Variabilité pluviométrique et strat"gies d'adaptation de l'agriculture familiale pour la sécurité alimentaire dans le village climato - intelligent de Daga Birame (région de fatick- Sénégal) [texte imprimé] / Théophile Badji, Auteur . - Sénégal : Université Cheikh Anta Diop / Institut des Sciences de l'Environnement, 2018 . - 110p : cart ; tab ; diagramme ; annexes. Langues : Français ( fre) Catégories : | FORESTERIE
| Mots-clés : | Variabilité pluviométrique, Agriculture familiale, Stratégies d’adaptation, Agriculture climato-intelligente, information climatique et météorologique, Daga Birame, Kaffrine, Sénégal | Index. décimale : | K710-Dégats causés par l'homme, par les facteurs atmosphériques, par les incendies de forêts | Résumé : | Au Sénégal, l’agriculture familiale a toujours contribué à la sécurité alimentaire des populations du monde rural. Malgré tout son potentiel, elle est aujourd’hui de plus en plus vulnérable aux risques climatiques, en l’occurrence à la variabilité pluviométrique, au point de ne pouvoir à elle seule couvrir les besoins alimentaires des ménages agricoles. Pour faire face à cette situation, l’Etat et ses partenaires ont développé de nombreuses stratégies pour renforcer la capacité d’adaptation des agriculteurs familiaux aux risques climatiques. Une des stratégies d’adaptation prometteuse est l’utilisation des pratiques d’Agriculture Climato Intelligente (ACI). L’objectif de ce mémoire est d’identifier et d’évaluer les stratégies d’adaptation de l’agriculture familiale les plus appropriées et innovantes face à la variabilité pluviométrique actuelle dans le village de Daga Birame/Kaffrine, dans une perspective de sécurité alimentaire. La méthodologie a consisté à mener des enquêtes socio-économiques et de perceptions auprès de 70 chefs de ménages dont 40 adoptants de l’ACI et 30 non adoptants. En termes de résultats, 100 % de la population enquêtée affirme avoir constaté une variation du régime pluviométrique. Selon 52,1% des enquêtés, cette variabilité constitue le véritable risque climatique qui affecte l’agriculture avec comme conséquence, une baisse de leurs productions agricoles selon 72,9% des enquêtés. Par ailleurs, 82,5% des répondants trouvent que l’utilisation de bonnes pratiques intégrées/paquet technologique climato-intelligent (PTCI), combinant l’arbre, les bonnes pratiques agricoles et l’utilisation de l’information climatique et météorologique, augmente fortement le rendement agricole. Les pratiques résilientes les plus adoptées dans la zone sont la régénération naturelle assistée (RNA) pour 38, 7 % suivi des cultures associées pour 20,8% et de la diversification des cultures pour 18,3%. La contrainte majeure à l’adoption de cette pratique climato-intelligente est d’ordre économique comme en attestent 95,7% des répondants qui dénotent un autofinancement des activités et la quasi absence de l’assurance indicielle agricole, qui devrait permettre à la population d’être indemnisée ou de bénéficier d’un prêt en cas de déficit pluviométrique. Au vu des avantages environnementaux et socio-économiques de l’ACI, elle peut être diffusée à grande échelle pour améliorer les conditions de vie des agriculteurs sénégalais.
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