EFFETS DE TECHNOLOGIES AGROFORESTIERES ET DE BONNES PRATIQUES AGRICOLES SUR LA FERTILITE DES SOLS ET LES PARAMETRES AGRO-MORPHOLOGIQUES DU MIL (PENNISETUM GLAUCUM (L.) R. BR.) DANS LE TERROIR DE NGUICK, BASSIN ARACHIDIER DU SENEGAL [texte imprimé] / Aminata BEYE, Auteur . - Dakar, Sénégal : université cheikh anta Diop/ Département de Biologie Végétale, 2020. Langues : Français ( fre) Catégories : | FORESTERIE
| Mots-clés : | Agroforesterie – Fertilité – Régénération Naturelle Assistée – Bois Raméal Fragmenté –– Mil (Pennisetum glaucum L. R. Br.) – Kaolack - Bassin arachidier - Ndiago Sénégal | Index. décimale : | K110-Techniques et opérations forestières. Pratique de la syiviculture. | Résumé : | Au Sénégal, la dégradation physique, chimique et biologique des terres a été signalée comme une des causes de la baisse de la fertilité des sols. C’est le cas dans le centre Sud du Bassin arachidier où la pauvreté des terres cultivables en matière organique entraine un impact négatif sur leur productivité surtout dans le contexte de changement climatique. Compte tenu du rôle que joue l’agriculture dans l’amélioration de la sécurité alimentaire, il est indispensable de développer des stratégies pour y remédier. Ainsi, notre étude vise à évaluer l’effet de technologies agroforestières et de bonnes pratiques agricoles sur l’évolution des propriétés physico-chimiques du sol et, par conséquent, sur le rendement du mil (Pennisetum glaucum L. R. Br. var Souna 3) dans un terroir du Bassin arachidier pendant 2 années consécutives (2017 et 2018). La méthodologie a consisté à mettre en place un dispositif expérimental en bloc complètement randomisé avec quatre traitements (BRF de Guiera senegalensis à 1t/ha, RNA de G.senegalensis à 120 pieds/ha, Phosphate de fond à 400 kg/ha et Témoin). Des échantillons de sol prélevés à l’horizon 0-20 cm des parcelles permanentes avant l’application des traitements et après chaque récolte ont été analysés pour déterminer leurs paramètres chimiques. Les paramètres agronomiques du mil ont été déterminés après la récolte et pour chaque traitement. Les résultats obtenus deux ans après application montrent que l'acidité des sols amendés avec les BRF a été réduite de façon significative à travers l'augmentation du pH (+9,8 %) comparé à l’état de référence. Une évolution positive très significative de la matière organique (MO) est observée au fil du temps avec les traitements RNA (p=8,34e-06) et Phosphate de fond (p=9e-04). Cependant, les BRF qui enregistrent la meilleure teneur en matière organique, avec un taux d’évolution de +145,5 % entre 2017 et 2018, ne présentent pas de différence significative (p=0,183) sur l’évolution de la MO. Les teneurs en azote total augmentent au cours du temps avec tous les traitements excepté le traitement BRF en deuxième année. Le carbone total et le phosphore assimilable diminuent chez tous les traitements au fil du temps. La diminution du C n’est significative qu’avec le Témoin (p=0,004), alors que celle du P assimilable est significative chez tous les traitements sauf les BRF (p=0,718). Du point de vue agronomique, les paramètres agro-morphologiques du mil notamment le nombre de talles et le diamètre au collet des tiges sont significativement plus importantes en deuxième année qu’en première année sous l’effet des traitements (RNA, BRF et Phosphate naturel). En revanche, la croissance en longueur des tiges et la longueur des épis a été plus élevée en première année. En deuxième année, seule l’application du Phosphate de fond a permis une augmentation significative (p= 5,65e-15) de +7,9 % de matière sèche aérienne du mil comparé au témoin. Cette étude montre que l’utilisation judicieuse de technologies agroforestières et de bonnes pratiques agricoles pourraient être une solution pour améliorer durablement les propriétés du sol et la productivité agricole. |
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