(Projet de Développement des Espèces à Cycle court) ...
(Projet de Développement des Espèces à Cycle court)
(Convention ISRA/DIREL)
Evaluation à mi-parcours
Rapport d’activités de la Sous-composante 5c
Maïmouna Cissé
avec la collaboration du personnel technique du Laboratoire de Nutrition et de la
Station de Sangalcam (Ly I., Korréa A., Seck M.)
Novembre 1996

Préambule
Des recherches d’accompagnement ont été conduites en alimentation-nutrition aviaire et ovine,
conformément aux termes de référence du protocole d’accord entre 1’ISRA et la DIREL dans le
cadre du PRODEC (page 2). Le présent rapport fait le point sur les différents travaux réalisés.
Les documents produits par la Sous-composante Alimentation sont listés à la page 3.
Le Laboratoire de Nutrition a fourni son expertise pour,
1”) en alimentation-nutrition aviaire,
*étudier la qualité nutritionnelle des aliments du commerce (page 5).
@conduire des essais de supplémentation du poulet de chair en acides aminés essentiels
(lysine et méthionine) et en lipides, et évaluer les avantages techniques et économiques (page
17).
oeffectuer une étude comparative des performances de croissance permises par les
aliments du commerce (page 48)
omettre au point des rations alternatives efficaces et économiques, en valorisant les
ressources alimentaires locales et en minimisant les teneurs en maïs (en cours).
2”) en alimentation ovine:
*conduire des essais alimentaires, en station, avec la paille de brousse traitée à l’urée
4% chez les béliers à l’entretien et en embouche (page 64).
(I
*effectuer des tests de prévulgarisation du traitement de la paille à l’urée chez les
producteurs d’ovins de 1’ Agropov, à Kaolack, en collaboration avec la Sous-composante qui
s’occupe du suivi-évaluation zootechnique (Programme PPR, en cours).
Les principaux résultats obtenus, souvent avec l’aide des stagiaires de I’EISMV (Ecole Inter-
Etats des Sciences et Médecine Vétérinaires), ont fait l’objet de thèses de Doctorat vétérinaire.
1
Des efforts de diffusion des résultats sous forme de communications à des rencontres, de
publications dans des revues scientifiques, de fiches techniques et de films pour la vulgarisation
ont été consentis et seront poursuivis.
Le CIRAD-EMVT a également contribué à l’étude de la qualité nutritionnelle de certains sous
produits agro-industriels localement disponibles (cf. LLORCA, 1995), à la formation des
chercheurs sur le logiciel de rationnement des Monogastriques PORFAL, et à l’adaptation du
logiciel de rationnement des Ruminants tropicaux à partir du logiciel “INRATION” (en cours).

TERMES DE REFERENCE
Le protocole d’accord entre 1’ISRA et la DIREL dans le cadre du PRODEC définit dans son
article premier les relations contractuelles entre la DIREL et 1’ISRA dans le cadre de
l’exécution du volet “Recherche d’accompagnement” (Volet 5) du PRODEC. Par ce protocole,
la DIREL confie à 1’ISRA la mise en oeuvre de ce volet qui sera exécuté par le LNERV de
Hann qui relève de I’ISRA. L’article 2 fixe les modalités d’exécution de la recherche
d’accompagnement. Trois (3) thèmes de recherche ont été définis:
1”) La pathologie aviaire
L’unité responsable a pour mission de:
-mener une enquête visant à apprécier l’état sanitaire général des élevages avicoles modernes
péri-urbains;
-mettre en place un laboratoire capable d’assurer en permanence un service fiable de diagnostic
des maladies aviaires;
-assurer, selon la législation en vigueur, un contrôle permanent de l’état sanitaire des couvoirs
et élevages de reproducteurs
2/L’alimentation des petits ruminants et des volailles
L’unité responsable de l’alimentation animale au LNERV a pour mission de:
-mener des essais alimentaires incluant aspects nutritionnels et économiques sur les petits
ruminants et les volailles;
-mettre en place un laboratoire capable d’assurer en permanence un service fiable d’analyse des
aliments du bétail;
-assurer selon la législation en vigueur un contrôle permanent des aliments du bétail
commercialisés;
-mettre au point un logiciel capable d’élaborer au moindre coût des formules alimentaires
adaptées aux races locales
3/Le suivi-évaluation zoo-économique et la formation en matière de petits-ruminants
La cellule “petits ruminants” du LNERV, à travers le programme PPR a pour mission de:
-assurer le suivi-évaluation sur les plans zootechnique et économique des actions menées sur les
petits ruminants;
-former, sous forme de stages de terrain de 3 à 6 mois, des cadres de la DIREL (vétérinaires,
ingénieurs, agents techniques d’élevage).

3
DOCUMENTS PRODUITS PAR LA SOUS-COMPOSANTE Alimentation
CISSE M., ARBELOT B., BOYE C., LY I., 1994. Caractéristiques analytiques des
aliments de bétail commercialisés au Sénégal., Rapport technique PRODEC, Convention
ISRAILNERV-DIREL, Dakar.
SANE A., 1994. L’alimentation dans les systèmes de production en aviculture intensive en
zone péri-urbaine de la région de Dakar. Mémoire de fin détudes, ENCR de Bambey.
LLORCA A., 1995. Les issues de riz, les sons de mil et de maïs, les tourteaux d’arachide et
les farines de poisson du Sénégal. Mémoire DESS Productions Animales en régions chaudes,
CIRAD-EiWT, INA Paris-Grignon.
CISSE M., FALL A., SOW A.M., GONGNET P., KORREA A., 1995. Effet du
traitement de la paille de brousse à l’urée et du niveau alimentaire sur les variations de poids
vif et de notes d’état corporel des ovins sahéliens en saison sèche. Znt. Symp. Nutr. Herbivores,
Sept. 95, Montpellier, Ann. Zootech., in press.
CISSE M., FALL A., SOW A.M., GONGNET P., KORREA A., 1995. Traitement de la
paille de brousse à l’urée 4% et utilisation pour l’entretien des animaux en saison sèche et pour
l’embouche. Fiches techniques ISRA, en cours d’édition.
CISSE M., 1995. Formation sur les logiciels de rationnement des Ruminants (INRATION) et
des Monogastriques (PORFAL). Rapport de mission effectuée du 12 juin au 13 Juillet 1995, au
Service dOAlimentation du CIRAD-EMVT, Paris, France.
CISSE M., GONGNET P., N’DOYE ND., LY I., KORREA A., 1996. Supplémentation
des poulets de chair en acides aminés essentiels (lysine et méthionine) et en énergie. Résultats
techniques et économiques. Rapport technique PRODEC, Février I996, Convention
ISRAIURA. PA-DIREL, Dakar.

FALL A., 1996. Contribution à l’étude de l’influence du traitement à l’urée et de la
complémentation de la paille de brousse sur les performances zootechniques des béliers peul-
peu1 sahéliens en saison sèche. Thèse de Doctorat vétérinaire EISMV, n”2, UCAD, Dakar.
N’DOYE ND. 1996. Etude nutritionnelle des aliments de volaille vendus au Sénégal et de
l’effet de leur supplémentation en lysine, en méthionine et en lipides sur les performances
zootechniques du poulet de chair. Thèse de Doctorat vétérinaire EISMV, n”6, UCAD, Dakar.

CISSE M., LY I., N’DOYE ND., 1996. L c’ commerce des aliments de volaille ;NI Sénégal:
Réalités du secteur. Document provisoire, URA-PA, Novembre 1996.
CISSE M., KA F., LY I., 1996. Etude comparée des performances de croissance obtenues
chez le poulet de chair avec les aliments du commerce. Rapport technique. Document
provisoire. URA-PA, Octobre 1996.
KA F., 1997. Etude comparée des performances obtenues avec les aliments du commerce et
mise au point de rations alternatives. Thèse de Doctorat vétérinaire EISML( UCAD, Dakar, en
cours.

5
CARACTERISTIQUES ANALYTIQUES DES ALIMENTS DE VOLAILLE
COMMERCIALISES AU SENEGAL
INTRODUCTION
L’élevage des espèces à cycle court est resté traditionnel pendant longtemps, au Sénégal. Au
cours des deux dernières décennies, on a assisté toutefois à un début d’intensification des
-
productions avicoles. Parallèlement à l’essor du secteur, l’industrie des aliments s’est
développée avec la création de nombreuses fabriques. Cependant, la qualité et l’efficacité
zootechnique des aliments du commerce ne sont pas toujours garanties au producteur à cause
d’une législation inadaptée, du manque d’organisation des filières de production, et de
l’absence de laboratoires de contrôle de qualité agréés. Or, l’alimentation constitue la
principale composante de l’aviculture; elle représente 60 à 70 p. 100 des coûts de production de
poulets de chair ou d’oeufs de consommation, et joue un rôle très important, à côté des facteurs
environnementaux, dans les niveaux de production et la qualité des produits (Larbier et
-
Leclerc, 1992). Ce constat justifie la présente étude qui s’est fixée comme objectif d’évaluer la
qualité nutritionnelle des aliments du commerce destinés aux volailles afin de mettre en
évidence la situation de référence relative à une contrainte ma.jeure à l’intensification des
productions.
-
MATERIEL ET METHODES
Origine des aliments
Les aliments étudiés sont originaires des 10 principales fabriques recensées au Sénégal, dont 9
sont implantées dans la région de Dakar (SEDIMA, COMPLEXE AVICOLE DE M’BAO,
AVICAP, SEDIPRA, SENTENAC, SENDIS, SODEPRA, PRAVISEN, SHYDRAPA) et une
-
dans la région de Diourbel (SETUNA-SONACOS). Les fabriques sont numérotées dans un
ordre confidentiel de Fl à FlO. La collecte des échantillons a été faite auprès des aviculteurs de
préférence, puis au niveau des succursales des fabriques ou chez les commerçants détaillants
pour les aliments qu’on a pas pu obtenir lors des visites d’élevage. Cinquante quatre
échantillons d’aliments (21 “démarrage”, 14 “finition”, 13 “pondeuse”, et 6 “poulette”) ont été
constitués à partir de sacs d’aliments non entamés, puis broyés et analysés.
1.2. ANALYSES CHIMIQUES
Les analyses ont été effectuées au Service d’ Alimentation-Nutrition de l’ISRA, au CIRAD-
EMVT et à l’UFAC, pour les acides aminés essentiels. La matière sèche (MS) a été déterminée
par séchage à l’étuve à 105°C pendant 24 h, les cendres (CE) et la matière organique (MO)

6
après calcination de l’échantillon 3 450°C pendant 74 h, la cellulose brute (CB) selon la
méthode de Weende (Réf), la matière azotée totale (MAT) par la méthode de Kjeldahl (Réf) et
les sucres totaux et l’amidon selon la méthode cupro-alcaline ou méthode de Luff-Schrool. La
matière grasse (MG) a été dosée après extraction à l’éther éthylique (Réf), et 1”énergie
métabolisable (EM) selon la formule de Sibbald (1980): EM kcal/g MS = 3951 + 54,4 MG -
88,7 CB - 40,8 CE. Les acides aminés ont été analysés par chromatographie en phase liquide.
Le calcium (Ca) a été dosé par calorimétrie et le phosphore (P) par UV visible. Les valeurs ont
été exprimées en p-100 de l’aliment brut.
RESULTATS
Les teneurs moyennes des paramètres les plus importants sur le plan nutritionnel ont été
-
comparées aux recommandations (INRA, 1989; Larbier et Leclerc, 1992) pour la période de
démarrage (O-6 semaines) et la finition (6-8 semaines) du poulet de chair, et pour les périodes
d’élevage de la poulette (8-20 semaines) et de ponte (au delà de 20 semaines).
Aliments “démarrage”
La teneur en protéines brutes des aliments étudiés a été en moyenne de 23,s & 2,5% avec des
-
valeurs extrêmes de 20,4 à 29,9% (tableau 1, figure 1). Elle s’est donc située dans les normes
pour le démarrage (21-23 p.100). L’analyse des acides aminés essentiels sur des échantillons
provenant de 5 fabriques montre un déficit en lysine, en méthionine et en thréonine (figure 2).
Pour 50% des fabriques, la teneur en cellulose dépasse la limite acceptable qui est de 5 p.100
pour le démarrage. Les taux moyens de matière grasse ont été dans les normes, c’est à dire
inférieurs à 5%, avec toutefois quelques variations extrêmes de 3,0 à 6,5%. Les valeurs
calculées pour l’énergie métabolisable ont été pour l’ensemble des fabriques conformes aux
recommandations. Les teneurs en Ca, souvent élevées, ont parfois atteint le double de la valeur
recommandée, et le déficit en phosphore a été constaté chez la plupart des aliments. Ainsi le
rapport phospho-calcique moyen a été supérieur (tableau 2) à la valeur 1,4 (norme INRA,
1989).
Aliments “finition”
Les teneurs en protéines brutes ont été correctes pour la majorité des fabriques, excepté pour
l’aliment Fl dont les valeurs ont été très en dessous des 19% recommandés pour la période de
finition (figure 3). Le taux moyen de cellulose a été de 4,8 & 1,3% avec des extrêmes de 2,6 à
7%, et 50% des aliments analysés ont eu des teneurs supérieures à 5%. Le calcium (1,8 +
0,9%) a dépassé les recommandations et le phosphore a été déficitaire dans tous les aliments
sauf pour le F6, donnant un rapport phospho-calcique de 1,9, supérieur à la norme (1,3-1,4)
établie par I’INRA (1989).

Aliments “poulette”
Les taux protéiques ont été supérieurs aux normes pour la plupart des fabriques (figure 4). Un
excès de cellulose (6,9 + 2,4%), de calcium (2,4 + 1,4%) et un déficit en phosphore a été
constaté.
Aliments “pondeuse”
La teneur en protéines brutes s’est située dans les normes (16-23%) pour l’ensemble des
aliments hormis l’aliment F7 qui a titré 10% de protéines (figure 5). En ce qui concerne la
cellulose, la moyenne générale a été de 6,7 2 2,3%1 avec des variations extrêmes de 3,l à
10,8%, et 50% des aliments analyses ont dépassé la limite acceptable de 5%. Les teneurs en
-
énergie métabolisable ont été supérieures aux recommandations. Il en est de même pour le
calcium des aliments de 6/10 fabriques. Le phosphore a été largement déficitaire, et le rapport
Ca/P de 5,l obtenu (tableau 2) inférieur à la norme 7 (INRA, 1989).
DISCUSSION
La variation de la composition des aliments à l’usine est souvent liée à la disponiblité des
matières premières. Il est donc nécessaire d’effectuer un nombre important d’analyses pour
ïl
obtenir un référentiel. Toutefois, le nombre d’échantillons analysés permet d’avoir une idée sur
l’ordre de grandeur de la teneur en constituants nutritifs des aliments du commerce.
Les protéines et acides aminés
Chez le poulet de chair une teneur en protéines brutes de 22 à 23% est recommandée pour la
période de démarrage (0 à 3 semaines), 19% au-delà de 3 semaines et 18 à 20% chez la poule
pondeuse (Larbier et Leclercq, 1992). Les teneurs en protéines obtenues au cours de cette étude
ont été pour la plupart conformes aux normes préconisées. La plupart des sacs d’aliments ne
sont pas étiquetés et sur les rares emballages portant une étiquette, une discordance a été
constatée entre les teneurs en constituants indiquées et les résultats de l’analyse chimique,
surtout en ce qui concerne les matières protéiques. Le taux de protéines établi à partir du
dosage de l’azote (MAT= 6,25 x N) surestime la quantité réelle des protéines de l’aliment, car
il renferme l’azote non protéique (ammoniac et urée) qui ne présente aucun intérêt nutritionnel
pour la volaille.
Par ailleurs, la synthèse des protéines tissulaires de l’organisme requiert un apport adéquat
d’acides aminés dont certains dits “essentiels” doivent être fournis par le régime. L’analyse de
ces acides aminés, très coûteuse néanmoins, fournit des informations précieuses sur la qualité
des protéines apportées par les aliments. Une carence en lysine, en méthionine et en thréonine a
été constatée. L’association de céréales, en particulier le maïs, et de tourteau d’arachide
pauvres en lysine, en méthionine et qui représentent. l’essentiel des intrants utilisés dans la

8
pauvres en lysinc, en méthionine et qui représentent l’essentiel des intrants utilisés dans la
fabrication des aliments de volailles au Sénégal, expliqueraient ces carences primaires en
lysine, et en méthionine observées au cours de cette étude. La thréonine pourrait jouer un rôle
de facteur limitant secondaire; en effet une baisse des apports de 20% par rapport aux besoins
en cet acide aminé affecte peu la consommation alimentaire et les performances (Dalibard,
1988).
L’énergie
Il est préconisé 2800 à 3200 kcal d’EM/kg d’aliment pour le poulet de chair, 2800-2900 kcal
chez la poulette en croissance et 2600 à 2900 kcal d’EM/kg chez la poule pondeuse (Ferrando,
1969 ; Franck, 1980). Cependant, en zone tropicale où les températures sont élevées, les
animaux ont des besoins en énergie inférieurs à ceux des animaux vivant en milieu tempéré.
Les volailles en milieu chaud limitent leur ingestion alimentaire et donc énergétique, ceci pour
maintenir leur température corporelle à la normale, c’est à dire à 42°C (Borne, 1994).
Les aliments pour poulet de chair titrent dans leur ensemble des teneurs normales d’énergie
métabolisable, par contre ceux de la gamme « ponte » ont pour leur majorité des taux élevés.
Chez la poule pondeuse, les taux élevés d’ EM limitent aussi l’ingéré alimentaire et entrainent
une baisse des performances de ponte, surtout si la température ambiante est élevée comme
c’est le cas dans nos pays (IEMVT, 1973; Bushman, 1974). *
La cellulose
Les aliments analysés ont eu des teneurs élevées en cellulose. La cellulose brute qui a analysée
par la méthode de Weende renferme aussi la lignine, l’hémicellulose et des substances
pectiques. Ces constituants pariétaux ne présentent aucun intérêt nutritionnel pour la volaille et
leur présence élevée dans les aliments limite leur utilisation digestive. Leur rôle de lest
augmente la vitesse de transit et diminue d’autant la digestibilité du reste de la ration. La
cellulose ne pourra pas être facilement minimisée dans la ration car elle est présente dans les
enveloppes des grains où se trouve l’essentiel de la matière azotéee fournie par les céréales.
Les matières grasses
Les matières grasses brutes dosées par extraction à l’éther éthylique sous-estiment les matières
grasses réellement contenues dans l’aliment (ex. les phospholipides). Les matières grasses
augmentent la teneur en énergie des aliments et permettent de réduire l’indice de consommation
(Larbier et Leclerc, 1992). Les aliments de démarrage doivent donc renfermer des doses
modérées de graisses (moins de 5 p.100) car chez le jeune poussin, la digestibilité des matières
grasses est particulièrement médiocre. Cette teneur n’a pas été atteinte dans les aliments
analysés.

9
Les matières grasses peuvent également constituer une source d’acides gras indispensables
comme l’acide linoléique. Elles rancissent avec le temps et il est souvent nécessaire d’ajouter
un antioxydant aux aliments lorsque la durée de conservation est trop longue.
Les minéraux
Les volailles ont un besoin important en mineraux, surtout en calcium et en phosphore.
L’importance du calcium et du phosphore réside dans la formation du squelette et de la coquille
de l’oeuf. Leur carence entraîne des troubles de l’ossification et, par de-là même, de la
croissance. Pour la pondeuse, la teneur en calcium doit être au moins de 3,5% pour obtenir une
coquille solide. Le besoin en phosphore disponible est de 0,30 à 0,35% (Larbier et Leclercq,
1992).
L’analyse n’a porté que sur les minéraux majeurs, calcium et phosphore principa1ement.I.e
phosphore disponible n’a pas été analysé. Les aliments sont en général riches en calcium et
déficitaires en phosphore. Les carences en phosphore se traduisent par une perte de l’appétit,
un ralentissement de la croissance et des troubles locomoteurs graves. Ces carences sont
aggravées par des excès de calcium.
Ce déséquilibre phosphocalcique peut entrainer des troubles du métabolisme de ces deux
minéraux. Le calcium est d’autant moins absorbé que sa concentration dans les aliments est
élevée et que celle du phosphore est faible (Parigi Bini, 1986; Larbier et Leclercq, 1992). Les
conséquences métaboliques sont l’ostéomalacie chez les jeunes, l’ostéoporose chez les adultes
et la fragilisation de la coquille des oeufs, ces pathologies résultant respectivement d’un défaut
de dépôt et de la mobilisation du calcium des os.
CONCLUSION
I
La détermination de la teneur en constituants analytiques des aliments permet d’éclairer le
111
fabricant et le consommateur sur leur qualité nutritionnelle. Les aliments de volailles
commercialisés au Sénégal sont déséquilibrés sur le plan nutritionnel. Ils se caractérisent par
une carence en acides aminés essentiels
(lysine, méthionine et thréonine), un excés de
*II)
cellulose et un déséquilibre phosphocalcique .
Une assistance particulière doit être apportée dans la formulation des rations
-
pour volailles. La lysine et la méthionine peuvent synthétisés et fabriqués en quantités
industrielles. Des taux d’incorporation adéquats doivent être respectés par les fabricants pour
garantir la qualité des aliments. L’assainissement de la filière des productions avicoles ne peut
s’opérer que par le respect strict, entre autres, de la réglementation du commerce des aliments
du bétail.

F1 F2 Fa F4 F6 F6 F7 F6 - FKf
b----------œ-m-
Fl FP FS F4 F5 F6 F7 FB FQ F10
E
FI
FS!
F3
F 4 F5 F6 F7 F8 FQ Fx)
m
O#
%
0 rl
n
f4
r5
m
l7
n
r2
Mo
Fl
F2
FS
F4 F5
F6 F7
F8 FQ Fi0
Figure 1 : Teneurs en constituants analytiques des
aliments “démarrage”

1 1
‘“Démarrage”
“Pon:icuse”
Fl
FP FS F4
F(I
F6
F? FB
Fl
FP
FS F4 FB
F6
Ft
F8
I
Pi
P!i
PS
i4
Pi
FS
Pi
P6
FS F4
F5 F6 F7
Fi
-
1
I
I
I
-
Fl
F2
FS F4
FS
F6
F? FB
0
IPI
FP
Pa
F4
P6
Kl
PI
w
Figure 2 : Teneurs en acides aminés essentiels
des aliments

c
I
N
I
I
brut)
I

%
du


(en

I
I
Cellulose brute
OdNCOlOlrnsl
II
I
I
I
I
I
I
l

#
du brut)

l

hn

I
Phosdwe
I
1.
n -.
? ;D W . .
r
I

13
sm-
a , , -
*
;;isooo -
gis”:
lP,--
ko-
3
2
~lwo-
.
5
if s-
5 lmo . .
3
sw . ’
0 ’Ff F2 FS F4 FS F6 F7 F8 FQ FIO
0-1

Fl FP FS F4 F6 FI FI F8 FQ FlO
0 '
I
Fl F2 FS F4 FO F6 Ff FB FQ FlO
Fi F2 FS F4 FS F6 F7 F8 F9 FXI
Figure 4 : Teneurs en constituants analytiques des
aliments “Poulette”

1
I
1
I
I
I
I
I
I
I
du brut)
du brut)

#
1

%


(en


(en
B
Calcium
Phoqhore
$ll!r=
I

15
Tableau 1: Teneurs moyennes en constituants analytiques des aliments étudiés
. moyenne
. moyenne
. moyenne
. moyenne
.écart-type
. moyenne
.écart-type
.extrêmes
. écart-type
thréonine, % du brut
. moyenne
0,75
.écart-type
0,04
0,72
.extrêmes
0,71-0,80
calcium, % du brut
. moyenne
136
13
2,4
2,9
.écart-type
0,4
039
194
133
. extrêmes
0,9-1,2
0,7-3,7
l,O-4,s
0,6-4,7
phosphore, % du brut
. moyenne
03
078
099
037
.écart-type
072
02
02
0,2
.extrêmes
0,6-1,2
0,6-1,3
0,6-1,l
0,6-1,0

16
Tableau 2: Rapports énergie métabolisable (EM)/pr-otéine et Ca/P des aliments étudiés
Démarrage
Finition
Poulette
Pondeuse
Nombre
21
14
6
1 3
d’échantillons
moyenne
145,6
163,9
158,3
154
EM/P écart-type
9,3
23,l
22,5
19,6
extrêmes
133,3-158,l
132,9-213,2
132,7-174,9
123,7-177,2
moyenne
138
139
2,5
5,1
Ca/P écart-type
034
os
1,5
178
extrêmes
1,2-2,s
1,2-2,6
0,9-4,9
3,0-7,5

1 7
SUPPLEMENTATION
DES POULETS DE CHAIR EFi ACIDES AMIKKS
ESSENTIELS (LYSINE ET METHIONINE) ET EN LIPIDES: ASPECTS
TECHNIQUES ET ECONOMIQUES
INTRODUCTION
La synthèse des protéines tissulaires animales nécessite la présence de nombreux acides aminés.
Certains ne peuvent pas être synthétisés par l’organisme ou le sont en quantités insuffisantes
pour satisfaire les besoins nutritionnels des animaux: ce sont les acides aminés essentiels. Ils
doivent être apportés dans l’alimentation en quantité nécessaire pour permettre à l’animal
d’#extérioriser ses potentialités génétiques et de réaliser les meilleures performances
zootechniques par une synthèse protéique maximale.
L’évaluation de la qualité des aliments de volaille commercialisés au Sénégal avait permis de
mettre en évidence un important déséquilibre nutritionnel. En effet, la plupart des provendes du
commerce sont carencés en acides aminés essentiels tels que la lysine et la méthionine. Ces
carences pourraient être ciblées comme étant l’une des nombreuses causes de faibles niveaux de
production enregistrés dans les élevages avicoles.
Un essai essentiellement zootechnique a donc été conduit pour évaluer l’effet de la
supplémentation d’un aliment du commerce en lysine:, en méthionine et en énergie sur les
performances de croissance du poulet de chair et sur les paramètres de composition corporelle.
La rentabilité économique de la supplémentation a été également étudiée.
1. MATERIEL ET METHODES
1.1. MATERIEL
Site de l’étude et poulailler
L’essai a été conduit à la station expérimentale de l’ISRA, à Sangalcam, dans l’un des 4
poulaillers de la ferme, pendant la saison des pluies (du 6 Juillet au 18 Août 1995). Huit
compartiments de 4m” de superficie ont été aménagés dans ce poulailler. Avant l’arrivée des
poussins, le bâtiment a été lavé au détergent, désinfecté à l’eau de javel 5% et au formol 20%.
Par la suite, un vide sanitaire de 15 jours a été observé., et le matériel d’élevage installé.

1 8
Animaux et schéma expérimental
Quatre cent (400) poussins d’un jour de souche Ross 208 non sexés ont été répartis au hasard
en 2 lots nutritionnels de 200 poussins. Le groupe A devait recevoir un aliment pauvre en
énergie et le groupe B un aliment enrichi en énergie. Les groupes A et B ont été chacun
subdivises en 4 lots de 50 poussins numérotés de 1 à 8, selon le supplément qu’ils devaient
recevoir (tableau 1). Les poussins ont été élevés sous lampe chauffante de 0 à 15 jours, puis en
claustration au sol avec litière à partir de la 2ème semaine, avec une densité de 12 sujets au m’.
Ils ont été vaccinés et protégés contre la coccidiose selon un plan de prophylaxie précis (tableau
2). L’essai a duré 7 semaines.
Rations alimentaires
Un aliment commercial “démarrage” et “finition” en mouture relativement grossière a été
utilisé. Des analyses préliminaires effectuées sur des échantillons de provendes de même
provenance avaient révélé des carences en lysine et en méthionine sur les gammes “démarrage”
et “finition”. Les quantités d’acides aminés essentiels ont été apportées selon un niveau qui
devait permettre de combler le déficit par rapport aux normes établies pour les volailles
(Larbier et Leclerc, 1992). Le déficit dans l’aliment ét.ait de 0,43% pour la lysine et de O,ll%
pour la méthionine (Cissé et al., 1994). Les acides aminés de synthèse du commerce ont été
utilisés (Lysine monochlorhydrochloride Hcl 99% pur:, Sewon Company LTD, 228, Soryon G-
Dong, Korea et DL-méthionine 99%, Sumitomo-Chimical Company limited, Osaka 541,
Japan). La supplémentation énergétique a été assurée par un apport d’huile d’arachide selon un
taux de 2% de la ration.
1.2. METHODES
Préparation des rations
Pour la préparation des aliments, il a été tenu compte du niveau d’ingestion pour le démarrage
et la finition, et 4 étapes identiques ont été respectées pour les 2 types de rations “démarrage”
et “finition”:
.l”/ Pesée de la quantité totale d’aliment “démarrage” et “finition” nécessaires
pour les 400 sujets,
.2”/ Rajout de lysine et/ou de méthionine, ou rien s’il s’agit du témoin,
.3”/ Séparation de la quantité d’aliment nécessaire par groupe en 2 parts égales,

19
.4”/ Rajout d’une quantité précise d’huile sur chaque moitié.
Le mélangeur de la ferme a permis d’homogéneiser des aliments, après incorporation des
suppléments. La distribution de l’aliment s’est effectuée deux fois par jour, matin et soir, à 8 et
à 19h. Les poulets ont été alimentés et abreuvés à volonté. L’eau des abreuvoirs était
renouvelée trois fois dans la journée, le matin et le soir, avant la distribution de l’aliment, et à
13h.
Prélèvements et mesures
Température ambiante
Deux thermomètres ont été installés dans le poulailler pour le contrôle de la température
ambiante à des heures fixes: 7h, lOh, 13h, 16h, 21h et 24h.
Quantités ingérées
Les quantités d’aliment distribuées quotidiennement sont pesées et additionnées afin d’avoir les
quantités hebdomadaires distribuées. Les refus sont pesés à la fin de chaque semaine. Les
quantités hebdomadaires ingérées sont calculées par différence entre le distribué et les refus.
Performances de croissance
La moitié des poussins d’l jour (soit 200 sujets) ont été pesés à l’arrivée pour le calcul du poids
moyen au démarrage. Par la suite, au sein de chaque lot, la moitié des sujets (soit 25 poulets)
choisis au hasard ont été pesés toutes les semaines à partir de 8 heures du matin.
Composition corporelle
A la fin de l’essai, 5 poulets mâles et 5 femelles ont été choisis dans chaque lot, pour
l’abattage. Ils ont été pesés avant la saignée puis les poids suivants déterminés: carcasse chaude
non éviscérée, plumes, sang, viscères (coeur, foie, gésier, jabot), tête et pattes, et carcasse
éviscérée. Le cou, les poumons et les reins sont restés dans la carcasse.
Evénements sanitaires et mortalités
Tous les événements sanitaires survenus pendant l’essai ont été enregistrés: cas de paralysie,
mortalités etc.. .Les cadavres de poulets ont été régulièrement envoyés au Service de pathologie
aviaire en vue de l’autopsie.

20
Analyses chimiques
L’analyse chimique des aliments a été effectuée au Laboratoire d’Alimentation-Nutrition du
LNERV/ISRA de Dakar. Les paramètres suivants ont eté déterminés: la matière sèche à l’étuve
à 103°C pendant 24h, de la matière azotée totale par la méthode de Kjeldahl, des cendres par
calcination de l’échantillon à 550°C pendant 8heures, la cellulose brute selon Weende, et des
minéraux par spectrophotomètrie d’absorption atomique.
Les matières grasses ont été dosées par extraction à l’éther, et l’amidon et les sucres par la
méthode de LUFF-SCHOORL (Journal officiel des Communautés européennes). L’extractif
non azoté n’est pas dosé, mais calculé par différence: E.N.A = matière organique - (matière
azotée + matière grasse + cellulose)
L’énergie métabolisable a été calculée selon la méthode de SIBBALD et al., 1980: EM vraie
kcal/kg brut = -415 + 108,3 MG + 36 MAT + 43,2 ENA
Les teneurs en lysine et en méthionine des 8 rations seront analysées à l’UFAC, en France.
Calculs des paramètres zootechniques
Les calculs suivants ont été effectués:
l”/Gain moyen quotidien (GMQ)
GMQ =
gain de poids pendant une période
durée de la période
2”lConsommation alimentaire journalière (CAJ)
CAl= quantité aliment distribué/semaine (g) - quantité aliment refusé/semaine (g)
7
3”/Indice de consommation (IC)
IC = quantité d’aliment consommée pendant une période (g)
gain de poids durant cette même période
4”/Efficacité protéique (EP)
EP = quantité de protéines consommée pendant une période (g)
gain de poids durant cette même période
S”/Efficacité énergétique (EE)
EE = quantité d’énergie consommée pendant une &:iode 6~)
gain de poids durant cette même période

21
6”/Rendement carcasse (RC)
RC =
Poids carcasse vide (g) x 100
Poids vif à l’abattage (g)
7”/Taux de mortalité (TM)
TM = nombre de morts au cours d’une période x 100
effectif total durant cette #riode
Analyses statistiques
Trois périodes ont été distinguées dans l’analyse de la réponse zootechnique moyenne à la
supplémentation: le démarrage (O-3 semaines), la finit:ion (4-6 semaines), et la période totale de
I
production (O-6 semaines). L’effet de la supplémentation en acides aminés essentiels sur les
performances de croissance, sur les quantités ingérées, sur l’indice de consommation, et sur les
paramètres de composition corporelle, a été calculé selon un modèle d’analyse de variante, en
W
prenant en compte les facteurs supplémentation en acides aminés (lysine (ou méthionine) vs
témoin) et supplémentation en énergie (sans vs avec énergie). Les interactions entre les facteurs
“supplémentation en acide aminé” et “supplémentation énergétique” ont été introduites dans
-
l’analyse.
Pour chaque type d’acide aminé apporté, la réponse sur les paramètres étudiés a été calculée
selon le modèle suivant:
y(ije) = p + Ai + Bj + ABij + e(ije)
Y(ije) = variable dépendante, k = moyenne ajustée, Ai = effet de l’apport d’acide aminé
(lysine ou méthionine), Bj = effet de l’apport d’énergie, ABij = interaction acide aminé x
énergie, e(ije) = erreur résiduelle.
Dans l’analyse des résultats de composition corporelle, le facteur “sexe de l’animal” a été
I
rajouté au modèle. Les moyennes par lot ont été séparées sur SPSS.
II. RESULTATS
Les résultats des valeurs moyennes du poids vif, du gain moyen quotidien (GMQ), de la
consommation alimentaire, de l’indice de consommation et des paramètres de composition
corporelle des différents lots sont consignés au tableau 4 et l’effet de la supplémentation sur les
performances aux tableaux 5, 6 et 7. L’analyse économique est résumée au tableau 9.

22
II. 1. DONNEES TECI INIQUES
Performances de croissance
‘II
Une comparaison des résultats de croissance montre des variations importantes de l’évolution
de la croissance entre les différents lots. La courbe de: croissance des poulets (figure 1) a
I
présenté une allure sigmoïde avec une forte pente chez les lots supplémentés en lipides,
témoignant ainsi de gains de poids plus élevés. En particulier, la ration supplémentée en “huile
+ lysine + méthionine” a assuré les meilleurs gains pondéraux et la performance la plus faible
-
a été obtenue chez le lot témoin (tableau 4).
Les gains de poids vif moyens quotidiens (GMQ) enregistrés pendant la période de croissance-
-
finition ont été plus élevés que ceux de la période de démarrage, pour tous les lots (tableau 4).
La lysine utilisée seule (tableau 5) ou associée avec de la méthionine tableau 7) a permis un
II
accroissement significatif du GMQ et du poids des poulets, aussi bien en période de démarrage
qu’en fin de croissance-finition (figure 2). L’effet de l’apport de lipides a été également positif
mais non significatif sur ces 2 paramètres précités. Par contre la méthionine n’a pas eu un effet
I
significatif sur la croissance des poulets (tableau 6).
(I
Consommation alimentaire et indice de consommation
La supplémentation en lipides a augmenté la teneur en matière grasse de la ration de 66 p.100
-
sans modifier l’énergie métabolisable calculée selon Sibbald et al., 1980 (tableau 3). La
consommation alimentaire a augmenté dans tous les lots, avec l’âge des animaux. On constate
une nette infériorité du niveau de consommation des animaux du lot témoin et une supériorité
<1
des 4 lots supplémentés en lipides, leurs courbes de consommation ayant évolué au dessus de
celles des autres (figure 3).
L’apport de lysine seule ou associée avec de la méthionine a significativement augmenté les
quantités ingérées. En particulier, le niveau de consommation des animaux du lot supplémenté
I)
en Iysine, en méthionine et en lipides a été le plus élevé (figure 3, tableaux 4 et 7). L’apport de
lipides a accru l’indice de consommation alimentaire (tableau 4, figure 2). A l’inverse, la
m
supplémentation en lysine a diminué l’indice de consommation (tableau 5). Cette diminution a
été significative sur la période totale lorsque la lysine a été apportée, combinée avec la
méthionine (tableau 7). Les meilleurs indices de consommation ont été obtenus avec le lot
II
supplémenté en lysine entre la semaine 1 et 3 (figure 4).
Les lots supplémentés en lysine et en méthionine ont eu les meilleures efficacités protéiques et
énergétiques (figure 5).

23
Kendement carcasse et compositiorl corporelle
Les rendement-carcasses n’ont pas présenté de différence significative entre les lots (tableau 4).
L’apport d’acides aminés ou de lipides n’a pas eu un efflet significatif sur ce paramètre (tableau
5, 6, et 7). La supplémentation en lysine a augmenté si,gnificativement (tableau 5) le poids de
la carcasse chaude et éviscérée, des viscères et des pattes (figures 6, 7, 8, 9, 11). L’apport
combiné lysine+méthionine a eu un effet positif et significatif sur le poids de la carcase chaude
et éviscérée et sur le poids des plumes (tableau 7, figure 10). La méthionine seule n’a pas
influencé le poids des paramètres étudiés (tableau 6).
La supplémentation en lipides a augmenté (p < 0,05) le poids vif avant abattage et le poids de la
carcasse chaude (figure 6). Son effet n’a pas été significatif sur le poids de la carcasse et des
organes pesés séparément (tableaux 5, 6 et 7). Les carcasses provenant des lots recevant les
régimes enrichis en huile ont été plus grasses.
L’effet sexe a été significatif sur le poids vif, le poids de la carcasse, des viscères, des pattes,
du foie, du coeur, et du gésier, les mâles pesant plus lourds que les femelles (tableaux 5, 6 et
7).
Mortalités et autres problèmes pathologiques
Le taux de mortalité a été de 14,5% au cours de l’essai. En phase de démarrage, ce taux a été
de 2% contre 12,8% en phase de finition. En effet, pendant la 6ème semaine d’élevage et
précisément dans la journée du 12 Août 1995, correspondant au 38ème jour d’élevage,
d’importantes pertes d’animaux imputables à l’augmentation de la température du poulailler ont
été enregistrées. Un pic de température de 38°C a eté atteint à 16 heures (figure 12) et 37
sujets appartenant aux lots supplémentés en lipides sont morts entre 16 et 19 heures. L’autopsie
des sujets morts en cours d’essai n’a pas révélé de problème pathologique particulier.
Des cas de paralysie et de déformations des extrêmités ont été surtout observés dans les lots
recevant les régimes enrichis en lipides (8 us 2 chez les non supplémentés en énergie).
II.2 DONNEES ECONOMIQUES
La démarche classique a été adoptée dans l’analyse économique. Dans le compte
d’exploitation, on a distingué les charges fixes: poulailler et matériel avicole des charges
variables: frais d’achat des poussins, frais vétérinaires, frais d’alimentation, main-d’oeuvre, et
frais divers (gaz, ampoules, etc...). La marge brute résulte de la différence entre les recettes
provenant de la vente des carcasses et la somme des charges fixes et variables.
Hormis les frais d’alimentation qui ont différé selon les lots (tableau S), les charges fixes et
variables ont été égales pour tous les lots. La comparaison des marges bénéficiaires calculées
essentiellement sur la base des charges liées à l’alimentation (tableau 9) obtenues à l’issue de

24
l’essai a permis d’apprécier l’influence dc la suppllémentation sur la rentabilite d’une
spéculation “chair”. Elle montre une marge brute plus élevée avec la supplémentation en lysine
(figure 13) et trés faible avec l’association “lysine-méthionine-huile”.
DISCUSSION
0
L’addition de lipides au régime sans modification de l’apport d’énergie métabolisable calculée
s’est traduite par une augmentation de l’ingéré énergétique net et de la croissance attribuable à
Y
un meilleur rendement énergétique des lipides qui induisent une production de chaleur plus
faible que les autres nutriments organiques (Picard et al., 1993). En effet, les lipides ont
l’extrachaleur la plus basse (Geraert, 1991) et les régimes contenant des graisses ont souvent
3
une valeur énergétique plus élevée que la valeur EM calculée. De plus, l’huile d’arachide qui a
été utilisée dans cet essai contient l’un des acides gras essentiels (acide linoléique) pour une
bonne croissance et une meilleure utilisation digestive des graisses.
La supplémentation en lysine a permis de corriger le retard de performance de croissance
enregistré avec l’aliment commercial. Les résultats obtenus confirment l’effet positif de la
lysine sur l’amélioration de l’indice de consommation et l’accroissement de la vitesse de
croissance du poulet (Tesseraud et al., 1992; Nwokoro Smart., 1994). L’apport supplémentaire
de méthionine seule n’a pas été concluant sur le plan zootechnique et seule la détermination de
la teneur exacte des rations en lysine et en méthionine pourrait étayer la discussion.
La fréquence des cas de paralysie a été plus élevée dans les lots supplémentés en lipides. Ce
résultat semble confirmer les observations rapportées par Gongnet et al. (1994). En effet, la
suplémentation en lipides aurait accru les besoins en certaines vitamines, notamment en B2 ,
d’où une perturbation du métabolisme des acides gras, et dans un certain nombre de cas, des
paralysies des extrêmités ont été observées.
L’essai a été réalisé pendant l’hivernage qui est une période relativement chaude, où les écarts
journaliers de température sont faibles et l’humidité atmosphérique trés élevée. Ces conditions
climatiques sont défavorables au développement normal du poulet de chair et concourent à
élever le taux de mortalité. Les mortalités enregistrées (49 cas chez les lots supplémentés en
énergie VS 9 chez les non supplémentés) s’expliqueraient par les fluctuations thermiques
brutales car les autres conditions d’élevage étaient correctes (prophylaxie, alimentation et
bâitiment). Les poulets perdus étaient parmi les plus gros. L’effet le plus coûteux du stress
thermique réside à ce niveau (Picard et al., 1993); il s’agit d’une perte économique sèche car
les animaux qui meurent ont consommé l’essentiel de leur alimentation. Le système
d’alimentation discontinu, préconisé par Picard et al.., (1993), en supprimant l’accés à la
mangeoire quelques heures avant et pendant le pic ther:mique quotidien aurait peut-être permis
de maitriser les mortalités excessives des poulets de chair en période de finition.

25
Conclusion
Ce travail a mis en évidence une réponse sur les performances zootechniques du poulet de chair
variable selon la nature du supplément apporté, et des mortalités liées au stress thermique.
L’aliment commercial donne un poulet léger à l’abattage, avec un bon rendement carcasse, qui
correspond au pouvoir d’achat des sénégalais mais ne permet pas de couvrir leurs besoins
nutritionnels en protéines. Il existe un avantage zootechnique et économique à supplémenter les
volailles en lysine. L’intérêt d’utiliser la méthionine n’a1 pas été mis en évidence. Les résultats
techniques enregistrés avec les lots supplémentés en énergie sont avantageux mais ce type de
supplémentation avec l’huile d’arachide ne se justifie pas économiquement. Il serait intéressant
de reconsidérer la source de matière grasse.

26
Figure .! : ..
Evolution pondérale des poulets
= Lot 1
-.-il..
Lot 2
~+
Lot3
.’
I
1600
- .~ * -.- Lot5 -c. ..~. Lot6
. - - Lot 7
-ci
d
1400
1200
1000
800
600
1
2
3
4
5
6
Semaines d’élevage

27
Figure 2 :
Gain moyen quotidien et indice de consommation (n = 10
sujets par lots,
tous sexes confondus)
27
25 t
$ 24
0
ü
E 2,3
22

2
8
Figüre 3 :
Evolution de la consommation hebdomadaire
-en g
1200
1000
800
600
-
400
I
200
0
1
2
3
4
5
6
Semaines d’élevage

29
Fjyure 4
: Evolution hebdomadaire de l’indice de consommation
_.
!
-
--
m
L o t 1
;,
Lot 2
-.+ ._. Lot 13
.-
L o t 4
3s
/
*
Lot 5
:‘r ~.
Lot 6 .
Lot, - - - - A\\i
Lot 8 ;
, Y
I
-
L----..~
.__. - - - - -
-. - - - .-._
-
-~-
__._ -. ----- s
/
3
2s
-
-
2
1,5
1
-
03
II
0
I
2
3
4
6
Semaines d’élevage

30
pJD?$+q 5 :
Efficacité protéique et énergétique des rations
$
.-0a
0,45 t
4,5 -l-

3 1
Figurt 6
: Poids vif avant abattage et poids de la carcasse chu de
(n == 10 sujets par lot, tous sexes confol ?dus)
1900
1800
1700
1600
: 1500
.->
- 1400
:
1300
1200
1100
1800 7
1 7 0 0
1600
s
a
3 1500
2
g
m 1400
2
0

ii 1300
0
p 1200
1100
1000

32
Figure 7 :
Poids de la carcasse vide et poids des viscères (n = 10
sujets par lot, tous sexes confondus)
1 4 0 0
1300 -.-
22
3>

240 T
2 3 0 t
220
i
si 210 --
g 8 200 - -
i4
.-

33
Figure
8
:
Poids du jabot et du gésier vide (n = 10 sujets, tous
sexes confondus)
53 --
5,7 --
s3 596 --
.->
g
5,5 --
.%
$
5,4 --
a 5,3 --
52 --
591 --
5-r- _
ri,
s 39
*-
0
pL 38
36

n -. c w
.

.
fo
00
4
Poids du proventricule (g)
03
VI
lysine
Témoin
T +
T + huile
mbthitie
T+lys+mbt
T+hu+lys
T+huimét
T +
VI

P

0
PPPP
h)

2

P

w

w 4oOCOO

0

Poids du foie (g)
lowadLn
gJJ”“W
lysine
Témoin
T +
T + huile
+

mbthionine
T+lys+mt%
T+hu+lys
T+hu+m&
T
T+hu+lys+m&

35
FiguI-e JO
: Poids Ues plumes et du coeur (n = 10 sujets/lot, tous
sexes confondus)
105 :
100
80
9 i
c 7-
P

6 i
5 1

36
Fiytire 1.1 3:. :
Poids de la tête et des pattes (n = 10 sujets, tous sexes
confondus)
60 ‘-
59 --
58 ...
5 7 ‘-
s
Q) 5 6 .-
5
- 5 5 --
4
B 5 4 ---
cf
5 3 --
5 2 T
51 -l
50

37
Figure 12 : Evolution des températures hebdomadaires et du
nombre de mortalités
37 T
27
25
3
I
4

I

5
l
6

l
Semaines d’élevage
18 -
r._I_P__I_.-
ln Témoin
2 T+lys
q T+met
n T+lys+met
a T+huile
0 T+hu+lys
@.T+hu+met
a T+h+lys+met
_---
1
I
2

1
6
I
Semaines d’élevage

38
F i g u r e 13 :
Marge bénéficiaire calculée sur la base des charges
variables liées à l’alimentation
1000 '
950 --
900 --
8 5 0
$
LL 8 0 0

E
750
700
650
600 I

\\ TAULEAU 1 :-
4épartition des sujets dans les différents lots.
GROUPE A
Lot
1
2
3
4
n=
50
5 0
5 0
5 0
Lysine
0
0,43%
0
0,43%
Méthionine
0
0
O,ll%
O,ll%
Huile
0
0
0
0
GROUPE B
Lot
5
6
7
8
n=
50
5 0
5 0
5 0
Lysine
0
0,43%
0
0,43%
Méthionine
0
0
O,ll%
O,ll%
I Huile
2%
2%
2%
2%
I
I
I
I
I
I
1
I
a
I
I
I

40
TAB‘CEBtJ 2 : Plan de prophylaxie
Age (jour :.j
Produit:;
Posologies
Observa! ions
-.
-.
l à 5
Lutricyline* 1 mesure/ 11
Antistress et prévention
d’eau
des reactions post-vaccinales
4
HBl
100 doses/0,85 II
Vaccination contre Newcastle
d’eau de puits
12
Bur706
1000 doses/9,51
Vaccination contre Gumboro
d’eau de puits
12 à 14
Lutricyline*
1 mesure/1 litre
Prévention des rktions post-
d’eau
vaccinales
14 à 17
Amprol*
1,2 g/l d’eau
Prévention de la coccidiose
15 a 16
Lutricyline
1 mesure/ 1 1
Prévention des troubles du
d’eau
demarrage
21
HBl
100 doses/0,85 1
Rappel contre Newcastle
d’eau
21 à24
Lutricyline
1 mesure/1 1
Prévention des reactions
d’eau
post-vaccinales
28 à 32
Amprol*
1,2 g/l 1 d’eau
Prévention de la coccidiose
37 à 38
Coliterravet 1 g/litre d’eau
Prevention des troubles de la
croissance

T A B L E - A U 3 :
Composition chimique des rations llDémarragetv et "Finitiontl des 8
lots, en p.100 du brut.
Témoin +Lys +Met +Lys+Met +huile +hu+Lys +hu+Met +hu+Lys+Met
-
-
l"/DEMARBAGE
Humidité
%,3
81%
a,7
83
6,2
510
4,7
43
Matière sèche
91,7
91,2
91,3
91,5
92,4
91,9
92,3
91,a
Matières grasses
311
2,7
2,6
2,6
4,4
3,7
3,g
4,I
Protéines brutes
29
2 9
2 7
2 6
‘2 7
3 0
3 1
29
Cellulose brute
9,1
a,0
719
a,9
9’2
916
a,5
11,l
Matières minérales
11;2
10;5
9;5
9;7
11;l
11,5
13,3
12;5
Matière organique
88,2
89,5
90,5
90,3
%a,9
88,5
%6,7
87,5
Extractif non azoté 47‘0
49,8
5 3
5 1
48,3
45,2
43,3
43,3
Phosphore
1,O
114
01%
019
o,g
1,02
1,ll
1,03
Calcium
4,4
4,4
3,5
3,7
4,2
4r4
5,l
5,O
EM Kcal/kg brut*
2996
3 0 7 3
3 1 3 2
3 0 6 9
3122
3 0 1 9
2 9 9 3
2 9 4 3
2','FINITION
Humidité
6,2
5,O
4,7
4,a
4,6
4,a
4,6
4,8
Matière sèche
93,8
9 5 , 0
95,3
95,2
95,4
95,2
95,4
95,2
Matière grasse
2,5
2,4
2,3
1,g
3 ‘ 7
5,l
4,2
4,l
Protéines brutes
26
2 6
2 5
2 7
2 7
2%
2 5
2 7
Cellulose brute
7,O
714
7,5
7r7
a,1
8,O
a,1
a,1
Matières minérales 6,2
a,0
a,4
9,3
11,6
12,2
914
10,l
Matière organique
9 3 , a
9 2
91,6
90,7
a%,4
a7,a
90,6
%9,9
Extractif non azoté 58,3
56,2
56,8
54,2
49,6
46,6
53,3
50,7
Phosphore
0 1.7
Of7
O r 7
019
o,g
Of9
01%
01%
Calcium
2,6
3,O
23
3,5
4,2
4,5
3,3
3,7
EM kcal/kg brut*
3310
3 2 0 5
3 1 8 7
3 0 9 9
3 1 0 2
3 1 6 0
3 2 4 2
3 1 9 1
*calculée selon Sibbald et al., 1980 (cf matériel et méthodes)
e
t
I
I
I
I
I
I
I
j
I

*1
42
r,.BLEAU 4' Quantites ingerées, Performances de croissance et composition
corporelle:
Moyennes/lot
Témoin T+Lys T+Met
T+Lys T+huile T+hu
T+hu
T+hu
Ect
+Met
+Lys
+Met
+Lys
+Met
1L
-.
Dkmarracre (0-3~1
"'uantités ingérees, g 1015a 1002a 1006a 1121b
1088b 1154b 1105b 1382~
235
oids fin 3s, g
502a
587b 475a
626b
542b 5838
544b
650~ 110
GMQ, g/tête/j
21,9a 26,Ob 20,6a 27,8b 23,8b 25,7b 23,9a
29,oc 12
Andice consommation
2,21a 1,84b 2,32a 1,92b 2,17
2,14a
2,20a 2,27a 0,l
rinition f4-6s)
quantites ingérées, g 2238a 2371b 2324b 2421b
2788~ 2869c
2723~ 3060d 272
oids finition, g
1385a 1545b 1427a 163%
1471a 1664~
1537b 1715~
135
MQ, g/tête/j
42,1a 45,6b 45,3b 48,Oc
44,2b 51,s~
47,3b 50,7c 2 3
Indice consommation
2,53a 2,48a 2,44a 2,40a
3,OOb 2,65b 2,74b 2,87b 0,3
-
ériode totale (0-6s)
Quantités ingérees, g 3253a 3374b 3329b 3542~ 3877~ 4023~ 3947c 4442d 305
GMQ, g/tete/j
29,9a 33,4b 30,8a 35,4c
31,7b 36,lc
33,2b 37,2c 1 7
ndice consommation
2,4a
2,2b 2,4b 2,2b
2,7c
2,5c
2,6c
2,7c 0,3
comriosition corwrelle (en g)
I
oids vif
avant abattage
1495a 1806b 1587a 1757b
1693c 1881d
1681c
1901d
192
Poids carcasse
chaude
1380a 1622b 1462a 1618b
1554b 1739c
1548b
166Ob
172
Poids carcasse
- eviscérée
1098a 1263b 1128a 1218b
1202b 1345~
1185a
1294b
136
laids viscères
190a
220b 204a
223b
213a
234b
2.16a
232b
37
I laids : . pattes
71a
8 4 b
79a
8 5 b
78a
8 9 b
8 3 b
8 5 b
12
.Tête
51a
5 5 b
52a
54b
54a
5 7 b
mm
52a
5 4 b
7
.Coeur
7 a
8a 8a
7al
8 a
7 a
8 a
8a
1
.Foie
33a
3 9 b
3 9 b
40b
3 8 b
4 1 b
3 8 b
39b
7
.Proventricule
9a
8 a
7 a
8aL
8 a
7 a
8 a
9a
1
.Intestins
72a
8 6 b
7 0 a
89b
8 7 b
8 6 b
8 8 b
84b
1 6
.Jabot vide
6a
5a
5a
6a
5a
6 a
6a
6a
1
.Gesier vide
39a
40a
3Pa
40a
4 1 a
42a
4 0 a
4 5 b
6
. Plumes
84a
90b
92b 100cr
I
95b 100~
9 2 b
103c
15
-!endement carcasse,%
73,4a 69,9a 71,la 69,3a
71,Oa 71,5a
70,5a
71,Pa
2
“ur la même ligne, Les valeurs portant des lettres a, b, c, d, sont significativement différentes (p<O,O5).

TABLEAU 5 :
;. Effet de la supplémentation en lvsine (LYS) sur les performances
de croissance et les paraÏ&tres de composit?.on corporelle du poÜlet de chair
Moyenne ajustée
Source de variation1
Y
Lysine
Energie
Sexe
Lys*En
ECtr2
DBmarrage ( O - 3 8 )
.Poids fin (21 j), g
552
60 *
20 NS
NS
52
. GMQ, g/animal/j
24
3*
1 NS
NS
2
. Indice de consommation
1,7
-0,3 +
0,2 NS
NS
0
Finition (4-6s)
.Poids fin (42 j), g
1514
172 *
90 +
NS
186
.GMQ, g/animal/j
45
5+
3 NS
NS
9
.Indice de consommation
2,3
-0,l NS
0,3 +
N S
0
P4riode totaie (O-BS j
.GMQ, g/animal/j
35
4*
2 NS
N S
4
-0,l NS
0,l NS
NS
0
M
. Indice de consommation
2,o
3
Composition corporelle (en g)
Poids vif avant abattage
1711
248 **
122 *
222 **
N S
149
Poids carccasse chaude
1567
213 **
132 *
188 **
N S
132
Poids carcasse éviscérée
1221
151 **
83 NS
110 *
NS
277
Poids viscères
212
26 *
17 NS
29 *
N S
30
.Pattes
80
12 **
5 NS
17 **
N S
6
. Tête
54
4 NS
2 NS
9 **
N S
5
. Coeur
7
0 NS
0 NS
1*
NS
1
.Foie
37
5+
3 NS
5 *
N S
6
.Proventricule
a
0 NS
0 NS
1 NS
N S
1
.Intestins
a5
12 NS
12 NS
12 NS
NS
16
.Jabot vide
5
0 NS
0 NS
1 NS
NS
1
.Gésier vide .
40
1 NS
1 NS
4*
NS
4
.Plumes
92
6 NS
10 NS
6 NS
NS
12
Rendement carcasse,%
71,l
-1,5 NS
0,6 NS 3,0 NS
NS
514
---
ILleffet ttlysine” est estimé cotmne étant la différence (supplhenté en lysine-non supplémenté), celui de “l’énergie” =
supplktenté en lipides-non supplémenté) et celui du sexe = Ynâle-fen@W. Ils sont significatifs à p<O,Ol: **, p<O,O5: *,
p<O,lO: +, ou non significatif: ns.
2Etcr= écart-type résiduel
I
I
i
r
I
E
I

TABLEAU
6 :
Effet de la supplémentation en méthionine (Met) sur les
performances de croissance et les paramètres de composition corporelle du
poulet de chair
Moyenne ajustée
Source de variation1
Méthionine
Energie
Sexe
Met*En
ECTr2
Dknarrage (0-3s)
.Poids fin (21 j), g
516
11 NS
53 NS
NS
75
.GMQ, g/animal/j
22
1 NS
3*
NS
3
.Indice de consommation
1,9
0,1 NS
0,O NS
NS
0
Finition (4-6s)
.Paids fin (42 j), g
1454
52 NS
9 6 +
NS
169
.GMQ, g/animal/j
44
3 NS
2 NS
NS
9
Tnï4 ire
. I11U
de consommation
2:4
-0'0 NS
0,2 NS
NS
0
Periode totale (O-68)
. GMQ, g/animal/j
33
1,3 NS
2,4 +
NS
4
. Indice de consommation
2,1
0,O NS
0,l NS
NS
0
Composition corporelle (en g)
Poids vif avant abattage
1611
46,4 NS
139,6 *
160,8 **
NS
126,7
Poids carccasse chaude
1483
43,4 NS
124,5 *
151,O ** NS
119,9
Poids carcasse éviscerée
1151
9,8 NS
77,0 NS
76,9 NS
NS
115,o
Poids viscères
204
11,2 NS
17,6 NS
16,7 NS
NS
38,7
Poids .Pattes
77
7,l *
4,8 NS
14,4 *
NS
7,O
.T&te
52
0,l NS
1,4 NS
5,9 *
NS
5,2
.Coeur
7
0,4 NS
0,5 NS
0,8 *
NS
1,o
.Foie
35
0,4 NS
3,5 NS
3,7 NS
NS
6,5
.Proventricule
7
0,8 NS
0,4 NS
0,5 NS
NS
1,7
.Intestins
7
0,O NS
15,7 NS
9,6 NS
NS
16,3
.Jabot vide
5
0,5 NS
0,O NS
0,6 NS
NS
114
.Gésier vide
39
0,4 NS
0,8 NS
5,0 *
NS
5,3
.Plumes
90
2,9 NS
5,0 NS
0,9 NS
NS
15,0
Rendement carcasse, en%
71,l
1,6 NS
-1,5 NS
-2,2 NS
NS
5
ll’effet %Gthionine~~ est estimé comne étant la différence (Suppl&anté en lysine-non supplémenté), celui de Y’énergiel’ q
supplémenté en lipides-non supplémenté) et celui du sexe = %4le-fmelle~~. Ils sont significatifs à p<D,Ol: **, p<O,O5: *,
p<O,lO: t, ou non significatif: ns.
l
I
I
I
I
I
I
I
I
l
1
I
I

TABLEAU 7

:
Effet de la supplémentation en lysine et en méthionine (LyMe) sur
les performances de croissance et les paramètres de composition corporelle du
poulet de chair
Moyenne ajustée
Source de variation1
Lys+Met
Energie
Sexe
Lys*En
ETCr2
Ddmarrage (0-3s)
.Poids fin (21 j), g
580
116 **
33 +
NS
64
.GMQ, g/animal/j
25
6*
1 NS
NS
3
. Indice de consommation
1,6
-0,6 **
0,2 NS
NS
0
Finition (4-6s)
.Poids fin (42 j), g
1551
247 **
8 3 N S
NS
208
.GMQ, g/animal/j
46
6 NS
2 NS
NS
10
.Indice de consommation
2,3
-0,l NS
0,4 +
NS
0
Période totale (0-6s)
. GMQ, g/animal/j
36
6 **
2 NS
NS
5
. Indice de consommation
1,9
-0,3 *
0,2 +
NS
0
Composition corporelie (en 4)
Poids vif avant abattage
1683
192,6 ** 113,3 *
147,3 *
NS
133,5
Poids carccasse chaude
1549
178,2 ** 100,9 *
134,5 *
N S
130,8
Poids carcasse éviscérée
1201
109,4 *
86,6 NS
66,8 NS
N S
213,0
Poids viscères
213
29,0 NS 16,4 NS
23,9 NS
NS
38,0
Pc-ids
.Pattes
79
11,o **
2,8 NS
15,4 **
N S
7,4
.Tête
52
1,9 NS
1,2 NS
7,4 **
N S
5,5
.Coeur
7
0,6 NS
0,8 NS
0,8 NS
N S
1,o
.Foie
37
4,3 NS
1,4 NS
3,4 NS
N S
7,6
.Proventricule
8
0,3 NS
0,2 NS
0,5 NS
N S
1,7
.Intestins
82
7,5 NS
4,2 NS
17,l *
N S
14,7
.Jabot v i d e
5
0,3 NS 0,O NS
0,4 NS
NS
110
.Gésier vide
41
2,4 NS
2,4 NS
5,7 NS
NS
5,2
.Plumes
95
12,4 *
6,4 NS
1,7 NS
NS
12,5
Rendement carcasse, %
71,o
-1,7 NS
0 NS
-2,4 NS
NS
54
b'effet "lysine+méthioninet' est estimé coume étant la différence (supplémenté en lysine-non supplémenté), celui de "l'énergie" =
supplémenté en lipides-non supplémenté) et celui du sexe Tnâle-femlletv. Ils sont significatifs à p<O,Ol: **, p<O,O5: *,
q
p<O,lO: +, ou non significatif: ns.
2Etcr= écart-type résiduel
1
I
I
I
I
l
l
l
I
I
I
1
I
î
I
I
I
I
I
I
I

TABLEAU.- 8 :
Calcul du coût de revient du kg d'aliment (démarrage +
finition) distribué dans chaque loti.
Rations
Coût de chaque ingrédient
Prix d'un kg
pour 100 kg d'aliment2
de ration
(en F CFA)
(en F CFA)
Témoin
15100
151
Témoin
15100
+Lysine
2042,5
171,4
Témoin
15100
+Méthionine
522,5
156,2
Témoin
15100
+Lysine
2042,5
+Méthionine
522,5
176,7
LD
=f
Témoin
15100
+huile
1160
162,6
Témoin
15100
+-huile
1160
+Lysine
2042,5
183,0
Témoin
15100
+huile
1160
+Méthionine
522,5
167,8
Témoin
15100
-i-huile
1160
+Lysine
2042,5
+Méthionine
522,5
188,3
lLes niveaux de supplémentation en lysine, en méthionine et en énergie ont
été de 0,43%, O,ll% et 2%, respectivement.
2Le prix de l'aliment du commerce (=témoin) était de 151 F CFA le kg,
celui de la lysine et de la méthionine de 4750 F CFA/kg, et celui du litre
d'huile de 580 F CFA.
t
t
I
4
I
I
I
I
I
I
1
I
I
1
I
I
1

TABLEAU 9
: Esquisse de bilan économique (calculs effectués sur la base des
charges variables liées à l'alimentation).
Témoin +lys +met +lys+met +hu +hu+lys +hu+met +h+lys+met
Charges fixes
.poulailler
.matériel avicole
Charges variables
.poussins
. médicament
. main-d'oeuvre
.divers
.Coût de
l'alimentationa
565
618
603
710
677
849
794
992
Prix de bente
carcasse
1373
1579
1410
1523
1503
1681
1482
1618
Marge bénéficiairec
808
961
807
813
826
832
688
626
a=prix de l'aliment au kg x quantités totales ingérées en 47 jours,
correspondant à l'âge des poulets, à l'abattage.
b=prix carcasse au kg (soit 1250 F CFA) x poids carcasse (cf tableau 4)
c= estimés par différence (prix de vente poulets - frais d'alimentation), en
F CFA
9
I
I
i
I
1
I
I
I
I
I
I
I
I
I
1
I
I

48
ETUDE COMPARATIVE DES PERFORMANCES ZOOTECHNIQUES OBTENUES
CHEZ LE POULET DE CHAIR AVEC LES ALIMENTS DU COMMERCE
Document provisoire
-
illi
INTRODUCTION
Une étude préliminaire a permis d’évaluer la qualité nutritionnelle des aliments de volaille
-
commercialisés bar les principales fabriques du Sénégal (Cissé et al., 1994 ; N’Doye, 1996).
Un important déséquilibre nutritionnel a été observé (excés de cellulose, carence en acides
111
aminés essentiels et déséquilibre phospho-calcique). Le travail s’est poursuivi pour tester chez
le poulet de chair, les performances de croissance permises par les aliments du commerce et
évaluer leur rentabilité.
MATERIEL ET METHODES
1. Matériel
Site de l’étude
L’essai a été conduit au poulailler de la station expérimentale de l’ISRA, à Sangalcam,
de
Janvier à Mars 1996. Neuf (09) compartiments ont. été aménagés dans ce poulailler. Le
bâtiment a été lavé et désinfecté à l’eau de Javel, un vide sanitatire de 15 jours observé, et le
matériel d’élevage installé avant l’arrivée des poussins.
Animaux et schéma expérimental
Trois cent quinze poussins d’un (01) jour, de souche Ross 208 ont été répartis au hasard en 7
lots de 45 poussins numérotés dans un ordre confidentiel de 1 à 7, chaque lot devant recevoir
1 aliment d’une fabrique à tester. Les poussins ont été élevés sous lampe électrique de 100
watts et sur litière en copeaux de bois. Ils ont été vaccinés contre les maladies de Newcastle et
de Gumboro et protégés contre la coccidiose, selon un plan de prophylaxie précis (tableau 1).
L’essai a duré 45 jours.
Aliments utilisés
-
Des aliments
“démarrage” et “finition” provenant des 7 fabriques suivantes ont été utilisés
dans cet essai: SEDIMA, SENTENAC, SHYDRAPA, SETUNA-SONACOS, COMPLEXE

49
AVICOLE DE M’BAO, AVICAP et SENDIS. Les fabriques sont toutes situées dans la région
de Dakar, sauf la SETUNA qui se trouve à Diourbel.
2. Prélèvements et mesures
Température ambiante
Deux thermomètres ont été installés dans le poulailler pour le contrôle de la température
ambiante à des heures fixes : 7h, lOh, 13h, 16h, 19h, 21h, et 24h.
Mesure de la consommation alimentaire
Les aliments ont été servis 2 fois par jour le matin à 8h et le soir à 18h. Les quantités
distribuées ont été distribuées tous les jours pour chaque lot et, à la fin de chaque semaine, la
quantité totale d’aliments distribuée calculée. De meme, le contenu des mangeoires des
différents lots a été pesé à la fin de chaque sema.ine afin de déterminer la quantité
hebdomadaire d’aliments consommée.
Pesée des animaux
La moitié des poussins d’un (01) jour a étC pesée à la reception avec une balance électronique
Sartorius de 16 kg portée et de lmg de précision pour calculer le poids moyen au démarrage.
Par la suite, à la fin de chaque semaine,
50 %Ï des sujets de chaque lot ont été choisis au
hasard et pesés afin de déterminer les performances de croissance.
Rendement-carcasse et composition corporelle
A la fin de l’essai, 10 poulets (5 mâles et 5 femelles) ont été choisis au hasard dans chaque lot
pour l’abattage. Ils ont été pesés avant la saignée et les poids suivants déterminés: carcasse
chaude, carcasse éviscérée, pattes, tête, viscères totaux, intestins, foie, coeur, gésier, jabot,
proventricule, sang et plumes.
Evénements sanitaires et mortalités
Tous les événements sanitaires survenus pendant l’essai ont été enregistrés: cas de paralysie,
mortalités etc.. .Les cadavres de poulets ont été régulièrement envoyés au Service de pathologie
aviaire en vue de l’autopsie.

50
Analyses chimiques
L’analyse chimique des aliments a été effectuée au Laboratoire d’Alimentation-Nutrition du
LNERV/ISRA de Dakar. Les paramètres suivants ont été déterminés: la matière sèche à l’étuve
à 103°C pendant 24h, la matière azotée totale par la méthode de Kjeldahl, les cendres par
calcination de l’échantillon à 550°C pendant 8 heures, la cellulose brute selon Weende, et les
minéraux par spectrophotométrie d’absorption atomique. Les matières grasses ont été dosées
par extraction à l’éther, et l’amidon et les sucres par la méthode de LUFF-SCHOORL (Journal
officiel des Communautés européennes). +L’énergie métabolisable a été calculée selon la
méthode de SIBBALD et al. (1980): EM vraie kcal/kg brut = 3951 + 54,4 MG + SS,7 MAT
- 40,s CE.
Calculs des paramètres zootechniques
Les calculs suivants ont été effectués:
l”/Gain moyen quotidien (GMQ)
GMQ =
gain de poids pendant une période
durée de la période
2”/Consommation alimentaire journalière (CA-I)
CAJ= quantité d’ aliment distribuée/semaine (g) - quantité d’ aliment refusée/semaine (g)
7
3”/Indice de consommation (IC)
IC = guantité d’aliment consommée pendant une période (g)
gain de poids durant cette même période
4”/Efficacité protéique (EP)
EP = quantité de protéines consommée pendant une période (‘g)
gain de poids durant cette même période
S”/Efficacité énergétique (EE)
EE = quantité d’énergie consommée pendant une période (g)
gain de poids durant cette même période
6’ /Rendement carcasse (RC)
RC =
Poids carcasse vide (g) x 100
Poids vif à l’abattage (g)
7”/Taux de mortalité (TM)

51
II4 = nombre de morts au cours d’uw période
x 100
effectif total durant cette période
RESULTATS
Les résultats n’ont pas encore été entièrement exploités, ni statistiquement analysés. Une
analyse de variante et des tests de séparation des valeurs moyennes par lot seront effectués
pour les différents paramètres étudiés.
Composition chimique des aliments
Les taux protéiques sont généralement corrects, sauf pour les aliments F2 et F3 dont les teneurs
sont en dessous des recommandations pour le démarrage et la finition (figure 1). Les teneurs en
énergie métabolisable sont supérieures aux normes préconisées (figure 2). Le taux de cellulose
dépasse la limite de 5% pour les aliments Fl, F4, F5, F6 et F7 (figure 1). On note un déficit
en phosphore et un excés de calcium traduisant un important déséquilibre phospho-calcique
(figure 3).
Consommation alimentaire et indice de consommation
La consommation alimentaire des oiseaux du lot F6 a été nettement inférieure à celles des
autres. Les meilleurs niveaux d’ingestion ont été enregistrés avec les lots Fl, F2 et F4 (tableau
2).
Performances de croissance
L’évolution pondérale des poulets montre d’importantes variations entre les différents lots
(figure 4). Les lots F2 et surtout Fh ont accusé un retard de croissance dès la période de
démarrage qui s’est accentué pendant la période suivante (tableau 2). Les meilleurs GMQ ont
été obtenus avec les lots Fl, F2 et F4 (figure 5).
Rendement carcasse et composition corporelle
Les meilleurs rendements carcasses (68 à 70%) ont été obtenus avec les lots Fl, F2 et F4.
Ceux des lots F3, F5, F6 et F7 ont été plus faibles (63 à 65%) (figure 6).

52
Mortalités et autres problèmes sanitaires
Au cours de l’essai, un taux de mortalité de 3,17 % a été enregistré. En phase de démarrage,
ce taux a été de 2,2 % contre 0,97 en finition (figure 7). Neuf cas de paralysies ont été
observés dont 7 appartenant au lot F6 (figure 8).
f
Conclusion provisoire
*I
L’étude confirme le déséquilibre nutritionnel des aliments du commerce et met en évidence des
performances ‘zootechniques faibles, parfois très médiocres, à relier sans aucun doute à la
qualité des aliments (voir par exemple la composition chimique de l’aliment le moins
performant: F6). Les cas de paralysie observés seraient imputables, entre autres, à la carence
en phosphore de bon nombre d’aliments excédentaires par ailleurs en calcium. Sur le plan de la
rentabilité (tableau 3), l’utilisation des aliments commercialisés par certaines fabriques
constitue un non sens économique.

53
Tableau 1: Plan de Prophylaxie
AGE
MESURES
PRODUITS
POSOLOGIE
SANITAIRES
UTILISES
ler jour
vaccination
contre
la HBl par trempage
300
doses
(100
maladie de Neurastle
doses/O, 851 d’eau)
2ème-6kme jour
traitement
antibiotique Lutricyline dans l’eau 1 mesure pour 1 litre
vitami&
de boisson
d’eau
loème jour
traitement antiparasitaire
Pipdrazine 34 % V@ol
dans l’eau de boisson
12ème jour
vaccination
contre
la Bursal disease Vaccine
1 000 doses/9,51 d’eau
maladie de Gumboro
13ème-15ème jour traitement
antibiotique Lutricyline
1 mesure/ 1 litre d’eau
vitamint?
16kme jour
traitement anticoccidien
Emericid (poudre)
lg/l d’eau de boisson
pendant 4 jours
vitamines anti-stress
Sopemulti
lg/l d’eau
21ème jour
rappel Newcastle
Lasota dans l’eau de 100 doses/0,851 d’eau
boisson
vitamines autistress
Sopemulti
lg/l d’eau
26ème jour
traitement antibiotique
Furaltadone
lg/l d’eau pendant 5
jours
vitamines anti-stress
Sopemulti
lg/l d’eau
39ème jour
rappel anticoccidien
Emericid
lg/l d’eau pendant 3
jours

w
54
Tableau 2: Quantités d’aliments ingérées et performances de croissance
Dharrage (O-3 semaines)
Finition (3-6 semaines)
Période totale (O-6 semaines)

55
Tableau 3: Esquisse du bilan économique: calculs effectués sur la base des charges
xuiables liees à; ! ‘alimentation
Charges variables
(1) prix de l’aliment au kg (voir tableau 4) x quantités totales ing&&s en 45 jours,
correspondant A l’âge des poulets à l’abattage.
(2) prix carcasse au kg x poids carcasse.
(3) prix de vente poulets - frais d’alimentation.
Tableau 4: Récapitulatif du prix du kg d’aliment pratiqué par les différentes fabriques
Fabriques
Prix du kg d’aliment
Prix du kg d’aliment
dbmarrage (F CFA)
croissance-fmition (F CFA)
FI
167
166
F2
177
176
F3
192
194
-
F5
I
F6
-
F7

56
“Démarrage”
“Finition”
Protéines brutes (SE)
Protéines brutes (96)
30
25
10
ij
10
5
0
FI
F2 F3 F4 FS F6 F7
Fl
F2 F3 F4 FS F6 F7
i
.- .-. --._-.-__-
Cellulose brute (%)
Cellulose brute (96)
FI
F2
F3 F4
FS
F6 F7
FI
F2 F3
F4
F5 F6 F7
Calcium (%)
Calcium (4)
‘5
-.
2
I .5
1
0.5
0
FI
F2 F3
F4
FS F6 F7
!
I:l F2
F:3
F4
FS
FCj
F7
Phosphore (%)
j
Phosphore (‘Y?)
Fl
F2 F3 F4
FS
F6 F7
j
Fl
F3 F3
F4
FS F6 F7
I
I
Figure 1 : Composition chimique des aliments et recommandations (en pointillé)

57
P&i,>*”.,, c de démarrage
3600 i
3550 1
3500 ’
3450 .
-
-
-
I
3150 $
3100 t
3050
‘1
-t -1
3000 I
-t
't
i
t
1111
G:


a
I

a
I

9;
I

;2
!

;e
G
Période de finition
3600
3 5 5 0
3500 -
3450
Figure 2 : Teneur en énergie métabolisable calcrrl~s et recommandations
(en trait plein ‘horizontal)

58
Aliments “démarrage”
4
395 I
Aliments “fKnitiofl”
3 :
o-
aY
F i g u r e 3 : Rapports Ca/p obtenus avec les aliments étudiés et recommandations
( e n t r a i t p l e i n horizQntal) “’ .

59
-+--- Fi
---XT- F2
---t- F3
-+- F4
----t- Ffj
600
---e- fqj
-*----- F7
0
+
..-----.f--.----.-..
.,
SI
52
s 3
s 4
55
S 6
Semaines d’élevage
--.. - - .-.I_~-_---- -- .-. ..-- ~---
Figure 4 : Evolution pondérale des poulets dans les différents lots

I
î
I
î
1
î
î
î
î
I
î
î
î
î
î
î
î
I
I
I
ç
Poids carcasse chaude (g)
d
0
3
Q
2
0
0
0
-- 1
,
I
I
I
-i
--
F1
F 1
- - .r
- -
F 2
E2
- -
- -
E3
E3
i-
g
F4
F4
- - L
+
FS
FS
- -
l-6
- -
F 7
- -

Poids carcasse éviscérée (g)
n
-*
Rendement carcasse (en %)
?
0
z
gr:
0:
%
0
2
4
--
I
.-
1

--
ul
F 1
. .
- -
F 2
- -
J?3
F4
- - c
F 5
- -
F 6
F 7

62
Période de demarrage
3
I
Ph-iode de finition
3 -
Figure 7 : Mortalités enregistrées pendant l’essai

63
Figure 8 : Cas de paralysies observées

64
UTILISATION DE LA PAILLE DE BROUSSE TRAITEE A L’UREE 4% EN
ALIMENTATION OVINE: ASPECTS TECHNIQUES ET ECONOMIQUES
INTRODUCTION
La paille de brousse qui est récoltée sur les pâturages rraturels de saison sèche est un fourrage
fortement lignifié et pauvre en azote (Guérin et al., 1988). En zone sahélienne, elle représente
la presque totalité des ressources alimentaires disponibles pour les Ruminants en saison sèche.
Parmi les nombreuses méthodes d’amélioration de la valeur nutritive des pailles, la technique
de traitement à l’urée semble d’application plus aisée dans les élevages. Ce travail s’est fixé
comme objectif d’évaluer I’intêret technico-économique lié à l’utilisation de la paille de brousse
traitée comme aliment d’entretien et de base pour l’embouche ovine.
MATERIEL ET METHODES
Quarante quatre béliers de race peul-peul, âgés de 2 ans et de poids vif moyen de 27,7 + 3,2
kg, ont été répartis en 4 lots équilibrés sur la base du poids vif et de la note d’état corporel, et
logés dans 4 parcs séparés. La ration était constituée de paille de brousse non traitée pour le lot
1, de paille traitée à l’urée pour le lot 2, de paille non traitée plus 500 g de concentré pour le
I
lot 3, et de paille traitée plus 500 g de concentré pour le lot 4. Le traitement de la paille a été
effectué avec 4% d’urée en fosse recouverte pendant 14 jours. La paille a été offerte ad libitum
dans les 4 lots et distribuée à deux reprises, matin et soir, selon un taux de refus de 15 p.100.
De même, le concentré (500 g/j/tête, constitué de 250 g de tourteau d’arachide et 250 g de
graine de coton). L’essai a débuté en Février 95 et a duré 105 jours, dont 15 jours d’adaptation
aux rations. Les quantités ingérées ont été mesurées quotidiennement. Des mesures de
digestibilité des pailles ont été effectuées pendant 6 jours sur 6 moutons en cages, après 14
jours d’adaptation. Les animaux ont été pesés et leur état corporel noté tous les mois, selon une
échelle de 6 (O-5) points inspirée de la grille utilisée chez la chèvre du Sahel (Cissé et al.,
1994). Les quantités ingérées ont été mesurées quotidiennement. Un modèle d’analyse de
-
variante-covariance a été utilisé pour estimer les effets du traitement, de l’apport de concentré
et de leur interaction. Une étude de rentabilité économique a été effectuée.
RESULTATS
Le traitement à l’urée a augmenté l’ingestibilité de la paille, exprimée en matière sèche, de
22% (p<O,Ol). Il a doublé sa teneur en matière azotée totale (54 vs 109 g/kg MS) et amélioré
-
les digestibilités de la matière sèche de 5,4 points (47,6 vs 53%), de la matière organique de

65
13,s points (526 vs 66,4%), de la ceIlulose brute de 18,3 points (63 VS 813%) et de la manere
azotée totale de 2,3 points (20,s vs 23,1%). Le traitement de la paille a permis une
augmentation du gain moyen quotidien (GMQ) de 28,4 g de poids vif/j/animal (p < 0,05) et son
interaction avec l’apport de concentré a été positive et significative (p<O,Ol). L’apport de
concentré a augmenté la note d’état corporel de 0,6 point (p<O,Ol). Dans le lot alimenté avec
de la paille seule non traitée, trois ovins sont morts en cours d’essai, et à la fin de l’expérience
une perte significative de poids vif (-1,3 kg, p<O,Ol) et de note d’état corporel (-0,9 point,
p<O,Ol) ont été enregistrées. L’effet du traitement n’a par contre pas été significatif sur la
variation de note d’état corporel (tableau 1). Il n’y ‘a pas eu de refus pour le concentré.
L’apport de concentré a augmenté la note d’état corporel de 0,6 point (p<O,Ol). Dans le lot
alimenté avec de la paille seule non traitée, trois ovins sont morts en cours d’essai, et à la fin
de l’expérience une perte significative de poids vif (-1,3 kg, p <O,Ol) et de note d’état corporel
(-0,9 point, p <O,Ol) ont été enregistrées. Sur la période totale de l’essai, les gains de poids vif
ont été de 1 kg pour le lot 2, 7,4 kg pour le lot 3 et 11,5 kg pour le lot 4. L’essai s’est achevé
au mois de Mai qui correspond à une période critique pour l’élevage dans la région (fin de
saison sèche), et les animaux du lot 2 étaient nettement en meilleur état que ceux du lot 1 (2,7
vs 2,0 points de note d’état). Le bilan économique montre une perte respective de 10426 F et
6420 F CFA/animal dans les lots 1 et 2, et des gains de 7097 F et 9160 F CFA/animal dans les
lots 3 et 4, respectivement.
Conclusion
La paille traitée à l’urée peut donc constituer un bon aliment d’entretien en saison sèche. Les
avantages liés à son utilisation seront encore plus sensibles si on considère, en plus du maintien
du poids vif et de la condition physique des animaux, l’amélioration des performances de
reproduction des femelles et la réduction des mortalités des adultes et des jeunes. La paille
traitée pourrait constituer également un bon aliment de base pour l’embouche paysanne. En
effet, elle peut se substituer aux matières premières habituellement utilisées (fanes d’arachide,
en particulier) qui sont aujourd’hui difficilement accessibles, suite aux spéculations importantes
dont elles font l’objet.

66
- Tableau 1: Quantités ingérées et variations du poids vif et de la note d’état corporel
Effet1
ill
Lot 1
Lot 2
Lot 3
Lot 4
n=
8
11
11
11
-
Ration de base2
PNT
PT
PNT
PT
T
C
T'C
Concentré(g/j/tête) 0
0
500
500
-
Paille ingérée
0,7
0,6
019
018
**
**
**
(kg MS/j/tête)
a Poids initial (kg)
27‘7
27,4
28,3
27,5
Poids final (kg)
26,4
28,0
35,7
39,0
**
**
**
-
**
**
GMQ (g/j)
-12,9
5,O
71,9
109,9
*
Note état initial
219
2,g
2,8
2,g
1 Note état final
210
2,7
3,2
3,6
ns
**
*
- %-%FFgr'fé'--ddu traitement à l'urée
(T) estimé par la différence "paille
traitée-paille non traitée", et celui de l'apport de concentré (Cl
"lot
complémenté--lot
non
complémenté", et
leur
interaction
(T*C)
ont
été
significatifs à p<O,Ol: **, p<O,O5: * ou non significatif: ns.
I
2-Ration de base: PNT= paille non traitée, PT= paille traitée.
I