bJSTITUT SENEWIS DE RECHERCPES AGRICOLES (1.~3.~~) ...
bJSTITUT SENEWIS DE RECHERCPES
AGRICOLES (1.~3.~~)
---m.--w--
IABORATOIRE NATIONAL DE LiELEVPGE
ETDERECHEIXXES VEI'ERJXAIREC
B.P. 2057
ALIMlXTATION DES VACHES LAITIERES :
CONTROLES INDIVIDUELS DE VACl:ES YTB
EN PRODUCTIO?.T
Par F. de ROCHAMXAU, Wd. MBAYE avec la
collaboration technipe de B. Kf-BF et
A. KORRM
REF. No 002/C.F.
JANVIER 1983.

INTRODUCTION
_-._ ., _ ,_ _. . . <.
.
-
. . .< -. . -- - _ _. <. _ .
La production laitière intensive en milieu intertropical sur des
vaches importées de pays ter&& nécessite entre autre une bonne m?trise
de lyalimentation,
C'est ainsi qu'en 1981, avaient été menés à la ferme amexe < LNERV
:
de Sangalkam des contrôles individuels de vaches mntb&i&s'avec un
suivi plus particulier de' l'alimentation et de la production (cf. 9kapport
mue1 SUT les rechem&es'de'Physiologiess
1981 : réf. no 36/E&IC, mm
1982).
:.
*:
.‘,
.‘.
:‘._
:’
Le but de ces.cont$le,s,est double :
r
,: ,..,' _
,,.. *.
- faire des observations,sw~le co~fiemnt desmkmx pendantleur
lactation Xconsomtion de*mti&e sèche en particulier)
.'
- COI@+ l'evolution respective des besoins et des apports nutkitifs
au cours de la lactation*.
A la suite des remarques faites en 1981, nous avons zwonduit un
nouvel essai en portant un soin plus particulier sur :
,,./..
.I.'
- le conttke 'des nzf&
- la~%-ksiure 'des'&& de matière sèche'des fourrages
- le suivi du bilan minéral (Ca et P).
-
;r: Dans la suite de ce rapport, la différence entre les besoins et les
apports sera appelée "bilan nutritif".

-2
lère PARTIE : METHODE ET DESCRIPTION
DES PARAMETRES LIES A LA PRODUCTION
1-MEXHODE
11. Animauxutilisés
Quatre vaches rmntbéliardes ont été isolées dans des boxes individuels
. ,
:
.
2
au cours de leur lactation, Pour des misons pratiques, les observations
n'ont pas pu && faîtes sur l'ensetile de chaque lactation m&s seulement
du ler janvier 1982 au 31 juillet 1982 (212 jours). On s'est d'autre part
attaché aux 150 premiers jours qxi recouvraient la période la plus intéres-
sante (pic,et,décroissance de la lactation). En effet, bien que tous les
animmx ne se -trouvaient pas au m?m stade de leur lactation.au ler janvier
leur mximum de pmduction a eu lieu pendant cette période de 150 jours
(cf. annexe 1 : présentation des arZmau$.
12. Rations
Ceux tg$s de rations successives ont été proposés :
. la première distribuée les 90 premiers jours était composée de :
- ensilage de n&s '(30 kg bru-t) : 0,s à 0,6 UF et 22,s % MS
- Panicummximm (10kgveti) : 0,6 UF et 20 % de MS
- concentrés d'écuilibrr? et de production (35 - 40 % de la ration
Gche) (drèche t aliments composés) ;
. la seconde corrposée de Panicum maximm en vert et de concentrks (25 -
30 % de la ration sèche> a été distribuée ensuite.
Ces deux rations sont identiques à celles distribuées en 1 riepas par
jour au reste du troupeau maintenu en stabulation
libre. IlyaeulOà
20 % de refus sur les alinmts grossiers.
.
.,
.
1
13. &Sures
Les rfesures effectuées ont g-té :
* les quantités quotidiennes d'aliments offerts
. les quantités quotidiennes refusées
. les poids vifs (mensuel)
. les quantités de lait produit
.
.
/
.
I..

- 3
les taux butyreux et azoté de lait (mensuel)
l
. les taux de mti&e sèche du fourrage vert (2 chaque changement de
parcelle puis quotidiennement à partir du 13Oèrre jours)
* la composition chimique des alimnts :
- mensuelles pour les concentres
- à chaque changement de parcelle pour les fourrages verts.
14. Détermination'des besoins nutritifs des animaux
les besoins nutritifs des animux ont &té estimés par les forrmles
recommndées par 1'INP.A (ancien systènu). Les unités retenues ont été les
UF pour lgénergie et les I%D pour lvazcte.
15. @terminatîon des apports nutritifs des alimnts
Les apports nutritifs des aliments ont été estimés à partir
. des tables %ollandaises" pour le fourrage vert
des formules de 1'INRA (SAUVANT) pour les aliments composes
l
. des r&üLtats de digestibilité au LNERV pour lpensilage (cf. annexe II :
détermination des valeurs nutritives).
16. FYésentation des résultats
Les données quotidiennes ont été regroupées par myenne sur 10 jours
à partir desquelles sont faits les observations et certains calculs :
apports-besoins,g, Ca/p, consommtion volontaire de mtière sèche,
etc... La période de 150 jours sur laquelle les résultats ont été obtenus
correspond à des productions allant de 20 kg de lait par jour à une stabî-
lisation en dessous de 10 kg par jour.
II - EVOLUTION aE: QUEL@JFS PARAMETRES AU COURS DE LA LACTATION
21. Production de lait
Eb-lg& une différence de 70 jours entre les débuts de lactation, les
4 cow%es (cf. fi,- 1 : production de lait à 4 %) présentent un maximum
à la &m période pour decroîtm ensuite : de 16 à 24 1, on passe ,?i 8-101
en 150 j puis à 4 - 6 1 en 240 j (effet alimentaire ?).
l . /
. . . .

.
8
1h
<<.:
.
_
i
k.
7 1
-*

- 5
a) &an-tité de lait brut Eroduite (sur l'ensemble de la lactation)
--.,.---e.-------------
-m.----v.
Les niveaux de pmductioti sont assez faibles comparativemnt aux
données de la race dans son bermau dqorigine, Elles sont cependant confor
rres à celles habituellemmt observées à Sangalkam.
mn0 27 : 3 577 kg en 274 j soit 13,l kg/j
-x no 51 : 3 223 kg en 263 j soit 12,3 kg;/j
-(7- no 57 : 4 348 kg en 310 j soit 14,0 kg/j
-iq- no 59 : 3 166 kg en 260 j soit 12,18 kg/j.
Ces faibles productions s'expliquent en partie par la dur& de la
lactation, 270 j environ pour 3 vaches.
b) @alité du lait
---------------
LR taux butyreux est en myeme assez faible 2,3 à 3,5 %, évoluant
de manière variable selon les animaux,
Les quantités produites rmenées au taux standard de 4 % sont donc
plus faibles :
T.B.
NTBnO 27 : 3 164 soit 11,7 kg/j
3,23 %
-II- . no 51 : 2 905 soit 11,2 kg/j
3,34 %
-ir- no 57 : 3 344 soit 10,3 kg/j
2,46 %
-% no 59 : 2 875 soit 10,65 kg/j
3,39 %.
Les taux azotés sont par contre plus proches de la nomle et plus
stables (moyenne de 3,5*&).
cl Persistance
--I-Y-----
Elle a été calculée pour chaque vache entre le pic (ou le mmirmm>
de lactation et le 15Oèrre jour et définie comxe la pente mcryenne de la
courbe de lactation. La détermination des pics a posé quelques problèmes
car ils ne sont pas tous très mrqués (cf. figure courbe de lactation à
4 %).
KI'B no 27 : 0,105 kg/j
ou - 1 kg en 10 j (lait à 4 %)
-îi- no 51 : 0,130 kg/j
ou - 1 kg en 7,5 j
-'L.
-iv- no 57 : 0,110 kg/j ou - 1 kg en 9,3 j
-if-
. ..i.- no 59 : 0,074 kg/j
ou - 1 kg en 13,5 j. -"S

P.

.**

!
t
J /

i
*
;L
b
L
.
Y

4
a.

- 10
Les persistances faibles des deux preniers animux proviennent en
P&ie de la dépadation rapide de leur taux butymux.
Pour la 1TB no 57, un pic de lactation tardif
explique la pemis-
tance faible.
22. Conservation de rrkxtière skche (sur 1SO j) (cfe fi-,111 conso~tion
de M.S.>
Elle a et& en moyenne de 2,W kg/100 k-z de F.V. avec un taux de con-
cent& de 33,3 %, ce qui, compte tenu des valeurs myennes en UT des four-
rages et des concentis utilisés, comspond pour une vache de SO0 kg à :
- une consonmttion de M.S, de 17 kg/jour dont 5,7 de concent&
- une production th&orique permise par les WF de 13,7 kg/jour de lait à
4 % de H.G., soit 2,38 kg lait/kg de concent&
Cependant une différence sii;7nificative de consommation a @te observée
entre les anima~ix (cf. annexe III, analyse de la variance de la consormz-
tion de M.S.).
Elle a diminué pour les 4 vaches sur l'ensemble de la période (cf.
fig. no3 : conscmtion de mati&e seche) et est cor&ée avec la produc-
tion (r = 0,7) et le poids vif de l*anirral.
a> régmzssion de la consomtion de mtière seche (kg/j/lOO kg de P.V.1
sur la production laitigre (ky à 4 %ljcur> :
e = 1,23 + O,ll&avec - c = IWI en kg/lCO kg PV/jour
-- k = kg de lait 4 %/jour
- r = 0,7 ((x = 5 % : 0,55 4 r < O,c;l>
- a. = (coef. de rég.1 = 0,116 k @Jr36
b) r&ression de la consomtion de M.S. sur la production laitii:Y\\E: et le
poids vif de l'an&ml :
-3
c = $9 + 0,0855 K - 6,"1 x 10
P.V. avec
c = MSVI en kg/100 kg FV/jour
k = kg lait 4 Wjour
PV = k-; ds poids vif
r = 0,89 (0,664 6 r s 0,944)
ai = 0,0855 1: 0,02
a 2 = $1 w3 +1,4 10-3
.*. /
. . .


- 12
23. Yise en évidence d'une liaison entre la variabilité de la ration
volontairemnt ingétie et la production de lait
Une analyse en composantes principales a été tialisée sur le nuage
des points d6finis par les trois variables suivantes :
- consonmtîon de rmtike skhe par 100 kg de PV/jour
- production de lait (4 "a) pw jour
- taux de concent& de la ration volontairemnt inge-rée.
Les deux axes principaux totalise 90 b de la variation totale, et la
projection du nuat7;e sur ces axes perm-t de rrettre en évidence -trois zones
correspondant à 3 périodes successives (cf. fig. IV : A.C.P. et tableau
no1 : définition des axes principaux).
- Zone 1 : 0 - 40 jours : dispersion assez importante des points qui se
distinguent du reste par des productions et des consommations élev6es
et dans u-e mindue
mesure des taux de concent& égalemmt elevés.
-zone 2 : 41 à 90 jours : dispersion des points due surtout au taux
de concent&.
-zone 3 : de 100 à 150 jours : très faible dispersion des points avec
des variables à des faibles niveaux.
La décade no 10 (90 - 100 j.> correspond à lparr& de la distribution
d'ensilage et à une chute de la consomation en fourrage vert (adaptation)
et donc à un taux de concentre très fort3 sauf pour un animal QE3 51)
qui n'a reçu que très peu de concentré pendant cette période (erreur
accidentelle),
Il n'y a pas de différence entre les animaux.
Il ne faut pas confondre le facteur temps (ici pris en compte) et le
stade de lactation puisque les vêlages n'ont pas eu lieu en ~&IIE temps.
C'est pourquoi figure sur le sch61~ des nos à c6té des points indiquant
le nombre de décades écoulées depuis le vêlage pour chacune des vaches,
Ceci mntre bien que les zones sont définies par rapport à la date et non
pas par rapport au stade de lactation. On peut donc là encore supposer un
effet p'alimntationi'.
.
.
/
.
I.,

- 13
Lvévolution dans le temps de droite à gauche sur la fiF est très
logique puisque lsaxe XI est corrU positivement avec la production,
par contre, il est intéressant de constater que plus la production
diminue (et donc égalerent la consorruwtion de M.S.), mains les points
sont dispersés. En effet, si l'on défini un coefficient de dispersion
autour des barycentres de chaque. groupe par :
c.d = VVXl + vxz,
Cv q variante)
on obtient :
c.d du groupe
0 - 40 jours = 1
c.d du groupe 41 - 90 jours = 0,87
c.d du groupe 100 - 150 jours = 0,47.
Il y a donc eu une liaison entre la variabilité de la ration in,&6e
et la production de lait, Or c'est dans les hautes productions que l'ali-
mntation devrait être la plus suivie et la mieux contrôlée.
Cette variabilité pendant les périodes de hautes productions est
peut-être à rapprocher avec l'absence ou la faiblesse des pics de lacta-
tion observées précédemnt,
. . . / . . .


- 15
Tableau 1 : tifinition des deux axes principaux x1 et x2
.
Axe x1 : - totalise 73 % de la variation
- est défini par : x1 : 0,69 P t 0,53 TC t 0,58 C
où P est la production (cent&e &duite)
TC est le taux de concent&
C est la consommation
- est cor&lé avec P, TC et C avec les coefficient respectifs :
o,g ; 0,79 ; $86
Axe x2 : - totalise 18 '% de la variation
- est Gfini par : x1 = 0,224 P - 0,824 TC t 0,52 C
- est corr&lé avec P, TC et C avec les coefficients suivants :
0,16 ; 0,6 ; 0,38
Eonc : - la production et la consomnation augmentent le long de XI et
dz-s une moindre censure le taux de concentré
- le taux de concen-hré dinlnue et la consommation aupnte lc$re-
mnt le long de x2.

- 16
2ème PARTIE : ETUDE DES EILANS
NUTRITIFS
I-RESULTATS
Les bilans nutritifs (énergie, azote et minéraux) ont étG calcul&
par différences des apports et des besoins.
11. Bilan nutritif de l'énergie
Sur l'ensemble de la période (150 j), le bilan est positif (15 % 2 +
17 % selon les animux) avec de gmndes variations pendant les 50 premiers
jours (+ 4,5 UF/j à + 1 UF/j) pour se stabiliser ensuite entre 0 et
1,s UF/j.
Les variations impotiantes sont la conséquence de la consommtion
très variables des fourrages (les teneurs en UF variant peu) et l'instabi-
lité des quantités de lait produites. Ceci confirme une mauvaise alimrïta-
tion pendant la période 0 - 50 j (cf. fig. V : bilan nutritif de l'énergie).
12. Bilan nutritif de l'azote
La couverture myenne des besoins par les apports se situe autos de
100 % (98 à 107) pour l'ensemble de la période.
P&is la teneur t-r& variable en M.A.D. des fourrages (2 = 62 g Y'D,
s = 38 g, cv = 61 %) conjugués avec lvinstabilite de la consommation, a
eu pour conséquence une grande variabilité du niveau de couverture des
besoins.
On peut ainsi différencier 3 Péri&es (cf. fig. VI : bilan nutritif
de l'azote).
- les 50 premiers jours 06 les variation,= sont très brutales (conjugûison
des deux sources de variations : niveau azoté de la ration et qumtité
ingétie). Les bilans sont tantôt fortement positifs, tantôt fortement
négatifs ;
- les 40 jours suivant : les bilans sont stables et légèrerrmt négatifs ;
- les 50 derniers jours : les bilans sont positifs mis r-ester-k trh
variables,
.,. / . . .


- 18
La variabilité des teneurs en azote des fourrages semble donc avoir
joué un rôle important sur l'équilibre azoté (les concent& utilises
n'ayant pas eté modifiés en cours dPexpérirrentation), Ceci est particuliè-
remant visible pendant les SO derniers jours où la consomnation de rmtiere
sèche, la production et le taux de concentre restent stables (cf. partie 1)
et l'on observe quand m&te des variations sortantes des bilans.
Parmi les variables permettant de contrôler cette teneur, lFdge
d'exploitation des fornages est apparue com la principale source de
variation (myenne SO jours et coefficient de variation = 32 "a>.
13, Rapport MAIVUF
Sur l'ensemble de la période, les rapports MAIYUF étaient de :
- pour les besoins : 116 g MAD/IJF
- pour les apports : 109 g MAD/UF en rmyenne pour les 4 animux
La différence n'est significative pour aucun des animaux (risque de
5 %).
Compte tenu des performances moyennes observees (10 - 20 kg lait par
jour), ces rapports peuvent paraître assez élev& (l'INFA recommnde 102 g
MAWUF à un niveau de production de 10 kg de lait et 110 g M!YWUF pour
20 kg). Ceci vient du mode de calcul des besoins et des faibles taux buty-
reux observés (cf. annexe II).
14. Bilans minéraux
Les ~&ES calculs ont été effectués pour le calcium et le phosphore.
Les besoins ont été couverts à 120 - 140 %,le rapport Ca/P moyen des
besoins (186) est légèrement inférieur 2 celui des apports (193). La dif-
férence nPest pas significative (a = 10 %) ~
.*. / . . .

- 19
II - DIscUSsIO?I
21. Equilibre de la ration
Si l'on corrpare les productions de lait (4 %) permises par la ration
énergétique ingGtie d'une part et la ration azotée ing&e d'autre part,
on peut mettre en evidence (cf. figure VII : production permise pcar la
ration ingéh) :
a) deuJ&iodes
---w 1----s--
- 90 premiers joursoùl'azote est limitant
- 50 dmmiers jours oG lPénergie est limitante.
Ce d&séquilibre entraîne un gaspillage d'énergie puis d'azote que
l'on a pu estimer par animl 2 : 133 UF et 15 260 g de MAD (moyenne des
4 animaux). Si l'on compte 0,4 UF et 60 g de MAI) pour pmduire un kg de
lait, ceci repssente environ 540 kg de lait soit 3,6 kg/jour. Ceci cor-
respond a la prcduction supplémentaire que l'on aumit pu espérer si la
ration avait été équilibde.
b) la Eroduction~rmise est trh variable et ml adaaz&
--- -.---.a----
-------------------P___c__________
Ce ,~ZIE que le bilan, les apports azotés sont tr& variables, ce q&
traduit la courbe de lactation permise par cet élément.
&ds de plus, ces apports sont ml adaptés aux besoins puisqu'ils
ont tendance à augmnter dans le temps.
Par contre la courbe déterminée par l'énergie est plus r&ulière du
fait de la bonne comélation production - consomtion et de la faible:
variation des teneurs en UF des fourrages.
Tout se passe donc con-me si la quantité conditionnait les apports
énergétiques et la qualité de la ration conditionnait les apports azotés.
On peut illustrer cela de la tière suivante :
LES valeurs nutritives myennes des fourrages utilisés ont gté de ;
I
UF/kg MS = 0,6 2 4,l 10-2
WWkg MS = 62 g + 18,3
intervalle de confiance pour a = 5 %.
.
3
. . /. ,..

?raducrian
+
k
a
c
II
c
e
0
*
4
*

Autrement dit, une au~ntation de 1 kg de MS de la consommation de
fourrages permet
en moyenne une production supplérrwrtaire de.:
. 1,7 kg de"lIit par l'énergie
. 0,7 kg à 1,31 kg de lait par l'azote selon la valeur en MAD (bornes
de l'intervalle -de confiance de la moyenne).
c) Les concentis
--em..---- -----
~~rrx.'~s'...d~, concentres ont été utilisés :
". "
:'
. .
- un concenti dEéquilibre (M.C.E.) : aliment composé titrant 0,9 IJF et
.<'
8O.g de FlADIkg brut
:
- I+ concent& de production : drèche CO,82 UF, 160 g I%D par kg MS) + un
aliment composé CO,95 UF et 180 g MAD/kg brut):. (cf. annexe VX : cor@si-
tion des concent&). .:,..:
.; :
Compte tenu de la variabïlité des teneurs en azote des fourrage%, le
cOncen& d'équilibre a été calc&.&r la valeur la plus défavorable de
la moyenne (40 g de WDI. La ration de'base risque donc d'être déséquili-
brée (excès diazote) dans de nombreux cas, mais i3 semble difficile de
faire autrement.
Les concentis de production ont un rap$ort.E/im/UF éleve (2.20 et 190)
ce qui serait justifié si le fourrage utilisé était'de bonne qualité et'.-'
donc si des phénomènes de substitution apparaissaient.
Come ce n'est pas le cas ici (UF = 0,6/kg K), il est normal de
constater un exc&s croissant dvazote lorsque la production diminue (dimi-
'besoins en MAD
nution du rapport besoin en UF
N.B. : un phénorr$ne annexe allant,dans le &IX sens s'est ajoute : lvQe
d'exploitation des parcelles a été en diminuant et mal,@ une croissance'
plus forte due à la saison, les fourrages avaient tendance en wyenne à
s'enrichir en azote,
:
Conclusion du 21.
La comparaison des courbes de lactation permises par la ration et
celle de la production observée permet de mettre en évidence :
.,. / . . .

- 22
une bonne liaison entre les apports énergetiques et la production de lait
l
. un muvais équilibre MAD/W de la ration ingér6e dû en particulier à
- une variabilité importante de la teneur en PfAD du fourrage, ce qui
rend difficile l'équilibre de ‘la ration de base (fourrage t FCE)
- des concentr& de production 1m1 adaptés % la qualit
du fourrage utilisé,
22. Coqmaison de la production observee avec la production theoriquemmt
permise par la ration
Les vcrriations de poids ayant été inté@es dans le calcul des bilans
nutritifs, les phases persistantes de deficit posent un problème d'inter-
pr6tation. La précision des mesures ne permet pas d'aller beaucoup plus
loin que le sim@e constat. On peut cependant avancer sans grand risque
que ces déficits proviennent en partie dverreurs de mesures (quantité
d'alimnt in&6 et pes& des anin-mx en particulier) et d'erreurs littes
au made de calcul, les formules utilisées ne traduisent en effet qugappro-
xirmtivemmt les phénor&es physiologiques de digestion.
La production observée suit cependant assez bien celle permise rar
la mt-ion énergétique (r = 0,811. Ceci confim le niveau énergetique de
la ration corme bon ptidictew de la production espér6e m%re si la ration
ne semble pas apporter suffisamrent d'azote (0 - 90 j.3.
En effet, si 'Lon calcule la figmssion de la production observee sur
la production permise par lPénergie, on obtient une équation tres signifi-
cative (cf. annexe IV : répssions de la production obsemse sur la pro-
duction permise par la Tation).
La comparaison de la droite de régression avec la lère bissectrice
rmntre un 6ca.rt croissant dans le m%e sens que la production de lait
(cf. fig. VIII : droite de régression de la production obser&e sur la
production pemise par l'énergie). Le point d'interception se situe à un
niveau dvenviron 9 litres. Ceci mmtre que les apports énergétiques ont
eu tendance à être surestir& quand le niveau dsalimentation au@entait.
0.. /.
.
.

.P

- 24
Par contre, la ~I&IE liaison avec la production permise par la ratic>r;
azotée est beaucoup moins bonne (r = 0,221 et la régrmsion n'est pas
significative au seuil de 5 % (cf. annexe IV). Ceci ne signifie pas que
les animux n'ont pas "tiagi" à la ration azotée mis qu'avec les nmyens
d'investigatiors dont on dispose actuellement, il semble difficile d*ef-
fectuer à posteriori un conimXe de lvalimntation azotée selon .la m&hode
utilisée (contrairement à l'éner,gie),
III - QUELQUES IIECO!4YAN~TIONS
Cependant, les remarques faites p&cédemnt (faible taux butyreux,
variation du taux àe I%D sans les fourrages . ..) restent valables et peuvent
Faim l'objet d'a.nGliorations si?rples.
31. A&lioration du syst& d'exploitation des fourrages
Corme il a été vu, la cause essentielle de la gmnde variation de la
qualité des fourrages provient de l'dge à lvexploitation trk variable
également. Trois recommandations simples peuvent entre autres être faites
à ce sujet :
1) ne pas hésiter à 'isacrifier'v la fin d'une parcelle en cours d'exploita-
tion et passer directement à la suivante à la date prévue par le calen-
drier d7exploitation.
La partie non affourragge peut alors servir à
faire des &Serves sous forme de foin (saison sèche) ou dvensilage
(si un autre chantier est en cours par ailleurs). Ce cas se présente
le plus souvent en saison chaude ;
2) subdiviser les grandes parcelles pour obtenir des sous-parcelles de
taille hormgsne sur l'ensemble de la surface disponible, ceci dans le
but de faciliter l'élaboration du calendrier d'exploitation et afin
d'éviter le pr-obl&w vu prkédemnt ;
3) les pannes d'irrigation ont souvent été la cause de retard dans
l'exploitaticn de certaines parcelles, A cet égard, un syst?me de ~OIE-
pes électriques et un &Seau mbilc non enteA est plus fiable et plus
facilemnt réparable qu'un syst+m them-dynamique à réseau fixe
enter&. Le dédoublement des points faibles (pompes de reprise, fo-
rages) est évidemment trèm*3 utile mais très lourd financièrment,
. . ./ . . .

- 25
32, Les concent& de production
YAD
Un rappofi.wede 150 j devrait &tre plùs;‘adapté à la mtion de base
mais son mode de distribution pourrait également être am&io&. Pm defini ~.
tion, ce~concentr-6 dolt~être uniqum-mt distz%buê en forsctiori de la'phduc-
tion de chaque vache (à partir dgd certain seuil), Son ryizhma de distri-
bution pouvant varier de 1 kg/2,4 kg de lait à 1 kg/2 kg de lait selon sa
teneur en UF. Lz rrx3illeure sQ&ution est alors à notFe sens une dis-tribu-
tion en salle de traite (cf. a&nexe V : exemple de rationnement d'un tmu-
peau en production),
33. Amélioration des taux butyreux
Les raisons expliquant des taux assez faibles restent obscurs. On
peut cependant supposer que ce phéno&ne est lié à la mobilisation des
r&erves corporellesen début de lactation.
On ne peut donc que recomder une bonne augmentatiori du niveau
d'alimntation en fin de gestation (alors qu'une &RE augmentation'pendant
les premiew3 semaines de lactation aurait un effet dépressif.
A cet égard, il serait intéressant d'analyser la composition en acïcles gras
du lait pour estimr et suivre la capacité .de ~wbilisation.des.ressow?ces
. I,,, ..a. a...
corporelles (cf. B. FXMOHD, 1978 dans 'ila vache laiti&-e", INCA ; pp :
231 à 246).

- 26
I ANNEXE 1 : PRESENI'ATIO$J DES AUWJJX /
f
I
NO va&e
27
51
57
l
59
/
I
Age
7 ans
sans
5 ans
No de lactation
4
3
3
Lieu de naissance
France
Sénégal.
Sénégal
(SGK)
(SGK)
Bi?s début de lPexpé-
rience (kg de P.V.)
500
590
400
Poids fin de l'expé-
rience (kg de P.V.>
570
620
485
550
Nonibre de jours entre
le vêlage et le début
0
10
70
40
de l'experience
Production de lait
(4 %) de la lectation 3 164
2 905
2 344
275
observée (kg)
Fmduction de lait
brut de la lactation
3 577
3 223
4 348
3 160
obser&e ( k g )

- 27
.
AIWXE II : BESOINS 'DES AlIIMALJ ET VALEURS
NUTRITIVES DZS ALJNXTS DISTRIBUES
I
I
I- BESOIIJ DES ANINirX
I
Entretiëh~
production
l
I
Croissance
..,
.
Energie
1,4 + 6.iO-3F
0143 K x CO,4 t 0,15 xTB) 0,35 x lO-2x @'Q
(un
.*.
.j".
.
.
Azote
-2
WYD)
0;GxP
-K x ,(50 t 1$3 (-TA. u-3,35))--. 34.10 x GMQ
/ f;
/ 6.X-'x F
1",2 x K x CO,4 + O,&;/ 3.1O.-2x GMJ
l
I (R)

4,6.lo-2x P
1,7 x K x CO;,4 t
Avec P = poids vif (kg
K = production de lait (kg)
733 = taux ?Wyreux (%) du lait
TA = taux azoté (3) du lait
GICQ = gain rroyen quotidien (g/jow)
NB : aucune vacl;e n'était à plus de 7 mis de aestation pendant
-
lvexpérimntation.
II - APPORTS I:;UTF,ITIFS
Alixents composés :
IJFL/kg brut = 1,218 (MS - M,Min) t 0,ll MAT - 1,81 CB t 1,26 !~$G
( %
(% kg brut)
WWkg brut = 9,14 MAT - 0,223 (1% - b,.Min) (en % du k.2 brmt)(SAUVANT)
Drèche : HS : 22 %, UF = 0,18/kg brut, MAD = 39,4/kg brut, Ca = 0,7/kFbmt
et F = 1,l g/kg brut
Concent& minéral = 34 % de Ca

- 28
.
Ensilage de rr&is : - g N4D/kp MS = 0,978 I?AT - 3,75 (en q/ks 1%) (IMW
- UF/kg 1%
= 0,5 à 0,G selon valeur en NAIl
Fourrage vert : - MD = N4T - 45 (s/kg ?JE)
- UF = fonction de CH et Y.Mir,, (cf. tables hollzndaises
corri&es >
C.U.D. de Ca et P^_ .
.
Ca
P
Début lactation
35 %
60 %
Fin lactation
30 %
55 %

- 29
I
I
flN-fExE III : CONS@WTION DE rSf+TIERE SECHE : ..
ANALYSE DE VARUWCE
Source de
Carde my+n
Fobs . "
variation
D.L.
somme du
C&e
Animaux
3
3,357
1,19
3,195
Résiduelle
56
19,618
0,350
TOTAL
59
29,976
"'.
.-
p.p.d;s à 5 % ='0,36 I<g MSilOOk.? F\\I
Moyenne T NI?3 no- 27 = 2,81+0,36 kg WlOO-kg PV
Pbyenne : XTB no 51 = 2,52 5 0,36 kg MS/100 kg PV
Moyenne : ME no S? = 3,18 -2 0,36 kg î'-WlOO.kg PV
-
M&enne I MTB no 59 = 2,85 2 0,36 kg MS/100 kg PV;
_
.
-,
__.‘.
_
-
.‘.

.,

1 - SUR LA l?%TION EFERGXIQUE
ka 4 3,32 I- 0,636 kg
r = 0,80
ko = production r-6el
*
avec ka = production pexmise par
les UF
. Analyse de'vzhnce de la régession
-s-w ..-.--_*1---_---1--1-".----- --1-v...-
Some de
D L.
I Somme des
va,pj.&ion .< <_ ' _ -1 m&s
Régression
564,6
107 mm*
l
Résiduelle
58
5,3
I
l
TOTAL
*wi signifim.tif auseuil P = 0,9995.
II - SUR ?A .WTIOIJ AZOTEE
. ko = 10,3 -:- 0,22 ka
r = 0,20
. Analyse de v~ariance de la ti~~~~~~
---.--o----..---------_--I--------
Sol.lJ?Le de
Som des
variation
D.L.
carrées
Variance
X'i;bs .
R6gression
1
41,L
'-cl
2,&3 ,,.s.
Rhiduelle
58
829
14
1
TOTAL
59
270,2
N.S. = non significatif au seuil P = 0,95*

- 31
BASE DE DEPART : - Vache de 600 kg
- Fourrage titrant = 0,6 UF et 50 g de MAD/kg de MS
- MSWlOO kg PV = 4,9 t 8,55 10-2k - 6,l 10-3PV
(k = production de lait en kg ; PV = poids vif).
Cette équation est valable pour des productions allant de 10 à 20 kg
par jour environ (observations faites en 1982).
- Consomra-tion de fourrage : 7,65 kg MS (45 kg de vert à
20 % MS et 15 % de refus).
OBJECTIFS : Avoir une ration de base permettant 10 kg de lactation, puis
compléter au delà par un concentré de production à raison de 0,s kg/kg de
lait et titrant 150 g MWUF.
BESOINS NUTRITIFS : pour une production de 10 kg de lait
UF = 9
MAD = 960 g.
APPORT DU FOURRAGE ET DETERMINATION DU CONCENTRE D'EOUILIBRE
7,65 kg de fourrage apportent 4,6 UF et 380 g MAD.
l
. 4,s kg/MS de concent& d'équilibre à 1 UF et 130 g M4D/kg m appor-
teront le complément.
soit à ce niveau de 10 kg de production : 12,15 kg de MS.
l
DISTRIBUTION DU MCP : à par-tir de 10 kg à raison de 1 kg pour 2 kg de lait
on aura donc : UF = 0,9/kg MS
MAD/uF = 150 g.

.-. x. 2, _’
I

:
.

. .j
3.
.
.*
.*


- 33
&XEXX VI : CGHF'XITION DES CGKCENTRES EN %
A
MCE
MCP
Son fin de blé
27
40
40
Tourteau
2
/
c PT v
5
2