ajustement structurel en agriculture. Impact d'une baisse de prix du riz sur les stratégies optimales des producteurs dans la vallée du Fleuve Sénégal
INSTITUT SÉNÉGALAIS
DE
RECHERCHES AGRICOLES
DEPARTMENT
OF AGRICULTURAL
ECONOMICS
ETUDES ET DOCUMENTS
AJUSTEMENT
STRUCTUREL
EN AGRICULTURE
Impact d’une baisse de prix
du riz paddy
sur les stratégies optimales
des producteurs
dans la vallée
du Fleuve Sénégal
Mamadou Sidibé
ISSN
0850-8933
Vol, 4
N” 15 1991

ISRA
Institut StWgalais de Recherches Agricoles
Rue Thiong x Valmy
BP. 3120
DAKAR, Sénégal
m
212425/21 1913
Telex 61117 SG
TLC (221) 22 34 13
Document réalis par
la Direction des Recherches sur les Systbmes Agraires et I’Economie Agricole
Route du Front de Terre
B.P. 2057
Dakar - Hann
73
320442
Mamadou Sidibd
Agro-Bconomiste
Chercheur de I’ISRA
Bureau d’Analyses
Macro-économiques
0 c ISRA 1991
Conception
et rtalisation
UNIVALISRA

TABLEDESHATIERES
CliAPI'pREI
-ION
..............
1
l.lProblhatiouedelafili~rerizlocal................
1
1.2 Objectifs
de l'étude
........................
3
l.3Mthodoloqie
............................
3
1.4 Domaines d'application
......................
1
5
1.5 Orqanisation du d ocument ......................
5
CHAPITRE II
HJDELISATION ..............
6
2.1Structuredelafermetwe
.....................
6
2.1.1 Terres
irrigables
et composition
demographigue
.......
6
2.1.2 Cultures
pratiquées
.....................
7
2.1.3 Modules technologiques
...................
8
2.2 ModèleMatbCmaticwe
.........................
8
2.3 Fonction "Obiectif"
........................
10
2.4 Les activitis
agricoles
.......................
10
2.4.1 Production
Vegétale
.....................
10
2.4.2 Les achats d'intrants
....................
13
2.4.3 Ventes de produits
agricoles
et achats de céréales
.....
13
2.5 Lescontraintes
..........................
13
2.5.1 Contraintes
de terres
....................
13
2.5.2 Les contraintes
de temps
..................
14
2.5.3
Les contraintes
d'intrants
agricoles
............
14
2.5.4 Les contraintes
de sécurite
alimentaire
...........
14
CHAPITRE III
SIUlLATION DES SCENARIOSDEPFUX .........
18
3.1 Situation
optimale de référence
..................
18
,
3.1.1 Stratégie
de réference
...................
18
3.1.2
Prix implicites
des ressources
rares
............
21
3.1.3
Intervalles
d'optimalite
sur les ressources
.........
23
3.1.4 Intervalles
d'optimalite
sur les prix
............
23
3.2 Saisseduprixdupaddy
......................
25
3.2.1
stratégie
cible
.......................
25
3.2.2
Impact de la baisse
du prix du paddy
............
27

cHAPITREIv
CO~IONSET
RMxMHANDATIoNs ..........................
.29
4.1
Conclusions.
............................
.29
4.2
Recorandations.
..........................
.30
BIEtIJCIGWlUE................................3
2
lilimms
.................................
..3
3
ii

LISTEDESTASLEWJX
TABLFM 2.1 : Taille des terres cultivees et composition dhographique
d'une exploitation
type. de la basse vallee
6
TABLEAU 2.2 : Cultures pratiquees et rendewznts
esp&r& d'une exploitation
type de la Sasse ValMe
7
TAE&EW 2.3 t Activitis
dé production agricole
11
TABLFNJ 2.4 : Contrainte5 dans le syst&=
de production agricole
16
TABLEWJ
5.1 : Strat+@e de refbence
et intensiti
de la production
@ns la basse valMe du fleuve
20
TABlEAU 3.2 : Activites
optbales
de support A la
production dans la basse vall6e du fleuve
21
TAEWWJ 3.3 : Prix hplicites
des ressources rares dans
la basse vallee du fleuve
22
TASLEAU 3.4 : Bornes d'optbaliti
des ressource5 rares dans
la basse vallee du fleuve
24
TABLEAU 3.5 : Bornes d'optiraliti
sur les prix des produit5
agricoles dans la basse valMe du fleuve
25
T-U
3.6 : Stratigie
opthale
et intensiti
de la production
dans la basse valNe du fleuve
26
TABLEAU 3.7 : Strathgie optimale selon les scharios
de prix
du riz paddy
27
iii

CHAPITRE
1
IITRODIJCTIOIJ
1.1 Problhatlaue
de la filiere
riz
local
Au centre
de la filière
agro-alimentaire
du riz local
se trouve
le secteur
de la production
de paddy
qui est
constitué
par
des
exploitations
familiales
et privees.
L'amont
de ce secteur
comprend
un ensemble
d'organismes.
de soci4tes
et de personnes
physiques
offrants
des biens
et des services
necessaires
aux consommations
intermediaires
des producteurs.
L'aval
du secteur
de la production
assure
les
fonctions
de
collecte.
de
transformation
et
de
commercialisation
du riz usine.
Le dernier
maillon
de la chaine
est
constitue
par les consommateurs
urbains
localises
particulierement
dans les regions
de Dakar,
Saint
Louis,
Diourbel
et Louga.
Les etudes
menees sur
l'évaluation
du coût
des ressources
domestiques
(DRC) engagees dans le pari du riz irrigue
concluent
sans
.
dquivoque
que pour chaque Kg de paddy produit
localement,
il serait
possible
d'importer
environ
3 a 4 Kg de riz
brise.
Cette
situation
milite
en faveur
de l'hypothese
selon
laquelle
dans les conditions
actuelles,
le Senegal
n'a pas d'avantage
comparatif
a developper
son
autosuffisance
alimentaire
en
riz.
La
filiere
connaît
donc
indubitablement.
des difficultés
majeures
qui se situent:
1. au niveau
du secteur
de la production.
Le prix
officiel
du
paddy
de 85 Fcfa/Kg,
ramene
en dquivalent
riz
usine
avec
un
coefficient
de transformation
65.4%.
reviendrait
a environ
129.6
Fcfa/kg.
Ce prix
correspond
a toute
fin
pratique
au prix
a la
consommation
du riz importe
pratique
a Dakar.
Ce constat
atteste
que
le reste
de la filière,
en allant
de la collecte
ZI la distribution,
est subventionne.
2. au niveau
du secteur
de la collecte
et de la transformation.
Le prix
d'intervention
du riz
sortie
usine
fix6
par
la CPSP en
relation
avec la SAED e'st de 178.7 Fcfa/Kg.
Une marge fixe
d'environ
49 Fcfa/kg
est ainsi
degagee pour remundrer
les frais
de collecte
et
1

2
d'usinage
du paaay.
3. au niveau
de la distribution.
Le prix
de
revient
reel du riz
de
la CPSP aux grossistes
d'environ
185 Fcfa/Kg
est ramene au niveau
artificiel
moyen de lZlFcfa/Kg
a cause de la cpntrainte
de prix
imposee par le riz importe.
Cette
situation
nécessite
le soutien
de
la filiere
par une subvention
de 64 Fcfa/Kg.
Pour rdsorber
ce déficit.
l'assainissement
de la filiere
est
indispensable.
Parmi les options
actuellement
envisageables,
deux
alternatives
se degagent
tres
clairement:
- rabaisser
de 64 Fcfa/Kg
le prix
de cession
CPSP/SAED qui est
actuellement
de 178.7 Fcfa/Kg.
Cette
option
pourrait
se réaliser
en
agissant
sur le prix
paye pour le Kg de paddy et
sur
les
cotits
ae
l'usinage.
- relever
le prix au riz usiné au grossiste
qui est actuellement
de 121 Fcfa/Kg
en moyenne au niveau
de 185 Fcfa/kg.
Le prix
au
consommateur
dakar serait
alors
de 194 Fcfa/kg
si une marge grossiste
de 9 Fcfa/Kg
est retenue.
L'option
portant
sur le relévement
du prix
au consonlmateur
est
plus difficilement
justifiable
compte tenu de son impact
social
sur
le pouvoir
d'achat
des populations,
des incitations
a l'expansion
du
marche parallele
dans la vallee
et enfin
de l'encouragement
des
réexportations
de riz
par les grossistes
des pays au sous-espace
ceréalier
ouest.
L'assainissement
de la filiere
en agissant
sur les
variables
du cote de l'offre
semble être
plus realiste
dans un court
terme.'Le
transfert
de certaines
responsabilites
menées par la SAED
et qui portent
sur la collecte
de paddy aiderait
a l'allegement
des
charges
de
cette
structure
mais
par
contre,
les
producteurs
ressentirons
cette
mesure
a travers
une baisse
du prix
qu'ils
recevaient.
Le comportement
de l'offre
face a cette
mesure ne se fera
pas sans reaction
compte
tenu
des autres
speculations
végetales
disponibles
dans la zone.
Cette
btuae
cherche
a asseoir
un cadre
théorique
et pratique
d'analyse
capable
de quantifier,
dans une
optique
prévisionnelle,
les
strateqies
envisageables
par
les
producteurs
face a ces mesures d'assainissement
de la filiere
riz
local.

3
1.2 Objectifs
de 1'6tude
Le programme
d'ajustement
structure1
adopté
dans le secteur
agricole
(PASA) a nécessite
des choix
difficiles
et profonds
en
matiere
de politique
agricole.
Les signaux
transmis
par les pouvoirs
publics
(niveau
macro-economique)
sont captes
et interpretés
par les
producteurs
agricoles
(niveau micro-économique).
La distinction
entre
ces deux niveaux
de decision
est fondamentale
car les succès obtenus
seront
intimement
lies
au degrés
d'adequation
entre
les objectifs
vises de part et d'autre.
Dans cette
optique,
cette
étude cherche
a quantifier
l'impact
d'une
baisse
du prix
du riz
paddy sur les strategies
optimales
des
producteurs
dans les Grands Périmetre
irrigues
de la Basse Vallee
du
Fleuve
Senegal.
Cette
zone inclut
le haut Delta
et le debut
de la
Moyenne Vallee;
elle
comprend
les perimètres
de Dagana,
Nianga
et
Guede Chantier.
En d'autres
termes et pour
faire
avancer
le debat
relatif
a l'option
riz irrigué
au Sénegal,
elle
se propose
d'apporter
des élements
previsionnels
de repense
aux interrogations
suivantes:
1. La baisse
du prix
du riz
paddy devrait
elle
contribuer
a
asseoir
un meilleur
assainissement
de la
filière
sans
effets
indesirables
significatifs
sur
les
strategies
actuelles
des
producteurs?
2. faudrait
il s'attendre
a ce que cette
baisse
du prix
du riz
paddy entraine
des changements
notoires
sur les stratégies
adoptees
par les producteurs
qui mettrait
en pbril
les objectifs
visés par la
Nouvelle
Politique
Agricole
et le Plan Cerealier?
La section
qui suit examine les procédures
et outils
économiques
utilises
pour
investiguer
ces importantes
questions
relatives
a
l'apres
barrages
dans sa dimension
agricole.
1.3 Wthodoloaie
Pour repondre
a l'objectif
poursuivi,
un modele
de simulation
basé
sur
des
techniques
de programmation
mathematique
a Bte
developpe.
Ce modele
repose
sur les connaissances
accumuldes
par
1'ISRA sur les systemes
de production
agricole
dans la Basse Vailee
du Fleuve Senégal depuis
les annees 198q-1983.

4
La
présupposition
de
base
repose
sur
le
constat
que
l'agriculteur
senegalais
n'est
pas un maximisateur
pur de profit
mais
plut8t
un
optimisateur
de
son
revenu
net
a l'hectare
après
satisfaction
des besoins
alimentaires
et des obligations
sociales
de
l'exploitation.
Les besoins
alimentaires
peuvent
etre
satisfaits
par
l'autoconsommation
et ou par des achats
de produits
alimentaires.
Le concept
d'exploitation
type est utilise
pour representer
le
comportement
optimal
de l'ensemble
des exploitations
de la zone. Les
conclusions
tirees
sur ce sous ensemble
de la population
seront
par
la suite
elargies
a l'ensemble
des producteurs
de la zone.
Pour
respecter
les systemes
de production
en vigueur.
le modele
tient
compte de l'ensemble
des speculations
végetales
envisageables
selon
la saison culturale
et les technologies
de production
disponibles.
En
outre
les contraintes
determinantes
qui limitent
actuellement
les
possibilites
des producteurs
sont tenues
en consideration.
Il s'agit
des contraintes
de terre,
de main d'oeuvre.
de capital
pour le besoin
de credit
de campagne,
d'habitudes
alimentaires
et
surtout
des
contraintes
de securite
alimentaire.
Ces dernieres
sontdissociees
en
contraintes
d'autosuffisance
alimentaire
et de revenu
minimum.
La
description
detaillée
des activités
de production
et des contraintes
retenues
est poursuivie
dans le chapitre
2.
La simulation
du comportement
de l'offre
se fera
selon
2
scdnarios
correspondant
a 2 niveaux
de transfert
des charges
de
collecte
du paddy
aux producteurs;
ces
charges
etant
estimees
actuellement&
environ
fiFcfa/Kg.
L'hypothèse
1 sera le referentiel
de
base et correspond
a la situation
actuelle;
toutes
les charges
de
collecte
sont assumees par la SAED, donc un prix
paddy de 85Fcfa/Kg.
L'hypothese
2 correspond
a 100% de transfert
des charges
de collecte
aux producteurs;
ce qui correspond
a un prix paddy de 19Fcga/Kg.
Pour
chacune de ces situations,
le comportement
optimal
de l'exploitation
type est simule
et les rdsultats
du modele
donneront
les cultures
optimales
retenues
ainsi
que
les
superficies
qui
leur
seront
associees.
En outre,
le revenu
de l'exploitation
sera fourni
aussi
bien que la quantite
d'intrants
agricoles
a acheter
et les besoins
en
crbdit
de campagne pour mener a bien le plan optimal.
La comparaison

5
des resultats
obtenus
dans chaque scenario
permettra
de formuler
des
recommandations
relatives
aux choix
les plus
judicieux
q'uand a la
meilleure
utilisation
des
re‘ssources
rares
dans
leurs
usages
alternatifs.
1.4 Domaines d'avvlication
Le modele
et le cadre
d'analyse
developpes
dans cette
Etude
trouveront
des domaines
d'application
a plusieurs
niveaux:
1.
au
plan
national,
ces outils
peuvent
servir
dans
la
conception,
l'elaboration
et le suivi
des politiques
agricoles
dans
la zone d'etude.
Parmi les preoccupations
pouvant
@tre investiguer
nous
pouvons
retenir
les
politiques
de prix
aux
producteurs,
l'analyse
des contraintes
liees
a la double culture
ou l'adoption
des
technologies
envisagees.
les politiques
de credits
agricoles
et de
prix des intrants.
les politiques
de s&curit&
alimentaire
comparees
aux
stratégies
d'autosuffisance
alimentaire.
2. au plan
de la sous region,
ces outils
peuvent
servir
a
etablir
un cadre
d'analyse
uniforme
pour
les
differents
Etats
concernes,
sur des questions
relatives
a l'integration
economique.
3. au plan
international,
la quantification
des effets
de
l'ajustement
structure1
peut
fournir
des arguments
objectifs
et
cohérents
durant
les negociations
avec les partenaires
du nord.
1.5 Orqanisation
du document
Le reste
du document est divise
en trois
chapitres
principaux
contenant
plusieurs
sections
et sous-sections,
le chapitre
II
decrit
la structure
de l'exploitation
type
et
discute
les fondements
des modeles theoriques
et empirique
utilises
pour investiguer
les questions
soulevdes
par l'btude.
le chapitre
III
discute
les resultas
relatives
a la simulation
des strategies
optimales
des producteurs
compte tenu des hypotheses
retenues
pour le prix du riz paddy.
le chapitre
IV degage les conclusions
atteintes
et formule
des
recommandations
relatives
aux
resultats
obtenus
dans chaque scenario
de prix.

CHAPITRE
II
MODELISATION
Ce chapitre
examine
la specification
des modèles
theorique
et
empirique
de programmation
linéaire
utilises
pour
simuler
le
comportement
optimal
d'une
exploitation
type dans la basse vallQe
du
fleuve.
En outre,
Il decrit
l'objectif
des producteurs.
les activités
de production
et les contraintes'siecifiques
ZI la zone.
2.1 Structure
de la ferme
type
Le concept
d'exploitation
type
est utilise
pour
representer
l'univers
des producteurs
de la zone.
Cette
maniere
de proceder
permet
de decanter
la
complexite
du monde reel
pour
mieux
se
concentrer
sur les aspects pratiques
de la politique
envisagée.
Cette
section
decrit
la structure
de l'exploitation
type
en termes
de
population,
taille
des terres,
c'ultures
praticables
et technologies
de production.
2.1.1
Terres
irrigables
et composition
démographique
Le tableau
2.1 resume la terre
disponible
pour l'irrigation
et
la composition
demographique
d'une
exploitation
type.
Il ressort
de
ce tableau
qu'en moyenne la superficie
des terres
cultivees
est de 2
ha et
que
la
population
désagregee
par
âge
et
sexe
comprend
l'equivalent
de 8.5 -personnes
dont {6 actifs
par exploitation.
Les
enfants
de moins de 8 ans ne sont pas consideres
comme actifs.
TABLEAU
2.1
: Taille
des terres
cultiv6es
et composition
dbnographique
d'une
exploitation
type
de la Basse
Vall6e
6

7
2.1.2
Cultures
pratiquees
Quatre types de production
vegétale
sont retenus
dans l'analyse:
il s'agit
du riz.
du maïs,
du sorgho et de la tomate.
Le tableau
2.2
montre
ces différentes
cultures
et leurs
rendements
moyens esperes.
selon la saison culturale
et sous trois
situations
differentes
(etats
de la nature).
Le
riz est cultive
en hivernage
et en saison
seche chaude.
Le
rendement
moyen en hivernage
ne présente
pas de fluctuations
compte
tenu du bon approvisionnement
en eau;
Cependant
en contre
saison
cha,ude. les risques
de rendements
variables
sont assez considerables.
Cette situation
serait
imputable
a une insuffisance
en eau (niveau
du
fleuve
trop bas) a une defaillance
mécanique
du systeme de pompage ou
a la rigueur
de l'harmattan.
Le maïs est surtout
cultive
en saison
seche froide
ou il donne
de plus
grands
rendements
qu'en
hivernage.
Le risque
de non-
fécondation
des plantes
a cause des basses
temperatures
(fevrier
surtout)
explique
en partie
ces pertes
de rendements.
Le sorgho et la tomate
sont cultives
respectivement
en hivernage
et en saison
sèche froide.
Pour le sorgho,
les risques
de rendements.
variables
sont
nuls
car
ses exigences
en eau sont
en general
satisfaites.
Sur les sols
légers
et non salés,
la culture
de la
tomate
ne presente
pas de variations
de rendements.
TABLEAU 2.2 : Cultures
pratiquees
et rendements
espbrés
d'une
exploitation
type
de la Basse
Vallée
(unites
- Kg/Ha)

8
2.1.3
Modules
technologiques
Le concept
de module technologique
fait
réference
a des choix
alternatifs
de production,
pour une même culture,
en suivant
un
itinéraire
technique
bien defini.
Quatre
technologies
sont retenues
compte tenu
du niveau
d'intensification
et de la date de semis.
Il
s'agit
du module 1 avec intensification
dlevée
et semis precoce.
du
module
2 avec intensification
elevee
et semis tardif,
du module
3
avec intensification
moyenne
et semis precoce,
du module
4 avec
intensification
moyenne et semis tardif.
Pour la cultur'e
de riz,
le modele considere
les quatre
modules
decrits
précedemment.
Pour le mals, le sorgho et la tomate,
seuls les
modules
avec intensifications
moyennes sont consideres.
2.2
Hodele
MathGratisue
La formulation
du modele
theorique
decrivant
le
systeme
de
production
de l'exploitation
:type est ainsi
spécifiee:
HAXIHISER:
Pour les activités
de production
vegétale.
d'achats
d'intrants
et de ventes
de produits
agricoles:
Avec I
R
- Revenu net a l'hectare
de l'exploitation
C
= tout
fixe
a 1'Ha de la culture
i.. tout
a 1'Ha de l'intrant
j
X(i1 - Niveaux
de production
de l'activite
i
Q(J) = Quantite
Utilis&e
a 1'Ha de l'intrant
j
V(n) - Prix au producteur
de la culture
i

9
SUJET A:
Sur les ressources
disponibles:
Sur le risque
et l'autoconsommation:
Sur le risque
et le revenu minimum:
Sur les habitudes
alimentaires:
Avec:
[Al
=
Tableau
des deviations
de rendements
par rapport
au
rendement
moyen, exprimees
en calories
AUTO
=
Niveau minimum d'autosuffisance
alimentaire
[RI
=
Tableau
des deviations
de revenus
par rapport
au
revenu monetaire
moyen
REV
I
Niveau minimum de revenu
HIN.NAX
-
Bornes minimum et maximum pour la cereale
c.

10
2.3
Fonction
"Objectif'
L' objectif
spécifie
dans le modele theorique
reflete
le constat
que l'agriculteur
Senegalais
n'est
pas exclusivement
un maximisateur
de profit.
L'incertitude
inherente
aux differentes
activites
de
production
(prix
des produits
débouchés
incertains
et autres)
sugg&re
une strat6gie
basee
sur une attitude
d'aversion
au risque.
Il
a
d'autres
sous-objectifs.
sous forme
de contraintes,
exprimes
en
termes de sécurite
alimentaire
(autosuffisance
et revenu minimum)
et
d'habitudes
alimentaires.
Toute
tentative
de
modéliser
le
comportement
de l'agriculteur
devrait
tenir
compte
de ces sous-
objectifs.
2.4
Les actlvit6s
asricoles
Le tableau
2.3 résume l'ensemble
des possibilites
de production
végetale
et autres
activites
de support
retenues
dans le moddle
de
dlcision.
Les sections
qui suivent
decrivent
ces differents
types
d'activités.
2.4.1
Production
VdgBtale
Le riz est produit
pour l'auto-consommation
et pour la vente,
en
hivernage
et en saison
seche chaude.
Dans chacune
de ces saisons
culturales,
quatre
alternatives
technologiques
de production
sont
retenues.
Le maïs et le sorgho sont produits
pour la vente et pour l’auto-
consommation
en hivernage
et en saison
séche froide
avec une seule
technologie.
Deux
dates de semis sont utilisees
en hivernage
(precoce
et tardif).
Tandis
qu'en saison
sèche froide
seuls les semis tardifs
sont coneid4rQs.
La tomate est cultivee
uniquement
pour la vente en saison
sèche
froide
selon deux dates de semis.

11
TABLEAU 2.3
I Activitbs
de production
agricole
activites
our consommation
saison
froide
A15- Al8
our vente
A19- A20
Sorgho pour vente,
hivernage.
module 2, tardif(B

12
TABLEAU
2.3
I
suite
Achats
intrants
A31
Achat semences de tomate
ASETO
A32
Achat NPK (18-46-0)
ANPK
A33
Achat KCL
ANPK2
A34
Achat uree
AUREE
A35
Achat herbicide
riz
AHERI
A36
Achat insecticide
tomate
AINTO
A37
Achat fongicide
tomate
AFOTO
A38- A39
Engager
du trava;il
supplémentaire
AM022-23
A40
Emprunter
du capital
ACAP
Transfert
de risque
A41
Risque
autosuffisance'cerealiere
RISKA
A42
Risque
revenu minimum
RISKR
_--
Transfert
de capital
A43
Capital
propre
CAPTl
A44
Capital
emprunt6
CAPT2
Achats
de cereales
A45
Achat mil/sorgho
AHIL
A46
Achat maïs
AMAIS
A47
Achat riz
ARIZ
A48
Achat ble (pain)
ABLE
roduits
agricoles

13
2.4.2
Les achats
d'intrants
Le tableau
2.3
montre
les activites
d'achat
pour
les
differents
types
d'intrants
agricoles
utilises
par
les activites
de production.
Ces
achats
concernent
les
semences.
l'engrais,
les
insecticides,
herbicides,
fongicides.
le,
travail
temporaire
et
l'emprunt
de
capital.
Il serait
approprie
de souligner
ici
que la saisonnalite
de
la
main
d'oeuvre
a 4te
reprCsent4e
dans
le
modèle
en
decoupant
l'annee
en 24 périodes
de 15 jours.
Cependant,
ces périodes
ont
6te
agregees
en
trois
categories
permettant
le
suivi
des
periodes
présentant
des
goulots
d'étranglement
dans
le
déroulement
du
calendrier
cultural.
2.4.3
Ventes
de produits
agricoles
et achats
de cdreales
Le modèle
tient
compte
d'un
total
de quatre
activites
de vente
de produits
agricoles.
Il
s'agit
des ventes
de riz.
maïs,
sorgho
et
tomate.
Les achats
de cereales
concernent
le mil/sorgho.
le maïs.
le
riz
et le ble
(sous
forme
de pain).
Le modele
permet
la satisfaction
des besoins
alimentaires
soit
en consommant
les
ceréales
produits,
soit
en achetant
des cereales
a partir
des revenus
tires
des cultures
de rente.
Les
autres
activites
utilisees
dans
le
modele
figurent
au
tableau
2.3;
notons
parmi
celles-ci
les
activites
de transfert
de
risque
liees
a la satisfaction
des besoins
de subsistance.
2.5
Les contraintes
Cette
section
décrit
les
principales
contraintes
figurant
dans
le modële
de programmation
linéaire
avec
un accent
particulier
sur
les contraintes
de securité
alimentaire.
Un total
de 62 contraintes
ont
éte
identifiees
pour
la
zone;
le
tableau
2.4
montre
ces
differents
types
de contraintes.
2.5.1
Contraintes
de terres
La
terre
disponible
est.
d'abord
utilisée
pour
produire
des
recoltes
durant
l'hivernage
en semis
precoce
et ensuite
pour
être

14
transf6r6e
aux autres
p6riodes
culturales.
Pour
ce faire,
huit
contraintes
de terre
sont retenues
pour representer
les differentes
combinaisons
de cultures
realisables.
La huitième
contrainte
permet
de restreindre
les terres
disponibles
a la double
culture.
Il a éte
retenu que seulement
10% des terres
peuvent
être utilisees
pour faire
la double
culture.
ceci
correspond
a un coefficient
d'intensite
culturale
de 1.10 (conforme
aux
pratiques
actuelles).
2.5.2
Les contraintes
de temps
Il a et6 mentionné
précedemment
que 3 periodes
de durée variable
representent
la saisonnalite
de la main d'oeuvre
sur l'ensemble
des
périodes
culturales.
A cet effet,
ce meme decoupage
est conserve
pour
tenir
compte des goulots
d'etranglement
pouvant
survenir
durant
les
travaux
agricoles.
2.5.3
Les contraintes
d'intrants
agricoles
Ces types de contraintes
representent
les limitations
imposees
sur l'utilisation
des semences,
engrais,
insecticides,
herbicides
et
fongicides.
Le tableau
2.4 precise
ces types de restriction.
2.5.4
Les contraintes
de sbcurit6
alimentaire
Ces restrictions
sont
divisees
en deux
categories:
celles
representant
les contraintes
d'autosuffisance
alimentaire
(pour
les
céréales)
et celles
représentant
les contraintes
de revenu
minimum
(pour
les
cultures
de rente).
L'existence
de ces deux types
de
contraintes
implique
une competition
entre
les
objectifs
d'auto-
subsistance
et de revenu:
le désir
de satisfaire
une plus
grande
couverture
des besoins
alimentaires
en cerbales
va induire
une
reduction
des revenus
d6rives
des cultures
de rente.
Du point
de vue
de l'agriculteur,
les variables
introduisant
de l'incertitude
dans
son processus
de prise
de dbcision
sont les rendements
et les prix
pour les cultures
cbrealiéres.
les rendements
pour les cultures
de
rente
(prix
connus avant
les affectations
de terre).
Les rendements
dépendent
de la saison
culturale.
De ce fait,
de l'avénement
d'un
État
donne
de la
nature
survenu
précedemment
(pompe
en panne,

15
harmattan.
basses temperatures).
dependra
fortement
sa decision
en
faveur
de l'auto-subsistance
ceréaliere
ou du revenu,
pour la saison
en cours.
Les contraintes
de securité
alimentaire
operent
comme suit:
dans le cas d'une culture
risquee
(rendements
variables),
le desir
de
securiser
la subsistance
l'emporte
sur l'aspect
revenu qui de ce fait
est penalise.
L'algorithme
utilise
dans l'allocation
optimale
des
ressources
accordera
sa preference
a la satisfaction
des besoins
alimentaires
de la famille
au détriment
des cultures
de rente.
La liste
complete
du programme linéaire
specifié
sera fournie
en
annexe.
Le chapitre
suivant
abordera
la simulation
des stratdgies
optimales
de l'exploitation
type ainsi
décrite.

16
TABLEAU 2.4
I Contraintes
dans le systbe
de production
agricole
Ressources
Cl
Terre
irriguable
Ha
<-
2.0
1
C2,-C.7,*
Transfert
de terre
Ha
<-
0.0
.C8
Intensite
culturale
Ha
<=
0.1
c9
Semence de tomate
Kg
<-
0.0
Intrants
chimiques
Cl0
NPK cbreales
Kg
<=
0.0
I
Cl1
I KCL tomate
I
Kg
I <*
I
0.0
I
I
C36
I Uree cérhales
I
KU
I <- I 0.0
I
I
Cl2
Herbicide
riz
I Litre
I <- I 0.0 I
I
Cl3
I Insecticide
tomate
I Traitement
I <- I 0.0 I
I
Cl4
I Fonsicide tomate
I Traitement I c= I 0.0 I
Main d'oeuvre
familiale
Cl5
Autres
pkriodes
H./jour
<=
616.0
C16-Cl-/
Battage/Rbcolte
H./jour
.<-
28.8
I
SBcurité
alimentaire
I
Cl8
I Risque autosuffisance
I Calories
I >= I 0.0 I
I
Cl9
I Niveau minimum ASC I Calories
I >- 1 4621.0 1
c20
Risque
revenu
CFA
>=
0.0
I
c21
Revenu minimum
CFA
>-
300000

17
TABLEAU
2.4
:
suite
Contraintes

18
CHAPITRE
III
SIHULATION
DES SCENARIOS
DR PRIX
Ce chapitre
traite
d'une
part
de la simulation
des activités
optimales
de production
typiques
a une exploitation
agricole
de la
zone etudiee.
selon
la situation
de réference
(prix
paddy
de
85
Fcfa/kg).
D'autre
part,
il traite
aussi de l'impact
du transfert
des
'touts
de collecte
du paddy
aux
producteurs
sur
les
strategies
optimales
des exploitants
(prix
paddy de 79 Fcfa/Kg.).
3.1
Situation
optimale
de reference
Deux points
essentiels
constituent
le soubassement
de cette
section;
il s'agit
notamment:
1)
des
stratégies
villageoises
optimales.
relatives
a
l'allocation
des ressources
aux différentes
speculations
vegetales
envisageables,
2) de l'analyse
du coQt d'opportunite
des ressources
rares
a
leurs niveaux
optimals
d'utilisation
(valeur
d'usage),
en comparaison
a leurs
coûts
d'acquisition.
Le réferentiel
de base correspond
a la situation
où les coûts de
collecte
du paddy restent
a la charge
de la SAED. donc que le prix
au
producteur
est maintenu
au niveau
actuel
de 85 Fcfa/Kg.
Il reste
bien
entendu
que l'objectif
de l'exploitant,
comme
specifie
dans
le
chapitre
II,
est
de maximiser
le
revenu
net
a l'hectare
des
principales
productions
vegetales,
sujet
a des contraintes
sur les
ressources,
sur
le crédit
de campagne,
sur
la securite
et
les
habitudes
alimentaires.
3.1.1
Stratégie
de rbfbrence
Le tableau
3.1 illustre
la combinaison
optimale
des activites
de
production
agricoles
liées
a l'utilisation
de
la
terre.
Les
speculations
vegetales
suivantes
sont retenues
dans le plan optimal
sur
l'ensemble
des saisons
culturales:
1) Du riz
pour
la
consommation
et
pour
la
vente
durant
l'hivernage
avec respectivement
pour superficies
emblavees
0.60
et

19
1.10 hectares
(Ha), comptant
pour un total
de 1.70 Ha. Par rapport
a
la superficie
totale
cultivée
durant
cette
saison,
le riz
pour
la
consommation
compte pour 35% des terres
allouees
tandis-que
le riz
pour la vente compte pour 65% des allocations.
2) De la tomate
pendant
la
saison
seche
froide
avec
une
superficie
de 0.3
Ha. Cette
superficie
provient
de la terre
non
utilisee
pendant
l'hivernage.
La
tomate
est
la
seule
culture
pratiquie
durant
cette
saison.
3) Du riz pour la consommation
pendant
la contre
saison
chaude,
comptant
pour 0.1 Ha. Cette superficie
tient
compte des possibilites
actuelles
de double
culture
qui privalent
dans la basse vallee
du
fleuve.
Un coefficient
d'intensite
culturale
de 1.10 (donc 10% de la
terre
disponible)
a et6 retenu
en conformite
aux pratiques
courantes.
Une comparaison
entre cultures.
toutes
saisons
confondues
revele
que le riz
occupe
86% des terres
cultivees
tandis
que la tomate
occupe
14% du total
cultive.
Le maïs
et
le
sorgho,
dans
les
conditions
actuelles
de rendements,
ne sont pas inclus
dans le plan
optimal.
La predominance
du riz
sur la tomate
s'explique
dans une
large
mesure par la contrainte
de marche qui limite
l'expansion
de
cette
derniere.
L'analyse
de sensibilité
des résultats
obtenus
(section
3.1.4)
analysera
le
potentiel
actuel
de
la
tomate
industrielle
dans la zone.
La desagregation
des résultats
par type d'utilisation
montre
en
outre
que les cultures
de rente
(riz
et tomate)
occupent
67% des
terre5
cultivees
tandis
que celles
d'autoconsommation
ne couvrent
que
33% du total
cultive.
Pour le cas du riz,
la majeure
partie
des
superficies
cultivees
est destinee
a la vente;
les resultats
obtenus
indiquent
que 39% des terres
seront
destinees
a l'auto-consommation
contre
61% pour la vente.
Par ailleurs.
concernant
les superficies
de
riz destinées
a la consommation,
86% des terres
allouees
se font
durant
l'hivernage
contre
14% durant
la contre
saison
chaude.
Le- reyenu
net de l'exploitation
type,
apres
la consommation
familiale,
le repaiement
de l'emprunt
et des frais
financiers
s'eleve
a 190.000
Fcfa.
Ce montant
constitue
uniquement
la remunération
du
travail
de l'exploitation.

20
La combinaison
optimale
des activites
de production
decrites
precedemment
requiert
le support
des activites
d'achats
d'intrants
pour sa réalisation.
Le tableau
3.2 montre
les différents
intrants
achetes.
les productions
vendues ainsi
que les quantités
associees
a
ces deux types d'opération.
La culture
de tomate
requiert
l'achat
de
semence, d'insecticide
et de fongicide.
La colonne
niveaux
du tableau
mentionne
liste
les quantités
requises.
Le riz
necessite
l'achat
d'urée.
d'engrais
NPK et d'herbicide.
Il est aussi
a noter
que des
besoins
en
credits
de campagne
d'un
montant
10.000
Fcfa
sont
necessaires
pour soutenir
la strategie
adoptée.
Les ventes
concernent
notamment
le riz et la tomate.
Tandis que les ventes
de riz s'élevent
a 5000 Kg. celles
de tomate
avoisinent
4500 Kg. Le tableau
3.2 donne
de l'information
additionnelle
sur ces activités
de vente.
Les
besoins
supplémentaires
de consommation
ont
ete
satisfaits
par
l'achat
de mil et de maïs. Le tableau
3.2 montre
que les achats
de
mil s'elevent
a 272 Kg et ceux de mais a 60 Kg.
TABLEAU
3.1
: STRATEGIE
DE REFERENCE ET INTENSITE
DE LA PRODUCTION
DANS LA BASSE VALLEE
DU FLEUVE
(Revenu
net - 190.000
Fcfa)
TYPES DE
UTILISATIONS
SUPERFICIES
% TERRES PAR
CULTURES
ALLOUEES
(Ha)
SAISON
CULTURALE
HIVERNAGE
Riz
consommation
0.60
35
Riz
vente
1.10
65
Total
1.70
100
SAISON SECHE FROIDE
Tomate
vente
0.30
100
SAISON SECHE CHAUDE
Riz
consommation
0.10
100
Source:
Résultats
du modele simulé
par l'auteur.

21
3.1.2
Prix
implicites
des ressources
rares
Dans le contexte
de l'agriculture,
le prix
implicite
(ou valeur
duale)
lie a l'utilisation
d'une
ressource
est defini
comme
etant
le
prix maximum qu'un
exploitant
agricole
devrait
payer pour acquerir
une unit6
additionnelle
de cette
ressource.
D'un
point
de vue
économique,
ce prix
réfere
aussi a la contribution
marginale
TABLEAU 3.2 : ACTIVITES OPTIMALES DE SUPPORT A LA
PRODUCTION DANS LA BASSE VALLEE
DU FLEUVE
CoQts/Prix
Activités
Niveaux
Unit68
Unitaires
ACHATS INTRANTS
Achat semence tomate
0,15
Kg
17000
Achat NPK
150.00
Kg
91
Achat KCL
45.00
Kg
90
Achat uree
390.00
Kg
84
Achat herbicide
riz
14.00
Traitement
2000
Achat insecticide
tomate
0.30
Traitement
7500
Achat fongicide
tomate
0.60
Traitement
2500
Emprunt capital(*)
70.000.00
Fcfa
15
VENTES DE PRODUITS
Vente riz
5000 * 00
Kg
85
vente tomate
4500.00
Kg
30
ACHATS DE CEREALES
Achat mil
272.00
Kg
73
Achat maïs
60.00
Kg
87
Source:
Resultats
simules
par l'auteur.
d'une ressource
au revenu de l'exploitation
agricole.
De ce fait,
il
constitue
une mesure de la valeur
d'usage
de la ressource.
Le tableau
3.3 illustre
ces prix
implicites
pour
les ressources
terres,
main
d'oeuvre.
intrants
agricoles
et capital.
La terre
irriguée
disponible
(2 Ha.)
est
un facteur
fortement
limitant
dans ce plan.
Chaque
Hectare
de terre
supplémentaire
ameliorerait
le revenu
agricole
d'environ
200.000
Fcfa.
L'interêt
de la double
culture
se confirme
une fois
de plus;
le prix
implicite
de cette
contrainte
précise
que
chaque accroissement
de 10% sur le coefficient
d'intensite
culturale

22
contribuerait
pour environ
250.000
Fcfa par Ha au revenu agricole.
La
main
d'oeuvre
est
une ressource
très
rare
durant
le passage
de
l'hivernage
a la
saison
froide.
Cette
periode
correspond
aux
opérations
de battage
du riz d'hivernage
et au demarrage
des cultures
de saison
froide.
Les résultats
du modèles
indiquent
qu'il
serait
rentable
de payer
jusqu'à
825 Fcfa
par
jour
de travail.
Cette
information
indique
aussi
que le tout
d'opportunité
de la main
d'oeuvre
familiale
durant
cette
periode
serait
de 825 Fcfa/jour.
Le
capital
emprunté
est vital
a ce plan,
sa rentabilite
interne
est
equivalent
a un taux d'intérêt
annuel d'environ
34%. A leurs niveaux
actuels
d'utilisation,
les productivités
marginales
en valeur
des
engrais
dépassent
leurs
coûts
d'acquisition.
Par exemple,
pour
l'engrais
NPK (18-46-0).
son coût d'acquisition
est de 91 Fcfa/Kg
et
il rapporte
actuellement
(valeur
d'usage)
115 Fcfa/Kg.
TABLEAU
3.3
: PRIX IMPLICITES
DES RESSOURCES RARES DANS
LA BASSE VALLEE
DU FLEUVE
Noms des
Valeur
coût
Contraintes
d'usage
d'acquisition
Unités
TERRE
Hivernage
200.000
Fcfa/Ha
Double culture
250.000
Fcfa/Ha
=TRAITS AGRICOLES
Semence tomate
21.000
17.000
Fcfa/Kg
Engrais
NPK
112
91
Fcfa/Kg
Urée
104
84
Fcfa/Kg
Herbicide
riz
2.472
2.000
Fcfa/Tm'
Insecticide
tomate
9.210
7.500
Fcfa/Tm
Fongicide
tomate
3.090
2.500
Fcfa/Tm
Achat main d'oeuvre
825
500
Fcfa/Jour
CAPITAL
Emprunt
32
15
a
Source:
Résultats
simulés
par l'auteur
' Tm est définit
comme
traitement.

23
3.1.3
Intervalles
d'optimalité
sur les
ressources
Du point
de vue de la gestion
des ressources,
l'étude
des bornes
d'optimalite
permet
aux
praticiens.
d'etablir
un
intervalle
de
confiance
sur
les
résultats
fournis
par
le modele.
Cet
intervalle
délimite
l'etendue
des conclusions
tirées
et permet
d"apprehender
la
stabilitd
des resultats
obtenus
face
a une
perturbation
extérieure
(impact
d'une
politique
par
exemple).
Le
tableau
3.4
illustre
les
résultats
obtenus
pour
les
ressources
terre,
main
d'oeuvre‘.
autoconsommation
de riz
et capital;
les
colonnes
minimum
et maximum
montrent
respectivement
les
bornes
d'optimalite
infërieure
et superieure
de ces facteurs
de production.
La terre
utilisée
(2 Ha) peut
varier
entre
1.8 et 2.2 Hectares,
sans
affecter
la
strategie
dictée.
par
le
modèle.
En
dehors
de
cet
intervalle,
une
reallocation
des ressources
aura
lieu.
Dans
le
cas
des
terres
disponibles
pour
la
double
culture,
l'intervalle
d'optimalité
précise
que
le
coefficient
d'intensité
culturale
peut
varier
entre
10 à 71% sans affecter
la stratégie
optimale.
Concernant
la
contrainte
de main
d'oeuvre
durant
le
période
de récolte
et de
battage,
le
tableau
3.4
montre
que
ce
plan
restera
optimal
si
l'exploitation
dispose
de
13 a 39
journées
de
travail.
Pour
la
quantité
de riz
autoconsommee.
les résultats
soutiennent
que tant
que
les
besoins
annuels
en riz
restent
entre
1,6
a 2 tonnes,
cette
stratégie
optimale
se maintiendra.
Par ailleurs,
la composition
des
activités
de
productidn
se maintiendra
si
le
credit
de
campagne
disponible
varie
entre
59.000
a 77.000
Fcfa.
Notons
toutefois
qu'une
variation
dans
le
niveau
des
ressources
entraînera
une
variation
correspondante
dans
la
fonction
de revenu.
Cependant,
les
activites
retenues
dans
la
stratégie
optimale
seront
poursuivies
par
l'exploitant.
3.1.4
Intervalles
d'optimalité
sur les
prix
L'etude
.de
ces
bornes
d'optimalite
permet
de
determiner
la
sensibilité
des résultats
du modèle
aux changements
de prix
soit
à la
production
ou
à la
consommation
de
produits
agricoles.
Dans
une
optique
de politique
de prix,
elle
permet
de guider
le décideur
quand

24
au choix
de la meilleure
strategie
qui respecterait
l'intervalle
d'efficacité
prix
des producteurs.'
Le tableau
3.5 illustre
les resultats
obtenus
en moyenne pour
les ventes
et les achats
a la consommation
de produits
agricoles.
Pour les ventes
de riz.
la strategie
optimale
se maintiendra
aussi
longtemps
que le prix du paddy restera
dans l'intervalle
77 a 96 Fcfa
le kilo.
En dehors de ces limites,
les ressources
seraient
allouees
différemment.
Concernant
la.tomate.
une borne inferieure
de 27 Fcfa
a
êtê
trouvee.
ce
prix
minimum
garantît
la
stabilitb
des
recommandations.
Il s'avere
alors
important
d'attirer
l'attention
du
lecteur
sur la competition
riz-tomate
comme cultures
de rente.
En
termes absolus,
la plus grande sensibilité-prix
de la tomate
postule
qu'une
politique
visant
l'altération
des superficies
affectées
a ces
deux cultures
se fera
plus facilement
en intervenant
sur le prix
au
producteur
de la tomate
plutôt
que sur celui
du riz.
L'achat
de riz
importe
serait,une
option
rentable
au producteur
de paddy si le prix
a la consommation
descendait
a 118 Fcfa/Kg.
En outre,
emprunter
de
l'argent
serait
toujours
profitable
si
le taux
d'interêt
passait
a
24% pendant
9 mois.
TABLEAU 3.4 : BORNES D'OPTIHALITE
DES RESSOURCES RARES DANS
LA BASSE VALLEE DU FLEUVE
Ressources
Disponible
UnittSs
HiniauiP
Maximum
=
TERRE
Terre
hivernage
2.0
Ha
1.2
2.5
Terre
double
10.0
%
10.0
17,0
Main d'oeuvre
Récolte/battaqe
28.8
H/jour
22.0
39.0
Autoconsommation
Riz
1850,0
Kg/an
1620.0
2000.0
CAPITAL
Emprunt
0
Fcfa
59.000
77.000
Source:
Résulr.ats
simules
par l'auteur

25
TABLEAU 3.5 : BORNES D'OPTIWALITE SUR LES PRIX DES PRODUITS
AGRICOLES DANS LA BASSE VALLEE DU FLEUVE
Prix
Prix
Prix
Activitas
moyen
Unit68
Minimum
MaXhUm
Vente riz
85
Fcfa/Kg
77
96
Vente sorgho
73
Fcfa/Kg
73
80
Vente tomate
30
Fcfa/Kg
27
infini
Achat riz
136
Fcfa/Kg
-infini
118
Achat capital
11
%
11
24
Source:
Résultats
au modele.
3.2 baisse
au prix au wiaay
Nous aborderons
clans cette
section
la simulation
de la strat6gie
optimale
de l'exploitation
type.
relativement
au transfert
des
charges
de collecte
du paddy
au producteur
(6 Fcfa/Kg.).
Comme
préc8demment
annoncg,
ce transfert
des charges
de collecte
& bt&
dpercuté
sur le prix
au paaay;
ce qui s'est
traduit
par un prix
au
producteur
de 79 Fcfa/Kg.
3.2.1
strat6gi.e
cible
Le tableau
3.6 illustre
la combinaison
optimale
des activiths
de
production
et les sp4culations
vegétales
suivantes
sont retenues
dans
le plan optimal:
1) Du riz
pour
la
consommation
et
pour*
la
vente
durant
l'hivernage
avec respectivement
pour superficies
emblavkes
0.70
et
1.00 hectares
(Ha), comptant
pour un total
de 1.70 Ha. Par rapport
a
la superficie
totale
Cultiv&e
durant
cette
saison,
le riz
pour
la
consommation
compte pour 41% des terres
allou4es
tandis
que le riz
pour la vente compte pour 59% des allocations.
2) De la tomate
pendant
la
saison
&che
froide
avec
une
superficie
de 0.3
Ha. Cette
superficie
provient
de la terre
non
Utilis&e
pendant
l'hivernage.

26
3) Du riz
pour
la vente
pendant
la contre
saison
chaude.
comptant
pour 0.1 Ha.
Une comparaison
entre cultures.
toutes
saisons confondues
revele
que le riz
occupe
86% des terres
cultivees
tandis
que la
tomate
occupe 14% du total
cultive.
Le maïs
et le sorgho ne sont pas retenus
dans le plan optimal.
La désagrégation
des résultats
par type d'utilisation
montre
en
outre
que les cultures
de rente
(riz
et tomate)
occupent
67% des
terres
cultivees
tandis-que
celles
d'auto-consommation
ne couvrent
que 33% du total
cultivé.
Pour le cas du riz.
la majeur
partie
des
superficies
cultivees
est destinée
a la vente;
les resultats
obtenus
soutiennent
que 39% des terres
seront
destinées
a l'auto-consommation
contre
61% pour la vente.
Concernant
les superficies
de riz destinées
A la vente.
91% des terres
allouées
se font durant
l'hivernage
contre
9% durant
la contre
saison
chaude.
Le revenu
net de l'exploitation
type,
après
la consommation
familiale,
le repaiement
de l'emprunt
et des frais
financiers
s'elève
a 160.000
Fcfa.
Ce montant
rémunère
uniquement
le
travail
de
l'exploitation.
TABLEAU 3.6 : STRATEGIE OPTIHALE ET INTENSITE DE LA PRODUCTION
DANS LA BASSE VALLEE DU FLEUVE
Revenu
net = 160.000
Pcfa
TYPES DE
UTILISATIONS
SUPERFICIES
% TERRES PAR
CULTURES
ALLOUEES (Ha)
SAISON
CULTURALE
HIVERNAGE
Riz
con~omaation
0.10
41
Riz
vente
1.00
59
Total
1.70
100
SAISON SECHE FROIDE
Tomate
vente
0.30
100
SAISON SECHE CHAUDE
Riz
vente
0.10
100
--__
Source:
Résultats
si-
auteur.

3.2.2
Impact
de la baisse
du prix
du paddy
Le tableau
3.1 recapitule
les strategies
optimales
adoptees
selon les deux scénarios
envisages
dans la methodologie
de l'etude.
La situation
1 qui constitue
le refërentiel
de base correspond
au
maintien
des coûts
de collecte
du riz, paddy à la charge
de la SAED
donc le prix du paddy reste
h 85 Fcfa/Kg.
La situation
alternative
pose comme hypothese
le transfert
des charges
de collecte
du riz
paddy aux exploitants,
d'où un prix
au producteur
de 79 Pcfa/Xg.
Une analyse
comparative
des résultats
simul6s
soutient
les
constats
suivants:
TARLEAU 3.7:
STRATBGIBS OPTIMALES SELOY LES SCEYARIOS
DR PRIX DU RIZ PADDY
TYPES DB
PIVEAUX DES PRIX (Fcfa/Kg.)
CULTURES
Pl - 85
P2 = 79
HIVERBAGB (Hectare)
Riz consorration
0.60
0.70
Riz vente
1.10
1.00
SAISON FROIDE (Hectarel
Tomate vente
0.30
0.30
SAISOR CHAUDE (Hectarel
Riz consom8ation
0.10
Riz vente
0.10
Sources:
tableaux
3.1 et 3.6
1. Le revenu net de l'exploitation
subira
en termes absolus
une
detérioration
de 30.000
Fcfa,
soit
une baisse
de 16% en termes
relatifs.
La baisse
de revenu
sera moins que proportionnelle
a la
baisse
de prix
(7%).
2. La production
de riz en hivernage
(consommation
et vente)
restera
une activitd
optimale
dans chaque
scenario.
Cependant,
la
diminution
du prix du paddy aura un effet
dbpressif
sur les
ventes.
En effet,
pour
securiser
les besoins
alimentaires,
une plus grande

28
proportion
de la production
de paddy passera
dans l'autoconsommation
au dbtriment
des ventes.
3.
La production
de riz
en contre
saison
chaude.
si
le
coefficient
d'intensitg
culturale
se maintient,
sera incluse
dans la
stratégie
optimale.
Toutefois,
contrairement
aux pratiques
actuelles*
l'on devrait
s'attendre
A une expansion
des quantites
commercialisées
durant
cette
saison.
4. La production
de tomate
industrielle
se maintiendra
aux
mêmes
niveaux
dans les deux scenarios.
Cette
situation
sera stable
aussi
longtemps
que le prix
au producteur
reste
superieur
ou égal
SI 27
Fcfa/Kg.

29
CHAPITRE IV
COYCL~j3IOIIS ET RECOUHAîïDATIOlW
4.1
Conclusions
Cette
recherche
visait
a quantifier
l'impact
d'une
baisse
du
prix du riz paddy sur les strategies
optimales
des producteurs
de la
Basse Valide
du Fleuve.
Les résultats
obtenus
affirment
globalement
que le transfert
des charges
de collecte
du paddy aux
producteurs
(6
Fcfa/Kg)
n'affecte
pas
l'intervalle
d'efficacite
prix
de
ces
derniers.
En effet.
l'analyse
de la sensibilite
des resultats
fait
apparaitre
que tant
que le prix
du paddy reste
dans l'intervalle
77
a 96 Fcfa/Kg.
il
serait
rentable
de produire
du riz pour la vente.
Cependant,
une
telle
politique
aurait
une double
incidence
sur les
producteurs
a savoir:
1. Un effet
depressif
sur le revenu des exploitations
familiales
pour un montant
d'environ
30.000 Fcfa en moyenne en termes
absolus,
soit
16% en termes
relatifs.
Notons
qu'avec
un prix
paddy de 85
Fcfa/Kg.
une exploitation
moyenne peut realiser
un revenu net apres
consommation,
repaiement
de l'emprunt
et
des
frais
financiers
d'environ
190.000 Fcfa par an. Le revenu net equivalent
en situation
de baisse
de prix est d'environ
160.000
Fcfa par an.
2. Un effet
de substitution
du riz
produit
en contre
saison
chaude pour la consommation
par le riz produit
en cette
même saison
pour la vente.
En effet.
pour s6curiser
les besoins
alimentaires
de
la famille
a cause
de la perte
de revenu mais
aussi a cause du risque
inh&rent
au riz de contre
saison,
la stratégie
optimale
suggere
la
skcurisation
des
besoins
de
consommation
durant
la
saison
d'hivernage.
11 faudrait
très
probablement
s'attendre
a une augmentation
de
l'autoconsommation
.de
riz
en hivernage,
donc
?I une baisse
des
quantites
commercialisees..
En termes
quantitatifs,
on pourrait
retenir
que la baisse
du prix
du paddy devrait
s'accompagner
d'une
augmentation
de 6% du riz autoconsommé.
Par contre
les ventes
du riz
produit
en contre
saison
devraient
s'accroftre
selon
1'6tendue
du
coefficient
d'intensite
culturale
en vigueur.

30
4.2
Recommandation8
Les recommandations
suggerees
dans cette
recherche
s'appuient
sur l'analyse
des contraintes
qui limitent
fortement
l'expansion
de
la culture
de riz dans la Basse Vallee
du Fleuve.
La taille
actuelle
d'une
exploitation
type
(2 Hectares)
est un
facteur
limitant
pour
la rentabilite
des investissements
réalises
dans la vallée.
Les resultats
des simulations
ont montre
que chaque
hectare
supplémentaire
de terre
irriguee
ameliorerait
le revenu net
de l'exploitation
d'environ
200.000
Fcfa.
L'acceleration
des mesures
en cours,
visant
a accroltre
la taille
des parcelles
irriguées
est
fortement
recommandee.
Le coefficient
d'intensité
culturale
actuellement
en vigueur
limite
les strategies
actuelles
des producteurs.
Le prix
implicite
des terres
utilisees
en double
culture
est d'environ
250.000
Fcfa
pour chaque 10% d'accroissement
de cette
ressource.
La gestion
du
calendrier
cultural
associee
a la mécanisation
des opérations
de
recolte
et de battage
du riz
aiderait
fortement
a elargir
cette
contrainte.
La politique
de detaxati'on
des intrants
et du materiel
agricole
actuellement
a l'etude
est fortement
encouragee.
La quantité
de main d'oeuvre
familiale
disponible
durant
les
operations
de recolte
et de battage
du riz limite
le plan optimal.
Le
recours
a la main d'oeuvre
exterieure
constitue
une alternative
sans
doute;
cependant,
cette
possibilite
est
très
limitee
durant
le
passage
de l'hivernage
a la saison
froide.
Ce point
renforce
le
recours
a la mecanisation.
Concernant
les politiques
de prix,
nous avons vu que la culture
de riz
reste
une bonne alternative
de revenu
si le prix
du paddy
reste
dans l'intervalle
allant
de 77 a 96 Fcfa/kq.
En dehors
de ces
limites.
le probléme
de la rentabilité
de cette
activite
se poserait
aux producteurs.
Les politiques
de prix
visant
a transferer
une
partie
des charges
de collecte
du paddy aux producteurs.
devraient
respecter
cette
intervalle
d'efficacité
prix
des exploitants.

31
Pour
conclure,
nous
retiendrons
que
l'achat
de
riz
importé
serait
une
alternative
aux
producteurs
en
substitut
a
l'autoconsommation
si
le
prix
au consommateur
rendu
dans
la
zone
valait
118 Fcfa
par Kg. En d'autres
termes.
ce prix
constitue
le coût
d'opportunité
de l'autoconsommation
de riz
local'.

32
BIBLIOGRAPHIE
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de l'après
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Vallée
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des effets
du risque
dans une allocation
optimale
des ressources
agricoles:
cas de la Sasse vallée
du
Fleuve
Senbgal."
Memoire de titularisation,
ISRA. 1989.

ANNEXE 1 :
Tableau
du programme
linéaire

TEFHJ
1
1
1
TERiT
4
1
TroFP
-1
WI
-1
1
-1
-1
1
1
WZ
-1
-1
TERCP
-1
1
-1
1
1
TER01
-1
TEmou
1
1
1
1
SETM
wK3
IM>
100
100
100
100
100
1tYJ
KU
UFE
zuo
mo
126
126
100
im
fm
100
100
200
126
mEm
10
10
36
36
10
96
vms
TOFON
MCHEST
26
El.6
SO
811
IIP6
36.6
366
1066
a6
II3
113
Moz?
62
as
4E
66
2
2
Mo23
19
6
18
6
an6
ZSS
sccp
WPI
CM2
RCLP
QHU
QvsoRo
QWAE
QvroIuv,
OEWJM
4029
AUTO
8069
7263
6447
7749
3907
645a
72x3
OEWWA
Mnm
6sm
8156
64w
56E7
C%%?l
6I56
MNUL
2oQl
Mc;xML
ZaBl
M%+AI
MAXMAI
hltaz!
2831
2647
2547
MAmz
2ml
au7
2647
MNFU

1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
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-1
4
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1
1
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1
-1
1
1
1
1
1
1
1
a6
06
-1
ml
100
100
100
100
100
100
160
100
100
160
-1
160
160
4
fm
200
124
116
100
106
100
100
100
100
mo
300
126
126
-1
10
10
a6
a6
10
26
a6
-1
1
1
2
2
26
61.6
366
16
1196
1126
m6
ob6
1066
646
98
726
113
116
114
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a6
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2
2
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64%
8447
3133
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$1667
Eolm
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