Adoption et principales contraintes à la diffusion ...
Adoption et principales contraintes à la diffusion
des équipements de traction animale
en Basse Casamance, Sénégal
par
Alioune Fall
Institut Sénegalais df Rccbrwlxr .Qicoil:s (ISRA ), LQibélor, Sénégal
B.ln il-s rwdi&3ns actuflles d’utilisation, !f s
Rh n1é
jxy,TaII,i n ‘apprticicrtt pas la valeur agrow~~~iquc
du mat&iel dont le set11 avantage clairemfnt
: (’ h’ouv& Politique Agricole (NPA) rGe à
pc .-cu f.ct la rcduction de In penihilité du frai ai!.
::!f~~ Le niveau d’autosujïsance
alimentaire de
5’0% d’ici L’an 2000 dans toutes les régions du
‘;iru@!. Les cultwes de plateau occupent uc-
~u:#emrnt un peu plus de 74% des superficies
i.‘~ns:allati~ lu progrc ;.;ivr de I:t scchcressr en
~i:.‘:il&?s fit: la Basse Casamance. Cette région
: ‘,i L!a,‘ hkkfcitl d’une manidre signiJicative de.,
13,tssz ~~XGl~~l~IlCL? SC traduit par la salinisatiun
: :” (‘.:, .s~:~~?mes df credit (PA, PIDAC) qui ,on!
6 mil!icr< d’hccl:ircs,
bdis rizicultivablçc., ct
~~~.y?cmp.s eté l’unique soutien financier des er-
p:~ la colwisation rapide du plateau grâce à
II!, ~i!,3tions pour l’acquisition de mat&iels de
!‘;c:rnducti!ar: dc wu~~aux matériels agri-
wcriorl anintat’c. Deux systèmes de production
c:k Dans cc contz.xtc, la Nouvelle PotSque
:v,mminerr:
: le spbne diola et le système
Agricoic (KI’A) Ian~Xk cn 1984 esp&re élever
mandinguc difjcrenciés par la nature de l’or-
le niveau d’autosufftsawe
alimentaire de tW?&
ïani.rati<tn du Lravail. Les superjkies moyennes
:liC:~c%~ ~wien! tic lj7 ha au sud à 4,2 ha au
d’ici l’an 2Mt) dans toutes les régions du Sé-
.i<i’(‘. ’ Id’!.;’ efxp’ite portant sur tous les tj:n:s
r-: $4. !)XÏ ., Ics. mn~s CI isohyèks 7M snm,
~i’,‘quip71t /itS ag7icok~ utilisés a été realisie
! XCCI~: es1 mis sur !2 cLvcloppemcnt
des cul-
“21 r 429 f~ploitations. L ‘amelioration des itiné-
tr:w fluvi;t!cs et sur ur c extension des super-
pin ZI iccb nique Y in-lut des essais de diagnostic,
-‘: y<:.,
, >
1 .
: u!ti~.i:is
(h!i’l:,
1 O<K,). Les cu1turc.i
tir
:lr I IA. ,,,.;,4dr c i #A, ts< ~klut~dtlSiïiiOi~.
SAii~iEi~~
;:I,.:rrY, c!::r::
!c cl:; $l*-l! yy@ :)(-c-p-p., 3c.
rQ+ dss c@3itati&s
de Ïa Basse Casamance
:::z*j!cr-ii.ni
.-x.TYA~cI~: iiu
::!I pr:u i;liI: dc 74~1 des
moins IL~ kquipernent de traction
SUpC~fi-
<.ii:s cultivccs dans 1.i rcgion (Sall, 1983).
unimaie.
On peut distinguer trois pkriodes
li’adoption de la culture attelée. Leur comparai-
L’extension des supcrtkics cultivées et I’inten-
.xon montre la Jaiblesse de l’kvolution du niveuu ”
sitïccition des systèmes de culture dépcmlent
tl’c’quipemcnt de la regon. L’analyse de la dis-
dt: ta mCcanisation appropriée d e
certaines
pcrsiorr des équipements a conduit a I’identifica-
*ion d<j quatre zones diiftenciees par le type de
op&at cn:; c.ulturalcs. Dans la perspective
;nntcirit-,’ (‘I pa: If niveau d’équipement tics
L:XlC :~ui!:wî::iti!!!i
dc la production, cct:e
pay~~~ans. Cc ionap? nrct en évidence toutes les
nrCc:rnwli.~ri devrait surtout contribuer à aug-
1’1 ~tcntialites dc mecanisarion des systemes df
::‘pni.:{ ‘s ~3:~. >duct <r-i& dc la main-d’wuw:
culture. Les contraintes a la diffusion de la trac-
dI~pOniblc ::! permcttri: une meilleure cxécu-
tion animule incluent des facteurs institution-
tilin d21 ca!cr.drier cuit Jral. La main-d’oeuvre
tds, sociologiques, tconomiques, et d’autres
Juctcws ir1hérent.s sur sysdmes de culture. Les
cv 1:4 IractLw animale (TA) sont les deux prin-
prob!em~~s df maintfnance sont aigus. Le ma-
c~!pah fctr.:c\\ pr0tiuctives dc l a r é g i o n La
@rie1 clc sultuw attclee représente un investisse-
:, :i::li,~ .ii~ilTtdC peut ~:ffrctivt:ment améliorer
V: wrt irrr~nortar~~ au niveau des exploitations.
14% nivr.:n ,.!t: rie des pa:isans de la région. Elle
“Pilima! Traction for Agricultural Cevelopment”
26-r

.
Alioune F a l l
s’est progressivement implru 60: suivant un
“mandinguisé”). Ils se différencient ajsentiel-
axe nord-sud, avec le taurin N’Dama utilisC
Icment par la nature de l’organisation du tra-
comme ammal de trait 191% I 1 :Cheptel).
vail. Dans le systéme diolu, les hommes
csl‘cutent les labours sur toute la toposé-
L’objectif de cet article est d lalyscr la dyna-
quence alors que les femmes ne s’occupent
mique de l’adoption de la c .twe attelée cn
que drs opérations culturales physiquement
Basse Casamance, en rnettan e~n Cvidencc 1~:
moins exigeantes (semis, repiquage, sarclage).
potentiel et la diffusion géog~ pilique des dif-
Dans le système mandingue, la division
férents types de matériels ag iwles a travers
scxuclle
la région.
du travail est définie par le type de
culture : les hommes travaillent sur les pla-
teaux et les femmes dans les riziéres (Equipe
Cadre et méthode
Syst~nu~s dc Djihélor, 1984).
la Basse Casamance occupe la partie mfri-
I.‘lXquipc &: Recherche sur les SystCmes dc
dionale du Sénégal et couvr
wie superfi&:
~‘roJ~:~iio;~
il? I3jibClor (1983) a montrC que
de 7.300 km2. Elle s’élcnd ( : l a ‘l’allCc d u
ICS sup&i<,ics moycnncs cultivées varient dc
Soungougrou à la côte de I’c éam Atlantique.
1.7 h,i ~111 wtl :I 1,: ha au nord. La pratique de
Ellç coiincidc avec la rt:pion i imirrislrative d4:
13 ci:llurc ;:tt:+c, la disponibilité dc terres
Zguinchor. 1.c climat est du p,c subguin6cn
::ri!!i\\aldcs .;w ii plateau et le type d’organiss-
,2 forte influence maritime, a\\ c IUI?C sculc sa-
ii03 du tr,:l,.,il s<mt Ics principaux facteurs cx-
son des pluies (juin à octohl :), I .a nloycnni~
ijlit:a:if\\ tic c‘<:. diff&cnces de taille entre Ics
annuelle des prCcipitations ( t lclç I’ordrc &:
::‘j)l,.ii,;;i,,!:i. (!‘;l!i, i!W).
1.000 mm.
Ix: relief est caractérisé par i le intcrpénétra-
Lion de plateaux et de vallée. am: un réseau
trtis drnsc de marigots don
1,-s principaux
sont ceux de Bignona, Gui el,, Diouloulou,
Kamoubeul et Baïla. CE:S mal sots constituent
rfcs voies i;ivorablcs .i l
a
:nloQttie l.iC 1‘1
langtic :,alLc j u s q u ’ a u niveau
dt:., ri&rcs ci*,
?ras-fond.
Les sols de bas de xnte sont S!)u-
;cni ai@leux alors que cs sol d,: pl;wau :;I)II;
<ic 1yi7.5 îcrr;rlitiquc~ (<ois ro y 5) o,.t frrrugi
!iew (sois tic&). Ces types Ic S?!IS SOII! Ci!
: acl&risC:i par une rcpri.;c: en i a?.sc ti2a rapide
pendant les periodes dc séc eressc, rendiiIll
difficile tout .travail mécanic le du sol. 1~s
paysans attendent g&nl.ralem
nt que le front
d’humectation soit localisé à I le ccrtainc pro-
fondeur (10 cm) avant d’entr pwidrc les IK-
vaux de préparation du sol.
La population est com;wsée
Bainouck (6%), Mandingues
(3%), Mancagnes (3%). Cert
Basse Casamance ont subi ur
mandingue (nord et nord-est
de production pr6domincnt :
dit “originel”, et le syst?me J
-
.--
‘if,!

Diffusion des matkiels de traction animai en Casamance
_---- .__~_
~ _ I _ _ - - . - . ~
_ ~ ~
Tableau 1: Introduction de la traction animale en Basse Casamance
Matirlek

Charrue UCF
Arara BBC
Super Exo
Houe Sine
Charrett.Ps
P&iodeS
%
%
%
%
%
1%3 - 19771
8
14
1
8
1
1972 - 1979
6 5
66
53
8
82
1980 - 1985
21
20
40
84
1 1
100
100
100
100
1 0 0
Essais d’amélioration des itinéraires
progressivement adopte: la culture attelée
techniques
(Tableau 1).
Les essais agronomiques en milieu paysan
ptkiodc : 1963 - 1971
sont mis en place par les paysans et sont sui-
1 r matériel agricole préjent dans les exploita-
vis avec l’appui des techniciens de 1’CquiF de
GI~S oc représentai1 que 9% du parc actuel.
recherche. Cette dtmarche vise plusieurs ob-
la courbe de la dym,miquc de l’adoplion
jectifs :
montre que 4% des exploitations actuelle-
essai de diagnostic : compréhension
du
m.:nt équipifes ont acquis leur Premiere char-
comportement des paysans face aus nou--
rui: UCF et 5% leur premier buttcur-
velles technologies pour mieux situer 1:s
!Gllonncur
( t y p e kkra) p e n d a n t c,ztte
contraintes à l’adoption et identifier 11’~.
piriodc. Ainsi, le parc était essentiellement
solutions économiquement viables;
dominé. par les équipements de prtparation
çssai de validation et de @vulgarisation :
d:* sol. Les 6quipernents étaient acquis par
sous forme simple pour mieux cerner l’in-
l’intermédiaire de I’ONCAD.
t é r ê t d e I’expIoitant e t CvaIuer les
contraintes éventuelles, avant de pawr a
Dnuit?me phio& : 1972 - 1979
une plus large diffusion sur le groupc-
L’année 1979 est une étape importante mar-
cible.
quée par l’arrêt du Programme Agricole (PA),
In dissolution de I’ONCAD et le démarrage du
-rkdit g6ré par le Projet Intégré de Dévelop-
pement Agricole cle :.a Basse Casamance
.“ttloption des équipements de ‘I’A.
(I~lDAC). Pendant wtte période, I’ONCAD rc-
prkentait encore la seule structure de diz;tri-
:,?nventairc a r&klé que 36% seuiçmçnt cie:,
wtion de matériels agricoles. Cette période a
. ,.,.d(d;Itlons dc la Basse Casamalce :II VX?
‘71 1’6q:Gpentent de l a .najoritC des explnita-.
ilaient au moins un Cquipement de traction
Cons de la région. E:n effet, le volume d’équi-
;rnimale au moment de l’enquête. La traction
pements placks représertait
au moins 55% du
;mimale est apparue dans la région au détiilt
parc actuel, avec une pénétration très mar-
i,,
les années GO. A cette époque, la culture atte-
quée des matkriels de transport : 57% des ex-
‘ti( connaissait depuis une dizaine d’annéeu ur;
ploitations actuellement équipkes se dotaient
:wnd succès dans le Bassin Arachidier avec
<ii* leur première ck.arrctte a traction bovine,
Gntroduction de thèmes légers par les sl:r-
42% de leur première charrue UCF et 38% de
~:IX~ de vulgarisation (utilisation du scmc~ir
leur premier buttcur-billonneur. Les semoirs
<riper Eco avec traction asine et équine).
Super Eco connaissaient aussi une progres-
i2vec l’avènement du Programme Agricole
sion rapide. Cette @rode a ckïncidé avec
L>A), la technologie s’est progressivement tft-
l’installation de la séchl:resse dans la rCgion,
~~,I~ppke dans la région, suivant un axe norti-
cc~mpromettartt la ti2k~Jture et accklérant la
XI~.!. On peut distinguer clairement trois pc-
ccblonisation des platea LX. (Les importations
-ic des pendant lesquelles les exploitations on!
&: ri;: en Basse Casamance sont passtes de
. .._-.~~-- - - ~~
.-
himal Traction for Pgricultural Development”
269

Alioune Fall
alors que les matériels de sarclage commen
çaient a prendre de l’importance.
La comparaison entre les trois périodes
montre la faiblesse de l’évolution du niveau
d’équipement de la région (Fig. 1). Jk passage
des matériels de préparation du sol ?I ceux d<-.
sarclage est très lent dans l’ensemble. Seulc-
ment 7% des exploitations équipées ont suivi
cette évolution, tentant de résoudre les nou.
vellcs contraintes qui s’opposent a l’cxtcution
correcte de leur calendrier cultural : rapiditk
de semis, enherbemeat, disponibilité de la
main-d’oeuvre. Ces contraintes sc,nt inh&
rçntcs à la stratégie de remontée sur le pis-
tcau et a l’extension des superficies, vissnr
une meilllcure sécurisation de la production.
Par cont::e, des exploitants ont acquis du ncw
veau matériel : une deuxième charrue : 7”;:
un dcuxiCmc butteur : 13%; une dcuxi?rnc
charrette . ctf?6
. .
IMfusina gbographique du matériel de
traction animale

i
.-_
--.~ -...
Le parc de matériels agricoles de culture altc-
Fig. 1 (a/b) :Adoption de m< hD de tracfion
Ec est assez diversifié. Les matériels de tran+
animale en Basse C
port (ch.arrettes fabriqukes par la SISMAR et
G zmance
(acqukition de prémie m~tkial).
la Ikrosscrie Marchand) prCdominent, suivis
des mat&& dc prbparation du sol (charrucs
2.00# e t 3.ooo tonnt:s ( 1 9
I I(:l’, t~Xi:i Ar~:t, Cquipcments fabriqués p;,:
30.000 tonnes (198UE3). L4
la SISMAR e.t butteurs gambiens importés). de
a contribué a l’extension dr
x:rllii (:.twoir Super Eco de la SISM.IR) e: tiv*
~Ces en arachide sur le pla
:;ardwiGnag~ :Lxx Sine de la SlSMAR).
fin de cette période que 1
rieurs gambiens (BBG) ont
dans la rkgion. Ce matériel
Gne 1 Le Shr@l avec la positim de
di’@arc actuel +s butteurs,
!‘agrandiwement de la Base Casamance en Carte 2
_
Troisitime p&iode : 1980 - l!
Cette période est caractéri: :e par la mise en
place effective du système dc nrPdit apéci;rl
PIDAC, financé par I’USI !Cv. LX crédit à
.
moyen terme (5 ans) pOrti
kt ;I.IT le matériel
de culture attelée a permis 1 dS% des exploi-
i
tations actuellement Cquipé ; d’accéder à leur
premikre charrue ct ;L 10% f 3nlrc. elles d’ac-
quérir leur premier butteu
1.c taux d’adop-
tion des charrettes 3 bai’ h {*a). Ix: t3ux
d’acquisition des semoirs
st rcstC, constant
--_
West Afric.% Animal Traction Network, 1983 Workshop

Diffusion des mat6riels de traction animal en Casamance
.-.
-
-
-
-
~_.~~ - - - -
Carre 2 La Basse Cawmance, ses situafions
r-------
Zones des sxtuations agricoles
agricoles et les wfles en fonction du niveau
1
1
Organisation scxiaïe rype Diola : riz repiqué
d ‘@@ment des eq2oitation.r
(Source : aprA
dominant; pas dc: traction bovine.
rapports d ‘Equipe Systémes de Djibelar, 198415)
, 2
Organisation sociale ype Diola : riz repiqué,
:- ----_-.l
-~--_
l
semls direct et cCrCal:; importants; pas de
i
Zones du niveau d’équipement

A
ZLxIe à forte @netration de la traction
i
traction bovine.
/
‘;
animale. Ia charrue csf le materie du
/
-
Organisation sociale type Mandingue
dominante: semis direct et c&t?als impr-
j
culture atrelbe dominant (systeme de culture
tants; peu de traction bovine.
mandingue).
/
B
Zane de p&étration moyenne de la tracti’on
14
Organisation soclale type Mandingue : semis
I
direct et c&éreals dominants; bien equipéc
/
animale. Le butteur-billonneur est le
I
en traction bovine.
matériel du culture attelee dominant
!r
Organisation sociale type Diola dominant riz
!
(systéme I)iola).
repiqué, semis direct et céréals importants
C
Zone pr&entant un fort potentiel pour
moyennement Quipée en traction twvinc.
j
l’implantation ct le dt%eloppement de la cul-
Ikgende
turc attclce (systEmc Dida et Mandingue’].
a) Banjikaki; b) ‘Ioukara; c) Talloum;
I
1)
13 culturr attcli5e existe dans les villages
d) SUC~; e)M&lieg; f) Tendimax;
fondCes r;x les immigrf3. Des technologies
/
I
alternatives downt &re envisagées
1
g) Martounda; h;) BoJlandor; i) Bemet;
j) Ouonk; k) Looudia ~:)uolof; 1) Boukitinpi~.
(syst?x-nc I)X:!~).
/
m) Kabrousscn; n) Maous.
- --- .--..--. _I_ --.. - -.-. - - --.. ..-.
.
- -..- .._..__ ..-- --
--.-. --.-__.- _.-..-_ ___ ._____
!
GAMBIE
“Animal Traction !Q: Agricultural Cevalopment”
271

Alioune FaIl
.~-.---~----_-.~----
-. ~.- --.-I-
L’analyse de la distribution gkcgraphique des
Zone B
équipements a délimite .+atre izcnes en fonc-
Situ& au nord-ouest de la Basse Casamance,
tion des types de mat Crie1 et des niveaux
la zone B coïncide avec la zone 5 du zonage
d’équipement (Carte lb). Ce :mnagc met en
de I’Equips Slst?mcs. Le système de culture
évidence toutes les potentialité; .Se mécanisa-
est du type: diolu. La cuiturc atteiCc est uni-
tion des unit&+ de production. Nous présen-
quemcnl pratiquée sur le plateau : 26% des
tons ces zones par ordre dCc Gssant du ni-
exploitations sont QuipL’cs.
veau d’équipement.
0
14% des charrues IJCT: de la région sont
Zone A
dans cvttç zone. soit une charrue pour 10
La zone A est Situ&e au nord.c:st dc la rCgion
exploitations.
0
ct coïncide cxactcmcnt avec la zone 4 du zo-
44% des hultcurs-biilonncurs
( X r a r a ct
n a g e d e la Basse Ca:wnanc: cffcctuC p a r
BBG) de la zone. Cc type de matCric est
I’Equipt: Syst?mus dc iIjil~C!or ‘(KW). Elle csI
dominant dans ic p;~rc d’équipcmcuts; soit
caractCriséc par un mode dc frodcction dc
un buttcur pour trois; csploitations.
0
1.2s Cquipcmcnts d c
post-labours sc>n!
type rmmdirzg~re.
IX mathic! d(, c.ulturc: atteiéc
est utiiisti sur
rares : t!.!!3 ;;r:rw;r ci il.(!? ha,~u: p,ir cs-
XS?i, dc:; supcrfi~:ks cultivki;
fiCi% ds csploit3ti~~nr s III! C~I ifCi,<.
pioitation.
3
3()y;j (Ii’5 cCil:*i.r:‘tt.‘~, !hl?‘jliC\\ Ii.’ j:! r2git>T?,
soit uuc ïlwrr:ltr pour cinq cTplr~ii:Hicrnx.
Zone C
Celte mn:: rqmup~
12; “C~C:~ I cl 3 dCfinii\\
Cçttc YO~IC rcgrcrupc* 379 id,:; bS.tis Arara
par I’Equipc SystCmcs CI ccrnsritw une “T~w::
6quipi.s C~C kirruc et/ou /dr: butkur, soit
à fort potcriti~l dc d~vclopp~m~n? & b ,:a!-
un b3i pour trois exploitation,;.
turc attckc”.
En cffct, les superficies disp(>-
85% des semoirs !;upcr 13c:i; les disques
nibles sur le plateau sont importantes et ics
di*;trihutcurs d’arachide c.t di: mais prEdo-
paysans sont dans i’cnscmhic tr& ouverts aux
changements. Un celt:iin nwiiw Zcupl~~i:::-
m~fl~rrt; i1:1 scnl:>E-
p>url Il<.k exploita-
tii\\n\\.
1
(ions de la 7on:: 2 t:tsi<ni t!‘Jii:,:~i ; :‘R cuira::
0
Le nombre des houes Sil]le dans ic parc
attelée jusqu’au début des années 70. Mais du
VS? cwc:l:ri faihl:: : !Y:; <CT ~,~l~i~;i!aticrns
fait de la S~T~CTCSY.:, ics anim:. .IX & .rait ont
Cquipécs dans !a %OII~ eu ;!>csc?d;:nt.
Ctk vendus pour subvenir aux hcwinr alimcr.
577: des charrcttcq l>winjec Ce l a @ i o n ,
taires. Les Cquipements sont encore prkscnts
x4 un; çhwrct!c poirr~ ii: iz cxploita-
d a n s les explg.)itatinni ct l:? I:L;-+:: 3:: la CG~
(ions.
ture atteltie est trk timide. Dans 13 7one 3, lu
culture attelée est pratiquée dans les villages
Les exploitants tint une nette/ tendance à ac-
majoritairement
mandingues
(BOUh21.
quérir des chaînes complètes / d:c matériels de
Maous, etc.). Le parc des Cquipemcnts &
culture atteltk (extewion
dc s supzrficies et
cette zone est cncorc tr& faihlc :
intensification des cL.ltures) Rifftircnts ni-
veaux d’équipement se c&oielk En Effet, 17%
5% des charrues IICI: (ic la r@L:n.
dçs rxpioitations enquêtées c ns cette 7onc
5% des b8tis Arara de la @on.
2% des semoirs Super Ea) de la :CL;INI.
nc posskdent pas d’équipemcr;t : :
8% des charrettes bovines de la région.
L’tquipernent des explnitations en matérick
de culture attelée devrait se faire dans une
perspective d’extension ct J’in~rnsitï~ttion du.
cultures ckréalièrer aussi hicn piu\\iYt-s !Cd)“:
des superficies cultivks) qu’il ri@cs.
272
West Africa AlimaI T:a.:?& Wbvwk, ‘W? Workshc:?

Diffusion des mat6riels de traction animai en Casamance
D
Facteurs sociologique.~
Situ& au sud-ouest de la région, elle coïncide
Ils sont trEs importants dans la zone D. Ils dC-
avec la zone 1 des situations agricoles. Le sys-
passent même le niveau de diffusion pour po-
rPme de culture est essentiellement basé sur la
ser des problbmes ci’ada>ption
de la traction
riziculturc avec une division sexuelle du tra-
animale. En effet, les animaux, les boeufs en
vail de type diola. La pénétration de la trac-
particulier, ont un caract?re sacré. Les norrnes
lion animale concerne exclusivement les vil-
traditionnelles de comportement interdisent
lages fondés par des immigrés venus du nord
l’utilisation de ces animaux comme cheptel de
CI du centre-sud du Sénégal. Ces villages sont
trait. Dans les zones limitrophes avec la
I!~II nombreux ct très dispersés : Loudia Ouo-
GuinCe-Bissau (zones C et D), des vols fr&
l:)fi, Diaktine Ouoloff, Kaguit, etc. L’effet
quents imposent un gardiennage des animaux,
~~chc d’huile” ne s’y est pas produit. La cul-
ajoutant un surcroît de difficultCs.
ture attelée est pratiquée sur des ilots de pla-
~III qui couvrent de faibles superficies. Le riz
Facteurs inhb-mts aux q~f?mes de cuItru-e
+atique couvre, à lui se4 au moins 40%
La vulgarisation des Cquipcments par les (Jif-
tic:, superficies cultivées. Le développement
férents systèmes de IcréL’it (PA et PI»ACj ne
dec, cultures &CaliCres doit porter en prioritt
tient pas compte de la s&%ïcité culturalc de
\\ur I’in~ensificat.ion de la riziculture par la
certains systèmes, comm: ceux de la zone D,
;zrcbmotion d’un: mtcanisation bas6e sur des
qui sont cssenticllemrnt
rizicoles. Les Cquip-
c:q~iipen~c~ts
ad,tptés.
mcnts vulgarisCs jusqu’a présent ne sont ipas
adaptés aux différentes formes de riziculture
I ‘c!ntraintcs Mes ù la diffusion de la
(pluviale, nappe et squat ique).
traclion animale
Dans 1~s Zone,; de platc:iu, Ics types de sols
iàctcurs insritutionnels
cultivCs ont des caractéristiques m&zaniques à
i’e:; contraintes se posent en termes de disp>-
I’état sec peu favoratlles & la traction animiilc.
cibilité des différents équipements sur le mar-
Les efforts de fraction requis pour les types de
%
Il(,
matériels de prépar,\\tion du sol disponit&:s
IWL
IRS
exploitations équipées
. ;,r ow;rnt d’énormç:; difficultés 3. renouvelfsr
(charrue IJC’F 10” ç: h~l!teur-~illonncur)
:l.!-
!wr parc actuel. Dans les conditions réelles
passent souvent la <X~L citC dz traction (les
;.“utilisaticn des matériels en Basse Casa-
animaux de trait, surtwjt apr&s une longgnc
i ‘;li:c<:
ie parc devrait être renouvelé à
saisw ;Cchc. D’un~
r::;ini?re gCnCrale, 1~:::
L~!!w~I: C~~CC Je ,jFaii, I9bd) :
boeufs sont ‘rop faihlcc ‘1.1 début de l’hne:
nage. Ces conditions mettent en évidence
i hx!ues \\ CIF
7 3 %
l’inadéquation dc I’aiiint,i:f3tiOn dzs animal,>:.
Arara
74%
Par ailleurs, les champs wnt peu ou mat des-
Charrettes
84%
_
souchés et rendent IwohlCmatique l’utilisation
Four les exploitations qui ne sont pas encore
de certains Equipements agricoles comme les
<quipLcs, Ics conditions d’accés aux différents
semoirs et les matéric!s (‘:‘ sarcla-binage.
-+s:hes de crédit (crédit spécial PIDAC sur-
12 composition ct ‘I’cffcc.3 du cheptel dc :.:.si;
t FUI) ont Cté jugées inappropriCes (création
constituent quelquefois une contrainte objet-
.,‘ groupcmcnts dc producteurs).
tivc. En effet, la majori.6 des ex~~loitants nc
iin mali&re de vulgarisation, les organismes
possédant. qu’une seule paire de boeufs privi-
:Oc dCveloppem,cnt ont toujours montré des
légient le labour lorsqu’il y a concomittnnce
i~suffisancçs ou une absence d’intCrêt vis-&-vis
des opérations de latw~r et de semis. Ainsi, Ic
,‘L la traction animale. Toutes les actions de
surplus dc main-d’ociivrc dégagé par ta mCca-
.i63~eloppemcnt imt et6 le plus souvent orien-
nisation de ccttc opc.i.;UiL>n est utilisé pour Ic
! <es vers la motcwisatiwi.
semis manuel des pwl:cllt*s labourées. Avw IR
..-.
_.
.
-_--~---.-..
.------__
Animal Traction for Agricultural Development”
273

Alioune Fall
dotation des exploitations I I main-d’oeuvre
par une baisse des rendements. L’avantage
(les exploitations équip&es ( sposant de plus
procurt par le matériel ne se ressent pratique-
d’actifs), à cette période de la campagne, le
ment qu’au niveau de la rkduction de la pCni-
semis n’est pas ressenti cc nane un goulot
hiliti: du travail
d’étranglement. Le semoii n ccupe donc pas
une place importante pa ni les besoins
Conclusion
rccensCs.
1.a mise en culture de: terre d:r plateau a fa-
vorisé différentes stratégies clktilisation d u
matériel de labour. Lr: labc r à plat alterne
souvent avec le 1abw.u en bilions s u r une
mZnic parcelle. Cette stratéi
I gpermet de gC-
rcsr la quantité tic sf:m:nce c jyorriblc et d’or.
g:i:ii.wr rationnellcmcnt l a r ii I-~i’oeuvrc clcs
~~péralii~ns post-labours ( 1 111, 1985). Les
X~;uipimcnts post-labeurs à triiclion animale
i ~~~cirs c,t houes) int?grenl difficilement ces
ivatiqnc’s paysanne:,. Dc mê le, Ics différrntc,
mati.rit.ls di: culture attelée
sont 2tilisCs cri
;iriorilC sur les parccll:s d’al chide. Les schC-
mas tic semis pour 12; asso la; ions arachide-
\\(H;;I~~) (lignes dç çcn is ~CI 6! ~diculaires) Ii<'
pcrmcttent p a s la mkanis; ioin effective du
mdagc et de la rtkolt : de 1 :aichidc.
ntairltenatm
1 ,cs problèmes de. maintenar:
e :Sont aigus. LES
lieux tk rCformc sont klcvC5 et 1~:. renouvellç.
rn2,lt difficilfc. Par ;:~a~?rluc l e wnnaissawcs
et d’outillage, les artknns-fc
gr:rons villagcoiç
*3.‘ sont pas à même d’assurl
correctement Iz
rni::tcniince (Fall, 1’AW; N I am?, -l9%). »cc
cas d’abandon de matériels :n panne ont été
.,:,s...rl,$<,
I
Facteurs économiques
LA: matériel de ‘&lture atte ie représente un
investissement assez impc tant, à moyen
tcrmr, au niveau des exploi Itions. Le niveau
II< GCpcnws monCtairrs dC 13 prcmiCre a n
née peut devenir une CI lt!raink limitant
i’adoption e l l a dilflsion
: 3a technologie
,
(Ndiame, lW6). Dans Ics CI itiitions actuelles
d’utilisation, les paysans v brisent difficile-
ment ces Cquipcmcn..s s u r lc p l a n agrono-
miqui:. I,‘accroisscmcnl d c
vit csse d’exécu-
:ioil .ic. rratiuil s0uver.t p a r me: détérioratiorl
de la qualitC du travail du 01, ct lïnalemcnt
274

i
Diffusion des mat&iets de traction animal en Casamance
XI__
-
1,~s objectifs de production régionaux visant à
l’autosuffisance alimentaire devraient nfccs-
sairement tenir compte de ccs situations pour
I:I mise en OCWTC d c stratCgies appropri6es.
~,a promotion de la culture attelée est pos-
:.il& au niucau de toute la Basse C?Asamancc
si un certain nombre de mesures d’accompa-
,gnement sont prises :
:
formation des paysans à i’utilis~tion des
différents Cquipements;
J amélioration de l’environnemcn~ du pari
par la formation et I’encadremcnt des
artisans-forgerons Villageois;
adaptation des Cquipemcnt5 2’~s c\\~ik.li-
tions locales et aux systèmes dc cuiturc
(traction disponible, types dc ~1, pr&
ques paysannes, +?Ces trar.aillanlcs, CiC. 1;
introduction de I;i traction asin\\ tia:~ 1::
region, sauf dans la zone D;
mise au point de mat&icls pour :~I~II-
ter la complCmentarit6 cntrc l’éxrgk !:a-
maint çt animalc (IXiiCriclb i: lr-2ïti~~:
manucllc aussi bien pour Iç platcnu qw
13 rizkzullure).
Abstract
4+mal Traction for Agricu:tural
Dsvolopmsn:”
.,
.

.
_,.
,
-. .