REPUBLIQUE DU SENEGAL MINISTERE DE L”AGRICULTURE ...
REPUBLIQUE DU SENEGAL
MINISTERE DE L”AGRICULTURE

ET DE L’ELEVAGE
institut Sénégalais
De Recherches Agricoles
Centre National de la Recherche Agronomique
Juillet 2000
4 ISRA-CNRA
973 60 : Centre National de la Recherche
50/51/54
- Fax 973 60

- - Bambey
Agronomique B.P. 53
- Code NINE:A : 0120 212
(221)
( 2 2 1 ) 5 2 E - m a i l : Isracnra@telecomplus.sn
/ Isracnrasd@telecomplus.sn
_..
---
----

1
ACTIVITES MENEES EN 1997
DANS LE CADRE DU PROJET
PEDUNE
“_ -.-_,___
_.-
.._-__ ._.__ --. ..-_ __..-.,
-
-.-_
---
-l-*c-<...--.--

PEDIJNE 97
1. ÉTUDE DE L’ASSOCIA TION VARIETALE DE NIEBE
I 1. Introduction
Le ni6bé est cultiv6 partout au Sénégal surtout dans les régions nord et centre où il constitue ;Parfois
la principale ressource alimentaire des populations. Cependant, la culture est confi-ontée à plusieurs
contraintes qui limitent la production et les revenus des agriculteurs. Afin d’assurer une protection
au champs et pendant le stockage, des variétés résistantes aux insectes et aux maladies ont éte: mises
au point.
Parmi les autres méthodes de réduction de la pression parasitaire, l’utilisation de techniques
çulturales adéquates dont la culture associée a été une pratique reconnue dans plusieurs pays.
L’association de variétés de niébé à spectres de résistance différents et à cycles contrastés a permis
dans certaines conditions d’assurer une protection à moindre coût et de sécuriser la production.
I,es aspects relatifi; à la production de l’association variétale de ni&é ont surtout été étudiés au
Sénégal (DIAGNE.. 1986 ; THIAW, 1992). Ces études ont montré que l’association d’une variété: ê
‘.y~:le court et port t%igé et d’une variété à port rampant et cycle inlermédiairc etait plus productiw
i./uc la culture pure dans les zones nord et centre nord et assurait tme stabilité de rendement. Dans
1. t’s twvaux, les interférences d’un tel système avec les nuisibles n’ont pas abordées Des informations
wr I’incid,ence de ce système, en relation avec sa productivitk, sur les insectes et 1es maladies sont
plut iit rares en zonè soudano-sahélienne.
12. Objectifs :
* &uriser la production du niébé durant la période de sot~d I“l-’ cl lwnirtt re tlllt’ ZIlJtW
pr”duc:tion de graines pendant la période sèche ;
* coinparer l’incidence variétale sur les ravageurs du niéhè en c~ulmre pore et dans le cas tic
i‘a:w)ciation dc 2 var-i&és.
13. hlatériel et méthode
Station de Bambey
Station de Nioro
Papem de Thilmakha
I c; caractéristiqtw des variétés (2 variétés améliorées) sont ir~dicluées dans le tableau 1,

Tableau 1 Caracféristiques des variétés améliorées utilisées
.-“---- -.--
-
-I.-- -~_-_
Caractéristiques agror
micE
.I_ - - - - - -
Variété
Mosaic
Chancre
Striga
Pucerons
Virus
bactérien
1
I
“CAEIMV”
t_---.-
i
Diongoma
Résistante
Résistante Résistante
Sensible
(port rampant)
(6s jours)
.----
-
-
- - - -
S4élak.h
Résistante
Sensible
Sensible
Ré:sistante
(p’ort &igé)
(57 jours
1.33. Dispositif expérimental
i ‘essai 3 eté conduit suivant un dispositif en blocs complets randomisé~ avec 1 répétiriiw
E-;i distaxe entre blocs et entre parcelles a ét6 de 2 m.
; .es traitements suivants ont été appliqués
‘1 I variété Mélakh
1 2 variété Diongoma
1’ ; .4ssociation Mélakh x Diongama
~:.‘ha~luc parcelle élémentaire comprend 12 liynes de 5 III d e long. I ;I variete ~lrla6h (1 eté
,;-~nt’t.’ ;ii et: un écartement de 50 cm entre les li~ncs et 50 cm entre: les paquets
t*c‘crrlcr.w~t a étti de 25 cm entre les paquets p~wr ia vari& Dicjngoma
: ‘tlssci<iiltic.)n variétale Mélakh x Diongoma a consisté à alterne!. une li;;ne de hlelakh clv~t(’ IUIW
iigne de Diongama.
; cs c,emis ont (Sté effectués dès la première pluie utile et la récolte a été t’aite sur les h lignes
..entr-ales de chaque parcelle élémentaire en éliminant un poquet à chaque extrémit& de la ligne
/.J4. Observatiims et mesures
134 1. Agronomiques
L’analyse des composantes du rendement a et& faite en prenant c:n compte les
paramètres suivants :
?? nombre de pieds récoltés
?
nombre de gousses récoltées par pied
?
poids de gousses et de graines
?? poids de 100 graines
__-_---.
-- .---_. -..- ._._-.__

Détermination de I?ndice de Surface Equivalente ou Land Equivalent Ratio (LER)
LER = (Rdt C lassoc. / Rdt C 1 pure) 3- (Rdt C2 assoc. /’ Rdt C2 pure,)
Rdt = rendement, Cl et C2 = types de cultures, associ. I= association
1342. Phytopathologiques
Le pourcentage de plantes malades par rapport aux plantes saines (incidence)
la sévérité (appréciée par une échelle de notation) ont été déterminés
L’incidence (1 %) c’est le pourcentage de plantes infectées
1 (%)=n* lOO/N
n = nombre de plantes malades; N - nombre total de plantes observées
La sévérité (S OA) est basée sur une échelle de notation. Les échelles suivantes sont
utilisées :
Virose (Cowpea Aphid Borne Mosaic Virus)
1 = pas de symptômes
2 = légers symptômes sur le ( I à 3 feuilles)
3 = symptômes legers sur l’ensemble de la plante
4 = sévères symptômes (rabougl-issernenl:, déformation)
5 = mort de la plante (nanisme)
Pourriture charbonneuse des tiges (M(rcr.oj~)ll,jtrlitrcr phtrs~v~limr)
1 = pas de symptômes
2 = Iégère attaque au niveau de quelques feuilles
3 = attaque plus sévère non généralisée
4 = sévère attaque au niveau des feuilles et de la tige
5 = mort de la plante
Rhizoctoniose (Rhizoctiorriu soimi)
1 = pas de symptôme
2 = légers symptômes au niveau des feuilles
3 = symptômes au niveau des feuilles et de la tige
4 = attaque sur toute la plante sauf les bourgeons terminaux
5 = mort de la plante
2, {-Y$) = (Z: (xi - 1) * yi) / (E (xi) - 1) * N
où S (%) = sévérité de la maladie sur la variété; xi =- les catégories de khelle
d’appréciation (1, 2 , 3, 4, 5); yi = nombre de plantes de la même catégorie; F
(xi) = étendue de l’échelle.
_“____._
--..-- _-.... ---
.- --.- “<.....--.
.m.m-u~.>*r-rr*.m,ir
,,ULI*-NL”Ir~~~^.r.-------UI--
---

1343. Entomologiques
Un suivi régulier des populations d’insectes au champs et une évaluation des dégât,
par l’incidence et la sévérité ont été faits. L’incidence est appréc.iée :Par 1~
pourcentage de plantes attaquées (1 %) et la sévérité (S OA) est mesurée sur la bas<.-
de l’échelle suivante :
1 == pas d’attaque
2 == légère défoliation ou attaque
3 == défoliation ou attaque moyenne
,4 -= défoliation ou attaque importante
5 =r défoliation ou attaque très importante (plante entièrement endornmagé.e)
14. Résultats - Discussion
141. Incidence des insectes
Un inventaire des insectes présents a été réalisé en cours de cycle végétatif et l’incidence OU 1~‘
i)ourcentage de plantes attaquées par les insectes déterminé.
Parmi les insectes Identifiés, les jassides, les pucerons, les thrips et les rnylabre:; I 1111 étC- tes r I:I:
ilnportants et Icurs dates d’apparition e: leur importance ont ét(S variables selon It-: site
1 .‘incidence est dotinée dans les tableaux 2, 3 et 4 On constate que I’;wiw;ition 11’a +IS
,tugmentti les attaques des insectes par rapport à la culture pw: on a ruât: p~lur~it une tendarlc::
:I la baisse de la pression de I’entomofaune.
..\\ Bambey, le pwlrcentage de pieds attaqués a été plus faible chez IXonpatna qile &wr
Ilelakh. L’association variétale a permis d’atténuer les déyàts d’insectes par rappwt ;i la cuIturi
pure de Melakh (tableau 2). Au 26 JAS (‘jours après semis) des insectes piqueurs (qui :I”~II~ :?iiq
itté trouvés au moment des mesures) ont surtout été à l’origine des attaques. les ar~tres I~wclç::.~
trouvés étaient ~CS sauteriaux et ,‘$)oti’rl/)t~~tz si>, Au stade avance du niCbi: e,,1 1 Jr1i;). 1~1..
attaques ont éti: surtout le fait des jassides.
Tableau 2: Incidence des insectes à Bambey
_ _-- .---_-
T2=Diongama
t--

6
A Thilmakha, où 1’ on a observé une invasion très importante de pucerons, Melakh qui est une
variété plus résisiante que Diongama a été moins attaquée. Le pourcentage de pieds attaqués
est passé de 80 O/ en culture pure de Diongama à 71 % dans l’association.
Tableau 3 : Incidence des insectes à Thilmakha
Traitements
49 JAS
-.- - -
T 1 =Melakh
35
.--
T2=Diongama
80
T3=Association
7 1
- - -
4 Nioro du Rip, Diongama n’a été moins attaquée par les insectes que Melakh en culture pure
qu’au 56 JAS. L,‘association variétale a diminué les attaques des insecte,s principalement
composés de jassides.
Tableau 3 : Incidence des insectes à Nioro du Rip
1+)ur 1~’ cas particulier des ‘Thrips, le nombre d’individus a etC wmpté sur 5 fleurs prélevées par
parcellti au niveau des trois sites (tableau 5)
I..cs résultats du tableau 5 montrent que le nombre de
Wips par 5 fleurs R'i% pas
G~nificativement augmenté dans l’association variétale en ~n~nlparaison avec la culture pure.
I-es Thrips sont apparus. au contraire, moins nombreux dans ce système de culture. Ces
!t;sultats nécessitent cependant d’être confirmés au regard dc !a z(rrande variabilité des données
1iu~ est revélée par des coef‘ficients de variation très élevé
l‘ableau 5 : Nombre de Thrips par 5 Heurs
r-----I-- ----

Traitement
Ni
-
2s
I:_---I_ -
T 1 =Melakh
l?=Diongam -
ii______. - - - - - - - - -
. .
T.I=zihssoclatl
l
!
l.)Ii
Melakh
Uiongama
- -
Moyenne
_-
LSD o.oc;
-
-
-
- -
cv 90
.._-_--
-

7
142. Incidence et sévérité des maladies
L’incidence et la sévérité ont été mesurées et les données obtenues transformées pour procéder
ii une analyse de variante et à une comparaison des traitements (tableau 6).
i,es résultats obtenus ont montré que, pour les principales maladies évaluées (Rizoctioniose.
Clolletrotricum et Viroses), Melakh n’ a pas été affectée à Bambey et Thilmakha. Sur ces deus
sites, l’incidence et la sévérité des maladies sur Diongama ont été accentuées sur cette même
variété en association. Par contre à Nioro, l’incidence et la sévérité ont été plus fortes SUI
Melakh que sur Diongama; ce que l’on peut expliquer par un comportement différent selon les
types de maladies rencontrées sur ce site. L’association variétale à Nioro n’a pas augmen.té (sur
Diongama) et a même réduit (sur Melakh) l’incidence et la sévérité des maladies
Tableau 6 : Inc:idence et sévérité des maladies sur le niébé
-..-Traitements I -
Thilmitkha
7,:
--r]
) Nioro
~izoctioniose,
Colletotricum, Vrus
12hizoctronwse,
Colletotricum VI~~S)
--.--
I
n7x
I
Olh
I
7x6
I
164
I
071
I 041
I 2 32
1.73mt ---.,
(1.X
1 0 . 1 4 1
1 4.33 1
2.55
1.10
1 35.4
1
55.4
1 131.9 1
)
1 5 0 . 0 (
_
1 2 5 . 2
1
t-
22.8J
143. Rendements de matière sèche
1 (2s rendement.5 de matière sèche par hectare sont indiq& dans le tablr:au ‘7
t .a \\f;iriété Mclakh plus précoce a produit des rendements en graines ~JIUS élevés que ceus de 1;:
\\ ariété Diongama au niveau de tous les sites
(Bambey, Thilmakhig et Nioro du Rip). A
Bambey, l’association a permis de produire beaucoup plus de graines par rapport à la culture
:we. Par contre, à Thilmakha O<J l’hivernage a ctc très déficitaire du point de WC
,>luviométrique, seule la variété Melakh à cycle court a pi avoir une production de gouses cpii
~rlt échaudé suite à la période de sécheresse intervenue durant ce stade de reproduction tandis
-.lue Diongama n’a même pas fleuri. De même à Nioro où la pression phytosanitaire (Thrips CI
iassides) a été tres sévère, la variété Diongama a eu des rendements en graines très faibles.
::ette dernière n’a produit que des fanes
I’ableau 7. Rendements de matière sèche (kg / ha)

144. L,e “Land use Equivalent Ratio” (LER) ou Indice de Surface Equivalente (IX)
Le LER est la somme des ratios des rendements de matière sèche de chaque culture en aswçiation
~LIT son rendement en culture pure. C”est une mesure de la surface en culture pure qui est nkessairc:
pour produire le même rendement qu’en association dans les mêmes conditions de culture
L’association est plus efficiente lorsque le LER est supérieur à 1. Les. résultats obtenus figurent clans
le tableau 8 et concernent les rendements de matière sèche.
Tableau 8 : Valeurs du LER pour la production de matière sèche
Bambey
Thilmakha
Niaro
_.-I_
fanes
gousses
graines
LER
_.-_---
1 . 6 6
3.34
2.56
I,es LERs de l’association variétale (tableau 7) ont été supérieurs à. 1. Ces résultats montrent que
I’efkience biologique de l’utilisation de la terre a été beaucoup plus importante en système de
culture associée (association variétale niébtiniébé) qu’en système de culture pure de niébé; on a
wregistre un accroissement de rendement en fanes et en graines varïant, respectivement, de 66 à
171 ‘3 et de 95 à 156 %. Cet avantage est considérable en région à fiwte pression dérnographique,
wtamment dans le bassin Arachidier où le niébé est soumis à deux contraintes majeures (sécheresse
!:t nuisiblesj et où la terre représente une ressource rare.
15. C‘onclusion
~>e tàyon générale, l’association variétale n’a pas augmenté la pression des nuisibles, au conaraire on
;i notk une tendance à la baisse des maladies et insectes, par rapport si ta culture pure. L’avantage: de
l’association variétale dépend, naturellement, de l’ampleur de la réponse des variétés, du degré dc
:ompétitivité et de la relation entre le rendement et le degré de compétitivité. Si dans la nature or1
,-onnaissait d’avance la pluviométrie ou I’infes~ation de maladies (NJ d’insectes et la rkponst: des
clspkces ou variétés à ces variations, il serait alors possible de semer la meilleure espèce ou variété
!ians un site ou environnement donné, Cependant, ces variations de l’environnement et les réponses
.ies variétés à ces variations sont rarement connues à l’avance, de ce fkit, l’association cultur&: serait
meilleure que la culture pure. L’association de deux variétés de niébé à cycles et ports dif3érents a
ctti plus productive que la culture pure de niébé. Dans les zone.,6. nord et centre nord, les paysans
pratiquant la culture pure avec les deux variétés devront emblaver plus de terre pour obtenir le
même rendemen.t que ceux qui font la culture associée de ces deux variétés
ii‘outefois, il faut admettre que l’association variétale présente une difficulté majeure qui réside dans
le risque de mélange des gousses ou de graines i la récolte; les difTicultés liées au semis et au w-clo-
binase pouvant &re mieux maîtrisées par le choix approprié des écartements OLI disques de semis
Références
I)IAC;NE, M. 1986. Principaux résultats obtenus sur les systèmes de culture à base dl: niébé
Rapport du service Bioclimatologie, ISR.4 / CNRA de Bambey. 16 p
‘iTfllAW, S. 1992. Agronomie du niébé dansles zones nord et centre: nord du Sénkgal. Acquis et
perspectives. Mémoire de confirmation. ISRA / CNRA de Bambey. 50 p + annexes.

Y
2. ÉTUDE DE L’ASSOCIA 7’ZON iWZL/NZEZ3E
21. Introduction
En zone tropicale semi-aride, particulièrement au Sénégal, l’association mil/niébé est une pratique
culturale rencontrke dans les petites exploitations agricoles. En plus de la sécurité alimentaire, elle
s’avérerait réduire l’incidence des attaques d’insectes.
En effet, contrakement à la culture pure, la culture associée régule les attaques d’insectes grâce ft un
effet de barrière physique (l’encouragement de certains ennemis naturels des ravageurs et la
production de substances chimiques).
Au Sénégal, les études de DANCETTE (1984) ont montré que l’association miVniébé ne Pré:sentait
pas d’intérêt dans la zone nord mais qu’elle était intéressante dans la zone de Bambey lorsque des
variétés de niébé à cycle court ou intermédiaire étaient utilisées. L’orientation de recherche, suite
aux travaux effectués par DIANGAR ( 1995) était de poursuivre et d’étendre ces études dans les
zones centre sud et sud. Toutefois, dans ces travaux, les aspects d’interférences du système de
culture avec les nuisibles n’ont pas été abordés
Les informations de base sur l’entomologie et la pathologie des systèmes de culture intercalaires
dans les région.s tropicales sont rares du fait de l’intérêt porté autrefois sur i’entwwlogie et la
pathologie des cultures pures et du fait que la recherche mettait surtout l’accent sur les cultures
commerciales de sot-te que les ressources et le personnel étaient destinés à la rechercht: sur les
pestiçides. De telles informations en zone soudano-sahélienne, particulièrement dans le bassit,
Arachidier, sont à acquérir
22. Objectifs
Assurer une plus grande sécurité alimentaire
Étudier les effets de l’association culturales sur la pression des nuisibles du niébé
23 . Matériel et Méthode
Ml : variété Souna 3

10
Niéb6 variété Diongama
232. Lhkpositifexpérimentcrl
C’est un dispositif en blocs complets randomisés avec 4 répétitions
Les traitements suivants ont été appliqués
T1 = culture pure de niébé
T2 = culture pure de mil
TJ = association mil/niébé
Chaque parcelle de mil comprend 7 lignes de 9 m de long avec un écartement de 0,90 m entre lignes
et de 0,90 m entre poquets.
Chaque parcelle de niébé comprend 13 lignes de 9 m de long avec un écartement de 0,4S m entre
lignes et 0,45 m entre poquets.
I.‘association a consisté à semer le niéb6 entre les lignes de mil et a la même emprise que la lculture
p-e
I xi; semis du mil et du niébé ont été efl’ectués dès la première plule utile.
! .es parcelles et les blocs sont séparés par une distance de 2 m
’ ‘ne
‘.
:Fumure minérale N-P-K (14-7-7) a étt! apportée aussi bien SLJT la culture pure dc: mi! que sur le
ni1 associé au niébé, à la dose de 150 kg/ha.
,A la récolte, une surface utile de 4.32 rn? a été considérée.
II, Observations - Mesures
24 1 Agronomiques
L’analyse des composantes du rendement a concerné les paramètres suivants :
?
nombre de pieds récoltés
* nombre de gousses ou d’épis par pied
?
poids de grains par gousse ou épi
?
poids de grains et des pailles
?
poids de 100 grains (ni&bé) ou de 1000 grains (mil)
L’indice de Surface Equi\\,alente (ISE) ou Land use Equivalent Ratw (L.ER) a étc
calculé :
LER = (Rdt C 1 assw / Rdt C 1 pure) +- (Rdt C2 assoc. li Rdt C2 pure)
Rdt = rendement, C 1 et C2 = types de cultures, associ. = association

11
242. Phytopathologiques
Le pourcentage de plantes malades par rapport aux plantes saines (incidence)
et la sévérité (basée sur une échelle de notation) ont déterminés.
L’incidence (1%) c’est le pourcentage de plantes infectées
I(%)=n* lOO/N
n = nombre de plantes malades; N = nombre total de plantes observées
La sévérité (S %j est basée sur une échelle de notation. Les échelles suivantes
sont utilisées :
Niébé
Virose (Cowpea Aphid Borne Mosaic Virus)
1 = pas de symptômes
2 = légers symptômes sur le (1 à 3 feuilles)
3 = symptômes legers sur l’ensemble de la plante
4 = sévères symptômes (rabougrissement., déformation)
S = mort de la plante (nanisme)
Pourriture charbonneuse des tiges (~~l(clc,i.o~~)hon,it,~~ pl~~~~olirïc~)
1 = pas de symptômes
2 = légère attaque au niveau de quelques feuilles
3 = attaque plus sévère non généralisée
4 = sévère attaque au niveau des feuilles et de 1s tige
5 = mort de la plante
Rhizoctoniose (l~hizoc*fm~i~~
soku~i)
1 = pas de symptôme
2 = légers symptômes au niveau des feuilles
3 = symptômes au niveau des feuilles et de la tige
4 = attaque sur toute la plante sauf les bourgeons terminaux
5 = mort de la plante
Mil
1 z= pas de symptômes de mildiou
2 = seules les talles aériens sont attaquées
3 = moins de 50 % de talles basales sont attaquées
4 = plus de 50 % de talles basales sont attaquées
5 = toutes les talles basales sont attaquées ou mort de la plante

S(%)=@I(X~- I)*yi), :E(xi)- I ) * N
S (%) = sévérité de la r ila.die sur la variété; xi = les catégories de l’échelle
d’appréciation (1, 2 , 3, L 5); yi = nombre de plantes de la même catégorie; E
(xi) = étendue de l’échelle
243. Entomologiques
Un suivi régulier des populati IS d’insect,es au champs et une évaluation des dég;iits
par l’incidence et la sévérité OI été faits. L’incidence est apprécié par le pourcentage
de plantes attaquées (1 %) et FI sévérité ((S %) est mesurée sur la base de l’échelle
suivante :
1 = pas d’attaque
2 = légère défoliation ou z taque
3 = défoliation ou attaque no’yenne
4 = défoliation ou attaque mportante
5 = défoliation ou attaque rès importante (plante entièrement endommagée)
25. Résultats
25 1 .Incidence des insectes
1311 ce qui concerne les insectes, seule le r incidence a éte évaluée car il était dificile de GI-C
I orrespondre les dégâts à des insectes pr 5s et d’en kvaluer la sévérité par cat-kgorie ou espkc
! .e pourcentage de plantes attaquees (in de:nce = 1 ?/o) a été déterminé au cours du cycle (11.:
;Gbé et du mil. Les résultats obtenuh SOI
indiqués dans le tableau 9.
1.ableau 9 : Incidence (I OA) des insec tes : Or i;e niébé (et le niil
.._---
---..-_- ypiim---~-----
..
--piz-cï93--“:;; .:
Niébk
:S)
2 (mylabres)
10 (mylabres 5 (mylabres)
+ acanthonia‘)
:s) 1 1 (mylabres) 1 10 (mylabres) 13 (mylabres) i
Mil
!<ur le niébé, les jassides ont pullulé (jura ; les premiers stades végétatifs alors que les mylabr~s
ont fait leur apparition durant les stades de reproduction. Sur le mil, des attaques de L,emrttr:r .‘y~
(I~I été enregistrées jusqu’au 68 JAS et par la suite I,ocris SI> et Hdiofi.s .y ont été obsew1:i.s
entre 79 JAS et 93 JAS. Aussi bien pour le niébé que pour le mil, le pourcentage de planks
attaquées par les insectes a été moins important dans l’association que dans la culture pure.
--
_ _ . - - . - . - _ _ l _
-<l.-.ll.-*---~

13
Le nombre de Thrips par 5 f-leurs dans la culture mi.xte n’a pas significativement augmente F)af
rapport à ta culture pure de niébé. Au moment de la floraison, ce nombre a été de 77 et 63
Thrips / 5 fleurs, respectivement, pour le niébé en culture pure et pour le niébé associé au mil.
On a donc noté une tendance à la diminution du nombre de trhips du niébé dans I’associatic:)n
milfniébé.
252. Incidence et sévérité des maladies
L’incidence (1 OA) et la sévérité (S ?&) étant exprimées en % avec des valeurs comprises entre 0
et 100 50, une transformation en arcsinus a été faite afin de procéder à une analyse de! variancc
des données et à une comparaison des moyennes (tableaux 10 et 1 1).
Niébé
h4acruphomina
est apparu sur la culture pure de Diongama mais elle n’a pas été notée sur le
niébé en association avec le mil. Ce qui semble indiquer que l’association mil/niébé est un
rnoyen de protection contre cette maladie du niébé En ce qui concerne les autres maladies
identifiées (Rhizoctoniose, Colkfrotricum et Virose), les résultats indiqués dans le tableau 10
montrent que l’incidence et la sévérité de ces malad:ies n’ont pas été significativement acçnws
oans le niébé associé par rapport au niébé en culture pure.
Tableau 10 : Incidel~ce et sévérité des maladies sur le nkbé à Nioro du Rip
--- . ..- -._-...- -._ ._.
- - - - - - - -
1 8 . 0
_-_----
Mil
1 .a principale maladie identifiée sur le mil a été le mildiou (Sclerr~.s~~or::r ‘~rLrr~,linit’o/~?i,
l’incidence et la sévérité de celle-ci sur le système de culture ont été évaluées (tableau ‘1
I ).
Tabfear) I I Incidence et sév&itf: du mildiou (.Werosporu grrrntir~r:d~~)
sur le mil à Nioro du Rip

Les résultats obtenus montrent qu’il n’ y a pas de différence significative entre la culture intercalaire
(mil/niébé) et la culture pure de mil. L’a.sso&ation mil/niébé n”a donc pas favorise I’infestation du mil
par le mildiou et les pertes dues à cette majadie, par rapport à la culture pure de mil.
:253. Rendements de matière sèche
Les résultats de rendements de matière sèche sont indiqués dans le tableau 12
Dans l’association le mil est la culture principale et son rendement de matière sèche n’a pas 6té
significativement areclé car il n’y a pas de différence significative entre le rendement en grains
du mil en culture pure ( 1070 kg / ha) et celui du mil associé au niébé (909 kg i ha). Par contre.
le niébé a plus produit en culture associé@ (90 kg / ha) en culture pure (19 kg / ha).
‘Tableau 12 : Rendements de matière sèche à Nioro du Rip
254. Le “Land use Equivalent Rat;io” (LER)
IX LER de l’association a été calculé pour les productions de matir3rr SI~C~~ des par-tics
a&iennes du mil Y! du niébé (tableau 13). Le LER est supérieur ri ! ptwr les différent:;
paramet res analysés
Tableau 13 : “Land use Equivalent Ratio” (LER) à Nioro du Rip
l.es valeurs élevée:; du LER de I’associa&on est une indication de sa plus grande productivitc
de la terre. LE: fait que les LERs soient au dessus de 1 est du à une meilleure utilisation de:;
ressources de croissance et à une compétition intra et inter cultures moins forte pour GI:S
ressources, résultant à un rendement appréciable de chaque culture composante et à H~I
rendement global plus élevé. En plus, le rendement du niébé en association est plus élevé que
celui du niébé en culture pure, du particulièrement à une moins forte pression de I’entomofaulw
du niébé durant les phases reproductives, ce qui po,urrait expliquer le rendement relatif éleve
( I 87 pour les gousses et 9 pour les graines) et les valeurs très élevées des LER (2.71 et 9.85’1.

15
I.,‘association mil/niébé a révèlé une efficacité biologique de l’utilisation ‘de la terre plus
importante que celle de la culture pure, a.vec un accroissement très substantiel de rendement de
matière sèche.
26. Discussion-conclusion
L’essai a été conduit sans protection chimique contre les insectes et Pes maladies. Les résultats
ont montré que l’association mil/niébé n’a pas accru l’infestation et les dégâts des insectes et des
maladies par rapport à la culture pure de mil ou de niébé.
Dans l’association mil/niébé, le mil est la culture powr laquelle on doit assurer la production de
façon prioritaire. Le rendement en graids de mil associé au niébé (909 kg / ha) n’a pas é:té
significativement différent de celui du mil e:n culture pure (1070 kg / ha). L.a production de
graines de niébé, bien que très faible dans les condittions de culture sans traitement contre les
Thrips en particulier, a été plus élevée pour le niébé associé au mil que pour le niébé en culture
pure. Dans la zone ‘Nioro où il y a une très forte pression entomologique, il est indispensable
de traiter le niébé ou de concevoir un S#ystème de protection biologique de la culture.
L’association mil/niébé est une technique culturale qui atténue les dégâts des insectes et permet
d’avoir un rendement meilleur que celui du niébé en wlture pure non traité.
(‘ette différence de rendement peut s’expliquer par hune meilleure protection du ni&6 associé
1.11~ du niébé en culture pure.
t:n eff&, t;ertaines maladies colonisent une culture particulière dan?, un écosystème donne. qui sert
d’lCrt: de diversion., protégeant ainsi les autres cultures plus suswptibles de dégâts sévéres. Au
Nigeria, iin niébé non trait& à l’insecticide était moins sujet aux dég&s d’insectes en culture associée
a\\w~ le sorgho qu’en culture pure (RAHEJA, 1977) et une situation similaire a prévalu dans
i’aw)~:iation mais / niébé en Tanzanie (KA%WMBO, 1975). Ainsi la pr&ërence de certains insectes
!wlyphages des céreales peut empêcher aux paysans de produire des rendernents de légumineuses
;‘c‘E)rlollliqilenient viables. IIe façon similaire, le niébé apparaît comme étant une culture de diversion
des papillons du cotonnier qui est généralement la culture principale dans les systèmes de culture au
l’i-eria (l6ENB0, 1976)
l)ans le système de culture associé mil/ni:ébé, le LER est largement supérieur à 1, résultat qui
corrobore ceux de TRENBATH (1974) qui ont montré que lorsque une légumineuse et une
non 16gumineuse sont associées le rendement excède souvent celui de chaque culture prise
individuellement et le rendement relatif peut excéder 1.5. L’avantage de l’association peut
r(?sidt’r sur le fait que les deux compo$antes culturales n’entient pas en compétition pour
i’.!izc)te,
souvent élément nutritif le plus limitant du sol (TRENBATH, 1974). L’utilisation
ditlCrwtielle des ressources du milieu (WLLLEY et OSIKIJ. 1972) et les différences de
~~r.~t~mes racinaires des composantes de l’association (ROB%IN et LONERAGAN. 1978)
pavent égaletnent expliquer les avantages de l’association sur la culture pure. Les résultats
~~btt’nus suggèrent que l’association mil/ni&bé est plus productive que la culture pure et
merirent d’être confirmés dans l’espace et dans l’espèce en vue d’alimentation des bases de
dwn&es relatives à l’étude de systèmes de culture au Sénégal et d’élaborer les ‘bases de
riicomlllandations pratiques au paysan.
__I_.,_-_.
-.--
- -
.--...
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1 ” 1 -
----
s - l - . .
---

I!l
R é f é r e n c e s b i b l i o g r a p h i q u e s
DANCETTE, C. E 984. Principaux résufdats obtenus en 1983 par la division de Bioclimatologie
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\\~~rt~j,aris) with particular reference to pl.ir~ p~q~ulatiorl J~.~~~rnnl <x1‘ Agriculturaf Scienc:e,
~‘;rllltw!dge 79 : 5 17-529

.3. TRANSFERTD'UNPAQUETTEcHNOLOGIQUEPOUR LA
PR~TE~TI~NÉ~OL~GIQUE~NTD~~BLEDUNIEBE
31. Introduction
Le niébé est particulièrement adapté aux ‘régions arides et semi-arides du Sénégal du fait de ses
faibles exigences en eau (200 à 300 mm). Au cours des. dernières années, la sécheresse enregistrée a
entraîné une augmentation des superficies emblavées en niébé au détriment de l’arachide surtout
Ainsi, dans les zones nord et centre nord +I bassin Arachidier, les cultures du ni6bé représentent à
elles seules plus de 50% des superficies totales cultivées. Malheureusement, les rendements obtenus
sont très bas (200 à 300 kg grain&a). Parmi les facteurs explicatifs de ces faibles rendements on
peut citer le parasitisme, l’absence de vakétés adapté:es et la pression parasitaire aux champs et
l’absence de moyens pour l’achat de pesticideis. Par ailleurs, les agriculteurs sont confrontés à des
difficultés de conservation des stocks, ce qui entrave leur sécurité alimentaire et leur niveau de
revenu
Des recherches menées depuis TO a.ns ont permis de mettre au point des technologies
permettant de faire face à ces différentes contraintes. Cependant, leur transfert au producteur passe
par des recherches en conditions réelles en collaboration avec les paysans et les partenaires au
développement.
32. Objectifs
‘l‘ester i’adaptabilit& de. variétés de niébé tolérantes aux 5Kérentes contraintes du milieu
a,. .4ssurer une protection écologiquement durable de la culture.
*. Permettre au paysan de produire ses propres semences
* Proté~ger les récoltes dans le but IA de satisfaire ses besoins alimentaires tout en assurani :!I! !>&.I!:
revenu pour son exploitation
??. Rentilrcer la collaboration entre I’ISRA et ses partenaires
33. R/léthodologie
33 1 localisation
Le choix des villages et des paysans est fait par les agents des ONG Vision Mondiale, RODAIL
intervenant d’une part et des Inspections ‘d’Agriculture d’autre part (tableau 14). Au niveau de
chaque village, 5 paysans sont choisis pour :tester un paquet technologique comprenant des var-%F&i
améliorées. des itinéraires techniques et des méthodes de stockage.

Tableau. 14 : Points d’essais en milieu paysan dans les régions de Louga, Thiès et Diourbel/
Région
-
Département - - -
Louga
Louga
Kebemer
Thiès
Thiès
Ndiouffène
_---~ -_..-- --., I
-~ .---j
Tivaouanc
Keur Magueye Ndao
SODEVA / Thiès
,.,--.-i
Keur Ngalgou
If
~-- . . -.--
Thiallé
i
-
-
-
lRA ‘Thiès -.___ -_-_ i
-... _-_..--- .---
Tawa Fall
If _- -_..... -_i
-_ .._ -. _--_.--
--.- _..... -.. ./
tibour
~
~_--- -
-
- Keur BaIla Lô
IRA / Thiès
~-. .-_ .--3
+---_I----
,
-
-
----._.-
-- 2
j
Diourbel
Xourbci
Tociky Ngoulé
IRA / Diourbel
1
Salaw
II
._.- .--. j
- .--.
Ndiouffène
!
Maison Familiale 1
-..---(
Touré Mbonde
CER / Ndoulo~_..__
_.- ..---
vlbacké
Ndiligui
IRA / Diourbel
-.._---
ende Peulh
!I _--- .---
-___ .---. --&---
--_. .- ---
3ambcy
~

~Baba Garage
IRA / Diourbel
l
-_. ..I _-
Kourti
URAP / Bambey.-_ _.._--.
3ambeySerer
-
-
CNRA de Bambe\\
_d -_- __.
_-~__.-.-
..--

19
332. Caractéristiques des variétés vis à vis des insectes et des maladies (tableau 15)
Tableau 15 : Caractéristiques des varietés utilisées
r-
Variété
Comportement vis-A-vis d/x différentes contraintes
--------~
I Chancre
Pucerods
Thrips
Broche
bactérien
l
I
I
Locale *
i-+-t -
* = variété du paysan
3 3 3 Dispositif expérimental
Deux (2) traitements sont comparés : le premier comprend le paquet technologique (PT) propose :
la seconde correspond à la pratique paysanne (PP).
Chaque traitement est composé de 3 parcelles élémentaires correspondant aux 3 variétés (Mélakh,
Mouride et Locale). Chaque parcelle comprend 21 lignes de 10 m de long : soit une surface
parcellaire de 10 m x 10 m = 100 m2.
Aucune ùmure minérale ou organique n’est appliquée.
334 Description des itinéraires techniques
Les itinéraires préconisés par la recherche sont comparés aux pratiques paysannes (tableau 1 (LI)
‘E‘ableau 16: Description des deux traitements comparés
- - -
Paquet technologique P~roposé par la recherche Pratique paysanne ---.-- .--
Variétés
1 - Mélakh
1 - Mélakh
2 - Mouride
2 - Mouride
3 - Locale
3-Locale
Semis
1 Disaue de 8 trous
Disque paysan (à déterminer)
Binages
Maintenir les parcelles pqopres
Façon traditionnelle
(à la demande)
Traitements
Poudre de feuilles de neem a la dose de 200 gIl.
Selon initiative du paysan
phytosanitaire
Appliquer 2VI 00 rn’
(selon ses possibilités)
dès la formation des boutons floraux
Traiter tous les 5 jours
~-
-
-
-
- - . . I
Récolté
Recolter dès la maturité des gousses
Selon convenance du paysan
(période à déterminer)
Stockage
Fûts métalliques combinés avec l’utilisation de
Méthode traditionnelile ‘-
feuill es de Bosciu seneaalensis
t’à décrire)
__-._--
--m%“----I--<.----
-
-.-
- . - .

.--.----
_.__

I-“,.

2(1
335. Préparation de l’extrait ayueu,dc le feuilles de neem (Azadirachta kdica).
* Récolter les feuilles fraîches
* Mettre aussitôt dans un mortier traditior el et piler jusqu’à l’obtention d’un contenu pâteux
0 Peser le contenu pâteux et le mettre dar de l’eau contenue dans un sceau en matière plastique à
la dose de 200g de contenu pâteux pour
1 d’eau
o Laisser macerer pendant au moins 12 hi res (de préférence macérer pendant toute une nuit
* Filtrer au travers d’un morceau de tissL le manière à retenir les feuilles broyées et recueillir le
filtrat dans un sceau propre
* Mettre le filtrat dans un pulvérisateur à x et traiter les parcelles de niébé toutes les semaines à
partir de la formation des boutons florat à la dose de 2 1,’ 100 m*
34. Résultats et discussion
IX faut préciser que les essais n’ont pas ét.t exploitabl’es au niveau de tous les sites programmes
pour plusieurs raisons :
0 dans certains cas les superficies mist à notre disposition étaient trop hétérogènes pour
abriter les parcelles.;
* sur certains sites, l’insuffisance et / (:ju le retard des pluies ont conlpromis ou n’ont !)CE;
permis de réaliser les semis;
10 non respect du dispositif expd.rime: al p a r certaiiis agents d’encadrement, mal@ Ii
séminaire de formation qui était organi i à cet etEt
I’outefois.. nous avons pu avoir quelque:Yr Gultats lit OCJ les essais ont été menés jusqu’à lelii,
terme et ces résultats obtenus dans ces sit.ec ; font I’ob,jzt de la présente analyse (tableau 17)
i4 1. Analyse des rendements de ma
I a variélé Melakh a donné les rendemen en grains ies plus élevés aussi bien dans le paquet
:cchnologique (PT) que dans la pratique aysanne (PP), sauf à Sinthiou Diaraf où Mouride a
c1.1 un rendement supérieur (en valeur
)solue). La variété locale a donné un rendement
rizttement inférieur dans les différents siti
à l’exception de Sinthiou Diaraf et Beul Ciueye C~G
ses rendements sont proches (dans le prc lier site) ou supérieurs (dans le second site) à ceux
de la variété améliorée : Mouride. Les rer ernents obtenus par Melakh (variant de 28 à 728 kg
I( ha) dans le paquet technologique sont si lificativement plus élevés que ceux enregistrés dans
la pratique paysanne (variant de 18 à 44: cg / ha), sauf ;i Sinthiou Diaraf où le rendement de
Melakh est légèrement inférieur à celui de Aouride (1 F I 1’s 154 kg / ha)
Si l’on çompare le PT à la PP sur I’ensen le des sites. on constate que, a l’exception de Keur
Cialo et Sinthiou Diaraf (rendements non gnifïcatifs), le PT induit une production en graines
nettement plus importante que celle proci ée: par la PP. Les plus values de rendement induites
par le Pli’ ont varié de 2 1 à 156 kg / hz :n valeurs absolues et de 37 à 1150 % en valeurs
relatives. C’est ainsi qu’à Bambey Serer j les niveaux de rendement sont plus élevés, le PT
(323 kg / ha) a permis de presque doubler_ Ii1 production de graines de la DP (147 kg ! ha).

21
Les éléments essentiels qui différencien~t les deux traitements PT et PP sont les techniques
culturales (mode et densité de semis) et la protection phytosanitaire (traitement à l’estrail
aqueux de feuilles de neen).
Tableau 17 : Rendement en graines du niébé (kg / ha)
------
----.-
Traitements
Tvavouane
9
I Louga
B[ a m b e y
Mbacké Kébtlmcr
L
- - - -
Keur
Keur
TlIiallé Sinthiou Mbadèm Kourty
Bambey Ndiliguy Beul Gucye
Galo
Magueye
Diaraf
Dieng
Serer
Ndao
-
-
l-
-l
Paquet
28
310
‘$80
151
96
728
265
Technolo
giques
1251 29
-
-
242 1
14 I
K28
I
13.5
16
+
-
18
154
41
442
( 50 /
:!( )3
(
6
166
8
144
9
- - - - - -
-
-
- - -
mo emic
Ii08
146
33
-.-. -_-.-
54
~-
THS
!j
N S
THS
HS
---
29
24
17
23
E test Fcv O/u
_-- --l_
SO
--- .- -
-
-
_---
276
152
69
---.-
-
-
100
113
145 i
18
-
-
38
5
0
--.-
139
12
23
THS
THS
?.-- - - - -
NS I- l - - - -
THS -
HS
f .e paquet technologique proposé qui ~ t:st basé sur ces éléments techniques facilemclu
accessibles et appropriables par les paysans. permet donc d’améliorer à moindre coût et t-l~
i+on significative la production Elu ni&bé dans les zones nord et centre nord du bassin
Arachidier.
342. Besoins en eau et pluviométrie
Nous avons considéré trois catégories de variétés une variété de 120 -iourtj (Locale) , WC
\\ ariété de 80 jours (Mouride) et unt’ wi-iété de 75 jours (Melakh). Les besoins en eau ww
estimés à partir de l’&apotranspiration rt$lle maximale (ETRM) obtenue pour une culture N. ;I
‘!III temps t , en un lieu 1, par la formule suivante (DANCETTE, 1983) :
-
--____.. -__.-.-. ---

ETRM= K x *t*I*Evbac
K est le coéfficient cultural de la culture nitibé) ;
EV. bac est I’évapotranspiration bac: nor slisé de cla.sse A (mm d’eau) .
x est la variété ;
t est la décade ;
1 est la localité.
Les besoins en eau des différentes çultl es ont surtout été mesurés à Pa Station de Bambey
ceux-ci sont sous la dépendance d’ u gradient decroissant de demande évaporative La
demande évaporative a été chiffrée pc : chaque localité par rapport à Bambey à partir de
coefficients correcteurs (DANCETTE,
?83). Connaissant donc le coefficient cultural (K) de
la variété et I’évapotranspiration bac ( J. Bac), on peut déterminer les besoins en eau de la
culture dans une localité donnée.
La con.naissance des besoins en cal d’une culture permet, au moins globalemettr e:
quantitativement, d’en estimer les chancl
de satisfaction, au vu de la pluviométrie.
Le taux de satisfaction des besoins en e I des plantlrs, qui est le rapport de la plu\\+~!métr~i~.: dc‘
l’hivernage utile (portion d’hivernage c nprise entre la première pluie permettant un ,wi.tis
reussi et la dernière phase 6 la fin du cyc
de la i:arit:té) sur les besoins en eau est t&aIt.~w~r ,111
paramètre d’appréciation du comportem 11 hydrique de la plante (DANCETTE, 1978 1
Les besoins en eau des trois types de 1 riétés
à cycle de 120 jours (comme la pluie: de%
variétés locales), à cycle de 75 - 80 jol 5 (variétés améliorées Melakh et Mouride) (UII i, ,II,~C
d’une zone écologique à une autre (figur L
10 à 14).
,I Bambey les besoins tfl; catt des \\.arii
tloraison i on a noté un déficir hydriqu
(vers 611 jours après semi>,
.i AS) I,e ta
variété de 75 jours à 1 1 1% ~OUI- celle de
----_1---
-
------.----

2 3
Figure 10 : Besoins en eau et pluviométdie A Bambqy
500 ;tt
7120
7130
8/10
8/20
8/30
9/10
9i20
9/30
1OllO
10/20
10130
_--._- ..--. km -_. - _--
~pfl-+yJ y3 -FhPluies]
.+ Diourbel, on a obsen+ une cou\\~erture totale des besoins en eau pour toute la dur& :AL
I:&S des variétés amkliorées et un Eeger déticit vers du cycle de la variété Locale 11111s tar:ii\\, c
kontrairement a f3ambey. le taux de s$isfaction (83 %) de la variété a +X~C long ;; C~C
infërreur à ceux ( 1 13 ct I 15 %) des variétés à cycle court (75-8’0 jours)
Figure I 1 : Besoins en eau et pluviométrie à Diourbel
1 30
a/10
ci
!:'
8130
9110
9/20
9!30
1 0 1 1 0
10120
10/30
b-v1 -i-V2 *tv3 +Pl"iesj
zj ILouga, On a observé un déficit hydrique très sévère du semis à la récolte poi~r l’ensemble des
trois variétés testées Dans cette région, les taux de satisfaction globaux des besoins en eau des
plantes ont été très faibles, variant de 34 à 38 %.

24
Figure 1 :! : Besoins CII eau et phviométric7 à Lc ga
100
,300
200
r-vi -k-v2 *
.- ..- -.. ..-
t BP1ul.e~
-.-_I
Dans les zones de Thiès et de Til,aou ne, à l’exception du leger d6licit trbsert+ dut~vt ;ti
première décade après le semis, le< hesc ns en eau des trois variétés ont entictremen? mtt\\wt~
jusqu’à la fin de cycle. Les taux de satisf ;tion sur I’ensetnble du cycle .:mt eté supérieurs L 1 if
‘:‘o aussi bien à ‘T‘hiés qu’à Tivaouatte
iés
7:30
ti 10
8/?0
8/30
$3 / 10
9/2!0
3/30
lO/lO
,,i &“,
i 0 i 3 0
.
*Pluies

l
25
Figure 14 : Besoins en eau et pluviométrie à Tivaouane
250 t
Cet essai a montré aux paysans l’intérêt !d’une densité optimale de peuplement de la dari<ttJ de
niébé en utilisant un disque approprié et d’une protection phytosanitaire a base d’extrait aqueux
de feuilles de neem Cet intérêt se traduit par un accroissement substantielle de rendement en
C>rains
.3
du niébé dans le paquet technolog que testé en comparaison avec la pratique
1
pavsanne
IX paquet technologique a procuré des gains de rendement de 77 à I 150 % par rappor: à la
pratique paysanne. II a donc permis d’ ‘méliorer à moindre ctzùt et de façon significative la
“r
production de niébé dans les zones nord et centre nord du Bassin Arachidier
Référmces bibliograpbiques
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~
26
ACTIVITES MENEES EN 1998
DANS LE C DRE DU PROJET
P DUNE
E

27
PEDUNE 1998
AGRONOMIE
Le niébé est particulièrement adapt
aux zones semi-arides du Sénégal à très fâibles
pluviométries annuelles (200 à 400 m 1. Mais les rendements obtenus sont souvent très bas
(200 à 300 kg graines par hectare). U
des principales causes de cette faible productivité est
l’infestation des insectes et maladies qr occasionne des pertes importantes des cultures et des
récoltes. Face au manque de moyens
lanciers des agriculteurs, qui limite considérablement
l’utilisation des produits chimiques (no1
riment les pesticides), il devient impératif de conce\\;oir
et de dbvelopper des systèmes et techn Jes de protection du niébé à moindre coût et de faGo
écologiquement durable. C’est ainsi que
les activité,s de recherche sont actuellement menées au
Sénégal dans le cadre d’un projet rég la1 de Protection Ecologiquement Durable du Niébé
(PEDUNE). La recherche de techniql ; c:ulturales et le transfert d’un paquet technologique
pour la protection du niébé sont d
activités exécutées par le volet agronomique du
programme national. Les premiers réa ats obtenus dans le cadre de ce projet font l’objet du
présent rapport.
rETALEDENIEBE
11. Introduction
Le niébfi est cultive partout au Sénégal su RI~: dans les régions nord et centre où il constitue ptibik
la principale ressource alimentaire des pc Jations. Cependant.. la culture est contiont& i plusieur.
contraintes qui limitcwt la production et I( revenus des agriculteurs. Le niébé est une dès culture-
les plus parasitées ail Sénégal et les griculteurs n’arrivent pas à assurer une protection
chimique de la culture au regard de leur bible revenu agricole. Au Sénégal, les paysans associenI
souvent deux ou plusieurs variétés de
:bé sans qu’il ait une géométrie particuli&re de semis
L’association de variétés: de niébé à specl s de résistance différents et à cycles contrastés a pet-n+
8Jans certaines conditions d’assurer une pf :ction à moindre tout et de sécuriser In pr-otiuctior~
t,es asplzcts relatifi a la production de 1’
;ociation variétale de niébé ont surtout 612 étudi& air
Sénégal (DIAGNE. 1986 ; THIAW, 199
Ces études ont montré que l’association d’une variétii a
cycle court et port érigé et d’une variété ;
lort rampant et cycle intermédiaire était plus productive
que la culture pure dans les zones nord E :entre nord et assurait une stabilité de rendement. Dans
ces travaux, les inter%rences d’un tel I itème avec les nuisibles n’ont pas été abordées. Des
infiwmations sur l’incidence de ce systèm
en relation avec sa productivité, sur les insectes et les
maladies sont plutôt rares en zone soudan
sahélienne.
13s résultats obtenus en première ann
d’exécution (IKDIAYE, 1998) a\\ aient montré que
!‘associaïion variétalc (Rlelakh et Mou-id
tendait à nSduire la pression des nuisibles, (maladies et
insectes) par rappcy0 I ;i la culture pure
&ré les conditions pluviométriques très défavorables.
l’association de deur \\ nriétés de niébé à c! es et ports différents élait plus productive que la culture
pure de niébé.
--
---.----t

Pour une meilleure prise en compte de I’itiiisation de variétés rampantes par le paysan et suite aux.
recommandations de la mission d’appui ad programme de recherche sur le niébé, cette activité a été
exécutée en 1998 mais en associant d$s variétés plus contrastées, en l’occurrence, Me1ak-h et
Ndiambour
12. Objectifs :
e
sécuriser la production du niébé durant~ la période de soudure et permettre une autre production
de graines pendant la période sèche ; ~
0 comparer l’influence de l’association va&tale sur les attaques de ravageurs du niébé en
comparaison avec la culture pure
~
13. Matériel et méthode
L’essai .a été implanté à la station de Bdbey. Les variétés Melakh et Ndiambour ont été utilis&zs
L’essai a été conduit suivant un dispositif en blocs complets randomisés avec 4 répétitions. La
distance entre blocs et entre parcelles a été de 2 m. Les traitements suivants ont été appliqué,s
l
T 1. variété Mélakh
T2. variété Ndiambour
~
T3. Association Mélakh x Ndianhbour
(‘i+w parcelle élémentaire comprend 12 lignes de 5 m de long. La variéte Ndiambour a Gtc
wn&e avec un écartement de 50 cm ent+ les lignes et 50 cm entre les poquets L’écartement N
ct; Lie 25 cm entre les p o uets pour
q
~la variété Melakh. L’association variétale :Mélakh x
Vdiambour a consisté à alterner une ligde de Mélakh avec une ligne de Ndiambour. Les semis
t.mt été effectués dès la première pluie utile et la récolte a été Eaite sur les 6 lignes centrales de
~:haque parcelle élémentaire en éliminqnt un poquet i chaque extrémité de la ligne Les
c.+acrvations et les mesures ont porté SUI~
e les aspects :agronomiques :
l’analyse des composantes du rende:ment
e:t la détermination de I’lndice de Surface
Equivalente ou Land Equivalent Fkatio (LER) ont 6té faites
LER = (Rdt C lassoc. / Rdt cl 1 p&-e) + (Rdt 62 assoc. / Rdt C2 pure)
Rdt = rendement, C 1 et C2 = typhs de cultures. associ. == association
* tm suivi régulier des populations d’in&ctes et des maladies au champs et une évaluation des
dégâis par l’incidence et la Sévérit~é ont ét& faits
L’incidence est appréciée par le
pourcentage de plantes attaquées (1 ‘j/) et la sévérit6 (S O/cI) est mesurée sur la base ‘IJW
échelle de notation de 1 (pas d’attaqqe) ii 5 (plante entièrement attaquée).

14. Résultats - Discussion
14 1. Incidence et sévérité des in$ect.es et maladies
I!n inventaire des insectes et maladies présents a été réalisé en cours de cycle végétatif’.
Parmi les insectes identifiés, les thrips t les pucerons ont été les plus importants, mais leurj
faibles niveaux de pullulation et d’attaqie n’ont eu aucune incidence sur la production du niébé
à Bambey. En ce qui concerne les mala
seuls quelques pieds de niébé dans une parcelle ont
été atteints par Macrophomina et
Aucune incidence (0 %) n’ a été notée’dans l’association variétale de niébé, comparée à celle
(0.5 à 1.25 ‘%) dans la culture pure de n ébé L’incidence a été très faible variant de 0.00 à 1.25
i
% au 45 ème jour après semis (tableau il), contrairlement à la très forte pression qui avait ét&
enregistrée l’année dernière et qui avait permis de montrer que l’incidence (15 à 35 %) ei la
Sév&it& (5 à 13 OA) d’attaques des insectes et maladies.
Tableau I Incidence (1%) des insectes $ur les systèmes de culture à Bambey
- - - - - - -
* SAS == jours dpres semis
143 Rendements
Les rendements de matière sèche par
indiqués dans le tableau 2. La \\wir-tc
Melakh plus précoce a produit des ren ements en graiws plus élevés que ceux de la variCtC
Ndiambour
I,‘association a permis
pius de graines par rapport à la
~vulture pure de Ndiambour, mais I’asso
productive que la culture pure de
Melakh. Par contre, les résultats
ersés pour la production de fanes, c,ar Ndiambour ~II
culture pure et l’association ont
en culture pure On sait C~LIC
le producteur accorde un
de grains que de celle dc
fanes, l’association permet
pour le paysan

e 30
Tableau 2. Rendements de matière sèch (kg / ha)
Rendements de matière sèche (kg / ha)
-
-
Gousses
Graines
1802.50
1469.25
-
~-
1194.50
958.25
1454.50
1229.50
-
1483.83
1219.00
-
360.4 S
297.6 S-
-
14.04
14.1
* les productions des deux variétés sont iadditionnées et rapportées à l’hectare
143. Le “Land use Equivalent Ratio” (LER) ou Indice de Surface Equivalente (ISE)
Le LER. est la somme des ratios des renddments de matière sèche de chaque culture en association
sur son rendement en culture pure. C’est une mesure de la surface en culture pure qui est nécessaire
pour produire le même rendement qu’en association dans les mêmes conditions de culture.
L’association est plus efficiente lorsque le LER. est superieur à 1.
Les résultats obtenus figurent dans le tableau 3 et concernent la production de matière sèche
Tableai; 3 : Valeurs du LER pour la production de matière sèche
LER
Les vale.urs du LER de l’association variét~e ont été très voisines de 1. Ces résultats montrent qpc
i’efhcience biologique de l’utilisation de la 4er-re du systeme de culture associée (association variétale
niébé/nitibé) a été équivalente à celle du système de culture pure de niébé.
15. Conclusion
l
De façon générale, la pression des nuisible n’a pas été importante cette année. Cependant on a noté
s
une tendance à la baisse des attaques de maladies et insectes dans l’association variétale, comparée à
la culture pure. L’association de deux variétés de niébé à cycles et ports différents a été plus
productive que la culture pure de niébé. Le LER de l’association variétale a été supérieur à 1. Ainsi
dans les zones nord et centre nord, les p’ ysans pratiquant la culture pure avec les deux variétés
$
devront emblaver plus de terre pour obtenir le même rendement que ceux qui font la culture
associée de ces deux variétés. Cet essai ~devrait être reconduit pour consolider la tendance des
résultats obtenus cette année malgré la très~faible pression phytosanitaire.
--
----
-. .--.

_-_.“-.-~
--mm.1UI---

Réfkrerrces
DIAGNE, M. 1986. Principaux résultat4 obtenus sur les systèmes de culture à base de nié:be
Rapport du service Bioclimatologie, ISRA~ ! CNRA de Bamhey. 16 p.
TIHIAU’, S. 1992. Agronomie du niébé d s les zones nord et centre nord du Sénégal Acquis etl
perspecr:ives. Mémoire de confirmation.
/ CNRA de Bambey. SO p + annexes.
NDL4YE, M. 1998. Projet de protection ~écologiquement durable du niébé (PEDUNE) : résultat‘
de la campagne 1997. Agronomie. Dot. C, k R4 de Bambey. 22 pages.

II. ÉTUDE DE L’ASSOCIA TldN MIL/ NIEBE
21. Introduction

En zone tropicale semi-aride, particulièrement au Sénégal, l’association millniébé est une pratique
culturale rencontrée dans les petit’es ex, loitations agricoles. Dans les zones à pluviométrie:;
irrégulières et aléatoires, l’association e t un système de culture sécurisant dans la mesure oil
%
les pertes liées à la pratique de la monoqulture sont minimisées
Au Sénégal, les études de DANCETTE (1984) ont montré que l’association mil/niébé ne présentait
pas d’intérêt dans la zone nord mais qu’el e était intéressante dans la zone de Bambey lorsque des
1
variétés de niébé à cycle court ou intern$diaire étaknt utilisées. L’orientation de recherche, suite
aux travaux effectués par DIANGAR ( 1895) était de poursuivre et d’étendre ces études dans les
zones c.entre sud et sud. Toutefois, dan$ ces travaux, les aspects d’interférences du système de
culture ,avec les nuisibles n’ont pas été abo:dés, et les nouvelles variétés de niébé n’ont pas encore été:
testées dans la culture associée. Dans ce isystème , le mil est la culture principale pour laquelle le
rendement doit être maintenue à un n veau
l
comparable à celui de la culture pure de mil.
L’association mil/niébé, dans les zones là ressources en eau moins limitantes, permettrait au
paysan d’avoir une production vivrière djversifiée
Les résultats obtenus en 1997 avaient ~ montré que l’association mil/niébé avait
un niveau
d”infestation et de dégâts des insectes et ’ es maladies plus faible que celui la culture pure de mil
XI de niébé. Le rendement en grains de mil
d associi: au niébé n’avait pas été significativement
différent de celui du mil en culture purer D.ans la zone Nioro où il y a une très forte pression
entomologique, il est indispensable de traiter le niébt5 ou de concevoir un système de protection
biologique de la culture L’association ‘mill’niébé est une technique culturale qui atténue les
dégâts des insectes et permet d’avoir un irendement meilleur que celui du niébé en culture pure
non traité.
22. Objectifs
?
Assurer une plus grande sécurité alimentaire
o Étudier les effets de l’association culturhes sur la pression des nuisibles du niébé
?
Meilleure effkience biologique d’utilisation de la terre par la culture associée
m Technique culturale de lutte contre le4 nuisibles du niébé
23 . Matériel et Méthode
Mil : variété Souna 3
Niébé : variété Melakh
13ispositifqérimentu.l
~
- _ - _ -_
.
._
_
.-.
- - .-^-
_ . _ - .
n l . ,
-
IU---.m”‘--

C’est un dispositif en blocs complets randomisés avec 4 répétitions. Les traitements suivants ont éj&
appliqués
TI = culture pure de niébé
TZ = culture pure de mil
TS = association millniébé
Chaque parcelle de mil comprend 7 Yignes~de 9 m de long avec un écartement de 0,90 m entre 1igne.s
et de O,90 m entre poquets.. Chaque par Ile de niébé comprend 13 lignes de 9 m de long avec un
écartement de 0,4S m entre lignes et O,45
entre poquets. L’association a consisté à semer le nGbbt$
entre les lignes de mil et a la même em rise que la culture pure; on remarquera que ia surf&:
occupée par le mil est la même aussi bienFn association qu’en culture pure.
Les semis du mil et du niébé ont été effectbés dès la première pluie utile.
Les par’velles et les blocs sont séparé:s par une distance de 2 m.
LJne fùrnure minérale N-P-K (14-7-7) a été apportée aussi bien sur la culture pure de mil que sur lt:
mil associé au niébé, à la dose de 150 kg@.
-2 la rt:colto, une surface utile de 4 .?2 rn’ a1 été <onsider&
.A la ri:colte. les mesures et l’analyse des c( 1mposantcs ‘;lu rendement ont SS les paramètres salivant 8
* nombre de pieds récolt ‘s
. nombre de gousses ou ‘épis par pied
d
?
poids de grains par gou se ou +i
?
poids de grains et des p illes
e poids de 100 grains
%
(nié é) ou de 1000 grains (mil j
L’indice de Surface Equivalente (1%) ok Land use Equivalent Ratio (I_ER) a été c&ulé en
utilisant la relation suivante,
LER = (Rdt C lassoc. / Rd C 1 pure) + (Rdt C2 assoc. / Rdt C2 pure)
Rdt = rendernent, C 1
t
et C2 = types de cultures, associ. .-y association
L’état plyosanitaire de la cuiturc a eté appreciée
sur la base de deux critères I?ncidence et 12,
sévérité
l
L’incidence (1 ‘%) c’est le wrcentage de plantes infectées
1 (?A)=n * lOO/N
n = nombre de plantes ma
N =- nombre tota.l de plantes observées

34
~
,
La sévérité (S %) est bagee sur une tkhelle de notation.
S (%) = 100 * 1 (C (xi - 11) * yi) 1 / 1 (E (xi) - 1) * N 1
où S (%) = sévérité de la maladie sur la variété; xi = les catégories de l’échelle
d’appréciation (1, 2 , 3, k, 5); yi = nombre de plantes de la même catégorie; 1:
(xi) = étendue de l’échell$.
24 Résultats
l
24 1 .Incidence des insectes
IJn ce qui concerne les insectes, seule leur incidence a été évaluée car il était diffkile de fi;tirt:
correspondre les dégâts à des insectes ptécis et d’en évaluer la sévérité par catégorie ou espkce.
Le pou.rcentage de plantes attaquées (i$cidence = I %) a été déterminé au cours du cycle du
niébé et du mil. Les résultats obtenus sobt indiqués dans le tableau 4.
Tableau 4 : Incidence (1%) des insectes~sur le niébé, et le mil
1 Traitement
1
41 JAS* 1
J;tS -: jour après semis
Sur le niébé, les jassides ont commenté à pulluler dCs les premiers stades végétatifs et ~.:)Iv
envahi toutes les parcelles indifëremn~ent de la pratique culturale même si l’incidence est
relativement moins élevée dans I’associ’ Con. Sur le mil, il n’:y a pas d’incidence notable de>.
insectes cette année contrairement aux ’ ttaques de .I,cmtrtu .y, I~~r~is .y et Heliocheizrs ,sp y:
nvaient été observés en 1997. Cette situation pourrait s’expliquer. particulièrement ~~III
ti~~/ioch~/tr.s.s ulbipunct~rlh,
.I
par le fait que les pontes raghuva ont coïncidé avec les for-k
pluies enregistrées au mois de septembrk qui les ont lessivés; ce qui a empêché l’éclosion et le
développement de larves qui sont rcspo/lsables des dégâts souvent observés sur les chandelle?
de mil.
l
243. Incidence et sévérité des mdladies
Niébé
.Mrcro~pkmirlu est apparu sur la cultur
pure de Ndiambour mais elle n’a pas été notée SUI IV
+
niébé en association avec le mil. (‘e q”i semble indiquer que l’association mil/niébé est ~III
moyen de protection contre cette mali?-die du niébé Les autres maladies qui avaient I;itr:
rdentifikes (Rhizoctoniose, (‘o/I(!t~c.)i/.ic.r,yrr et L’irose) l’année dernik-e ne ont pas été observce:;
(cette année.

M i t
L,a principale maladie identifiée sur e mil a été le mildiou (Sclerosptm grwnirr~t~ltr. i
l’incidence et la sévérité de celle-ci sur 1 : système de culture ont été évaluées (tableau 5).
Tableacl 5 : Incidence et sévérité du mild‘iou (S&ro.s~~o~cr grarnikwlu > du mil à Nioro du Rip
Traitement
Incidc
-
-1
I=L----
mil ur
7 .
mil associé
7 .
1 Moyenne
I .es résultats obtenus montrent que I’assoc iation mil/niébé n’a pas d’influente sur l’infestation du mi
par le mildiou et les pertes dues à cette ml5adie, comparée à la culture pure de mil
243. Rendements de matière sèc :II he
I es résultats de rendements de mati&-e : Bche sont indiques dans le tableau 6
Dans l’association le mil est la culture pr ncipale et S:U~ rendement de matière sèche n’a pa:? Al:
‘;i-,nificitlivement affecté car il n’y a pas ( e dit’férencc significative entre le rendement zen grair,‘
~1~~~ mil en culture pure (2603 kg” ha\\ et elui du mil associe au niébé (2453 kg ,’ ha)
fableau 6 : Rendements de matière &cl e à Nioro du Rip
-.--.-
- - - _ .-
i 7’1Gements
Rendement de mil
Rendement de niébt
k / h a
-
-
:. _ -..--.-. -... ti res
-.gr%!L‘; .~. ..-.
j‘]- 1 ::Mil
1 i”t”----.---
5792
2603 - -
j:r3=.4ssoc.
1
1
--- -.-- -----
Mil
5545
2353
7 8
t ------.
.....
., : .::.
1
Niébé
:: ......:.:.:.:......:.....
............ :.:.:‘,:::.::‘-:::::,::::;~~~.~:~:
.:...
.s:;:;;:;:::..:. :.,
::: ..: ::.:: .:.:.:<.:.:: 1.: :::::.:;:::: ::.:i.:j.-, ;;: ,< -yy-?
....... ........
.:.:...:.:: :.: :.:.:.......::.:.:.:.:.:.:...:. .:-::.y..:::, ,:.::.:. ..... .:,
........................
. . . . . . . .. .’ ‘.
1 Movenne
5668
2528
8.05
244. ‘Le “Land use Equivalent Ra.i io” (LER)
f.c 1,EE; de l’association a étt: calcuh pour les productions de matit;re sèche des lxtrtt~:
aeriennes du mil et du niébé 1 tableau 7) Le LF:R est supérieur A I pour les dill’tir~trrc
paramètres analyses

l
36
‘Tableau. 7 : “Land use Equivalent Ratio’Ï(LER) à Nioro du Rip
i,es valeurs élevées du LER de l’associaiion est une indication de sa plus grande productivite
de la terre. Le fait que les LERs soient Pau dessus de 1 est dû à une meilleure utilisation des
ressources de croissance et à une compétition intra et inter espèces moins forte pour ces
ressources, résultant à un rendement appréciable de chaque culture composante et & un
re~~dement global plus élevé. ‘I,‘association mib’niébé a révélé une efficacité biologique de
i’utiiisation de la terre plus importante que celle de la culture pure, avec un accroissement {de
rendement de 10 à 42 % selon les produits agricoles visés
25. Discussion-conclusion
L’essai a été conduit sans protection chimique contre les insectes et les maladies. Les résultats
ont montré que l’association mitlniébé tend à diminuer le degré d’infestation et les dégâts des
insectes et des maladies par rapport a la c@ture pure de mil ou de niébé.
I>ans l’association mil/niébé, le mil est la culture pour laquelle on doit assurer la production I:it:
:$:HI prioritaire. Le rendement en grains de mil associri au niébé (2453 kg / ha) n’a pas &:.Y
$niiic:ativement différent de celui du mil en culture puw (2603 kg / ha) soit un manque <r
L;agner de 150 kg il ha de grains de mil comparé à un gain de 2 E 8 kg / ha de graines de niébc
~~insi dans la zone d’étude (Nioro) et sur la base des prix moyens annuels du kg de mil et dr-
rGbé de 400 et 100 FCFA dans les nx~rchés. respectivement., nous montrons que, pour \\!II
! neme investissement, la marge brute est plus élevée dans l’association mil ! niébé (872(W)
r:C’FA) que la culture pure de mil ( 15000 FCFA). L’association mil/niébé est une techniqw
~ulturale qui, non seulement atténue les dégâts des insectes, permet d’assurer un bon
cndement mil comparable à celui de la çultirr e pure et d’irixlir un meilleur revenu mon&airc:
L .t~ résultats obtenus suggèrent que I’as@ciation miI/nié& est plus productive que la cuitu;x
~wre et méritent d’ètre confirmés dans l’espace et dans l’espèce en vue d’alimentation des basw
&z données relatives à l’étude de systèmes de cuiture au Sénégal et d’élaborer les bases dis
wcommandations pratiques au paysan
~
Références bibliographiques
l>ANCETTE, C. 1984. Principaux resultats obtenus en 1983 par la division de Bioclimatologit
wr les systèmes de culture à base de niehe Programme C‘RSP / Niébé au Sénégal. ISRA :
(‘NRA de Bambey 25~.
I >IANG,4R, S. 1995 Agronomie du mil et des systèmes de culture à base de mil dans le Basslti
.,Irachidier. Acquis et perspectives Rapp$r de titularisation. ISRAKNRA de 13ambey. 03
pages

l
37
Ill. TRANSFERT D’UN PAQZJET TE 'HNOLOGIQIJE POUR LA PROTECTION
e
ÉC~LOGIQUEMENTD~~~~LEDIJNIEBIC
31. Introduction
Le ni& est particulièrement adapté aux r&ions arides et semi-arides du Sénégal du fait de ses
fables exigences en eau (200 à 300 mm). ,r\\u rdurs des dernières années, la sécheresse enregistréLe a.
entraîné une augmentation des superficie4 emblavées en niébé au détriment de l’arachide surtout
Ainsi, dans les zones nord et centre nord du bassin Arachidier, les cultures du niébé représentent à
elles seules plus de 50% des superficies totales cultiv&s. Malheureusement. les rendements obtenus
sont très bas (200 à 300 kg grainfia). P t-mi les facteurs explicatifs de ws faibles rendements 011
a
peut citer le parasitisme aux champs, l’absence de variétés adaptées et l’absence de moyens pow
l’achat de pesticides. Par ailleurs, les agri ulteurs sont confrontés à des difficultés de conservatiorl
k
des stocks, ce qui entrave leur sécurité aliTentaire et leur niveau de revenu. Des recherches menées,
depuis 30 ans (NDIAYE, 1986) ont permis de mettre au point des technologies permettant de faire
face à ces différentes contraintes. Cependat, leur transfert au producteur passe par des recherches,
en conditions réelles en collaboration av c les paysans et les partenaires au développement. Le
transfeti de ces résultats et les technologi s récemment générées par l’équipe de recherche sut’ i(:
e
:liébé aux producteurs passe par des reqherrhes en conditions réelles en collaboration avec le-
paysans et les partenaires au développeme#t
ET) i W’ le paquet technologique PT
,:t des n-&hodes de protection) avait
<lue celle procurée par la pratique
I 150 90 en valeurs relatives.
C’ette activité sera conduite durant tcwte ~la duree du projet pour capitaliser I’enseml~le des
~.i~w~ti’es de diffusion et d’adoption du p; quet technologjque resté
1
32. Objectifs :
* Tester l’adaptabilité d’itinéraires technic’ues adaptés aux difErentes contraintes du milieu.
*
l
Assurer une protection écologiquement dur-able de la culture
* Permettre au paysan de produire ses pr pres semences..
A
Q Protkger les récoltes dans le but de satisfitire ses besoins alimentaires tout en assurant UII bl)i!
revenu pour son exploitation.
a Renforcer la collaboration entre l’lSRA,ei ses partenaires
.33. Méthodologie
.i.!i 1 localisation
Le choix des villages et des paysans est f it par les agents des ONG Vision Mondiale, RODALI‘
k
intervenant d’une part et des Inspe&trtlsi d’,4griculture d’autre part (figure 1 et tableau 81. .4u
niveau de chaque village, 5 paysans sont bhoisis pour tester ut1 paquet technologique cotnptenatlr
des \\a%tés améliorées, des itinéraires techniques et des méthodes de stockage.

~
3x
Figure I : Carte de localisation de zones d’implantation des essa.is en milieu paysan
//h..
/ -------._
----7
!
'i.:
t------i
51) km
i
r-T-- ..._./.‘. :
L-
y---
k
L/----
---
--‘--
*--

Tableau 8 : Points d’essais en milieu pays , dans les rkgions de Louga, Thiès et Diourbeb’
Région
Département
-~
Villages
1 Partenaires
Louga
Louga
----t
Keur Momar Sarr
1 IRA/Louga
- - - -_-.
Kebemer
Thiès
Thiès
RodaIe Internationale
~.___
II
--..---
,t
.---
11
--.--
- - -
Tivaouanc
SODEVA / Thiès
~._ ..--_ ..---
*,
-..._. - -“---
IRA / Thiès _---..l.-_” -.._ 1
II
-
-
-..- _.._..- - .--1,
tt
I
Mekhé
A---
II
- -
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-
- _- ._ .- ._
I
i
- _.“.. -.” .-
------~-/Ndicufl~ne
__._____
Diourbcl
.__-
Ndoulo
/ ._.
Maison Familiale
4
332. Caractéristiques des variétés vis à vis des insectes et des maladies (tableau 9)
~
Tableau 9 : Caractéristiques des variét/és utilisées
---Y-y+---
~--
~__-- ._-. .--
I’ariété
Comportement vis-a-Ils des différentes contraintes
0 = variété du paysan
l

3 33. Dispositif expérimental
~
Deux (2) traitements sont comparés : le premier comprend le paquet technologique (PT) propo:& ;
la seconde correspond à la pratique paysanne (PP). C~haque traitement est compose de 3 parcelles
élémentaires correspondant aux 3 variétés ~(Mélakh, Moutide et Locale). Chaque parcelle comprend
21 lignes de 10 m de long; soit une sut%ak parcellaire de 10 m x 10 m = 100 m2 Aucune fùmure
minérale ou organique n’est appliquée.
~
3 34 Description des itinéraires tedhniques
Les itinéraires préconisés par la recherche sont comparés aux pratiques paysannes (tabEeau 10‘)
Tableau 10: Description des deux traitements comparés
----1.
~.--..--
--_-..-_.
n initiative du paysan
-
-
_-.--
ance du paysan (période
--.--.-
335. Préparation de l’extrait aqueux de feuilles de neem (Adirachta indca).
?
Récolter les feuilles fraiches
l
* Mettre aussitôt dans un mortier traditionnel et pil.er jusqu’à l’obtention d’un contenu p&teux
?
Peser le contenu pâteux et le mettre dans de l’eau contenue dans un sceau en matière plastique
à la dose de 200g de contenu pâteux pour 1 1 d’eau
* Laisser macerer pendant au moins 12 heures (de préférence macérer pendant toute une nuit
* Filtrer au travers d’un morceau de tissu de manière à retenir les feuilles broyées et recueillir le
filtrat dans un sceau propre
?
Mettre le filtrat dans un pulvérisateur à dos et traiter les parcelles de niebé toutes les semaines
à partir de la formation des boutons floraux à la dose de 2 1 / 100 m2
--..
_
._..
._-.
.-

._“_I._-U>
mm-
“--,--s-m
-

34. Résultats et discussion
II iàtit préciser que les essais n’ont pas été exploitables au niveau de tous les sites programmés
pour plusieurs raisons
~
?? dans certains cas les superficies mises 6 notre disposition étaient trop hétérogènes pour
abriter les parcelles.;
?
sur certains sites, l’insuffisance et / ~OU le retard des pluies ont compromis ou n’ont pal*
permis de réaliser les semis;
l
* non respect du dispositif expérimental par certains agents d’encadrement et / ou paysans
Malgré ces difficultés, nous avons pu avoir quelques résultats là où les essais ont été mer&
jusqu’à leur terme; ceux-ci font l’objet de la présente analyse.
341. Analyse des rendements de miatibre sèche:
Les résultats de rendements de matière s&che sont indiqués dans le tableau 11
I,a variété Melakh a donné les rendements en grains les plus élevés dans le paqiier
:&;lologique (PT) au niveau de toutes les .zones à l’exception du village de Kandala Mbengut:
.N.I elle a été surpassée par Ea variété houride. Par contre dans la pratique paysanne (PP)
l?c,oride et Melakh ont eu des rendemer/ts très comparables dans les villages. La variété loçal~
.I d~-in~ un rendement nettement infériiur dans les différents sites à l’exception de Sinthioti
I)iar if” oil son rendement a été supérieur à çclui de la. variété améliorée : Mouride
I.L>D rendements obtenus par Melakh ~(l,fariant de 300 à 1200 kg / ha) dans le paqllci
! echnr&~gique sont significativement plui &vés que ceux enregistrés dans la pratique paysannts
I \\ ariartt de 138 à 950 kg / ha)
‘S: i’i.jrl compare le PT à la PP sur I’ensen(ble de toutes les zones, le PT a induit une produ&r;
t:n graines ( 440 kg / ha) nettement plus importante que celle procurée (3 13 kg / ha) par la PP
T ,~s plus values de rendement induites par le PT ont varié de 3 1 à 201 kg / ha en valeurs
abscJues et de 12 à 80 % en valeurs relat,ives. C’est ainsi qu’à Keur Banda dans le département
de Thiès, le PT (478 kg / ha) a un rendement en grains qui est plus que le double de celui
obtenu par la PP (175 kg / ha). Les élér~nents essentiels qui diC%rencient les deux traitement5
PI et PP sont les techniques culturbles, (mode et densité de semis) et la protectiw
phyr~.,sanitaire (traitement à l’extrait aqueUx de feuilles de neem)

I‘ableau 11 : Rendement en graines du niébé (kg / ha)
---~-
j D&rtement de Thiès
1 Dt?partement
de Tivacouane
1 Département de Xfbacké
-
i DCpartement de Kébémer
1 Département de louga
Jacteurs
1 K. Banda
1 Baback 1 Ndioufl&ne i hl&hC
1 K.M.Ndao
1K.Nnalzou Ndiliki I K.B.Peulh 1 Ndiouffene
1 Ubadéme
I
Sinthiou 1 Beule
1 Bakhosa
1 Sowher / KandaIa
klelakh
883
158
685
1200
422
350
387
481
555
300
537
330
517
525
712
536~1
Wouride
337
183
493
1350
342
350
356
240
642
155
290
250
407
300
1200
462 b
ocale
213
9 2
282
1075
285
300
127
225
210
190
297
160
342
300
712
321~
PP
~felakh
138
270
263
950
370
' 282
237
' 256
277
168
445
285
233
1313
1907
.
..&
bïOUli&
147
295
1213
1050
336
300
267
250
335
183
337
215
245
213
825
347c
Effetzone
Effet viiiage
Effet technologie
Effet variété
Interaction zone x village
Interaction zone x technologie
Interaction village x technologie
lntefaction zone x village x technologie
Interaction zone x variété
“0
Interaction village x variété
**
Ihtefaction zone x village x variét6
*.
Interaction techuologie x vari&
ns
Interaction zone x technologie x variété
*
Interaction village x technologie x vari6té
*
Interaction zone s village x technologie x variété
**
ns = non significatif
.
= signifcatif
** = hautement significatif
Les moyennes affect& dtine même lettre ne sont pas significativement dit%rentes au seuil de 5 @«par Ie méthode de classemenr de Newman et Keuis

43
1, : paquet technologique propose qui est tjask sur ce.,Q éléments techniques facilement acccssibks et
appropriables par les paysans, permet donc d’améliorer à moindre coût et de façon signifkative la
production du nikbé dans les zones nord et Centre nord du bassin Arachidier
35. Conclusion
(::t essai a montré aux paysans l’intérêt d’une densité optimale de peuplement de la variété de niébé en
utilisant un disque approprié et d’une protection phytosanitaire à base d’extrait aqueux de feuilles de
nt:em. Cet intérêt se traduit par un accroissement substantielle de rendement en grains du niébé dans le
pkquet technologique testé en comparaison avec la pratique paysanne. Le paquet technologique a
procuré des gains de rendement de 1 2 à SÇl % par rapport à la pratique paysanne. Ii a donc permis
dkméliorer à moindre coût et de façon signifjcative la production de niébé dans les zones nord et centre
nord du Bassin Arachidier
kiférences bibliographiques
1) 4NCETTE, C. 1983. Estimation des be oins en eau des principales cultures pluviales
5
en zone
soudano-sahélienne. L’Agronomie Tropicale ‘4 : 28 I-294..
D,4NCETTE, C. 1978. Estimations des chance.s de réussite de trois types d’arachides (90, 105 et 120
jo lrs) à partir de l’analyse pluviométrique. Programme 13runet Moret (QRSTOM) : le c2s de Bambe‘y
Rambey, ISRA-CNRA, 16 p
~

3 4
PEBUNE IPYX
MALHERBOLOGIE 1998
l
1. LES PROSPECTIONS
Ces prospections ont pour but de voir la @partition, la gamme d’hôtes et l’importance des plantes
p,irasites dans les terroirs villageois du bassin arachidier.
1 1. Méthodologie
1,~s prospections reposaient essentiellement~ sur des observations floristiques effectuées sur ie terrain;
o1~servat.ion.s qui ont consisté à quadriller les terroirs des villages de Ngalbane, Diohine et Sob avec
une attention particulière pour les champs edlblavés en niébé.
Pt)ur donner une image de la composition floristique des champs cultivés et des jachères par des
relevés, un passage a été effectué sur chaque site vers la! fin de la campagne agricole. Z,a plupart de nos
relevés floristiques sont donc fragmentaires; ~n’ayant été faits qu’à une seule date, vers la fin de la saison
pluvieuse. On a donc qu’une estimation des~espèces les plus importantes; les taxons de début de cycle
khappant 21 l’analyse. Pour chaque point de relevé, on a noté aprks interviews rapides des paysans, la
s~,ccession culturale adoptée et l’assolement kuivi.
I A:S rksultals obtenus de ce suivi de parcelles dans les villages montrcni ;.lue les cultu!.t:s 4~1s pluie
pratiquées :sont les cultures habituelles des zones sahélo-soudanienne (~nil. sorgho, arachide. niébé.
et: ). Elles sont de types traditionnels extensifs avec une faible restitution cl<: la fertilité.
[lins ces trois villages suivis, le mil souna test la principale culture et représente plus de 50 % des
superficies emblavées (tableau 1). L,‘arachide qui était de loin la plus répandue, a VII, ces ~dernières
arnées, ses superficies diminuées à cause des manques de semences 1 .a jachère de longue du~+&~ est
1.1~ asi inexkante dans ces villages Par contre les échecs de semis ou les manques de semences amènent
parfois certains paysans à laisser leurs parceltes en jachère pour une durée d’un an
Sur les 16 espèces parasites épirhizes ( 12 &péces de Strigu et 4 espèces d’Akcfra) rencontrée:; au
SC négal (Bérhaut, 1967) trois seulement infestent les cultures des parcelles prospectées dans ces village
(mil, niébé, sorgho) et les adventices spontanées des jachères. Srigo mpcra n’a été: rencontré qu’li
Diohine sur le sorgho. S gwrerioïdes est présent dans tous les trois villages mais est plus fréquent à
Ngalbane qu’à Sob et Diohine où nous ne i’c/vons répertorié que sur la végétation spontanée (fpomoea
coptica, 1. vagans., 1. eriocarpa, etc ,.). Dans~ le village de Ngalbane, S. g~srrc~rioïdkc attaque à la fois le
nit ibé et les espèces spontanées (ljwr~o~~~~ vugw~r.~, /ndigcy%ra astraplirrtr. et 6: ).
D;~is les champs de mil et d’arachide où ,Y. ,ywwrioïdc!s a été rencontré. nous avons observe qu’il suit
toujours les mêmes adventices. Nous avons~ également remarqué que les densités de S gesnerioïdes
sont généralkmenr faibles surtout quand le parasite est sur la végétation spontanée. Par contre sur le
nkbé, les densités sont souvent supérieures à 4 plants par m2. S. hermonthica est plus fréquent sur le
mil souna ou les densités ont atteint cette année 85 plants/ m2 (tableau 1).

Tableau 1 : Etude globale de l’infestation par les plantes parasites dans trois (3) ullages du bassm arachidicr : nombre total de champs infestés par S. gesnerioïdes et
densités du parasite : (1998)
_--_- _ --_.
-.---.---._^.-- ._..- ___--.._
Sites
1
Diohine
S o b
T
Ngalbane
~-
--
1
Sorgho
.Arachide
7SO@0 Ni&é Jachkre
2rachlde
Mil
sorgho
niébé
jachère
Arachide
;
Nhre de parcelles
t
prospectées
15
20
4
2
1
27
40
i(
i
plantes parasites
rencontrées :

aspera
S. gesnerioïdes
t
i
t
S. hermonthica
x x
XX
Nombre de parcelles
o ù Xgesnetiofdes
est 1
0
0
0
0
0
1
12
-l
20
9
observé
- - - -
Densité de S.
gesnerioïdes
> 5plants/m2
13
< IplCant/m2
1
/_
7
12
1
9
xx : le parasite est fr uent ; s : lc parasite est rare ; + :le parasilc 2st prwnt dafis
parcelle: IMIS CS~ IrCs rare (est a l’état d‘individus trks isolés\\ : - le parasite est
LX sent.
-5

13. Discussion et conclusion :
~
Ces dernières années, l’accroissement dbmographique et la réduction des precipitations ont provoqué
l’augmentation des superficies cultivées et Yabandon des jachères dans le Centre du Bassin ,4rachidier.
Le nornbre de parcelles emblavées a uellement s’est donc accru dans chaque exploitation et le
9
désherbage qui connaissait déjà des limitations par le temps de travail disponible (Monnier, 1994) est
devenu pratiquement impossible à planifier. 11 s’en suit alors un désherbage moins soigné des cultures
et la prolifération de certaines adventices (Jaquemontia tamniiblia, Ipomoea vagans, 1. pes-tigridis, 1.
eriocarpa, 1. coptica, Merremia tridentat;a,
M. pinnata, Indigofera astragalina, Tephrosia purpurea, etc
j hôtes potentielles des plantes parasites.
Nous a.vons observé que dans les champs de mil, souvent moins bien désherbé que l’arachide, le
parasite suit généralement les convolvulacées et fabacées sauvages des genres Ipomoea, Merremic~ et
Indigqjkru.
La pratique culturale qui consiste à mellanger, au moment du semis, quelques graines de niébé aux
semences d’arachide est préjudiciable dains les zones infestées par S. geswrioïdes Cette technique est
à proscrire car le parasite produira de nombreuse.,~3 semences qui enrichiront le stock de graines de
,Strip se trouvant dans le sol, menaçant ainsi les cultures des années suivantes. Au Sénégal, on n’a pas
encore rrrm~ntré un plant d’arachide par’asité par .S. ge.vwioÏa’c.s Mai:; dans les champs emblavés en
arachide, le parasite est répertorié sur lks rares plants de niébé poussant à côté de l’arachide sur les
racines desquelles quelques connectionsisecondaires sont aisément observables. L’haustorium primaire
étant t.clujnurs fixé sur les racines du niébé.
les r&ultats de ces prospections, il regsort que .Y gc~srwioid’c.~ est plus fréquent dans le village de
Ngalbane où le niébé est cultivé depuis très longtemps. Dans ce village, environ 50% des parcelles
cultivées sont infestées par ce parasite.
Des pro-+ections effectuées antérieurement dans le bassin arachidier ont montré que S gesnerioïdes
est prksent dans tout le bassin arachidier~mais est be,wcoup plu,s fikquent dans les villages du Centre et
Nord du Bassin Arachidier.
Quoique spécifique à des hôtes bien définis, il est toutefois important de signaler que S ge~vwrinïdcv
parasite des plantes, essentiellement des dicotylkdones, qui appartiennent à différents groupes
systématiques (Convoivulacées, Fabacdes,
Solanacées...). Selon qu’on la trouve sur la végétation
spontanée ou sur le niébé. la même espè4e se présente sous des aspects assez différents
11. Il)ENTIFICATION DE FAUX HdTES ET DE PLANTES PIEGES DE
,V gesnerioïdes
L’utilisation de faux hôtes et de plantes pièges découle d’une particularité biologique du ,Stri$p
dont les graines ne germent qu’en préspce d’un stimulant de germination contenu dans les
exsudats racinaires des plantes hôtes. L$s travaux de Andrews (1945), de Sunderland (1960).
de \\‘isser et Botha (1974) et de Hsiao et al. ( 1988) ont montré que les exsudats ou extraits
racinaires de plusieurs plantes hôtes ou non hotes contiennent des composés chimiques qui
. - I . - .
- - _ I
_ - . - -
. - - -
_ - . . _
. . _ - - - - - .
. - -

stimulent la germination des graines de S. cGuliu~ (1.. ,) 0. Kze et de S. hermonthictr (:II~I)
Renth
Certaines plantes comme le coton ou l’arachide qui sont capables de provoquer la germination
des graines de 5’. hermonthica sans pouf autant permettre la réalisation de son cycle biologique
pourraient etre utilisées comme faux hôtes dans le cadre d’une lutte biologique contre le Strip.
En l’absence d’hôtes, les jeunes piantules de Striga meurent deux à trois jours après leur
germination <C germination suicide ».
~
L<‘objectif de cette étude était :
~
o de voir la. répartition de ,Y ge.wer&ie.v dans le bassin arachidier et recenser ses hôtes
naturels ;
?
d’identifier parmi les plantes spontanees ou cultivées de faux-hôtes et des plantes pièges qui
puissent permettre de réduire le stock de graines, de S. gesrwioiis se qui se trouvent dans
le sol.
Pour ce faire, nous avons mené le travail en deux Ph$ases
0 des prospections dans quelques terro rs villageois du bassin arachidier et
i
* une etude au laboratoire des exsudats des racines de quelques plantes testées.
2 1 Les prospections
I.e ht dt: 132s prospections étaient d*inventor ier. dans la ~~~gétation spontanée, les frdte~,
potentiels de ,Y. ges~wioides.
2 i 1 .Méthodologie :
Les prospections menées reposaient ess~ntieilcment sur des observations floristiques etTectuc.k:~
sur le terrain. Elles ont consisté à quadriller l’ensemble du bassin arachidier
poi~r koir 10
répartit ion de Sfriga gesm~rioïd~~.c
(Willdr) Vat k t’ et wenser tous ses hotes naturels
2 12 Résultats
Nos résultats montrent que 5’. gc.srzerioï~e.s ;II~: possède pas d’hûtes spécifiques. II peut parasite;
un grand nombre de phanérogames (tableau 7). Mais il semble avoir des hôtes preférentiels
parmi les dicotylédones (Convolvulacées, Fabackes,. .)
_ _ l < _ _ - _ - l - .
- - - -
-..

--“I-“--,
- 1 1 1 3 1 - n m . . . - . “ - -

Tablea[u 2: Principales dicotylédones hcJt es de 5’. gunerioïdes dans le bassin arachidier
-- --
P---..-.-”
. -

.
--.
Famille
-Fréquence
E s p è c e s
-
-L.__- -
-
~--_-_-__
Convolvulacées
Ipomoea asarifolia
-t
Ipomoea copfica
xx
Ipomoea pestigrilis
+
Ipomoea vagans
xx
Merremia pinnata
+
kferremia dridenlata
+
Fabacées
Indigofera astragalina
xx
Tephrosia purpurea
+
~--
-
-
-
- -_-
YY très fréquent -f : peu fréquent
22. Etude des exsudats raçhires des ,lantes
1% 194!, Rose et Lochrie mettaient en évidence « la germination suicide » des graines {le .\\
,Ir.sitr/ic:cr provoquées par les exsudats r cinaires de certaines légumineuses, elles méme, non
parasitées (faux hôtes). Ces résultats s mt confirmés par Andrews (1945), But]er (1953) et
Robinson et Dowler (1966). mais, cor une le souligne Ogborn (1972) cette méthode n’est
tittvisageable que si la rotation est large) ,lent pratiquée. Dans le bassin arachidier, i’assolemc~n;
pratiquk est la rotation biennale mil-niéb 5 ou mil-aralchide ou parfois la culture continue de mil
311 de niGbé. Concernant S. hcrmonthica plusieurs faux hôtes et plantes pièges ont été identifiés
au Sénégal et dans la sous région. Par c( ntre, S. gcsmriokks est une espèce qui a été trt5 petr
étudiée de ce point de vue.
221. Matériel et méthode
Les exsudats racinaires de 15 plantes or t été testés en comparaison des témoins (eau distillée
et acide gibbérélique). Chaque traitemen a été répété 2 fois.
* Niébé : Mougne
4’ Niébé : 89-504 (Mélakh)
(* Niébé : lS86-275 (Mouride)
* Arachide : Fleur 1 1
* Arachide : SS-437
0 Mil : Souna 3
0 Mil : IBV : 8004
y Mil : IBV 8001
v---u----
--
___----
.._----

I-

?? Sorgho : CE 1 SO-33
0 Sorgho : P9404
?
Phyllan thus amarus
?? Crotalaria retusa
* Indigofera suffriticosa
?? Indigofera astragaiina
0 Ipomoea vagans

?? Eau distillée (Témoin)
0 Acide gibérélique à 1 ppm (T1 I0:moin)
Pour ce faire le travail s’est fait en trois etapes :
22 11. Préparation des graines de S. gesneroïdes
Les graines de S. gesneroïdes testées ont été récoltées dans un champ de niébé à Ngalbane
(département de Bambey) en 1992. Elles ont été inettoyées de la poussière et des débris de
capsules par la méthode d’Eplée (séparation par différence de densité dans une solution de
carbonate de potassium (d : 1,4). Les graines ont été ensuite conservées dans des bocaux
hermétiquement fermés au laboratoire à la température ambiante (2538°C). Au moment de
leur utilisation, elles sont stérilisées par tiempage dans une solution d’hypochlorite de sodium fi
1% pendant 1 Omn.
Deux (2) gouttes de « tween 130 )) sont ajoutées afin d’abaisser la tension super:kiJte du
liquide et de permettre un meilleur moujllage des graines de Strigu. Elles sont ensuite rinc.ces
abondamment avec de l’eau distillée, 21 graines de Striga sont placées sur une rondelle dc
papier filtre de 5 mm de diamétre.
Dans des boîtes de Pétri de 9cm de diamètre les rondelles de papier filtre contenant tes graines
de Strigu sont disposées sur du papier filtre Whatman GF/A imbibé d’eau distillée. Les graines
de S’trigtr seront ainsi preconditionnées~
par un séjour de 10 à 15 jours dans un incubateur
obscur a 32°C
22 12. Préparation des plantes à tester
Les graines des plantes à tester sont semlées dans des pots en plastique de 1Sc.m de diamétre et
20 cm de profondeur contenant du sablk comme substrat. 15 à 20 jours après leur levée, les
racines des plantules sont soigneusement lavées pui.s coupées au niveau du collet. Les racines
sont ensuite débitées en de petits morceaux ou broyees.
22 13. Test de germination des graines de Striga
Pour chaque espèce testée, huit (8) rondelles de papier filtre sur lesquelles sont placées des
graines de Striga préconditionnées sont disposées sur du papier filtre Whatman GF/A déposé
au fond de boîtes de pétri de 9 cm de diamètre.

50
De chaque lot de racine, 1 gramme est ~Prélevé et mis dans un anneau en papier aluminium
placé au milieu de chaque boîte de Pétri 10ml d’eau distillée sont ajoutés dans chaque anneau
pour permettre l’imbibition des rondelles!sur lesquelles les graines de Stri^a sont déposées.
Les boîtes de Pétri sont hermétiquement fermées puis placées dans un incubateur obscur à
32°C.
Le Comptage des graines germées et ~ non germées est fait sous une loupe binoculaire 48
heures après.
222. Résultats
Le tableau 2 récapitule les différents pourcentages de germination obtenus avec les graines de
S gesneroiiks en présence d’extraits de racine des plantes testées et des témoins (eau et GR-
24). Les extraits des racines de 1. astragaiina et 1. vagans donnent les pourcentages de
germination les plus élevés avec respectivement 20 et 17 % de graines germées (tableau 8).
Viennent ensuite dans l’ordre décroissant, les variétés de niébé IS 86 275 (13%), Mougne
(12%)et B89-504 (10%) suivis des varietés d’arachide Fleur 11 (4%) et 55-437 (1%)
Les céréales (mil et sorgho), les plantes spontanées (P. amarus, (I retma et ?. suffriticom) et
l’acide gibélérique ne se sont pas montrés efficaces dans l’induction de la germination des
graines de S. gemerioïdes.
Tableau 3 : Pourcentage de germination des graines de X ge.srwrr&‘es en présence dec
racines des plantes testées et des témoins.
~ ~ - I . - -
Pourcentage
~-.-.--
1 - Mougne
2 - B 89-504 (Mélakh)
10
3 - IS86-275 (Mouride)
13
4 - Fleur 11
5 - 55-437
6 - Souna 3
7 - IBV - 8004
8 - IBV - 8001
/9 - CEI 80-33
10 - P9404
1 I - Phyllanthus amarur
12 - Chtalaria retwa
I 3 - Indigofera sztffriticosa
14 - hdigofera astragalina
15 - Zpomoea vagaïw

16 - Eau distillée (Témoin)
17 - Acide gibérélique (Témoin)
m--11-
.__. -.-
~.
-...“_-I--l--l
-3uII

31
23. Discussion et conclusion
l
Nos résultats mettent en évidence les c pac.ités des exsudats racinaires de certaines des plantes
testees cette année à induire la germin tion des graines de S. ~~~.~wriokks. Les pourcentages
de germination ont varié entre L et 20 00 (tableau 8). Bien que le pourcentage de germination
:
obtenu avec l’arachide soit très faible !Pour l’induction de la. germination des graines de S.
~wwioi&s alors que 10 à 15 % de germination sont généralement obtenus avec les graines
de 5’. hcrrnonthica, cette plante peut êlre retenue comme un faux hôte potentiel du premier
parasite. Par contre, 1. vagarzs et I.
qui sont parmi ses hôtes naturels pourraient
être considérées comme des plantes piè

ETUDE DE LA PRODUCTIV ‘TE DE TROIS VARIETES DE NIEBE E:N
I
CONDITIONS DE PROT CTION ET DE NON PROTECTION
PHYTOSANITAIRE SOUS QUATRE TYPES DE FUM‘CJRE MINERALE
1 - INTRODUCTION
L,e niébé est une culture adaptée à la zohe sahélienne, mais nécessitant une protection efficace,
une l’ertilisation adéquate et l’utilisation de variétés améliorées pour donner de bons
rendements. Compte tenu des moyens financiers réduits des paysans, peu portés à l’utilisation
de fertilisants industriels (NPK.), ii este souhaitable d’examiner les possibilités de remplacer
I’engrai:s minéral industriel, dans la sole de niébé, par des mélanges des ressources naturelles
tels que les phosphates naturels et de déchets industriels commSe le phosphogypse.
Ceci est d’autant plus d’actualité que dépuis 1997 des campagnes de phosphatage de nos sols
pauvre:; et dégradés pour en améliorer Île statut physico-chimique sont activement menbes et
que ces mélanges sont financièrement pIOs abordables que I'eryais minéral industriel
(‘c 1 ap+rc synthétise les résultats de la ~carnpagnc- agricole I Q:)S JC !‘&ude de la produ& ii.;
de trois variétés de niébé sous qua.tre tipes de fiJmure, en coliditions de protection et de rw
protection phytosanitaire.
l
Il - ~VA’I’EKIELS ET METHODE
C‘est une expérimentation factorielle en split split plot Elle a 61; conçue pour étudier les efyets
de quatre types de fùmure sur trois varié és de niébé amélioréex dans des parcelles avec et sans
R
protection phytosanitaire. Le dispositi est donc un bloc a -1 répétions dont les parcelles
principales portent les traitements phytdsanitaires (facteur ,I CI deux niveaux PI et P2) Les
parcelies principales sont divisées en 4’ sous parcelles portant chacune un type de ftlmure
(Cicteul B à quatre niveaux FI, F2, F3 et F4) Les sous parceiles sont subdivisées, à leur tour
en 3 sous parcelles, sur chacune est cultip une variété de niébe ((àcteur C à trois niveaux Y 1 1
v2 et L”3 )
21 - Facteurs étudiés :
Facteur A deux(2) niveaux de protection sanitaire
- P 1 témoin sans couvertuire sanitaire
- P2 couverture sanitaire du décis
Facteur B : quatre(4) types de fertilisation
- FI témoin absolu sans apport d’élément fertilisant
- F2 mélange 1 : SO% de phosphate de TAIBA 50% de phosphogypse
- F3 mélange 2 : 25% de phosphate de TAIBA 75% de phosphogypse
- F4 NPK à la dose de 150 kg/ha (6 20 10).

Facteur C : trois(3) variétés de niébé
- VI Mouride
- V2 Diongoma
- V3 Ndiambour
22. Traitements phytosanitaires
~
a) traitements préventifs ‘en cas d’attaque
- après avoir éval er les dégâts intervenir de façon uniforme
1
b) traitements expérimen aux.
- appliquer les types de protections sanitaires
- 1 traitement à 50% de floraison
- 1 traitement à
% de form&ion de gousses
23. Récolte
- récoiter les neuf (9) lig
centrales de chaque parcelle élémentaire.
Soit 9 m2
24.- Paramètres d’évaluation
- nombre de Thrips par fl ur prélevée au hasard.
- nombre total de gousse1 par parcelle
- nombre de gousses sain+ par parcelle.
- poids de gousses parcellaires après séchaye
- poids de graines parce11 ires.
- poids de 100 graines. a
- poids de fanes parcellaires
25. Analyse statistique :
- MSTAT avec les sous P~rogrammes FACTOR de prét’erence ou
ANOVA 2 en cas de valleurs manquantes
26. Conduite de I’expérimentation
~
L’essai a été mené au CNRA de
Semé le 5 août 1998,q récoltti le 20 octobre 1998, il a
reçu 350 mm de pluie en 39 jours et
ré 4 petites poches de sécheresse.
27. Calendrier cultural
Semis OS /OS / 1998
Premier binage à la houe et épandage de4 fertilisants 17 / 80 1998
Démariage à un pied 18 / 08 / 1998
~
Deuxième binage 3 1 / 08 /1988
~
Premier traitement phytosanitaire au
Premier prélèvement de fleurs pour obse ations entomologiques 2 1 /W i 1998
-
---
----.---,
-III_

54
Deuxième prélèvement de fleurs pour olservations entomologiIques 26 /09 /1098
Deuxième traitement phytosanitaire au décis 01 /lO /1998
Troisième prélèvement de fleurs pour oljservations entomologiques 03 /10 /I 998
Récolte de l’essai 20 / 10 /1998
III- RESULTATS
31 Nombre de thrips par fleur prélevéle
3 11 - Nombre moyen de thrips ah premier prélèvement
Tableau N” 1 : Analyse de variante (nombre de thrip.s au 1” prélèvement)
.Sources de variation
Degrés de liberté
~
Carrés dits moyenne:~
F
Probabilités
Bloc
3
86.234
5.1649
0.105
Facteur A
1
421.682
25.2563 *
0.0152
l
Rkiduelle A
3
16.696
Facteur B
3
0.200
0.039‘)
Interaction AH
3
2.033
0.4053
KCsiduelle ES
IX
~
S.OlS
Facteur IZ’
2
6.783
1.646
0.2034
Intçraction AC
2
13.393
3.251 *
0.0474
Interaction BC
6
2.200
0.537‘1
interaction A B C
6
2.447
0.394 I
Eitisiduel le (
48
4.120
‘rotai
95
(’ v
38.42%
I t: facteur A et l’interaction A*C ont un effet significatif sur le nombre moyen de thrips.
( ‘czi semble montrer la prépondérant
de la protecfion phytosanitaire(fkteur A) sur la
4
fimwe(facteur B) et la variété(facteur Cj
I,e facteur A a un effet significatif sur le nombre moyen de thrips dés le premier
prélèvement(2 1 /09 /I998). Le nombre moyen de thrips des parcelles traitées est 3.187 tandis
que celui des parcelles non traitées est 7.379.

Interaction A*C
Interactions
Nombre moyen d : thrips Signification
P1V2
8.163
a
PI \\‘1
7.762
ab
P 1 i’3
6.213
b
P2V1
3 . 3 5 0
C
P2V3
3.325
c
P2V2
2 . 6 8 8
C
Seuil de probabilité : 0 . 0 4 7 4
LSD : :I ,925
<’ \\’ 38,42 %
1 .‘interaction A*C a un effet significatif sur le nombre moyen de thrips
1 es nornbres moyens de thrips des parcklles protégkes sont significativement inférieurs à CE’IUX
1~ parcelles non protégées et. ceci au ni$eau des trois variétés
I ifs nombres moyens de thrips, par r? ode de protection phytosanitaire(factt+ur A) et pa,
i:.:ricMfacteur C)
1
Variétés
Protégée5
Non protégccs
Diongoma(V2)
2.688
8.163
Mouride( V 1)
3.550
7.762
Vdiambour(V3)
3.325
6.213
112 - %ombre moyen de thrips a’; deuxième prel&enwt
C’arrk des tn~~~~wn~‘:;
F
Probabilitk
12.223
1.474v
0.3786
566.268
6X,331t, **%
0 0037
X.287
Facttxtr. 13
3
0.287
0.1630
Interaction AB
3
0.26 1
0.1485
Rcsicit~elle B
IX
1758
t~‘JctcllI C’
2
‘J.00 I
4.960X"*"
1).010
Interaction A C
2
i.482
2.8202
0.070
I ntcract ion BC
6
i ,362
0.7005
Itltcraction ABC
6
1663
0.8557
KCsiduçlk C:
48
1 9-l-l
T o t a l
9 5
(‘.V
46.86%
-l-

Les facteurs A et C ont des effets dir$cts très significatifs sur le nombre moyen de thrips au
deuxième prélèvement. Ceci semble confirmer l’utilité de la protection phytosanitaire pour
protéger la culture en cas d’attaques et l’importance du cycle de la variété pour amoindrir
l’impact des invasions par évitement.
~
Le Fact:eur A a un effet direct trks significatif sur le nombre moyen de thrips au deuxième
prélèvement 26 /09 /1998.L’action du db& est nette :
LX nombre moyen de thrips des parceIl& traitées est 0 547 tandis que celui des parcelles Nord
traitées est 5.404.
L,e facteur C a un effet direct très sigbificatif sur le nombre moyen de thtips au deuxième
prélèvement 26 109 /1998.
ILes nombres moyens de thrips, par vari&é(facteur C)
Variétés
Nombre rr/oyen de thrips Signification
Diongoma(V2)
3.556
i
a
Mouride( V 1)
2.906 ~
ah
Ndiambour(V3)
2 . 4 6 4
h
Seuil de probabilité/ 0.0109
~
LSD : 0.93
C:.V : 46.86%
/ .e.s lignes c$fectcks des mêmes k,ttw \\ 1161 SO~~I pas .vi~~t~,fï,:,(ti\\~erneti
f d(ffkrivttt:.v.
3 13 - Nombre moyen de thrips a(1 Art ,isi&me prélèvement
i‘~~l~ltw~ n”3 : Analyse de variançe (nomdrc: cit: thrips au 3”“’ prélèvement)
Gwrccs dç variation
Degrés de liberti
~ ( ‘m-Es des nv.x~m~::
F
Prohabilit~s
RiOC
3
Y.435
0.9286
F;tctcur A
1
~
-792.884
88.1117 ***
0.0026
KCsiduelle A
3
l
: 1.697
Fsctcur B
3
26.303
2.7250
0.0746
lntcraction A B
3
26.278
2.7225
0.0748
R&iduelle B
18
l
CJ.652
Facteur Q
2
~
75,9ï7
5.9612***
0.0049
Intriraction A C
2
53.x44
4.2258*
0.0204
htcraction BC
6
i I 27CJ
0.8852
Enteraction A B C
6
1 5 W)
1.2510
029’77
R&iduel le C
48
l
12 742
-*I-p
I-
--
r-~~‘-~--.-
..-..---.
I ..--...

-
_.__ IuIIIyII-
I

l
5 7
Les facteurs A et C ont des effets directs très significatifs sur le nombre moyen de thrips; au
troisième prélèvement(03 00 0998)
L’interaction A*C a un effet significatif ~
Notons que l’effet direct du facteur B( types de fi-nnure) et ceux des autres interactions son
positifs mais sans atteindre le seuil de signification 0.05.
Le facteur A a un effet direct très significatif sur le nombre moyen de thrips.
Le nombre moyen de thrips des Parcelle!s traitées a Ilégèrement remonté(du 2ème prélèvement au
3,‘) de 0.547 à 1.017 tandis que celui des parcelles non traitées passe de 5.404 à 1 1.804.
Le facteur C a un effet direct trés significatif sur le nombre moyen de thrips au troisième
prélèvement (03 /10 /1998).
Les nombres moyens de thrips, par vari~té(fàcteur C)
Variétés
Nombre moyen de thrips Signification
Diongoma(V2)
8.025
a
Mouride(V 1)
6.250
ab
Ndiambour(V3)
4 . 9 5 6
b
Seuil de probabilité : 0.005
ILSD : 3.385
C‘.V : 55.68%
1.r Y ,‘ijyi’.u &kft;~?.S dt?.s mc;t?w.~ kf frL>s
Interaction A*C
l
Inter-actions
Nombre moyen de thrips Stgnification
P1V2
14.70
a
PIVI
11.68
ab
PIV3
9.038
b
P2V2
1.350
P2V3
0.875
P2VI
0.825
Seuil de probabilité : 0.005
LSD : 3.385
C.V : 55.68 %
L’interaction A*C a un effet
sur le nombre moyen de thrips au ttusièrne
prelèvernent(O3 /lO /1998’) et a la
que celle du premier prélèvement.
Les nombres moyens de thrips des parcelles protégees sont significativement inférieurs à ceux
des parcelles non protégees et ceci au niveati des trois variétés.

Les nombres moyens de thrips, par tode de protection phytosanitaire(facteur A) et par
variété(facteur C) :
variétés
Protégées
Non protégées
Diongoma( V2)
1.350
14.70
Mouride(V 1)
0.825
11.68
Ndiambour(V3)
0.875
9.038
3 14 - Nombre total de thrips.
Tableau No4 : Analyse de variante (Na lbre total de thrips.)
Sources de variation
Degrés de liberté
Carrés des moyçnnes
F
ProbabilitCs
Bloc
3
230.597
2.0173
0.2895
Facteur A
1
9443.76 1
82.6142 ***
0.0028
Résiduelle A
3
114.312!
Facteur B
3
31.981
1.1192
0.3675
Interaction AB
3
29.3?X
I .0267
0.4042
Résiduelle 3
1 8
28.576
Facteur C
2
186. I S(I
x. 1007 ***
0.0009
Interaction AC”
7-.
177.567
7 7272***
0.0012
Interaction BÇ
6
23.645
I .0289
0.4183
Interaction ARC
6
24.279
I OF65
0.4015
Résiduelle C
48
22.979
Total
9s
C.V.
32.68%
Les facteurs A et C ainsi que leurs ir eraction A*(’ ont des etfets très signifkatifs sur le
nombre total de thrips.. Ceci semble COI irmer et renkwer les résultats obtenus aux deuxième
et troisième prélèvements.
Notons que l’incidence des pucerons si la culture a été analysée mais les résultats montrcnr
qu’au CNW de bambey, les thrips SC lblent constituer la peste majeure à contrôler pour
réussir la culture du niébé.
Le fàcteur A a un effet très significatif SL le nombre total de thrips.
Le nombre total de thrips des parcelles .raitées est 4.75 1 tandis que celui des parcelles non
traitées est 24.587.
Le facteur C a un effet très significatif su le nombre total de thrips.

Les nombres totaux de thrips, par variété(facteur C)
Variétés
Nombre doyen de thrips Signifkation
Diongoma(V2)
17.01
~
a
Mouride(V 1)
1 4 . 8 1
ab
Ndiambour(V3)
1 2 . 1 9
b
Seuil de probabilité : 0.0009
~
LSD : 3.214
C.V : 32.68%
l
ILY ligues affectkes des mêmes lettres nh sont pas .s,$p@ativement d@érentu.
La distribution du nombre total de thrips selon les variétés suit la même tendance que celles de::
deuxième et troisième prélèvements. Ce qu’il fau,t noter est la position intermédiaire et in!
variable de la variété Mouride(
,
Interaction A*C
Interactions
Nombre moyen de thrips
Signification
PlV2
29.23
a
PlVl
24.84
ab
PIV3
19.70
b
P2V2
4 . 7 8 7
c
P2V3
4 . 7 8 7
C
P2Vl
4 . 6 7 8
c
Seuil de probabilité : 0.0012
LSD : 4.546
G.V : 32.68%
La distribution de l’interaction A*C concernant le rw~bre total de thrips a la même tendance
que celles des premier et troisième prélèvements.
(31~ voit que le traitement phytosanitaire permet une bonne maîtrise des thrips
Les nombres totaux de thrips., par mpde de protection phytosanitaire(facteur A) et par
variété(facteur C) :
~
Variétés
Protégées
Non protégées
Diongoma(V2)
4 . 7 8 7
~ 29.23
Mouride(V1)
4787
~ 24.84
Ndiambour(V3)
4 678
~
19.70

32 Nombre de gousses récoltées
Tableau no5 : Analyse de variante (n10 mbre total de gousses)
Sources de variation
Degrés de liberté
Carrés des moyennes
F
Probabilités
BloC
3
151811.622
0.37.8
Facteur A
1
4158753.760
10.1572 **
0.05
Résiduelle A
3
409438.455
Facteur B
3
126220.122
1.3123 +
0.30
Interaction AB
3
201798.955
2.0981 +
0.14
Résiduelle B
18
96180.603
Facteur C
2
1189866.635
7.1316 ***
0.002
Interaction AC
2
546367.323
3.2747 **
0.046
Interaction BC
6
71255.788
0.4271
Interaction ABC
6
152161.976
0.9120
Résiduelle C
48
166844.087
Total
95
C . V .
29.96%
Le facteur A a un effet significatif sur la production en gousses.
La production moyenne des parcelles traitées est de 1572 gousses tandis que celle des parcelles
non traitées est de 1155 gousses.
~
La plus value de la protection phytosanitaire au déck est egale ;i 36.10 %
Le facteur C a un effet hautement significatif.
Les nombres de gousses parcellaire, par bariété(facteut C) :
‘Variétés
Nombre m ‘yen
Signification
Mouride(V 1)
1519
a
Ndiambour( V3)
1423
Diongoma(V2)
1148
b
Seuil de probabilité : 0.002
LSD : 273.9
C.V : 29.96%
IA?.~ lignes affectées des mêmes lettes rre sont pas sig~~~ficativement d@,Erentes.
1,es variétés Mouride(V1) et Ndiambour(V3) ont des productions moyennes en gousses
équivalentes entre elles mais très significativement supérieures à celle de la variété
Diongoma(V2).
Les plus values en gousses dues à la cultures des variétés Mouride(V 1) ou Ndiambour(V3)
sont respectivement de 32.32 % et 23.95 %, par rapport à la variété Diongoma(V2).

Interaction A*C
Interactions
Nombre moyen parcellaire de gousses
signification
P2V3
1781
a
P2V1
1635
ab
PlVl
1404
bc
P2V2
1299
cd
PlV3
1065
de
PlV2
996.5
e
Seuil de probabilité : 0.046
LSD : 290.4
C.V : 29.96%
L’interaction A*C (protection par variété) induit des effets significatifs
I,es variétés Mouride(V 1) et NdiamboGr(V3),
protégées, ont des productions moyennes nou
significatives entres elles, mais sig/Gficativeme:nt différentes de celle: de la \\ariétt:
Diongoma(V2), protégée ou non Protég;ée.
I.es pius v a l u e s dues à la protection phytolsanitaire au niveau des variétés sw
importantes :67 3.i 94, 30.37 % et 16 31 %I pour respectivement les ;Tari&es Ndiambourt V.:;
Diongoma(V2) et Mouride(V 1)
S’agissant des variétés Ndiambour (Vi;)l et Diongorna(W), les différenws de production dw
à la protection phytosanitaire sont significatives. Quant à la varieté \\/louride(V l :r Iv\\
différences de production entre les parcelles protégées et les parcelles non protégées ne sc.rnt
pas significatives Ceci montre la plasticité et l’adaptation de la vwiété hqouride(\\‘l ? aux
réalités paysannes
22pres avoir étudié les quantités. essayons d’apprécier les qualités des productions de niébe.
32 E Nombre moyen de gousses rficoltées par pied
Tableau no6
Analyse de variançe (nombre moyen de gousse / pied)
Sources dc vana1 ion
DcgrCs clc EibcrtG ~ Carres des n~oyçnne:j
F
I’robabilittis
Rlnc
3
24.843
0.645%
Facteur ,4
I
766.547
I c).c)20**
0.02(19
R&iduellc A
3
38.469
Facteur 13
.3
21.530
2.2460
0. 1 17x
Interaction AB
:3
43.815
4.571x**
O.OIS
Kkiduel le B
1%
~
9.584

62
Facteur C
2
297.869
13.1288**
0.0000
Interaction AC
2
90.895
4.0063**
0.0250
Interaction BC
6
18.515
0.8 16 1
Interaction ABC
6
24.272
I .0698
0.3937
Résiduelle C
4x
22.688
Total
95
C . V .
28.67%
Les facteurs A et C ont des effets très s nificatifs sur le nombre moyen de gousses par pied
L’influence directe du facteur R, bien ue Positiv*e, n’atteint pas le seuil de signification de
0.05 ; cependant les interactions ,4*B
A*C ont des effets très significatifs sur le nombre
moyen de gousses par pied.
La quantité de gousses par pied s lble être essentiellement génétique(facteur C:), la
fertilisation(facteur B) permet la su e des gousses émises, tandis que la protecticrn
phytosanitaire(facteur A) contribue à a ener la miijorité des gousses émises en fin de i:yc.:le..
avec le moins de perte possible
Le facteur A
Le fheur A affecte très significativeme :S!a sur la production de gousx~ [‘ar pied.

.
La production moyenne des parcelles t tées est de 19.44 1 ~XISSL’S ~MI~ pied tandis !I~IJC ~:.ll~*
des parcelles non traitées est de 13.789 0lusses par pied.
La plus value de la protection phytosani73t ire au décis est cigale :a J 1 ‘) fI
Le f:nctt:ur C
Le facteur C a un et%et hautement signifi?a .tif.
P
Les nombres de gousses par pied et vari i ‘tl
j é(facteur (1)
Variétés
30:
Nombre n yen
Signification
Mouride(V 1)
18.57
a
Ndiambour(V3)
18.17
Diongoma( V2)
13 10
b
Seuil de probabilité : 0 0000
LSD : 3.194
C V : 28.67%

Interaction A*R
f *‘interaction A*H a des effets très significatifs sur le nombre de gousses par pied
Interactions
Nombres moyens de gousses
Signification
P2F4
21.21
a
P2F2
2 0 . 2 9
ab
P2F3
19.17
abc
P2F 1
17.09
b c d
PlF3
lS.90
cde
PIF1
13.74
de
PlF4
13.16
e
PIF2
12.35
e
Seuil de probabilité :0.0002
LSD :3.638
C.V :28.67%
Les
plus
values de la protection
phytosanitaire par ‘types de
tin~nre
sont :XI 5’7%,24.38%,61.17%
et 63.48O/6 pour reqwtivement F3,F 1 ,F3 et F4
Interaction A “(‘
1,‘interactiot~ 4°C a des effets très :signifjcatifs o;:ir I\\ nwlbre de gousses par pied
Wnteractions
Nombre moyen de gousses
signification
P2V3
2 2 . 9 4
a
P2V 1
2 0 . 2 9
ab
1’ 1 V 1
16.85
abc
1’2V2
15.09
abc
f’ 1 v.3
13.41
bC
f’ IV2
11.11
c
Seuil de probabilité : 0.025
LSD : 9.041
C.V 28.67%
I.es plus values de la protection phytosanitairt, par variété sont:20 42°/0,35.820h et 7 1 G7’“x
p~w- respectivement Mouride(V 1). Diongoma( \\T ) CI Ndiambour(V3)

33. Nombre de gousses saines
Tableau No7 : Analyse de Vvriance (Na bre de gousses saines}
Sources de variation
De@s de 1ibettC
Carrés des moyennes
F
Probabilités
Bloc
3
168664.149
3.3307
0.17
Facteur A
i
3467500.260
68.4736 ***
0.004
Résiduel’le A
3
50639.955
Facteur B
3
38828.094
0.7631
Interaction AB
3
350932.177
6.8966 ***
0.003
Rksiduelle B
18
50884.978
Facteur L
2
868268.375
5.5054 ***
0.007
Interaction AC
2
277910.792
1.7621 +
0.183
Interaction BC
6
89843.125
0.5697
Interaction ABC
6
98169.042
0.6225
Résiduelle C
4 8
157711.403
‘T0ti3l
9 5
(‘.Y
45 1 1%
I-c fàcteur A
I .c tkxeur A afiècte tirés aignificatiwwx
mr la productwn parcellaire de gout;ses saines
l,a production moyenne des parcelles ti tees est de 1070 gousses saines tandis que cellt: des
parcelle:~ non traitées est de 690 gousses aines
1 ;L pius value de la protecrion phytosanil re au déçis est égale R Cg.07 o/o
1 t’ facteur C:
I t: l‘kcteur C a un effet hautemenl signifié
I if sur la production de gousses saines.
Les nombres de gousses saines par varié!
facteur Cj :
Variétés
Nombre m ‘C?l1
!~ignifïcation
Mouride(V 1)
9 7 7 . 7
a
Ndiambour( V3 j
973.2
a
Diongoma(V2)
090.2
b
Seuil de probabilité : 0.007
LSD 1266.3
c.v :45.1 1%
.SI

Le facteur A a un effet très significatif sur le nombre de gousses saines.
L,a plus value moyenne de production due à la protection phytosanitaire est de 55.07 $6
Le facteur B n’a pas d’effet significatif sur le nomb’re de gousses saines, nous verrons que :;otl
interaction avec le facteur A a u.n effet hautement significatif sur la qualité des gousses.
Le facteur C a un effet très significatif sur la production de gousses saines
La production de gousses saines suit la même tendance que celle de gousses totales par variktt-
Les variétés les plus hatives comme les variétés Mouride et Ndiambour(V3) onI lle~
productions moyennes en gousses saines équivalentes entre elles mais très significativement
différentes de celle de la variété Diongoma(V2) qui semble être plus tardive.
Interaction A*B
L’interaction A*B a des effets très significatifs sur le nombre de gousses saines par parceIlGr c
Interactions
Nombres moyens de: gousses
Signification
P2F2
1223
a
P2F4
1140
ab
P2F3
1 0 0 1
abc
P2F 1
91i .-;
bc
PlF3
813 1
cd
PIF1
750.7
C d
PIF2
6 1 7 3
d
PIF4
574.2
d
Seuil de probabilitk .0.003
LSD :265.1
c.v :4s. 11%
L’interaction A*B a un efTet très significatif sur la prladuction de gousses saines
Sous protection phytosanitaire les trois! types de fiimure :F2,FR er F4 ne montrenI pa:; 1.1~
différences significatives sur la production de gousses saines.
De même, sans protection phytosanitaire, les quatre types de fimure .FI,FZ,F‘.? et F-1 Jonwnt
des productions moyennes équivalentes.
L,‘interaction .4*B semble montrer que la protection phytosanitaire perrnet de rehausser 11:s
niveaux de production et de faire ressortir l’impact des types de filmure.

00
Les plus values en gousses saines du à. la protection phytosanitaire, par type de fiinnurc
sont :20.43 ‘%,23.11 %,98.12 Y6 et 99.’
o/o pour respectivement Fl,F3,F2 et F4.
Ces plus values montrent que la p btection phytosanitaire est une technique culturale
indispensable pour tirer meilleure partie e ia fertilisation du nikbé.
33 1. Nombre moyen de gousses saines
Lr pied
Tableau n”8 : Analyse de variante (non re moyen de gousse saineslpied)
Sources de variation
Degrés de liberté
Carrés des moyennes
F
Probabilittis
Bloc:
3
26.965
5.5347
0.097
Facteur A
I
58 1.7661
119.4097***
0.00 16
Résiduelle A
3
4.872
Facteur B
3
4.237
0.7584
Interaction AB
3
65.436
11.7133***
(l.(NJOt
Résiduel le B
18
5.586
Facteur I:
>L.
198.073
10.0368***
Il.l)O(iO
Interaction .4C
‘7
i.
39.893
2 5282
0 O(lCl4
Interaction BC
h
15.235
0.7720
Interactil.>n ABC
(3
i3.176
0 6676
Résiducl!e (‘
1x
10.775
TOtd

C . V .
4 l 3 I ‘X
Les facteurs A et c7 ont des ettéts très s nitkatifs sur le nombre movcn de gwssc’ ; ::;ii:lr: ;; pal
pied.
Le facteur A
Le facteur A affecte très significativemei
sur la production de gousses saines par pie<.!
La production moyenne en gousses sain ; des pieds traités est de Ii.2 16 tandis que ICI~~ des
pieds non traités est de 8.293 gousses sa es
La plus ydalue de la protection phytosanit re au décis est égale à 59.36 o/;,
Le facteur B n’a pas d’effet direct sigr icatif, par contre, l’interaction A*R a un &el trés
significatif sur ce paramètre.
Le factwr C
Le facteur C a un ef’et hautement signifie :a’ lif sur la production de gousses saines par pied

67
Les nombres de gousses saines par pied1 et variété(facteur C) :
Variétés
Nombre @oyen
Signification
Ndiambour(V3)
12.38
a
Mouride(V1)
12.00
Diongoma( V2)
7 . 8 9 0
b
Seuil de probabilité : 0.000
LSD :2.979
c.v : 41.31%
/,t?s lignes ujfeectks des mêmes lettres ne sont pas sig+xzfivement dff&rw f es.
Interaction A*B
L’interaction A*H a des effets très significatifs sur Ile nombre de gousses :saines par pied
Interactions
Nombres moyens de gousses
Signification
P2F2
14.84
a
P2F4
14.66
a
P2F3
12.55
ab
P2F 1
10.82
bc
P I F 3
9 659
cd
PIF1
9.475
cd
P 1 F::i?
7 02s
d
1’ 1 F4
7.01 1
d
Seuil de probabilité :0.0002
LSD :2 777
(‘ i! 41.31%

34. Poids total de gousses
Tableau no9 : Analyse de variante (poiC de gousses)
Sourcec de variation
Degrés de liberté
Carrés des rnoyenncs
F
F9robabilitk
Bloc
3
240642.566
1.4092
0.39
Facteur A
1
11230596.094
5.7653 ***
0.004
Résiduelle A
3
170767.844
Facteur B
3
101167.844
2.2023 +
Interaction AB
3
105859.122
2 3044 +
Résiduelle B
1x
45937.3 16
Facteur C
2
2909080.448
56.3878 ***
Interaction AC
2
206105.719
5.0417 ***
Interaction BC
6
100717 281
1.9522 +
Interaction ABC
6
45131.2.47
0.8748
Résiduelle C
4 8
5 1590.6122
Total
95
c:.v
1 1.73%
Lx factclrr A
Le li~ctwr 4 ii un el’fet teks significatif si
Em rendements moyens en gousses s(
respectiLwnent les parcelles protégées et
I-2 facteur C
Le facteur C souligne I’effèt hautement s ;nificative de la variétc sur les rendements moyot~s en
gousses
Variétés
rend / parc le
Signification
Mouride(V 1)
2214
Ndiambour(V3)
1978
h
Diongoma( V2)
1616
c
Seuil de probabilité : 0.0001
LSD : 152.3
c.v : 11.73%
f c.b Jij.pcv i@.ct&.s titis n&w.v 1~ttre.r II~’

L,e facteur C a un effet très significatif salir les rendements moyens en gousses.
Les différences de rendements moyens dus aux variétés sont tr& hautement significatives
Les rendements sont :2458 Kg / Ha, 2196 Kg / Ha et 1794 Kg /Ha pour respectivement les
variétés Mouride( Ndiambour(V3) et Diongoma(V2) L’avantage à cultiver la variéte
Mouride( plutôt que les autres, semble être bien net.
Interaction A*C
L’interaction A*C’ a des effets très significatifs sur les rendements moyens en gousses.
Interactions
Rend / parcelle
signification
P2V 1
2514
a
P2V3
2423
PIVI
1915
b
P2V2
1897
b
PlV3
1532
C
pi\\:2
133s
c
Seuil de probabilité 0.0 10
LSD :7 15.4
C.\\’ 1 1.73%
I <:.+ ~+tk~s aff fiW&*.\\ ik.v ttthes kltw.~ it~
i interaction A*C a un eflet très significatif sur les rendements des vaiétes.
j t-~ $~rt; values de rendements dues à la lzI.
‘--lltection Phytc,sanitaire., au niveau de chaque variktc
:wt 3 1 28 %,42. 10 o/o et 58.16 ?(<i ::our respectivement les \\;ariét& Mouride(V j ).
Diongoma(V2) et. Ndiambour(V3).
(‘Iwwne déjà constaté sur les interaktions avec: le,< types de fumure:;, la protection
ilhytosanitaire permet une meilleure valorisation des variét Cs de nié&
35. Poids total de graines

70
Tableau No10 : Analyse de variante (poliCis de grain(w)
Sources de variation
Degrés de liberté
Carrés des moyennes
F
Probabilités
Bloc
3
132776.958
1.1365
0.459
Facteur A
1
9042992.667
77.4050***
0.003
Résiduelle A
3
116827.028
Facteur B
3
73471.792
2.5623 +
0.087
Interaction AB
3
71002.694
2.4761 +
0.094
Résiduelle B
18
28674.64 1
Facteur C
2
219269:3.635
59.2841***
0.000
Interaction AC
2
111823.323
3.0234 +
0.058
Interaction BC
6
43095.5 10
1.1652 +
0.341
Interaction ABC
6
27896.642
0.7542
Résiduelle C
48
36986.177
Total
95
C . V .
12.81%
Le facteur A
Le lkteur A a un effet très signiticatif sur le rcndemcnt en graines
Les rendements moyens en graines sont c!le 2007 Kg / Ha et 1325 Kg i Ha pour respectivement
les parcelles protégées et les parcelles non protégées.
La plus value moyenne de rendement & graines due à la protection phytosanitaire est (de
51.42%.
Le facteur C
Le facteur C souligne l’effet hautement s/gnificative Ide la variété sur les rendements moyens en
graines.
Variétés
rend l parc :Ile
Signification
Mouride(V 1)
1763
Ndiambour(V3)
1500
L
Diongoma(V2)
1239
C
Seuil de probabilité : 0.000
LSD : 129.0
CV : 12.81%
Le facteur C a un effet très hautement significatif sur les rendements moyens en graines.

71
Les différences de rendements moyens ( IS aux variétés sont très hautement significatives
Les rendements sont : 1957 Kg / Ha, 1 ii5 Kg / H:a et 1375 Kg /Ha pour respectivement les
variétés Mouride(V l), Ndiambour(V3 et Diongoma(V2). L’avantage à cultiver la vari&
Mouride( plutôt que les autres, senlb le être bien net.
36. Poids de 100 graines
Tableau no1 1 : Analyse de variante (poi d:; de 100 graines)
Sources de variation
Degrés de liberté
Carrés des moyennes
F
Probabiliths
BIOC
3
5.065
2.3843
0.247
Facteur A
1
0.952
0.4481 n.s
Résiduelle A
3
2.124
Facteur B
3
1 . 0 5 7
0.7225 ns
Interaction AB
3
0.694
0.4747
Résiduelle B
1 8
1.463
Facteur (:
2
S29.9135 ***
!! 000
Interaction AC
2
0.0260
htcraction BC
fi
1.4230
,, .a,<
1% &.A.
Interaction ABC
6
0.7316
R&iti11ellc c
4X
Total
9 5
C.V.
4 28%
Le fàcteur C
1 .c’ ti~cteur C souligne l’efkt hautement Si! qtifkative de la variété sur le poids m~~~w~ de Il 11
graines.
Variétés
Poids rnqen s
Signification
IIiongoma( V2)
21 78
Ndiambour(V3 )
1 6 . 7 1
;
Mouride(V 1)
15.98
C
Seuil de probabilité : 0.000
LSD :0.52
C,V :4.280/0
Seul le fkteur C a un effet très sïgnificat if*

Le poids de 100 graines est un caractèn variétal sur lequel la protection phytosanitaire (facleur
A) et les types de fkmures(facteur B) r semblent avoir aucune influence, dans les conditions
expérimentales de 1998 au CNRA de B nbey.
37. Poids de fanes.
Tableau no 12 : Analyse de variante (poliCIs de fanes)
Sources de variation
Degrés de IibertC
Carrés des moyennes
F
Probabihtks
BlQC
3
56770.833
0.3017
Facteur A
1
107334.37.500
57.0443 ***
o.ooi
Résiduelle A
3
188159.722
Facteur B
3
228437.500
1.1456 -L
0.358
Interaction AB
3
118715.278
0.5953
Résiduelle B
18
199409.772
Facteur C
2
2251979.167
21.8447 ***
0.000
Interaction AC
2
4062.500
0.0394
Interaction BC
h
34479.167
0.3345
Interaction ABC
6
61006.944
o.i9 I)i
Résiduelle C
4x
103090.278
Total
95
c v.
14.51?/0
Ida production t*u fanes est trt;s f rtement i n f l u e n c é e p a r l e mcxic d e prmc6::rii.~:~
phytosanitaire(fac:teur A) et la variéte de iébé cultivée(facteur C).
IX facteur A
Le facteur A a un efyeet très significatif su le rcndcrncnt en fanes.
Les rendements moyens en fanes sont dc 2086 Kg / Ha et 2828 Kg / Ha pw~ respectiverntw
les parcelles protégées et les parcelles no Il protégées
~
L/a perte moyenne de rendement en fanes ( Lre à la protection phytosanitaire est dt* -26.70’%.
$
1~ protection phytosanitaire au décis iridluit des réductions de rendement 1.w fanes par- me
chute importante des feuilles.

73
L‘e facteur C
I,e facteur C a un effet hautement significative sur le rendement en fanes
Variétés
Rend / parcelle
Signification
Diongoma( V2)
2447
~
i3
Ndiambour(V3)
2269
~
b
Mouride( V 1)
1925
c
Seuil de probabilité : 0 . 0 0 0
~
LSD ,215.3
c.v : 14.5 1%
Le facteur C a un effet très hautement significatif sur les rendements moyens en fanes
Les diffërences de rendements moyens dues aux variétés sont trés hautement significatives.
Les rendements sont :2? 16 Kg I Ha, 2.5 19 Kg ! tIa et 2 l-37 kg ;l-la pour respectivement lex
varietes Diongoma( V2) NdiambwrlV3) et Mouride(V1 ) I <es :le~.!~ premieres varietes otrt ;Iez
rendemc~nts moyens en tt ks signifïcativemenl: supérieurs a ceux 11~ la i ari& Mouride( 1’ L )
~xamin~ws te:; difErents facteurs et leurs interactions affectarIt ,o, ,:wramAres de rendemet~l
41, Nombre de l’hrips par fleur.
l
I,‘anal:y::c des twis prélèvements a montré la nécessité de ia prote.‘! i: w phytosanitaire du ni&?
I,es effets des interactions .4*B et A*C sur la quantité et la clualit~ t1e.q rendements en gousses
et en s,raines soni assez pertinents pour rappeler qu’une ClJltlli’t’ sv tait avec des varietés
améhorees, SWJS fertilisation et protection phytosanitaire.
:‘\\IJ CNR.4 de Aambey, en 1998 la peste a maîtriser a été les thrips
42. Nombre de gousses récoltées
~
I.e t:nctei.rr A affecte positivement et ~igni~cativenicnt le nombre JC ;i\\usses recoltees
Le facteur c‘ affecte positivement rt de maniére hautement sigtr;tic<itivc le nombre de gousses
récoltées
._~.--- - -.------

74
Parmi ics interactions secondaires, seule A*C affecte significative le nombre de gousses.
L’interaction tertiaire A*B*C a un effet négligeable
43. Nombre de gousses saines
~
Le facteur A affecte positivement et de façon hautement significative le nombre de gousses
saines
Le facteur B, n’affecte pas significativement la production de gousses saines, mais L’interaction
A*H est positive et procure des différences hautement significatives.
Le facteur C affecte positivement et de manière hautement significative le nombre de gousses
saines.
Parmi les interactions secondaires ,rappelons que AzCB est posirive et hautement significative :
A*C, bien que positive est pas significative
BS’C est non significative.
1. inreraction tertiaire A*B*C a un efFet ntigligeable
If.-- Poids total de gousses.
1 .II tàcteur A affecte positivement et de fàqon hautement signitirative le poids ic)tal de gousses
I 1: tkteur B, bien que positif n’affecte pas significativewnt le ,:loids de gousses
i Y I;icteur C affecte positivement et de manière hautenwn:, significative le poitls de gousses,
Par-mi les interactions secondaires ,notons :
4*B est positive mais non significative ;
4°C est positive et hautement significative ;
B*C est positive mais non significative. ~
)L’interaction tertiaire A*B*C a un effet négligeable
45. Poids total de graine
1 tb facteur A affecte positivement et de façon hautement 4gnitkative le poids tc~tal de graine
1 t: facteur B, bien que positif n’affecte pas significativt,lneiIr le poids de graine
I e facteur C affecte positivement et de manière hautement significative te poids de graine.
1 .es interactions secondaires sont toutes positives, mais non significatives

IT -
13
L’interaction tertiaire A*B*C a un effets négligeable.
46. Poids de 100 graines
Le facteur A affecte positivement, mais de façon non significative le poids de 100 graines
1 ,e tàcteur B affecte positivement, mais be façon non significative le poids de 100 graines
Le facteur C affecte positivement et de manière hautement significative le poids de 100 graines.
Les interactions secondaires sont toutes~positives, mais non significatives
L’interaction tertiaire A*B*C a un effet ~négligeable
47. Poids de fanes
I ,e facteur A affecte négativement et de façon hautement significative le poids de fanes.
I .tz f:nct::ur B, bien que positif n’affecte puas Ggnifkativement le poids de fanes
I v tkztw- C affecte positivement et de &miPrc haui.ement sigkficative !e poids ctta faws
I w intc:ractions secondaires sont toutes p,)si!i\\x-;. mais non sig.nificati\\,es
( ‘i~iferxtion tertiaire A*R*C a un effet hkgligeable
\\’ ‘. (:ONCLUSI<)NS ET PERSPECTI/VE:S
i v tk:ttwr A affecte de manière pronon(xe. <i l’exception du poids de 100 graines. !‘ense~nble
&.:s paramètres du rendements du niébti. h4ieu.x, sa.ns protection phytosanitaire les effets des
tàcteurs B et C sont limités. En effet les pwductions de toutes les variétés (facteur C), sans
~~x~wcr-rure sanitaire sont systématique/netl! inférieures à celles sous couverture sanitaire.
quelctue soit le type de fumure L’action~ du facteur A est trL;s nette sur le nombre de gousses
saines
~
Le facteur A affecte négativement et mafiière trks si,gnifïcative la production de tirles. Compte
tenu des pertes de rendements en fanes par l’application du décis, il serait souhaitable de
taemparer ce produit classique et onéreu>i auy extraits de feuilles de neem.
Lt: tàcreur B, la fertilisation, n’affecte Lens rendements qu’en présence de couverture sanitaire
I .r:i; difkences de rendements dues aux trois types de tùmures (F2,F3 et F4) r:e sont pas nettes
rt nécessitent des études approfondies psw voir si l’on peut remplacer l’engrais NPIS par les
rn6ianges de ressources naturelles sur la @e de niébé.
Lt: facteur C affecte positivement et ~(ie manière hautement significative l’ensemble des
paramètres de rendement. Son action est ‘renforcée par le facteur .4.

l
76
La variété VI (MOURIDE) sembk être la plus indiquée à l’absence de traitements
phytosanitaires et de fùmure. La variété V3 semble être la plw apte à valoriser les intrants tels
que les traitements phytosanitaires et la fertilisation
De manière générale, ces constations d~‘une année de campagne agricole demandent un wi‘i
pluriannuel.

77
ACTIVITES ~MENEES EN 1999
DANS LE CADRE DU PROJET
PEDUNE

~
78
~PEDUNE 1999
ETUDE DE LA PRODUCTiVITE DU NIEBE EN CONDITIONS DE
PROTECTION ET DE NO PROTECTION PHYTOSANITAIRE
SOUS QUATRE
ES DE FUMURE MINERALE
Pdr Mankeur FALL
1 INTRODUCTION
Le niébé est une wlture adaptée à la zo e sahélienne, mais nécessitant une protection effkace.
une fertilisation adéquate et l’utilisa $,ion de variétés améliorées pour donner de bon>
rendements. Compte tenu des moyens financiers réduits des paysans, peu portés à l’utilisation
de fertilisants industriels (NPK), il est, souhaitable d’ex.aminer les possibilités de remplacer
l’engrais minéral industriel, dans la Sole~ de niébé, par des mélanges des ressources naturelles
tels que les phosphates naturels et des déchets industriels Icomme le phosphogypse.
Ceci est d’autant plus d’actualité que depuis 1997 des campagnes de phosphatage de nos sols
pauvres et dégradés pour en améliorer le statut ph:ysico-chimique sont activement menées ei
crue ces mélanges sont financièrement plis abordables que l’engrais minéral industriel,
i-11 1998 l’expériJnentatic,n a été conçues pour étudier les etlets de quatre types de fknuri;: >,ut
1 relis variétés de niébi améliorées dans dds parcelles .avcc t!t san,s protection phytosanikre.
i .tls principales conclusions ont été :
a) ie traitement phytosanitaire affecte de ~manière très significative la piugar-t des paramètres cdt~
rendement ,
* la fertilisation n’affecte les rendements qu’en pr&ence de couwrtu~-I sanitaire. Les
différences de rendements dues aux trois types de fkmiircs (F2,F3 et F4j ne sont pas nettes
l=t nécessitent des études approfondie
pour voir si l‘on peut remplacer l’engrais NPK. pal
!es mélanges de ressources naturelles ur la sole de nié& ;
s
* la variété de niébé affecte Positivemen~t et de manière hwtement signifkatice l’ensemble des
paramètres de rendement. Son action est renforcée par Ea protection phytosanitaire ;
* les différences de rendements moyens lus aux variétés 50~11 très hautement significatives.
i,es rendements sont :2458 Kg / Ha, 2196 Kg / Ha et 1 ‘Y94 Kg /Ha pour respectivement 1~s
\\ ariétés Mouride(V 1 ), Ndiambour(V3) net Diongorna(\\‘Z) L’avantage à cultiver la variélt:
~luuride(Vl), plut& que les autres, semble être bien net
I-k 1099 l’expérimentation a été reprise, ‘avec une légère rnc>dification. Elle a été conçue poui
etudier [es eEets des mêmes types de ~ fumure sur In t,,arikt& améliorée de niébé la plu?.
I)erforntante pour la zone(Mouride(V l)), dans des par,celles avec et sans protection:
phytosanitaire.
(“e rapport synthétise les résultats de la campagne agricole 1999

79
II - MATERIELS ET METHODE
~
C*‘est une expérimentation factorielle en split split plot 1 ,e dispositif est donc un bloc ri 4
répétions dont les parcelles principales portent les traitements phytosanitaires (facteur A avec
deux niveaux Pl et P2). Les parcelles principales sont divisées en 4 sous parcelles portant
chacune un type de fùmure (facteur B à ‘quatre niveaux FI, F2, F3 et F4:). La variété de niebé
cultivée est la Mouride.
2 1. Facteurs étudiés :
Facteur A deux(2) niveaux de protection sanitaire
- Pl témoin sans couverture sanitaire
- P2 couverture sanitaire au. décis
Facteur B : quatre(4) types de fel tilisation
- FI témoin absolu sans a] sport d’élément fertilisant
- F2 mélange 1 : SO% de 1hosphate de TAIBA 50% de phosphogypse
- F3 mélange 2 : 25% de 1hosphate de TAIBA 75% de phosphogypse
- F4 NPK à la dose de 1 Sl kg/ha (6 210 10)
variété de niébé
- V 1 Mouride
22. ‘I’raitements phytosanitaires
a) traitements préventifs C n cas d’attaque
- après avoir évalu :r les dégâts intervenir de façon unifUrme
b) traitements expériment LLIX.
- appliquer les typt s de protections sanitaires
- 1 traitement à 50 & de floraison
- 1 traitement à SO?/o de formation de gousses
23. Kécolte
- récolter les neuf (9) ligne s centrales (de chaque parcelle élkmentaire.
Soit 16 m2
24. Paramètres d’évaluation
* tlombre de thrips par fleur prélevée au hasard
* nombre de pieds récoltés par parcelle.
* nombre total de gousses par parcelle.
* nombre de gousses saines par parcelle
0 poids de gousses parcellaires après séc hage.
a poids de graines parcellaires.
a poids de 100 graines
poids de fanes parcellaires
??

25. Analyse statistique :
- MSTAT avec les sous PI rogrammes FACTOR.
26. Conduite de l’expérimentation
L’essai a été mené au CNRA de Bambc
. Semé le 30 juillet 1999, récolté le octobre
11
1999, il
a reçu 578 mm de pluie en 57 jours E enduré 2 petites poches de sécheresse : du 21 au 20
juillet puis du 18 au 27 août.
27 Calendrier cultural et faits saillan
Semis 30/07/1999
Démariage à un pied 09/08/1999
Epandage des fertilisants lO/OS/ 199!
Premier binage manuel les 11 et 12/(
Ravinement important sur les répéti,
)ns R2, R3 et R4 aprè:s deux fortes pluies successives
de 76.2 mm et de 24 mm, respective ent les 16 et 17/08/19’99.
Premier traitement phytosanitaire l Sventif au décis, uniforme sur l’ensemble de I ‘ew
24/08/1999
Deuxième binage manuel les 30 et 3 x3/1 999
Début d’apparition des fleurs 3 1/08/
)99
Premier prélèvement de fleurs pour ( servations entomologiques 08/09/ 1999
Deuxième traitement phytosanitaire NI décis 08/09/1999(à 50% de floraison). apr& I
prélèvement des fleurs.
Deuxième prélèvement de fleurs Ijour observations entomologiques 15/09/ 19c> 4: t
prélèwement est un contrôle entomol?i;ique, une :seniaine après traitement.
Troisième prélèvement de fleurs pour observations entomologiques 22/09/1999(,à Si% tir,
formation de gousses).
Récolte de l’essai 1 l/l 0/1999
III - RESULTATS
31 Nombre total de thrips par fleur p ilevée
Tableau no1 : Analyse de variante (nomIbr .e total de thrips.)
Sources de variation
Degrés dc IlbertG
Carrés aks mo~cnncs
F observtks
Probabili,t&
BhC
3
1740.458
1.3557
0.4042
Factçur A
1
3 1 X003.125
247.7062*”
0.0006
RCsiduelle A
3
1283.792
Facteur B
3
3504.375
1.7529
0.1922
Interaction AB
3
3675.708
1.8386
0.1763
Résiduelle AB
18
1999.208
Total
3 1
C . V .
21%

Le facteur A montre un effet direct tr
hautement significatif sur le nombre total moyen de
thrips.
Les effkts du facteur B et l’interaction , B sont apparemment non significatifs sur le
nombre total moyen de thrips, nous 1~ analyserons à l’aide de la fonction « range » et avec
plusieurs seuils de probabilité afin de ( égoriser les types de fkmure et les compositions des
interactions.
32 Nombre de pieds récoltés par pan le.
Tableau n”2 : Analyse de variante (non .e de pieds par parcelle.)
Sources de variation
Degrés dc liberté
Car& des IIIO~C~IICS
F obs~~~cs
ProbabilitCs
Bloc
3
437.698
0.9286
Facteur A
1
536.28 1
6.2336 N.S.
0.0880
Résiduelle A
3
86.03 1
Facteur B
3
86.44X
(! 1:-i’!
fntcraction AU
3
261.615
1 -,it;! N s
0 3000
R~:~itlucll~ AR
18
19X.78 i
TLililI
31
t.‘ v
4.06%
! .r::> facxeurs A et B ainsi que leur- int
Incwen de pieds parcellaires récoltés.
33 Nombre total de gousses par parc6 1.
‘l‘ableau no3 : Analyse de variante (nom e total de ~OLJSS~.'S )
5ourws ~dc vanation
Degrés dc libak
Carrés des ~noycw~ix
F oh~cr~&
ProbabilitC:;
f3lW
3
1772276%
O.hZhi
f~actcur A
1
803943 7’0
2x.42 16**
0.0129
KCsiduelle A
3
2822863 7
f:xtwr 13
3
9476 10
O.X~j 1 .I
hmrnction AB
3
1444456
1 <<xi
0.2872.
KCsiduclle AB
1%
10632W f)
I‘otal
3 1
!’ I’
22 33%
lx facteur A montre un effet très signifii .if sur le nombre total de gousses par parcelle.
--..

82
Le facf.eur B et l’interaction A*B n’ont t1pas d’effets significatifs apparents sur le nombre total
de gousses par parcelle. Mais on peut n10 ter un effet positif et ‘améliorant de l’interaction qu’on
peut expliciter en jouant avec la fonctio h<( range ».
34 Nombre de gousses saines par par :Ile.
Tableau no4 :Analyse de variante (nom1 e de gousses saines.)
Sources de variation
Degrés de liberté
Carrés des moywnc:s
F observks
Probabilitk
Bloc
3
1731044.750
0.5392
Facteur A
1
635 17720.500
19.228 1**
0.0220
Résiduelle A
3
3303372.750
Facteur B
3
457239.083
0.5748
Interaction AB
3
886422.583
1.1143
0.3693
RCsiduelle AB
18
106329,4.6
TOtiil
31
I L
28.52%
I cs hctwr A mcwrct ~III effet très signifie
i c facteur B n’a pas d’effet direct signif atif sur le :~ornlw~ cl, sousses saines par parcelle
I ,’ interaction A*B. masquée par la prép ndérance du facteur A, n’a pas d’effet significatif :SUI
le nombre de gousses saines par parce1 :, aux seuils de 0.01 ct 0.05 Mais on peut noter un
eflet positif et améliorant de I’inte iction qu”on peut expliciter 211 jouant avec 121
fonction« range 1).
JS Poids de gousses sèches par parcell
I‘ablea~~ n”S : Analyse de variante (poià de gousses par paweile. )
~,~III.~;L‘s de variation
Degrés de libcrtk
Hoc
3
1.525
0.2912
Facteur A
1
179.968
34.3572”
0.0099
Rksiduellç A
3
5.238
t~‘acteur B
3
2.033
0.7279
Interaction Al3
3
2.532
0.9067
Kdsiduelle AB
I X
2.7’13
I‘c,tal
31
(‘ v.
3 1 . 7 6 %
I..e factew A montre un effet très signifie :atif sur le p(.)ids de gousses par parcelle.
Le facteur B n’a pas d’effet direct signifi Ciltif sur le poids de gousses par parcelle.

83
1 ‘interaction A*B très nettement masq ée par la prépondérance du facteur A, n’a pas d’effkt
significatif sur le poids de gousses par melle, aux seuils de 0.01 et 0.05. Mais on peut noter.
1 ‘efTet positif de cette interaction qu’on eut expliciter en jouant avec la. fonct.ion« range ».
36 Poids de graine par parcelle.
Tableau no6 : Analyse de variante (poic IS de graines par parcellie.)
Sources de variation
Degrés de liberté
Carrés des moqcnncs
F obscrvéw
Probabilités
Bloc:
3
0.894
0.2435
Facteur ,4
1
125.168
34.0846**
0.0100
Résiduelle A
3
3.672
Facteur B
3
1 . 6 2 4
0.9397
Interaction AB
3
1.445
0.8362
RCsiduelle AB
18
1 . 7 2 9
Total
3 1
(’ 1’
32.25’1;
1 _I lk:tlwr A montre un effet très signifi
i .T fwteur B n’a FUS d’effet direct signif iC
I ‘interaction A*B très nettement rnasql ge par la prépondérance du facteur -1, n’a pas d’efk
~lylificatif sur le poids de graines par p t-celle, aux seinilS (1~ c 01 et 0.05 hlais on peut nntei
!-etYet positif de cette interaction qu ‘on essayer-;i
d’expliciter CII jwant avec I
Iimction« range ))
jq Poids moyens de 100 graines par 11 rcelle(en granirnes).
1 ;I~~CIILI n”7 : Analyse de variante (poid moyens de 100 gt-aincs.)
51 wrccs tic variation
Degrés de libcrtti
Carrés tics n~o\\wnes
F obscl-\\~ticc:
Probabilit&
Bloc
3
0.203
0.5062
Factçur A
1
2.734
6.8004
0.0’798
ksiduelle A
3
0.402
t:;icfcur B
3
0.169
1.1288
0.3638
Interaction AB
3
0.057
0.37Xf~
Rcsiduelle AB
18
0. 149
rotal
31
(‘ v.
2.29%
1,~s facteurs A et B ainsi que leur intera ct ion A*H ne montrent pas d’ettèts directs significatifs
sur le poids de 100 graines par parce11 e. Mais nous allons utiliser la fonction »range » pour
Jouer sur les moyenne arithmétiques.

38. Poids moyens de fanes par parce1le!(en kilogrammes).
Tableau no8 : Analyse de variante (poic IS de fanes par parcelle.)
Source~; de variation
Degrés de liberté
Carrés des moyennes
F observées
Probabilités
BI0C
3
3.653
0.1582
Facteur A
1
193.061
8.3641*
0.0629
Résiduelle A
3
23.082
Facteur B
3
4.929
1.3197
0.2989
Interaction AI3
3
3.745
1.0028
0.4143
Résiduelle AB
1 8
3.735
Total
3 1
c.v
16.21%
I t: facteur A montre un effet négatif sigr$katif sur les rendements en fanes par parcelle.
l.‘efYet du facteur B et ceux des interactions A*B sur les rendements en fanes par parcelle nc.
:+)r!t pas détectables aux seuils classiques(O.0 I et 0.05)
41 Nombre total de thrips par fleur prélevée
11 1 Facteur A
Nombre total moyen de thrips sur les parcelles
Protégées( PL?)
non protegées( P 1)
1 1 3
313
1 au:; de rkduction de la population de thrips du à la protectiw phytosanitaire
(313-1 t3)*10(3/3 t3-63.900/8
.I 12 Facteur B
I.ypes de fumure
Nombre moyen de thrips
Seuils de probabilité et signification
0.01
0.05
0 . 1 0
F I
238.8
a
a
a
1: i
218.4
a
ab
ab
b-3
205.4
.a
ab
ab
i:Lj
189.3
a
b
b
64.3 5
4 6 . 9 7
38.77

L’ef’fet direct des types de fumure sur le nombre t,otal moyen de thrips sur la culture de niébé
est sensible sur les moyennes arithmétiq~ues au seuil de 0.05.
Les plantes des parcelles témoins sont, en moyenne, plus attaquées que celles sur les parcelles
fertiliskes avec l’engrais vulgarisé(6 20 1 0)
4 13 Inferaction A*B
Types d’interaction
Nombre moyen (3E: thrips
Seuils de probabilité et signification
0.01
0.05
0.10
PIF1
358
a
a
a
PH73
325.8
ah
a
a
PIF2
308.3
ab
ab
ab
PIF4
258.5
b
b
b
1’2F-I
120
ç
c
L’
P2F 1
119.5
c
c
-,i
P3FY
111
L”
c
i:
P2F2
102.5
c
C
I
91 or
66 42
c4 83
! ‘illteraction A*B a un effet très signifkarif sur le nombre total moyen de la population dc
thr-ips L.es parcelles protégées au décil ont une population moyenne d’insectes plus réduittb
que celle des parcelles non protégées. L’usage de la fonction « range )) et avec plusieurs des
seuils de probabilité permet d’apprécier l’importance des types de fùmure.
1~s cultures les plus attaquées sont les çultures non ferliliskes ou fertilisées i%VeC les mélange‘;
11” 1; et rt02, tandis que celles fertilisées auec l’engrais vulgarisé sont les moins attaquées.
lnterprtitation agropédologique :
II c1 été observé que les cultures non feriilisées restent chktives et tendres, les cultures sous lez
types de fùmure n” 3 et no2 sont bien pw-tantes mal‘s restent tendres et d’autant plus attractive>.
que le mélange est riche en soufre.
Les cultures sous fùmure vulgarisée(6 20 10) bénéfiçient d’une alimentation minérale plut
équilibrée, croissent et se développent plus rapidement et deviennent plus coriaces et mok
attractives pour les insectes piqueurs suCreurs

86
Donc, au cas où la fertilisation est poss II‘tIle mais pa.s la protection phytosanitaire, l’usage de i;~
fùmure vulgarisée(6 20 10) semble pl 11 s indiqué pour favoriser l’évitement en réduisant la
durée de la tendreté juvénile des culture:is.
Au cas où la protection phytosanitaire e : assurée par le décis, tous les types de fumure ont des
effets statistiquement équivalents sur la Sduction de la population totale de thrips.
42. Nombre de pieds récoltés par par :Ile.
I,es facteurs A et B ainsi que leur int -action n’ont pas d’effets significatifs sur le nombre
moyen de pieds parcellaires récoltés.
43. Nonnbre total de gousses par parc le.
43 1 Facteur A
Nombre total moyen de g lusses récoltées sur les parcelles
protégées(P2)
non protégées(P 1)
6203
3032
Plus value en gousses duc a la protection phytosanitaire
(6203-303 )"100/6203=51 12?&
Les dif?érences de productions parce& *es dc gousses sont trks significativement liées à la
protection phytosanitaire.
332 Facteur B
Tvpw de fumure Nombre moyen de go1 JC,;Ses recoltkes Seuils de probabilité et signification
0 OI
0.05
0. 10
FA
4975
a
a
a
F2
4836
a
a
a
F i
441s
a
a
a
FI
4245
a
a
a
LSD
1484
1083
894
C.V.
22.33%
J,t~.s l~gw.s aJfectée.s des mL?me.v lettrcis tt( vo41r pus .vi‘~rilificati\\,e,?lèrlt different63.
Bien que les moyennes arithmétiques SO ie:nt plus intéressantes sur les parcelles fertilisées avec
l’engrais vulgarisé{6 20 10) ou avec le 11 lélange n”2(50% de phosphate de ‘Taïba et SO?& de
phosphogypse), il n’y a aucune statist:iY uement significative liée aux types de fùmure (In
pourrait donc remplacer, avec précautk inI. I-engrais vulgarisé par l’un des deux mélanges de
phosphate naturel et de déchet industriei
L’étude analytique des interactions A*B P ertnet d’apprécier les types de fùmure

x7
43 3 Interaction A*B
Types d’interaction
Nombre moyen d gousses
Seuils de probabilité et signification
0.01
0.05
0 . 1 0
P2F2
6916
a
a
a
P2F4
6756
a
a
ab
P2Fl
5583
a
a
b
P2F3
5556
a
a
b
PlF3
3274
b
b
C
PlF4
3194
b
b
C
PIF1
2907
b
b
C
PIF2
2756
b
b
C
L S D
2099
1532
1264
C.V.
22.33%
I,P.s Iipvs affec fkes des rnL;rn<j.s kMx3 tu
.swtf pas .s,i~rttjfj(:ali\\‘l?ttt(‘ttf dfftlrentex
1 tis efkl s de l’interaction .A*R sont mas ués par l‘effet direct du traitement phytosanitairt
Systématiquement, les parcelles sous pt iection ph;crosanitaire produisent plus de gousses qu,’
les parcelles non protégées.
II est remarquable que le type de fùmuri F2( mélange ri”2) semhie ètre le mieux valorisée tw Ir;
traitement phytosanitaire au décis.
44. Nombre de gousses saines par par GP.
44 i Facteur A
Nombre moyen de gouss
saines sur les parcelles
Protégées( 2)
non protégees(P 1)
4536
1718
Plus value en gousses dur it la protection phytosanitaire
(4536-171
)* 1 W/4536=62.13%
i.,cs dif‘férences de productions parcehait
c; de gwsses saines sc.w trés significativement liées ii
la protection phytosanitaire.

88
442. Facteur B
Types de fumure Nombre moyen de gow,sses saines
Seuils de probabilité et signification
0.01
0.05
0.10
F 4
3336
a
a
a
F 2
3328
a
a
a
F 3
2964
a
a
a
FI
2881
a
a
a
LSD
1284
936.9
773.3
C.V.
28.52%
LCS lignes affectées des mêmes lettres ne sont pas significativement diffcrentes.
Bien que les moyennes arithmétiques soient plus intéressantes sur les parcelles fertilisées avec
l’engrais vuEgarisé(6 20 10) ou avec lez mélange n”2(50% de phosphate de Taïba et 50% de
phosphogypse), il n’y a aucune différence statistiquement significative liée aux types de
fumure.
On pourrait donc remplacer, avec précaution, l’engrais vulgarisé par- l’un des deux mélanges 2-t
base de phosphate naturel et de déchet industriel
443 Interaction A*B
‘Types d’interaction
Nombre moyen de gousses
Seuils de probabilité et signification
0.01
0.05
0 . 1 0
P2F2
5108
a
a
a
P2F4
4906
a
a
ab
P2F 1
4142
a
a
ab
P2F3
3989
a
a
b
PIF3
1999
PIF4
1767
PlFI
1620
PlF2
1549
L S D
1815
1325
C.V.
28.52%
Les effets de l’interaction A*B sont masqués par l’effet direct du traitement phytosanitaire
Systématiquement, les parcelles sous protection phytosanitaire produisent plus de gousses
saines que les parcelles non protégées.

L’accroissement de production de gousses saines du aux interactions est en moyenne d,e
62.11%.
On peut remarquer que l’interaction P/2F2 a un effet non négligeable sur la production des
gousses saines(69.68%).
45. Poids de gousses sèches par parcelle.
45 1. Facteur A
~
Poids moyen de gousses(en Kg) sur les parcelles
protégées(P2)
non protégée@ 1)
7.633 ~
2 . 8 9 0
Gain de rendement en gousses du à la protection phy-tosanitaire :
(7.633-2.890)*
100/7.633=62.14%
I.es différences de rendements en gousses sont très significativement liées à la protectrw
phytosanitaire.
152 Facteur W
Types de fumure Rendement moyen en gousses( Kg)
Seuils de probabilité et signification
l
0.01
0.05
0. 10
F 2
5.937
~
a
a
a
F4
5.354
a
a
a
F:i
4.908
a
a
a
FI
4.847
a
a
a
L S D
2.405
1.756
1.44?
C.V.
31.76%
!,es lignes affect& des mêmes lettrks IIL; sortt ps significativement diffzkentës.
Rien que les moyennes arithmétiques soient plus intéressantes sur les parcelles fertilisées avet
le mélange n”2(50% de phosphate de Taïba et SO% de phosphogypse) ou avec l’engrais
Vulgarisé(6 20 10) il n’y a aucune statistiquement significative liée aux types de futnut-e
Comme déjà souligné, on pourrait donc remplacer, avec précaution, l’engrais vulgarisé par l’un
des deux mélanges de phosphate naturel et de déchet industriel.

90
453. Interaction A*B
Types d’interaction
Poids moyen (Kg Jarcelle)
Seuils de probabilité et signification
0.01
0.05
0 . 1 0
P2F2
9.023
a
a
a
P2F4
7.781
a
a
a b
P2Fl
7.098
a
a
ab
P2F3
6 . 6 2 9
a
a
b
P lF3
3 . 1 8 6
b
b
C
PIF4
2 . 9 2 6
b
b
C
PIF1
2 . 8 5 2
b
b
C
PIF2
2 . 5 9 5
b
b
LSD
3 . 4 0 2
2.483
2 . 0 4 9
C.V.
3 1.76%
l,es lignes affectées des mêmes lettres ne sont pas si,gn~fKativement différentes.
Les effets de l’interaction A*B sont qasqués par l’effet direct du traitement phytosanitaire
Systématiquement, les parcelles sous prkection phytosanitaire produisent plus de gousses que
le!: parcelles non protégées.
46. Poids de graine par parcelle.
461. Facteur A
Poids moyen de graines(en Kg) sur les parcelles
protégées(P2)
non protégée@ 1)
6.055
2.099
Gain de rendement en go ses du à la protection phytosanitaire :
(6.055-2.c:
,)*100/6.055=65.33%
Le:s diffiérences de rendements en gra :s sont très significativement liées à la protection
phytosanitaire.
462. Facteur B
Types de fkmure Rendement moyen en
aines
Seuils de probabilité et signification
0.01
0.05
0. 1 0
F 2
4.668
a
a
a
F 4
4.185
a
a
a
FI
3.766
a
a
a
F3
3.686
a
a
a
L S D
1.892
1.381
I 14u
c.v
32.25%
_--

---
--ul-œmIY-

91
Les lignes aJfectc4e.s des mêmes lettres ru sont pas sigr@cativement di@renttx
L’erffet direct des types de fumure sur les rendements en graine a la même tendance qua cell..i
sur Ies rendements en gousses. Bien que les moyennes arithmétiques soient plus intéressantes
sur les parcelles fertilisées avec le mklange n”2(50% de phosphate de Taïba et 50% de
phosphogypse) ou avec l’engrais Vulgarisé(6 20 lO), il n’y a aucune statistiquement
significative liée aux types de fumure.
Comme déjà souligné, on pourrait donc Nremplacer, avec précaution, l’engrais vulgarisé p::lr I’WI
des deux mélanges de phosphate naturel et de déchet industriel.
463. Interaction A*B
Types d’interaction
Poids moyen (Kg parcelle)
Seuils de probabilité et signification
0.01
0.05
0 . 1 0
P2F2
7.198
a
a
a
P2F,4
6.194
a
ab
ab
PZFI
5.636
a
ab
;ab
PZF3
5.192
a
b
b
P 1 F.3
2 . 1 8 0
b
C
II
PIF4
2.176
b
C
1.:
P 1 F:2
2.140
b
c
1’d
PIF1
1.895
b
c
. .1.
LSD1
2.676
1.953
1.612
(1 v
-32.25%
Les effets de l’interaction A*B sont mpsqués par l’effet direct du traitenient phytwanifairc
Systkmatiquement, les parcelles sous protection phytosanitaire produisent plus de graines UIC
les parcelles non protégées.
L,a skgrégation de la distribution des renldements en deux classes, à l’intérieur desquelles il r~‘!r
a pas de différences significatives, semqle montrer que la fumure, quel qu’en soit le type, se
valorise mieux sous une bonne protection phytosanitaire de la culture
17., Poids moyens de 100 graines par pcelle(en grammes).
471. Facteur A
Poids moyen de 100 grain~es(en gramtnes) sur les parcelles
protégées(q2)
non Protégées( P 1)
1’7.162b
16.58

92
Gain moyen de poids de 100 graines du à la protection phytosanitaire :
Les différences de poids de 100 graines sont très faibles, mais montrent que l’environnement :y
a une contribution à prendre en considération.
472. Facteur B
Types de fitmure Poids moyen de 100 r-;raines(grammes) Seuils de probabilité et .signification
0.01
0.05
0.10
F 1.
17.04
a
a
a
F4
16.90
a
a
ab
F;!
16.87
a
a
ab
FZi
16.69
a
a
b
LSD
0.5555
0405 5
0.335
C.V.
2.29%
L’effet direct des types de fùmure sur lp poids de 100 graines n’apparaît qu’au seuil de 0 1i.i
Bien que faible ceci semble mettre en ‘évidence l’importance de la nutrition minérale sur 1:~
durée de la croissance et du développenjent du végétal.
Si on reste dans les seuils classiques de signification statistique 0.01 et 0 05, les types dt
fumnre semblent ne pas avoir d’etXet sur le poids de 100 graines. Mais si nous descendons au
seuil de probabilité de 0.10, nous scindons les poids moyens de 100 graines en trois sou.
groupes liés aux types de fùmure.
~
Les graines issues des parcelles témoitis sont plus lourdes, celles sur les parcelles fertAis&:
avec l’engrais vulgarisé(6 20 10) ou av t?C le mélange n”2(50% de phosphate de Taïba et 5(‘)‘<>
de phosphogypse) sont de poids
V?i,
moyel
tandis que celles sur les parcelles fertilisées avec ic
mélange no3 sont de poids plus léger.
Interprétation agropédologique :
Les plantes sur les parcelles témoins, a: 91 lt moins de support nutritif, entrent plus rapidement
en phase générative de production et de -(lnservation de l’espèce. Elles initient plus rapidement
les graines, les développent et les empli: ;$e nt plus longtemps que les plantes fertilisées.
L.es plantes sur les parcelles fertilisees,
sposant de support nutritif sufl-kant, ont tendance a
allonger la phase végétative. L’initiatic
des graines, la croissance et le développement des
graines sont d’autant plus retardés que I ;upport est abondant et ou mal équilibré.

93
Pour les types de fumure considérés, l’kngrais vulgarisé et le mélange n’“2 sont plus équilibrés
que le mélange n”3. Le mélange n”3, plbs riche en soufre(S) ;facteur de croissance comparable
à ‘I’azod:e(N), favorise l’allongement de lb croissance végétative de la plante.
473. Interaction A*B
Types d’interaction
Poids moyen de 1100 graines Seuils de probabilité et signification
0.01
0.05
0.10
P;!F 1
17.30
a
a
a
PL’F4
17.23
a
ab
ab
P2F3
17.06
ab
abc
abc
P2F2
17.06
ab
abc
abc
PlFI
16.77
ab
abcd
b c d
PlF:2
16.68
ab
b c d
c d
PIF4
16.56
ab
cd
d
P 1 FI3
1 6 . 3 1
b
d
d
LSD
0 7857
0.5734
0.4733
c‘ \\’
2 . 2 9 %
I ,rrrercction A*H a un effet positif re$ sur le poids de 100 graines de Id variéte de rdx~
rnouride.
Interprktation agropédologique : les bonnes conditions nutritiorinelie~ e t d e protectiotl
;$ytosanitaire semblent améliorer le poids moyen de 100 @ries.
48., Poids de fanes par parceile(erw Kg);
481. Facteur A
Poids moyen de fanes(en Kg) sur les parcelles
protégées(o2)
non protégées(,P 1)
9.500
14.400
Perte de rendement en Fan~es due à la protection phytosanitaire
(14.400-9.$00)*100/14.400~=34
0 3 %
!-es ditErences de rendements en fbnes sont significativement liées à la prote&xl
phytosanitaire. Les parcelles traitées au b écis produisent moins de fanes que les parcelles non
traitkes.

482. Facteur B
T:ypes de tùmure Poids moyen de fanes; em kilogramme Seuils de probabilité et signification
0.01
0.05
Q.10
F 4
13.02
a
a
a
F3
11.95
a
a
ab
F2
a
a
ab
F :l
1’.45
~
11.31
a
a
b
L!sD
3.195
2 . 3 3 2
‘1.925
C.V.
16.21%
Toutes conditions de couvertures sanitaires confondues, la production de fanes n’est pas
significativement liée aux types de fumure. Même au seuil de probabilité de 0.10, la plus petite
diRerence significative(l.925) est encore supérieure à la plus grande différence
observée( 13.02- 11.3 1 = 1.7 1). Le développement ci-dessus n’est qu’un jeu pour apprécier les
moyennes arithmétiques, Les parcelles fertilisées produisent en moyenne piw de fanes que ic:;
parcelles non fertilisées.
1 .t:s plantes sous F4 ou F3 produisent, ~ respectivement 8 1.37 kg/Ha et 7469 kg/Ha de fanes.
tandis celles sous F2 ou FI ont des rendements respectifs de ? 156 kg/Ha et 7069 kg/Ha.
1 ‘ne interprétation agropédologique plausible est la suivante : les plantes disposant de nutrit.ior
(*r<ganominérale en suffisance ont tendance a développer une phase végétative plus luxuriante er
prolongée que les plantes sous contraintes nutritionnelles
.Ainsi donc les plantes sur les parcelles fertilisées avec !-engrais Vulgarisé(6 20 10) et les plantes
su;” le melange n”3(25% de phosphate de Taïba et 75”/O de phosphogypse) ont des production?
moyennes plus élevées.
I)an:i ces deux types de fertilisant, Iles éléments minéraux favorisant la luxuriance et
i’allongement de la phase végétative son” l’azote(N) pour l’engrais vulgarisé et le soufre(S) du
phosphogypse pour le mélange no3

4X3. Interaction A*I3
Types d’interaction
Production moyenne
Seuils de probabilité et
de faneg par parcelle
signification
0.01
0.05
0.10
PlF4
15.48
a
a
a
PIF3
15.38
a
a
a
PlF2
13.43
ab
ab
a
PIF1
13.25
abc
ab
a
P2F4
10.57
bcd
bc
b
P2F2
9.40
c d
C
b
P2FJ
9 . 3 7 s
c d
C
b
P2F3
8.525
d
C
b
LSD
3.934
2.871
2 . 3 7 0
C.V.
16.21%
~A?S lignes affectkes des mêmes lettres PIB .wmt pas sig~r~ficativement diffentes.
ILes interactions A*B, comme le factew A pris isolément, ont des effets négatifs significatifs
sur les rendements en fanes. Les parcel(es sous protection phytosanitaire produisent moins dc
Jknes que les parcelles non protégées, quelque soit Je type de fumure considéré. L’application
du décis a un effet négatif hautement siBnitïcatif sur la production de fanes tant et si bien que
I’.;,djonction de la firmure à la protection sanitaire ne permet pas de compenser les pertes en
fanes.
V. CONCLUSIONS ET PERSPECTI~VES
5 1 c Ilufluence du facteur A sur les prr~mètres du relldenleut.
i,a J)rotection phytosanitaire a des effets significatifs ou hautement significatifs sur tous le>
Jwamètres du rendement de la variété ‘de niébé mouride, a l’exception de la densité de JGt:ds
récoltés. La protection phytosanitaire de la variété de niébé mouride, au décis permet de mieux
lutter contre les thrips et d’améliorer ses performances relatives aux productions de gousses
totales, de gousses saines, des rendements en gousses et en graines et le poids de 100 graines.
Elle a un négatif et significatif sur Je rendement en fanes,
La quantification des effets de la phytosanitaire de la. variété de niébé mouride, au décis peut se
résumer comme suit :
4 taux de réduction de la population de’thrnps du à la protection phytosanitaire est de 63.9O’G
* plus value en gousses totales due à la ~Protection phytosanitaire est de l’ordre de 5 1%.
4 plus value en gousses saines due à la protection phytosanitaire est de 62.13%.
4 gain de rendement en gousses du à la ~Protection phytosanitake est de 62.14%.
* gain de rendement en graines du à la protection phytosanitaire est de 65.33%.
* gain moyen de poids de 100 graines db à la protection phytosanitaire est de 3.4%.
9 perte de rendement en fanes due à la protection phytosanitaire est de 34.03%.

52. Influence du facteur B sur les palr almètres du rendement.
Les types de fumures n’ont pas d’effe:ts; directs significatifs sur la plupart des paramètres du
rendement de la variété de niébé mouridle, à l’exception de la population de thrips et le poids
de 100 graines.
Les efTets remarquables sont relatifs auIX populations moyennes de thrîps et aux poids moyens
de 100 graines sur les cultures fertili .Sf fes ou non fertilisées. Sur le premier paramètre de
rendement, ils engendrent des différentce:s significatives(O.OS%),
tandis que sur le second, les
différences ne sont remarquables qu’au SIruil de 0.10%.
m Population de thrips
Le taux de réduction de la population de thrips dû à l’usage de l’engrais 6 20 10 est de 14.2490/;~
?? Poids de 100 graines.
h,u seuil de probabilité de 0. IO., la non :rtilisation de la culture engendre un gain de poids de
i .2wo.
i .es effets des types de tùmure n‘e ;endrerlt pas de5 ditErences significatives sur k:.
paramètres suivants :
a nombre moyen de pieds parcellaires t c:oltés :
* nombre total de gousses ;
* nombre de gousses saines ,
e poids de gousses sèches ;
* poids de fanes.
* poids de graines,
Du point de la quantité de la récolte, les trois types de fumure semblent équivalents. OI.
pourrait, raisonnablement remplacer, su la sole de niébé, l’engrais vulgarisé par l’un des deus
mélanges. Mais gardons à l’esprit que
laque fumure a un équilibre bien déterminé agissant.
non seulement sur la quantité et la quali de la production mais aussi sur les propriétés du sol
Rappelons également que l’action de la fumure sur la production est renforcée par la
protection sanitaire. D’où l’importance ( :s interactions.
S3. influence des interactions A*B SUI$1les paramètres du rendement.
L’interaction A*B a un effet très signilIiC:atif sur le nombre total moyen de la population dt,
thrips. Les parcelles protégées au déci! :, ont une population moyenne d’insectes plus réduirt.
que celle des parcelles non protégées,

* Population de thrips
Le taux de réduction de la population, de thrips dû à la synergie protection phytosanitake I
types de fùmure(63.78%) est très peu différent de celui dû à l’application isolée ou la non
application du facteur A(63.90%).
~
o Nombre moyen de pieds parcellaires kkoltés
La synergie protection phytosanitaire - types de fùmure n’a pas d’effet significatif sur 1~
nombre moyen de pieds parcellaires réc&és.
?? Nombre total de gousses.
Le taux. de production de gousses dW à la synergie protection phytosanitaire - types dt:
fu;mure(S 1.11%) est très peu différent de celui dû à l’application isolée ou la non application du
facteur A(5 1%).
0 Nombre de gousses saines.
Rappelons que l’accroissement de: production de gousses saines dû aux interactions est en
moyenne de 62.1 1%. La synergie la plus fi~vo~ ahle est celle de PI?F2 dont I’accnkement dr
production de gousses saines est de 69.68”/0
?? Poids de gousses sèches.
Les interactions A*B permettent de n$ttre en evidence la synergie protection phytosaniraire
SU~ type de fùmure. La plus value de reridernenr en gousses sèches dûe à cette synergie est, en
moyenne, de 62.40%.
* Poids de graines.
La synergie protection phytosanitaire T types de fùmure a un effet très important sur le
rendement en graine. La plus value de rendement en graines dûe à cette synergie est., en
moyenne. de 65.33%.. La synergie la plus favorable reste celle de P2F2 dont l’accroissement
de iendement en graines est de 73.67% alors celui de P2F4 n’est que de 64.87%.
Ceci sernble confirmer que la protection phytosanitaire est indispensable à la culture du niébé.
a Poids de 100 graines.
Dans les mêmes conditions de protection pli&ytosanitaire, les différences de poids de lt!O
graines issues des parcelles témoins~ ou des parcelles sous fùmure vulgarisée (6 20 10) ne sont
pas significatives, au seuil de 0.05?~I.
~
* Poids de fanes.
La synergie protection phytosanïtaire - t$pes de fùmure ne semble pas avoir d‘efTet significa.tif
sur le rendement en fanes.

Le facteur A affecte de manière prorioncée, à l’exception de la densité de pieds récolté:;,
l’ensemble des paramètres du rendements du niébé. Mieux, sans protection phytosanitaire les
effets du facteur B sont limités. En’ efI’et, à l’exception des rendements en fanes, les
productions de la variété de niébé mouride sur tous les types de fumure (facteur B). s,ans
couverture sanitaire sont systématiqu$ment inférieures à celles sous couverture sanitaire
L,‘action du facteur A est très nette sur lie nombre de gousses saines.
Le facteur A affecte négativement et de ‘manière significative la production de fanes.
Mais l’amélioration des rendements en pousses et surtout en graines compense largement les
pertes en fanes imputables à l’applicatioe du décis.
Le facteur B, la fertilisation, n’affecte les rendements qu’en présence de couverture sanitaire.
Les différences de rendements dûes aux trois types de hmures (F2,F.3 et F4) ne sont pas
nettes, ce qui du reste confirme les résultats de la campagne 1998. Ceci semble indiquer qu’or!
pourrait remplacer l’engrais NPK par les mélanges de ressources naturelles sur la sole de nikbé
S’agissant des légumineuses, le mélange~F2 semble le plus indiqué.
De Imanière générale, ces conclusions Itirées de deux années d’expérimentation en show
dem,andent, au moins une année de confirmatkw en station en l’an 2000 et un suivi pluriannuel
en milieu réel. Cette année de cç)nfwmati80n en s;aticn serait la deuxième d’expérime~itatior? ~;Ll1
le dispositif simplifié en 1999.

E:TUDE DE TECHNIQUES CULTkALES ET TEST D’UN E’AQUE’T
TECHNOLOGIQUE POUR’ LA PROCTION ECOLOGIQUEMENT
DURABLE DE LA CUITURE DU NIEBE AU SENEGAL :
RESULTATS DDE: LA CAMPAGNE 1999.
JNI’RODUCTION
Le niébé est particulièrement adapté, aux zones semi-arides du Sénégal à très f%bles
pluviométries annuelles (200 à 400 mm). Mais les rendements obtenus sont souvent trés bas
(200 à 300 kg graines par hectare). Une des principales causes de cette faible productivité es:
l’infestaiion des insectes et maladies qui occasionne des pertes importantes des cultures (avec
des rendements parfois nuls) et des récoltes (mauvaise qualité des graines) . Face au manque
de moyens financiers des agriculteurs, qui limite considérablement l’utilisation des produits
chimiques (notamment les pesticides), il devient impératif de concevoir et de développer des
sy,stèmes et techniques de protection du niébé à moindre coût et de façon écologiquemenr
dura.ble. C’est ainsi que des activités de recherche sont actuellement menées au Sénégal dans le:
cadre d’un projet régional de Protection Ecologiquement Durable du Niébé (PE:DUNE). La
recherche de techniques culturales et le transfert d’un paquet technologique pour la protection
du niébt? sont des activités exécutées ppr le volet agronomique du programme national. Les
premiers résultats obtenus ont été très eqcourageants : ils ont mis en évidence (a) une tendance
à la baisse des attaques des insectes et maladies dans l’association culturale et un LER
supérieur à 1 et (b) un gain de rendement de 12 à 80 % du paquet technologiqut: testé par
rapport à la pratique paysanne (NDIAYE. 1999) Il est donc nécessaire de consolider ces
acquis et d’alimenter une base de données en vue de recommandations pour une culture du
niéb& écologiquement durable.
f. ÉTUDE DE L ‘ASSOCIA TION VAZd/ETAL E BE NlEBE
Il ,, Introduction
Le niéb& est cultivé partout au Sénégal surtout dans les régions nord et centre où il constitue pa&is
la principale ressource alimentaire des populations. Cependant, la culture est contiontke a plusieurs
contraintes qui limitent la production et les revenus des agriculteurs. Le niébé est une des cultures
les plus parasitées au Sénégal et les bgriculteurs n’arrivent pas à assurer une protection
chimique de la culture au regard de leur faible revenu agricole. ,4u Sénégal, les paysans associent
souvent deux ou plusieurs variétés de niiébé sans qu’il ait une géométrie particulière de semis.
L’association de variétés de niébé à spectres de résistance différents et à cycles contrastés a permis
dans Cert#aines conditions d’assurer une protection à moindre coût et de sécuriser la production
Les aspects relatifs à la production de l’a.&ociation variétale de niébé ont surtout éeé étudiés au
Sénégal (DIAGNE, 1986 ; THIAW, 1992). Ces études ont montré que l’association d’une variétB à
cyc,le court et port érigé et d’une variété à port rampant et cycle intermediaire était plus productive
que l,a culture pure dans les zones nord et centre nord et assurait une stabilité de rendement. Da.ns
ces travaux, les interférences d’un tel système avec les nuisibles n’ont pas été abordées. Des
informations sur l’incidence de ce système: en relation avec sa productivité, sur les insectes e:t les
maladies sont plutôt rares en zone soudanorsalnélienne.

100
Les résultats antérieurs (NDIAYE, 1098; 1999) avaient montré que lassociation varié:tale
tendait a réduire la pression des nuisibl , (maladies et insectes) par rapport à la culture pure.
t
Malgré les conditions pluviométriques tr s défavorables, l’association de deux variétés de niébé ;i
cycles et ports différents était plus productive que la culture pure de niébé..
Pour une meilleure prise en compte de l’$lisation de variétés rampantes par le paysan et suite aux
recommandations de la mission d’appui au programme de recherche sur le niébé, cette activité a étrj
exr5ctG-e en 1999 mais en associant des variétés plus contrastées, en l’occurrence, Melakhl et
Ndiambour
12. Objectifs :
?
sécuriser la production du niébé durant ~la période de soudure et permettre une autre production
de graines pendant la période sèche ;
e comparer l’influence de l’association va.@tale sur les attaques de ravageurs du ni&! en
comparaison avec la culture pure
13. Matériel et méthode
L’es~sai a été implanté à la station de: Bambey. Les variétés Melakh et Ndiambour ont &é utili&e>
L’essai a. été conduit suivant un disposit,fi en blocs complets randomisés avec 4 répétitions La
distance entre blocs et entre parcelles a eté de 2 m. Les traitements suivants ont été appliqués
1’1 variété Mélakh
1‘2. variété Ndiambour
1‘3. Association Mélakh x Ndiambour
Chaque parcelle élémentaire comprend 12 lignes de 5 m de long. La variété Ndiambour a (Ste
semée a.vec un écartement de 50 cm entre les lignes et 50 cm entre les poquets. L’écartement a
été de Z!S cm entre les poquets pour la variété Melakh. L’association variétale Mélakh x
Ndiambour a consisté à alterner une ligne de Mélakh avec une ligne de Ndiambour. Les semis
ont été effectués dès la première pluie utile et la récolte a été faite sur les 6 lignes centrales de
chaque parcelle élémentaire en éliminant un poquet à chaque extrémité de la ligne. Les
observations et les mesures ont porté sur
* les aspects :agronomiques:
l’analyse des composantes du rendement e:t la détermination de I’Indice de Surfa.ce
Equivalente ou Land Equivalent Ratio (LER)l ont été faites
LER = (Rdt Classoc. / Rdt Cl pure) + (Rdt C2 assoc. / Rdt C2 pure)
Rdt = rendement, C 1 et C2 = types de cultures, associ. == association

0 un suivi régulier des populations d’inisectes et des maladies au champs et une évaluation des
d:égâts par l’incidence et la sévérité ont été faits. L’incidence est appréciée par le
powcentage de plantes attaquées (1 %> et la sévérité (S %) est mesurée sur la base ‘une
échelle de notation de 1 (pas d’attaqiue) à 5 (plante entièrement attaquée):
14. Résrrltats - Discussion
114 1 I Incidence et sévérité des inqectes et maladies
Un inventaire des insectes et maladies pr’ésents a été: réalisé en cours de cycle végétatif
Parmi les insectes identifiés, les thrips et le:s pucerons ont été les plus importants; mais leur:;
faibles niveaux de pullulation et d’attaque n’ont eu qu’une faible incidence sur la production du
niébr5 à 13ambey. L’incidence a varié de 1 1 à 20 % au 45?“‘” jour après semis ( tableau 1) et elle
a &té plus élevée pour la culture pure de Ndiambour avec 20 % comparé à 11 ?6 pour la pure
pure de Melakh et à 18 % pour l’assocjation. La plus faible incidence des attaques d’insectes
observé sur Melakh serait au caractère de rtSsistance de cette variété vis à vis des pucerons 01
rernelrque que l’incidence dans l’association variétale de niébé a été inférieure à celle dans la
Ature pure de Ndiambonr alors que ia s&Gité d’attaques a été la mêmé dans 1~ tlzuu cas.
En ce qui concerne les maladies, seui:i +Aques pieds de niébé dans une ~:irr~cll~~ ont ::tc-
atteints par une virose due à Yellow Mo$aic Virus.
‘Tableau 1: Incidence (1 96) des insectes sur les systèmes de culture à Bambey
~~~~~~~~
*, 3AS z Jours après semis
t 42. Rendements de matière: s&&
Les rendements de matière sèche par hectare sont indiqués dans le tableau 2 IA vari&
Melakh, plus précoce et plus tolérante #au>: insectes notamment aux pucewns. a donné des
rendements en gousses et en graines~ plus élevés que ceux de la variAé Ndiambour
L’association a permis de produire beaucoup plus de graines par rapport à Ii: culture pure de
Ndiambour, mais l’association a ét6 mcpins productive que la culture pur-e de Melakh. P’ar
contre, les résultats sont inversés pour [a production de fanes, car Ndiamlwir et Melakh en
culture pure ont ét6 plus productives (11~” l’association. On sait que le prOdiJctelJr accorde r.rn
inti:rêt particulier aussi pour la productign de grains que de celle de fanes, wntrairement aux
résultats de 1998, l’association n”a pas permis de rallier ces dew objectifs de productions pour
le paysan L’avantage de la culture pure dur ‘l’association variétale pourrait s’expliquer en patitie
par des conditions pluviométriques (quantité suffisante et bonne répartition des pluies) plutot
favorables à la culture pure.

102
Tableau 2. Rendements de matière sèchb (kg / ha)
* !L’s. productions des deux variétés sont add/itionnées et rapportées à l’hectare
LA:S chiffres tiectés de la même lettre ne sobt pas significativement différents au test de classement die
Ncwan-Keuls au seuil de 5 %.
143. Le “Land use Equivalent Rdtio” (LER) ou Indice de Surface Equivalente (BE)
1 .A: LER est la somme des ratios des rendements de matière sèche de chaque culture en association
sur son rendement en culture pure. C’est l!ne mesure de la surface en culture pure qui est nécessaire
p(:ur- produire le même rendement qu’en association dans les mêmes conditions de culture
I,‘association est plus efficiente lorsque ‘le :LER est supérieur à 1. Les résultats obtenus sots:
pr&sentés dans le tableau 3.
TA9eau 3 : Valeurs du LER pour la probuction de matière sèche
1 .es ,valeurs du LER de l’association vari~taie ont étlB inférieures à 1. Ces résultats montrent que
I’efFicience biologique de l’utilisation de la terre du systième de culture associée (association vari&tde
nié:btiniébé) a été moins performante qbe le systèrne de culture pure de niébé sauf pour la
production de gousses pour laquelle I’assoc$ation est équivale à la culture pure..
15 Conclusion
Dc façon générale, la pression des nuisible$ n’a pas été importante cette année. Cependant on a noté
une tendance à la baisse des attaques de m+.ladies et insectes dans l’association variétale, comparéle à
la culture pure. L’association de deux va$étés de niébé à cycles et ports différents, qui vise un
double objectif de production de graines et de fanes, a été plus productive que la culture pure de
Ndiambour. Les résultats obtenus ont niontré que, dans les conditions pluviométriques plut6t
favorables de cet hivernage, la culture pur! de niébé plus est avantageuse que l’association variétale
de niébé car le LER de l’association variét+le a été inférieur à 1. M.ais dans les conditions de culture
aléatoire du point de vue pluviom&rique d+ns les zones nord et centre nord, cwnme c’était le cas en
IW3, l’association a un avantage certain wr la culture pure (LER > 1) indiquant que les paysans
pratiquant la culture pure avec. les deux bariétés dewont emblaver plus de terre pour obtenir le
même rendement que ceux qui font la. cultdre, associée de ces deux variétés

Références
DIAGNE, M. 1986. Principaux r&ultats obtenus sur les systhmes de culture à base de niébk.
Rapport du service Bioclimatologie, ISRA / CNRA de Bambey. 16 p.
THIAW, S. 1992. Agronomie du niébé @ns les zones nord et centre nord du Sénégal. Acquis et
perspectives. Mémoire de confirmation. I$RA / CNRA de Bambey. 50 p + annexes.
NDI4YE. M. 1998. Projet de protection écolo~quement durable du nimbé (PEDUNE) : résultats de la campaguc
1997. Agronomie. Dot. CNRA de Fhmbey. 22 p&es.
NDl.L\\YE, M. 1999. Projet de protection écologiquement durable du rtiibé (PEDUNE) : txhltats de la campaguc
1998. Agronomie. Dot. CNRA de EIambey. 40 pages.

1 0 4
IJ. ÉTUDE DE L’ASSOCL4 TION MIW NIEBE
21. Introduction
En zone tropicale semi-aride, particulière ;ment au Sénégal, l’association mikiébé est une pratique
çulturale rencontrée dans les petites e :ploitations agricoles. Dans les zones à pluviométries
irrégulières et aléatoires, l’association ( st un système de culture sécurisant dans la mesure où
les pertes liées à la pratique de la mono ulture sont minimisées.
Au Sénégal, les études de DANCETTE I1984) ont montré que l’association mil&% ne présenttit
pas d’intérêt dans la zone nord mais qu’e le etait intéressante dans la zone’de Bambey lorsque des
variétés de niébé à cycle court ou inter-r rédiaire étaient utilisées. L’orientation de recherche, suite
aux travaux effiés par DIANGAR ( 995) était de poursuivre et d’étendre ces études dans les
zones centre sud et sud. Toutefois, dar s ces travaux, les aspects d’iterf%rences du .système: de
culture avec les nuisibles n’ont pas été abc rdés et les nouvelles variétés de niebé n’ont pas encore étk
testees dans la culture associ6e. Dans ce système , le mil est la culture principale pour laquelle le
rendement doit être maintenue à un I iveau comparable à celui de la culture pure de mil.
?
L’assoc:iation mil/niébé, dans les zones à. ïessources en eau moins limitantes, permettrait au
paysan d’avoir une production vivrière c i:iversifiée
Les résultats obtenus en 1998 avaieni montré que l’association mil/niébé avait un nivleau
d’inkstation et de dégâts des insectes et des maladies plus faible que celui la culture pure de mi!
ou de niébé. Le rendement en grains dleI mil associé au niébé n’avait pas été significativemen:
different de celui du mil en culture pure II s’avère donc necessaire de consolider et de valider
ces premiers résultats avec l’introductio 1 d’un nouveau traitement pour une optimisation de I:l
densité de semis dans l’association.
22. Objectifs
?
Assurer une plus grande sécurité aliiel taire
?
É.tudier les effets de l’association cultul des sur la pression des nuisibles du niébé
* Meilleure efficience biologique d’utili #ation de la terre par la culture associée
?
Technique culturale de lutte contre le ; nuisibles du niébé
23. Matériel et Méthode
Matériel végétal
Mil : variété Souna 3
Niébé : variété Melalch
C’est un dispositif en blocs complets randc misés avec 4 répétitions. Les traitements suivants ont éte
appliqués

‘T, = culture pure de niébé
Tz = culture pure de mil
‘T3 = association mil/niébé (1 ligna de mil et 1 ligne de niébé alternées)
T, = association mil/niébé (1 lign6 de mil et 2 lignes de niébé alternées)
Chaque parcelle de mil comprend 7 ligne& de 9 m de long avec un écartement de 0,90 m entre lignes
et de 0,90 m entre poquets.. Chaque Par+le de niébé pur comprend 13 lignes de 9 m de long avec
un écartement de 0,45 m entre lignes et 0,45 m entre poquets. L’association a consisté à semer le
ni&bé entre les lignes de mil et a Pa même ~emprise que la culture pure; la surface occupée par le rml
est donc la même aussi bien en associatiod qu’en culture pure.
Les Sem;is du mil et du niébé ont été eff&@s dès la première pluie utile.
Les parcelles et les blocs sont séparés par brie distance de 2 m.
Une fùrnure minérale N-P-K (14-7-7) a étf apportée aussi bien sur la culture pure de mil que sur le
mil associé au niébé, à la dose de 150 kg/hp.
A la récolte, une surface utile de 4.32 m2 a1 été considérée.
1 ‘6~ piytosanitaire de la culture a été apprcUc sur la base dc deut. Gtères
iï:zidwce et la
sévérité
L’incidence (1 %)i c’est le pourcentage de plantes infècfées
I ( % ) = n * 100 ? N
n = nombre de plantes malades; N -= nombre total de plantes obsemtbe:
La sévérité (S 0.0) est basée sur une éc.helle de nntatiw
S (%) -T’ 100 * l (1, (xi - 1):’ yi) i : / (E (xi) - 1) F N :
où S (%) - sévérité de la maladie sur la variéte: xi - les catégories dt: I’écheille
d’appréciation (1, 2 , 3, 4.,’ S), yi = nombre de plantes de la même c.:atGgorie; E
(xi) = étendue de l’échelle.
3, Ea récolte, les rendements de matibre sèche ont été estimés
I.‘lndice de Surface Equivalente (ISE) ou Land use Equivalent Ratio (LER) a ett* calculé t:n
utilisant 123 relation suivante:
LER = (Rdt Classoc. Il Rdt ic.1 pure) f (Rdt (‘2 assw ,’ Rdt C2 pure)
Rdt == rendement, Cl et C2 + types de cultures, asswi. -- association
p-m--
-11-1111

24 Résultats
24 1. Incidence des insectes
En ce qui concerne les insectes, seule leur incidence a été évaluée car il était difficile de faire
correspondre les dégâts à des insectes précis et d’en évaluer la sévérité par catégorie ou espece.
Le pourcentage de plantes attaquées (incidence = 1 %) a été déterminé au cours du cycle du
nikbé et du mil. Les résultats obtenus sont indiqués dans le tableau 4
I’ableau 4 : Incidence (1%) des insectes;(Jassides) sur le niébé.
JAS = jour après semis
Sur le niébé, les jassides ont commen@ a pulluler dès les premiers stades végétatifs et ont
enva.hi toutes les parcelles indifféremment de la pratique culturale même si l’incidence est
relativement moins élevée dans l’association. Sur le mil, il n’>. a pas d’incidence notable de>.
insectes cette année, seule la présence de Locri.~ S/I a été notée C?ontrairement à la campagne
1998, ff~?/icrchelu.s
SP n’a pas attaqué le ;mil durant ‘la campagne I (FN Cette situation pourrait
s’expliquer, particulièrement pour Hel+xkd~r.cs nfhipmchrlf~r, par le fait ques les pontes
ra;ghuva ont coïncidé avec les fortes pluies enregistrées au mois dc septembre qui les om
lessivés; ce qui a empêché l’éclosion et ‘le developpement de larves qui sont responsables des
dégâts souvent observés sur les chandelles de mil. En outre on a observé la présence de
forficules et de coccinelle sur les chandelles de mil.
242. Incidence et sévérité des maladies
,\\~~it~,~.olitroui~la
est apparu sur la culture pure de Melakh mais elle n’a pas été notée sur le
niébt: en association avec le mil. Ce qui semble indiquer que l’association mil/niébé est un
moyen de protection contre cette maladie du niébé Seuls quelques pieds d’ un bloc de: parcelles
de niébe ont été atteints, ce qui n’a pas permis d’évaluer l’incidence et la sévérité. Les autres
maladies qui avaient été identifiées (Rhiioctoniose, (Oflt~trotric~~~tm
et Virose) l’année derniere
ne ont pas été observées cette année.
La principale maladie identifiée sur le mil a été le mildiou (Sckrospo~cx ~~wri~rka/~),
l’incidence et la sévérité de celle-ci sur le ~sys,tème de culture ont été évaluées (tableau 5).
Tableau 5 : Incidence et sévérité du mildiou (,Sc~/crosprn gr~7n1rrrieol~r ) du tnil à Nicwc) du :Rip
1 Moyenne
-J 4 . 6 5 ~
12.15
1

Les, résultats obtenus montrent que l’association mil/niébé n’a pas d’influente significative su:
l’infestation du mil par le mildiou et lés pertes dues à cette maladie, même si les valeurs de
l’inc:ide,nce et de la sévérité sont relativement plus faiblIes que celles obtenues pour la culture pure dc
mil.
243. Rendements de mat&e sèche
Les résultats de rendements de ma.tière Bèche sont indiqués dans le tableau 6
Dans l’association le mil est la culture principale et son rendement de matière sèche n’a pas été
Ggnificativement affecté car il n’y a pas de différence significative entre le rendement en grains
du mil en culture pure (1 192 kg / ha) et, celui du mil associé au niébé : 1 ligne / ligne (9312 ikg ,
ha) et I ilgne / 2 lignes (1396 kg / ha). Et même la géométrie de semis qui consiste à alterner 1
ligne de mil avec 2 lignes de niébé pro$re donc un gain en valeur absolue de 200 kg / ha par
rapport à la culture pure. Dans les conditions de culture, sans proction phytosanitalre, le niébé
a plitls produit en association avec le mil (3 12 à 528 kg / ha) qu’en culture pure (244 kg / ha).
Tableau 6 : Rendements de matière sèche il Nioro du Rip
/ Niébén I, 1 !l i g n e )
244. Le “Land use Equivalent Ratio” (LI’R)
Le IER de l’association a été calcul+ pour les productions de matière sèche des pallie-
aériennes du mil et du niébé (tableau 7). Le LE3R est supérieur à 1 pour les difTikent:
paramèrres analysés.
‘Tableau 7 : “Land use Equivalent Ratio”~ (LXR) à Nioro du Rip
_---- ---.-. -.
ligne mil/1 ligne niébé)
mil/2 lignes niébé)
Les ,valeurs élevées du LER de l’association est une indication de sa plus grande produ&itc:
de la. terre. Le fait que les LERs soient au dessus de 1 est dG à une meilleure utilisation de.s

ressources de croissance et à une comptStition intra et inter espèces moins forte pour ces
ressources, résultant à un rendement appréciable de chaque culture composante et à. un
rendement global plus élevé. L’association mil/niébé a révélé une efficacité biologique de
l’utilisation de la terre plus importante que celle de la culture pure, avec un accroissement de
rendement de 11 à 46 % selon les produits agricoles visés. Ces accroissements varient selon la
géométrie de semis dans l’association; ainsi le gain de rendement est consistant pour
l’association 1 ligne de mil / lligne de niébé pour la production de paille tandis que la
configuration 1 ligne de mil / 2 lignes de niébé est meilleure pour la production de graines
25. Discussion - conclusion
L’essai a été conduit sans Prote:ction chimique contre les insectes et les maladies, Les résultars
ont montré que l’association mil/niébé tend à diminuer le degré d’infestation et les dégâts des
insectes et des maladies par rapport à la culture pure de mil ou de niébé.
Dans l’association mil/niébé, le mil est 14 culture pour laquelle on doit assurer la production dl:
façon prioritaire. Le rendement en graiqs de mil associé au niébé (932 à 1396 kg / ha) n’a pas
été significativement différent de celui du mil en culture pure (1192 kg / ha) soit un manque ;i
gagner de 268 kg / ha (pour I’associatiion 1 ligne , 1 ligne) ou un gain de 204 kg II ha (pour
l’association f ilgne / 2 lignes) de grains de mil comparé à un gain de 2 18 kg / ha de graines. dc
ni&é
I,‘associi~tion mil/niébé est une techniqje culturale qui, non seulement atténue les c.i&&s dtZ!i
insectes, permet d’assurer un bon rendlment mil comparable ou même supérieur à ,:elui de la
culture pure et d’avoir un meilleur revenp monétaire.
1~:s resultats obtenus suggèrent que l’association n&‘niébé est plus productive que la wltw~
pure et méritent d’être confirmés dans I’+zspace et dans l’espèce en vue d’alimentation des hases
de données relatives à I’étudr de systèmes, de cull.u~~e au Sénégal et d’élaborer le,. 1jases cl;-
recommandations pratiques au paysan.
Riifiireaces bibliographiques
DANCETTE, C. 1984. Principaux résultats obtenus en 1983 par la division de Bioclimatologit
sur les systèmes de culture à base: de niébé. Programme CRSP i Niébé au Sénégal ISRA
CNRA de Bambey. 25~.
DIANGAR, S. 199.5. Agronomie du mil net des systèmes de culture à base de mil dans le Hassirl
Arachidier. Acquis et perspectives Rapport de titularisation TSRAKNRA de Ban~@ ci?
Pages.

109
III. TESTiWNPAQUETTECHNOLOGIQUEPOURLAPROTECTION
ÉC~~L~GIQ~EMENTDURAI~LE~DC~NIEBE
31. Introduction
Le niébé est particulièrement adapté au* régions arides et semi-arides du Sénégal du fait de S~:E,
faibles exigences en eau (200 à 300 mm). Au cours des dernières années, la sécheresse enregistrée a.
entraîné une augmentation des superficiqs emblavées en niébé au détriment de l’arachide surtout
Ainsi, dans les zones nord et centre nord du bassin Arachidier, les cultures du niébé représentent à
elles seules plus de 50% des superficies totales cultivées. Malheureusement. les rendements obtenus
sont très bas (200 à 300 kg grains/ha). Parmi les facteurs explicatifs de ces fables rendements on
peut citer le parasitisme aux champs, l’absence de variétés adaptées et l’absence de moyens pour
l’achat de pesticides. Par ailleurs, les agriculteurs sont confrontés à des difficultés de conservation
des stocks, ce qui entrave leur sécurité alimentaire et leur niveau de revenu. Des recherches menées
depuis 30 ans (NDIAYE, 1993) ont pern@ de mettre au point des technologies permettant de faire
face à ces différentes contraintes. Cependpt, leur transfert au producteur passe par des recherches
em conditions réelles en collaboration avec les paysans et les partenaires au développement. Lr
transfert de ces résultats et les technologies récemmient générées par l’équipe de recherche sur 11‘
niébé aux producteurs passe par des recherches en conditions réelles en collaboraGc.IIi a\\ ec les
paysans et les partenaires au dé.ve:loppemetit
En 1998 le paquet technologique PT (comprenant des variétés améliorées, des itinéraires ~ectwique:~
et des méthodes de protection) avait indubt une production en graines nettement plus irnpo’zantt:
que celle procurée par la pratique paysiinne 0°F’). avec des plus values de rendement. (1~ 77 a
1 150 %3 en valeurs relatives.
Cette ac.tivité sera conduite durant toute la (durée du projet pour capitaliser I’ensembdta des
données de difision et d’adoption du paquet technologique testé
32. Objectifs :
* Tester l’adaptabilité d’itineraires techniques adaptés aux différentes contraintes du mitiï:u.
?
Assurer une protection écologiquement durable de la culture.
0. Permettre au paysan de produire ses propres semences..
0. Proteger les récoltes d‘ans le but de titisf$re ses besoins alimentaires tout en assuwlt un bon
revenu pour son exploitation.
0, Renfcwcer la collaboration entre I’ISRA et ses partenaires
33. Méthodologie
.3 3 I localisation
Le choix des villages et des paysans est ftit par les agents des ONG Vision Mondiale, Rodale
Intervenant d’une part et des Inspectionti d’Agriculture d’autre part (figure 1 et tableau 8). .4u
niveau de chaque village, 5 paysans sont bhoisis pour tester un paquet technologique c.omprenant
des variéiés améliori:es, des itinéraires tec&ques et des méthodes de stockage.

110
I;igure 1: Carte de localisation de zone! d’implantation des essais en milieu paysan
(----y’
‘i‘14
1
i
.--
50 kn

Tableau 8 : Points d’essais en milieu payw dans les régions de Louga, Thiès et Diourbetf
&ion
--.---
DCpartement
LOUg?
L
o
u
g
a
Keberner
-
-
-
-
-
rhifs
Thiès
Tivaouane
----.-~
)iourbe!
Diourbel
-.
Mbacké
-.-- ---. ---~
3anibq
: 3.2 Caractéristiques dex variété! li:s à vis des insectes ICI des maladies (eablew “1;
Tableau ‘2 : Caractéristiques des variétés U’tilisées
--~
-- ..__ .._- -- -___- -I-. -” . ..__
-..---,
ent vis-à-vis des diffkrentes contraintes
1
-___-~-.--.-. --_ _.- .-_. “.__-__. _-
Thrips
1 Bruche
; Striga
_-_-.. -. .-- .
-_--
i;
r-.
-.
--1 --
--.- i--.. ..- -_-- .___ -L.-- _.... - ..___ --_ J
?
= variété du paysan
3 3.3 Dispositif expérimental
Deux (2) traitements sont comparés : le pr ‘3nia- comprend le paquet technologique (PT) propos,& .
la sewncie correspond à la pratique paysa re
.nr (PP). Chaque traitelnent est composé de .3 parcelles
élémentaires correspondant aux 3 variétés 4i:lakh, Mouride et Locale). Chaque p(arcelle comprend
2 1 lignes de 10 m de long; soit une w-fac parcellaire de 10 m Y 10 111 ; 100 m2 Aucune filmure
minérale ou organique n’est appliquée.

334 Description des itinéraire6 techniques
Les itinéraires préconisés par la recherihe sont comparés aux pratiques paysannes (tableau 10).
Tableau 10: Description des deux trait$ments comparés
Paquet technologi&e proposé par la
Pratique paysanne
rechekhe
Variétés
1 - Mélakh
2 - Mouride
3 - Locale
Semis
Binages
Maintenir les parcelles propres
Façon traditionnelle
(à la demande)
_i- ._-...-. -.-_
Traitements
Poudre de feuilles + neem à la dose Selon initiative du paysan
phytosanitaire
de 200 g/l. Appliquar
(selon ses possibilités)
2VlOO m2 dès la folation des boutons
floraux
_l_--.. _ -.- . ..---. Traiter tous-es 5 jouis -_ .__ --_..-._-
__-_---.- -_--.- --_ ._ _... ,..- “.. .
Récdté
Récolter dès la matur’ité des gousses
Selon convenance du paysan (pkiod~
--___-p--
.-.. --
_.--__- _-.. .
. .
Fûts metalliques combinés
l’utilisation
serqah~is
.;.i 5 Preyaration de !kxtrait aqueUx de feuilles de neem (,q~iuf~l.~/t’lz/~:~ IrrrIkr)
e RéColter les feuilles fraîches
a Mettre aussitôt dans un mortier traditionnel et pil.er jusqu’à l’obtention d’un contenu piteux
u Peser le contenu pâteux et le mettre +.ns de l’eau contenue dans un sceau en rnatikrc: pia$tiqutr
à la dose de 2OOg de contenu pâteux; pour 1 1 d’eau
* La:isser macerer pendant au moins 1 2 heures (de pr-éfkrence macérer pendant toute une nuir
o Filtrer au travers d’un morceau de tissu de manière à retenir les feuilles broyées et recueillir le
tiltrat dans un sceau propre
* Mettre le filtrat dans un pulvérisateur à dos et traiter les parcelles de niébé toutes le:; senkes
a partir de la formation des boutons doraux A la dose de 2 I / 100 m’
34. Résultats et discussion
II tkut prticiseï que les essais n’ont pas él$ esploitables au mveau dz tous les sites prc~lg,ramnlés
pour plusieurs raisons

Ii3
m dans certains cas les superficies mises à notre: disposition étaient trop hétérogenes pour
abriter les parcelles.;
* non respect du dispositif expérimental par certains agents d’encadrement et / ou paysans
Malgré ces difficultés, nous avons pu avoir quelques résultats là où les essais ont été Inerte:s
jusqu’à leur terme; ceux-ci font l’objet db la présente analyse.
34 1. Analyse des rendements de matière sèche
Les résultats de rendements de maière s@che sont indiqués dans les tableaux 11 à 14.
Au niveau de la région de Mouga, le rendement moyen en graines a varié entre 96 kg ) ha 1i
Sinthiou Diaraff à 528 kg / ha à Badem Dieng avec une moyenne de 270 kg / ha (tableau I! 1).
Les notlvelles variétés Melakh et Mouride ont donné des rendements en grains comparables et
suptirieurs à ceux de la variété locale à ‘l’exception du village de Sinthiou Diaraff où Me1ak.h a
surpasse toutes les autres variétés grâce à sa tolérance aux pucerons qui avaient envahi les
parcelles dans cette localité. Si l’on compare le PT à la PP sur l’ensemble de tous sites dans la
région de Louga, le PT a induit une p’roduction en graines (289 kg / ha) équivalent à celle
procurée (3 13 kg / ha) par la PP (25 1 kg ,I ha), différence non significative. En effet, dans la
pratique les paysans utilisent le disque de 8 trous qui permet d’atteindre la densité
recommandée pour les nouvelles variétés de niébé et l’emploi de ce disque est un élément
déterminant dans le paquet technologiqu’e.
,411 niveau de la région de Thiès, les niveaux de rendement (61 1 kg / ha en moyenne} son1 plus
élevtjs que ceux obtenus dans Ia région de :louga (tableau 13). La variété Melakh a donné les
rendements en grains les plus élevés (en valeurs absolues) dans le paquet technologique (PT)
au niveau de tous les villages à l’exception du village de Ndia où elle a été surpassée par la
varié:té Mouride. La variété locale a donné un rendement nettement inférieur dans les différents
sites à l’exception de Payenne oil son rendement a été supérieur à celui de la variété améliorée :
4louride Sur l’ensemble de tous les viliages de la région de Thiès, le PT a induit u.ne
production en graines (729 kg / ha) nettement plus importante que celle procurée (492 kg / haj
par la PP. La plus value moyenne de rendemerrt induite par le PT a été de 237 kg / ha en
valeur absolue et de 48 % en valeur relative
Quant a. la région de Diourbel, les rendements sonl à un niveau intermédiaire entre celui de
Lo,uga et celui de Thiès et varient entre 208 et 823 kg / ha. Le PT a donné un rendement en
grains de 542 kg / ha soit une plus value de 143 kg / ha (38 %:) par rapport à celui obtenu par
la PP (393 kg / ha).
Sur l’ensemble des trois régions (analyse basée sur trois régions par région) Thiès Diourbel et
Iouga, le PT a induit une production en graines (548 kg / ha) nettement plus importante que
celle procurée (403kg / ha) par la PP, soit une plus value de 145 kg / ha en valeur absolue et de
36 YO en valeur relative (tableau 14). Cette dif’lërence s’explique par l’application des cléments
essentiels qui différencient les deux traitements PT et PP et qui sont les techniques crrlturales
(mode et densité de semis) et la protection phytosanitaire (traitement à l’extrait aqueux de
feuilles de neem).

Tableau 11 : Rendements en graines obtenus dans la région de Diourbel
6 6 8
/
-gy--i
---_ -4
370,
;g&jx;::’ ” ,. )
e-I
48%
- - - - -
437
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3 2 . 5 4
-~-..--.
Tableau 12: Rendements en graines obtenus dans la région de Thiès
_-----_
-
-
-
-
.-.- ---.-
,_--- . .._ -
.-- ._.. --. .-

Tableau 13 :Rendements en graines obtenus dans la région de Louga
-----..
_-.-_---_-_
-~---

i ii,
Tabieau i4 . Rendement en graines du niébé (kg / h: dans les regmns de Lou~a‘ Diourhel et Th
l___--
i
1 ---
Thiès
Diourbel
1
Louga
/ Moyenne
-6
3ambev
1
Vdind!
3eule
3adem
Kandala
Sinthiou
hère
f
peye
3ieng
Mbengue
Diaraf
c1
880
516
369
573
116
98
548a
767
420
369
483
58
93
403b
90.5
606
381
490
126
167
547a
870
461
348
596
113
75
490b
695
t
l 335 378 498 22 45 389~
I
Mélakh
310
I
100
.^^
1353
YYU
518
660
400
510
157
180
638a
Mouride
362
930
974
920
630
730
505
328
698
149
70
569b
locale
100
970
1050
730
340
416
383
380
513
-ii
43
435c
Mélakh
238
300
650
920
821)
362
47û
9:
155
‘CI-
+-1‘tc;
238
609
820
1 368 495 78 80 412c
376 1
326
760
660
1
185
2
45
343d
Effet zone
Effet village
11s
**
-hnolugie
Effet variété
i. *
Interaction zone x village
**
Interaction zone x technologie
+*
Interaction village x technologie
**
Interaction zone x village x technologie
**
Interaction zone x variété
**
Interaction village x variété
‘ 4
Interaction zone x village x variété
i
interaction technologie x variété
**
Interaction zone x technologie x variété
ns
Interaction zone x village x technologie x variété
ns
CV(%)= 25.46
ns 7 non significatif; * = significatif; ** = hauiemem significatif
Les moyennes 2Xectée.s d’une même lettre ne sont pas significativement differentcs au seuil de C ‘K par la méthode de classement au PPDS

35. Conctusion
Cet essai a montré aux paysans l’intérêt d’une densité optimale de peuplement de la variéte de
niébé en utilisant un disque approprié et d’une protection phytosanitaire à base d’extrait aqueux
de feuilles de neem. Cet intérêt se traduit par un accroissement substantielle de rendement en
grains du niébé dans le paquet technologique testé en comparaison avec la pratique paysanne
Le paquet technologique a procuré desgains de rendement de 36 % par rapport à la pratiqw
paysanne. Le paquet technologique proposé qui est basé sur ces éléments techniques facilement
awessibles et appropriables par les paysans, permet donc d’améliorer à moindre coût et de
façon ,significative fa production du tliébé dans les zones nord et centre nord du bassin
Arachidier
Référence
NDIAYE, M . 1993 Le niébé Irr $ollection “Documents Systèmes Agraires” N* 1’7 du
CIRAI> Le Développement Ag,ricole au Sahel . Tome II : Recherches et Techniques
kditeurs P.M. BO!X. V. DOLLE, P. C$!RIN et J.M. YUNG ,pp. SC)- 102

118
PEIXJNE 1999
IDENTIFICATIQ)N DE FAUX-HOTES ET DE
PLANTES PIEGES POUR CONTROLER 22. gesnerioïdes
tiar M. WADE
L”utilisation de faux hôtes découle d’une particularité biologique du Striga dont les graine:; nv
gerrnent qu’en présence d’un Stimulant~ de germination contenu dans les exsudats des racines
des plantes qui lui servent d’hôte. Celaines plantes, notamment le coton, sont capables de
provoquer la germination des graines d$ Striga sans pour autant permettre la réalisation de son
cycle biologique Celles-ci pourraient êtte utilisées czomme faux h0tes dans le cadre d’une lutte
biologique contre Striga.
La culture de faux-hôtes constitue don4 une pratique culturale pour lutter contre Striga. Cette
technique consiste à privilégier les plat& Spontané:es ou cultivées dont les exsudats racinalirs:i
sont capables de faire germer les braines de Striga sans pour autant permettre le
développement du parasite. On obtient ainsi des “germinations suicides” (TRAORE et ,<rl.
1996).
1~ but de cette étude menée au laboratc)ire est d’identifier des faux-h6tw cr des plantes pi+e~
!pontanées ou cultivées en testant. I’eff+t de leurs exsudats racinaires sur la germination ~dt:s
graines de Strigu hovzonthicu et S. p.&rioïd~s.
1. PRESENTATION BOTAN)IQUE D~ES PLANTES TESTEES
Arachis hypgnea L.
.-Irw:his hypogwtr appartient 2 la famille des Fabacées tribu des Xrachidinkes. Le sy~ii)mc
racinaire de cette plante s’organise autjwr d’un pivot qui peut atteindre 1.5 m d’où part LJI:
chevelu dense de racines secondaires. L;es nodules se rencontrent essentiellement dans les Ii;
premiers centimètres. L’hypocoryle: Peut~ porter des racines adventives Les arachides cultivt:SeP
sont érigées ou rampantes.
Pennisetum glaucum (L,.) R. Brjown
?‘~vu~i.wtum
glaucvm appartient A la fami~lle des Poackes (ex gwninées) rribu des Panicoïdées
!Jn systkme racinaire séminal se dévelbppe à partir de la radicule. Des racines adventi\\;es
ass.ociées aux talles prennent le relais à partir du dixième jour. La germination de la graitle de
mil débute quand celle-ci a absorbé environ 10 de son poids en eau C’est la racine séminalt
qui se développe en premier lieu.
Ph.yllanthus amarus Sct~urn. & Thon
Phyllanthus amarxs est une espéce annuelle des zones humides1 Elle appartient à Ea famille des
Euphorbiacées. Son port est dressé. La plante se développe en un axe principal rapidement
ramifié. La racine est un pivot pourvu de racines secondaires firnes.

.%wghum Sp
Sor,ghum sp appartient à la famille des.~Poacées (ex. graminées) tribu des Andropogonées La
partie souterraine de la tige est const,$uée par des entre noeuds raccourcis. Chacun de ces
noeuds porte des racines adventives qur s’étagent ainsi sur plusieurs rangs. Les entre-noeuds de
la partie aérienne les plus rapprochés du sol émettent aussi des racines qui s’enfoncent en terre
et forme des étais de soutien.
Les sorghos cultivés au Sénéga.l appartiennent à plusieurs espèces du genre Sorghlun.,
comprennent chacune plusieurs variétés
Vignn unguiculata (L.) Walp ~
I’@w zrrguiculatcr est une légumineuse herbacée annuelle tropicale appartenant à la famille de:<
Fabacées. C’est une plante qui peut être érigée, rampante ou grimpante. Elle a des feuille:;
trifoliées et des pédoncules longs de 4 à ~15 cm. Son système racinaire est pivotant. Le pivot est
en général bien développé. Les racines portent ides nodules qui renferment des bactéries
fix:atrices d’azote.
l
2. MATERIEL ET METHODES
~
Vous avons mis au point, au laboratoirie, des techniques simples qui pernlettent d’utiliser les
extraits de racine:; de plantes en vue de stimuler la germination des graines de ,‘T/r,/xg”
hc~r-nwthiccr et S. ,~~~.werioï&s et de verifier jusqu’à quelle distance de la wurce de stimulanl
les graines de Str@ peuvent germer.
~
f .es exsudats tacinaires de 11 pla.ntes pont été test& en comparaison avec un témoin (eati
diu&llée). Ainsi 5 espèces annuelles cuit vées ou spontanées I’yiru w/~~j~t~/&r (4 variétés de
II~&~), Arwchis heypogaea (2 varietés A ‘arachide). f’c~~iriwtum ~/~III~WG (7 variétés de mit i
Y~c,@wnt sp (2 variétés de sorgho) et I’h~llanthrr.c wwrx.~ (une mauvnise herbe) ont éte sem&~~
:ians des pots de végétation au niveau de l’abri grillagé
C’haque traitement est randomisé et répété trois (3) fois
0 Niébé : Mougne
* Niébé : Mélakh (B89-504)
* Niébé : Mouride (IS86-275)
* Niébé : Diongoma (IS86-283)
e Arachide : Fleur 11
Q Arachide : 55-437
0 Mil : Souna 3
a Mil : IBV 8004
* Sorgho : CE 180-33
e Sorgho : CE1 5 I-262
0 Phylr%nthus amarus
* Eau distillée (témoin)

120
Pour ce faire le travail s’est fait en trois étapes
_Stérilisation des graines de StriEa
Les graines de S. gesnerioïdes testéei ont été récoltées en 1998 sur des plants de ,S’trig,ï
parasitant le niébé dans un champ à B~ambey-sérère (département de Bambey) alors que les
graines de S. hermonthica l’ont été la @me année à Diohine (Région de Fatick) sur des plants
de Striga parasitant le mil souna. Toutes les graines ont été nettoyées de la poussière et des
ditbris de capsules par la méthode d’Eplée (Séparation par différence de densité dans une
solution de carbonate de potassium (d : 1,4)). L,es graines ont été ensuite conservées au
laboratoire dans des bocaux hermétiqudment fermés à la température ambiante de 25 à 28°C:.
Au moment de leur utilisation, ellea sont stérilisées par trempage dans une solution
d’hypochlorite de sodium à 1 % pendant dix (10) minutes. Pour briser la tension de surface du
liquide et permettre un meilleur mouillage des graines de Striga, deux (2) gouttes de “Tween
80” y sont ajoutées. Elles sont ensuite rincées abondamment avec de l’eau distillée stérile.
Oy’éconditionnement des graines de S@im
Aprés séchage, vingt (20) graines de chaque espèce: de Striga sont placées sur une rondelle dc
papier filtre de 1,s cm de diamètre Les rondelles sur lesquelles sont disposées les graines de
,SII+~C.I sont ensuite plaquées sur du papier filtre Whatman GF/,4 imbibé d’eau distillée stérile el
iiiiscs ert incubation dans des boîte:s de Pétri de 9 cm de diamètre. Les graines de LStrigu sm
ainsi pré-conditionnées pendant 10 à 15 jours dans un incubateur obscur à 32°C.
C;ttrmination des plantes à tester (abri prillaeé)
[ .CS graines des plantes à tester sont semkes dans des pois en plastique de 15 cm de diamètre t:!
20 cm de profondeur contenant du sable; fin comme substrat. 1:s à 20 jours après leur levée, les
ieutws plantes sont dépotées et leurs rac,Fner; soigneusement lavées à l’eau distillée stérile. Puis
1s:; racines sont coupées au niveau de leurs collets puis débitées en de petits morceaux de I mm
de long.
:Tests de germination des graines de Striea en pré,sence d’extraits de racines
P~U~ chaque espèce testée, huit (8) ronIdelies de P(apier filtre sur lesquelles sont placées des
graiines de Striga pré-conditionnées Sont~ pla.quées, a.près un léger séchage, au fond d’une boïte
de Pétri de 9 cm de diamètre (voir schéla).
IIe chaque lot de racines, un (1) gramme est préleve et mis dans un anneau en papier
Aminium placé au milieu de chaque boîte de Pétri. IPour permettre une imbibition correcte des
:ondelles sur lesquelles sont déposées les graines die .Yfripf, cinq (5) ml d’eau distillée stérile
<cent ajoutées à l’intérieur de chaque anndau
1~:s boites de Pétri sont ensuite hermétiquement fermées et de nouveau placées dans
I’inçubateur. La température de celui-ci doit être maintenue à 32°C. Au bout de 48 à 72 heures
()II procéde au comptage des graines de .i;tt.iga germées sous une loupe binoculaire.
lx logiciel Mstat a été utilisé pour analyser les données recueillies.

121
DIAGRAMME IbE TEST DE L’EFFICACITE DE?S
EXTRAITS DE RACINES DE PLANTES
::., .., :.
.:.
.:
‘,i .;. ..: :.:,,.
..,,.

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IPapier- j
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:
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:..
‘.
.,
--_~
4+---------.+
Distance séparant les
L -kstraits
racmures ct 1c.s graineC:s d e SlriglJ
- -il

122
3.5 RESULTATS
Le tableau 1 récapitule les différents pourcentages de germination obtenus avec les graine!; de
,S. gesnerioïcles en présence d’extraits dt$ racines de plantes testées et du témoin (eau distillée).
Les extraits des racines de la variété Mchugne donnent les pourcentages de germ.ination les plus
élevés avec 12,5 % sur les rondelles ~ les plus proches de l’anneau et 3,7S% sur les plus
éloignées. Par contre sur le mil les pourbentages sont très faible et ne représentent que l,2S %.
Tableau 1 : Germinations des graines dc’ S. ~~e.weriniir’c~ en présence des racines des planres test&:
-_---
Pourcentage (%)
_---
-.-_-.“..-_ ,
_---
___________~ 1
Mil : souna 3
_ -.---
- - - -
_,.._____. I-._.-.1.
/
Mil : 8004
----.-_--.. .--. .-.
_--- ..---
-_-_. ---..--_- ..- -_..- .- - - -
-.--..---L --.-.- -.--.
_. .._-_. _ _ ,
- -..-I_
- - - -
---_ .----
-_---..
I . . - - -
-._-.---
_.----._ -
-_. ..--_
_ __-_.---~
1,~ tableau 1 récapitule les pourcentages de germination obtenus avec les graines CI~ .j
q~*.srwrioides
en présence d’extraits de racines de 8 plantes testées et du témoin (,eau distillét:~~
Premier test (avec S. ,ye.sïwrioiiX.~~
~
1,~s racines de la variété de niébé Mougne ont stimulé la germination des gr-annes de .‘Y
g~~snerinïdes situées à 2. I cm de la souice alors que le mil souna a été très peu efficace. l .ch
deux variétés d’arachide er le I’~w//tr~~f~~~~.~
rrmwrrs sont sans effet sur les grairles &o .\\+
,+werioides (tableau 1 ).
Deunième test (awc .Y ~~~.nler.roiiJ~.I.\\/
I~ans le test 2 Mougne (témoin) a presque doublé sa performance aussi bien à 2, I cm de 1~
jource de stimulation qu’à 3,1 cm Ler; variétés cle sorgho ont faibletnent induit. bien CIIIC
faible, la germination des graines de 5’. g~wwrioides. Par contre, le mil IRV 8004 est reste sanz-
efret (tableau 1).

123
Tableau 2 : Germinations des graines dl S’. hermonthica en présence des racines des plantes rcsttics
Test 1
Test 2
--.-.
Traitements
l---l-Pourcent!Se PJ)
Pourcentage (%)
-t
il
à 2,l cm
a 3,l
FJÎZ&mes j à2,i c m 1 à 3 . 1 c m 1 ~&~-l
I
Ni&é : Diongoma
0,62
20 a
1 2 , s +16,2:>-j
Viébé : Mélakh
/
17,5 ab
3,75 ] --‘-
10,75
1
Le tableau 2 récapitule les pourcenta es de germination obtenus avec les graines de ,\\:
krmor~thica en présence d’extraits de 1-2 ines de 7 plantes testées et du témoin (eav tlistilléej~
Premier test (avec .Y. hier-monthicq)
Les extraits des racines du mil (SO la 31, Fleur 1 I, Mélakh (B&9-504) donnent le\\
pourcentages de germination les plus é :V&S avec respectivement 28,715 %, 30 “GI et 12.,5 O,,,
pour les rondelles les plus proches de 1’ Ineau. Suivent ensuite dans l’ordre décroissant la 55.
437 (7,5 %), Mouride et Diongoma (1, 5 %). La variété Mougne et l’eau distilI&e ne se sont
Pa:s montrées efficaces dans l’induction C la germination des graines de S. hwmonthitu
Les graines du 5: hermonthica situées i 3,l cm de l’anneau ont, dans l’ensemble, donné des
pourcentages de germination faibles ave 1 1,25% pour Mélakh, 8,75% pour le mil, 5 ?h pour
SS-437 et la Fleur 1 1 et I,25 % pour MC n-ide. La variété Diongoma s’est montrée peu efficace
dans l’induction de la germination des gr nes de S. hermonthica situées à 3,l cm de I ‘anneau.
Deuxième test (avec 5’. hermor~thiwr)
.Au niveau des rondelles les plus proc es, les extraits des :racines de Diongoma, 55-437.
Mouride et Fleur 1 I ont donné les meill lrs pourcentages de germination avec respectivement
20 ‘4 17 5% , 16,25% et 13,75 %. Méli ;h et le mil souna ont donné chacun 6,25 % et 3,7S %
de graines de Strigu germées. Mougne
l’eau distillée n’ont pas provoqué la germination des
graines du Striga hwmonthica.

124
Les pourcentages de germination obtenus avec les extraits de racines situés à 3,1 cm de
l’anneau se présentent comme suit : Diongoma (12,5 %), Fleur 11 (6,25 %) et le Mil (1,25 %).
Les deux variétés de niébé (Mouride et Mélakh) et la variété arachide (55-437) ont donné le
même pourcentage (3,75 %).
4. DISCUSSION
Le premier stimulant de germination du Striga, le strigol, a été identifié en 1966 par COOK et
al.. et, concernant S. hermonthica plusieurs faux hôtes ont été identifiés au Sénégal et dans la
sous - région.
S. gesnerioïdes et S. hermonthica étant des parasites obligatoires, leurs graines ne peuvent
germer qu’en présence d’exsudats excrétés par les racines de certaines plantes. Des études
préliminaires menées à la Station de KANO (IITA) ont montré que certaines variétés de mi1 et
de s’orglho favorisent la germination des graines de S. gesnerioïdes (SINGH et a/., 1997).
Les résultats figurant dans les tableaux 1 et 2 mettent en évidence la capacité de certaines
plantes à induire la germination des graines de ces deux espèces parasites. Mais, les
pourcentages de germination obtenus avec les variétés de mil et de sorgho, cette année, sont
encore faibles. En moyenne, ils varient entre I,,75 % (mil) et 5,3 % (sorgho) pour les distances
les plus proches de la source de stimulation. En 1998, les racines du mil plante n’avaient
pratiquement pas stimulé la gerrnination des graines de S gesnerioïdes (WADE., 1999).
Les variétés de mil (souna 3 et IBV 8004), de sorgho (CE 15 l-262), d’arachide iC5-437 et
Fleur 1 II) de même que l’adventice Phyllanthus amarus ne se sont pas montrées efficaces dans
l’induction de la germination des graines de S. gesnerioïdes. Elles ont donné des rÉ:sultats qui se
sont pas significativement différents de ceux du témoin (eau distillée).
En 1999, Fleur 1 1 et 55-437 n’ont pas eu d’effet sur les graines de S. ges~wioïdes
contrairement aux résultats obtenus en 1998 (WADE, 1999). Ceci pourrait s’expliquer, du
moins en partie, par le fait que les graines de S. gesnerioïdes mises en incubation n’avaient pas
bien séchées au moment de leur utilisation.
Suivant la position des extraits des racines nous avons observé une nette différence dans la
gerrnina.tion des graines de Striga. Les résultats enregistrés sont meilleurs quand les graines de
Striga sont à 2,l cm de l’anneau contenant les extraits de racines. Ceci confirme les résultats
obtenus par (BA, 1983) qui montraient que pour qu’il y ait germination il faut que les graines
de ,J:triga soit proches des racines de la plante hôte.
Pour certaines plantes, nous avons noté de nettes améliorations de germinations lors du
deuxième test. Il s’agit de 55-437, Mouride et Diongoma avec respectivement une différence
positive de 4,s % , 8,7S % et 15,63 %. Par contre, pour le mil, Fleur I 1 et Mélakh, les
pourcentages de germination ont dimi,nué. Pour la variété Diongoma les pourcentages de
gerrnina.tion ont considérablement augmenté au deuxième test alors que pour le mil souna ils
ont, curieusement, diminué (tableau 2).
La comparaison des tests nous éclaire un peu sur le stade phénologique le plus propice, pour
certaines plantes, à provoquer la germination des graines de S hermonthica et ,Y. gesnerioïbks.
Au stade très jeunes, les variétés Diongoma, Mouride et 55-437 semblent excréter plus

12s
d’exsudats au niveau de leurs racines qu@ les plants des mêmes variétés plus âgés. Nous avons
noté plus de germinations de graines I ile Striga avec les racines des plants jeunes (15 jas)
qu’avec ceux plus âgés (22 jas). Par conire pour le mil, Mélakh et Fleur 11 les plants plus âgés
ont eté plus efficaces dans l’induction de la germination des graines de Striga.
Cette année, les pourcentages de germi. iation des graines de :Y. hermonthica (30 OA) obtenus
avec l’arachide sont nettement meilleurs lue ceux genéralement reportés (15 %) ( HOFFMAN,
1994,). Ca variété Mougne qui est très :ensible au S. gesnerioïdes n’a, curieusement, pas eu
d’effet sur les graines de S hermonthica
5. CONCLUSION
Il ressort des résultats de ces tests que :
a pour S gesnerioides mis à part le so gho, aucune des plantes testées cette année, ne peut
etre retenue comme faux hôte. Par cc ntre, la variété de niébé Mougne peut jouer au même
titre que Indigofera astragalina et Ipc moea coptica le rôle de plante piège pour ce parasite.
o pour Striga hermonthica, les variétés de niébé testées (Diongoma, Mouride et Mélakh) et
les deux variétés d’arachide (Pleur 11 et 55-437) peuvent être retenues comme faux-h&es
potentiels de cette adventice parasite. Cependant, le mil souna, du fait de sa forte sensibilité
au ,Ytriga hermonthica pourrait jouer 1 : role de plante piège. Mais, l’incorporation de cette
culture doit se faire au stade où le parasite est en pleine germination souterraine-début
cimergence (20-35 jal.). Cette dernière technique reste hypothétique compte tenu de la duree
de la saison des pluies dans le Sahel où certaines cultures bouclent difficilement leur cycte
biologique.

126
~
PEDUNE 1999
QUELQUES RESULTATS DE RECHERCHE SUR UN TEST
D’ITINERAIRES TECH/NIQUES POUR L’AMELIORATION
DE LA PRODUCTlVIliE DU NIEBE DANS LE SENEGAL
ORIENTAL El’ LA HAIJTE CASAMANCE
Par
Mour GUEWEZ
INTRODUCTION
Dans le cadre du projet PEDUNE, deux expérimentations portant sur la recherche d’itinéraires
techniques pour l’amélioration de la productivité du niébé dans le Sénégal Oriental et la Haute
Casamance ont été menés, en milieu contrcilé dans Yes stations de PAPEM de Sinthiou Maléme
et Vélingara, pendant l’hivernage 1999/$000. Cette extension des activités du projet dans cette
partie du Sénégal a été sollicitée pour pouvoir mener des essais dans l’objet de formuler de.;
recommandations pour répondre aux questions et demandes des partenaires et clients de la
recherche pour la culture du niébé dans la zone.
En effet, malgré des conditions agroécologiques relatives favorables pour son extension (sols
argile-sableux, pluviométrie suffisante,, tableaux 1 et 2) la culture du niébé esr la moins
répa.ndue de toutes les autres cultures avec seulement 793 ha dans la région de Kohla et 1730
ha d.ans celle de Tambacounda (statistique officielle du Ministère de l’Agriculture en 1999) 11
cawe des rendements très faibles de moins de 400 kg/ha que les producteurs n’arrivent pas IL
dépasser. Et pourtant, ces derniers lui accordent beaucoup d’importance vue le dwblc r%:
qu’il peut jouer sur l’amélioration de I’alirnentation humaine (graines riches en protéines)~ w:
animale (haute valeur bromatologique de la fane fourragère).
Ces prolducteurs expliquent la faiblesse de la production du niébé de la zone par les facteurs
SUhltS :
Les faibles rendements des variétés dont ils disposent
?
. L’absence d’itinéraires techniques (techniques culturales) spécifiquement testés pour la
zone.
m
La forte pression parasitaire sur la ‘culture ce qui justifie son association ou plutôt son
insertion ente les lignes de cotonnier malgré le danger encouru avec la longue rémanente
des insecticides utilisés pour protéger e dernier.
a
La longueur de l’hivernage qui provoque d’importantes pourritures des gousses.
L’analyse conjointe de ces contraintes a abouti à la proposition du programme prioritaire
suivant :
1. Criblage de variétés plus productives, et adaptées, à l’écologie de la zone ,
2 . Test. de date de semis pour optimiset les rendements et amoindrir les effets de la pression
parasitaire,
3. L’évaluation de densités de peuplement végétal pour une meilleure expression des
potentialités spécifiques variétales.

127
JUSTIFICATIONS ET OBJECTIFS
Les recherches sur le niébé, bien qu’ayant débuté au Sénégal depuis les années 50 et dont les
résultats ont permis de formuler plusieurs recommandations sur les variétés, la préparation des
sols, la fertilisation, les modalités de semis, la récolte, la protection des cultures et des stocks,
ne concernaient généralement que les ~ zones agroécologiques centre et nord du pays, plus
fa.vorables pour sa culture grâce à unie pluviosité: plus adaptée. Mais actuellement, avec la
péjorat.ion des conditions climatiques qui pèsent de plus en plus sur beaucoup de cultures A
cycle plus long et plus fréquemment rencontrées dans les zones à pluviométrie plus é:levée
comme au Sénégal Oriental et en Haute Casamance, les producteurs s’intéressent de plus, en
plus à développer les cultures plus rustiques et moins exigeantes en eau comme le niébé., le
sésame, le fonio, etc.
Vue l’importance des résultats qui sont déjà disponibles, la priorité a été portée sur la reprise
de ces recommandations pour évaluer leur adaptabilité dans le contexte agroécologique du
Sénégal Oriental et de la Haute Casamarw avec comme objectifs : (i) tester les performances
de trois variétés disponibles et proposables pour la zone, (ii) définir de possibles périodes de
semis qui amélioreraient les rendement et réduiraient les pertes dues aux parasites, et (iii)
d’évaluer l’influence de la densité de ‘peuplement sur prolifération des parasites et sur la
production de graines et de fanes.
L’optimisation de chacun de ces trois facteurs agronomiques pourrait. certainement, permettw
d’,améliorer significativement la production du niébé dans la zone.
METHODOLOGIE
= CnractÉristiques physiques des sites d’essais
Les sols
Quelques caractéristiques physico-chimirques
des sols parcelles d’essais sont présentées sur le
tableau 1.
Les pH sont relativement faibles, légèrement inférieurs aux 6-‘7 plus favorables pour le niébC
Mais ils sont bien drainés et présentent une certaine richesse non négligeable pour la culture.
La pluviométrie
L’hivernage 1999/2000 a été exceptionnellement pluvieux avec des cumuls très largement
supérieurs à la normale des années sèches 1968/1987 et aux besoins du niébé qui ne dépassent
généralement pas 350 à 450 mm. Cet exc’ss d’eau (tableau 2) auquel le niébé est sensible,
pourrait constituer un facteur limitant assez déterminant pour la performance de la culture.

128
Tableau 1 : Caractéristiques physico-ch niques des sols des parcelles d’essais
-
--
.----_
nthiou Malème
Vélinnara
1
P H
---.
5.44 - 5.85
I
5.08 - 5.76
-1
Texture
?? Sable (%)
85.5 - 89.4
80.0 - 87.5
n Limon (%)
.3.5 - 4.8
3.5 - 6 . 6
?
Argile (%)
6.8 - 9.5
6.8 - 13.3
Matière Organique (%)
0..42 - 0.64
0.42 - 0.84-.--.-_-
Azote totale (0.1%)
0..22 - 0.35
0.20 - 0.43
---._
Bases échangeables
?
CA (meq/lOO g sol)
1.22 - 1.4.8
0.35 - 0.63
??
? ? ? ?
?
0.33 - 0.4.4
0.10 - 0.30
? ? ?? ? ?
.065 - 0.0 167
0.075 -- 0.12 1
?
m Na(

)
1.0’18 - 0.045
0.01 - 0.028
I-.--
C.E.C
1.99 - 2.54
1.12 - 1.87--.-_
l-Taux de saturation (%)
39 - 69
45 - 66
-
- - - -
Ta.bleau 2 : Pluviométrie décadaires (e mm) enregistrées au niveau des points d’essais en
1999. Le chiffre entre parenthèses indiqt : le nombre de jours de pluies.
--I_-.-~-_-_
---
Mois
-----.~-..-
D
r é c a d e s
---
Sinthiou M.
- _-_
Mai
1 2r décade
0 . 0
2”“‘” décade
2 4 . 0
3 kme décade
0 . 0
Total mois
.-
--24.0(1)-~~.~-~
Juin
I CI décade
2.5 (1)
2”“” décade
6.0 (4)
61.7 (6)
3éme décade
48.0 (4)
61.4 (4)
Total mois -.
(13 2 0 5 . 0
.L---
--~56.5(4)~~-~~
Juillet
1 er décade
64.5 (3)
82.6 (4)
2ème décade
13.5 (3)
56.6 (4)
jème décade
37.0 (2)
65.4 (4)
Total mois
-- -Ag.p-
204.6 (12)
-~-.-
1” décade
69.5 (6)
2ème décade
206.0 (7)
116.6 (8)
3ème décade
142.0 (6)
238.8 (1 1)
Total mois
--- (151, 4 0 3 . 0
424.9 (25) - - . -
,eptenibre
1 er décade
71.0 (5)
146.3 (6)
2èmï décade
97.5 (5)
134.1 (5)
3ème décade
48.0 (4)
44.3 (4)
Total mois
---
216.5 (14)_--- - 3 2 4 . 7 0 x . - . -
:Icrobre
1 er décade
76.5 (4)
114.9 (5)
2èmC décade
31.0 (4)
57.1 (4)
3 ‘“le décade
0 . 0
0 . 0
----
1 T o t a l m o i s -- -m:--
172.0 (6)
Zumul année (1999)
-
-
- --- -
.
J)
1408.5 (82 j) -17
qormale (1968 - 1987)
.-
-
-
-
672.0 mm
809.0 mm
-.-

1 2 9
Expt%imentation
Facteurs étudiés
a) Les Variétés
Trois variétés parmi les plus répandues,actuellement ont été retenues en concertation avec les
sélectionneurs. Il s’agit de Mougne, Melakh, et Mouride. Certaines de leurs caractéristiques et
leurs zones de culture sont présentées dans le tableau 3. Ces variétés sont actuellement
largement appréciées par les paysans dans leurs zones de cultures.
Tableau 3 : Performances des variétés testées
----
~
Mougne -
-
Mélakhe
Mouride -
. -
Caractéristiques botaniques
. Port
bmpant
. Rampant
??
Semi-érigé
??
m
croissance
-
-
tndéterminée
. Indéterminée
m déterminé
??
- -
sactions aux maladies
Virose
. bensible
* Résistante
. Résistante
??
. Chancre bactérien
m Résistance
Sensible
Résistante
??
??
. S t r i g a
- - - - . Sensible
-
Sensible
.
??
résistante
-
-
--.-
Reactions aux insectes
m Amsacta
Sensible
??
Sensible
??
Pucerons
9 Résistante
Sensible
??
??
Thrips
. Sensible
Sensible
= Sensible
??
??
Bruches
$ensible
_
. Sensible
??
_--
. Sensible
-_I_.
~-.-
Per-f&rzances agronomiques
Semis .- ltie fleur (en j)
. 12
’ 37
. 37
Semis - 95% maturité (en j}
62
60
??
??
?
?
??
. Rendement grains (kg/ha)
1103
I
1184
. 1318
??
Rendement fanes (Kg/ha)
’ 1865

1682
. 1482
??
.
Poids de 100 graines (g)
- -
. - - ’ 15
u 19
a 16
-~_--
~~.-
Régions de culture
Diourbel, Thiès -
Louga,
Thiès, Louga,
Thies,
----.
- - -
Diourbel
Diourbel-I--.-
2) L,a date de semis
En fonction du profil pluviométrique de la zone, trois dates de semis à intervalle de 10 jours
ont été retenues. Le premier semis devrait être effectué le 01 Août en humide après une pluie
d’au moins de 15 mm. Mais avec le ralentissement des pluies en fin juillet - début août, les
premiers semis ont eu lieu à Sinthiou et à Vélingara respectivement les 05 et 08 août. Ces
modalites ont été retenues en référence a l’observation faite depuis 1940 sur la date moyenne
de semis se situant, en zone centre et nord, entre le 25 juin et le 20 juillet. Ces dernières
années, des semis de début aout sont fréquents. Il est aussi observé qu’en fonction de la
1oc;alité et de la variété, on, peut jouer sur la date de semis pour faire coïncider la période de
maturité avec la fin de l’hivernage e éviter ainsi la pourriture des gousses et des graines.

130
b) La densité de semis
II a été retenu de tester les trois étal ments suivants : 50 cm x 25 cm correspondant à la
densité de 80.000 poquets par hectare
i0 cm x 50 cm pour ,40.00 poquets par hectare, et 50
cm x 75 pour 26.500 poquets par bec
-e ; avec pour chaque modalité, un démariage à deux:
plants par poquet après la levée. Dans s zones centre et nord, les écartements recommandés
sont de 50 cm x 50 cm pour les varié1
rampantes telles que Mougne, et de 50 cm x 25 cm
pour les variétés érigées et semi-é ;ée telles que Mouride et Mélakh. Les dens#ités
correspondant à ces deux écartements lnt respec,tivement de 40.000 et 80.000 poquets par
hect.are. En zone plus humide, des éc tements plus ouverts, en réduisant l’auto-ombrage:,
pourrait atténuer la pression parasitaire
Dispositif fzxpérimen ta1
Le disp(ositif expérimental est un Bloc Zomplet Randomisé avec 6 répétitions. l.,a parcelle
élbmentaire est constituée de 9 lignes
7.5 m de long. Les 5 lignes centrales constituent la
parcelle utile et les 2 lignes externes de
aque côté servent de bordures.
Conditions de culture
.
Précédent cultural = coton
Préparation du sol = labour à la chai ie et reprise
?
u
Semis en poquets selon les modalitc
arrêtées sur les densités I;n démariage à deux l.Ylants
par poquets devait être réalisé à 15 j n-s après la levée.
=
Epandage NPK (formule 2O- 16-20)
150 kg/ha au semis
.
Sarclage à la demande après herbicic
au semis
Trois traitements insecticides (préw if: au stade boutons rilnraux. t:l tous les 10 jour~i i. Ii3
?
demande.
Mesures et observations
9
Nombre de plants sur les 5 lignes ce -ales
. Précocité floraison
Nombre total de gousse parmi lesqu es les sainles et les parasitées et/ou vides
?
Rendement en graines (kg/ha)
?
Rendement en fanes (kg/ha)
?
.
Suivi et évaluation de la pression pal #itaire
9
Poids de 100 graines
PRINCIPAUX RESULTATS
a lknsités de peuplement (nombre dc 1lant.v à 1 ‘hectare) ii la récolte
IX; densités effectivement observees s it présentées sur le tableau 4. La variété Mougne
présente des densités effectives plus 1 lches de celles théoriquement attendues à savoir
160.000, 80.000 et 53.000 plants à l’hec re pour les écartements respectifs de 50 x 25 cm, 30
x SO cm et 50 x 75 cm associés à un
.:mariage de 2 plants par poquets. Ceci montre une
tneilleure faculté germinative ou viab Lé des semences pour Mougne. Mélakh vient en
deuxième position. Les semences de MS
ride ont été moins effectives.

131
Tableau 4 : Nombre de plants moyens à~l’hectare pour Mougne, Mélakh et Mouride
= Précocité floraison
Les variétés ont été plus précoces dans la zone plus humide que dans les zones plus sèches du
centre et du nord. Tout de même, Moudde et Mélakh sont révélés plus précoces que Mougne.
Le raccourcissement du cycle est-il imputable à la forte pluviosité ? II serait intéressant de
pouvoir l’étudier.
Tableau 5 : Précocité floraison (semis apparition 1 ère fleur)
années de recherche (zone
- -
- - .
= Production totale de gousses et p$urcentage de gousses récoitahles (non totalement
avorté).
ILa production de gousses a été relativement correcte (tableau 6). La variété Mougne a produit
en moyenne plus de gousses que Mélakfl et Mouride. Ces dernières semblent avoir les memes
polentiels. Mais, pour toutes les variétés, il a été observé une réduction très significative,s du
nombre de gousses avec le retard du semis et avec la réduction de la densité
Cependant, l’analyse du comportement spécifique de chaque variété (tableau 7) montre les
variétés Mélakh et Mouride se c,omportdnt mieux sur les semis plus tardifs. En plus, ces deux
dernières variétés semblent moins sensiblks aux parasitismes avec des pourcentages de gousses
récoltables plus élevés. Le pourcentage $e gousses perdu chez Mougne est plus élevé quelles
que soit la date de semis et la densité.
Tableau 6 : Production totale de gousses et pourcentage de gousses récoltables (non
totalement avorté) par1 00 m2.
m
V 1 = Mougne ; V2 == MéJakh ; V3 = Mouride
9
DS 1 = Premier semis ; DS2= deuxième semis ; DS3 = troisième semis.
*
P 1 = écartement 50 x 25 cm ; P2 = éc,artement 50 x 50 cm ; P3 = écartement 50
x 75 cm

132
‘Tableau 7 : Comportement spécifique des différentes variétés sur la production totale: de
gousses et pourcentage de gousses et pourcentage de gousses récoltables (non totalement
avorté) par 100 m2.
DS 1 = premier semis ; DS2 t deuxième semis ; DS3 = troisième semis.
?
Pl = écartement 50 x 25 cm ; P2 = écartement 50 x 50 cm ; P3 = écartement 5’0 x
?
75 cm.
---
Nombre tbtal de gousses produites
/ ----- ---
1 Mougne 1 Mélakh 1 MOuride
1
1 Mougne 1 Mélakh 1--- Mouride
- .- 3
---.--
-
-
-.-
~ - . - -
Rendements en grains et fanes (kg/%(r)
1~s productions moyennes de graines des trois variétés sont relativement proches, a\\:ec‘
cependant un léger avantage pour Moigne et Mélakhe (tableau 8). Mais le facteur date de
semis a été significativement plus détebinant. En effet, les rendements se réduisent de 2!3
avec chaque retard de semis.
ï cs rendements sont aussi accru av’ec l’accroissement des densités
1.a variété Mougne produit significativdment plus de fanes que de Mélakhe et Mouride. La
production décroît avec la réduction de i@ densité.
L’analyse de l’interaction variété x Date de semis et Variété x Densité de semis (tableau 9)
monfre qu’en semis plus tardif, la variétd Mélakh est équivalente ou supérieure à Mougne et à
Mouride en production de graines. M&s en production de fanes, Mougne reste toujours
supérieure.
Tableau 8 : Production de graines et de fines (kg/ha;)
m
VI = Mougne ; V2 = Mélakh ‘; V3 = Mouride
DS 1 = premier semis ; DS2 =‘deuxième semis ; DS3 = troisième semis.
?
m
Pl = écartement 50 x 25 cm ; P2 = écartement SO x 50 cm ; P3 = écartement 50 x
75 cm.

133
Variétés
Dates de semis
-,--
E
Vl v2
., v3
DS 1 DS2 DS3
PI P2 P3
Graines
Fanes ----- ----
3294 432
2305 436 ~2432 368
3090 810
2187 294
2875 89
3480 499
Tableau 9 : Comportement spécifique des différentes variétés sur la production de graines et de
fanes (KgIha)
m
DSl = premier semis ; DS2 * deuxième semis ; DS3 = troisième semis.
B
PI = écartement 50 x 25 cm ; P2 = écartement 50 x 50 cm ; P3 = écartement 50 x
75 cm.
Rendbment grains (kg/ha)
Mougne
Mélakh
M+nide
Mougne
Mélakh
,Suivi et évaluation de la pression paras ftaire
Le niéb(S a subi plusieurs attaques dans les dieux sites. Celles qui étaient les plus évidentes sont
1 =- Thrips ; 2 = Pucerons ; 3 = Spodoptera ; 4 = Meloides Mylabris bipartia ; 5 =:
.4nopiocnemis curviles ; 6 = Acanthomia horrida ; 7 = Nezala veridula ; 8 == Pourritures des
tiges ; 9 = Pourritures des gousses ; 10 = Pourritures du collet ; 11 = Tâches foliaires ; 12 :=
Dessèchements de plantes.
Les chiffres dans le tableau , qui présente l’importance du niveau de pression ou d’abondance
de chaque parasite ou des autres dégâis notés, correspondent à l’ordre de présentation ci-
dessus.
Les plus importants insectes notés sont les punaises Anoplecnemis curviles et Acanthomia
horrida. I,a pourriture gousse a aussi été très importante. Aucun des facteurs testés ne semble
presenter une certaine indifférence aux p,arasitismes. Mais, Mélakh semble avoir moins subi la
pression des pucerons.

134
‘T’ableau 10 : Importance des niveaux de pressions (du parasitisme.
.
Vl = Mougne ; V2 = Mélal(h ; V3 = Mouride
@
Dl = premier semis ; D2 = deuxième semis ; D3 = troisième semis.
m
Pl = écartement 50 x 25 cm ; P2 = écartement 50 x 50 cm ; P3 = écartement !SO x
75 cm.
m
+ + + = très forte attaque ; ,+ + = forte attaque ; +- = moyenne attaque.
1V2DlP2 I+ I+ I+
+ + +
t
V2DlP3 1
-t-
+ + - yz-- + + +
- +
V2D2P 1
+
++
+ + +
t-
V2D2P2 +
+-
+++
-z- +++ +
-z--
+++
+
+ +
+++
+
-
-Fr
+++ + -
-
- +++
+++
+ + t-
+ +
+ + +
L-
V3D3P3 I+
I+
I+t
I+++
I+
1
I++_L - -1
CONCLUSIONS
II serait diffkile de chercher à tirer une quelconque recommandation à partir des résultats de
cette première année d’expérimentation. 1”hivernage 1999 a été particulièrement pluvieux,
dépassant de loin tous les pronostics. II s’en est suivi une très forte pression parasitaire sur le
niébé qui a fortement limité la production quel que soit le site d’essai. Ce parasitisme devrait
être suivi dans le temps pour dégager son vrai ampleur et son impact sur la culture du niébé en
année à pluviométrie plus proche de la normale.

135
Néanmoins, il a été observé que la variété Mou,gne a été plus productive que Mélakh et
Mouride en semis plus précoce, donc tolère une pluviosité plus élevée. Par contre, en semis
plus tardif, donc sous une moins forte pluviosité, Mélakh a présenté des atouts de production
plus importants. Il a aussi été observé que la production a baissé avec le retard du semis et Ique
le semis dense de 50 x 25 cm est très intéressant pour la production de graine et surtout de
fanes. Il serait fort utile de pouvoir conduire les expérimentations pour au moins une deuxième
an.nee consécutive.