AIPPROCHE ECONOMIQljE DE LA CULTURE DU SOJA AU...
AIPPROCHE ECONOMIQljE DE LA CULTURE
DU SOJA AU SENEGAL MERIDIONAL
E, T C H A K E R I A N
JUIN 1980
.

-2-
On sait les effets de l'économie de lParachide sur l'evolution
des systèmes de production au Sénégal, et la très forte dépendance de ce
pays vis à vis de cette culture. Des Irecherches visant à élargir l'éventail
des productions agricoles, tout en accroissant leur volume, pour les cul-
tures vivrieres comme pour les cultures de rente, sont tout a fait indispen-
sables. Des actions sont actuellement conduites au SénZgal Méridional sur
le soja afin d'évaluer ses potential<tés et de définir les conditions de leur
expression
; les sources d'intérêt du soja sont en effet multiples (qualités
nutritives
: valeur protéïque des graines ; demande importante au niveau du
marché mondial.. .) et cette culture est susceptible d'induire un processus
d'intensification des systèmes de production si elle est suffisamment moti-
vante.
L'appr80che économique succincte que nous présentons, est élaboree
21 partir des cléments d'analyse actuellement disponibles, et ne prejuge pas des
options gouvernementales éventuelles relatives à :La promotion de cette culture.

-3-
INTRODUCTION
L'appréhe:nsion des aspects économiques d'une production végétale est
étroitement dépendante des objectifs auxquels cette dernière doit repondre
(schématiquement
: alternative culture vivrière ou culture de rente) et des
conditions techniques et socio-économiques qui définissent les systèmes de
production en place (nature des contraintes dominantes, mode d'exploitation
des terres... 1. Les problèmes se pose& ainsi de façon tout à fait différente
selon que , par exemple :
- la culture considérée vise a l'autoconsommation directe
des producteurs (valeur d'usage - critjres alimentaires) ou a la mise sur
marché (valeur marchande - critères mobétaires)
- les freins principaux concernent la disponibilité en terre,
en travail ou l'accès aux intrants.
Nous considérons dans cette note le soja comme une culture de rente,
au même titre que l'arachide qui servira d'éltlment de référence : seront donc
estimées la valeur marchande de sa production et les conditions de sa "renta-
bilité" economique au stade du producteur. De plus cette culture sera suppo-
sec entreprise en plein champ et dans le cadre d'exploitations paysannes au
stade de la traction attelée. Ces hypokheses restrictives limitent certes la
portée de l'étude mais autorisent l'approche économique la plus immédiate. Rap-
pelons également que, au Sénégal, la culture du soja étant actuellement quasi
inexistante hors des stations de rechephe ; les calculs présentés ici ne sont
que prospectifs et se fondent sur des données essentiellement expérimentales.
Les résultats obtenus par la recherche agronomique informant que la
culture du soja ne parait interessante;que menée avec des pratiques intensives
(facteurs de production et techniques culturales),
nous comparerons les produc-
tivités de la terre et du travail permises par le soja et l'arachide en intensif.
Ces productivités dépendent principalement :
- des rendements physiqres
- des besoins en journé$s ou en heures de travail
- du volume des intrants necessaires et du prix des produits
Nous utiliserons , pour mesurer la productivité de la terre les marges
brutes à l'hectare fournies par les cuitures.
En effet, celles-ci n'exigent pas
d'équipements ou d'investissements spé+ifiques
: seuls sont donc pris en compte
les Produits Monétaires Bruts (P.M.B.), les Charges Monétaires Opé:rationnelles
(c.o.) et leur différence, c'nct à dire les Marges Monétaires Brutes :
M.B. = PMB - c.0
.
* Hormis les disques distributeurs de semis, qui sont d'un coût negligeable.
L‘inoculation du soja est supposée
éalisée manuellement puisque nous ne dis-
1
posons pas présentement de données Qechniques et économiques définitives re-
~atiy7pc 3 17n matbripl ïiistvihr~ta-xr ,d'inmrr--l-rm

-4-
CHARGES OPERATIONNELLES
ARACHIDE
SOJA
:
:
:
:
i Quantité
' Prix uni-
c.0
:
3uantité
' Prix uni-
: (kg/ha)
' taire
i (F/ha)
: (kgha)
1 taire
- (F;h:)
1 (F/kg)
: @/'kg)
:
:
:
.-
.
:
:
-:
:-
Semences :
130 kg :
56~
:
7280 F :
75kg :
1OOF
:
7500 F
:(arachide- :
:
: (soja-grai:
:
: coque)
:
:
: ne)
:
:
:
:
:
:
-
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
: 150 kg :
25 F
: 3750 F :
200 kg :
25F :
5000 F
Engrais
:(8.18.27) :
:
: (8.18.27) :
:
:
:
110 kg :
25~
:
2750 F
:
:
:
:
(Kq)
:
:
:
:
:
:
-
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
Inoculum :
:
:
:
2000 F
:
:
:
:
:
-
:
:
:
:
Total
:
: 11030 F :
:
: 17250 F
:
:
:
:
:
Remarques :
prix unitaire semence arachide : 45 F + 25 8 d'int&êt, norme en
vigueur dans les coopératived.

- 5-
- engrais et arachide coque : prix de la campagne 1979-80
- prix semence soja : coût approché
- Inoculum
: le coût de fabrication de l'inoculum sera for-
tement fonction des quantités produites et des processus industriels mis en
oeuvre.
Des subventions pourront alléger le prix de cession aux producteurs. Le
prix retenu ici n'est qu'une hypothèse de travail. A noter que l'inoculation
est répétée à chaque mise en place de la culture.
Pour le prix du soja graine nous considérons 2 cas :
Soja à 45 F/kg
ce qui correspond à
Prix soja - graine
1
=
Prix arachide - coque
Soja à 65 F/kg
ce qui correspond approximativement a :
Prix soja - graine
z
1
Prix arachide - grainle
Si R est le rendement en soja-grline et R
le rendement en arachide
coque ils faut donc, pour que le soja soit com+.itif par rapport à l'ara-
chide sur le plan de la productivité de la terre :
Soja à 45 F
Rs x 45 - 17250 > Ra x 45 - 11030
Rs i/Ra + 138
--. "--
Soja à 65 F
Rs x 65 - 17250 > Ra x 45 - 11030
R
&0,69 R
+ 96
S
a

-6-
Les rendements moyens, en année à pluviosité convenable et en intensif,
se situent pour l'arach.ide d'huilerie aux alentours de
- 1900 kg/ha en Moyenne Casamance (isohyète 1200-1300 mm)
- 2100 kg/ha dans le Sud du Sine-Saloum (isohyète 900 mm)
En prenant ces rendements de référence, les rendements limites (valeurs
arrondies) du soja à partir desquels cette culture procure une M.B./ha au moins
égale à celle de l'arachide sont :
:
Soja à 45 F
:
Soja a 65 F
-.
.
-
.
:
:
Moyenne Casamance
2040 kcr /ha
1410 kg /ha
:
:
..
Sud Sine-Saloum
2240 km /ha
:
1550 kg /ha
:
Avec un prix de 65 F le kg de soja-graine, les rendements a attei:ndre
semblent tout à fait probables tant au Sine-Saloum qu'en Moyenne Casamance.
En revanche avec un prix de 45 F le kg, le rendement nécessaire dans le
Sud Sine-Saloum parait trop élevé et celui de la Moyenne Casamance Proc:he
des rendements maximum escomptables,étant donné les acquis actuels de la re-
cherche (il n'est pas exclu qu'amélioration variêtale, techniques culturales,
. . . autorisent une élévation du potentiel de cette culture).
Si les rendements moyens du soja sont connus, la relation
R
x PS - 17250 > Ra x 45 - 11030 fournit le prix-seuil du kg de
S
soja à partir duquel cette production concurrence l'arachide.
En Moyenne Casamance où l'on peut vraisemblablement compter
sur Ra
= 1, on obtient dans le cas où R
= R
= 1900 kg
a
S
R S
ps & 48 F

- 7 -
La M.B./ha procurée par une culture est un critere souvent primor-
dial lorsque l'accès à la terre constitue une contrainte majeure. Or, au Se-
négal méridonal, le facteur travail se trouve être fréquemment, eu égard aux
espèces cultivées, aux techniques utilisées et à la relative brièveté de la
saison des pluies, plus contraignant que le facteur terre. Il ne fait donc pas
de doute que le volume des interventions exigées par une production végétale
et leur place dans le calendrier de travail des systèmes de cultures seront
des critères d'évaluation au moins aussi importants que la M.B./ha. F#our cal-
culer la M.B. /Journée de travail (JT) *,nous avons considéré les opérations s'é-
tendant de la preparation du terrain au battage-vannage, c'est a dire les
travaux situés durant la période où les besoins en main-d'oeuvre sont les plus
élevés. Le battage-vannage peut être lég&rement retardé mais, notamment pour
le soja, les risques de dehiscence des gousses, d'attaques diverses (pluies,
parasites) si les meu:Les sont laissées sur la parcelle, impliquent un traite-
ment rapide des récoltes. De plus, ces opérations de battage-vannage &ant
susceptibles d'être effectuées par des salaries (21 la tâche) ou mecaniquement
(moyennant paiement), il semble nécessaire de les inclure dans le temps de tra-
vail total.
Le soja est supposé installé sur labour de debut de cycle**et l'inocu-
lation réalisée manuellement après rayonnage a 60 cm. Un épandage mécanise de
l'inoculum réduirait les besoins en main-d'oeuvre de 2,s ?I 3 JT/ha mais, selon
la complexité du matériel distributeur, pourrait augmenter de façon notoire les
charges monétaires. Quoiqu'il en soit, la différence de temps de travail induite
n'est guère décisive.
Les temps de sarclage pour l'arachide, semée après une simple prépara-
tion superficielle, sont plus élevés que pour le soja, le labour de début de
cycle (LDC) s'avérant un moyen efficace de lutte contre les adventices. A noter
néanmoins que nous comparons quantitativement des nombres de J.T. qui sont
qualitativement dissemblables; une J.T. de labour durant la période "semis-premiers
entretiens", par exemple, n'ayant pas la même "valeur'" qu'une J.T. de sarclage
manuel en période de fin d'entretiens.
*
A la fin de cette note sont présentés les temps de travaux moyens :Pour la
culture d'un hectare de soja en Moyenne Casamance.
** Ou sur un labour de fin de cycle (LFC) effectué sur le précédent cultural.
Le temps de travail doit cependant être imputé au soja.

-8-
Les temps de travaux, dans le tableau suivant, correspondent à ceux
obtenus avec une chaine complète Ariana et deux semoirs en Moyenne Casamance.
TEMPS DE TRAVAUX / HA
SOJA
ARACHIDE
:
Epa:ldage d'engrais
:
+ labour + reprise
14 J.T
:
3 J.T
:
Rayonnage à 60 cm +
:
épandage de l'inoculum + semis
5
:
J.T
2,5 J.T
:
Sarcla-binages manuels et
mécaniques
28 J.T
:
38 J.T
:
Récolte et mise en meu les
13 J.T
11 J.T
:
:
Battage-vannage
26 J.T
23 J.T
TOT.AL
86 J.T
77,s J.T
Il faut donc, pour que la M.B./J.T procurée par le soja concurrence celle
de l'arachide, en Moy#enne Casamance :
Rs x P
- 17250
Ra x 45 - 11030
S
-
>
86
77.5
Soja-graine à 45 F
Rs & 1,l Ra
+ 111
Soja-graine à 65 F
Rs h 0,77Ra + 77

-9-
Ce qui procure, avec Ra = 1900 kg : Rs supérieur ou égal
respectivement à 2200 kg et 1540 kg. Les conditions à remplir sont
très logiquement légèrement plus difficiles que lorsque n'était prise
en compte que la M.B./ha puisque
temps de travail/ha soja
:= 1,l.
temps de travail/ha arachide
Si avec un prix de 65 F/ha, le rendement seuil semble vraisembla-
ble, en revanche pour ps = 45 F son obtention en année moyenne s'avere
assez hypothétique.
Avec Ra = Rs = 1900 kg, le prix seuil du kg de soja graine est de
52 F.
La place (dans le calendrier de travail des systèmes de cultures)
et la qualité des interventions culturales demandées par le soja présentent
des aspects sur 18esquels il convient de mettre l'accent. Ainsi, si le
labour avant soja se confirme indispensable a la realisation de rendements
élevés, cette culture devra :
- :;Oit recevoir un labour de début de cycle après les pre-
mières pluies, ce labour entrera alors en concurrence avec les labours avant
maïs et riz pluvial, cultures sur lesquelles ils assurent de substantielles
hausses de rendement et se situera durant une ptiriode où main-d'oeuvre,
matériel de culture et animaux de trait sont extrèmement sollicités (semis,
labours, premiers entretiens...); d'autant que le semis des diverses pro-
ductions ne doit pas souffrir d'un trop grand retard. A noter cependant que,
en Moyenne Casamance, il n'est pas rare que les agriculteurs labourent avant
l'installation de la quasi-totalité des cultures et donc aussi avant arachi-
de,laquelle n'est alors pas entièrement
semée sur la première ou deuxième
pluie utile ; dans ces conditions il serait intéressant de comparer R avec
LDC et semis retardé (lère décade de juillet) et Rs avec LDC et semisa
retardé (idem).
- soit se placer après une céréale à cycle court (mil Souna et
mais dans le Sud Sine-Saloum, riz pluvial et maïs en Moyenne Casamance) la-
bourée en fin de cycle.
La pratique du LFC est actuellement très peu utili-
sée dans le milieu rural mais un des freins à son adoption reside dans le
fait que la culture qui suit la céréale labourée se trouve être généralement
l'arachide qui "repond" peu au travail profond du sol ; le soja dont la ré-
ponse au labour se révèle supérieure , peut-il induire la pratique du LFC ?
Sur le plan des entretiens le soja n'est guère exigeant, le disque
distributeur de semis mis au point supprimant la nécessité de l'éclaircis-
sage manuel. Les interventions de sarcla-binages manuels et mecaniques doi-
vent toutefois être précoces et se poursuivre au moins jusqu'au 40ème jour
du cycle.

- 10 -
Par contre la période de récolte, avec un soja de 105-13:O jours
de longueur de cycle (semis-maturité) coïncide :
- avec celle de l'arachide (120 jours) si l'intervalle
entre leurs dates de semis respectives est de 10-15 jours (arachide sur Ière
pluie, soja sur 2ème ou 3ème pluie)
- avec celle du riz pluvial (100-1.05 jours) si leurs dates
de semis sont voisines.
Le
calendrier de travail "standard" des diverses cultures pluviales
pratiquées en Moyenne-Casamance illustre assez bien l.es problemes de main-d'oeuvre
et de traction que provoque la simultaneïté des diverses opérations culturales
à conduire au sein d'un système de production. (cf schema). Nous présentons
également à titre d'exemple le diagramme des besoins en main-d'oeuvre et traction
de l'assolement suivant :
Arachide / Mil + Maïs + Riz
3 ha
1 ha
1,3 ha
0,7 ha
La chaine de culture attelée utilisee est la chaine Ariana, en trac-
tion bovine.
La culture d'l hectare de saja, en supplément, entraine un accrois-
sement :
- des besoins en main-d'oeuvre de 6 heures/jour disponible
en période 1, 2 et 3, et de 15 heures en fin de période 6 et début de période 7.
- des besoins en traction de 2 heures/jour disponible en pé-
riode 1 (on dépasse alors les capacités d'une paire de boeufs),de 1 heure en 2
et 3 et de 1 heure egalement en fin de p&iode 6 - debut de période 7.
Mis à part le cas où l'exploitant dispose de capacités de travail
inemployées,
il semble donc qu'il faille une redistribution de l'utilisation
des moyens de travail et éventuellement de la terre,avec l'introduction du soja.


- 12 -
k WQS/
r
il 6 H/J
. ..-e- -a------..
Saur
T
\\

- 13 -
Parallelement à certains problèmes techniques et agronomiques
posés par le soja, tels que, entre autres :
- la forme, la fabrication et l,a conservation de l'ino-
culum, le mode d'inoculation et la survie du Rhizobium
- la déhiscence des gousses et la verse des plants a ma-
turité de récolte :: la récolte d'une pUcelle relativement @tendue de soja
pourra durer plusieurs jours en fonction de la main-d'oeuvre disponible
- la sensibilite de la culture (aux parasites et maladies
(particulièrement les nematodes)
- les exportations de la culture et sa valeur comme pre-
cédent cultural
- les variations de rendement en fonction des c'onditions
climatiques et le niveau des rendements potentiels accessibles a C#ourt terme!
s'avèrent primordiales les questions économiques relatives :
- aux charges opérationnelles (coût de l'inoculum, des
engrais et des semences, et des traitements phytosanitaires éventuels).
- au prix du soja proposable aux producteurs, lequel con-
ditionnera en grande partie la capacité de cette culture de concurrencer
l'arachide.
Il n'en demeure pas moins bile le soja peut, moyennant 'des inci-
tations économiques adéquates, constituer une culture de diversification inté-
ressante même s'il est probable que dans une premiere étape il n'occupera qu'une
faible part de l'assolement des exploitations. Il n'est d'ailleurs pas a exclu-
re que son introduction vise initialement la satisfaction des besoins alimentai-
res des producteurs (valeur protéique de la graine) si des moyens et des modes
de transformation de la graine brute sont vulgarises et acceptés. Dans ce cas,
le prix du soja peut être secondaire.
* Plus généralement sur le plan économique, il convient de définir la sensibi-
lité du soja aux diverses causes de variation de sa production (pluviosité,
nature des sols, techniques culturales... ) afin de déterminer par exemple
s'il s'agit d'une culture spéculative, à haut potentiel mais forts risques,
h,, A I,,,, mi,1 +rrrn AR cbr.rrvi te.

- 14 -
ANNEXE 1
FICHE TECHNIQUE PROVISOIRE DU SOJA
Epandage,
vers le 15 Juin, de 200 kg/ha de 8-18-27 + 110 kg de KC~.
Labour de d&but de cycle (si pas de LFC) dès les premières pluies per-
mettant un travail profond du sol.
Reprise par un passage croisé de Canadien.
Après la pluie de semis (2 ou 3è pluie utile, c'est a dire généralement
entre le 25 juin et le 10 juillet), rayonner avec des dents "patte d'oie" a
60 cm pour l'obtention de sillons (3 a 4 cm de profondeur). Epandage manuel de
l'inoculum à l'intérieur des sillons suivi immédiatement par le semis mécanique
du soja. (Avec un distributeur mécanique, l'inoculation peut se faire simulta-
nément au semis)
Ecartement entre les lignes : 60 cm
Disque : 32 crans (semoir Super-Eco ; Marque : SISCOMA)
Dose de semences : 70-75 kg/ha
A partir du 10 ème jour, premier sarcla-binage mecanique et premier
sarclage manuel sur la ligne.
Opération à répéter à intervalles de 10-15 :jours jusqu'au 45eme jour
environ.
Le démariage est inutile.
A maturité de récolte (105-110 jours> :
- exclusivement manuelle : arrachage manuel des ,plantes de soja,
mise en moyettes puis mise en meules.

- 15 -
- partiellement mécanisée : arrachage des plants de
soja avec une soulleveuse à arachide, puis mise en meules. Cette methode
ne doit être appliquée que s'il n'y a pas de risques de déhiscence.
Aux fléaux sur la parcelle après avoir disposé les meules
sur une bâche ou des sacs. Vannage (Battage et Vannage motorises si équi-
pements disponibles).
Les résidus de battage (cosses + tiges) peuvent servir &
l'alimentation des bovins et des ovins. Un broyage préalable de ces ré-
sidus améliore leur ingestion.

ANNEXE II
Temps de travaux pour 1 ha de soja en culture attelée bovine en Moyenne
Casamance (heures/ha).
Houe-Sine
Ariana
Polyculteur
:
:
:
:
: ATT : M.0 : ATT :
M.0 : ATT : M.0
:
:
:
:
:
:
:
Griode
Opérations
:
:
:
:
(Epandage fumier)
: (25) i (100)
:
(25)
:
(100)
:
(25)
:
(100)
Epandage engrais
*..
8
:
8
:
8
Labour
35
:
70
30
:
60
:
30
:
60
Reprise Canadien
16
:
32
12
:
24
:
8
:
16
:
:
:
:
:
:
'luie de
:
:
:
lemis
:
:
:
'our J
(Rayonnage à 60)
(12)
(24)
:
(6)
:
:
(12)
:
(4)
:
(8)
(Epandage inoculum) :
( 10)
:
(10)
:
:
(10)
Semis
12
24
6
:
:
:
18
4
8
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
r+10-15
ler sarcla-binage mé-:
12
24
6
:
12
:
4
8
canique et ler sar- :
:
:
:
clage manuel
100
100
:
:
100
:
:
i+25-30 2è sarcla-binage mé- :
12
24
6
12
:
4
:
8
canique et sarcla-:
:
:
:
ge manuel
:
80-100
: 80-100
:
80-100
:
:
:
:
:
:
r t 45
Autres entretiens
:
:
éventuels
:
Récolte manuelle,
90
1
90
1
90
mise en moyettes et
:
:
mise en meules
40
4 0
:
4 0
. . .._
-.
.
:
.
Rattnne manllp1 fnOur
I
:
150
:
:
150
:
:
150

- 17 -
ChaIne Houe-Sine + 1 semoir
Chaine Ariana + 2 semoirs
Chaine polyculteur à grand rendement (3 semoirs)
Att.
: Temps d'attelage
M.O. : Temps de Miiin d'oeuvre
(Epandage de fumier) : éventuellement
(Rayonnage et épandage inoculum)
: supprimé si distributeur d'inoculum
monté sur semoir disponible.

- 18 -
ANNEXE 111
Utilisation des résidus de battage
L'analyse bromatologique des réisidus de battage (cosses + tiges
principales et tiges secondaires) donne, en comparaison avec la composi-
tion des fanes d'arachide et des cosses de soja seules, les résultats
suivants :
:
:
: :
Fanes arachides
'
90
i
9,0
i
35
i
1,7
1
40
1
10
'
:1 ,2
:
0,18
:
:
:
:
89
:
13,a
'
37
1
3,a
:
39,8
:
:
:
:
:
5,O
; 0,81
0,26
I
:
Ensemble des
94
:
5,l
: 48,6 : 2,4
:
37,9
: 6
: 0,69 : 0,15
:
:
:
:
:
:
:
:
résidus soja
:
:
:
:
:
:
:
M.S :
Matière sèche en % du produit brut ; tous les autres chiffres sont
en % de la M.S.
M.P.B : Matière protéique brute ; Ce11 : Cellulose ;
M.G :
Matière grasse ; E.N.A. : Extractif non azoté ;
M.M :
Matières
Minérales ; Ca : Calcium ; P. Phosphore.
Bien que de qualité probablement inférieure à la fane d'arachide (cf
Cellulose et MPB) l'ensemble des résidus de battage du soja n'est pas pour au-
tant totalement inintéressant (l'analyse a été faite sur des résidus laissés sur
le champ plusieurs semaines après le battage).
Un lot de 10 béliers, d'un poids moyen in-tial de 20,6 kg a reçu, durant
60 jours, la ration quotidienne suivante :
13 kg résidus de battage + 7 kg de pailles de sorgho hachées.

- 19 -
Les résidus avaient été préalablement broyés (au bâton).
Ingestion moyenne quotidienne :
9 kg de résidus
4 kg de pailles
En fin de période, le poids moyen des béliers étant de 21,4 kg, on
peut considérer que cette ration couvrait au moins les besoins d'entretien,
qui se situent autour de 4 UF pour le lot (animaux en stabulation libre).
En estimant la valeur énergétique de la paille de sorgho 21 0,3 UF (Unité
fourragère) on a donc
9 x v & 4 - 4 x 0,3
)Y1 pour 1 kg de résidus