Rev. Élev. Méd. vét. Pays trop., 1978, 31 (2) :...
Rev. Élev. Méd. vét. Pays trop., 1978, 31 (2) : 205-211.
Apport de facteurs de croissance
à la micropopulation du rumen :
Valeur d’une méthode bactériologique
chez les bovins tropicaux
par J. BLANCOU (*) et H. CALVET (*)
(avec la collaboration technique de A. THIAM et A. NIANG)
RÉSUMÉ
Un apport de facteurs de croissance à la micropopulation du rumen peut
être réalisé sous forme d’une culture bactérienne développée dans l’eau de
boisson des bovins à la faveur de la chaleur tropicale. Cette méthode, réalisable
selon une technique simple, a été éprouvée durant un an sur 44 zébus sénégalais.
Elle a démontré une évolution pondérale significativement plus favorable des
sujets en expérience par rapport aux témoins et une potentialisation qui peut
accroître de 100 p. 100 l’effet des autres supplémentations alimentaires.
INTRODUCTION
de nutrition générale de l’hôte) il est possible de
les classer en plusieurs catégories :
Le rôle de la micropopulation de la panse dans
1) Expériences modifiant l’environnement de
la physiologie de la nutrition chez les ruminants
la micropopulation par action sur le milieu
est parfaitement établi, et la corrélation qui
rumina1 : pression osmotique (sels...), pH (bicar-
existe entre son développement et l’état de santé
bonate de sodium, substances « tampons D...),
général du ruminant-hôte a été maintes fois
rH (sulfate de sodium, cystéine...), développement
démontrée (1, 2, 3).
sélectif des bactéries (antibiotiques), des pro-
r
tozoaires, etc... ;
j$
En conséquence les recherches ayant pour but
de développer cette micropopulation ont été
2) Expériences de déviation du métabolisme
extrêmement nombreuses (4, 5).
microbien des voies « inutiles », telles que la pro-
duction du méthane (par addition de ses dérivés :
Si l’on considère uniquement les expériences
chloral, chloroforme, etc...) vers des voies utiles,
visant à l’amélioration directe de la microflore
telles que la production d’acides gras volatils ;
et de la microfaune (excluant donc les recherches
3) Expériences de pré-dégradation des sub-
strats par addition d’enzymes, de produits
(*) Laboratoire National de I’Elevage et de Recherches
chimiques et biochimiques, de bactéries cellulo-
Vétérinaires, B. P. 2057, Dakar Sénégal.
lytiques, etc... ;
- 205 -

4) Expériences de produits stimulant directe-
L’eau de boisson destinée aux bovins est placée
ment ou indirectement la croissance de la micro-
dans des demi-fûts métalliques inoxydables de
population : énergétiques (sucres)..., azotés (urée,
100 1, additionnée de sel ordinaire (6,5 p. 1 000,
biuret...), métabolites intermédiaires (acides ami-
soit 650 g lorsque le demi-fût est plein) et d’un
nés, acides gras, acide citrique ou lactique...),
substrat immergé, permettant le développement
stéroïdes, (( anabolisants », oligo-éléments (sélé-
de la microflore, constitué par la coque d’ara-
nium...), vitamines (acide nicotinique, vitami-
chide (*) (2 p. 100, soit 2 kg lorsque le demi-fût
ne A, etc...).
est plein : photo no 2).
Tous ces travaux ont donné des résultats de
Le demi-fût est recouvert d’une bâche plas-
valeurs pratiques inégales, les seuls qui ont finale-
tique lestée, et laissé 48 h au soleil. La tempéra-
ment retenu l’attention étant ceux qui préconi-
ture intérieure du fût suit alors les fluctuations
saient une méthode à la fois peu onéreuse et
thermiques extérieures avec un décalage de 5
facile à mettre en œuvre.
à 20” dû au volant thermique assuré par la masse
liquide.
Nous nous proposons, dans la présente note,
de décrire une expérience pouvant se rattacher
A l’issue des 48 h, le récipient est découvert
à la 4’ catégorie et constituer une technique
et le liquide offert aux animaux, qui le boivent
applicable à moindre frais en pays tropicaux.
toujours volontiers.
Cette boisson contient alors, en saison chaude,
une moyenne de 10”~” bactéries par litre.
MATÉRIEL ET MÉTHODES
2.2. Protocole expérimental de contrôle des
résultats de l’ingestion de la culture
1. Principe
bactérienne
Stimuler le développement de la micropopula-
tion du rumen en lui apportant des « facteurs de
La seule méthode que, pour des raisons pra-
._.
croissance », au sens large du terme.
tiques, nous avons pu utiliser pour contrôler
l’effet de l’ingestion de la culture bactérienne a été
Ces derniers ne sont ni connus avec certitude,
le suivi de l’évolution pondérale de bovins rece-
ni titrés, ni conservés, mais élaborés extempora-
vant ces facteurs de croissance par rapport à celle
nément au sein d’une culture bactérienne déve-
de bovins témoins.
loppée directement sur un substrat placé dans
l’eau de boisson du ruminant, à la faveur de la
Ce suivi a été exercé, durant une année, sur un
chaleur tropicale. Cette culture menée selon une
groupe de 44 zébus castrés d’un poids moyen de
technique bien déterminée, donne alors naissance
250 kg, divisé en 3 lots : lot expérimental, lot
à un mélange complexe de métabolites inter-
témoin 1, lot témoin 2.
médiaires (acides aminés, acides organiques,
Compte tenu des conditions climatiques
acides gras volatils, purines, pyrimidines, vita-
propres au Sénégal, 3 traitements différents ont
mines) utilisables immédiatement par les micro-
dû être appliqués aux 3 périodes bio-climatiques
organismes de la panse.
correspondant à 3 états différents de la végétation
naturelle.
2. Technique pratique
Ces 3 traitements des 3 lots sont figurés dans
un tableau récapitulatif ci-dessous.
2.1. Culture bactérienne source des ,facteurs de
croissance
Les études préliminaires ayant abouti à la mise
(*) Ce substrat a été choisi pour des raisons pratiques
au point de la méthode ont été précédemment
liées aux conditions de l’expérience. II peut être très proba-
exposées (6). Nous ne décrivons donc ici que la
blement remplacé par un autre produit (paille sèche
hachée, son, etc...) pourvu qu’il contienne au moins
technique employée dans la présente expérience.
5 p. 100 de matières protéiques brutes (6).
- 206 -

TABL. N"I-Régime (aliments et boisson) offert aux bovins des trois lots
durant les trois périodes::
Première période
Seconde période
Troisième période
10/11/75 - 20/4/76
2114176 - 1818176
1318176 - 20/11/76
(élevage extensif
d'arachide (3) et
amélioré)
C.M.A.
Boisson: e,-,
Boisson : eau
Boisson : eau
Aliment : pâturage
Aliment : pâturage
Aliment : pâturage
naturel.
naturel, coque
naturel
d'ar-uchide et C.M.A.
ExpErimectal
Boisson : culture
Boisson : culture
Boisson : eau
bacterienne
bactérienne
:: Ces trois périodes sont traditionnellement appelks au Sénégal : hivernage (saison des pluies des mois
7. 8. 9.). Post-hivernage (saison fraîche des nais 10. 11. 12. 1.) et saison s?,che des mois suivants.
Remarques
(35 p. lOO), urée (24 p. IOO), tourteau de coton (5 p. 100)
et soufre (1 p. 100). Toutefois, pour le lot expérimental,
(1) Pâturage nature/ : il s’agit d’un pâturage dunaire.
le C. M. A. ne comprend pas de chlorure de sodium
graminéen, très médiocre : 0,05 à 0,3 UF selon les saisons.
puisque l’eau de boisson en contient déjà.
Les bovins y sont gardés jour et nuit, sur des parcelles
équivalentes (photo no 1).
(3) Coque d’arachide : résidu industriel du décorticage
de la graine, de valeur énergétique pratiquement nulle,
(2) C. A4. A. = Complément Minéral et Azoté composé
utilisé comme aliment de lest. Elle est distribuée dans des
de chlorure de sodium (35 p. IOO), phosphate bicalcique
demi-fûts sur pieds, pour éviter les pertes (photo no 2).
Photo n” I - Paturage naturel
de saison sèche.
- 207 -

Photo no 2. - Demi-fûts uti-
IisCs pour la distribution des
suppléments (sur pieds) et des
cultures bactériennes (à terre).
On constate que le lot (( témoin 1 » rendra
expérimental aux 2 lots témoins durant les
compte de la valeur du traitement appliqué au lot
3 périodes de l’essai.
expérimental par rapport à des bovins vivant
2) Le coût de la supplémentation : dans le cas
dans les conditions naturelles de l’élevage extensif
sahélien, alors que le lot « témoin 2 » en rendra
des bovins placés en élevage extensif amélioré,
en comparant la quantité de suppléments ingérés
compte par rapport à des bovins vivant dans des
(coque d’arachide et complément minéral et
conditions dites « d’élevage extensif amélioré »,
azoté) par le lot expérimental et le lot témoin 2,
appliquées en fin de saison sèche.
durant la seconde période.
Dès l’installation permanente des pluies
(13 août), les 3 lots sont placés dans des condi-
tions identiques (élevage extensif naturel) pour
1 . Evolution pondérale des 3 lots aux 3 périodes
apprécier leur « croissance compensatrice ».
1.1. Première période
Les effectifs des lots étaient les suivants :
0 Lot témoin 1 : 10 animaux du 10/11/75
L’ensemble des animaux est entretenu sur le
au 2014176, 7 à partir du 2114176 ;
seul pâturage naturel et seuls ceux du lot
« témoin 2 » reçoivent un complément minéral
l Lot témoin 2 : 17 animaux du 10/11/75 au
2014176, 8 à partir du 2114176 ;
et azoté (C. M. A.) à raison de 25 g par jour
et par tête. Au cours de cette première période
o Lot expérimental : 17 animaux du 10/11/75
de mise au point de la technique, les traitements
au 2014176, 7 à partir du 2114176.
ont été inversés entre les lots témoins de façon
La réduction à 7 sujets est imposée par la raré-
à bien vérifier leurs effets. C’est pourquoi les
faction du pâturage en fin de saison sèche, qui
résultats sont figurés sous la forme d’un tableau
oblige à diminuer la charge animale par hectare.
à 2 volets et changement d’échelle au Il février.
1.2. Seconde période
RÉSULTATS
Pour compenser la médiocrité du pâturage
naturel de saison sèche, les lots témoin 2 et expé-
rimental ont reçu un supplément de coque
Deux critères seront employés pour apprécier
d’arachide.
les résultats :
Les résultats concernant cette période sont
1) L’évolution pondérale (exprimée en « poids
figurés selon la même disposition que pour la
pondérés », de base 100) en comparant le lot
première.
- 208 -

TABL. N"II-Poids moyen bi-mensuel des bovins (avec indication de l'intervalle de
confiance à 5 p.100) et poids pondéré en base 100.
Lot 10/11
2112
1712
30/12
1311
2811
1112
1112
2512
1013
2413
714
2114
d
250,8
267,8
261,6
258,9
258,8
255,3
256,2
278,b 277,J
272.2
272,2
272,6
269,2
.2 + 29,6
+ 29,J
+ 30,b
2 18,4
+ 18,3
+ 18,3 +_ 17,6 + 17,4
$ -m
-106,J
'1::;: '1::;: '1:::: '131,8
m '6
99,6
97,7
97,J
97,8 - m
c-4
256,2
257,J
258,6
259,3
263,J
260,J
3
258,3
273,5
272,9
269,3
273,l
267
268,l
268,l
263,8
268,l
267,3
266,l
264,7
2
+ 19,3
+ 19,9
+ 7-0,8
+ 20,5
+ 20,J
2 20,b
+ 20,6 + 19,J + 19,9
_+ 19,9 + 20,l + 20,7
.rl
1;
w 'E'
-105,8
-105,b
104,2
_ 105,J
-103,3
1103,1
11001
- 98,4
-100
99,J - 99,2 -m
Remarque : La double barre verticale indique la date de l'inversion des lots témoins 1 et témoins 2,
avec retour en base 100 pour les trois lots.
Les bovins du lot expérimental perdent moins de poids que ceux du lot témoin 1 du lO/ll au 11/2 mais la
différence est à la limite de la signification statistique (F 1 = 6,29).
5
TABL. N'III-Poids moyen bi-mensuel des bovins (avec indication de l'intervalle
de confiance à 5 p.100) et poids pondérés en base 100.
Lot
2114
515
1915
316
lb/6
30/6
1417
2817
2.8
1218
d
229,l
227,B
228,l
223,5
216,J
210,8
206,4
204
204,2
206,l
.z
+ 46,9
z 47,l
+ 45,4
5 4535
_ + 42,4
2 3 9 , J
+ 42,3
2 4194
+ _ 41,2
+ 42,4
2>8
pGJ
99,4
99,5
97,5
94,5
9 2
9 0
8 9
89,l
-/89,91
E
d
l .zN .Ei$2 25
+ -
(TGJ _+
260,3
290,J
33,l
12,9+ _
276,6 + -103
282,l
34,6
15,6
+%
271,l 101
278,B
35,5
lb,3
270,5 +2
100,8
277,8
36,7
18,9 _
269,2 + :
100,3
289,5
34,l
17,5
276,b ++ _
285,8
34,l
99,J
lb,2
+ 270 +
100,b
290,8
32,8 17+ _
268,l+
302,4
32,l
99,9
16,J
+
-9y4
+
265,J
32,5
19,2
+
-pqi
z
265,2
297,8
29,4 19
95,9
95,5
99,5
98,5
100
104
L’analyse statistique des poids pondérés
TABL. N'IV-Poids moyen bi-mensuel des bovins
moyens démontre une différence significative
(avec indication de l'intervalle do confiance
à 5 p.100) et poids pondérés en base 100.
entre le lot expérimental et le lot témoin 1
(FR = 6,25).
Lot
1218
2518
919
2219
6/10 20/10
rl
.Y
206,l
211,l
239,5
244,5
+ 276,8 + 287,2
i
_+ 42,4
11001
2 45,6
102,4 +_ 47,J
116,2 _+ 46,8
118,6 -134,3
49,3 -1139,Li/
51,8
1.3. Troisième période
*
Au cours de cette 3’ période dite de « crois-
c-4
sance compensatrice » le pâturage naturel rever-
i
+
j100)
265,2
29,4 +
265,5
100,l
33,l +_
294.3
110,9
32,2 +
302,3
113,9
28,l t
325,3
122,b
29,3 +
m
344,8
28,5
*
dit et suffit à nourrir les animaux : tous les lots ne
disposent, à nouveau, que du seul pâturage
r(Y 297,8 294,2 318,Y 323,8 340,5 363,5
naturel comme aliment. Les résultats sont expri-
f:
a ‘19
+
- 17,4 +_ lb,5 : 18,5 2 20,4 + 22,3
més comme pour les périodes précédentes.
98,8
107
108,J
114,3 pj--J
L’analyse statistique montre que les témoins
reprennent, significativement, plus rapidement
du poids que le lot expérimental (Fi = 16,4
jusqu’à certaines limites, est d’autant plus intense
et 15, l), ce qui confirme la règle déjà observée en
que la perte de poids précédente a été plus
milieu tropical : la croissance compensatrice,
accentuée.
- 209 -

2. Colt de la supplémentation
17 kg et 973 g pour le lot témoin 2 contre S,O9 kg
et 463 g pour le lot expérimental.
Cette étude ne concerne que le lot expérimental
En moyenne, le coût de la supplémentation est
et le lot témoin 2, qui ont été supplémentés en
donc 2,1 fois moindre dans le lot expérimental,
coque d’arachide et complément minéral et
c’est-à-dire pour les animaux béné!ciant des fac-
azoté : elle n’est évidemment pas possible pour le
teurs de croissance d’origine bactérienne.
lot témoin 1, nourri sur seul pâturage naturel,
dont on ignore la consommation.
Pour conserver aux résultats une valeur indé-
DISCUSSION
pendante du coût local des produits utilisés pour
la supplémentation, nous ne déterminerons pas
les prix mais les quantités de produits utilisés (1).
Le mécanisme intime de l’action de la culture
bactérienne ne peut être défini au cours de cette
Cette étude porte sur la seconde période
expérience préliminaire. L’hypothèse la plus vrai-
(21/4/76 au 12/8/76), d’une durée de 115 jours.
semblable est que cette culture autorise un phéno-
Pendant cette période les quantités totales de
mène de synergie vis-à-vis des bactéries déjà pré-
supplément consommées par tête, sont les
sentes dans le rumen, en faisant bénéficier ces
suivantes :
dernières des métabolites (« facteurs de crois-
sance ») déjà élaborés dans la culture. L’effet plus
net constaté lorsque la température extérieure
s’élève (21/4 au 18/8), donc que la culture bacté-
rienne se développe mieux, est un argument
Témoin 2.. .
supplémentaire en faveur de cette hypothèse.
I
379,s kg
I
21,735 kg
I
I Expérimental 253 kg
14,490 kg
I
I
I
CONCLUSION
Durant la même période les pertes de poids
(pondérés moyens) évitées ont été, par animal
Les expériences décrites permettent de
de 250 kg, de :
conclure, dans les conditions de nos essais :
1) Qu’il semble possible, même sur des pâtu-
L o t t é m o i n 2
(98,8 - 89,9) x 250
100
= 22,32 k g
rages médiocres, d’éviter les pertes de poids du
bétail tropical en saison sèche, grâce à I’adminis-
Lot expérimental . . uO2,4 - 89,9) x 250 _ 31 ,5 kg
tration de facteurs de croissance d’origine bacté-
100
,-
rienne à leur micropopulation ruminale.
2) Que, dans le cas où une autre supplémenta-
Les quantités de coque d’arachide et de com-
tion est offerte au bétail (« élevage extensif
plément minéral azoté nécessaires pour conserver
amélioré B), ces facteurs de croissance pourraient
1 kg de poids vif ont donc été, respectivement, de
doubler le bénéfice de cette supplémentation.
3) Ce bénéfice doit être concrétisé par une
(1) L’étude économique faite dans les conditions de
vente des animaux en fin de saison sèche (période
notre expérience au Sénégal indique un bénéfice de
la plus favorable des cours commerciaux).
1 600 F CFA par tête (lot témoin 2) contre 3 510 F CFA
SOUS
par tête (lot expérimental), par rapport au lot témoin 1,
peine de le voir annulé lors de la croissance
a
en cas de vente le 12/8/1976.
compensatrice de saison des pluies.
6.
S U M M A R Y
Supply of growth factors to rumen micro-organisms
Effect of a bacteriological method for tropical cattle
Growth factors cari be supplied to rumen micro-organisms of cattle through
bacterial culture grown on drinking water under tropical warmth.
An easy method has been tried for one year with 44 zebu cattle : animais
receiving bacterial culture gained significantly more weight than controls, and
their ability to use other nutrients was twice higher.
- 210 -

RESUMEN
Aportacih de factores de crecimiento a la micropoblacih de la panza
Valor de un método bacteriologico en 10s bovinos tropicales
Una aportacion de factores de crecimiento a la micropoblacion de la panza
puede realizarse bajo forma de un cultiva bacteriano desarrollado en la agua de
bebida de 10s bovinos a favor del calor tropical.
Se probe este método, realizable segun un técnico sencillo, durante un aiïo
en 44 cebues senegaleses. Demostro una evolucion ponderal significativamente
mas favorable en 10s animales de experiencia que en 10s testigos. Favorece el
crecimiento maximo del efecto de 10s otros aditivos alimenticios.
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- 211 -