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'ii 2PCtiERCHES VETERINAIRES
.---------
DAKAP-HANN
ACTIVITf-S DF LUTTE CONTRE LA
T iZ 't P A N 13 5; c-1 Y 1 A S i:. A N 1 11 A 1. E A F R 1 C A 1 N E
@Ii SF-NEGAL.
Y;T!~ATIQN AC?Uç:I.LI T:T PE9~F'ECTIVES D'AVENIF
4. PIATTF et M. %EYE
REF. N" lZl/PARASITO.
DFCEMRRF 1985

INTRODUCTION
Le territoire de la République du Sénégal s'étend sur 196 000 km2.
La partie nord du pays, indemne de glossines, est malheureusement pauvre
en pâturages, Par contre, les réqions Sud, Centre-Sud et Orientale sont
abondamment arrosées en année pleuviométrique normale et possèdent de ce

fait de vastes pâturages. Mais ces réqions sont en grande partie colonisées
par les glossines, qui en occupent 70 000 km2, soit 36 p.100 de la superfi-
cie du pays. Et cette présence des Tsé-tsé limite considérablement les am-

bitions pastorales de ces zones.
Trois espèces de glossines sont présentes : Glossintz paZpalis gam-
biensis (VWDERPLAK, 1949), C.morsitans sub-morsitans (NEGJSTEAD, 1910) et,
plus rarement, G.ZongipnZpis (IJIEDEMANN, 1830). Elles assurent ça et là
la transmission de Trypnnosorna uiuaz (ZIEMANN, 1905), T.congo2en.w (BRODEFI,
1904) et
T.brucei brucei (PLIMMER et BRADFORD, 1899) chez les animaux. Chez
l'tlomme,
G.paZpaZis est responsable de la transmission de la Maladie du
Sommeil à T.brucei gambiense.
Cette contrainte d'ordre pathologique réduit le cheptel domestique
de ces régions aux seules races trypanotolérantes : bovins Ndama et métis
Zébu Ndama, moutons et chèvres Djallonké.

Une telle situation exige des actions de lutte permanentes, qui
doivent s'adresser à la fois aux trypanosomes et à leurs vecteurs. Et la
lutte ne peut être optimisée qu'en s'appuyant sur des recherches soutenues,
débouchant sur une meilleure maîtrise des différents paramètres en jeu. Ce
rapport résume les activités menées au Sénégal dans ce sens, en dégage des
conclusions et avance quelques suoqestions en guise de perspectives souhai-
tables. Sont abordés successivement :

- la lutte antivectorielle et les essais thérapeutiques ;
- les recherches en matière de diagnostic et d'épizootiologie ;
- les études sur la trypanotolérance.

II - LUTTE ANTIVECTORIELLE ET ESSAIS THERAPEUTIQUES.
---_
Il convient de souligner d'entrée de jeu que le Sénégal ne possède
pas encore un service autonome de lutte anti-tsé-tsé. Les actions entre-
prises jusqu'ici dans ce domaine relèvent des services de recherche, ce

. . . / . . .

qui constitue en soi un handicap au regard des superficies à assainir.
De 1970 à nos jours? ces actions ont eu pour cadres la région des
Niayes d'une part, et d'autre part un périmètre infesté de la région de
Kolda (Sud du pays).
1.1. - Cameagne_dl~radication des glossines dans les Niayez
--.wI----------e
----_-_----_---------
Située le long de la côte Nord-Ouest, entre 14'30 et 15" de lati-
tude nord et 17"20 et 17" de longitude ouest, la région des N-iayes du Sé-
négal, à vocation agro-pastorale certaine, était en proie à une endémie
trypanosomienne à
T.hrucei ~cunbkr,se et à enzootie à T.vivax du fait de
la présence des tsé-tsé.

Initialement, le projet d'éradication des glossines était conçu
pour traiter sélectivement les gîtes déjà décrits par P.C. I?OREL et S.M.
TOURE (4) entre 1962 et 1965. .Ainsi, devaient être assainis quelque
36 500 ha de terres très fertiles mais parsemées sur 600 ha d'îlots infes-
tés par (9.
paZplis gambiensis. L'isolement de cette zone par rapport aux
grandes aires de distribution des glossines, ainsi que l'état des connais-

sances sur l'habitat de cette mouche permettaient d'envisager l'éradica-
tion et d'exclure a priori

la réinfestation des gîtes après les traite-
ments. La méthode retenue fut l'application terrestre d'insecticide réma-
nent, en 3 années consécutives (de 1970 à 1972), de mars à mai à chaque
fois. Le choix fut porté sur la Dieldrine en solution-mère a 20 p.100,
ramenée à 2 p.100 au moment des pulvérisations. La végétation concernée,
essentiellement des palmeraies à
U.neis guineensis, et le sous-bois composé
d'essences diverses, a été traité sur une hauteur maximale de 1,50 m à
l'aide de pulvérisateurs à pression entretenue, ou à l'aide de nébulisa-
teurs motorisés et à longue portée pour les gîtes longeant les cours d'eau
larges et marécageux, d'accès difficile.

Les contrôles effectués apres la première phase (1970) avaient
permis de constater la disparition des glossines dans la grande majorité
des gîtes traités. Seules en effet quelques rares mouches été capturées et

il s'agissait non pas d'une réinfestation mais plutôt de colonies persis-
tantes du fait d'une application trop parcimonieuse de l'insecticide ou

de l'absence de pulvérisation dans de vrais gîtes.
. . ./ . . .

Plus insolites nnt et@ les observations faites au cours des opé-
rations de la deuxieljle phase : presence de (;./i,ji;i,:i I's :T~zv~~?~~~~%YI::: dans des
gîtes inhabituels tels que vergers de manguiers (M~~z~~u~:~'~~vz L~zkka) et
haies vives d'enphorbiacées (EUIJ~Z. ~ri-ia OaIsam~~~~~t), une végation bien
différente de celle habituellement retenue comme habitat de cette SOUS-

espèce (8). Cette nouvellebdonnée avait conduit à l'extension des super-
ficies a traiter, qui passaient de 6OCl à 852 ha.
Malgré tout, des prospections faites en 1975 allaient révéler la
réinfestation de certains gites, et motiver un contrôle systématique de
l'ensemble des Niayes traitées, avec utilisation simultanée de filets de
capture et de pièges biconiques type Challier-Laveissière (1). A la fin
de ces orospections,

l'étendue des aires réinfestées était telle qu'une
nouvelle action de lutte s'imposait, sous peine de perdre définitivement
les acquis.
C'est en 1983 qu'un financement fut obtenu, permettant de mener
une lutte combinée : pulvérisation d'insecticide et pose de pièges et
d'écrans imprégnés de décamétrine (9). Les pulvérisations se sont faites
par trois passages successifs sur les mêmes gîtes, à des intervalles de
5 semaines correspondant à la du\\.;' de vie pupale, pour pouvoir atteindre
les mouches issues de pupes enfouies dans le sol au moment des passages
précédents. L'endosulfan en solution-mère à 35 p.100 a été utilisé après
être ramené à 3 p.100. Parallèlement, 120 pièges imprégnés de décamétrine

(DECIS) à 0,05 p.100 et 23 autres non imprégnés, servant de témoins, ont
été posés. En outre, 100 écrans éqalement imprégnés de DECIS ont été dé-
ployés. Le relevé des mouches capturées a été fait tous les jours, du 3
au 26 mars 1983. Les taux de capture ont progressivement baissé jusqu'à
cette date, et plus aucune mouche n'a été capturée après. Les différents
contrôles effectués plus tard, en avril et novembre 1984, puis en novembre

1985, n'ont abouti à aucune capture, malgré d'importants moyens de piégea-
ge. Ce qui semble confirmer la disparition effective des glossines de cet-
te région.

1.2. - L_utte p$r-e~~ge?g~-~~-pose d'écrans dans la région de
----
----___----------------
---
!klda.
En réalité, cette action se rattache davantage à la recherche qu'à
la lutte proprement dite. Il s'est aqi en effet d'une évaluation de l'effi-

.
-4-
tacite des pièges et écrans imprégnés d'insecticide dans la lutte contre
les glossines (2). Donc de contribuer à définir les conditions optimales
d'utilisation de cette méthode.
La galerie concernée, longue de 10 km, a été choisie en raison
de son isolement relatif et aussi parce qu'elle hébergeait une importante
colonie de
G.pa;Zpaiis gambiensis, cible principale de l'opération, et,
secondairement,
G.morsitans sub-morsitans. La végétation se compose essen-
tiellement de palmiers à huile (EZeais
guheensis) et de quelques autres
variétés du cordon ripioole soudano-guinéen
: Mitragina inermis, AZcomea
cordifoZia, Cola cord<folia, etc... avec, du côté de la Savane, CordyZa
pinnata, Oxytenuntkra
abyssinia, Bauhima rufescens9 etc... Le sous-bois
de remplissage se composant de Mimosa pigra par endroit, Paul-ha pinnata,
Raphia sp et d'espèces lianescentes comme Saba senegalensis.
Deux insecticides ont été utilisés : le thiodan (organochlore) à
la concentration finale de 3 p.100, et la décamétrine ou Decis (pyréthré-
noïde de synthèse) employée à raison de 400 mg de matière active pour im-
prégner les pièges et 100 mg pour les écrans.
Avant la pose es pièges et le déploiement des écrans, deux
Tr
bar-
rières chimiques ont été établies pour parfaire l'isolement des 10 km con-
cernés : à l'une des extrémités, pose de 30 T$@ans sur une distance de
100 m suivie sur 1 km de pulvérisation d'endosulfan à 3 p.100 ; à l'autre

extrémité, 30 écrans et thiodan à 3 p.100 sur 500 m..Après cela, les
pièges et écrans ont été disposés de la façon suivante : découpage des
10 km en petttes zones de 200 m chacune ;'dans chaque zone, 1 piège de
lutte, 1 piège de contrôle, 1 écran, à intervalles réguliers. Ce disposi-

tif permet de suivre en même temps l'êvolution de la densité de population
durant les deux mois de la ?utte.

A la fin de 'la campagne, une nouvelle prospection a été faite. Ses
résultats comparés à ceux des prospections pré-opératoires donnent un taux
de réduction des populations de G.paZpaZis gambiensis égal à 98,81 p.100.
Les calculs concernant G.morsitans sub-morsitans ne sont pas mentionnés :
. . ./ . . .

-5-
cette espèce n'étant pas inféodée à la galerie mais plutôt à la savane
voisine.
D'une manière générale, les conclusions issues de cette campagne
rejoignent celles d'autres auteurs , notamment D.CUISANCE et l-l. POLITZAR,
1981, LAVEISSIERE c. et al, 1961, qui obtiennent à chaque fois des taux

d; réauctl.~~..cyeS”p~~~lat7:O;n,s supér;;urs“i -(j. p,loo, F4ais’-i1 s’agit b;en
de réduction et non d'éradication, car il reste toujours une population
résiduelle de mouches, contre laquelle il faudrait faire appel à une mé-
thode d'autodestruction biologique comme le lâcher de mâles stériles.
Néanmoins, cette méthode, comparée à la plupart des autres, comporte des
avantages certains :

- elle préserve l'intégrité de l'environnement et ne compromet pas
les efforts de reboisement des pays menacés de désertification.
De plus, la faune,non-cible est presque entièrement épargnée ;
- elle supprime quasiment les risques de contamination de la chaî-
ne alimentaire par les insecticides ;
- elle peut permettre d'éviter les erreurs par défaut ou par excès
commises lors de campagnes de prospection et entretenues par les
campagnes de pulvérisation.;

- le coût financier est réduit du fait que le matériel (pièges et
écrans) peut être fabriqué sur place et utilisé par un personnel
peu expérimenté. En outre, une grande partie de ce matériel est
réutilisable.

Au chapitre des inconvénients, il faut simplement signaler le ris-
que de voir les populations des villages voisins des zones de travail s'em-
parer des pièges et des écrans à des fins de conversion vestimentaire ou

autre. Mais ce risque peut être levé en sensibilisant les villageois con-
cernés avant le démarrage des opérations.
1.3. - Essais thérapeutiques.
------------ ---- ---
Les actions menées au Sénégal en matière de thérapie anti-trypano-
somes relèvent davantage des services vétérinaires et des sociétés de dé-
veloppement que des stations de recherche. On peut néanmoins affirmer que
l'écéturate de Diminazène (Bérénil) et le chlorure d'Isométamidium (Trypa-
midium) sont largement utilises. On ret iendra la campagne entreprise en
. . ./ . . .

- 6 -
1970 - 1972 qui a permis le traitement au Bérénil de 6 000 parmi les
10 000 bovins que comptait alors la région des Niayes. Cette intervention

du Laboratoire venait renforcer la lutte antivectorielle.
Du côté de la recherche, les essais ont visé à préciser le mode
d'emploi ou à renforcer les propriétés préventives et curatives des trypa-
nocides. Des substances, adjuvantes pouvant ralentir la diffusion des try-
panocides dans les tissus ont été couplées au Diminazène ou au Trypamidium.

- A la dose de 5 mg/kg, le complexe Diminazène-Potassium aluminium
sulfate a une excellente activité curative chez le Rat, les bovins et les
petits Ruminants. Le pouvoir protecteur varie quant à lui selon les espèces
animales : 30 jours pour le Rat et le Bovin, pratiquement nul chez la chè-
vre (9).

- Le complexe Isométamidium-sulfate de Dextrane a été utilisé sur
des chèvres, dont certaines ont reçu le médicament avant d'être inoculées
avec
5. vivax, les autres après inoculation et apparition de la parasitémie.
A la dose de 2 mg/kg en S.C., dans la région du cou, les trypanosomes dis-
paraissent du sang dans les 24 h. Des réinoculations faites à intervalles
de 15 jours, pendant six mois, n'ont jamais été suivies de parasitémie.
Cependant, la préparation de ce Lomplexe est à améliorer : dans les condi-
tions actuelles, il en faudrait 100 ml pour traiter un bovin de 250 kg (11).

II - DIAGNOSTIC
2.1. -
Diagnostic
--- ---m-e
La détection et l'identification spécifique des trypanosomes cons-
tituent un préalable important pour mener une thérapeutique correcte. En-
core que l'importance de la trypanosomiase dans un pays ne saurait être

appréciée par le seul fait des traitements trypanocides effectués. Il
faut pour cela, mettre au point ou affiner des techniques de diagnostic
à la fois fiables sensibles et applicables sur le terrain.
Les techniques ci-dessous citées, sont d'utilisation courante dans
notre Laboratoire.
. . ./ . . .

2.1.1. - Technique de WW
2.1.2. - Technique d'immunofluorescence indirecte
2.1.3. - Technique d'immunopéroxydase indirecte.
2.1.4. - Technique micro-ELISA (Enzyme Linked Immunosorbent Assay).

III - TRYPANOTOLERANCE.
--p-e-
A défaut de pouvoir compter sur la fabrication d'un vaccin dans
des délais prévisibles, le recours au bétail trypanotolérant est désormais
perçu comme une alternative intéressante et possible. Toutefois, des obs-
tacles se dressent sur cette voie et qu'il convient de surmonter : insuf-
fisance des effectifs ; rareté et timidité des études exhaustives d'éva-

luation et de caractérisation de la trypanotolérance ; faible intérêt ma-
nifesté jusqu'ici aux petits Ruminants trypanotolérants, etc.... C'est
dans ces domaines que nos activités en matière de trypanotolérance se
sont orientées et nous ont conduits aux résultats suivants.

4 - La trypanotolérance des taurins Ndama ne varie pas en fonction de la
couleur de la robe. La supériorité proclamée pour la robe fauve ne se
retrouve sur aucun des paramètres hérratclogiques et parasitologiques
que nous avons étudiés. Les animaux à robe pie, noire ou blanche
fournissent des valeurs au moins similaires à celles relevees chez

les Ndama à robe fauve. Et il est significatif qu'en milieu pastoral
traditionnel, aucune discrimination basée sur le critère de la robe
n'est observée.

b) - L'alimentation joue un grand rôle dans la mise en oeuvre des capaci-
tés de résistance du bétail trypanotolérant. Partout où les pâturages
étaient de bonne qualité, il a été constaté un bon équilibre hôte-
parasites,

se traduisant par une moindre gravité des atteintes san-
guines. Cependant, une trop forte pression glossinienne pourrait
rompre cet équilibre.

c> - Chez les bovins comme chez certaines races ovines du Sénégal, il
e,xiste des individus présentant une résistance aux trypanosomes su-
périeure à celle du groupe. Ces individus plus résistants méritent
davantage d'intérêt de la part des pathologistes et zootechniciens.
. . . . . .
/

-8-
Au Sénégal, une station de recherchzs zootechniques située dans le
Sud du Pays étudie et essaie d'extérioriser les potentialités de la
race Ndama chez les bovins et Djallonké chez les ovins.

d) - Des travaux de pathologie comparée effectués sur des bovins zébus et
Ndama soumise à l'infection naturelle par des trypanosomes pathogè-
nes (16), on retient entre autres conclusions :

- une parasitémie toujours plus élevée chez les Zébus ainsi
qu'une arémie plus marquée et, corrélativement, des mani-
' festations morbides plus sérieuses ;
- les femelles de Zébus pleines ont tendance à avorter, à
mettre bas des morts-nés ou des produits non viables.
e) - Les mêmes travaux de pathologie comparée ont été repris sur des mou-
tons Djallonké et des moutons Peulh du Sahel infestés à la seringue.
Avec !i’rypanosoma vivax il n'y a pas de différences marquées, mais
avec T.congoZense la supériorité des Djallonké est nette : 6 moutons
Peulh sur 10 meurent alors que le lot des Djallonké est resté sans

mortalité (17).
f >
Entre moutons Djallonké et Touabire, les comparaisons montrent un
comportement similaire des deux races, se traduisant par une bonne
résistance vis-à-vis de
T.congoZense et une grande sensibilité à
l'égard de T.vivax, Cette étude se poursuit à l'heure actuelle et
les conclusions finales en seront tirées plus tard.
PERSPECTIVES ET CONCLUSIONS
- -
Au Sénégal comme ailleurs en Afrique, les résultats de la lutte
antivectorielle ont souvent été en-deça des espérances, Et la situation
dans les différents pays semble exiger une meilleure coordination des
actions. C'est peut-être le moment d'envisager l'organisation de campagnes
conjointes de lutte anti-tsé-tsé, rendues moins illusoires aujourd'hui par

les coûts peu Clevés du piégeage. Au préalable, les pays concernés de-
vraient créer des services nationaux de lutte contre les glossines,
.
.
/
.
..a

-9-
S'agissant des méthodes de diagnostic des Trypanosomiases ani-
males, il faut insister sur la haute sensibilité de la technique micro-
hématocrite, qui arrive à détecter de très faibles parasitémies et qui,
en plus, renseigne sur le degré d'anémie. En sérologie, la plupart des

techniques sont actuellement bien maitrisées et rendent des services ap-
préciables. Cependant, certaines d'entre elles‘nous .S%blent i'Yï'Süffisain-

ment explorées et mériteraient davantage d'intérêt.
Au sujet de l'épizootiologie, un plus grand intérêt semble requis
à l'endroit des chevaux et des anes. Dans nos régions, en effet, ces ani-
maux peuvent jouer un rôle économique non négligeable : labour, traction

de véhicules hippomobiles, etc.... Ces études devraient s'étendre aux
petits Ruminants pour lesquels les données sont encore rares, malgré leurs
potentialités laitières et bouchères.

Concernant la Chimiothérapie, l'absence persistante de nouveaux
trypanocides est à déplorer. L'efficacité reconnue à l'acéturate de Dimi-
nazène et au chlorure d'Isometamidium se heurte de plus en plus à l'appa-

rition de souches de trypanosomes résistan%es. La sélection de souches à
résistance croisée est à craindre a terme. Des études détaillées sont à
faire sur la chimiorésistance en milieu naturel. Après quoi interviendrait
une législation concertée , règlementant sévèrement l'usage des trypanoci-
des.

Enfin, l'attention accordée au bétail trypanotolérant est à encou-
rager, car c'est peut être là la solution d'avenir puisque les espoirs de
découverte d'un vaccin et d'apparition de nouveaux trypanocides sont en-
core bien maigres.

.
ANNEXE : TRAITEMENTS CE LA TRYPANOSOMIASE ANIMALE
- - -
AFRICAINE EFFECTUES EN 1984 AU SENEGAL
SOURCE : D.S.P.A.

4
I
I
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---

TRNfWENTS DES 7RYPANOSOFUA5ES AN
E S PECES
ANIMALES
T R A I T E E S
O v i n s
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l
1
B I B L I O G R A P H I E
-t-t-t-+-t
1 - CHALLIER A. et LAVEISSIERE C.
- Un nouveau piège pour la capture des
glossines (~Zossina, ~iptera, ~uscidae) : description et
"._,
&&.& &&&&#&+..Ji;i;; ,,: .,~:~~,,~~~",~~~~~~~:, &,-<,i$& ,
"'>""&.@.sai $. .Sur -~.g~.térra23"n~
Cah. ORSTOM, Sér. Ent. Méd. Parasit., 1973, II : 251-262.
2 - DIAITE A. (avec la collaboration technique de MANE A. et BA A.)
-
Lutte contre les glossines riveraines au Sénégal : évalua-
tion de la méthode de lutte par des pièges et des écrans

imprégnés d'insecticide.
LNERV, Réf. no
80/PARASITO. - Juillet 1985
3 - DIAITE A. et SEYE M.
- Glossines et Trypanosomiases animales : Revue
des activités au Sénégal. Réf. no 99/PARASITO. - Novembre
1984. '

4 - MOREL P.C. et TOURE S.M.
- Glossina palpalis gambiensis VANDERPLANK,
1949 (Diptera) dans la région des Niayes et sur la Petite-
Côte ,'République du Sénegal).
Rev. ilev. Méd. vét. Pays trop., 1967, ZO(4) : 571-578.

5 - MURRAY Y., MURRAY P.K. et Mc. INTYRE W.I.M.
- An improved parasitolo-
gical technique for the diagnosis of african trypanosomiasis.
Trans. R. Soc. trop. Med. Hyg., 1977, 71(4) : 325-326.

6 - SEYE M., TOURE S.M. et MANE A.
- Epizootiologie de la Trypanosomiase
et d'autres hémoparasitoses animales dans les Niayes.
In : Rapport annuel ISRA - Département ZOOVETO, 1982 : pp.
127-128.
7 - SEYE M. et BA A.
- Epizootioloqie des Trypanosomiases animales. Rap-
port sur une mission effectuée a Sokone (Département de
Foundiougne,
région de Fatick) du 12 au 15 octobre 1985.
LNERV, Réf. no 105/PARASITO. - Octobre 1985.
. . . / . . .

8- TOURE S.M., KEBE B., SEYE M., DIEDHIOU H., MANE A. et DIOUF A.
- Note
sur quelques particularités dans l'habitat de G%a&z~ p~l;~o-
lis gambiensis VANDERPLANK, 1949 (Diptertz, Glossinidac) ob-
servées au Sénégal.
Rev. Elev. Méd. vét. Pays trop., 1974, 27(l) : 81-94.
- -
9 - TOURE S.M. - Utilis'ation deepièges et d”PC~sl’~~~~ou~-,1utrre:r
c6iit’re les
glossines. Rapport de situation et essais réalisés au Sénégal.
LNERV, Réf. no 18/PARASITO-. - Mars 1983.
10 - TOURE S.M., KEBE B. et SEYE M.
- Essais de traitement de Trypanoso-
miases expérimentales par un composé à base de diminzène
acéturate et de potassium-aluminium sulfate.
In : Rapport OUA/CSIRTC, XVe réunion, Banjul, 1977 : pp.
397-402.
11 - TOURE S.M., SEYE M. et DIEYE T.
- Traitement expérimental de la Try-
panosomiase animale par un complexe d'isométamidium.
In : Rapport annuel ISRA/Département ZOOVETO, 1981, pp.
103-104.
12 - TOURE S.M., SEYDI M., SEYE M. et KEBE B.
- Valeur de la méthode d'im-
munofluorescence indirecte dans le diagnostic des Trypanoso-
miases bovines et leur étude épizootiologique.
Rev. Elev. Méd, vét, Pays trop., 1975, 28(4) : 463-472.
13 - TOURE S.M. et al.
- Comparaison entre l'immunofluorescence indirecte
et l'immunopéroxydase indirecte dans l'étude épizootiologique
des Trypanosomiases animales.
Afrique médicale, 1981, no 191 : 363-365.
14 - TOURE S.M., SEYE M. et al.
- Méthodes de diagnostic et d'enquêtes épi-
zootiologiques appliquées au Sénégal et résultats obtenus en
1978-1979.
Afrique médicale, 1982, No 199 : 215-225.
15 - TOURE S.M., SEYE M., GUEYE E. et DIAITE A.
- Etudes comparatives sur
les bovins Ndama de haute Casamance pour évaluer leur try-
panotolérance en fonction de la couleur de leur robe.
Rev. Elev. Méd. vét. Pays trop., 1981, 34(3) : 281-287.
. . ./ . . .

1 6
-rOllRi S.M , GUEYI A.. SCYF M., QA Y.A. et MANE A.
- Expérience de
pathologie comparée entre bovins Zébus et Ndama soumis à
l'infection naturelle par des trypanosomes pathogènes.
Rev. Elev. Méd. vét. Pays trop., 1978, 31(3) : 293-313.

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17
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