SEMINAIRE PRODUCTION ANIMALE 24 - 26 MARS 1981 ...
SEMINAIRE PRODUCTION ANIMALE
24 - 26 MARS 1981
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APERCU SUR LA PATHOLOGIE DES
ANIMAUX IMPORTES MONTBELIARDS
A SANGALKAM
Par A. LUCAS
Service de Zootechnie- LNERV
REF. N0060/ZOOT.
MARS 1981

INI'RODUCTION
k transfert d'animaux laitiers à haut niveau de production d'un milieu
ter&6 à un milieu tropical ne va pas sans problème d'acclimatation. La
pathologie est donc partiellemnt liée aux conditions d'élevage dans la
Ggion de Sangalkam, et à la difficulté de satisfaize les besoins alimn-
taires de femelles hautes productrices.
Les différents cas d'une maladie dans le troupeau peuvent n'avoir aucun
lien entre eux, c'est alors de la mthologie individuelle. Dans la patho-
logie de troupeau par contre ils sont liés entre eux.
La Pathologie individuelle
Ce sont des troubles digestifs, oculaires (kératite), les mamnites, la
pathologie obstétricale (renversemnt Utérin~ dystoeré! . ..).
Elle nécessite une intervention technique ponctuelle et rapide au coup w
coup ce qui pose le pmblèm? de l'assistance vétérinairee dans un pays où.
l'implantation des agents des services sanitaires n'est FS très dense.
La Pathologie de troupeau
Ce sont des maladies qui se reproduisent sur plusieurs animaux du troupeau
soit :
1 par contagion - directe Bmcellose
t
(Métrites
- indirecte : les Rickettsioses
2 par identité de condition
a) les cmnces : tous les animaux ayant la même base alimentaire, ils
vont exprimer les &mzs carences con-m par exemple les carences en
Cuivre et Zinc bien connues à Sangalkam.
b) La pathologie du pied pom laquelle les conditions de climat et
dthébergement des animaux sont primtiales.
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c) Les st&ilités où les conditions de climat et de conduite d'élevage
sont prédominantes.
La prophylaxie de ces affections necessite un suivi technique sérieux
de l'e~loj&&ion (contrôle des performances, analyses sérologiques,
surveillance des anirmux>;dans ce contexte l'assistance vétérinaire joue
le rôle de conseiller de l'élevage3 son intervention est donc plus tigu-
lière que ponctuelle.
La pathologie de l'appareil locormteur
Elle a 2 origines principales à Sangalkm :
1) Une origine mécan+e
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a) La s-tabulation entravée avec sol bétoné a détermine la lè année
l'apparition de nombreux cas d'arthrites des merkwes:
- la dureté du sol, l'absence de muvmnts, le poids des animaux
sont les priApales causes de cette maladie.
La difficulté de se procurer de la paille a conduit à abandonner
ce mode d'hébergement et à adopter la stabulation libre. Les trou-
bles ont alors r&rocé&.. Il reste toutefois des problèmes de con-
gestion de la sole peut-être responsable d'ulcérations.
b) L'insuffisance d'usure de la corne due à la modicité
des muvemnts provoque une déformation des onglons de certains ani-
maux pouvant aller jusqu'à la boiterie, une surveillance régulière
et un passage au travail permttent de contrôler ce pmbl&me.
~5) La pr&ence d'éléments vulnérants (verre, barbelé, gravillons ,..)
sur le passage des animaux provcque,en raison de leur poids élevé,
des blessures pouvant être graves, l'entretien des aires de pmmena-
de est donc essentielle.
2) Origine infectieuse : ce sont principalement : Panaris, piétin, fcurchet,
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les facteurs favorisants étant l'htidité en saison des pluies qui ra-
mollit les pieds et favorise la transmission des germes.
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La prophylaxie passe par l'em$ci. régulier du pédiluve avec solution
antiseptique et durcissante comme le sulfate de Cu ou le TH3.
La pathologie de la reproduction
Depuis leur'ktmduction au Sénégal, les femelles Montb&liardes (troupeau
de fondation) pr&entent des difficultés de reproduction, qui se tradui-
sent par un allongement important de l'écart inter-vêlages et ce pour
plusieurs raisons :
1) la frigidité vraie par non fonctionnement ovarien qui rkcessite un
traitement hormonal,
2) la pseudcrfrigidité avec chaleurs sourdes et non dkelées,
3) la stérilité siné mteria, où les saillies non fécondantes se succèdent,
a trois origines principales :
- une subcarence alimentaire ou un déséquilibre de la ration (hyperazo-
tée>
- une infection utérine bénigne non décelée (Métrite chronique du
ler de&) dont l'origine peut être primitive ou secondaire à une
r&trite aiguë insuffisamment Soi&e;
- un mauvais moment de la saillie par rapport au cycle oestral de la
vache.
En effet, les chaleurs étant courtes la vache n'accepte le
chevauchement que pour un court rmmnt qui n'est pas forcément opti-
mal par rapport à l'ovulation.
IA prophylaxie de ces affections passe par une meilleure mitrise de la
conduite d'élevage et éventuellement de l'alimentation.
La détection des chaleurs et le choix du moment dé 1'insémination doivent
être amélior& (recours à un taureau souffleur, à l'ins6mination artifi-
cielle).
Les r&rites doivent être soignées rapidement et efficacemmt;leur pro-
phylaxie passe par une hygiène accrue du vêlage et ~'isolerrtent pr&oce
des malades pour &iter la contagion.
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Les femlles rmntbéliardes 63s au SénGgal ont un taux de rf3pmdmtion
nettement supérieur à celles du troupeau de fondation, Ce-t les
r&ïLtats portent sur 2 ans ce qui est insuffisant pour enth des
cont2lusions définitives.
les rickettsioses
Huit animwx sur 26 ont eu la rickettsiose en 1977, 4 en 1978, ckpuis,
quelques ca8 spcrradiques ont été soupçonnés.
l.m tiques vwteurs de cette maladie sont amn&es a
des mtbéliardes par les pakistanaises qui p%urent
La prwphylaxie estriéalisée parunpassagehebdomckire
aubain (jcétiqueur
de tous les animaux de la ferm. ce qui limite le tire de tiques sur les
pakistanaises et qui diminue considerablement les risques pour les mtbé-
liardes (l'éradication totale des tiques est al&toire et d'autre part
risque de diminuer les possibilit& de r&istance par prémmition).
l.d pathologie des veaux
ks infections cxnbilicales et les cWes (surtout alimntaires) ont BtG
les principales causes de nxxbidité cks veaux, l'hygièw du VBw et en
particulier la cl%,.nfection et ligatum systématique du cordon ont permis
de contr5ler cette pathologie qui reste pu importante et pmwque t&s
peu: ck mnrtalité.
coNcLusIoN
La patholog& des mntbéli~! à Sangalkamaété et reste à unniwaurela-
tivemntixpmtant. Lap&phw des rd.a~~s de tmupeauperwt d'envîsa,ger
un abord pmphylactiqw ck ces mladis et d'espkr une am%omtion a
mryen-•
Cette patiologie s'extériorise par plusieurs s~dr?%x+ mais awsi, en
l'absence de toUt synptbne, par une diminution c?e la pmduction esccm@e
soit par inaauation de la lactation observée à la lactation théorique,
ii;oit par augpmtatiun de la durée Ju cyck ~32 xyxxxhction. Cette baisse
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de production peut supprimer toute rentabilité du trou~au laitier ah3
que le prix de l'intervention v&térinaire est faible (4 F par litre de
lait produit à Sangalkam pour les m6dicmmts en 1978).
Cette approche réalisée à Sangal33m a permis d'identifier les principales
causes de morbidité et de mrtalité et ainsi & pleuvoir, dans le m où
des tiortations nouvelles seraient &alisées, être en position de p&.ve-
nir ou de règler rapidemt ces pmblèms pathologiques en cas d'ap-nmition.