.I REPUBLIQUE DU SENEGAL ECOLE NATIONALE ...
.I
REPUBLIQUE DU SENEGAL
ECOLE NATIONALE
.
MINISTERE DE L'EDUCAliUN
DES CADRES RURAUX
DE BAMBEY
---------
INSTITUT SENÉGALAIS DE
I\\
I
RECHERCHES AGRICOLES
93s Q
ISRA/BAMBEY
KAL
BP 53
,
Mémoire de fin d'6tudes pour l'obtention du Diplôme
,i'Ingénieur des travaux agricoles
THEf'lE : ANALYSE ET GESTION DE LA MTIERE ORGANIQUE
D'ORIGINE ANIMALE ET VEGETALE POUR LE
REDRESSEMENT DE LA FERTILITE A L'ECHELLE
VILLAGEOISE
CAS DE DEUX VILLAGES : NDIAKANE ET NDPÉMANE
Présentf3 et soutenu par :
._
Gérard KALISA
(26éine promotion)
Al!mGLB~a.
ol/l/ooti
Ma'ltdes de stage :
9
- Modou SENE (chercheur ISRAjKaolack)
.,..
- @ne Aminata UADlI\\NE (chercheur PSRA/Bambey)
_. . Ah
-
^.
., .._.,. . -,+*..,.. .
(Octobre 1991)

.</l

WI<

.
---.-

-.am*
--
hommages.
en paix.
d'un bon
MUTABAZI-HAVUGIMANA.
aucun6ment
qu'on reparte sur de nouvelles bases pour
armes
noms.
Trouvez dans ces lignes mon indéfectible attachement et ma profonde gratitude.
et
Hildegarde, Domina, Alphonse,
reconnaissant.
rager et qui ne m'a jamais oublié dans ses
grave
Paula.

dans nos
se%alsent
Je vous
---
él?%e
* Au
* Moustapha GUEYE qui nous a laissé un vide. Tu auras
* NGIRIYE
oubliés
* Mes cousins et cousines, amis et amies du Burundi. Je ne
* Aux victimes de la guerre qui
* Tous les membres de la famille
*
* Ma
* Mon
Tous mes

et d'un bon camarade. Nous te regrettons
remercie.
je
SBnBgal
mére
m&noires.
pour laisser
d6funt
dtldie
malgr6
qui me chérit beaucoup, qui n'a jamais cessé de m'encou-
Vous
Emmanuel,
fri?res
pays

ce
p8re
étes
le temps et la distance.
Les peines
mémoire
et soeurs
qui nous a quitté si vite. Votre souvenir restera
h8te
MARINGUMU Jean Luc, KABARISA
tout pour moi.
la place au dialogue et
Jean-Marie Vianney, François, Odette, Jeanne
qui m'a accueilli chaleureusement. Tous mes

-zm.=-=-
DEDICACE
Zi
:

endurees
: Thérése, Prudencienne,
batir
s&it
6largie
prieres.
pour moi n'auront pas
une paix durable.
dans mon pays (Rwanda) que les
dont je n'ai pas
Je
b
la

VOIJS
amkzment.
--
Déo,
comprhension

serais toujours
RWAGASORE
Josepha,
Bté
Repose-toi
l'exemple
&?
--w~---.-.-.---~
cite
VOUS
vaines.

et
les
ai
Evade,

.
Nos remerciements sont adresses a l'endroit de :
* Monsieur Sidi Hafrou CAMARA, Directeur de l'E.N.C.R, a son sens
de responsabilit6 qui n'a d'dgal qu'a sa compréhension. Acceptez l'expression
de notre profonde gratitude.

* A mes encadreurs : Mme BADIANE et Modou SENE, respectivement
chercheurs B I'ISRA BAMBEY et ISRA KAOLACK.
Vous m"avez toujours épaule, quand il y avait n&cessité. Votre dispo-
nibilité constante nous aura permis de travailler dans de bonnes conditions.
Nous vous en sommes tr&s reconnaissant.

* Youssou NDIAYE et Samba CISSE du service SOL/N
* Ibrahima DIA, Samba Seck SARR, Ibrahima NDIAYE et Mamadou BA 'tous
enquêteurs. Vous m'avez facilit4 la tache.
* Monsieur Jean-Claude BAUDY Directeur des Etudes, b travers lui tout
le Corps professoral et administratif de I'ENCR en particulier M. MADERNI,
M. GRANES et M. GUEYE qui ont permis par leurs conseils la tialisation de ce m4moire.

* A tous mes compatriotes de Dakar qui m'ont toujours considéré conmie
le leur, je vous remercie infiniment.
* A Mme KEBE, qui a bien voulu taper ce mt?moire.
-1--
_-_--.....-
-I._.
-
.-
._ --~/1* --_-
*-,-------.-.-.--.--
-
-
--‘“--“-*
<,dl
a.,

SOMMAIRE
,=,=,=-
.
INTRODUCTION
1
PRESENTATION DU MILIkU ETUDIE. ZONE CENTRE NORDSENEGAL
3
I- MILIEU NATUREL
3
1.1 - Le Climat
3
1.2 - La Végétation
3
l-3- Le Sol
3
1.3.1 - Les sols "Dior"
3
1.3.2 - Les sols "Deck"
7
1.3.3 - Les sols "Deck-Dior"
7
1.4 - L'utilisation du sol
9
1-5 -
La gestiz de l'eau
9
1.6 - Les systémes de production
10
‘i1 - MILIEU HUMAIN
11’
2.1 - Les caract&istiques socio-démographiques
11
2.1.1 - Les groupes ethniques et leur &Partition
Xl
2.1.2 - Organisation socio-dconomique dans les villages
12
2.1.2.1 - L'organisation et la structuration des car&
12
111 - LES CONSTIITUANTS ?E LA MATIERE ORGANIQUE DE LA ZONE DU CENTRE-NORD
13
3.1 - L'utilisation des matiéres vhg&ales disponibles
13
3.1.1 - Les adventices post-r$colte
13
3.1.2 - Les fanes d'arachide
13
3.1,3 - Les tiges de céreales (mil, ma‘ïs, sorgho)
13
:
i .
I
3.2 - Les fumiers
13'

3.2.1 - Modes d'obtention
13
3.2.1.1 - Fumier de stabulation entravee
14
3.2.1.2 - Fumier de stabulation libre
16
3.2.2 - Analyses chimiques
17
3.2.3 - Les ordures ménagères
18
3.3 - Le compostage
18
3.3.1 - Fabrication et utilisation du compost
18
3.3.2 - Principe et effets du compostage en tas de fumier
19
3.3.3 - Le compostage de surface ou "au sol"
19
IV - PROBLEMATIQUE DE LA GESTION DE LA FUMURE ORGANIQUE DANS LE CENTRE
20
NORD DU BASSIN ARACHIDIER CAS DE 2 VILLAGES SUIVIS DANS LE CADRE
DU FIDA
4.1 - Le projet PADI
20
4 . 1 . 1 - Objectifs et composante du PADI
20
4 . 1 . 2 - Approche niéthodologique du volet Recherche
21
4.1.2.1.- Typologie des villages
21
4.1.2.2 - Typologie des exploitations des 2 villages
22
&tudiés
4.1.2.3 - Caract&istiques des villages
24
..:.
i:
4.2 - Etude de la gestion de 1~ fumure organique
25
4.2.1 - La biomasse végétale
25
4.2.2 - La fumure organique d'origine animale
27
4.2.2.1 - Potentialités de production et taux d'uti-
27
lisation du fumier
4 . 2 . 2 . 2 - Dose de fumier épandu pendant l'hivernage 1991
27
4.3.1 - Conditions pluviométriques
31
4.3.2 - Choix des parcelles
31
4 . 3 . 3 - Les grandeurs déterminées a la récolte
32
4 . 3 . 4 - Analyse des r6sultats agronomiques dans les villages
32
de Ndiémane et de Ndiakane.
CONCLUSION
36
PROPOSITIONS ET RECOMMANDATIONS
37
;:-.
,. . .
ANNEXES
.:
BIBLIOGRAPHIE
.i’
P..
&,;,
:mmn’--aœwœ-~*~
--
--
-.-
I.-l--“.-l----r---
---

r
LISTE DES ABREVIATIONS
-=-=-=,=-=-=-=-=-
ISRA
: Institut Sénégalais de Recherches Agricoles
CNRA
: Centre National de Recherches Agronomiques
IRAT
: Institut de Recherches Agronomiques Tropicales et
des Cultures vivrières
PADI
: Projet Agroforestier de Diourbel
FIDA
: Fonds International de Développement de l'Agriculture.
CNCAS : Caisse Nationale de Crédit Agricole
GOSPE : Agence de Coopération Italienne
C R
: Communauté Rurale
E N C R
: Ecole Nationale des Cadres Ruraux
surf
: Surface
POP
: Population
-
Tot
: totale
QG
: Quantité
KS
: Kilogramme
L
: litre
B-A
: Bassin Arachidier
f=q
: milli4quivalent
nbre
: nombre
char
: charrette
Chev : cheval
hc& : hdbitds

Traditionnel lement, l'équilibre de l'écosystème dans le
bassin arachidier étai t maintenu grâce à un système de production
où une intégration de l'agriculture et de l'élevage passait par la1
pratique des jachères permettant l'entretien de la fertilité. Celai

se traduisait en parti culier par une importanke activité biologique
dont le gain d'azote résultant de la fixation biologique. Les
jachères étaient secondées par le parcage de nuit qui consiste à
maintenir le troupeau pendant plusieurs nuits conskutives sur un
même champ afin de l'enrichir par des déjections animales. (Bulletin
de liaison et d'information de l'Agriculture Régén&atrice, Mai

1990).
De nos jours, sous l'effet combiné d'une croissance dGmogra-
phique élevée (2,9 % par an) et de la skheresse sur un écosystème
fragile, il y a une évolution de l'occupation du sol. Les jach(ires
,fi se sont raréfiées et la forêt s'est amenuisée. La déforestation%bus-
tive a concerné toutes les espèces arborees et arbustives, y compris
ï'w alblda qui, grâce à son cycle inversé permet une amélioration

de la fertilité des sols se traduisant par une augmentation notable des
rendements des cultures (Dancette et Poulain, 1969). La nécessité

d'accrottre les productions vivrières pour satisfaire les besoins ali-
mentaires a entra?& l'extension des surfaces cultivées.

De plus, le désengagement de 1'Etat en matigre de crgdits
et de subvention d'intrants au monde ruraldès1980, fait que l'uti-
lisation de l'engrais minéral demeure négligeable compte tenu de son
prix élew?.
L'absence de restitution des résidus de récolte, l'insuffi-
sance sinon l'absence des apports d'engrais min&aux ont entraîn une
baisse du statut organique des sols et des réserves en bases échan-
geables, en particulier les teneurs en carbone, en Potassium (Pjér'i,

1976). Ainsi la fertilité de ces sols s'est progressivement dégradcse
pour aboutir dans certains cas, a un niveau tel que leur productivit&
très faible a fini de contraindre certains paysans a migrer vers 1"Est

du pays (cas des terres neuves).

.2
.
Cette situation trés préoccupante nécess3te la recherche 'de
solutions efficaces et adapt6es permettant d'am&iorer et de securiser
les productions agricoles dans-un espace rt?generé et restauré. C'est
dans ce cadre que s'inscrit le Projet Agroforestier de Di ourbel (PAlDI)
qui vise entre autre la réintégration de l'arbre dans le paysage néces-
saire pour le redressement du statut organique des sols. Ce projet s‘est
doté d'un volet recherches d'accompagnement conduit par 1 ‘ISRA selon une
approche pluridisciplinaire en milieu: r6el au niveau des sept Villa#ges

représentatifs de la zone.
Dans la composante agrop&dologique de ce volet, la problématïque
de la fertilisation organique de ces sols dégrades occupe une place trés
importante.
Le mémoire qui fait l'objet de ce présent rapport s'inscrit dans
ce cadre et vise deux objectifs principaux :
1)- Etudier les diff&entes sources d'approvisionnement em
matière organique disponible dans quelques villages reprken-
tatifs de la zone.

2)- Analyser les modes de gestion et l'utilisation de cette mati&
re organique pour identifier les diff&entes contraintes dont
la &olution peut permettre le redressement du statut organi-
que des sols.


PRESENTATION DU UILIEU ETUDIE
ZONE DU CENTRE-NORD SENE6AL
-=,=-=,z=-=-
Loqlisation :
Le Centre-Nord Sénegal regroupe les régions de Thigs, de Diourbel
et de Louga. (voir carte No 1).
I- WILIEU NATUREL
1.1 - Le Climat
Le climat du Centre-Nord Sénégal est de type Soudano-Sahélien marqué
par une seule saison de pluie de Juillet a Octobre avec un maximum de pluvio-
ndtrie au mois d'AoQt. Le dGbut d'hivernage connaft parfois de nombreux cas
de resemis suite a des irrGgularit& de pluies dans cette zone. (Annexe 1; et

II cas des villages NDiakane et NDiémane).
La pluviométrie moyenne sur 40 ans est d'environ 600 mn, celle des
20 dernii?res années tourne autour de 460 mn (cf relevés pluviom&riques de
Bambey :Fig. 1 : Periode de 1968 3 1988).
1.2 - La Végetation
Elle est de type savane B Epineux et se caract&ise par un peuplement
épars plut& rare. Le couvert herbace qui se constitue pendant l'hivernage sert
de fourrage en plus de résidus de r&olte durant la période sèche.
Le couvert ligneux est constitué pour l'essentiel par le "Kad"
(Guiera
S
Albida), le
e
"Gouye"
n
ou
e
Baobafi
g
a
(Adansonia
l
Digitata., e
le
n
"Nguer"
s
i
s
.
;a ainsi que le "Neem" (Azadiracta Indica), ce dernier étant le plus=t rencontré
autour des concessions. Le Ficus et le Ngdiane (AnogeTssus leiocarpus), regressent.
-
1.3 - Le Sol
Trois types de sols y sont repr&sentés :
1.3.1 - Les Sols "Dior"
Ils sont classés dans le groupe des sols ferrugineux tropicaux peu
lessivés: ils présentent un profil assez homog&ne et uniformément sableux ,

TA DACOUHUA
bl
\\ #4--
-- ---y-J
t31SSAtt
*ST-.-
carte rio 1

pfw
4
+r
i I
-
c

6
Fig. 1 - Pluviom&rie de 1968 3 1988 dans le département
de Bambey
-_ -.__
_-
-----
-.-.._ - ..-- ~_
_-
Plwmw-kJric
500
650
I< 600
550
500
Moyenne
450
400
35a
300
250
zoo
150
100
50
l!

7
l’horizon humifbre y est peu accentué (Nicou, 1975). Les sols “Dior“ sont
souvent carrenc& en Azote, en phosphore et dans une moindre mesure en
potassium.

1.3.2- Les Sols "Deck"
Ils sont plus riches en argile que les sols "Dior" et sont 'limono-
argileux. Ce sont 6galement des sols peu lessivés et du point de vue pedolo-
gique, ils sont inteddiaires entre les sols ferrugineux tropicaux et les
vertisols, leur calcimorphie pouvant être plus ou moins accentuee (Nicou,
1975).
La fraction argileuse des sols "Dior" et "Deck" composée essentiel-
.::,.
lement de Kaolinite, est trGs faible (2 a 3 X). Les teneurs en matigres orga-
niques Son#t très faibles 0,2 b 0,5 % environ en surface. Leurs caracteristiques
(0,2 ZI 0,5 %) physico-chimiques sont décrites a la page 8 (tableau 1).
La capacité d'échange cationique est tr&s faible (2 ZI 3 meq,/lOO g
de sol) compte tenu de leur texture sableuse, de leur composition minerale
et de leur pauvreté en matigre organique , ils ont un faible pouvoir tampon
(Limamoulaye CISSE, 1986).
1.3.3- Les Sols "Deck-Dior"
Les caractéristiques physico-chimiques de ces sols sont intetrslédiaires
entre les sols "Deck" et les sols "Dior".

Le tableau des caractéristiques des sols ‘Deck et Dior”
Tableau 1
,-_
_.
._._.
sûls
,
sol
DIOR.
.soL
.DEK.
I
i
.___
._
_.
-._.
._.
.-’
1 CNRA BAMBEY SOLE 1 N /
BAMBEY SOLE 'A
1I
II__._._.__,_,___
j PROFONDEUR E N CIII
i O - 2 0 ‘! 20-60PI

i __._____
___- _ _ _ _ --~
_
_
_
i I ._ _ _ _ ._
5.3 i 7.0 i 7.3 i 7.3 i
1 GRANULOMETRIE
:
_.
E - - r -
1
yl,
__-J
.A!
2.5
! 3.5
t 3.5 f
3.8
!
.
I 4.4
4.1 i 5.2 i 5.5 i
5.9
i
INS.
_.
jo,200.
I
i

._
:
1:
1
:
:
IHUMIDITE DE LA
là pF 4 . 2
1 1.2
.._
_....
__.
1 2.2.. 1 1:9 1 3.3 1 3.7
!TERRE SECHE
" i-
.' i-------
) ._ .__. -imi. 3.8
,
$l pb’ 3
.
0
ILL PT?. 1._._3’7__1 5.*?.yl.-6? l._
!CARBONE
! 2.24 ! 2.14 ! 2.01 ! 2.72 ! 1.48 !
I
,..-.
.
.._...._.
,
._,-,

.-.
.--
,
._._._.

____,
,
_
.
_
_
_
,
pH 1/2.5 Eau
i 5.4
i 5.5
i 5.5
i 6.6
i 6.8
i 7.0
SOURCE : J.L. CHOPART (1975)

9
Les sols sont obtenus le plus souvent par suite d'héritalges,
par dons ou par le conseil communal. Certains ménages occupent des
terres qui ne sont pas les leurs, ce sont des cas de prêt de la palrt

des parents ou des cohabitants.
Il existe des cas où les terres sont gagées moyennant une
contribution monétaire de la part des béneficiaires.
une petite partie des terres est destinée aux périmètres,
maraîchers gtSrés par les groupements dans les communautés rurales,
d'autres dans les divers groupements s'intéressent à l'agroforesterie.
Mais la totalité des terres reviennent aux cultures vivrières notamment

le mil et l'arachide qui sont les principales cultures. Les jacheres
même accidentelles deviennent de plus en plus rares et occupent un
pourcentage très réduit au sein des surfaces cultivables.
1.5 - La. qestion.de l'eau
L'eau constitue un problème crucial pour la zone. Dans les
villages &oignés des forages, l'eau est insuffisante pour 1 'alimen-
tation des hommes et du bétail. Dans de nombreux cas, l'eau des puits
est saumatre de l'hivernage, les débits de puits diminuent sensiblement,
compte tenu de la forte pression espacée et de la skheresse persistante
qui ne favorise pas la recharge de la nappe, les mares s'assAchent
vite, surtout en cas de déficit pluviométrique. les frais de réparation

et de maintenance des puits et forages s'avérent très lourdes pour être
prise en charges par les taxes rurales. Pour alléger ses charges pour le
remplacement des moteurs et des pompes hydrauliques défectueux et assurer

un bon fonctionnement de ces ouvrages l'e'tat a 'creé depuis 1984 des
,
comités de gestion de l'eau.
Les principales cultures vivrières sont le mil souna et
l'arachide. Le niébé n'occupe qu'une tres faible part.
Dans la zone du projet (département de Diourbel et ae Bambey),
l'arachide occupe 43 200 ha et fait une production de 40 800 tonfies.

10
Le sorgho aussi n'occupe pas de grandes superficies, il est pris
en compte dans la production de mil. Sur un total de BO 300 ha, le mil-
sorgho a une production de 60 700 T (PADI, 1990).
Une rotation biennale arachide-mil est largement dominante, 'dans
90 à 95 % des cas le mil succ&de B l'arachide (Ramond (C) et al), 1976).
La succession mil-mil se retrouve exclusivement près des concessions
(champs de case). Ces champs reçoivent r4gulierement de la fumure organique
grâce a leur proximité des concessions. Ceci se traduit par une fertilisation
accrue des champs de case aux dépens des champs de brousse (Mme SAGNA-CABRAL).

Les jacheres annuelles qui jadis constituaient les zones de parcours
pourle bétail ont disparu. En cons&quence les activités d'élevage So;nt forte-
ment affectées. Les troupeaux bovins gétis sont envoyes en transhumance des
le début d'hivernage a l'Est dans les forêts classées, et reviennent dans la
zone apres les rkoltes pendant la saison séche. L'élevage intégr4 reste impor-
tant et concerne les petits ruminants, les animaux de traits et quelques cas
d'embouche bovine.

11
II - -LIN HUMJIN
2. 1 - Les caractéristiques socio-démographiques
La population des deux départements est estimée a environ 400.000
personnes dont pr??s d'1/4 représente la population urbaine des communes de
Diourbel (70.000) et de Bambey (16.000).

La population rurale est évaluée à 314.000 personnes et 33.750
ménages répartis sur 848 villages établis sur une superficie de 2.787 km2.
La densité rurale moyenne est de 113 habitants au km2.
La taille moyenne par village est de 370 habitants au niveau de
la zone du projet : elle est de 362 a Diourbel et 377 à Bambey.
La taille moyenne des ménages est de 9,75 personnes a Diou,rbel et
de 9 à Bambey selon un sondage effectué sur 100 ménages.
2.1.1 - Les groupes éthniques et leur répartition
La population de la zone est composée de 3 principaux groupes
ethniques
: Wolof (64,6 %), Sérères (30,4 X) et les Peuls (8,5 %).
Les groupes marginaux (Bambaras, toucouleurs et maures) ne font
que 0,5 % de la population (PADI, 1990).

1;
2.1.2 - Organisation socio-économique dans les villages
*
Les habitants des villages ont tendance à se constituer en associa-
tions individuelles ou collectives dans le but de mener des activités agrico-
les ou extra-agricoles génératrices de revenus monétaires. Ces activites
lucratives permettent aux différents membres des associations ou groupements

de benéficier d'une certaine sécurisation face aux éventuels accidents pouvant
se produire chez lui : perte de récoltes (problèmes agricoles : criquets, mala-
die..) incendie sur habitation, décès (source de grosses dépenses) etc...

L'organisation de ces groupements est assez bien structurée : un
président est élu par un groupe de membres constituant le conseil du groupement
qui est lui aussi elu par l'assemblée générale constituée par tous les membres

du groupement. Chaque membre doit s'acquitter d'une certaine contribution versée
périodiquement et constituant un montant fixe pour tous. Un trésorier assisté
par 2 ou .3 conseillers gère la caisse du groupement.

Dans un cadre plus restreint, les villageois se constituent en unités
familiales de production : les car&. Ces derniers ont été la base de nos en-
quêtes sur le terrain.

2.1.2.1 - L'organisation et la structuration des carrés.
Les principaux statuts sociaux qu'on peut trouver au sein d'un carré
ont ét6 décrits par (Mme SAGNA). On peut citer pour m&noire les différentes
composantes :

responsable morale de la famille et gestionnaire(chef de carr4).
- le chef de menage (autre que le chef de carré)
- le sourgha (aide familial) : apparenté au chef de ménage
- le navétane (saisonnier) : non apparenté au chef de carre

ou de ménage.
- la femme : joue aussi un rôle dans la production
(appartenance champs propres)
- l'enfant : est tres tôt initié (vers 8, 1U ans) aux travaux
champêtres, c'est lui qui garde le bétail.

13
.
III - L&S CONSTITUf@TS DE LA.HAJIERE Ofll~ZONE DU CENTRE-NORD
- -
La matière organique est généralement constitué par aes déchets ou
résidus d'origine végétale (résidus de récolte, orduws ménagères, herbes
de jachère etc...) ainsi que d'origine animale (fécès des animaux mélanges
à leur urine).

3.1 - L'utilisation des matières végétales disponibles
3.1-l- Les adventices post-récolte
--------------- -----------
Cette biomasse se compose essentiellement de pailles de cérea les
et d'adventices post-récolte.
On peut considérer 2 périodes pour cette biomasse : pendant 1 'hiver-
nage, les adventices constituent les principales ressources fourragères pour
le bétail ; d'une part au niveau des rares parcours et jachères accidentelles,
et d'autre part au niveau des parcelles de cultures.
Pendant la saison, les adventices post-récolte sur l'ensemble du
terroir contribuent pour beaucoup a l'alimentation du bétail en divagation et
a la satisfaction des besoins domestiques (chaume de case...).

3-l-2- Les fanes d'arachide
--------------------
La quasi-totalité de la production des fanes d'arachide sert à l'ali-
mentation des animaux de carrés. Rares sont les cas de comnercialisation dans
cette zone.
3.1.3 - les,tlges,be_cer-ales
(mil, mals, sorgho)
Parmi celles-ci les tiges de mil sont les p'ius importantes. Elles
sont utilisées pour les clôtures, l'énergie et l'alimentation animale, mais
elles ne sont pas totalement récoltées, une partie est abandonnée au champ
et sera brûlée par la suite lors de la préparation des lits de semis. (Mme

BADIANE et F. GANRY a paraître).
3.2 - Le fumier
3.2.1 - Modes d'obtention
-----------m-----
Deux méthodes ont été employées :
- Fumier de stabulation entravée
- Fumier de stabulation libre

14
3.2.1.1 - Fumier de stabulation entravée
------------------------------
On apporte chaque jour, sous les animaux 5 kg de paille, le
lendemain matin la litière est exportée et stockée sur une aire cimen-
tée. Il a 6té rapidement remarqué que le fumier ainsi obtenu présentait
une humidité insuffisante pour permettre à toutes les fermentations de
se produire. Il est donc necessaire d'assurer un apport d'eau. Cet

apport d'eau, utile au cours de la saison des pluies, devient iridiis-
pensable pendant la saison sèche où l'atmosphère dess&hee préleve dans
le tas de fumier le peu d'humidité produite par l'urine des animaux.

Ce fumier reste sur l'aire cimentée pendant une année complète
avant d'être épandu. Selon cette modalité, les etudes déjà effectuées
(HAMON, 1967) ont donné des resultats dont une synthèse est pr&entée
aux tableaux II et III.

.
1) Résultats obtenus apres stabulation entravée de 6 boeufs
Campagne 1965-1966
Tableau II
l
!Pailles d'lrachide/Foi
(33 jours) 1
2.453
,lD kg/animal/jour ,5 k
3 Mai
I
19 Juillet I
\\Pailles d'arachide)
(29 jours) I
2.502
110 kg/animal/jour I
t
I
1 Environ 16 heures
1 4.459
i
16 Août
I
I
(*)
!Mil 3 kg/animal/ IFoin de-prairie!
par jour
I
l
jour
15 kg/animal/
l
i
i
i
l
- jour
I
er Septembre
IHerbe de jachère I
l
l
1
I
1
2.539 (")
130 kg/animal/jour
!Foin de
prairie! Environ 16 heures 1 2.595,9
l
390,5
(29 jours)
/ 3*68g
[Mil 3 kg/animal
15 kg/animal/
I par jour
l
I
jour
I
I
/
Source : (R.HAMON, 1967)
Legende
Fumier (1) : Litiere + Fécès
p * animaux de trait
Fumier (2) : Fumier effectivement
Litiére : quantité de paille retiree
Produit : La quantité produite fut effectivemc
.-chaque matin
peséè
Féces :
quantité de dt?chets retirés chaque
Dechets : Pailles d'arachide non consommée
matin
Eau
; Quantité bue durant Ta p&riode Û’eSL

16
Pour un animal de 400 kg et par jour nous avons donc :
Tableau 111
1 P é r i o d e
I ler Avril
l
I3Mai

I
-1
l
I
I
I
1
u-
r
-
-
-
-
-
T
f
Fg Jui’1et ’
I
i
I
I
i
I 538
I
7,68
1 13,56
1 17,09
1 0,25
1 25,46 1
116 Août
I
I
I -Ij.
i
I
I
/
1
f
I
ler Septembrel
/
1 6,02
8,08
14,lO
I 12,93
I ---T--7
2912
20,76
129 Septembre
1
/
l ;
I 1
1
1 I
/
l--
I -_
I
I
1
1
.l
--l
3.2.1.2 -
Stabulation libre
-----------------
Dans cette méthode on laisse la litière s'enta$&r sous les animaux.
Ce 2éme mode d'obtention du fumier présente un grand intérêt lorsque les
animaux sont en stabulation aux champs, loin de tout point d'eau. Ceux-ci
travaillent toute la journée et sont parqués Ta nuit dans une stabulation
recouverte d'un toit de chaume. La stabulation aux champs pour les boeufs de

trait comnence lors des premiers travaux de la campagne agricole, C'est-&-
dire (d&but ZI mi-juin et se termine ZI la fin des rt!coltes, Novembre ou Décembre).

Dans les resultats de stabulation, le fumier désigne le m6lange de la
paille des fécès retirés sous le couvert, alors que la poudrette constitue le
d'ange de la terre des fécès recupérés dans le parc exterieur.
Durant la Premiere période, la quantité de poudrette dGpasse celle de
fumier, ceci est probablement dû au fait que les animaux passent plus de temps
dans le parc que sous le couvert. Ensuite, les pluies survenant, les animaux
prennent l'habitude de passer la nuit sous le couvert de la stabulation.
Les résultats pr&édents font apparaître que l'on obtient pour une paire
de boeufs de 800 kg, selon les modes de stabulation, les quantités de fumier annuel-
les suivantes :
Stabulation entravée : 13 tonnes
Stabulation libre

: 13 a 14 tonnes

17
Les différences pondérales entre les deux modes de stabulation sont
peu importantes (R. HAMON, 1967).
La stabulation est un procédé simple de production, mais sous climat
sec et chaud de type sénégalais, l'évaporation est importante et de ce ,fait
l'imbibition des pailles par l‘urine est difficile.
Les animaux recevant une nourriture grossière, les fécès sont moins
humides, moulés, leur mélange avec la paille est imparfait.
Il apparaît donc nécessaire d'arroser souvent la litière pour améliorer
la qualité du fumier.
3.2.2 ____ -mm.-
- Analyses ç,mjm
Sur 2 fumiers obtenus de deux façons différentes (le ier arrosé,, qualifié
de par son aspect de "bon" fumier ; le second non arrosé qualifié de "mauvais“
fumier) les analyses chimiques ont éte effectuées et ont donné les résultats
suivants :

Tableau IV
-
Mauvais fumier
Déterminations
I
In.0 sèchelM.0 total M.0 sèche1M.S tota-1 Fumier
1
1 diverses
Ile sèche i,frais bru
f le
/frais brut I
I
I
I
I--
-I--i
ltfumidité en %
t
57,7
/
i
.14,3
j
1M.S Totale
I
42,3
/
I
I
1 85,,7
I
ICendres
30,50 1 16,25
730

I W5
I
0,48 ;
10,25
0,ll
22,30
1 17,60
1 15,,6
0,35
;
0,27
l
0,823
I
I K~O
3911 I
1,66
0,71
2,20
I
1375
I
1,,53
i
IN Total
I
/
2,41 ;
1,26
0,53
2,24
i
1,71
/
1,46
f
IN ammoniacal
1 274
I 170
1 72
223
I 178
1 153
I
ppm (a)
I
l
I
1
i
I
I 291
I
IN nitrique
; 1100
1 610
I
1 38
1 30
1 26
I
I en wm (n)
I
l
.
IN minéral
1 1374
1 780
I 363
1 261
) 208
) 179
I
I

l en ppm (a+n)
I
I
I
l
I
I
I
Source : (R. HAYON, 1967)

lb
Sl l'on considère globalement les résultats d'analyses des ;I Iéchantil-
lons, on s'aperçoit immédiatement que le fumier produit g&n?ralement est carrewé
en phosphore.
Si l'on analyse comparativement les résultats obtenus on se rend compte
que le bilan N.P.K du "bon" fumier est supérieur à celui du "mauvais" fumier.
Le fait le plus important réside dans la différence de minéralisataon
des matières organiques.
s'effectue également dans les deux substrats mals
la Nitrification ne se poursuit pas avec la même vitesse. Le manque d'eau ne
permet pas aux bactéries Nitrificatrices d'assurer la synthese des Nitrates dans
le fumier le plus sec. Il s'ensuit une perte d'azote dans l‘atmosphère sous forme

d'Ammoniac et même sous forme d'azote lorsque les bactéries denificatrices aerobies
oxydent l'ammoniac forme ?
En conclusion, il apparaît donc necessaire de redresser la carrence
phosphatée du fumier par l'adjonction d'un phosphate peu coûteux (phosphate trical-
cique de TaCba par exemple) et d'assurer un taux d'humidité plus rapide et plus
complète.

3.2.3
- Les ordures menagères
---------------------
Une certaine quantité importante de ces ordures ménagères est détruite,
elle est soit brûlee ou demeure inutilisée. Pourtant le compostage de ces ordures
constitue s'il est bien réalisé des composts d'excellente qualité. (U.SULTNER, 198b).

3.3 - Le, cwneost_age
3.3.1 - Fabrication et utilisation du compost
------------------------------------
Le compost est fabriqué en hivernage et saison seche avec un minimum
d'apport d'eau (1 arrosage avant les pluies), sur une periode de 9 mois, par
exemple du 15 Juin au 17 Mars dans la région de Bambey.
La perte de la matière seche est fonction du degr& de broyage = paille
tronçonnee, de 15 a 25 % de pertes (12, 15 et 25 % respectivement pour le ma'is,
le riz et le mil) ; paille bâchée menu, environ 60 % des pertes. Malgr4 les
pertes, le stock d'azote est maintenu grâce a la fixation de N2.

14
L'accroissement de la solubilisation des éléments P et Ca dû au processus
de compostage, permet d'envisager l'utilisation directe du phosphate naturel trical-
cique en agriculture, celui-ci etant incorporé au compost en debut du compostage.

(F. GANRY, 1985).
3.3.2 - Le erinciee et les effets du comeostage en tas de fumier
--- m---s _--------__-----_-----
---- m-----v-----------
11 consiste & faire démarrer dans un fumier maintenu préalablement en
milieu anaérobie, une fermentation aérobie mais en atmosphère confinée.
Cette
fermentation provoque une prolifération intense de micro-organismes qui utilisent
pour leur propre synthése, la plus grande partie de l'azote du fumier : l‘azote
ureique et anmoniacal sont "reorganisés"

c'est-à-dire réincorporés dans la matière
organique microbienne. L'odeur d'ammoniac disparaît et les pertes d'azote cessent
du même coup.

3.3.3 - Le com~osta~e
---w- s-w
de surfa~~-ou_-'~~t&$Q~'
m-m-------
Il consiste ZI épandre le fumier sitôt sorti de l‘aire de stabulation,
sur le sol nu, par exemple apres déchaumage, ou mieux sur un engrais vert ou
encore sur une prairie.
Les rkultats du compostage de surface seraient chez ceux qui le prati-
quent, équivalents et souvent supérieurs à long terme, à ceux du compostage en
tas. Cette supériorité semble a première vue etonnante, compte tenu des pertes

d'azote causée par l'épandage de fumier frais en couche mince sur le sol. Pourtant,
une exp&imentation du Dr. H.P RUSCH ci&? par SDLTNER, 1988 semble prouver que
cette perte est largement compensée par l'augmentation considerable de l'activité
des azotobactkes, et de la microflore associée aux racines dans la rhizosphère.

Il semble que si le compostage en tas permet d'obtenir en peu de temps un engrais
organique rapidement utilisable pour les plantes, le compostage de surface permet
au fumier fermentant au contact du sol d'avoir un "effet d'arrière fumure" beaucoup
plus prolongé.

Il est d'ailleurs possible de combiner les deux techniques :
un compostage en tas de courte duree, juste suffisant pour permettre ?I l'azote
amnonical de devenir microbien. (désodorisant du fumier), suivi d'un compostage
de surface avec incorporation ou non ZI la couche superficielle.

Ces deux techniques en tout cas sont de très loin supïkieures a l'enfouis-
sement du fumier frais, technique biologiquement nuisible sauf rares exceptions :
sols tr&s 14gers, fumier peu pailleux et âgé, cultures non sensibles au fumier frais.

(Dominique SDLTNER, 1988).

I V - PROBjXMC\\_QUE DE L A GE
NORD DU BASSIN ARACHIDIEjt : @s-DE 2 VIL
DU FIDA
4 . 1 - Le Projet PADI
_
_
.
4.1.1
.'-:Y -
- Objectifs et composante ou PHU
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
Financé par la Banque Mondiale (FIDA), le Projet Agroforestier de
Diourbel (PADI) concerne deux des 3 d6partements que compte la région : Diourbel
et Bambey. Pour une durée de 5 ans, le projet se fixe les objectifs principaux
suivants :
(i) - augmenter la production vivrisre et les revenus ruraux ;
(ii) - stabiliser le processus de dégradation du milieu et améliorer les
conditions écologiques par des activités intégrées d'agro-foresterie ;
(iii) - renforcer les capacitk d'assistance technique des structures d'enca-
drement ;
(iv) - faciliter aux paysans pauvres l'accès des facteurs de production
moderne ;
(v) - permettre aux fenmies de mener des activités g&?ratrices de revenus ;
(vi) - réaliser la diversification des cultures vivrières et les CultWeS
de rente.
- Les composantes du projet sont les suivantes :
0) - activités d'agroforester ie (integration de l'arbre dans le syst&me
de production) ;
(ii) - création de périm&tres irrigués fruitiers et maraîchers (production
de plants et rdalisation de forages et puits "forestiers") ;
(iii)-
activités génératrices de revenus (moulins ; banques de céréales,
embouche et jardins maratchers) ;

(iv) - intrants et crédits pour l'agriculture, l'&evage, l'agro-foresterie ;
(v) - appui institutionnel a la Direction du Projet, aux structures d'enca-
drement et a la C.N.C.A.S ;
( v i ) - Recherche - Developpement/Suivi-évaluation
(appui 3 1’1.S.R.A et a la
Direction du Projet).

21
- Le volet recherche developpement du projet
Ce volet exécuté par I'ISRA a 3 composantes intégrées :
l'Agro-foresterie,
l'Agro-pédologie et la Zootechnie.
Ces travaux sont menés aussi bien en milieu contrôlé (station) qu'en milieu
paysan. La participation des producteurs dans ces actions revêt une impor-
tance capitale dans l'approche mise en oeuvre.

4.1.2 - Approche méthodologique du volet Recherche
--_--q---B------w.- - ---------------------
4.1.2.1
- Tleologie des villages
--- ------------ --
Ce travail de typologie de villages s'appuie sur les études socio-
économiques et tournées de reconnaissance du milieu sur l'ensemble des 2 dé-
partements.

Les criteres de stratification du milieu sont :
- les types de sol
- la végétation (parc arboré)
- l'hydraulique villageoise

- les systèmes de production
Au niveau pédologique, 3 types de sols ont été identifiés ; il s'agit
des sols Diors, Deck avec une certaine relation sol-v&gétation. Il a eté cons-
taté une végétation quasi-monospécifique (

albida) sur sols "Diors" et
une association
albida-Balanites,.aygyptiaca sur sols "Deck-Diors".
Cette association a tendance à évoluer vers une pr&dominance de Balanites
aegyeti,aca lorsque les sols deviennent plus lourds (Deck).
L'hydraulique villageoise :Bien que préoccupant de façon générale,
le probléme de l'eau se presente sous différentes facettes a travers les zones.
Malgré les efforts consentis par 1'Etatetles ONG (CARITAS et GOSPE) on remarque
de très grandes disparit& sur le plan des infrastructures hydrauliques. Elles
concernent 29 forages motoris&, 15 puits forages, 15 puits Gquipés, 12 puits
équipés eoliennes.

Situation hydraulique des 2 villages suivis :
Ndiémane : nombre de puits : 6 profondeur moyenne 15 m
nombre de forages : 2 profondeur moyenne 150 m
Ndiakane : nombre de puits : 4 profondeur moyenne 47,5 m
nombre de forages : : 0

22
L'elevage montre une connotation ethnique avec un élevage extensif
de bovins chez les sérères et un élevage intensif de petits ruminants (~moutons)
chez les Duolofs.

L'agriculture révèle un problème d'équilibre certain entre les céréales
et l'arachide, les céréales étant plus cultivées surtout chez les séréres. Les
résidus de culture sont généralement collectes ce qui laisse les sols complète-
ment dénudés.
Les critères qui ont 6té determinants pour les propositions sont :
- l'état du parc 3 Acacia albida =
- état physiologique, densit6, structure, présence ou non de regénération naturelle,
composition, gestion . . .

- le syst&ne d'glevage = importance du bétail, composition, type
d'élevage (intensif, extensif . ..). production et gestion du fumier.
Apres discussion, 7 villages ont été choisis suivant les caractéristiques
citées plus-haut. Ces villages sont repr&entatifs.des faciés prédominants dans Tal
zone.

Pour ce mémoire, deux villages parmi les 7 ont été étudiés : NUiémane
dans la CR de NDondol et NDiakane dans la CR de Thiakhar. La raison du choix résul te
de leur proximité par rapport a 1'E.N.C.R et au C.N.R.A, mais aussi par la prkence
de quatre premiers enquêteurs recrutés dans ces 2 villages. (le problème d'inter-
prête ne s'est pas ~0~6).

4.1.2.2- Typologie des exploitations des 2 villages étudiés
-s--m- --------- ---------------------- --------m-
Dans un premier temps, une pré-enquête rapide visant essentiellement
a recenser au niveau des Car$!!, la population, les surface5 wltivées, les maté-
riels et équipement
agricolev l'importance de l'élevage. Les données de taille
des exploitations ont &té analysées pour une typologie définissant trois niveaux
d'exploitation : petite, moyenne et grande.


23
La typologie est obtenue en croisant dans des tableaux-de contingence
des variables de tailles jugées discriminantes, telles que ,le nombre d'actifs,
la superficie cultivée, le nombre de chevaux, le nombre de charrettes, le nombre
de semoirs et l’existence de troupeau.
Au niveau de chaque village, et pour chaque type d'exploitation
(petite, moyenne ou grande) 9 (neuf) explo itations représentatives ont été retenues.
(voir Annexe II).
Dans un deuxième temps, une enquête exhaustive devait être menée au
niveau des exploitations choisies. A cet effet, les trois (3) questionnaires
suivants ont Gté elabores. (I- Enquête matière organique, 11- Condition de l'é'levage i
dans la zone du projet, III- Enquêtes agroforestières dans la zone du projet).
Ils correspondent aux trois disciplines intervenant dans ce volet recherche d'ac-
compagnement.
Bien que n'abordant pas l'aspect fumure organique dans ce mémoire, nous
avons participé a l'administration des 3 questionnaires sus-mention&.

24
4.1.2.3 - Caracteristiques des villages
------_m---- _________-__- --
Sur le plan pédologique les 2 villages sont assez distincts.
A NDiakane les sols "dior" sont prédominants alors qu'à NDiémane les
sols "deck" ou deck-dior" sont plus représentés.
Ces caractéristiques socio-démographiques sont présentes au
tableau. V.
Ï----T-
-----I
I
Surface ,
moyenne ,
, active i
Pillage
/
l------l
1 v-1
INDiakane
I 687
I
478
'
l
I
-4
INDiGmane
13,8
I
I 1437
I 1125
I
f
8oo
I
Oy
I
I- .-_eI
.
I
.-.-
I _ _
_ _
_. I - -
-.-&--A
Ce tableau fait apparaftre une plus forte densité à NDièmane (180 ha,lkm*)
qu'a NDiakane
(144hatdkm*) cela se traduit au niveau du foncier par une
disponibilité meilleure a NDiakane.
Cette population est compos6e en majorité de sérères. Ils repré-
sentent plus de 80 X dans chaque village. Ayant une connotation ethnique dans
la zone, l'élevage bovine est tres représenté. Sur les 21 exploitations
choisies au niveau de chaque village, lesgestionnairesde troupeaux reprben-
tent 62,% a NDiakane
et 64 % a NDit?mane. Dans ces 2 villages, la transhumance
prévaut compte tenu de la disparution des zones de parcours.

Sur le plan de l’hydraulique rurale, la situationesttrès contrastée
dans les 2 villages. On dénombre deux (2) forages motorisés dont 1 dans le
cadre du projet (CARITAS) ?I NDiémane alors qu'a NDiakane il n'y a que des puits
non equipiés.


25 *
4.2.1 - La biomasse
-----------
Obtenues par enquêtes, les quantités de pailles (en nombre
de charrettes) exportées des lieux de production dans chacun des 2
villages sont présentées dans les tableaux
VII et VIII. A défaut de
pouvoir rapporter ces quantités des productions totales, nous pouvons
constater que la pratique d'exportation est générale et ne dépend pas
de la taille de l'exploitation. Cette exportation est totale pour les
fanes d'arachide compte tenu de sa valeur fourragere et marchande. A
ce titre, la quantité totale mentionnée correspond ZI peu prés à la
production. En se basant sur cette grandeur, il semble que la produc-
tion est plus importante a Ndiakane qu'à Ndiémane. Cela pourrait
s'expliquer par le fait qu'en année séche (ce qui a été le cas de
l'hivernage
1990) l'eau pluviale est mieux valorisée en sol dior
(Ndiakane) qu'en sol deck (Ndiémane).
En ce qui concerne les pailles, il apparait que l'utilisation
dépend de la taille de l'exploitation cela traduit au sein des exploi-
tations la diff&rence dans l'expression des besoins d'alimentation du

betail, de confection de palissades et de bois de chauffe.
Les exportations de pailles pour les besoins domestiques sont générale-
ment suivies par les prélévements des animaux en divagation (vaine, pâtu-
rage pendant la saison s$che. De ce fait au moment de la préparation
des champs pour le prochain hivernage les résidus de culture restants
sont très faibles (2500 kg/ha) comparés a 2-3 t/ha dans le Centre-Sud).
Compte tenu de cette faible disponibilité et des conditions pluviomé-
triques difficiles, le compostage d'hivernage de résidus pailleux est
difficilement envisageable.


26
Exportation
des résidus pailleux au niveau exploitation
dans les 2 villages suivis. Campagne 1990/1991.
a) NDiémane
Tableau VII
990 (10,:
I
0
1Moyenne I
5
I
2 (1,3 I
,
I
g30 ‘gy:
l0
I
I
6
i
O
16,O
I
13-o
)
15 (13,3) j
195 (1,5)
1
I
1
I
i
I----T’
I
I
1
I
8 7
1
l
I
3,O
1
233
1
1 0
I
2 1
l(1)
393
293
19,s
il,3)*
I Petite
I
;
(3):
(2.,31
(13, d
I
1
9
l
2
I
2,7
1
2,2
1
10
I
l
lml-l-
-l-lpl
.._I-
(. +-ne
b) NDiakane
Tableau VIII
JTailleNN"
!Exploita-IExploitationi Nb. chev. )
1. _
I - - - - r
1
'
:
1 Grande 1
3
I
1
l
i -
-
I
l
'12.75 690 (5,3[ (3,51 14
I
7
I
690 490 1
490 2990 1 IL1 7 WA6
1
I
8 55.2
I I * = Mojenne/exp loitation

27
4.2.2 - La fumure organigue d'origine animale
------------ --- ---w---- -m.---------
Les tableaux IX et X montrent que dans les deux villages
les potentialités en fumure organique existent mais qu"i1 y a toujours
un probléme d'organisation qui fait que les quantités de fumure pro-

duite par les animaux ne sont utilisees qu'à un faible pourcentage.
Il ressort aussi que bien que la production de fumure à
Ndiakane soit plus faible (113,33 tonnes contre 160,66 tonnes à Ndiémane),
le pourcentage moyen d'utilisation de la fumure est meilleure à Ndiakane
(32,16 %) qu'a Ndiémane (13,4 49). Ceci trouve son explication en partie

dans le fait qu'à Ndiémane la plupart des paysans préfèrent donner leur
fumure à un projet maraTcher (CARITAS) en échange des produits marafchers
à la récolte.
Il y a aussi le problème de transhumance qui se pose et qui
prive l'exploitation des quantités importantes en fumure organique (ceci
concerne les deux villages).

En effet, les déjections produites par les animaux en transhu-
mance ou sur les chemins de parcours y sont abandonnees alors que cette
portion est la plus importante car les animaux ne passent pas beaucoup
de temps dans les concessions ou dans les champs car pas assez de nour-
riture ou encore elle est quasi-inexistante.
4.2.2.2 - Doses de fumier épandu pendant l'hivernage 1991
-----------------------------------------------
Le fumier produit au niveau des carrés suivis est principalement
epandu sur les champs de case en culture continue de mil.
L'analyse des tableaux XI et XII, montre que, pour une surface
moyenne de l'ordre de 10 ha par carre pour les 2 villages, la surface
fumée repr&ente 18 % à Ndiémane et 16 % à Ndiakane.
La dose d'apport est généralement faible dans les villages
considérés (< 2 t/ha). Toutefois, cet apport est relativement plus im-
portant à Ndiakane 1,97 t/ha qu'à Ndiémane.


28
Tableau IX-
Production potentielle annuelle de fumure organique d'origine
animale (en tonnes pour les 9 carrés choisis).
VILLAGE
1FUMURE
'..
1URGANI~UE
' .,
I
__ ‘1
-
-
-
- -
I
I
-
-
1
Bovins
50
B5,40
I
78
114,85
I
I
l
I
I
-1
Il Equins
I
l1
I
21y86
1
20
;
39,74
1
WI
l-
I
17
I
1
Asins
/
5
I
6,07
;
5
;
6,07
i
I
_..
- - - -
I
66
113,33
103
lhU,66
f
i_
l
-1
-1
Tableau X - Utilisation de la fumure organique, hivernage 1991
(échantillon retenu.:)
Production
ISurface totale 1
Surface
f Quantite 1 X d'uti- 1 a
I
I
totale (tonne)lcultivée (ha) 1 fumée (ha)lépandue (t)l lisation ;
I
I
I _
l
+-----r
I
1
NDiakane
1
113,33
I
84,35
1
13,85
I
27,13
1
24,l
i
1
I
I
I
I
1
-71
I
I
1
NDiGmane / 160,66
93,25
1
I
17,45
7,8
1 1
-*. -._-
Source base de calculs (Mme SAGNA - CABRAL, 1988)

29
Le taux bas d'utilisation du fumier disponible que tradui-
sent les faibles doses d'apport confirme la constatation faite au
cours de l'hivernage concernant les tas de fumier disposés en dehors

des carres.
. .
I.,

30
NDIEMANE
u$ijjhat.ion. 99. .l~.f~~~ye organique

__.
?Cm!. ,_ ._
w.
_
-
Moyenne
1,39
0,72
- _._.
NDIAKANE
Tableau XII
._
p.-.L.
Moyenne

.-.?‘45..
1 - Grande exploitation (1, 2, 3)
XI - Moyenne exploitation (4, 5, 6)
III - Petite exploitation (7, 8, 9)

31
4 . 3 - Ety& -de. ],'effet de. la, fumnsur. J-e. mi]
4.3.1 - Conditions pluviométrigues de l'hivernage 1991
_-____----- ---------- m----w----------
---ms-
L'hivernage 1991 dans la zone de Bambey a été très Peu Plu-
vieux. A Ndiémane comme à Ndiakane le seuil de 300 mm n'a pas et4
atteint.
Ndiémane : 245,5 mm (jusqu'au 07 octobre 1991)
Ndiakane : 291 mm (jusqu'au 20 octobre
1991)
La pluviométrie des deux localités reste inférieure a la
moyenne de celle des 20 dernières années (45O'mm) (période 1968-1988).
4.3.2 - Choix des parcelles
---------- --------
L'enquête agronomique dans le cadre de ce travail n'a pu être
entreprise telle que prévue compte tenu du retard accusG dans le choix
des exploitations a la suite des enquêtes ; ce retard 6tant li& a la
mise en place des fonds devant permettre le recrutement des enquêteurs
du volet recherche d'accompagnement.

Par conséquent le suivi allégé effectué a consisIS à choisir
parmi l'échantillon suivi une exploitation gérant un troupeau par village.
Au niveau de chacune de ces exploitations, deux parcelles de mil ont I-té
retenue, dont une fumée et une autre non fumée. Ce choix étant fait a
postiori (aprés implantation des cultures), il n'a pas &é possible

d'identifier des champs fumés en dehors des champs de case qui font
l'objet d'apports organiques tous les ans. Les champs non fumés sont
Situés le plus proche possible des champs de cases (cf. tableau XIII).
1 Villages
I
-.
IChamp fumé
1 c. case
Iproxinrité
C . = champ
I
-t-
IChamp n .fume 1.c ."
champ n. fumé =
?
? ? ? ?? .~. Y. br9usse l?P. a. 1ooomnm.
champ non fumé
!Champ fume -. 1-c.. case
Iproximit6
INdiakane
I
~Champ n.. futi 1 c. brousse-
I~ooo- a 2000 A

32
4.3.3 - Les grandeurs déterminées à la récolte
---------------_--__------------------
A-près avoir délimité 3 placettes de 100 m2 par champ, on
a déterminé les grandeurs suivants :
Nombre d'épis (pleins, semi-pleins ou avortds) et les poids
des épis (pleins, semi-pleins ou avortés).
Pour l'analyse statistique de ces données, on calcule tout
d'abord la moyenne et l'écart type sur les 3 répétitions des diffé-
rentes grandeurs et ensuite on procéde à une comparaison des moyennes
deux à deux (test de Newsman Keuls a 5 %).
4.3.4 - Analyse des résultats agronomigues dans les villages
---_---------_---------
------ ----m------------- -.e
de Ndi&mane et de Ndiakane
--------------------------
Ainsi que précis6 précédemment, cette enquête agronomique
présente des limites empêchant de conclure de manière certaine.
En effet, en dehors du mode de semis, en sec dans la zone
des successions culturales (assolements) et de la date de récolte, il
n‘y a pas une maîtrise du calendrier cultural. De plus, concernant les
champs choisis, le nombre de situation est -:.insuffisant et les 2

traitements contrastés n'ont. pas pu être choisis sur un même type de
champ. Par conséquent, il sagira ici de faire une analyse grossière
permettant tout au plus de formuler des hypoth&ses à vérifier ulte-
rieurement dans le cadre de ce projet.

Cela Gtant, l'effet du fumier épandu sur le mil a la dose
moyenne de 0,7t/ha a Ndiémane et de 2 t/ha a Ndiakane a été étudié
sur le nombre et le poids d'e'pis à la récolte (tableau.XIVa, b et
XVa, b).

En admettant un rapport grain/Gpis de 0,6, les rendements
grains observés varient entre 500 a 900 kg/ha ; ce qui est conforme
‘.
aux rendements souvent observ&.
,.’
En l'absence d'apport de fumier, on constate que le niveau
de rendement moyen des epis est légérement plus élevé a Ndiémane
(1183 kg/ha) qu'a Ndiakane (961 kg/ha) malgré la distribution

33
pluviométrique à priori moins favorable. Cette situation pourrait
traduire une différence de fertilité des. sols.

L'apport de fumier dans les deux villages présente des effets
contrastés. Ainsi on remarque sans pouvoir l'expliquer une absence
d'effets du fumier sur le mil à Ndiakane, alors qu'à Ndiemane la faible
dose apportée procure un surplus de rendement en épis de 30 %.

Dans ce: dernier village, l'analyse des épis décomposés entre
épis fertiles et épis avortés permettent de mettre en évidence des effets
significatifs opposés. En effet, cet apport de fumier est généralement
positif significativement sur le nombre et le rendement des épis fertiles
mais dépressifs significativement sur le nombre et le rendement des épis
avortés (cf. annexe IV). En d'autres termes l'apport de fumier favorise
un bon remplissement des épis formés.

En conclusion, l'enquête agronomique ainsi conduite, aurait
permis de mettre en évidence l'effet classique du fumier même à faible
dose sur la production du mil d.'un des villages étudiés. Sur l'autre
village un échantillonnage plus judicieux devrait être envisagé ulté-
rieurement pour confirmer ou infirmer les résultats observes.'


34
RESULTATS AGRONOMIQUES SUR MIL
VILLAGE DE NDIEMANE
EXPLOITATION : Mor FAYE

1 prélèvement sur lu0 mZ x S parcelles
Tableau XIVa
-
-
-
PARCELLE
NON
FUMEE
I
u-u--'
'
&------
/
Nbre épis / Po;;;ngpis 1 Nbre épis 1 Poids épis 1 Nbre épis i P;;O;tziis j

1 Parcelle , pleins , p '
Isemi pleins lsemi pleins
,
1 avortés
I
I
i
1
i.--------?--~----------Ï --.--- ---f--
--t----7-:
l
I
4
I
j
Ii71
495 kg l
248
5 kg
1 63
'
0,s
kg (
l
450 kg/hal
I
500 kg/hal
/
50 kg/ha ;
1----
I
-
-
+
-
y
-
-
l
I
140
l - - - - T - -n-
)
IX
I
6
kg I
232 ,
3 kg
, 67
033 kg
l
600 kg/ha)
I
300 kg/ha[
30 kg/ha
I - - - - - - - T
I
T--- - - - - r-
---y
III
’ X61
l
w3
/
170
i
6,5 kg 1
9 1
0,7 kg f
I
/-
900 kg/haI
-L- I
I
650 kg/hal
l
7 0 kg/ha
II--w-
1 Moyenne
124
216
(
4 8 3
1 74
1 50
..~_._..__..
NEPT = 414
PEPT = 1183
Tableau XIVb
I
PARCELLE
FUMEE
i
1 mépisldsme épis-Poids epis I Nbre epis
m
pleins
i pleins
Isemi pleins Isemi pleins 1 avortés
1 avortés
I
I
IT-
2 4
!
0,l kg 1
1 0 kg/ha
_:
6,5 kg 1 53
I
O-5 kg
I
50 kg/ha
I
-
-
Moyenne
157
1060
187
450
32
27
NEPT = 376
PEPT = 1543
i
._-.
- - _.__ _

35
RESULTATS AGRONOMIQUES SU Ml1
'VILLAGE Ut NDIAKANE
EXPLOITATION : Aliou FAYE
1 prélèvement sur 1UU mzx 3 parcelles
Tgb.legu XVa
P-
-------Y
-
-
-
PARCELLE
FUMEE
/
/

-
m
-
-
F
-
1 Poids épis 1 Nbre épis
Isemi pleins 1 avort4s
I avortés
l
k - - - - - - h - - - - - - !
I
l
l
146
6 k g
1
132
1
335 kg
I
66
0,5 kg /
1
600
1
350 kg/ha '
1
50 kg/ha
1
kg/ha 1
I
-1
I
1
r - - - - - - l
175
f
f
--i-
I
Ill
I
222
i
---AP
Moyenne
181
733
97
161
89
67
NEPT = 367
PEPT = 961
I - - - I -
PARCELLE
NON
FUMEE
I - - - . . - . - - -‘- - -
,
1
NC'
1 Nb;,f;is 1 Poids 6pis 1 Nbre Bpis 1 Poids épis 1 Nbre épis 1 P;;odIt$fis !
pleins
Isemi pleins Isemi pleins I avorth
I
I parce"e
I p
I
I
I
_ I
I
1
I---l-
1-i
I
1
123
I
5 kg 1
69
l
87
I
0,6 kg
1 l
r
500 kg/ha j
__ I
60 kg/ha i
I
T
I
I
I
I 11
I
137
6 kg
167
1,5 kg 1
79
I
U,7 kg
600 kg/hal
150 kg/ha/
I 70 kg/ha
--r
122
3,7 kg 1
56
035 kg
r
I 50 kg/ha
-
L
-
-
-
.
-
L
2..
Moyenne
144
683
119
217
74
60
NEPT = 337
PEPT = 960

36
< ’
CONCLUSION
,=,=-=-=-
La problématique de la gestion de la fumure organique est au Centre
des pr6occupations pour parvenir a un équilibre de l'&osystème. Cet aspect
revêt un caractère particulier dans le centre Nord de B.A où les conditions
pédoclimatiques et les syst&nes de production en vigueur favorisent plutôt
un appauvrissement en biomasse vé@tale et partant en fumure organique d'ori-
gine animale.

.
L'analyse de cette gestion dans 2 villages du projet Agroforestier
de Diourbel,
confirme cette th&se mais r4vèle surtout une utilisation irra-
tionnelle des potentialit4s existantes concernant le fumier par exemple. D'une
part les modalites de production sont a am6liorer et d'autre part les quanti-
tes épandues sont faibles.
Cet état de fait est d'autant plus frappant qu'en l'absence de possi-
bilité d'apport d'engrais, les paysans sont conscients de l'intérêt de la fumure
organique sur les rendements des cultures pour peu que les conditions d'alimen-
tation en eau sont satisfaisantes. Cette situation traduirait-elle l‘espoir
qu'ils nourrissent toujours quant & une éventuelle reconduction de la politique

de crbdits pour les intrants ?
Dans l'affirmative, un tel état d'esprit en milie'u paysan n'est gu&re
favorable à une skurisation des productions agricoles a travers une rc?g4n&a-
tien du milieu qui doit privilegier la composante organique même si l'apport

d'engrais est assur- par une politique de cr&dits cons&quente.

37
PROPOSITIONS ET RECOMANDATIONS
Les disponibilités en matières organiques pour la restitution
au sol des éléments exportés sont minimes. Pour '$!'Irà cette contrainte,
un recours à certaines pratiques peut-être envisagé.
L'utilisation de certaines espèces arbo&es, en particulier le
Kald s'avère efficace. En effet, le Kad est un arbre qui, sans concurrencer
la1 culture pour les éléments nutritifs du sol et pour l'eau 'absence quasi-
totale de système radiculaire traçant). Bien au contraire il am6liore les
sols et les rendements. Les feuilles tomb6es en fin saison sèche début des
labours, sont enfouies dans le sol. Il faut y ajouter la litière issue de
l'écorce et d'une partie des fruits de l'arbre. Il faut noter aussi que
l'apport des déjections des animaux consommateurs de feuilles et de

gousses ne sont pas néglibeables pour le sol.
A raison de 50 arbres/ha, cette fertilisation, principalement d'origine
vegétale, équivaudrait ZI 50 t de fumure/ha/an. Les caractéristiques orga-
niques du sol sous l'arbre sont fortement influencées : le taux de carbone

(C:) et d'azote (N) peut augmenter de 40 à 100 % et l'activité microbiolo-
gique est améliorée de 2 a 5 fois par comparaison avec un sol dépourvu de
Kad. A titre d'exemple l'influence du Kad (

) sur le rendement
du mil
peut être multiplié par 2 a 3 voire même plus.
Pour l'instant les paysans sont tres bien informés sur l'action
benéfique du Kad dans leurs exploitations. Tout le monde est motivé pour
l'implantation de cette espgce dans son exploitation. Seulement il faudrait

que ces mêmes paysans sachent bien l'entretenir car c'est la où se trouve
le noeud du probleme. En effet, il a été remarqué dans les exploitations une
grande perte de plants issus d'un mauvais entretien (ceci concerne toutes
les especes en général.
Nous pouvons donc recommander aux paysans de suivre les conseils
donnés par les agents de vulgarisation ou même aller ZI leur rencontre parce
qu'en fin de compte le bénéfice ne revient qu'a eux (les paysans).


38
Les herbes fourragères ont la propriété de protéger le sol
contre l'érosion. Certaines de ces espèces fourragères en l'occurence les
graminées genre panicum, bracharia et autres ont la proprigté de se mul-
tiplier rapidement constituant ainsi une réserve potentielle en aliment
de bétail. Ces espèces sont très appétées par les animaux et sonbriches
en éléments nutritifs pour ces derniers. Elles (espèces fourragères)

participent aussi au maintien de la fertilité des sols.
Il faudrait que les paysans suivent les recommandations se
rapportant à l'implantation d'espèces arborées fourragères et aux
especes herbacées fourragères (les graminées et autres) pour espérer
d'améliorer la fertilité du sol qui a pour conséquence directe l'améliora-
tion des rendements.

En ce qui concerne la matière organique d'origine animale, il
faudrait que les paysans respectent certaines recommandations qui permet-
traient d'obtenir une source de fertilité non négligeable.

Il faudrait surtout éviter tout ce qui peut degrader cette
matière organique (fumier) en l'occurrence l'exposition prolongée au
dehors sous le soleil et sous la pluie. L'exposition au soleil a pour
conséquence la volatilisation des éléments nutritifs importants comme

l'azote (N) et la pluie fait disperser le fumier en un liquide irrécu-
rable par lessivage.
Il faudrait alors garder ce fumier (dans la mesure du possible
dans un endroit recouvert) contre les différentes intempéries <en les
mettant en tas et en le recouvrant d'herbes et d'une couche de terre.

Il est aussi préf&able que ce fumier soit amélioré par l'apport des
éléments ligneux dans la fabrication de compost simple que les paysans
soient capables d'exécuter sans probleme.
Par rapport a l'ëpandage aux champs, et compte tenu des quan-
tités de fumier encore faibles, il faudrait rentabiliser le peu dont on
dispose en le concentrant sur une surface plus réduite. Epandu sur une
grande surface et en tr$s petite quantité, le fumier n'exprime presque
pi!lS une quelconque am4lioration pour le sol et pour les cultures.
L'ensemble de toutes les recommandations permettrait de recons-
tituer l'équilibre ecologique et d'ameliorer en même temps la fertilite
du sol et partant l'amélioration des rendements.

BIBLIOGRAPHIE
l- BADIANE NIANE Aminata - Courbe de repense a des doses croissantes
de fumier (Thilmakha)
Essai Travail du sol (Sole
III - Nord - Bambey) et
Essai Rdgéneration des soles (NDièmane)
Résultat de campagne 87, CNRA/BAMBEY, Mars 1988.

2- CISSE Limamoulaye et Georges VACHAUD
- Influence d’apports de matières organiques sur la culture
du mil et d'arachide sur un sol sableux du Nord-Senégal.
1 - Bilan de consommation, production et développement
racinaire. CNRA/BAMBEY 1988.
3 - CISSE (L) - Influence d'apports de matière organique sur la culture du
mil et d'arachide sur un sol sableux du Nord-S4n4gal.
II - Développement des plantes et mobilisations minérales.
Agronomie Tropicale. Paris, 1988, 8 (5). p 411 - 417.
4 - GANRY F., ROGER (P.A) et DOMMERGUES (Y)
- A propos de l'enfouissement de pailles dans les sols
sableux tropicaux du Sén&gal.
Acad&mie d'Agriculture de France (Extrait du pro&-verbal
de la s4ance du 15 Mars
1978, p.445 - 454.
!i- GANRY (F), GIRAUD (G) et GISELE LIMOUSS
- Action de différents r6sidus de r4colte en sol sableux
tropical. Estimation au moyen de l'azote 15.

Agronomie Tropicale - Paris, 35
J u i l l e t - Septembre 1980.
6 - GANRY (F), GUEYE (F) et TRUONG BINH - Elaboration d'un compost enrichi
en phosphore par le phosphate naturel :
Etude Agronomique
CNRA/BAMBEY,
1986

7 - HAMON (R) - Modalites pratiques de fabrication du fumier. Rendements
obtenus. Applications possibles en milieu rural SkIégalais.
(Colloque sur la fertilité des sols tropicaux)
Tanarive - Madagascar, Novembre 1967.
8- FELLER (C) ; GANRY (F) ; CHEVAL (M), 1981 a
Décomposition et humidification des résidus dgétaux dans un
agro-systéme Tropical.
Agronomie Tropical, Paris, 36 (1) p. 9-17.
9- GANRY (F) - Quelques réflexions pratiques sur la valorisation agricole
des fumiers et composts.
IRAT/ISRA - Séminaire sur la recherche agronomique pour le
paysan, Nianing, 1985.
10 - GANRY (F) et BERTHEAU (Y) - Gestion des kidus de rkolte et Économie
de l'azote au Sénégal.
- Rapport du séminaire régional FAO sur le recyclage organique

en agriculture en Afrique de l'Ouest.
Lomc! - Togo (24 - 28 Novembre 1980)
1 1 - POULAIN (J .F) - Les r&idus de culture dans les systémes culturaux tradi-
tionnels de l'Afrique de l'Ouest.
Effet sur le bilan min&al et le statut organique des sols.
Propositions pour leur meilleure gestion.

IRAT/GERDAT, Décembre 1977.
12 - SAGNA CABRAL - Utilisation et gestion de la mati&re organique d'origine
animale dans un terroir du Centre-Nord du Senégal : cas de
NDIAMSIL/SESSENE
M&oire de fin d'&udes 1988.
13 - SENE (M) - Rapport d'activité campagne 1989
ISRA/SCS, Avri 1 1990.
14 - SOLTNER (D) - Les Bases de la production végétale, Tome 1
16eme edition, 1988.

A N N E X E S

R e l e v é ~ pluvm&fr;que~ (Juillet jusquSu 2($1- ,/
A nnexe -la,
f-fivernd e 19% -
8
Pluviorne rie
‘f-
de rJ&kdne [bisée sur celle de Ndicdt~~~
t
06
&9
-
Ad-
-Q..!&
_-_
u-- _-.
/-
.+.

_-.*

,
--..-.---I-.-- -..-- -_
.
--
L.
-_ ..--.
--..-.
._ _
--
__.__
.- _--.-._
_
-----.
_
_.
-
_..
--- --.
24
.---
___
.-)- .--_-
_-+_ -
- - -
_-_-.
_-_-
---- - - - .__
- ___~_
TOrp,c : ANHUEL :
;19Lm
T O T A L TOUR~ bç PLUIE: 26

.4nnexe Iii
i
i
i
i
i

i
ii

1
iliIl1iiii
j
1
I
i
Iii

-.
IIi:iil!I

1.
Ç EF?iO.aE
_-.-__-.._~ __--
L
4
.
__
3
_.
4
5
--
6
-- . --.s940
- -
--.- _. - -
&XA.!iC
__
-
44
----_ --.-.-
------ ___
.--.. -- -1
--..
_ ___ ..___ -_- .+ -----
1
-r----.
--. -.- $--- _.--
42
-..-.--.- ____
--
43’
----_ -_-
-$.---.--
44
t
4,s -7 .' 0.4
,
43
---_
-J_-.-.- .---- - ?-‘.----- .
48
i
. .
1
-
I -‘--
4
.-
TOTAL : AHWUEL : %,7,,
T O T A L IouR5 & PLoiE : 21

Annexe .[b
i: r 1’-lr-Ïl l
Juiiia{

Annexe II
Tableau de synthèse;caractéristiques
des exploitations
dans 2 villages
NDiémane
NDiakane
I
1
0,50 l
i,S
I
I
2
6,O
;
2,2
i
I
1
10,5 1
0,25 1 3,0
d
l
12,l I
190
I
336
/
I
5
I l 2
5
1
1
0
1
I
14,0 I
293
1*7
1
6
1 6
j I 4
; I l
1
O
/ I 2
/ I l
1
55’ , ’
08 9
/

195
I
7
Ii0
jo
j2
11
1
I
l
l
2
IlO
17
Il
Il
I 15
I
1
08
l
195
I
I
I
I
I
I
I
I
I
I
t
I -
-
I -
-
I_
--la.~ ._._ I __ I _
IpL . - & - ‘ , -
i
?

Annexe III
~ 0
QUESTIONNAIRE
,i
! ’
..- -
_---_... - .-- ._ .,. _._
_ _ -....-. ..-. ^________
.,_.
- - - - .--- -----_---..---.-.- “--_ - -.__ ._
:
-- - -----_,-.- - - -
.-.--
- .-._- __- ____________ - _ .._._ -... - - - -.---_---.-..- _-- -__--_-__
i
1XW’Xl’EF:
. ..__.I.. - ..- .-.......-. X Sk-i-
..-.- - 1 ON
_.......I..... ,<<.... UE
.,. t3 FYPLO I TCiT Il.jN”
T...! . .._<.._...__...” . . . .._... “. ._ __<... “2 _.... fi!-=
._ 1_ mxE3
-,. - <.._ _
‘..’ 3 1 3 ecq E
..-.
-..
.” <..
biGffr d
u
ct,ef ds car-r&
...x
<I. _._
‘~h,,i dLc c tscni d’ e>:rrj ‘.;:c triticr,
._.
..- ..- ---..- -..----...-..- -.
.._._ -_._
ama Ile cre i/lEsite
/ ”.<---. .- /
----.--. tf/
.
-----. /
-..- ...I .I_//. .-..../ - -.... . ..’t
t4Gfl-l d e ! ençtr’É;teLlr
^
_ I
..-
_. _ _ _ -. ” ..-.-.,-.. -.- I -.--.<.-. _-..-. ----. ___..
---------------------_______________I____
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
.
1. F’CWJLAT
.-...-.....--..-
I ON
..--...._...,-..__..

: ----- ---__-------__ ----------------------------------------~-----~
Li
Eting de5 m~m3ris5 :
.
l-.
Age
;1 e 1: E
:
Travaux effectuPu
7.
,,
I.---- --_-- ----- ---. ..--- --. ------ -.--: ----------: ------------_- <--- -----
m
::
:
:
:
. ------ _--- .--- ---_-__ _____. -_-__--__. __-*------_.
,I
.
I
1------- _c----<-----c.-
::
:
:
:
3-----------------------.---------.
- - - a - - - _ - . - - - - - - -
.
.
.
c’-----‘----.---
. .
.
:
.
:
: --------__------ ---- -___ .---------.---------.-------------.-------
.
.
.
:
:
:
:
:,-----“---‘---‘--‘-------~---------.---------.---------------------
.
.
:
:
:
:
.-----------------------:---------’---------.-------------~------~.
a
.
I
:
:
:
:
:-----------------------.-----:------:---------.---------------------
1
.
:
:
:
:
:----------------,,-,-,,,r,,,,,----.---------.---,----------------...
.
.
e
:
:
:
:
:---l---------L-I-------.---------.----~----.-------------.-------
.
m
.
:
:
:
:
;-‘---------------------.---------:-------~-.--------------------..
a
.
:
:
:
:
‘. Empl~i d
e
t e m p s
deç
m e m b r e s d e
1'es:p1&.tzti0i-~
5 Lt 3. I.' à :-.
i
!<'j
saiçcrns ?
;

3
k:
5ai-=m
.<... _ ..- 5 . .._"... skhe
,.,..."
.r .__.,. .._,
~““““““““““““““““““““-““““““““““”””””””””””””””“““”
“““““““““““--.------““-----“~“““””-””””””””””””““““““““““”””””””“.
:
wiirtres
:
i2jE : SE?C
: Tri?~ui; effeftCé5 :
:ECPS ri5 pour Pffectuer le travail
:
:
:
~“““““---“---“--““-“““““““““““““””””””~””””””””““““““““~-
:
:
:
:
: 5
: b
: 7
:a :9 : 15 : II : 12 : 13 : --- :r: -.
.""-""--"""---"'--~--"---"""~""""~""""~"""""""""""""""""""."""".""--."""","""-.""""."""".""""~""""
.
. , , . , . , . : """": """""" :-- .-
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
.""""""""""-""""""~""---""""~"""""""""~"""""""""""""""""""."""".""""."
,
, ,
. ---: """" :-- --.""-"."""".""""."""","""""". ".."_)
. . , . ,
.
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
2
:
:
:
:
~-“~.“-“----“““-““.--------“-“.“”””””-””.””””””““““““““““”””.”””“.““““.~““~.~““~.“~“~.~“““.”””~.~*~*.““““.““““““.““““.
.
.
.
.
.
.
.
.
,
.
.
.
.
.
.
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
~----.“~-----““-------------------------””””--”“~““““““““”””””””“““““““““““~“~~“““~““~““““””””””~““““-“““““““““““““.
.
. .
:
h3iim5
: Rqe
: %XE
: Travaux rffectuk5 :
Tmp5 ris pour effectuer le travail
:
:
:
:
:
~~-“““-“-“--““~-“--“-“~~~-------------””””~””””““““““““.
:
:
:
:
: 5 :L
: 1
:a :9 :15:lI:12:13:--- :24ii
:-----------------~---------~"""""""""~"-"-"""""""""""""""."""".""""."""~.""~~.~~"".~~""~~"~".""~~,""~"~~""""","""".
, a , . . .
. . .
. ,
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
c
:
:
:'""""""-"""""""""'""""""""":
*
---"""""":-""""","""-""""-"~".""""."""".
. .
."""-:'--'~-"""."--"."~"";"~"~*
. .
""."-."-""-",*""-.
.
. .
:
:
t
:
:
:
:
:
:
:
:
:
1
:
:
~"-'"'---~""~'~'""~'--------:-~~"""""""""~""""""~~~""""""""~",
,""""."""-.,,",:,"""."""".~""".
. .
. 1)
~""",.,,",.,","~,"""""."""".
. .
.
:
1
:
:
:
:
: :
:
:
: :
:
:
: .
:""""""""""""""""",""""""""","""""""""."
.
.
, """"""""""""-""""":""""."""".""""."""".""""."""".""""."""".
, , , . . , , . """" p "-"-": """"

4
L
._ ..-. --..7---I---------
__
____._______________._.___
-
____
-----
-.--
--.-----II---.
:
E pCfqi iEC.
: C.3<lE.etr
tles
diSficult&s :523lLctions

adoptées
:
Otrc,Et-~~~.34.
1 “.. -. ._ ._. <_ .
__ . -. .- - .
I . . _” “. . . -- I ______” _--.__
2 _ _________,__
---------: - - - - - -
-.-..-_.
:
3
+.
MQ’f ENS DE PRODIJCT
.----.- 1 ON
-..-- -
21. M a
_-,. I. t é r i
__.-__- e
l
-.--.. aqriccsle
-.-.-. .- .._...” -....
-^-. : rdxrkve i-u ,,,_,_,_ /, ,--! a p p a r t e n a n c e __I__,_,,__,_.__ .__
.
- Charrette asine
- C h a r r e t t e bquine
/
- F o u r c h e
L.L.. .<.. “_ .Y;
- Hilaire
_.
- Rateau
/
i
/
NI"...-...-."..
- Pelle
/
:
-
- Erouetts
/
_._. _.." /

_._.-..." ,.__ -'f
- Dat*a
/

5
7
_* .
SYSTEME DE CULTUFE
-.._--_.-__..-.I__ .-......-- -...- --
i.
:
:
:
FErtilimt5
:
:
c
:
: fi’ parrelle : 32perficies
:---------------------------------:TypE
de culture : Quantité de
: Prr&ectiGc,
:
d
: Furur? krj/ha
: Engrai5 @%a :
:
5emlce5
: ptiftù5aSt~ire :
‘---"---~-----:---------------‘-----------------.----------------.----------------.---
.
--------"----,----r----------.~
,
.
.
:
:
:
:
:
:
:
:-^-""'~-----:---------------:----------------.----------------:----------------'---------------'-----------------,
.
.
.
:
:
:
:
:
:
:
.----“‘---“‘-:---------------‘-----------------.----------------.-----~----------.----------------.----“-------.---
.
.
a
.
*
:
:
:
:
:
:
:
:“--““--“-““‘:‘--““-““-“---:-------”~------”””:“~-“-“~““-”-”---;---“---“-“-----.-----““““-”-”--.--“-“----------’
.
.
:’
3
:
:
:
:
:
.---,-----.--“--.---------------,-------------”--.----------------,----------------.----------------,----~-----------
,
.
.
.
.
:
:
:
:
:
:
:
~---~---““-----------““““-“-“-------------------------“------------------~---*----------~--*-”””“-~-“-----------.
:
:
:
:
:
:
:
:“‘““““““*“‘-----“-‘---“---I-----”-~~---------”--“--“““-----”--------“--“““““““~--“---““““””-”””-~~“----““*-~“--“---~
QwntitC rkolt&e M
: Purntitd corrercialitk I Utilbation dr Ir qmntitP :
*
&.
,$pmtti.
‘,. : ;&;:p;. %+$>. . ;,J.
<‘!:’ . ,y-,. ;
.$$dt&tiWWCi~Juk.
:
1.
i;;,;,,~~~~,P.jrÿ,.;ti,i;
*?““-“““---“-‘-“““----“-““-““:“-“~””--””””-””*””-“-“-“--“:”-”-~””“----“---.“~---~-----~.
:
:
: bains
: Paitle
: 60urres : Grains : Faille : Sousses :
:
:
:--~“----“~“,:--~“---“---.--------~r----~,-,,.,-,“,“,--.,,-”,,,,-:~~“~““““.,,,,,-,.,,,,-,,,,.,-”,,,,“,:,,--,_~__.
.
I
.
.
.
,
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
‘--‘“-“‘“““-““-“‘--‘-‘-‘---“‘-‘---------,-”-------:--------”.~--------:----“-“--.“““*“-“--:--”-”----~““-----“-.-“----~--,
.
.
.
,
.
.

:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:
:““-“--“-““‘-“-“‘“---‘-“‘----“-“’-----;----””--“.--“------:----”“--“:--““-““-“;-““-“-“--.--”------.---------.
.
?
?
?
?
?
?
?
?
?
?
?
?
?
?
?
?
?
?
? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ?
? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ?
?
?
?
?
?
?
?
?
?
?
?
?
?
???????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????
?
?
?
?
?
?
?
?
?
?
?
?
?
?
?
?
?
?
?
? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ?
?
?
?
?
?
?
?
?
?
?
?
?
?
? ?
?
?
?
?????????????????????????????????????????????????????????????????????????
? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ?
? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ? ?
?
?
?
?
?
?
?
?
?
?
?
?
?????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????????

6
:.
D;;rrs 1 es. j ach&res longues :
i
- L&E a n i m a u x E-x t&rieura su village scmt-ils a d m i s 3
!
__- .-.--_ ._ _ - -..
üans q u e l l e p r o p o r t i o n 3 - .- .,._.I-.__... ..-.-. I... “_ ._,--.- . ..- .,.--p.-..... l_ll__--.__ --.-
L
t’
E n sel5on sbche i,,- __-____.-__ o u en saison h u m i d e ? ,_,_.
i
, .
- Quantité
d ’ herbe
r é c o l t é e
o u f suc bée 5ur l a j achére (en ncm:
d e c h a r r e t t e s ) 3 .--I _-.._ ..-_ “.<. Cluantitt d e p a i 1 l e ramass&e 7 -II_
t
- Ccmbien da ‘pail 1~s peut-il ramasser chez un agriculteur wzic-in
B *
_ -
. ..-< _<
.__.
-.
-
.-.
:
6,:
::
‘,
:
‘,’
-q
‘t
I’
1 c-
c.
a-4
T..
:’
oui
r:
.- ..-... .’:
OU
r-IGr-l
,’
/
. . . . ...-..-.’
5 i oui. - remplii- lt- tableau c i - d e s s o u s :
.

7
.---.--“-IL”-_““-““_-“---“-““-
--..-
“” “““..
--_-
“.._._^_--.
“_---_“““_““_“-_““__________^
- “ - - - “ - - - - - “ - - - - “ - “ - “ - - - - “ “ “ ~ .
: h:' +VLE~~E : Poürrerdrge dc : Surface du :
bhrr UP
: DurCe du
: Originr du : Parcay~ lm~f:
: par culture : 12. superfitie : pircsge
: tmin5
: F'Z'MjE EO
: truupea
: (ju j p,$ 'yfi
: rulMrir:
:
: jGW5
:
:
;“““-“-.-----““‘--“--------““-“.
.
- -:---“--““- --“_“._“.“. _ -“-“” -.
I
---;-- - - - - - - -----__.---_-_-_
,
““” ----1-“.-- ---__-_ -_”
.
:
:
:
:
:
:
:--““--“-“---“‘-“----“-“-----“-“-.-”-””--”------“,
.
.
.---:---------------‘-------“------””.””-””----“““-“.
.
.
:
:
:
:
:
:----.~--------:--------------“~”-.-”--~”~”~~~~“~“.“““~~“~”””~”~~~~~“~~~“~~~~“~“~~.~“~~~~“~~~”~~“~,~~~~“~~~~“““~”
,
.
:
:
:
:
:
:
:
p--” .“--““---.““““-“-
.
-“‘--‘-“-“-:--“---“-“----‘-----------”””----.”
,
. ~-------‘----‘:-“---“-------‘--“”.”-”””------”--~
.
:
:
:
:
:
:
:..--4 - - - - --s-x-- -“r^“-“--^-“-“.
.
-:““-“----‘------‘----“---“---‘-
.
. ““-----I------.---“--------“““*---”””-””””--””
.
.
:
:
:
:
:
:
..~-----“-__r-r--~-------------r------r------------“-
.
- - - “ “ - - - - - - ^ “ - - - - “ - - - - - “ “ - “ - - - - “ ” - - - - - - - ~ - - - ” - ” - - - “ “ “ - “ “ .
- L'eeplGitatiar-, profite-t-elle du parcage chaque année ?

.
.
._”
.
.
.

.

.
.
I.
I .
.
..“.I
....--

.^ . _~”
- - -.-“-..”
.
.._-_.<._
<_

..-
-.
-...
- -. -
-
-
-

.--. .__. _-.. ..__ -I.--._....._.. _.
..'<.:r j L*$;<A
;i i
: r-icr!ntrr
:;'y;-! 1 f- >*-
,. j or-. i?
2.: C<p(‘, 1 ;, {. -1 ;;-.
:cjp i:;aoi:: :
'I!.liF,i-EF
c
. * .2-i..
C<L! r: CJ,
:
: .-- -.
. ,- - -. . _ - - .
.._ . - - -_ -. .- -.. _ ._ _. .--__..-I-_--------: --..-.- ___-____.
:
._ .- : ----- . ..-.. I .-.._.-.-. - ___- : ------L-I. .--.--.. -... --_- .__.
.
:
---

.’
:
:
:
-- -
. ---_-_--.._ -" - -.--: ------___ z-e-- .__________,.
.-

-.

.
_.._,
II
:
:
:
--. -... .I.-L..--. ---_------ . ----- __^ .-._,.. -
.
:

-
:
:
:;; : .: F
__-_..I___-_-_-----.------------------------.---.-
.
.
--

-._-
.-_.-

_ _ -

_._.

_._

-_
_
1
Fil. Utilisatim du fumier
- ..,.... -...
: --..----_----_--_- - -_--_---_L_____ ------__------------__c_________________------------------------~------------“~
:
if’
:Cult~e de l’anle rt : Distance par rappurt : OtmtitP apport& en : Superficie fur& ysr :
Dilfe
: prrcelle :des 3 ;rr<r&s d'rvan!
: i 1s ccrtcessicm rlire : charrettes (1)
: rapport a 10 9lper- :d’épën&ot
: fwlkre :
:
: ficie totale
:
:‘--‘-------:--------~--------“----,----------------------,----------------------.-----------------“----.--------....
a
.
,
:
:
:
:
:
:
)
.----------.--------.
.
-----‘-------..----------------------’----------------------.-----------------~----.----------.
,
.
:
:
:
:
t
,
“-‘-------:--r------c-------------:-----~------~---------,-------~--------------,
,
.----------------------:----------.
b
:
:
:
:
:
:
;----------:-------------*------‘---- ------------------\\---------------------.
.
,_____________“__-__---.---~-----.
,
:
:
:
:
:
:--.-------:----------------------’----
-------------------L------------__------------.------~------------
,
*
.
w-m: e-“.--------
:
:
:
:
:
:
;----------:---------------------’-------~----~--“------\\---r--------_--------------.---------~------------.---“----.
.
:
:
:
:
:
:----------------------------------.----“------L---“--------“---”-.----- _---_-_-------_--------“------------”-----..
II) prlciser le !jpe de chírrE(te

depuis tcruj cxtrc. 9
.:,. ',
E s t i m e t-il 1'trti.3i.s3r +mcm-f2
F' J l-' y'
; ! r:, "j' fi ' ; f
_
_.._ ,.. <,,_
,._. .._.
._.
et t5t;-pLli 5 C;iii?nCi '.

.
.
;

-2
.

.
i

..i&‘,
‘.
;,::
_-
.:..
‘.
.
I
4,
4,. !J .
“’
,‘;
_..’
i 3.
,
,

_ _ _ _ _ _ . . , , _

_ _ . _ “ ,
- . - . .

^ .
- -
_ - . - _ -

-
I _

- . . _ . - -
_ .