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RiPlfRL f QUE DU SÉNÉGAL
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MINISTERE
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I
@ii !$VELOPPEMENT RURAL.
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INSTITUT SÉNiGALAI S DE
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REC~~ERCHES AGRICOLE S
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DIRFC’~ION DES RECHERCHES
,.
SUR LES i3QODUCTIONS ET
LA SANTE AMIMALES
(Extrait de son mémoire pr~scnt-é ? I'E:;suc:
du stage de formation à Pa gestion des 6hFl-
trcs de Recherches à Marscilles).

La République du Sénegal,
localisée dans la partie oc-
cidentale de l'Afrique, couvre une superficie de 196.722 km2,
sa population recensée est de 6,900.OOO habitants. C'est un
pays à vocation rurale, 70 % de la population tirent leur re-
venu des activités agricoles.
L'élevage pratique sur l"ensemb1.e du pays sous des for-
mes différentes et variees est caractérisé pal: la diversité
des races qui le composent mais aussi par l'importance des ef-
fectifs.
Mais le Sénégal_ ne dispose pas de races véritablement
laitières, dans cette filiaire, la production locale, toutes
espèces confondues est de l'ordre de 123.000.000 litres de
lait, quantité nettement insuffisante pour La couverture nor-
male des besoins.nationaux
estimés à 270.000.000 litres de
lait/an. Aussi, des importat.ions
massives en lait et produits
dérivés ont lieu chaque année pour assurer cette couverture,
entraînant alors une sortie i.mportante de devises évaluée à
10 milliards de francs CFA.
Cette situa?.ion a amene trés tôt les pouvoirs publiques
à se préoccuper de la couverture du marché sénégalais en iait
avec l'application de stratégies visant à l'insta.Llation
d'u-
sines de traitement et de transformation du lait, l'améliord-
tion des conditions d'élevage et l'introduction de races lai--
tières exotiques. (“est ainsi qu'il a été préconisée l'intro-
duction de races bovines d'origine pakistanaise (1963, 1965,
1368),
brésilienne le Guzerat en 1967 et française la Mont-
béliard en 1.976. Cette dernière va avec Le Zébu pakistanais
constituer la base du projet de développement de la producticn
laitière bovine intensive et semi-intensive
dans la région des
Niayes, objet de cette présente analyse.

<
,
1 - & PROJET DE DEVELOPPEMENT DE-LA PRODUCTION LAITIERE
INTENSIVE
~..-- ET SEMI-INTENSIVE DANS LA REGION DES NIAYES,
Pou 1.
I 'appr-ovi.sionnement
des centres urbains, .i1. a éte
préconise (JC: faire appel à des races hautement performantes ;
aussi pour la zone des Niayes les races Montbéliarde et Pakis-
taniaisc (iieci Sindlli.,
Sahiwal) ont été introduites d'abord au
niveau d'une Station de Recherclie pour des études d'adaptation
et de production, ensuite cn milieu reel pour le dPveloppement
de la production laitière bovine.
1.1. - Caractéristiques naturelles de la zone d'introduction.
._~---
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- - - -
!,a rt??yion natureI1.e des Niayes est une bande côtière
comprise, entre les isohyètes de 400 à 600 mm, et qui s'étend
entre Dak,ir et Saint-Louis ; elle se caractérise par :
.-. u11 relief spécifique avec une série de hanties Ciunaires
et de cuvettes inter-dunaires recellant des groupe-
ments végétaux particuliers,
- uri micro-climat particulier avec l'influence du cou-
~ rant froid des Canaries et des alizés qui tempèrent
l'aridité du climat généra 1 de l'intérieur du pays,
aussi les températures sont modérees (24,4"C cri fé-
vrier contre 28°C en octobre) une humidité relativ?
assez élevée,
- une végétation composée d'une part de palmieI:s à
huile (Elaesïs guineensis) au niveau des bas--fonds
inondés, d'autre part, une végétation de ZOl?i~ sèc:il~:
avec un tapis cjraminéen composé de Pennisetum, Cench-
rus,
etc...,
- un context c so~~io-économique
a s se z part:. i cu 1. i iz r' av-2 c
une: IVaopulation hétérogGnc, ~tcnsc,
à activitf5s diverses
( pêche, élevaqt1,
maraîchage) ct l.a proximité de la
métropole, un marché de consommation important- qu'es:
la ville de Dakar.

1
1
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s
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l.-L,
- Démarche du projet.
_-_-
Dans son exécution,
il est possible de distinguer deux
phases : une
d'expérimentation et une de diffucion.
I.2.1. - Phase d'ex&imentation.
~.
-
Elle s'est d&oulée au niveau de la Fcrm~? de Sangalkam
dl; Lnhoratoi.re
Nat.ional de 1'Elevage et: de i<echèrrcllcs vétéri-
naires ( I SJV,) selon le programme d'étude par-t-anl- sur le compor-
tement des Montbéliards et Pakistanais dans cette écologie,
1~s niveaux de production laitiGre,
ie-; perfor,mances
de repro-
duction, le monde d'entretien et le type de rationnement.
\\
Cett_e-t phase a duré
de 1976 a 1.982.
1.2.2.
- Phase de diffusion.
-
-
--
-
11 s'agit en réalité d'une phase d"obscrvation
du com-
portement technique et économique d'une exploitation laitière
de Montbéliards et de Pakistanais en milieu réel. Elle a démar-

ré en Octobre 1982 avec six éleveurs volontaires, elle se pour-
suit jusqu'à présent et a permis la mise en [>Lace d'une struc-
ture organisée et dotée de moyens adequats qui a pris les op-
tions suivantes :

. promouvoir l'investissement privé dans la production
laitière,
. développer la production laitière (iès éleveurs tradi-
tio!i:lcls selon trois dtapcs :

- la disti ihution d'animaux "intensif", les Montbéliards
en dernier lieu.
I-3. - Orqanisaiton et fonctionnement du p
-
-
-
-
-- _---.-
rojct.
Le projet comporte une structure bipartite, avec d'une
part, l'encadrement et d'autre part, les éleveurs.
1.3.1.
- L'encadrement : la
-
CETlIA.
-
(= Cellule d'encadrement temporaire et de recherche
d'accompagnement). C' est. une entité de recherche-développement
mise en place del,uis le démarrage L{u projet, elle est composée :
. des chercheurs et techniciens de terrain du Laboratoire
national ct'Eievage et de Recherches \\-étécinaires
(ISKA),
. d'un Docteur veterinairc représentant la Direction de
1' Elevage,
Le personnei de terrain est constitué par un Vét&rinaire
et quatre techniciens (insérninateurs,
contrôleur laitier-).
La création d'une telle entité a été guidée par le souci
ti' eviter de tcsml~er dans !a bipolarité recherche-dévelopipement
<2n faisant ai.,pel aux organismes classiques.
C‘t?tte cellule ne coiffe pas hiérarchiquement
les 1'ltt-
'leurs,
:;on rôle est de catalyser une évolution du systGm1 de
I)roductivité
caracterisée par une responsabilisation tot-.ale
de l'éleveur dans le cadre de son exploitation ; ainsi, elle
assure :

- 5 -
h
*
la formation des bergers, éléments clés des exploita-
tions qui sont initiés à la traite, l'alimentation
(quantité à distribuer selon l'âge, le poids, l'état
physiologique, etc... ), la reproduction (détecter les
signes de chaleurs), la pathologie (détection des ma-
ladies par le biais des chutes de production, du man-
que d'appétj t-... ) ;
. l'information du comité de gestion sur des problèmes
techniques, administratifs,
la commercialisation, les
moyens de collecte et de conservation du lait ;
. le diagnostic technique d'exploitation pour étudier
et analyser les problèmes posés et les solutions im-
médiates à prendre ;
z-.
.
le controle,
des performances de reproduction et de
production, de la situation pathologique, des consom-
mations alimentaires, grâce à un dispositif de re-
cueil d'informations, mais aussi par des visites pé-
riodiques et/'ou à la demande ic?n cas d'urgence),
I-3.2.
- Les élevrurs.
----.-.-z-.
Ils appartiennent à plusieurs catégories socio-profes-
sionnelles :
. des fonctionnaires, hommes d'affaires disposant de
moyens matériels et financiers importants,
. des i k3ysan.s , petits exploitants agricoles de la zone
à mo'$ens 1 imites tirant leurs revenus du maraîchage,
de la vente de I,1:odui.ts lai: iel.s, de letirs animaux
locaux et éventuellement tis triivaux temporaires ou non,
. de petits fonctionnaires ou commerçants dont les capa-
cites d'i.nvestisscm62nt
sont assez limitées.

- 6 -
Ces éleveurs ont constitue en 1985, un GlIZ (Groupement
d'Interêt Economique des él.cveurs producteurs de lait et pro-
ductions annexes du Sénégal), ainsi ils peuvent accGder à une
rcprhsentativitk
plus grande et bénéficier des facilités qu'of-
frent les organismes de Einancement intéressés par la promotion
du secteur rural.
Le groupement est administré par un comité de gestion
composé de 6 membres élus pour une annèe renouvelable par l'as-
semblée générale, et chargé de mener toutes ies opérations
d'ordre administratif ou financier avec les partenaires du
groupement.
II. assure 1.'approvisionnement.
en semences animales et
médicaments à usage vétérinaire, la commercialisation du lait.
1.4. - Les moyens du projet.
- -
Le projet a bénéfici; de subventions provenar,t du FMDK,
d u Fonds d'ilide et de Coopération de 1-a France (FAC) et du bud-
get national d'équipement du SénCgal (BNR).
1*4.1.
- Subvention du FMDR d'un montant de 40 millions F-CFA.
Elle a permis de mener la privulgarisation de-1982 à
1984.
1.4.2.
- Subventions du FAC.
- -
D'un montant de 165 millions de F-CFA, ces subventions
ont concerné t-rois ccnventions :
. convention 279/C/DPL/84/SE:i\\:
du 04 Uct-.obre 1984 d'un
montant de 75 millions ci<: F.CFi'i\\,
. conventi.on .L8l/C/»~L/84/'!;EN
du ih Oct obre 1985 d'un
montant de 65 mill-ions ci{: F-CFA,
IJn L;~US du fonctionnc:ment,
ces foncic; ont permis ail pro-
jet les rCil1i L;&ions suivant:tzs :

-
-1
-
. acquisition d’une mini-laiterie d’une capacite de traitement de 500 I/h
* moyens logistiques :
‘ 5 véhicules de tourisme,
. 1 camionnette isotherme,
. 1 camion,
. 1 moto,
. 4 mobylettes.
1.4.2 - Subvemtions d u BblE
Elles sont de l’ordre de 40 millions de francs CFA répartis en deux ges-
tions : 198611987 et 1987!1988 ; elles ont permis un complément de fonctionne-
ment et d’investissement lesquels portent sur :
. les kiosques,
. l e materie froid,
. la construction d’etables,
. la réfection de bureau,
. le matériel de laboratoire et pour I;i laiterie.
I .5 - Résulltats du pro@
1 .5.1 - Aspects techniques
a) Evdution du nouhm d%xptitatïons et des effectif%
Tabieau no1
Effectif (race, âge, sexe
Année
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Nornt,)r-e d’exploitations
confondus )
_...-
-+
1982
6
24
1983
33
180
1984
34
32C
1985
52
466
1986
49
629
1987
39
569
1988
38
400
-
-
-
-
-
-
-
-..-

- 8 -
Cette évolution est caractérisée par :
, une phase d’augmentation du nombre d’exploitations et de la taille de I’effec-
tif de 1982 à 1986, p6riocie durant laquelle, avec l’engouement des éleveurs,
beaucoup d’unités ont été créées et des importations d’animaux Montbéliards
effectuées (70 têtes en 1983,
50 en 1984 et 130 en 1985),
-.
* une phase de stagnation, de dkcroissance avec la disparition
de certaines
exploitations après 1986.
L’effectif par unité est très variable : de 3 à 25 têtes.
b) Pathdoqie
-
Les études menées dans ce domaine. ont permis d’identifier les pathologie:
d’évaluer
dominantes,/ leur impact et de mctier des recherches d’accompagnement. Ainsi,
des moyens de lutte et!ou de prkvention ont été proposés sous forme de fiches
techniques (tableau 2).
Le mode de reproduction utilisé est l’insémination artificielle. Les résul-
tats enreiistrés font état d’une baisse du taux de vêlage de l’ordre de 10 ‘%
par rapport aux résultats de station (tableau 3). Les causes sont d’ordre :
- pathologiques : les maladies parasitaires entrai’nent beaucoup d’avortements,
*
- alimentaires : les carences tant qualitatives que quantitatives augmentent les
cas de chaleurs fugaces et les retards de reprise de l’activité sexuelle,
- humains : le berger ayant en charge d’assurer la détection des chaleurs fait
preuve d’absentéirne, soit il est occupé par la commercialisation du lait.

1
I. ’
, .
impact
causes
!loyens d
e

lutte et/ou d
e
.
preventzon prooos4.G
- technique et rythme dr, dfparasitage externe srzt prCrn-
nises d a n s d e u x fiches techn:ques
-walit*’ 8-t dispnnibilit. de.-,
20
2 Pi :
aliments
- Yickc:Î.~inses
- L?es t r a i t e m e n t s iesiés sort. pr”Dor~‘s
- Sous-alimentation
- HvgiCnc d u vt?lak?
I
- Hypcrt-hermie
- R a t i o n n e m e n t e t Conduite -es tlaches eestantes
G
- A c c i d e n t s
- Déparasitage externe régulier
i
- Mammites
- Propositions de mesures d’hygiene a appliquer :II: niveali
3 3
- Traumatismes
de la mamelle
- Test de dépistage précoce des mammi tes
- A b s e n c e d’hvgiène
- Mise au point de technique de lutte contre les mammites
-
- !4nuvnise hygiflne 1111 vninge,
- Type et mode d’alimentation du veau :
de preparation des repas cri
. dans les deux premier-es semaines
p o u d r e ,!c l a i t
. ensuite jusqu’au sevrage (dosage lait, modes de
préparation, planification de la distribution des
r e p a s )
1.1 à 15 +.
- P a t h o l o g i e d i g e s t i v e
- Pathologie parasitaire

- 10 -
Tableau no3 : Synthèse des résultats de la reproduction
r---.-
Paramètres de reproduction
Age au ler Taux de
Intervalle
Taux de
entre
vêlage
saillie pour
vêlage
vêlage
une fécon-
_.-
en jours
da tion
Femelles
30 mois
68,l “0
438
2,40
importées
Femelles nées
d) Frudltim
.-
La production totale a eté de :
. 350 000 l itres e n 1985,
. 300 000 I itres e n 1986,
. 270 000 I itres en 1987,
. 262 733 litres en 1988.
Les moyennes de production oscillent entre 2 900 et 3 500 litres en 305
jours pour les MTU (tableau 4), entre 1 200 et 7 700 litres en 269 - 280 jours
pour les PAK. II existe des variations entre exploitation à mettre en rapport
avec la situation alimentaire et pathologique, mais avec la compétence du vacher
(technique de traite, surveillance alimentaire et sanitaire.. .) .
I .6.1 -. Aspects iTxmmmiqueci
--
a) F+incipales sowces de recettes
Les recettes des exploitations sont : le lait (80 %), le fumier (8 8), le
stock animal (9 8) et la vente d’animaux (3 “c) .
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