ISSN 0850-1602 !,NALYsE DE:S CAMPAGNES...
ISSN 0850-1602
!,NALYsE DE:S CAMPAGNES EXPLORATOIRES DE PÊCHE AU CASIER
D, GAERTNER
DES CRABES ROUGES WRyON MARmE MANNING ET HOLTHUIS,
Y, LE HIR
1989 ET GWW AFmm %LNE EDWARD~ ET hJVIER,1894 !
DU TALUS CONTINENTAL SÉNÉGALAIS
A, SYLLA
DOCUMENT SCIENTIFIQUE
GENTRE DE R E C H E R C H E S OCÉANO~KAPHIQ~ES DE D A K A R - TIAROYE
, - - - - ^ - - L . - - - - - - - F -
I
No 933
1
* INSTITU? SkNEGALAIS OE R E C H E R C H E S A G R I C O L E S t
CEVR 1 ER .?%5

ANALYSE DES CAMPAGNES EXPLORATOIRES DE PÊCHE AU CASIER
DES CRABES ROUGES ~RYUN ;)~ARTTAE MANNING ET HOLTHUIS,
1981 ET GERYUN AFFWTS F~ILNE EDWARD~ ET BOUVIER, 18941
DU TALUS CONTINENTAL SÉNÉGALAIS
2
Daniel GAERTNER’, Yves LE t-t I R ‘, A I a s s a n e SYLLA
R E S U M E
Dans le but d’évaluer la richesse en crabes rouges
des profondeurs (Gergon spp.) des secteurs impraticables
au chalutage, une étude de prospection au casier s’estdé-
roulée entre octobre 1982 et juin 1984 au large du
Séné-
gal. Une relation mathématique permettant, pour 12 heures
de pose,
de standardiser les rendements des casiers ka-
vt-.l
en rendements des casiers tronc.oniques est proroscir .
Des comparaisons effectuées entre plusieurs types d’appât
montrent que le poisson de chalut est le mieua adapté.
L’efficacité d’un système de fenêtres percées dans
les
flancs des
casiers afin de permettre
a u x j u v é n i l e s d e
s’enfuir est discutée.
Au cours de la meilleure saison de pache qui
dure
d ’ a v r i l 2 j u i n , les meilleurs rendements ont atteint 25 à
27 kg par casier. C’est la profondeur des 700 m qui est la
pl.us intéressante commercialement du fait de la fort.e pro-
portion de mâles qui composent les captures de cette son-
de. La baisse de l’indice d’abondance apparente observée
de novembre à janvier
est probablement à mettre en rela-
tion avec la reproduction. Parallèlement à l’étude sur les
crabes rouges, quelques essais de casiers à crevettes pro-
fondes ont été réalisés sans résultats probants.
Nous concluons ce travail en insistant sur la néces-
sit6 de mener de pair, avec l’étude de
1’ évaluation des
ressources, une étude de marché qui permettrait de connaî-
tre les classes de taille sur lesquelles portera l’exploi-
tation.
-.-
-
l- Océanographes biologistes ORSTOM, en service au Centre de
;:V~:I~C rc,lies Oceanographiques de Dakar-Thiaroye ( ISRA) , K. P. 224 1
DAKAl: (Sénegal) .
2 - Techn ic ien CRODT (ISRA)

A B S T R A C T
A trap survey was conducted along the continental
slope ofE Senegal between
October 1982 and June 1984, to
determine the abundance of the deep-sea red crabs : C;c,i’;!oi::î
s;>p. Using a soak time nearby 12 hours, comparisons bet-
ween several kinds of traps (Kavel and conical) and baits
were done.
The effectiveness of escape gaps to release
Young crabs and improving commercial catches is discussed,
The analysis of catches by unit of effort shows that
t h e b e s t y i e l d s approach 2 7 k g b y t r a p . I n r e l a t i o n t o
the bathymetric segregation of sexe (males inhabit deeper
water than females), 700 m depth area yields the highest
commercial catches (if a 12 cm carapace width is used as
the commercial size). The decrease of the index of abun-
dance between November and January is probably related to
reproduction.
In addition to the red
crab survey, few trials were
done with deep-sea shrimp traps, giving uninteresting
yields.
Finally we recommand that a market study be done at
the same time as the assesment of the ressource, in order
to find out what size animals shall be exploited.
1 N T R 0 D Ll C T 10 N
Bien qu’initialement décrite sous le nom de Geryon quhquec.zm (SMITH,
1879), la principale espèce de crabes rouges qui vit sur le talus continen-
tal de l’Atlantique africain a été récemment appe%e
Geryon mcnr;l ht! par
MANNINC et HOLTHUIS (1981). La répartition géographique de la Premiere
espece s e limiterait aux côtes atlantiques canadiennes et du nord des Etats-
Unis où elle fait l’objet d’une pêcherie assez active.
line autre espèce : Gar~yo?l n;rJi:nis (MILNE EDWARDS et BOUVIER, 1894) nou-
velle pour la région, a été trouvée sur une montagne sous-marine située au
large de la côte nord du Sénégal. Elle reste cependant très rare au niveau
de la côte elle-même qui s’étend approximativement entre les longitud.es 1’7”
et: lb” Ouest et les latitudes 12O et 16” Nord.
Les Geryons ont déjà fait l’objet de campagnes de prospections dans
l’Atl.antique africain : en Namibie (BEYERS et WILKE, 1980 ; MELVILLE-SMITH,
198 3), en f\\ingola (DIAS et MACHADO, 1973), au Congo (CAYRE et BoucHEREAu,
1977)et enfin en Côte d’ Ivoire (LE LOEUFF et al., 1978). Depuis quelques
années ces stocks de crabes sont exploités au Sénégal par une flotte de cre-
vettiers espagnols dont les captures en 1980 étaient de l’ordre de 710 ton-
n e s (THIAM e t al., 1983). Dans ce contexte il était intéressant d’evaluer
les potentialités en Geryon de la pente continentale sénégalaise au moyen
de campagnes de prospection au casier et plus particulièrement dans les sec-
teurs impraticables au chalutage.
Les rEsultats présentés icine c«ncernent que
l’évaluation des ressources
et. L’optimisation de l’engin de pêche. La biologie des crabes rouges des
profondeurs
sera analysée ultérieurement dans d’autres publications.

1 .
M A T E R I E L E T
M E T H O D O L O G I E
U T I L I S E E
1.1. L’ENGIN DE PECHE
1.1.1. Les casiers
Les différents types de casiers utilisés dans cette étude sont les sui-
vants :
- les casiers “Kavel” (fig. la) de forme cylindrique (0,68 m de long ;
0,43 de diamètre latéral) ;
- l e s c a s i e r s “tronconiques” (fig. lb) de plus grand volume (1 m de dia-
matre de base ; 0,6 m de hauteur ; 0,27 m de diamètre supérieur) ;
- l e s c a s i e r s “quadrangulaires”
(fig. 2) transformables en casiers à
crevette selon la dimension des ouvertures latérales (120 mm x 100 mm pour
les premières, 80 x 80 pour les secondes).
Chaque casier est lesté (4 à 5 kg) afin de le stabiliser sur le fond ;
les courants pouvant faire bouger les casiers et dissuader de ce fait les
crabes d’y entrer.
1.1.2. La filière (figure 3)
Chaque filière est constituée par :
- une ligne de fond sur laquelle sont rattachés les casiers et dont les
deux extrémités supportent des poids (gueuses) de 50 kg chacun ;
- deux lignes de remontée fixées aux extrémités de la ligne de fond ;
- une bouée principale constituée d’un flotteur principal (environ 70 1) ,,
de 3 ou 4 petits flotteurs de soutien (10 1 chacun), d’une hampe porteuse
d’un r6flecteur radar et d’un système d’éclairage ; le tout étant solidaire
de la première ligne de remontée ;
- une bouée secondaire, constituée
uniquement de petits flotteurs, reliée
?i l’autre Ligne de remontée, Cette deuxième unité de repérage peut-être utile
pour récupgrer la filière en cas d’avarie de la bouée principale.
La longueur tota.le de cordage (pol;;propilène de 16 mm de diamètre)
employé poilr chaque profondeur peut être cal-culée de la manière suivante :
L t = 2. (1,4 . Z) •t (N + 1 . D)
Lignes de remon- Ligne de fond.
tée
avec Lt = Longueur totale de corde (en km) ;
z = Profondeur de pose (en km) ;
N = nombre de casiers de la filière ;
D = Distance entre les casiers (en km).
La distance intercasier a été fixée à 70 m ; il semble en effet que pour
des temps d’ immersion de 1’2 h, le rayon d’attraction d’un casier soit de
l’ordre de 35 m (MILLER, 1975). Rappelons que d’après l’étude réalisee au
Congo sur +1J;jo’2 maritae,
CAYRE et BOUCHEREAU (1977) signalaient qu’une dis-
tance de 40 m entre les casiers était insuffisante.
Pour des problèmes de stockage sur le pont du navire, 10 casiers par
filières ont été retenus.
La longueur totale d’orin pour chaque filière posée sur les fond.s de
300, 500, 700 et 900 m sera respectivement de : 1,61 ; 2,17 ; 2,73 et 3,29
km.

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Figure 1.- la : Casier de type "Kavel" ; 0,68 m x 0,43 m.
lb : Casier de type "tronconique" ; 1 m x 0,6 m x 0,27 m.

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1.1.3. Le temps de pose
Les travaux de CAYRE et BOUCHEREAU (1977) ont montré que les rendements
de nuit ne différaient pas de ceux de jour. Pour des raisons pratiques nous
avons opté pour des poses de nuit de 12 heures.
1.1.4. L’appât
-
En tout début de campagne un ou deux traits de chalut sont réalisés pour
faire 1’ appât. Les espèces conservées, qui sont généralement des D~:-~F?./~x =3p:j. ,
sont mises dans le congél.ateur du navire en vue de leur utilisation en ~OUIS
de mission.
Les casiers sont boëttés avant chaque pose par environ 1 à 2 kg de pois-
son. L’appât est Eixé à l’intérieur du casier, de chaque côté de la goulotte,
comme il. est indiqué sur la figure la ; il reste ainsi directement accessi-
ble aux crabes, méthode plus efficiente que celle qui consiste à l’enfermer
d,lns un récipient de plastique perforé (MILLER, 1979).
1.2. STRATEGIE D’ECHANTILLONNAGE
l e 2.1. Profondeurs d’étude
Pour des problèmes de place - stockage des casiers et des orins sur le
pont du bateau - seules quatre filières pouvaient être constituées. D’après
Les travaux réalisés antérieurement en Afrique, la répartition bathynétrique
des Geryons s’éta Le a.pproximativement de 200 à 1 000 m ; le choix des profon-
deurs de pose s’est donc porté sur un échantillonnage systématique aus son-
des de 300, 500, ‘700 et 900 m.
1.2.2. Choix des radiales
Pour des problèmes techniques i’adoption d’une stratégie d’échantillon-
nage utilisant le système des radiales s’impose lorsque l’engin de p&he est
le casier. Maigre le désir d’équilibrer la répartition de L’effort: d’echan-
tillonnage tout Le long des côtes Sénégalaises, dès la première mission cer-
taines filières ont été légèrement déplacées dans des secteurs accidentés,
inpraticab tes au chalut de fond. En effet les risques de perte des filières
dans les endroits chalutables ne sont pas négligeables.
Des sept radiales retenues (fig. 4) :
.- deux sont au sud de la Gambie, la no 1 “Casamance” et la no 2 “Sud-
Gambie” ;
- deux au large de la “Petite Côte”, la no 3 “Nord Gambie” et la no $
“Mbour” ;
- trois au nord de Dakar, les 5 “Nord Kayar”, 6 “Peuh1 canyon” et 7 “Dome
de Kayar f, ; ce dernier lieu est une montagne sous-marine assez éloignée
d e l a côte.
1.2.3. Effort d’échantillonnage
I.in des principaux objectifs de cette étude etait de suivre l’évolution
saisonnière des rendements, ce qui conduit à un échantillonnage séquentiel.
L’intensité de ce dernier a été conditionnée par deux contraintes, à
savoir :
- la disponibilité pour ce programme du N/O Laurent-Amaro ;
- l’étendue de l’aire totale à prospecter.
En raison de sa superficie, cette dernière a été divisée en deux zones
faisant l’objet de missions séparées :
- la partie Nord comprenant les radiales 6 et 7 ;
-- le Sud avec les radiales 1, 2 et 3.

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15
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M A U R I T A N I E
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500
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S E N E G A L
15*
Figure 4. - Position géographique des radiales prospectées dans la pêche au
casier des Geryons. Le secteur situé au large de la Casamance a
fait l’objet d’une campagne d’évaluation spéciale (cf. 2.2.2.).

Les radiales 4 et 5, situées près de Dakar, servent d’unités de référen-
ce et sont communes a chaque campagne.
.L’ensemble des missions effectuées dans cette étude (au cours desquelles
189 poses de filières ont été réalisées) est présenté dans le tableau ci-
dessous.
-----
---
MISSION No
D A T E
RADIALES VISITEES
PI_--
1
Début
Octobre
1982
1, 2, 3, 3, 5-
2
Fin
Novembre
1982
.$ 2, 6, 7
-
-
-
- -
-
-----
3
Début
Février
1983
1, 2, 3, .$Y 5-
4
Fin
Avril
1983
4, 5, 6, 7
5
Début
Juin
1983
5, -5
6
Fin
J u i l l e t
1983
3, 4, 5-
7
Fin
Novembre
1983
5, 2, 6, 7
8
Début
Décembre
1983
1, 2, 3, 2, 1
----
-
-
-
~--
9
Fin
Janvier
1984
4, 2, 6, 7
i 0
Fin
Mars
1984
.$ 2, 6, 7
11
Fin
Avril
1984
1, 2 + 2 autres
12
Fin
Mai
1984
5, -5
----
--.-
Tableau 1. - Couverture spatio-temporelle de l’étude sur l’abondance des
stocks de Geryon au Sénégal.
2 .
R E S U L T A T S
2,1. OPTIMISATION DE L’ENGIN DE PECHE
2.1.1. Comparaison entre la puissance de pêche des casiers
-
-
Des trois sortes de casiers utilisés, ceux de forme quadrangulaire ont
posé rapidement des problèmes de manipulation et de stockage sur le pont
du navire ; en l’absence de solutions adéquates ils ont été abandonnés après
quelques essais.
Etant donné que nous utilisons différents types de nasses, la mise en
parallèle des captures par unité d’effort des casiers tronconiques et des
casiers Kavels a été rendue nécessaire pour le calcul d’un indice unique
d’ abondance apparente. Cette opération de standardisation est d’autant plus
importante qu’il est apparu dès les premières missions que les casiers
Ka.vels étaient affectés par des phénomènes de saturation qui conduisaient
à une sous-estimation des rendements. Ce facteur est intimement lié à la den-

1 ‘J
sité des C:rabes capturables sur le fond. Autrement dit, pour de faibles den-
sités les deux types de pièges pêcheront d’une manière identique
puis, pro-
gressivement, plus cet indice d’abondance augmenter;?. et plus les Kavels se-
ront inefficaces par rapport aux tronconiques , pour atteindre finalement une
limite au-delà de laquelle ils ne pêcheront plus.
La relation mathématique succeptible de décrire ces manifestations de-
vra donc comporter deux paramètres :
- le premier marquera cette capacité maximum de contenance ;
- Le second mesurera les différents écarts entre les rendements des deux
types de nasses ; il peut être assimilé en quelque sorte à la “vitesse” 5
laquelle survient cette saturation.
Lorsque l‘on veut exprimer la capture d’un casier (Ct) en fonction du
temps d’immersion (t), on utilise généralement la formule suivante :
Ct = C @ (1 - esR* t, d’après MUNRO (1974).
Pour résoudre notre problème, nous nous servirons d’une équation de la
misme forme mais qui ici ne fera pas intervenir le temps de pose puisqu’il
sera fixé à 12 heures. Soit :
CK;Ii =: C 0~ (1 - ewRaCTRi) + ~z
avec CKAi = rendement moyen des casiers Kavels de la filière i ;
C’I’Ri = rendement moyen des casiers tronconiques de la filière i ;
Cw = valeur asymptotique vers laquelle tend le rendement maximal que l’on
peut espérer avec des. casiers Kavels ;
R = facteur de correc.tion rendant compte de la puissance de pêche des casiers
Kavels par rapport aux tronconiques ;
&* = résidu inexpliqué par le modèle pour la filière i ; i = 1 . . . n..
L
On supposera d’autre part que les casiers tronconiques sont d’un volume
suffisamment grand pour ne pas se saturer. Au vu des densités de crabes ren-
contrees (pour 12 h de pose) cette hypothèse demeure réaliste.
L’estimation des paramètres du modèle se fait par une minimisation de la
somme des carrés résiduels, tel que :
n\\’
ci?
( CKAi - (C CD (1 - e-RoCTRi)) ) 2
iZ1
i
= C
i=l
Sous les hypothèses que les résidus aient une espérance mathématique
nulle, que leur distribution soit normale et qu’ils ne soient pas corrélés
deux à deux, les valeurs obtenues par cet ajustement non linéaire sont celles
du maximum de vraisemblance.*
Les différentes estimations de Coo et de R sont présentées ci-dessous.
*Le programme informatique utilisé sur 1’I.B.M. 4331 du C.R.O.D.T. (I.S.R,A.)
Dakar a été écrit en G.E.N.S.T.A.T.

‘1 1
RENDEMENTS PAR
ET POUR 12H DE POSF
-
w
-
F
-
-
-
Nbre mâles
Nbre femelle
_--_l
Nbre t o t a l
CO3
52,66666
10,40554
R
0,01708
0,00514
.-0,9804
w
-
m
-
-
- - . -
Nbre 3 12 cm
CCD
11,53741
3,91062
R
0,07809
0,03342
-0,9903
- - -
~-
Tableau 2. - Paramètres et statistiques correspondantes des relations exis-
tant entre les rendements des casiers Kavels et tronconiques.
De l’analyse des différents indices il ressort les observations suivan-
tr?s :
a) Pour les rendements en poids (kg) Ear casier (fig. 5) :
_----_----------------- - - - - - - - - - -----m---m--- ---L
La valeur de 11,062 kg obtenue pour C~J demeure assez proche du poids
moyen par casier maximum observé dans les Kavels qui est de l’ordre de 12 à
1;!,5 kg.
Cette valeur dépend de la taille des crabes (le casier se remplira
plus
avec des petits crabes qu’avec des gros). Elle donne malgrc tout une assez
bonne estimation de la capture maximale qu’il est possible d’esp6rer avec
des nasses de cette taille.
b) Pour les rendements en nombre d’individus :
---------I_---_--------esm-e---------m--m
L’étude réalisée initialement sexes séparés (tableau 2) a montré une
assez grande variabilité rendant l’ajustement moins significatif. Seule la
relati.on sexes confondus sera présentée graphiquement (fig. 5) étant don&
qu’un test non-paramètrique (test par paires d’association de WILCOXON)
nous a permis de justifier ce regroupement. En effet pour les 60 couples où
le taux de masculinité (W du nombre de mâle sur le nombre total d’individus)
différait entre les deux engins de pêche, la plus petite des sommes des rangs
&tant de 793, le calcul du Z correspondant (cf SIEGEL, 1956) donne : -0,898l.
Ce résultat n’étant pas significatif pour un risque de 5 %, on ne pourra pas
rejeter l’hypothèse Ho selon laquelle la différence entre la puissance de
pêche des casiers est indépendante du sexe des crabes.
Rappelons que la valeur du Ca0
approche le rendement maximal moyen sur
l’ensemble des casiers Kavels et non sur une nasse prise individuellement,
au cours de la meilleure opération de pêche.
c) Pour les individus de largeur de carapace supérieure à 12 cm :
_------------.------------ --------------------_____I________
Le paramètre assimilable à la capacité maximale (11,537
individus)
correspond mieux que dans le cas précédent à une situation observée réellement.

K A
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Figure 5.- Comparaison entre les rendements des casiers Kavel (KA) et des
tronconiques (TR) pour les indices suivants : poids (kg), nombre
total d'individus ; nombre d'individus de taille égaie ou supé-
rieure à 12 cm.

Quelles sont les conclusions que l’on peut tirer de cette étude Y
En premier lieu que pour de fortes densités de crabes capturables, les
Kavels employés dans ce travail possédent un volume trop restreint n’auto-
risant qu’une prise limitée. Il est difficile toutefois de prévoir pour des
casiers de même forme, quel devrait être le volume qui permettrait de s’af-
franchir de cette contrainte ; les relations entre la saturation et la con-
tenance des casiers restent assez complexes (MILLER, 1979).
Deuxièmement, la saturation qui affecte les casiers Kavel est un phé-
namène progressif qui se manifeste bien avant le seuil limite (Cm ) . Ini-
tialement conçu dans l’équation proposée par MUNRO (1974) comme une vitesse
de remplissage résultant de l’antagonisme entre le taux d’entrée et le taux
de fuite, le paramètre (R) sera assimile
dans cette analyse à la puissance
dr pêche des casiers Kavels par rapport à ceux de forme tronconique. La très
forte corrélation qui le lie au C~D montre que ce concept dépend du volume
de la nasse (tab. 2). De manière plus générale la saturation est sous l’inf-
luence de la densité de crabes capturables, du temps de pose et probablement
des relations éthologiques de l’espèce-cible. On sait en effet que si un
individu réussit à grimper sur le dessus du panier, il devient dominant par
rapport à ceux qui sont situés en-dessous (HAZLETT, 1975). Cela le favorise-
rait pour pénétrer dans le casier en dépit des comportements agressifs déve-
loppés par les indivi.dus déjà capturés. Mais existe-t-il des relations com-
portementales de ce type chez les Geryons ?
D’autre part il est nécessaire de rappeler que ces résultats ont été
obtenus pour une durée d’immersion de 12 heures et que l’appât, bien que
très attaqué, n’a jamais (sauf exceptions) été entièrement consommé. Or sur
une filière restée accidentellement près de 36 h à l’eau, les casiers Kavels,
dont l’appdt avait disparu, étaient pratiquement vides d’individus à la dif-
ference des tronconiques pour lesquels il en restait (probablement moins
accessible car placé plus en hauteur dans ce genre de casier).
Cela signifie
que la relation que nous avons établie entre les rendements des deux types
de casier dépend de la durée d’immersion (ou de la persistance de l’appât)
et qu’il est difficile de généraliser à 36 h les résultats obtenus pour 12h.
Cette constatation pour la puissance de pêche comparée entre deux engins doit
à notre avis être étendue à la relation
entre la prise et le temps de pose,
pour un engin de capture donné. En l’absence de connaissance des paramètres
riigissant ce type de relation, il vaut mieux s’abstenir de procéder S. une
St:andardisation.
Pour revenir sur l’effet de l’appât,on peut faire l’hypothèse que le:;
crabes restent dans le casier tant qu’ils y trouvent de la nourriture. Une
fois cette dernière consommée ils quitteraient le casier ; cette fuite est
plus difficile dans le cas des casiers tronconiques à cause de la hauteur à
laquelle se trouve l’entrée (de plus pour les densités rencontrées, ils ne
semblaient pas être saturés). De telles observations ont été faites en Côte
d’ Ivoire par CAVERIVIERE (1982) sur le même genre de casier Kavel mais de
plus grand volume que les nôtres. Cela signifierait que malgré la présence
de la goulotte,dont l’efficacité sur les crabes du genre Cancer a été démon-
trée (MILLER, 1979), les Geryons seraient capables de ressortir du casier
Kavel .
Dans une exploitation commerciale, ces problèmes de saturation pourraient
être résolus en procédant à une réduction de la distance intercasier ce qui
favoriserait la compétition entre les pièges. On peut penser malgré tout que
la recherche d’un temps de pose optimal reste la meilleure des solutions.
En ce qui concerne le choix du casier le fait que les nasses tronconiques
soient empilables, et donc facilement stockables sur le pont du navire, leur
ccnfère un avantage indgniable sur les pièges de type Kavel. Le seul inconvé-
nient que peuvent poser les engins tronconiquesest qu’ils offriraient une plus

grande prise à l’action des courants de fond dont la vitesse, à 1 400 m de
fond au large de Dakar, a été estimée de 0,5 à 1 nœud (MONOT, 1954). Néan-
moins il est aisé de remédier à cette instabilité des casiers par un lesta-
ge approprié.
2.1.2. Comparaison entre les appâts
Dans le but d’améliorer les rendements , plusieurs sortes d’appât ont
été testés.
L’appât le plus couramment utilisé dans la pêche au casier est le pois-
son de chalut ; dans cette étude le genre le mieux représenté étant le gen-
re Dentex, il servira de niveau de référence. Son efficacité sera comparée
à celle :
- d’une part du poisson mis à macérer dans uns substance anisée (pastis) ;
- d’autre part un mollusque gastéropode (@biwn spp.), appelé loc.alement
yeet, que l’on laisse fermenter dans le sable.
L’analyse de variante appliquée sur les rendements pondéraux soumis à
la transformation (Log x+1) est de la forme :
Yijk = v+ ai + i3j $ Sjk + Eijk
Yijk = capture observée d’un casier soumis à des facteurs de niveau
~Wef

1, JY k
n = moyenne de la série ;
ai= effet du à l’appât i ;
Pj= effet du à la filière j ;
ç.k=effet du à la position du casier dans la filière (l&e ou deuxième moitié)
ei! ceci pour la filière j (on peut estimer qu’un tel effet “position” est
dépendant de la profondeur de pose de la filière) ;
:$jk=résidus inexpliqués.
Parmi les habituelles hypothèses afférentes aux résidus, celle ayant
trait à leur indépendance apparaît comme primordiale. Il est en effet indis-
pensable qu’il n’y ait pas de compétition entre les casiers afin que l’appât
de l’un n’ait aucune influence sur la prise du voisin.
D’après les résultats obtenus pour les données moyennes (tab. 3)
2-t p o u r l e s
analJ7ses d e vari ance
c o r r e s p o n d a n t e s
( t a b l e a u
4>, on peut conclure que ni la macération (pastis), ni le pourrissement
(yeet) ne sont plus efficaces que le poisson ‘frais’. Pour la seconde con-
frontation les rendements sont même nettement moins élevés. La cause est
probablement à rechercher dans la dureté des téguments de ce mollusque qui
le rendent difficilement déchiquetable par les crabes. Cette observation
rejoint celle de CAVERIVIERE (1982) qui note que les têtes de thons, peu
dégradables elles aussi, sont moins performantes que le poisson de chalut.
11 semblerait comme le suggéraient CAYRE et BOUCHEREAU (1977) que des subs-
tances émises par ces crustacés au cours du repas soient attractives pour
les individus qui sont dans le voisinage du panier. Rappelons qu’un appât
placé dans un caisson de plastique perforé perd de son efficacité (MILLER,
1979).Il est à noter que quelques espèces de poissons de chalut semblent dé-
laissées par les crabes. C’est le cas du poisson-chirurgien (Acmtizww:
K:;~!w~vu~:~::~~)
et à un degr6 moindre des balistes (BaZistes spp. ) ou des tor-,
p i l l e s (!krpdo spp.:).
Des essais comparatifs entre le poisson de chalut et la chair de requin
(CAYRE et BOUCHEREAU, 1977) démontrent là aussi que le premier type d’appât
est le meilleur. Ce sera donc la principale conclusion que nous retiendrons,
tout au moins pour un temps de pose de l’ordre de la demi-journée, car la

Î
J
PROFONIIELJR
-!
Tableau 3.- Rendements pondéraux en kglcasier (calculé à partir de 4
casiers par cellule) pour plusieurs types d’appât.
---.
I_-
--.-
--
--
---
F i l i è r e
-
-
-
Pïac.e/f ilière
--~
Résiduelle
Tableau 4.-
Analyse de la variante sur les effets filière, place dans la
filière et appât, pour les rendements pondéraux.
N.S. = non significatif ;
* = significatif (5 Z) .

persistance de l’effet attractif diminue très certainement au-delà d’une cer-
taine durée d’ immersion de la filière.
Si certains attractants artificiels (acides aminés, phérhormones) se-
raient susceptibles d’améliorer les captures, à cause des problèmes techni-
ques de leur diffusion dans l’eau (MACKIE et al., 1980) et surtout de leur
prix de fabrication, ils n’apparaissent pas comme des solutions adaptées aux
pêcheries de casiers dans les pays en voie de développement. Parmi les nom-
breux autres facteurs dont l’influence sur les captures n’est pas à négliger,
citons les effets répulsifs tels que la présence dans les casiers de préda-
teurs ou de cadavres de l’espèce-cible pouvant dissuader les crabes d’y ent-
t-er ou bien, au contraire, l’effet attractif des femelles en mue de pré-ponte
sur les mâles (HANCOCK, 1974).
D’autre part si la qualité de l’ap,pât joue un rôle important dans les
prises, sa quantité ainsi que sa position dans le casier par rapport aux
entrées et la direction du courant ne le sont pas moins (MILLER, 1980).
Enfin signalons pour conclure cette étude que l’analyse de la variante
montre que les casiers positionnés dans la deuxième moitié de la filike ont
la même puissance de pêche que ceux qui sont remontés en premier.
2.1.3. Sélectivité des casiers et échappement provoqué des juvéniles
-.
Au cours de l’étude nous avons constaté que même les casiers non modi-
fiés ( nous avions enrobés certains d’entre eux avec un filet de maille de
2 cm pour capturer spécialement les juvéniles) retenaient un grand nombre de
petits crabes. Cette absence de sélectivité nous a incité à nous pencher sur
ce problème.
Trois arguments justifient cette étude :
- les faibles probabilités de survie des crabes rejetés à l’eau à cause
des différents traumatismes subis lors de la remontée. En effet, même si la
pêche au casier abime beaucoup moins les individus que celle au chalut”, les
changements de pression et surtout de température (sur les côtes africaines
on passe de 9 à 10°C sur les fonds à plus de 30°C à l’air ambiant) amenuisent
les chances de survie des crabes rejetés. Les pertes d’appendices sont à
côté guère dommageables, ne provoquant semble-t-il qu’un ralentissement de
la croissance (BENNETT, 1973) ;
- le fait que les casiers peuvent se remplir de juvéniles au détriment
des crabes commercialisables ;
- la perte de temps qu’occasionne la sortie du casier de ces crabes qui
vont être rejetés par la suite.
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, les études sur l’améliora-
tion de la sélectiviré des casiers se sont peu orientées vers le maillage du
filet les enrobant,mais plutôt vers la confection d’orifices dont les dimen-
sions Laissent la possibilité aux crabes non commercialisables de s’enfuir.
Cette démarche a souvent été utilisée que ce soit pour une sélection inter-
spécifique (STASKO, 197.5) qu’intraspécifique (KROUSE et THOMAS, 1975 ; HIGH,
1976 ; FOGARTY et BORDEN, 1980 ou BROWN, 1982 ; pour ne citer que quelques
auteurs).
* Pour les langoustines (lkphrop;; wr;Ie$icus) capturées au chalut les taux
de survie, qui varient en fonction de l’état de la mer au moment de la pêche,
n’w&.ient pas 75 % et peuvent descendre jusqu’à 42 % (EDWARDS et BENNETT,
1980).

1 7
Pour déterminer la dimension des fenêtres d’échappement, comme la tail-
le à maturité sexuelle n’est pas connue avec précision, nous nous s0mme.s
servis des références bibliographiques concernant la plus petite classe de
taille commercialisée. Ainsi pour Ge~yon quinquedens e.lle osci1l.e entre
114 mm (4,5 inches) sur le banc George (WIGLEY et al. ; 1975) et 110 mm (4
inches) en Nouvelle Ecosse (STONE et BAILEY ; 1980). Sur les côtes africai-
nes la seule exploitation industrielle de &ryon mritae se déroule en Na-
mibie où BEYERS et WILKE (1980) signalent que seuls les crabes de largeur
de carapace supérieure à 110 mm sont conservés à bord.
Bien que CAYRE et al., (1979) estiment que cette taille peut être fixée
à 100 mm, nous avons opté pour celle de 120 mm ; CAVERIVIERE ( 1982) considé-
rant pour sa part que l’existence d’individus vides entre ces deux tailles
peut nuire pour la commercialisation au détail.
Des relations d’allométrie (non pub,) nous permettent de calculer les
mesures correspondantes de l’épaisseur et de la “longueur” céphalothoracique
qui sont de l’ordre d.e 49 et de 105 mm.
(luatre sortes de casiers munis de “portes” ont été construits ; 1-e cin-
quième non transformé servant d’unité témoin.
Sur chaque casier Kavel, deux orifices ont été percés ; leurs dimensions
érant de :
Type A = pas d’ouverture ;
II
B = 49 x 92 (mm) ;
I!
C = 49 SI 105 (mm) :
t,
0 = 49 x 200 (mm) ;
11
E = 71 x 77 (mm).
On remarquera que la diagonale des rectangles B et E est de l.‘ordre de
105 mm.
En ce qui concerne le protocole expérimental, 5 casiers par type ont
été placés sur 2 Eilières (une avec 12 casiers, l’autre avec treize) en pre-
nant soin de les mélanger de te1l.e faqon que ceux d’un type ne s,sient pas, ni
sur la même filière, ni complètement en bout (ou complètement au milieu) d’une
filière. Les résultats obtenus pour deux poses, réalisées sur des fonds de
500 m de la radiale de Nord-Kayar (5), sont donnés dans le tableau 5 ci-
dessous.
- - -
- - -
-~-
- - _
1_--
Gros& 1 2 cm
---_.
X Gros
Tableau 5. - Rendements en nombre d’individuslcasier.
ZrTe disposant que d’un nombre de données limitées nous ne procéderons
à aucun test statistique. On peut malgrc tout tirer plusieurs enseignements
de cette étude.

Tous les casiers transformés sont plus efficaces que les témoins (A),,
Hormis le type B qui reste maigri;
tout peu performant (sauf en cas de forte
densi.te de juvéniles), les trois derniers modèles sélectionnent les gros
individus tout en laissant échapper les petits. L’augmentation des prises
commerciales après modification des nasses rejoint l’analyse faite pa.r
FOGARTY et BORDEN (1980) sur Homous timericanus.
Le problème qui reste posé est de savoir s’il vaut mieux capturer le
moins possible de petits individus quitte à laisser s’enfuir des crabes
commerc,ialisables, auquel cas c’est le type D qui convient le mieux, ou
5 il
est souhaitable au contraire d’avoir les meilleurs rendements en gros crabes,
bien que les possibilités de fuite des petits soient réduites (type C ou E).
Il est certain que toute une gamme de solutions intermédiaires peut
ê t r e envisagee.
Connaissant les relations d’allométrie et leur variabil.it.6,
on peut tester si c’est l’épaisseur ou la “longueur” qui est le facteur .limi-
tant et construire ainsi une distribution théorique des fréquences de tai.lle
retenues dans l’engin de pêche [NLJLK, 1978).
D’autre partl’efficacité de tel ou tel type de nasse transformée va
diipendre de 1 a saturation et donc de l’abondance des crabes. Pour vérifier
cette hypothèse il suffit de comparer les résultats de février (rendements
faibles) à ceux d’avril (rendements élevés).
Nous ne prétendions pas ici résoudre tous ces problèmes mais seulement
mettre en relief un des aspects fondamentaux de la gestion des espèces cap-
turées au casier. Signalons pour conclure cette partie que nos tentatives
tif! mise au point d’un système de barettes permettant aux crabes de rentrer
dans les pièges (de forme quadrangulaire) mais pas d’en ressortir, n’ont pa.s
about.i à des résultats probants.
2.2. EVALUATION DES RESSOURCES
2.2.1. Prospection le long de la pente continentale de l’ensemble du
- - - - - - -
-
-
Sénégal
:>) Evolution saisonnière des rendements
.---------------------------------------
Les prises de casiers Kavels (CKA) ont été préalablement stantlartlis6,:~c;
en
prises “tronconiques” (CTR’),afin de ne pas sous-estimer les rendements :
( CC0
- CKA
CTR’ = Log
CCD
>
-R
Cette transformation n’est arithmétiquement possible que si les CKA
observées sont inférieures à Cco , or ce n’est pas toujours vrai. Deuxièmement
cc,tte valeur de Cc0 étant asymptotique même pour les CKA compatibles avec
lr modèle (inférieur à Cco) mais cependant très proche, les CTR’ calculés
sent très grands et donc irréalistes. Pour résoudre ces problèmes et utiliser
cette relation, toutes les valeurs des prises moyennesde Kavel supérieures,
ou Ggales a 95 2 du CCD correspondant sont ramenées a un CTR’ calculé à partir
de cette valeur (CKA = 95 % de Cari ).
Au niveau de chaque filière les rendements moyens tous casiers confondus
sont obtenus après pondération des moyennes respectives par le nombre d’unité
présentes pour chaque type, soit :
(NM . CTR’ ) + (NTR . CTR)
Rdt =
NKA + NTR
a’dec Nu = nombre de Kavels utilisés dans la filière ;
KrR = nombre de tronconiques utilisés dans la filière.

Les données présentées ci-dessous concernent des rendements mensuels
moyens sans tenir compte de l’effet dû au facteur radiale (pour ce type de
données
cE. Annexes 1). Les variations mensuelles de ce dernier peuvent
affecter nos résultats, il faudra garder cette éventualité à l’esprit dans
l’étude de ce suivi saisonnier.
- Les rendements en poids (fig. 6) :
_--------------------------
----
D’une manière globale, les rendements chutent en novembre-décembre, ce
qlli est en accord avec la diminution des prises par unité d’effort en crabes
rouges des crevettiers espagnols au cours de la même période de l’année
(‘CHIAM et al., 1983).
Cette baisse est à mettre en relation avec une variation de la captu-
rabil.ité des crabes. En effet comme les premières femelles grainées n’appa-
raissent qu’à partir de fin novembre-début décembre (tab. 6), cela nous per-
met de supposer que ces crustacés se reproduisent durant cette période qui
coincide avec le changement de saison hydroclimatique.
-. .-
-.-.--.-
‘Tabl. eau 6 L - Presence (+) de femelles grainées de :>eryoyz maritcze au cours
des différentes sorties.
On admet d’autre part qu’au caurs de leur reproduction les crabes ne
s’alimentent pas (ou peu), ce qui expliquerait parfaitement les faibles ren-
dements des mois correspondants. Cette similitude entre le refroidissement
des eaux et ta période de ponte, ainsi que sur la baisse de la disponibilité
qui s’en suit, avait déjà été signalée par CAYRE et al. (1979).
Pour les deux sondes les plus profondes, la meilleure saison dure d’avril
à juin. Pour celle des 500 m on observe deux fortes augmentations :
. février pour la première (elle précède le pic de mars à 300 m et pour-
rait être liée au refroidissement des eaux).
. mai-juin pour la seconde.
- Les rendements ”
-s-----e-------- poids moyen Ear crabe” (fio. 6) et “nombre d’individus
- - - - - - - - - - ---,--,-,,---P,-,-----,--------------------
de taille supérieure ou égale à 12 cm” :
_-----_----- -------c---- - - - - - - - - - - - -
Ces deux indices fluctuent de façons similaires, le second n’étant pas
cependant affecté par les variations de la biomasse des petits crabes. Comme
précédemment les profondeurs les plus intéressantes sont celles de 700 et
900 m.
Signalons que le poids moyen
par crabe a été calculé à partir de pesées
effectuées à bord du aavire de recherche, ce qui les rend assez imprécises.
Pour donner un ordre de grandeur un crabe commercialisable de 12 cm pèse
erviron 0,U kg. S1.r les fonds de 300 m on observe très peu d’individus de
t a i l l e marc.hande ; la valeur de 0,5 kg pour l’indice “poids par crabe” i’tant
assez bien représentative des classes de tailles des Geryons femelles captu-
rées à cette profondeur (10 à 11 cm). A 500 m les faibles valeurs di.1 poids
moyen par crabe sont dues au fait que cette strate bathymétrique est abondan-

CAPTURE /CASIER
bw
2 0 -
5-
O
N
D
J
F
M
A
M
J
J
POIDS/CRABE
2 . 0
(Kg)
i
1 . 5
1.0
0 . 5
I
I
I
I
I
I
I
I
I
I
1
O
N
D
J
F
M
A
M
J
J
CRABES 3 12 cm
*
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+;+y..... 4 . . . . . . . . . . . * . . . . . . . . .
# . . . . . . . . . . . . . *...*... . . . . .
-f . . . . . . . . -
I
1
I
I
ONtjjFMAMJJ
Figure 6 .- throlution mensuelle des rendements (toutes radiales confondues) aux
profondeurs suivantes : 300 m (.) ; 500 m (Cl) ; 700 m (0) et 900
m (a).

M A L E S
2 5 -
2 0 -
15-
10-
5-
. . ...*. * . . . . “...* . . . .._. ~..I...**-...-.“~*‘.......#~““y... . . . . . 4 . . . . . . . . . .#
bti;J,MAM;
:t
50
4 0
3 0
2 0
10
ONDJFMAM~
&Ït
TAUX DE MASCULINITÉ
F M A M J
M A M
Jt
-.
/ . - Evolution mensuelle des rendements (toutes radiales confondues) aux
profondeurs suivantes : 300 m (.) ; 500 m (0) ; 700 m (CI) et 900
m Mi.

t;z en juvéniles . En revanche la montée des 3 indices de la figure 6, enre-
gistrée en février est causée par celle des gros ind ividus.
Si on se limite à l’analyse des rendements en crabes commercialisables,
on notera que la profondeur des 700 m arrive nettement en tête malgré la
bonne valeur de celle des 900 m en avril.
- Rendements en nombre de mâles (fig. 7) :
-____----------------------------
- - - -
Pratiquement absents sur 300 m (sauf de février à avril), ils sont cap-
turés en grande quantité à 500 m de février à juin. D’après ce qui étf mon-
tré précédemment (fig.6) ce sont surtout des crabes de petite taille (7 à
10 cm) qui sont pêchés à cette profondeur ; c e t t e s i t u a t i o n s e ~C‘~J:O~IVC‘ 2
900 III (décembre-janvier puis mai-juin).
- Rendements en nombre de femelles (fig. 7) :
_____-------------------------------
- - - -
Seule la strate des 500 m connaît des prises par unité d’effort élevées,
allant en mai jusqu’à 70 crabes/casier.
On remarque une légère augmentation de la valeur indiciaire du mois de
decembre sur 700 m. Elle s’oppose à la baisse du même indice à 500 m ; la
reproduction s’effectuant probablement entre ces deux niveaux.
- Evolution du tau.x de masculinité (fig. 7) :
---------------_--------------------
- - - -
Ce paramètre (W nombre de mâles/nombre total d’individus des deux sexes)
illustre assez bien la répartition des sexes selon le gradient bathymétrique.
Au contraire de la situation observée chez les mâles, les femelles ont leur
abondance qui diminue au fur et à mesure que la profondeur augmente. Ces
observations concordent avec celles réalisées précèdemment
sur les c?ites afri-
caines.
Au niveau des rendements annuels (Tabl. 7), ce sont les strates de 700 >
500 et 900 m qui sont les plus intéressantes.
---.
_--
7-
-,.
.
Rdt.
-.
1 CAPTURE (
PROF. ‘. j 1
1
CAS1
- -
300
-_I-
700
---~
---'
900
6,49
-_.----. 1
-
Tableau 7. - Rendements “annuels” en fonction de la profondeur.
b) Recherche des Erbiales, profondeurs saisons les ~1~s favorables :
- ----,,--,--,,---,-,---
-----__----____
Après avoir analysé l’évolution mensuelle des rendements moyens, il
est nécessaire de rechercher les cellules spatio-temporelles succeptibles
de permettre Le developpement d’une pêcherie. Cette approche peut être réa-
lisée au moyen de la relation entre le poids moyen par crabe et les rende-
ments pondéraux. Chaque point-observation, qui représente une opération de
piiche, est indiqué selon la profondeur, ou selon la sais05 sur les figures
8 et 9.

Poids moyen/crabe
0
1 . 8
0
Y
Y
1.6
l
0
Y
0
1 . 4
YY
0
l
*
3 0 0 m
0
Y0
0
500 m
1 . 2
l
0
0
0
700 m
em
0
0
0
Y
9 0 0 m
1 . 0
0
L
0
0
0 . 8
0
0 . 6
5% *
0 . 4
o-2
1 5
R d t / c a s i e r
Fig12re 8. - Relation entre les captures pondérales (kg) par casier (abscisse)
ri le poids moyen <Kg) psr *crabe (ordonnée) en fonction de la
bathymétrie.
‘,
, , ,

“1
,,,

, I
, I
, ,
. , , ,
. ,
/ / ,

Poids moyen/ crabe
Ws)
0
1.8~
0
O0
1.6.
0
l
0
0
1.4.
e
0
O0
0
0
2 - 3 - 4
1.2,
e
o*
l 0
0
e
a u t r e s m o i s
1.0.
0
l
0.8-
*
0
O-6-
0
0
Oe
0.4.
0
73
:
l e
l @
0.2.
e
l e
Oe e
0
h
u
I
1
I
I
I
I
5
10
1 5
20
25
Rdt / casier
Figure 9.- Relation entre les captures pondérales (kg) par casier (abscisse)
et le poids moyen (kg) par crabe (ordonnée) en fonction de la
saison.
,/ ,
,,,
,
. . ,,,,, ,,,

Si on fait l’analyse en fonction du facteur bathymétrique, on voit que
13 seule sonde qui satisfasse aux conditions maximales selon les deux axes
est celle des 700 m (Fig. 8). Dans les autres cas : soit le poids moven est
intéressant mais les captures par casier sont faibles (ex 900 m), soit ce
sont au contraire ces dernières qui peuvent être élevées mais leur composi-
tion comprend surtout: des crabes de tailles moyennes (500 m et accessoire,-
ment 300 m).
Bien que l’étude du suivi mensuel sur les rendements moyens par pro-
fondeur ait montré que les mois de mai et de juin arrivaient en tête, au
niveau de chaque radi.ale les mois les plus favorables sont ceux de février
à avril (fig. 9).Ils correspondent le plus souvent aux radiales 5, 6 et à
un degré moindre 1, 2 et 4. Une estimation moyenne par radiale (sans tenir
compte de La profondeur ou de la saison) montre l’importance de la radiale
wméro 5 (Nord Kayar) pour les prises par casier (tabl. 8). Rappelons que
ces estimateurs ont iité calculés en tenant compte de la sonde des 300 m, ce
qui conduit comme nous l’avons vu à “sous-estimer” les potentialités de ces
radiales.
RADIALE
-_I_
Capture(k3) /cas,
Poids (kg) !c rabe
:\\lbr.a 12cm/casier
-_l_ll-
i\\Jbr .mâles/casier
Nbr.femelles/cas.
Tableau 8. - Rendements moyens, toutes profondeurs, tous mois confondus.
Une analyse plus fine effectuée pour chaque profondeur est donc néces-
saire (Fig. 10).
On peut ainsi
s’apercevoir que la richesse de la radiale de Nord-Kayar
(située directement à proximité de la fosse du même nom) est due à une den-
sité élevée de femelles sur les fonds de 500 m, mais surtout à celle des
mZles sur 700 m. Ce dernier point qui la différencie nettement des autres
endroits touche aussi la strate des 900 m.
Le ma.timum d’abondance des femelles se situe sur les Eonds de 500 a et
se localise aux trois, zones centrales (3, 4, 5). Assez curieusement c’est Pa
situation inverse qui se produit pour les secteurs extrèmes (1, 2 et 6) oü
les captures par unité d’effort sur la sonde des 300 m dépassent même celles
des 500 m. L’explication est peut-être à rechercher dans le fait que ces
radiales sont inchalutables, ce qui n’est pas le cas par exemple pour la 3
et à un degrd moindre pour la 5 ; les crevettiers espagnols pouvant travail-
ler sur ces fonds. On. remarquera les faibles valeurs enregistr&s, tout indi-
ce confondu, sur .Le Dôme de Kayar (7), où les deux espèces de Geryons (I=.
)QilP?; Lac: e t C. tlffi:TLiS)
coexistent,
ainsi que sur le secteur de Nord Gambie
(surtout ici en crabes commercialisables).

l- Q
x
f
I
0
I
I
++T.-
CO 0 1
I l
(D 0 1
d 0 I
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c-4 0

1
.
.

.

.

y-
.
i
r”

*

2.2.2. Estimati0.n des abondances au large de la Casamance
-.
La zone Sit&e au large de la Casamance est particulièrement intéres-
sante dans la perspective de l’ouverture d’une pêcherie utilisant: un engin
fixe, puisqu’en dehors d‘une étroite bande entre 12”20 et 12’25 (de 400 à
800 m), elle est i.mpraticable au chalutage.
Pour évaluer la richesse en crabes rouges de cette région qui s’étend
er.tre la latitude 13”.04’.0’! N et 12°.20’.0’! N (fig. 4), la pente continen-
tale a été divisée en quatre zones de 11’ de large. Ces zones ont été à leur
tcur découpées en 5 b.andes latitudinales de 02’ .2” de large ; l’un de ces
secteurs étant tiré au hasard (tab.9)
---
-
---- FACTEUR DE
ZONE
LATITUDE
RAD. (h)
PONDERATION
(WI -
-
13 04 0
. .
13.01.8
A
12.59.6
- - - - - - _ -
12.57.4
X
_ - - - - - - -
0,205O
12.55.2
12.53.0
12.50.8
X
- - - - + - a -
12.48.6
B
12.46.4
0,169O
12.44.2
12.42.0
12.39.8
c
12.37.6
- - - - - - - -
X
12.35.4
- - - - - - - -
0,2424
12.33.2
12.31 .O
12.28.8
D
12.26.6
12.24.4
0,3837
12.22.2
X
--_--_--
12.20.0
--
Tableau 9.- Découpage de la région située au large de
la Casamance ; (x) = secteurs tirés au sort
pour la prospection.
Le facteur de pondération (KlJ représente la
proportion prise par la zone considérée (11) dans
l’aire totale prospectée.

Pour des problèmes techniques seules trois des quatre radiales initia-
lement prévues ont pu être prospectées de 300 à 900 m compris, tous les 100
m. Ce travail a été fait dans la deuxième quinzaine d’avril 1984. Le nombre
d’unités d’observations étant tres faible, les variantes des estimateurs ne
seront pas données. La valeur indiciaire moyenne par radiale (x.h) a eté
estimee par isopondération des indices (Xih) obtenus à chaque profondeur
Ci>, s o i t :
P
F. = .; x Xih
11
i= 1
Pour les moyennes par profondeur, à défaut d’une connaissance précise
dei la surface des strates bathymétriques de chaque secteur, la pondération
($2 )
11
sera celle de l’ensemble de la zone h d’oh :
~ Fil , Xih ;
:h
h=l
avec
kh = K --
ou proportion prise par la surface de la zone
c
h dans la surface totale de la région.
SO
h=l
L’estimateur global (y..),
c’est-à-dire pour la région, se calcule
d’ une manière identique
K
et non à partir des Yi. pour des questions d’indépendances des résidus.
L’ensemble des résultats se trouve en annexe II. La principale consta-
tation que l’on peut faire au niveau des rendements globaux (Tab. 10) a
trait à la faiblesse des effectifs des mâles par rapport à ceux des femel-
1.3s. Ceci est dû au fait que dans les captures ne sont absentes que les fe-
melles de moins de 7 cm de largeur carapace alors que chez les mâles, il
manque au moins une cohorte supplémentaire puisque l’on ne rencontre que
des individus de plus de 11 cm. Le caractère saisonnier de ces estimations
n’est donc pas 5 négliger =
----
Taux masc.
1
-1----
Tableau lO.- Rendements moyens pour l’ensemble du talus continent.a. ca-
samançais.
Tout en se gardant de généraliser les résultats de cette campagne 2
d’autres saisons, l’analyse des captures par unité d’effort en fonction de
la profondeur amène aux constatations suivantes.

Nbre mâles
Nbre Femei.
1 0 0
T a u x d e
c
( -1
(o---- “-0)
m a s c u l i n i t é
A
-
I
4
8 0
6 0
4 0
/
*
2 0
/
/
*
i
s
I
I
3 0 0
5 0 0
7 0 0
9 0 0
Pds/casier ( K g )
Pds/crabe ( K g )
N o m b r e d - i n d i v i d u s
t-1
I de taille sup. 12 cm
1 2
4
*----s
* /
9
3
6
2
/
*
3
1
*.Y
~*
1
I
I
I
I
3 0 0
5 0 0
7 0 0
9 0 0
Figure 11. -Rendements pour 12 h de pose en fonction de la profondeur au
large de la Casamance.

- Rendements en nombre d’individus (fig. 11) :
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
Les valeurs indiciaires des femelles sont élevées sur les fonds de 300
et 400 m ce qui concorde avec les observations effectuées dans la même r&
g-ion (radiales 1 et 2:) au cours d’autres campagnes. D’une manière gé&rale
le fait que les rendements de ces sondes soient plus importants que ceux
r&Gjs& aux mêmes profondeurs mais à d’autres radiales est à relier Ii la
nature du sol qui, comme il a été signal.é,est impraticable au chalutage.
Cette absence
d’exploitation se manifeste aussi par la présence des plus
grandes femelles (13cm) que l’on peut pêcher au Sénégal.
En dépit de La remontée de L’indice à 600 m, les captures par unité
d”effort des crabes femelles décroissent avec la profondeur.
Pour les mâles,dont nous avons vu que seuls les spécimens de plus de
1: cm avait èté capturés, c’est la situation inverse qui se produit. La ma-
ximum se situe entre 700 et 800 m.
Le taux de masculinité qui résulte de la combinaison des deux facteurs
précGdents,
visualise assez bien cette discrimination. C’est entre 600 et
700 m que se produit le changement dans la prédominance des individus d’un
sexe sur l’autre.
- Rendements eondéraux et crabes d’intérêt commercial (fig. 11) :
_-___-----_ _------------------------------------------
- - - - -
Pour les captures moyennes par casier qui sont de l’ordre de grandeur
de ce qui a déjà été analysé, les deux strates qui arrivent en tête sont
celles de 400 et 000 m. Les prises provenant de cette dernière sonde sont
surtout. constituées par des mâles et sont donc plus intéressantes commerc.ia-
lttment. Néanmoins les rendements en gros individus (à peine supérieurs à ‘3)
demeurent tr5s faibles comparativement à ceux qui ont été obtenus dans
l’étude saisonnière sur l’ensemble du talus continental sénégalais.
Le poids moyen par crabe qui augmente nettement entre 600 et 700 m
est surtout dû à la diminution du nombre de femelles. Le nombre d’individus
de Longueur supérieure à 12 cm n’étant par contre guère plus élevé lorsque
l’on passe de la première à la seconde de ces strates.
Assez curieusement la non-exploitation de la région dont les conséquen-
ces se manifestent chez les femelles à la fois par des rendements élevés
ai.nsi. que par une taille maximale supérieure à celles que l’on rencontre
ai.lleurs, ne semble pas avoir de répercussionchez les mâles. En effet on
pouvait penser qu‘en raison de l’absence totale d’exploitation en Casamance,
les densites en mâles étaient, comme pour les femelles, supérieures à celles
des radiales parti.ellement chalutées. Pour la taille maximale ce résultat
est moins surprenant puisque même dans les secteurs chalutables les g,ros
crabes sont. peu accessibles à cet engin de pêche (biotope trop profond et
trop accidenté).
2.3. REMARQUES SUR QUOLQUES ESSAIS DE CASIERS A CREVETTES
L’étude principale étant dirigée sur les crabes, nous nous somws hi:urtés
à des contraintes endogènes à la méthodologie employée pour cette étude,
C’est ainsi que les profondeurs et les heures de pose ne correspondent pas
à celles que nécessiterait
u n e
approche rationnelle que seul un projet
d’ctude dirigé vers les crevettes serait à même de mener à bien. De plus,
peur des questions de place disponible sur le Laurent Amaro, nous nous som-
mes limités à la pose de deux casiers par filière. Ces derniers (fig. 2)
sont de dimensions voisines de ceux utilisés par STRUHSAKER et AASTED (1974).

Sous les conditions décrites ci-dessus, les prises sont très faibles
se limitant le plus souvent à quelques individus.
i;lt? teP,jC?CrpUS tw,sifeY~ : pêchées en quantité appréciat.le à Hawaï par
S’CRLJHSAKER et A&XER ( 1974) , en moyenne 6 à 7 kg par casier, et dant une
moindre mesure à Vanuatu, 1,s kg/casier selon KING (1981), les rendements
n’atteignent ici qu’exceptionnellement 0,5 kg. Elles semblent *l’être prgsrn-
tes que sur la radiale de Nord-Kayar, à 500 m.
titi te~.m~rpus yri~mak!i : ce C:aridae de plus grande taille, que l’on
trouve sur les fonds de 900 m, reste très rare dans les captures. Il est à
noter que les spécimens pêchés à cette profondeur sont plus grands que ceux
pizchés à 1 100 m (un seul essai).
D’autresCaridae de plus petite taille ont été capturés. C’est !.e cas
de :‘j J~:;~ic>p; ,:k: .; p-jgcps;<i, Nematocarcinus @aicanzts, Parupand,xlus I?:rt&p&. 0,
P!
i
9"
.,*,c> ';~î;~(k~
,,.
<:,jy$yIa ta, G2yphu.s marou&,zlio et probablement Pl.esiorL-ih mc,ii?, :.z
e.c P. t!*1si.:, mais seules les deux premières citées peuvent atteindre 3 kg
par casier.
En ce qui concerne les Penaeidae, qui font l’objet d’une exploitation
par une quarantaine d.e crevettiers espagnols (THIAM et al., 1983), les cap-
tures aux casiers demeurent exceptionnelles. La principale cible de ces
chalutiers ?:raapenaehs Z.ongirosh6~: (rendements, de l’ordre de 40 à 45 kg/
heure) n’ est guère accessible
à l’engin de pêche employé dans C:ette étude.
En effet, seules les nasses posées sur la sonde des 300 m sont succeptibles
d’en capturer étant donné que la profondeur optimale de cette crevette varie
entre 200 et 300 m. De plus,d’après les mêmes auteurs, les C.P.U.E. maxima-
les sont réalisées de jour, contrairement à nos pêches.
Pour (iris teu:; varidens qui, en compagnie de Geryon rnaiitc‘; , subit depuis
quelques années de la part des crevettiers espagnols un effort dirige (sur-
tout la nuit), ce sont au contraire les casiers largués à 500 et 700 m qui
peuvent en capturer. Le fait que le maximum d’activité trophique de ce crus-
tacé ait lieu entre 16 et 20h (BURUKOVSKII, 1978) est, peut être, l’explica-
tion de son absence dans les prises.
Enfin Phsic;,enaeus
edwarsian~~s qui est accessible aux engins filés sur
les ? plus grandes profondeurs, sa période d’alimentation n’est pas connue
avec précision (à l’aube selon LAGARDERE, 1972!; tout au long de la journée
d’après BURUKOVSKII, 1980). La nullité observée dans les rendements est pro-
bablement % relier avec sa très faible abondance sur la pente continentale
senégalaisc.
Nous prendrons soin malgré la médiocrité de ces rendements de ne pas
conclure à l’inadaptation des casiers pour la pêche à la crevette profonde
Seule une etude menée exclusivement sur ces crustacés peut servir valable-
ment de test sur l’opportunité d’ouvrir ou non une exploitation se servant
de ce type d’engin de pêche.
D I S C U S S 10-i G E N E R A L E
Les rendements pondéraux obtenus sur la pente continentale sénégalaise
apparaissent comme très nettement inférieurs à ceux obtenus en Angola. (DIX
et XACHADO, 1973)) comme on peut le constater dans le tableau 11 qui rend
compte des campagnes sdc prospection au casier réalisées sur les côtes d%ri-
que.

-----_-.
----
- - -
~----.
-I--
PROFONDEUR
T
RENDEMENTS PONDERAUX (kg) PAR CASIER
-~
y - -
-- .----
300
0,59
3,80
2,32
9,65
3 5 0
2,19
400
10,70
7,35
14,18
450
5,Ol
500
19,93
3,88
7,02
7,93
4,40
5 5 0
6,90
6 0 0
23,81
3,56
13,96
650
5,44
7 0 0
24,68
1,34
8,02
6,85
7 5 0
4,49
800
27,46
5,75
8250
4,95
9 0 0
6,49
4,57
9 5 0
2,43
1000
1050
0,27
Tableau 11.- Comparaison entre les rendements pondéraux obtenus dans ce
travail avec ceux provenant de diverses sources bibliographi-
ques. :Pour l'Angola, ces valeurs n'expriment que des indices
se rapportant qu'à des mâles.
C = casier restangulaire : avec Cl = 1,4 x 1,0 x 0,6 m et
C2 = 2,0 x 1,9 x 0,6 m ;
K = casier Kavel : 0,68 x 0,58 x 0,46 m ;
T = casier tronconique : 1,0 x 0,27 x 0,6 m.

Même si les casiers utilisés par ces chercheurs sont de plus grand vo’-
lame que les notres, il semble bien que cette différence entre les rende-
ments reflète des niveaux d’abondance différents. En effet les phénomènes
de saturation conduisant à une sous-estimation de cette abondance, et dont
n3us avons vu qu’ils affectaient les casiers de type Kavel, n’apparaissent
pas comme agissant sur les pièges de plus grand volume comme les troncioni-
ques. En revanche les captures par unite d’effort estimées dans le prgsent travail
s,)r:t du même ordre que celles rencontrées dans les autres sites géographi-
ques. Ces indices sont directement comparables avec celui pour 500 m de
CAVERIVIERE (198:)) et s’ils sont supérieurs à ceux obtenus au Congo ou, en
Côte d’ivoire cela est probablement à relier avec les problèmes de compéti-
tion inter-casier rencontrés au cours de ces études (CAYRE et al., 1979).
On admettra donc que les abondances sur les talus continentaux congolais,
ivoirien et sénégalais sont très voisines.
En l’abseiice d’une étude par photographies sous-marine (MILLER, 1975 ;
WIGLEY et a1 ., 1975;UZMANN et al., 1977 ; MELVILLE-SMITH, 1983), seule mé-
thode pouvant fournir à notre avis des indices de densités relativement
fiables, nous ne donnerons aucune estimation de ces derniers.
A partir de relations Poids(g)-Largeur de la carapace (mm), établies
pour plusieurs indices pondéraux (tab. 12), nous avons recalcul6 pour 3
classes de tailles : le poids total, le poids “décortiqué” (c’est-à-dire
une fois les viscères et la carapace enlevés), le poids de chair mite
(extrai.te manuel.lement)
. On notera la disproportion qui existe entre le poids
tata1 et le poids de chair après cuisson (tab. 13) ; il ne semble pas que
ce dernier puisse constituer plus de 20 % du premier. La chair cuite SE!
r%épartie pour 30 ;O dans les pinces, pour 38,5 % dans les pattes ambulatoires
et enfin pour 31,5 % dans le thorax.
Bien que l‘extraction à la main soit très lente (environ 50 mil pour
une personne par crabe), la chair recueillie est de bien meilleure qualité
que par centrifugation. Il est évident en contrepartie que même si cette
technique ne permet de récupérer que 10 % du poids total, son rendement
(250 kg de chair par heure) est au moins cent fois plus élevé que celui obte-
nu à la main (CAYRE et al., 1979).
C O N C L U S I O N S
Comme nous venons de le voir ci-dessus, la principale information à re-
t.enir sera que l’abondance en crabes rouges de la pente contineatale du Sé-
négal est globalement comparable à celle du Congo et probablement à celle
de Côte d’ Ivoire, mais qu’elle reste assez nettement inférieure à celle de
l’Angola. Au cours de la meilleure saison de pêche, qui dure d’avril 3 juin,
les rendements pondéraux peuvent atteindre 25 à 27 kg par casier. La chute
des indices d’abondances apparentes qui survient de novembre à janvier est
probablement à mettre
en relation avec la période de reproduction, ce qui
confirmerait les observations faites au Congo et en Côte d’ivoire (CAYRE et
cil., 1979). E:n l’absence de la connaissance précise de la taille à maturité
sexuelle et dans la perspective d’une vente au détail nous avons défini une
taille commercialisable de 12 cm. En fonction de ce critère la strate bathy-
rr.étrique la plus intéressante est celle des 700 m. Il apparaît cependant que
selon la taille retenue, les captures en poids peuvent varier de manière non
aégl igeabl e. (tab. 14) ce qui rend hypothétique toute prévision sur la renta-
bilité d’une éventuelle pêcherie.

KLLATION
PARAMETRE
------- -__
a
-
-
Poids total
b
65)
-
-
n
Larg.carap.
-
-
bd
r
0,9603
-
-
a
3,4108
3,2043
3,4045
2,7124
-
-
Poids décort.
b
(cl)
-~-
n
113
46
Larg.carap.
29
24
-
-
-
-
(mm)
r
0,9899
0,9753
0,9747
0,9245
a
Poids chair
b
c u i t e Cg)
-
-
Lar.carap.
n
(IIKi)
r
-
-
-
-
-
Tableau 12.- Frincipales statistiques extraites des relations :
Largeur de la carapace - Poids
_.
LARGEUR IIE
Tableau 13 w - Poids total, poids décortiqué (sans les viscères, ni la
carapace), poids de chair cuite pour trois classes de taii-
les de Ceryon maritai! mâles.

N O R D
C E N T R E
'TOTAL
4,51
3,86
3,00
2,35
1,96
,
-.. . - -.
TOTAL
1,91
5,52
8,96
8,75
0,40 10,60
3,34
1,51
7,73
5,45
7 95
3,57 j
Tableau 14.- Rendements pondéraux (en kg) en fonction de différentes valeurs
prises par la taille minimum de capture.

Au niveau des essais sur l’optimisation de l’engin de pêche, nous avons
montré que ïe poisson de chalut reste finalement l’appât le plus performant.
Seules peut être les sardinelles pourraient leconcurrencer en raison de leur
trii!s faible prix de vente. Les uniques améliorations susceptibles de le
rendre plus efficace devraient concerner la quantité d’appât qu’il faut
fournir pour une durée d’immersion donnée. La recherche du temps de pose
optimal. revêt du reste une grande importance dans une exploitation ad casier
puisqu’étant directement relié au phénomène de saturation, sa connaissance
permet au pêcheur de ne pas laisser inutilement ses nasses sur le fond. On
notera toutefois que sa détermination est complexe car elle dépend à la fois
de la densité de crabes capturables sur le fond et, comme les casiers ne
sont pas posés isolément, de la distance intercasiers. A ce propos si dtins
notre étude cette distance a été fixée à 70 m pour qu’il n’y ait pas de com-
petition entre les pièges, il n’est
pas certain que cette solution soit
retenue par le professionnel. En effet pour éviter la saturation, il est
peut être préférable de diminuer cette distance en mettant ainsi plus de
casiers sur la ligne de fond (en sachant qu’ils se font compétition) et en
reduisant la durée d’ immersion.
En plus d’une diminution de la mortalité due à la pêche sur les juvê-
niles, l’adoption de fenêtres latérales sur les casiers améliorerait les
captures par unité d’effort des gros individus.
Bien qu’aujourd’hui la seule exploitation des crabes rouges des profon-
deurs se fasse au Sén.égal par 1’ intermédiaire d’une flotte de chalutiers
espagnols, le développement d’une pêcherie au casier n’est pas à exclure ;
d’autant plus que les fonds inchalutables occupent une grande superficie du
talus cent i.nentall Des campagnes d’ évaluation spécialement dirigées sur le
pius vaste de ces secteurs, qui s’étend depuis la frontière sud de la Gambie
;ï celle de la Guinée-Bissau, devraient être réalisées afin d’éliminer le
caractère saisonnier des estimations de la seule prospection que nous avons
fait dans :Lette zone. D’autre part les crabes capturés au casier ne sont pas
abimés comme ceux qui sont pêchés au chalut ce qui les favoriserait dans .la
conquête du marche au détail. Ce débouché existe-t-il localement comme cela
a 6té le cas à Abidjan ? La forte demande, notamment du marché espagnol,
assurerait-elle un devenir régulier à ce produit ? En l’absence d’une étude
économique il est difficile de répondre à ce genre de questions. On sait
toutefois, d’ après BEYERS et WILKE (1980), que les crabes capturés dans les
eaux namibiennes ont été exportés en Europe sous forme de boitages. Il serait
intéressant de savoir si ce crustacé était vendu sous son vrai nom de Geryon
(la première pêcherie industrielle dans ces eaux était japonaise), et dans
quelles proportions il intervenait dans la conserverie européenne.
Connaissant tous ces paramètres, il appartiendra aux autorités comp&ten-
tes de prendre les mesures nécessaires pour tirer le meilleur profit de
l’exploitation de cette espèce. Dans le cas d’un produit qui fait l’objet
d’une transformation industrielle le système des licences, au demeurant le
plus simple, n’est pas forcement
la meilleure des solutions.

B I B L I O G R A P H I E
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R E M E R C I E M E N T S
Ce travail n’a pu être mené à bien qu’avec le concours efficace de
tout l’équipage du Laurent Amaro et plus particulièrement de K. LE XKIt,I,E
et J.Y. HAUFFRAY, respectivement commandant et chef..mécanicien de ce navire 8
N o s ;:emerciements s'adressentaus8iZ M. SECK et à F. DIOURY qui ont psrticipe
2 la collecte des données ainsi qu’à nos collègues du CRODT qui ont relu ce
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