DO~. sms/85/79 "ANALYSE DE L'EXPLOITATION...
DO~. sms/85/79
"ANALYSE DE L'EXPLOITATION DE QUELQUES CONCENTRATION~
D'ALBACORE PAR LES SENNEURS DURANT LA PERIODE 19804983
DANS L'ATLANTIQUE EST"
Ala in FONTENEAU
R E S U M E
L'article analyse l'exploitation de 9 concentrations
d'albacore, fThunnus aL@acares) , par les senneurs durant
la période récente 1980 à 1983 dans l'Atlantique est. Est
ainsi analysée l'exploitation de 9 concentrations choi-
sies pour les captures
importantes d'albacore qu'elles
ont permis. Pour chaque concentration sont successivement
examinés la surface exploitée,la durée de l'exploitation,
les efforts de pêche exercés ( jours de pêche et temps de
recherche) , le nombre de calées réalisées ( positives et
nulles),la.,taille des albacores capturés et les pue selon
diverses unités d'effort. Tous ces paramètres sont analy-
sés selon des périodes de trois jours. Est ensuite discu-
té le mécanisme de l'exploitation des concentrations. Il
apparait dans la plupart des cas que les bancs réunis au
sein d'une concentration font actuellement l'objet
d'une
exploitation intensive, très peu de bancs semblant survi-
vre à la fin de l'exploitation.
La concentration semble se comporter comme un ensem-
ble fermé, ie sans émigration ni immigration notable, re-
groupant quelques centaines de bancs, en général composés
d'individus de tailles assez homogènes, dans une surface
très restreinte.
Le niveau de la pue annuelle des flottilles de
sen-
neurs semble très largement déterminé par l'aptitude
des
flottilles à détecter
ces concentrations ( limités
dans
l'espace et le temps) et à les exploiter.
(1) Océanographe de l'ORSTOM, en fonction au Centre
de Recherches océanographiques de Dakar-Thiaroye
(ISRA),
B.P. 2241, Dakar (Sénégal).

1 4 2
S IJ M MA RY
The paper analyzes
the exploitation of 9 concentra-
tions of yellowfin tuna, by p'urse seiners, during recent
years, in the eastern Atlantic. Those concentrations have
been selected because of the high catches taken in them
by purse seiners (FISM and spanish)Within each concentra-
tion the following parameters are analyzed : fished area,
duration of the exploitation, fishing efforts .in fishing
days and searching times, and corresponding cpue, number
of sets (overall and positive), size of yellowfin
tunas
taken. Al1 those parameters are analyzeti by 3
days
time
intervals.
The exploitation mechanism of
those
concentrations
is subsequently discussed.It appears in most
ca.ses
that
those concentrations have been heavily
fished ,
leaving
few survivors at the end of their exploitation. The yel-
lowfin concentrations sec-m to, behave as a closed system,
with low emigration and immigration,i.r: which several hun-
dred of schools are concentrated in ,a very small area.Si-
zes of those yellowfin are
in general homogenous . The
yearly level of purse seiners cpue, seems highly determi-
ned by the capabilities of the purse seine
fleets to de-
tect and to exploit those concentrations (limited in time
and area).
c
1 .
I N T R O D U C T I O N
1.1. GENERALITES
Le terme de concentration a rarement éte employe OU même défini par
les scientifiques. Dans l'Atlantique la seule description de l'exploitation
d'une concentration par des senneurs a été donnée par F'ONTENEAU 78. On
pourra tenter de définir ce concept de la manière suivante :
"Une concentration de thon est un groupement important de bancs, réu-
ni temporairement dans une surface restreinte".
Contraitement au banc où les individus se regroupent par attraction
mutuelle (BRBDER 1951), on peut considérer que dans une concentration "les
individus sont attirés dans un même endroit en raison des caractéristiques
physiques OU écologiques de l'environnement qui y règnent : lumière, tempé-
rature, abondance de nourriture" (CAYRE 1985).
Une concentration d'albacore désignera par exemple, comme on le verra
un ordre de grandeur de plusieurs centaines I&? bancs (totalisant plusieurs
-
-
milliers de tonnes) réunis dans une surface de quelques dizaines de mil.les
-
..-y - - -
.-~
de côté.
Les premières analyses réalisées sur CC?~:; concentrations révèlent que
les échelles spatiotemporelles liées aux concentrations, pourraient être
différentes selon qu'il s'agisse de concentrations d';albacore ou de :Lista0
( E’ONTENEAIJ 1983 :j
: la presente étude SC' limh t:.'r-a d l'analyse (3~s concentra-
tions d'albacore.

Le choix de l'albacore se justifie par l'utilisation intensive des
pue pour juger de l'abondance et de l'état des stocks de cette esp&ce.
Ce concept de concentration de thon est de fait très important: pour
l'interprétation des indices de rendemc?nts :
En effet, si on sait que les senneurs travaillent 12 mois par an en
exploitant annuellement en moyenne une zone de 500 carrés de un degrd
(soit une surface d'environ 2 millions de milles carrés, il faut garder à
l'esprit qu'une proposition importante des prises provient en fait de ces
concentrations, où, durant quelques jours de pêche, des surfaces extrêmement
réduites fournissent de très fortes prises.
Dans ces micro strates géographiques de quelques centaines de milles
de carrés de surface, exploités pendant quelques dizaines de jours, l.es
flottilles thonières tendent à se regrouper et à concentrer l'effort de
pêche sur ces groupements de bancs ou concentrations.
1.2. DONNEES DE BASE
Les données de base de la présente étude sont :
a) Les livres de bord des flottill.es de senneurs français et espagnols.
Ceux-ci contiennent les positions précises des calées (relevées par point
satellite) et une estimation pour chaque calée de la prise par espèce. Les
livres de bord ainsi étudiés couvrent la période 1980 à 1983.
Les taux d'échantillonnage moyens annuels des flottilles françaises
et espagnoles sont données par le Tableau 1 et permettent d'estimer des
facteurs d'extrapolation pour estimer les captures, efforts et nombres
totaux de bancs de chaque concentration. On fait l'hypothèse dans cette
analyse que chaque coup de senne positif capture un banc. On peut consi-
dérer en outre que durant cette période les captures des autres flottilles
de senneurs sont négligeables.
b) Les fréquences de taille mesurées au débarquement qui se rattachent
à des strates jour de pêche et carré de 1 degré.
On peut donc calculer à partir de ces données les prises et les prises
par unité d'effort, en nombre et en poids, par classes de longueur selon
des periodes de durées quelconques supérieures ou égales au jour de pêche.
c) Paramètres calculés à partir des données de a et b.
Etant donnée les informations des livres de bord et des fréquences
de tailles, on peut aisément calculer les divers paramètres suivants (par
période de x jours) :
- poids moyens des individus capturés
- nombre de calées totales, de calées positives et de calées nulles,
- estimations de la durée des calées, calculées à partir des relations
durée d'une calee en fonction de la prise, proposée par FONTENEAU et LALOE
83 pour les senneurs français et espagnols.
- estimation de la durée de recherche calculée comme la durée diurne
sur les lieux de pêche, dont on soustrait la durée estimée des calées.
- estimation de la durée moyenne nécessaire pour localiser un banc,
égale au temps de recherche divise par le nombre total de calées.
- estimation de la taille moyenne d,es bancs, calculée en divisant la
prise totale par le nombre de calées positives.
Le pas de durée des présentes analyses a été fixé à trois jours,
cette durée breve permettant de mettre en evidence les phénomènes G courte
échelle de dur&.

1 4 4
1.3. CHOIX DES CONCENTRATIONS ETUDIEES :
Leexamen des statistiques de captures durant la période 1980 à 1983, a
conduit à sélectionner neuf concentrations d'albacore, d'importance, de lo-
calisation et de durée variables jugées représentatives du phénomène étudié.
Les localisations et les dates des concentrations êtudiées sont données au
tableau 2.
Seules été retenues des concentrations ayant fait :L'objet d'un effort de
pêche @levé et ayant fourni de fortes prises.
Ce choix n'a pas pour objectif d'être exhaustif, (il y a de nombreuses
concentrations autres que celles sélectionnees qui ont été exploitées durant
la période récente), mais seulement de tenter de dégager quelques paramètres
caractéristiques de l'exploitation de concentrations, à des niveaux d'efforts
élevés.
2
.
C A R A C T E R I S T I Q U E S
P R I N C I P A L E S
D E S
CONCE KITRAT IONS
2.1. SURFACE DES CONCENTRATIONS
Il est difficile de mesurer avec exactitude la surface d'une concentra-
tion. Toutefois deux méthodes pour mesurer Les
surfaces exploitées ont été
testées :
(1) la surface exploitée journellement a été estimele par la surface du
plus petit rectangle recouvrant les positions de toutes les calées d'une
journée. (figure 1). On été ensuite calculées les moyennes géométriques et
arithmétique des surfaces exploitées.
(2) La surface totale de la concentration a éte mesurée par la surface
couverte par toutes les calées effectuées sur chaque concentration durant
toute son exploitation.
Ces deux résultats sont donnés au tableau 3.0n constate que la surface
moyenne où sont capturés les thons journellernc?nt est en général réduite : cinq
concentrations parmi
les neufs étudiées ont des superficies moyennes géo-
métriques journalières inférieures à 400 milles carrés, soit moins de 11 %
d'un carré de lc'
. La surface de l'exploi.tation est en génerale de quel-
ques carrés de 1" : la concentration la plus .restre.inte geographiquement
n'occupe que 17 % d'un carré de l" alors que ta plus vaste couvre 12 carrés
de l" (en moyenne 4.4 carrés de 10). DU fait: de cette h6terogénéite des Sur-
faces on peut retenir le concept proposé par F'ONTENEAIJ 78 de concentrations
"denses" et de concentrations
"diffuses".
ks concentrations 80.1, 81.2 et 82.2 (-KKI milles'~/j) pourraient alors
être classifiées comme "denses", et les autres concentrations comme "diffuses".
2.2. DUREE DE L'EXPLOITATION DES CONCENTRATIONS
La durée de l'exploitation de chaque corjcentration a pu être estimée entre
la date d'arrivée des premiers thoniers à l'exploiter, et le départ des der-
niers bateaux. Ceux-ci quittent généralement la zone par suite de mauvnis ren-
dements (tableau 8).
La durée des concentrations étudiées v,.jrica entre 11 et. 40 jours,
(tableau 31, avec une duriic moyc~nne de 23 ?ot>r:;. Cette durit> d'expl.oitation
est donc en général brhc.
..-~

La concentration 81.4 constitue un cas particulier, où, après une vingtaine
de jours où l'albacore était très dominant,
cette espèce a été ensuite brutale-
ment remplacée par du listao. La durée de cette concentration a donc été fixée
à 2ljours, période après laquelle le listao a remplacé l'albacore comme espèce
dominante.
2.3. EFFORTS DE PECHE EXERCES, NOMBRE DE THONIERS
Le nombre moyen de bateaux en activité sur chacune des concentrations est
donné au tableau 3. Le nombre moyen des senneurs varit entre 12 et 30 bateaux
(moyenne = 18 senneurs), pour atteindre certains jours des maxima de 19 à
51 bateaux (selon les concentrations I moyenne des maxima = 30 senneurs). Il
s'agit donc en général, d'un effort de peche très important s'exerçant dans
une zone extrêmement réduite. Par exemple on aurait dans la concentration
"moyenne" 18 senneurs exploitant journellement une surface de 2 214 milles2.
(La surface totale exploitée étant naturellement plus importante du fait du
déplacement des zones de pêche d'un jour à l'autre). On peut conclure que,
au sein des concentrations, chaque unité de surface est explorée plusieurs
fois par jour si on estime qu'un thonier fait route à 12-15 noeuds, et est
capable de détecter des bancs à une distance de 2 milles environ, soit une
2
surface potentiellement observée journellement par chaque bateau de 480 milles .
La surface réellement observée journellement par chaque bateau dans les con-
centrations est en fait, en général très réduite du fait de la répétition des
prospections dans les zones qui semblent les plus favorables. Cette extrême
concentration des senneurs, lors de certaines périodes, est d'ailleurs fréquem-
ment notée par les observateurs ayant embarqué
à bord de senneurs, qui ont
noté ces regroupements très denses de senneurs au sein de très petites zones
jugées favorables.
2.4. NOMBRE DES BANCS CAPTURES ; CALEES NULLES
Le tableau 4 donne le nombre de bancs capturés par périodes de 3 jours
sur chaque concentration. Le nombre total de bancs capturés par concentration
varie de 135 à 650 bancs avec une moyenne
de 356 bancs par concentration.
Ces conclusions reposent sur l'hypothèse de base que le nombre de coups
de senne positifs, correspond au nombre des bancs qui ont été captures. Il
semble en effet très rare qu'un banc d'albacore se fractionne lors de l'opéra-
tion du coup de senne. Les données des observateurs suggèrent en effet (sans
qu'on dispose de preuves pour l'affirmer) que le banc est le plus souvent
soit capturé intégralement, soit qu'il s'échappe en totalité la serine. L'évo-
lution du nombre de coups de senne positifs en fonction de la phase de la con-
centration, est donnée à la figure 2 : On y remarque un profil le plus souvent
caractéristique en forme d'accent circonflexe,
avec un maximum de coups de
sennes positifs vers le premier tiers ou le milieu de l'exploitation.
Le pourcentage de calées nulles est aussi un paramètre important: à consi-
dérer, du fait de la fréquence forte
et très variable de cet évènement. Le
tableau 5 et la figure 2 donnent, par période de 3 jours, l'évolution de ce
paramètre. On note la forte variante de ce paramètre lors tlt? l'exploitdtiorr de
certaines concentrations, (80.1, 81.1, 81.2, 81.3), alors qu'au contraire ce
parami-tre est relativement constant durant toute l'exploitation (81.4, 82.1, 82.21,
POU17
d'autres concentrations.
La fréquence moyenne des calée5 nulles durant les 9 concentrations etu-
diées est de 36 '%, mais atteint en nmyenne Ii0 ? sur deux de:; concentrations
Ctüdiéer;. On note ainsi que la propc)rti.or, &?s calées nulles ne manifeste pas
:ie tendance systématique au cours del l'c<volution <3'une conwntration, et peut-
Ptrc selon les concentrations, soit stable, soit sdecroissnnt,e, soit croissante...

1 4 6
2.5. TAILLES DES ALBACORES CAPTURES, NOMBRE DE POISSONS PAR CALEE
Les figures 3 a) à h) donnent les fréquences des tailles des individus
capturés sur chaque concentration par période de 3 jours. La figure 4 montre
l'évolution des poids moyens des individus capturés au sein des diverses con-
centrations.
Les fréquences sont pondérées à le. prise des calées échantillonnées,
mais non extrapolées ni substituées. De ce fait les périodes non échantillonnées
sont absentes.On constate que les albacores soht en général de grande taille
dans toutes les concentrations étudiées :
poids moyen minimal égal à
31. kg, maximal égal à 70 kg. On note aussi
que les fréquences de tailles sont en général très stables durant chacune des
concentrations étudiées, et homogenes dans le temps du début à La fin de
chaque exploitation.
Connaissant la taille moyenne des calées
I:tableau 6) et le poids indivi-
duel des albacores (tableau 7), on peut calculer le nombre d'albacores cap-
turés sur chaque concentration (tableau 3). Egal en moyenne à
390 albacores
par banc, ce chiffre oscille entre un minimum moyen de 200 poissons et un ma-
ximum de 870. Une estimation des captures en nombre par concentration et in-
tervalle de 3 jours est donnée au tableau 11 et sur :La figure 6.
2.6. PRISES PAR TEMPS DE RECHERCHE
Connaissant la prise (en tonnes) et ime f-.>.
=g-timation du temps de recherche
(calculée par le temps sur les lieux de pêche dont on soustrait la durée
estimée des calees), on peut calculer la p.u.e. par përiode de 3 jours
sur chaque concentration en tonnes par temps de recherche. Ce résultat est
donné au tableau 8 et représenté figure 5.
On constate que très souvent la tendance de la pue ldurant l'exploitation
manifeste une tendance croissante durant les trois premiers intervalles de 3
jours, puis décroit selon une pente variable.
Cette pue initiale croissante peut logiquement être interprétée comme
indice que les concentrations sont en cours de formation.
On doit aussi
envisager l'hypothèse d'un accroissement de la capturabilitë de la concen-
tration, du par exemple à un apprentissage par les pêcheurs de la microstruc-
ture et du comportement des bancs dans la concentration. Soutenant cette 2eme
hypothèse, les observations de FONTENEAU 1980 sur la concentration 8 f 1)
montrent que les bancs étaient associés à des concentrations de zooplancton
paralèlles à l'équateur. Après quelques jours nécessaires aux senneurs pour
analyser cette association, celle-ci a largement facilité les prospections
et amélioré les pue.
Deux des concentrations (81.4 et 83.1) ne montrent toutefois pas cette
tendance, mais révèlent des pue qui oscillent sans tendance durant toute l'ex-
ploitation ; une autre concentration (82.2) revèle des rendements décrois-
sants de début à la fin de l'exploitation,
sans phase croissante initiale.
2.7. TEMPS DE RECHERCHE NECESSAIRE POUR RENCONTRER UN BANC
Ce paramètre est classiquement considéra comme l'un des plus siqnifi-
catifs de l'abondance (MANGEL 1982). La statistique des bancs rencontrés
incorpore toutes les calées, positives ou nulles.
Ces indices sont donnés au
tableau 9 et représentés figure 5. On constate que le nombre de bancs ren-
contrés par 10 heures de recherche manifeste lwrtaines analogies avec la pue
classique :

(1) existence fréquente d'une phase initiale où le temps de recherche
pour détecter un banc est décroissant.
(2) existence d'une phase finale de la concentration où les bancs de-
viennent très rares et les temps de détection très élevés.
Malgré cette analogie des tendances à un niveau général, on note des
divergences fréquentes entre la tendance des pue et celle des bancs rencon-
trés par heure de recherche durant la phase centrale de l'exploitation de
certaines concentrations, phase qui est en général la plus active et la plus
importante.
Trois exemples sont caractéristiques de cette divergence (figwe 5) :
- concentration 80.1 : 3ème au 6ème intervalle
- concentration 81.3 : 3ème au 5ème intervalle
- concentration 81.2 : ler au 3ème intervalle
Dans ces trois cas, la pue manifeste une forte baisse, alors que la
fréquence de rencontre des bancs est quasiment stationnaire. Ce problème im-
portant sera discuté au chapitre 3.
On note aussi que la durée de recherche nécessaire en moyenne pour ren-
contrer un banc est un paramètre variable selon les concentrations : à un
temps de recherche moyen de 11.5 h pour les 9 concentrations étudiées, cor-
respond une durée inférieure à 6 heures pour la concentration 81.1, et une
durée supérieure en moyenne à 16 heures pour la concentration 83.1.
2.8. PROPORTION DU TEMPS DE PECHE CONSACRE AUX OPERATIONS DE SENNE
On sait que, durant les opérations où la senne est à l'eau, un senneur
n"est plus en mesure de rechercher un éventuel banc de thon. Cette durée
d'immobilisation, où "temps mort" pour la recherche, est donc importante à
mesurer.
Le tableau 10 donne les estimations de la proportion du temps de recher-
che potentielle (environ 12 heures par jour et par bateau) qui a éte en fait
consacré aux opérations de la senne.
Ces temps "morts" sont estimés en moyenne à 22.8 % ; ils varient beaucoup
d'une concentration à l'autre (minimum 3.6 %, maximum 31 %) et durant la phase
de l'exploitation: de 0 % - aucune calée - (cas des phases finales des exploi-
tations) à 90 % du temps sur les lieux de pêche,
durant lesquel les bateaux
ont la senne à l'eau.
3
.
D I S C U S S I O N :
I- El s
C O N C E N T R A T I O N S
E T
L E U R
E X P L O I T A T I O N
3.1. GENERALITES
Le concept de concentration d'albacores,
précédemment défini comme un grou-
pement temporaire et très localisé de bancs,
semble pouvoir être bien carac-
tiirise
au vu des resultats présentés. Un certain nombre de problèmes méritent
toutefois à'être examinés :
(1) quel est le déterminisme qui conduit à générer ces concentrations ?
Peut-on prévoir ces concentrations ?
(2) les albacores présents dans une concentration constituent-ils un grou-
pement de poissons dont les tailles des individus, et les tailles des bancs,
sont caractéristiques de la concentration ?

1 4 8
(3) Peut-on assimiler les concentrations à un système clos sans émigration,
avec prélèvement plus ou moins exhaustif par la pêche des individus présents
à son origine ?
(4) Comment peut-on mesurer au mi'eux l'évolution de la biomasse au sein
d'une concentration ? et en corollaire comment doit--on interpréter les varia-
tions du pourcentage des calées nulles ?
(5) Quel est l'impact du concept de l'existence de ces concentrations à des
échelles spatiotemporelles très réduites sur l'estimation de prises par unité
d'effort annuelles concernant l'ensemble de la zone de pêche ?
(6) Quelle modélisation peut-on envisager pour décrire l'exploitation des
concentrations ?
(7) Comment définir avec rigueur une concentration, et distinguer une
concentration d'un groupement"accidentelilde quelques bancs ? Comment identifier
par ordinateur, à partir du fichier des prises journalières, des concentra-
tions répondant à certains critères prédéfinis de proximités spatiotemporelles
des prises et de l'effort (à une échelle fine du mille et du jour de pêche) ?
(8) Comment intervient une possible saturation des efforts de pêche avec
de nombreux senneurs opérant dans une zone très restreinte ?
Bien qu'il soit prématuré à ce stade très préliminaire de l'analyse, d'ap-
porter Ides réponses définitives à toutes ces questions, on tentera de mieux
cerner quelques éléments de réponse à celles-ci.
3.2. LE DETERMINISME DES CONCENTRATIONS D'ALBACOPE
Il est notoire que les thons ne vivent pas dispersés aléatoirement dans
l'Océan, mais qu'ils se regroupent, d'abord en bancs, les bancs se réunissant
ensuite temporairement dans des zones écologiquement favorables.
Ce<s concentrations d'albacore sont à priori principalement attribuables à
deux phénomènes biologiques :
(1) la ponte
(2) la recherche de nourriture
La ponte ayant lieu en général régulièrement de janvier à avril dans la
zone équatoriale, six des neuf concentrations seraient à rattacher à des con-
centrations de ce type (Janvier à Avril, zone équatoriale), bien qu'on ne dis-
pose pas de données sur les stades sexuels des albacores capturés.
Deux concentrations, 1980.1 et 1981.4, sont clairement associées à des
zones riches en nourriture, FONTENEAU 80 a en
effet observé d'importantes
concentrations de plancton associé à cette première concentration e
La deuxième concentration (1981.4)
pourrait être liée soit à l'abon-
dance de la nourriture dans la zone Sénégal au troisième trimestre, soit a
la reproduction de l'albacore dans ce secteur 5 cette saison (POSTEL 55).
Aucune étude écologique ou biologique n'a de fait été conduite pour com-
prendre le déterminisme fin de ces concentrations, et les causes réelles des
très fortes densités de bancs observées.
3.3. TAILLES DES ALBACORES ET DES BANCS AU SE-IN DES CONCENTRATIONS
Les analyses révèlent qu'en dépit d'une certaine variante, chaque concen-
tration semble composée de bancs réunissant
des poissons de t.ailles a J>eu
près constantes durant l'exploitation, mais pas nécessairement homogènes en
taille. (Concentration 80.2). Tout se passe en général comme si Les semeurs
exploitaient un groupement d'albacores, d'âge:; uniques ou variés selon les
cas, mais relativement stables durant chaque
w~nctntration
,
. on note toutefois
l'apparition fugjtive dans certaines concentra.: i ons $3~ petits albacore:: dont
la contribution en poids est faible (figure 0

3.4. EMIGRATION - IMMIGRATION DURANT L'EXPLOITATION
Ces paramètres sont difficilement mesurables objectivement, La tendance
des prises et des prises par unité d'effort peut toutefois aider à faire des
hypothèses sur ces paramètres :
-. Si le système "concentration" est clos, le prélèvement des bancs
par les senneurs doit provoquer une baisse régulière de la biomasse, donc de
la prise par unité d'effort, si celle-ci est bien représentative de la biomas-
se locale.
- S'il y a une immigration vers la concentration, la pue pourra s'accroi-
tre ou rester stable en dépit des prélèvements de la pêcherie.
- S'il y a émigration de poissons hors de la concentration, on doit cons-
tater une baisse des rendements non causée par les prises des senneurs.
Les prises étant parfaitement connues, on peut donc estimer quelles va-
riations des pue sont dues à la prise, quelles variations seraient plutôt
causées par des phénomènes migratoires. La tendance de pue croissantes durant
5-6 jours observée fréquemment (6 concentrations sur 9) peut par exemple être
consécutive à une immigration rapide de poissons vers la concentration. Elle
peut aussi être due à un accroissement temporaire de la capturabilité de la
concentration,
les pkheurs apprenant en quelques jours comment mieux loca-
liser et capturer les bancs de chaque concentration. Cette tendance ne semble
par contre pas être due au bas niveau initial de l'effort de pêche, celui-ci
étant le plus souvent élevé dès la phase initiale de l'exploitation des con-
centrations. On peut aussi envisager que durant sa phase initiale, la bio-
masse de la concentration s'accroit, celle-ci étant en cours de formation.
La tendance régulière décroissante de la pue (en prises par temps de
recherche) observée 7 fois sur 9 est probablement significative de l'absence
(ou du faible volume) d'entrées vers la concentration, et résulte probablement
du prelèvement des poissons par la pêche. Cela n'est pas le cas pour deux des
concentrations étudiées (81.4 et 83.1) dont les pue ne manifestent pas de
tendance et qui font sans doute l'objet d'une immigration permanente d'al-
bacores.
La dynamique des sept premières concentrations pourrait donc s'assimiler
à un cas simple et facilement modelisable du prélèvement par la pêche d'un
certain nombre de bancs dans un système clos,
et ceci jusqu'à opérer un
prélèvement quasiment exhaustif. Une autre simplification évidente, proba-
blement justifiée, serait de considérer comme nulle la mortalité naturelle
durant les brefs intervalles de temps de quelques semaines où se déroulent
ces exploitations. Une telle approche sera développée au chapitre 4.
3.5. I;A MESURE DE LA BIOMASSE AU SEIN DES CONCENTRATIONS
On dispose pour analyser ce paramètre, de deux indices classiquement
considérés comme significatifs de l'abondance de l'albacore :
(1) la prise par temps de recherche
(2) le temps de recherche nécessaire pour détecter un banc.
On a vu au chapitre 2.7 que ces deux paramètres manifestaient parfois des di-
vergences notables ; il. est essentiel de tenter de les expliquer .
Le cas le plus net, et le plus mieux connu du fait qu'il a été observé
par un scientifique, est celui de la concentration 1980.1 : durant cette
concentration,
la pue en tonnes par 10 heures de recherche diminue de 35.3 à
8,O tonnes/10 H entre le 3ème et 16, @me intervalle de temps, alors que le
t.emps nécessaire pour rencontrer !II banc ne s'accroit que de 7.7 J
13 heures.
Cette divergence correspond dans a !- cas, clairement à un accroissement du taux
Gi?s calt.!es nulles qui passe dans 1.3 +riode de 34 5 78 Y,. Dans ce cas, les

1 5 0
observations de FONTENEAU 1981 (rapport de miwion non publié) montrent que
le fort taux de calées négatives en fin de pP.r.iode correspond à la présence
d'un très petit nombre de très gros bancs que tous les senneurs tentent en vain
de capturer.
FQNTENEAU a ainsi observé la succession (de 11 coups de senne nuls ef-
fectués en moins d'une heure sans succès sur le meme banc de thon. La m&ne
observation semble valable pour la concentration
81.3 maILgré l'absence d'ob-
servateur scientifique.
Cet accroissement du taux des Ca:lées nulles, pa.rfois observé pour cer-
taines concentrations , peut-être rattaché à deux types de causes :
(1) apprentissage par certains bancs de l.3 concentration d'un compor-
tement de fuite, les bancs qui survivent en fin de concentration ayant ac-
quis Ilpar apprentissage" un meilleur comportement de fuite et une capturabi-
lité plus faible durant les quelques :jours de L'exploitation en raison d'une
baisse de la vulnérabilité.
(2) les bancs à plus faible capturabilité (par exemple les plus gros
bancs), demeurent les derniers, en raison de la diff.iculté à les capturer,
et sont donc en proportion plus grande en fin de la Iconcentration.
La cause de cette observation n'a finalement pas d'importance vis-à-vis
de la conclusion qui peut être tirée :: le nombre de bancs rencontrés par
unité de temps qui est classiquement considér6 comme une mesure de densité
valable (MANGEL 1982), peut en fait être une mesure très biaisée par ce
phénomene qu'un même banc puisse ettre rencontr6 trk fréquemment par les
senneurs, et à un taux croissant quand la biomasse diminue.
On utilisera donc préférentiellement l'indice de prise par temps de re-
cherche dont les tendances semblent plus cohérentes.
3.6. IMPACT DES C!ONCENTRATIONS SUR LES INDICES ANNUELS DE PUE
On. a vu que les surfaces et les durées d'exploitation des concentrations
étaient extrêmement réduites (quelques jours t?% quelques degrés) comparées
aux vastes surfaces exploitées douze mois par an. Ce:la est surtout vrai du-
rant la période récente où la durée d"existence des, (concentrations
semble de
plus en plus brève du fait de l'effort de pêche accru. Ainsi le rendement an-
nuel deç senneurs sera de fait déterminé très largement par les rendements
obtenus durant quelques jours sur les concentrations, donc par leur aptitude
à détecter ces concentrations (les concentrations @tant un évènement rare).
Intervient alors le fait qu"un senneur qui détecte une concentration ne
garde en général pas l'information pour lui seul,
ma.is la communique à un
certain groupe de thoniers associés par des liens occultesr et qui viennent ii
leur tour exploiter la concentration sans l'avoir eux-m&nes détectée. Ces
groupes de pêcheurs où circule l'information relative aux localisations des
concentrations est un phénomène très rnal connu des scientifiques du fait que
les données objectives concernant ces "associw:ions" sont très difficiles à
obtenir et à analyser.
Intervient aussi en complément de cette coopération en groupe, l'"espion-
nage halieutique" qui permet à un senneur non tssocié, par divers moyens
techniques, de repérer et de localiser des gr-o;Ipes de senneurs en action de
pêche.
Dans ce contexte, toute modification de l'aptitude 3 détecter collective-
ment les concentrations et à se regrouper sur %:elles-ci. rapidement, sera
potentiellement d'un fort impact, probablement superieur- sur la pue annuelle,
aux variations de l'<sbondanc:e réelle du stock ~l'a'lhacor-e. Ce probleme est
très probablement. & L'origine &s surprenantr:,!.; variat:ions des p.u.e. des sen-
neurs espagnols durant- la p@rinde récente.

11 n'apparait pas a ce stade de methode claire pour tenter de corriger
ces biais, qui peuvent-être sérieux, et biaiser d'une manière difficile à
estimer tant la mesure de l'effort effectif que celle des estimations de biomasse.
3.7. QUELLES MODELISATIONS ?
L'existence du phénomène des concentrations et de leur exploitation de
plus en plus rapide par des flottilles de senneurs très regroupés, pose un
Certain nOmbre de problèmes vis-a-vis de z. modèles (par exemple MANGEL 1982)
relatifs aux efforts de pêche basés sur les temps de recherche et sur les pue
qu'ils utilisent. Il serait donc intéressant d'adapter ces modèles en les
recalant sur les observations fines faites sur les pêcheries thonièr'es de
l'Atlantique ou d'autres secteurs.
Il semble en effet que le phénomène de
l'exploitation intense de fortes concentrations soit commun à de nombreuses
pkheries de senneurs par exemple celles, du Pacifique est (SMITH, com. pers.)
et du l'Océan indien (F. MAFSAC, com. Pe!rs.).
Une autre approche est la simple analyse arithmétique du prélèvement
par la pêcherie d'une certaine biomasse de thons au sein des concentrations
jugées isolées. Cette modélisation élémentaire réalisée au chapitre 4,
ne concerne toutefois que la dynamique interne de l'exploitation des concen-
trations, sans intégrer l'exploitation de toute la gamme des densités spatio-
temporelles des thons, qui va du banc isolé aux concentrations du type de cel-
les décrites dans la présente note.
3.8. COMMENT IDENTIFIER OBJECTIVEMENT LES CONCENTRATIONS ? :
La présente analyse a conduit à isoler plus ou moins arbitrairement au
sein des livres de bord de la période 1980 à 1983, neuf concentrations qui
ont été choisies sans critère objectif autre que l'existence d'une forte
prise dans un temps limité.
Il serait intéressant de chercher i9 définir une logique, systématique
et rigoureuse, visant à identifier les concentrations :
pour cela un cer-
tain nombre de critères de proximité spatiotemporelle des prises et/ou de
l'effort doivent être définis. Il serait ensuite très intéressant, bien que
cela apparaisse assez complexe, de réaliser un programme d'ordinateur qui,
au vu de ces critères objectifs, identifierait dans les livres de bord les
zones et les durées des concentrations, y compris dans leur phase finale,
pendant laquelle l'effort de recherche (demeure en général assez important,
et concentré, mais où la prise tend vers zéro.
A cette notion de concentration
0:n peut conceptuellement opposer l'ex-
ploitation de bancs dispersés, avec en général des prises et des rendements
faibles.
Une telle situation s'observe par exemple chez la flottille de senneurs
FISM au 3ème trimestre 1983 pendant lequel seulement 7 600 t d'alba'core sont
capturés en 3 370 jours de pêche (les prises de chaque q.uinzaine de pêche
etant à peine supérieures à 1 000 tonnes).
3 . 9 . SATURATION DE L'EFFORT DE PECHE AU SEIN DES CONCENTRATIONS
on a pu montrer (FONTENEAU 1983) que les pue associées à des niveaux
d'efforts très olevés étaient en yénéral plus faible que les pue observées
avec des efforts de pêche modéres. Ce:la revient en fait à admettre que les
concentrations (IclasskquesA
du type $rle celles analysées precédemment (fortes
prises, efforts de pêche très éleves) correspondent 2 des rendements qui, tout
en @tant d‘un bcsr, niveau (tableau 31, sont bien inférieurs aux rendements qui

1 5 2
seraient obtenus sur des mêmes densités avec des intensités, plus faibles de
l'effort de p&zhe. Cela peut-être expliqué par diverses causes concommittantes :
(1) Les fortes concentrations exploitées :par de nombreux bateaux sont en
général très brèves ; leur phase finale produit: en g&éral des rendements
très bas qui tendent vers zéro. Il s'agit là d'un effet arithmétique évident
des fortes prises qui résultent d'un effort de peche très @levé. Au con-
traire si une concentration n'est exploitée que par un petit nombre de sen-
neurs, ceux-ci conserveront des renderwnts élevés pendant une durée plus
longue, et ceci tant que la concentration n'aura pas été capturée ou ne sera
dispersée biologiquement.
Les conséquences de cet effet "miicanique" du niveau de l'effort sur la
pue Ont été estimées par simulation par FONTENEZALJ 19'77 et ont été jugées
importantes.
Le cas de fortes concentrations exploitées par un effort de pêche réduit
n'a pas été envisagé dans la présente étude qui a retenu essentiellement des
critères de prises importantes pour identifier les concentrations.
Celles-ci sont toutefois importantes dans le calcul des indices d'abon-
dances OY les pue moyennes par l" quinzaine ne sont pas pondérées par l'effort
de pi?che. Le modè.le d'identification automatique des concentrations devra donc
être capable d'identifier ces concentrations 5 faible taux d'exploitation.
Il serait aussi important d'analyser dans l'hisitoire de la pêcherie
d'albacore l'évolution de l'intensité d'exploitation des concentrations afin
de mesurer l'impact de cette variation sur les indices de prises par unité
d'effort qui visent à estimer l'abondance du stock.
(2) Effet "mécanique" de la compétition entre de nombreux senneurs opé-
rant dans une zone très restreinte
: par exemple la concentration 81.2 voit
en moyenne 14 senneurs pêcher dans une surface qui n'excgde pas journellement
105 mi11es2. Chacun des bateaux est capable à lui. seul de détecter journelle-
ment un éventuel banc de thon dans une surface bien supérieure à la surface
de la concentration. (Par exemple un thonier prospecte en 1 heure à 12 noeuds
une surface de 36 à 72 milles, selon une distance de détection des bancs égale
à 1 ou 2 milles). Il est donc très probable qu'"étant donné cette'surcapacité
d'observation" dans la zone, il existe une forte compétition au sein de celle-ci
entre les senneurs.
Cela se traduit par exemple par un méme banc localisé simultanément (OU
presque) par plusieurs thoniers (cf données observateurs de l'année listao).
Subséquemment,
il. est vraisemblable qu'un effort de pf!che moindre permettrait,
à densité de thon égale, à chacun des thoniers
de réaliser de meilleurs rende-
ments par réduction de cette compétition physique.
4 .
E S T I M A T I O N D E L ' E V O L U T I O N
D E S
P O P U L A T I O N S
S 0 U S J A C E IV T E: <S
:Z T
D E S
C A P T U R A B I L I T E S A U
S E I N D E
C H A Q U E
C O N C E N T R A T I O N
4.1. GENERALITES
Si on admet l'hypoth@.se que chaque c:(-)nc~w t.ration est un système C~OS, cas
supposé pour des concentrations etudiées, il ,:~t: poss i.b:le d'estimer la ten-
dance des biomasses et des capturabilités à ~>,~~t:ir de 'I;I Prise totale par

intervalle de temps. Si l'on néglige la mortalité naturelle durant le bref in-
tervalle de l'étude, la population minimale au début de l'exploitation de la
concentration est au moins égale à la population virtuelle (somme des prises
cumulées) de la concentration, et probablement supérieure si l'on admet qu'il
demeure un certain nombre de survivants à la fin de l'exploitation.
On pourra donc faire diverses,hypothèses utilisant des recrutements varia-
bles et calculer la tendance de la biomasse la mieux en accord avec la baisse
de la pue. On devra exclure de ce calcul les pue croissantes observées durant
les deux premiers intervalles et interprêtés comme résultat: d'une capturabilité
croissante.
4.2. RESULTATS
Les populations sous jacentes de chaque concentration sont représentées
figure 6 par intervalles de 3 jours. Les recrutements ainsi calculés à l'origi-
ne de chatlue concentration sont supérieurs de
5 à 10 % à la population virtuel-
le de celles-ci. Cela traduit un taux d'exploitation en moyenne très élevé,
les concentrations faisant donc en général l'objet d'une exploitation quasiment
exhaustive entre le ler et le dernier intervalle de temps.
La figure 7 montre l'évolution des capturabilités au sein de chaque con-
centration.
Celles-ci sont calculées en divisant,
la mortalité par pêche calculée pour
chaque intervalle de 3 jours, par l'effort de pêche total (en heures de re-
cherches) observé durant les même périodes de 3 jours.
On note au sujet de celles-ci divers points :
1) la phase initiale de faible capturabilité.
(qui n'exclut bien entendu pas le fait qu'en réalité la population pourrait en
fait s'accroître par émigration).
2) les capturabilités ne manifestent pas de tendance décroissante marquée
du début de leur exploitation jusqu'à la fin de celles-ci (si ce n'est durant
le dernier intervalle où la capturabilité est le plus souvent faible) et ceci
malgré la baisse de la biomasse.
5 .
C O N C L U S I O N
La distribution spatiotemporelle des thonidés est caractérisée, comme pour
la plupart des espèces pélagiques, par le regroupement d'individus en bancs,
et par le regroupement des bancs en concentrations. Les pêcheurs ont bien en-
tendu rapidement su tirer profit de ces deux types de groupements, dgune part
grâce à la mise au point de la senne, capable de capturer des bancs quelque
soit la taille de ceux-ci (ou presque), ensuite en recherchant préférentiellement
les zones de concentrations de thons avec des flottilles de plus en plus nom-
breuses et mobiles mettant en oeuvre des stratégies de prospections et des
moyens techniques de plus en plus sophistiqués. Au type de pêcherie théorique
où des bateaux pêcheraient aléatoirement sur les individus dispersés au hasard,
s'oppose donc une pêcherie avec une très forte hétérogénéité de la distribution
spatiotemporelle des individus qui est très largement prise en compte, et de
plus en plus efficacement, par les pêcheurs. Cette étude faisant suite à celle
prf!!liminaire réalisée en 1978 permet de mieux cerner certaines caractéristiques
de ce mode d'exploitation. Des analyses complémentaires, systématiques et ap-
profondies,
tant au niveau de l'analyse des données que de leur modélisation
sont necessaires avant *de pouvoir conclure dans la plupart des domaines. Un
certain nombre c,ir-actér is tiques (le base> importantes semblent toutefois se dé-
gager tic’>!; 5 prEr-;ent :

-.-
-.
-“m--P
~-*i-.“-.-.s...-w~.c..m
-lt...l.<~“,.-1-(1.“..“1
,*/
.
i
x^-_-.
...-,”
-,--.
-.
-.-.
“-.-.----
----
-..--~--.-.-_.-
1 5 4
(1) l'échelle spatiotemporelle des concentrations est très réduite : les
concentrations doivent être analysées avec des données journalières et des
positions en degrés et minutes. Cela pose le problème que ces données si elles
Sont souvent collectées à l'heure actuelle dans l'Atlantique, ne sont pas
soumises à 1'ICCAT et ne sont accessibles à ~u.n niveau international qu'à une
échelle un degrë mois.
(21) il existe une certaine hêtérogénéite dans le concept de concentration
et on peut en premier abord distinguer des concentrations denses, de con-
centrations diffuses.
(3) les concentrations sont actuellement exploitees par un nombre de
senneurs qui peut-etre extrêmement élevé; cela conduit probablement à une
saturation de l'efficacité de l'effort de pêche et à un épuisement rapide
des concentrations exploitées (dont les bancs repartent dans les cuves des sen-
neurs vers Abidjan ou Porto Rico...)
(4) Toutes les concentrations étudiées étaient composees d'individus de
grande taille. On ne peut pas encore dire à ce stade, si le phénomène des
concentrations est surtout caracteristique des gros, albacores.
(Ei) Les prises par temps de recherche semblent un meilleur indice que le
nombre de bancs rencontrés par unité de temps ; cette conclusion provisoire
se fonde sur certaines variations observées du pourcentage des calées nulles,
un petit nombre de bancs très difficiles à capturer faisant l'objet de calées
nulles multiples, et pouvant faire conclure à tort à l'existence d'un grand
nombre de bancs.
(6) Une proportion importante des concentrations, mais ce n'est pas tou-
jours le cas, semble
fonctionner comme un système 'clos sans immigration ni
émigration, et dans lequel les senneurs opèrent un prélèvement sans remplacement
des bancs, jusqu'à quasi-disparition des derniers bancs.
(7) L'impact de l'existence des concentrations et de leur exploitation
selon des stratégies variables dans le temps et à des niveaux d'efforts
différents entraine probablement des biais importants dans la signification
des pue et de leur relation avec l'abondance totale du stock d"albacore. Ce
problème devrait être analysé et si possible modélisé en tenant compte des
observations réalisées et à mener.
6 .
B IBLIOCRAPH 1 E
BREDER (C.M.), 1'351.- Etudies on the structure of the fish school. Bull. Ann.
Mus. Nat. Hist., 98 : 1-27..
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(NcwHnmnus albacora) (Loue) dans l'Atlantique tropico oriental.
Bull. IFAN, Dakar, vol. 17, sér. A, no 1.

Figure
.- : Exemple de calcul de la surface pêchée journellement
NOMBRE COUPS
%
CALEES
DE S ENNE
NULLES
INTERVALLES( 3 J ),
80 -
8 2 - 2
P SO-
I
,.*
‘.
#
50-
P.
\\
I
\\
A
\\
I \\\\
Figure 2. - : N o m b r e d e c o u p s d e serines positifs et. p o u r c e n t a g e d e ca lees niil-
l e s p a r p é r i o d e s dc 3 j o u r s dur.ant l e s 9 cnnçcntrations 6tudii?es.

>o.rn
.-.1x
10.m
7..m1
,O.m-
l,.CC
CONi 1SHc.
PEP IOIX i
CON& 1%~
"tRiLot
i
<-ON1 1983
PEAIOOk. 1
U%n~
,T.rr
(D.np
v!,I1
,“.M
T%rc
CONi lSH*
“F.AiOnE
3
LON2 1SHz
WRIOOE
‘s
L O N 1 1983
WRIOflE
6
cm 1
ISHZ
%FI 13IE
4
CON2 iS82
LONi
1983
PERIOOE
8
J(a)
3 (L:)
3(c)
FI iluri? 3 iii) 5 (21 : Frdquences
de taille des albacores captures par @riodes
de 3 jours sur 7
concentrations Bchantillonn6es ; n z- nombre

*o.a,
s0.m
i0.m
Is.m
l0.c.a
n.m
C O N 3 1981
P E R I O O E 2
CON1 1seo
P E R I O D E 1
CON2 1SSQ
PERIODE
2
44i.m
a.m
i0.m
u.m
,1
CON1 1880
P E R I O O E 2
C O N 3 1981
P E R I O D E 3
IL
a+
a
e
1
B
D
0
L0.m
,o.m
35.02
m.m
8s.m
CON1
lSS0
P E R I O O E 3
CON2 ASSC!
P:%R [ODE ri
C O N 3 lSE1
P E R I O D E 4
L0.m
o.m
u7.m
U.lz
CON3 1981
PEFl:OcJE
s
C O N 1 1960
P E R I O D E 4
15
16
m.cn
w.m
sr.m
i0.m
35.m
C O N 3 1961
P E R I O D E 6
LON1 1980
CoN2 1380
WTRIODE
7
3 (1.)
3 if)
LO.00
U.lw
C O N 1 1980
P E R I O O E 6
a0.m
,J.rnl
1
C O N 1 1980
P E R I O D E 7
F i g u r e :!
(suite)

b0.m
u.m
C O N 4 1981
PERlODE
s
i0.m
PI.00
CON4 1 9 8 1
PERrOrJE
6
rh-a
u.m
C O N 4 1981
P E R I O D E 7
.(i
r0.m
35.m
C O N 4 1981
PEAIOOE
8
L0.M
n.m
C O N 4 iSe1
P E R I O D E 1 0
Figure 3 (suite)

----__~-._.-“.__-
I_
I..“,.<_-I--I1-.UR_..-,-.‘--“----~-”
1 6 0
POIDS
MOYEN
(Kg)
8 0 - l
80-2
5 0
5 0
i
5
2
5
1
2
3
I N T E R V A L L E S
81-3
8 1 - 4
5 0
I
8 2 - l
I
8 2 - 2
8 3 - l
----w----L- -
50 j-:-’ 50
5 0
id
v
i--l---
1 2 3 4 5 6 7
1 2 3 4 5 6 7
1 2 3 4 5 6 7 8 9 la 11
Figure 4.- : Poids moyens des albacores capturC% sur les concentrations étudiées
Dar oériodes de 3 iours.

T E M P S
.-JE.
(e.--o 1
,75 RECHEfW/ (+-a)
11 . R
'i CI
‘gp9
l b r n c (h.)
I
6 7 8 9
1 2 3 4 5 6 7 8
I N T E R V A L L E
60
5 0
4 0
3 0
I 8lt2)
2 0
20 1
10
10
-Id
L
I
I
I
1
1 2 3 4 5
1
2
3
4
1
2
3
4
5
6
7
3 0 - 8 2 ( 1 )
1 0 -
1 2
3
4
5 6
7
8
9 1 0 1 1
83(l)
3 0
81(4)
20
h
10
I I I , , , ,
i;3i5678 -1 2
3
4
5
6
7
6
9
1 2 3 4 5 6 7 6 9 ‘0 11 12 13
Figure 5.- : Prises par unité d’effort (en tonnes par 10 heures de recherche)
par p6riodes de 3 jours et durées de recherche (en heure) nécessaires pour
rencontrer un banc.

1 6 2
Nom bte m i Iliers
ndivldus
250
2oc
15Cl
1oc
5C
6
7
8
9
1 0 1 1
IRANG Intervalle ( 31 )
Figure 6.- : Estimation du nombre d'albacores
prGsents danssept des concentrations
Gtudiées.

81 - 1
q (lo-6 )
NO- P.V, + 5 %
153
80-l
80-2
N O = P.V. + 1 0 %
NO=P.V.+ 1 0 %
2000.
A 1000
I
1
,
,
,
,
,
,
,
I
1
1
I
I
1 2 3 4 5 6 7 0 9
‘1 2 3 4 5 6 7
1
2
3
4
5
R A N G I N T E R V A L L E
(DE 9 J O U R S )
81- 2
81- 3
82- 1
NOaP.V.+lO%
NOS P.V. + 5%
N O , P . V . + 1 0 %
1000
1oooa
500
500.
m
~- --
1 2 3 4 5
1 2 3 4 5 6 7
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
I 5 2 5 0 82-2
kl 1I
2000
l
NO=r P.V.+ 5 %
lII
lOOO-
?cJ
Figure 7.- : Estimation des facteurs capturabilité, par périodes de 3 jours,
dans 7 des concentrations étudiées.
NO = Nombre initial recruté à l'origine de l'exploitation
P.V= Population virtuelle de la concent.ration (somme des captures en nombre du
ler au dernier intervalle).

Tableau 1 : Facteurs d'extrapolation utilisés pour extzapoler des livres de
bord à la capture totale :
-
-
8 0
81
8 2
8 3
Tableau 2 : Localisation et date des concentrations étudiées :
-_---
TERMINOLOGIE
MOIS
CARRE 5%(code ICCAT)
- - - -
80.1
9.10
10 000 -- 20 000
80.2
7
40 005
81.1
2
30 0 0 0
81.2
2
40 0 0 5
81.3
2.3
30 000
81.4
8
4:1 0 1 5
82.1
4
30 010
82.2
4
30 0 15
83.1
1.2
30 005

Tableau 3 : Quelques caractéristiques importantes des concentrations étudiées.
j
-
80.1
80.2
81.1
81.2
3 1 . 3 8 1 . 4
i2.1
Gyenne
- -
-
-
P r i s e s A l b a c o r e
7800
5200
5200
1800
1300 6 0 0 0
$700
5300
P r i s e
Lis ta0
200
1500
150
10
170 1300
380
70
- -
-
-
S u r f a c e t o t a l e (milles2)
1.4400
10800 5400
600
7200 25000
3200
0800
5000
.5822
Surface moyenne arithmét.
500
2150
530
230
380 11150
5120
1330
3480
3919
Surface moyenne géométrique
200
1190
270
105
2 0 0 8 8 5 0
6810
390
1910
2214
- -
-
-
D u r é e e x p l o i t a t i o n ( j o u r s )
2 6
2 2
1 4
1 1
20 21
3 2
24
23
- - -
-
-
P o i d s m o y e n c a l é e s p o s i t i -
v e s (t.)
6 1
12
21
1 1
27 13
21
;! 1
2 3
- -
-
-
Poids moyens Albacore (kg)
7 0
31
54
69
60
59
62
- -
-
-
Nombre de senneurs
moyen
13
2 2
1 4
1 4
13 29
30
1.2
2 0
18
maximum
19
3 8
2 0
19
27 40
51
1.9
3 6
- -
-
-
Nombre de bancs capturés
135
451
267
136
164
650
584
307
508
___~
-
-
% des prises de l'année
i
(senneurs)
8.!
6.C
4.t
1.7
4.0 5.5
13.’
5.9
- -
-
-
Nombre Albacores / banc
871
38-i
204
391
200
355
339
283
- -
-
-
pue / Jour de mer YF'T
18.:
8.8
21 .E
9.5
1 3 . 8 9 . 0
12.;
18.0
8 . 4
13.4
SW
0.1
2.5
0.E
0
0.5 1.9
0 . :
0 . 2
0.1
0.7
TOT
18.l
11.3
22.5
9.5
1 4 . 3 1 0 . 9
13-c
18.2
8.5
14.1
-~--
+
- - -
S m o y e n
600
526 1. 344 1 0 1 9
911
-
224
881
-___-
_--
---_
-
-
Y
FIS
100
68
c
6
20 32
5 5
7
18
_----
-
-
%
ESP.
0
32
IOC
8 4
80 68
4E
93
a2
-...----
.~- -
-
-
-
Nombre albacores mesurés
1812
2062
2 c
100
7 2 8 1 7 9 0
4376
12.35
2208
:_
_ _
-_.._
.--. _ --_
-
-
-._--
--+

1 6 6
Tableau 4 :
Nombre de bancs capturés par concentration
(par période de 3 jouk)
82.1
82.1
.--
1
11
2
41
18
12
35
10
2’
20
32
9‘0
44
30
80
32
3
35
91
85
58
107
61
26
4
26
90
49
16
107
52
49
5
25
182
2
0
94
40
36
6
10
16
0
110
28
41
7
7
38
54
11
58
8
1
0
0
38
0
29
i
9
0
28
44
10
4
84
11
0
32
12
32
13
25
14
10
15
0
1 TOTAL 1 135 / 451 1 267 1 136 1 164 1650
1584
307 1 508 1

1 6 7
Tableau 5 : Pourcentages de calées nulles& période
de 3 jours)
dt
80.1
80.2
81.1
81.2
81.3
81.4
82.1
82.2
83.1.
1
70
(50)
17
9 0
11
40
33
43
38
2
37
51
12
5 6
33
13
5 4
22
4 6
3
3 4
25
16
41
31
26
5 2
32
18
4
46
37
3 0
8
3 8
27
3 8
23
16
5
5 0
2 8
75
57
19
36
21
25
6
78
5 2
41
18
3 4
21
17
7
33
18
(83) 22
4 2
43
13
8
(50)
45
40
27
9
32
30
10
9 0
2 1
11
100
23
12
7
13
12
14
(43)
x
50
35
30
49
35
23
50
31
22

.
1 6 0
Tableau 6 : Poids moyens des calées >O (tonnes)
dt
80.1
80.2
81.1
81.2
82.3
81.4
82.1
82.2
83.1
-
- -
-
-
1
5 6
7
15
25
12
13
15
30
2
6 8
17
22
14
24
9
21
21
27
3
5 6
23
31
13
4 4
19
3 4
22
3 8
4
61
16
18
7
27
12
3 4
14
11
5
5 2
10
(7)
27
3.4
31
25
8
6
49
18
1.4
16
22
16
7
8 8
3
(4)
10
18
26
8
8
45
21
2 2
15
9
77
14
18
10
10
15
11
11
12
9
13
22
Rds
61
27
21
17

Tableau 7. Poids moyens des Albacores dans les concentrations
CONCENTRATION
--
dt
80.1
80.2
81.1
81.2
81.4
82.1
82.2
t 83.1
1
71
59
63
65
2
(67)
32
56
66
55
66
64
3
65
38
52
68
61
60
58
--
4
71
28
71
71
56
60
5
74
28
8
70
59
60
56
6
(65)
68
67
68
60
65
7
74
(3.3)
65
55
70
8
72
62
9
71
(66)
62
10
41
11
1 60
P
70
31
54
69
66
59
62
60
-
-

^-..-----
‘-“ss.---m.--uIcI-~
--_~_.
-^-,.i
..-
-.--.
_-.
1 70
Tableau 8
:
p.u.e
en tonnes / 10 H Qle recherche
YET (f y 24 IIM)
CONCFATRATION
---
at
80.1
80.2
81.1
81.2
81.3
81..4
82.1
82.2
83.1
- - - -
1
10.6
0.2
12.8
6.9
14.2
0 . 0
5.3
:330.01
21.4
2
3O:Q
9.2
25.8
11.6
10.9
4.4
8.8
77.1
l;!. 1
3
35.3
19.8
66.3
14.4
36.6
17.9
25.6
34.5
7.5
4
28.1
9.3
18.5
5.0
20.8
Y .3
23.2
19.6
5 .8
5
21.3
16.8
0.0
9.7
6.7
17.3
16.9
2. 2
6
8.0
1.6
6.8
10.7
11.3
8.4
6. 2
7
16.3
0.9
0.1
9.9
6.0
4.8
4.6
8
1.7
0.0
3. 1
10.2
6.0
Y .5
9
4.4
5.0
7.8
10
0.7
10.4
11
0.0
4 .7
12
2’7 . 1
13
12.9
- - -
?.u.e
17.3
7.2
24.7
Y.5
14.1
‘71. 7
10.3
23.9
10.2
-_..-
-
-
-

Tableau 9 : Temps de recherche nbessaire pour rencontrer un banc
CONCENTRATION
-
--
dt
80.1
10.2
81.1
81.2
81.3
81.4
82.1
82.2
83.1
1
15
27
8.1
5.8
15
15
16
1.0
8.5
2
14
5.8
4.3
5.8
14
16
15
2.1
12
3
7.7
7; 7
3.8
6.3
13 .3
6.6
6.4
4.3
31
4
11
9.5
7.4
13
‘7 .5
7.6
9.2
5.5
16
5
11
3.8
6 4
11
16
11
12
24
6
13
2 3
14
5’. 1
8.8
19
20
7
29
21
23
*
17
2 8
18
8
134
11
21
11
9
175
16
15
10
11
12
11
17
18
12
3.2
13
15
14
19
r-
w
y%ech.
14
14
5.9+
7.7
13
13
13
7.3++
16
CQNC.
SKJ
k
** Sans 2 derniers intervalles
+ Sans dernier intervalle

---
----
*Es-U
..--~II**I-----
*
,
_..
..------

-_-

..--

-

-

---
‘1 72
Tableau 10 :
Proportion de la durée de pêche pendant laquelle les senneurs
ont la senne à l'eau (%).
CONCENTRATION
81.2
81.3
-,,.,T
83.1 -
I 82.2
--
20.5
13.2
12.9
90.0
20.3
21.4
29.8
32.3
25.4
13.;7
14.9
52.9
15.0
31.4
25.7
37.9
26.6
23.6
29.8
36.1
13.6
24.2
21.3
22.3
13.3
22.6
22.5
30.4
10.9
22.8
40.0
2.7
17.0
19.9
15.6
13.2
19.3
10.6
14.5
22.4
9.9
10.5
12.0
12.8
9.3
13.2
7.1
12.1
2.5
la.2
9.2
15.5
2.8
13.4
18.0
12.4
47.0
13.3
1 16.9 1 21.3
23.1
/ 24.2 1
1 6 . 3 121.3
118.0
22.8

‘1 73
Tableau 12 :
Efforts de péche (/ 10 heures de recherche) exercés par
périodes de 3 jours sur chaque concentration.
CONCENTRATION
--
80.1
30.2
31.1
81.2
81.3
81.4
82.1
82.2
83.1
533
116
400
368
8 9
282
16
128
458
388
442
584
41.5
448
970
218
703
542
349
387
536
390
890
1 396
385
972
568
261
526
187
434
159
1 580
371
922
5
554
961
380
448
279
1 555
583
097
6
547
760
946
092
1 462
678
930
7
317
750
163
. 156
1 638
355
928
8
323
811
148
778
379
430
9
210
166
009
643
896
10
120
422
166
1 1
302
360
747
12
108
13
423
4 052
5 572
675
1 692
1 086
1 6 5
3 450

1 7 4
Tableau 11 : Vecteurs des prises par concentration (extrapolés à prises
totales en nb. YFT) sur les 7 camentrations dont la dynamique
est qnalysée.
CONCENTRATION
--
--...-
/
dt
80.1
80.2
31.1*
81.2
81.3
82!. 1
82.2
-"- -
-
1
8 057
39
8 855
4 66E
6 800
2 522
8 613
2
19 645
.4. 419
.9 678 .2 511
6 539 14 461
27 135
3
27 343
,o 503
14 379 .4 333 20 713 60 651
21 464
4
22 766
17 935
.6 800
1 733 t3 096 62 216
11 730
5
16 834
52 219
101
6 278 45 579
15 855
6
6 257
3 987
9 321 27 966
9 219
7
7 371
2 322
35 16 617
4 107
8
771
13 464
3 658
9
1 320
!5 471
10
467
11
12
13
14
15
-
- - - - -
- -^._-
TOTAL .lO 364 68 424 19 812
'8 577 ;~7 782 ,A9 414
01 781
- - - - -