INSTITUT SmmIS DE REcHF;RcHEs AGRICOLES (I&R,Ao)...
INSTITUT SmmIS DE REcHF;RcHEs
AGRICOLES (I&R,Ao)
-..w---e--
LABORATOIRE NATIONAL DE L'ELEVAGE
GT DE RECHERCHES VETERINAIRES
/:1 DAKAR-HANN
ANALYSE DE LA PATHOLOGIE OBSERVEE CHEZ DES ANIMAUX
LAITIERS IMPORTES EN PRODUCTION INTENSIVE AU SENEGAL
1") CONSEQUENCES PHYSIOLOGIQUES ET ECONOMIQUES
DE LA PATHOLOGIE PARASITAIRE SANGUINE
Par
JOC. THIBAULT, Maty DIAO, E. KEBE et J,P, DE!NIS
COMMUNICATION AUXXIèmeJOURNEES
MEDICALES DE DAKAR
REF. N0007/ZOOT.
14 - 20 JANVIER 1985.
JANVIER 1985.

- 1 -
INTRODUCTION :
Depuis Octobre 1982 des femelles laitières ?dontb6liards et "Pakist+
)I.
naises" ont éte introduites dans des exploitations privées de la zone proche
de Dakar autour de Sangalkam. La décision de "sortir" les animaux de la station
de Recherches de Sangalkam a 6té motivée par les bons résultats obtenus depuis
1976 tant sur le plan technique que sur celui de l'économie.
Bien entendu l'existence de femelles à forte productivité laitière ne
se déroule pas sans difficultee d'ordre pathologique. Ft pourtant la réussite
d'une production intcn:ive repose en grande partie sur une bonne maitrine de
ces problèmes.
Le but du présent travail est d'analy ser la pathologie rencontrée dans
les exploitations privées, de la comparer à celle précedemment observée en sta-
tion plus particulièrement dans le domaine des maladies parasitaires.
10 * GFNERALITES
Les 2 types d'animaux I.Zontbé1iard.s
ct Pa1kistanais sont examinés sépac
remment car leurs "sensibilitée" aux diverses agressions pathologiques ne sont
pas superposables - DC mZ?mc d'une anntie à l'autre dos vclriations relativement
importantes peuvent être observées dans la répartition des différentes affections
peut être uniquement dues au faible nombre r?e:l femelles mises en jeu.
Les observations ont et& effectuées de 1977 à 1984 et il est remarquable
de noter une répartition des cas psthologiques identiques en station (77 à 82) et
dans les exploitations privées (82 à 84), Les seules vnriations sont dues aux
5
flambées de maladies dues aux tiques et In forto rcgression de la pathologie du
?-
pied dans les exploitztions.
Les maladies parasitaires rencontrées en génégal de manière sporadique
(1977-1981 et 1984) (figu re no 1) sont la conséquence d'un defaut de protection
du à des ruptures de stocks de produits puraciticidcs en 1977 et 81, à des inter-
ventions pas assez régulieres et efficaces en 1984,

-2-
Dans ce document, les mclndies p;;rsuitnirez sanguines retiennent prrlrti-
culièrement notre attention en rnir:on d.2 leur grande importc‘nce konomique. ?'n
.
effet, en élevsge intensi f tel cque pratiquÉ dnne :Lc pr6sent projet, les pnrnsi-
Y,
tiemcn digestifs et respiru,toires sont peu fréqucrnts. L-J. stabulntion libre en
.
Etable Et l'apport dtun climent complet éliminsnt pratiquement les risques
M
d'infestntion, ce qui a étf' confirm6 par les 1?otnb:reuses analyse:: coprologiques
effectuees au Lzborntoire,
Le parasitisme externe reste à un niveau fccilement
contrôlable en raison de l'absence dc contacts QV~VC 1~s animwx de l'ext&icur
et des wpwsions antipzrssitnires,
Il n'en os-t paf; C*c même pour les mzk&.ee pnrasit.airas sanguinos,
essentiel1emcn-t tr;lnsy.i::CC'
p2.l li;:. tiquez = il
suffit d'une> seule piqure et
l'animal cet infesté.
91 ces ont &t6 rencontr6i; en 1984, pour 56 d'entre rux un diagnostic
complet n &tG ré3li& (synptomstologic
i:t confirmstion par observation saguine),
Les cow?rioses
dominent (84 p 100 des CC,~), LCE: autres cas rencontr&s étant
d.ec bab6sioses ,
, sn:!,pkzsmoscs,
ehrlichioscs, essentiellement
pendant l'hivernage (Juillet 8 Septembre).,
II.- ANALYSE DES CONSEQUENCES DE CETTE: PATHOLOGIE:
II,l, - COUT DES TRAITEK!!3I'S
11,1.1.-
A COURT TER?@,
Lc traitement 5t.ind,lir$ est instar6 sur un aztimzl prcscntant un ensemble
de symptômes clzssiquep (riiagnostic de *suspicion) : larmoiement, jetzge, inappé-
z-
tente, abattement plus ou moins profond, hypcrthermic marquee, chute brutale de
la production lacti-e chez lez vaches laitières. Ce traitement f2it appel â un
.b
antibiotique nntirii3wtt::i.w (Terrnm,ycir
'
onguo Action ?J,D,) r:seoci6 à un
1
anti parasitaire sanguin (Btr6nil Nr.D,) 4 y
n traitement d'appoint est bgalemcnt mis
en oeuvre pendant une ~emüinc pow soutenir 1'Etzt g&Grzl de l'animal (vitamine
C, fercobsang, Biodyl,,,)
(1) - En g6néral 7ne aculc intervention 3.Sfi.t. kz concentr:i.tion
efficace du
produit E;C mzintenat plusieurs jours (TLA)oti plusieurs semaines (BERENIL),

- 3 -
Lc traitement appliqui est aussi fonction dc 1~
.
rapiC!itFI de l'inter-
vention, de l'intensitt: dc l'infc:,tation
dc 19r7tat physiologique de l'animal
c-t de l'aspect
4
aigu ou chronique de la maladit: o Fn cas d' infeststion massive ,
I
d'intervention retard6e (pcrccption c-t signnlcment tardifs par les bergers dans
.
les exploitations) ou d'un mouvair* r'tnt physiologiq-w do l'::nimal, il faudra
f
complCtcs le traitement par des nntipyritiqucs, dct sorticoïdes, des perfusions
de glucose: et bien souvent renouveler quatre ou cinq jours après le tr%itcment
dlzttaqUe à la TLA c,t prolonger lc traitcmcnt,
11,1,2.- i, LONG TERPIE
Sur une rn-Ll:?dit ;'!'i:-::~Luti~n chronique, le traitement est plus long et
donc plus coûteux et les chances de succès sont C>ibles, des 1C::ions irrCversi-
bles appcrzissent , notnmment les cwdiopathiue,
D,ans de nombreux cas, l'intervention est faite sur des 3,nimuux préeen-
tant des signes chroniquas do maladies pX7,Sitiliri:~
: un&mics , oedèmes declives,
ontCri.tcs,
nscite * A c8t6 du tr,aitr:ment <tiologiquc vizznt à blanchir l'animal,
il faudra recourir à un traitement symptomntiqw ~.ssez long et nfcessitznt de
nombreuses interventions,
- Oedèmes, uscite,,,, : symptômes li6r 5 une ca,rdiop>thic;
(pètkhies cnrdin-
ques et surtout pc'ridzrdite kxcudzttive). Dans un prcmiar temps, le coeur
companee par une hypertrophie musculaire puis finit par dkompenser lors
de la phase terminale.
Lc trnitement symptomatique viscrr:
à rtisoorber les oedèmes, surtout grke à
u sulidiur<tique t;:l lo Dimzzon N.D. (furosCmi.de). Lt.s corticoldos sont
rarement emplo.y&s en turc prolongk à cause dè leur effets nLf:-,F:tes sur les
csrdiopnthiss.
L'emploi de tonicnrdiaques
eernit cert:k3.em~on.t interessnnt (digitalisation
notamment) , mais 3, ~+;);~liquX:r Lx"-; ,? beaucoup de prudence,
- FntGritec
: il s':*gir5 surtout de limiter 1,~ fuite. d'ion"& les désordres
dans In flore intestinale, Nous cmploCyons cseenticllcmont un antiseptique
intestin31
.< .
ci~soc1c a do: absorbants (v(to intidiar
N.D,) et un anti-
spasmodiqur du tub,; ,3igoztiî (Bromuri d.i bifininm - 1R-L N-j),,)

- 4 -
- &-$mies, : c:ssez fr&-usmmcnt rcncon-tr(:es,
elles e.ffnibliswnt consid6r(+
bloment l'animzl - Lr principrrl;U: Ih&rspcutiquc utilise des. regbn&'ateurs
et StimUlzntS .:Y l'hirnr,topoi6~\\,
*k;,cxj.ils ~IVci?tui;llum:..:lt S dcS Selc: CLC
fer (HEmntopan, F'*;rcobsang)
::-t des stimulants g~n6wu-c (Phosphonortonic
NID., Biodyl 1J.D.)
11.2.- BAISSFS DF PRODUCTIOX3
1102.1 .- .;CTIOF SUR LA LNTATIO1J
Cc. symptôme prosquo toujours aL,,....ec?cic? aux mnlwdicr: psr3eit~aires de
type rickcttsien comport::
I~F conGquenccs 6conorniqucs 10s plus sensibles pour
l'ilevcur, Pn c:ffet , outre 1~: fait que la lait n'est P;~C comm~.rci~lisz,ble pour
des raisons de rC::idus nntibiotiquos, 1:~. production lact&e do l',?nimal chutc:
de mznièrc très important& ,o,u moment de lr.: msl:Ldie, Le r6tablissomcnt de cette
production se fait f:n grande parti e irons lc premi&rc: scmzine , mzis il sera diffi-
. c.
cile voir impos:iblo do retrouver lc niveau initi:l#l (voir figures nos 2 & 3)
Dans un certain nombre do ~XL~, la crfic.c parssitairti provoque le
tarissement, rurtout si ,-lie intervient Fur un ::nimal déjà en mauv:aisos condi-
tions physiologique? (sous-nutrition not-,mm~:.nt).
11.2,2.- X?lTON SUR LA CROISSANCE
Cc sympt3me est su.rtout :-~nsibli: chez les jeuïn:: animaux jusqu, à
l'f?gc de 1 an. L'znorexic qui accompagne 1.1 m;laGio ptiut $trl: très brutzlc ctt
progonde(et à ce moment, 9bs~rvC:~: r:~pidoment pr:il 1~. bcr*;;i;r) , mais parfois aussi
mod6rGe (n,.3ttirznt -3s toujours 1,:LttGntion du berger, qui nca prhviandr~, l'enen-
-2
dremont qu'au vue tfc symptômes plus fltrgr:inte : l&gèrc hyperthermiti se prolon-
geant ou amaigrisstiment d{jà prnnoncFe, poil pic&., . ..). D<an.? le prcmicr cas,
.-
l,arrEt de croisszncc wr= strictemont limiti à l:t p&A.odo de crise aigüc et de
convalescence (d,.autnnt plus courte que l'intervention ?: i-t; r:!,pide et efficace)
Dans lc, second <oas, il y ours non :.:ou11-;mcnt un arr% de l,r croissance
mais aussi uno diminution dc poids qui durera t;tnt que le tr:iittimcnt ny~zurs pas
é-tG mis en oeuvre et qui prut FC m~intcnir pondant plusieurs_ jours ou mZmc semaines.

-55
11.3.~ ASPECTS LIES AUX PROBLFKEX DF REPRODUCTION
11.3*1.- AVORTEXEBTS & I4ORTAW~TALITES
Sur les 20 avortements observEs durant l*année 1984, 9 sont dûs à
court ou moyen terme à une atteinte parasitaire (cowdrioscc
ou babGsiose
soit dans 45 p 100 des cas)- ?'e plus 69,2 p 100 des vaches en gestation au mo-
ment d'une atteinte rickettsienne avortent. Dans 33 p 100 des cas, il survient
les
dzns la semaine qui suit une crise sigue. Dans/autrce
cas > il peut être reporte
plusieurs semaines après le debut d'uno crise du type chronique ou se traduire
par une mortinatnlit<
= des autopsies pratiqu&e
sur des veaux morts nés i?c
femelles atteintes 2 mois auparavant
ont permis d'observer des pét&hies car-
diaques, des p&icardites eshudatives,
Economiquement ces avortements sont lourds de con&qucnces pour l'exploi-
tation = augmentation de la duree de 1s pcriode intcrvclage t r&tention plscen-
taire, augmentation des risques de m6trite cntrnînant des frais v&tGrinaires
supplEmcntaires.
11.3.2.- INFERTILITE FT RESORPTION ENBRYONNAIRE.
Tous les problèmes d'infertilit4 observés ne sont pas attribuables aux
atteintes parnsit-!ireo. Cependant elle est lice le: plus souvent à la d&gradntion
3-c l'&at génirzl de l'animal gui se traduit par des perturbations du cycle hor-
monal. Il faut donc attendre la fin do lrz convnlescence pour voir r&ppnrnître
des chaleurs naturelles ou ~vcntuellement en provoquer par des injections do
prostnglandinee
(3 mois ou plus d,rn s ccrtzines Evolutions cachectisantes.)
Les resorptions embryonnsirc F sont plus difficiles à ?Attribuer, de
nombreux autres facteurs entrant en jeu = nlimcntation, adaptation au climat,
..-
carences en 0ligoGl~mcnts. 0..
11.4~ PIORTALITES
Les cowdrioscs
, bob&ioseF onsplasmoaes ou <autres sont susceptibles
de provoquer d'importantes mortalitGs,
Elles reprCsentent 70 p 100 des mortsli-
t6s Observ&es et on compte 25,6 p 100 de d6cès chez les animaux atteints.

- 6 -
Les mortczlitbs à court terme (dzns la ~cem~ine) sont relativement peu
fr&quent eset surviennent seulement C~C%' des nnim.zux fz&sant des crises suraigues
(hypwthcrmic sup6rieure à 42OC, decubitus latk%l,
congestion, pGdalzgo).Elles
d
ne rcpr&sentcnt que 17 p 100 des morts dues à ces mczlsdies et nc concernent que
-..
4,4 p 100 des animaux ctteints.
Les mortsilit& à moyen terme surviennent gên6rnlemcnt dans le mois
suiv*znt l'attaque de d6pnrt. Certains animaux se msinticnncnt plusieurs mois,
puis finissent par d6pEri.r et mourrir, à moins qu'entre temps ils n'aient Fté
emport6s à 12 suite de csrdiopathies, Ces mortalit6s touchent 21,6 p 100 des
znimwx atteints et sont très co~tcuses pour l'exploitant = ulimcntstion d'un
znimnl non productif, soins vbt&insircs prolonges, mort enfin de l'animsl.
11.5.~ ASPECTS FINANCIEES
Le coût global ent kw&& en :
- COT.3 dee animaux morts
veaux .*..w.*..*.*
150 000
vaohes pakistanaises
. ,, ,, o
400 000
Montb6linrdca
nouvelles
o o . a . . 2 720 000
anciennes
. o I) . o . 2 400 000
- pertes en lait
, . D o o o . . 'l 600 000
w mLdicaments
. ‘ . a . * D m
800 000
- zvortemcnts
0 * * . . Q . .
750 000
soit un total de 8 820 000 F, CFA. Compte tenu du jeu des assurc?ynces mortalit6s
du bc'tni.1, le coût pour le groupement des Cleveurs peut 8tse 6vak.G finalement
c
à 4 600 000 F. environ soit un impact dc 4,2 p 100 par rapport à la valeur glo-
bale du cheptel de dbpart ct de sa production potentielle (dc l'ordre de
..Y
110 000 000 F. CFA) L'impact brut repr6sente un pourcentsgc de 8 p 100 approxi-
mnt ivement,
III0 - DIscussIoH
On voit donc apparaître l*cxt&me importance de ce8 m?.lsdies pcL-rnsitai-
res qu'on puurrnit dans le cas pr6scnt qualifier de maladies de l'intonsificntion

--as.---
PAKISTANAISES
FREQUEPXE EN PiO0
1977
78
79
Mi
81
12
83
84
ANNEES

i .

FIGURE No 3 : IMPACT DES MALADIES PARASITAI?ES
SANGUINES SUR LA LACTATION ET
ACTION DE LA MEDICATION.
Y T R 559
I
1
L------A
I
.
L
I
.
L
.
.
L
+
1/8
98
10/8
1 US
20/0
25/0
JO/8
5/9
10/9
15/9
20/9
25/9
30/9
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- croupe
- pieds.
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11 faut Tmi-ter les h..rmw. toutes ips scG-kGr& $.jcmr fi.xe le matin, juste apt+:
la t-mite. Le nettoya* de la mm-d le av&nt la -kmi te le soir du tmdtcmmt doit
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