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la ju&Ip <VI Afrique tropimlr - Ch. Floret, R. Pontanier
John I,ihhey Eurotext, Paris 0 2000. pp. 741-750
SESSION X
~.
G
404
N Y!d
Aménagement hydraulique et bocage
A c g
dans le bassin arachidier du Sénégal
Jean ,4ll~rgel’~, Malaïny Diatta’“*, Yannick Pépin’i’
La dégradation des terres cullivées en Afrique dc l’Ouest se manifeste par une érosion
bydrique intense, une baisse de la t’ertilité des sols (Pieri. I9S9 ; IZichard. 1990; Poulsen 6i.
I,awesson, 1991 ; Pontie &r Gaud. 1993). On I’associc aux clfCls conjugu6s de facteurs
tialurcls, climatiques essentiellement (IX Borgne, I 990; Sit-coulon, I~N3 ; Le Houerou.
19931 cl anthropiqucs
(Grouzis Kr Albergel, 1989 : Lcricollais. IC)(I0 ; I~lorct (11 rrl., 1993).
Cette dégradation des systèmes Ccologiqucs soudano-sahéliens
r&hti t Ics potentialités de
production des terres et affecte les conditions de vit des populutivns. Ces systtitnes doivent
donc 2trc régénérés si l’on veut y maintenir durablctnent une activita socio-économique. Dc
(>rands programmes de lutte contre la dégradation des terres ont Et2 mis en ceuvre dès les
ke’es soixante-dix, mais ils ont le plus souvent échoué (Kochettc, 1089: Sali CV rri., 1991 ;
Tybirk, 1991). Au cours des années quatre-vingt. de nombreux programmes de recherches
ont été initiés pour étudier la gestion des ressources naturelles cl la durabilité des systèmes
de productions en milieu rural.
Dans ce cadre, un programme de recherche sur la gestion des eaux ct du sol et sur la
durabilité des exploitations agricoles dans le bassin arachidier du Séne’gal a mobilisé plu-.
sieurs instituts (I<ra. Cirad, Orstotn...) de 1983 à 1905. II a e’té soutenu par plusieurs program-.
mes internationaux (S.T.D. de la Commission des Communaut6s
curopscnncs.
Programme:
international géosphère biosphère).
Lc hassitl arachidier> première région agricole du Sénégal. ;twtrc 1~2s de la moitié de 1:~.
production nationale cn arachide ct en mil. Ces deux cultutw ociupcnl plus dc quatre-vingt-.
dix ~OII~ cent des quelque deux millions d‘hcctares cultivnhlcs. 1.a j;tch?rc est de moins en
tiioiii\\, prntii!i6e.
i <c‘ t .-.
,I ‘ti’all qrtz iii)li< p‘c~LIiiclII~
coI1cc~I~tlc’ 1111 tcit tllcrlL! L-11
\\ ~r;ti gr;iiki::ut.w~ I‘cft‘icacit~d’un
:tttti%;t;!c’tncm cn hoc~~,ne d’un bassin versant dc ‘roiy;tnlc’ ltcctarc~ .\\Iw;‘, (III brct‘ rappci sur
II‘- Citi.:IL.tt:ri4tiqulb dc la zone d’tituclc et utw pr&ctitatic)tt ,112 l;t tli~‘tlt~lll,,l,.)Cir tttilisk, nous
nto~~t~on~ les impacts de I’aménagetncnt
PLI \\,ersattt sur 1~ ruis~~llztttcrtt et l’érosion cn
c~c~mp,.trant les observations réalis& avant et aprk mi~h~etne~it
it jwr ~~~~tiip;traison
avec
un tw;Gn vcrwnt non aménage’.
Présentation de la zone d’étude et de sa I~roblématicluc
I .;I i’onc d’btudc, qui s’étend sut-environ deux mille kilont~~w~ ~,II rcs. ~SI si tu& dans le sud
du SitiC: Saloutn. Elle est limitée à l’ouest et au nord p;tr Ii: Ha0 Kolon. ;tfl‘lwnt du fleuve
741
--
.m--

Albergel, M. Dintm, l! P@is
Gambie; à test, par le rkau hydrographique
du Nanlji Bolon et, au sud, par lafrontik avec
la Gambie.
Elle est sous la dépendance d’un climat soudnno-slih~lien,
caractérisL: par I’altcmancc
d’une longue saison sèche (7 à 9 mois) et d’une saison pluvieuse courte en été (3 à 5 mois).
La tnoycnne annuellie des précipitations sur la période 1930-1990 esr. de huit cent vingt
tnillimètrcs; elle n’est que de six cent soixante-quatre millimètres
pour les deux dernières
dticcnnies ( I970- 1990) el de six cenli quarante-neuf
millimètres sur notre période d’étu3e de
I983 à 199.5. Ccpcndanl, ce dt:ficit pluviom&riquc s‘accompagne d’un maintien dc Lt fr&
quence d’apparition des Cvénemcnt!; pluvieux les plus agressifs (T‘acosta. 1992).
Le moclelc’ gL:ii&a1 dc la rc’gioti csl un cnscmhlc dt: ~aslcs plateaux tabulaires de trente :I
soixnntc ni?tre~ d’altitude. cntaillk par un r6scau iJc Iargcs valkes à faible pente (Michel.
1973). Au quaternaire. les pédogetkses succcssi\\l.;’ s<
c‘c’.) sont itnprimées sur les facettes (de cc
modelé (Bel~rand. 1072 : Angé. 199 I ).
1 .a zone ccntrnlc dtrs platcaux, dépottr\\w dc cttim5.w. prt:sentc des sols fcrrugineuï tropi-
caux. I,cttrhordurr. indurée 5 faible profondeur. est litni~~c parmi talusdiscontinu. Les tcrrc‘s
des pla~;~ttx. anciennenwnt
couvcrtcs d’une LIUIL: arixtrk dense. wnt soumises ù un
défrichement massif. Sur les talus, la forte char~gc CI: ~litncnts grossiers, rencontr6c ci& I;I
surface, rend les sols impropres aux I:uIkws. 1!m: Im~tssc arbuslive plus ou moins dt:gtad&
y subsiste, constitue’c principalement de comhr~tncks auxquelles s’ajoutent divers acacias.
Au pied des talus. les versants sle composent d’un glacis amont et d’une lerrassc trk
éknduc. Les glacis sont caractérisés par la pr&encc de sols peu évolués. d’apport colluvial.
sur gravillons et cuirasse ferriquc. De défriche récente., ces wls se dc’gradent irès rapidement
dès la mise en culture. I,a terrasse présente des sols ferrugineux tropicaux, lessivés, rcma-
niés, sur colluyio-allt.tvions.
Elle cottstituc Ic lieu tl’occupation
humaine traditionnelle. De-
puis quelque> ;rnn&, I’abscncc chronique de fun~ur-c, le désouchage intensif, la mise cn
culture continue et le raccourcisscmcnt
du temps dcjachèrc provoquent une baisse rapide dc
la fertilité (Scne CC Pcrez, 1993).
IA réhahilitaticw
du payagc passe ol,lig~tcoirctni.tt! par UIIC‘ stabilisation des phCnotnt:tw
6rosif.s et itnc tlimittu~ion du ruisst‘llcntcnt
Ic long dck ~~i~~~itils. préalabies à toute inr*-*Tiw
en nwtikrc de rcmon~k de lit fcrtilit6 cl d’i~itcnsil‘ic;tlroii
agricole (Perez. 1994).

.
.*
Dispositifs expérimentaux, données et méthodes
En vue de r&abiliter IC milieu ct d’améliorer les termes du bilan ]~ydrique des cultures 0~
des zones de végétation naturelle, des techniques simples de gestion de l’eau ont étci nlist:s en
cwvre. Elle~ sont adaptées à chaque unité géomorphologique et répondent h trois objectifs :
- cloisonner l’espace agricole en vue de traiter le ruissellement diffus (haies vives. cor-
dons de pierres) et les écolllemcnts concentr&
(seuils filtrants) ;
- améliorer l’infiltration par l’adoption de techniques culturales adaptées. en zone Cu[ti-
vée, et par la mise en défens d’espaces de parcours;
- assurer le d6veloppcment
d’un couvert végétal homogène et protcctcur püc~’ à dcq
apports dc matiitrc organique pi-oduite en bordure des champs.
Ces techniques ont fait l’objet d’expcrimentations
destin&+ h préciser leur tmdc <JC
tonctionnclncnt
et Icur efficacité. Trois niveaux d’observation ont Cte’ retcms : le suivi
localise’, I:I parcelle agricole c’t le bassin versant, C’est ce dernier qui l’ait I’otljct clc cc*ttc
cor~imiinic;itit,n.
Pour discuter dc I;I pertinence d’un aménagement d’embocapcmcnt
c~mqnq~m~ : cieh
rchoisements
et des nii\\cs t‘n tir3fens sur le plateau, un cordon pierreux cn bordure PLI talus.
des haies vives sur les glacis ct les terrasses et le traitement des r;lvini’s qui entaillent le>
berges de raccordement terrasse-bas-fond, nous avons choisi de suivre I’tivolution des para-
m2tres hydrologiqucs
mesur& 2 l’exutoire.
L,es critères d’ef’lïcaçit6 ont été limités aux paramètres hydrologiques mesur& à l’exutoire.
Pour cc faire, on a utilisé la méthode des bassins versants appariés : deus bassins de ravines.
drainant l‘ensemble des unités de la toposéquence, ont été suivis en conditions nature1lc.s
pendant une pc’riodc initiale ( 19X3- I988), puis l’un des deux a été am6nagé en cours d’6tudc
(1989-1990). Les ohwvations st‘ sont poursuivis jusqu’en 1995. Cette méthode r-eposc SUI
l’hypothèse implicite de constance d’autres facteurs évolutifs sur Ic domaine d’étude.
1~:s deux bassins 6tudi& sont ceux de deux petites ravines, affluents dc premier ordre.
démarrant en bordure de plateau et entaillant les glacis de raccordement au marigot : KCLII
Dianko et de N’Diergu&le (Figure 1) et distants de quatre kilomètres environ. Leurs princi-
pale? caractéristiques sont consignCcs dans le tableau 1. D’amont en ;I\\ill. ce5 deux wvirrcs
traversent wr des distancçs conlparables
Ics unités géomorphologiques di:crites pr&cWm-
ment. I:anlBttayemcnt
C’II IXXX~C~ sur le bassin de la ravine de Kcur Ihrho L~II~ i[rtt;grc urw
loposL:yuencc cc)ittp!?rc~
Iljb Q)~C !‘?rr-lrgineux IcshivEs a dCbutC c’n IOSS 1.11 1’~) I ii ,‘~~II~~~v(:-
riait (Perc/ <II cri.. 100 ii 1 l,i;urr 2.i :
743
I---
a.---

J. Albergcl, M. Diuttn. l! IVpitt

guène dont le bassin est un peu plus grand (0,9 km?). Ces observations hydrologiques se sont
poursuivies jusqu’en 1995 ; la ravine de N’Dierguène
sert de témoin.
Résultats

Hans annuels en eau et en niati?xe transportée
Les bilans hydrologiques annuels comparés des deux ravines (Tableau II ; Figure 3) mon-
I.rcnt des coefficients de ruissellement supCrieurs sur le bassin témoin. Aprt-s la mise en place
13~s :tménagements
(19SS- 199 1). I:I cfifféwncc d’aptitude au ruissellement diminue nette-
:mcnt sur le bassin expérimental. En séparant la période d’observation en trois parties :
- avant aménagement (5 années) : I:I lmc ruisscléc dc Keur Dianko est Cgalc à cinquante-
I~CLIX pour cent de celle du bassin t&noitl :
- durant la période de mise en place de I’amt!nagemcnt
(3 annCes). cc rapport passe 5
tzinqwmte-six pour cent et semble mvntrc‘r une pcrturbation’du
milieu sur lc bassin versant
~cxpérimental, avec une légère hausse du ruissellement (mais non significative);
- après la mise en place de l’aménagement (5 années) : la lame ruisselée du bassin aménagé
n’est plus que de trente-six pour cent de czlle du bassin témoin. L’aménagement a un rôle
‘d’autant plus fort sur le bilan en eau ct en matières solides transportées qw l’annc’e comporte
des ruissellements importants : en 199 I . ley transports solides sont équivalents sur les deux
bassins(environ
650 kg.ha-‘) : en 1993. ils sont de quatre cent quatre-vingt-huit kilogrammw
à l’hectare pour le bassin aménagé et de plus cl’unc tonne à l’hectare sur le bassin témoin : en
Tableau II. l3ilans hydrologiqucs compx6~ XI\\ int: dc Keur Dianko (KD). Ravine de N’Dicrgu2t-x
(ND).
1 9 8 3 1 9 8 4 1 9 8 5 1 9 8 6 1 9 8 7 1 9 8 8 1 9 8 9 1 9 9 0 1 9 9 1 1 9 9 2 1 9 9 3 1 9 9 4
_-.i .Aui~ J. Compti;s~.n des cocl’fic~icnI5 clc r~li\\wllemcnt dc 1983 à 1995 sur l e s ravines clc Kcui
Dianko (KD) et de N’DicrgtGnc (N~>I.
-
-
-
-

J. Albergel, M. Diatto, 1: Pc+
1993, où I’év6nemcnt
exceptionnel des 4 et 5 aoiit (Ii’9 mm en 24 heurts) est Y l’origine de
près de cinquante pour cent dc l’érosion annuelle, les transports solides sont de 1 ..i tonne par
hectare sur le bassin ,.unknag6 et de 3.5 tonne.s par hectare sur Ic bassin témoin : CII !‘30-!,
année dc faible pluviosité. ils sont légèrement plus faibles chs 1~ bassin anGqti (.3X
kgtm’ pour 3x0 k~.hX’).
Comparaison des bilans hydrologiques et d’k-osion
à l’échelon d’un Mnement exceptionnel

L’impact de I’anknqgemcnt est bien mis en evidence par I’év&cmcnt de\\ 4-5 aofit 109.3.
Sur la figure 4. on CI r-cpr&cnté les ddhits ranien& A un hectare pour les chu>. r;t\\ iwh. Lch
crues rtkiltanks tic I;I première averse sont éyuivalcntes sur les dcu:~ ha~~iiis ~\\CC ~III
cocfficicnt dc‘ ruisscllcnicnt de neuf pour çcnt pour le bassin amt;nagd cl dc oii/c pour CYI)~
pour le LÇmoin. IA*\\ cwch provoquées par les deux awrscs suivantes (condilionz cl‘infiltr;k
tien trc’s I;Alci) MIII~ ltc~~coup plus fortes ct plus pointues sur lc bassin ~Anoin. IA cwt‘ft‘i-
cicnts de rui5rclkwcnt sont rcspéctiverncnt dc diu e t quatorze pour ~ccnt w r Ic b;k\\5in
aniénng6 cl C~IIC~LI;III~C ct (!ti;rrante-dc1I.X pour cent S;LI~ Ic 11:nioin. C’cttc’ tlii‘t’&wct~ danh 1~.
ruissellcnwnt XC twluit p;~r LIII kart encart) plus important des matibcs wallqwttk. L‘oh
jectif de r6tluction ck I’éncrgic cinétique de la lame ruissekk est donc atteint. l,‘\\txan~cn
individuel des pluies tl6montrc un effet régulateur de I’ame’nagenient pour Ier L;vhcmcnts
moyens et forts.
r ! - Déb,fs ND/ 11,
i /-PKD
, 1

Aménagement hydraulique et bocage dans le bassin arachidier du Sénégal
Tabkau III. Paramètres des crues caractéristiques.
KD : Ravine dc Keur Dianko
Volume
Débit
Temps de
ND : Ravine de N’Dierguène
ruisselé m3
Max. m’ls
montée mn
KD C’rue centile 90%
1983-1988
I 100
0.562
35
190
19x9- 1991
1691
0,640
SO
305
Crue médiane
1983-19X8
152
0,110
15
100
1959-1994
1%
0,OYO
15
135
Crue centile 10%
19x3-19xX
Il.5
0.012
5
75
IYW lYY4
II.1
o.w7
5
55
NI) C’rtw ccntilc 90%,
1983-19xX
5 330
1,370
SO
230
1989.. I YY.+
Y 100
2.x75
65
130
C’ruc médinne
1983-1988
468
0.15x
20
12.5
1989-I YY
536
0,178
20
145
(<rue crntile lOc/r,
1983-1%3X
50.1
0,043
10
50
1989-1994
32.4
0.030
I 0
7s
(‘rue de centile quatre-vingt-dix pour cent
1 A: volume ruisselé est multiplié par 1,.5 durant la seconde période, à Keur Dianko (expé-
rimental) et par 1,7 à N’Dierguène
(témoin) : les débits de pointe passe augmentent de III
pwt le premier et de 2,l pour le second; les temps de hase s’allongent pour le bassin
xmhagé et restent identique pour le témoin. Polrr Ic~.sforte.s crues, I’crrrlc:izcrgr/,lprrt o r~~duit
::.y(‘, wncrlf le td~r~nc ruissrlc;, a tkrêt6 1~ débir dr pointe ct crllotlgé Ic :crtp~ rlp hrr.w.

I ‘augmentation du volume ruiAé est de 1.03 à Keur Dianko et de 1.14 il N’Dierguh~ :
lc rapport des débits de pointe diminue pour le premier (0,8 1 ) et augnwnte pour Ic secar~d
i 1 I .i 1. f’ow les crues tnoymtm, 1 ‘atnétiagement réduit 0-2s .sctr.sibl~tttcrit
l c wlww l-lrisseltg
~‘1 Fi.r?tr fitrMnetzt les cié77its & poire fe.
I’CIHI. cette CI’LI~ type, on no1~ une diminution du ruissellcmcrit
plus wttc sur Ic bassin
!,:ntoin ct des débits de pointe< diminuant plus fortement sur Ic bassin amhagè. 1.~ jlluics
1~3 ~~LIS faibles ne donnent plus d’écoulement sur le bassin aménagé. f,‘cltnPtln,~:c~tlretl/ écrite
Ier M~it.~ de pointe cirs petitt~s ~WP.F que l’on cotnpare scms tnocl~fict-
Iv ~~olwnc ruissrl6.
1 A Iïgurc 5 montre sur la crue type «médiane » comment l’aménagement hydraulique et
hoc:1gcr du bassin versant de Keur Dianko a modifié la forme des CI’LICS. pour un volume
scnGhlernent égal, la pointe de crue est abaissé de vingt pour cent ct 1~ temps de crue rallongL:
dc trciitc-cinq pour cent.
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-
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Discussion
Ces aménagements rclèvcnt tlç la rt’stauration (allCgcmcnt dc la pression ou supprckon
dc la perturbation), d’une part, et tic la rt;hahilit:ttion (amélioration du bilan hytlriquc.
rkintroduction
d’espkes v&3ales... ). d’nutrc part. Dans Ic premier cas. une mise en diifcns
du plateau résiduel a été réalisc’c afin dc favoriacr la régtMration et le dévcloppemcnt de la
végétation, pour rétablir ses fonctions CIL’ protection du sol et dc conservation de l’eau. Dans
le second cas, la construction dc cortlon~ picrrcwx ct l’introduction de haies çiws d’espèces
largement autochtones
ont été retenues pour ralentir Ic ruissellement ct provoquer la .<6di-
mcntation des particules fines. Enfin. dca tcchniqucs cuhurales adapkzs ont été testée> afin
de favoriser I’infiltrat.ion et d’améliorer 1~5 r~~ndcmcnts agricoles dans les tcrreaculti\\Gcs
qui
constituent l’essentiel du paysage acturl.
À l’échelon du bassin versant. qui intègre I’enxmhle des opérations CI rcfl?te l’utilkttion
tic l’espace par les ~villageois. une n-ieillcurc gcslion des rcssourc‘cs natur~lleb est .lonc
possible. Un cloisonnement
raisonni~ du lwj’\\a~c 1.i i,ant 5 rL:gulcr les proicïsus qui carxt~ri-
wnt l’hydre-systknc apparaît d’unct ~CU~IIC t:flïc;icitC pour réduire le ruisscllt~n~ent ct I’&o-
Conclusion
Caménagement hydraulique ct Ixz~ca+~ de\\ txrssins versants soud;mo-sah~li~ns fortemenl
cultivc’s apparaît comme la premi~rc ~%pc il conduit-c avant l’adoption dc lcchniqucs cullu
738

hydruulique et bocage dans le bassin arachidier du S&c$al
rales visant une intensification de l’agriculture. Il remplace les mises en jachère longues dans
leur fonction de protection des sols et de réhabilitation des aptitudes hydriques. 11 ne permet
pas la r6génération
de la fertilité qui doit alors être assurée par des intrants et (ou) par une
rotation des cultures avec jachPres de courtes durée améliorées.
Les haies vives qui sont constituées d’espèces arborées doublées dc lignes hcrbac&s
produisent du bois, des petits fruits et un complément de fourrage pour le bétail. Dans un
espace agricole stabilisé, ce type d’aménagement n’est pas plus consommateur d’espace C~LIC
la jachère de longue durée, il peut avoir aussi un rôle dans la pérennisation du foncier.
Remerciements
La tenue du séminaire internationalç
T< la Jachère en Afrique tropicale ». (Daknr, 13-1~~
avril 1 V#i a 216 un plaisant pr&erte pour travailler sur des données ct des notes de terrain
d’un programme de recherche achevé en 1995. Les auteurs ont dû faire appel aux cliIlercnt>
membres de l’équipe aujourd’hui dispersée sur trois continents. Pour leur contribution à cc
travail et en souvenir des travaux réalisé, en commun, nous tenons à lui exprimer nos plus
vil;;, remercietnents. Nous remercions Alain Bernard, hydrologue de 1’l.R.D. qui a réalis IL’;
campagnes hydrologiques; Modou Sène, agronome de I’lsra, responsable des Ctutles agro-
nomiques : Pascal Pérez, agronome du Cil-ad, qui a pensé et mis en place l’aménagement CII
haies vives: Honoré Dacosta, enseignant chercheur de l’Université Cheikh-Anta-Diop dc
Dakar, qui a participé aux études en hydrologie et géographie.
Références
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J. Albergd, M. Dîatta, K Pépin
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