)IOMMAGE DE LI~T- B U L L E T I N ...
)IOMMAGE DE LI~T-
B U L L E T I N
L’ACADÉtvlIE ‘lÉTÉRINA,M
DE FRANCE
C . B R E S S O U , Secréfaire GBn6ral
L . B L A N C H A R D , S e c r é t a i r e d e s sktnces
P U B L I É P A R L E
R E C U E I L D E Ml?DECINE V É T É R I N A I R E
D E
L’l?COLE
NATIONALE
D’ALFORT
E X T R A I T S
VIGO~- ~ÈRES, ÉDITEURS

Action de quelques antibiotiques
sur le virus péripneumonique bovin
par MM. P. MO~NET,
J. RALIS et S. M. BACHIROU
(Commzrnir«tion
prisrntPr pur M . .J. I~ER~E)
Les antibiotiques découverts ces dernières années n’ayant pas
.bté, a notre connaissance, éprouvk v i s - à - v i s du v i r u s péri-
pneumonique bovin, nous avons réalise quelques expériences
avec la p&nicilline, la streptomycine et la tyrothricine.
1. Action de la pénicilline. - IA technique suivante est
utilisle : 500 U.O. de penicilline (sel sodique de pénicilline G)
sont introduites SOLIS le volume de 1 cm” de solution dans 9 cm”
du milieu bouillon peptoné-sérum, préalablement éprouvé
24 heures A l’étuve, utilisé habittiellement par nous pour la cul-
iure du virus péripneumonique.
Partant de cette dilution de 50 [J.O. de pénicilline au cm’,
par dilutions successives, n o u s o b t e n o n s 5 U.O./cc.-1/5-1/50-
1/500.
Cette gamme, bien qu’un peu sommaire, est suffisante pour
nos essais.
En prévision des souillures toujours possibles, nous prepa-
rons deux séries analogues, plus une gamme témoin, sans péni-
cilline.
Pqur éviter que l’épreuve h l’étuve ne fasse perdre à l’anti-
biotique une partie de son activité, tous ces t u b e s s o n t e n s e -
mencés avec une culture en bouillon peptoné-sbrum de virus
péripneumonique et places a l’étuve à 37”.
L’examen, au bout de 24 heures, permet de noter une absence
totale d’action de la pénicilline ; mème dans les premiers tubes
oh la concentration est pourtant de 50 U.O., la culture est sen-
siblement la même que celle ohtenue des tubes témoins.
N o u s a v o n s compIét6 cette expérience en réalisant des con-
centrations plus fortes de pénicilline : 50.000, 5.000 et 500 U.O.
par çm3. Même à ces taux elerbs, l’antibiotique se montre sans
influence.

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ni I>I.li’I‘I\\ I)f: I>‘~\\l:~l,hrri
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C:e l’ait lwttrrait Ctrc utilisé pour l’obtention d’une souche de
v i r u s I)i’rii)~~eii~~~o~ii(~~~e ti p;wtir d’un m:tl61 iel sc:uill~. le1 qu’on
le rencontre assez fdquemment dans In pratique.
II. Action de la streptomycine. .-.- Xolre exldmentation
:IWC I:I streplomycinc est effectuée suivant la méme technique.
A partir d’une solulion mitre tilrant 200 mg. tle slreptomy-
ïinr hasiqtie :iu cm”, n o u s ol~tenons les dilulions s u i v a n t e s :
OO/ 2/0,2/ 0,02,/ 0,002/ 0,0002 m g . p a r cm:‘.
T r o i s s é r i e s senild~~l~les s o n t t!t:Mies, ainsi qu’une g a m m e
l::moin s a n s :~nlibio[iclue.
To!it ce maliriel es1 ensemenç6 e t nous nolons l e s rkullals
suivanls :
I,es qu:ilre premiihres clilutions
rrslent slC;rlles et l e v i r u s
pousse normalement ii parlir de I:l cinquiéme.
I A str~eplomycine s’:~vére donc c:rl):~l)lc tl’in:wiirer l e v i r u s
I)C:ripneumonique a la d o s e de 0,02 mgr. par cm”.
lin point reste A éclaircir : la streptomycine est-elle b:wl6rio-
sktlicpie o u bacl~ricitle ?
tAes lubes de bouillon-sérum hnbiluels s o n t e n cons6quence
ensemen&s qiwtre jonrs nprCs, à p a r t i r d e s s i x d i l u t i o n s prti-
bdentes.
Lé vii us ne SC manifesle 10s dans ies qiwlre premiers Ilihrs,
II;I~ conlre les deus derniers poussent normalemenl.
II semble donc que In streplomycine uil un pouvoir :d)iolicjuc
qui SC m:mil’esle ii partir (le 0.02 mg. par cm”.
111. Action de la tyrothricine. -.--- E n opCr:lnt loii~jours de l a
mCmt: maniére et en partant d’une suspension de tywthricine A
0,5 mi1ligrnmme par cd, nous faisons les tlilulions ci-dessous :
1/20-1/200-1/2.000-1/20.000-1/200.000 mgr./ïï.
24 heures après ~enceniencerneril, o n nole :
culture nulle dans les premiers et tleuxiCmes ides, cliscr6le
clans l e s troisibmes, et s’accenluanl dans l e s 24 h e u r e s sui-
van tes.
Dans l e s dernieres d i l u t i o n s ~lul~es 1 et 5), I:I cliltiire e s t
d’ernhlbe compar:~hle 5 la skie t é m o i n .
E
n
difinilive, la tyrolhricinc 1’reinc la prolifér:rlion du virus
:LLI taux de 1/2.000 mgr./cc. e t la c u l t u r e est çompltlemenl
arrèlée A 1/200.
Le virus est-il Lu6 ou bien lilntil~iotique n’exerce-t-il sur lui
qu’une action l):lctériost:ltique ?
Nous repiquons alors chaque s6rie des * tubes l-2-3-4-5 en
.-:1:....
. . . ..l.-.....^ l.,... :II ,.11 ..,< . . . . --

__- ___. - .,_^.. ,__..
_
.,_
__ __ ,,..

_
.
_
_
I,es noa 3-4-5 p o u s s e n t normalemenl ; mais dans les nos 1 et 2
ie VirUS n
e

S
e

ti&velOppe Cc>ïreChlent que 7 j’CUrS i.Iprh p(Jill
L
le n” 2 et 21 jours après pour le n” 1.
> -
L’action bac térios tatiqne es1 donc nette.
Nous r é s u m o n s l e s r é s u l t a t s ohtenus dans l e tableau ci-
dessous :
En conclusion de cette étude, il se dégage que :
la pénicilline n’a aucune action snr I:i culture du virus péri-
pnenmoniqne tandis que I:I slreptomycine et la tyrothricine ont
une action inhibitrice certaine, 13 première SOLIS une dilution
de 0,02 mg. par cm” et I:i deuxième de 0,005 mg. par cm3 ;
cette derniére suhstunce est donc quatre fois plus active que
I n prkPtlente, m a i s s o n pouvoir nhiotique est moins marqué
que celui de la streptomycine.
Le Gérarrt : v. nonm.
L