Délégation générale République du Sénégal ...
Délégation générale
République du Sénégal
à la Recherche scientifique
et technique
PRIUATURE
AGEL I ORAT 10 B
au
Ii 1 L
T e x t e
ronéoty.pé
& l'intention des
Etudiants de la Faculté des
Sciences
de l~Uz.iversité de DAKAR
Aminata !T!iâm/Ndoye
Qntre Wational de Recherches
Avril 1979
agronomiques de BAWEY
IMSTITUT SEN'EGALAIS DE iZECLiWRC1J2S AGRICOLES
( 1. S. 'Lt, A. )
Date
D
.... . ..-...-.........it!L..a..~.z..~ 3 _................
I
jP 1...... C,‘,
: >.......“. ...... .“Q..~_ lm
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-
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......

Botanique et biologie florale
Le mil, Pennisetum typhoïdès
STAPF et HUBBARD, appartient à la
famille des graminées, sous famille des panicoïdées, tribu des panicées,
section des Pennicillaria.
Originaire d’Afrique Centrale , plusieurs espèces sauvages sont connues
dans le genre Pennisetum :
I
Pennisetum
mollisinum
P.
violaceum
P.
adoense
P.
perrotetti
P.
gymnotrix.
Les plus couramment rencontrés sont P. violaceum et mollisinum.
P. typhoïdes et les mils sauvages possèdent 2 n = 14 chroaosomes.
La culture du mil est très ancienne : on sait que cette plante est
cultivée depuis 1 200 ans avant J.C. en Inde. Son aire géographique actuelle
s'étend de l'Afrique tropicale sèche à l'Inde en passant par la Chine, les
Etats-Unis d'Amérique et l'URSS.
Le mil est une plante annuelle 8e présentant en touffe robuste et
dressée dont la taille varie entre O,5 m et 3 m à maturité.
La tige assez épaisse à la base porte des noeuds assez proéminents
au-dessus desquels sont logés dans un sillon des .b9W.;~o"~.a-fiI~~os*
Ces bourgeons mnt denner les tal:Les.
La g=tiW foliaire peut être assez longue parfois plus longue que
l'entrenoeud. Le limbe lancéolé peut dépasser 80 cm.
Le système racinaire plus abondant dans les 50 premiers cm du sol peut
atteindre 150 cm de profondeur.
Les stades de développement de la plante sont les mêmes chez le mil que
chez les autres céréales
: la levée, le tallage, la montaison, llépitison,la
fkbraisen, la maturation.
-
L’inflorescence est une panicule dense, de forme variable le plus

c
r.:
souvent cylindrique dont La longueur peut varier de 5 cm à plus de 1 m.
C’est en réalité un faux épi car les épillets généralement biflores et herma-
pkrrdites ne sont pas sessiles.
La floraison commen.ce au sommet de la panicule par la sortie de stig-
mates qui progresse vers la base. Ces stigmates se présentent à l’oeil nu
SOUS forme de petits filaments blancs. Les anth'ures n'apparaissent que 4 k
5 jours plutard après le début de la floraison au milieu de la panicule.
Elleo progressent ensuite vers le haut et le bas.
? ? ? ? ? ? ? ? ?

-2-
Ce processus particulier de florazon est appelé protogynie.
La fécondation Obligatoirement croisée fait du mil unallmgame quasi total.
Les differents types de mil cultivés
1/ Les mils de grande taille
- type sanio : photosensible
: épiaison avec le raccourcissement des
jours en septembre. Cycle environ de 100 jours, mil cultivé dans le
Sud du Sénégal,
- type souna : photosensible préférant
: c'est-à-dire que plus le
jour est court , plus la floraison est rapide. Mais ces mils fleu-
rissent quelque soit la durée du jour. Mils généralement précoces,
80 à 90 jours.
- tio*tand& : mil apériodique, fleurs lrngnwaat pédicellées, grains
très gros. Culture localisée au Fleuve Sénégal.
Ces mils sont des mils de soudure.
21 L es mils nains
- les mils am&ricainer : 23 d2, 239 d2.
Le nanisme consiste en un raccourcissement des entrenoeuds. C'est un
mil apériodique.
J,kui du Tchad
Le nanisme consiste en une diminution du nombre d'entrenoeuds. Mil
apériodique, aspect plus aéré que les mils anéricains.
3/ JIJ es mils d'oasis
Caractérisés par la forme arrondie de la chandelle et la couleur
foncee des grains. Parmi eux Dror et Maroc, mils cultivés en Afrique
du Nord sont apériodiquea.
Importance économioue du mil
En Afrique et en Inde, le mi 1 constitue avec 1.e sorgho la base de 1% li-
mentation humaine.
Très riche en sucre (67 5 72 %, poids sec), la graine de mil peut
contenir jusqu'a 20 % de protéines et est considérée comme une b3nne source
d'acides aminés sauf pour la lysine.
Le mil présente sur le sorgho, l'avantage de ne pas contenir de l'acide
cyanihydrique.
En Afrique et en Inde, le mil est consommé sous forme de pâtes plus ou
meins épaisses, de bouillie, de cous-cous, de bière de mil.
Aux USA, il est cultivé puur son fourrage.
La culture des mils et sorghos au Sénégal
Le mil constitue av& le sorgho les céréales les plus importantes tant
/

-3-
du point de vue des surfaces cul.tivées que de la consommation. Le tableau
suivant donne un aperçu $des surfaces moyennes annuelles cultivées en ceréales
et les rendements moyens correspondants.
i Mil et Sorgho :
Riz
: Maïs
i
(
Surface
:
:
:
1
en milliers Ha
:
1 051,47
:
84,48
:
50,81
)
:
:
:
i
)
^----------.------- ---------------- ------------- ---...--------
.
c)
.
(
Rendement
i
:
:
(en Kg/Ha
585
: 1 130,SY i
768,63
i
/
:
:
J
Période concernée : 1965 à 1976.
D'après ce tableau, les mils et sorghos occupent à eux-seuls plus de
88 $ des surfaces cultivees avec cependant un rendement faible : 585 s/ha contre
768,63 kg/ha pour le maïs et 1 130 kg/ha pour le riz.
La consommation est egalement importante. D'après les estimations
faites en 1976, les mils et sorghos représentent plus de 5û $ de la consommation
nationale en céréales. Le tableau ci-dessous rapporte les consommations
moyennes annuelles. et les taux d'importation annuels en céréales.
:
:
:
1
: Mils et Sorghos:
Riz
:
Blé
i $aïs >'
(Consommation moyen-:
:
:
:
(ne annuelle en
:
431 222
:
221 291
: 79 060 : 61 070 )
(tannes
:
:
:
:
>
( -------------------:----------------*
------------:--------:--------
(Taux d'importation :
9,07
:
90
:
100
: 40
i
(
%
:
:
:
:
!
Comme l'indique ce tableau, le Senégal dépend de l'extérieur pour plus
."
de la moitié des cGréales; consommées (59,77 %), l'importation moyenne annuelle
x
de mils et sorghos s'élèvant à près de 40 000 tonnes.
Depuis quelques années, 1~s développement des cultures céréalières est
inscrit au premier plan des priorités nationales et d'après les objectifs du
gouvernement, on devrait couvrir à la fin du Ve plan les besoins en mils et
sorghos.
C'est dans cette perspective qu'un programme d'amélioration des mils
d'approche pluridisciplinaire est entrepris depuis 1970 nour la création de
variétes de mils plus productives que les varietEs traditionnelles et adap$ees
2. l'agriculture intensive.

-4-
Les objectifs d’amélioration du mil
La réalisation de l’objectif d’augmentation de la productivité des mils
tout en assurant la sécurite et la régularite des rendements implique deux
niveaux d’action dans 1 ‘amélioration :
a) amélioration des conditions du milieu
- valorisation des ressources en eau par la mise au point de
technique d’économie de l’eau. (labour.. .)
- amél&oration d e s t e c h n i q u e s c u l t u r a l e s ( s e m i s , e n t r e t i e n e t
r é c o l t e ) .
- f e r t i l i s a t i o n m.inérale d e s s o l s
- p r o t e c t i o n d e s c u l t u r e s c o n t r e l e s i n s e c t e s , l e s m a u v a i s e s
Herbes et les champignons.
b) Action au niveau de la constitution génotypique du matériel végetal
Nous avons vu que pour des surfaces cultivées bien supérieures à celles
du riz et du maïs, les mils et sorghos avaient un rendement nettement infirieura
Ce faible rendement par rapport aux surfaces cultivées sfexplique par l’impor-
tance de la matière sèche produite chez ces céréales comparées à la production
de grains. Les tiges son-t généra,lement épaisses, le tallage important. Chez le
mil. on peut dénemhrer dans certain@ cas jusqu’à, 40 rejets. Cependant 20 %
seulement de cette matière sèche sont convertis en prains, comparés au maïs 40 %
ou au riz 50 %.
P o u r f a i r e f a c e a u x c o n t r a i n t e s d ’ i n t e n s i f i c a t i o n , les p r e s s i o n s d e
sélection devront aller dans le sens :
- d ’ u n e r é d u c t i o n d e l ’ a r c h i t e c t u r e d e s m i l s t r a d i t i o n n e l s e t d ’ u n
encombrement 1imitG
f a c i l i t a n t l ’ e n f o u i s s e m e n t d e s p a i l l e s a p r è s l a
r é c o l t e ;
- d’un cycle court, permettant une libération précoce des terrains et
un labour de fin de cycle ;
- des épis compacts, bien remplis, une bonne facilité de battage.
E n f o n c t i o n d e ces o b j e c t i f s , l e s c r i t è r e s d ’ é t u d e r e t e n u s o n t é t é l e s
suivants :
l/ Le cycle végétatif
L e f a c t e u r l i m i t a n t étandt,slle&.~ei~dispensable
3. l a s u r v i e d e l a p l a n t e ,
i l f a u t a d a p t e r Ia
durge de -r/rE-----
v1.e aux conditions pluviométriques des zones de
c u l t u r e . A c e t t e f i n , il est prevu la création de 3 types de cycles correspondant
aux 3 zones pluviométriques du Sénégal :
6C-65 jours: zone Nord : LQuga - Pliatarn : zone de 300 mm
75
jours- : zone Centre-Nord : Louga - Matam au Nord - Bambey -
Diourhel au Sud - zone de 400 à 600 mm
? ? ? ? ? ?
? ? ?

-5-
90
jours : zone Centre-Sud : Bambey - Koumpentoum - zone de 700 k
850 mm.
2/ L ’ a r c h i t e c t u r e
Le mil e-tant une plante capable de produire beaucoup de paille, une voie
d’amélioration du rendement en grai.ns sera une modification de l’architecture
d e s m i l s t r a d i t i o n n e l s , correlative à une amélioration du rapport grain/paille
et permettant un semis dense.
L’introduction d’un gène de nanisme a Bté retenue et oeuvrée par
1 ‘équi$
précédente pour la creation de cette nouvel.le architecture hautement
productive et capable de supporter une forte densité de population.
Le bouleversement effectué tant au niveau de l’architecture que du cycle,
conditionné par l’intensification de la culture du mil impose que des réponses
soient obtenues pour Pes questions relatives à :
- l ’ e f f e t d e s c y c l e s c o u r t s s u r l e r e n d e m e n t ;
- l e s relatio,i.s e n t r e l’arwitecture
e t l e r e n d e m e n t .
,
3/ Le m a t é r i e l e x i s t a n t a y a n t u n e f a i b l e v a r i a b i l i t é , i l e s t necessaire d’aug-
monter à moyen terme cette variabilité mais aussi pour une question de sécurité
ultérieure de la sélection, de disposer de pools géniques pour les diff6rents
carat tères r@herches d’où l’on pourrait puiser continuellement pour conduire
l e s t r a v a u x selection.
7--
A c e t t e f i n , la deuxième partie du programme de gEnétiaue
prévoit à long terme la recupération de toute la variabilité génétique de
l?espèce Pennisetum alaïdès à. p a r t i r d e s m:ils d ’ A f r i q u e d e l’Ouest, d ’ A f r i q u e
de l’Est, d’Inde et son organisation en pools correspondant à ces 3 zones :
Centres de diversification du mil.
4/ R ’e s i s t a n c e à l a s é c h e r e s s e
-
-
-Evaluation de l’impact de la sechsresse survenant 5. des périodes
dilférentes d.u cycle sur le rendement. D e f i n i t i o n d.e paramhtres m e s u r a b l e s p o u -
5
v a n t s e r v i r d e c r i t è r e s d e sc-i’lection a f i n d e c o n s e r v e r e t a m é l i o r e r l e s
qualités apparentes de résistance à la sécheresse du matériel.
51 l-l ésistance aux psrasi-tes animaux et végétaux
.-
nyptogamiques
La principale maladie cryptogamique du mil est le mildiou causée par
Sclerospora graminicola. L ’ a t t a q u e p e u t ê t r e p r é c o c e : les’feuilles s e dessechent
e t s e d.ilacèrent, o u t a r d i v e : les organes reproducteurs se transforment en
nrganes foliacés. Ce champignon peut causer des dégâts très graves au point de
compromettre toute une production.
. . . / .*.

.
-6-
I
Il existe également d’autres champignons : Tolyposporium pennicillariae
transforme les. grains en poudre noir<. On appelle cet:e maladie le charbon des
grains,
C laviceps
microcephala 1. ‘ergot : se caractérise par la présence d’un
.CC$Ck%lt s u c r é t o x i q u e s u r l e s f l e u r s .
1
b ) l e s i n s e c t e s
*
Le mil est une céréale dont la faune phytophage peut être très importante:
*
1
?
.
La cécidomie (Geromyia penniseti) est une mouche qui pond
dans les fleurs et provoque leur avortement.
. L e s zorers d e s t i g e s . L e p r i n c i p a l e s t A c i g o n a i g n i f u s a l i s
q u i f a i t d e s g a l e r i e s d a n s l e s t i g e s .
* La mouche des pieds (Atherigona)
-
-
: d é t r u i t l e s jeunes p l a n t e s .
. L a c h e n i l l e mineuse d e l a c h a n d e l l e (F?paguva albipunctella)
p On peut également signaler le défoliateur Amsacta moloneyi
naguère connu comme ravageur du niébé et de l’arachide.
d les mauvaises herbes
,
Le mil peut être parasité par plusieurs espèces de phanérogames parasites
- appartenant au genre striga.
L* espèce Striga hermonthicg
semble être la plus répandue en Afrique.
Pour assurer l’objectif de séc,lrité et de régul’rité des rendements, la
t o l é r a n c e a u x parasi-ces sera i;une ues caracteristiques
e s s e n t i e l l e s d e s n o u v e l l e s
s t r u c t u r e s à c r é e r m a i s c e l l e s - c i pourront également être protégées autant que
possible de tous ces dépradateurn par le biais de la lutte chimique.
Les méthodes de sélection
-
Les méthodes de sélection sont conditionnées par le processus de la
fécondation.
1
Le mil est une plante allogame. Contrairement aux autogames dont les
3
méthodes d’amélioration sont relativement simples et faisant appel seulement aux

l o i s d e Plendel, a b o u t i s s e n t à d e s l i g n é e s , l ’ a m é l i o r a t i o n d e s p l a n t e s allogamcs Y
fait intervenir dos notions souvent très complexes, c o n c e r n a n t l e s p a r t i c u l a r i t é s
de la biologie floralo et des théories mathématiques modernes de la génétique des
populations.
Quant à nous, nous aborderons cette partie de la manière la plus simple,
de façon à la rendre la plus perceptible possible mais la réalité est plus complexe.
Les méthodes de sélection des plantes a.ll.ogames peuvent être sommairement
rassemblées en deux groupes :
/
. . . . . .


-.
7-
1
a ) c e l l e s q u i e x p l o i t e n t l a n o t i o n d’hétérosis ( v i g u e u r h y b r i d e ) e t
abwtissent k l a c r é a t i o n d e varietés h y b r i d e s . C ’ e s t La mAthode u t i l i s é e c h e z
ln maïs mais elle est applicable 5. certaines pla,ntes autogames comme le sorgho
et la tomate.
Les étapes de la sélection sont les suivantes :
- constitution de lignées plus ou moins homozygotes ;
- t e s t d e s p o t e n t i a l i t é s e t d e s a p t i t u d e s à l a c o m b i n a i s o n d e c e s
<..
l i g n é e s p a r 10 b i a i s d e s h y b r i d e s F I o b t e n u e s s o i t à p a r t i r d’an
<1
top-C.2noss (croissement des lignees avec une m?me variété “testeur”.
Le testeur de préférence ne doit avoir aucune parenté avec les
ligq,s b t e s t e r ) , o u à p a r t i r d’un dial.lèle ( v o i r p l u s l o i n : c a s
des variétés synthétiques).
- choix des meilleures lignées et croisement deux à deux
- constitution d’hybrides doubles ou d’hybrides à 3 voies.
Au cours de la sélection, chaque étape
. f a i t l ’ o b j e t d’un o u d e
p l u s i e u r s t e s t s .
I
On appelle lignée, l’ensemble des individus obtenus R par-tir d’un crois-
-sement par un systeme de reproduction en consanguinité. Tous les individus d.r la
famille sont ho mozygotes et identiques entre eux.
Si A, B, C, D sont des lignees, on appelle :
- hybride simple (FI) le produit du croisement A x B ou C x D.
- hybride double, le produit du croisement (A x B) x (C x D)
- hybride à %Oi(;s,
le produit du croisement (A x B) x C.
La stérilité mâle est largement exploitée dans les programmes de formul.es
hybrides. Elle permet entre autres d’éviter la lourde tâche de castration des
fleurs prises comme femelles d e s Flantes hermaphrodlites.
Dans le cas du mil 7 au Sénégal, la vulgarisation des variétés hybrides
I
es+ un objectif à long terme,
,
compte tenu de l’absence de structure de production
_ -4
et d.e distribution des semences aux paysans.
*,-
b ) c e l l e s q u i c o n d u i s e n t à l ’ o b t e n t i o n dc v a r i é t é s s y n t h é t i q u e s : p r o d u i t s
plus rlu moins s t a b l e s d e l’interfécondation
d e p l u s i e u r s l i g n é e s . C e s p r o d u i t s
sont ensuite homogénéisés pour les caractères a,qronomiques essentiels : rendement,
p r é c o c i t é , résistance aux ma,ladies.
C ’ e s t c e t t e derniere m é t h o d e q u i e s t a c t u e l l e m e n t u t i l i s é e c h e z !r mil.
&s étapes de la sélection dans le cas des variétés synthétiques s o n t rl~sumées
dans l’organigramme suivant.
.
. . . / ..a

*
/ Populations
de
départ
/
Constitution des lignées
4)
,
avec consanguinité
* 1 ---3" I2 -* I3 -3
I4 -9
ou
sans consanguinité C,.-3 C2 ++3 C3 ,*
c4 ..-‘.j
zi4
4
L
&
choix
choix
choix
choix
[G des aptitudes à la Combinaison$,
*
cho x
/k constituants/ croisement
$
croisement
--Y-
H D
2à2
--fv
Fl
2 à 2
4
&
.
k syn o
k syn 1
Organigramme de la constitution d'une variété synthétique
La genèse du mil GAM
'3 /
'/ -
wcherche d'une nouvelle architecture
*
--.- .
Elle s'est faite par le tr.ansfert d'un s$stème g&iq,ue de nanisme des variéti5s
de mils fourrag%saméricains aux variétés africaines de grande taille.
Chez le mil, on Con:naît grâce aux travaux de Burton et Forston en 1966,
5 systèmes ge,iques de nanisme dénommés d,, d2, dS, d4 et d5.
' <
Parmi eux, les systèmes d, et d2 paraissent être 1~:s plus faciles 6.
-. +
manipuler : ils sont oligogéniques et récessifs par rapport au gene D tandis que
.-
les autres sont polygéniques.
Le transfert du gène d2 aux mils africains de grande taille s.!est fait
gr$ce à l'utilisation de la loi de Mendel.
nain x
grand
d2d2
,x
DD
ici
Dd2
Fl
grand, homogène
(D est dominant par rapport 3. dz)
4
(autofécondation)
hétérogène : comnorte des nains et des grands dont les
---/-..

- 9 -
proportions sont données par le
tableau de ségregation suivant :
* Tableau de ségrégation des caracteres
!’
.
,. ...
! .* - :
D W)
!“““‘=““-‘-““‘------~-------,
.
I
DD
(1/4) i Dd2
1
; (1/2) :
f
:
W4) f
:
*---m..--- ----------.e-----.. -------
:
:
!
!
d2 :
i (va : (f::)
!
:
On obtient 3 génotypes correspondant 2 2 phénotypes seulement à cause de la
dominante.
1/4 DD
homozygote
dominant
:
grand
1/2 Dd2
hiétérozygote
:
grand
1/4 d2d2
homozygote
récessif
:
nain
4
On appelle génotype, le patrimoine hériditaire d'un individu constitué par
les gènes (disposés le long du chromosome) hérités de ses parents.
1
La phém’%yse
est l'ensemble des caractères individuels découlant de
l'expression de son génotype en fonction du milieu. Un meme génotype peut avoir
des comportements différents d'un milieu ?J un autre.
Comme il est indiqué dans l'organigramme précédent, les lignées entrant
dans la constitution d'une variété synthétique peuvent être obtenues à partir
d’un nchéma de sélection avec consanguinité (sélection pedi&ée) ou d’un schéma
sans consanguinité marquée (-.A- s~l.,&ior! rec.-.,dte).
’ 1, -*a*?
La sélection prédigR6e a été suivie pour la création du matériel CAM existant.
Elle consiste en une succession d'autofécondatior;asà partir de la F2 qui
condu-it à des F
et P
3
4.
; I
. .
A chaque génération, les plantes sont choisies en fonction des critères
, . . * retenus dans les aojectifs.
**
La parenté entre les lignées étant exclue dans la conception d’une varidté
synthétique, celles-ci devront provenir de croisements diff6rents ; autrement dit
elles devront avoir des origines génétiques différentes.
2/-Ces lignées sont croisées deux à deux selon le système du diallèle schématisé
dans le tableau suivant :
. . . / .,.

- 10 -

!‘<-,
. ..v.
:2
:3
:4
:*,,**r
n
i
Rwarquer que ce tab leau
I *.*.
k.\\
*
-l
,--e -‘:----:--WV:- .---: --a-: -w--w: --..--w.
comporte toutes les comb i -
!
1
:1x1 :Ix2 :1x3 :1x3 :
:
!
n a i s o n s p o s s i b l e s e n t r e s 12s
t
,.-----:----:---w: -.-w-: ----: -----: _-____ !
l i g n é e s choisie,s :
! 2
:2x1 :2x2 : : :
:
! : les croisements directs , les
t
*w---m: s-m-: w---: -....--. .----:-----: - - - - -_l
!
a-
,d,croisements
réciproques
3
'3X1 :gfil+) :3x3 :
:
et 1.1 s
:
!,
I
i\\autofécondations.
1-----
----: m-w-: 1-^-;--e- :-----: ______. r
: 4 j4xl : 3%Q:
:4x4 :
:
!
.
I
.-w-m-
----:
-amm..-m-w:
---.a:
----
-: ------
I
.
!
:
,.d
t
:
:
:
:
:
!,” s - 6
:
----

----

----

-----

-----

---_--

*
.
1
! -----
:
,n
:
:
:
:
.
:
:
:
:
‘nxn
;
:
Les hybrides P, sont testes pour les caractères agronomiques intéressants.
L ’ a n a l y s e s t a t i s t i q u e des résultats aboutit à des notions comme l’aptitude générale
5 la combinaison, llaptitude s p é c i f i q u e à, l a ccmbinaison c-t l e s v a r i a n c c s q u i
yl
l e u r s o n t l i é e s , à l a n o t i o n d ’ h é r i t a b i l i t é d e s c a r a c t è r e s m.esurés.
Pour un caractère donné, on mesure l’aptitude gbnérale à la combinaison
d’un parent (lignée) &. partir de la valeur moyenne des descendances lorsque ce
p a r e n t e s t c r o i s é a v e c p l u s i e u r s autres p a r t e n a i r e s tnu3 d i f f é r e n t s .
Au niveau de la descendance, l ’ a p t i t u d e s p é c i f i q u e B l a c o m b i n a i s o n e s t
- ,
l ’ é c a r t à la somme des aptitudes générales des parents croj.sés.
4
A l o r s qu2 l ’ a p t i t u d e genérale e s t ., r e l a t i v e a u pa.rcnt, l ’ a p t i t u d e s p é c i f i q u e
,
a i
est liée au produit d’un croisement.
âiai)
z
t.
Sur la base des variantes d’aptitude à la combinaison, les meilleures
li.gnGcs ;bnt retenues et recombinees
aeux à deuxx Le bulk (mélange) en quantité
égale des Pi r é c o l t é e s i n d i v i d u e l l e m e n t c o n s t i t u e l a s y n ov
L e s P, s o n t c r o i s é e s d e u x à deux. L e s h y b r i d e s d o u b l e s (3’9) s o n t recoltées
individuellement et mélangées 2. quantité egal& Ce mélange constitue la syn il qui
est testé en hivernage.
La syn ? est semée en parcelle isolée pour éviter toute contamination,
V%u. ,,..
L a f é c o n d a t i o n e s t cet-t? f o i s l i b r e (panmixieb
*f
I
L a r é c o l t e c o n s t i t u e lq.syn 3 q u i e s t t e s t é e compara;ivement a u x syn Z-
et syn
0
.
.
i!Te p r o c e s s u s d e m u l t i p l i c a t i o n s e p o u r s u i t jusqu’a l ’ o b t e n t i o n d ’ u n ’
rendement stable.
On passe 5. la Phase de prévulgarisation par des tests an milieu paysan oii
sont appliqués les thèmes agranomiques définis. (Labour,
formule d’engrais, eto*) ?
Les sociétés de développement (ex la SODEVA) sont les derniers saisis :
i l s s e chat-g&&!-’ de la vulgarisation des produits.

r----
PRINCIPAUX RESULTATS OBTENUS SUR SOJA il
!i
AU COURS DE L'HIVEBM.A.GE ,1.978.... ‘ pa .._ _-.__ - . ..-.. . ..,. _,,~ ~!
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AMELIORATION VARIETALE
-I"
5? &y*:.. 1
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La salection des lignées des sorics 1973 et 1975 s'est
poursuivie. En fin de campagne il a ét6 retenu :
!!
!
!
! Série 1976 ! 69 lignées
!
!
!
3 bulks
!
i Série 1975 i
!
78 lignées
!
!
; 10 bulks
!
EEMIERS TESTS DE RE:NDEMENT
-
-
Sur les 43 lignées de la s8rie 74 Conserv&es en 1977 17 ont
été retenues 0
!
!
0
!
:Cycle (j:) i
[Poids 100 I Hauteur
!
!
,Nombre
,
_
LignfZes; s e m i s /
;
dha
I
i y;>iines
j yytc
; g o u s s e s /
;
!
imaturit6 ;
;Plante
,
* I-.w.œ-I-"" t-----"---r-----"---S---"---------------~-"-~----------~
!
?

17/74
!
99
0
34,00
0
16,O
!
74
!
109
!
!
20/74
!
106
!
34,14
0
16,9
1
87
!
122
I
I
14/74
!
106
!
32,34. !
16,O
!
89
0
139
0
I
35/74
!
103
!
33,80
!
18,l
!
77
E
100
!
!
!
!
!
!
!
!
o"'--""'T---""--""~---------~----------~----------~----------~
1 178/74
!
110
!
31,25
0
16,O
!
GI
!
93
i
I 188/74
i
99
!
36,34
!
20,4
0
OI
!
9 2
!
! 215/74
!
110
i
31,67
0
13,3
!
96
!
91
0
! 216/74
!
109
E
32,21
?
16,U
0
72
0
122
!
!
!
!
!
1
!
!
!I----""I-T--I-I--"~~~-~""""--~----------~-~-~-""--"~"-""------!
! 257/74
!
110
!
25,18
!
15,B
0
70
!
113
!
F 308/74
I
105
!
27'97
!
20,6
I
El
!
86
!
! 342/74
!
'99
!
33,63
!
16,7
0
72
!
94
!
! 363/74
!
99
!
32,Ol
I
16,2
!
31
!
117
E
! 368/74
!
95
!
3'l,20
!
16,3
!
90
!
112
!
! I-lw-eL5-m =-"""---".-~---------c--"-" ..--1m + I-cIIII1I ".-f I-I-L--CI--;
!! 1/74 ! 105 ! xi,54 ! Y?,9
E
72
!
70
!
E AS/74 !
110 !
30,51
!
15,9
0
88
!
100
!
! 101/74
0
107
!
28,3G
!
15,7
!
35
!
73
0
! 379174
!
110
!
30,97
0
16,9
!
3 5
!
53
!
"

2
CHOIX ET ADAPTABILITE VARIETALE
Parmi les 8 meilleures variétés des series 1972 et 1973
cinq ont été retenues pour confirmation de leur potentialité.
!
!
!
I
!
!
!
,Cycle
! V a r i é t é !
!Poids
!Hauteur :Nombre de ,
Année
; q/'ha
;de 100 ;Plante !gousses/
;
i
!
i (3
igraines; (cm)
,plante
i
*/ \\
TECHNIQUES CULTURALES-
Trois niveaux d'intensification ont Qté testés dans un
essai en semi-vraie grandeur B Séfa (parcelle de 1.200 m2).
!
1
!
!
!
Th&me
L8gor
Lourd
!
,Motorisation !
!
!
!-m-o~~~l~l~~“.-l” .--- 7 -m---w y--z -mT- y"-" o--- ,y --M--,,w.--- L!
: Précédent
; Riz
! lv3lS , RlZ
i Mais , Riz i Maïs ,
---~Ic-Im--~l-"ml-,--m 7"'""""?"'""""i------~------~------~--"---~
i tiauteur plante (cm) ! 37,7 l 38,U z 44,5 ; 47,2 I 53,Y , 55,2
1
, ---I-LIII-113--"--.-I- 7”“‘“‘7”“-““7”“‘-?-----m~------~--m---~
i Nbre gousses/plante , 23,6 , 29,l 1 QI,1 , 42,3 , 53,2 ! TO,3 !
""--m-------"-~---.11" i ---- -+ -111--,..- f." . ..-II i -111-- i --mw-- T --rn- Im I
j Ren'dement (q/ha)
, 15,43; 21,52!
23,ll; 23,30; 23,45; 30,23,
i - t e l a b o u r , par une amélioration géneralc de la porosité,
i
!
permet une meilleure exploitation du sol par le système
0
!
racinaire du sc) ja.
!
. - Le labour augmente la hauteur des plantes de 8 à 16 cm.
!
0
!
! - Le labour aux boeufs se tradui,t par une plus-value du
0
!
n o m b r e de gousses d e 4 5 B 7 5 y;, 1~ mokorisation 7 3 21 125 $ !
!
par rapport au travail superficiel du sol.
i
1
i
’ - Le labour permet d’augmenter les rendements de 8 k Y q/ha. i
I