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31EPI!RI,IQ!!E DU SENEGAL
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D,i,rlZ,OPPE-IENT RURAI,
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'NS'l'iTUT SESEGALA.i.S DE,
LES PRODIJCTION~ VEGBl'.4L.,li::5
RWHERCHES AGRICOL,ES
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AMELIORATION Dl! MI.L, :
SUNTHI%E DES RESULTATS ET PERSPECTIVES
Par Amadou FOFANfi
MAI 1986
CENTRE NATIONAL DE RECHERCHES AGRONOMIQUES
(C.N.R.A.)

1’ L A N
-:=-=-=-
PAGBS
!
- RESUME.....................................~ .......................
3.
II
- INTRODUCTION .......................................................
2
?II
- AMELIORATION DU MIL DE 1931 à 1975 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
4
1v
- AMELIORATION DU MIL DE 1976 à 1985 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
4
4.1 - Diversification de la base génétique du matériel . . . . . . . . . . . . .
4
4.2 - Production de lignées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
5
4.3 - Production de synthétiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
5
4 . 4 - C r é a t i o n d e p o p u l a t i o n s . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ~ . . . .
5
4.5 - Amélioration de variétes. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
6
4.6 - Production d’hybrides . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
6
4.6.1 - Adaptation des lignées mâles stériles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
6
4.6.2 - Recherches de parents pollinisateurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
7
4.6.3 .. Performance des hybrides créés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
7
4.7 - Relation cycle-rendement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
7
4.8 - Relation architecture-rendement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
8
L
- AMELIORATION DE LA POPULATION Ps 90-2 : ANALYSE D'UN CROISEMENT
DIALLELE ENTRE 9 Sl ISSUES DE PS 90-2 (le cycle) . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
8
5.1 - Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
8
5.2 - Généralités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
9
5.3 - Materie et méthodes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
11
5.4 - Résultats et discussion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
12
5.4.1 - Effets globaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
12
5.4.2 - Effets individuels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
17
5.4.2.1 - Aptitude générale à la combinaison . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
:t 7
5.4.2.2 - Aptitude spécifique à la combinaison . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
19
5 . 5
- C o n c l u s i o n s . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . L3

VI
.. PERSPECTTVEr ......................................................
i‘ c;.
6.1 - Amélioration des populations locales ........................
25
6.2 - Productions de synthétiques .................................
23
6.3 - Productions d'hybrides ......................................
26
VII
- CONCLUSIONS GENERALES............................................. 27
VIII
- BIBLIOGRAPHIE.................................. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
28

LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1 : Performance moyenne des FI pour tous les caractères.
Tableau 2 : Analyse de variante sur les hybrides issus du croisement diallèle.
Tableau 3 : Analyse de variante d'aptitude à la combinaison.
Tableau 4 : Rapport AGC/ASC pour les caracteres.
Tableau 5 : Estimation des effets d'aptitude générale .4 la combinaison.
Tableau 6 : Estimation des effets d'aptitude spécifique à la combinaison.
Tableau 7 : Meilleurs IF pour la performance moyenne et meilleurs croisements
pour l'apte ude
3
spécifique a la combinaison.

A Madame NDOYE, j'adresse ma profonde reconnaissance pour ses conseils et
sa disponibilité.
A Almamy NDIAYE ainsi qu'à tout le personnel du Service GAM/Amélioration
j'exprime ma profonde gratitude pour leur aide précieuse.
Mes remerciements à Bassirou SALL pour sa prestation pour le calcul des
données.
A Khoudia NDIAYE qui a bien voulu taper le rapport.
Enfin à toua cieux qui ont contribué de près ou de loin à ce travail tous
mes remerciements.

Le mil est la cer&le la plus importante au Sénégal aussi bien du point
de vue des surfaces cultivées que de la production. Il represente l’aliment de
base d’une grande partie de la population.
Les premiers travaux sur l’amélioration de cette plante ont commencé en
1931. De 1931 à 1972, une seule variété, le Souna 3 a été vulgarisée.
A partir de .1970, des recherches multidisciplinaires ont été entrepri-
ses en vue de créer des variétés performantes et adaptées aux conditions kologi-
ques. Trois variétés, IBV 8001, IBV 8004 et GAM 8203 qui ont montré de bonnes po-
tentialités de rendement par rapport au Souna 3 sont actuellement en test dans le
milieu paysan.
Le travail de sélection se poursuit actuellement pour l’obtention de
nouvelles variétés plus productives, résistantes 2 la sécheresse, aux maladies et
aux insectes. Le programme proposé entre dans cet objectif global avec un souci
de diversif ication des obtentions
Un accent particulier sera mis sur la création
de variétés hybrides qui semble être la meilleure voie d’avenir pour une augmen-
tation substantielle de la production du mil.

11 - INTRODUCTION
Depuis 1 ’ ind(Ependance , le Sénégal dans ses divers plans de développement
t*conomique et social a mis l’accent sur l’autosuffisance alimentaire. En effet
le deficit céréalier ne cesse de s’accroître. La production céréalière ne peut
pas satisfaire les besoins d’une population en augmentation. De ce fait, le Séné-
gal est obligé d’ajuster sa production céréaliere en gtSnera1 et de mil en parti-
culier dans la perspective d’une autosuff isance alimentaire.
Le mil est la céréale la plus importante au Sénégal aussi bien du point
de vue des surfaces cultivées que de la production. En plus, il représente l’ali-
ment de base d’une grande partie de la population. Il joue donc un rôle important
dans la politique d’autosuffisance. Le mil est une céreale particulièrement adaptée
dans sa zone d’origine caracterisée par des sols pauvres et une faible pluviomé-
t r i e .
Au Sénégal, le mil se cultive principalement dans la moitié Nord et le
Centre du pays. Il couvrirait 90% des surfaces cultivées en céréales dans la moi-
tié Nord du pays. Cependant son rendement à l’hectare est faible. En milieu pay-
san, il varie entre 500 à 600 kg/ha.
Cette faiblesse du rendement est due principalement aux facteurs sui-
vants :
- un faible rapport grain-paille des variétés cultivées par les paysans.
- les maladies, principalement le mildiou, le charbon et l’ergot qui
causent; des dégâts appréciables sur le mil.
- les insectes principalement Raghuva sp.
- la sécheresse qui ne cesse de s’aggraver d’année en année.
L’existence d’une grande variabilité au niveau du germplasme laisse en-
trevoir de réelles possibilités d’amélioration de la production du mil.
Des efforts substantiels en matière de recherche variétale ont été faits
depuis 1970 par l’implantation d’un programme multidisciplinaire d’amélioration
du mil. Ce programme avait pour but la création de variétés hautement productives
pour une culture intensive du mil, résistantes aux maladies et aux insectes et
adaptées aux diverses conditions des zones de culture du mil. La création de tel-
les variétés permettraient de résorber le déf îcit céréalier. De ce cadre entre
1976 et 1985, des variétés synthétiques ont été créées par 1’ICRISAT et le program-
me nat,ional dont certaines sont en prévulgarisation.

3
Le travail de sélection se poursuit toujours pour essayer de creer des
variétés encore plus adaptées et plus perf’ormantes,
et du matériel int@ressant a
été laissé par 1’ICRISA.T qui a cessé ses activités au Sénégal en 1.985.
Dans ce rapport, nous ferons 1.a synthèse des résultats
acquis , en met-
tant l’accent sur ceux des programmes GAM e! ICRISAT de 1976 - 1985. Ensuite nous
exposerons les résultats de l’essai que nous avons mené en hivernage 1985 avant
de proposer un programme de sélection.

Il1 - L’AMELIORATION DU MIL DE 1931 A 1975
~-~~
Les premiers travaux sur l’amélioration du mil ont débuté en 1931 avec
la production de lignées inbred par la selection pedigree sur deux populations
locales.
Deux cent treize (213) lignées furent produites. Mais elles se sont ave-
rees moins performantes que les populations locales.
D’autres méthodes ! sélection massale complexe et hybridation) furent
par la suite employées avec des résultats plus ou moins intéressants.
En 1961, un programme de sélection récurrente isimple et réciproque)
fut entrepris
sur trois populations précoces et deux populations tardives de
mil. Les trois sélections récurrentes sur les populations précoces ont étE regrou-
pées pour créer le Souna 2. L’amélioration du Souna 2 par top-cross avec PC 28 et
puis avec lui-même a conduit ;i la sélection de huit lignées (106-7, 108-4,
113-3,
11.5-4, 134-T) 142-4, 143-4 et 148-3) qui furent recombinées pour donner le Souna 3.
En 1970, un P:rogramme multidisciplinaire fut créé avec comme but la mo-
dification du rapport grain-paille c’est-à-dire de l’architecture des mils tradi-
tionnels en vue de création de variétés hautement productives dans le cadre d’une
culture intensive. De 1970 à 1975, des lignées de 60 à 90 jours furent produites
ainsi que deux variétes synthétiques expérimentales, GAM 73 et GAM 75. Ces deux
synthétiques sont différentes l’une de l’autre par l’architecture générale des
plantes. GAM 75 a des tiges plus fines et des chandelles plus courtes que GAM 73.
Rien que ces deux variétés correspondent aux types architecturaux recherchés leur
rendement en grain a et6 inférieur à celui des variétés traditionnelles dans les
conditions paysannes.
IV - AMELIORATION DU MIL DE 1976 A 1985
4.1 - Diversification de la base génétique du matériel
Des introductions d ‘origine et de nature
diverses ont été faites au ni-
veau du programme. Des croisements ont été effectués entre le matériel introduit
et le matériel local dans le but d’exploiter les distances géniques et géographi-
ques pour l’élargissement de la base génétique du matériel de sélection. D’autres
travaux basés sur l’organisation et l’exploitation de la variabil.ité genétique
existante chez le mil en trcj-is pools ont été débutés en 1977. Les premiers résul-
tats ont permis de constituèj>
le pool de l’Afrique de l’Ouest avec les meilleures
populations locales existantes : SL 219, SI, 187, SL 64, SL, 96, SI, 169 et SL 268.
Les pools de l’Afr~i.qlle de 1 ‘Est et de l’Inde. n’ont pas été Créés Puisque
le programme a été gelé par m;inquc~ de moyens matériel et humain.

5
4.2 - Production de lignées
Trois cent C]UiltJ'e vingt neuf !38(1) lignées ont, été sélectionnees par le
programme GAM. Des lignées performantes ont eté conduites en variétés. 11 s'agit
H
et H
. H
a eti? 1.a plus performante avec un rendement mo-
de H7-66' q-127
24-34
T-66
yen de 1695 kg/ha (12,61 de plus que le Souna 31. Elle lest en prévulgarisation.
Quatre cent une (401) autres lignées ont été produites par 1'ICKISAT.
Elles se répartissent comme suit :
- Cinquante quatre (54) Fh
: ICMI 80001 SI\\J à ICMI 80054
- Cent quarante sept (1471 F5
: ICMI 84001 SN à ICMI 84147
- Deux cent (200) F4
: ICMI 84147 SI\\1 à ICMI 84348.
Toutes ces lignées proviennent de l'exploitation par sélection pedigree
des croisements effectués dans le programme. Elles ont été documentées pour leurs
carat térist iques importantes.
4.3 - Production de synthétiques
Deux variétés de 65 a 75 jours (4 syn.65 et 4 syn.75 j ont été produites.
Leur évaluation pendant trois années a montré que leur rendement a été inférieur
à celui du Souna 3.
Pour les Cycl<es de 85 à 90 jours, deux variétes sont testées en milieu
paysan. Il s'agit de IBV 8001 et IBV 8004 qui se sont bien comportées dans les
essais multilocaux conduits durant les quatre dernières années. IBV 8001 a eu un
rendement moyen de 1759 kg/ha !16,9$ de plus que le Souna 3) et IBV 8004 a produ it
1677 kg/ha i11,4% de plus que le Souna 3). Ces variétés ont un cycle plus court,
un poids de 1000 grains plus élevé et une meilleure résistance au mildiou que le
Souna 3.
D'autres synthétiques sont soit testées dans les essais multilocaux soit
en cours de création.
4.4 - Création de populations
Cinq populations ont été créées pour constituer des pools géniques à
partir des 1 ignées produites par le programme FED. Ce sont PS 60, PS 75, PS 90,
PSM et PSAC.
Des améliorations par sélection cumulative et sélection récurrente S 1 ont
,etci entreprs I ses
sur ces pools et d'autres populations naines 3/4 HK, B/4 Ex
Bornu, 3/4 Souna et Syn. l-5.

Actuellement, l’amélioration de la population PS 30-2 par sélection r&-
entre
c 1.1 r r e n t e S 1 est en cours. Le diallèle constitué par croisement iies S 8 d ! c c t i. 0 n né e s
1
p<~ur le cieux? &me cyc1.e nous a été: donné ~<I\\IT’ suivi et exploitation en Iiivernage 1985.
4.5 - Amélioration des variétés
Deux variétés,, Souna 3 et IBV 8004 ont été améliorées pour le rapport
gr>ain-paille et les maladies particulièrement le mildiou. Il. ressort des résultats
de la comparaison des produits pour les différentes variétés que IBV 8004 (SI) L 2
s’est mieux comportée avec un rendement de 1920 kg/ha. IBV 8004 (SI) C , le pro-
2
duit du deuxième cycle, a été supérieur de 14 à 31% du point de vue du rendement
aux autres produits de IBV 8004. Pour le Souna 3, le produit du troisiéme cycle
eu
de selection,Souna
3 (Sl) C? a,hn meilleur rendement en 1985 avec une amélioration
de 7% par rapport au Souna ; (Sl) C * ( le Souna 3 Co qui était inférieur au Souna 3
(S1) C2 pour le rendement en 1984 a eu une mauvaise germination en 1985).
Après trois C;ycles d’amélioration par sélection récurrente, l’incidence
du mildiou a chuté de 66% à 17% à Bambey OU la pression de cette maladie a été
la plus él.evée.
L’am6lioration
de GAM 8203 pour l’homogéneité de la taille est en cours.
IBMV 8401, une variété naine est aussi en train d’être améliorée pour la grosseur
du grain par la méthode de rétro-croisement limité. Cette amélioration a été ini-
tiée par 1’ICRISAT et n&cessite une continuation.
4.6 - Production d’hybrides
Ce projet a été initié par I’ICRISAT pour connaître les potentialités
des hybrides créés à partir des croisements entre les lignées mâles stériles et
du matériei local et aussi pour cerner les problèmes d’crdre méthodologique 1iGs
à leur production.
4.6.1 - Adaptation des lignées mâles stériles
-----.--------------------------------
De nombreuses lignées mâles stériles furent introduites à partir des
USA et l’Inde pour tester leur adaptation aux conditions écologiques du Sénégal.
En général 1’6valuation a montré une mauvaise adaptation de ces lignées due à
leur susceptibilité aux maladies, une grande précocité et une faible longueur des
chandelies.
Néanmoins deux lignées ont montri, un meilleur comportement. Il s’agit
de 81 A et 111 A.

u.G.2 --,Reeherche ,de parents pOlliniSateurü
---____-_--------------------------
Cette recherche s’est faite sur la base des critères suivants : bonne
aptitude au tallage , bonne longueur des chandelles, bonne résistance aux ennemis
des cultures et une bonne production de pollen. En plus de ces caractéristiques,
ils doivent donner en combinaison des hybrides fertiles et hautement productifs.
Le criblage effectué sur le matériel ïocal a permis la sélection des parents sui-
vants : IBM1 8108, PS 90-2, F4-195, 113V 8001, IBMV 8108-58-3, IBM1 8206, IBM1 8207,
IBM1 8108-21-2, F6 GI-4, LRAM-67 > F6 GI-T, F6 GI-8, F6 GI-12, F6 GI-14 > F6 GI-19,
F6 GI-20, LRAM-19, LRAM-45 et F6 GI-36.
Les meilleurs parents ont été IBM1 8108 et IBM1 8206.
4.b.3 - Performance des hybrides créés
*
----_-------_-_---_-__________
Plusieurs hybrides furent créés et testés par rapport au Souna 3 et
IBV 8001. Les résultats de 1985 ont montré que ICMH 8512 (2701 kg/ha, soit 30% de
plus que le meilleur témoin local IBV 8001) a été le meilleur hybride suivi de
ICMH 8418 et ICMH 8510.
Basée sur la moyenne des performances au cours des trois dernières an-
nées ICMH 8413 s’est mont.ri- le plus productif avec un rendement supérieur de 31
à 52% à celui du Souna.
L’évaluation a montré que tous les hybrides sont de tailles plus peti-
tes mais sont plus prolifiques que le Souna 3.
4.7 - Relation cycle-rendement
L’étude des relations précocite-rendement faite sur du matériel de dif-
férentes precocités(65 à 115 jours) a montré que les différents stades de dévelop-
pement (tallage, montaison et initiation florale) sont dans une certaine mesure in-
dhpendants les uns des autres. Mais la chronologie de ces événements dépend de la
durée du cycle de développement. Pour les cycles précoces, l’initiation florale se
fait tôt alors que l’appa.reil végétatif est peu développé. Cette situation entraine
une certaine compétition pour les assimilats entre ces deux stades de développement
et une limitation dans la production d’assimilats. Cette interférence entre le tal-
lage et le developpement de l’appareil reproducteur semble rendre la plante plus
vulnérable aux conditions de stress hybriques. L’étalement des phases de dévelop-
pement au niveau des cycles plus longs apporte une sécurisation vis-à-vis des aléas
climatiques,
Les résultats de cette étude ont montré aussi que le cycle de développe-
ment est sans influence sur le nombre dechandelles et de talles émis.

Mais la précocité semble réduire le développement vegetatif et la taille des chan-
delles à cause de l’interférence entre le développement de l.‘appareil végétatif’
et. de 1 ‘appareil reproductif. Cette réduction se f’ait sans modification du rapport
grain-paille. En effet ., la précocité implique un développement végétatif réduit
de la touffe et par conséquent de la taille des chandelles conduisant à une diminu-
tion du rendement par chandelle.
qui
Dans les conditions pluviométriques aleatoires/régnent au Sénegal où des
periodes de stress peuvent intervenir à n’importe quel stade de développement, la
reduction du cycle à l’extrême semble limiter le rendement. D’après les résultats
le cycle de 85 jours semble être plus en équilibre avec le milieu.
4.7 - Relation architecture-rendement
Les etudea menées sur du matériel de structure et d’origine diversifiees
ont porté sur trente quatre (34) caractères.
Il est ressorti des résultats que la paille joue un rôle significatif
dans l’élaboration du rendement. Parmi les composantes du rendement, le poids des
chandelles et le poids de 1000 grains ont contribué de façon permanente à la pra-
duction. Le poids de chandelles par plante explique 44 à 90% de la variation contrô-
lée. L’influence des autres composantes du rendement varie en fonction du site e’t
de l’année.
Ces résultats semblent montrer qu’il faudrait éviter un profil architec-
tural trop strict et de créer des variétés dont la diversité correspond. à la diver-
site des sites.
.Jusqu’à présent le problème de l’amélioration du rapport grain-paille
n’est pas encore élucide
mais il semble qu’elle est contrôlée par les critères
poids de 1000 grains, le nombre de chandelles par plante et le nombre de talles
par plante, Des études plus poussées sont nécessaires pour préciser ce résultat,
V - AMELIORATION DE LA POPULATION PS 90-2 : ANALYSE D’UN CROISEMENT DIALLELE ENTRE
9 ,531 ISSUES DE PS 90-2 (‘le cyc1.e)
-
5.1 - Introduc:tion
La population PS 90-2 a été créée à partir de deux combinaisons panmic-
tiques des meilleures lignées FED de 90 jours pour l’étude des inter-relations cy-
cle-rendement et architecture-rendement. Cependant la faiblesse de la variabilite
de la plupart des caractères observés en hivernage 1977 et 1978 n’a pas permis de
réaliser cet objectif. Cette population est particulièrement proche de la popula-
tion 3/4 Ex Bornu du Niger pour les caractères architecturaux sauf la hauteur de
la plante et la longueur des feuilles.

I,‘évaluation multilocale faite en hivernage 197o 5 Nioro, Hambey et Louga sur di-
verses entrées a montri: un bon potentiel de production de PS 90-L comparée à 3/li
Ex Rornu et une stabilité. Son rendement intersite a atteint 96% de celui du Sou-
na 3. A la lumiére de ces informations, il a et6 décidé d’améliorer PS 90-2 pour
eile-même.
Cette amélioration s’est faite par sél.ection récurrente S
Deux cy-
1’
c les de sélection récurrente ont éte faits. Les S
selectionnées et util.isees pour
1
former le produit expérimental du deuxième cycle ont été croisées deux à deux se-
lon le modèle de croisement dia~llèle.
5.2 - Généralités
Le système de croisement dialléle est un outil de valeur pour les sélec-
tionneurs dans la prise de décision sur le choix du materiel et des méthodes de
sélection. En effet pou:r la production de variétés hautement performantes, le sé-
lectionneur est toujour,s confronté aux choix des parents et des méthodes de sélec-
tion à utiliser pour atteindre son objectif. Le croisement diallèle permet la de-
termination des aptitudes à la combinaison du matériel ayant de bonnes potentia-
lités de production. Il donne des renseignements sur la nature des actions géni-
ques influençant l’ex.pression des caractères quantitatifs. La connaissance de ce,s
effets génétiques est indispensable au début de tout programme d’amélioration puis-
que permettant un choix judicieux des stratégies de sélection.
L’utilisation moderne du croisement diailèle a commencé avec le dévelop-
pement du concept d’aptitude à la combinaison par SPRAGUE et TATUM (19423. Ces au-
teurs définissent l’aptitude générale à la combinaison comme étant le comportement
moyen des descendances d’un individu tandis que l’aptitude spécifique caractérise
l’ecart par rapport aux prévisions d’additivité. L’aptitude générale à la combinai-
son caractérise la moyenne des effets génétiques additifs alors que l’aptitude spé-
cifique représente les effets génétiques non additifs.
L’analyse du croisement diallèle a été abordée sous différentes formes
qui se complètent par différents auteurs (HAYMAN, 1954a et 1954b ; GRIFFING, 1956
et KIMPTHORNE, 19561. La méthode de GRIFFING (1956) conduit à une mesure objective
des effets d’aptitude à la combinaison contrairement à celles de HAYMAN et KEMPTHORNE
qui fournissent des renseignements qualitatifs concernant la nature des gènes.
En effet, GRIFFING (1956) développa qua tre méthodes expérimentales corres-
pondant aux différents types de croisement diallèle. Pour chaque méthode, il propo-
sa un modèle fixe et un modèle aléatoire dont l’utilisation dépend des objectifs
visés. Alors que le modè.le fixe permet la comparaison des aptitudes à la combinai-
son et 1 ‘identification des meilleures combinaisons, le but visé dans le modèle
aléatoire est de déterminer les composantes de la variation dues aux aptitudes à
la combinaison.

1.0
HAYMAN (1954a) et KEMPTHORNE (1956) déveiopperent une méthode d’analyse
basée sur la determination des effets g@nétiques (dominante, additivité et épis-
tasie). HAYMAN (1954b) proposa une analyse graphique du diallèle qui permet d’ap-
précier la dominante moyenne d’un caractère et d’estimer la composition en allè-
les dominants et récessifs de chacun des parents.
L’importance relative des différents effets génétiques donne une idée
sur l’héritabilité des caractères. Elle est conditionnee par la diversité genéti-
que des parents (GUPTA et SINGH, 1973 ; SPRAGUE et TATUM, 1942).
Le croisement diallèle a été largement utilisé chez le mil (Pennisetum
typholdes) pour connaître le mécanisme génétique régissant les caractères quanti-
tatifs. Cependant les résultats rapportés dans la litterature
sont divergents
pour presque tous les caractères en ce qui concerne leur contrôle genétique.
En effet des études ont montré une influence des effets génétiques ad-
ditifs pour le rendement en grain (PHUL et AL, 19731, le tallage (TYIAGI et AL,
1975 ; AHMED et AL., 1973), la longueur des chandelles (MURTY et AL., 1967 ; PAUL
e t AL., 1973), le délai de 50% floraison (PHUL et AL., 1970 et AL., 1975) et la
hauteur de la plante (PHUL et AL., 1973 ; BADWAL et AL., 1978).
D’autres étud.es prouvèrent aussi l’existence d’un contrôle par des gè-
nes à action non additive pour le rendement en grain (GUPTA et NANDA, 1967), le
tallage (TYAGI et AL., 1975), la longueur des chandelles (JAIN et AL., 19611, le
délai de floraison (BADWAL et AL., lg73), le poids de la graine (MURTY et AL.,
1967) et la hauteur de la plante (AHLUWALIA et AL., 1962).
Ces résultats divergents concernant la nature de l’action des gènes
chez le mil peuvent être essentiellement dûs au back ground génétique du matériel
utilisé dans les différentes études. PHUL et AL. (19733 et SPRAGUE et TATUM (1942)
ont indique que l’augmentation de la diversité génétique entre les parents favo-
rise l’augmentation de la variante d’aptitude générale.
Ces résultats contradictoires peuvent s’expliquer également par les in-
teractions genotypes x environnements.
L’objectif de l’essai que nous avons suivi en hivernage 1985 a été d’éva-
luer les hybrides issus du croisement diallèle entre neuf Sl en vue de :
- Déterminer la nature des effets génétiques influençant l’expression
des caractères étudiés.

11
- Sélectionner les meil leuresS1 pour l’apt itude généra le à la combinai-
son pour chaque caractere.
-. Sélectionneur les meilleures combinaisons hybrides sur la base de
l’aptitude spécifique à la combinaison pour chaque caractère.
5.3 - Matériel et Méthodes
Le matériel végétal testé en hivernage 1985 à Bambey comprend trente
six (36) hybrides issus d’un croisement diallèle effectué en contre-saison 1984/
1985 entre neuf ~1 : S
I s
S
S
S
S
1-22
1-36 ’
l-50 ’
l-82 ’ s1-14.47
1-160 ’
l - 1 7 9 ‘1-181
et S
constituées à partir de la popul.ation améliorée PS 90-2 (le cycle).
l-205
Le dispositif expérimental est un bloc randomisé avec quatre répétitions.
La parcelle élémentaire est constituée de deux lignes de 5,6m avec un écartement
de 0,8Ocm entre les lignes et de 0,8Ocm entre les paquets. Le démariage est a un
plant par poquet.
Le NPK (10:21:21) a été appliqué comme engrais de fond à la dose de 150
kg/ha à la préparation du terrain et deux épandages d’urée de 50kg/ha au démaria-
ge et 5Okg/ha à la montaison ont été apportés.
Les caractères suivants ont été observés :
- le rendement en grain
- la hauteur de la plante
- la longueur de la chandelle
- le délai de 50% floraison
- le nombre de talles productives par plante
- les incidences des maladies (mildiou, charbon et ergot).
L’analyse du diallèle faite sur tous les caractères selon la méthode 4,
modèle 1 de GRIFFING (1.956) est constituée de deux parties :
a) Une analyse de variante qui permet de tester la signification des
effets croisements pour chaque caractère dont le modèle est le suivant :
yij = u I bi t cj t e

yij = la performance moyenne du croisement j dans le bloc i
U
= la moyenne générale
b i
= effet associé aux blocs
c.3
= effet dû aux croisements
e
= erreur résiduelle aléatoire.

12
bi Une analyse permettant de décomposer l’effet croisement quand celui--
ci est significatif selon le modèle mathématique suivant :
yij = u t gi t gj t sij t J- e
b
ü
= moyenne genérale
gi et gj = l’apport des parents i et j en tant que père et mère
(1 l’effet d.‘aptitude générale a la combinaison)
si; = l’interaction de la rencontre d’un père i avec une mère j
(effet d’aptitude spécifique à la combinaison).
L’erreur utilisée pour tester les variantes d’aptitudes à la combinai-
son est 5 (Ve étant la variante erreur de l’analyse de variante préliminaire et
b le nombre de blocs). Ceci parce que les résultats donnés par parcelle élémen-
taire ne permettent pas de discerner la variante “génotypes x blocs”.
5.4 - Résult;ats et Discussion
Les performances moyennes de chaque croisement se trouvent
au tableau 1.
La comparaison des performances moyennes montre une différence significative pour
tous les caractères sauf pour l’incidence de l’ergot et du charbon (tableau 2).
Du fait des coefficients de variation elevés pour le mildiou aux deux phases de
développement (phase vegétative et phase reproductive) , l’analyse du diallèle a
été faite sur le rendement en grain, le nombre de talles productives par piante,
le délai de 50% floraison femelle, la longueur des chandelles, la hauteur de la
plante et le poids de 1000 grains.
5.4.1 - Effets globaux
- - - - - - - - - - - - - -
Les résultats (tableau 3) montrent que tous les effets génétiques sont
significatifs au seuil de 1% pour tous les caractères sauf pour le nombre de tal-
les productives par plante dont; l’effet d’aptitude spécifique à la combinaison
n’est pas significatif.
Pour tous les caractères, la valeur des carrés moyens dus à l’apt i.tude
générale à la combinaison a étc supérieure à celle de l’aptitude spécifique à. la
combinaison.
Le rapport entre les deux carrés moyens (tableau 4) montre une PT&-
pondérance de l’aptitude générale à la combinaison pour tous les caractères sauf
le rendement en grain, le poids de 1000 grains et le délai de 50% floraison feael-
le. Cette Prépondéranc(e de l’aptitude générale à la combinaison dénote une influen-
ce des effets additifs pour le contrôle de ces caractères. Cela pourrait être dû
au fait que les S
emp.loyées n’ ont pas été sélect ionnées.
En effet selon GUPTA et
1
SINGH (19731, l’utilisation de parents non sélectionnés dans un diallèle favorise
1 ‘aptitude générale 3 :La combi liaison.

l’ableau 1 : Performance moyenne des F pour tous les carat ères
:t j
1.
i- - -
~-
..--
- 1 _ 1
- _ I -
Remit
Délai
-r
-kiLlteLlr
TI,ong .
Nbre
Poids
Lnclti.
Incid.
r.nc:id.
i
kg.‘ha
50%
plante
ilrhande 1 tal les 1000 charbon /mi 1dioL 4ni1 dioL
rloralis.
le
product1 zrains
i
végéta. 1reprod.
( jours )
(cm)
(cm)
(gl
($1
j (%j
(%)
I
.---.---.-
I- - -
--.*--
t-
-
-
-
- -
- ~-
~1-22~~1-36
1861
49
240,5
47,60
6
t
6,35 -t
98
373 t 3,3
9,
XSl-50
1565
47,75
228,7
31,25
7
6,880
9 Ï
ô,2
4,l
II
X:;l-82
2480
49,25
241,2
40,25
6
7 ,67
95
3,l
3,1
‘I
X:;l-144
1822
45,75
214,5
42,85
6
7,30
98
870
9,6
?’
X:;I -160
1946
48 , 7 5
238,2
46,15
5
8,07
98
1,6
3,l
,’
X%l-179
2595
48,5
234,2
44,90
5
8,17
98
1,6
176
2039
4 3 ) 2 51
228,0
35,lO
7
8,07
97
0
0
9;
~1-206
1562
47
161,5
42,3
5
'?>27
97
6,2
i2,5
2405
52,75
25332
48,70
6
7,50
98
25,9
27,5
t,
~~1-82
1610
5O,75
247,5
44,5
5
7,25
82
34,9
36,4
I,
XSl-144
2165
48,5o
261,5
50,5
6
6,75
100
21,9
23,4
(1
XSl-160
1891
50
230
53,25
4
7,77
95
25
29,7
" XSl-179
2246
46,75
238,2
45,70
6
6,87
100
'7
12,5
0
~~1-181
2251
46,5
244,2
45,05
5
7,67
95
21,l
25,7
$1
xSl.-206
1581
51
266,5
53,OO
5
7,77
94
59,9
5899
2252
48,75
266,7
40,75
7
?,37
98
10,9
14,l
11
x51-144
2342
46,25
222,2
45,35
6
7,35
99
1,6
1,6
11
x si-160
2651
44,75
254
50,75
6
8,6’7
98
3,1
3,1
,t
xsi-179
2415
48,25
223,7
42,7
6
7,45
97
iO,9
14,1
” ~~1-181
1758
47,75
178,5
36,6
6
6,9’7
9 3
12,8
12,7
11
xs i-206
2324
47,25
220
39,5o
6
8 ,or7
98
9,4
9,4
Sl-82xsl-144
1894
47,75
230
39 ,oo
7
7,47
98
97'1
20,3
II
XSl-160
1793
49,5
219
4o,95
5
7,32
97
22,7
14,9
” XSl-179
1568
49
15637
39,3o
7
7,70
98
4,7
6,2
9,
xsi-181
1841
46
19l,5
36,oo
5
7,9i
100
196
4,7
I,
~~1-206
2061
50,75
185
41,75
5
7,6i'
95
0
0
SI-144~~1160
2273
47,5
220,7
48,5O
5
7,7-i
92
18,7
2570
” XSI-179
1995
5o,25
2l9,5
38,75
6
7,32
98
196
371
0,
~~1-181
1639
49,5
240,7
42,00
6
6,80
98
b,2
1035
T, ~~1-206
1860
48
227
43,76
5
6,92
97
62
14,l
I
s l-16oxsllïg
2016
49
215
47,8o
5
7365
97
259
2731
,% ~~1-181
1985
46,25
228,7
37,oo
5
8,32
93,
12,8
1973
$1 ~~1-206
1726
48,5
210,7
46,65
5
7,62
9 2
324
35,4
1429
4595
l93,5
32,45
6
7,02
98
393
1,-l
1271 !53.,25 164,7 42,05 6 6,42 88 34,1 38,9
1924
49,50
211,7
37,2O
6
7 73'7
98
1’?,2
17,2
-.-- L

Tableau 3 : Analyse de variance sur
-.-
1 es hybrides issus du croisement diallèle
T Rendement T
T
50%
Hauteur
Longueur
Nombre
Poids
Incidence [ncidence
Charbon
Ergot
!
kg/ha
1eloraison plan-tes chandel- talles
1000
les
product.
grains
851653,37
: ,:ï
-i”T)
Il 1,3
33,9
T
mildiou
mildiou
végetat.
reprod.
f
i
t
3,x
I
î,i
ii,8
i2i,Z
i2,l
150,6
45758i,ig**
15,81**
2880,1**
101,l"
1,8** )
1,1**
s57,7**
722,O""
50,7
4793
134269,93
1.1.4
510,4
638
039
975
92,4
94,9
32,4
51 ,'i
t--
- -t
-
-cI-.-. -. .-.
/ 1973,35
48
221,2
42,8
6
795
13,l
18.6
2,2
10,2
671
J
15,l
i ,b
15,8
934
73,4
i
64,5
96,3
358
i
-L-
** : Signification au seuil de 1%

15
CO
\\9
* *
0 \\D 0
N -4
G ul
0 ” W

.-

17
Le nombre de talles productives par plante semble être le caractère
ic plus influencé par les effets additifs des gènes. C e t t e forte predominance
des effets additifs pour ce caractere montre qu’il. pourrait être amélioré par des
mifthodes simples de sélection (sélection massale, Select ion récurrente S1) qui
utilisent la portion a(dditive de 1-a variation génétique facilement fixable. Mais
selon GALLAIS (19761, cette portion additive n’est pas toujours facilement fixable
puisque une forte additivité peut quelque fois coexister avec un phénomène d’hété-
rosis.
Pour les autres caractères montrant une supériorité de l’aptitude géné-
rale à la, combinaison, la signification de l’aptitude spécifique à la combinaison
pourrait permettre de conclure sur l’existence d‘effets non additifs pour leur con-
trôle génétique .
Il serait bon d’insister sur le rendement en grain qui est un caractere
complexe. Le rapport aptitude générale sur aptitude spécifique est de 1,2. Ce rap-
port montre que pratiquement aucun effet n’est prépondérant comparé à l’autre. Donc
le contrôle génétique du rendement en grains semble être sous 1’ influence aussi
bien des effets additifs que des effets non additifs. Cette situation montre que
l’amélioration de ce caractère devrait se faire efficacement par des méthodes de
sélection expl.oitant en même temps les deux sources de variation génétique.
5 . 4 . 2 - Effets individuels
----,--------------
L,‘interprétation
des effets individuels se fera caractère par caractère.
Mais nous insisterons plus particulièrement sur le rendement en grain dont l’amé-
lioration a été entreprise par sélection récurrente S1.
5 . 4 . 2 . 3 .
- _
Aptitude générale à la combinaison
Les valeurs des effets d’aptitude générale de chaque S1 pour les diffé-
rents caractères se trouvent au tableau 5.
Délai de 50% floraison
S
S
et S
ont une aptitude générale à la combinaison posi-
l-36
1-82
l-206 valeurs
t ive et significative. .Mais les/négat ives des aptitudes générales semblent préfé-
rahles pour la sélection pour la précocité. De ce fait .les meilleures S
pour la
1
prkcocité sont S
et S
qui ont des aptitudes négatives et significatives.
l-22
1-181
- Hauteur de .la plante
six (6) sl (SI1 22> S
S
S
S
et S
) ont un effet
l-36
l-50,
1-144
1-160
l - 1 7 9
d’aptitude générale positif. Parmi elles, S
S
et S
1 ‘ont signif i-
l-36
l - 1 4 4
l - 1 7 9
catif.

Tableau 5 : Estimation des effets d'aptitude genérale à la combinaison (gi)
Rendement
50% floraison
Hauteur
Longueur
Nombre talles
Poids 1000
plante
chandelle
Productives/
grains
plante
Sl-50
275,21**
- 0,36
5,34
- 0,95*
0,66**
0,07
Sl-82
-
40,82
0,86**
- 10,31*
- 2,79**
0,23
0,ll
51-144
29,08
- 0,36
8,91*
1,21**
0,23
- 0,29**
Si-160
70,84
- 0,25
6,69
4,11**
- 0,764"
'
0,504"
si-179
-
35,77
0,36
18,20**
- 1,23**
0,23
- 0,15
si-181
I
- 131,51*
- 1,68**
-
7,56
- 5,g3**
- 0,05
0,07
SI-206
- 21o,g8**
1,04**
- 17,59**
0,57
- 0,4a**
1 - 0,08
SE !gi'
G,w
/
0,19
4,02
0,46
0,16
1
t
.i
* et ** : significatif au seuil de 5% et 1% respectivement.

La meilleure lignée pour 1 ‘aptitude générale est S
POUr la réduction
1-36'
de la tail le, la meilleure lignée est S
avec un effet d'aptitude générale néga-
l-206
tif et; significatif.
- Nombre de talles productives par plante
S
S
S
S
et s
l-36'
l-50'
Ont un effet d'aptitude positif :
l-82 '
1-144
l-179
*'1-36 et 'l-50 ont un effet significatif. Du fait de la prépondérance des effets
additifs pour le nombre de talles productives , il serait avantageux de recombiner
les meilleures S
pour l'aptitude genérale pour l'amélioration de c-e caractère.
1
- Longueur de la chandelle
Quatre lignées ont montre une bonne aptitude genérale à la combinaison,
Trois (31, S1-36' S
ont un effet d'aptitude générale à la fois posi-
1-144 et sl-160
tif et significatif. La meilleure lignée est S 1-36'
- Poids de 1000 grains
Cinq (5) : SI 229 S
S
S
et S
-.
ont un effet positif
l-50'
l-82 '
1-160
1-181
dont seul S
l'a significatif.
l-160
- Rendement en grains
Les meilleures S
pour le rendement sont S
S
S
S
et
1
l-22 '
1-36' 1-50'
1-144
S
avec un effet positif. Parmi elles, seule S
l-160
l-50 a un effet signifi.catif. Du
fait que le rendement était le caractère visé par l'amélioration, les cinq S ayant
1
un effet positif pourraient être recombinées pour donner le produit du deuxième cy-
cle de sélection récurrente sur PS 90-Z.
L'ensemble des résultats montre que S l-50 associe une bonne aptitude g&
nérale pour le rendement à une bonne aptitude générale pour la hauteur, le nombre
de talles productives et le poids de 1000 grains. L'examen des valeurs gi pour le
rendement et la hauteur montre que toutes S
ayant une aptitude générale positive
1
ou négative pour le rendement 1 'ont aussi pour la hauteur. Cette tendance semble
denoter une certaine relation entre le rendement et la hauteur des plantes. Il sem-
blerait qu"i1 ait une liaison positive entre l'augmentation de la taille et l'aug-
mentation du rendement.
5.4.2.2 - f&titude spécifique à la combinaison
-
Le tableau 6 montre les effets d'aptitude spécifique de chaque combinai-
son hybride pour chaque caractère.
-' Délai de 50% floraison
Dix-neuf (19) croisements présentent un effet positif. Mais ces valeurs

‘i’,ible;lu t. : II:;! irriation
d e s èf
20
-. .--_. ..--.
ets d’aptitude spécifique 3 la combinaison.
-
- - _-__--
-
~-.--_.-_
-
-
-
-^-’
T
Rendement
Délai 50%
tl?lUt.C?Ul’
i.~,ngueul’
‘lbre tal.le; ?Oids LOUO j
k i; ,‘h a
f l o r a i s o n
p 1 il n 1. C’
chandelle
Iroducti vee
grains
_--._ ^__^..._.__. -_--.
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- 0,43
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535,95**
1,32**
27,88**
0,28
0,14
0,lO
VI
x Sl-144
_ 192,63
- 1,21*
-18,09
0,52
- 0,14
O,l;i
!l
x si-160
_ mg,38
1,68**
‘Y ,88
0,91
- 6,85
0 ,ll
11
x si-179
645,09**
0,83
28,77**
5,Ol""
- 1,14**
0,86**
II
x si-181
185,05
- 2,39**
11,88
- 0,19
1,15""
0,53"
91
x Sl-206
. 212,30
- 1,35**
-44,59**
0,61
- 0,42
- 0,li
Sl-36 x Sl-50
124,46
3,511""
- 3,59
0,29
0,004
0,21
II
x Sl-82
. 354,62*
0,33
6,31
- 2,07
- 0,54
- 0,05
II
x ,Sl-144
130,94
- 0,71
1,09
- 0,07
0,113
- 0,18
11
x ~1-160
. 185,25
0,68
-28,19"*
0323
- 0,57
0,06
tt
x Sl-179
276,32
- 3,17**
4995
- 2,43**
0,43
- 0,19
,,
x ~1-181
377,19*
- 1,42**
0,31
1,52
- 0,28
o,38
11
x Sl-206
212,92
0,40
32,09**
3,07*
0,15
0,64*
Si-50 x Sl-82
44,78
0,004
10,49
1,71
0,43
0,27
$1
x Sl-144
64,03
- 1,28*%
-13,23
2,81**
- 0357
0,ll
II
x Sl-160
331,70*
- 2,89**
20,70*:
4,80*#
0,43
o,34
1!
x SlY179
202,72
0,004
ici,38
2,09
- 0,57
O,Q7
II
x ~1-181
359,04*
1,54**
-40,51**
0,60
- 0,28
- 0,63"
I‘
x cil-206
286,44
‘- 1,67""
11,02
- 2,90**
0,15
0,62*
Sl--82 x ~1-144
67,59
.- 1,OO"
10,16
- 2,20
0,86* .
0,17
1,
x Si-160
2og,80
0,65
1,38
- 3,36*"
- 0,14
- 0,75
II
x Si-179
328,24*
.- 0,46
-35,98**
0,56
0,86"
0,28
SI
x ~'1-181
39,73
.- 1,42*"
-11,87
1,84
- 0,85*
0,33
7,
x Sl-206
339,75*
0,61
- 8,34
1,19
- 0,42
0,18
3l-144xSl-160
199,99
-- 0,14
-16,og
0,39
- 0,14
0,08
If
x si-179 l 28,43
2,00**
3,56
- 4,01**
- 0,14
0,30
1,
x si-181
i- 231,91
3,29**
18,16
3,84**
0,15
- 0,45
II
x Sl-206
68,70
-- 0,92*
14,45
- 0,80
- 0,42
- 0,17
GI-16Oxs1-179
7,56
0,65
6,02
2,13
- 0,14
- 0,16
11
x si-181
72381
-- 0,07
8,38
- 4,06**
0,15
0,29
II
x sl-206
107,17
-. 0,54
- 0,09
- 0,81
0,57
- 0,26
jl-179x si-181
376,64*
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- 1,98
- 3,27*"
0,15
- 0,35
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x Sl-206
455,29
1,61**
-20,69*
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0,58
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jl-181xSl-206
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. ,

. I

ilositives de gi pour le délai de 50% floraison ne sont pas preférables pour la sé-
1ection pour la precocité. Dans ce cas, les valeurs négatives des effets sont sou-
haitables. Parmi les dix-sept (,17) croisements avec un effet négatif, S
x ci
l-22
1-114
s
x s
S
x s
s xs
1
s
S
x s
l-22
l-181 ’
l-22
l-206 ’
l-36
l-179 ’
l - 3 6 x ‘51-181~
l-50
1-144 ’ ci l+ox
s:,-160’ s
x s
x s
x s
S
l-50
l - 2 0 6 ’ ‘l-82
1-144 ’ s1-82
l-181’
l-144 x S l - 2 0 6 et sl-l,ïg x
s
l ’ o n t s i g n i f i c a t i f . Le meil leur croisement pour la précocite, ,5
x s
l-181
l-36
l-179
a tous ses deux parents ayant un effet d’aptitude générale positif.
- Hauteur de la plante
Vingt et un (21) croisements ont exhibé un effet positif dont cinq (5))
S
x s
S
S
x s
S
x s
et S
x s
1-22
l-82 ’
1-22x Y-179 Y
l-36
l-206 ’
l-50
1-160
1-181
l-206
l’ont significatif. Le meilleur croisement, S
x s
renferme un parent ayant
l-36
i-206
une bonne aptitude générale à la combinaison.
- Longueur de la chandelle
Pour ce Carac:tère, vingt croisements ont un effet d’aptitude spécifique
avec un Sij positif. S
S
x s
S
x s
l-22 x s1-1799
1-36 x ‘l-206’ ‘l-50
1-144 ’
l-50
l-160
et S
x s
ont eu un effet à la fois positif et. significatif.
l-l.44
l-181
Le meilleur C:roisement pour l’effet d’aptitude spécifique, S
x s
l-22
l-179
ne possède aucun parent avec une bonne aptitude générale à la combinaison.
- Nombre de talles productives par plante
L’analyse de variante montre qu’il n’ya aucune différence significative
entre les différents croisements pour l’aptitude spécifique à la combinaison. NEan-
moins sur la base des valeurs relatives, le meilleur croisement semble être S 1-22 x
S
dont tous les deux parents ont un effet d’aptitude générale négatif.
1-181
- Poids de 1000 grains
Dix-neuf croisements ont exhibé un effet positif mais seuls quatre,
x s
S
x s
S
x s
et S
x s
1 ‘ont signif ica-
s1--22
l-179 ’
l-22
1-181’
1-36
i-206
l-50
l-206 ’
t i f .
Le meilleur croisement pour l’effet d’aptitude spécifique, S
x s
1-22
l-179 ’
possède un parent avec un gi positif mais faible.
- Rendement e:n grain
Le tableau 6 montre que dix-neuf croisements ont un effet d’aptitude spé-
cifique positif pour le rendement dont cinq, S
x s
l-22
l-179 ’ S
x s
l-22
1-82 7 s 1-36 ’
S
S
x s
S
x s
1-181’
l-50
1-160 ’
l-82
i - 2 0 6 , l ’ o n t s i g n i f i c a t i f .

22
T
Meilleurs croisements pour
Caractères
Meilleures F 1
1 ‘aptitude spécifique à la
-
-
-~
--.-- combinaison
Rendement
sl-36 x si-160
Sl-22 x si-179
en grains
Hauteur plante
si-36 x Sl-206
~1-22 x ~1-82
Nombre talles
~1-22 x Si-50 ; ~1-22 x si-181
~1-22 x si-181
si-50 x si-82 ; si-82 x si-144
si-82 x si-179
Longueur
si-36 x si-50
Sl-22 x si-179
chandelles
Poids 1000
Sl-50 x si-160
Sl-22 x si-179
grains

r > i.c t e ? I u s s
x s
s
S
x y
s
x s
> s
x
l-22
l-3,6’
l-22 x si-82’
1 -. r! Y
1. - 5 ‘i 9 ’
1-22
l-181
l - 3 6
i‘
.
x s
.
s
‘i;1-181 > S
x s
S
x s
‘1. - 50 s y36
l-144’ hl-3t x s]-iyqp
l--‘jfi x
l-50
l-87 ’
l-50
1 _. 1 q !.
x s
x s
s
.s I. _ 5: )
3 s
x s
s
x ,s
.
x s
l-160
l-50
l-179.
3 -50
1 --LU6 ’ “‘l-144
l-160 ’
1 - 1 4 4
l-179 z
x s
s
x s
et s
x s
. . -1k4
l-296 ’
l-160
l-119
I-ia(;
I - 1 8 1 ’
Le tableau ‘? montre (1’unc part. 1~s cr~+isements qui ont eu les meiliew-
rc:s performances pour le rendement i la longueur, de Ia chandelle, le poids de lC?c>O
grsairîs el. la hauteur, Iet d’autre part les meilleures combinaisons pour l’aptitude
s péc if ique .
En gknéral,
i l semble q u t l a pc-r!‘ormanct int::inséque d’un croisement- ne
c,.,nditionne p a s s o n aptitude- specif’ique a I n r.omr:inaison. E n e f f e t , l e s meilleI:rs
c r o i s e m e n t s p o u r l a performance- intri.nsèqut: IX ?E s o n t p a s p o u r l e s e f f e t s d’apti.-
tudé spec if ique .
Le croisement S
x s
montri- une n o n n e a p t i t u d e s p é c i f i q u e pour
1-22
l--17$4
if: rendement, l a h a u t e u r d e la p l a n t e e t : lc ~O-IOS dc- 1000 g r a i n s .
5 . 5 - C o n c l u s i o n s
_-----
1, ‘analyse dc. var ianct Fur
‘1 ‘:t~~tt tilde 5 l a c o m b i n a i s o n a mont;ré que 121
I:ius grande particl dc 1 a vari.ai; i o n o!Isc:I~v~~(~ a11 i-iv-au des hybrides est: duc ;i ! ‘:~CI-
t ii111 addiki.vc
d e s gènes p o u r tcus i es cararteres étudies.
M a i s l a s i g n i f i c a t i o n cif. l a variante .I ’ apt i.tude spécifique 9 la comhi -
n;iison pc:ur l e d(;lai d e 50% f l o r a i s o n , le I)oids dc 1000 grains, la hauteur des
plantt:s,
la longueur des chandelles ci- lc- I-L-ndrment e n g r a i n l a i s s e s u p p o s e r une-
a:t ion des effets no11 a d d i t i f s sur lt: con1 1,,3le çC~nC~t,ique dc c e s c a r a c t è r e s .

.1 (
II( xdement . I)i:- sept. c!'entvt '-ux' j1035Gdr;nt ;-II: mr~ins un parenI, ayanr. :lnC O0fi1!1
aI!I.i tutlf: génér’alc 3 !a c o m b i n a i SCili. S
x s
a s s o c i e u n e b o n n e a p t i t u d e zjJe--
! - 2 2
l-l'/9
c if ique pour Ye rendement, Ia haut eur d e s p l a n t e s e t 1~ p o i d s d e 1000 g r a i n s .
r’:\\ ns la maior?t~
I
des cas, 1.e~ mei .l l.eurs croisements pour le rendement :~e le SUIII
jbrs unif orm6ment p9ur l.es auttbcs ,,;iractGrcs. 1.’ >-fi‘et; d’aptitudt spécifique? P(:i!1
it rc ntlemC.nt. nc- st:mhlc pas etr%c- 11 1 i', ,A la capacit6, d e s Carents ;1 s e c o m b i n e r .
11 ay!paraii: aussi ql!!. 1:. ;;?;PL~I- des e-i f?ts d’aptitude spécifique dc-:
c:~~~isém+nts pour t(.lliP l e s caracl,t+:,i:s !IV sc,it pa? d é p e n d a n t e .

!,es principa l e s c o n t r a i n t e s
idcnti.fiGes. I l s ’ a g i t essentiel1 cment (!Y I;i s é c h e r e s s e q u i s i - v i t d e p u i s pi,.;-
sieurs années, des maladies et des insc*ctes.
Iles a c t i o n s o n t étc menoes a u ni-
geau du prsgramme d e sclection pour7 le:'~:~c e s c o n t r a i n t e s p a r l a cri:;iticrn d::
variétés de cycle adapté aux differentes zones ecologiques, résistantes aux
maladies et aux insectes. Des vari&tés ont. crée
dont certaines ont montr&
de bonnes potentialités de production en grains. Les rendements moyens des meil-
:.eures obtentions après quatre annees d’experimentation multilocale en milieu
contrôle se situent entre 1600 et 1800 kgjha.
Dans le programme qui sera mis en place, i l s ’ a g i r a d e c o n t i n u e r ;e
travail de sélection afin d’augmenter la productivité du mil. Ce travail se
fera en collaboration avec le phytopathologiste, l!entomologiste p o u r i e cri-
blage du matériel. contre les maladies et les insectes..
Le programme sera articulé comme suit :
6.1 - Amélioration des populations locales
Des études faites sur les populations locales disponibles ont mon-
tré l’existence d’une variabilit” pour les caractères importants. Certaines
populations ont eu de bonnes potentialités de rendement.
Ce volet du programme vise à exploiter la variabilité existante
au
niveau des p o p u l a t i o n s l o c a l e s .
Pour mener à bien ce travail., i l s e r a n é c e s s a i r e d e f a i r e d e s p r o s -
pections au niveau des principales zones de culture du mil pour renforcer la
c o l l e c t i o n . L’évaluation de ce germplasme permettra de choisir pour chaque zo-
ne écologique des populations qui seront ameliorées par sélection massale ou
par sélection récurrente,
6.2 - Production de synthetiques
Les lignées disponibles dans le programme constituent une bonne ba-
se pour la création de variétés synthétiques. Ces lignees seront évaluées et
regroupées en fonction de leur cycle. Les meilleures dans chaque gamme de cy-
cle subiront des tests d’aptitude à la combinaison en vue de la création de
variétés synthétiques.

II:-! ;d,‘a' C':lt [IFlI't i c ; i G t‘ ;iC'I'ii [il if; SLIJ' ] ;i ,: pr'Latior] ci,:
'\\' 2.1 ' i C' t C :;
S y II t il (.' 1, j ;j u e S
d
e
65-75 jOLIrS pcjlJI? les ZbIlf:~S
l.es moins pluvieuses du Sénégal.. i’our cela des
croisements seront faits CiILre du matériel précoce introduit ou existant; dans
ie programme et des populations locales venant de ces zones.
6 .3 - Production a ! hybrides
Les premiers résui tats montrent que des accroissements substantiels
de production peuvent être obtenus avec les hybrides. En effet, les meilleurs
hybrides ont eu un rendement superieur de plus de 30% à celui du Souna 3.
Dans ce volet, les tests multilocaux seront continués avec les meil--
C:ures o b t e n t i o n s .
D’autres combinaisons seront créées à partir des meilleures lignées
mâles stériles et du matériel existant dans le programme. Il sera procédé à de
nouvelles introductions de Lignées mâles stériles qui seront utilisées en fonc-
tion de leur adaptation aux conditions écologiques du pays.
Pour maximiser la productivité des hybrides, un effort sera fait pow
le développement de lignées mâles stkriles.

, ‘>
!
1 a 6th const; i t.uee au cours des :;i:‘av;~i!:i
(1~. rec:hcrche. cIes “ra~‘au>Y o n t , ;i\\~o~it i. i; 1~ créati~)n d e variétes synthGtiques et:
r! ’ llyhl~i.des. Certaines variéti‘s sont. actuel lement en prévlilgarisat,ion dans .le mi.--
li.‘;u J1aysô.n I GHM iJ2Ij.j.
.I 1% Huo1 et t1?v H034 ) .
LeqL rechercties se polirsuivent toujours en vue de créer du mat6riel Jj1.u~;
Wi~for~manI
I
e t m i e u x ?3daptt? a u x c o n d i t i o n s é c o l o g i q u e s d e s difffirentes %ones de
cu !turle d u m i l .
I,~S ;tctic:ns (4c.i s e r o n t e n t r e p r i s e s s’integrent d a n s c e t t e optique. ;Y:: ef-
f o r t s e r a f a i t p o u r ,v,a!orlser l e s populations locales qui ont montré de bonnes
Pot:entialités de rendement.
L e matériel laissé p a r I’ICRISAT,
q u i ofÎre d ’ é n o r m e s possibiIites, s e -
ra ‘exploit&
en vue de la création de synthétiques. Ces lignées seront regroupees
en fonction de leur cycle et des tests d’aptitude 2 la combinaison entre ces i i-
gni:es seront effectués dans chaque gamme de C&ycle.
;,a recherche de varietes de 65 à 75 j o u r s d e v r a ê t r e p o u r s u i v i e ~OUI:’
sa1 -isfaire les zones les moins pluvieuses du Senegal..
L’accent devrait être mis sur la production d’hybrides et leur utilisa-
ti(:n. Les croisements entre les meilleures lignées mâles stériles et d’autres pa-
rents seront poursuivis. 1Jne attention particulière devra être donnée au déve-
loppement de lignées males stériles adaptées aux conditions locales.
Toutes ces actions visent la production de materiel végétal. hautemen1
produc1;if, d i v e r s i f i é e t a d a p t e a u x c o n d i t i o n s é c o l o g i q u e s d a n s l a persJ:ectivc
d’une augmentation de :!a production du mil au Sénégal..

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