REPUBLIQUE DU SENEGAL 1 . ---s-w- MINISTERE DU...
REPUBLIQUE DU SENEGAL
1 .
---s-w-
MINISTERE DU DEVELOPPEMENT RURAL
--s-v-
INSTITUT SENEGALAIS DE RECHERCHES
AGRICOLES (I.S.R.A.)
------
DEPARTEMENT DE RECHERCHES SUR LES
PRODUCTIONS ET LA SANTE ANIMALES
--w--v
LABORATOIRE NATIONAL DE L'ELEVAGE
ET DE RECHERCHES VETERINAIRES
DAKAR- HANN
AMELIORATION DU DIAGNOSTIC ET DE LA SURVEILLANCE DES
TRYPANOSOMIASES ET AUTRES MALADIES A VECTEURSBIOLOGIQUES
DU BETAIL AFRICAIN PAR L'USAGE DE METHODES SERO-IMMUNOLOGIQUES
(CONVENTION AIEA/ISRA N" 49751
=-z-z-=-=-z-z-=-=
-PROJET-
PROTOCOLE DES RECHERCHES A MENER
AU COURS DE LA TROISIEME PHASE
(1991 - 1992)
PAR
A. DIAITE, M. SEYE, ET G. VASSILIADES

./2
Ce rapport s'interroge en outre sur la valeur de la technique sé-
rologique sur du bétail trypanotolérant. En effet, ce type d'animaux produit
en principe des taux élevés d'anticorps anti-trypanosomes, qui pourraient sa-
turer in vivo
les sites antigéniques spécifiques et compromettre la réaction
in vitro
qui est la base de l'épreuve sérologique.
Les travaux de la troisième phase seront donc axés sur l'étude ap-
profondie de cette chimiorésistance d'une part, et surl'évaluation de la tech-
nique ELISA en zone d'élevage de bovins Ndama d'autre part.
1 - ETUDE DE LA CHIMIORESISTANCE DE SOUCHES DE T. VIVAX DANS LA ZONE DU
NIOMBATO (CENTRE-SUD DU SENEGAL)
: EVALUATION ET ESSAI DE LUTTE
1 - 1 INTERET DE L'ETUDE
A la suite d'un emploi prolongé dans une zone géographique donnée,
un médicament trypanocide peut devenir inefficace contre des souches de try-
panosomes qui, auparavant, étaient sensibles. De telles souches sont alors
qualifiées de chimiorésistantes ou pharmacorésistantes. Du fait que les sou-
ches non résistantes seront désormais les seules à être détruites par la try-
panothérapie,
il s'opère à terme une sélection des souches resistantes.
En pareille situation, 'le Qherapeute non averti a tendance à "forcer"
la dose. Cette pratique a un double inconvénient : on consolide et accroît le
niveau de la résistance; la dose toxique peut être atteinte et déboucher sur
la mort du sujet traité.
La démarche correcte est de renoncer à utiliser le médicament in-
criminé et d'employer le trypanocide connu pour être son sanatif, c'est-à-dire
apte à combattre la résitance ainsi créée.
Depuis une trentaine d'années le bérénil a été utilisé de manière
ininterrompue dans cette zone, et dans des conditions qui n'ont pas toujours
été orthodoxes. Cela pourrait expliquer son manque d'effet sur l'antigénémie
des bovins séro-positifs à T. vivax
et être à l'origine des traitements try-
panocides inefficaces dont se plaignent les agents de l'élevage sur place.
Une forte probabilité de chimiorésistance, qu'il est important d'é-
tablir de manière certaine, d'en connaître :L'étendue éventuelle et, le cas
échéant, d'en préconiser les remèdes.
. . . / . . .

./3
1-2-
PROTOCOLE
L'étude comportera 3 axes principaux : le diagnostic, la diversi-
fication des sites d'intervention et le choix d'un médicament sanatif accés-
sible sur le marché.
- DIAGNOSTIC :
Les techniques utilisées jusqu'ici seront reconduites :
examen de l'interphase de microtubes à hématocrite, lecture de frottis de sang,
épreuves ELISA de détection d'antigènes.
Des inoculations d'animaux seront éga-
lement faites, ainsi que des dissections de glossines capturées sur le terrain,
pour mieux interprêter des résultats douteux.
- DIVERSIFICATION DES SITES
Ce protocole ne prévoit pas de suivre les mêmes animaux pendant toute
la durée de cette phase. Il est envisagé de changer de site chaque fois qu'un
groupe d'animaux d'une même aire aura reçu trois visites. Cela permettrait de
mieux cerner l'étendue véritable de la résitance éventuelle. Ainsi, trois sites
bien distincts devraient être choisis en fonction d'enquêtes entomologiques préa-
lables établissant la densité glossinienne pour chaque site.
- CHOIX D'UN TRYPANOCIDE SANATIF
Les essais feront appel au trypamidium en cas de résistance avérée
de T. congoleuse et de T. brucei brucei. Pour les cas de T. vivax, il s'agira
de l'éthidium.
Ces deux médicaments sont dérivés de la Phénantridine alors que le
bérénil, lui, fait partie des Diamidines.
Le t'rypanidium est généralement effi-
cace contre les 3 espèces de trypanosomes concernées ici, mais il ne nous a pas
donné entière satisfaction contre T. vivax dans cette zone. L'éthidium est
connu pour être très performant contre T
. vivax chez les bovins, et il a été
jusqu'ici très peu utilisé dans le Niombato.
Ce sont tous deux d'excellents
sanatifs lorsque la chimiorésistance concerne le bérénil.
- METHODOLOGIE
Les 3 sites retenus (A - B et C> recevront donc chacun trois visites
(Al - A2 - A3 - Bl etc...)
. . ./ . . .

./4
- Première visite du site A (= A,) : Criblage sérologique
et parasitologique d'un grand nombre de bovins, jusqu'à ob-
tention d'au moins 42 cas de T. vivax
et autant de T. congo-
lense.
Pour T. brucei, qui est très rare, on se contentera du
nombre obtenu.
Les épreuves sérologiques sont d'abord faites sur le terrain
et les résultats appréciés à l'oeil nu. Ces résultats, combinés
avec ceux de la microscopie, indiqueront les animaux à choisir.
Tous les bovins positifs sont traités au bérénil.
- Deux* visite du site A (= A2) : Cette visite intervient
dans les 15 jours qui suivent la première, pour tenir compte
de la durée de l'effet du bérénil. Au cours de cette visite,
tous les bovins restés séro positifs (ELISA sur place) ou à
parasitémie presistante sont traités soit au trypamidium
CT. congolense
et T. brucel) soit à l'éthidim (T.vivax ).
- Troisième visite de A et Première visite du site B (= A&).
Théoriquement tous les animaux suivis dans le site A devraient
être négatifs à tiypanosoma (cette visite ayant lieu 20 à 25
jours après la deuxième : la durée d'action de l'éthidium est
de 1 mois). Si des animaux demeurent positifs, leur sang est
prélevé et inocule à des chèvres ou des souris pour effectuer
au laboratoire des tests de sensibilité avec différents trypa-
nocides.
Cette visite sera également la première pour le site suivant (Bl)
avec application du même protocole.
La progression géographique se fera ainsi jusqu'à la troisième visite
du site C (C3 >.
Une dermière visite, de ratissage dans les trois sites, permettra
de traiter un grand nombre d'animaux avec le (ou les) sanatif retenu à l'issue
des tests de sensibilité.
. . . / . . .

./5
Parallèlement à ce travail, des sérums en provenence de régions sans glossines
(Dahra - Podor - Matam etc...) seront testés, régulièrement pour contrôler la
qualité des réactifs sérologiques utilisés.
II - VALEUR DE LA TECHNIQUE ELISA DE DETECTION D'ANTIGENES EN ZONE D'ELEVAGE
DE NDAMA : KOLDA, SUD DU SENEGAL
2 - 1 - INTERET
La technique est basée
sur l'usage d'anticorps monoclonaux hautement
spécifiques, qui réagissent avec les antigènes trypanosomiens présents dans le
sérum de l'animal infesté. On
sait que le bétail trypanotolérant, en contact
permanent avec les trypanosomes, produit de ce fait d'importantes qualités d'an-
ticorps. Si ces anticorps occupent in viV0
l‘ensemble des sites antigéniques
spécifiques, la réaction in vitro
est compromise et le test conduit à de nom-
breux "faux négatifs". Cependant, il semble que les anticorps préparés pour le
test
s'adressent davantage aux sites antigéniques les moins immunogènes et qui
sont donc les moins exposés à une saturation in vivo.
Nos investigations se sont limitées jusqu'ici à une zone à pression
vectorielle moins forte que dans le Sud du Sénégal. De plus, la race bovine
ciblée a été le Diakoré qui possède une trypanotolérance moins solide que celle
des Ndama.
Avant l'adoption de cette technique comme méthode fiable de diagnos-
tic des trypanosomiases bovines dans les zones à haut risque, il nous semble
nécessaire d'élucider cette inconnue d'ordre immunologique.
2 - 1 PROTOCOLE
Le protocole appliqué lors de la première phase de cette convention
sera adopté. Il s'agit de traiter les animaux positifs à Trypanosoma et de les
suivre en microscopie et en sérologie. L'innovation principale sera d'effectuer
ici aussi des épreuves sérologiques sur le terrain pour le traitement immédiat
des séropositifs éventuels, et de reprendrIe ces épreuves
au laboratoire avec
usage du lecteur ELISA. Parallèlement, les examens et épreuves concerneront
des animaux vivant en zone indemne.
. . . / . . .

.
. .
./7
PREVISIONS BUDGETAIRES 3e PHASE CONVENTION AIEA/TRYPANO
SOKONE
1.
I.
I
.
1
.
1.
1
.
!
!
!
!
!
!
D E P E N S E S
!
; VISITE f DUREE ! CARBURANT f
1
AGENTS
.-
.
!
!
f
(SUPER) !
@AIS DE MISSION
!FRAIS GENERAUX
!CONTENTION-ANIMA+
!
!
!
!
!
!
DIVERS .
1
1
.
I
.
1
I
I
* Mamadou
SEYE
I 34 312 F ;
.
!
!
!
!
Al ! sj
i(4910Zk FRS: Alassane
MANE
39 136 F : 92520 F;
!
.
,
20 000 F !
!
!
!
CFA)
i chauffeur
I 19 072 F i
!
!
!
1
1
.
.
1
A2
! Xi
I M*
SEYE
! 21 445 F !
1
.
!
!
;(35% F) A.
!
MANE
! 24 460 F !57 825F !
!
!
!
30 ooo F !
!
!
!
i Chauf.
; 11 920 F i
!
!
!AB !
!
! M.
SEYE
!
!
!
! 3 l! 8j
i(521zih F) ! A. MANE
!
40 000 F ;
!
!
.
f 92 520 F
! chauf.
!
.
!
1.
I.
1
I
.
1
.
!
!
B2 ! 5j
I M*
;(35% F) ! A. g:
! 57 825 F
!
!
!
30 000 F ;
chauf
!
!
.
!
!
!
!
!
!
!
.
.
.
:
-~--!
! B3 Cl ; 8j !
1501 ; M.
SEYE
!
!
!
!
.
!(52 500 F) ! A. MANE
! 92 520 F
!
40 000 F !
!
!
!
! chauf
!
!
!
1.
1
.
I
.
1
1001
I.
I.
!
!
c2 ! 5j !
i M SEYE
!
!
!
f 57 825
! (35 000 F) ! Ch,yE
!
30 000 F f
!
I
t
I
I
I
.
.
.
.
.
!
!
!
5j !
1001
! M. SEYE
!
!
c3 !
!(35 000 F) ! A. MANE
! 5 7 825
!
!
!
40 000 F !
!
!
!
! chauf
!
!
!
!
1
1
I
1
1
!
!Ratissag&
!
f 5j

1 1501
;(52
!; M. SEYE
chauf
! 2 1
11 445
9.20 F I!33 365 Ff
30 000
F
f
ABC 500 F)
:
!
!
!
!
!
! TOTAL f
!
9901 !
!
!
!
500
! 542 2 2 5 F
!
260 000 F
!
I
1
;(346
F)i
.--------*-------*-----------*
1
1
--------------------*--------------------*-----------------.
1
i
802 225
i!
KOLDA
!
!
!
!KDl
!
5j i3201 G.oil ! M.
SEYE
!
!
i(67 200 F
!
chauf
Kolda : 3j ! 21 445 F
7 1 5 2 F i i28 597 F!
2 0 000 F
f
!
!
!
!
!
1
I
1
1 2 1 445
1
F i28
!
Ja2
i
5j
i3201 G.oil i
Me SEYE
;
597 Fi
2 0
!
000 F
!
! !
,(67 200 F) !
chauf. Kolda : 3j !
7 152 F .
.
!
!
1 KD3 ! I 3j ! 1 -
!1
Agents sur place
1 1
1
!
i
!
!
!
!
à Kolda
!
!
!
!v'----'
'1
1
1.
!
i I j
TOTAL I134 6401 400 F) f
;
I 57 194 F
i
40 000 F
i
!1
97 194 F
!
.
I
Carburant
: dotation attendue :
500 000 F CFA Bcoins : 346 500F + 134 400 F = 480 90; F
Autres dépenses : dotation attendue : 900 000 F CFA Dépenses prévues : 802 225 + 97 194 F
= 899 419 F
'
Début probable :
Juillet 1991,' Durée
: 6 mois.