y,qqû ILF- INSTITUTSENEGALAIS DE RECHERCHES...
y,qqû ILF-
INSTITUTSENEGALAIS DE
RECHERCHES AGRICOLES
CAHIERS D’INFORMATION
AMELIORATION
DE LA PRODUCTION DU
VOANDZOU AU SENEGAL
PAR LA FIXATION
BIOLOGIQUE DE L’AZOTE
Mamadou GUEYE
ISSN 0850-8798
Vol 3
No 1
1989
ISRA
Institut Sénégalais de Recherches Agricoles
Rue Thiong x Valmy
BP. 3120
DAKAR, Sénégal
E$ 212425l226628
Telex - 61117 SG
Document réalisé par
la Direction des Recherches sur les Productions Végétales
Route du Front de Terre
BP. 2057 - DAKAR-HANN
SENEGAL
=32-53-03
Mamadou GUEYE,Microbiologiste
Coordonnateur du Programme MIRCEN
C.R.A de Bambey
Sénégal
Assistance technique de :
Alioune
GNING
Cheikb SAMB
omar
TOURE
Cette Etude a été réalisée grâce au soutien matériel et financier
du projet U.S. BOSTID - NAS (grant n* BNF-SN-2-84-21)
et B celui du projet conjoint UNEP-FAO (projet CP/FP 6106-84-02)
0c ISRA, 1990
Photographies : Mousrapha NIANG, UNIVALASRA
Conception et Réalisation UNIVAL-ISRA
Imp. Edllkiw EXCAF- Ddur
LE voandzou* (Vigna subterrunea) est une légumineuse a graines riche en
m&hionine,acideamin6cssenticlpourl’organisme
humain.En termedeproduction
et de consommation, le voandzou rcpresente, après l’arachide et le ni&& la
troisième légumineuse à graines cultivée en Afrique dc l’Ouest (1). Malgré cette
importance, lc voandzou demeure une légumineuse vivrière au Sénégal où sa
culture est freimk par l’extension de l’arachide pour laquelle existe depuis longtemps, un
circuit de commercialisation bien délïni et bien implanté. On ne trouve actuellement le
voandzou que dans la région de Tambacounda, parliculicrement dans la zone de Kédougou
et exceptionnellement dans la petite côte au village de Keur-Samba-Dia. Les superficies
cultiv&s en voandzou sont faibles et se limitent autour des cases. Le voandzou est egalement
cultivé en rotation ou en association avec des céreales (mil, sorgho) ou délimitant les champs
d’arachide.
Le developpcment dc la culture du voandzou contribuerait à l’autosuffisance alimentaire
des populations rurales au Sénégal et cn Afrique.
Des recherches sur le voandzou sont en cours dans le cadre du Centre de Ressources
Microbiologiques (MIRCEN) domicilié au Centre National dc Recherches Agronomiques
(CNRA) de Bambcy. L’objectif de ces recherches est d’accroître la production du voandzou
par action des microorganismcs.
Comme la plupart des legumineuses, lc voandzou est nodule librement par des bactéries
fïxatrices d’azote du genre Rhizobium prescntcs dans le sol. Ces rhizobiums sont le plus
souvent inefficaces parce que fixant tres faiblement l’azote atmosphérique. Neanmoins, une
Etude au laboratoire de la capacid des souches de Rhizobium isolkes du voandzou à fixer
l’azote atmospherique a conduit a la sélection de souches très efficaces (3) parmi lesquelles
la souche dénommée MAO 113.
A la Station expérimentale de l’Institut Sénegalais de Recherches Agricoles (ISRA) de
Sinthiou-Ma&rne, dans la région dc Tambacounda, l’inoculation des variétis de voandzou
79-l et 83-131 avec la souche MAO 113 a augmente le rendement en grains respectivement
de 17 % et 51% en 1986, puis de 52 % et 33 % en 1988 par rapport a un témoin non inocult5
et n’ayant reçu aucun apport d’engrais azote (Tableau 1).
(*)En Wolof, principale langue nationale du Sén6gal. le voandzou est désigné sous le nom de Gajanga
CV. SM. 12
ui
* Il existe une diversi-
té phenotypique considéra-
ble chez le voandzou. Une
collection de ‘78 variétés
existe au Centre National
de Recherches Agronomi-
ques (CNR& de Bambey.
Elles proviennent de Ma-
dagascar, du Mali, du Séné-
gal et du Togo.
Ç
Les gousses du voand-
zou sont souterraines. El-
les mesurent 5 à 15 mm. La
gousse est portée par un pé-
doncule qui est en général
plusfragileàlaruptureque
le gynophore de l’arachide
* La culture du voandzoc 1
est expérimentée en statior i-
B Sinthiou Maléme (ISR& ;
dans la région de Tamba,
counda. Les exp&iences son!t
axées sur l’amélioration dc-a
la Fixation Biologique dt1
YAzote.
* Une sélection judicieuse
des souches de Rhizobium
amhliore très sensiblement
la nodulation du voandzou.
4
Tableau 1 : Eflct de l’apport d’azote ou de l’inoculation avec la souche de Rhizobium
MAO 113 sur le rcndcment cn grain des vari&& dc voandzou 79-l et 83-13 1 cultivées
au champ à la station expCrimcntaIc de Sinthiou MalCmc.
Rendements en grain (kg/ha)
Variétés
Traitements
1986
1988
Temoin
2989,40 a
306250 b
79-l
Urée (50 kg/ha)
299 1,90 a
3933,00 ab
MAO 113
3512,lO a
4645,50 a
Témoin
3080.30 b
3555,40 b
83-131
UrCe (50 kgjba)
3832,90 ab
4624,lO a
MAO 113
4661.10 a
4723,90 a
Dans chaque colonne, et pour chaque vari&. les valeurs suivies d’une mCmc lettre ne sont
pas significativcmcnt difCércntçs d’aprb IÜ test dc DUNCAN (1955) au seuil de 5 90.
ORIENTATION DES RECHERCHES
Les rcchcrchcs eîfectuécs sur I’amCIiomtion de la produaivid du voandzou au SÇnégal
par la fixation biologique dc I’azolc sont encore prCliminaircs. II GSI nCccssaire d’approfondir
les aspects suivants :
0 Sélection des souches de Rhizobium
Lasélection des souches de Rhizobium doit Ctrc poursuivicdans lacollcction du MIRCEN.
Il conviendra dans chaque zone dc production, dc Irouvcr pour chaque Vari&é, la souche
deRhizobium qui lui convient afin que l’associaLion symbiotiquc souchcdeRhizobium - vari&é
de Kgumineuse soit trEs performante. Il s’agira ensuite, par une méthode d’inoculalion
approprike, d’introduire massivement dans Ic sol la souche dc Rhizobium sélcctionn& pour
pouvoir réduire trCs considbablcmcnl, voire annuler la compElitivit6 des auucs souches de
Rhizobium indigènes incfficaccs.
0 Estimation de la quantilé d’azote fisé
Il est nécessaire d’cstimcr la quamlid d’üzotc fixe p<ar Ics associalions symbiotiqucs souche
de Rhizobium - varied de voandzou les plus pcrformames afin de pouvoir évaluer la
contribution dc la fixation biologique dc l’azote dans les diff&cnts syslbmcs de culture en
rotation ou cn association faisantintervcnir lc voandzou inocul6 avec une souche deRhizobium
appropriée.
5
BIBLIOGRAPEIIE
1 Doku, E.V. and Karikari, S.K. 1971. - Bambara groundnut. Econ. Bof. 25,255262.
2 Duncan, D.B. 1955. - Multiple range and multiple test. Biomefrics. 11, 142.
3 Guèye, M. and Bordeleau, L.M. 1988. - Nitrogen fixation in bambara groundnut,
voandzeia subterranea (L.) Thouars. Mircen Journal. 4,365-375.
INSTITUTSENEGALAIS DE
RECHERCHES AGRICOLES
CAHIERS D’INFORMATION
AMELIORATION
DE LA PRODUCTION DU
VOANDZOU AU SENEGAL
PAR LA FIXATION
BIOLOGIQUE DE L’AZOTE
Mamadou GUEYE
ISSN 0850-8798
Vol 3
No 1
1989
ISRA
Institut Sénégalais de Recherches Agricoles
Rue Thiong x Valmy
BP. 3120
DAKAR, Sénégal
E$ 212425l226628
Telex - 61117 SG
Document réalisé par
la Direction des Recherches sur les Productions Végétales
Route du Front de Terre
BP. 2057 - DAKAR-HANN
SENEGAL
=32-53-03
Mamadou GUEYE,Microbiologiste
Coordonnateur du Programme MIRCEN
C.R.A de Bambey
Sénégal
Assistance technique de :
Alioune
GNING
Cheikb SAMB
omar
TOURE
Cette Etude a été réalisée grâce au soutien matériel et financier
du projet U.S. BOSTID - NAS (grant n* BNF-SN-2-84-21)
et B celui du projet conjoint UNEP-FAO (projet CP/FP 6106-84-02)
0c ISRA, 1990
Photographies : Mousrapha NIANG, UNIVALASRA
Conception et Réalisation UNIVAL-ISRA
Imp. Edllkiw EXCAF- Ddur
LE voandzou* (Vigna subterrunea) est une légumineuse a graines riche en
m&hionine,acideamin6cssenticlpourl’organisme
humain.En termedeproduction
et de consommation, le voandzou rcpresente, après l’arachide et le ni&& la
troisième légumineuse à graines cultivée en Afrique dc l’Ouest (1). Malgré cette
importance, lc voandzou demeure une légumineuse vivrière au Sénégal où sa
culture est freimk par l’extension de l’arachide pour laquelle existe depuis longtemps, un
circuit de commercialisation bien délïni et bien implanté. On ne trouve actuellement le
voandzou que dans la région de Tambacounda, parliculicrement dans la zone de Kédougou
et exceptionnellement dans la petite côte au village de Keur-Samba-Dia. Les superficies
cultiv&s en voandzou sont faibles et se limitent autour des cases. Le voandzou est egalement
cultivé en rotation ou en association avec des céreales (mil, sorgho) ou délimitant les champs
d’arachide.
Le developpcment dc la culture du voandzou contribuerait à l’autosuffisance alimentaire
des populations rurales au Sénégal et cn Afrique.
Des recherches sur le voandzou sont en cours dans le cadre du Centre de Ressources
Microbiologiques (MIRCEN) domicilié au Centre National dc Recherches Agronomiques
(CNRA) de Bambcy. L’objectif de ces recherches est d’accroître la production du voandzou
par action des microorganismcs.
Comme la plupart des legumineuses, lc voandzou est nodule librement par des bactéries
fïxatrices d’azote du genre Rhizobium prescntcs dans le sol. Ces rhizobiums sont le plus
souvent inefficaces parce que fixant tres faiblement l’azote atmosphérique. Neanmoins, une
Etude au laboratoire de la capacid des souches de Rhizobium isolkes du voandzou à fixer
l’azote atmospherique a conduit a la sélection de souches très efficaces (3) parmi lesquelles
la souche dénommée MAO 113.
A la Station expérimentale de l’Institut Sénegalais de Recherches Agricoles (ISRA) de
Sinthiou-Ma&rne, dans la région dc Tambacounda, l’inoculation des variétis de voandzou
79-l et 83-131 avec la souche MAO 113 a augmente le rendement en grains respectivement
de 17 % et 51% en 1986, puis de 52 % et 33 % en 1988 par rapport a un témoin non inocult5
et n’ayant reçu aucun apport d’engrais azote (Tableau 1).
(*)En Wolof, principale langue nationale du Sén6gal. le voandzou est désigné sous le nom de Gajanga
CV. SM. 12
ui
* Il existe une diversi-
té phenotypique considéra-
ble chez le voandzou. Une
collection de ‘78 variétés
existe au Centre National
de Recherches Agronomi-
ques (CNR& de Bambey.
Elles proviennent de Ma-
dagascar, du Mali, du Séné-
gal et du Togo.
Ç
Les gousses du voand-
zou sont souterraines. El-
les mesurent 5 à 15 mm. La
gousse est portée par un pé-
doncule qui est en général
plusfragileàlaruptureque
le gynophore de l’arachide
* La culture du voandzoc 1
est expérimentée en statior i-
B Sinthiou Maléme (ISR& ;
dans la région de Tamba,
counda. Les exp&iences son!t
axées sur l’amélioration dc-a
la Fixation Biologique dt1
YAzote.
* Une sélection judicieuse
des souches de Rhizobium
amhliore très sensiblement
la nodulation du voandzou.
4
Tableau 1 : Eflct de l’apport d’azote ou de l’inoculation avec la souche de Rhizobium
MAO 113 sur le rcndcment cn grain des vari&& dc voandzou 79-l et 83-13 1 cultivées
au champ à la station expCrimcntaIc de Sinthiou MalCmc.
Rendements en grain (kg/ha)
Variétés
Traitements
1986
1988
Temoin
2989,40 a
306250 b
79-l
Urée (50 kg/ha)
299 1,90 a
3933,00 ab
MAO 113
3512,lO a
4645,50 a
Témoin
3080.30 b
3555,40 b
83-131
UrCe (50 kgjba)
3832,90 ab
4624,lO a
MAO 113
4661.10 a
4723,90 a
Dans chaque colonne, et pour chaque vari&. les valeurs suivies d’une mCmc lettre ne sont
pas significativcmcnt difCércntçs d’aprb IÜ test dc DUNCAN (1955) au seuil de 5 90.
ORIENTATION DES RECHERCHES
Les rcchcrchcs eîfectuécs sur I’amCIiomtion de la produaivid du voandzou au SÇnégal
par la fixation biologique dc I’azolc sont encore prCliminaircs. II GSI nCccssaire d’approfondir
les aspects suivants :
0 Sélection des souches de Rhizobium
Lasélection des souches de Rhizobium doit Ctrc poursuivicdans lacollcction du MIRCEN.
Il conviendra dans chaque zone dc production, dc Irouvcr pour chaque Vari&é, la souche
deRhizobium qui lui convient afin que l’associaLion symbiotiquc souchcdeRhizobium - vari&é
de Kgumineuse soit trEs performante. Il s’agira ensuite, par une méthode d’inoculalion
approprike, d’introduire massivement dans Ic sol la souche dc Rhizobium sélcctionn& pour
pouvoir réduire trCs considbablcmcnl, voire annuler la compElitivit6 des auucs souches de
Rhizobium indigènes incfficaccs.
0 Estimation de la quantilé d’azote fisé
Il est nécessaire d’cstimcr la quamlid d’üzotc fixe p<ar Ics associalions symbiotiqucs souche
de Rhizobium - varied de voandzou les plus pcrformames afin de pouvoir évaluer la
contribution dc la fixation biologique dc l’azote dans les diff&cnts syslbmcs de culture en
rotation ou cn association faisantintervcnir lc voandzou inocul6 avec une souche deRhizobium
appropriée.
5
BIBLIOGRAPEIIE
1 Doku, E.V. and Karikari, S.K. 1971. - Bambara groundnut. Econ. Bof. 25,255262.
2 Duncan, D.B. 1955. - Multiple range and multiple test. Biomefrics. 11, 142.
3 Guèye, M. and Bordeleau, L.M. 1988. - Nitrogen fixation in bambara groundnut,
voandzeia subterranea (L.) Thouars. Mircen Journal. 4,365-375.