SCRS/85/42 PREMIERES PECHES PALANGRIÈRES DE...
SCRS/85/42
PREMIERES PECHES PALANGRIÈRES DE SURFACE A L'ESPADON
h'HIAS GLADTUS) AU SÉNÉGAL (1983-1984) : PRISES,
RENDEMENTS ET STRUCTURE EN TAILLE DES CAPTURES
Alain CAVERIVIERE*-st Patrice CAYRE*
R E S U M E
L'espadon a été exploité pour la première
fois en
i983 et 1984, au large du Sénegal, par une flottille de
palangriers espagnols. Les captures se sont élevées à
environ 500 tonnes chaque annee. Dans
cet article les
auteurs présentent et analysent les données
recuelllies
à bord des bateaux par des observateurs sénégalais.
Le rendement moyen annuel en espadon
(30 individus
ou 1,3 tonne/1000 hameçons)est parmi les plus élevés qui
ont été observés dans l'Atlantique. Les fréquences men-
suelles de taille des individus capturés
montrent une
dominante des espadons de 50 à. 100 kg,excepté au mois de
juillet où les petits spécimens dominent ; cette obser-
vation est discutée et mise en rapport avec le comporte-
ment reproducteur de l'espèce observé ailleurs. Le poids
moyen des individus capturés ( 44 kg)
est relativement
faible quand on le compare avec ceux observés dans les
autres pêcheries atlantiques (exception faite
de la Mé-
diterranée),
(.* ) Océanographes-biologistes de ~'ORSTOM en poste
au Centre de Recherches Océanographiques de
Dakar-Thia-
roye, B.P. 2241, Dakar (Sénégal).

S U M M A R Y
Tfie swordfish was harvested for the first time in the
senegalese waters during 1983 and 1984, by a fleet of spa-
nish longliners, The amount of the total catches for each
year was about 500 MT. In this paper the authors present
and analyse the data collected on board by senegalese ob-
servers.
The mean annual yield (CPUE) of swordfish (30 fishes
or 1,3 MT/1000 hooks) is one of the highest observed
in
the Atlantic for this spec!ies.The xnnthly weight frequen-
cies of tbe catches show that the 50-100 kg specimens are
dominant every month but july ; this observation is dis-
cussed and compared with the reproductive
habit of .the
species which was observed elsewhere. The mean weight of
the specimen (44 kg) is relatively weak if compared with
those observed among the others swordfish Atlantic fishe-
ries (Mediterranean fishery excepted).
I N T R O D U C T I O N
Avant 1983 la présence de l'espadon (X@lizias gludbs, LINNE, 1758) avait
été signalée au large du Sénégal, mais la pêche en etait inexistante hormis
quelques exemplaires capturés par la péche artisanale ou sportive.
Depuis avril 1983, en vertu d'un accord de peche signé entre les gouver-
nements sénégalais et espagnol, des palangriers espagnols ont eu l'autorisa-
tion de venir pêcher dans les eaux sous juridiction sénégalaise pendant la
période de l'accord (2 ans), et ce sous un certain nombre de conditions ; une
des principales consistait en l'embarquement de marins-observateurs afin
que le Sénégal puisse contrôler au mieux de ses intérêts cette nouvelle pêche-
rie. Deux palangriers de surface, dont les activités visaient essentiellement
l'espadon, ont travaillé dans le cadre de 1"accord entre juin et décembre
1983. En 1984, six unités de ce type ont travaillé (de façon discontinue en-
tre le mois de mars et la mi-juillet,
date à .Laquelle un litige sur le paie-
ment des licences a entraîné le retrait des navires espagnols.
1 .
D E S C R I P T I O N D E L A
P E C H E R I E
1.1, LES NAVIFUZS
les sept palangriers espagnols qui ont travaillé au Sénégal entre 1983
et 1984 sont des navires glaciers dont les caractéristiques sont assez homo-
gènes : leur tonnage de jauge brute varie entre 98 et 157 tonneaux, 1-a puis-
sance motrice entre 375 et 510 chevaux,
la longueur hors-tout entre 19 et 27
mètres, avec des capacités de transport comprises entre 30 et 50 tonnes. Le
personnel embarqué est d'environ 12 personnes. D'après les chiffres de GARCES
et RRY (1984) ces palangriers sont parmi les Plus grands de ceux composant la
flottille palangrière espagnole de IlAtlantique (125 palangriers sur 188 font
moins de 100 tonneaux).

D'autre part un navire congélateur sénégalais d'origine espagnole, de
construction très récente et de grande taille (734 tonneaux, 1 225 chevaux,
55 mètres, 400 tonnes de capacité) a eu l'autorisation d'effectuer des pkhes
expérimentales à l'espadon du 13 aoQt au 12 décembre 1984.
1.2. L'ENGIN DE PECHE
1.2.1. La palangre
Une description des palangres de surface utilisées par les espagnols en
Méditerranée a été faite par PSY et AKOT (1984) ; nous la reprendrons assez
rapidement avant d'indiquer les quelques modifications que l'on peut noter
concernant les bateaux qui ont opéré devant le Sénégal. 11 s'agit dRune
palangre de surface dépourvue de lest,
l'unique poids étant celui des hame-
çons et de l'appat.
"L'unité de palangre" est formée par une ligne mère de 64 brasses (1 bras-
se = 1,83 m) sur laquelle sont disposés 4 hameçons séparés entre eux par une
distance de 16 brasses. Chaque hameçon est relié à la ligne mère par un
avançon de 6,5 à 7 brasses. Les hameçons sont de taille l/O, 1 et 2.
Entre chaque unité de palangre prend place une petite bouée de 18-20 cm
de diamètre, unie à la ligne mère par un lien de 1,s brasses.
Une "tablette" (par référence au système de rangement à bord) est formée
de 8 unités de palangre, soit 32 hameçons
; entre chaque tablette une bouée
de 60 cm de diamètre est montée.
Chaque trois séries de 32 hameçons est signalée en surface par un flot-
teur muni d'un fanion ou d'un réflecteur radar.
Les bouées en bout de palan-
gre sont munies d'un système lumineux afin de permettre leur localisation
pendant la nuit.
Les tablettes sont rangées dans des caisses qui peuvent chacune en con-
tenir une dizaine.
Les palangriers qui ont travaillé devant le Sénégal montaient en général
3 hameçons, séparés de 20 brasses, par unité de palangre. La partie basse de
l'avançons (5,5 à 6 brasses) était en fil d'acier et les numéros des hame-
çons utilisés étaient principalement de 17/0 (9 cm), puis le l/O suivi
du 1, le no 2 est rare. La plupart des navires ont quelques bouées équipées
d'emetteurs radio de fréquences différentes, ce qui permet un repérage aisé
à partir du navire.
1.2.2. Les appats
De nombreuses sortes d'appâts ont été employées. Les gonades de
-.-.
coryphénes
(Coryphaena spp.) et de voiliers (Istiophorus a%?cans) semblent être-les
meilleurs appats, elles proviennent de la pêche précédente. Les céphalopodes
(calmars, poulpes), les chinchards (Il"rac?îzrms spp.) et les maquereaux
(Scomber spp.) seraient de bons appâts en frais ou décongelés. Les crevettes
peuvent Atre mélangées avec du calmar sur le même hameçon. Des morceaux de
requin ou de voilier II. aZbicansl sont souvent utilisés car ces espèces sont
pkhées en grand nombre à la palangre. Les clupeidés (sardines et sardinelles)
ne seraient que de médiocres appâts pour l'espadon.
Différentes sortes d'appats sont souvent intercalées sur la palangre.
1.3. LES OPERATIONS DE*PECHE
1.3.1. Description du travail à la mer
~a mise à l'eau de la palangre commence entre 18 h et 20 heures pour se
terminer entre 20 heures et 22 heures. L'heure de début de remontée est plus

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variable, entre minuit et 4h 30 ; la fin de la remontée a lieu en général entre
10h et 17h selon l'heure du début de la remontee et :Les conditions de la pêche.
Toutes les opérations se réalisent avec :Le bateau en marche ; des arrets
peuvent survenir à la remontée lors d!incidents : palangre emmêlée ou rompue.
La vitesse de pose dépend des conditions atmosphériques, elle peut at-
teindre 6 à 7 noeuds par beau temps et descendre jusqu'à 2 noeuds dans, le
cas contraire. La vitesse de remontée dépend egalement de l'état de la mer,
mais aussi de l'abondance des prises ; elle peut atteind:re 5 noeuds (beau
temps et mauvaise pêche) ou descendre jusqu'à 1 noeud.
1,3.2. Lieux et profondeurs de peche
Les palangriers espagnols ont travaillé du Nord au Sud du Sénégal où ils
ne sont autorisés à pêcher qu'au'delà de 15 milles des côtes au Nord de
Dakar et 25 milles au Sud. Ces limite s n'incluent que rarement des fonds de
moins de 100 m. Les péches ont toujours eu lieu au dessus du talus continen-
tal à des profondeurs variant généralement entre 200 et 1 000 m (fig. 1).
1,3.3. Facteurs favorables
En dehors des variations saisonnières de l'abondance, plusieurs facteurs
environnementaux ont un effet sur la peche.
Au dire des patrons de pêche,pour obtenir de bonnes prises la mer doit
être calme et l'eau claire. La phase de la lune est aussi importante F les
nuits sans lune ou les périodes de lune montante semblent les plus favorables.
2 .
L E S
S T A T I S T I Q U E S D E
P E C H E
2.1. VALIDITE DES DONNEES
Les données utilisées pour ce travail ont été recueillies par des marins
observateurs embarqués. Elles sont d'une qualité variable selon la formation
de l'observateur, ou son intérêt pour le travail, et suivant ses relations
avec le patron de pêche. Ainsi certains ne fourniront que des données jour-
nalières brutes concernant les captures (exprimées en poids) gardées à bord,
sans distinction des espèces, alors que d'autres donneront les captures par
espèces en nombre et en poids, et même par catégorie de poids pour l'espadon,
avec mention des ind,ividus rejetés. De même Ie nombre d'hameçons mis en
pêche, qui peut varier d'un jour à l'autre , pourra tztre bien précisé achaque
jour ou ne sera qu'une estimation moyenne pour l'ensemble.de la marée.'
Ceci nous amènera, comme nous le verrons plus l.oin, à calculer les
efforts et les rendements selon plusieurs méthodes.
2.2. LES PRISES
2.2.1. Espèces conservées et espèces rejetées
Les palangres de surface permettent la capture de nombreuses espèces,
mais relativement peu sont réellement conserv@es à bord. L'espadon, les re-
quins taupe bleu (Isurus oxyrinchus), les thons et les marlins @kkZi.Pa Spp.)
sont toujours gardés. L'espadon est de loin l'espèce la plus recherchée et
constitue au moins 90 % des débarquements d'après les données dont nous
disposons ; il sont suivi par les requins-taupe bleu.

Les espèces le plus souvent rejetées ou utilisées comme appât sont dif-
férentes espèces de requins (renard de mer AZopias vu~pinus ; requin à
museau pointu Rhizoprionodon acutus ; requins marteaux Sphyrnu spp.), les
voiliers (Istiophorus aZb2cms),
les coryphénes (C~ryphaena spp.), les raies
manta (MobuZidae). Certaines de ces espèces ont une valeur commerciale non
négligeable, quoique inférieure à celle des espèces conservées, et leur
rejet s'expliquerait par les faibles capacités de cale
des palangriers es-
pagnols qui ne débarquent pas leurs prises au Sénégal et doivent effectuer
de longs trajets jusqu'au îles Canaries ou jusqu' à la péninsule ibérique
(port d'Algésiras surtout) pour vendre leur cargaison au meilleur prix.
2.2.2. Les prises d'espadon et leur structure
Les prises pondérales d'espadon sont de 410 tonnes en 1983 (pêches de
mai à décembre) et de 442 tonnes en 1984 (pêches de mai à juillet).
Ces chiffres correspondent aux pesées effectuées lorsque les bateaux
débarquent leur cargaison pour la vente, ou en l'absence de ces données,
aux estimations faites à bord par les patrons de pêche et les observateurs.
Le chiffre de 1983 recouvre 9 des 10 marées effectuées cette année la et
pour 1984 il conviendrait d'ajouter une centaine de tonnes, correspondant
aux marées pour lesquelles nous n'avons pas eu de renseignements. On arrive-
rait ainsi aux estimations de captures totales d'espadon de 440 tonnes en
1983 et 550 tonnes en 1984.
Les espadons capturés sont souvent classés visuellement à bord suivant
4 classes de poids : de 5 a 20 kg, 20 à 50 kg, 50 à 100 kg, plus de 100 kg.
Le tableau 1 et la figure 2 indiquent les distributions mensuelles de fré-
quence, en nombre et pourcentage, des captures (cumul 1983-1984) selon ces
classes.
Les poids moyens individuels ont pu être calculés à partir des données
qui apparaissent sur les tableaux 2 et 3.
Il est de 40,9 kg en 1983 et de
48,7 kg en 1984. La figure 3 montre l'évolution mensuelle (mars à décembre)
de ce poids moyen, pour les données cumulées 1983-1984. La moyenne sur 10
mois est de 44 kg.
Pour terminer avec la structure des prises d'espadon, indiquons que deux
séries de mensurations ont été effectuées sur les espadons capturés lors
de deux marées en mai et juillet 1984. Elles portent sur 445 et 269 indi-
vidus et les distributions de fréquence de taille (longueur mesurée entre
l'extrêmité antérieure de la mandibule inférieure et la fourche de la queue)
sont représentées sur la figure 4.
2 -3. LES. EFFORTS DE PECHE
D'après les données fournies par les observateurs les efforts de pêche
ont pu être exprimés de trois façons différentes :
- en nombre de jours de pêche, chiffre qui correspond au nombre de fois
où la palangre a été mise en oeuvre ;
- en nombre d'heures de pêche qui ont été comptées entre le début de la
pose et le début de la remontée de la palangre ;
cet effort n'est pas vrai-
ment exact dans la mesure où la vitesse de remontée est plus lente que la
vitesse de pose, c'est donc apparemment une estimation minimum du nombre
effectif d'heures de pêche. Par ailleurs les observations faites par CAREY
et ROBINSON (1981)sur le comportement des espadons semblent indiquer que
ceux-ci se nourrissent surtout de nuit ; la remontée des palangres se faisant
essentiellement de jour, on peut donc penser que peu d'individus viennent encore
mordre pendant cette remontée. L'effort (temps de pêche)
que nous considérons
et qui exclut le temps de remontée de la palangre,
correspondrait donc assez
bien avec la période pendant laquelle les espadons sont réellement capturés.

6
- en nombre d'hameçons, c'est la sommation du nombre des hameçons mis à
l'eau par opération de pêche.
Toutes ces données d'effort son incluses de façon mensuelle dans les
tableaux 2 et 3. On remarquera que pour un mois donné il peut exister deux
valeurs différentes par type d'effort,
suivant que les captures correspon-
dantes exprimées en nombre d'individus ou en poids sont connues ou non.
2.4. LES PRISES PAR UNITE D'EFFORT (P.U.E.) OU RENDEMENTS
Les rendements (p.u.e.) mensuels sont indiqués pour chaque année dans
le tableau 2, et les valeurs moyennes mensuelles obtenues en cumulant les
données de 1983 et 1984 figurent au tableau 3.
Ces rendements sont exprimés
en tonnes ou en nombre d'individus capturés par jour de pêche ,par 12 heures
de pêche et par millier d'hameçons.
Les p.u.e. mensuelles exprimées en tonnes ou en nombre par 1 000 hameçons
sont les plus intéressantes car elles sont communément utilisées comme
standard pour décrire les pêcheries palangrieres
; elles sont représentées
sur la figure 5. Elles varient de 0,6 tonne
(juillet 1984) à 2,7 tonnes/1000
hameçons (août 1983) et de 4,5 individus/1000 hameçons (avril 1984) à
68,9 individus/1000 hameçons
(aoQt 1983). Du fait de la disparité des pé-
riodes de pêche entre 1983 et 1984, ces valeurs mensuelles ont été regroupées
sur le tableau 3 et la figure 6. Les valeurs moyennes 1983-1984 sur dix mois
sont respectivement de 1,34 tonne
et 29,3 individus pour 1 000 hameçons.
Comme le nombre d'hameçons n'a pas toujours été exactement noté lors
de chaque opération de pêche (cf. § 2.1.) nous avons recalculé les p.u.e.
à partir de nombres moyens d'hameçons posés par jour pour chaque année
(1 580 en 1983 et 1 463 en 1984) en nous basant sur les marées pour les-
quelles ce nombre est bien précisé. Les valeurs mensuelles des p.u.e. ainsi
calculées sont indiquées au tableau 4 et sur les figures 7 et 8. Les change-
ments par rapport aux chiffres précédents (tabl. 3,fig. 5 et 6) sont minimes
et les rendements moyens 1983-1984 pour 1 000 hameçons sont de 1,37 tonne et
30,5 individus.
Les p.u.e. en nombre et en poids par jour de pêche et par
12 heures de
pêche figurent également dans les tableaux 2 et 3. Elles sont représentées
sur les figures 9 à 11. On remarquera sur le tableau 3 que le cumul 1983-1984
peut donner jusqu'à 4 valeurs mensuelles dans une colonne ; dans chaque cas
la valeur correspondant au plus grand effort est bien sûr la meilleure et
a été soulignée.
3 .
D I S C U S S I O N ,
C O M P A R A I S O N S
A V E C D ' A U T R E S
P E C H E R I E S
3.1. RENDEMENTS
Il est délicat d'analyser les variations saisonnieres des rendements à
partir des valeurs mensuelles observées ici.En effet,, ces p.u.e. ne sont
parfois calculées qu'à partir d'un effort re streint et il n'y a jamais eu
de pêche en janvier et février. En ce qui concerne .la pêcherie à l'espadon
la plus proche du Sénégal, c'est-à-dire la pécherie espagnole située entre
le Golfe de Gascogne et le Sahara, REY et GARCES (1982), GARCES et REY (1984),
indiquent que les rendements mensuels varient sans tendance marquée. Au
Brésil les mois froids seraient les plus favcrables (ARFELLI et AMORIN, 1983),
il en serait de même en Basse Californie (BEPRDSLE:Y, 19781 et peut-êt:re au

Canada puisque HURLEY (1982) écrit que l'été et l'automne sont les périodes
de dispersion maximale des espadons.
La p.u.e. moyenne annuelle observée au Sénégal (1,3 tonne /IOOO hameçons)
est élevée par rapport à celle observée dans la pêcherie espagnole qui opère
plus au Nord et pour laquelle les rendements annuels varient autour de 0,3
tonne de 1973 à 1982 (GARCES et REY, 1984). On peut noter que si les scien-
tifiques de l'ICCAT(') considèrent jusqu'à plus simple informé que les espa-
dons de l'Atlantique forment un stock unique,
il est assez probable que les
taux de mélange entre régions éloignées soient relativement faibles. A ce
sujet des résultats de marquage suggèrent que s'il y a des migrations, en
général les individus retournent saisonnièrement dans la même région
(BECKETT, 1974). Au Brésil la meilleure p.u.e annuelle a été observée en
1980 : 13,3 espadons/1000 hameç.ons (ARFELLI et AMORIN, 1983) ; elle est
donc inférieure à celle observée au Sénégal (30 individus/1000 hameçons). Au
Canada les données de HURLEY (1982) pour des campagnes expérimentales per-
mettent de calculer un rendement moyen de 1,3 tonne /IOOO hameçons ; d'un
autre côté BEARDSLEY (1978) indique que les p.u.e. de la pecherie canadienne
sont passées de 28,8 à 9,2 espadons/1000 hameçons entre 1963 et 1968. Dans
le détroit de Floride la p.u.e. serait de 1,9 tonne (BERKELEY et BOUDE, 1981 ;
BERKELEY et IRBY, 1982). Ce n'est donc qu'au tout début de l'existence de la
pêcherie canadienne de l'Atlantique Nord-Ouest (1963) et dans la pêcherie
d'espadons qui opère dans le détroit de Floride,
que des rendements compara-
bles à ceux réalisés au Sénégal (30 individus ou 1,3 tonne/1000 hameçons)
ont été observés.
3.2. POIDS MOYEN DES ESPADONS CAPTURES
Les poids moyens mensuels (fig. 3) ne montrent pas de variations marquées
au Sénégal et la moyenne annuelle (44 kg sur 10 mois pour les données cumulées
1983-1984) est relativement faible quand on la compare avec celles observées dans
les autres pêcheries atlantiques d'espadon.
Seule la pêcherie espagnole de
Méditerranée présente des valeurs inférieures, entre 28,4 et 36,8 kg de
1976 à 1982 (GARCES et PEY, 1984). Les poids moyens varient de 59,9 à 88,1 kg
dans la p@cherie espagnole de l'Atlantique entre 1975 et 1982 (ibid.), et
de 49,8 à 72,5 kg dans la pêcherie installée au Brésil entre 1971 et 1981
(ARFELLI et AMORIN 1983) ; le poids moyen est de 68,s kg au Canada en 1980
d'après les données des campagnes expérimentales (HURLEY 1982), et de 58,9 kg
dans le détroit de Floride (BERKELEY et IRBY,
1982). On notera que cette fai-
blesse relative des poids moyens observés au Sénégal semble aller dans le sens
de l'observation faite par. plusieurs auteurs se-lon .-laquelle le poids moyen
des espadons capturés diminuerait avec l'augmentation de la température de
L'eau (BEARDSLEY, 1978 ; HURLEY, 1982 ; GARCES et REY, 1984).
Les structures mensuelles des prises par classe de poids (fig. 2) :;Ont
assez homogènes ; les espadons de 50 à 100 kg dominent le plus souvent
(fréquences habituellement voisines ou supérieures à 40 %), ils sont parfois
légèrement dépassés par ceux de
20 à 50 kg. Seul le mois de juillet présente
une structure des captures très diffêrente
de ce que l'on observe les autres
riloi S , avec un pourcentage anormalement élevé de poissons de moins de
20 kg
et la proportion la plus faible de poissons de plus de 100 kg. Comme les
p.u..e. en poids observées en juillet
1983 et juillet 1984 sont les plus
(1) ICCAT.- "International Commission for the Conservation of Atlantic
'I'unas", siège à MADRID (ESPAGNE).

faibles des p.u.e. mensuelles de ces deux annlies, cette structure ne semble
pas due uniquement à un recrutement massif de juv&liles ; elle pourrait alors
aussi s'expliquer soit par le depart d'une partie importante des individus
de plus de 20 kg, soit par une baisse de la capturabilité de ces mêmes indi-
vidus due à un comportement alimentaire different (jeane). Cette diminution
des captures des grands individus est vraisemblablement à mettre en relation
avec la reproduction qui a lieu généralement dans des eaux dont la température
de surface est supérieure à 20° - 22OC (PALKC) et al., 1981), ce qui corres-
pond à la saison chaude et aux saisons de transition au Sénégal. Notons à ce
sujet que SELLA (1911), SANZO (1922), CAVALIERE (1963), rapportent que? le pic
de la ponte de l'espadon a lieu en juillet en Méditerranée. BEARDSLEY (1978)
indique que les mâles seraient matures à une zaille relativement petite et
PALKO, BEARDSLEY et RICHARDS (1981) précident que la taille à la premi8re
maturité des mâles se situe
aux alentours de
21 kg au large de la côte
Sud-Est des USA, contre 74 kg pour les femelles.
La première hypothèse con-
cernant la structure des poids en juillet (dêpart des individus matures) pa-
rait la plus probable ; KUME et JOSEPH (1969) postulent en effet que l'espadon
des regions côtières de la Côte pacifique de l'Amérique du Sud migre vers
le large au moment de la ponte. Qn notera,
de façon assez contradictoire avec
ce qui précéde, que le poids moyen des indivi:Ju:; capturés au mois de juillet
(fig. 3) n'est pas nettement inférieur à ceux observés les autres mois ; cela
peut s'expliquer en partie par la qualité tri>?: varicable des données trans-
mises par les différents observateurs.
Les deux mensurations de la figure 4 prtiisentent plusieurs modes plus OU
moins bien marqués qui correspondent probablement à différentes classes d'âge.
Les informations sur la croissance des espadons étant contradictoires et les
femelles ayant probablement une croissance pl.\\is rapide que les mâles (PALKO
et al., 1981),l'âge des espadons pêchés au Senégal est difficile à évaluer.
-
-
A partir de l'observation de deux modes bien marqués dans les distributions
de fréquence de taille, GARCES et MEJUTO (198:)) estiment à 99 cm la taille
des espadons d'un an et 119 cm celle des individus de Ceux ans pour
l'Atlantique Nord-Est et la Méditerranée, soi?: environ :,1,8 et
20,5 kg d'après
la relation longueur-poids de GARCES et REY (1,984). Le premier mode se re-
trouve sur nos deux mensurations, le second,d'après ces memes mensurations,
serait voisin de
110 cm. Une étude récente dc détermination de l'âge d'es-
padons par lecture directe de pièces osseuses (BERKELEY et HOUDE,
1983 ;
tabl. 5),malgré certaines divergences avec des études similaires (WILSON
et DEAN, 1983 ; RADTKE et HURLEY, 1983), notamment pour les plus grands
individus, permet de voir que les captures effectuées au large du Sénégal
seraient pour l'essentiel composées d'individus âgés de 1 à 8 ans. La longé--
vité de l'espèce, compte tenu des résultats t3(? marquages (BEARDSLEY,
1978)
et des captures de très grands individus déjl\\ observées en Atlantique, Serait
supérieure à 10 ans.
La comparaison des distributions de tail Le observEies au Sénégal avec
celles d'autres régions montre qu'il y a peu (3e gros individus (qui seraient
surtout des femelles) devant le Sénégal. Cela rejoint les observations anté-
rieures (BEARDSLEY, 1978 ; HURLEY, 1982 ; GARCES et WY, 1984) selon les-
quelles le poids de:; espadons diminue quand I.,i température de L'eau augTnentt- ;
plusieurs de ces auteurs précisent que les intlividus âc$s préféreraient des
eaux relativement plus froides que les jeunes.
on peut postuler d'aprfis
1 'examen des distributions de taille des individus captur&s au Sénégal. et
selon les observations de BECKETT (1974) aux [Iaraibe:< où les mâles forment
67 à 100 % des prises, que les espadons capt:llt+s au
:;f;ntSgal sont surt0Ut
des mâles.

C O N C L U S I O N
La pêche de l'espadon à la palangre de surface est une pêche toute ré-
cente au Sénégal. Le comportement alimentaire des poissons explique que les
pêches aient lieu de nuit avec des hameçsons situés à une profondeur maximale
de 8,5 brasses (15,5 mètres). En effet des marques soniques placees sur des
espadons ont montré qu'ils se tenaient généralement près du fond (90 - 125 m)
le jour et qu'ils se déplaçaient vers la surface à la tombée de la nuit pour
se nourrir entre 2 et
13 m, ils retournent en profondeur au lever du jour
(CAREY et ROBINSON, 1981).
Les rendements moyens obtenus en 1983-1984 (1,37 tonne et
30 individus/
1000 hameçons) sont élevés par rapport aux autres pêcheries existantes de
l'Atlantique et du Pacifique, ce qui parart normal pour une pêcherie à ses
débuts, même si les espadons du
Sénégal ne constituent très probablement pas
un stock indépendant de ceux d'autres régions.
Par contre la taille moyenne
des individus capturés est relativement faible,
ce qui amène à considérer
que les gros Individus, qui doivent être principalement des femelles, se
tiendraient à des latitudes plus élevées.
R E M E R C I E M E N T
Nous tenons à remercier la Direction de l'océanographie et tles Pêches
Maritimes du Sénégal qui nous a permis d"utiliser les données des observa-
teurs embarqués, ainsi que ces derniers. Nous tenons à remercier plus parti-
culièrement pour son aide
Monsieur Amadou FALL, responsable de la protec-
tion et la surveillance des pêches à la DOPM.

111<111111(1*.1-m---
__
--
1 0
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1 2
DE
I’OIDS d--P
MOIS
TOTAL
5-20kg
20-50kg
50- 1OOkg
191(46,4%)
-
-
AVRIL
7(46,7%)
3(20,0%)
261(35,4%)
303(41,1%)
II-
JUIN
48(12,1%)
194(48,7%)
19(4,8%)
398
JUILLET
140(44,2%)
84(26,5%)
86(27,1%)
A O U T
61( 7,5%)
235(29,0%)
468(57 ,S%)
46(5,7%)
810
-__--
SEPTEMBRE
23( 6,5%)
134(38,1%)
177(50,3%)
18(5,1%)
352
O C T O B R E
461(44,2%)
428(4 1 ,O%)
40(3,8%)
1043
1-
NOVEMBRE
142(17,3%)
306(37,3%)
51(6,2%)
820
DECEMBRE
60( 9,1%)
287(43,5%)
265(40,2%)
48(7,3%)
660
-
- - - I~I
-
l
-
-
-
TOTAL
791(14,2%)
!054(36,9%:
2421(43,5%)
‘!98(5,4%)
5 564
-
- -
T a b l e a u 1 .- D i s t r i b u t i o n s m e n s u e l l e s d e f r é q u e n c e d e p o i d s ( e n n o m b r e
et en pourcentage par classe de poids) des espadons pêchés
a u l a r g e d u Sénégal.(cumul des observations estimées visuel-
l e m e n t à b o r d e n 1 9 8 3 e t 1984),,

PRISE
P U E
EFFORT
CORRESPONDANTE
DATE
En lombre
1 tonne
Nb de
Hameçons
iombre
Heure
nb/j
lb/12
nb/lOOO
t/12
jour(j)
0-d
.ndividus
t/j
ieures
h
ieures
t/lOOOh
1983
Mai
1 1
16 480
780
27 920
7 1
42,208
2,538
1,511
Juin
20
26 112
48 760
2,438
1,867
4
6 720
100
3 580
25
14,881
*
*
Juillet
18
30 240
637
27 900
35
21,065
1,550
0,923
Août
7
11 760
810
31 592
116
68,878
4,513
2,686
Septembre
6
10 080
352
15 787
59
34,921
2,631
1,566
Octobre
27
77 472
2,869
*
1 7
28 560
1 043
47 172
61
36,520
*
1,652
Novembre
32
49 140
70 650
2 207
1,438
18
30 240
838
33 441
4 7
27,712
*
*
Decembre
11
18 480
660
25 905
60
35,714
2,355
1,402
1984
Mars
53
857
64 433
55 053
1,039
3,771
0,854
38
616
51 233
412
21 690
11
890
8,042
*
*
*
Avril
50
925
69 724
52 408
1,048
3,680
0,752
29
564
58 416
261
13 142
9
596
4,468
*
*
*
Mai
61
1 085
86 046
07 077
1,755
1,184
1,244
44
767
58 626
1 248
68 060
28
21,287
*
*
*
Juin
51
911
84 508
65 200
1,278
1,859
0,772
1 4
247
20 356
666
25 920
48
32,4
32,718
*
*
*
Juillet
25
413
36 230
20 648
0,826
1,600
0,570
1 !
171
13 040
317
12 680
29
22,3
24,310
*
*
*
Tableau L .- Efforts, prises (en nombres et en poids) et prises par unité d'effort (pue) mensuelles
de la pêcherie païangriere espagnole d'espadon au large du Sénégal en 1933 et 1984. ies
W
tirets (-) indiquent des données manquantes et les asterisques (*) des pue dont le cal-
cul a volontairement été omis car de meilleures données de pue sont disponibles pour le
mois considéré.

P U E
Poids
EFFORT
PRISE
noyen
CORRESPONDANTE
En nombre
En poids (tonnes) indivi-
MOIS
mj- Nb/12 Nb/ 1000 t/ jour .x7-5-- t/ioob-- duel
Nb.j.
Heur es
!7b hame-
Nb
Kg
heures
ham.
ham.
(kg)
pêche
pêche
çons
MARS
53
857
64 433
55 053
1,039
0 , 7 7 1
0 , 8 5 4
3 8
616
51 233
412
21 690
iO,8
8,o 8,042
0 , 5 7 0
0 , 4 2 3
0 , 4 2 3
52,6
AVRIL
50
925
69 724
52 408
1 , 0 4 8
0 , 6 8 0
0 , 7 5 2
2 9
564
58 416
261
13 142
9,o
5 . 6
4 , 4 6 8
0 , 4 5 3
0 , 2 8 0
0 , 2 2 5
50,4
MAI
72
104 526
134 997
1 , 8 7 5
1,292
55
7 7 i06
2 028
95 980
3699
26,301
1,745
1,245
47,3
61
1 085
86 046
107 077
1,755
1 , 1 8 4
1,244
44
767
58 626
1 248
68 060
28,4
1935
21,287
1,547
1 , 0 6 5
1,161
JUIN
7 1
110 620
113 960
1,605
1,030
1 8
27 076
766
29 500
4256
28,281
_^^
7,639
1,090
38,5
51
9ii
8 4 2JU8
65 200
1,278
0 , 8 5 9
0,772
1 4
247
20 356
666
25 920
47,6
3234
32,718
1,851
1,259
1,273
JUILLET
43
66 470
48 548
1,129
0 , 7 3 0
2’3
43 280
954
40 580
3299
22,043
0 , 9 3 8
25
4i3
36 230
20 648
I 1,399
0 , 8 2 6
0 , 6 0 0
0 , 5 7 0
11
171
13 040
317
12 680
28,8
2233
24,310
1,153
0 , 8 9 0
0 , 9 7 2
AOUT
i i ?6n
115 7
?
810
31 592
3
1 *d, I
68,87t?
I
&QC.
L, VU”
3 9 , 0
4,5!3
SEPTEl4BRE
6
10 080
352
15 787
5897
34,921
l
1,566
44; 8
OCTOBRE
2 7
77 472
l 2,631
2 , 8 6 9
17
28 560
1 043
47 172
6 1 . 4
36,520
2,775
1,652
45,2
NOVEMBRE
3 2
4 9 140
70 650
2,207
1 , 4 3 8
18
30 240
838
33 441
27,712
4696
1 , 8 5 8
1,106
39,9
DECEMBRE
11
18 480
660
25 905
6090
35,714
-- 2,355
1,402
39,3
Tableau 3 .- Efforts,prises (en nombre et en poids), prises par unité d'effort (pue) mensuelles et poids moyens
mensuels des espadons capturés par la pêcherie palangrière espagnole au Sénégal (cumul des données
de 1983 et 1984), Les données de pue soulignées sont cellesqqui ont ét& retenues dans les figures.
-
-- -i
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.
_..

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-
.
-.-.___

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-
-
-
-
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I

I

a
E-’


I
I
-. cn
-

I
I

I
‘1

5

1 6
.-1
_---BP---
TAILLE (cm)
AGE
_-----
(années)
MALES
FEMELLES
_----
97, .2
98, 0
118, 5
119, 9
136, 0
139, 7
150, 4
157, 8
162, 3
‘174, 3
172, 0
189, .3
180, 0
202, 9
186, 6
215, 3
_-----
Tableau 5 : Ages et tailles (longueur mesurée entre l'ex-
trémité antérieure de la machoire inférieure
et la fourche de la nageoire caudale) des es-
padons du détroit de Floride. (d'après BERKELEY
et HOUDE, 1983).

‘1 7
1
I
I
11° N
lSOW
111O w
1 lQw
1kW
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M A U R I T A N I E T
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+
L
et+*
c
\\
i
OUI s
S É N É G A L
Figure l.- Aire d’activité de la pêcherie palangrière
espagnole de surface au large du Sénégal en
1983 et 1984.

1--e
-*w-v--
‘r
.
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1 Fi
J U I N
M A R S
M A I
50,
n=412
Il= 3 9 8
n=737
r
4 0
3 0
-r
r
fl
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:
-A-
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I
I
I
L
10,
-
S E P T E M B R E
A O Û T
n= 8 1 0
w 40
0 30
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1 0
3
:
-1I
01
1-1
/--
w
O C T O B R E
NOVEMBRE
I DECEMBRE
IT 5 0
n= 1 0 4 3
n= 1320
n = 6 6 0
u.
4 0
3 0
2 0
10
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I
I
1
1 ’ 2 ’ 3 ’ 4
I
‘-i
1
1 2 3
A-- 1
4
C L A S S E D E
PO I D S
F i g u r e 2.- Distributions mensuelles de f r é q u e n c e s (1%) de poi ds
des espadons capturés au 1 arge du Sénégal (cumul 1983
e t 1 9 8 4 ) . L e s c l a s s e s d e pc-,‘ids s o n t : c l a s s e 1 d e 5
à 20 kg, classe 2 de 20 à ‘70 kg, classe 3 de 50 à
1 0 0 k g , c l a s s e 4 p o i d s supsrieur à 100 k g .

1 9
POIDS MOYEN
( Kg/ individu )
50-
-1t
40 -
\\*A-/\\-*
30 -
20 -
lO-
5-
I
I
1
1
I
I
I
1
I
I
M
A
M
J
J
A
S
0
N
D
MOIS
Figure 3.- Poids moyens mensuels (kg) des espadons capt-és
au large du Sénégal (données cumulées 1983-1984)
par la pêcherie palangrière espagnole de surface.

%
r-2
10-
0
Nil 4 4 5
M A I
1 9 8 4
8 -
L a t . = 16”ooN i 12’20 N
6-
Z = 100m
ii 1 1 0 0 m
2 -
L M ( c m )
J U I L L E T 1 9 8 4
8
N=
L a t . = 14’10 N à 12’22N
Z-200m à 6 0 0 m
LM(cm)
n
I
I
1
I
I
I
I
I
I
1
I
I
I
8
I
I
i
I
50
1 0 0
1 5 0
2 0 0
2 5 0
Figure 4.- Distribution de fréquence (X) de taille (LM = longueur mesurée entre
l'extrêmité antérieure de la mandibule inférieure et la fourche de ia
queue) effectuées lors de deux marées (mai et juillet 1984) au large
du Sénégal ; le nombre total (N) de poissons mesurés, ainsi que la
latitute (Lat.) et la profondeur (Z) des lieux de pêche sont indiqués.

i! 1
T o n n e s 1 0 0 0
i
Nt:
000 hameçons
hameçons
n3
o-----a Tonnes / 1000 hameçons
100
%
/ \\
L
+ Nb/lOOO hameçons
1 \\\\
:
\\
.2
-1
- 0
Figure 5.- Prises par unité d’effort mensuelles d’espadons
(en tonnes et en nombres d’individus capturés
par 1000 hameçons) pour chacun des mois d’activité
de la pêcherie en 1983 et 1984.
* - - - + T o n n e s
T o n n e s 1 0 0 0
/ 1000hameçons
I
Nb/lOOO hameçons
hameçons
Nb
1000hameçons
-*
l
- 3
lOO-
- 2
SO-
- 1
O -
l
I
1
I
I
I
1
I
I
1
- 0
MAMJJASOND
Figure 6.- Prise par unité d’effort mensuelles (moyennes de 1983
et 1984) de la pêcherie d’espadons au large du Sénégal
(en tonnes et en nombres d’ individus capturés par
1000 hameçons).

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Figure 7.- Prises par unité d’effort mensuelles~ (en tonnes et en nombre
d’individus capturés par 1000 hameçons) pour chacun des mois
d’activité de la pêcherie en 1983 et 1984. L’effort (milliers
d’hameçons) a été calculé à partir tJ ’ un nombre moyen d ’ hameq:ons
posés par opération de pêche en 1983 et en 1984.
Nb/ 1000 hameçons
+--- 4, Tonnes 1000 hameçons
/
*-* N o m b r e / 1000
T o n n e s 1 0 0 0
l
h a m e ç o n s
hameçons
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Figure 8,- Prises par unité d’effort mensuelles (moyennes de 1983 et 1984),
de la pêcherie d’espadons au large du Sénégal (en tonnes
et en nombres d’individus capturés par 1000 hameçons).
L’effort (milliers d’hameçon:;) a été calculé à partir
d’un nombre moyen d’hameçons posés par opération de pêche
en 1983 et en 1984.

Tonnes
j o u r
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T o n n e s / j o u r
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Figure 9.- Prises par unité d’effort mensuelles (en
tonnes et en nombres d’individus capturés
par jour de pêche) pour chacun des mois
d’activité de la pêcherie en 1983 et 1984.
Tonnes
j o u r
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Nb/ j o u r
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1
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1
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M A M J J A S 0 N D
FigurelO,- Prises par unité d’effort mensuelles (moyennes
de 1983 et 1984) de la pêcherie d’espadons au
large du Sénégal (en tonnes et en nombres d’in-
dividus capturés par jour de pêche).

2 4
o----o tonnes 112 heures de pêche
N b/ 12 heures
t-Jtnombres 112 heures de pêche
30
Tonnes 12 heures
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M
J
J M O I S
Figure ll.- Prises par unité cl’effort mensuelles
(en tonnes et en nombre d’individus
capturés par 12 heures de pêche) ob-
servées en 1984.