ISSN 0850-1602 c PECHX DES PIROGUES GLACIERES ...
ISSN 0850-1602
c
PECHX DES PIROGUES GLACIERES
M, DÈME
A LA LIGNE EN CASAHANCE
H, D, DIADHIOU
ASPECTS BIOLOGIQUES ET
~. . ..-_____-. - _~.
SOCIO-ECONOMIQUES
-~_--.. .-
-
.-.
-..-__- _ ._ .-- .-.- ~... -._
Y
DOCUMENT
SCIENTIFIQUE
CENTRE DE RECHERCHES OCÉANOGRAPHIQUES DE DAKAR - TIAROYE
NUMÉRO
120

PECHE DES PIROGUES GLACIERES
A LA LIGNE EN CAS~C~
ASPECTS ~IOL~IQVES ET
SOCI~-E~~~UMIQUES
par
Moustapha DEHE(1J et Hamet Diaw DIADHIOU(2)
R E
SUME
L'analyse biologique
et économique de la
pêche des
pirogues
glacieres
de ligne en
Casamance est proposee.
Les
aspects
liés
à la pêche et à la
ressource
sont
a b o r d é s . ' L e s
coûts
d'investissement et d'exploitation des unités de
pêche
sont
évalués
et
leur
rentabilité
économique et financière étudiée.
La structure
des
unités
de pêche et
l'organisation de la
commercialisation du
poisson sont cernées.
Enfin
diverses
contraintes
entravant
l'expansion de
la pêcherie
sont identifiées et
des perspectives de développement et de gestion
dégagées.
(1) Economiste au
Centre de Recherches Océanographiques de Dakar-
Thiaroye (CRODT-ISRA), BP. 2241 DAKAR (SENEGAL).
(2) Biologiste des pêches, Antenne du CRODT-ISRA BP. 427 Ziguinchor
(SENEGAL).

P)
L.
ABSXRACX
This study
is intended
t o b e a b i o l o g i c a l
and economic
analysis of
the small-scale
hand
line fishery of Casamance.
Aspects related
t o the
fishery
and
the
resource are
analysed, Investment and operating
costs of
the fishing units are assessed as well
as their economical and financial profitability.
Structure of
the
fishing
units
and
organisation of
the
fish
distribution
and
marketing are described.
Finally various
constraints hampering
the
expanding of the fishery are identified and some
development and
management policy
implications
derived.
S
O
M
M
A
I
R
E
INTRODUCTION
1. PROBLEMATIQUE ET METHODOLOGIE
1.1. Objet et problématique
1.2. Aspects méthodologiques
1.2.1. Collecte des données
1.2.2, Méthode et choix des critères d'analyse
1.2.3. Organisation de l’btude
2. LES ASPECTS LIES A LA PECHE ET LA RESSOURCE
2.1. Présentation de la pecherie et de l'hydroclimat
X.2. Les especes debarquées
2.3. Les prises, efforts et prise par unité d’effort
2.3.1, Prises
2.3.2, Effort
2.3.3. Prise par unité d'effort
2.4. Comparaison avec d'autres pecheries
3, LES ASPECTS ECONOMIQUES DE LA PECHERIE
3.1. Investissement et touts associés
3.2, Charges d'exploitation
3.2.1. Les coGts fixes
3,2,2, Les coûts variables
3.3. Revenus et rémunération des facteurs de production
3.4, Commercialisation du poisson et analyse économique
3.4.1. Modalités de distribution du poisson
3.4.2. Etude de rentabilité des unit&s de peche

4. CONTRAINTES ET PERSPECTIVES
4.1, Contraintes
4.1.1. Enclavement et commercialisation du poisson
4.1.2, Glace
4.1.3. L'appat
4.1.4. Les zones de peche
4.2, Perspectives
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
FIGURES
TABLEAUX
INTRODUCTIQN
La pecherie des
pirogues glaci&res
à la paiangrotte en
Casamance
constitue une activité très recente. Elle n'a début&
qu'en
1987 sous
l ' i m p u l s i o n d e l a Socikth
Sénégalaise de
Chalutage (SOSECHAL) dans le souci d'une diversification de
ses
activités suite
à la
baisse de
la production
et de la
taille
des crevettes
provoquée par
l e s repercussions d e l a
sécheresse
sur le
cycle bio-ecologique de cette espèce jusque
là traitée exclusivement (LE RESTE' 1986).
La ligne & main,
engin de pkhe
secondaire était
utilisée en
mixité avec les
filets dormants.
Pour
s'assurer d'un approvisionnement correct et regulier
en
poisson de
bonne
qualite,
la SOSECHAL a
favorise
l'expansion de cette
pecherie en faisant venir de Saint-Louis
et de Mbour des pêcheurs spkcialistes de la palangrotte.
C'est
cette
pecherie
que
le présent
a r t i c l e
tente
d'analyser
pour
faire
ressortir
les
contraintes et
les
perspectives de développement.
1
.
P R O B L E M A T I Q U E E T M E T H O D O L O G I E
11.1. OBJET ET PROBLEMATIQUE
L'objet
d e c e t t e
étude est de faire un diagnostic de la
situation
actuelle de
la pecherie
des pirogues glacieres de
ligne
en Casamance,
Celle ci
vise à
apporter
les
éléments
d'appréciation de cette
activité dans
l'&conomie locale tout
en
dégageant
les
principaux
facteurs
conditionnant sa
v i a b i l i t é e t ses performances.
L'analyse
tant biologique,
économique que
ïinanciere et
l'identification des contraintes de
développement de
c e t t e
pkherie
d&boucheront sur
des conclusions
et recommandations

susceptibles
d ’ a i d e r l e s
pouvoirs publics
à mieux
apprecier
les tendances et opportunités présentes dans cette industrie,
1.2, ASPECTS METHODOLOGIQUES
La consultation des
carnets d'achat de
la SOSECHAL a
permis de disposer
de données précises sur les livraisons des
unites
de peche
vendant à
l'usine et sur les prix pratiqués,
La valeur des
captures a
6th estimée
en appliquant les prix
par
espèce
offerts
par
l'usine
SOSECHAL
aux
volumes
correspondants.
Les
touts d'investissement
et d'exploitation
ainsi
que
l'organisation
économique
des
unités de
pëche et de la
commercialisation du poisson
ont kté
analysés à
partir
des
informations
collectées aupres
d e s pecheurs,
des
mareyeurs,
d e s
responsables des
unités industrielles de
traitement du
poisson
implantees
k
Ziguinchor et
des
institutions
d'encadrement du secteur (DOPM(') , PAMEZ(*) ,,,),
.l...t.L...2 ,,.< C ..,... “ti.~hQ.d.~, ,.... &i.....“G.h‘...i.x ,,,.,.. d.%.E% . . . GX.i.$b.L.%.S ..,.,, d..t.,anx~.l%~,~
L'analyse
d e s
aspects
biologiques de
l a peche d e s
pirogues
glacieres de
ligne en Casamance se fera à travers un
diagnostic
concernant la pèche et la ressource en examinant la
structure
des débarquements,
d e l'effort
de
peche et des
rendements.
L'analyse
économique et
financiere s e
presentera d e
plusieurs façons :
- reconstitution des comptes d'exploitation des unités de
p&che
et calcul
de ratios
economiques et financiers (taux de
rentabilité, dklai de récupération du capital investij ;
- évaluation de la valeur ajoutée
nette directe générée
par cette activitê dans 1'Bconomi.e régionale ;
- analyse
de sensibilité
d e la pecherie
selon divers
scénarios
relatifs
aux
niveaux des
prix du poisson au
débarquement'
du carburant et de
la glace.
Cet exercice
devrait
permettre
aux
décideurs
publics
d ’ é v a l u e r l a
sensibilité
des
résultats de la pecherie
aux
différentes
décisions possibles.
Les
logiciels dBase
III Plus et Genstat ont été utilisés
pour la saisie
sur support
informatique et le traitement des
données,
Le présent article
présente dans une première partie les
caractéristiques
biologiques
de
la pecherie.
Les
aspects
socio-économiques
sont
examinés
dans
la deuxième
partie,
L'analyse
des contraintes et des perspectives de developpement
de
cette activité
fera l’objet
de la troisieme partie suivie
(1) Direction de I'Oceanographie et des Pêches Maritimes,
(2)
Projet de
Développement de la Peohe Artisanale Maritime à

5
des
conclusions tirées et
d e s
recommandations
formulées a
l'endroit des décideurs publics,
2 .
L
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P
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C
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2.1. PRESENTATION DE LA PECHERIE ET DE L'HYDROCLIMAT
Entre
avril 19137
et mars
1988, le parc piroguier etait
constitue
de 17 unités
dont
12 avaient
passe un
contrat
d ’ e x c l u s i v i t é
de vente
de leurs
débarquements à la SOSECHAL,
Pres de 84 pkheurs l3uo7off et Lebou travaillaient à bord de
ces pirogues.
Chaque
unité de
peche dispose de trois types de lignes 8
chaque
sortie: la
ligne à main a
chinchard (Decapterus sp,
T r a c h u r u s spj , à mérou
(Epinephe ~US s p ,
S e r r a n i d a e ) e t à
Sparidae
(Sparus
caeru7eostictus,
Spar idae) .
Les
lignes
Utilis&es
sont constituées
de fil de nylon et mesurent de 100
à
200 mètres
de long
selon la profondeur des lieux de peche,
Elles
peuvent porter
jusqu'à 5
hameçons identiques
dont la
taille
varie avec
l'espèce cible. Ces lignes sont tenues à la
main
sur des
pirogues motorisées de taille variant de 14 à 18
mètres
équipées d'une
caisse isotherme
à glace et pouvant
embarquer 7 membres d'équipage en moyenne.
Les
pirogues glaciéres à ligne sont actives presque toute
l'année
it l'exception du mois d'aoüt, période correspondant à
la fermeture saisonnière de la SOSECHAL et au
,retour
des
pêcheurs migrants dans leurs villages d'origine.
Les
lieux de
pêche
sont
constitués de
fonds
durs
s'étendant
de l'embouchure
de la Casamance à la latitude des
I l e s
Bissagos entre
les Iles
de Unhocomo
et de Orango (Fig.
ij. Les markes durent en moyenne 5 jours et le temps de route
6 àl2
heures. Le nombre mensuel de marées par pirogue depend
en
conséquence de
la duree
d e la sortie,
mais
aussi
d e s
quantites
de poisson qui
restent
à traiter au niveau de
l'usine.
L'hydroclimat de cette
region est
caractérisée par
une
saison
froide de janvier à avril, une saison chaude de juillet
à
octobre et
deux
saisons
de transition en mai-juin et
novembre-décembre.
La salinité
est marquee
en fin de saison
chaude
par une dessalure importante sensible jusqu'à 50 metres
sur les fonds de Roxo.
2.2. LES ESPECES DEBARQUEES
Elles
sont au
nombre
d'une
trentaine. Il
s'agit
principalement
d'espèces
démersales d e
fond
dur et
secondairement
d'espèces pklagiques
cotières e t
hauturières
(tabl.
lj. Au niveau de
l'usine, plusieurs
espèces
peuvent
etre
regroupées
sous
le meme
vocable
commercial.
Ces
dénominations appellent quelques commentaires.
Les
dorades constituent
en fait une rubrique rassemblant
au
moins deux
espèces. En
effet, en plus du fait que presque

6
taus les sparidae de grande taille (Dent&s et Pagresj soient
souvent
appeles “Dorades",
il est
à signaler
que la zone de
pêche de la
flottille
est
situ6e
d.ans l e
domaine de
distribution geographique de trois differentes espèces de
pare
qui
sont le
pagre à
points
bleus
t Sparus
c a e r u l e o s t i c t u s j ,
le pagre
d e s
tropiques (Sparus p a g r u s
a f r i c a n u s j
et le
pagre rayé
(Sparus aurtgaj (FISHER, BIANCHI
et SCOTT, 1981).
La forte
ressemblance
des
deux
premières
espèces
et l'unicite du prix d'achat à l'usine expliquent leur
regroupement
dans la
rubrique "Dorades".
Il en
est de
mëme
pour les otolithes, les coryphénes et les machoirons,
Les
pageots
par
contre ne
concernent
que Pagellus
bellottii
qui est la seule espèce du genre dont la répartition
atteint
et meme dépasse les lieux de p&he qui nous concernent
(FISHER,
BIANCHI et
SCOTT,
1981).
De même
l'appellation
"simpott" ne concerne que Lethrinus at lanticus.
La rubrique "Divers" utilisée dans l'analyse renferme
toutes
les espèces
commerciales à
faible importance relative
dans les dkbarquements.
Il merite d'etre
signal65 que
l'appelation carpe rouge à
l'usine
ne concerne
qu'une seule
des trois espèces du genre,
Lutjanus goreensis, Les deux autres espèces (L. fu7gens et L.
agennesj
sont appelées
vivaneaux,
Les
statistiques donnees
pour
les carpes
rouges concernent
cependant toutes les trois
esp&ces.
Signalons
enfin qu'il
existe plusieurs espèces capturées
par
les ligneurs
et qui
ne sont
pas cependant
achetdes a u
niveau de
l'usine.
La plus
importante d'entre elles est
Ga leoides
decadacty lus encore
appelée
"tiekem" o u
petit
capitaine.
La liste
presentée au tableau 1 n'est donc pas
exhaustive.
2.3. PRISES, EFFORTS ET PRISE PAR UNITE D'EFFORT (PUE)
Les
captures enregistrees
à l'usine
sont de
l'ordre de
171 tonnes toutes
espèces confondues.
Cependant,
une enquête
effectuée
auprès des
pecheurs a
rkvelé
qu'une
partie des
captures
echappe aux
statistiques de
l'usine (poisson écrasé
ou
autoconsommé et
dons). Trois familles d'espèces démersales
constituent
en moyenne
plus de
80 99 des débarquements (tabl.
2a). Il
s'agit
par
ordre
d'importance
d&roissante
d e s
Sparidae (pagre, dentés, pageot) 42 %, des Serranidae (thiof,
badeche)
26 % et des Lutjanidae (carpe rouge} 12 %. Il mérite
d'etre
souligne que
les pagres
reprksentent à eux seuls 40 %
des
débarquements totaux de la
flottille contractuelle de la
SOSECHAL (fig. Zj.
L'évolution de
la composition
spécifique
des
captures mensuelles
d e l a
flottille en pourcentage du
total
mensuel toutes
espèces confondues
est présentbe à la
figure 3.
Les prises
totales nominales
montrent que plus de 50 94
d e s
débarquements ne
sont le
Bait que
de 4 des 12 pirogues,
denotant une heterogéinité inter-unité de peche (tabl. 2bj.
L'analyse
d e s
apports
mensuels
montre
que
les
debarquements
maximaux s'observent de novembre à avril (75 %
du total
débarqué).
Cela
semble
indiquer
que
la période

d’ abondance
d e l a
ressource s'etendrait
de novembre à avrii,
couvrant
ainsi toute
la saison
froide et
une partie de la
saison de transition (froide/chaude) (fig. 4j.
Cette
observation est conforme à ce que plusieurs auteurs
ont déjà décrit
à propos
des relations ressource/climat dans
la région (DOMAIN,
1980; FRANQUEVILLE, 1983; GIRET, 1974; CURY
et WORMS, 1982).
Une
analyse fiable
de l'effort
en pëche
artisanale ne
peut
@tire effectuée
sans une
information fine sur les durees
reelles,
les temps de
route,
les
lieux
de peche et
ies
caractéristiques
des gréements embarqués pour chaque sortie. A
dkfaut de ces
informations,
la sortie est retenue comme unité
d'effort.
Une analyse de l'effort nominal mensuel à travers le
tableau
3a montre
que plus
de 70 % de l'effort total annuel
est
appliqué entre
novembre et
avril inclus
couvrant
ainsi
toute
la saison froide, Aucune
vente n'a
été enregistree à
l'usine en
aotit,
pkriode
correspondant à la
fermeture
saisonnniere
de la SOSECHAL et au retour des pecheurs migrants
dans leurs villages d'origine.
L e t a b l e a u 3b
traite de
l'effort mensuel spécifique, en
nombre
de sorties
pour lesquelles
l'espece concernée a t$té
signalée
dans
les
captures
sur
toute la
période de
dhbarquement
des
pirogues à
l'usine,
Il apparait
que
l'essentiel
de l'effort
de p&zhe
porte sur quatre especes ou
groupe
d 'especes qui
constituent ainsi les principales cibles
pour
ce type de peche. Il s'agit des pagres (91% du total des
sorties),
du thiof
(74%f, de
l a bad&che (44%) et des carpes
rouges (33%). Toutes ces espèces
ne sont pas ciblées en même
temps
pour
chaque
sortie.
En effet
l'analyse
du niveau
d'effort
spécifique mensuel
révéle que
les pagres, thiofs et
carpes
rouges sont
surtout recherches de
novembre à
avril
(fig.
5) tandis que la badèche
intéresse
les
saisons de
transition
et le
début de la saison chaude.
L'analyse de
l'évoiution
des
rendements
mensuels
spécifiques
devrait
apporter
plus de
précision sur la répartition et le transfert
de l'effort de peche.
L'évolution
des PUE mensuelles spécifiques est présentée
a u t a b l e a u 4a.
La représentation graphique de cette évolution
(fig. tif ne concerne que les quatres "espèces" ciblées.
Par
souci
d e précision et
d e vaiidité. d e s
valeurs
calculées,
nous ne
retiendrons que
les PUE basées
sur un
effort de p@che supérieur à trois sorties par mois.
Il apparait ainsi
que les
PUE maximales
d e pagre (520
kg/sortie j
e t d e
thiof (287 kg/sortie) sont observees en mars
et
avril. Une
baisse progressive
des PUE de ces deux espèces
s'installe
ensuite
jusqu'en
fin
de
saison
chaude.
L'augmentation
d e s P U E d e t h i o f
débute durant
la saison de
transition
(septembre-novembre), période
durant laquelle
une
relative stabilité des PUE de pagre est observée.
En ce qui
concerne la
badèche, les
PUE maximales (219
kg/sortie j
sont observées en janvier, avril et octobre. Il est
intéressant
de noter
que
l'effort accuse une
augmentation
synchrone mais avec un retard d’un mois par rapport à la PUE.

8
L'évolution des PUE de carpes
rouges
est
similaire &
celie
du thiof
avec la différence qu'on o,bserve un second pic
au
mois de
juin (saison
chaude). La PUE maximale de
c a r p e
rouge est de 342 kg/sortie en mars.
Les
PUE nominales
mensuelles toutes
(rspeces
confondues
sont présentees au
tableau 4b, La prise moyenne par sortie de
pirogue
pour toT2tes
espèces confondues
est de l'ordre de 530
kg*
2.4. COMPARAISONS AVEC D'AUTRES PECHERIES
Les
compositions spécifiques
des déb,arquements effectues
par
les pirogues glacières au niveau de la Grande Cote, du Cap
Vert
et de
la Petite
Cote sont
Caractéris&es par
le nombre
réduit
des
principales
espèces
débarquees.
Il
s'agit
essentiellement
de
dorades,
mérous et
pageots en ce
qui
concerne
les espèces démersales, de tassergal et
chinchards
pour
les espèces
pélagiques. D'autre
part j ii arrive que les
débarquements
de céphalopodes
soient significatifs,
Dans la
pecherie
que nous
étudions aucun débarquement de cette espèce
n"a eté signalé ou enregistré à l'usine,
En outre le pageot
qui
est trés
important pour
les pecheries du Nord
(12% à
Kayar),
n'est que trés secondaire dans les débarquements de la
flottille
d e l a
SOSECHAL (Z%j. Rappelons que les espèces
ciblées
par cette
flottille sont
les mérous (thiof, badèche,
etcj, les pagres et les carpes rouges.
Du fait de
l'eloignement d e l a z o n e d e
peche
(Iles
Bissagos)
l'identité des
stocks d'espèces
capturées dans les
div-erses
pecheries reste à
préciser,
Nous
nous
limiterons
ainsi
à une
comparaison des
PUE toutes
espèces
confondues
observées au niveau des différentes pëcheries,
En 1987, cette
PUE était de 512 kg/s,ortie à Hann (sortie
de
7 jours en moyenne), 257 à MBour, 734 a Joal et 273 à Saint
Louis.
Pour
la présente
étude ce
rendement
est de
530
kg/sortie
pour la
période allant
d'avril 1987 a mars
1988
(sortie de 3 à 7 jours}.
Signalons
enfin que
les fonds de pêche sont relativement
b i e n
connus dans toute la zone Nord contrairement à ceux de la
zone Sud.
3 .
L E
S
A
S
PECTS
E
C
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N
O
M
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Q
U
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D
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L
A
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C
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3.1, ELEMENTS D'INVESTISSEMENT ET COUTS ASSQCIES
Les
investissements comprennent
essentiellement
l'achat
de
l a pirogue,
l'acquisition des
lignes et
accessoires,
l'achat d'un moteur et l'installation d'une caisse isotherme,
Les
moteurs hors-bord sont détax&s et vendus aux pecheurs
membres d'un groupement d'interet économique.
Les
touts totaux
sont estimés
à 7 5 0 000
FCFA pour la
pirogue
y compris
la caisse
isotherme à glace, ti27 190 FCFA
pour le moteur et 150 000 FCFA pour les accessoires (tabl. 5).

3.2. CHARGES D'EXPLOITATION
Les
coüts d'exploitation
regroupent les
coüts fixes et
les COU~S variables.
Pour
la pirogue
et le moteur une dur&e de vie economique
de
10 et
2 ans
a été retenue respectivement. En utilisant la
méthode
de l'amortissement
linéaire, la depréciation annuelle
s ’ é t a b l i t
a 75 000
FCFA pour
la pirogue et 315 595 FCFA pour
le moteur,
3..,~.,,,.2...F”.....L.~.~ ..-. “~.~~.~%.,.“~~~“~~.~.~,~..~.
Le
carburant, la
nourriture,
l'appat, l a
glace,
l'entretien et
la réparation constituent
les
principales
rubriques
qui
entrent
d a n s
l e s
frais de
fonctionnement
supportés
par l'unité de peche, Ces charges d'exploitation ont
été
estimées sur la base de nos enquetes effectuées
sur le
terrain et des informations recueillies aupres de la SOSECHAL,
Les dépenses de
carburant estimées b
51 600 FCFA par
sortie
sont de loin l'klément le plus important et constituent
prés de 50 % des consommations intermédiaires.
Une
tonne et demi de glace d'un montant de 30 000 FCFA
est embarquée & chaque sortie.
Les dbpenses en nourriture de
l'équipage,
fonction du
nombre
de marins
embarqués et
du temps
passé en
mer,
sont
estimées en moyenne & 10 000 FCFA par sortie,
L'appBt
constitué essentiellement d'ethmaloses achetees
aupres des pecheurs
de Ziguinchor
ou des mareyeurs venant de
la Gambie est estimé 8 10 000 FCFA par marée.
Les
cotits annuels d'entretien et de r6paration comprenant
tous
les coUts
encourus pour
maintenir les actifs de Yunité
d e pkhe e n
bon état de fonctionnement sont estimés à 157 000
FCFA, Les frais d'équipage representant la remunération à la
part
d e s
membres
d'équipage se
chiffrent en
moyenne à
1 864 291 FCFA annuellement.
Le tableau 6
resume les charges d'exploitation annuelles
moyennes
des unités de peche. Elles sont calculées sur la base
de 27 sorties en moyenne par an.
.3,.,,..3.., ...< ,..R.e.xe.x ,.<1.11 ek . ..I... r$~~98.ra~.a.a.n *..1.1. des . ..I... r.a~,~.eu.ra.......d% BX.Qd.M.G.k.i.Qn,
Entre
avrii 1987 et
mars
1988,
la production totale
vendue
à la SOSECHAL par les 12 unités de peche s'est chiffrée
à
un total
de 171 tonnes dont 40 % de pagkes, 15 % de thiofs,
12 % de carpes rouges et de badèches,
En affectant à chaque espèce le prix au producteur auquel
elle
a été
commercialisee itabl, 7), nous avons pu estimer la
valeur
des ventes globales et individuelles des différentes
unites de peche travaillant avec la SOSECHAE,
Pour des recettes
globaies de
02 005 376 FCFA pour la
période
étudiée, le pagre, avec 27 086 400 FCFA (44 %j occupe
la première place,
suivie du
thiof avec
12 482 000 FCFA f2o

a, de la carpe rouge avec 8 134 800 FCFA (13 %) et des divers
avec 7 636 800 FCFA (12%) (tabl. 8).
La
composition des debarquements
exprimés en
valeur
diffère
sensiblement de celle exprimée en quantités débarquées
en raison des prix differents.
La rémunération des membres de
l'équipage se
fait B la
part 9
le partage
est rbalisé
entre pecheurs et proprietaires
des
équipements après
dkduction du revenu
brut des
f r a i s
communs
(carburant,
appat,
glace
nourriture
et
petit
entretien). Le
résultat
brut de
l'exploitation
est
alors
rkparti
entre le
travail et
le capital
équipement selon les
modalités
suivantes :
l,part pour la pirogue, 1 part pour le
moteur
et 1
part pour chaque membre d'équipage, soit un total
de Y parts en moyenne (fig. 7).
3.4. COMMERCIALISATION DU POISSON ET ANALYSE ECONOMIQUE
.~.,.,.~~.,..k...3,..” .,.. MQ.d..sah..i.ti,.s.. .I.. d&.,$i~.~.a;i.x.Bu~..kan
,,.111> SilA <.>,.&?.Q,i.S..~Qr~.
La commercialisation du poisson débarqué par les pirogues
glacières de ligne
à Ziguinchor
est assurée en grande partie
par
la SOSECHAL à laquelle s'ajoutent quelques rares mareyeurs
qui
sont soit
des représentants
d'usines de
Dakar soit des
mareyeurs
travaillant pour leur propre compte, A l'origine, un
systkme
de contrat
liait les p&heurs à l'usine. SOSECHAL, en
effet, a
favorisé
la création et
le développement
d'une
p&zherie
artisanale à
la ligne
en Casamance
par la
distribution,
aux artisans
pecheurs, d'engins
de peche et de
moteurs
hors-bord. Ce contrat assurait à l'usine l'exclusivité
thdorique
d'achat du poisson dkbarqué
aux
prix
fixés au
préalable,
Il s'était 6tabli ainsi un contrat de quasi-
intégration
entre
les
pecheurs e t
l'usine.
Ces
nouvelles
formes
de relations
commerciales entre
pecheurs artisans et
usiniers
ont tendance
à se
développer le
long de
toute la
f a ç a d e
maritime
senégalaise
(DEME, I983).
U n prelèvement
automatique
se faisait
sur la
valeur des
prises
d e c h a q u e
sortie
pour le
remboursement des
crédits consentis. Mais une
fois
Les d e t t e s
engagées payées,
l'usine
ayant
renoncé au
système
de crédit,
les pecheurs
sont devenus indépendants et
ne
sont plus obligés de vendre auprès d’elle. Cependant, c'est
5
cette seule
condition qu'ils
peuvent
s'approvisionner en
glace
pour retourner
en mer,
En effet,
la SOSECHAL malgré
l'existence
d'autres complexes
de fabrique de glace (capacité
limitée
et livraison d'une partie de leur production à la
SOSECHAL)
controle
largement
la commercialisation de ce
produit
à Ziguinchor
et n'approvisionne
que les p&zheurs qui
écoulent leur poisson aupr&s d'elle.
.L*..4”.3..%l”~ <...*.*. E”kti&” . ~_...~~~..;~~..$..~,~~
.-.,. de.a ....><. l‘3a,.i.%.k.s* *.... d.~...“..&G.h~.
Différentes
approches
ont
permis
d'analyser la
rentabilité
d e s
unités
d e p6che glacières.
La Premiere
consiste
à calculer
les revenus
nets moyens et de trésorerie
des
unités de
peche, le
taux de
rentabilité et
le délai de
récupération des capitaux investis,
En
deuxi&me
lieu
nous
avons
estimé le
seuil de
rentabilite
des unités
d e p&he, Finalement,
l'analyse de
sensibilité
nous a
permis
d'evaluer l a
vulnhrabilité
des

unités
d e p e c h e
aux
fluctuations
eventuelles
du prix du
poisson, de la glace et du carburant,
Au cours de la période étudiée' l'unité de peche moyenne
a
enregistré un
revenu brut de 5 167 145 FCFA, De ce revenu
brut
sont
soustraites
les
consommations
intermédiaires
de
2 770 200 FCFA, la remunération de
la force de travail et du
capital
pour 1 864 291
et 532 654 FCFA,
respectivement, La
part
affectée au capital supporte les grosses réparations pour
130 000 FCFA et les dépenses
d'amortissement de l'équipement
de
peche de
388 595 FCFA.
Les gains nets de
14 059 FCFA
enregistrés,
correspondant à un taux de rentabilite de O.YL! %$
attestent
qu'en moyenne
les recettes
générées sont à peine
suffisantes
pour assurer le renouvellement de l'équipement de
peche
et couvrir
le risque
d'investir dans cette
activité
(tabl, Y e t f i g . 7 ) .
L'amortissement
étant une dépense comptable n'entralnant
aucune
sortie d'argent,
nous
avons
calculé le
revenu de
trésorerie en ne
tenant compte que des entrées et
sorties
d'argent.
Ce revenu
plus tangible
et plus
significatif pour
les
pëcheurs se
chiffre à
402 654 FCFA pour l'unité de p&che
moyenne.
Chaque
pecheur embarqué
à bord des pirogues glacieres à
ligne
a bénéficié
d'une
rémunération
mensuelle
moyenne de
22 194 FCFA.
Quatre
unités
d e peche ont
cependant
enregistré
d e s
revenus nettement au-dessus de la moyenne de l'échantillon.
Ces
quatre unités
de peche
les
plus
performantes
ont
généré
des recettes
brutes moyennes
de 8 344 000 FCFA, soit
3 176 855 FCFA de plus que la moyenne de l'ensemble des unités
de peche. En moyenne, le revenu net pour ces quatre unités de
pGche
est de
720 027
FCFA,
Le taux
de
rentabilité
(rémunération
du capital
sur l'investissement
totalj
et le
délai de récupération correspondants sont de 47,X5
% et
25
mois,
respectivement,
La rémunération moyenne
mensuelle pour
les quatre unités
d e p&he s e
chiffre à
51 609 FCFA par
pecheur
embarqué. Les
meilleures performances
financieres de
c e s
quatre entreprises comparativement à l'ensemble des unités
de peche résultent de
leurs
meilleurs
rendements. Si
les
quatre
unités de peche ont enregistré 8 sorties de plus que la
moyenne
de l'échantillon,
l'une
d'entre-elles a exercé
un
effort de pêche
moindre ou
égal à celui des trois des unites
de peche Les
moins performantes
tout en gagnant des recettes
plus
substantielles. L'habileté du capitaine et la stratégie
de péSche (espèces
c i b l e s d e
fortes valeurs
commercialesj ne
sont pas étrangères à cette situation,
.h..) ....>... s..eu.LL.....d.%. ..I. rewn.kahl.Li.$.$ ,,..... ma**#<.#L ana.xs.e .,..,.. !Aa.,.....~..a.i.n*~ ..<.... ma.r,k
Par
point
mort
nous
entendons le
volume
minimal de
poisson
qui suffit à
couvrir
l'ensemble
des
coiits I
A ce
niveau,
l'unité de
peche réalise
un profit
nul. La méthode
consiste
à soustraire
le cotit
unitaire
variable (V
=coiit
variable
total /
débarquements moyens} des recettes unitaires
(P=recettes
totales/débarquements
moyens)
pour
trouver le
montant
résiduel
disponible
pour
couvrir
les
touts d e
production
fixes.
On divise alors les cocts fixes annuels (CF)

par ce montant pour établir le volume de poisson (Q) qu'il est
indispensable
d e débarquer et
de commercialiser afin de
réaliser
l'équilibre soit Q =
CF / (P-V) où P le prix moyen
pondéré
observé pendant la période est de 363 FCFA par kilo de
poisson
vendu,
La moyenne
d e s
c o i i t s
f i x e s e t
d e s
coiits
variables
de l'ensemble
des unités
de p&he se
chiffre &
388 595 et 4 764 491
FCFA respectivement.
Les
débarquements
moyens
annuels par
unité de
peche
sont de
14 235 kg, En
procédant
aux
différents
calculs,
la quantité
de poisson
correspondant
au point
d'équilibre est
de 13 8'78 kg, quelque
357 kg de plus que
la moyenne
des débarquements.
Malgré ce
léger
excédent, la peche des pirogues glaciéres de ligne très
récente
en Casamance
peut s'avérer etre une activité rentable
et
viable, Elle peut prendre
rapidement de
l'expansion pour
déboucher
sur
une
pecherie
substantielle
suite &
une
rationalisation des opérations de peche, de meilleurs prix au
débarquement,
une disponibilité en
quantité
suffisante
d'intrants
comme la
glace
réduisant au
minimum
les
immobilisations à terre des unités de peche.
cz&J&LL.x ,.... “aj”~“~.~~-~....J~..“.~,~.~,~.~~~,~.”.”.~..!..~~.~~.~,~
L'indicateur
le plus pertinent pour évaluer la création
de
richesses d'une
activité
économique
est le
critere d e
valeur
ajoutée, brute ou nette,
La valeur
ajoutée brute est
l'excédent
des revenus
sur les
biens et
services
consommes
dans
le processus
de production.
La valeur ajoutée nette est
égale à la valeur ajoutée brute moins l'amartissement,
Les
valeurs ajoutées
brutes et nettes par unité de peche
s'él&vent e n
m o y e n n e &
2 396 945 et
2 008 350
FCA
respectivement
soit 46
et 38
% du chiffre d'affaires. Cette
richesse
créée remunère
pour l'essentiel
le facteur
travail
jusqu'à
concurrence de
près de
9 3 % d e
la valeur
ajoutee
nette.
Cela est
dti a u
fait que les pecheurs artisans ne sont
pas
assujettis au
paiement de
certaines taxes
et redevances
que
supportent les
industriels. C'est
donc
globalement
une
valeur
ajoutée nette
de 34 141 950 FCFA que
dégagent les 17
unités
de pirogues
glacières de lignes en activité dans la
région.
Il est
à noter
que
cette valeur
ajoutée créée est
moindre
si on
tient compte de la politique de détaxe et/ou de
subvention
pratiquée par 1'Etat. Le carburant vendu a 172 FCFA
le
litre aux
pëcheurs bén6fici.e d'une subvention de 1'Etat de
près
de 51
%. Une
verité du
prix du
carburant réduirait de
près
de 72 % la valeur ajoutée nette dégagée dans la pëcherie,
passant de 34 141 950 FCFA à 9 631 350 FCFA.
A coté des
84 emplois
directs créés, cette activit.6 par
son
approvisionnement
des
usines en
poisson concourt aussi à
l'emploi
du secteur
industriel.
Comme tout autre type de
peche,
elle engendre
de nombreux
emplois pour les mareyeurs,
les charpentiers et les mécaniciens,
La rentabilité financière
des unités de peche étant déjà
déficitaire
en moyenne,
il est
évident que toute variation à
la hausse du prix de
l a g l a c e
ou du
carburant ne
fera que
précipiter leur faillite.
Nous
nous sommes
abstenus de
quantifier l'impact d'une
baisse
d u p r i x
du carburant
ou de
la glace sur le niveau de

rentabilite
de ces
unités car
dans le
contexte
d u d é f i c i t
financier
du gouvernement
et de la politique de reduction des
dépenses
d e I'Etat,
l'éventualité d'une
telle mesure est peu
p r o b a b l e ,
C!ependant quel
serait l'impsct d'une vérité de prix
du carburant?
La suppression totale de
la subvention du
carburant
occasionnerait un
revenu net
m o y e n d é f i c i t a i r e d e
306 340 FCFA et des
remunerations
mensuelles
d e s
membres
d'gquipage
reduites à
8 844 FCFA. Ces
r&sultats mettent en
relief
l'importance des
subventions dans
l'exploitation des
pirogues
glacières,
E n consequence
tout
désengagement de
I'Etat d e c e t t e
pëcherie, et artisanale en général, doit etre
progressif et bien étudie au préalable (DEME, 1988).
Les
pecheurs ayant
à l'unanimité
dénoncé les
bas
prix
offerts
par la SOSECHAL, qu'adviendra-t-il de la rentabilité
de
leurs unités
d e peche
suite à
l'ajustement du prix moyen
pondéré
de l'usine & celui observé sur le marché de poisson de
Ziguinchor par nos soins lors des enquetes de terrain.
Le passage du prix moyen
pondéré de 363 FCFA de kilo de
poisson
à 485
FCFA occasionne des revenus bruts de 6 903 $475
FCFA.
Le revenu
moyen mensuel de chaque membre d'équipage
passe
de 22 194
à 38 270 FCFA. Le revenu net moyen des unités
de peche se
stabilise à 400 022 FCFA et permet d'atteindre un
taux de rentabilité de 26 46.
4
I
C
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4.1. CONTRAINTES
4A.LLL.r. <.....,. l4!ins;L,.tn..‘i.~~~ ..l.I .e.nt . “~.n.~~~.;~,.~~~.,~..~,~.~,.~.~~ <...,,. d.M ..<.... n!Q”&&Q.n.
L'enclavement
de la région est
un handicap sérieux pour
la
commercialisation du
poisson
débarqué.
Les
usines
détiennent
le monopole
d e l a
commercialisation du poisson de
forte
valeur commerciale.
Leurs capacités
d'absorption étant
très
limitées, ies pecheurs sont
contraints d'écouler
leurs
produits
par petites quantités. Ce qui occasionne des frais de
glaçage
supplémentaires et
une immobilisation
à terre
assez
longue,
Le systeme commercial oligopolistique mis en place par
les
usines contribue
à expliquer
la rigidité
d e s
prix au
débarquement,
Ces
usines sont
un peu
concurrencées par
les mareyeurs
venant
de Dakar.
Ces derniers
quand il ya
une
pénurie de
poisson au
nord
s'approvisionnent
auprès
d e s
pëcheurs
de
Ziguinchor en leur
offrant des prix assez substantiels ou les
memes
que
ceux
proposés
par
les
usines
tout
en leur
fournissant gratuitement de la glace pour la prochaine mar&e.
La capacité d'absorption de poisson noble du marché local
étant
très limitée,
le sur-tout de commercialisation qui pèse
sur
le poisson
frais de
Casamance pour
l'accès
aux
autres
marchés
régionaux et
tout
le risque
qui s'y
trouve
lié
limitent
sa compétitivité
par
rapport
aux
productions
d e s
autres régions à vocation halieutique (CHABOUD et KEBE, 1986).

.I 4
Trois
complexes
installés
à Ziguinchor produisent et
commercialisent
la glace dans la région. Maigre cela, pecheurs
et
mareyeurs sont
confrontés
quotidiennement à de
sérieux
problemes
d'approvisionnement.
Deux
d e s
t r o i s
usines
(SOPICAf') ,
SOSECHAL) ne
livrent de
la glace qu'aux pêcheurs
vendant
leurs
prises
auprès
d ’ e l l e s e t
l e s
excedents de
production
sont vendus
à la SOSECHAL. Il s'établit ainsi une
interrelation
implicite entre
la commercialisation du poisson
et
l'accès à la glace. La PECAf2) quant à elle, vend librement
à
tous
les
pecheurs
sans
aucune
contrainte,
Cependant
profitant
de l'absence de concurrence
sur le
marché, elle a
fait passer le
prix de
la barre
de 25 kg de 500 à 850 FCFA
(FOSSI,
1989). L'insuffisance
d e l a disponibilité de la glace
et les modalités
de commercialisation
réduisent sensiblement
les
activités des
pecheurs, affectent
la qualité
du poisson
débarqué et la rentabilité financière de leurs unités.
Une
autre contrainte
est l'approvisionnement en app&t de
bonne
qualité. L'ethmalose
utilisée est
achetée
auprks
d e s
pecheurs de filets maillants dérivants ou de sennes tournantes
de Ziguinchor ou des mareyeurs venant de Gambie. L'intensité
de l'activité des ligneurs professionnels est conditionnée par
la disponibilité de l'appat liée aux bons résultats des autres
types
de pêche.
Pour remédier
à cette
dkpendance, le volet
Innovation
du projet PAMEZ a testé en mer plusieurs engins de
capture
de l'appât dont le plus efficace s'avere etre le filet
maillant
en monofilament.
L'adaptation de
cette technique de
capture
de l'appkt
par les
pecheurs de
lignes générerait en
plus
des économies
assez substantielles en
raison
d u tout
exhorbitant
de l'appât.
Une autre
alternative peut etre plus
judicieuse consisterait à équiper les pecheurs d'ethmaloses.
Une des difficultés
entravant l'expansion de la pecherie
des pirogues glacières de ligne à main est sa localisation, En
effet,
les opérations de peche des ligneurs professionnels
sont
essentiellement
concentrées
dans
les
eaux
sous
juridiction
bissau-guinéenne.
Le nombre d'unités de peche à la
ligne
en Guinée-Bissau
est passé
de quatre
8 trente
unités
environ
entre 1987
et 1988
(FOSSI, 1989). Il est évident que
la
survie et
le
developpement
d e c e t t e
pecherie
sont
étroitement
liés au
renouvellement continu
des autorisations
de peche annuelles accordées à. la pëche artisanale sénegalaise
par
les
autorités
bissau-guinéennes,
L'obtention de
ces
autorisations dans le
cadre de négociation d'accords de peche
avec
ce pays
conditionne l'assurance d'une certaine pérennité
de l'accès à ces zones poissonneuses.
(1) Societé des Pkheries Industrielles de Casamance
(2) Pecheries Casamançaises

L'expérience
prouvant
que
les
aléas de
la politique
internationale
peuvent
remettre en
cause
la pérennité de
l'accés
à ces zones de pechet des opérations de chalutage sont
à
entreprendre pour
localiser
les
fonds
durs de
la zone
casamançaise et évaluer leurs potentialités,
4.2. PERSPECTIVES
Malgré
ces contraintes de taille,
diverses
situations
concourrent
aujourd'hui au développement de
la peche & la
ligne B main en Casamance,
Le développement du tourisme dans
la région: à l'instar
des
pecheurs de
filets dormants
à langouste et
sole
ayant
passé des contrats
d'exclusivité de
vente avec des hotels de
la place, ceux des pirogues
glacières, à défaut de prix au
débarquement
plus valorisants
auprès des usiniers, commencent
à
considérer
sérieusement ce
marche
potentiel,
mais
relativement limité en volume.
La volonte
d e s
autorités
publiques
de développer le
secteur
de la péche en Casamance par
le biais de projets de
développement
dont le plus important est celui du PAMEZ chargé
entre
autres de
la formation, de l'appui financier aux jeunes
pecheurs et de l'innovation technologique,
Face
à la
nkcessitk de diversifier leurs activitbs suite
à
la crise du secteur crevettier et dans le souci de s'assurer
d'un
approvisionnement
r&gulier pour
satisfaire
une
forte
demande
sur le
marché
européen
les
usiniers
ont
noue d e
nouvelles
formes de
rapports commerciaux
avec les
ligneurs.
S'il est vrai que les prix pratiques sont trés bas par rapport
à
ceux offerts
au nord,
l'émergence de
nouvelles usines de
traitement,
la présence
périodique de mareyeurs sur le marché
du poisson de
Ziguinchor
travaillant
pour
leur
compte ou
jouant le role d'intermédiaires pour les usines de Dakar et le
marché
potentiel
hotelier
local
peuvent
stimuler
une
concurrence sur le marché débouchant sur de meilleurs prix,
C
O
N
C
L
U
S
I
O
N
Les
conditions d'émergence de
la ligne à main en
Casamance
ont
été
dkcrites e t
analysées et
les
premiers
renseignements
sur
cette
pecherie e t
ses
potentialitgs
fournis,
Diverses
contraintes entravant l'expansion de la pecherie
ont
été identifiées.
Les difficultés
d'approvisionnement en
glace
et en
appat,
les
problèmes
de commercialisation du
poisson et
ceux
liés
à l'accès à
la ressource
ont
été
soulignés,
A la lumière
de ces constatations, il est évident que la
survie
voire le
développement de
l a peche à la ligne à main
passent nécessairement par
- une pérennite
de l'accès aux zones de pGche
bissau-
guinéennes
à défaut
d'une localisation des fonds durs dans la
zone casamançaise ;
- la mise sur pied d'un système commercial plus efficient
débouchant sur des prix au débarquement plus r&mun&rateurs ;

- une meilleure
organisation des unités
industrielles
d é j a
existantes pour
une disponiblité
permenante de glace et
de moyens de stockage sous froid.
Le developpement important
et récent
de la peche à la
palangre
sur la Petite Cote
en particulier
permet d'espérer
que ce type pourrait etre tenté avec succés en Casamance.
Toujours
dans le souci d'une innovation technologique, le
CRODT sur financement
du PAMEZ essaie d'adapter un vire-ligne
sur
une
pirogue
pour
pecher & la palangre des espèces
démersales
de fortes valeurs commerciales peu accessibles à la
peche
artisanale
traditionnelle,
Les
premiers
résultats
obtenus
sont encourageants
et les
essais se poursuivent. Une
fois
les
tetes de roche et
les
fonds durs de
la zone
Casamanqaise
localisés et
les
potentialités
évaluées,
l'adaptation de cette
technique à bord des pirogues glacières
operant
en Casamance
pourrait déboucher
sur de fortes prises
et de meilleurs rendements.
CHABOUD
iw,
KEBE (M.),
lYSO*-
La commercialisation du
poisson
en Casamance.
.xd;f. LE RESTE L., A. FONTANA ET A.
SAMBA (eds): L'estuaire de la Casamance: environnement,
p&he, socio-économie. ISRA/CRODT, DAKAR : 277-290,
CROI)T,
lY85.- Approche
globale
du systhme
peche
dans
les
régions
du Sine Saloum et de la Casamance. Contribution à
l'élaboration d'un plan directeur pour
le développement
des peches dans le sud du Sénégal. Roche International.
CURY (P,), WORMS (J,), 1982.- Peche, biologie et dynamique du
thiof
(Epinephelus aeneus Geoffroy Saint Hilaire, 1917)
sur
la Cote
s é né g a 1 ai s e + ~~~,..,..rjÇ.~..~~,-~~~.~~~,,~.,,~,~~~...~~~~..~~~~,~~~,.~..
&3,lsLcTJhLS, 82, 88 P*
DIAW
(M.C.), 1985.-
Formes
d'exploitation du
milieu,
communautés
humaines et
rapports de production: Premikre
approche dans l'étude des systémes de production et de
distribution
dans le
secteur de
l a peche
en Casamance.
a.~~,~.......~..~~~..,~...~~~~~.~~.~~~ç~~~.~~,,~ç~~~~.~.~~...~..~.~.~-
T
. . . h
.."*."".>.*.<.** i a r
,_ * . ws
..*..
3 1 0 4 1 1 0 7
P*
DIAW (MX,), 1988,-
Tendances actuelles dans le développement
de
la pëche
maritime en Basse Casamance:
Les
pecheurs
face
aux
contraintes
de développement
des
centres
maritimes
et estuariens
de la zone cotière Casamançaise.
as.,, ,.,...,., i.n.L ..,,.,., Gan.L . . . . . . .
f3aç.h...R . . . . . . . .
!ixii&m.w.., _.,,.,. Bak~~.=.~..h,3..n.~“~~~. j 1 1 5 P .

17
DOMAIN
(F.), 1980.-
Contribution à
la connaissance de
l'écologie des poissons
démersaux du plateau continental
sénégalo-mauritanien,
Les ressources
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centre-est,
zones de
pkhe
34 et 47
ten
partie).
Canada fonds
de dépot.
Ottawa,
Ministère
d e s
Pecheries
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des
Nations Unies
pour I'Alimentation
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18
3
18’
.,
11.
CelE SUD
L
-w--w --cm-
12.
Ii
a1
11.
18’
d
Figure 1. Localisation des zones de pkhe des pirogues
glacières B la ligne Casamance
i, 1” rr5 -J
Figure 2. Composition spécifique des débarquements de la
flottille en pourcentage du total génhral
toutes espèces conk'ondues

1PW
1 i’:F$z,;
-.,
Figure 3. Evolution mensuelle de la composition
spécifique des débarquements en pourcentage du
total mensuel toutes espèces confondues
w 33 -
w
fi
8 4 %
( -
30
-
20
-
1%
-
1987
1 5’ :z; ;.:;
--
-
-
y--. .
Figure 4. Evolution des débarquements mensuels
spécifiques

1cI i#
E
ê 15 -
12 -
t
Y -
6 t
3 -
Figure 5. Evolution du niveau d'effort sp6cifique pour
les quatres principales 'esphces" cibles
308 -
Figure 6. Evolution des PUE mensuelles sp&cifiyues pour
les quatres principales "esp&ces" cibles

Pi rogue
Moteur
PBcheurs
1 part
1 p a r t
7 p a r t s
1
I
1
Unit4 d e ptsche
I
l
1
I Chiffre d’affaires
5 167 145
/
= Rdsultat n e t d e 1’UP
2 396 945
I
de l a p i r o g u e
d e s pkheurs
1 864 291
- Amortissement
- Amortissement
evenu n e
d u f a c t e u r
RBmunBration annuelle
Rémun&-ation
d ’ u n propribtaire embarque
F i g . 7 : S c h é m a d e d i s t r i b u t i o n d e s r e v e n u s d e l ’ u n i t é
de pkhe moyenne de pirogue glaciére en Casamance

22
T a b l e a u 1 - P r i n c i p a l e s esphes d8barqu4es p a r l e s p i r o g u e s
glaci&res à la ligne en Casamance
Cephalopholie taeniopa
Hyctoroperu rubrr
Lut janus goreensi 8
Lut janus agennee
Lutjanus fulgens

Sparus caeruleostictus
Faares B pointe bleue
Dsntex macrophtalws
Dent@ a groe y e u x
hhe ccmune
Lathrinus a t l a n t i c u s
A r i u s gambiensie
&-os raachoi ron
Decapterue rhonchua
Chinchard jaune
Trachurua s p .
Chinchard noir
Caranx senegallus
Caranx du Wn&gal
Selena darsalis
Hypacant’hus amia

23
T a b l e a u 2 a .- P r i s e s m e n s u e l l e s sphifiques t o u t e s p i r o g u e s
(Kg) Avril 1987 - M a r s 1 9 8 8
l
\\ uoI9
‘AVRIL ’ M A I
J U I N
‘JUIL.
3EP. OCT.
IOV *
)EC.
JANV. FEVR.
l
i HARS
ESPECES\\
--l--I
PAÛRE
13525
5 1 2 4
4 4 9 2 2 4 6 4
1133 1415
4188
7721
3 4 1 9 6 9 4 3
17272
1
PAOEOT
a
1 1 6
0
0
6 0 4
651
2701
4 0
0
0
0
SIMPOTT
0
0
0
0
a
0
102
177
2 6
9 1 9
4 7 4 3
THIOF
3 1 2 4
2 4 2 2
1640 1154
3 0 0 1066
1697
3 1 1 2
2 9 9 6 4 6 4 4
2589
CARPE ROUGE
30
6 5 4
2 1 3 5
5 3 9
0
t27
1015
1 4 2 3
2 9 7 1 9 3 1
1 1 9 8 6
I
GAPITAIHE
0
3 5
3 1 0
0
9 0
73
155
3 0
0
0
0
BADECHE
6 5 6
1 5 7 4
2 5 0 2 1046
6 1 4 2 8 4 6
3 8 7 4
2 5 9 4
1 5 3 8 2 3 9 2
4 0 9
DEMOISELLE
0
0
0
0
178
0
0
8 4
5 0 9
0
0
GORYPHENE
a
1 9 0
2 9
135
19
2 6
7 3
7 7
0
0
0
DIVERS
6 8
a
1208 1134
1432 2 2 0 9
9 8 2 0
4311
3 6 5
1 TOTAL
12524 6 4 9 2
1570 8 4 3 5 E3625
19569
3 7 3 6 4
1
Tableau 2b . - P r i s e s n o m i n a l e s s p é c i f i q u e s ( k g ) A v r i l 1 9 8 7
Mars 1988

2 4
Tableau 3a .- Nombre de sorties par mois et par pirogue
A v r i l 1 9 8 7 - Mars 1988
-
-
\\
\\ MOIS
AVR.
WAI JUIN
Wl
LEP. O C T .
la/.
)EC. J A N V .
:EV. t4ARf
TOTAL
‘IRtJQUE\\
-
-
3 2
1
0
0 0
5
4 5
3 6
3 2
3 3
2
0
0 0
0
0 0
0 1
14
5 3
0
0
0 0
3
5 5
3 4
3 0
4
3 2
1
0
0 0
4
4 4
6
8
3 6
5
4 2
3
0
0 0
5
4 6
3
1
3 2
6
1
0
0
0
0 3
1
4 3
0 0
15
7
4 2
0
0
0 0
2
5 7
3 6
3 2
8
3 4
1
0
4 5
3
5 2
4 4
3 7
9
3 1
3
0
1 0
5
5 5
5 5
3 3
1 0
0 4
4
0
4
6
3
5 5
4 4
3 9
11
0 0
0
0
0 0
0
D 1
3 3
7
12
0 0
0
0
0 1
4
4 0
0 6
15
-
-
TOTAL
2 6
15
0
3 5
3 2 2
-
-
T a b l e a u 3 b “-- Nombre de sorties par mois selon
1 ‘esphe ciblée
\\ Mms
LVRIL M A I JUIN JUIL..
TOTAL
ISPECES\\
--l--
I
PAGRE
26 25
PAGEOT
0 5
SIMPOTT
0 0
TWOF
23 20
CARPE ROUQE
2 6
CAPITAINE
0 1
BADECHE
3
15
DEMISELLE
0 0
COftYf%ENE
0 4
DIVERS
2 0
TOUTES ESPECE2

25
T a b l e a u 4 a .- R e n d e m e n t m e n s u e l p a r espéces ( k g p a r s o r t i e :
\\ nOIS
IVRIL
MAI JUIN JUIL.
OCT. N O V .
ISPECES\\
-L
PAQRE
520
2 0 4 2 1 3
165
1 1 7 1 2 8
PAQEOT
cl
23 8
0
201
1 3 0 1 8 0
SIWTT
0
0 0
0
0
0
51
THIOF
135
121 1 2 2
8 8
3 3
77 53
CARPE ROUGE
15
1 4 2 213
107
0
42 84
CAPITAINE
0
6%9 !
35 155
0
9 0
73 38
BADECHE
219
104 1 1 9
8 7
135
2 1 9 1 2 9
DEMOISELLE
0
0
0
0
178
0 0
CORYPHENE
0
47 9
15
19
26 24
DIVERS
34
0 109
9 4
2 0 4
1 5 7 306
-
TOUTES ESPECE3
3 3 5 5 4 4
4 3 2
5 6 2 8 7 5
4 3 4
2 8 5
5 3 8 776
53D
t
T a b l e a u 4 b .- Rendement mensuel nominal toutes espèces
c o n f o n d u e s (kg/sortie)
-
\\ 'i4oIS
WR.
‘UXN
\\ouT SEP . 1X T . NOV. DEC. JAN. FEV. MARS MOYENNE
‘IROWE\\
t
1
4 3 7
285
044
2
761
317
3 7 8
3
7 7 0
253
5 3 8
4
741
701
5 5 3
281
5
7 4 4
429
32t
6 4 2
6
3 7 7
55
7
6 0 3
152
403
8
9 3 7
294
972
486
‘9
627
58
4 3 3
10
2 9 9
2 6 7
583
280 280
161
3 1 0 781
3 9 7
11
271
3 1 1 6 8 0
4 5 5
12
344
4 3 7 4 3 7
5 3 2
5 5 4
-
MOYENNE
669
5 4 5
5 0 8
5 6 2
435 434 286 536 778
5 3 0
-

26
Tableau 5.- C o û t s d ’ i n v e s t i s s e m e n t d ’ u n e unit& d e
pkhe glacike en Casamance (FCFA)
Motsur
027 190
PilY3Slis
750 000
AcCsssoi ?-es
150 000
Total
1 527 190
T a b l e a u 6 .- C o û t s d ’ e x p l o i t a t i o n d e l ’ u n i t 4 d e
pkhe moyenne (FCFA)
. naorti8sQeQnts
Swrr-tata1 t
- Consomat i @ns i ntorm4di ai 1-08
a Carburant
. Olaos
, nppat
. Nourriture
. Wpsration ot e n t r e t i e n

- Frais d’6qu2pags
9oua-totP1 2
Coût total

2 7
Tableau 7.- Prix moyens au dbbarquement payés aux p&zheur~
entre Avri f 1987 et Mars 1988 (FCFA/kg j
P R I X
ESPECES
USINE
Pagre
Pagwt
fliapott

ThiOP
Carpe rouge
Capitains

%a*he
DWSOiF#ll9
CorypMrw
Divers

Tableau 8.- Valeurs des prises des pirogues
{en milliers FCFA)
\\ESPECE2
PAGRI
PA-
91t.4”
THIOF ZARPE
IAPI-
BADE-
)EMOI
:ORY-
‘IRGGUE
GEtJl
POT1
?OUGE
‘AINE
CHE
{ELLE
‘HENE
t
3 3 1 0
2 4 t
158
1001
2000
12
3 3 5
102
9
2
1653
8
0
5 8 3
9 4
6 6
146
0
17
3
1834
16
0
1427
5 8 3
16
4 1 4
0
2 3
4
4804
144
483
1738
1491
12
1 8 2
0
0
5
2123
3 3
3 2
1249
3 8 2
0
3 2 9
0
8 7
6
781
7 3
0
3 7 4
8 2
18
2 4
0
0
7
2 4 0 8
4 5
3 6 5
1383
43%
13
104
0
1 7
8
3 0 7 2
3 8 8
0
1910
9 3 4
0
6 7 0
0
2 0
3
2 8 3 3
2 3
417
1095
3 1 2
8
2 0 2
0
65
10
1789
149
147
1284
4 0 5
3 0
4 4 3
52
4 0
11
6 9 6
0
31
2 2 3
7 3
0
105
0
0
12
1 1 4 0
131
1 5 0
2 2 3
7 5 9
0
7 7
0
0
Total
!7088
1237
1783
12480
3133
175
3 0 3 7
154
2 7 8
x
4 4
2
3
2 0
13
0
5
0
0

28
Tableau 9.-
C o m p t e d ’ e x p l o i t a t i o n d e l ’ u n i t é d e p&zhe
moyenne et de 1 a moyenne des quatre unités
d e p8che l e s
p l u s p e r f o r m a n t e s (FwA).
Moyonn6 d66 4
Jnittb d6 p8ch6
unit&8 d6 p&$ha
moyenn6
166 p1U6 pmrfor
-6antms

:hiffrr d'affait-66
5 167 145
6 344 000
kwmom6tions intBrm&diairrl!
. E666nc6
1 393 200
1 393 200
. Qlaoe
810 000
810 000
- APPat
270 000
270 000
. tburriture,
270 000
270 000
. Petit entr6ti6n
27 000
27 000
IbBUlt6t ki6t
2 396 945
5 573 600
, Travail
1 684 291
4 335 178
. Capital
532 654
1 238 622
Irancbs tiparationcr
. Motwr6
60 000
60 000
. Pirogws
50 000
50 000
sorti 66666nt6
. Motours
313 595
313 595
. Pirogwo
75 000
75 000
!66ultrt net d6 l'armat6ur
14 053
720 027
capital iW66ti
1 527 190
1 527 190
'aux d6 r6ntabilitti
0.92
47.01 Y
Jlai d6 r&up&ation
26 mois