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- 1
-
InFroduction
2 - %ppel YLZ l'hydrologie du plateau continental sénbgalais
:
- 3t~de de la croissance par marquage
4
3.î. Méthodologie et marquages effectués
3.1.1. Genéralités
3.1.2. Mèthode de ma-e
3.1.3. Recaptures
3.1.4. >1arquages effectués
3.2. Résultats
3 .î.l. Courbes de croissance
3.2.2. Influence de la température
3.3. Discussion
.; - &xïe de la croissance par la méthode de Petersen
;I*l. XZthodologie
4.1.1. Récolte des données
4.1.2. Traitement des données
4.
. 2, Rosultats
4.2.1. Recrutement
4.2.2. Croissance
4.?*2.1. Croissance des femelles
4.2.2.2. Croissance des males
4.2.3. Ages
4.2.3.1. Age des femelles
4.2.3.2. Age des m%les
5.3, Discussion
5 - Conclusion gtinérale
7s: 1.i .: - a-^ ,A .c ,.

-2
! - IÏtro~uction
Devant la grande importance économiq-& de la crevette Penaeus
ù~~<jrZ~~i~ dans la peche sénégalaise, il était urgent de disposer de donnees
dét;ill&s sur la biologie de l'espèce pour pouvoir ulterieurement les in-
ccrgorer dans un modele structural permettant d'étudier la dynamique du stock.
L'utilisation d'un tel modele néoessite en particulier une connais-
X.X~ Frzcise de la croissance en longueur et en poids de chaque cohorte
recrutée.
La seule étude détailSe de la croissance de Penaeus duorarum notislis
sur 1~ cFUe Ouest Africaine a été réalisée en Cote d'ivoire (GARCIA, PZX'IT et
TRGAXC 1370, GARCIA 1973, GARCIA 1975 a et b).
Au Sénégal, une étude préliminaire a été réalisée (de BOX3Y 1968).
Deux mkt!~odes sont couramment utilisées pour l'étude de la croissance.
If s 'qit du marquage et de la mithode de Petersen. L'interprétation des
filiations modales n'étant pas toujours aisée, une confrontation de ces 2
ckt:oodes permet d'arriver à une plus grande certitude quand 0 la validite des
r6sultats.
Cette étude sera donc divisées en 2 parties relatives à l'ex&oit+
viox des do~nn&es provement de marquages et à l'application di: la methode de
?etersen aux histogrammes obtenus à partir de lf8chantillonnage des chalutiers
oommerciaxx.
Les resultsts obtenus & partir des opérations :'e marquqe relatifs
aux migrations et à la mortalité seront analysés dans une publication ulte-
rieure.

-3
2
- :i :;c1x: 1
sur l'?ydrologie du Plateau Continental sénégalais
L':hydrologie a été décrite par ROSSIGNOL et ABOLJSSOUAH (1965). On
,i :s*; iq7.le UP-e sdson froide de janvier B avril avec des alizes réguliers.
~-‘~~p?al:i-,-
induit par les vents provoque uue remontée d'eaux froides et s&ev
r'îfj & laoC, 3O$.o). Les alizés et l'upwelling diminuent en mai - juin,
Juillet et ao3t correspondent & l'extension maximale des eaux tropi-
talcs c5audes et salees (280~ ; 36$0) vers le nord.
3 septembre et novembre se produit une invasion d'eaux liberiennes
dxcàes et 'dessalées (33 à 35$0) venant du sud.
Les alizés reprennent en novembre d'abord dans le nord et les upwellings
repoussent vers le large les eaux libériennes.
D*une façon simplifiée, on peut distinguer 2 périodes du point de vue
c!ti la tsmperature de l'eau :
- Saison froide de novembre à avril : température moyenne inférieure à 215
- Saison chaude de mai à octobre : temperature moyenne supérieure à 21°C,

3.1 . Eéthodologie et marquages effectués
3.1.1. Généralités sur les techniques de marquages
La croissance par mue rencontrée chez les crustac& rend inutili-
r..lJ;$s$ un certain nombre de methodes de marquage employ6es chez les poissons.
Plusieurs techniques ont e-té appliquées aux crevettes pweides :
l'injection de colorants se fixant en particulier au niveau des
brrw%,es (K'L:XA 1965, COSTELLO et ALLEN 1959 et 1966). Cette mCthode ne per-
mot pas une identification individuelle qui nécessite une marme interne
comp?Zmentaire. r)'autre part la coloration obtenue ne persiste pas plus de 3
mois.
. les marques externes peuvent &tre fixée par -
- un fil d'argent (TIEWS 1965)
- un fil de nylon (ALLEN et COSTELLO 1962). Une m9thode récente
utilise des barrettes de nylon liées en chargeur et appliquées a l'aide d'un
pis.'uolet [PEXX 1975)
- *une épingle en acier inoxydable (NEAL 1969)
C'est ce dernier type de marque que nous avons employe. Leur
scticn su:- la mortalité a été testée en aquarium par LUCAS, YOUNG, ERU~XDRITT
b972).
Sur les cctes d'Afrique les disques de Petersen ont ét& utilisés
:iz JXCI,~ (1973, 1976) en Cote d'ivoire et LE RESTE et MARCILB (1976 à
Ce type de marques est bien visible et reste probablement en place
jusqu'à la mort ou à la capture de l'animal.
Cependant elle peut constituer une GGne pour la mue. Cet incon-
vdnient est diminu6 si on place la marque entre le ler et le 2e segment
ahkioainal,
Ainsi que le suggère KURATA (1962) on peut arainàre un effet né-
tatif de la marque sur la croissance mais les résultats obtenus par mes pré-
&&sCFenr$ (GARCIA 1975, LJ3 RESTE et MARCILLE 1976) conduisent à penser que
cet effet est négligeable en ce qui concerne ce type de marque sur des peneides
de cette taille.

-5
3 o!.2. Kéihsde de marqusfl~
5 mCtl;ode employee est identique à celle exposée par GliRCId (1973).
k s ;g&rqce s sont des disques de Petersen de couleur verte d'un diamiitre
,+
<k at3 mia (1).
:Jn dos disques
constj.tumt la marque est numéroté, Ils sont porcés
6. 'yy. trou central permettant le passage d'une aiguille en acier inoxydable d'un
Uivr&tre de 0,68 mm (2).
Pour riduire les risques d'infection, les aiailles sont enduites d'auré
iqkle S $0 peu de temps avant l'emploi.
La marque est placée entre le ler et le 2e segment abdominal suffisazznen
pr&: de 1s face dorsale pour ne pas perforer le tube digestif.
L1ai,yuille une fois mise en place est équipée d'une contra marque vierge
et sertie à l'aide d'une pince spéciale (3) .
Le poids total de la marque est de l'ordre de 0,12 g4
Un dispositis? permettant de relâcher les individus marqués directement
2~:: le Lord pour diminuer une éventuelle prédation est employé,
La mortdAté des individus marque s en dehors du milieu naturel a pu
2tr.c observée de 2 fzÿons :
- Par conservation des animaux à bord en viviers pendant 24 à 48 h :
i-.& :r,ortalité des individus marqués est pratiquement nulle et aucune difference de
,zQrtnlité avec celle d'un lot d'animaux témoins n'a pu etre Observ;e.
_>._I N.-w -------c_-
\\ -j;i1y$ p;;c$'--c"
-A 3 CO..?0 BOX 162 HOULM, OREGON, USA
1,: :XVYIX (Gc;r;rr,c-,t pins No 20) OAKVILE, CO$N., USA
.i ,' j[mI>; & :;C;?I (Pliers DO 52 C) CHICAGO, ILLINOIS, USA.

M A U R I T A N I E
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-7
Ne disposant pas d’une installation à terre adéquate, nous n’avons pu
tester l’influence de la marque à plus long terme.
Ses crevettes sont mesurées à l’aide d’un pied à coulisse au moment
du marquage en longueur céphalothoracique (LC) arrondie au mm inférieur. Le
sexe et 1 t état de maturité sont Qgalement notés,
Les coups de chalut effectués sont de courte durée poux éviter l’é-
crasement des crevettes. Seules les crevettes en bon état sont marquées après
une pCriode d’observation en vivier d’une dur& minimale de i heure.
Dans la mesure où les rendements sont suffisants,me équipe entraînée
de 2 personnes peut marquer de 700 à 1 000 crevettes par jour.
3.1.3. Hecaptures :
Une récompense de 300 CFA a été offerte pour chaque crevette rap-
portée avec les renseignements concernant sa capture (Nom du bateau, Date,
Position, profondeur),
Deux récompenses de 5 000 CFA ont été tirées au eort une fois par
an parmi les marques retrouvées.
Les crevettes marquées ont Bté découvertes soit sur le pont du cre-
vettier à l’arrivée du chalut (environ 7%) soit à 1 ‘usine au moment du tri.
par catégories de taille (environ 30$).
Un certain nombre de marques nous sont revenues sans la crevette ou
sans renseignement 5.
Le nombre de marques perdues peut être considéré comme faible.
3.1.4. ?ikrquages effectués :
Les campagnes ont été réparties de fqon à peu près égale sur les 2
fonds de ptSche de St LOUIS et ROXO-BISSAGOS (voir. fbg&l,).

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,Tj,ler, 1 - Cpkations de marquage effectuees
::çns avoLs
ca?culC pour chaque marquage le total du aombre cumul6 de
c i)‘..TU dz liberte pzr mois de façon à localiser dans le temps le centre de la
y,; +c su:* 12quelle portent les r643ultats. Cette localisation temporelle est
;. I;i.. ‘:;::,t ic& $.ns la figxre 2 ou est &&xx?nt représentée 1'6volu-Lion de la te::+
c.
::r:*;;t~r.e et de la salinite moyennes mensuelles & la station cosi&re do ~?~our C%l
Le pourcentage de recapture très faible observé pour le marquage St LOUIS
- . . . -, ‘- :.
r.ui. ( 4Y ~roviext 23 fait que les chalutiers ont arrêté la pGche dans ce secteur au
:;+syar,t $.. --..larquage pour ne la reprendre que plusieurs mois après.
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2
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- ,1.X L’L *&..
cv~:r’lx représentant la variation dans le temps de la température moyenne
;.:.::.:l;@.:i 2;. ;q. <’ &py-c pas ::i l*on considère a la place de celle de Hbour la station coticre
: 1.
. . . T) .j .:
.*A _ I.
‘; .-*“~~.iL: 0-d & station sur le fond de pikhe de Roxo (profondeur 50 m) ou la station
!y,^ if; ,--cc& de pdche de Saint-Louis (profondeur 50 m).

-10
_ 7-s:; I”;C:t>tT~t;-
clfectuées pe&ant les 30 jours suivant 7c ~rrc~~~a~e car
. . x :y& ; ;,L;m’L Fr,i,,-Jrv;-!.lù dz temps un bj.aj.s pourrait provenir de la l.ocsli::ati.on du
_,.. w+ 4
,<., “Y_. ,;i. cr‘i.J
.** k tc:nps yr rapport au cycle de rnue. En effet la croissclnce par mue
i:. :1 1. ,. ; :; d:~ixi:2c discontinu et la croissance observée sera trks diff’krents selon
,.. . . . ..- -s * .;,i-, i NI p#.&::. 2 St, captm-% immédiatement avant ou immediatement aorSs une mue.
T \\,
-_ -,
.

. . . ‘l +.,,çi ?7t5 ,, >:,>;vg~e $,-XTa d’autant plus faible que la période de libcrte aura
<$ ~ I ~;CL: 1o::y~ donc le nombre de mue plus grand.
7 n .-*
- .-L .J ‘.
-~.~p~p’lur~ s
prkcntant des croi ssances négatives <qui3 nous üv~nz
1 i” i_l : . . j ~r I.
d. . b . _ .., ‘ c r ‘,SI des erreurs de mesures cu à des aberrations physiologiques liées au
2;. rql::.Q.
i *.
- rol.atio-, donnant l’accroissement en fonction de la taille esture droite
.Ac IIy r! :! t <: ( e--ii -1) qui coupe l’axe des abscisses peur Lt = Lao
L’<huation de cette droite permet de calculer Loo et K.
I~OSS utiliserons cette droite sous la forme simplifiée DX = f(LC).
:: ‘I.,LJL22
zurqnage a tté anaJys& S6pa4ment, Les données retenues se preuon-

M A L E S
.
* SI L o u i s s e p t . 7 6
L.C.(mm)
M E L L E S Oo
L.C.(mm)
L.CJmm)

l.2:: -11 >'<?ü
d
na~qw+~es ont Cté élimin& car le nombre de rucs~turc icwir,
.a ~ ". i. %, ,-.
. -_ . . ., . ‘ __\\, ~wxe-5tzi.t pas d'obtenir des résultats significatifs.
Les +v.uxions des droites cbtenuos ainsi que les paramûtres de l'i;qw,tioc
1 . .
.'- h .,... .Serti;lrnlfy correspondantes mxt dcnn& dans le tableau 2.
P e m e 11 e Y
<; n,.,-
.,!).i Li;,.;ni<&zt-jf,
donc6 % %itre indicatif,
'T'ablex 2. : %rv.Gtres des droites d'ajustement et des tii;uations de
Vo3 Errtalanffy o'vtenus.

0
Marquage à St Louis
yJ
-x-
II
à Roxo
fa
- Température
--- % d e c r o i s s a n c e s nules
1 0 0
CO
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20
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I
I
I
I
1
I
I
I
I
7
J F M A M J J A S 0 N
R
Jiariation du pourcentage de croissances nuiles par rapport
aux croissances > 0 pour une Zibert& > -ir@jouii: et
variation de la temp&rature moyenne me;Isuclle >I ‘h :j;;lt.iCf!:
cotière de Mbour ( moyenne 1973 -76 )

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-4
F E M E L L E S
k.
.C.(mm
F E M E L L E S
o-“I-L-7
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1
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I
1
1
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i
I
, wT?C
13
15
20
2 5
Température de surface (moyenne ponderée)

-15
Analyse des résnltats
St. Luis .janvier 75 :
Il s'agit d'un marquage effectué en pleine saison froide. Pour les 2 sexes,
toutes les croissances observées sont nulles.
Roxo mai 76 :
i
Ce marquage se place en début de saison chaude. Coefficient de corrélation
et pente sont significatifs pour les 2 sexes.
St, Imis sept. 76 et Raxo sept. 74
11 s'a;it d'un marquage de fin de saison chaude. Pour les 2 sexes1 coeffi-
cient de corrélation et pente sont hautement significatifs.
Remarque : La place des marquages par rapport à la saison hydrologiqw est d&terminee
à partir de la répartition mensuelle du nombre de jours de liberté des individus
recaptur5s (voir fig. 1). Nous d6signons les opérations par‘la date et le lieu du
marquage.
3.2.2. Influence de la température
La croissance étant probablement influencée par la température de l'eau,
nous avons parte sur un graphique la variation du pouroentage de croissances nulles
dans les 60 premiers jours suivant le marquage.(ks sexes sont regroupés) : fig. 4.
NOUS avons également porté sur le même graphe la température moyenne men-
suelle en surface à la station cotière de Kbour de 1973 a 1976 . On observe une
nette corrélation négative qui montre qu'une fraction importante des individus mar-
qués ne grandit pas en saison froide.
Considkant uniquement les femelles, pour lesquelles la gamme de taille est
plus Etendue que pour les males, nous pouvons porter sur un graphique les 3 droites
d'ajustement obtenues. On voit que la pente augmente quand la période de liberté se
rapproche de la saison chaude (fig. 5). NOUS avons également tracé à titre indicatif
la droite obtenue à partir du marquage St.
Louis Nov, 73 bien que le coefficient de
corrélation et la pente ne soient pas signifioatifs
G@ la croissance calculée
est corroborée par les résultats de l'analyse des filiations modales.

- 16
3’wze fqon plus précise, nous pouvons porter sur un autre graphique
(fig. 6) la valeur de k (qui est une expression de la pente des droites précédentes;
en ionction de la température obtenue en pondérant les températures moyennes men-
suelles sur les fonds de p8che par les nombres totaux mensuels de Jours de liber-t&
Les ‘valeurs obtenues sont donnees dans 1 e tableau 3.
t. MiJIS
.JkNU.
saison froide
F’in saison chaude
CVTZ D >IVOIRE
Grande saison chaude
Tableau 3 - Valeurs de K obtenues
Les point 3 correspondants sont portés sur la figure 6. Pour le S&gal,
i 1:; sent pratiquement alignés. Les valeurs de K obtenues par GAIZCIA en CBte
d’::voire ont eté mentionnées dans le tableau à titre indicatif mais la comparaison
directe avec nos valeurs est sans signification car K n’est pas le seul param&tre
dSr”in:ssant une courbe de croissance.
* ,

-17
Un problème est pos6 par le s valeurs faibles de L oo obtenues. En effet
les histogrammes des populations péchée s permettent.fréquemment d’observer des in-
dividus de taille supérieure, Mais il ne faut pas perdre de vue que tous les para-
mètres que nol.zs avons calculé sont des valeurs moyennes caractérisees par un inter-
valle de confiance.
Comme l’avait observé GARCIA (1975) en C8te d’ivoire, la dispersion des
points est plus forte en saison froide qu’en saison ohaude.
Cela se traduit par des coefficients de correlation et des seuils de si-
gnification plus faibles.
Il attribue ce phénor+ne à -un allongement de la periode d ‘intermue accen-
tuant le caractere discontinu de la croissance.
On admet que la croissance ralentit en saison froide et que les obrerva-
tiona ne permettent plus de la traduire de façon satisfaisante par une loi de
Von !>ertalanffy : il n’y a plus de relation nette entre l’accroissement par unité de
temps et la taille.
D’une façon générale, h dispersion des points est plus forte au Senégal
qu’en CSte dllvoire tandis que la vitesse de croissance y est plus faible. Nous
attribuons ces deux observations au fait que la saison froide plus longue et plus
marquée au Sénégal provoque dans le cycle biologique une perturbation beaucoup plus
importante.
D’autre part on observe une croissance plus forte en début de saison
chaude qu’en fin de saison chaude.
Il peu; s ‘agir d’un phénomène de déblocage. La ponte qui a lieu pour le
stock. de Saint Louis en fin de saison chaude peut également être une cause du ra-
lentisscment observé dans la croissance pendant cette pdriode.

-18
4 - Etude dc la croissance par la methode de Pctersen
4.1 .l. Récolte des données
Le navire de recherche du CRODT n’étant pas régulierement disponible,
11 a semblé plus fiable de tenter une Qtude de la croissance à partir d”Cchan--
tillozs préleves sur les débarquements des chalutiers commerciaux 5 Dakar.
Depuis 1973, un échantillon (environ 5 kg et 250 individus) en pro-
venznce du szock de St. Louis est mesuré chaque semaine. Les mensurations sont
faites & l'aide d’un pied à coulisse en longueur céphalothoracique au millimètre
in:‘&i.eur en sdparant les deux sexes. La période mai à juillet, où l’effort de
~C!C~C est trés faible, est faiblement échantillonnée à cause de la rareté des
d6barqucment sa
Des mensurations identiques ont été effectuées sur le stock de Roxo-
Bissagos mais leur exploitation sera faite ultérieurement.
4.1.2. Traitement des donnees
Les distributions de fréquences des échantillons ont ensuite été
rccroupées par mois. Les effectifs des classes les plus petites ont été corrigés
pour tenir compte de la s8lectivité à l’aide des courbes obtenues par EOME:IE
(Y977) pour chaque sexe aveo une maille de 46 mm d “ouverture (25 mm de cFité).
Les histogrammes ont ensuite été tracés pour chaque mois en $.
L’irrégularité de l’échantillonnage à certains moments de l’année
ainsi que la similitude constatée d'une année à l'autre entre les histogrammes
CjbVonui; (em$acement et taille respective des modes) pour certaines périodes
nous 03-t coz&uit à analyser les histogrammes moyens sur 4 ans (1973-76) group&
par interval.Les de temps homogènes du point de vue de la structure démographique
d es captures soit r
Movembre - décembre,
janvier-mars, avril-mai, juillet-septembre et
octobre.

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-20
Le:: histogrammes obtenus sont donnés dans la figure 7 pour les fcmelies
(3 t 2,s 1s fi,?zre 4 pour les msles. Lo regroupement a été réalisé de façon identique
püur les 2 sexes.
Les effectifs mesurés pour chaque période sont les suivazzts (corriges
sZlectiviti5) :
Femelles
Müles
Xovenbre-décembre
1
2 378
2 784
Janvier-fevrier-mars
2 086
1 ‘767
Avril-mai
1 345
1 214
Zuillet-août-septembre
1 825
2 281
Octobre
643
654
Tableau 4 : - Effectifs mesurés
Lz. méthode utilisée pour l'interpretation des histogrammes est dite
;r;Zlicpe car cile ne fait pas appel L la connaissance de l'age r<el des différentes
sl~.:;,cs A2 taille. Elle a étê: décrite par DIA2 (1963) et consiste ü relier le plus
lCi;-i(~;CXC nt pc.ssible les modes d'un@ distribution à ceux de la suivante. Lorsqu'une
zg r C;c-? ession modale peut Etre suivie sur plusieurs mois, l'hypothése qu'elle mate-
. .
ri r;ase la croissance d'une classe de taille d'age réel inconnu est admise.

- Capture en 1975
* - - Caprurc en 1976
_-.-
.
Fi:;. 6 - Variation des captures mensuelles de juvéniles dans le fleuve Sénégal

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L’utilisation de cette courbe nous conduit è coneidirer 22 mm LC
CGiXiC
12.G
t;iille moyenne au recrutement pour les males.
4.2.1, Croissance
4.2.2.1. Croissance des femelles
;:eus &vGns porté sur la figure 7 les croicsances déduiteu dos
I
cx>&-;nccs
.
de marquage décrites au paragraphe 3.2.1. et reprises dann le
tableaJ 6.
,Lr;bl3~u 6 - Relations accroisser-ent
1.
- taille déduites des msl.quages (femelles)
On conState que la croissance théorique pretiite ;;ar marquage cor-
.ïcspond assez bien au deplacement des modes reellement observe.
Un particulier, le mode 1 centré en nov.-décembre sur 27 mrr se
yc 4” “0’
.
_ ;I-re z.L ..l34 ni es j a n v . -fkr.-mars et avr.-mai, 39,5 mm en juil.-ao%-sept.
tit 42 mm GI octobre.
Le phénom&nc de recrutement continu de novembre i!” ~3.i cc; iGup~rpoci1
2. , .4n ~~kc;6n=L de croissance nulle de janvier 5 mai ~GUY prokuirs un mode
i*
. . . 1 1-’ _ iruo in~~5con;;os:~ble en juil. -aoat-Sept. et octobre S Structura d ‘$,gti comnlexe
cb;:stj. ti:~ :,>y- rc;Llit& de ~lusicu~~s classes d’aga différentes mais de tailles
‘\\ ]r; s ~~()i~~~~~~~s* Le mode 1 en octobre peut se retrouver en nove.mbre-d&ambre apr&s
un cycle :ziucl (mo&z 2 ) -

.

.
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.

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NOV - !7tl-(3.
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L.C.( mm)
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JANV- F E V - M A R S
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L .C.(mm)
AViiIL- %IAl
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(5-L.C.(mm)
25
mi 30 35
k.J
\\
:.,::::.
..y:.:
Croissances d’après
JUIL - A O U T - S E P T .
R
-
R e c r u t e m e n t
c l
O C T O B R E
v L.C.(mm)
oc
cln
43

-26
4.2*2.c. Croism.rse des m,>les
~GUC a-v-OnS
porte sur la figure 10 les croissances d&ui-tes des expé-
rier,css de marquage.
Cependant Ie marquage St. Louis-nov. 73 n’ayant pas sermis d’établir
une rektion accroissement-taille pour les mnles (effectif ins&T?is;nt ) , now
âVcJr,U 62abli une relation approximative à l’aide de l’équation (1) (k’em~llea) et
Cie L;z rckL5ion entre les tailles moyennes des males et des femelles (figure 11).
I
P,Jrj, ori e
1 Xarquage u t i l i s é
1 Relation accroissement-taiL@
net-tzbra-d6cembre
,200 + 5,8( I ‘)(approximatio
St. huis - janv. 75
croissance nulle
,iuii,-noût-sept.
1
1
m .i
*..dlcm :
7- Relations accroissement - taille deduites des marquages (males)
OU %i% Li<?n 1.~ mode zriiicipal qui passe de 25 mm en nov.+j.&, & 28mm
en o&o*bre .
Lvs recrutements Ri (nov.&&.) R2 ( janv.-févr-mars) et -93 (avril-mai)
s 2 uoLor,dent avec ce mode en octobre. Le recrutement R ( juil.-août-sept ,) donne
4
zai~x.~ce à xn mode individualisé en octobre (23,8 mm).
4.2.3.1. Age des femelles
XXI~. admettons que le premier mode observé en nov.-dZc., est constituk
r,“-
. ‘_. I<!r; j;ùv&-.-iles venant d’étre recrutés. Nou,s fixerons leur 3ge en mer 2, 0 mois
s. yi;_ l., :,d.r cùapte d’un éventuel tcmp s de transfert sur les lieux de pechc. L’éva-
luation de 1’Zge de cette cohorte est indiquée ci-dessous :
Pbriodc
Date moyenne
Age VhéorLrrnl.: en mer
mois
nov.-dkembre
30/11
0
j:zw.-févr.-mars
v-/2
LJ
.wri l-mai
30/4
5
juil. -aout-sept .
15/8
83
octobre
WO
îo,5

.
-L+-


J o- ., f E
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0
4,
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A
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*
.

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-30
Comparaison avec les résultats de De Bondy (1968) interprétés par Garcia et al(197û)
Les courbes de croissancecti obtenues sont voisines pour la saison chaude
(mai à aoW). Kais en l’absence de marquages, les auteurs n’ avaient pas décelé
l’arrêt de la croissance en saison froide (mars 2~ mai).
5 - Conclusion Générale
Les histogrammes seuls seraient difficilement interprétabfes uniquement
par la mdthode de Petersen, Cependant, le recoupement des données de marquage et
do l.‘,analyse des structures de taille permet de dégager des schémas de croissance
cohérents pour les mCiles et les femelles.
La caractéristique essentielle est l’existence de fortes variations sai-
sonnières de croissance entrakant pour la période de recrutement (nov. à avril)
une fusion des modes nouvellement recrutes avec les classes plus anciennes dont
la croissance est arrétée.
Avec la saison chaude, la croissance s’accélere entraînant un rattrapage
des classes S@es par les plus jeunes. Les différentes cohortes ne sont alors plus
discernables.
La progression des modes cesse pratiquement après 18 mois et, bien que
l’on ne puisse pas dire si la mort intervient B ce moment, on peut considérer *1
cette durée comme étant une valeur minimale de la durée de vie.
Les classes recrutées en début d’année participent fortement aux captures
pendant moins d’un an. En réalité, le schéma de répartition saisonnière de l’effort
sur le fond de pluche de St. Louis est tel que la plus grande partie des captures
(on nombre) est réalisé sur les 6 ou 7 premiéres classes dl$.ge,

.
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