Revue Sénégalaise des Recherches Agricoles et...
Revue Sénégalaise des Recherches Agricoles et Halieutiques - Vol. 2 - no 1 - 1989
PREMIERES PECHES PALANGRIERES
DE SURFACE A L’ESPADON (XZPHZAS GLADZUS)
AU SENEGAL (1983-1984)
PRISES, RENDEMENTS ET STRUCTURE
EN TAILLE DES CAPTURES
Par
A. CAVERIVIERE et P. CAYRE
Chercheurs aè I’ORSTOM
En poste à l’ISRA
Direction des Recherches sur les Productions Halieutiques
RESUME
L’espadon a été exploité pour la première fois en 1983 et 1984, au large du Sénégal, par une flotille
depalangriers espagnols. Les captures se sont élevées à environ 500 tonnes chaque année. Dans cet article
les auteurs présentent et analysent les données recueillies à bord des bateaux par des observateurs
s6négalai.s.
Le rendement moyen annuel en espadon (30 individus ou 1.3 tonne/1000 hameçons) est parmi les plus
élevés qui ont été observés dans l’Atlantique. Les fréquences mensuelles de taille des individus capturés
montrent une dominante des espadons de 50 à 100 kg, excepté au mois de juillet où les petits spécimens
dominent; cette observation est discutée et mise en rapport avec le comportement reproducteur de l’espèce
observé ailleurs. Le poids moyen des individus capturés (44 kg) est relativement faible quand on le
compare avec ceux observés dans les autres pêcheries atlantiques (exception faite de la Méditerranée).
Mots clés : Xiphiasgladius - palangre dérivante - donnée statistique - Espagne - ASE - Senegal.

SUMMARY
The swordfish was harvested for the fiist time in the senegalese waters
during 1983 and 1984, by a
fleet of spanish longliners. The amount of the total catches for each year was about 500 MT. In this paper
the authors present and analyse the data collected on board by senegalese observers.
The mean annual yield (CPUE) of swordlïsh (30 tïshes or 1,3 MT/1000 hooks) is one of the highest
observed in the Atlantic for this species. The monthly weight frequencies of the catches show that the
50-
100 kg specimens are dominant every month but july; this observation is discussed and compared with
the reproductive habit of the species which was observed elsewhere. The
mean weight of the specimen
44 k ) is relatively weak if com ared with those observed among the others swordfish Atlantic fisheries
t M ed:iterranean fishery excepte CT). 100 kg specimens are dominant every month butjuly; this obsexvatton
is discussed and compared with thereproductive habit of the species which was observed elsewhere. The
mean weight of the specimen (44 kg) is relatively weak if compared with those observed among the others
swordfish Atlantic fisheries (Mediterranean fishery excepted).
RESUMO
0 peixe-espada foi explorado pelaprimeira vez em 1983e 1984,
ao largo das costas senegalesas, por
uma flotilha de pescadores espanhois. Cada ano, a pesta atingiu cerca de 500 toneladas. No presente
artigo, os autores apresentam e analisam dados recolhidos nos
barcos por observadores senegaleses.
0 médio de rendimento arma1 em peixe-espada (30 individu os ou 1,3 toneladas/lOOO antiis) figura
entre os mais elevados, observados no Atlântico. As freqüencias mensuais de tamanho dos individuos
capturados indicam uma domi nância de peixes-espada de 500 a 100 kg, salvo no mes de julho em que
predominam os espécimens pequenos ; esta observa@0 foi discutida e comparada ao comportamento
reprodutor da espécie observado em outro lugar. 0 peso médio dos individuos capturados (44 kg) é
relativamente fraco, comparado aos que foram observados nas outras pescarias do
AtlZntico (salve no
Mediterrtieo).
Palavras chaves : Xiphias gludius - palagre derivante - dados estatisticos - Espanna - ASE -
Senegal.

9 6
INTRODUCTION
Avant 1983 la présence de l’espadon (Xiphias gladius, LINNE, 1758) avait été signalée au
large du Sénégal, mais la pêche en était inexistante hormis quelques exemplaires capturés par
la pêche artisanale ou sportive.
Depuis Avril 1983, en vertu d’un accord de pêche signé entre les gouvernements sénégalais
et espagnol, les palangriers espagnols ont eu l’autorisation de venir pêcher dans les eaux sous
juridiction sénégalaise pendant la période de l’accord (2 ans), sous un certain nombre de
conditions; une des principales consistait en l’embarquement de marins-observateurs afin que
le Sénégal puisse contrôler au mieux de ses intérêts cette nouvelle pêcherie.
Deux palangriers de surface, dont les activités visaient essentiellement l’espadon, ont
travaillé dans le cadre de l’accord entre juin et décembre 1983. En 1984, six unités de ce type
ont travaillé de façon discontinue entre le mois de mars et la mi-juillet, date à laquelle un litige
sur le paiement des licences a entrainé le retrait des navires espagnols.
DESCRIPTION DE LA PECHERIE
Les navires
Les sept palangriers espagnols qui ont travaillé au Sénégal entre 1983 et 1984 sont des
navires glaciers dont les caractéristiques sont assez homogènes : leur tonnage de jauge brut
varieentre et 157 tonneaux,lapuissancemotriceentre375
et 510 chevaux, lalongueur hors-
tout entre 19 et 27 mètres, avec des capacités de transport comprises entre 30 et 50 tonnes. Le
personnel embarqué est d’environ 12 personnes. D’après les chiffres de GARCES et REY
(1984) ces palangriers sont parmi les plus grands de ceux composant la flottille palangrière
espagnole de l’Atlantique (125 palangriers sur 188 font moins de 100 tonneaux).
D’autre part un navire congélateur sénégalais d’origine espagnole, de construction très
récente et de grande taille (735 tonneaux, 1225 chevaux, 55 mètres, 400 tonnes de capacité)
a eu l’autorisation d’effectuer des pêches expérimentales à l’espadon du 13 août au 12
décembre 1984.
L’engin de pêche
La palangre
Une description des palangres de surface utilisées par les espagnols en Méditerranée a été
faite par REY et ALOT (1984); nous la reprendrons assez rapidement avant d’indiquer les
quelques modifications que l’on peut noter concernant les bateaux qui ont opéré devant le
Sénégal. Il s’agit d’une palangre de surface dépourvue de lest, l’unique poids étant celui des
hameçons et de l’appât.
«L’unité de palangre» est formée par une ligne mEre de 64 brasses (1 brasse = 1,83 m) sur
laquelle sont disposés 4 hameçons séparés entre eux par une distance de 16 brasses. Chaque
hameçon est relié à la ligne mère par un avançon de 6,5 à 7 brasses. Les hameçons sont de taille
l/O, 1 et2.Entrechaqueunitédepalangreprendplaceunepetitebouéede18-20cmdediamèue,
unie à la ligne mère par un lien de 1,5 brasse.
«Une tablette» (par référence au système de rangement à bord) est formée de 8 unités de
palangre, soit 32 hamecons; entre chaque tablette une bouée de 60 cm de diamètre est montée.
Chaque trois séries de 32 hameçons est signalée en surface par un flotteur muni d’un fanion
ou d’un réflecteur radar. Les bouées en bout de palangre sont munies d’un système lumineux
afin de permettre leur localisation pendant la nuit.

97
Les tablettes sont rangées dans des caisses qui peuvent chacune en contenir une dizaine.
Les palangriers qui ont travaillé devant le Sénégal montaient en général 3 hameçons,
&Parés de 20 brasses, par unité de palangre. La partie basse de l’avançons (55 à 6 brasses) était
en fil d’acier et les numéros des hameçons utilisés étaient principalement le 17/0 (9 cm), puis
le l/O suivi du 1, le no2 est rare. La plupart des navires ont quelques bouées équipées d’émetteurs
radio de fréquences différentes, ce qui permet un repérage aisé à partir du navire.
Les appâts
De nombreuses sortes d’appâts ont été employées. Les gonades de coryphènes (Coryphae-
nu spp.) et de voiliers (Istiophorus albicans) semblent être les meilleurs appâts, elles provien-
nent de la pêche précédente. Les céphalopodes (calmars, poulpes), les chinchards (Truchurus
spp.) et les maquereaux (Scomber spp.) seraient de bons appâts en frais ou décongelés. Les
crevettes peuvent être mélangées avec du calmar sur le même hameçon. Des morceaux de
requin ou de voilier (Z. ulbicuns) sont souvent utilisés car ces espèces sont pêchées en grand
nombre à la palangre. Les clupéidés (sardines et sardinelles) ne seraient que de médiocres
appâts pour l’espadon.
Différentes sortes d’appâts sont souvent intercalées sur la palangre.
LES OPERATIONS DE PECHE
Description du travail à la mer
La mise à l’eau de la palangre commence entre 18 et 20 heures pour se terminer entre 20
et 22 heures. L’heure de début de remontée est plus variable, entre minuit et 4 h 30 ; la fin de
la remontée a lieu en général entre 10 et 17 heures selon l’heure du début de la remontée et les
conditions de la pêche.
Toutes les opérations se réalisent avec le bateau en marche; des arrêts peuvent survenir à
la remontée lors d’incidents : palangre emmêlée ou rompue.
La vitesse de pose dépend des conditions atmosphériques, elle peut atteindre 6 à 7 nœuds
par beau temps et descendre jusqu’à 2 nœuds dans le cas contraire. La vitesse de remontée
dépend également de l’état de la mer, mais aussi de l’abondance des prises ; elle peut atteindre
5 nœuds (beau temps et mauvaise pêche) ou descendre jusqu’à 1 noeud.
Lieux et profondeurs de pêche
Les palangriers espagnols ont travaillé du Nord au Sud du Sénégal où ils ne sont autorisés
à pêcher qu’au delà de 15 milles des côtes au Nord de Dakar et 25 milles au Sud. Ces limites
n’incluent que rarement des fonds de moins de 100 m. Les pêches ont toujours eu lieu au des-
sus du talus continental a des profondeurs variant généralement entre 200 et 1000 m (comme
indiqué sur la figure 1).
Facteurs favorables
En dehors des variations saisonnières de l’abondance, plusieurs facteurs environnementaux
ont un effet sur la pêche.
Au dire des patrons de pêche, pour obtenir de bonnes prises, la mer doit être calme et l’eau
claire. La phase de la lune est aussi importante; les nuits sans lune ou les périodes de lune
montante semblent les plus favorables.

98
Figure 1: Aire d’activité de la pêcherie palangrière de surface au large du Sénégal
en 1983 et 1984
LES STATISTIQUES DE PECHE
Validité des données
Les données utilisées pour ce travail ont été recueillies par des marins observateurs
embarqués. Elles sont d’une qualité variable selon la formation de l’observateur, ou son intérêt
pour le travail, et suivant ses relations avec le patron de pêche. Ainsi certains ne fourniront que
des données journalières brutes concernant les captures (exprimées en poids) gardées à bord,
sans distinction des espèces, alors que d’autres donneront les captures par espèces en nombre
et en poids, et même par catégorie de poids pour l’espadon, avec mention des individus rejetés.
De même le nombre d’hameçons mis en pêche, qui peut varier d’un jour à l’autre, pourra être
bien précisé chaque jour ou ne sera qu’une estimation moyenne pour l’ensemble de la marée.
Ceci nous amènera, comme nousleverrons plus loin, àcalculer les efforts et les rendements
selon plusieurs méthodes.
LES PRISES
Espèces conservées et espèces rejetées
Les, palangres de surface permettent la capture de nombreuses espèces, mais relativement
peu sont réellement Conserv&es 21 bord. L’espadon, les requins taupe bleu (Isurus oxyrinchus),
les thons et les marlins (Mukaira spp.) sont toujours gardés. L’espadon est de loin l’espèce la
plus recherchée et constitue au moins 90% des débarquements d’après les données dont nous
disposons; il est suivi par le requin-taupe bleu.
Les espèces le plus souvent rejetées ou utilisées comme appât sont differentes espèces de
requins (renard de mer Alopias vulpinus; requin & museau pointu Rhizoprionodon acutus;

9 9
requins marteaux Sphyrna spp.), les voiliers (Istiophorusalbicans), les coryphènes (Coryphae-
na spp.),
les raies manta (Mobulidae). Certaines de ces espèces ont une valeur commerciale non
négligeable, quoique inférieure à celle des espèce conservées, et leurrejet s’expliquerait par les
faibles capacités de cale des palangriers espagnols qui ne débarquent pas leurs prises au Sénégal
et doivent effectuer de longs trajets jusqu’au Iles Canaries ou jusqu’à lapéninsule ibérique (port
d’Algésiras surtout) pour vendre leur cargaison au meilleur prix.
Les prises d’espadon et leur structure
Les prises pondérales d’espadon sont de 410 tonnes en 1983 (pêches de mai à décembre)
et de 442 tonnes en 1984 (pêches de mai à juillet).
Ces chiffres correspondent aux pesées effectuées lorsque les bateaux débarquent leur
cargaison pour la vente, ou en l’absence de ces données, aux estimations faites à bord par les
patrons de pêche et les observateurs.
Le chiffre de 1983 recouvre 9 des 10 marées effectuées cette année-là et pour 1984 il
conviendrait d’ajouter une centaine de tonnes, correspondant aux marées pour lesquelles nous
n’avons pas eu de renseignements. On arriverait ainsi aux estimations de captures totales
d’espadon de 440 tonnes en 1983 et 550 tonnes en 1984.
Les espadons capturés sont souvent classés visuellement à bord suivant 4 classes de poids:
de 5 à 20 kg, 20 à 50 kg, 50 à 100 kg, plus de 100 kg.
Le tableau 1 et la figure 2 indiquent les distributions mensuelles de fréquence, en nombre
et pourcentage, des captures (cumul 1983-1984) selon ces classes.
Les poids moyens individuels ont pu être calculés à partir des données qui paraissent sur les
tableaux 2 et 3.11 est de 40,9 kg en 1983 et de 48,7 kg en 1984. La figure 3 montre l’évolution
mensuelle (mars à décembre) de ce poids moyen, pour les données cumulées 1983-1984. La
moyenne sur 10 mois est de 44 kg.
Pour terminer avec la structure des prises d’espadon, indiquons que deux séries de
mensurations ont été effectuées sur les espadons capturés lors de deux marées en mai et juillet
1984. Elles portent sur 445 et 269 individus et les distributions de fréquence de taille (longueur
mesurée entre l’extrémité antérieure de la mandibule inférieure et la fourche de la queue) sont
représentées sur la figure 4.
LES EFFORTS DE PÊCHE
D’apres les données fournies parles observateurs, les efforts de pêche ont pu être exprimés
de trois façons différentes :
l en nombre de jours de pêche, chiffre qui correspond au nombre de fois où la palangre
a été mise en œuvre ;
l en nombre d’heures de pêche qui ont été comptées entre le début de la pose et le début
de la remontée de la palangre; cet effort n’est pas vraiment exact dans la mesure où la vitesse
de remontée est plus lente que la vitesse de pose, c’est donc apparemment une estimation
minimum du nombre effectif d’heures de pêche. Par ailleurs les observations faites par CAREY
et ROBINSON (1981) sur le comportement des espadons semblent indiquer que ceux-ci se
nourrissent surtout de nuit; laremontée despalangres se faisant essentiellement de jour, on peut
donc penser que peu d’individus viennent encore mordre pendant cette remontée. L’effort
(temps de pêche) que nous considérons et qui exclut le temps de remontée de la palangre,
correspondrait donc assez bien avec la période pendant laquelle les espadons sont réellement
capturés ;
0 en nombre d’hameçons, c’est la sommation du nombre des hameçons mis à l’eau par
opération de pêche.

100
Tableau 1 : Distributions mensuelles de fréquence de poids (en nombre et en pourcentage
par classe de poids) des espadons pêchés au large du Sénégal. (cumul des obser-
vations estimées visuellement à bord en 1983 et 1984)

r
CLASSE DE POIDS
r
MOIS
TOTAL
S-20 kg
20-50 kg
SO-100 kg
> 100 kg
Mars
66(16,0%)
129 (31,3%)
191 (46,4%)
26(6,3%)
412
Avril
7 (46,7%)
5 (33,3%)
3 (20,0%)
0 (O,O%)
15
Mai
130(17,7%)
261 (35,4%)
303 (41,1%)
43 (5,8%)
737
Juin
48(12,1%)
137 (34,4%)
194(48,7%)
19 (4,8%)
398
Juillet
140(44,2%)
84 (26,5%)
86(27,1%)
7 (2,2%)
317
Août
61(7,5%)
235(29,0%)
468 (57,8%)
46(5,7%)
810
Septembre
23 (6,5%)
134(38,1%)
177 (50,3%)
18 (5,1%)
352
Octobre
114(10,9%)
461(44,2%)
428(41,0%)
40(3,8%)
1043
Novembre
142(17,3%)
321(39,2%)
306(37,3%)
51 (6,2%)
820
Décembre
60 (9,1%)
287(43,5%)
265 (40,2%)
48 (7,3%)
660
TOTAL
791 (14,2%)
2054(36,9%)
2421 (43,5%)
298 (5,4%)
5564

I aweau L - LIIWLS, pnses [en nomme et en poias) et pnses par unité d’effort (pue) mensuelles de la pi+
cherie palangrière espagnole d’espadon au large du Sénégal en 1983 et 1984. Les tirets (-> indiquent des
données manquantes et les astérisques (*) des pue dont le calcul a volontairement été omis’ car de

meilleures données de pue sont disponibles pour le mois considéré.
PRISE CORRJLS-
PRISES PAR UNITE D’EFFORT
1
EFFORT
PONDANTE
(PUE)
1
DATE
-
En nombre
T
En tonnes
Nbde
Heure
Nombre
nbl12
nb/lOOO
t!12
jour(i)
individus
nb/j
heures
t/loooh
-
h
1983
Mai
11
18 480
780
27 920
7 1
42,208
2,538
1,511
Jllin
20
26 112
48 760
2,438
1,867
4
6 720
100
3 580
25
14,881
Juillet
1 8
30240
637
27 900
35
21,065
1,;50
0,;23
Août
7
11760
810
3 1 5 9 2
11c
68,878
4,513
2,686
Septembre
6
10 080
352
15 787
5 9
34,921
2,631
1,566
Octobre
27
77 472
2,869
*
1 7
28 560
1043
47 172
61
36,520
*
1,652
Novembre
32
49 140
70 650
2,207
1,438
1 8
30 240
8;8
33 441
-41
2;,712
Décembre
11
18 480
660
25 905
60
35,714
2,;55
1,4*02
1984
MXS
5 3
857
64 433
55 053
1,039
0,771
0,854
38
616
51 233
412
21 690
11
8,O
8,042
Avril
50
925
69 724
52 408
l.D48
0>80
0,;52
29
564
58 416
2 5 1
13 142
9
5.6
4,468
*
Mai
6 1
1085
86 046
1 07 077
1;55
1,184
1;44
44
767
58 626
1 248
6806a
;8
9,5
2Ï.287
JUiIl
5 1
9 1 1
34 508
65 200
1,;78
of859
0;72
1 4
247
20 356
666
25 920
4 8
2,4
32,718
*
*
*
Juillet
25
413
36 230
20 648
0,826
0,600
0,570
11
171
13 040
317
12 680
29
2,3
24,310
*
*
*
-

Tableau 3 - Effort, prises (en nombre et en poids), prises par unité d’effort (pue) mensuelles et poids moyens mensuels des espadons capturés par la pêcherie palan
grih-e espagnole au Sénégal (cumul des données de 1983 et 1984). Les données de pue soulignées sont celles qui ont été retenues dans les figures.
T
PRISE
PRISES PAR USiii‘E D’EFFORT
EFFORT
T
T
POIDS
CORRESPONDANTE
En nombre
T
En poids (tonnes)
Mois
MOYEN
Nbj.
HellCZ
Nb/lOOO
INDIVI-
t/looO
pêche
pêche
Nb hameçon
Ujour
Nb
02
1hameçons
DUEUW
-
hameçon:
MUS
5 3
8 5 7
64433
55 053
1.039
0.771
0.854
3 8
616
51233
412
2 1 6 9 0
8.042
0,570
0,423
0,423
52.6
Avril
5 0
925
69 724
52 408
1.048
0.680
0.752
2 9
564
58 416
2 6 1
13 142
4.468
0,453
0,280
0,225
50.4
Mai
72
104 526
134 997
1.875
1.292
5 5
77 106
2 028
95 980
26.301
1,745
1,245
47.3
6 1
1085
86 046
107 077
1,755
1.184
1,244
4 4
767
58 626
1 248
6 8 0 6 0
21,287
1,547
1,065
1,161
Juin
7 1
110 620
113 960
).605
1.030
18
27 076
766
29 500
28.281
1,639
1,090
38.5
5 1
9 1 1
84 508
65 200
1,278
0.859
0,772
1 4
247
20 356
666
25 920
32,718
1,851
1259
1,273
Juillet
4 3
66 470
48 548
1.129
0.730
2 9
43 280
954
4 0 5 8 0
22.043
1,399
0,938
42.5
2 5
4 1 3
36 230
20 648
0,826
oJ-&l
0,570
11
171
13040
12 680
317
24,310
1,153
0,890
5,972
Août
7
11760
810
3 1 5 9 2
68.878
4.513
2.686
39.0
Septembre
6
10 080
352
15 787
34.921
2.631
1.566
443
Octobre
2 7
77 472
2.869
17
28 560
1043
47 172
36.520
2,775
1.652
45,2
Novembre
3 2
49 140
70 650
2.2M
1.438
18
30 240
8 3 8
33 441
27.712
1,858
1,106
39.9
Décembre
11
18 480
660
25 905
35.714
2.355
1.402
39.3

103
Figure 2 :
Distributions mensuelles de fréquences (%) de poids des espadons
capturés au large du Sénégal (cumul 1983 et 1984). Les classes de poids
sont : classe 1 de 5 à 20 kg, classe 2 d e 20 à 50 kg,classe 3 d e 50 à 100 kg, c l a s s e
4 supérieur à 100 kg.

FREQUENCE ( ‘% )
MARS
MAI
n=412
50
5 0
J U I N
” = 137
a=398
4 0
4 0 i rl
3 0
3 0 1. r
2 0
2 0
10
1oj-y , L!
-'
1 2 3 4
1 2 3 4
J U I L L E T
S E P T E M B R E
5 0
Il=317
5 0
5 0
x1=352 r - l
4 0
4 0
3 0
3 0
2 0
2 0
10
10
1
OCTOBRE
N O V E M B R E
D E C E M B R E
5 0
Il=1043
5 0
n=820
Il=660
Classe de poids
Toutes ces données d’effort sont inclues de façon mensuelle dans les tableaux 2 et 3. On
remarquera que pour un mois donné il peut exister deux valeurs différentes par type d’effort,
suivant que les captures correspondantes exprimées en nombre d’individus ou en poids sont
connues ou non.
LES PRISES PAR UNlTÉ D’EFFORT (P.U.E) OU RENDEMENTS
Les rendements (pu.~.) mensuels sont indiqués pour chaque année dans le tableau 2, et les
valeurs moyennes mensuelles obtenues en cumulant les données de 1983 et 1984 figurent au
tableau 3. Ces rendements sont exprimés en tonnes ou en nombre d’individus capturés par jour
de pêche, par 12 heures de pêche et par millier d’hameçons.

104
Les pue. mensuelles exprimées en tonnes ou en nombre par 1000 hameçons sont les plus
intéressantes car elles sont communément utilisées comme standard pour décrire les pêcheries
palangrières; elles sont représentées sur la figure 5. Elles varient de 0,6 tonne (juillet 1984) à
2,7 tonnes/1000 hameçons (août 1983) et de45 individus/1 000 hameçons (avril 1984) à68,9
individus/1 000 hameçons (août 1983). Du fait de la disparité des périodes de pêche entre 1983
et 1984, ces valeurs mensuelles ont été regroupées sur le tableau 3 et la figure 6. Les valeurs
moyennes 1983-1984 sur dix mois sont respectivement de 1,34 tonne et 29,3 individus pour
1000 hameçons.
Comme le nombre d’hameçons n’a pas toujours été exactement note lors de chaque
opération de pêche (Cf.$ 2.1.) nous avons recalculé les p.u.e. à partir de nombres moyens
d’hameçons posés par jour pour chaque année (1580 en 1983 et 1463 en 1984) en nous basant
sur les marées pour lesquelles ce nombre estbien précisé. Les valeurs mensuelles desp.1l.e. ainsi
calculées sont indiquées au tableau 4 et sur les figures 7 et 8. Les changements par rapport aux
chiffres précédents (tabl. 3, fig. 5 et 6) sont minimes et les rendements moyens 1983-1984 pour
1000 hameçons sont de 1,37 tonne et 30,5 individus.
Les p.u.e. en nombre et en poids par jour de pêche et par 12 heures de pêche figurent
également dans les tableaux 2 et 3. Elles sont représentées sur les figures 9 à 11. On remarquera
sur le tableau 3 que le cumul 1983-1984 peut donner jusqu’à 4 valeurs mensuelles dans une
colonne ; dans chaque cas la valeur correspondant au plus grand effort est bien sûr la meilleure
et a été soulignée.
DISCUSSION, COMPARAISONS AVEC D’AUTRES PECHERIES
Rendements
Il est délicat d’analyser les variations saisonnières des rendements à partir des valeurs
mensuelles observées ici. En effet, ces p.u.e. ne sont parfois calculées qu’à partir d’un effort
restreint et il n’y a jamais eu de pêche en janvier et février. En ce qui concerne la pêcherie à
l’espadon la plus proche du Sénégal, c’est-a-dire la pêcherie espagnole située entre le Golfe de
Gascogne et le Sahara, REY et GARCES (1982), GARCES et REY (1984), indiquent que les
rendements mensuels varient sans tendancemarquée. Au Brésil les mois froids seraient les plus
favorables (3), il en serait de même en Basse Californie (4) et peut-être au Canada puisque
HURLEY (1982) écrit que l’été et l’automne sont les périodes de dispersion maximale des
espadons.
Lap.u.e. moyenne annuelle observée au Sénégal (1,3 tonne/1000 hameçons) est élevée par
.
rapport à celle observée dans la pêcherie espagnole qui opère plus au Nord et pour laquelle les
rendements annuels varient autour de 0,3 tonne de 1973 à 1982 (13). On peut noter que si les
scientifiques de l’ICCAT* considèrentjusqu’àplus ample informé que les espadons de 1’ Atlan-
tique forment un stock unique, il est assez probable que les taux de mélange entre régions
éloignées soient relativement faibles. A ce sujet des résultats de marquage suggèrent que s’il
y a des migrations, en général les individus retournent saisonnièrement dans la même région
(6). Au Brésil la meilleure p.u.e. annuelle a été observée en 1980 : 13,3 espadons/1000
hameçons (3) ; elle est donc inférieure à celle observée au Sénégal (30 individus/1000
hameçons). Au Canada les données de HURLEY (1982) pour des campagnes expérimentales
permettent de calculer un rendement moyen de 1,3 tonne/1000 hamqons; d’un autre côté
BEARDSLEY (1978) indique que les p.u.e. de la pêcherie canadienne sont passées de 28,8 à
9,2 espadons/1000 hameçons entre 1963 et 1968. Dans le détroit de Floride la p.u.e. serait de
1,9 tonne (7 ; 8). Ce n’est donc qu’au tout début de l’existence de la pêcherie canadienne de
l’Atlantique Nord-Ouest (1963) et dans la pêcherie d’espadons qui opère dans le détroit de
*ICCAT - International Commission for the Conservation of Atlantic Tunas - MADRID (ESPAGNE)

105
Floride, que des rendements comparables à ceux réalisés au Sénégal (30 individus ou 1,3 tonne/
1000 hameçons) ont été observés.
Poids moyen des espadons capturés
Les poids moyens mensuels (fig. 3) ne montrent pas de variations marquées au Sénégal et
lamoyenneannuelle(44 kgsur lOmoispourlesdonnéescumule!es
1983-1984)estrelativement
faible quand on la compare avec celles observées dans les autres pêcheries atlantiques
d’espadon. Seule la pêcherie espagnole de Méditerranée présente des valeurs inférieures, entre
28,4et 36,8 kgde 1976à 1982(13).Lespoids moyensvarientde59,9 à88,l kgdanslapêcherie
Figure3 : Poids moyens mensuels (kg) des espadons capturés au large du Sénégal (données
cumulées 1983-1984) par la pêcherie palangrière espagnole de surface.
P O I D S M O Y E N
(kg / individu )
30-
20-
lO-
5-I
1
MARS AVRIL MAI JUIN
JUIL. AOUT SEPT. OCT. NOV. DEC.
MOIS
espagnole de l’Atlantique entre 1975 et 1982 (ibid.), et de 49,8 à 725 kg dans la pêcherie
installée au Brésil entre 1971 et 1981 (3); le poids moyen est de 685 kg au Canada en 1980
d’après les données des campagnes expérimentales (15), et de 58,9 kg dans le détroit de Floride
(8). On notera que cette faiblesse relative des poids moyens observés au Sénégal semble aller
dans le sens de l’observation faite par plusieurs auteurs selon laquelle le poids moyen des
espadons capturés diminuerait avec l’augmentation de la température de l’eau (4 ; 15 ; 13).
Les structures mensuelles des prises par classe de poids (fig. 2) sont assez homogènes; les
espadons de 50 à 100 kg dominent le plus souvent (fréquences habituellement voisines ou
supérieures à 40 %), ils sont parfois légèrement dépassés par ceux de 20 à 50 kg. Seul le mois
de juillet présente une structure des captures très différente de ce que l’on observe les autres
mois, avec un pourcentage anormalement élevé de poissons de moins de 20 kg et la proportion
laplusfaibledepoissonsdeplusde 100kg.Commelesp.u.e. enpoidsobservéesenjuillet 1983
et juillet 1984 sont les plus faibles des p.u.e. mensuelles de ces deux années, cette structure ne
semble pas due uniquement à un recrutement massif de juvéniles; elle pourrait alors aussi
s’expliquer soit par le départ d’une partie importante des individus de plus de 20 kg, soit par
une baisse de la capturabilité de ces mêmes individus due à un comportement alimentaire
différent (jeûne). Cette diminution des captures des grands individus est vraisemblablement à
mettre en relation avec la reproduction qui a lieu généralement dans des eaux dont la
température de surface est supérieure à 20*- 22°C (17), ce qui correspond à la saison chaude
et aux saisons de transition au Sénégal. Notons àce sujet que SELLA (191 l), SANZO (1922),
CAVALIERE (1963), rapportent que le pic de la ponte de l’espadon a lieu en juillet en
Méditerranée. BEARDSLEY (1978) indique que les mâles seraient matures à une taille
relativement petite et PALKO, BEARDSLEY et RICHARDS (1981) précisent que la taille à
la première maturité des mâles se situe aux alentours de 21 kg au large de la côte Sud-Est des
USA, contre 74 kg pour les femelles. La première hypothèse concernant la structure des poids
en juillet (départ des individus matures) paraît la plus probable; KUME et JOSEPH (1969)
postulent en effet que l’espadon des régions côtières de la côte pacifique de 1’Amériquedu Sud

106
migre vers le large au moment de la ponte. On notera, de façon assez contradictoire avec ce qui
précède, que le poids moyen des individus capturés au mois dejuillet (fig. 3) n’est pas nettement
inférieur a ceux observés les autres mois; cela peut s’expliquer en partie par la qualité très
variable des données transmises par les différents observateurs.
Les deux mensurations de la figure 4 présentent plusieurs modes plus ou moins bien
marques qui correspondent probablement à différentes classes d’âge. Les informations sur la
croissance des espadons étant contradictoires et les femelles ayant probablement une crois-
sance moins rapide que les mâles (17) l’âge des espadons pêchés au Sénégal est difficile à éva-
luer. A partir de l’observation de deux modes bien marqués dans les distributions de fréquence
de taille, GARCES et MEJUTO (1985) estiment à 99 cm la taille des espadons d’un an et à 119
cm celle des individus de deux ans pour l’Atlantique Nord-Est et laMéditerranée, soit environ
11,s et 20,5 kg d’après larelation longueur-poids de GARCES et REY (1984). Le premier mode
se retrouve sur nos deux mensurations, le second, d’après ces mêmes mensurations, serait
voisin de 110 cm. Une étude récente de détermination de l’âge d’espadons par lecture directe
de pièces osseuses (9 ; tabl. 5), malgré certaines divergences avec des études similaires (23; 18)
notamment pour les plus grands individus, permet de voir que les captures effectuées au large
du Sénégal seraient pour l’essentiel composées d’invidus âgés de 1 à 8 ans. La longévité de
l’espèce, compte tenu des résultats de marquages (4) et des captures de très grands individus
déjà observées en Atlantique, serait supérieure à 10 ans.
La comparaison des distributions detailleobservées au Sénégal avec celles d’autres régions
montre qu’il y a peu de gros individus (qui seraient surtout des femelles) devant le Sénégal. Cela
rejoint les observations antérieures (4 ; 15 ; 13) selon lesquelles le poids des espadons diminue
quand la température de l’eau augmente; plusieurs de ces auteurs précisent que les individus
âgés préfereraient des eaux relativement plus froides que les jeunes. On peut postuler d’après
l’examen des distributions de taille des individus captures au Sénégal et selon les observations
de BECKETT (1974) aux Caraibes les mâles forment67 à 100 % des prises, que les espadons
capturés au Sénégal sont surtout des mâles.
CONCLUSION
La pêche de l’espadon à la palangre de surface est une pêche toute récente au Sénégal. Le
comportement alimentaire des poissons explique que les pêches aient lieu de nuit avec des
hameçons situés à une profondeur maximale de 8,5 brasses (15,5 mètres). En effet des marques
soniques placées sur des espadons ont montré qu’ils se tenaient généralement prés du fond (90
- 125 m) le jour et qu’ils se déplaçaient vers la surface à la tombée de la nuit pour se nourrir entre
2 et 13 m, ils retournent en profondeur au lever du jour (10).
Les rendements moyens obtenus en 1983- 1984 (1,37 tonne et 30 individus/1000 hameçons)
sont élevés par rapport aux pêcheries existantes de l’Atlantique et du Pacifique, ce qui paraît
normal pour une pêcherie à ses débuts, même si les espadons du Sénégal ne constituent très
probablement pas un stock indépendant de ceux d’autres régions. Par contre la taille moyenne
des individus capturés est relativement faible, ce qui amène aconsidérer que les gros individus,
qui doivent être principalement des femelles, se tiendraient à des latitudes plus élevées.

Tableau 4 - Prises par unité d’effort mensuelles (1983 et 1984) d’espadon, exprimées en nombre d’individus et en tonnes capturés
par millier d’hameçons. Les efforts mensuels (milliers d’hameçons) ont ét6 calculés en utilisant un nombre moyen d’hameçons mis
à l’eau par jour de pêche (1580 hameçons/jour en 1983 et 1463 hameçons/jour en 1984).
MARS
AVRIL
MAI
JUIN
AOÛT
SEFl-.
O C T .
NOV.
DÉC.
4
1 9 8 3
nb/lOOO hameçons
43,s
15,8
22,4
73,2
3 7 . 1
38.8
29,5
tonnes/lGOO hameçons
wfj
1 , 5 4 3
0 , 9 8 1
2,856
1 , 6 6 5
1 , 8 1 6
1 , 3 9 7
1984
nb/lOOO hameçons
734
6.2
1 9 . 4
32.5
1 9 . 7
tonnes/1000 hameçons
0,710
0,716
1 , 1 2 0
0,874
0,565
CUMUL 198-3-1984
nb/lOOO hameçons
7,4
62
24.8
28,6
21.4
73,2
37,l
38,8
29,5
38.0
tonnes/1000 hameçons
0,710
0,716
1,266
1 , 0 7 3
0,747
2,856
1 , 6 6 5
1 , 8 1 6
1 , 3 9 7
1,491

Figure 4 : Distribution de fréquence (%) de taille (LM = longueur mesurée entre l’extrêmité antérieure de la mandi-
bule inférieure et la fourche de la queue) effectuées lors de deux marées (mai et juillet 1984) au large du
Sénégal; le nombre total (N) de poissons mesurés, ainsi que la latitude (Lat.) et la profondeur (Z) des
lieux de pêche sont indiqués.
%
M A I 1984
Lat.=16°00Nà12020N
IO-
Z= 1OOmà 11OQm
N=445
8-
6-
4-
2-
50
100
150
200
LM(a)
10.
ILmLET 1984
La~=14~10Nà12~22N
z=mà6oom
8.
6-
4.
2-

109
Figure 5 : Prises par unité d’effort mensuelles d’espadons (en tonnes et en nombres d’indi-
vidus capturés par 1000 hameçons) pour chacun des mois d’activité de la pêcherie
en 1983 et 1984.
NOMBRES /lOOO
HAMEÇONS
TONNES / 1000
- T- Il004 hrmcçom
HAMEÇONS
*--* Nh/loooh~M
- 3
100
2
50
1
0
0
Figure 6 : Prises par unité d’effort mensuelles (moyennes de 1983 et 1984) de la pêcherie
d’espadons au large du Sénégal (en tonnes et en nombres d’individus capturés
par 1000 hameçons).
TONNES, 1000
NOMBRES, 1ooo
- Tor.r.ea ,1ooO harrqom
HAMEÇONS
HAMEÇDNS
*- mllooo~oM
I
l-3
- 2
- 1
- 0
Figure7: Prisesparunité d’effort mensuelles(en
tonneset ennombresd’individuscapturés
par 1000 hameçons) pour chacun des mois d’activité de la pêcherie en 1983 et
1984. L’effort (milliers d’hameçons) a été calculé à partir d’un nombre moyen
d’hameçons posés par opération de pêche en 1983 et en 1984
NOMBRES / 1ooO
HAMEÇONS
- Tmme.v/1OOOhameçom
TONNES I 1000
HAMEÇONS
L--x Nombre / 1OCQ hanqms
, , , , , , , , hJ
M
J

J
A
S
O
N
D
J

F
M
A
M
J

J
1983
1984
r

110
Figure 8 : Prises par unité d’effort mensuelles (moyennes de 1983 et 1984), de la pêcherie
d’espadonsaularge du Sénégal(en tonneset en nombresd’individuscapturés par
1000 bameçons).L’effort (milliersd’hameçons) aétecalculé à partir d’un nombre
moyen d’hameçons posés par opération de pêche en 1983 et en 1984.

TONNES / 1000
NOMBRES / 1 0 0 0
Tonnes / 1000 hameçons
HAMEÇONS
HAMEÇONS
- Nombre / 100 hameçons
I
L-3
I
lGQ-
- 2
50 -
- 1
t
,
,
,
,
I
I
I
I
M
A
M
J

J
A
S
O
N
D
Figure 9: Prises par unité d’effort mensuelles (en
tonneset en nombres d’individus capturés
par jour de pêche) pour chacun des mois d’activité de la pêcherie en 1983 et 1984.

111
Figure 10 : Prises par unité d’effort mensuelles (moyennes de 1983 et 1984) de la pêcherie
d’espadons au large du Sénégal (en tonnes et en nombres d’individus capturés
par jour de pêche).
TONNES 1 JOUR
e----a Tonnes /jour
(c--c Nombres /jour
- 4
NOMBRES l JOUR
- 3
loO-
- 2
- 1
o- , , , , , , , , , ,
- 0
M
A
M
J

J
A
S
O
N
D
Figure 11: Prisespar unité d’effort mensuelles (en tonneset en nombre d’individus capturés
par 12 heures de pêche) observées en 1984.
M
Tonnes / 12 heures de pêche
- Nombres / 12 heures de pêche
NOMBRES / 1 2 H E U R E S
3 0
20 *
1 0
5 I
Lo
M
A
M
J
’ MOIS
J

112
Tableau 5 : Ages et tailles (longueur mesurée entre l’extrémité antérieure de la machoire
inférieure et la fourche de la nageoire caudale) des espadons du détroit de
Floride. (d’après BERKELEY et HOUDE, 1983).

AGE
TAILLE (cm)
(année)
Males
Femelles
97,2
98,0
118,5
119,9
136,0
139,7
150,4
157,8
162,3
174,3
172,0
189,3
180,O
202.9
186,6
215,3
REMERCIEMENTS
Nous tenons à remercier la Direction de 1’Océanographie et des Pêches Maritimes du
Sénégal qui nous a permis d’utiliser les données des observateurs embarqués, ainsi que ces
derniers. Nous tenons à remercier plus particulièrement pour son aide Monsieur Amadou
FALL, responsable de la protection et la surveillance des pêches à la DOPM.

113
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