INSTITUT SENEGALAIS RECHERCHES AGRICOLES CENTRE DE...
INSTITUT SENEGALAIS RECHERCHES AGRICOLES
CENTRE DE RECHERCHES OCEANOGRAPHIQUES
DE DAKAR-THIAROYE
AMENAGEMENT DE LA VALLEE
DU FLEUVE SENEGAL.
PROJET D’ETUDE DU “SYSTEME PECHE”
par
DIOUF (P.S.), J.J. ALBARET, T. BOUSSO, A. DIALLO, P. DLALLO, 1.
DEME-GNINGUE, L. LE RESTE. et M. KEBE
1993

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1. APERÇU DE LA SITUATION
DANS LE BASSIN DU FLEUVE SENEGAL(*)
:Dans le bassin du fleuve Sénégal, aucun suivi scientifique des
ressources halieutiques n’est. assuré depuis près de vingt ans.
Or durant ces deux dernières décennies, cette région a été marquée
par toute une série de perturbations de l’environnement liées à la sécheresse
et dont les effets sur les systèmes d’exploitation halieutique sont
considérables.
:En outre, un ambitieux programme de construction de barrages et
d’aménagements hydro-agricoles est en cours. Dans ce programme, la
ressource halieutique n’a pas été prise en compte. Il est à prévoir que ces
initiatives entraîneront de nouvelles modifications qui vont s’ajouter aux
premières. Or, par rapport aux systèmes d’information devant servir de base
au développement de la pêche et de la pisciculture, on constate que :
‘- les connaissances disponibles sur le bassin du fleuve Sénégal sont
très partielles et largement dépassées,
,- il n’y a encore aucun dispositif de mesure des modifications qui
seront induites par les aménagements en cours, sur la biodiversité du
système, l’abondance et la répartition des ressources halieutiques et
l’exploitation qui en est faite.
II apparaît urgent de mettre en place un programme de recherche
pluridisciplinaire visant à mettre à jour les connaissances sur ce milieu et à
suivre les modifications induites par les barrages et les aménagements
agricoles.
(*) Pour de plus amples renseignements se rérérer aux documents suivants :
DIOUF (P.S), KEBE (M.), LE RESTE (L.), BOUSSO (T.), DIADHIOU (H.D.) et GAYE
(A,B.), 1991.- Contribution à l’élaboration d’un plan d’Action Forestier. Pêche et aquaculture
continentales. Vol. 1 Diagnostic, CRODT, 325 p.
DIOUF (P.S.), et BOUSSO (T.), 1988.- Fleuve Sénégal environnement aquatique et
pêche. Dot. Sci. CRODT, 108, 109 p
DIOUF (P.S.)
et BOUSSO (T.), 1988.- Bibliographie sur le fleuve Sénégal-
Environnement aquatique et pêche. Arch.CR0DT.n” 161, 26 P.
DIOUF (P.S), BOUSSO (T.) et FONTANA (A.),1988.- Compte rendu du séminaire sur
l’environnement aquatique et la pêche dans le delta et la vallée du fleuve Sénégal, CRODT,
120 p.
REIZER (C.), 1988.- Les pêches continentales du fleuve Sénégal. Environnement et
impact des aménagements. Annales Sciences Zoologiques. Vol. 254, 380 p.
EQUESEN, 1993.- Environnement et qualité des eaux. Projet CEE TS 2 0198 F
EDB/ORSTOM. tome 1. 44 p ; tome II, 44 p ; tome III, 58 p ; tome IV, 80 p + annexes ; tome
V : 75 p ; tome VI, 45 p.

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.Le bassin du fleuve Sénégal comprend trois parties assez bien définies
sur le plan géographique, et auxquelles correspondent des caractéristiques
bio-écologiques, et donc halieutiques, différentes :
- le Haut Bassin : cette partie est presqu’entièrement située en dehors
de la République du Sénégal.
‘- le Cours-Moven ou Vallée : après une zone de transition appelée
Haute-Vallée, de Kayes à Bakel, le Sénégal constitue un fleuve typiquement
alluvionnaire, coulant au milieu d’un lit majeur lus ou moins large. La
P
vallée s’élargit sur 10 à 25 km, la pente devient in ime et les méandres sont
nombreux, Le fleuve émet des bras secondaires.
- le Delta ou cours Inférieur situé à l’aval de la vallée : Le Delta forme
grossièrement un triangle isocèle dont la base est constituée par la route
Saint-Louis/Richard-Toll, et les deux côtés par ce qu’on ap elle la “boucle
du Sénégal”. Ce Delta est fossile, les divers bras émis par le ifeuve sont tous
recapturés avant l’embouchure ; celle-ci est donc unique.
Le Delta comprend deux expansions latérales sublacustres:
‘- le lac de Guiers en rive gauche communiquant avec le fleuve par la
Tawey.
‘- le lac R’Kiz sur la rive droite, communiquant avec le fleuve par une
série de marigots.
La pluviométrie varie considérablement à l’intérieur du bassin-versant.
Elle passe de 2.000 mm sur sa bordure méridionale dans les Monts du
Fouta Djallon, à 250 mm sur sa limite septentrionale (Saint-Louis).
Comme dans l’ensemble des pays soudano-sahéliens, 1968 a marqué
le début d’une série d’années à précipitations fortement déficitaires, qui ont
eu des répercussions sur les ressources agricoles et halieutiques,
Le régime des eaux du Sénégal avant l’édification des barrages pouvait
se résumer en un cycle annuel comportant essentiellement :
- une période de basses-eaux de novembre-décembre à mai-juin, avec
une décroissance régulière du débit. En étiage, le débit pouvait s’annuler : le
fleuve dans la Moyenne et Haute-Vallée était alors interrompu par une série
de gués formés à l’emplacement des hauts-fonds :
.- une période de hautes-eaux de juin-juillet à octobre-novembre. A
mesure que l’eau monte, elle déborde du lit mineur et se répand par des
lacis de marigots dans les cuvettes du lit majeur.
Pour la majorité des espèces de poisson d’eau douce, la reproduction
ne dure qu’un à trois mois par an. La survie des alevins dépend en grande
partie de l’ampleur et de la durée de la crue.
La vallée du Fleuve est essentiellement rurale. Elle possède, outre la
ville de Saint-Louis, plusieurs bourgades : Richard-Toll, Dagana, Podor,
Matam, Bakel au Sénégal ; Rosso, Kaédi en Mauritanie. Le dernier
recensement général de la population du Sénégal de 1988 fait état d’environ
700 000 habitants dans la région de St-Louis. A cela, il faut ajouter 50 000
réfugiés suite au conflit Sénégalo-Mauritanien.
Bien que la principale activité régionale soit l’agriculture, la pêche
constitue un secteur d’activité non négligeable.

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On peut diviser les pêcheurs du fleuve en 2 catégories :
- Les pêcheurs professionnels : ce sont ceux qui tirent la quasi-totalité
de leurs revenus de la pêche. Une grande partie des pêcheurs professionnels
travaillent en équipe, sous l’autorité d’un patron de pêche , propriétaire du
matériel. L’engin de pêche exclusivement employé est la senne de rivage.
Le nombre de sennes de plage en activité était très élevé durant les
années 70-80. A titre d’exemple, rien ue pour le Bas-delta, on dénombrait
?
près de 100 sennes de plage en 1974 rapport annuel 1974 CTFT-PEP). Ces
dernières années, elles sont devenues peu nombreuses et on ne comptait
plus dans le Bas-Delta que cinq sennes en activité en 1988 (recensement
CRODT, 1988).
Il existe par ailleurs des pêcheurs professionnels individuels. Ces
pêcheurs travaillent seuls ou avec un aide pour la propulsion de la pirogue.
Les filets maillants dormants constituent, de loin, les engins les plus utilises.
- Les pêcheurs semi-professionnels : la pêche constitue une activité
assez importante des habitants des villages riverains du fleuve, même si
l’agriculture ou l’artisanat constitue leur source de revenu dominante. La
presque totalité du poisson pêché est autoconsommé, la vente n’intervenant
qu’occasionnellement. Les engins sont les mêmes que ceux des
professionnels individuels.
L’enquête effectuée en 1974 par la Division de Recherche Piscicole du
Centre Technique Forestier Tropical (CTFT) faisait état de 10 000 pêcheurs
au
minimum
dans le bassin du fleuve Sénégal. Ce chiffre a
vraisemblablement diminué depuis lors.
De 1956 à 1974, les captures de poisson ont varié entre 33 000 tonnes
et 20 000 tonnes. A partir de 1981 la production à fortement baissé
tournant autour de 10 000 tonnes (Cf annexe 1).
Sur le plan des aménagements hydro-agricoles, le premier projet, dans
l’ordre de réalisation, est celui du barrage de Diama, sur le Bas-Estuaire. Il
est fonctionnel depuis 1985. Son but est essentiellement agricole. Il vise,
dkne part, à empêcher la remontée des eaux salées et, d’autre part, à relever
la côte de plusieurs plans d’eau en amont. En principe il doit laisser passer
la crue puis être fermé après le passage de celle-ci. Le plan d’eau doit
s’élever et la retenue couvrir une surface voisine de 40 000 ha en moyenne
(contre 4 000 avant l’édification du barrage). Il devrait en résulter une
augmentation de la production de poissons dans le Haut-Delta. En aval du
barrage, la disparition de la zone saumâtre limitera considérablement la
migration anadrome des espèces euryhalines, supprimant du même coup
une zone à forte productivité et une zone de frayère.
Le second projet, également terminé, est celui du barrage de
Manantali, sur le Bafing, au Mali. Il s’agit d’un barrage fluvial. Les
modifications apportées au régime naturel seront les suivantes :
.- régularisation quantitative de la crue. Celle-ci sera relativement
importante les premières années de manière à préserver les cultures
traditionnelles de décrue. Puis elle sera réduite, les cultures de décrue étant
progressivement remplacées par les cultures irriguées,
.- accélération de la décrue,
- augmentation et constance du débit d’étiage.

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Dans le tableau suivant sont synthétisés les avis de plusieurs auteurs
sur les effets des aménagements du bassin du fleuve Sénégal sur les
ressources halieutiques.
ou pays
Haut-Bassin
Effets des aménagements du bassin du Fleuve Sénégal, synthèse:
+ : signifie effet positif
- : signifie effet négatif
o : signifie effet nul.
Il apparaît que pour tous ces auteurs, les aménagements auront des
effets positifs dans le Haut-Bassin, et au Mali.
L’impact négatif sur la Vallée, le Bas-Delta et la République du
Sénégal fait également l’unanimité.
Néanmoins la construction de ces barrages destinés à permettre des
aménagements agricoles pourrait avoir des conséquences encore mal
connues sur l’écologie des espèces aquatiques et par conséquent sur les
systèmes de production eux-mêmes.
2. OBJECTIFS DU PROJET
2.1. OBJECTIFS GENERAUX
Si on se réfère aux études prospectives, il apparaît que la production
halieutique naturelle après construction des barrages, bien qu’insuffisante
pour satisfaire la totalité des besoins de la population, y pourvoira pour une
grande part. Il semble donc logique d’assurer en priorité l’exploi.tation
rationnelle de cette ressource naturelle. Pour combler le déficit, différents
projets de développement envisagent la pisciculture.
Maintenant que le barrage de Diama est construit et que le barrage de
Manantali est font tionnel, le moment est venu d’entreprendre des
recherches qui devront permettre d’atteindre l’objectif général suivant :

6
- apporter les connaissances scientifiques de base sur la ressource et
son exploitation afin de contribuer à la réelle prise en compte et à l’insertion
harmonieuse de la pêche et de l’aquaculture dans le contexte plus général de
la politique de gestion des aménagements hydro-agricoles:
.- contribuer à la formation de jeunes chercheurs de la sous-région;
- promouvoir la coopération scientifique Nord-Sud et Sud-Sud.
2.2. OBJECTIFS SPECIFIQUES
l- Décrire l’évolution des paramètres physico-chimiques et connaître
les modifications induites par l’édification des barrages sur la qualité de
l’eau.
2- Connaître les effets des aménagements sur la biodiversité et la
structure des peuplements. .
3- Préciser dans le nouveau contexte environnemental les cycles b&
écologioues des principales espèces d’intérêt économique et écologique.
4- Décrire les relations entre l’évolution des paramètres physico-
chimiques et les cycles de production.
5 Décrire et analyser l’environnement socio-économique pour mieux
orienter les systèmes d’exploitation des ressources halieutiques.
6- Promouvoir l’intégration
agriculture-aquaculture
p o u r u n e
meilleure gestion des systèmes d’exploitation agricoles.
7- Evaluer 1’ impact des aménagements hydro-agricoles sur la pêche.
8- Faire des recommandations pour YAménagement et la mise en
valeur des ressources
9- Valoriser les résultats du programme de recherche.
3. LES ACTIONS DE RECHERCHE
Les actions de recherches se classent en quatre grands volets :
- L’environnement abiotique et les mécanismes de production
- les ressources
- l’exploitation des ressources halieutiques
- les perspectives d’Aménagement et de mise en valeur des ressources
(pêche, aquaculture)

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3.1. ENVIRONNEMENT AEHOTIQUE ET MECANISMES DE PRODUCTION
3.1.1.- Physico-chimie et production primaire
Le phytoplancton étant la base du réseau trophique en milieu
acluatique, sa productivité et les facteurs qui influent sur son évolution
constituent des éléments dont l’étude est nécessaire pour la différenciation
des biotopes. Pour ces raisons, des mesures de température, de salinité, de
chlorophylle,
de matières en suspension, de nutriments, de matières
organiques, de pH et d’o gène dissous seront effectuées chaque mission (6
sorties par an) sur toute7a zone d’influente du barrage de Diama (figure 1:
zone III et II). En ce qui concerne la zone aval du barrage (zone IV) bien
étudiée par Secchi (1992), l’échantillonnage sera allégé.
Des mesures de production primaire seront également effectuées à
chaque sortie.
Des points fixes seront. tenus dans des zones à définir pour déterminer
la variabilité à haute fréquence (toute la zone d’étude) et l’influence de la
marée (la partie aval).
Les études de P. Cecchi (thèse soutenu à l’université de Montpellier
USTL en juillet 1992) en aval du barrage de Diama constituent un acquis
dans ce domaine. Cependant, la zone amont d’influente de ce barrage reste à
explorer.
3.1.2.- Sédimentologie des fonds.
Cette action a pour but de réaliser une cartographie de la répartition
des différents types de sédiments dans le chenal et les platiers.
L’échantillonnage
se fera grâce à une benne. Cette étude des sédiments permettra
de mieux
caractériser les biotopes des poissons et des crustacés.
3.1.3.- Suivi de l’évolution des zones inondées par télédétection,
Les zones inondées jouent un rôle très important dans la reproduction
des poissons comme l’on prouvé les travaux de Welcome (1985). Il est donc
très important de connaÎtre leur extension. Ce suivi se fera grâce à l’imagerie
satellitaire. Des images de saison de crue et de saison de décrues seront
acquises. Leur comparaison permettra d’évaluer les superficies inondées et
de connaître leur répartition spatiale.
3.2. LES RESSOURCES
3.2.1. Bio-écologie et structure des peuplements de poisson
Les objectifs de cette action de recherche sont :
- d’établir (compléter) l’inventaire ichtyofaunistique afin de vérifier s’il
y a eu modification de la biodiversité ;
.. de définir ou de préciser les cycles bio-écologiques des principales
espèces
d’intérêt commerciales mais aussi de celles qui paraissent
essentielles dans le fonctionnement, des écosystèmes ;
- déterminer la nature et la structure des peuplements Ichtyologiques
en relation avec les facteurs du milieu.

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Cette action comportera deux phases :
‘- une
hase préliminaire de mise au point de la méthodologie et de
if
localisation es stations,
.- une hase durant laquelle le protocole établi tournera en routine. Il
R
s’agit de la p ase d’acquisition des données.
Des pêches expérimentales
seront réalisées tous les mois (et
éventuellement tous les deux mois si l’on se rend compte ue les variations
temporelles ne justifient pas d’échantillonnage
x
intensi , à toutes les
stations, avec une senne tournante. engin peu sélectif. Afin d’acquérir des
informations supplémentaires,
d’autres engins
de pêches pourront
également être utilisés (senne de plage, batterie de filets maillants., .).
Trois types de données seront recueillies :
a) des descripteurs environnementaux : salinités, température!, pH,
turbidité, oxygène dissous, chlorophylle matières organiques dissoutes,
profondeur de disparition du disque de Secchi, bathymétrie, distance par
rapport à la berge et nature des fonds. Ces données pourront être mesurées
directement par l’équipe de bio-écologie ou obtenues auprès de celle de la
physico-chimie ;
b) des descripteurs d’abondance des espèces : nombre et poids global
des individus triés au niveau indispensable de l’espèce
c) des descripteurs biologiques : taille et poids individuels, sexe, stade
sexuel, poids des gonades, contenu stomacal.
3.2.2 Bio-écologie des crevettes.
Deux espèces seront étudiées : Penaeus notialis qui se reproduit en
mer mais dont la
hase juvénile se déroule en estuaire (zone IV) et
Macrobrachium vol enhovenii
P
dont tout le cycle se déroule dans le fleuve.
- Penaeus notialis
L’étude de cette espèce à pour but :
1) de vérifier si la construction du barrage a eu des conséquences sur
le cycle biologique de P. notialis-autrefois étudié par LHOMME (198 1) ;
2) de déterminer les modalités de protection des jeunes crevettes dont
la valeur marchande est très faible (interdiction de pêcher dans certaines
zones et/ou à certaines périodes de l’année ; utilisation conseillée de tel
engin de pêche: filet fixe ou chalut) :
3) de tenter d’apprécier dans quelle mesure les modifications
intervenues dans l’estuaire (diminution du débit du fleuve, construction du
barrage, substitution du chalutage à la pêche au filet fixe) peuven.t être
responsables de la diminution des captures en mer.
Dans cette action seront entreprises:
- l’étude du recrutement des postlarves et de la population en place,
des variations spatio-temporelles de l’abondance et de la structure des
tailles. On utilisera les services de pêcheurs locaux et leurs pirogues de
chalutage, le cul des chaluts sera double d’une poche à petites mailles. Deux

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quadrillages de la zone IV seront réalisés chaque année pendant deux ans.
Des pêches mensuelles seront réalisés en quatre stations pendant deux ans :
- l’étude de la migration. Variations mensuelles de l’abondance des
crevettes migrantes et de leur taille. Les pêches seront réalisées à l’aide de
filets fixés sur une pirogue ancrée en une station à préciser(ce t
e de pêche
était pratiqué autrefois et on tiendra compte de l’avis des pêcYKeurs). Les
pêches seront pratiquées chaque mois pendant trois mois au moment de la
nouvelle lune, pendant deux ans
- Macrobrachium vollenhovenii
Les objectifs de cette action sont:
1) déterminer les modalités de protection des juvéniles
2) obtenir des renseignements en vue d’une utilisation éventuelle de
l’espèce en aquaculture (disponibilité de juvéniles pour l’ensemencement des
bassins lors d’une phase expérimentale d’élevage, vitesse de croissance).
Les variations saisonnières de la reproduction dans le delta ayant déjà
été étudiées, il faudrait plus particulièrement étudier le cycle de migration de
l’espèce le long du fleuve afin de localiser les zones de croissance des
juvéniles et des jeunes adultes.
Après une période exploratoire, quelques stations seront sélectionnées
et des échantillonnages seront réalisés mensuellement à l’aide d’une senne
de plage et de casiers.
3.2.3. Relations tronhioues entre les peuplements aviaires et
l’ichtvofaune
Le bassin du fleuve Sénégal et notamment sa partie aval, abrite des
colonies importantes d’oiseaux piscivores. Il se pose la question de savoir si
l’abondance des oiseaux n’entraîne pas une surexploitation “naturelle” de la
ressource. On sait par la bibliographie que l’avifaune est capable de prélever
de deux à cinq fois plus de poissons que la pêche.
Il fera fait un dénombrement des euplements aviaires piscivores. Puis
leur régime alimentaire sera étudié (’
a in de déterminer les espèces et les
quantités de poisson consommés. A partir de ces données, une extrapolation
sera faite par zone et par période pour déterminer la biomasse ichtyque
prélevée annuel1emen.t.
3.3. L‘EXPLOITATION
3.3.1. Enauête cadre et recensements
Une enquête cadre sur tous les points de débarquement et centres de
pêche du fleuve sera réalisée deux fois la première année.
Cette enquête portera sur :
.- le recensement des unités et types de pêche pratiquées;
- les lieux de débarquement:
- l’utilisation du poisson;
- la migration des unités de pêche;
- les aménagements aquacoles;
- la disponibilité des sous-produits agricoles:

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- les infrastructures socio-économiques;
- les groupes socio-professionnels:
- le rôle des femmes et la division sexuelle du travail;
‘- le calendrier saisonnier des paysans et pêcheurs.
L’enquête cadre devra entre autre permettre l’établissement d’une
typologie sommaire des engins de pêche, d’une cartographie des villages, des
campements et des lieux de pêche fréquentés.
Cette enquête devra permettre également d’avoir une image assez
claire de l’activité de pêche au début de l’étude : volumes débarqués, espèces
ciblées, qui pêche, comment, où et pourquoi ?
Elle devrait être faite simultanément sur les rives mauritanienne et
sénégalaise.
Il serait en effet souhaitable de réaliser l’enquête en
collaboration avec le Centre National de Recherches Océanographiques et
des Pêches (CNROP- Mauritanie), la Direction des Eaux Forêts Chasses et de
la Conservation des sols (DEFCCS) et la Direction de l’océanogaphie et des
Pêches Maritimes (DOPM).
Chaque équipe sera constituée de biologistes et de socio-économistes.
Une réunion entre les différentes structures impliquées doit être prévue pour
mettre au point la méthodologie qui sera utilisée.
Les deux autres années des recensements portant sur les unités de
peche et leur migration seront réalisées de manières à pouvoir extrapoler les
résultats obtenus aux stations de référence.
Le domaine d’étude couvre les zones IV, 111 et II (Cf. carte).
3.3.2. Suivi de l’activité de pêche
Cette opération sera centrée autour de deux axes de recherche,
- description de l’activité de pêche
- suivi de l’évolution de l’activité de pêche
3.3.2.1 Description de l’activité de pêche
Des renseignements seront collectés en continu auprès des pêcheurs
pour compléter l’enquête cadre, ce qui permettra :
- de faire une typologie des unités de pêche (techniques de pêche,
embarcations utilisées, équipages, modes de propulsion)
- de faire une cartographie des villages et campements de pêche :
zonation, importance, nombre de pêcheurs, spécificité par rapport aux
diverses techniques de pêche.
3.3.2.2. Evolution de l’activité de pêche
II s’agira de suivre sur au moins deux cycles annuels, l’activité de
pêche (sorties et non sorties des unités) et les captures d’un certain nombre
d’unités de pêche. Ce suivi permettra de :
- décrire l’évolution des captures totales et spécifiques
- d’analyser les structures en taille des principales espèces exploitées ;

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- suivre l’évolution des rendements de pêche afin d’appréhender la
variabilité temporelle des rendements et leur stratification spatiale. Cette
étude sur les variabilités spatio-temporelles doit amener à poser des
questions d’une part sur l’exploitation (niveau d’exploitation, capacité
d’évolution ,. ..), et d’autre part sur la ressource (ici se situent principalement
les interactions avec l’opération sur les ressources : bio-écologie et structure
des peuplements).
En aval de Diama et sur le lac de Guiers, trois ou quatre points de
débarquement seront sélectionnés et surveillés au moins une foi.s par
semaine, en collaboration avec les agents de la D.0.P.M et ceux de la
D.E.F.C.C.S sur le fleuve, en amont de Diama, quatre ou cinq centres,
choisis après enquête seront visités tous les mois.
L’extrapolation des résultats obtenus dans les centres surveillés à
l’ensemble de la zone étudiée sera réalisé grâce aux résultats de l’enquête
cadre.
Au débarquement, les renseignements suivants seront enregistrés, :
prise par espèce, engin (s) utilisé (s), es èce (s) cible (s), temps de pêche,
position de pêche, équipage (nombre),
P
pro ondeur de pêche, nom du patron
Le domaine d’étude couvre les zones IV, III et la partie avale de la zone
II (Cf carte).
3.3.3. Systèmes de production
3.3.3.. 1. Pêche
Cette action s’appuyera sur des enquêtes qualitatives de terrain (pré-
enquête) et quantitatives.
La pré-enquête prévue durant les premiers mois de l’enquête
permettra de parcourir l’ensemble de la zone en vue d’obtenir une
connaissance de base de la pêche. Cette phase s’appuyera sur les techniques
d’observation, des interviews approfondies de pêcheurs, paysans
transformateurs et autres agents intervenant dans la filière. Elle permettra
d’élaborer le questionnaire définitif pour la deuxième phase.
Dans cette action devront être étudiées :
-. les formes d’aménagements des ressources et de l’espace,
- les relations pêche-autres activités,
- les migrations et l’histoire
- les techniques de pêches et les rapports de production,
-. les coûts et les revenus des unités de production,
Domaine d’étude = Zone II, III et IV (Cf carte).
3.3.3.2. Pisciculture
Une étude socio-économique, technique et biologique des différentes
expériences de pisciculture menées dans le bassin du fleuve Sénégal sera
réalisée afin:
- de déterminer les contraintes et les freins,

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- de connaître les éléments favorables.
- de localiser les zones les plus propices à la pisciculture,
- d’évaluer les disponibilités en sous produits agricoles utilisables
pour la pisciculture,
- d’évaluer les méthodes d’élevage utilisées afin de déterminer celles
qui présentent le plus de chance de réussite dans la région.
3.3.4. Svstèmes de distribution et de valorisation
Dans le domaine de la distribution du poisson, de nombreuses
connaissances ont été acquises à l’issue de l’étude de la commercialisation
du poisson de mer effectuée par le CRODT dans les régions intérieures du
Sénégal. Ces enquêtes de terrain se sont déroulées entre mars 86 et. mars
87. Nous disposons notamment pour la zone fleuve (axe fleuve, de Richard-
Toll à Bakel) des données sur les prix de ros et de détail du poisson frais de
P
mer, des prix de détail du poisson rais d’eau douce et du
oisson
P
transformé de même que des informations sur les flux de poisson rais, le
niveau de consommation et les revenus des populations fréquentant les
principaux marchés (Richard-Toll, Podor, Matam, Bakel) et les marchés
secondaires de la zone (Rossa, Dagana, Ndioum, Thilogne, Ourossogui,
Kanel). Ces connaissances devront être complétées de manière à saisir
l’importance du poisson d’eau douce par rapport au poisson de mer. Les
enquêtes sur la consommation et les revenus des ménages devront viser en
priorité les populations riveraines du fleuve Sénégal et celles fréquentant les
marchés secondaires pour lesquels l’échantillon était réduit lors de l’étude
précédente (20 ménages enquêtés par marché secondaire contre 300 par
marché principal). Cependant pour les besoins d’évaluation des captures,
l’accent devra être mis sur le poisson pêché dans le fleuve. Des enquêtes
seront menées également auprès des agents économiques intervenant dans
la commercialisation du poisson.
Pour les différents thèmes retenus dans l’étude, le
hme des
‘d”
enquêtes à mener sera déterminé en fonction de l’importance e la pêche
fluviale et de ses activités annexes dans les différents points de
débarquement. Toutefois, ces enquêtes se dérouleront sur un cycle annuel à
l’issue de la pré-enquête et le reste du temps sera consacré à l’appréciation
de la rentabilité économique et financière de la pisciculture et à la rédaction
du rapport.
Au terme de cette action devront être connus :
- le fonctionnement des marchés ;
‘- la demande en poisson de fleuve ;
.- les formes
d’échange
des produits
de la
pêche :
troc,
autoconsommation, dons.. . .
.- les circuits de distributions et les flux commerciaux ;
- les agents économiques intervenants dans la filière ;
- les différents types de transformation des produits de la pêche.

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3.4. PERSPECTIVES D’AMENAGEMENT ET DE MISE EN VALEUR
Cette opération qui devra tenir compte de l’ensemble des résultats du
projet portera surtout sur :
- la réglementation (une étude des règlements en vigueur en
Mauritanie et au Sénégal et de leur justification sera entreprise. Cette étude
permettra d’aboutir à une actualisation et à une harmonisation des
règlements entre la Mauritanie et le Sénégal):
- la sélection d’espèces et de sites pour la pisciculture:
une étude de la gestion des ressources en relation avec celle de l’eau
par l’O&IvS.
- la définition de projets de développement intégrés ;
- l’élaboration d’un plan d’action pour le développement de la pêche et
de la pisciculture dans le bassin du fleuve Sénégal.
4. BENEFICIAIRES DE LA RECHERCHE
Les résultats permettront d’indiquer aux organismes chargés de
développer la pêche et la pisciculture au Sénégal (Direction de
l’océanographie et des Pêches Maritimes (DOPM) et Direction des Eaux,
Forêts, Chasses et conservation des sols (DEFCCS)) les mesures à prendre
pour exploiter au mieux les ressources. Il devrait en résulter une
augmentation des prises et de la production piscicole dont bénéficieront à la
fois les pêcheurs et les consommateurs.
Les résultats contribueront à une meilleure prise en compte par les
projets de développement des réalités biologiques, sociales et economiques
d’où une augmentation des chances de succès.
Enfin, les résultats serviront de base de référence pour d’éve:ntuels
arnénagements futurs soit au Sénégal, soit au niveau régional.
5. CADRE INSTITUTIONNEL
Le Centre de Recherches Océanographiques de Dakar-Thiaroye
(CRODT) sera maître d’oeuvre du projet.
Za Direction des recherches sur les produits halieutiques de l’Institut
Sénégalais de Recherches Agricoles (ISRA) basée au CRODT a comme
objectifs principaux la gestion rationnelle des ressources halieutiques des
eaux sénégalaises et l’Aménagement des pêcheries, dans le sens d’une
optimisation de l‘exploitation, des systèmes de production, d’une valorisation
de la production et donc d’une meilleurs rentabilisation des investissements
réalisés dans le secteur.
Ces objectifs impliquent une maîtrise conjointe des connaissances :
- d’une part sur la nature, la répartition et l’abondance des
ressources:

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.- d’autre
part
sur
l’ensemble
des
facteurs (biologiques,
hydroclimatiques, économiques, humains) qui peuvent influer sur cette
abondance et sur l’exploitation elle-même.
Pour atteindre ces objectifs, la Direction a mis en place les quatre
programmes suivants :
- Environnement-climat
- Pêche Artisanale Maritime
- Pêche Industrielle
- Pêche Continentale et Aquaculture
Ce découpage des programmes privilégie une prise en compte de
roblématiques spécifiques sur l’approche thématique.
Cette démarche
Favorise une meilleure maîtrise de l’information de base (qui est propre à
chacun des programmes), un suivi et une évaluation scientifique plus
pertinents et enfin un.e gestion plus aisée et plus saine.
La Direction de Recherches est implantée à Dakar (laboratoires
centraux du CRODT), Saint-louis, Kayar, Mbour, Joal et Zigui.nchor
(laboratoires annexes). Ses effectifs sont représentés ar 100 personnes dont
44 cadres scientifiques (chercheurs, ingénieurs et teephniciens supérieurs),
“L’équipe Pêche continentale et aquaculture du CRODT” qui a la
charge d’exécuter ce travail, possède une bonne expérience en matiere de
recherches pluridisciplinaires pour avoir déjà mené avec succès deux projets
de cette ampleur dans les estuaires de la Casamance et du Sine-Saloum.
6. COLLABORATION
Le développement de la Vallée du Fleuve Sénégal intéresse plusieurs
organismes nationaux et sous régionaux dont la collaboration est souhaitée
lors des phases de mise en place du projet, de collecte des informations de
base et de la valorisation des résultats de la recherche.
1) Sur le plan national
La DOPM : responsable de la réglementation et de la gestion de la
pêche maritime.
* La DEFCCS : elle est responsable, en ce qui concerne les ressources
en. poisson d’une part de la réglementation et de la gestion des pêches dans
le domaine continental et d’autre part du suivi des projets de pisciculture.
* La SAED : C!ette société de développement est chargée de
l’encadrement des paysans opérant dans le Delta du Fleuve. Mais avec la
politique de désengagement de 1’Etat sénégalais, les objectifs de cette société
risquent de changer.
* Les autres Directions de Recherches de l’Institut de Recherches
agricoles (ISRA).
* L’université de Dakar qui d’ailleurs intervient très activement dans
ce programme.

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Nous envisageons aussi de développer des liens de coopération avec
les associations de paysans-producteurs et les organismes non
gouvernementaux.
2) Sur le plan international
* Les recherches seront menées en collaboration avec le Centre
National de Recherches Océanographiques et des Pêches (CNROP) de la
Mauritanie qui compte élargir son champ d’action à la Vallée du fleuve
Sënëgal .
Nous envisageons des collaborations avec:
* le Centre de Recherches Halieutiques de Boussoura (CRHB) et le
Centre de Recherches Scientifiques de Conakry-Rogbané (CERESCOR) en
Guinée,
* le Centre de Recherches Océanographiques d’Abidjan (CRO),
* l’Organisation pour la Mise en Valeur du fleuve Sénégal (OMS.%) : le
projet pourra bénéficier de la banque de données dont dispose cet
organisme,
* 1’ Institut Français de Recherche Scientifique pour le développement
en coopération (ORSTOM) pour l’hydrologie et l’Icthyologie,
* la cellule apres Barrage,
* la Fondation Universitaire Luxembourgeoise (FUL),
* le Centre Technique Forestier (C.T.F.T). et 1”‘International Cemer for
Living Aquatic Resources Management (ICLARM) en ce qui concerne
l’aquaculture,
* le Museum d’Histoire Naturelle de Paris,
* l’Université de Montpellier USTL,
* le Musée royal de l’Afrique centrale de Belgique.
* le Centre Intern ‘onal pour le dëveloppement international (CRDI).
* la
coopérationP? belge,
canadienne,
française,
néerlandaise,
niponne.. .
* la FAO (Organisation mondiale pour 1’Alimentation)
* Le Comité inter-état de lutte contre la Sécheresse au Sahel (CILSS).
(*) Les pays sont classés par ordre alphabétique

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7. MOYENS HUMAINS
* MOYENS HUMAINS EXISTANTS :
Personnel scientifique:
l)- CRODT
Temps au Projet (Oh)
DIOUF (P.S.) Biologiste environnemen-
100
taliste (chef du projet)
BOUSSO (T.)
Biologiste
100
KEBE (M.)
Economiste
20
ALBARET (J.J.) Biologiste
;75
GNINGUE (1.) Chimiste
40
VIDY (G.)
Biologiste
Fi0
DIALLO (P.)
Informaticien (télédélection)
l5
DLALLO (A.)
Technicien (aquaculture)
100
NDOUR (C.)
Technicien supérieur (chimie)
40
DIAMANKA (N.) Secrétaire
20
2)- Universitk (UCAD):
BA (F.L.)
Biologiste
25
B. DIOUF
Géologue
10
BA (M.)
Géologue
10
Personnel administratif:
TOURE (D.)
NDIAYE (B.)
NGOM (A.)
Les chercheurs des autres organismes collaborent avec le CROI)T. Ils
pourront utiliser les équipements du CRODT et devront en retour
communiquer au CRODT leurs résultats.
* MOYENS HUMAINS SOLLICITES
NOMBRE
DUREE
Chauffeurs
36 mois’
Enquêteurs
36 mois
Techniciens
36 mois
Chercheur biologiste
36 mois
Chercheur socio-économiste
36 mois
Commandant (bateau)
36 mois
Aides de plage
36 mois

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8. DUREE
Ce programme de recherche sera mené sur une période de 3 ans,
pendant laquelle, les actions prévues seront réalisées pour atteindre les
objectifs fixés.

9, BUDGET
F”EN:ES” C O N T R I B U T I O N C O N T R I B U T I O N
CRODT (X 1000 F CFA) BAILLEUR (X 1000 F CFA)
courantomètres
0
5 000
-SOUS TOTAL 1
55 100
67 700
FONCTIONNEMENT
consultations
0
3 000

frais de calcul
entretien bateau

10. Calendrier financier
1 4401
1 4401
01
1 4401
frais de calcul
]
1 0001
500 1
3 0001
1 0001
3 0001
1 500
achat images sat.

ANNEXE 1 : LA PRODUCTION DU FLEUVE SENEGAL.
ANNEES PRODUCTIONS (EN MILLIERS DE TONNES) SOURCES DES DONNEES
1956
33 (SEF. 1956)
1957
25 (DEMASSON, 1957)
1958
18 (REIZER et al.. 1972) 27 (REIZER, 1974)
1960
30 (CREMOUX IN CES. 1970)
1961
n d
1962
n d
1963
21 (DEFC, 1976)
1964
21 (DEFC, 1976)
1965
25 (DEFC, 1976)
1966
30 (DEFC, 1976)
1967
30 (FALL, 1980) 30 (DEFC, 1976)
1968
24,6 (RAMS) 1980 25 (FALL, 1980) 25 (DEFC, 1976
1969
20 (FALL, 1980) 20 (DEFC, 1976)
1970
20 ( CES, 1970) 18 (DEFC, 1976)
1971
18 (FALL, 1980) 18 (DEFC, 1976)
1972
15 (FALL, 1980) 15 (DEFC, 1976)
1973
10,3 (RAM,1980) 12 ( FALL, 1980) 12 (DEFC, 1976)
1974
21 (FALL? 1980) 21 (DEFC, 1976)
1975
25 (FALL, 1980) 21 (C.T.F.T. - PEP, 1975)
1976
n d
1977
n d
1978
n d
1979
n d
1980
n d
1981
10-12 (FALL In Lazard, 1981)
1982
8 (DENNEVILLE et JAMEEET, 1982)
1983
n d
1984
n d
1985
Ad,6 (D’EFC, 1986) 13,2 (DEFC)
1986
1987
10 (DEFC, 1988)
1988
8 (DIOZTF, 1990)