ETUDE DE LA CROIS-SAMCE BE LA CREVETT--ii. ...
ETUDE DE LA CROIS-SAMCE
BE LA CREVETT--ii.
PE!JAEUS (FARFAM-E PE!#W./S) NOTZAf,TS (PEREZ FARFANTEJ
EN~CASAMA'f!CF AU SEMEfiAL
LOUIS LE RESTE (1)
PESUME
La croissance de Ponaws notialis a Oté étudiea dans
-v
l'estuaire de la Casamance en utilisant la méthode des
progressions modales.
L'gtude concerne des crwettes mesurant, en longueur
céphalothoracique,
entre 5 et 30 mm pour les mâles, entre
5 et 38 mm pour les femelles.
Jusqu'à la taille de 1, - 17,5 mm mâles et femelles
ont étf confondus et la
croissance est considgrée
comme
linéaire :
lc = 10,7 t t
Gtant eliprimé en mois,
La croissance des crevettes musurant plus de 17,5 mm
a ét6 estimée conforme au modPle de von Bertalanffy
Pour les mâles
lc = 30,1 !J-e -0,92(t-0,221 cl
.a..
Pour *es. femelles lc = JO,5 ri-e -C,41(t-*J4) f
Le temps origine Gtant celui oGAlc = 5 mm.
Cette croissance très rapide, surtout chez les smba-
dultes et les adultes pourrait stre due au fait que
les
crevettes restent jusqu'à une grande taille dans un milieu
où la température est constamment élevée (23'C&<.t < 31°C)
et la nourriture particulièrement abondante et que, mal-
grG. tout, pour des raisons inconnues , la maturation des
gonades, au moins chez les f::melles, n'a pas lieu.
(1) Océanographe de 1°0RSTOM, en fonction au Centre
de*Becherches Océanographiques de ~a&r-~f~oye,(ISRA),
B.P. 22411, Dakar (Sénégal).

La croissance varie saisonnikement et est plus ra-
pide en saison chaude.Par ailleurs elle est g&& chez
les juvéniles par les sursalures de fin de saison sache
et chez les WbaduItes et adultes par la brusque
chûte
de salinité en saison des pluies.
,ABSTRACT
The Penaeus notialis growth bas been studied in the
Casamance estuary by watching the modal size progression
The size of the s tudied shrimps ranges f rom 5
to
30 mm (in cephalothoracic length) fur males and from 5
to 38 mn fer females.
Up to 17,5 mm, at6les and f emales have been studied
together and the growth is a linear function of
time
lc =
10,7 t
where “t” is expressed in months
For shrimps measuring more than 17,5 mm the growth
is consistent with the von Bertalanffy mode1
For males
l c = 30,l
i.11 -e-0,92 (~-0,22)~. .
#.a
For females lc = 50,5
i &0,41 (t-C* 14$e:. .
The zero time being t&en .ic - 5 D[LII
This very fast growth, particutarly frrr
anbadul ts
and adults could be explained by the fact that
Sh..ui:‘~
JS
remain very long in the estuary where they find :: :,high
temperature (23 ( t” C 43 1) and an abundant food a n d
that, although they reach a big six,, the maturation ne-
ver occurs.
The growth varies through thc year and is more im-
portant during the warn season. Besides, the
little
shrimps growth is troubled by high salinity ‘latte:
in
the dry season while the big shrimps one is di starbed
whcn the salinity strongly decreases in thc rain season.
S O M M A I R E
INTRODUCTION
1. PRESENTATION DU MILIEU ET METHODOLOGIE
2. RESULTATS ET DISCUSSION
2.1. Croissance moyenne
2.2 Variations saisonnières de la croissance
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

I N T R O D U C T I O N
Environ 1 500 tonnes de crevettes appartenant à l’espèce Penaws
notialis sont pêchées chaque ann&,, de maniere artisanale, dans l’es-
?.&re de la Casamance ce qui a justifié une étude de la biologie et
.“r, l’&ologie de cette espèce par le Centre de Recherches Oc&nographi-
+~a de Dakar. Nous pr&entons ici les r&ultats concernant la croissaqce.
1 .
PZESENTATTON D U
M I L I E U
E T
M E T H O D O L O G I E
La Casamance est un petit fleuve côtier possédant un vaste estuaire if’ ,. .’
Lz‘ temp6rature est constamment flevée ; pendant la pP,riode d’ ttude ci:.~:
.+ clsciliZ entre 23,5 et 31’ C (1). ‘La saison fraiche s’stend de décembre 9
-cri1 et la saison chaude de juin à novembre, le mois de mai étant un mois t!,.
tr:;nsition ( f i g . 2 ) .
Les variations de la salinitS sont en relation avec celles de 1~ plu-~
ci.?&trie locale. La saison des pluies sP6tend de début juillet S fin
:r::tobre. Au niveau de Niaguiss, la salinit6 a varib entre les valeurs extrê:.?~.;
.:.i~ 551, et 21X,, atteintes respectivement en juillet et en octobre, pendant
” a. : pfriode d’étude (fig. 3).
La pêche n’est autorisse qw sur le cours principal de la Casamance,
ztre Ziguinchor et T’s.rzbakmmbit (fig. !) car c’est dans cettei zone seulement
*SF- les crevettes atteignent une taille suffisamment grande pour être
~:;~~erciaiie~es ‘à un prix avantageux,
Les individus les plus petits vivent ‘Pri long des berges où nous les
~wns taptur& avec un filet à mailles d.\\r; 1 mm de côté tir- par deux hommes.
Les individus les plus grands sont caytur& à ma& descendante, par
;?a pêcheurs, 2 l’aide de filetR fixes maintenus de part et d’autre de
I zurs pirogues solidement anorges.
La croissance a Et6 déduite de Z’Évolution de la structure des
:2ill::s.Cette m&hode est délicate .S utiliser lorsque les crevettes sont
::tpturEes avec des filets fixes car ces dernières ctant g&éralement
9: train de migrer vers la mer la Ktructure des tailles est unimoiiale. Une
.‘vcstuelle augmentation de la taille mod:ile ae correspond pas alors for-
:;*:w& & une croissance des crevettes mais plutôt à une augmentation de
.1 taille de migration.
- -
“ . _
‘:: Température prise en surface, 4 gh00, â la Pointe Saint-Georges, au
:iveau du chenal.

4
Tel n’ est pas le cas en Casaman.ce,
du moins pendant In, période où
~ctre Etude a CtG réalisén. La structure de la population est le plus
souvent plurimodale et il est vraisemblable que la structure. des tailles
d-a crevettes capturées est cnracterietique de 1% papulsti.on en place.
Cela est dû au fait que les crevettes demeurent tres longtemps dans
: 2. ‘estuaire probablement 2 cause de la saS.initG constamment Él!evP,e. Elles
;;oivent être transpcrtées vers 1.‘aval avec ‘le jusant pais ramenges vers
S.’ amont avec le flot.
Ce phénomène serait logiqtte dans la mesure nù le m6canisme de mi- Y - *.
yation vers la mer mis; en Evidence par I?lXXES (196!3) chez Penaeu duo;%%%
le peut que difficilement jouer en Casamance 05 le gradient- de salinite
est inversé par rapport à celui d’un estuaire normal. pendant plusieurs
mois de l’année.
Dans ces conditions, la mcthade des filiations modales peut être
~rilisée non seulement pour 1 ’ j:tude de la cxnissnnce des *jeunes crevettes
..:zpturGes avec le filet trainé mais dgmlement pour celle des crevettes
J3lus tîgf:es capturées avec le filet fixe.
Les petits individus ont Gtri echantillonn& chaque semaine en trois
stations : Niaguiss, Baganga et T,ambakoumba (fig. 1). A chaque station
~,XX coups de filet de ?5 ~~1 chacun Gta.ient rGalisi:s. {in. diagramme de
+Gquence des tailles R ft$ établi chaque sem-rine en mesurant la totalita
‘..? . ‘7
.’ \\. . > crevettes des six khantillons p mâles et f emeI.Y!.es conf oklus.
Les grands individus ont GtC. Échantillonn% en usine. Les pêcheurs
<tnnt organisés en sept coopératives de pêche (J ) ~ r~ous avons prélevé
ch?que semaine un Echantillon provenant de cha.cune d.e~ sept: coopératives.
:.a>~ mâles et les femelles étaient mesur& sQpa.rZ!ment:. A@s pondération
&s sept échantillocs en fonction des captures respectives des différentes
.wopGratives, nous a~7m-1~ r&alise un histogramme de fraquence des tailles
csractéristique de l’ensemble de la pêcherie.
Les mesures concernent la longueur cEphalotho:r;zcique C 10). Les indi-
T.Gdus dont lc Etait inf&-ieur à 1 cm ont GtC mesuri% sous binoculaire avec
;rn micromêtre ; ceux mesurant ~1:~s de 1 cm ont et?Z &&r’& à l’aide d’un
pied à coulisse.Les mesures ont FttZ faites ,au mm prts, Pour les jeunes
crevettes ca.ptur&s le long des berges et pour les femelles les. classes de
.!XI.lles sont de 2 mm ; pour les
m@ea elles sont de 1 mm,
2 .
R E S U L T A T S E T
2 1 s c u s s 10 N
3,. 1. CROISSANCE MOYENME
Les histogrammes de CrBquence des taillw des juvhiles capturés le ~OC.:
:+P!s berges sont prcsentés dans les fig. 4a, Lb8 et 4c ; ceux tics mâles pris :%:’
fiiet fixe dans fes fig. 52, 512 et SC ; ceux des femelles prises au filet fi...
ijms l e s fig. 6a e t 6b,
(1) C’ Qtait le cas en 1978 mais lqorganisation de la pêcherie a été
:r?rlif iée depuis.

GALOTF (1974) ayant trouve, che.r la même espèce0 e:~ Gte d’Tvoi.re, q u e
j :- r_roissaace Gtait identique chez lc s di? es et les femelles 9 nous avons
.:::..!?osE qu’il en était de même C:I Caszwtnce. Nous avons donc: confondu mâles
,! ‘semelles chez les juv6niles cependar!! que chez les subadu?.tes et adultes
j + croissance a été Etudiée chez chacun des ‘Sexe+. .,
Les nombreuses études eonsac.r&es à 1 a croissance chez les Pis,néide&
- L .;dent 3 montrer que, d’abord 7c:nte c:hkz les ?ostlarves, elle devient
::?.,Ks rapide chez les juvér,iles et tend ensuite à se ralentir quand la
i:~i Ile des crevettes augmente.
La fip,. 7, où est porté l’ac*:roissenent moyen en fonction de 1~. taille
. :a classes de 5 mm montre que la nroissxmce de P. notialis en Casmancc
c F:.. conforme 3 ce schéma.
Pour simpiif ier 3 nous avons SIi~pOSi~ que fa croissance était ZinGaire chez
-<!I ju$niles (jusqu’b 17,s mm) ct conforme au modèle de voix Bertalanffy chez
.I. s subadultes et les adultes.
' :.2issance chez les juvÁnilcs
..-
L’accroissement moyen, entre les tailles de 5 et 2C mm, a Gté calcul$
L’
Faisant la moyenne des accroieswncnts de chaque classe. Qn trouve
9*l.c/mois
,_ ‘r
= 1087 mm.
: rj:ssauce chez les subadultes et ndcltw
.._- Dans le modèle de von Bertalanffy on a
lt = lq@ i-1 _ e -k.(t-.t,$-!
-a
_ .L
-z;, 1, = taille au temps t
1~ taille asymptotique
k
= paramètre de croissance
to = tcmg auquel la taille, d’apres le modèle, est nulle.
Les valews de k et 1 m ont i:t6 calculjes en utilisant la méthode graph:i.::.:~t
.! calcul de GULLfUZ et WIL’J: (19591
TJous avons trouve
s Pour les femelles : k = -0,41
r =-0972
1**= 50 p 5
- Pour les mâles
: k = -@,92
r =-0,88
l.,= 30,l
Le ~~alcul de:t, ni?cessite la connaissance d’au aoins un couple (l.,t) c.:
z9est pas le cas ici puisque aotxs n’gvons pas de données concernar,t la
,-“;issance entre 1 ‘éclosion des larves et 10. taille de 5 mm. %otis’consid&eron:~
.::,‘i<: comme origine des temps, nu 1 ieu de 1 7éclosion, la date à laquelle les
: ‘r..vnf-ter
” ._ _
mesurent 5 mm.
Le wésultat trou& chez l e s juv6nil.cs pumet alors del calculer FW, dans
!.& t;wvc~l. Le Gcheïle des temps S les crcvcttes z-tteignent l a t;sil.lti de 17,5 !XE
’ !.17 m o i s ; on pwt alors calculer t ‘0
Pour les femelles t’o - 0,lA sois
Pour les mâles
t’o = 0,22 mois
Les Equations de croissance sont donc :
juvéniles (5 (
lc;,J7,S mm) Ic = 10,7 t
f emlliles
(17,5 < lc! i_38
ml) lc = r,O$S
l,e-0,4~ (t-o,14 jJ
CI^
mâles
(17,s $f .lc <JO XVI) 1.c = 3O,] -y-,-w2 CW,22Y~~.
TA croissance en longueur totale
t en poids-peut être calculée à i ‘aide
i ,-
II ., Equations propos& p a r de BO?QY (1958)
lt = 0349 lc -
O,62
P = 0,73 10’31, 3,03
‘< t.
._ Gtant exprimé en cm, 1, en mm et ? en g.

Les courbes de croissance en longueur et en poids, sont représentées XZr..;fi
le figure 8. Elles font apparnitre une croissance extr$mement rapide.
Chez les juvkiles ct les subadultes la croissance est ,nettement plus
rapide que celle trouv& par
de SONDY (‘1968) dans ic même estuaire et que
~.~~II)MKE (19$9) dans le Sine Saloum et le fleuvtr sén~?;:al
1 mais identique 3 ccl1 :
trouvée par GALOTS (I974) dans la L&une Ebrié en Côte ld’ Ivoire.
Chez les adultes nous avons trouvé une croissance nettement supérieure
2 celle rapportée non seulement par GARCIA (1976) et LHOWE (1978) chez
La m?!me espêce en Afrique mais cclgalement dans l’ensemble de T.a litrerature
!-onsacrée 3 ZA croissance des Pénéides.
Une telle anomalie conduit Evidemment à con.si&Zrer les résultats que
X-WS avons obtenus es Casamance avec beaucoup de Trudcnce, tYutilisation
do la m&thode des filiations modales est en effet délicate B manier lorsque
les distributions sont polymodrilcs et la part i?e subjectivité qu’elle im-
plique peut être sourco’d’erreur.
Néanmoins, quelques circonstances particulieres à la Casamance seraient.
..jeut-être suscepti.bles d’expliquer cette croissance particulièrement rapide
ries adultes.
Il a EtE montré dans une précédente étude (LE XWIK, 19SO) que la
taille à laquelle les crevettes quittaient la Cesamance semblait lise
5 la salinité dans 1” estuaire et gtait d’autant plus ‘gande que la salinitS
Etait plus élevée. A l’époque où nous avons rkalisi? ‘la Présente étude la
sdinité gtait partirulikement GY.evée B la sui@ de plusieurs anra&-,s de
aliif icit Pluviométrique et les crevettes restaient dans l’estuaire jusqu’a
tze grande taille conanc l’attestent les histogrammes des fig. 5 et 6.
c,la leur a permis de bkéficier d’une nourriture probablement plus
&ondante que dans le milieu marin et d’ une tempknture constamment élevéeï
,zcillant entre 23 et 31 O C alors qu’elle ne ,v;:~ic qu’entre T5 et 27*C
Ei?lr le fond de pêche en mer, en face de la Cassmance.
Par ailleurs LHOMrME (1978) a trouvé qu’au S&ég,al, en mer, la taille
Z la première maturit6 (taille à laquelle .50X des femelles sont mures) gtoif:
ci>mprise entre 25 et 28 mm selon les fonds de p&he. Or, ert flasamance, bien
*UC des crevettes mesurant jusquo 41 XI etlent éta p:ZchQes, nous n’avons
jamais rencontré de femelles mures. Il apparait donc d’une: maniZre évidente
GUi?
I
P si la croissance des crevettes n’est pas bloquce en Casamance, en
XxanChe 1 ‘absence de certains facteurs favorables G'U 1.a pr~scnce de facteuro
dXavorables inhibe la maturation des gonad.es.
Normalement la crofssance des femelles, qui est plus ou moins linéaire
jusqu’à environ 25 mn, c7est à dire jusqu’Zi la matura.tion des faionadeu, se
ralentit trts nettement 2 partir de cette taille. Il c.st donc possible que
‘i ‘absence de maturation en Casamance permette WF- croiss,anc.e quasi linéaire
j:.!squ’à une taflle supkieure à la normale.
:: .7.. VARIAIIONS SAISONNIERES DE T>A CROISSANCE
Les courbes de croissance qui ont cté pr&<tnt$es prfc~demnent sont des
i:curbes theoriques . En fait, il suffit d9examiner les fig,* 4: 5 et 6 pour
Lcanstater que la croissance varie ssisonnièremcat. *sous svons cherché à
+kiser ces variations.
Pour ne pas tenir compte des variations di? la croi.Bsanc:e lices ‘à la
raille des crevettes nous avons considérg seulement les c,revettes mesurant
de 30 mm. Jusqu?à cette taille en effet, et si l’on considère globalemi-ri::
7v:2ixrs

les mâles et les femelles; la croissance peut ?:tïa* consid$rée comme approxi-*
=ativement lingaire.
, *
‘,

L’accroissement moyen a Ct6 cnlcult! mois par mois, rcspectivert2ent pour
ies juv6niles et les adultes. COIFIW d‘une part de nombreuses .données de
croissance ‘sont calculées à partir d’accroissements qui chevauchent sur deux
wis et que d’autre part le trop petit nombre de donnees disponibles pour
zertains mois entraine des résultats extrêmes, nous avons ensuite calcul6
les moyennes mobiles sur trois mois. Les résultats sont présent& dans le
tableau 1 et représentés dans la fig. 9
“ableau 1 : Variations saisonnisrrs de le croissance (en mm/mois de lc)
“-
--
I
r
; J i l? ; 14 ; A ; If ; .T ; .T i A ; S ; 0 ; N ; D !
.
r
.
.
.
.
.
--<<
s JuvCniles
i9,8 !9,8 ;lo,s~8J9 ;9,7 ;7,5 ;7,4 ;9,4 ~12,1~14,4;11,3~10 ;
.
.
.
.
‘Subodultes et ; 8
;
1
1
;
{ iTdu1 tes
;7,5 ;5,9 0
.
.
. 6,6!5,3 ,If,C ;S,l
.
;8,3 ;6J ;6,5 j%,2 ; %,7;%,1 :
.
.
.
.
e
.
1
?
I
!
!
!
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1
!
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!
!
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. ..--
. . . .
- .
11 apparaît que la croissance varie forte*ent au cours de l’annee et
Gae les variations ne sont pas toujours synchrones pour les ,jeuncs et les
zlul tes *
Chez les jeunes crevettes la croissance est faible d’avril à jniile~
;t forte de septembre à novembre. Chez les adultes elle est forte de mai 2
juill.et et d’octobre h dkembre, fnible de f6vrier à avril. et en août-scpterr’-:: 111
Les deux peramstres qui ont gt?. mesur&s, température et sslinit6,
tremblent intervenir,
Quelle que soit la taille des crevettes la période de forte croissance
se situe en saison chaude alorS qu’en saison fraiche, de janvier 2 avril p
3.,: croissance est moyenne ou faible.
??n saison chaude, bj.en que 1:~ tempErature ,Elev& tende 2 favoriser une
.xoiss&nce rapide, des valeurs extrêmes de la salinitE smblcnt avoir un
riîle i&ibiteur. Chcc les jeunes, In croissance est fortement gênée pAr
-es très hautes salinitk atteintos en jnin et juillct.Chez l e s subadulka.
et adultes, au contraire, la croi:;sanc~ ne paraît pas perturbée par ces
:“wtcs snlinités mais il semble qu’en août et septembre la legère baisse dc
Lempkature ne suffise pas à expliquer à elle seule l’important ralentis-
s emen t de In croissance et que la tGs imnartante chut2 de salinité obser-
i& alors ait eu une action négative.
Ces r6sultats sont tout à fait conformes à. ce que L’on connaît de
c’action de lc? température sur la croissance et des préférences halines
rrsnectives des jeunes et des adultes.
?ans le tableau 2 nous avons present6 l,o, taille moyenne des crevettes
:r:<-tptur%s chaque mois dans la pêcherie et CR?~U?.~ en fonction des croi’ss3nc! :
wnsuelles trouvées pr&Gdemment les ;1ates auxquelles les crevettes avaicî:+
ritteint les tailles de 5 mm et 17 p 5 mm. Les rikIts% sont présentés sch$mr.*
ti.que3en.t dans la fig. 10.
Si l’on prend 25 mm comne taille 6.r capture, de maniere 2 comparer le::
-‘i~‘lais de croissance pour chaque cohorte th&riquc, on consta.te que ce
‘i’lai
,.
est court (environ 2 mois) entre septembre et décembre, moyen (envir::i:
7> 5 mois) entre Janvier et juin et Long (prés de 3 mois) en juillet-aoGt.

.Iableau 2 : Dates auxquelles les crevettes, r+arties en :12 cohortes théo-
riques (mâles et femelles confcndus) ? atteignent les t:GJIes de 5 mm, 17,s ‘<
ft ln taille .moyenne Se czpture.
-- -
-
I
I
I
-
.-.,. -
--..--m---.-,
!*
Tnille moyenne
Date 5. laquelle
Date .3 laquelle
i Date de capture
i
de captuïe
est atteinte 3.~3
e s t a t t e i n t e l a i
i 4ans la pêcherie
(l.C! 13il EXI)
taille de
taille de
i
1’7,5 mm
5mltl
I
1I’-
A--
!
1
15 janvier
28,7
5 dEcembre
1’ novembre
/
j,
1.5 f&rie*
26,Ç
4
j i-lEVit?.IY
1
lSmal%~
24 9 6
19 fcvrier
2 janvier
i
!
15 a v r i l
x,2
12 mars
4
février
I
i
1.5 mai
25,4
10 avril
4 mars
i
i
i
; 1 S juin
2 6
15 mai
3 avril,
I
j
15 j u i l l e t
26,6
1 1 juin
1’ mai
\\
15 août
2x,9
1’ j u i l l e t
15 mai
/
1
15 septembre
2G,6
2 août
1 2 j u i n
j
15 octobre
,--',
3F.
4
12 septembre
6 août
1
i
15 novembre
26,s
14 oc tobre
16 septembre
1
j
15 décembre
27,6
9 novemb r-e
[ 12 octobre.
~
!
--_
.------.
Rien que presentant des variations saisonnières :: 1;: croissance reste
i3ujouTs extri?mement rnpid.c puisque,mâlcs et: femelles confondus et entre le:,
+:!illcs de 5 et 25 mm (?,8 et Il>6 cm en longueur tota1.e) i$lle n’est jamais
!.zfi”&rieure à 6,9 mm/mois (3,4 cm/mois en longueur tot:ziçi::i et atteint en
; :r.:3renne 8,7 mm (Y,2 cm/mois en ?“ongüeur t0t.al.e).
Cette crcissnnca mpidc, associ& au blocage de 12. msturztion des
r ~:rizdes, meriteroit d”??.tre 5tudiE.e d” uno man.i?re plus a.l:;.rof ondie pour les
r,<.,:;eignernents suscep tihles ci’ ctre tirés en ma titre tl ’ aq:~!c::l ture.
Par ailleurs, elle. permc? d’expliquer (lue 1’ effort de pêche extrêmement.
i--portant appliqua au stock n’ait pas eu jusqu’a ce Jiour d ’ e f f e t n&atif
2.2nsibl.e. ;
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Fig. 2.0 Variaticm s&sonniSres de la tm#katme 3 la RCnte-St-Georges
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208
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Fig. 3..-
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Var;iations saimières de la stilinité 2 IL:3 Pointe-Saint-Georgv:.-
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- 5.1:78
nt 339
12-i
n, 840
ns906
3.3
\\ \\ n-740
LX en mm
LC
bn mm
Fig. 4a.- Jwéniles ; histogramnes de fr&pence des tailles (scx&s conf~:~~~..

P
P

n 20.12
n u 2 7 6
27-12
n-248
LC en mm
‘.
6.12
n- 194
11
Fig. 4c.- Juv~tiles ; histogramnes de frkpsce des tailles (sexes ccm.for&s)

--
30-12
nr 703
,-11--
n m 745
,--IuI--
\\
2-3
&
n m 5 9 9
n - 6 6 2
Il "574
-
-
-
n- 530
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1
1
I
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I
I
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I’;Ir
15 16 17 18 1B 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 3.2 33 34
33 34 35 36
LC en mm

n c 5 7 2
2 2 - 6
np 648
LC en mm

31-8
-w--P
-
-
-
-
-
-
-
2-11
nr 788
LC en mm

LC
en mm
LC
en mm
Fig. fk- Femelles ; histcgrm de fr6quence des tailles

1 C en mm
LC
en mm
Fig. 6b.- Feniell@~ ; Nstogransoes de fr&pen~ des tailles

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JUVENILES
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‘.J’F’M’A’M J

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A ‘S’O’N’IY
0
I, croirsence menrueUe
*.--4 temphtura
Fig. 9.0 Variations saisonni&res de la croissance, de la Wq&ratxxc'e
et de la salirCt(5.

FEMELLES
A-({:mm) MALES
Fig. ?.- Accroissment en fonction de la taille myenne
SO*
Poids [SI
ec nm) et (cm)
40,
3 5
lS-
30
30
2%
]
101
20
20
15
s-
10
10
1
5
a
1
Fig. 8.0 cowrbes de croissance moyenne en taille (A) et en poids (B)

. - - l - - - -
N’O’J’f’M’AhàJ’ J’A’S’O’N
D Mois
Fig. lO.- ?CX!helvt de douze cohortes th&nAques entre la taille
de 5 mn et la taille rmyenne de capture dans la p&herie.