A V E R T I S S E M E N T Rtudiante 3 la Sorbonne,...
A V E R T I S S E M E N T
Rtudiante 3 la Sorbonne, l'auteur désirait faire un m&noire de naîtri-
se en géographie tropicale, au Sén6gal.
Ayant pris contact avec 1'ORSTCM à Paris pour obtenir des informatiocs
sur les recherches en cours au E!&&gal et les sujets susceptibles de donner
lieu $ um m&oire, nous avons rencontré J. WEDER, 6concrCste qui mettait au
;)Oint un vaste programme d'ktude de la pzche artisanale et de la carnnercia-
lisation du poisson, dans le cadre du CRODT (Centre de Recherches oc&nogzw
phiques de Dakar-Tiaxoye).
Ainsi nous tit-il suggéré d'btudier le marché au poisson de la Gueule.
Tapée, passage obligé des mareyeurs vendant à Dakar, et donc place d"impor-
tance primordiale pour la canpr6hension des m6canismes et des circuits de
canmercialisation du poisson.
Notrettravail a dur6 quatre mois, de fin janvier 3 fin mai 1981,
Nous remercions Monsieur le Directeur gbnéral de llISRA (Institut
&n&XLais de Recherches agroncmiques) qui a bien voulu montrer ltint&êt
qu'il attachait 2 ce travail en appuyant notre demande d'autorisation de
Recherches 5
Nous remercions aussi Monsieur FONTANA, Directeur du GRODT,(qui a bien
vrou3.1 nous accueillir, et nous permettre de profiter de l'environnement
scientifique du CRODT en tant que stagiaixe.
Nous remercions J. WEBER, qui, après avoir sugg&k
ce su,jet pasion-
riant, nous a encourn&eset critic&es tout au long de notre étude.
Nous n'oublierons pas les chercheurs et techniciens du CROI]T qui ont
pris la peine de lire et corriger notre travail.
Nous remercions aussi :
- Le président des mareyeurs, M. Modou DAM DIOP,
- Le dél&& des mareyeurs et du marché de IA Gueule-Tapge, M. Abdoul&;-:
DXOP,
- Le surveillant du marché, M. THIA!4,
- Les mareyeurs, d&aillantes et m&g&es qui ont accept6 de subir
nos enq&tes.
Enfin, notre gratitude va à :
- M. Mbarack FALL, notre interpr&e, qui nous s,ccapagna - sur le mar--
ch6, et aida
dans les d6pouill~ents d'enqu&es.
- M. Daouda NXARG, dessinateur au CRODT,
4Vl.e R. NDIAYE& Mmes NDIAYE et DIOUF qui ont men6 à bien la frappe de
cet ouvrage sans doute trop long.

Psr
M. 6, CORMIER
. . ,' .
I N T R O D U C T I O N
,DESCRIPTIORDU M A
A l
RCWZ
Dès 4 heures du matin, 6 la lueur des phares des véhicules des msreyeuz,
4.: march6 de le Çueule~!Bap$ s'anime avec la vente en gros du poisson et ce,
.jusqu'à.la pointe du ~oti*'o~ la vente au d&%il,attire détaillants, porteur:d:
;t m&wgères de tous les quartiers périph&iques.'~
Entre le :'Plateau" c'est-&-dire le centre de Dakgr et,les nouvelles XF .
~E:S résidentiefle~~de Faxin, Point E, Zones A et B, Grand-Dakm et les neuve! ^
les cit& de la SICAP( Libert&, etc..., la Gueule-Tapke est au coeur
&! quartiers résidentiels 'africains (cf. carte A) ; In population très m6-
langde quant à l'et&
l'origine, .le niveau social, est en pleine crois-
once ce qui~ouvre de larges d&ou$h& à la vente des produits vivriers, et'
notamment du poisson.
,,
I
Proche"des.vills.ges de.p&he de la presqu'île du.Cap-Vert
: Soumb6diou,..
SE i OUakW, NgOr, YOff, C!X!~. . , lé march& de, la Gueule-Tape est en outre
?ien desservi par les voies de circulation :' la route de 'la corniChe ouest
d'une part, la rocadc de Fann-Bal Air d'autre part qui rejoint l'autoroutti
puis la route de Rufisque(2) facilitent s.on,approvisionnement en poisson
Ifrais,Gr&e à la station pr&he de la SOTRAC(3) ,h&aillants des autres rnarch:~:
3 m&na&es peuvent de m&ne se rendre ais&ent au marché de la Gueule-
La;pée.
.'
:.
.,
. .
.'
-
..d
(1) SICAP : Soci&é tiobilière du CaPWert,
,<,
(2) Seulérout"e qui'past de. 14 $resquOîle vers Thies puis Kayar et Sain~-
Louis au nord, Diourbel à l"est, Kaolack & sud.
(3) SOTRAC : Soci&é de Transport du Cap-Vert.

2
Le marché de la Gueule-Tapée, entre le secteur du même nom et le sectes:
de la #6dins, a donc une excellente situation, Le c4aual. IV 5 l’ouest, la
rue 10 au nord, le canal de la Gueule-Tapée 5 1. ‘est et la route de la {corni -.
che au sud, constituent Tes limites de ce sectwr qui appartient au quartier
de la M:kdina.
Son site par cokttre est tr2s mauva,is SI& une cuirasse lat&itique à uns
dizaine de mètres au dessus du niveau de la mer, Cette zone, 2 l’origine,
6tait un vaste marigot peuple de gueule-tap& : sorte de gros IGzards, aux-
quels il doit son nom.
Sur une superficie de 915 mzy su disposenttis 616ments bâtis cn dur :
ti,u centre, un édifice octogonal occupg par 1~3 kailleurs-videurs de pois-
s3ns, à sa droite un passage couvert en forme de V pour les bouchers, au
bord de la place du march6, les douch.es (cf. carte B) .
De nombreuses baraques en bois s *adossent 5 1.2. construction mtrale c-:
5 ou 6 rang6es de baraques et étal:; cn bois, couverl;s ou non de toits de tô-
I.e et matkiaux de r&upêration, se disposent, devant lui. Entre ces rangees.
:2zs étals de légumes, fruits et poissons tra2sform&~, 2 m”enne le sol, sur un
5out de toile ou de carton, ne laissent qu’un &roit passage & la circulatiw
des m6nagères.
Derrière l’édifice central, 1~s beraquea en bois 2 1 D aspect de bidon-
v-lies servent de cantines, d’abris divers comne cc:Lui pour le surveillant
du mWch6 et aussi de boutiques de quincailleries, tissw et produits moins
-,kissables ccPnme l e s c&éales ( r i z et mil) 9 I!JZS poudres veri6es, les candi--
Znts et notkmtient le-poisson transform6. %
*i
Les bouchers sktit install& dans Le pass:@e cw V couvert, les &aill.eu~:~
dans l’édifice cent&.
;...
Toute la superficie restante’ c’est-a-dire toute la partie ,à l’est du
a?~?ch6 construit est une aire vi.de i~après4di me,is occup& de fa$on a&~+-
chique de. 5 à 13:heures. par des centaines d 7c’tal.s à m&e 1e sal, : c s est
l’aire :r&ervée aux poissons frais, d6abord ~I.IX mareyeurs et $2 .leurs:v~hicu-
I-ES puis .,aux dét-,illant~. Au gr6 de la marée et, donc de lPapprovisionnement
dia marc’hé, cette aire occupe 300 à ,500 n? pou?:>sant ses~ tentacules le long
52s rues avoisinantes et du canal de la Gutyti.e-$ctp$e.
Les places,en principe fixes, varient d!un jour sur l’autre ,ce qui .,rend
difficile tout recensement des d6taill:snts de poisson frais. Si environ cent
vingt viennent quotidiennement’vendre au march6 de la Gueule-Tap;e, leur
ilombre I 3%tteint facil’&me’nt deux cents et plus. 71s canpbken2; ‘ia majorit$ ‘des
rl.~$lxillants~ dü. mmché ; on ‘compte en effet une soixa&aines”de détaillants
ci? ‘poissons tr&&formCs ), une’ vingtaine dP&CX&rs !, vingt trois bouchers et
%roiS. Cent cinquante tables’ et cantines.
,.
Pourquoi les &ai&Leurs-&ideul* 3 des poissons occupent-ils le marché
construit taniais que .Xes détail.lants des poissons fr&s n’ont aucune, +&~-
,k?tion; ni banques en ciment comme sur les ma&-&s Kèrmel, SandaQ;a, Ti&e
ou ?.astors, ni m”eme tables en bois comme les d@te,.îll.Etnts de poissons tkns-
l?OTTiiéS ?
La dispo.sition des .&kls .s.!.expliq~e. par 1.~3 dkeloppement progressif du.
!mrché . D&jà en 1945, un petit march6 Ce quartier poly-velent etait kbli en
,?.ztte place qui correspond à l%~I~ueji centre octtigonal ; cet édifice 6tsit
r&rv6 aux poissons c9est-j-dire. a~ d$taillants et aux 6~nilleu.w. Des
,.lG &iU;~&r) en produits vitriers divers. entouraient‘ ce centre tandis que, soiir
.i;: passage couvert en forme de V se trouvait COI& encore actuellement,. lc
slrrché 8g la viande proche du marche aux polme
JLloris pour ‘répondre aux normes dl-

l’hygièné -( 1) i Les bouchers disposent ainsi de stalles en bois 5, hau-
‘Leur de table; sous abri, avec la possibilit6 de laver et d’gvacuer lqeau
IL& et d’une balance,la viande se vendant au kilo.
:.

.,
,_
X&IX les snn%es 1950-1960, parall&ment ii. la production et à la conscy!.m
ztion croissantes du poisson. frais, le nombre des .détaillants s f accrut de
-:;E:lle s&e que la place fut insuffisante .8 l!int&iéur du march6 couv%zt D ?T;-
‘o:utre, les Sén!Zgalais traditionnellement travaillent 2 m%me le sol (2) + L”,G,-
~1 par terre .s4ar un bout de toile ou de carton offre dav&ntage
d e plz~ce
IYXr pr&enter et d&ouper le .poisson. Enfin,..le msrch6 couvert ngavai-t nas
>.ssez de stalles’ surtout 2 partir du .transfert de vente en gros de San&&
“1 Gueule-Tap6.e p<ar suite de lsengorgement des rues autour de ce marché situ-.
fi centre de Dakar-plateau. A partir des ~annéûs .‘to60, les d6taillant8 de
,;oissons dea autres maschés daktiois surtout de Sandaga et de Tilène sont
” f~e63” (3)de s ’ installeb. 3: la Gueulé-Tapi$e de m%me’ que tous les mareye~s
z-Lp:provisionnart-:t la co,pit&e doivent transiter par ce march6, Cette sp&in-
lisation dans la vente en gros et au dgtail de la Gueule-Tapge nc doit rien
3 La proximité de 1s plage de Soumb&%ioune,
03. la vente du poisson p;u-ir EUJV-
$%ns ne date que d ‘une dizaine d$en&es.
Ainsi les d$taillants de poissons frais ont abandon& mx seuls &niil.i;.:!:s
le march6 couvert devenu trop petit pour occuper 19aire proche de la route
!&:t la rue 54 et du boulevezd de la Gueule-Tapée) donc des véhicule3 des
maïjncyours .
Faute d’archives municipales’ ou nationales on: peut ainsi récapituler
lLhistorique de la Gueule-Tap6e d’apres les témoignages oraux(b). A 1’0~5%-
gine donc 9 ce grand marigot, envahi de gueule-tapée est une zone inondable.
t?^. Xe suite d’une grosse inondation de tout le qua&,er en 1934 pen&nt quel-,
cps j&rs, dbcision est prise de créer un camd pour &~~uer les eaux plu
Vi 2,les . &elques maison d6jà en 1933 étaient oCcup6ss psr do& wolofs, 1.e
gouvern&%ent ayant donn8 des parcelles %vec le permis de construire. luIeis”1.~--
Y’.%eloppe.m&nt du secteur de la Gueule+ap&e d6m3rre vt?aiment en ,l936 avec
celui de la M6dina j “créés avant la grande explosion urbaine de l’après-
:-erre en 1945, ses noyaux principaux (iY6dina ouest et est, Gueule-Tap$e,
?‘r?s-cité et Colobane) existaient déjà alors que tout le Nord du Canal N
~tuel et de la zone industrielle étaient vides” (SECK A., 1970).
Un rn3,rchc ouvert s*est alors créÉ spontan~ment~ sur la place de la Gueul.i-“
‘Zap& pour répondm à la demande cro.issa&e de cette population nouvell&ent
in3tFLflCe.
/
:
(1) On trouve la même disposition dans tous les marchés.
(2) Ainsi dans 1e.s maisons .on trouve rarement des sièges:
(3) “Forcés” pq la municipalité sans que les détaillants puissent en
fournir l’explication.
~,Ioti $g Nottient 1
e témoignage du d&ég&du quartier de la Gueule-Tapée
: les dates qu’il nous a conrmuniquées ont $tg ,confirm&s par le
président des znareyeurs et des agents municipaux, des -avaux ccmmunaux et
ie la Perception municipale.


En.juin,1937, le.maire de l'époque, Alfred GOUX, fait amgnager le mar-
ohé couvert~,octagonal et le canal de la Gueule-Qp6e par XPentrepreneur
.'lfred DIRAW(1). En 1939-19!+0, des cantines, 'baraques en bois, sont &ablio::.
-wtour du marché couvert.
C'est en' 1964 et 1968 qu'un ordre'du gouverneur tranf&e lc march6 de
2.3 ve:nt%'en,gros du poisson de Sandaga & 1s Gueul&@p&. Remblaiement, 6g:,.
liçation du terrairi,, place du march6 ciment&,sont les principaux travaux
d.'amk:n@zment rtvec la creation des dl:?pÔts do glace et des douches. En 197k--
1975, sont mise5 en services des cantines CD. eiment(cf. carte >. '
' :Enfin, depuis 1918, un .frigorifique est en 'cours de construction'msis
lL&l@ia' trois sommations de la municiR~alit6 son groprie'taire ne lpa pas en+-
x-e fait aChwÉrr...
Si actuellement Til&e (M@ina) est le premier march6 pour la superfi-
ci?. et la quantit6 de produits vendus,. la Gueule-Tapée est le premier marc?,::
?oty :Le poisson frzi5.s , Lie+~ d9appravisionnement et de dsp$t de tous les w-
thés. Au&6 le marchg 'couvert -est-il inada&: 3 c&to nouvelle fonction.&
occup6 par les &ailleurs et non les d6taillants qui "naïfs" se mettent de
Tzdf&~ence sur les trottoirs ou rn*$e la chauss& (2) pour être le plus &s
pùssible des mareyeurs et surtout des ménag&es,
., ,.
.<
B,
M E T H O D E
S U I V I E
E T
P R O ' B L E M E S R E N C O N T R E S
,.: ".
La scmtme d*informations que nous avons r&.ieillies pour 'lP6tude du mar-
c% au poisson de la Gueule-Tapée provient cssenticllement de notre 'travail
sur le terrain; la bibliographie sur ce sujet 'est en effet souvent d6passée
voire inexistante awi'archives ,nati..onales comme aux archives municipales.
Rous avons. cependant oonsult6 avec profit les rapports sur la @che publik
par le CRODT, le SCETet la DOPM, les bulletins et m&aoires de l'IFAN',
1'ORSTCket l'Université de Dakar, concernant le S&égal en gén&al, la pêch-::,
les march& et'le monde des détaillants, notamment les femmes de Dakaret,
enfin l'alimentation (3). Cette bibliographies ,a $té complét6e pa@des démar-
ches auI&s de 1'ITA et .lsORANA pour les prob:%ncs de nutrition et auprès
des Travaux cc&nmunaux et de la perception municipale pour les @robl&es
à’cxgmisation et d~szukgcment du msrch6.
La pr&ence presque quotidienne Pend<ant deus mois sur le marché de la
‘,ueule-Tapée nous .a permis de prendre contact avec ses différents agents(4)f
2a discuter avec les "notables" d6l&:u& de quartiers ou simples partieulizri
(1 )A I'spaque Sanda&s &éc aussi par Alfred .GOUX en.1934, const&iit,en
1136-1937 .avec deux Etages est le plus grand march6 de Da?$r, 'supplw&in
L~rmel cTé6 & 1912. "
.,I'
;
(2). Risquant 'une amende ou m&e.la confiscation de leur poisson
(3) cf. bibliographie en fin d:ouvrage.
(4) Notamment le surveillant du marche ct collecteur des texes sur les
vifii cules : Mr THIAM.

.,
;.
1;
<;
4kidant
_.
depuis toujours.;&3m
,cc’qect+(l).
‘.,+

Entretiens l@x!es, discusslons,r~~iqns, comme. dans ia rue 55 .WCC ki
:~weyeurs et tième Part%e du tiébou-diène;
ont ainsi avqtageusemsnt compl&.
ts les don&s recueillies par enquIte, 15s questionnaires dessinsntssouvont
2.3 Cadre trop rigide.
,,.t i. -;,
'.
,.~ . .
Les enquêtes&r Ze mà;rchc de Pa Gueule-Ta$&' ont =6tZ effectuées de la
ni-février 19131 ii.:3a fin avril. 1981. Une Pr&-enquê$e a %tg effectu+ au*&
dc d$x neuf, mareyeurs S vingt d6taillants de'poissons frais, huit d6ta$llant:;
22 POiSSons tr@sfbm6s @t tz%nte m%nag&es'~.A pastik de cet 'dcha&i2lan
:ious avo,ns 6tabli.d 'questfonna&e.définitif pour chacun de ces’.agenta’ (;).
.:!ii nous avons distir&& ‘Tes~’ do&& S&&&es, :
A Le simi; ‘~%gE, “if h-mi&;, la r&igion et &a confr&ie, le domicile
,:.ctuel et la i6gion n&tala, la.situation s&iaLe, constituent le premier
:%Jet dé"donn6eG struCturelles objectives; Y<. :'
j
- Le choix dulieu de vente ou diachat, les modes de transport,oondi-
?. bonnement ; ~b&ZlRge , conservation 3 les motivations qant conduit à ~C~CC:.:
l.e m&&r de mareyeur ou de d$%aillant;les go%& .et habitudes a;liment,nir~sï
.Aic. * * composant ,les donnéos.structure~$es,. subjecti+es;
- L'aspect et l'état du poisson, le nombre tot&L, le-poids, ,J.e prix,
:
_.. ,origine, con&ituent.lcs donn%cs conjoncturelles.
~~OU~ avons ainsi interrogé soixante deux mtieyeurs, cent dix huit dê-
tai.Uants de poissons ’ frrtis, cinquante quatre &taillants ‘de poissons tkans-
C’wz& et cent vingt deux m6nagères,
En outre nous avoris suivi: dix neuf mareyeurs 9 seize d&aill&nts de pois-,-
sons frais et tous'lcs d&aillants de poissons'tr~~formes(3)'pow: connaîtrr
?.e poids moyen de poisson mis en ventf?, le -@ix ,du kilo:,de ioisson, selon,
!.'espèce, le:jour, l’heure, les bi-néfices ou pertes quotidienntis et enfin.
:Les revenus bruts et nets.
LSt$e par ie temps et les moyens, cette @tude est loin d%tre exhaus~-
..ive, -,Sur ce'vaste monde des mareyeurs (6) $ .des détaillants(5). et des m6:
I :
_'
'1
';: .:
.'
.>
:
(1) Nous avons Cté reçus(par exeJnple) chez %l&ya, DIOP dont t&te La
:?miZle lébou, c'est-a-dire ses deux femmes.et leurs enfants.& petits'en-
i'?&s sont install& ru& 60. Ce notab&e jo$ un rôle I&I. d&fini, mais oer-
,i:-*in s-& le march$ de la Gueule-Ta$$c : le frigc@fique en construction
lui
ap$rtient.
:(2) -cf.’ en annexe, les quatres types de questiotiairo .
.’
(3) Nous~av,ons,su.rvei.~~ le moment o$ ils avaient .constit& leur Stock
.?. rc;lui OU $1~ laont 6,puisE pour pc$woir c&.ouler 'combien de $oissons ,$rans-,
:‘or&s ii vendeqt par mois.
:
I.
>’
,:.
“,<
(4) .1200 mereyetis pour tout'le Séné&!L dont"environ l'25 frékuentent '
ir Gu.euJ.e-T&p& d-*après le pr&îdent'des marey&& et .l& s&rveil.3.8,& du mw-
Y&. ef, ,dQinition p$,
~
<_/
et ,:, : , ,
',
(5) Entre..200 et 800 bendeurs 3.Z.a bueule-Tapée'dobt 'plus du. l/? s,~?;!-
,bapent du poissofi d'a@ès le surveillant' du~march6 et nos'propres &sti&ation?,
3:
;,
,1',
.,
,.,..*
: " '.

n~&rei;, trois txmt cinquante six ont été samis 2 notre.questionnaire -cons--
tituan-t seulement un &hantiXlon;
'.
- lotre enquête s,'est d&ou$6e sur Z!,5 mais $endant une SaisOI'i de la
5&che. "Les r&iltats'obtenus êtalés sur Wxte l'an&@, sont donc un pfiu SU-
$aYxrs ii -19 ~r~i&é.

%
Pendant l'hivernage, l*activité du march6 se ralentit $ llmont au ni-
veau de $a p%che ccunm~ & l'aval au nkoeau de la cansomation dé poisson.
.x>,ais.
.i
Le$ $roblèmes're&xx~tr&s sur le march6 de la Gueule-Tapge ont d'abord
@nu &.la &L&U~. La #qhrt des intemwgés ne parlent que le wolof. .La ma-
J&i-t& ‘dès d&&lants ne savent ni lire, ni écrire, ni ca;lculer, Heureiise-
wnt now3 étions accompagnés par un i.nterpr&e parlant français et woiof~
Seuls les 'chiffres et les noms de cert&es csp.&es et produits ont ft6 dif-
Piciles 8,traduire bien que nous disposions pour Ics poissons d'une table
de traduction du CRODT assez compl&& (ARNCUX, 1976). De plus il nous a 6-t<
~-possiblé'~'inter~ó~er nombreux guinEens installés'* dans et aux abords' de
lti Médina et 'qui né cczn~zennent ni le wolof, si le, frsnçais.
: Avéc"l& msreyeurs, surtout ceux qui sont d%tenteurs d'une carte profes-
zionnelle, nous.n'avons eu aucun problème ae contacts humains. Apriis 8 heures
du radin, qua& ils ont kcoulé le charg~snent de Leu. camion, leuraatin6e est
libre : ils prennent alors le temps de discuter, de parler de leurs problè--
xx etide leurs efforts pour s'orgsniser et, $43 otitre, ils connaissent bien
Iç%rm6tier et.leurs msrchandises c'est-&-dire la veri&6, la quantité, If.o-
ri&e du poisson.
Les d&aillantes sont souvent plus rkt;iccntes car on leur fait.manquer
dés ventes pen@nt 1'%?nq&te, En outre,, il est trirs difficiic de conna$tre
I.0 prks~et le. poids des DoSssons qu'elies mettent en vente : les prixne
59n-t jamais affich$s et vaSent selon ltoffrc et :la &emande c~est+-dire
:zelon. la saison, le jour et m%me l%eure, et selon la clientèle.
Les détai&lantes ne possèdent pas de \\&l~~~ce et ne vendent pas au poids
nzis à: la pièce, au lot et au morceau. La weri&é des esp&es, dont quelque--
fais elles ne connaissent même pas 2.e nom, et de leur pr&sentation rend
aleatoire toute &&psraison, faute d%~,ité de mesure. S'il est possible de
Con&tre le poids d'un Poi$son lais& entier grâce au système de conversion
\\%abli par le CRODT (FREON et FRANQUEVILLE, Ig76), les gm~.~e.~ ~~~pèces ccw
m:% le thiof ou-la courbine sont le pIus stiukt débit&% en morceaux.
Rat? ailleurs, au cours de la matin&, les détaillante modifie la dispo-
r;ition de'son &al, reforme les lot<-h,) rajoute des poissons par tas tout en
mintenant,le pri$qui est toujours ur~multiple de 5.
C$mment,de même,connaître la quantité de-poisson mise en vente le jour
p.%t.xe par la d&aiilante~u&n I'interro@? en cours de matin6e,alors
c.u7e:Lil.e ne seit pas ou ne veut pas dire cambien elle en a vendu et si elle
~5coulera tout son 5toQk avant 12-13 heures ?
De m*@ne pour les dgtaillantes de poissons t?ansform&s, lepr* &'f&e
selon la taille du morc,eau et selon le t;ypc du produit ; pour les poissons
T$rndui $ 'la @ce, on ne peut utiliser le système de conversion~loûgueur-
mids hnt MmÉ que In transformation astisanale lui fait perdre du poids.
ileureusement, -certaines d'entre elles vendent par morceaux ou tranches de
1 '2 $ ?$ et 50 frs CFA mais.aussi au kilo et utilisent une balance.
Enfin il faut insister sur le fait que contrairement aux mareyeurs, ces
~~~~taillantes be criJlcu&ent jamais ; dès lors on obtient des rks&tats aberrants:
.xmme de:grosses pertes. Faut-il penser quSt?llcs ~CXIS trempent; cechant Le
Xk&ice cm effectivaent aujourd9hui elles ~ccept;ont de perdra sachant que
Zc l.endemain elles pourront r&upér~ un bknéfice ?

C&ant aux m&n3gères, le principal probliime vient de ce qu'elles sont
y. ~?essées
l
Enquêtées à la sortie du msxch6 quand legs emplettes sont finiec,
elles qn% f&e de.,reqa@er 'leur domicile pour,prkp&rer la ti&&~iiàne gui
tiemande une,.iongue aui's$tie, de plus leurs'g&wisions~ sont entassées dans 19
ruWh+;finaill&, la calebasse ou le seau et il est difficile de Ieur 'fai$'e
.:~ch~ger..les~~cha3idi~~s pour bien les distinguer.
Enfin, le poisson a 6te évidé, écaillg etcoupé en morceaux ce qui em-.
::khe de le mesurer:
Enquêt6es au moment 03 elles font 6cailler leurs poissons9 elles, ont 1;"
k:%îps de répondre puisqu'il faut attendre %que ~l,Vécailleur ait fini son' tra,,
~Wi.i j elles versent le contenu de leur panier sur l'&al,ce qui permet de
2:istinguer les produits, de les mesurer et puis -de. voir la .manière dont ils w~
~.~:ail@s et tiéooupés,
.I
Cette&Xwde a des défauts : toutes lès m+g+es n'utilisent pas l&
.;:rvices,des écailleurs,'; elles n'ont pas toujours achevé leur marché et
i achète& le poisson tknsform6 qu'après le poisson frais.
Enfin, que@ue:soit Wmcrment de IFenquête, il est difficile de càl&-y
:I~;;F la eonsorrmation de poisSon en kilo par tête par, jour faute d'uniti'de
~“sure eten raison de l'irrégularité de 190ffre et donc du coût du poissa-,
La m&a&re fait son maseh pour la >'femille" au sens large, sans con-
:hitre ses composantes exactes et le.nombre des invités(l), et,pour le jour-.
. ..Gae~ou plusi~ws ,ropas,, sans savoir 2 l'avance s'il lui faudra revenir au
rxcehé ccmpl&er ses provisions.
Les r'%ultats obtenus dîap&s leurs réponses ne sont donc que des &a-
-.u:3tions .
. _
.
.,
..’
c .
J:U S T 1 F-1 C A T 10 T?' D E
N 'CT R E
ETUDE.'
i
E.T. DE' NOTRE
PL‘AN
Camp& tenu de tous ces défauts de nos enquêtes, hous ne cherchons qu'::
y-&%znte%'certaines hflothèses. Le but de cette &tude est avant tout la des-
:::ription du marché de la Gueule-Tap&, son activitg bouillonnante, sa récen-
..l.., spkialisation et SR rapide )volution. Le fait 2 souligner dès le départ.
SI; le caractère récent du rôle jou$ par le marchG.dc la Gueule-Tapée dws
2~~
_- commercialisation du poisson. La mutation de ce marché, s9inscrit dans
:.'Iîvolution g6n&alc de la production et de la consommation du poisson, Aus-
sl avant de d&ire le march6, convient-il de remonter à sa sourcé~c'est-s-
?-ire d'étudier les Conditions naturelles et humaines de la pêche au S&&a?.
-5 le processus de cnmnercialis&~ion.à lrarnont.
Hous analyserons ensuite l'activité même du marché,.son orqanisation,
s.::; composwteset nous-terminerons cette &ude pa3' la.destination finolle
du poisson, c"est-à-dire :le tiébou-di&e, plat'national consonw6.ps.r toutes
:L(:E; familles sénégalaises au repas du midi, soulignant ainsi l'importanc,e
c.oissante de la consczumation du poisson3 tout‘particulièrement ‘3 Dakar, ,,
.>
'.
./
-. ._
.
.
.
.
%

,< .
Cl) .La i9terrar&aw" ou~ho&italité.s&&galaise veut'que toute-personne '
12 Passag;e psxtege le repas familial : le ti6bowdiène, plat unique eollec-
-
t;.f ?. est toujours préparé. en surabondance en'$vision des. invit& de
:'i.crnières minutes. M?%e ,l'heure durepas passéc,on s9en~quiert auprès du vi=
:?tcur sgil a déjeuné et on lui offre le cas kch6ant,le reste du tiéh gard$ .x'
21-t effet ou le-plat que la ména&re est a.5jà en trkid de.335psrer pour le scii*.

--
i.. --
-
-<---.-~
1 *
IMPORTAMCE D U
M A R C H E
D E L A
G U E U L E - T A P E E
..< I
'.
La Gueule-Tapée n'est pas un simple march6 de quartier mais le marché
6s la plus'.grande ville du S&&gal. Selon nos estimations, 13 d du mareyagr
total II), soit'10 800 tonnes seraJ&t &OU~.& à la Gueule-Tapée. Cmmc la
commercialisation est Conditionn$e psr la production, nous rappelmons d’a-
hrd brikzinent Xes données de bese de la p?khe s&&galaise (2) pour insis-
lier ensuite sur le r"ole ,joué par 3-e morehé de la Gueu.le-Ta;pée.
,
.
l-1. ZIWWmCE,DE. LA PECHE ABTIISANALE AU SENEGAL
"
Au premier rang des itchanges intî~rieurs, troisi&ne secteur d'ekpkkta-
tien ap&s l'arachide ,et les ~phosphakes (3), premihe source de protèinks,
I.-L Pêc:he artisanale a d6"barqué 160 000 tonnes de poissons en 1980 Contre
80 000 tonnes pour la pêche industrielle et emploie directement ou irîdirec-
tcment 15 $ de la population active ('NEBEB, ?!@O). Son 5mportance socio-
&oncmique bénéficie certes de conditions geographiques favorables inais F~US-
zi du ldynamisme des pêcheurs, des progrgs technologiques et dL' ia for%e au@?
m&tation du march6 de consommation.
r En pr&er iieu., le plateau eontizer,~-
+il_ et le littoral Long de 500 km
,::?2:mettent de distinguer 5 rlgions de pêche R la grande &te avec Saint-
:kuis et Kayar, la presqu'île du Cap-Vert, IR Petite C8te avec~Mbou3'et Joal,
12 Sine-Sa3oum et la Cassmlznce.
En second lieu, la richesse ichtyologiquc des eaux sk&@.aises est
due au phéno&ne d'upwellings : les aLiz6s du NE-SO chassent les eaux super-
ficielles ce qui provoque la rcmontge des eaux profondes plus froides et
riches ,en sels minkaux. La mise en place du régixne d’upwellings 8 partir
ik novembre suscite la multiplication du phytoplrwncton et d&c de $envier
t?. nai des zooplanctons et des poissons. Si 3-r-1. campagne de pêche est p-a-
nente sur fa Peti.te Côte, sur la grsnde côte B la csapagne de K~ar suc&e
:&Le de.Saint-Louis de juin & octobre. Les eaux tropicales refoulent alors
les ea.ti d%pwellings vers le nord. Cette alternance des regimes aliinatiques
expliqge la vqriété :,et f tabondance des pal‘SSO~S des hôtes s&6galaises-ain-
'si que les.phénomènes migratoires des populations de p&hèurs. Ainsi, h’S
Guet-ndariens d.e Saint-Louis se dGpla,cent vers; Kay,ar par exemple au moment
de la saison de p?che‘de janvier & mai.
En troisième lieu, la,p?khe artisanale connaît .depuis des an&os i%O-
1960 un @and essor grâce 2, la volo& de medernisation : la motorisa$$on
t?es grandes' pirogues et ltanploi de J.a senne tournante coulissante ont Fin-
si fai.t doubler les captures de le p&he ar-.!$.sanale entre 1964 et i98O et
aveC'>:es cordiers on peut parler d9une "pêche artisanale moderne“., L?tiuver-
turc mx pro&& %echnologique des populations tm&tionnefles de pi5cheurs
guet-tid&.ëns, 16bou ou niorninka, fait de la p~che4rtisanale .un secteur
trki dyn&kique.. ' :. ..
'
,.'
Enfin, l'aug&ntation g&érale de la conscaunat~an depoisson en parti-
culier à Dakar dont la population ne cesse de gonfler par suite de sa crois--
sxze naturelle et des imigrations, ouvre <S Ita pkhe un lsrge d6bouoh6, 1s.
-.... <-
"ciemandë"&3kt mY&ie supérieure B f'cffke. Le "poisson .donne lieu & des.&zhan-
.ges intenses en.constant accroissement" (Van Chi BOBTNRDEL, 1978 : 80-84)
dont le'n&chb se la Gueule+@pée est l'illustration vivante.
_, ',
-'
-.
!:I)Msrey6ge(.pêehe i:ndus. + pêche artisan,,)':82 OOO,t(cf. GBODT oct 1?80).
(2) De 'souk'ce o$'fieielie non publiée,en' 1980 la p&:he serait le prestler
!x&&r d’éxp&ta~ion. airant les phosghtites et l'arachide,
_.
(3) cf. bibliographie en fin d90uvrege.

1.2. LE(S) ROLE(S) DU MARCRR DE LA GUEULE?TAPEE
:
, .
Centre d'éclataent du mareyag,e de tout Je,S&6gal, Lieu d'échan@s dc
-~rwduits et d'.informations, 'd9entrep8t@..~de p,oissons et de dépots de glace:,
1.2 marché de Ia:&3zule?Yap~e a un &le 6concmigue~Fmais aussi social:de tout
~?zmier ,plan. "La plus viv&te ei perm~ente‘ma3?ifestation de la vie,%.rba&-
,"&.E,‘. collective" (Van Chi RONNARDEL, 1978': 681)., 31 rassesnale'quotj;diennaacenS.
.::weyeurs, dktaillants et,&nsg&es de toutes régions, ethnies, confW%ieS
.=iiligieuses et. niveau Social.
1.2.1. Foncti!on de'distribution '
:.' !
Sp6eiaii&?&ns+la vente en (gros du poisson frais, le marché de la
‘:u.et&+Tap& assure~d'.abord la distribution du poisson en'provenanee.des"'Y
?.iff&ents ce$5+s"de"p&zhe de la côte Atlantique:.~~'des.f~euvcs :. S6n6gal'z
Tf.ue-Saloum, Gambie, Casemance (carte C).
'
;
i
A partiy des enqu%tca effectuées aupr&s ,des,msreyeurs de f&&r $'avri.!
;~~C~I , le poisson, pr&i& de :
-
“” ‘1 __ 1,, .;: ;‘, :
:..
.Y
‘:
‘,
:
,:
-~y<- f&$nt-buis
:.:. .
.L......*..~.e........*.o....*.*....,
78
?Y
- Kayar .**,..*..*.*.....L.......~....~......*.,,.,.
16 t9
-... Joal
Fr
l . .
..*.*...“..I...*............*~..**.~~*...
24 “
- Mbour
?P
. . . . . . . . . . . . .
* l l l . . * . . . 1 . . . . . :. i”.‘.‘;
i’. . . . . . . .
1

- port D~ak8.r I"..*...*.~.*...*...~..~~..;.~..~..*.*
tt
40 "
- Cap-Vert (-port) . ..*i...'r.'.*.*..i.'~..; ,.......,.
84
10 "
- Sine Saloum
.
r..~...~...F~r;.;':.~.',.'~~.'~.*.,.~
.,<..
If
1 11
- Cassmance
,
. . . .
..l........*.*...'.*.r*.r.c~i.*..*.,.,..
IP '. 0"
:
.~
,..
100 "
.',
Ces r&xîLtats, bien ~~?sp$roximat&s, montrent la préduninance du port
. .' Da&ar, de Joal rt de Ksyar d~s,,ls~~rovisionnement en poisson de la
‘~.wXIe~Tapée, A&si'$Z-% du tiareywc en frais de ce marché provient d5.w
:*~:JO~ d'une. centaine de ti. La proximit6 donc 7e.a moindres frais d9approehe
,::. de conservation'du poisson, favorisent les centres de pcche des régions
~.~.,'R~ibs e t d u C a p - V e r t (1).
Par contre seuls Les ch&gements de poissons et crustctcés(2) à haute
T,' !.i?uT
camm&%le peuvent supporter les frais 'de transport depuis la
~~~.smance.
./ . .
Ces r&&tats témoig&&:p&.ailleurs du.ph&&m&w saison&& de la $?
31:~. Les questionnaires se.sont en~~effet déroul@s pendant la pleine saison
:J: $&y@~~ Jo& et .du Cap-Vert. Ce "n8cst' qu's partir de.la mi-avril que com-
I..FWC l.a~Snlson de ?&+Louis ,-et done lsapprovislonnement en po,iesoti frais
:. jzrtir de cette rggion.
/:, ._
..<..
La?&&% des poissons 'vendus-g la Gue$i.elTa&e est aussi fonction de
-CI
2.. saison, du
2.
lieu de pêche, du type dYarmcment et rend canpte 'par ,$.J.leurs
I-. la demande.
:
Ainsi, crevettes et-langoustes., s~J+,s,.saint-Pierre, lott.r",'etc...
'icstin& $ l'export&ions'ou au mtich6 Kezmel (marchg dit des Européerïs:où
_, .'
(if ~L1ag&o&&ation da,k&roise (IMssr et pikine) avec 1 mildiou d'habi-
%III~~ offre un vaste march6 de'".eonscanmation oi3 les produits fiais oonhaissent6
22~: demande croisaan& ?:
. .
.
(2) Poissons te@ que solc,lotte,saint-Pierre;crustacés~t&s que lai~gous~.
- ~>'.u et crevettes.

--
-,Y._-_.
se trouvent des produits de "luxe", de meilleure qu&lité et plus cher) direc-
canent appr,ovision& par des mareyeurs sp&iales dans la vente de ces espèc;,z
nobles et'ch&es.S-'il arrive, par hus<aFd, q;iEun d&a~llant de. la Gueule-Tap?.
2ette en vente des soles, 5.3. ne trouvera pas prenez car ce poisson, outre
son prist plus,Qlevé, ne satisfait pas le g&t ou Ies habitudes alimentaires
du conscsIms.teur sénégalais. /'
" Ainsii compt& fcti des conditions de 1s production et de la conscm&atix:.
les poiss6ns les plus représentatifs dumarch$ de la Gueuele-Tapée sont les'
suivants :
- Parmi les poissons pélagiques, pêchas au filet - filet maillant ence?-
clant ou à Ia serine tournante coulissante, ïes clupeid& tien&ent la premi~..
ix pla.ce, qu!il s'agisse de la sardineUe ronde (yaboy meure& = Ssrdinel-
la aurita), de. la sardinelle plate (yaboy tass = Sardinella eba}, l'ethmalow
.(COb015EtfanalOsa fimbriata)
.
-. Les Carangidae viennent en second 5 :se substituant i3 la ssrdinelle
pour "la friture de poissonn , quand cette derni&re vient 2 manquer sur le
mwch6, le ehinchard (diaï=Caranx rhonchus) p&domine sur la grande C+I%F
cge (saka = Ca~nanx carangus~~e du S&&gal jsaka‘=Caranx sene-
&Lus )i .
Sont au&. bien repr6sentés sur le msrcht~ de la Gueule-Tap$e :
-- Le mulet guiss
I
M@l
cephalus
15 cm
MU&11 konodi 75-25~~
-- Le pristipome-ScPnpatt Imena jubelini
Pristipoma peroteti
.
*- Le capitaine
ndianb Pentanemus quinquarïus
-- Le plexil s siket Mbao Wleoides decadactylus
- - _
-
-- Le silure
kong &~US gambieyis
.- La carpe tilapic, ouass
melanopleura
T:rlapia
,r
- Le thon ouakhandor Ncothunus tibacorn
e- Le!maquereau bonlte dioun qbium tritor ou Scomberomorus maculatusj
:Les polssom pél&iques vienne& pour moitis du port de Dakar, pêehgs.
de fag$n industr'lelle et vendus f2ai.s ou congel&. Les villages de pêche
du Ca+vert : Yoff, NfGor, Guakm, S~oumbbdîoune, Ibekhorkh ou Hann, Thiaroy;-i
kzt les centres de p$che de la petite C&e (Goal, M'Bour) assurent l'appro-
visionnement de l'autre moiti&, exception ff5it.e pour les ouass pêch6s
dans la r&$on du Sine SaJoum.'
Parmi les espèces de fond p$ch&s & la ligne de fond, .& la palan@ote,
les &ranidae ont une place de choix & ,la Gueule Tap6e.
Le thiof ou fausse morue(~helus aeneus) est le goissop roi avec
1;3s diffdrdnts m&ous : m&ous drAlexrinarie ou de Gorée, dof (B@inephelus
coreensis) m&ou de Méditerranée, kauthieu &&i.nephelus giJ&, Ierou gr-,
G‘nephelus canlnus).
La courbine, heur (Ar~yrosoma regium) de la famille~des Sciaenidae Se
.
substitue dans le tiC$bau-diene au thiof ou au m&ou quand ceux-ci for& d&
faut sur Se~marché (1).
Les pparibae reprgsentent aussi une grosse part du marché avec',: '
- La diaregne, sel-sel, Dentex filosus ; le pageot rose, youfouf,:~,
~~:~;gellus
<I .
coupei, le pagre à points bleus, kibaro ncar, Pa&?.% s ehrcnber&i:"
.I
AUX *paridae on peut joindre les Pristj.pc@mti~.
.
.
.
.-.
:
(1') Au d6but de notre enquete en je,nvicr-février, cette es$ce repr&c+
t'
les pius bosses transactions du march6 puis :La courbine a &dÉ: le mar-
ch6 aux tass,ergal,&érous et enfin barracuda, suivant le ri;-chauffement des
eaux.

Enfin le fJ%xSrgal, Ngot (Pomatomus saltatrix); le brochet de mer,
-
SCL"<.
::'E (S~h;yraena gen) ; le yakh .(Lutjs.nus wentles) ; l'otolithe,feute (Otholi-
';&s macrognathus) ; le corbeau du Kger, khal (Corvinn nigrita) et Gzr
i~Qm?r SetaPinnis); le yawal ( &nnis, g.oreensis) sont apparus en nombre
-rois%& sur 3.c marché de la Gueule-Tapée au fur et 8 mesure que la saiso:1
cv%nc@i.t, ifeau se &%hauffant.
Ces espbces'benthiques viennent surtout de Kayac', second&&%ment du
"sp-Vert et de la Petite CÔte et 8. partir de l'a mi-avril, de la rfgion de
~sint-~~s.
.
>'<
). .
En schhatisant on peut dire que le march6 de la Gueule-Tap6e assure
!A distribution de la sardinelle, surtout en provenance du port, c-t des thiu.,'~:
?<;~OU et courbine en provenance de la Petite et Grande C!ôte~& du.Cap-Vert
dt.: janvier à avril. Ces a,spèces représentent les' plu& irt;port&ts to&ges
.\\-endus en gros a la Gueule-Tapée, de telle sorte' que leurs prix peuvent te-
-/tir lieu de "thermomètr$ du march'ii,
Si le poisson pêché la veiflc ou dans la nuit qui précêde la vente,cst
*rst distribué frais & .la Gueule-Tap&a, on y trouve aussi du poisson congeli‘
.:n provenance du port, du frigorifique ou des diverses usines du Cap-Vert,
Ardinellcg, rougets, pageots roses, sont d$h&gÉs sur un coin du march6
.,.roche des douches, en vrac, sans aucun souci d'hygiène.
Outre le poisson frais, le marchs de la Gueule-Tapée reçoit de toute
1.2 côte du poisson transform6 (cf. ctwrtc C).
Les centres de transformation artisanale se.&partissent de Saint-Louis
'; la Casamance, chaque zone de pêche 6tant spécialisée dans La production
i':~ type de produit :
- Le guedj ou poisson fermente séch6 en provenmce de Saint-Louis, dc
.:;!sal et surtout de la Casamance.- Courbine et silure sont les espèces de
Acrcférence traitées en guedj ainsi que, secondairement otofithe, corbeau
du Niger, brochet de mer, thiof et cn g&&ral tous, les poiss,ons frais in-
-rendus,
'.
7 Le k6thiakh ou,brais&sbch6 en provenance de Mbour, Joal et du Ca$-
Yert est produit 8 partir de' la ssrdinelle et des ethmaloses.
- Le tambadiang ou s&h6 et parfois fume en provenance de Joal et des
;ies duSal&m, est produit 2 partir des mulets, silures,'ethm~oses,'-sitr-
dinelles. On.trouve aussi à la GU~I&-Tap& du mulet traité en tsmb&.&g
"n provenance du Cap-Vert et de la Cassmance.
- Le pagne et lc toufeu, mollusques s&hés en provenance de J&J. re-
;>&Sentent de f&ibles tonnages contrairement au yeot.
- Le yeet cymbium fermenté en provenance de Joal et de Dionetier, vil-
lage de pêche du Saloum, constitue avec le guedj heur les plusgros tonna-
;;;cs vendus, 2' la Gueuie-Tapée. La Chsamance, en outre, approvisionne occa:
sionnellement le marche de la Gueule-TapGe en yect et en crevette séch&.
- Le sàl.i ousal&s&hi- et le métora, poisson fumé sbché et grill6
z&rieurement, sont absents au marché de la Gueule-Tapée ; les S6n6galais
2:en faisant pas consczunation, ces, produits sont destin& 3 l'exportation
wrs Xes autres pays africains (Sierre-Leone, Nigeria, C&e d'ivoire, Gabon,
.' ongo, Camer oun) .
La transformation artisanale du poisson, activite trnditionnelle des
-.znmes de p&cheurs fait l'objet dsun circuit sp&ifique de commercialisatinr-
\\Gui nIest pas caract&istique de la Gueule-Tap&. Le narch$ de la Gueule-
3Y':r$e a pour fonction'première la vente en gros, en demi-gros‘& au d&aiZ
5u poisseri frais..
.
Si quelques mareyeurs spécialis& dans la venté en gros du poisson
-3;rnnsform6 approvisionnent directement la Gueuie-Tap&, la‘mcijeure psrtic
<?$s détailltites'de poisson traMfor& s'approvisionne sur'les lieux m&ie
!.

ile,prqtiii;ti*n e t s u r l e s
0
r&rch&~“&3r,~sois dr Til&e et de Castors. Aussi
mx.k~ Iië ‘bous it~~dcroni;
sur l’i%udc: du poisson tr~ansform6 qu’au ntveeu de
Z.c,'bnt~ w d&ail.
1,
. .
._
_
il;e poisson fkzais’est vendu en gros pak les mareyeurs et e;utres $&a-
bma (1) aux d.&aillants du marchi? dt: la GueukTeqée et aussi dzs autres
%rchi% de .Dal&r qui viennent s*y c~pprovsiehner entre 5 et 8 heures du’ma-
tin. l?as&es 8 heures,“Iji’e m&ché &: consacre 3 la vente au d&ail et au
Xkro-détail du poisson, les porteurs se tr3nsformemt occ~sionnelie.tnent en
vendeurs ambulants, de 1 ou 2 poissons,,
,’
J.2.2. Fonction de redistribution
Camions et cmionnettes des marcyt~s~ cars rapides, 404 Peugeot et C?L..
lynches à cheval des dêtaillants, tous v6hicules qG cncom’brent les rues de
ia Gueule-Tapde char&& de paniers ct de caisses 3.e poissons,traduisent le
:L*& de distribution et de redistribution dc: ce marçh6.
.”
Sur l'ensemble de .le, vente t*n gros, il. est difficile de faire’&; kI’6p?k-l:
ztre le pogsson.vendu au détail sur place et cciui vendu sur les autres
merch& de la capit~zlc, aux usines dL la &gi.zn du Cap-Vert et même au.d&:
AUX a@xres régions du S&G$d (cf. c%te D),
‘.
En th6orie tout le poisson vendu 3 D&w doit transiter par la GU~I&~
IIzpée. Et en effet la ma,iorit& des d%illarkes~de poisson frais des..marchc:c
5: Ti.@%, Castors, HIM; Grande M&ine, Pikine. Thiaroye.., viennent chaque
,jour vers ‘f-8 heures à la Gueule-Tapée pour scheter le plus souvent un pa--
rier ckst-&-dire 40-50 b de poisson aux mareyeurs ou m&nc aux d&aillant:
& marché.
‘Fr6quemment nous avons rencontri, des d.<taillantes de march& p&iphGki--
;Lues qui mettent en corfmun leur zgcrit pour cchcter Le poisson et payer k"
frais de transport 5 les mareyeurs vendent CXI effat per caisse entière une
miLe espèce de poisson ‘, ia d&nilfante seu3.e nc peut donc se permettre dc-.
vendre plusieurs vari<t& de poisson. Ainsi:, troi,s d6taillantcs ~%ssociées
ont:achet$ à un mareyeur un p,anier dc petit:; thiofs à 5 000 ‘%!E?S CFA et 2 UL
autre qwreyeur une demi caisse de sardincllcs e t chinckzrds m&an&s 2
1 060 frs CFA. Après avoir compt\\c. :Les pi8ct::s9 et :les avoir partegécs en, tr0’...
lots, elles ont tir6 au sort le ILo% attribî.16 ?Z chacune, ont rempli &XE CU-
~Mte &aill& 2 ras bord et ont pris enscmbl..c II;I taxi compteur (25G-300 fz’*.
CFA) pour vendre leur poisson au march6 CWwld-Yoff.
Les poissons sont en &&3L transport& dans des paniers trcss& @XL+-
nis de.b$ches char&s sur des cars rapides ~IL des taxis qui assurent la
liaison avec tous les march& de la M6dina ct du Grand Daksr.
C!~k'marchés sont WI outre approvision&s dircxtement psx les cehms
dz,p?zche, du Cap-Vert : Yoff, ngor $ ctl.lakazll, He,I-ln cssentiellem&.’ ..J$s épou3~ .’
:!t parentes des pêcheurs(2), de nombreux b:%n?t-hana,, se rendent su?! ies mar-
ch& dakarois~irr@ulièrement selon la sortit des pirogues. Leurs activitc’c
sont tol&des par ces derniers à partir du mcment c6 leur apport n’excède
j-‘“-s 200 kg,
~
i!’
P-I-_
(1) Terme p$joratif wolof d6sig;nant toutes sortes d7interx&iares's6k~~--
Gzlais dmtt les ~CA-amsist.es nt 3.~ grossi.stes de pcrissoris a-ui ne ~OS&-
axent 'pfx3' l!3 Ft!rtx ne mt?say~ur.
(2). La vente au poisson frai s tist,une q:tivitti tr&itio~elle a& t?&-
sies de pêcheurs notamnent~ fkbou.

.,
.!’
,,
.
.
.
.
.
:
..’
Par ailleurs, ne transitent pas par la Gueule-Tapée de rxmbreux mareyeu,+
;:u port qui acheminent d&èctement leurs poissons aux usines et aux villes
,:c l'intdriet&. Cependant des mareyeurs des différents centres de p%he c2e
!Y. cote se,rendent -'abord % Xa Gueule,-Tapée$, s'informent des cours' du pois-
‘Icn, v&dent sur...place tout ou partie.de leur chsrgement., En cas de surplus
3.c poisson, ils approvisionnent.alors le Sénégai int6rieur: la région de.
~'i.ourbèL, du Sin&%%loum et m&ne du S&dgal Orie&al.. Touba et Mbâs=k& et
:!:xlack,9 m*&e Tsmba et Backel, reçoivent ainsi du poisson à part*, de la '
Il~~t~ule-Tap&.
Les mwe~eurs, dont le chargement n'a pa$.assez .de valeur relativement
"A<.
l‘fl frais de transport, préfhent le vendre aux usines du Cap-Vert (SMWX,
:3TazAIJ, PISSANO, SAC. . . 1, licntreposcr au frigorifique du port ou encore
?zuvent 18 vendre comme app^a;t aux centres de,Têche de la région de Thi&.
Q ne faut donc pas s*étonner que Kayar, Mhour ou Joal soient, approvi.siow+
..:YI poisson à partir de la Gueule-Tapée 5 ce sont des r'invendus" destinés Se
ï :ppEct ou à la transformation artisanale.
.'
En résu&, on peut estimer que sur l'cnscmble du poisson vendu en' gros
G la.Gueule-Tapée, 28 5 sont vendus au détail sur place, 2f.'g sont vendue
.:'VLT Les autres march& dakarois, 25 3 aux usines du Cap-Vert et 26 $ aux
:slixes régions du Sénégal.
'
: . . . .L ..^.
'.
La Gueule-Tapée,,par ailleurs est le lieu d'approvisionnement en pois-
.on de certaines coll&titit& : armée., hopitawx. Un bana-bana Ii6 &r un
xntrat avec 1'Etat est charg6 de livrer chaque seni&ne 3 5 4 tonnes &e'pois,-
':on:3 Si l'armée ; il s v apI5rovisionne essentiellement au port de Dakar, et
la Gueule-Tap$e où il se rend tous les drux jours...Cet exemple t&oigne
+xinsi de I@importance de la Gueule-Tapée dans le circuit de distribution du
poisson.
L’aire de rayonnement du marché dc la Gueule-Tapée se calquè~‘sur le r&
:: ::w routier du S&6gal, Tout transport en effet sfeff'eetue dtis‘des caions
*:t camioB.nette&.
‘.
.
..,:.
.
. .
‘1
,’ I..
1.2.3. Rôle de d6p8t de glace et cntrep% de poisson

Dès la veille de la vente, les camions des mareyeurs convergent $e tous
L. s centres, de pêche vers la GueQe-Tapée, amivar+ plus ou moins tôt se-
km la distance à.parcourir, Les poissons sont en*eposés dans .ces csmions.
.v- vrac ou dans des caisses.et paniers etconservés, gr%ce aux barres de gI.a
.-' qui fondentmoinevite que les paillettes de glace .
Tandis que les mareyeurs ach&xnt la glace sur les lieux de $êche et:
xrtout au port , les détaillents peuvent se .fournir euprès des seize .ddp@+
;.i* glace dont dispose
*
lc marché. Faute de friiorifique, le poisson invendu
'.- matin & la Gueule-Tapée ainsi que tous les invendus de Soumbédioune et
:aP;res marchés périph&iques sont conservks dene des paniers Ires& : cha-
Y d&aillaH,é achète .dca @aillettes de ‘glsCo >” garnit’ son panïer d’tie bz-
r?k puis y range en les intercalant ?oissons ,et glace. Ce .panier est alors
A:~:is:& sous la surveillance du gsrdicn du march6 2 même l'aire r&er&e au
:.rrjisson. Le coîIt de gardiennage varie entre 30 et ?OC ‘fYs~CFA par panier
‘.-. de nombreuses détaillantes se sont .plaintes de ‘vol.
Le marché de la Gueule-Tap$e tknt ainsi lieu dVentrep& de Poisson
.I’:
.
i,Lors qupil n'est encore en rien '6quipg pour cet-t@ fonction née"spontau&uent.
I
:
:
‘1
[:.
.
::
.,

----
_-
----- --~~ -,-
‘i 4
,1.2.4. I?:le d'information
La foule de mareyeurs et de d&zillants qui frequentent la Gueule-Tap2:
:;!wgue .jour n'y vend pas Porc&ne.nt du poisson mais s'y rend pour.s'infczmer
Ses c&xrS du poisson'.
._
*
s
Ahsi 'le ~rna&i~ de la Gueule-Tapée rst; un lieu de rencontre des msre-
,reuz%, ou de leurs représentant, des diff&ents centres de pêche et des ai--
?dXkkits~~ A%xm* liz $entCj on discute , pal~ibre, marchande et si le prix of-
Pwt as& trop bas, 11 mareyeur préfère vendre 2 l'int6rieur du pays oÙ,le
-p')isson sJ&h&e'deux fois plus cher ou 9 l'usine tant qu'il est enoore en
'$on Stat, 1
Un mareyeur de Mbour(par exemI&) apprenant li la Gueule-Tap6e que,slcs
,~.Scheurs de Kayac mariquent dPapp%t jugera p&.~ avcintLageux pour lui d'y vcw
d-e son chargement.
':
R&ziproq'LLement,
les mareyeurs de la Gueule-Tal$e ont des "informateurs"
xr les lieux de p’khe que ce soit leur as::;oci6 9 leur repr6@lt3nt oy le ni?‘--
reyeur de qui ils dêpendent.
Ainsi la complexit6 des liens entre les mLareyeurs, lien de parenté, de
d$endance ou dsassociation, se r$ercute sur la complexité des échanges
entre lieux de production et lieu de la vente'en'gros c'est-à-dire 'la Gueul..--
%p&.
,ii2.5. RZle social
Le marchÉ de .l.a Güeule-Tap&e.est un tout socisl qui a sa rdgltieiztatic?:,
.1
:ïon,organisation, ses agents.
I.
1":
1.2.5,,..1.: ti&qire du tiarch6.
,--,3----,--------1~~*~
- Si"lVhora&% d'ouverture du mrzrch6 s ?$tzle en thêorie de 5 à 8 heures;
~1 fait wXl.e la matinée c&na?t une grande animation en particulier entre
'T et 10 heures.
.Il est rare que les ventes se I;oursuivent.~~près 12 heures, notamment
12 vendredi jour de la prière pour les musutians. Le samedi par contre est
.:ii joti particulièrement ani& 013 les m6nag&es qui travaillent viennent
t&e leurs achats pour la wmaine.
.'..
De m"eorie les débuts ct fin de-,mois (1 )., les veilles de fites voient %,'a?-
tivité du msrch6,redoubler.
- L'organisation du march6 dépend de ::~amunicipalitË. Le persomel ahi.*
nistratif du march6 se compose d"un surveillant du mwchÉ, de deux adjudctul%Y
?Y?wg:6s surtout de la circulation, d5m dé:i.&.G: du DOPM chaxgf .de relever 1.:%
zrtificats de salubrité et de plusieurs coll.ecte1~s de taxe. L'État retire
,:;A effet du march6 une patente annuelle ct Iles taxes quotidiennes : de sta-
.eionnement(2) pour le& vehicules des m&eycurs ot d*C?tkL(2).
‘.
(1,) Date dc la p&e dcb salakres
(2) Taxe selon capaci-6 du véhicke :
- 800 kg 2. 3 tonnes,.,....?'i.... l 500 jzs C:A
1'
- 3 tonnes a10 tonnes.,........... 3 000
7 plus de
.10 tonnes’ ..*e.* . . . . . ‘.a 5; (-J-Jo ff ff
.(3) Taxe de 75'f'rk CFA'pour 1 m2 occw$ par lV&al. ou par panier. @el--
rp~e soit le produit vc~uh, le sexe du détah.hnt.
Taxe aussi de 75 fis CFA par panier vendu paz les demi-grossistes.

- TJn service de nettoyage est assuré par la SOADIP tousles après-midi
.+ les sapeurs pompiers une fois pp5r semaine font en principe un gra&. arr9.
,;?ge du marché. Les déchets des poissons sont char& par des camions priv?:?
.:t portés 2 l'usine cCamae engrais.
La municipalit 6 se charge aussi du gerdiennage des étals, bien que les
&$aillantes soient sollIcit~fs,pour payer ce service au gardien.
Outre les Rgents de la municipalit~;le ~martih??de la Guëülé~T&~è a d?s
d6&ués é;Jus par les mareyeurs .et par les d&aillantes; reprks$ntant,chacun
:m secteun d&ermi&. Qn trouve ainsi und6&u6 pour'les poissons ,frais,
'Y! pour les.po~ssons.transfo~~s~ un -our les ~lègumes etE...Les coiffant toz
.;f: p3.ace le ct$L&ué du march6 de Ii.& Gueule-Ta$& et il. k!& sig$.fi&kif qy:.
vc: dernier soit sussi le d6lég& des .détrLiliantes de poissons frais, $6 qui
:aontre la priorit6 accordée 5 ce secteur 8 la GueuleLTapée.
On assiste actuelïement à la Gueule-T&pée 2 une tentative d'organis&-
ion syndic<e, Le marchg, l%eu de rencontre entre l‘es mareyeurs, 7e's de-
xdzJxu&cs et les m&t&res, .est une'r6alit6 sociale'. Depuis 1969 des :m+ar&
::e&s ont formé un groupaent professionnel qui *:i obtenu un statut en 1974.
‘975, Depuis 1975.., les "diay katou diane" (1) sont devenus des'mbeyeurs q~2.i.
I:oss&lcnt une csrte professionnelle. En 1990, la r&$on du Cap-Vert cunpt:ii-i
:73 mareyeurs et en 1981,150 d'entre eux ont renouvelé leur carte. Le Sén.6?
(:ompterait 1 200 mareyeurs dont 400 seulement seraient reconnus' officieilu-
;Ci ::r;t , Le "Comit6 d'entreprise dés me;ceyeWs socia$istcs du Sénégal"'entend
~&.r une rtudience nationale et son siège 88 tient:3 la Geuule-Tapé6 i dazle
X:C maison, rue 58 attenante au marché, chaque semaine un certain nombre
'I'entre eux,se r&nissent autour du président et dti délègué des msx&$xurs-.
Par ai/leurs, tous les vend&.ws.dc poissons sont syri&iqu&,, le syndic?
;&ional des agriculteurs,
Eleveurs et pêcheurs du Sén6gal‘ a;Yant Èt< cr& &.
?Si79 & reconnu en 1980(2),
2.
L E S
MAREYE.URS
ET. L A
CRIEE
DE LA
G U E U L E ' - T A P E E
De la plage 2 la cr%e de la Gueule-Tapge, l.c pcisson passe entre les
zwiins de nombreux intermediaires ; la cmplexité des liens entre pêcheurs,
..!;iireyeurs, grossistes et détaillants, témoigne d'une organisation réelle dut::
sircuits de distribution quoique l'srnrw‘chi~e semble.de règle (cf. J. W'EFQII,
y79).
:.
"
'.
Par ailleurs, le mweyeur, tel quvil est dgfini dans le titre premier
[~II~ ddcret no 23-585 du 23 juin 1973, fait exception :
" Sont considérés mareyeurs au sens du pr&cnt d&ret les personnes
*-,hysiques ou m&al.es qui procèdent régulièreznent à 16 co~e~ciagisation ~CL,
&duits de la pêche provenant, soit des achats cffectu6s‘aux producteurs,
r:oit de leurs propres captures aprks avoir &XXX~ les .conditionnement n&w-.
i:r&res pour la conservatkon et leur transport sur les licux'de vente".
Bous a$lons ainsi décrire le circuit de distribution du poisson depiir
':C)I? achat sur la plage ou au port de Dakar jusqu'à: sa vente au rnertihg de 1.
(1) Vendeur de poisson.,
,
(2) "Syndic& des 3 p" (I&heurs, Pasteurs, PaySans) &anati& du PS.

%xeulte-Te&k. Puis nous pr6sentarons le mende des mrcyeurs qui fréquenter&
!.a Gueule-Tapée.
.;
*.. .1, DU LIEIJ DE Pl3ODUCTION A LA GUEVLE-TAFZE
::
2.1.1. Achat du. poissoti sur le lieu de @fie
La veille de la vante, le mr~y'eur se rend sur les centres ,de $?chC,m
~mment,.ceux 03. ont migré les p%heuss Saint-Louisiens comme Mbour, Goal
7:is Kayar: en cette saison, Sur 1~ plage,
.
3 lp arrivée des pirog&es 9 .le pois.-
x3 est d'abord débarquS par des mmoeuvres~ trié prs les femnes'des $khs:ir~
i:.sparrti entre l'&@ipage ou vendu aussitôt :pas 1'o-t ou $iro@e. Les D?$oheurs
.,_I'Y9entendent avec les mareyeurs sur 7:: prix et la quantit$. Si 48 $ des ma~r~-~
;reuTs de la gueule-Tapge n@ont mmm lien privil~gi.6 avec: las $roduct&p
?t hi payent au compttint, par contre 7 $ rmnt l.i& pm- des accords $ lfL&mi -;.
bile et 37 %' par des contr,s,ts avec les p&:hews, les armateurs, les ssrdiniî~s
'31 les usines qu'ils payent 51013 8.près la vcntc.
:Le poisson acheti- su21 la plage est chwgé en fin dYapr&aidi &ans le
cm les véhicules dÜ mcrrcyeurs ‘3 en vrac ou dnns des :pariiers tressés et àes
xisses de .50 kg, Le poisson aeh&! :XX usinzs du port de Dakar est cond$“.
~~i.Or'd dans des caisses de 45 kg et des Panie:rs de 40 kg( 1 ). Lyapprovision-
iiment de la Gueule~Tapi$e est en C:ffet assur pour ‘72 5 par In, pêche artis%-’
rdLe et POLI?T 28 ?Y per la pêche industrielle,
A la Gueule-Tap6e os-t vendu en rnajoritf; du poisson frais .pêchg la veil?..:
;j;A tÔ15 le II&~~I aussi du poisson con~~elé ou sizplcment conservé pendtit 1,
3 et n&me 3 jours dans des cmions non r&'rig&&,
.~
E Or, le certificat de sc?L.c.-
l,lab?%s est délivré contre wi paimnt de Illil frs wJ4 pw jour sur le lieu de
prodwtion et non sur le lieu de venl,c ; 2 la Gueule-Tapi~e3 un dil&& du
i>WM se contente de le relever sans m&le procéder à. une vérification de la
salubrité du chargement ap&s son transport. &ssi ne f8ut-il pas s'étonner
C;.-z lPcxiew dlsmmonisc qui SC dégage d'énormes iunorcellements de poissons
congelani; au so'cil sur la place de la Gueule-Tapée.
Selon la distance & parcouriri la quanti.425 de poisson achetée, le tm.3
$6; consavatior~ choisi (3) 3 1 kg de glace conservera de 1 2 30 kg de Poisso’3
i’ 1s >a Chaque centre de p&he dispose $!tun frigorifique ou de dZ$%s de glao,::
1~. pri.x de la glace vmie selarr sa ~présentakim, son origine et la dabande *
(1) La taille et le volume des paniers CI:; des caisses devraient faire
hitint% l’oh jet d’une r$,glementat,ion.
(2) Le certificat de salubrité est déli-vr6 sur la plage et relev6 sur
1.2 lieu de vente p:ar des délGgués du Servi& des Pêches aux seuls mareyeurs
qui possédent la ces-te professionnelle... en principe. Y1 sont mention& :
? ’ origine &.I produit, le nom et II adressé de I.f expéditeur 3 la nature du pro-
duit,la désignation des prod~ts,,l’ts.ball~e,lepoidE;,lc nom et l’adresse du
destinataire ,la date de 1” inspection, 1-a qual~.t6 ,le moyen de transport. Ces
certificats pourraient $tre de pr&iet;.ses sources pour êtablir des statistiqu:,:
:.%is Leurs don&es ne sont pas cr%libl.es ,outre que plusieurs bana-bcma profiteY:t
4~ la rn&~ caste de mareyeurs *C!e certi.ficat ? 5”; cette c: arte sont su frais du marc: ‘.7fi’
13) Ls g%e en barres fond moine, vite que les paillettes en ,poudre.
(4) Le mareyeur; achète cln moyenre ?Q barres de glace pour 20 caisses p
P “est-%-dire 1 kg de glace pour 4 ?g de poisson.

1:~~ glace en poudre .ou en morceaux s'achÉtc 8 - 10 frs CFA le kg, aux usiner:
lu port (SCFRIGAL, SONAFRIC, ACRIPECWE).
La barre de glace vaut aux frigorifiques de Mbour 250 frs CPA, de Le.
welle(route de Rufisque) 200 frs CFA, du port de Dakar 250 frs CFA et dc:
3 .:lix+-Louis 250 à 400 frs CFA. Elle vaut au% d@$ts de glace de Joal 200 G
350 frs CFA et de Kaym 300 frs CFA.
2.1.2. %tisport du poisson
Le.transport du poisson du centre de p&hc au centre dq6clatewznt de 1,'
'keule-Tapée s'effectue toujours prs la route et le plus souvent la nuit. L;..
/6hiwles des mareyeurs ont une capacite de 1 3 6 tonnes,
Sur 52 véhicules relevés à la GueuLe-Tap&e, on cmpte :
Type du vdhiculc
Charge utile
404 P e u g e o t ;
1 t
'oCar
rapid$
1 t -.2,5 t
&rli.et
2,5 t!- 4 t
Z?kpcr CVM
2t.-4t
Ford
2 t
Camion Renault
-si
vc 4
!!?OU~ n'avons malheureusement pas obtenu suffisamment de répgnses 52
h'ous n'avons malheurcuseuent pas obtenu suffisamment de r&porides sur
?.'âge.et lS&at (neuf/occasion) du vfshicule ,pour tirer des conslusions maie
1. 2u,r Équipement est loin d%tre moderne. Le camion ou la camiomlette est 16
:w~l!n5 souvent ineda&Sà sa fonction et mal entretew.
Par ailleurs, si sur les 62 mareyeurs interrogk3, 26 sont propriétairir:
*.;.L" leur véhicules, soit 42 7 (l), 24 mareyeurs~soit 38 % le louent, 9 mam-
:wrs soit 14,5 Y4 l'empruntent et 3 mareyeurs soit h,8 % n.Oont pas répondu.
Le "pr?S?' Su v6hicule cache souvent en fait une association entre le
mareyeur qui assure 13achat du poisson sur la.plage et son transport et le
n:areywr qui assure sa vente 2i la Gueule-Tap&e, quend cc? dernier noest-pas
-ojut stiplement le rcpr6sentat-k du premier ou mûne son chauffeur.
Entre les pêcheurs et les mareyeursJ et entre les mareyeurs se nouent
ks liens complexes de parent6, dépendance religieuse (nerabout-talib6) ou
%,cnt&. Ainsi, sur les 62 mareyeurs interrog%s à la Gueule-Tapée, 6 se
.lisent associ& à, un-parent, le plus souvent. le fr?re aânii, et.lCJ à un psi
w:i r6side sur le lieu de production, assure.l~achat du poisson, son charge
znnt et quelques fois le transport.
'IJn mareyeur de Kayar par exemple se fait p&ter par son grand frêre un
'!%p#de 3 tonnes et il nea pour f'reis que le carburant et le salaire du
zhwffeur,
. .
-
<.
.
Fl) Sept wreyeurs de la Gueul. e-Tapée possèdent même 2 v6hicules ;
,~riareyeur du port envoie ainsi son car rapide =i la Gueule-T&p&e et son w-
r:ion Renault à Touba ; un autre résidant a.Kayar approvisionne d"une part 1.:.
!?.;eule-Tap6e + dsautrc part Rufisque ; un autre achète son poisson au port (1~.
'I~ii!zm et charge 2 csmions.de 5 tonnes chacun, dont l'un ?Xgê'd& 8 ans et l"':l!:-
",r;? de 4 exts à destination de Krzlolack et dz la Guetie-Tapée réspectiiremcni..

.‘i
p
Un autre de Joal est associ.6 iL son fpmd-frêre propriétaire du Mmion
.:z 5 tonnes tandis que lui-m&ie se c!%wge dc la seule vente.
Une femme mareyeur venii à la C:u~::ule-Tape-1s le poisson achet6 et char@
:',JT son assoeib, aussi mareyeur, au -port de B&ar, ,auqucl elle n’est liée
~.y-~ pcir 'un contr'at verbal.'
<'
En outre certains rasreyeurs s'associent .sur le lieu de vente ; ainsi
i@atre mareyeurs de JoaIL s'entendent pour acheter $ des pêcheurs pments
it:ur pirogue chargée de chinchards e-t ils ni; lc payent qu'après IA vante 2
1-i Gueule-Tapée pour une sonrne total.: de 135 000 frs CFA, c'est-$-dire
Y' 750 frs CFA payes par chaque mareyeur. Des liens de pwent6 mal définis
mrissent ici mareyeurs et pkheurs (1).
On a l'exemple d"une association très Ctudi6e entre trois mareyeurs
'rières et un emi proprii%airc d*un cordier (~1 purt. Lla?nÉ ach&te 8 crgdit
U.oujo& au même p*$cheur, de loi. renplir lk caisses de poisson. fl‘s'occu-
?,: en quelque scrte de la gestion pu:isqusil p(%yc- le p&%eur après la ventc
c.5: garde le. bé&ice, th&auris6 pour d9&wr:twzlles ci~penscs somptuaires,
(baptème, mariage, fun&:aille). Tandis que 1~: second frSre s90ccupe de la
,:!'ente $ la Gueule-Tap&e, la t%che interm6diaire la moins "noble" c Pest-&
.Iire le chargaent ct le transport, est assur& j?rwr le -troisième fr&e; On
.7oit que le partsSe du travail sg6t;ablit sc3.~n l%ge dos frères.
f;ce fois le véhicule chsrg6 et le certificat de salubrit6 d6livr6 par la
'Ji)ppJ 1 le mareyeur en personne ou un chauffow conduit le chargement au mar-
ch6 de la Gueule-Tap$e.
Arrivent en, premier, contrairement 5 c.e que. l"on pourrait penser, 12s
-;zhicules de Saint-Louis et du Sinc-Sal.oum qui se r,zngznt au bout de la rut
i:r ‘ vers 3 - 4 heures du matin ils sont rejoints par les vghicules de Knyar
2ui.s de .J.oalqui se rangent.$ lVan&z gauche. dc la rue 60 et du boulevard
2.:: la Gueule-Tap$e tandis que les ma?eycurs on provenance du Cap-Vert occu-
?r:nt tout le boulevard de la Gueule-!LapÉe want l',angle droit de la ruo
i'il: '(2). Leurs horaires sont les ~1~1s irr+g&icrs ~ s'gtalant de 12 h la ~$2.:.
d:. la vente(3) $ 10 h le jour m&e de la vente. Ce :faisanC, ils livrent à
?c,; fois le poisson le moins et le plus frais.
Lvsrr:iv& tardive vers 70 h
Z.'un v6hicule du port aTrec une msr$e p"ech6c 1~ mati:n m?ne provoque la'bais-
3':. des cours non pas tant au niveau de la vcbnte CG gros qui s'achève di;s
2 h du maint mais rau niveau de la'rcnte au d$-tail.,
2;1;31':Yente du poisson & la cri&e de la Gueule-Tapge
-
-
-
L'heure d'ouverture comme de la fermeture de la vontc n'est pas fixe,
-iisque toutes les tr‘ansactions ont lieu 'a l"airc?:libre(li) j et dgpcnd de
1 'heure de dgbwquement du poisson,, de l~awiv~c des vikî.cules de mareyage
(1) Il sPe.git en fait de liensentre propri6taire de la pirogue.,et p&
-.k ewg .
(2) cf. plan de la Gueule-T~ee,
(3) Les d&aillants ont alors fini la ,rente de la matin&
" (4) Contrairement aux march& Kermel, Srtndaga, Til~7c, poti ne citer quï'
Ics plus ~onllus$ 03 le mereh couver-r. ngouvre ses"portes quià partir de 7 h
-.'V les fer& & 13 h pour le premier., $ 17 h pour les second et troisihe.

et de l’afflux des d&aill&nts. Ainsi le msreyeur qui achète son poisson $
14 heures â lGqar, arrive â la Gueule-Tap6e b 21 heures et cc8nnence & vendrr:
i ‘3 heures du matin jusquqà 6puisement tic s’en chargtient.
TJn mareyeur de Joal arrive & 2 h 30 et un d.6 Saint-Louis à’ 14 h du ma.tir:
alors que les pirowes ont debarqu6 le poisson sur leur plage respective $,
?eu pris à la.-&&II@ heure la veille.
De même, un mareyeur peut avoir &COU~$ tout son chargement en 1 fi cc-
cl. peut ni avoir encore rien vendu à 9 h.
i.
Pour sch&katiser, on peut dire que la vente 3 la Cri$e dure de 4 3, 8 i.
SIans des conditions “normales” d Poffre et de dems,nd&.
L’organisation de la vente est lais&e totalsnent 2 luinitiative ,des
:.:w”eyeurs qui. ne sont soumis 2 aucun Cont&%e 2 leur arrivée 8, fa Gueule.-
Yi2pêe. S’ils. doivent remettre au d6lêgu6 du DOEN le certificat de sal&rit::
. .;J gaycr au surveillant àu msrch6 la taxe du véhicule (l), bien souvent do::
6hicules repartent sans s’être acquit& de quoi que ce soit, Lorsque :3û
SXicules Se gsrent en même ‘temps; ii est difficile pour un seul. surveil&r.[.
:Xc ne pas’ en laisser s’âchapper (2).
Lqabssncc total.e d’équipement et dOorga.tisation’ de 1s cri&e ne laisse
;j: s d’étonner calors que la Gueule-Tap&e est le seul maseh de la vente en
::~OS de tout K.e S&&a1 1. Ne s ‘y trouvent ni hangard, ni infrastructure poux
‘:*a
“.i stockage ou la conservation, ni balance, ni &xtricité(J). Gomine aire
;i~ d6bsrqucanent, la rue et les trottoirs ; ccnane Czlectricité, les p h a r e s
ï.es vêhicties ; carnmc unit6 de mesuré
le panier, la caisse ou mieux 1 9csti
.,ation du mareyeur qui jauge de son oéil connaisseur la taille de la pi&x.
Selon Xa ma&e, le nabre des v&icules 9 I’esp&c mise en vente, un, .::r
!ic.r prix est établi par le mareyeur, Après marchandage, silence, discussiv;,
~.IX départ et retour sur ses pas, nouve~ti
soupëssge de la pièce au bout dl:
:zas, mareyeur et dltaillant f.inissent p.sr s’ent.t-in&e sur son przX s’il s ‘:c..’
xit d’espèces de fond (thiof, merou, courbine, tasscrg&L.. . > et sur le prix
.io Ta caisse s’il s 3 agit d’espêces pélagiques (ssrdinelle, chinchsrd, etlxw--
poisson du camion est ddchsr& en vrac par terre ou pas .
!.03e9

pa&eot. L .
) l L e
.;e du panier du mareyeur au panier du d6taillant. Swles les espèces benthi ‘.
.-es sont comptées & vendues .$ la pisce ou par lot, le panier ou la caisse
.k servant qu’a leur transport (4).
Pour s&matiscr, on peut dire qur la vente 2 la cri6e ‘dure de 4 3 8 h,
.i~ms des conditions ” nomales d Ooffre et de demande.
(2) Tous Les vghiculcs sauf 2 - 3 payent 1 500 frs CFA.
(2) Sur l’~enda tenu par le surveillant du marché est mcntiOnn~ ;& toll.,~
.: ,n*:; ;! z ’ <? véhicules sont partis sans payer”, & telle autw “+3 v6hicules qui
: J ont pfAyé” ou “‘+l vêhicule qui a payg la taxe pour il y a 2 jours” ,
(3) Du moins lc: long des rues 02 stationnent les véhicules des mareyeur
.i- . :.,iI sc font 1s plupart des tractations,
(4) Ainsi un ~%eyeur: de Yoff vient vendre 2 la Gueule-Tapée une trew
‘d.ne de paniers contenant chacw soixante pièces de thon. Ces paniers, sont
.‘~chCsrg& sur le trottoir. Apres accord sur le prix de la pièce de thon 5
i 4 frs CFA, l’acheteur aide par des porteurs procade ‘au transfert des penior~
.i1 remplit ainsi dix paniers de même taille avec cinquante pièces chacun.

Le prix de la caisse(1) de sardinelles vers 7 - 8 heures du matin est
wsez indicatif des cours'du poisson pratiqu&. Le jour m'&e à la Gueufe-
*i:.ap& comme dans le reste du pays, ce marché servant de point de rencontre
I:{; d'information des mareyeurs de toutes les régions qui êtablissent les
&x empiriquement selon lvoffYe et la demande . Ainsi on relève de très gr.r-
d.+s v+ations dvun jour 2 l"autre, le maïh6 n'ôtant ~OIX-VIJ dvaucun moyen
9.~2 régulation (2) .
Par exemple, le 30 mars 1981, la caisse de sardinelle vaut 1 000 frs,
le ler~awil.'Ig81,6 000 frs et le 2 avril 1981, 1 800 frs CFA. Le brusque
oxu@entation du prix s'explique 'par l'offre d6ficiente : dans la journ6e dl
30 mars 1981 un vent, de sable issu de la Msuritsnie a couvert tout le S&e;:; Y
?er suite de l'absence, de ,visibilit<~ et de lîa&tation de la mer, les piro-'
!ues ne sont pas sorties. ,Alors que le lendczlain, la caisse de sardinelles
s'est maintenue au &me prix gr&e aux sto&.s dr poissons invendus ia, V&II.::
vx cf3xtr.g le ler atiil 798,;1 le marchÉ neest approvisionné que par la i;e&
:?x matlg,;de SoumbCdiounc ou du port, en trEs &ible quantité et don6,treti
cher. La sardinelle est alors 2.140 frs CFA le kilo -ou par la p%che datant
7.3 plus de 2 jours, en très mauvais &at, conk&l& puis: dgcongelée- 'la star-
~inelle 'se vend & 31 frs CFA le kilo.
Le .prix de la pièce de thiof ou* de courbine est aussi'représentatif d;.:.
zxrché du poisson (3 )‘i

Le mareyeur'fixe son rayon d’w:tj.on selon lPoffre et la demande :" il x-;
?end dans. les centres de pêche'oû la marge est ;rbondpntc et vend sur le mw.
~hê oû ;La',daande est la plus fbrte,. informations.prises à la Gueule-Tapée.
Il.est rare queile mareyeur soit li$ pç~* contrat $ des d&aillants ou
:Iês usines.
Ainsi un mareyeur du'port'tirive'à la Gueul&l%&e avec un chargement
!L~.6C)'&isses de sardinclles cvest-&-dire 3 tonncs,.achotécs chacune 0
1 3OOOfrs CFA et vendues Èl; la,crige 2 1 300 frs oumêmi! moins. Lv.abondance
dt? sardi,nelles .le matin &me $ In &&.&ç-Tap<!e provoque des ventes 2 perte,
1~: mareyeur pr&?&e alors se rendre 2 X&oleek 06 de petits camions se char-
+nt de la distribution du poitison le plus souvent de fai:blea valeurs(~)v
:.a~ centres de l'int&i&r. La sardinelle vznduc par exemple 3 30 &s CFA 1~
kilo 2 la Gueule-Tapie atteint 60 - 70 frs lc: kilo à. Touha, Ce sont en génc
rgal toujours les m&&es vehicules de mareyeur+ qui assurent lvapprOvisionne-
::rnt du S&$gal interieur : Backel, Mback6, T~uba, Kaolack et m%e Matem,
::nviron une douzaine.
La plupart des mareyeurs p&f&ent livrer les invendus aux usines du
.7!ort : COMMAF, SOFRIGAL, AGRIPECHE, SAFCOP, ou de lta route de Rufisque : S+?{i
PISSANI, KFXR DIALLO, KEUR RC33RX et SPAC, ~pour ne citer que les plus impor-
tm.tes;.
.I'
.1
Une fois tous les 15 jours, prx mois CRI plus rnsement 1 le surplus de
:Poisson
conduit le mra.reyeur 5 quitter plus 4;Ot que pr&u. le m.arch6 de la
:%eule-Tapée pour vendre son chargenlent cnccwc en bon. 6tat & l'usine ; pour
;*n prix fixe au kg inf&rieur zi. celui qui se przltique sur le marché, le
(1) 50 kg.
(2) Tel ,que con&lateur ou frigorifi~~.c:.
(3) Nous adonnons en annexe le prix moyen des diff&entcs espèces 2 la
"c-n-te a la crige de-.la:Gueulc-Tap$e ct la~vwiation des prix de certzines
espèces représentatives du 11 f6vrier 1981 au 16 avril 1981.
(4) Smdinelle, chinchard, pristipome, quelques fois aussi cour'bine mai:?
jiz&.s thiof.

2 1
I.e mareyeur préfêre ainsi un d6bouch6 assuré à tout son stock.
P& exemple, un mareyeur-de Jo& a 600 pièces de courbine soit 10,5
' '-~wles -poids mis en vente exeptionnel- achetÉes à Joa à 3 000 frs CFA
!i??ce et refusdes 2 la Gueule-Tap&e par les d&aillantes au delà de 3 000
Le mareyeur qui ngsrrive p,as à obtenir 3 250 f?s soit 185 frs
..‘LS‘ C F A . l . .
:. kilo & la Gueule-Tapée préft‘re vendre son chargement doun bloc à lyusine
fLur R&bbi p6ur 150 frs CFA lé kilo : il limite ainsi sa perte,
On voit'ainsi nombreux vghicules repartir pleins àe la Gueule-Ta$c, li;
.I ’i1s souvent pour livrer le poisson 2 perte.
Certains mareyeurs ne livrent pas directement le poisson à 1% Gueule-
,1 q2e. Lfun ach&c à crédit vers 16 ii son poisson & Kayar à un smi pêcheur,
-1 .livre une partie vers 19 h 3 la Gueule-Tap$e et l'autre partie vers 23 21
K$mlack ; en outre, il est li6 psx un contrat avec lgusine SOPAO pour lui
-ndre tous les petits poissons.
UYJ autre mareyeur ach&e ?$ Saint-Louis vers 19 heures à des pêcheurs-
\\zrents poissons et crustacés ; il wrive vers 3 heures du matin à Dakar.
II!. va d'abord vendre' ses 60 kg de crevettes à l!usine @FCOP,,par catégorie
il) 3 tandis qu'il les a achetees par lot d 800 frs CFA le kilo. Ensuite il
;d rend au marche Kermel vendre ses 42.kg'de langoustesà 2 OOC frs CFA le
Gso 9 quand Zl les achet&es
à 1 000 frs CFA le kilo 2 Saint-Louis, ,Enfin,
Z. vend 2 la Gueule-Tapee 2 une qtiinzaine de d&aill~ants, toujours les m&~es,
‘-cs poissons traditionnel&%e& consommés ct pris& pas les s&&galais :
'I:iof, courbine, capitaine. Ce mareyeur très bien organisé, sp&ciali& m?me;
0 ,‘~rné
._
de trouver un approvisiorinemnt et un d&bouchê reguliers, est lv excel:.v
,,ion 2 la Gueule-Tapée.
Certes, des mareyeurs ont des clients priviII.ggi&s notsmnent Ses collet-
‘..ivit& comme l'a.rmGe, les hôpitaux ou d'autres mareyeurs comme le reprêsen-
1 :mt du Supermarch6 Hyper SAIN qui vient sp approvisionner à la Gueule-Tap$e.
Les usin’es elles--m&es ont des repr8sentants à ia Gueule-Tap$e. Ainsi
.A.?'usine CGMMAF, .dont un sardinier pêche au port de 'Dakar, exporte vers la
Yrance le corps ‘des thiofs ou autres pêch& et vend les t&es aux d%aillant_:
.1 ù Yzmrché de la Gueule-Tapée.
Ainsi à c%té des mareyeurs, vendent 3 la cri& de la Gueule-Tapée de
‘~mbre.ux. lritem&diaires o ‘“bana-bana”,
épouses de p&cheurs, qui gchappent au
ontrôle ‘du service. des p&che@ alors que bien souvent ils livrent des quan-
::iL’ds supirieurès à &O kg. I
Pow clore ce chapitre sur.les relations complexes entre %endeursîJ en
.;r.os, mareyeurs asune part et C7acheteurs, detaillants 9 usines d’autre part,
:w peut citer l"exemple dsun bans-bana qui achéte en fin d"aprks midi, la
‘r.?ill.e wrs 17 h, le poisson -aux p"eahcurs de Joal j ces lg.courbines sont
.'L-xyyêes en vrac ,dans une --Lnionnette avec 15 barres (2) de glace-et srri-
Ti:;nt-à la Gueule-Tapée vers 4 h 30 - 5 h. Jusq~.‘ti 8 heures, le mareyeur
‘. ‘
:,ad aux dgtaillants puis, après, directement sux r&na$rès :'.il se fait
(1) no 1 . ...****. 1 800 frs CFA
*
:.
1 300 qq
yy
,
2 .* .,.....
3 .*.,* . . . . 1 000 ?’
q1
6 . ..***.*.
600
;g
f’
dgchets.....,
500
11
57
(2) 400 frs CFA la barre de 25 kg.

;..:W~taillant en payant la taxe de 19<ta,l. Eni"'rtn., vers 11 h, les pièces de
cqxxrbine toujours invendues sont livr&s au port pour ?%rc congelCes. Le pois-.
::on p&$& la veille, qui 5 supportZ le transport' et 1'6talage en plein ai+
[~.:ndant,.'i' :h, au soleil et (au milieu de la foule, risque cependant fort d'ê-
+z-é en trop mauvais état pour l'usine. De toutes les' faSons ie bann-bana ven6.
-1
.L. 3- ki.10 2 ::jfjO fis @A m na;r.& &; 225 -. 250 fi-s CFA ;i l'usine,, ce qui lui
:Fait une perte brute ,d'au moins 100 frs.CFA.
Une foisle chsrgement &oul6, le mare~wm se donne un ttfaps de repos
4.~ 10 heures environ 3 15 heures oG il dgjeune(?) avec les autres m.areyeurs
izit sa prière came tout bon musulxxn, et dort :xvant de repartir vers, les
centres de p&he en fin d'après-midi, Qui sont donc ees hommes dont lv'acti-
?j-ité nocturne alimente le trafic vers Dakar ;:t ~animf: le marche de la Gueule-
2Lpée 3
.:.2. LE MONDE DES MAREYEURS
Sur.1 200 vendeurs de poisson(2) dans %out le S&&;al, dont 400 poss&-
5ernient: la carte de mareyeur.& 173 dans la seule.r%gion du Cap-Vert en
'!380(3), le marchg de:la Gueule-Tap& serai-; fréquiritii- par 125 mareyeurs
c.;i total et par 42 mareyeurs assez r6guZ&emcnt. Si nous &ettons beaucoup
,2.c: rberves sur ces r&ultats chiffrik, cvest que nous ne disposons d'aux-.
ces statistiques : nous ne nous basons que sur nos estimations et les infor-
::,ations recueillies, anp&s des agents et rcydh&mks du mErSeh (4).
'Au cours de nos enqu$tes de f&rier ù avril 1981 nous avons interrog6
52 mareyeurs et nous en avons suivis 19,
Sur les 62 mareyeurs interro&sz, 57 (SC$.~ 9.2 $1) sont des hommes et 5
(8 $1 sont des fezm?les (tabl. II.5). L'une d;entre e:Llee!, la.vice présidente
.?es femmesr;max-eyeurs nous a indiqug qu'elles $taient au ncmbre de 150 dar?s
:.<? region du Cap-Vert ; elle-m?&e ne possède pas de carte de mareyeur qui
serait rdservée 3 ceux qui n'approvisionnent au port. Comme elle ac'hate ses
&ssons il ses fils 2 Yoff, elle n'en aurait pas besoin 5 (5).
Ces cinq femmes sont mareyeurs ou vendeuses de poisson par tradition
f+.Ga~e (,6) :
- L'une, dont le m.& est commerçant de charbon,, est une ancienne d&
?aillante de poisson frais comme SS, mère qui fut, selon elle? la première
11 vendre du poisson venmslt de Kayer ~:SU m,archi? Sandaga. D'ethnie lébou, elle
5-nd du poisson depuis 36 sns, a d;lposd sa demande pour avoir une carte de
:- =areyeur 9 achète 2 la"Gueule-Tapée 2 un mareyeur de Joa11 ou quelques fois
z;apprpvisionne au port ; elle t?ava:illc par !So%t et pour payer ses études $
son fils de'22 ans en stage à Ptiis.Xlle s'esL'aussi payhe sa maison son vos%-,
;e enFrance pour rendre visit- Ason fils etdéclare gagner plus que son mari.
----.b....--
(1) Petit déjeuner 2 la franç:kse = caf6 au lait, pain, beurre, OU 2 la
:'~.ni+p,‘Jaise z reste de riz EU poisson, 'boulettes de poisson, lait caillé.
(2) Chiffres fournis par :Le prcsident des mareyeurs Filarzadou Dem DIOP
. .
(3JeiSo sur &s 173 ont ren&ive':l.~ leur ctite en l!J81.
(4) Ainsi le surveillant du m,arch6 f-1. !CHIA$T; nous a remis son agenda oii.
-:.x-h mention& les v6hicules ,arri& chaque jour a 1~ fkeule-Tapée et la taxe
\\,-: stationnement globale pay&.
(5) Le matin de lvenqu*6te,e11e ,vendait 20 paniers c2e thon soit environ
'i tonne de poissons 0
(6) 4 sont 16bou et 1 wolof.

. . / .
-.
‘?
I “.
<
.“,
.
.
.:y
.
.
Y*,
_.
._
poisson t.ranSforn?i
-.
h
approvioionqmrnt en pofsson
frais
i

.

.
.

.
.

.

.

_
I
..,

,,.

I
,)

«
,<..

I
.,’
I
,..
1

Fig. II - Composition
d e s mar*ycUrs .
‘Y, *, ,,
,
. . . . . . . . .
. . .
_.. _. ,, . . ,..
.
._
-...
‘_‘““.’

:
;
I...
\\:
..:;.
‘I:-‘:
;-.,
‘;.
;J.
::‘:
.L
,,_..,.
._
,.
1.
__.< -.
Na 6 2
“,.. . . . .
.- .<.
,_
.._.
. . .I. ..< ..,.
Y’-” ”
N œ 6 2
_ .
.
1 Paul
2 tSe n s rcipOn**
3-AGE
4 - ANNEES DE METIE~~
%
N=62
96
4 5
4 0
3
1
11
7
22
1 6
0
2
40’
35
30
25
20
15
10
5
0
0
10
20
3 0
40
SO
60
7 0
8 0 rnr

243
5- S E X E
:: :_ r
::
,/<
Ns 62
!zl”l57 hommes.
5 femmw
-:
. ..-.
. . .
:.
._,:
:..
-,
_,.:
,.:-1.
:i
N-r 62
lN*6Z
Ribion Dornkiie
..
ncrtde Ia c t u e l
Lou9a
1Dioufbel
Domicile actuel
!1
.:,
.?
‘1
._
_.
.
,.
:
,::.
,.
. .
.’
.*.
-
j
. ..L
,..
i. ':
;
;
I
1
,,.C.
,.<.
_.:.
;
;
A

.-
.
.
,_,.<
*
” y -‘, ...,l
;
.

.“.“.
^‘...
_. .^Y.
/.’
.i:. . .
,, . . .
‘.-.’
.._
:
.
:::_-
_,j
..I
‘.-‘,
.I
,. .,.’
.
‘..,
:-:
,,
.._. ,,
,,
,
r:.
_. .A
_,; I.‘-- ..’

.“.
._..

:
.
<
-
..<

#~Z==Gk!!-*
.

2 9
- Une autre est mareyeur. ,“:. la Gueule-T&e carme son mari :et comme, s-va&
.
:!sLss1., ses parents pêcheurs et mareyeurs à Bel Air. Le mari et la femme ont
‘. Bel Air un contrat avec les p”echeurs qui pêchent à la scnne de plage mais
-:>rsf&ent à présent ie poisson du port : ils achétent 8 cr6dit la pêche d’u,?i
chalutier bretmn, toujours le tiême. Alors que son mari.vend ses sardinelles
w marché de. la Gueule-Tap$e 4 elle. repart vers B?ourbe1 et Touba, estim,ant
C::I~ la demande est trop basse sur place. Chacun travaille $our son propre
iwpte, a son camion, son chargement, son bénéfice (1).
- Les -autres fammcs m&eyeurs ont ‘des époux @cheurs,retraités ou non :
I.J.X est associ;ée à un mareyeur de Saint-Louis qui ‘se Charge ‘de’ l’ac,hat et
ci.:: transport . Le b&&ficie est parta& p=?;r moitis ‘et elle m&e le thésaurise,
:.;z autre lébou originaire de Yoff vend le poisson pêch6 par son mari ,puis
‘a ,pr&ent par ses fils qui pos&de.nt une senne de P@$c. Mareyeur depuis
:‘c\\ ans, elle allait avant &Sandaga puis 2 Tili-ne et maintenant à La Gueule-
‘i’:?pée i où elle approvisionne: notment le bana-bana de 1’ arm&.
La troisi&e aussi l&ou:originaire de Yoff, ach&e comptant le poisson
:: ses deux fils, son mari et son frère propriétaire dela ‘serine tournante.
5 32 ans de métier, elle(2) s’est constituée un p&.~& substantiel puisquïe.l:i.c..
T”est achetg quatre maisons à Yoff et offert à sa mère le pélerinage $ la
“.‘.zcque. En outre, elle a investi dans le m6t:ier en pretant à d#autres ma-
ycyeurs qui sont devenus sa siclientkle”,
Aucune de ces femmes ne possède la carte professionnelle et pourt&t
L:-$ disent mareyeurs. Ccanment faire le d6part entre les mareyeurs, les ‘gros-
::lstes et les divers bana-bana’ ? Depuis 1975, les%endeurs” de poisson peu-
vj-Lnt être reconnus officiellement en achetant la carte professionnelle à un
:*+it pr&u 2 l’origine de 40 000 frs CFA renouvelable tous les 42~13 .et devc.:
2~ en 1976, 30 000 frs CFA renouvelable tous les ans? Sont reconnus comme
ricreyeurs tous ceux qui posssdent cette cajrte ‘quselie sort ou non 5’ jour.
Tous* les autres sont des “diay katou die”n&’ qui font une concurrence déloyn-
le FXIX vrais mareyeurs quand ils vendent pIus de 200 kg. La majorité des’
::,n,reyeurs interrogé sont en fait des diay ktit’ou disne.
Sur les 34 r6ponses obtenues, 15 nFont @as .la carte professionnelle,
II lgont mais pas 5 jour et, seulement 8’ l’ont à ‘jour.’
On caprend des lors que ces derniers se plaignent de la déficience &u
&rvices des F’êches. En th6orie ne devrait être autoris à acheter et vendr
r! “importe quel poisson et crustacé. sans aucun monopole, seultient celui
qui pos&de cette carte rcnouvel&. En’ gén&ral les mareyeur’s ne sont pas
z.$%&&.sés dans la vente de.telle espêce,
exception faite pour les langous-
+rs et les crustac& dent la clientèle n9est pas africaine et pour le’ pois-
con transford : nous ngavons rcnconti-é à la Gueule-Tapge, qu ‘un seul mareyelz
de poisson, transformé qui malheureusement ne parlait ni le wolof, nilé fran-
sais &ant originaire de Guinée Bissrtu. Avant de partir en Casamance, il
-C:assait sur les divers marchés daksrois -essentiellement Gueule-Tapge, Til&
r:es Castors, Tisroye.. ,- pour prendre les commandes des détaillantes et les
..pprovisionner en guedj heur(3) de Cassmnce.
(1) La séparation des biens entre ~POUX laisse la ccmpl$te autonomie fi-
-lî-cière à la f-e s%nggalaise qui dgpense son revenu ou son p&ule CCRDW ell;
1’ entend.
(2) Elle a 49 ans ; elle a donc commene très jeune’à 17 ans.
._
(3) Courbine fermentée-séchée.

Tous les mareyeurs interrogés sont musulnans (table II.1) et se&par-
.Zissent essentiellement entre les mourides (37 $ ou 23 cas) etles tidj&-ies
(2~~8 $ ci16

cas), qui;sont les deux conf!r&ies les mieux rcpr&sent&s &A
%h6gal avec 19s khadria;, les layennes sont une secte des tidjanes, on n'en
-z relev6 aucun parmi les mareyeurs.
Quant à lsethnie, on ne sP6tonnera pis de trouver '12,6 $ de wolof(l),
trss nombreux en psrt,~culier dans la. &gion de Saint:Louis et le long de la
;s~ande côte; régions traditionnelles de 1,~ p%he(2). ,La m,ajorit6 des wolof
-<LX S6n6gs.l sont par ailleurs mourides ce qui est bien reflet6 pa~.l~&han-
tiilon de mareyeurs interrog6s.
Si les mqeyeurs se recrutent naturcllfs?ent parmi la population .de pE-
cheqs lébou pour 9,7 %, la proportion des toucouleurs (aussi !3,'? b) est
:i;l.?!~ étonnante tandis que les s&&rc3s, p"echeurs cultivateurs sont $ peine
plus représent& que les peulhs, population,,* dY6,1eveurs-pasteurs (tabl.II.2)
,,Cette composition ethnique .sOexplique par liorigine de mareyeurs. Psr
exe@le..les mareyeurs qui ont pluQc de' 20 Ann; de m&ier ,sont le plus souvent
des lébou et des wolof, originaires des villages .de p&:he du Cap-Vert, de
Joal, Mbour;' Kayac ou de Saint-Louis et sont ou bien d'anciens pêcheurs ou
bien dsns le plupart des cas issus dqune famille de p&:heur et ay<a.nt gard6
contacts avec elle,
Dans l$ensemble, les mareyeurs sont originaires de r6gions côtières et
I~:%E de centres ,de p"ecQe (tabl. II.61 : 29 $ ont pour rii;gion natale Thiès
(ceest-à-dire Xayar, Mbour ou Joal) 2 1 $ le Pleuve (Saint-Louis, Guet-Ndar),
13 $ le Sine Saloum et 6,4 $$ le Cap-Vert dont. 4,8 $ les villages de pêche
(Yoff surtout).
C'est dire combien le m6tier de. mareyeur sDexercc psz tradition fsmi-
lia& d'autant que sur les 62 mareyeurs interrog6s 3,2 ,% exercent toujours
n même temps le m&ier de p&heur et sur les 4-6 qui avaient une activité
znt6rieure l5,2 $ éts.ient des pêcheurs (tabl. II.i'),
Cependant, an peut s'étonner
de lgimportance des mareyeurs originaires
de la r6gion de Lou&a (13 $) et de Diourbel (9,7 %),, la moiti6 d'entre eux
zont mareyeurs pendant la saison &cht,s et ~c~ltivrzteur de mil et d'arachide
;zndant l'hivernage-,
Lamgjoiite des mareyeurs (6b,5 5) rCsident dans la rggion du Cap-Vert
dent 34 5 à Dakar m$ne,, 8 % dLans les vilAages de p%:he et 22,6 % H Bikinc:'
'%&diawaye et au delâ.56$ d*entre ew:. ne sont pas natifsdu. Cap-Vert et y
r&ident pour une raison decocmmodit6,
leur pr&ence quotidienne 6tnnt re-
-ise à la Gueule-Tapee, alors que sur les E.w.z de pêche ils ont des.reprc-
ofrntantsp des associ& ou m&~e leur patron, 31.1 $ des'mareyeurs interrog6s
2-k qui frdquentent r?$uli~ement la L:ueulc-'T'ap6e rgsident cependant sur les
lieux de la pêche dont 4,8 % h Saint-Louis, ;Yj,2 $ â K23yax; Joal et Mbour
:A 3,2 $ dans le Sine Saloum. Le mareyeur qui réside dans la region de LOUP?
zst une exception.
La moyenne d'*%Qe des mareyeurs. est ass?:: 6lev& (1) avec une majorits
antre 40 et 50 ans et la plupart ont derrière eux une longue carrière dans
le mareyage(2). 52 $ sont mareyeurs depuis plus cc 10 ans.
(1) cf. diagrammeωge II.3
(2) cf. diagr~e=anr&s de m&ier II.4
F

3 1
74,2 $ des mareyeurs interrogés ont exercé une activité antérieure et
*::wmi eux> la: grande m.ajoritg sont d Anciens cultivateurs, sinon d vanciens
wvriers:, salari& .et divers qui. ont’ prdféré s’ir%t,aller à leur propre com-
.+
:+ae-. ‘%re ind&pendant,s, qui ‘ont jugé que le rnareyqe &tait .plus lucratif et
@us intéressant ou tout simplement parce que, en ch?mage,- S&~I, Ce métier
leur, était. accessible.
.
40 % des: 62~m~reyeuxs intérrog&s. sont d “ancrent cultivateurs qui ont
.
laissé le métier’ 2’ cause de la sgcheresse (tabl. X.7) S Cette &Orme ,pro-
]:ortion montre que la tradition familiale tend & s’effacer devant la neces-
sj.$ = la pauv.eté du Sinégal intérieur chasse les hcmmes vers la côte:$ la
-6echerche
.L
de moyens de subsistance.
Ainsi un ancien cultivateur de la région de Thiès est devenu mareyeur
1.’ exemple de son oncle. La.s&heresse et les faibles gains tirés de la cuL
7 -L;yc du mil et de lsarachide sont les deux raisons les plus souvent avanc&:~:
pour expliquer If abandon de ce métier.
Les anciens pêcheurs expliquent leur reconversion par le danger de leur
altier antérieur. L’un, par ‘suite d’un accident de peche est devenu mareyeur,
ra connaissance du poisson3 ses liens avec les pêcheurs ont. facilité son
travail qui lui fournit $ par ailleurs, des profits beaucoup plus substantic:!. f *
Un autre ancien pêcheur devenu trop vieux a lais& le mctier à ses en-,
fants qui possède chacun une pirogue ci Saint-Louis, Lui même assure la ven-
-cc de leur ‘pZche.
Le Pr;ésident lui-m&c est un ancien boulanger originaire de Louga, s
::,zns aucun lien par con&quent avec le milieu de la pêche. Depuis. 38 ,ans
:w 1 il exerce le métier de mleyeur 3 il a accumulé un bénbfice qui lui a,per
A .i.>
;n d’acheter un bateau en 1977, Ce bateau s’est &hgué et avec l’ass,ur,ancc
:i.i a racheté deux nouveau bateaux : un cordier le “Red” et un chalutier le
“het Kdar” ancr&s au .port , Il ne vend jamais sa propre production ce qui
pxeraît trop de problbes pour la distributi.on des parts entre l’équip~sge, ;
1.1~1 groupe de mareyeurs du port lui achéte sa p‘&zhe tandis que -lui-m$me s v ap’
JTrsvisionne auprès d'+kres amateurs du.quai de p@zhe de Dakar, Il est pro--
:wiétaire de deux camions, livre ses chargements $ Kaolack et à la Gueulc-
‘%pée et le surplus de poisson est rame& au port pour être co.ngel6. Par
i-:illeurs, il envisage de passer &I contrat avec des mareyeurs d’Espagne pou
Gxporte des badèches roses et grises 9 calmars, seiches,. . au total 250 tonw-:
C.2 poissons.
Cet exemple montre que psr le marcyage s*&ablissent de véritables for-
%mes; en portent aussi t&moignage les liasses de billzts Ckh&ng& i la
~%eule-Tapi:e et soigneusement gardês sous les riches boubous des m.zreyeurs,
@@en est-il d’.ailleurs exactement de leurs revenus consid&és c-e
. :zg&és, au d&riment des pêcheurs et des détaillantes ?
..:
. .
. I

3.3. IMPORTANCE DU MAREYAGE A LA GUEULE-TAPEE!
Environ 10 % des mareyeurs (au sens large) de, tout le S&&gal f&quen--
.Ltint la Gueule-Tap& et 12 - 13 d du mareyage s&&galais est destin6 2 la
‘twule-Tapee, ces pourcentages ne sont que des &aluations puisque le ci&
z:it de distribution du poisson frais est caractéri é par son irr6~lari.t~ -
kSrégultiité des tonnages d6barqu6s et des horaires dé débarquement, ‘varia-
-ion psz conséquent du ncanbre de vbhicules de mareyeurs selon leur origine
-'::ographique,
.:.
selon la saison, selon le jour. Pez ailleurs cn lPabsence dPm..
:‘:,a?ne du froid, d’un contrôle plus sérieux au niveau de la production comme

3 2
,?;.,
. . . . _. &a vente (1) sucune r&@.ation du marché.nc semble possible et les inven-
dw sont alors cfd& & bas prix aux fez~~~es pour la transformation artisana-
Y-..? > a~,usines,.&rme engrais ou dans 3.c meilleur des cas., pour la ccngéla-
tien ou la constiverie.
L'orifr;ine ggographique tr& vari& de vXhicules de mareyeurs montre la
fiispersion'des points de débarquements mais ~%ussi. le rayon d'action de la.
Gueule-Tapée.
Origine
Nombre de véhicules
Fleuve : Saint-Louis, Dagana
2
0 l *.a l * “....I’
I.*.*.«.*..
1
1
+
Ka;yar,,Mbour; Goal, F~ic~uth....Lt.....~.... 4.4
f
3
T
h
i
è
s

:
Sine-Salourn : Kaolack, Ndnngane, Fatick, Foundiougne,
Djifere ..*...c.........*... *, * . . . ..4S.O.. 16
-t
2
Cap-Vert : Mole 1, 2, 4, Port de Daksr, Dakar mLa&c,
Yoff, Ouakem, Ngor, C&mb&k&,T.iaroye
Soumbédioune, Hann, Rufisque,Y~ne,Bargny~ 52
Cassmance - Gambie ..**.....*.....*.....b*&,.......... _3
TOTAL,....,.......,.......126
Notre source est l'agenda du surveillant du msrchc 05 sont notés tous
ies numéros dsimmatr$culation. Certains véhicul.es font plusieurs régions ce
WC explique les chiffres supplimentaires,
Pa3. exemple, un v%hicule imm&ricul& du 9ine-Saloum fréquente aussi les
;IL,ages de la région de Thiès selon la mari:e g Xc:: mareyeur est inform6 par
%cs parents qui sont sur place.
Le ntibre de v$hicles varie selon leur origine &oSraphique mais aussi
r.alon ia saiscn ': les mareyeurs suivent en effet la migration des $cheurs
notmment des Saints-Louisiens qui sginstallen:t sur l.a Petite et la Grande
??u;- de j&wi&r à mai puis remontent vers Saint-Louis Q partir dc la mi-mai.
Enfin le nombre des vghicules varie selon le jour; 1~ .veille d'une? fite,
<comte le ler de l'an) et même le lendemain et 3-e surlendtemain comme pour la
%:bsski ( ), les mauvaises conditions atmosph&iques( ), les r&&ions gén&
rr-,ics des filets et des moteurs des pirogues ( ) sont autant de motifs qui
(1) Il est anormal que des mareyeurs du port arrivwt à la Gueule-Tapee
wrs 10'h du matin. Ce surplus de poission plus frais et 3, un prix infErieur
:;)rovoque l'effondrement des cours et explique nombre r.c.tit::ts~ perte des d&aillc&
(2) F'%e du mouton qui a eu lieu en 1980 le 20 octobre. Du 19 au 2!7 oct.:
.i
.ic nombre des v&hicules fi-équentant quotidienneuent le nurnbre de la Gueule-
T2pke est passé de 35 & 14 puis 0, 0, 12,.... Tc !
(3) Le 14 -'15 - 16 dbcembre i$ISO le brouillard a gé& la sortie des
nirogues ce qui explique fa baisse du nombre des -Ghicu.les de mareyeurs de
/ .;- 18.
(4) Le 3 novembre 1980 avant le début de 12a nouveXLe saison de peche.
..--’

3 ri
~p%chcnt ou diminuent le nombre dt-, sorties des piroaes et par consgquent,
3-s tonnages d$bwqu& et 1ivrÉs 3 1% Gueule-Tapée (1). La très grande irrC'-
@arit$ de la courbe montre la,di:pendance des mareyeurs vis à vis des p%-
!?~&s. On r,el&era'La tendnnce à~lqaugtuentation dvaoût 2 la ni-octobre,
&s de la mi-novembre 5 la mi-janvier et enfin depuis la sectide quiazaine
dC..rn~S.
-'&3tre enquêt s l-3r-st~déroulée durant une pl&iodc particuli&ement maw
brise (2) dont-.fa cause principale:, ést le vont de sable enlevant tout& visi-
!,ilit$ et. rends& la mer agitée.
Une.vingtaine de véhicules fr6qucntent chaque jour la G~e&e-Tapéi~:
antre un maximum de 40 (3.e 9 et lc 1: septembre 1980) et un minimum de 6'
!Le 10 février 1981) vfhicules de mareyeurs,. ..
En estimant que chaque mareyeur livre 8, la Gueule-Ta& 1,420 tohnes
par jour c'est-à-dire 51.7 tonnes psr an en moyenne $3), la vente à. la cri&:
.<c,i% Gueule-Tapge porterait:sur ~8,4 tonnes par jour soit 10 224 tonnes
:'-::r an., Sur les.82 000 tonnes (Plan d'Action.des F%ches s&&gala~ses, o.et.
??80) de poissons, issus de La p&he artisanale comme de la p&che indüstri~z~-
.>i.; y ccoulis par.an par le mareyage dsns tout le S6n6gal: la Gueule-Tapfi- e;:
lV-cule donc 12,5 %J sans compter la marée fia%chc J&&e et vendue directe-"
-3x$. auxménagères pxr 16~3 +pouses de pêcheurs.
Zncoge une fois, toute moyenne est artiflcieZle Puisqu!'en ce domainê
:~$a~~., si ce n'est l%l[archie, du moins une très grande souplesse.
I ';.
De..la m&e mani&, estimer le prix du kilo,des diff&entes esp&es' r:?
z+cul.er lé revenu brut et net 'des m~areyeurs semblent une'ga@zure. 'i'
Le prix de chaque espèce s "6tabl;it qLuotidiennement'& mani&e cimpi~ri-
'!;.K entre la mareueur et le 'p&heur sur le lieu de production d'une psrt et
:iltre le mareyeur
et le dEtaillant au march8 de la Gueule-Ta@% dgautre
mrt. L'unité,++ mseure est la pi& quant aux Srosses esp&es de fond, l-5,
3.5:isse ou le'panier quant aux petites csp&es pglsgiques. Se&n..les liens
;:~i unissent ces différents sgents &e production et de vente, s.elon Le poini;
1-i:: débarquement, selon 16 'tonncge dcbarqu6, selon,l&.,destination du produit
its prix vtiient dtins'une fourchette'{%&, '*. ) :
- De 20 & 720 frs CFA/kg la sardinellc ronde (yaboy'meur!euS)
- De 30 2 80 "
Pl
le chinehard (dis)
-- De 100 à 225 ?'
i'
lé tassergal (ngott)
- De 2.50 a% 470 "
iP
le thiof.
Lc variation du prix du poisson explique 1°irr6maritg des revenus
%uts des marcycurs.
En @%&a& les mareyeurs ne sont pas sp&ialis& dans la vente d'unr
, spèce particulière mais par suite des conditions de leur clp-forrovisionnement:
:.zur chargement quotidien est assez, uniforme. Ainsi 41 est très. rar.e,.que lc
:,.&e mar~ycti vende le'm%tio"jout! dei chiich&rds.et des tasscrgaJ.s ou des
c.-$hmaloseo et des mérous: Par contre fréquemwnt sont m8lang&"ehinchsrds et
:rardinel$,es rondeset plates, capi,tsines? dora&es etvomers:.. ' "
‘1’
!
‘:
.r. <
y cf. courbe du' ncanbre des véhiculas fr$queritant la Gu&i&Papée "
., .<
: ..
,i
;.
1.;
.(2) D6but février.-mi-mars.
,'..
(3) Mdd+ : 9,3'jO 'tonncs/i$arey&r/~jour '.,
"
486 tonnes/mtieyetil;i;n s'",:l traykille 360,joug $.r an.

3 4
Lorsque le ch;wngement se cco~p0se:d.e grosses esp&es -de',fond, le tonnage
m+ d&+se gt$re 400 kg,. Dans Je cas contraire, il atteint fréquemment .2.,5
.
to'nnesi et souvent les gains sont rnf&icurs,
:. * Ainsi un mareyeur vend 8 pikces de cour-bine achetf3es & 3oal 2 5OG. frs
CFA.lvungté> et vendues % la Gueule-Tapée entre 3 000 et 3 5OO'frs CFA. Pour
uri poidstotal mis eavente de 128 k++; il fnit un b6n6fi.w brut compris. en-
tre 4 600 et 6 000 frs CFA.
Les b&&ficcs bruts sur -les thiofs, m&ous, courbines, 8tteignent les
s-es les plus 6lev6es jusqu'& 3,000 frs CFA sur une seuI.e pièce,
Par contre un mareyeur ach&e 30 caisses de sardinell'es soit 195 tonne?
rzn,port & 1 009 frs CFA la caisse rzt le vend W la Gueule-Tapée entre 1 300
et 1 500 frs CFA quand Za conjoncture est bonne. Sox1 b&&fice brut se'moti%rc
,?c 3 000 à 15 000 frs CFA, La mxjmm de bEnI?fi&:sur une caisse de yaboy
zst de 1 000 fYs CFA ce qui donne une msrge cotierci~~e de 100 $ alors que
,?ous avonsiivexemple de. frequentes ventes 2 pertes: qu,csnd le prix de la tais.-
si, 5 l'achat, psr exemple au port, dbpasso 1 500 frs CFA, il est rar'e 'que
J.3 m&eyeur puisse IV&ouler 3 ce nrix %Xa Gueule-Tap&,
En'outre les prix baissent au~cours de .la matim6e : la caisse d'ethma-
;cses en provenance de Fatick (Sine-Saloum) par exemple: achetde SS 2 500 frs
-:i: vendue,à la Gueule-Tapi:e 5 2 750 frs CFA :jusquià 8 h du matin n*atteint
.~~~.us que 2 500 frs CFA vers 9 h. R<$I
'-.
qu*avec les frais de trtisport, dont
000 fis CFA pour l'achat de 30 ,tonnes de &Lac~, le mareyeur subit une per--
?.e nette, son b&éfice brut 6tant infime.
Entre les pertes et les gains brut, un Equilibre sPétablit. VoiEi par
i:.xemple les revenus bruts quotidiens et quantit6 de poisson
-..
Poids mis .cn ventc/jour
-
-
1
'700 kg
f
1 500 I'
t
10 000 " ".
1 000 )'
.)
I
1 500 l9 .
f
1 ':

-20 000 99 r'
2 000 IJ'
j
-16 ooo V' "
,2 000 )'
i
?

!
t
-
1 pjrJ VI
I;
Sur les dix neufs msreycurs suivis, la moyenne des revenus bruts quoti-
ZZens est de 13 000 frs CFA comprise dans une fourchette de 2 800 frs CFA 2
3'7 500 frs CFA et la moyenne des qusntit6s de poissons mis en vente. de 7,4
tomes comprise dans une fourchette de 200 kg à 2 tonnes.
Les M&?eyeurs par consgquent gagne& bien leur vie mais iluiz faut pas
tour autant en conclure qu'ils se font la part belle sur le dos des pîechews
&. des détaillants. Comme on l'a vu, leur travail n'est pas de tout repos.
Zur les routes, les lieux de p$che ou la cri& de la Gueule-Tapée de, 75 -
76 h. La veille à 10 - 11 h,, le lendemain, ?J.s,n'ont guère de r6pit qu'en
Ei-n dematinée' et d6but d9après-midi.

Sw%out,ils ont de nombreux frais : liinscription sur le registre du
z,llmmerce .(8 000 fYs C??A), la carte de mareyeur à 'renouveler chaque ann6e
i?O 900 frs CPA), la patente, l'imp8t sur le'revenu, le certificat de salu-
1.~it6 (100 fks CPA par jour)> la taxe du v&.cule (1 500 frs CPA par jour
r;our tous les v6hicules infÉrieurs j 3,tonnes), les frais de personnel (1
(100 km CFA p.& jour par manoeuvre, 25 frs CPA'par jour pas porteur,.; le
<:5auffeur), m&.s&tout l'entretien et lPamortissement du v6hiculcs, le
c':zburant'et la glace expliquent que 'les meroyeurs doivent au. moins' doubler
ir prix plage des'diff&entes'esp$ces' **a la criée de la Gueule-Ta&. I+xi.s
zambien de.m&eyeurs s'acquittent r&llement de tous ces frais "I
j s
.:< ._<
3
3 E T 2, I'L L, A. EJ T E 27':
E'T VFtNTF:
AU
D E T A I L
l
<'
.
D U M A R C H E D E
L A G U.% U L E - T A P E E
i

,.
.;'
,
'.
Activit& traditionnelles des femmes, la vente au détail et la transfor-
!ation art~iaan&te du poisson jouent un t&s grand r?Xe dans le circuit dc
;i.stributian du poisson,,dont I.e.march% de la Gueule-Tapge est la plus vi-
w&e illustration. Si les hommes ne sont p&s abs"ents de ce secteur, on
Y.-rlera plus volontiers de d&aillantcs, Leur;"sens du CcBIIIxIerce et leur go;::,
&:x l*ind&endance en matie"re financi&e leur assurczit une solide rkputatio::.
L'animation qui r?!gne au marché, doit beaucoup 2 leurs boubous chatoyant:. j
li:urs rires, leurs apostrophes, leurs dssrses m%nc, quand leurs affaires vw.‘L
j9n train, Le libre nccês B la profession, lpabsence de tout cont&le des
:i,roduits cctmne des prix cachent une organisation empirique certes mais rbcl,'
J~.entrc,les détaillantes. :
:
Etant donné que corrunercialisation du poisson frais et celle du poisson
.ransformÉ se distinguent nettement, nous analyserons successivement leurs
;Tents et I.~u.M modalil&. "
,, /, '
':
'~.l.'DETAILLAXCES DE POXSSON FRAIS
%'
.
.Assises à.même le sol, sur un petit.b&nc ou un seau renvers6, les d&
?:zillantes de poissons frais *hanranguent 'les ménagères qui ont bien du m%l
circuler entre leurs gtals, simples bouts dc carton ou de toile souill&
%..t détrempés, leurs gros paniers tressés circulaires ‘-tout z la fois embal-
Y:-ge,,, présentoir, moyen de conservation et de.stockage- et leurs. seaux rem-
..!li.s d'eau' dans lesquels le poisson est "rafra2chi".
&i sont‘ces dgtaillantes ?
Comment s'.organisent la vente du poisson fr<ais ?
8 <.
3.1.1. Le,monde ~des'd6taillantcs
3.1.1,1,
Nombre 8
.'
----w--m.------
D6s lia&ivée des v6hicules dti mareyeurs vers 5 heures du matin, af-
-‘luent de tous les quartiers les dgtaillantes qui.ont ,un &al. aumarchg de
..‘ Gueule-Tapée oti sur les sutres march6s daksrois. Leur nanbre est três -,
.ifficile à d&eiminer:
'
<..
- D?une part, à la Gueule-Tap&, les places ne sont pas fixes -les
'I:;;~ls ne sont pas en dur-; 18airc m&ae &servée aux poissons n'est pas

$li+t,ée. Ce &rimbtre trop rêduit, bien ;,u : ii déborde dkja 1argFment sur
ies rues ,,e,t, trottoirs ,woi.si.nants., couvre :3i!G mz en semaine et au moins 4cICa
le sam$,&$,. I,j,@r,'des plus '&rosses ventes.
&a~~ëL+..ation~entrb les étals est tr&; malais&e. Au gré de la produc-.
tien, ;de nouvelles d6taillantes
s 9 installeri; rue 60 :, le long du canal de 1:.
%Mile-Ti4p6e et m&ne entre les tables en biks dont les rangées ne ménagent
ij6Il?t&t qu’un ‘êtroit couloir. Or? outre les m&x$res 9 circulent de nanbrt^us
elicro-d&aillants propos.a& un type de produit 9 qui UC beau thiof port6 ~C\\LE
1 ‘ou’% ?S bout de bras, qui des petits morceSzwt de poissons transform6s pr&w~.
.i;Ee:s sur un plateau en m&tal, qui un seau PS@!.~ de gousses de t~amarins ou
de persil, Ces d&aillants ambulants souvent t&s jeun.es- quelques ,fois en
%rbe d’s peine 6 ans- sont char&s pw le:? d&tailla~tes ayant un &&l de
::ircuber sur, le marché et sont ou bien leurs enfants, ou bien des po&eurs.
Ils doivent Vend$e le pj?odult .3 un prix fix6 par l.e, dgtaillante prix mini-
EXBI sur lequel ils font un mince bénéfice de 5 1 lO!, 15 f!rs CFA.
Sans ccmpter ces micro-détaillents, nrx:; rivons recenS6 entra 1 C7 et
~18 dtals de poissons frais c Yest-&-dire environ le tiers àes dêtail:l&nts
2.1 marché de la Gueule-TapFe (1). Au cows Ci(: notre enqu$te de f%vri& SG
:xril 1981, nous cn avons interrogées 118 c:t suivies 16, La .qu&$i totalite
des dêtaillantes de poissons frais j.nterrq;&ts nous ont d.&ls& venir chaqu:.
‘;our À. la Gu.eule-Tapée 3 swf empêchement majwr camne la maladie et sauf
dans le cas des épouses de pêchetirs quand IL..R, rirogue n’est pas sortie en
xer. On peut ainsi estimer q.u9une centaine dc d;<taillantes fr6quentent r6-
~+LLi6rement la Gueule-Tap& tendis qu'entre IOC et 2OC viennent occ.asionncl--
iement .
.-
-D'autre part, sont clientes des marey(xws de 3.~ Gueule-Tap6e une foule
de, d%tai~~tes qui ont un &ai sur les march& de Tilisne? Castors, Pikine,
%ss, IKLM, Tiaroye, e t c . . . ou m^eme qui s: installent au coin dlun trottoir
31 encore font du porte 3 porte. Ces détaill:~tes whétent un ou deux Pa&r:-:
d.e poissons c*est-à-dire entre 40 et 100 kg+ Taxi coilect if ( 404 Peugeot > 3
xlèche 3 cheval et ccar rapide sont leurs principaux moyens de transport.
Les associations sont fr6quentes
entre dEtail.lantes du même march;8 : eiif.-:
xtettent en cxxuwn Leur argent pour acheter 1.c poisson et payer le taJCi. Pour
3.6 car rapide Ze tcari.f ncsubre des paniers ii transporter. L'absence de con&--
In, l’irrégularit6 de lexrr fr6quontetion dd la Gueufc-Tapge 9 la veri&~ de
leur origine, la dispersion des march6s d&+~oj.s rendent bien al&tb!&e
tout~re&nsement. Une centaine stmbl.e Ifestimation minimale (21,
(1) Au total le marchg de la Gueule-Twp6e oompte dans les 700 detaillant: :.
(2) Nous nous sommes rendus 2s~ exemp:&e au rnarchii- Castors,,spéci:$li.sé
:';ans la vente en gros des léguines mais 0-2 :le poisson frais et surtout tra?x~.
%rmé prend aussi une grande place, ,ii tel ;?oint; quYun lwangard avec 4 rang~~3~,
Chacune de 12 stalles en ciment, est r6servf a la vente du poisson frais. 1':~
total, sur 120 places d,estinécs à ce secteur~ncuç avons recensé 7'7 d&aille-:.--
tes ce poissons frais. La majoritc nous on-l; r$char5 s9"etre approvision.n6es I#L?
ztin même vers 6 h au nw.rché de la G&ule-T&$!e. Le transport par &S~rapi?.-
ne leur coûte que $5 frs CFA. Les autres d~tai3,lantes achétent leurs poissox
mr les plages de la ~esqu’îl:e’ du Cap$cr.l: 1 aux ,~êc~heurs de. Yoff et de 3aor.
essentiellement.

3~1.2, Composition
7' '.
. . ;
. .
,‘Z',.
---e...-----C a.--..--..-..-
_
La vente du poisson;frais sur les march& dakarois n’est plus 1~ rr~Onci*
joule des femmes lébou, 6pouses de $cheurs du...littoral..c~verdienT,.A.,la
':ueule-Ta@c elles-(l) 'ne représentent gu&e que 10 $ des d&aillant.cs et
::6t$.llants et y vend-nt au total dans l',ann%e entre 1 000 et 2 %<tonnes
I.2 poissons frais alOrS ,que le mzrcyagc en @ai+-u rep&senteplus~~de 70. OOS
tonnes.
:_ ., ~,.. . 2
. - .
.
Cela s'explique ais&ent par le fait qu'elles ne pourraient r6pondrc _I
.-i demande croissante en poisson frais de la capiW.e, et qu'il faut f&i.rry:
:ppel 5 des apports ext6rieur.s au Cap-Vert. Comme on l'a vu, le reste du
:&&a& sans compter la p&he industrielle, approvisionne pour, 50 $..les
.._, --. .
:archés dakarois et le p.(M' cle ,Dakar- pour 40 '$.' Les circuits$e distributio
;.n frais se sont don6'c&pli&& et les intermédiaies mÙltipli&.
Par ailleurs, au sein a%me de l'ethnie l&bou on assiste 2 une ~volutic‘i::
c,ociale ; alors que les p&zheurs 16hou s'occupent de plus enplu? souvent d:
1.5 vente, leurs gpouses ou soeurs s'orientent vers la t+ansf&9m&ion Wtiscl-
de.
: I .'.
- ..< I. .-.
.,,
.,.
.-._
. .-.. ._ <.,-..
, . ..". .\\.. ..y....
,
Ainsi 2 la GueuXe~~apÊe,si on relèv~,,~~~j~~s,,~~,_~.~~~~~.,,~~jo~,~:~..~c f~ri.-
'kes (21, les haanm-es gmptent pour 32,2 $ du total ciest-a-dire $8 sur (16
_.. . . I..+,.."i
interrogés (3).
.'
., :
-
De m&e si les Z%ou sont relativement nombreux (41, les 2/3 'des%<-
%ail.lants c'est-a-dire 7.7 sur 118 sont wolof, les s6rère
sont aussi a&
%cn repr&ent& avec 92,'i' $ du total. La composition ethnique (5) rend: bic::
rompte cependant du poids de la tradition doas le choix du metier : lsbo?J
-,+
-Y sérère sont des populations c%ières.
L'importance de 1; co~~ries..des-.tid-jcznes,‘.Sultout implMité~-"$ti In
?C%ite et la Grande Côte et ~Sans Pa r+$.on du Cap-Vert (6) t6Wignc aussi
:~ue
. la vente au dÊtai1 du poisson frais est une activité traditionnelle, L<:r:
.:,zurides, dont le centre Touba,,.%est 3 lvintérieur su S&&gal, ne représente:;i,
f;-m 71,5 % des ddtaiilants interrogés, les tidjanes par contre 61 % et les
layennes, Secte:&s tidjanes,-,5,9 X.
:
Tous' y& dé+~&l&;s nat&llement SO@ g-&-h.%h.%$ ( 73 ,;: .,".' "~*y--" i
, _,
:
: _'
(f
.,
‘, :
“.

I.

.
.
y
‘..
(11 Sur les 80 détaillantes interrogées, nous avonsrelevé 31.épou&$
<Y pzcheurs et sur les 118 d~'&llant(e)s interrogé(e)s, .20 so&.l~bou,.i2~
-nt un domicile actutil un se$r'e de p%he du Cap-Szr6"et 20 y sont:&.
(CL, diagramme dei cc!mpositio&'!par rzthnie, ori&ne @ographi&e,.&%.er di
l'Spoux(II~.2, 6 et v.8); " :
;..,,,.,.*.-*!{". '.,Y;: ",, : j ;- i .'
(2)
_<_. :, . ..$!Y. .;'I;. : :.:
80T~xuiès dStaik!%n~i süï; .le,s'1T",i~~~~ro~~~s Fyestj-dlqe 67,8 X.
(3).
amme,c.omp?sition
cf*.$yq*,
sexe 111.5.
. ,
.(i) 2a'v& ;.+g.: c'èsi-ii-dire 17 $ alors que les lébou ne représsntent
5.y?ne pas 1 a de la population &négalaise.
(5) cf. diagramme caaposition ethnique 1X1.3.
(6) 81 % des X:b ou sont tidjanes et 8 $ sont layennes (cf, LE COUR GRA?Y-
.
ZkISON, 1970).
(7) cf. die@ana?c crrnposition religieuse 111.1.

Fiscs- ComPosiUon d e s d é t a i l l a n t s d e paiamr frais.
I - R E L I G I O N
pms confrbrie..
0
r.I-l.l.,.,.,.,.,.,.! Sana hligion
0
1 0
2 0
3 0
4 0
5 0
60
7 0
8 0
9 0
1 0 0 %
2-ETî4NIE
Na; 118
20.1 Lébou
.
1 5 1 S&rs
,<,
.’
,
1
Peuli
1
8.
?
. ‘.
1 ‘ , ‘- l , ,’ , 1 , I - f , , . ; . , 1; Fbare
0
10 20
30: 40 50
50
‘70 80 BO
1 0 0 %
0
1
5
1 5
3 0
ans
3- AGE
4: ANNgIS: DE M.ETlEW,
:
:
:
:

5- SE’XE
. _,
6 - ORIGINE GEOGRAP~I Q..UE
N i 118
3 0
Ii6
10 <
0
3 1
1
!
8
43
I
7
0
1 6
i
0
0
0
0:<
3
0’.
J-3
10
20
4 0
50
SO
Domicile ac t L.
3 0
70
80
9 0
1 0 0 %
R&pion na:?..

. ..-.- ~---.
-_.\\
, , . .



< .
..‘i!
,r:
.
_
.
.._
I”.
:q
..
TAXEW VII.- ActivitC pofeSSi3~elle
,..,
>.
:.

4 1
Si la quasi-totalit$ (1) des d&.&.llants habite
le Cap-Vert dont &,J,
. Dakar m&e, 23,7 $ dans les villages de p&he de la presqu%e et 26,.3 ?
5 la périphérie telle que Fikine et Guediawaye, nous avons reccnss hcmbreu.;.
t*~y&gés (2) .
..'
Seulement 25,3 $ sont originaires du Cap-Vert tandis que 28,3 $.vien:;...-1%
r':> la rigion'du fleuve, 13,5 % du Sine-Saloum, 8,5 %.de la r&ion de.?hi&s
4; &?me 6,7'$ de la r.6gion ce Lougti, 6 ? de la région de Diourbel et 2,5 di:>
;
3 '%&nger..
: i'
.f
_.
Capte tenu de. la r6gion natale, du m6t,i,er exer& ant%rieurement, do::
isnées de métier.:$ la Gueule-Tap$e, des motifs. avanc& pour le choix de CI:
'ticr. il faut faire le dgpart entre les d6taill~an~es professionnelles et
^II*
..'
" foule des détaillantes occasionnelles.
.
Lamoyenne d%ge des d6taiilantes -77,2 % ont entre 20 et 50 ans- est
';zsez basse, la &diane se situant vers 3.5 ans (3).
Si touto les. classes d9%ge sont assez bie.n repr&cnt~es, de même on
'~zouve une répartition assez équilibr,ze selon les annges de.métier : 13,5.1',
ont d&aillantes -de frazche date-depuis moins doun an- tandis que 7,6 $. :
i:xercent ce m&ier depuis plus de 30 ans,
La quasi-totalit6 (83 %) des détaillant;es n'exercent pas d'autres meticr. +
'tes réponses sont Cepend<ant souvent ambigiics : ccmment considérer le dd-
;aillants ouvrier de formation et qui vend.du poisson dans l'attente dYun
,mpioi ? "
Certes comme la vente du poisson ne s'effectue en &&a1 que.le math,
Yiaprès-midi est libre $our exercer un emploi ii mi-temps, bien al.&toire,
ca un emploi 2 domicile comme la couture pour les femmes g'ces cas cent ce--
'sendant des exceptions (4 ou 5 sur 118).
Far'contre nous avons relcv$el2 cultivcttrizespendant l'hivornage.dans
ieur région.natale, d&,illantes de poisson frais,à la Gueule-Tapée pendant
1% saison. seche.
i
Sur les 118.interrog&, 51 7 ont. exerce un mgtier ant6rieur sans aueu=
rapport avec la $che. Sur ces 51 $,17,6 $ sont d'anciennes cultivatrices
:t, 23,)~ 5 df,anciennEs ouvrières, employ&s de bureau, empJ.oyCes de maison.
.&:L s&heresse et le ch?mage sont les principaux motifs de leur reconversion,
'.%tte proportion traduit l'importance de l'exode rural et du ch&nage.d&ui-.
r.$,. de D&m..
De m"e?ne quand on analyse le m&ier de 1'6poux des détaillantes, on.est
::irprise de c.onstater pue la moiti.6 d'entre elles ngont aucun lien avec la
:?Zche et travaillent pour nourrir.leurfmTille ou du moi.ns ccmplèter le bud--
jet familial.
.:
Ainsi 35 fi ont un époux salez6$, ouvrit:r,..srtisnn ou petit fonctionnajr
1;
r' $ un époux cultivateur, 7,5 $2 un Epoux ccmxnerc.ant et 9 $ un &poux retrait:‘
h&eu.r ou d&zédé.
En r&.umC, la d&&llante, ancienne femme de m&ge, ouvri&e ou tout
ztiplenent mère de fsmille, install6e depuis peu à. Dakar souvent dans la bz--
lieue carmne Pikine ou Guediawaye appolce par son meri qui l'a pr&$d& dans
::a capitale pour trouver ,,du travail, sPest misc 2 vendre du poisson frais
c?z c'est un m6tier a cessible à;'l;ous itii'requiert peu à~ïnvestissemctit ct
apparemment peu de connaissance. En fait c9est bien souvent aup&s de telle:
i6taillsntes occasionnellos quv on !rel&re des comportements aberrants.
(1) cf. composition par "age III.3

.
Ainsi. l'une d'entre eUos gagnait 500 frs CFA pw jour cc#zw ouvrière
:ians la conserverie de thon SAPAL. Par suite de la cimprwwion des emplois,
de trouvant en chÔma6je, sur les conseils de sa. grande soeur d6taillan-k 3 1.:.
i;ueule-Tap&a, elle s'est nise à vendrlz du poisson depuis deux jours. La veK _.
elle a perdu 5OO.,frs CFA. Le matin de l'enqu5te, 1~ prix du poisson a brus.
quement diminue : alors ql~'elle a achr& 3 7 h 30 le panier(l) a 3 500 frs.
à 8 h, il,ne vaut plus que 3 000 frs et â 3 h à :I 000kr; CFA. La raisori en
~5st l'arriv6e tardive de nouveaux mareyeurs du port. Le surplus de lloffre
conduit 8: une baisse des prix. Cetk d6taillante pour -l'instant ne voit pzs
les profits que l'on peut retirer dc? la vente du poisson et si elle a.gagnb
n,on indépendance et un eznploi du temps main,,0 inhumain (:Z?)f elle est sceptiq::..:
q.u.ant aux avantages p&cuni&es de cc &tier,
Les hcmmes qui vendent du poisson au d&,il s,u.r le marché de In Cueul~z-
Ta& sont aussi dans la plupart des cas des ch%meurs. 'F'w exemple, un an-
cien cultivateur de la rggion de Louga a mi&; vers Dakar dans l*espoir d::
trouver du travail ccnnme ouvrier dPusins ou NIIW& maçon. Son @ouse qui 1::
rejoint à Dakar siest mise $ vendre d.u poi s:;on en attendant qu'il trouve w!
rmploi, lui-m%me â pr&ssnt est d~t~aillant de poisson frais. Bien souvent C"C
.?endanZ; llépoux se laisse entretenir par sa femie.
Dans une situation t&s diff&ente se vrcjuvc le détaillante professiez?-
nelle qui exerce ce m&ier depuis plus de 10 ans (2) (LKI $ des détaillantes?
psz tradition, go$t de la vente et sens du commerceu
. .
Plus de la moitiè des détaillant~es (3) dc-poisson frais ont un $XX
lig de quelque manière 3 i.a pkhe Su"i1 soit p%hcur (3.8?'7 & des 6$oux des,
d~taillant,es),, détaillant de poisson fh,is ( Ir) $1 ou &he mareyeur (3,7 $!..
'ENes consacrent leur matin& ci:; rn3w leurs ap&s-midi $ la vente du
poïsson. 25 $,des détaillantwJ vendent en effet après 15 -- 16 heures du
poisson frais sur la pkîge de Soumbédioune c-t 5 $ sur d'autres march6s CO~I-
me Tilsne et Yoff ou au port ou en faisant d.u porto 3 porte &ux villas de
la SICAP, -.
Certaines d'antre elles (6 $) ont cmcncé leur brriêre au marché
hndaga puis', ap&s le transfert dc la vento d 1s cri.& cri 1969, ont inst?'i...,
16 leur &a1 au marché le plus important de D&;z : Ti:Lhx et enfin ont Et:
"forcées" de vendre $ la Gueule-Tap& apr& 1976,
Elles connaissent 'bien les diff&%tcs' espèces de poisson, ont la r&>??--
tation d'être "duresY en affair& r?t si ell<!s subissent certains jows des
pertes elles ont r6ussi 5 se constit&r un PCcule. Ces d6t,aillantes en Cf:'r..L:
travaillent pour ellcs-m%ws, L"enti&e responsabilit$ de lfentretien de 1,
famille incombant 8 leurs époux qui travailknt. Selon la règle islamique
:;.c reveti de travail de la femme lui est reconnu wmme inalienrtble et utilL-
sable & son grè (LE COUR CRANDHALSCN, 1970).
Cumnent donc travaillent ces d6taillantes de poisson frais ?
. .
W.CW-W.~-------
(1) &e'-&axailk de 7 ii 13 h et de 15 à 24 h parfois. Les ouwièrcs
dans les &n&$verie& sont i3n fait des jou&:zli&es pay& le plus souvent
2 l'heure et embauch6es selon la quantitE d(z poisson è: traiter,
(2) cF ann6es de métier
X1.4.
(3) cf. m&ier de ~'&XXUC des d&aj&~&?s'de poisson fr& V;8.'

ç 3
3.1.2. Organisation de la vente ati d&tsil'
-
-
3.1.2.1. AQ??ovisionnement
--...--m..e--- --..m-.s....--.,.----I
A partir de.5 -. 6'hcures du matin, c&s rapides, taxis collectifs ct
:P&ches 2 cheval déversent SUT le mâché de la. Gueule-Tap$e 1:~ fouliz de
f%aillantes qui, leur(s) panier(s) vide(s) au creux du bras vont &: n,wty/iL1 '/ v,- -'
-:n mareyeurs s'informer des esp?ccs mises WI vente et de leur .prix. 9n priw
zipe les détailltites no se spkialisent pas dans le vrntc de telle ou telle
:?soèce 3 cependant, il arrive f&quommcnt quknc dEtni!.lantc,. sans :w~ir ?,.k
?ournissaur particulier, s9adresse de przf&ence d'abord au mareyeur auquel
,?l.l~ 3 dij: achct6 du poisson ; oro COIIMC ce dernier a lui-mke des habitw
izs.: elle.vendra ~naturellement .plus souvent des carpes tilapies de Ndsnganc
?FX~U (Sine-Sslou?n) par exemple, des tnssergals do Kapr, des thiofs .de
,rljal ou des sardineiles et chinchtzd du ,port. Mais o,ucune d&aiUnte ~t'cjs~:
:Liée par un contrat avec quel que mwéyeur que ce soit.
Selon l'argent dont elle dispose- agrès palabre, discussion, msrchandr:,,
~5: elle acquiert uz1 p~anier ou deux ou la moitic ou le quart dîun et; le ya-;:.
nomptant. Aussi, ,lc.plus souvent, f:llc nc. vend par jour qu'une salle m$cc
Ydz Lmisson 5 2 rr,oins q.u'elle ri2 se soit associée avec une ou deux autres d&-
l;t:illantes pour.achcter 2 diff&ents.mrareyeurs ou que son panier conticnw:
5iif&ente espèces (1) ou encore qu"il lui reste des:invendusde la vcilk. .
A une heure plus twdive, ces d<tsiUantes sont rejointes pw les fc.*l-w
.'~~:sdes centres de pêche de la presqu’îie qui vendent directement aux m.&~a~~~
res de la Gueule-Tap& le poirwm
9JLIon 36barqu.é par Xes $5chcurs, parents ou no-~*
3.1.2.2. Disposition de l"étal
----------- --------------..m
Les ddtnillantcs sîinstallent alors sur l'aire raserv6e.8 la vente du
ksson, proche du 'ip3~kff de dechargement des v&icules des mareyeurs. E:
i>rincipe,-les places surZ.le marchg de la .Gueule-Tzp& sont attitr& mais e;7
yait : si certaines d&i.lla&es ont leurs habitudes,'ln moiti6 dPentre.fr/3L-::
cherchent à installer leur &ML aux endroits les plus -proches pour inter.cr;<. I
kr la clientèle et cjest h qui sex R le plus au bord du trottoir. Au marché
4.e la Gueule-Ta%c, aucune installation n"est pr&ue pour la vente du Fois-
son(2) peut-%tre jus&ment parce que c'est le plus .important msrch6 du pois.
:5sn ct que la place est insuffisante pour ie nmbre de détaillantes 7
Toujours est-il que chaque d%aillante dispose d'un 6tal dont la taill%.
rcglc3mentaire est de 1 mètre,
<'
Si sur les 118 ddtaillsntes interrogéesj 3 se servent de .leurs paniers
i;ress& circulaires pour prcsenter le poisson, toutes les autres vendent, ?
xwt ggale', sur ~&'bout de'krton oi.~ de toile, gerdent le' panier -i leur c6-
Cc ou derrière elles avec un stock de poisson. .Pas une ne'vend 'sur une tabI..
Elles cwrangent alors une pwtic des poissonsswr leur $Ml, en vrac.
px tas ) par' 1oti'ou en trarkhcs~. Dans ce dernier Cas 3 elles sPcmlre~9ent m:-r
IkailJeurs-:Videurs du petit marc416 couver% s couper le poisson ,est la t?tch.
,ies hbmmes .
Le syst&ne de vente et dc pr&entation du poisson varie selon
l'espi? .
".a
"-‘, sa taille et son état,.
(1) Cc: qui est souvent le cas pour les p&giques.
(2) Contrairemt-snt aux march%s Tilknes, Castors, Sandaga, Kermel, 0; il?
:;oisson frais est vendu sous abri et sur des tables et même des staXLes en
': tient ,

.
-
-
I-L
- -
. D6-b. p9jssons *ai
Dbt. pcissms transf.
mxis t r a n s f .
bois bon couvert
.--1
a3 â mbe le a
.--e-u
Etal. â rzlke le
sol sur platem
oudans pmiw

,.
.
.,..
.
,.
;.
<;,*.
',
.
.
$, ; ,:',%
.'
, ' ': ,,
/:
< '.. ,'
> ,' , i _, ,'
:
.:
,. ". <'
..'
TaBrJmu xx * - &"hs-&tion sur l'Z%nl (B)
:
:
oisson
,
< Il
I
.
.
I
,
.I....
.
.,
.y
.--.
3”
.’
:.
: _ b.
,.
,:
. . . . . _
I
-.
\\
t
,..,

: ;’
:
.,
._
,
.-
.I
.’
,,.<
.Y”
.;
_’
.,
‘. ‘,
:
:
i.
.:
,._
‘...
:
:
;.
.,
.; “.,
.(
‘<’
.
‘: >
,‘:
.‘.
;.,> !
i
‘,’ ,

Abattoirs @
rchd
3 ERNARD
0 THILkNE :
Grands mrrrhir
l FLSS
: Marchi ricondairer
‘;4/CAP M A N U E L ;
Carte A-SITUATION GENERALE DU MARCHE DE LA GUEULE TAPEE
c

i
0:
m II E
r. ” -
t
RUE
\\’
B-;;;NE PU M A R C H E D E L A GUEhlBi

8
. .
&
.
._.‘,+‘.&.
1 ,,,,<,_...,:
.“-...,“‘.
y,@ a-....
. . . . .,..-
.,’
:~, . . .
.LI..__..

*.
. <
.
,
.
,.
.
,,
.;
‘: <‘.
;
.
.-:
<<
.
..‘...
,y:
,,
,:
‘y;
‘.
‘I
:
*,
..:.

;.:
.g,;,
:.
.
A.-L.

::
!A,,!
.
..:
,: ). : ,* yT Sont vendus à la bassine ians faire le déccmpte du nanbre de pièces ,
%S 3xfugej+-~-~&es---oa;rppes tilapies i Jes pageote et tous :Les petits poissons
~$.h.giqties ( 9‘). lvqc’$iéreur en .est souvent une fezme qui tient “gargotte”
&, q& t&&@g ë’ ; : CI des ‘boulettes, de poisson qu9 elle vend au coin des rues.
.- .$Les espèifes p&a&ques plus grandes : sa?dinelles ronde et plate, CL,,:-
rhard; mu&.et , pristipcpne 3 silure, petite ,cerangue* (2) ) maqu&réau bonitd, e-t?:~.
?tluXo~~,,-,capitaine -izt m^eme certaime 3 esp&es benthiques : pag’re 9 dorade) ~csw..~
m6rou ke ‘:.Gor&e (31, en scmme“ t&teç les esp&es entra 75 jet 25 cm sont vez-
dxes.$& lot dè 3,4;et 6 un&tGs au maximum. Chaqùe lot se .capose ‘de poisser?
2 4)- mhe &s$ce et de ‘m?me t#l&e (4,) 9: veadu pour 5C, 7’5 6-a 100. frs: CFA,
qn a‘ re,ncontré une détaillant6 vendant; aussi par .lot de iOOl frs CFA. Les
viscères, in+stin et foie du. thi$ pris+% pcar la ménsgèr~e pour idonner du
sli;t .a$. r*ii Au poisson d,.cwt k’ef g;tg est $&$ord~ble.
:;
j ,i De m%me certaines t%$tailla$tes vend&ii uniquement des têtes de t;hi.of.
T.s “déchet@‘” sont livr&: à la ,Gueule-!P$S& cti:: endus aux d6tal,l&nt&s par
::XI grossiste dJune usine qui assure lvexportz,tio~,~dec corps de th.i@[@ers 1:~
Fi:n anc e .
.:,
‘. ‘~
- Les espk,es pél&$.qties -ont Il.a tklle: déPasse $30 Cm SE&&&&
plate et surttit ronde qui mesure souvent 28 cm, chinchsrd, capitaine, mule%
uilure et la plupart des espèces banthiques :: lutjanus, badèche, +nl;ex,do-
:.~de, otolithe gr@de earangue, corbeau du Biger~,, pcisson sabre 4 brocihet de
i.s francs CFA
Tes thiofa et ,,o@rb.ine qüi.
J
..,,, 3ri ‘$.g, sontwen$~es par
330 fks CFA et meme davanta&e.
,. .
3.1.2.3. Vente du Eois,son
---I-u_------- *---*ha
.
;s*
Sitôt 1~6tal. tir.an&, les lots de wnc taille ccpnposés;~ 3.e.s. poissons
.»icn align& , la dét&llante s, ;aqsoit sur soti .pétit banc ou‘~ti&‘&utre siège
5nprovisé presque à même 1-e sol et essaye tl *~&t’irer les m&&ères par des
Q.mssanents, par Le tizitemant
de quelques p$êces dc francs CFA. Efle ne
cesse dlasperger le poisson pour le rendre plus avenant, si ce n’est pour z-L--
t6nuer les méfaits du soleil et pr$&Ite BE: ou?$s,gage de fraicheur,
Dans la mati&e, le c&+xtcti des taxes p&lève 75 frs CFA pour 1 m
de place-étal occupé sur 1-e @,$rch6 I quelque soit, le sexe du vendeur, le nom-
3re et le type de produits mtiS eh vcnte,en th6&.$&
$ $ ;
En effet ~ nous avons con@+ de fréqwnts a%w ‘.,: des détaillantes dc
goissons f r a i s , naives e t su@out.,mal inform&s i .j$i “payent 100 fis’ CFA sans
recevoir &e-$iquet et sont n&nac&& de payer 120 frs CTA si elles ve?ent le
-‘.
-?$$%Ce,
.--
l?& contre certaines ~micro-d&aiJlante~~ o, qui ,ns,ont guère que quelques
.-.
.\\
-.
‘.
J
m...w--
,._ -. .
:*. .a
‘*, ‘.
_ .- -_-. ”
.
._ -
.-.
.
,i.$
:“‘
‘? î;r :a;, h q
VII 1..
1 ; t, (
.-: j :’
-
-.

4 !
;i&es 6 vendre, se défendent de payer cette taxe.
A l'exception de cette taxe du mnrch~, les détaillantes ne sont tenue:
;;Y aucune obligation, notamment sanitaire : ni patente, ni taxe sur les '1-::-
:;i;fices ccmnïzrciaux, ni carte de salubrit6 ne viennent g.r$vcr leurs b&&fir,;.:
"tczrme la mise de fonds est modeste, le stock quasi-inexistant, la place su~
I~z narch6 extensible, _ on comprend
.._
qu'une foule de femmes, sans formation a~:
:: !.lnc 9 qui de toutes les façons doivent se rendre 5 1s Gueule-Tapée pour fcie.
zi: leur propre march6 et payent donc déja les frais de transport, se décid.i,--:.-
vendre du poisson fr,&s. Selon leurs raisonnements elles n'ont pas grand
‘silos@ 2 perdre (1) et ont au moins le plaisir de vendre, d%sx.ercer un méti-.!.:
'c gagner une certaine indépendance et, dans le meilleur des cas, de 17erg~~~:J,
S:ui viendra grossir leur p&ule.
Quels sont donc les revenus quDelles peuvent escmpter de cette acti-
-rité ?
.<
.,
3.1.2.4. Formation des prix et revenus des d&tailla&es
--------------Y------- --------------------l_____l__
De 7 & 10 hwres *du matin, les détaillantes ménent bon train leur acti.
--it6 9 rgformant, au fur et à mesure des vcntcs, les lots de leur étal,
Après 10 h, cependsnt, le soleil tape, les mouches deviennent plus nor-'
:reuses , la fatigue augmente et avec elle le décour<sSement I aussi le prix
'a poisson au d&ailvsr'ie selon l'espèce, la taiilc, Ilêtat du poisson, sr:-
1.on la d&,aillante (2) et la m&ag&e (31, selon la saison, le jour et rn?m.
'heure de la matinie. La notion d'units de mesure, de pr-ix.&u kilo:; ne cor.-
~cspond à aucune rEalit6 sur le march6. Alors quiil est d6j?î difficile de
conna"itre le poids du poisson sans balance, il paraît illusoire de ddtermi-y-% :
'::s moyennes de prix au kilo, des diff&entes espèces.
Nous l'avons cepetidant tente en nous aidant du syst&ne de conversion
,?EON et FRANJEVILLE, ?376) longuwr-poids et en faisant ,des relev& 2
.,ours sur 3 ii plusieurs heures de la matinée pendant les 3 mois de notre cl,--
:-uete sur le ma;rchE de la Gueule-Tapêe.
Nous ne donnons la.moyenne des prix quv8 titre indicatif et relatif(l;'
c:n insistant encore'sur les d:fauts de telles évaluations,,..:,,.;
- Selon le jours la moyenne du prix du kilo de sardinelles plates est
wzmprise entre 20 et 120 frs CFA.
- Selon l'heure de 1.a journ&, le prix d'un lot de pageots est de
100 frs CFA 2 9 heures mais de 25 frs CF'A à 11 heures 0 Plus fréquemment
Xe prix du lot ne varie pas mais, par contre 10 pièces et :wn plus 6 le co:c,*
.:;losent .
- Selon la taille du poisson, le prix du kilo d'un@ grosse pièce est
ztipérieur au prix d$ kilo d'une petite pizce. Ainsi un thiof de 62 illu vaut
1 250 fgs tandis ,qu'un thiof de 68 cm vaut 2 200 fYs CFA.Le prix du kilo
varie don+ de 364 à 478 frs CF'A.
8'
:
;
). .'
" " . . . <. . . . . ._
(If ‘75 frs CFA la taxe de lC&al si elles n'ont fait aucun b&&fice
?xxlt.~ : . .._ 'y ,
.;;_
: , a-“.. :'_
i :
:i: ,l",
(2') Selon' Ié: nömbr'e'id"i-Y1Cerm~d~allíes,entre le $cheur et le consommat.::z >
(3) Selon ion pouvoir d"achst Ç9est-$-dire ses revenus et ses goûts.
(4) cf. moyenne des prix au detail des diffgrentes esp&es vendues & 7..
';ueule-Tapée (VIII). cf. vsriation des prix au détail de certaines cspêceu
yrendues à la Gueule-Ta.$& (VII).

Pf?IX./ K g (F C F A )
<:
-
Thiof
‘+...-4
TassergaI
.
800,
*. . . . . . . . .. . Q’
Dorade
e-“-M
Sardinelle
7 0 0
800
500
404
3ocI
2oc
10E
FÉVRIER
I
M A R S
1
A V R I L
D A T E
1981
Fig. m - Variation du prix au détail de quelques es:
représentativers au marché de la Gueule ‘Tapes
( Février, M a r s , A v r i l 1081 ) .

Prix moyen des diff&ntes csp$ccs vendues
au mrzrchc,de la Gueule-Tap$e, f$vrier-mars-avril
Prix du .kilo eti F C$A
E s p è c e s p&giques
.,au d&ail
SmdineUe ronde
49
9 5
SmSnelle plate
43
35
Ethnalose
23
54
Chinchard
44
79
,Grande
mrangue
213
Mulet
130
237 "'.
Pristipme
'<
90
193
Capitaine
i21
186
j.: <:
P l e x i g l a s
50
6 2
. Silum
_.
.70
154
Carpe tilapie
60
201
Thm
99
iq
Maquereau
38
82
‘Y’,.
Es$ccs benthiquks
:
:
Thinf
332
460
Gigas
.’ 317
330~
!&OU de Go&
101
:56
Courbine.
251
375
Pse0-t
25.
go
:
Pag3X
iG5
191
Dorade pise
92
165
Idj anm
320
469
Tassergal
: 169
,258
.
L
.

Le gros poisson a toujours une valeur sup&ieure, ce qui est scamne to-2.
.:,v assez logique puisqugil y a moins .de ,d&hdx, Par contre, il es”Y illOgiW?
qupun lot de'2 pi&es vaille 50 fYs C!FA alors que la pi&ce,vaut 75 frs CFA
et la d&taillante de r%pondrc â notre interrogatoire qu'il est plus avanta-
i;êux pour elle de venbe le plus possible de poissons m%me àun prix infCriw:- :
8I:e-t exemple montre 'que la d&ai$lante ne c:?lcule pas et regarde le résultat
i+&diat -.:. .son stock s'&oule plus vite.
:
- Selon lqilQ,t du poisson,'le tas de rougets ou de maquereaux 2 la ch.??~
r:ollej BU. ventre crevé, c@ datent &e îj 2 ou même 3 jours, se brade au mar'-
ch6. De m%ne le jour où les pirogues ne sont pas sorties en mer par suite
du. mauvais temps, les quelques scardinelles fr&.hes se sont vendues ;$ 140 ?.?:a
,.qFfi par kilo, et les ssrdinelles corgel6es ;J 31 frs CFA par Eilo,
Compte tenu de tous les aléas de la production et de la vente du
-;c6.sson frais, les revenus des d6taillantes sont tr& irr&uliers. D'après
rU.es, un jour elles peuvent gagner de 500 2 1 500 0-s CFA comme elles
:Peuvent perdre le lendemain autant.
Faute de moyens f!rigorifiques, le poisson doit être vendu dans Ies
1~8' heures. Si à 12-13 h 9 la d&aillante n'a pas écoul.6 tout eon stock au
n&eh6 de la Gueule-Tapee, elle peut tenter de le vendre l'après-midi sur
*J.U autre marché comme Tilène ou sur la pla&e de Soumb6dioune, le plus
couvent ;, elle dispose.dans son panier une h%che puis y intercale les
5wendus de la m&tinée et des paiI.lettes d? glace, e1l.c referme la bâche
::t laisse son panier 8 rn&e le m,wch6 à la surveillance d'un gardien
qu'elle paye 2 son gré 50 frs CFA.
Selon la quantité des invendus: elle w&%e la moitié ou une 'baerc
d.e glace à l'un des 16 d6$ts de glace de IA Gueule-Tap& qu'elle'paye 8
Lt.00 frs CFA.
Ce moyen de conservation du poisson d'un jour sur l'autre, bien '
::mparfZit, lui revient assez cher et ne;Taut donc la peine que si les in-
wndus sont.:encorc ncmbreux, en bon &at et; idvune esp&e prisée. Sinon, la
%taillante brade en fin de matin6e les dernières piècxd,, les garde pour
::;a, propre consommation ou m&.w les donne.
La d&aillantc ne trouve j.aais de d&owh$ pour une si faible quantitE:
; l'usine. Par contre, il lui wrive de céder I;on stock :i bas prix aux fem-
mes (de Hann par' ex. ) pour la transfwmatiw~ artisanaj.e s surtout quand SO11
Toisson est abîm6.
Le poisson conservé dans de ia glace est revendu le lendemain su marchi.
du la Gueule-Tap$e, quand le panier ripa prie étf volg., ct il est mélangg sur
I'étal avec le poisson f!t?ais achetS! le math.
Au niveau de la vente au diltail, aucun contrôle de sslubrit6 n'est as-.
!X&. Outre les 75 frs CFA de taxe dc l'&,al, les frais de transport (1) et
I.-s Frais de conservation du poisson invench, la d6taiUante n'a aucun frais
0:nnuel. Nous avons pu calculer les revenus 'bruts et nets des'détailJantcs
.zinsi que la quantit6, de poisson mise en vente chaque jour.
Les détaillantes vendent chnque.tjour entre 20'et 80 kg c'est-$-dire dl>
?.a moitié à environ 2 paniers de poissons, La moyerme sq gtablit vera 33 kg.
Les d&aillantes gagnent en moyenne ~Or*1 f.rs CF'A par jour.
(1) Apwoche et porteur paye 25 frs CFA. par panier.

5 3
L’analyse des cas extrêmes montre que :
Le bé&fice brut quotidien de la d6taiUante varie de -2 CC? 2 +9 000 12x
CFA Parmi les détaillantes qui subissent de grosses pertes, nous avons re-
levé le cas de l’une venue de Yoff 03 elle avait achet6 la veille vers I$?h,
3 pièces de thiof directement aux pkheurs.
D%ne longueur moyenne de 70 cm,
elle les avdt payées toutes trois à 5 500 frs CFA, pou2 les conserver au
lendanak matin, elle les a dépos&s su frigorifique de Yoff pour 16 frs CFA
puis elle s’est rendue à la Gueule-Tap&e en 404 Peugeot ce : qui lui a coiitb
100 frs CFA pruo thiof et 75 frs pour elle 8 l’aller (1). Enfin elle s’acquit-
te des 75 tis de l’@LL. Ses fiais se montent donc au total 2 685 fi-s C!?A.
Dcrns des conditions conjonctuelles normales, cette d&aillante ferait
un b&&ice net de 3 000 frs CFA.
Mais elle n'a obtenus de sestrois thiofs que 4 650 frs CFA. A cause
du surplus de poisson, sa perte brute de monte 'a 950 frs et sa perte nette
à 1 635.~~ a‘&.
Les, pertes brutes .les plus courantes sent dues au fait que les d&@Xl.an-
1.... i
.!.‘:.
.
tes achétent le poisson par panier.& un prix global. et le revendent 'péz' uni-
té ou lot $ un prix multiple de 5.
.
..: .
.La plupsrt d'entre elles ne 'calculent pas et., de peur de ne pas vezÉke
cédent finalement. à la ménagère à un prix insuffisant. Ce -systSme de venk
par lot ne sapblc d'&Lleurs pas être ii leur avantage.: " '
A$nsi une dbtaiiïante a achet% 3 paniers-de dardes roses' 6t grises et
des s~cmpatts.mZ$@ng~s~à un mareyeur de Rufisgve pour l:t OClC'frs"CFA, Elle
swond.J.a.petite pièce de darade.rose (24 cm) b 50 f'rs:, la gkosse (30 an).
, <
$ lOfMrs, l+.yyeqxe pièce de doradegrise ‘(28 cm)' è75 fi-s, ila grosaé pi&-
: .,:;
ce de dursde (30 cm. è 125 frset la.pibce de scmpatt & 100 frs CFA.Capte
tet@,.du na&re.de pi&es de chaque ;esp&x m$ses à vendre sur 1'6tal, elJ.e
fera une perte nette de 725.frs CFA.4EUe a pour frais les; 75 frs de taxe
de ltétd. et envisage d'acheter une 1/2 barre de glace è la Gueule-Tapje,
ce quiluicoutera30Gfrs CFA, outre 50 frs CF'Apour le gardien: ellepen-
*:.:
se en effet ne aas avoir vendu tout son stock dsns $a matin6e. Le lendemain,
P
elle pourra peut-&re vendre è un prix .plus é&Sv6-mais sinon, elle fera une
perte nette d'e&on 1 .15C frs CE%,
A ltapposé, &%ce à ~&e bonne conjoncture, grâce aussi à leur sens afrs
&ffaires, certaines détaillantes r&lisent des bhéfices substantiels.
Une su-lze d%ihnte de Yof?, qui a. auta& 'de frais. .kpe’ la préti.éfl,ty-
te etmêmè P~US!(~), a acheté.la veiJ.le.de la.vente vers '17 h, s+x pêcheurs
de Yoff un @&iek de pageotst Elle a cependant J.~,wantage de.paiyer.a$$s‘&a
vente. Elle vend le poisson pa$ i&, de 5O'et de 100 frs CFA, ce qui li$don-
nercidaatotal9‘240 Frs CFA. Elleeanptedèslars pwlepsn$er +xp?kheurs
entre 3 500 et 4 000 frs CFA. Elle réslisera donc un b&&ice net compris
entre 4 515 et 5 015 f"rs CFA.
-
(1) Au ~e~mr elle payera 75 frs:CFA.,
.(2),Poisson-'corkrvé d'unjour sur l'autre su Sirigorifiqtrerde Yoff '$cnxr
200 frs avec une l/? caisse de paQlettes de glace 8 165 Frs-CFA, ?r~a8p%t
en ,404 pougeot aller à la Gueulc-Tafie~125~frs le panier, 75 YWi pcnn: eUe ;
transptretour 75 flw ; porteur 10 frs et taxe de l'btal 75 3ked
Tata3 frais = 725 %ks CF'A.

Une wtre d&zill~te P, achet?! ?T un wreywr de Kayac un nanier CO:I?X-
ncnt des tasscrgals & d-3 mErous S 8 000 fr3 TA. Elle R 'pour unique fkis
1,taXE?d~ .'
:'.-A.Elle vend les 13 piecrs de %~:sser~~ls dc 4R cm 2 200 fks
chacune, 133 31 piiices de 70 cm È 300 frs chmme, les 11 picccs de 72 C!m
à 350 2s c~sxzune et le lot des 6 pièces de nkrcus ci? 30 CZD 2 200 f'rs CFA.
Au total son b&éfice brut se monte B 7 7512 l'rs CFA & son 'b&&fice net à
7 G75 frs CFA.
Selon la d&illentc, selon la conjoncture :,etc...l.es revenus sont tr&
variables. Aussi nous ZVOT?S essay.6 de calcult~ et de suivre pendant trois
mois les revenus nets et Sruts quotidiens des &trilla.zikes q,ui vendent cha-
que jc3ur à la Gueülc-Tapée.
Voici k.3 revenus nets mwens et 13. quantiL moyenne mise en vente gsz
jour et oer an pour chwune des 16 d&tnill&zs suivies de fé%%r 2 avril
1981 :
P A R
J O U R
i
I? A R
A m
1
-
-
Cétaillantes
Rwenu net
Qus,ntitd mise !
-
i
Revenu IXt ) Qwntité mise
en francs
en vente en : ef francs t
l
en vente en ,
CFA
tonne
1
8
36
I
:
2 380
2
29
35
9 2 000
3
z5
28
99 000
4
347
3G
125 000
5
378
38
j
136 000
6
400
31
:
144 000
7
528
31
)
191 900
8
537
53
133 0'20
9
560
30
/ , 201 6x1
70
737
* 28
265 500
10,2
11
940
50
338 000
18
I
12
1 188
23
427 500
89
13
t 211
36
I
1

436 ooo
13
14
1 366
31
]
492 000
11,2
15
1 437
37
13,2
16
1 735
3-l
798
MOYENNE
j 267 830
11
Entre les pertes et les b&$fices de chaque d6taïllante un équilibre
s'étsblit ct de façon très positive, exception faite pour un

TS (1) , .Avcc un revenu. net moyen de 270 000. frs CI?E, par an, les d&aillant~.r~
_-I.s poisson fr&is se constituent un pi;cule substantiel,
I ‘,
CeAxs, des f-es exercent ce m6tier par n&essité pour gagner leur
:-:,.é et nourrir leurs onftits, dans le cas o-2 elles sont divor&es, veuves,
:;XI~ le cas où elles sont divorck, veuves, dans lr? cas. o?i leur ~POUX retr:.:.
.’ ‘ r: !,Q (%-&em ,
Par contre on constate que toutes les 6pouses ou parentes de pkheurs,
kS .êelIïmeS 1ébcHz e t
WObf Cpi r.é.sident da.nS kS vi~t3gtz. de $whe &IL Cap-
,~.2rt ainsi que quelques autres fr3r12cs dont l”épowr., a un salaire’.fixc S&~S.~
smlt > avec les bé&fices tirés de la vente du poisson, uniquement à,ïews d;i
?.:nscs personnelles :. l’indépendace îinancikre des f-es est une règle is-
.,z:lique ( 2 ) .
L’argent, prkcieusacnt gard.5 dans le noeud de leur mouchoir, rkt’achi-:
+‘1s leur boubou à la ceinture, est rarement ‘th6sak.s6 en vue d~‘accroî&’
: AT actiflit professionnelle ;’ on a cependant rclev6 une’ femme mareyeur quS
,.,;G.t ecnnmenc6 par la vente au d6tail du poisson.
Une autre wolof ‘r&ida.~-& À Yoff p dont 1.'epoux est rnar~yzur au port,
‘r .rce une double activit6 : d&6.llsnte de pcissqn frais par go% du tra-
,.il, elle s’achéte avec ses bénÉfices des babioles et surtout thesauriso ;
.::ke à la vente du poisson, elle su pq-c! les vo;rt3ges en G.ambie où elle s ‘21:.
::~isionne en pagnes et autres objets pour les f-es, q.zDelle revi?nt V~X,-
.-.b
.,. _ W Dakar en faisknt &u porte 5 porte. La vente au d&ail.dü poisson lui
:rmet d’investir dans :son autre activitb de cmerçantc. Son objectif est
se construire une maison.
L’argent est, aussi gardé en vue des etes religieuses et des c&&nonic~~z
Le plus souvent lPargent est d6pens6 pour satisfaire leurs besoins per -
:,nnels et le,s besoins de leur famille notamuent de leurs enfants ou de leur..
:2.rents,
.
Une,d$talllsnte ~olof r&sidant & la Gueule-Tape:z dont l’spoux est p&-
liciur & Soumb6dioune vend du poisson, car, dit-elle nalvement 5 elle aime l’ay.-
; ilt et ne veut pas failre de pkh$s en volant 0 $2~ b&&fices servent $ 1’ sii.~
:tion de ses enfants, 2 ses besoins personnels,
CLIk achète du riz, du
;::Lsson, d e s vëtements
et’3 laentretien de ~3s deux Parents.
Le poste des dEpenses le plus frÉquemment cite, est celui consad rZ
::Chat de boubous, bracelets 3 boucles dgoreilles-3 ‘encens 9 etc..*
3.1.3. Conclusion sur les d6tsillantes de poisson frais
-
Finalement, les trop nczubreuses d&aillsntcs occasionnelles donnent eau
. ..+rch6 au d6tail de la Gueule-Tap6c: un aspect pnmchique D incohérent, q.,~~il
st loin d”avoir en fait.
Au delà des apprwoences trompeume-
0 3 I) on découvre les liens qui ,unissent
^ ..-
.-
;
( 1) le B* 1. n2 8, que, 8 frs.de revenu net quotidien moyen csr un jour
2.3.a a subi une perte.de 500 frs et ses gkins quotidiens n’ont jsmais~d$as-
:: 300 frs CFA.
‘.
(2) cf. G, 2TILLIiXl cit6 par LE COUP GRANDMAISOP! le Ii,arem et les Cousi;::.;
~kiA.1, 1966-p 169 “il faut se’ souvenir que le coran impose au F-w5 la ch<argz^“-
: c?ntretenir compl6tcmcnt sa femme et ses enfants quellcs que soient la pau-
7 -?T ct g et la fortune de sa femtne, en outre, il attribue Ü. la femme mari& 1.::
,xstion indépendante de ses biens personnels”. . -

:l.,<:s d&&uanl;es, et d'abord dans ls, disposition de ïeurs f%als : l'identi+:-
irs famille, villwe natal de lF$poux.,. fait :;c regouper les détaillantes
hns la m&ne rangée df6tals, Ainsi ZJ l'angle dos la rw 58 et de la rue 55
,;e.trouvent les~d~taillantes origikres d.c Yoff qui vendent 'la p2che de
bxrrs époui ou de leurs fils.
Sur la place m&e du mewrchg, trois d&,aillantes originaires de I;n r6
pion du fleuve et qui habitent la Gueul ~-Tap~ça se sont, mises côte % c"ote.
Par contre deuxsoeurs ont achct6 ensemble le poisson qu'elles se son!:
.pwtag6es pour vendre en deux endroits diffgrcnts du marché et ainsi :inter-
zepter davantage de clientbIes.
Par aill&rs on a constat; une f&quente entraide entr& les d&taillan--
:C:L; du march6 : celle, qui n <coul6 plus vit e tout son s'tock, aide sa voisi-
x s vendre le sien.'Une d6taillante ré&& cu cmp&hge peut remettre une
S:XBXZ d'argent & une autre d6tz:illante qui vendra le poisson à sa place et
?~i remettra le bfnzfice.
Ainsi certaines d~twillnntes vendent leur propre poisson et celui dsu:.:
I ztre dZ$taillante-ruïlie de façon tout $t fait d:lsint&ess&e.
De même sans qu!il y ait une fixation rigide des prix, les détaillan-
','~,s s*entendent de façon plus ou moins intuitive pour établir un prix plan-
.:. t F-r . C'est $ qui certes,, fera le plus de gain,, vendra le plus vite ses poi:-
;, ':i;1S ,j sera +.: plus proche de la n&ag&e. Cet-t;: concurrence n*empêche cepei:-
*:i.--:lt pas un,~&rtain alignement des prix déjà -:iCfectif RU niveau de la crice
.- 1 la Gueule-TBpée.
Enfin les détaillantes se soutiennent r3utuellement quand elles sont
.::.ressées par une tierce personne. Ainsi une d6taillante s'est fait confis
Louer son panier de poisson par l'adjudant de police car u3Z.e vendait au mi-
lieu de la rue 55 et gênait, ce faisant, la circulation ; elle refuse de
:::yer l'amende et trouve en ses voisinos d&%L,lantcs de ferventes avocates '
1.1 niy a plus de place sur le rnwch$ cu les ->rottoirs pour installer son
"'l,r,l .
Une autre détaillante SC fait accuser per une m6nagèrc de lui avoir
wndu du poisson pourri. Cette derni&e entend se faire rabourser, mais la
4.;‘%aillante prend à t&oin ses voisines, qui jurent avec force gestes et cris
r.7iPelle se trompe de vendeuse,,.
du système de vente et &gani sation sociale assurent finale-
:!:cnt la vitalitb et la solidite du wrch6 de 1-r~ Gueule-Tap6e même si bon
ncmbre de détaillantes ont aune'zssise précaire.
.
3.2. DETAILLANTE3 DE POISSON 'I'R&'?SPORBlP
A bien des egards, les détaillants de poissons trnnsformés ont une pla-
i..c! intermédiaire untre les d6taillants de l&m~es, condiments, &&Les et
divers et les detaillants de poissons frais. Sou.xtant les uns et les autres.
[y), ils se rapprochent des premiers par leurs &als surelevds en bois cou-
zrts OU non, par leur syst&ne de vente en petite: quaztitc (morceaux de 10
ci.: 25 frs WA) ou au kilo, I*acquisition d'une balance accmpagnant souvent
'!r:
_..- vente d'autres condiments, psr leur mode d'approvisionnement sur les lieux
f,:: production ou les wtres march& de Dakar,,. par une meilleure conservation
,7u,. leur produit, qui rives?; pas pour autent i.mp&j~sseM.e j enfin, par leur
(1) cf. plan du marchz de la Gueule-Tap6ew

,..J ’
I ar' I<i'
.,
,y . . . . .’ (’ : ., _,
znploi cdti~%zi$s'~";ieur ‘presence 3 la Gueule-Tap6e nqétant pas n6cessitée avan[,
:y .&-A du matin ccllrme pour les &taillants de poisson Irais.,,
Peu ncmbreux 2 la Gueule-Tap$e sont ceux qui se con&&rent uniquement
la vente du poisson transformé n une doutiaine. La Gueule-Tap&e n9est pas
.z marc% le plus renommé pour ce type de produit r, les mareyeurs spéciaii-
::i'k dans l'approvisionnement en poisson transformé des marchés de Dakar se
:*:?ndent davantage à Til.$qe et 2 Castors 9 les m&sgères,'quant d elles ne
7
." #ach&ent 2 la Gueule-Tap6e que comme un des nombreux-condiments entrant
caris 3 recette du ti$bou'di$ne.
.
Toutefois, 1~. transformation du poisson et sa vente touchent un sectes
cqortant de la pêche artisanale. Certains détaillants de la Gueule-Tapke 1:::
,?ctirent de substantiels bénéfices.
Enfin, ce qui parait le plus ,intércssan4,,pour,,notre 6tude, un..cert.&n
-;:ombre se recrutent parmi d'anciens $&chcurs,,ct d&ailiant&de poisscn frai:;,
Aussi par simple (D~r&olx~~ nous nous attacherons a %tudier leur ccm-'
:>osition et leur organisation.
:
..<
.< _J
3.2.1. Le monde des détai,Uantes de poisson transforme
Le marché de la Gueule-Ta;S$e ccmpt;! entra.--6Q et,..'@ .d&ail.lant(e)s.- ...
~?e poisson fransform6. No& en avons interroges 54, Xfgs autres ayant refusC
:ic se prêter à notre enquête(l> ou étant parti(e)s s~'&~rovisi&nti' sur les
wntres de transformation artisanale (2).
La transformation art&anale du poisson ccmme sa vente semblent l'spa-.
nago des femmes? plus encore que pour le poisson frais. Si nous avons reeen-*
35 ?6 hczmnes c'es$%-dire 30 $ des interroggs, les femmes sont plus du ~OU--
. ..". .A.."
bic : 38 sur 514 .~ilC~~~g~S;c'est-~-dire 70 g(3).
7
A 100 $ musulmansz, tbutes les confréries sont bien reprdsent~~cs':"ies
tidjanes (40 5) sont majoritaires avec cependant, une moins nette prÊdomi-
r:.~ce que dans le cas des dét"&lantes de poisson frais sur Ics mourides..:
:?5,2 7). Lg a~ssi~~n peut noter l'importance relative des khadria (‘7,5 3).
., .,. _
‘.-
‘_
.,_
-
,.
En moyenne plus *%g&es:,que les détaillantes de poissons frais -la class.
::.%ge 20-30 ans est la mieux repr&ent& mais la moyenne sYétablit vers
:/ .F ans- > elles ont par contre moins dqann6es de mêticr.
66,6 $ vendent du poisson transforme depuis moins de 5 ans. Il semble-,
:*-it que'1a:~~nt',:bu~~lisson.transforme est moir,s fatigante q$ c,e$.$s du'
..^
<.
8:oisson frats, quand or.. ne va pas s'approvisionnér sur les lieux de produc-
<Lion. Ainsi .s!..o+llque ~~ue,11. % des. détaitlantes de poissons transformés
~~1cnt ~1~s de 70 ans"ocntre seulement 3,4 $ dans le cas des détaillantes de
~~iisson frais ,
,.,
.
.
:
,,
_, . . . . .
..<
.-
.’
:‘ i
(1) 5 femmes dsun âge asFez-avancé ont refus6 de ré&nd& et ont mZme
:,sit pression sur d*autres &%aiilantes de telles sorte que certains ques?
-'-ionnaires sont incomplets. Cette'méfiance est d$autant ,plus. &tonnante que
'XUS ne l'avons rencontr6 ni auprès des mareyrFirs., ni même ;axEpr& des d&tai-,
?..iillantes..* i.pais$ons', frai&,. ' i ,
-..... 9,
;. ..* I :.
/
.<....
.,(,~.,Nou,S\\avpns'recensé'les tables inoccupées et ,en ]-Fincipe. attribui$es
~r~p$&a&nt es !.& po&jn .transf*m@; J.. .L;:. .!... ,.A.
:
_.. .- ,.;
($ cf. Ybl :!'
:
_,?"j .,; ,' I
_
,.'
'.
,
a eaux s'a la ccmposi-tion“par sexe,'religion.,.
'iv.1 a 7.

Fig. E- Composition des dktaillants de poissons transformés ,
.1 - R E L I G I O N
c
. .
usirar saBs confrririr
.
.
2-ETHNIE
4
Peut - Sarrkbd
i:
7 Sd.lUiemiaka
E
2
Bimbrra
4
Diolr
1 1Srac répense
I
P
i
1
I
I
1
1
I
1
I
I
0
10
20.
3 0
$0
50
60
‘70
80
80
1 0 0 %
3- AG E:
4 - A N N E E S D E METIkk
NS§~
.’
/.-----/
21
5, 5
1
. .
-
io
1 0
5.
7
6“
‘.
30
0
2 0
30
4 0
5 0
60
7 0 -.
.
:.

5- S E X E
16 hommes
3 8 f*rYjmer
.
0
10 qo
3Ci 40
50 60 10’ 80
90 100 %
,
.Qomicile
m
il{ i*;
I
Rigian ne: :. i,,

DETAfISJAnmCS DE POISSON !ïRANSFoRW
'<<,

6 1
Particulièr-nent int&essantes sont la.rZ5partition ethnique cf. IL90ri,&-~
12.: desddtaillantes de .poissons transform&.
On est frappé ,tc& d'abordpar l'importance moindre des woloîs ct sur--
r;Dut des lébou qui n'ont qu'un seul reprgsentant dans ce secteur du march6
'i.: la Gueule-Tapée,
"Si la pêche. et. la vente du poisson frais sont.*dcs activitc tradition-
:&es chez les lcbou, la transformation a;rtisana,lc et donc la vente du
,.~~isso.n'trans&rmé ze font,pas leur r&utation,
Psr cor&.) les sérères sont.relativement bien rep&ent;& (20,,4,%)
z.i&i que, les min&& ethniques,'origina&s du .Sdnégal oriental, de la
:.asqance; de .la.G&bie,.. %t de fait la Petite cote, dq&Z sont originaires
'1
_.. 3
.d ssres > la Cas'amance ainsi que toutes QS côtes !&&idiona@s sont.pro-
:-.&rices par tradition de poisson transformg avec, m&e, une certaines spc:
r;alisation.
L'origine ggographique des détaillantes de poisson transform6 confir-
.Y~: 1'11Pportanee de 3.~ tradition , Si toutes r&idcnt dans la rdgion du Ca?--
,L?rt se partageant entre Dakar-ville (72,2 %) et Dak&-b&iieue ('Pikine,
hdiawaye . . . , 20,49) II), 1 '6norme majorité (&.%) sont des &ni@&s. On
-*Aève ainsi l'tiportsnce des natives de la &gion du'Fleuve (22,'L $1; 'de
:i.: région de Thiès (14~8 %), du Sine-Saloum (9,2%).et des %trangers (1)
'Y,4 %) ccmpl&e&nt ‘absents dans le cas des d&aillants de poissons frais.
.,
En ce qui concernc‘lsaotivit6 professionnelle de l!6pouxn sur les 36
iii:taillantes de poisson transformé, seulement 10,5 ? ont w mari lié à la
:;l$~ (2). La liaison est moins syst&natique cL,a.la d&cillante,ne peut plu::
~~;*ansformer
,a
à Dakti le poisson frais p&h6 par son ms.&.
'.
Cette activité demeure encore.trad~tionnelle chez Iles Epouses dc.cultl.
:yateurs cassmançais ,ou s&&es(lS,~~ $des détaillBntes. interrog~cs). Cegen-
:?i-~~t 36,4 % ont un 6poux ouvrier salari et nombreuses vendent du pois.san
'zansfcrmZ moins p<sr tsediti,on que par nécessite : 18,4 % assurent par cet+,
,,.rtivit6 la subsistance de leur famille que J.eur mari soitch?neu.r,.retrai~~-.
.:çrt m encore qu'elles soient divorcées. C'est ce qui explique aussi le nmr!-,
se de détaillantes de poissan transformé jeunes par I~ur *ae;e et par leurs
VI@S de m&tier. Ainsi &US avons rencontre trois fcmmcs veuves et- d&ailLi
;:M depuis moins,d'un an,'
>
Une femme cu$tivatrice en Casamance avec son meri, a migr6 à Dakar
r:.gès son divorce et s'est alors mise 6 vendre du poisson transfor& en
;aovcnance de Cassmance.o?i elle avait garde des ,contacts.
~
La plupart;des détai,Ilantes n'exercent que cette activitg. NC&& en aven?
:?pendant rencontr6 une qui pendant l'hivernsge, cultive en Casamance avec
,;zn mari, riz, mil, sorgho, tr,msforme elle-m&nc le poisson sur place puis
.' rend 5 Dakar tiu mois de janvier 03 elle demeure jusqu'a &uisement de
, :a stock,de poisson transforme sur,'lts march6 de ‘la Gueule-Tapée.
rr , -autre cas intéressant et'exceptionnel, 'cst'celui de ce'pêtiheur saint-
:,:uisien qui.vend du poisson transfor& & la Gueule-Tap$e pcndàn't une quin-
:
I
(1) Un seul cas r&j$e dar$,un,v~XL-ge de p&he du Cap4ert ce qui.mon-,
::'i une fois' le faible rôle joué par les 16bou dans La transformation arti-
:<dzale du poisson,
.:_.
(2) Principalement la Guin& et la Gambie.
(3) Contre 52,s % dsns le cas des d6taillantes dc poisson frais, dont
:-'3,7 % sont des pêcheurs.

--
-*--Y-“mm-m-
-,w.--,---_-
,--.-

-.-
--__
~z&nes de jours. Quand son stock est épulsê, il se rend sur les centres cô-
tiers 06 il p%hc pendant un mois $U~S Sy,approvisionne selon la saison de
ijsche à Saint-Louis, Joai, M'bouk~en poisson tr3nsform~ (Cuedj et yeet NJ?-
tcxlt ) l
A lgexception de ces cas, $&+,T !$ des inte.rro&s nc sont que c&akl.lmte:
3ais57,4 $ otit exercê un m&ier ant6rieurement.
LB plupart sont d'ancienne:,
cultivatrices qui ont migr6 5 Dakar p‘ar suite de la s&hernesse et pour re-
,~~oindre leur Gpoux. Les autres sont surtout d'anciennes ouvrières, etnpf.Oy6er:
de bureau ou de maison, en ch%mwe. On ccmpte aussi cinq anciens pkheurs
prty?ri les hammas qui ont abandonri ce mkier trop dangereux. Un ancien p&-
cIleur, dirig6 par le propri&aire d'une pirogue s"est mis à vendre du pois-
son transform6 depuis 6 &ns, devenu trop vieux pour la pkhe et pour être
cld6pendwt.
3.2.2. La vente 'du poisson transforme
Les d&!aiila&es de poisson transform6 se regroupent dewant le marché
couvert côté boulevard de 1~ Gueule-Tapée parmi les rang&s de tables en
bois. Si quelques unes vendent li mêmt le sol (I), entre ccss ran&es, sur
WI. platesu ou une toi& (30 % deentre elles),, 1s majorit? (70 7) dispose
3'un
._
étal sur&&, simple table en bois ou r&me baraque dont 1°a3ignemcnt
d.onne un aspect de bidonville au mereh; de la Gueule-Tap&e. &uolle que soit
1:~ présent&i;on de lB6tal et Yle type de produit vendu, lrs d6taillantes
.;l:lyent 15 frs CFA pour 1 m&re de place occup~c sur le marché. Ccmme leur
"câble mesure frêquemment plu.~ de 1 mètre, elles payent $93 frs CFA et &Be
1110 frs CFA (ce qui correspond à une table de 1,5O mktre). C-e le cas des
détaillantes de poisson frais, nous avons conet+at~~ de Frgquents abus du col-
Icctem de taxe.
L'dtal typique est la table en bOig de 1 ,20 ti, 3brSe par un toit'&
-?'<le ondulÉe'qti protège du soleil et en principe des mouches. G poiskop
.?r:wnsform6 est dispos6 en tas sur une b&he, 2, 1:avaz-k les morceaux et les
trp%nches mis en vente 9 & 17erri~re les pièces enti&s que la d&illante
&$Site au fur et à mesure de la Vente. Ses instruments de travail se cttipo-
.:::nt d'un morceau de bois dur épais qui :Sert en quelque scrte de planche 2
~.'%ouper, dsun grand couteau bien aiguisb et d'une petite massue en bois
rouge, dur. Pour faciliter le d&oupage en petits morceaux, la pièce dt?,poie
'ton transfork est trempée dans un seau d'eau cc qui lÏassoup$t et augment:
!'..issi son poids. Cependant, rares soxrt les di%rtillantes qui possèdent une
z&nce (7$4 % ou 4 sur les 54 interrog6es).
'
,P~,habitude des d&taillantes.et des m&~,ag&es, IX poisson transformê
z~5 vendu psy' morceaux de 10, 25 ou 50 f‘rs CFA., 11 peut <arriver que la d&
t&lante.vende une tranche de guedj heur p<ar exemple pour 100 frs CFA.mais
sur la danande.,.de la k&a&e, elle le'coupc cn quatre morceaux.
La s-e de 25 frs CFA est tout 5 la fois une unit6 de poids et de prix
Cependant, selon l'espèce transformée 9 ,5eXon le type de transformation:
(1) cf. tableau sur les détaillantes no V*S;.
présentation de l'&al.

.:LL~ le lieu dP .approvisionn&ent?
le prix du poisson transform6 varie, Si lee
'I~taillantes ne vendent &n&alement pas le poisson transform6 au poids (Ij
,... /
, 1_ ,i$ la pièce6 pe,r contre elles lsach&znt par balle de 5Q.ou 100 kg ou par
?>i; de t%nt de Pi&es et connaissant par consequent la valeur et le poids de
l ur marchandise. Evaluer leur revenu nPest cependant pas aisé car.elles IX
-onnaissent pas les kilos de poisson qu'elles vendent par .mois? le prix.de
7L:r:te du kilo, .les,:fr~$s de izmsformation, quand elles s'en chzrgent per-
onnellemcnt. En foutre, elles s"@pprovisionnent. le plus souvent, en, diff6rbBt~y
.
zldroits et en diff&ents produits.
Si 11,7 $ &s d&aiUante~ transforment cKI.es-m$,&es le poisson &leur
?.&i.cile; 88,3 ii l~ach&&rb' CIEjà transformg, dont $3 $ 2 des parents.
Ai& 'me détaillante ach&te (7x1 port ou.& la Gueule-Tapge du poisson
.
"w~a~s,
_..
par exe.r@le des sardinelles .?ï 15 frs CFA, et le transforme chez, elle
Pikine en "k%akh" ; elle Ic revend par lot de 10 frs CFA, unè piè.W'dori.-,
~ix-it quatre lots ct rapportant donc 40 frs CFA (2).
rln autrc'&taillant a achct$ la veille une caisse de silures' (20 kcj
Oc La Gueule-Tapi% et L'a.portée aussit6-t $ son oncle qui habite 3 Joal,pour
.' -A
I.ç transformer en.tambadiang (3). Le fumage dure 3-4 ..heures, Le détaillant
.iiabite'Jo& et gagne chaque matin vers 6 h le marehs de la Gueule-Tapée pow
*rendre le tainbsdiang par pi.8ce à 500 frs le kilo'; il $coule son stock en
: ou 2 joixrs ; le poisson invendu est ramené à Joal oc; pour le conserver,
;on oncle le fait sècI&r sur des claies, le dé-taillant fait donc 'deux foie
:z jour ic trajet Joal-Dakar en 404 peugeote'e qui lui revient Z 500 frs
our lui et.200 frs pour la caisse soit 1 400 frs CFA aller-retour.
Les frais de'transport conduisent la plupart des d&aill@ts 9 s'appyis-
,-visionner non sur le Lieu de t~ansform&tion-&%isanale tiais sur les marches
?:: Dakar fréquent& par les mareyeurs spêci&ï.is& dans ce type de produit.
&.ors que 26,7 $ des détaillantes se'rendent sur les lieux de transformatio:
l?,3 $ 's~'approvi&.ionnement au marchi: Castors, 28 % au march6 TiIène et 32 !
AI. maaSché de la Gueule-Tap&e,
1'ach:tent
à des mareyeurs, 2 des femmes
~*XI& de Hann ou dsautres centres côtiers du Cap-Vert, et m^EYae à d'autz'es
.‘ f?t,aillantes.
Ainsi une fe?mne 'sambara transformait en Cassmance pour-sa propre con-
.<3mnation courbinc- 2-t capitaine en gce&j. Après la mort de son mari i1.y F+
'! ans elle a migr6 a.Dakar ‘et pour gagner de l'Argent, est devenue funac
,i.: mênage. Malheureusement elle n, perdu sa place et a alors d&cid6 de vcn-
'.
~1-e du poisson transforme. Ccamnc elle habite dans le quartier de Fass;,ell~
:.t.: peut transformer c:Lle-m$me le poisson t elle nek pas l'F$.iigement néc.zs-
.:aîre et ses voisins refusent d7cn supporter les odeurs ct les mouches, qui
_ ? manqueraien% pas d$etrc attir6es. Aussi elle &h&e le poisson'déja'tr,~a.-
l'armé au march6 Tilène 2 des mareyeurs de Casqance.
De même url hamne qui trtisformait lui-m&e le poisson en Gambie, de-
F!uis sa migration .% Dakar, se contente de vendre silure et courbine tras-
$orrn& en guedj, nch&s dfune part au marché'lilènc aux mareyeursde
(1) Peut-être parce qu'il est acheté et conso%& en trop petite quanti?%
.
(2,). SX le b&$fiee brut sur une pièce est de 30 frs, par contre on ni:
,jeut calculer le b&&'ice net car lKdZ%ailla.nte ne connait pas S'es frais U:
iransformation.
(3) Poisson fu&.

::~wmw,nce et d'autre part sur le lieu de transformation aux femmes de Casa-
:.-;znce où il se rend une fois par mois.
Toute la gamme de poisson transform% se trouve ?i la. Gueule-Tapée, ve-
.w.z de tous les centres de transformation artisanale (anrtti C) m&e 6loigncjs
iic plus de 500 km (1). Cependant, en fonction de la spécialisation des r&-
siens transformatrices de poisson'& en fonction des revenus et des go%ts
62s ménagères, les différents types de produits ont une importance variable
sur le marché de la Gueule-Tap&e :
- Le guedj,
poisson ferment&sèchk, repr&sentc 5;2,1; 5 des ventes 2
.r:wtir (par ordre dgimportance) des espkces suivantes : eourbine (25,2 y)î
'T-L ure
'1
(9,3 $,), otolithe, corbeau du Miger, barracuda (2,8 7 chacune), sole
cl+ thiof.: Jo&. et la Casilmancc, secondairement le Cap-Vert, assurent l*apprc.
>&ionnement enguedj de la Gueule-Tapee. Le guedj, selon l*es$ce et :Le Xii.:.
6~: transformation et d'approvisionnment s*ach&e entre 300 et 700 f'rs CFA
Ic: kilo et se vend entre 600 et 900 frs CFA le kilo.
Le morceau de guedj heur (Z)(courbine) ij 25 ou 50 frs CFA est Ic plus
cemmun&nent vendu car le plus prisé pour faire le riz au poisson.
- Le yeet, Cymbium ferment6, représente 75?,6 $ des ventes, moitis en
;:l?Iovenance de JoaI. et moiti.6 en provenance dt,= Mbour, du Sine-Saloum, de
Zussmance et du Cap-Vert. Achetg en gros entre 125 et 325 frs CFA le kilo:
iI est vendu au d&ail respectivement entre ‘175 et 300 f-tas CFA le kilo.
Le morceau de yeet à 10 ou 25 frs est le plus commun6men-b vendu.
- Le kétiakh, poisson brais6 s$ché à pat%r de la sardinelle mais ause!-
1::s etkpnaloses, repr6sente 10 $ des ventes, Lc Cap-Vuct .zvec Joal et Mbour
wnt les principe lieux de transformation. Acheté en gros Ei 150-175 :Eh
GA. le kilo, il se vend au d&ail 3 180-200 frs CFA le kilo. Les détai:Llan-
'I:es le vendent par pièce entière au prix de 25-50 frs ou par lot de miette:?
~1 10 f'rs Q?A, ‘sur 1'6taIl de.la @taillantep on voit souvent des Panie:rs
b.-tissés d'une vingtaine de kg,
._ ylis par des pi$ces de kétiakh dont :Les
?s?tes ,font plus de volume que la chair elle~~m&w. La mauvaise conservatio!î
6u poisson est dûe au fait que la pièce est non pas tant braisée que brÛl&:
~~xt&ieurement et insuffis‘amment s&h& int&ieurement.
- Le t,embadi.ang qui rcpr&ente aussi 10 ?! des wntcs provient essentic.l:-
lement de JoaI. 03 le mulet (1: $), les silurcs (3 $), les ethmaloses et ST-
c.i.nelles sont sC&es et fumées. Les deux prc&&es espèces achetées en gros ‘
i!OO-400 frs .le kilo et vendues au d6tai.l à 400-500 frs CFA le kilo. Les au-
tres espèces sont achet6es en gros 2 100-150 frs CFA 1.e kilo et vendues au
LI.Gtail & 200 frs CFA le kilo.
Les. prix au kilo sont t&s approximatifs puisque comme pour le k6tiakh.
.;t
79 tambadiang est vendu à la pisce dont le poids est infime.
- Enfin, les mollusques séchés, pagne et toufeu,, en provenance de ~Ssial.
-enr&entent 7 % des ventes. Le pagne est acbct6 en gros entre 125. et 225 fr:
WA le kilo et vendu au,détai.l entre 175 et 1350 frs I.CFA le kilo. Ces mol-
lusques ~&sentés sur lD6tal. &ns des petites cuvettes 6maillées sont vendu::
y.% tas ou cornets de papier de 10-25 frs CFA,
Nous avons enfin rencontrg une détaillante originaire de Casemance qui
Trzndait des crevettes s&zhées dont le prix de vente du. kilo au détail est
<.zpossible à d&erminer tant les crevèttes &aient réduites en miettes.
. .
-1_1_
(1) Le rayon pour le poisson frai.s ne d$asse gui& 200 km.
(2) Le guedj heur s'achéte en gros entre 600 et 700 f?rs le kilo et se
T7end au détail entre 700 et 800 frs CFA le kilo.

Plus' encore, que pour les d+%aillentes de poissons frais,il'faM dis-
i:ing~er les d6taiXantes de poisson transformé professionnulles et occasion
wllesoLes premisres ne vendent que du poisson transform6:.toute la gamme ou
.-.rulement du gued,j ou du yeet. Elles en ont sur l'&al plusieurs kilos et
:Iucl,ques fois mêêe en stock, sous la table, dans des paniers recouvwts de
:nile de jute. A la fin de chaque matin& de.vente, elles anballent. tout
- ?IX stock dans de grzndes b%ches ou des paniers ou les laissent sur la IX-
.:l.z simplement recouvwt d'une toile, iz la.surveillance d'un gardienqu'el-*
4,:s payent selon leur moyen:.25 à 50 2-s CFA.
Elles sont organisées pour leur approvisionnement quIelles rcnouvellc~:~i
:.:us les 15 jms & -tous .les m0i.s si elles se rendent-sur les lieux de
ï?asformation, plus fr&quemment, si elles vont ad march6 Til8nc ou',Castors.
Xes achetent le poisson par kilo, et le
vendent par kilo ou par~morcew~-,.
2.s le premier cas, elles empruntent la bnlancn du voisin, quand elles nz.eL
ssédent pas, et peuvent vendre jusqu'8 10 kg par jour ; dans le deuxizmc
23 .# eiles vend,ent'lO ou 20 kg Par .jour.
La quantit6 de poisson transform6, vendu par j o u r est 6troitcmmt dé-
..,;*dante dela demande: et donc du prix du poisson frais. Ainsi une- d"etailln:+
.', déclare vendre entre 2.et 2,5 kg de guedj beur par jour quand le poissoi:
V*%is est abondant et bon mcsrché, mais 5 kg de guedj dans le-'cas contraire.
Ainsi, au.poisson frais se substitue le.poisso5 transforms donc le pri?.
..:t relativement mo$ns Clevl-; par suite du moins grand nombre d?intermEdiai--
.:s et de la poss,ibilit6 de le stocker.
?ar contre, une détaillante explique que, même quand le poisson frais
:'bit d6faut, les m~nap:&es'nvac&tent pas plus de poisson transformé.
, De fait 4 le niveau de vie des ména&res qui frgquentent le marchs
L:- la Gueule-Tapje est; assez 6lev6 : elles n'ech&ent le poisson transfor&
:IN-?
._ comme condiment pour prbparer le,ti$bou-di&~e (l).A d6faut de poisson
?-3ais. elles achetent de..la viande.
'.
En moyenne, les d6taillantes professionnelles vendent 1 5 3 tonnes de
;%,:issons transformés par an et ont un revenu net compris entre 100 et
“‘9 600 frs CFA par an.
Une d6taillante par exemple vend 68 kg de guedj heur (2) et kong (3)
?:, +Y ycet par mois, cluP.elle achète au msrch6 Til& et gagne net 128 200 fr:
'Y:.? par an. Ses frais quotidiens sont en effet réduits $ 120 frs CFA de tex:;
ic lv&d. .et 25 frs CF.4 pour le gardien du marche.
TJnc autre d&ail.lante vend 270 kg de guedj et dc yeet par mois et a un
;.‘v-venu net de plus de 300 000 frs CFA prcr mois.
Au maximum: les dgtaillantes vendent 6-g tonnes de poisson transform$
z an. Le revenu net annuel atteint alors plus 700 .OOO frs CFA CCBIW dans
'i., cas de cc détaillant qui va s'approvisionner tous les deux mois sur les
i'wx de prodilction : il achète plusieurs centaines dc kilo aux femmes de
.-aï.ou.de Saint-Louis et vend au djtail % la Gueule-Tap& par morceaux-de
1 ;;,\\ î 25 et 50 frs CFA.
.-
(1) Les m&wbgèrcs moins ais&s de la capitale ct les familles du S&-&;.-.S.
.tt&ieur remplacent, elles, Ic poisson frais par ic poisson transfor&,,
rticuli&ment'pendant lqhivernage le prix du poisson frais detient
: ~~;~bordable.
(2) Courbine.
(3) Silure.

Le transport, lui coûte 9 500 frs au total (1) et ses .frais quotidiens
cw montent .Z$ 145 frs (2).
Cet exemple montre que si les frais d‘zpproche et la mise de fonds ini
-'.:ialc repr&entent des swrnes importwtes surtout par r~app0r-t aux b&Gficé::
w.otidiens minimes,. par contre le revenu nef; final est subst.antiel.
Là est le v&itable problzme des détaillants de poisson,tre,nsorm~;
fcxte d9avoir des réserves, ils achètent et vendent le poisson transform$
p5r petitasquantit&.
Il arrive même,certsins jours, qu9ils ne vcndcnt aucun morceati de pois-.
son ce qui est une catastrophe pour wx qui vivent au jour .le jour.Si leur
-y& à. moyen terme est supf&ieur ou du moins &al 8 celui des d&aillants
1. poisson frais, ils estiment que ccs'dernic?rs sont mieux lotis car après
I%l vente de la matinge, ils savent exactement qu~::l er:t leur gain,'combien
fis peuvent d6penser pour :La consommation familiale ct combien même ils pzu.
wnt thésauriser.
Par contre, eux-&mes ne peuvent
_.
conna-iltre 2 1*~~vance leur b&éfict?
,.ili n'est effectif qu'une fois Jeur stock épuisé. Cseçt pourquoi 34' $
d%aillantes vendent du poisson transfo& r_)ccasionnc?llcsment ou cwe un
?es nombreux condiments qui entrent; d&s la composition du tièbou-di$ne‘à
côtg des légumes (carottes, navets, choux, :wzioc, persil:, bissap...) et
,Jcs diverses graines (netti:tou, niGb6, tamarin...). D&z lors, ils vendent
.?d maximum 30 kg de poisson transforr& par lois et, lwr stock $Puis6 ils
,<:uvent attendre plusieurs jours avant de s.2 r6approvisionner. L'irrÊ.&.ec!i-
1:': de leur vente, et la v‘ari~6t6 des produit s vendus rccdent trés difficile
.l'&zluation des g&ins retir& do la vente du p&,sson tr<ansfor&.
Ainsi une d&aillante vend 30 kg de poisson transform6 par mois ce qui
7ui donne un revenu brut par an de 1 800 frs CFA. Or, elle paye 27 OQO frs
'.XA dans l*an& rien que pour la taxe de s.r~n &,al. Ella serait donc d6fici.a
?aire si elle ne vendait aussi des lcgutnes.
Une autre vend 45 kg dc poisson transform6 par mois cc qui lui donne
;in revenu brut de 28 800 f'rs CFA psr :an (4). JZlle n9a pour frais que :la taxe
H
::u msrche c'est-à-dire 27 000 frs CFA-cc qui :Lui laisse 1 800 frs CFA de
~mx%ice net et,, elle gagne aussi de lî~ar~e!~.t m 1;~ vente des l@ume:s.
D;à peine 1 000 frs de bCnéfiee net P~U: an :Z -+:s de 800 000 frs CFA,
à.? quelques grammes de poisson transform< wndus par Jc,ur & l-2 Pc, o:n voit
::sabien la situation des dÉtaillants de poisson trwsform6 est disparate cc
mi ne les empêche. d 2 s~entraidcr et d'avoir :ln dGl&s6 sur le march6 de la
k&eule-Tap$e.
:linoritaires sur le msrché$ qucllcs sont donc leurs relations avec les d&
taillants de poissons frais ?
(1) 3 000 frs CFA pour le colis de 700 kg de eedj venant de Saint-Loui: .,
1 000 “ ‘)
'Y les 500 kg de yeet venant, de J'oal, et 3 500 frs
ym lui-mêne .
.
.-(2) 126'frs de taxe pour Ifétal, 25 pour le gardien du marché.
(3) Parmi les 56 7 qui ne vendent que du poisson trnnsform~, 2 $&ne
1.2 moiti6 sont vraiment des professionnels, 'i.cs autres peuvent être'.consid&
Y% c~ctnnc des ch%meurs déguisds.
(4) Elle transforme elle-même le poisson.,

3.2.3. Conclusion sur les d6tail,lant(e)s de ppisson transformé
Cinq ddtaillantt 's de poisson t&sfar&$sorrt d"anciennes d&aillantes
RIZ pcisson fiais et t6ciproQuement 9~d6tailJantesde poisson frais vendait'Yl.-
:i,vant ,du poi'saon transform6 (1). cQuelti sont aow les motifs qui les ont
..0ussCes à se reconvertir 3
Les motifs avan& contre la vente du poisson transformtl sont le glus
zouvent .d'ordre financier. ' ': .
Tant que'la d&aillmte vend le poisson' qu*ellc a ~ellc+.u&ie transform;f
!2j, las bé&ices scnt'certains, Mais des qu'elle :ch?te lé poisson d<j%
trznsfarm6 aux mareyeurs. bu sur le lieu de production le prix d'achat d7un
-73-t,. les frais de tr&s+rt
d'sutre :@ert,sont'trop &vés~
:,
Ainsi une détaille~te a vendu pendant 23 ans du k&i.akh ; elle trians-.
:.'orme elle-mî$me les sardinelles SIY' 1a 2lage'de I46our. Fuis elle a suivi 3
';,3!cz3r SC& &Poux (3) et ne pouvant plus transformer le poissons elle' s"est
<se à le vendre frais+
Il en est de m%.w p6w une d&aillantc de Oasamance qui transformait
;:.,
..- Y< poisson pêche par son mari pendant la saison sèche et cu2tivai‘k pendant
7 '
. hivernage . Son Cpoux s'est reconverti &ns la maçonnerie à Dakar et elle
@nc dws.la vente du poisson frais.,
Une troisibe transformait en Gs&bic les silures en guedj qutelle ven-
i.nit aux m&eycurs. Aycant.bpousé un.pi%heur de Oua@m,.il est à &Sent plu?
~?irantageux pour elle de.vendre.sa $che fraîche,
Une quatri&e avait l'habitgde de vendre le poisson transformc'j par sa
!C~C ;:Pendant cinq ans el.le a tird des gains substanti.els (4) de la vents
“?.( guedj thiof au marché Ti.l&e. Mais quand SP, mère trop *$gE!e sYest ,arr"ct&~
.I:I transformer le thiof, elle sFest mise 3 vendre du poisson frais, le gucài-l
-~::ndu en gros par les ;nareyeurs étant trop coûteux,
Des bd&fices bruts réduits (5), un roulment de l'argent trop lent (6):
.:h.:s frais de transport, trop $lev& (7) l'impossibilit6 de transforraer le
(1) Aucune détaillante ne vend en m"ae temps du poisson frais et tr&n::~~~
_ or& car 1~s modalit6s de la vente sont trop diff&entes (cf. V.g.)
.(:2) Ou qu'une parerite a transformé.
(3) Elle habite %.@~edia~~aye.
:
(4) Supérieurs & ceux qu'elle gagne wAueliem&it"avec la vente du pois,*
5x1 frais.
1‘ 2'
; .>
(5) ,,l.OO frs ,CF& au maximm par kg de poisSan~trtwsform5;:~.
"'
.(6) 'Alors toge 30.kg de poisson frais sotii achetks et vendus' le m&e jour
',9kg de poisson trarisform6 $euvent %tre 'vcindus en.10 j canme en'30jJa d&-
+;aillante paye le taxe du rnarchs sans avoir rien vendu parfois.'&1 out&,une
lois tous les 1L; j ou par:inais elle.doit &ller 'slapprovi-sionner'en guedj heur
z mach6 Til&e;Le'calèche à cheval à l'aller lui coQte Sc)"&s,au retour
'5
,' frs pour elle et 150 frs pour la marchmdisei-
(7) Une'd6taillante'se rendait par extiple trois fois par mois à Joal,lC:
~~Illet'aXI.e$ D&EPJoal ~lul .coÛtait à chaque-fois 35C Trs et le billet retcsur
Y-0 frs pour &lle-m+me et 500 'frs pciur chaque panier. Un~voyage'lui revenait
' ,nc % 1 200 frs c'est-à-dire que ses frais de transport s'6levaient 2
'.:. 600 frs par mois ou 43 200 17x-s CFA par an.

i.: 0
*>:;isson dans Ds&.r-ville ou sa bs&lieué expliquent la conversion de ces d?
>:;;illsntes du poisson tranform6 au poisson fr~zis.
L'abandon de 1% vente du poisson frais pour la vente du poisson trans-
:?zm6 tientdavtitage à la personnalit6 de I.n d&aillac.te qu'à des motifs
i2 'ordre matériel.
.,
Une dstaillante a vendu pendant 10 ans du poisson frnis puis elle est
tmbée malade et, sur les conseils du docteur, s'est reconvertie dans le
+isson tranaform6. On a constat6 un %gc moyen plus avancé des détaillantes
+.poisson tr*ansformé ; il semblerait, que c&Xe activit6 soit moins fatigaz.-
tC? ;, elle ne requiert la prgsence de la d&sill~ante znl marché que de'
8 h 30 2 12 h, tandis que dès 6 h du matin, l.i:t d&ailla~te du poisson frais
.>st 8 la Gueule-Tap6e et lPaprès&di. quelq&?ois même: 5 Soumbédioune pour
zssayer d96couler les invendus de la matin&
Les b&éfices tr& variables d?un jour sur lp autre 5 les multiples im-.
imnond&ables, l'impossibilit6 de stocker et de conserver le poisson :frais
:&s de 48 h sont autant de risques 2 courir:, alors que la vente du poisson
.?zansform6 donne des gains peut-Ztro inf&icurs mais p1u.s S^U~S et plus r6gw
Li&s.
Enf’in la vente du poisson frais requiert, sans doute, un sens du ccm-
::l?rce plus d&elopp$. Marchander le prix 8zEftzt p‘ar 1.e~~ mareyeurs9 r&ister
celui propos6 par les mEnag&es, connr.îtr~ les espèces les plus ,avsnta-
,r::uses, brader tant quEil n9est pris trop tard les derniers lots de la mati--
.ii 'I.'c, ou les conserver à bon escient d9un jour sur l?eiutre~ tels sont les
:2-mastiques de l'esprit auxquelles doivent se livrer les détaill,antes de
3isson frais.
L E S M'ENAGERES
E T
L 9 1 ?4 R 0 R T A N C 'E
4 l
D 'U
P O I S S O N
DANS
.-:.
.ir9ALI@RTATIG1J
S E N E G A L A I S E
Calebasse; cuvette &aill& ou simple seau sur lta tête, b&6 dans le
&x p les m&ag&es s'empressent de tous les quartiers p&iph&iques de la
*&eule-TapEe et d%rwdel~.vers cc march6 rh~lt? pourla quantitÊ$a vari6t<?
.- l-,
_k.." fraîcheur et le prix moins élevE de son poisson.
Leurs boubous bigarrés, la foule rendue :plus dense pcar les enfants, 1~
Xultiples "bana-bana9',
les porteurs, les griots, le scintillement du poisscn
2ïü soleil, les vives couleurs des t-tes et des piments font oublier les
odeurs nau&abondes qui se dégsgwit, du canal de la Gueule-Tapge, odeurs 16%
l:& d'eaux us&es, depoisson pourris et de beignets frits? ainsi que la
saleté du marché ois' s~smoncellent d&hets de poisson et autres détritus.
%t-ce pour cette.raison que le mareh6 de 11% Gueule-Tapée n'est fr6quen+.
y.re par des afric&, s&6galais et &&+s, et que, SI p+ocSy de Soumbcdiou-
iii;, le touriste ne s'y aventures pas T"^.
Le rm,rcQC :?e la Gueule-Tap&, d.*: fait, est t~~~pmmit
.
africain per si3
-V~&$&es eC.sa clientèle ~ jsc,is aussi -pm 3~s p+&J.uj.-ts : :$'y troqmt-mn
+&&&& tms les ingr&ients qui entrent dans le "tfL&(x& diène" Out riz Eül
- . . -. -
. . ._

Fig.Pf- C o m p o s i t i o n d.es ménoghres.
usulman sant
2- E T H N I E
N 01 122
10 [ Libau
9 Sirire
9 Taueouleur
6 Psul , Sarakholi
4 Mandingue. SOC~
12 Emigrés I Srmbsra, guin6sn. maurc3)
5 Diois
*3 Sans riponsa
.
-
I
-
g
*.
-
*
-‘-.
-
t
-
I
0
10
20
30
40
50
60
70
80
80
id0 %
3- A G E
%
NC112
-
-
40
30 13 42 22 11 3 1
35
30
25
20
15
10
5
0

MENAGERES
. .
'_. .:'-
:*. .
:\\
plus souvent
l
I
1
1
TOTAL
il9 \\ 14 149

7 :
;xisson (l),~Snais aus~k ,-@i-te d',arschide, lakh ou lait caillk, diverses gr-i..,
!xs et plantes qui sont B.la base des.sauces ou plats sEnÉgalais, Aussi cet
~:::pace se pr&e particuli&ment bien B une &~de sur la consumna;tion-natic..
: .T
';: ) . notment sur 19importance du poisson dans lfalimentation s&&alaise.
Avant tout; il faut prcciser .% partir de quel &zhantiilon nous avons
5Zxl6 la consceom&.on moyenne par tête et par an dQ poi&son:= les ~.$nag&~z
i8j.i font ltie :~~C~C
à. la Gueule-Tap$e ne sont pas représentatives; loin
S;E?~ faut de tout le Sé&gal.
:
'_
:
.+
(.
'./
':.,l. .CXBEQSITIOI?.DFB~M~AG~~S .
. . . .
, . . "
Diff&xrts types de m6nap;ère.s se rencontrent a la Gueule-Tapée :
- La simple mère de famille qui fait son marché chaque jour quand ellr:
~:e tr.availle pas, moins souvent q-na elle a une activit6 professionnellc(2~
-- La mÉnagère qui ach&te du poisson pour sa propre consu.nmation.ct poux
1-c revendre sur un autre march6;
- La méns&re qui vient 2 la Gueule-Tap& s!approvisionner uniquement
:XE vendre du poisson frais sur un autre marché;
- La méneg&e qui achète du poisson pour*'tenir gargotte"' ciest-&dir?
.-::ndre dss plats to&'$?&ar&s ccmme des boulettes dc.poissons;
,,
Nous ne nous attacherons % d&rire que le prunier type de m&&res é'
i-7 cons~ation familiale.
Notre enqu"ctepe place dans un quartier de D‘&ar: la Grande M&ina, er.
ieine expansion par ,suite d'une farte Croissance naturelle et de lpimmigr.
'ion: La,ccxnposit;ion'psr ethnie, religion et a$gc en porte t&&&n&ge.
Sur les 122 ménagères interrog6es (3) 44 $ sont wolof,. 8 $ Xbou, 7 $
::%re, 7 $ toucouleur, 5 $ scarakh& et peul, 4 $ diola, 3 $ mandingue et
',:;&, et enfin 10 $ Ctrangers africains (4). Cette r6partition est int&ea
C:&e car ellemontrt! que les ,lcbou natifs& Cap-Vert sont ~&lcmin& mais:‘-
-i-snant par les wolofs et.que lpexode rural a conduit 3 un m6laz?ge,,des p.~pu-
ixtions, chez lcsquells lz% 'he,bitudes alimentaires sont variables (5).
I
Tot&es.les religionset confr&ies sont repr&entêes. 7 5 des mÉnagèr~.~z
. ::~nt catholiques. Ghe:a ces dernières on.ne retrouve ni les structures @mi-.
'.iales, 12-i les r&$mi, 'alimentaires c~actéristiques dcs.s&&galnis musul-
: .%?lS. Par exemple elles n'accordent une place imporixante su poisson que le
~:zdredi. La famille se ccmgose du psre, de lam&e et de 2 ou 3 errfants.
::? r'J (6) des mdnagères interrog&s sont musulmanes.dont 42 sont tidjsnes
:t 2 * lay&ea, 14 '$ mourides, 7 % khadriaL,et 3 b sans confr&ie particuli&c
Gi
_i.,
(1) cf. recette t3n &I&X~.
(2) Elle dispose alors"d%n rcfriggrateur pour conserver son poisson
'r*ais et diune ou plusieurs"bonnos po& toutc's'les taches m&ta$res dont 1.::.
:Csine,
(3) of. ccmposition ethnique:diagrsmme-VI.2513 ont refu& de r6pondre=7~
..(h) 11 stagit surtout dg.&igrés guin6ensi de.ibambma+ de maures.
(5) Ainsi, les 1Ebou sont r6putés pour avoir la ration en poisson la
!us inportante,
(6) 25 $ n*ont pas &Pondu, mais il s'agit certainement de~~musulmans
;: f, YII.1.)

7 2
La rgpartition par ^âge (1) montre que les t%ches :m&sgkres sont effec-
tuées en majorit6 par les jeunes mères de famille 45 3 des m&agères ont
aoins de 30 ans. Les f-es d%ge plus avan& -L seuleznent 3 $’ ont pJtiS; 50
5ns- .envoient aU marché leurs filles ou leurs petites filles et’, si elles
!j; ly rendent en personne; se font le plus sou.vent acccmpsgner par ces demi?
res.. pour porter la calebasse.
En outre, les femmes dont le msri est polygame, se relaient avec leur
coÉpouse selon une périodicité de 2 jours.
En principe les ménsg&es font leur aarch~ chaque jour entre 9 et 11 :I
1~ matin, pour tous les produits pgrissables et not,snment le poisson. Leur
::-oWr leur donne tous les jours ou une fois p& stznaine une scnine dont le
::iwtant varie suivant les ressources et l’importance num&ique de la famil?
Par contre, au début du mois (2) , le mari SI? charge de 1.’ achat de la”ratiorl
qui se compose dans les familles s&-&~alaisc..,
3~ dwun sac de 100 kg de riz (3)
ta 8 000 frs CFA, d’un carton dc: 24 litres d’huile, dr sucre, de mil, de th:
:
.:_ ,rtc. l ,
La “dépense2’ quotidienne varie de 500 1;. 2 000 frs CFA ; la major:itG
,itsnt consacrée 2 lî achat du poisson et/ou de la ,viande .
Au min*, sont dgpens& pour le poisson paf personne. et par reps
18 frs CFA. Voici par exemple 1e”psnie.r” d'une ménag&e qui dispose d$
iOO f'rs CFA pour faire le marchg des 2 repas tte'la journk pour 10 person-
nes, dont 6 enfants ‘%g& de moins de'1.2 ans,
Poids total
P r i x tot~al
2 dorades grises.......,
392 g
125 f=Ys
1
6m~uereaux...~..........
‘100 vv
158 g
1 morceau de guedj beur.
25 ‘I’
; 260 frs ciFA
1 morceau de yeet....,..
‘10
‘:’
)
L6gmes divers (carottes, chou3 navet, aubergine, piment; potiron, ta-
nar in, diakhatou, bissap) = 200 frs CFA. E1i.c: va pr?$xer du tièbou-diène
sans t&atc.. pour le midi ‘avec 2 kg de riz et; pour le soir avec 1 kg de riz e
Cette aispose ménag&?e dispose de 700 frs CJ?A Pour 5 personnes et les
2 sepas de la journge . Son panier contient ‘7 chinchwds (431 g et 200 frs
&s 7 pièces;) 4 sardinelles (478 g et 50 es CFA les 4 pièces) 1 morceau dc-
;*;uedj kong ,( si&are 55 g et 25 f’rs CFA) 1 morceau de yeet ( 10 g et 10 frs
SA) et pou/r 10 frs CFA de carottes, 10 fYs CFA de navets) 40 f’.rs CFA de
(g:m
6 9 10 f'rs CFA d'oigon's, 25 frs CFA de piments, 10 frs CFA de poivre et 12::
1’50 f’rs CFA de tcmates. Au total, elle a d&en& 540 frs CFA : 285 frs CFJ
,$xr le poisson et 255 frs pour les l$umes, :Elle va préperes un thiau de
ycdsson 3 midi et du poisson frit et le soir avec 1,5 kg de riz 2 chaque
r >Pas. 28 f’rs CFA par personne et par repas sur 54 f-‘s CFA sont consacrés
2 l!achat du poisson.
Les Aaénsgères dGpensent par personne et par repas en moyenne 65 frs c17.i
S::nt 50 frs pour le poisson.
Les ménagdres peuvent ne pas dgpcnser tout 1 vsrgent quv elles ont 2 lew
Sspositiont L’une par exemple a aeh& un m&ou de ‘14,5 kg pour 2000 frs
(21 Au mcanent de la paie du salaire.
(3) Riz psddy ou riz brise.
(1) cf. VI.3

. . .
.._
.
.
TABLEW VI.- Revenus
Moyen et
haut
(1)
Sec&$taire,
enseignante,
sage-fAnme.....
(2) Daa.@ziq@e, micro-d&aillar&e, ,cou-turi&e ;i dcxmicile. ".
(3) Profession libkale, cadre moyen. et supérieur.....
(4) Petit fonctionnaire, employ6 de bureau, ouvrier dhwine ou
du kktiment. ,,
,

alors qu'elle avait 4 500 -fks CFA. Elle va pr6paror du ti.?!bou diène avec
3 kg de riz et ce poisson fera deux repas de midi pour 17 personnes dont 4
infants de moins de 12 ans. La d%pense pour :Le poisson reprêsente donc
'!?l frs CFA par personne et par repas.
La dêpense maxima par personne, par repas, pour le poisson relevE B li:~
t;.xeulo-Tap%e atteint, 184 frs CFA. C'est dire crJlbien les situations SOC~~~:~
::ant dif'f&entes d les ~l&y&?eo.. qui Cr!:~zrrr:.tent ce marché (1). Certain:.:
c.entre elles e d%placent en voitnre, disposent d"un refrig6rateu.r et rn%.~
.:i. 'un congélateur, envoient leurs bonnes (2) faire chaque jour le m.wc:h6 ou
'.=
& L font elles-mêrtes une fois par semaine, 1~ ssmedi matin quand cllcs exel
ctwt une activite professionnelle,
Ainsi 60 $ des ménagères sont propri6tsires d'un rEifrig6rateur CU diun
c~ongélateur, 9 % se servent de celui d'une voisine et 3'1 ? ngont aucun moyc:.
ce conservaticn, ce qui 1~s oblige a faire leur merchr? au jour le jour.
Même les ména$res qui peuvent conservw 1~; poisson d'un jour sur l'.Oc'm
?re prgfèrent se rendre chaque jour au march6 puisque 55 % des rn6ng?res in
%t-rrogées s'y rendent quotidiennement, contre 21 T3 2 CU 3 fois par semain:,
II %; un jour par semaine, 11 $, plus mremerxt ç:t 2 9: SE~~S réponse(tc:l~l.VI.i:)
Le poisson frais du march6 de la Gueults-m:.apée attire les mk%a$res ds
: -us les quartiers de Dakar : 33 $ des m6nagsres s'y rendent uniquement pou:?
:.i.cheter du poisson frais, 39 $ y achstent surtout du poisson frais et en
:%ofitent pour acqu$rir les ingrédients n$kessai$ès a. la confection du
Vi6bou-diène (3) a 29 $ y font tout leur marchii (poisson, lagutnes, condiment,2
.-T; vknde)(tibï,~~;I.4).
Quand on met en relation les r6sidences des m6nag~res avec les msrchés
,:~'elles fréquentent., on se rend ccmpte que si la proxkit6 joue un ri5le
:~xburel dans le choix de leur lieu d'achat, elfes sont aussi motivées. par
ricautres .facteurs ; 34 $ des m% nagkcs fréquentent uniquwent le marché dc
::a Gueule-Tapée alors quo 23 $ seulment &si gent
'2
d,ans le secteur de la
:keule-Tapée.
Certes la mnjorit6 des ménsgsres viennent d'un quartier proche de la
%eule:Tap6e (carte E). Lgaire d'attraction du marchC de la Gueule-Tap6c
::'stend cependant au-del3 de la ville de Dakar proprement dite jusqu'ii la
??i.ntske banlieue de Hggor <au nord-ouest ct, 'E Tiroye R lgest..
Tous les quartiers sont pourvus d'un marche plus ou moins important
xquel les mÉnag1Cres se rendent pour les achats de dernike minute. Ainsi
le.; marchés de Fass, Colobane, HIpI? LibertE VI, sont fréqrzent6s par les me-
:-!:.,$res qui habitent à leur proximit6: Cette relation n'est pas SyS2;&latia~li
~:cisque par exemple 10 m6n~"Jes habitent lc'quartier de Fass et seulement
" %%a@res fréquentent scn~'nsrch6
*
3 les 5 autres estiment que les prix y
r:cnt trop élev6s et qu'il nfa pas dz beaux produits. Lgune d'elles pr6fère
:?*cheter poissons et lé~cs pour le midi 8 1.a Gueule-Tap$e et viande et ls-
;.:'!!ies pour le soir 8 Tilsne. Par contre, les n.srchk r?.e Tilène, Colobane,
(1) La diffkence de 18 frç &FR 2 181~ fks CFA cDest-à-dire du simple EÎ:
dkuple traduit d' une part les diff6rcnces de niveaux de vie, d'autre part
l'inégale importance! accord6e B la conscznt:%tion du poisson par suite d'une
.roindre appréciation.
. (2) Certaines ont plus de 4 bonnes : s!:!ulement nourries et logées ou 2
::!eine rénumérSSes
ce sont souvent des "petitI::o cousines" du Li6négal intÉrieur.
(1) L6gumes'et condiments dont le poiss'en tr,ansform~.

7 5
'Jc~~se;a, attirent, canne le mrch6 de la Gueulée-Tapée, des mén~èses qui
.~‘~i~~~ig$~‘pE?Sdaris
les qu&f?tierS qu'i&'de$scrvcnt. ,
b fait l$k tdhgêres établisSent Uk hi&aChi~ @ntre les IM&?C&S pC)lJx
_/_ I, fourniture'des différents produits vivriers.
.' ,
Le'march6‘Castors.est le sym&rique du marche do ls,Gueuls-Tap& pour
1, '19 lêgucnes : mtiche‘de la vente en @os et au l6tail des lé-es, cQmme
: ::UT le poisson à In Gueule-Tap$e, ses produits sont plus frais, plus va&::
~,Y$~&
‘,h&,,s,
:
'.;
Le ti&ch6Tildne est le plus grand marche de 1~ I!@dina,% le mieux acha-
I
.1L?nd5 en produits.d.iv&s surtout en poisson transform6 (1.1, en condiments
:'
0. suési 'cri l&,i&es ct viandes'qui s'y vendent 2 des prix non exe&&.
Le msrch6 Sandaga est surtout r$putÉ: pour le bas prix de sa vianàc,
;.-:&.s. que le '~'3;rch~~Kermel'l'~est pour la qualit sup$rieurc de ses pr,oduits
LëS &nag+es en outre fréquentent de plus on plus les supez?nHso&
: ?UT les pr&ju{ts de 1s cr&erie, les c&$ales etc... et aus,si la SERAS,
.kciété dY&$oitation des Ressources animales s&kgalaises) qui 'vend la
~~.~.alar: en gros.
.,
La'plage de'S'ownSédi.oUne est aussi fr&plent&z p& une dizaine de:n&e-
k-es mais n'est ,paS consid&be ome un merch6.
~
:
En résu&, voici les réflexions d'une'ménagère qui Four la prekère
,.is venait -aire son marché, à la Gueule-Tapée : habit.a.nt dans le secte&
?a M&ina, elle allait aUparavant faire ses achats de l&umes,'viandcs,
$c&ssons frais et poiwons transform& au mcarch6 Tilène. Elle a ét6 at&&
-:TT la fonction spécialisée de la. Gueule-Tap6e. C&e les mareyeurs 19a.ppr::~~~
:..I.oionnent chaque matin,' le poisson y est vendu moins cher, plus frais, plus
.:i.:lbreux cfi vari& ei;anme en quantit6. Ce bareh ést proche de chez'.elle et
_ . glus elle a une voiture personnelle avec chatiffeur (2).
, . . 1::
Proximit6 (3) et qualit du poisson frais sont les principaux at&ts
:.. marché de'la'Gueule-Tap&a.
./ .
' 5:. IMPORTANCE DU POISSON DANS Lp.ALIMEfJTATIOl\\i SEK~GALAISE
.
,,
. .
'4.211. Lpéc&ilibr& 'Alimentaire
s&.&galais
Le S6n6gal~s.c place au 4he rang mondial pour 19 consommation du pois-
3, ‘@.f& le Japon, la Zrviige et le Fortugal (Van chi BOESMRDEL,~1976,2).
-. y-incipale source de pirot%nes animales, le poisson est lPobjet d'une danan
1 croissante qui trc2duit 19évolution des habitudes alimentai&.
L9alimentation sk&galaise traditionnelle est 3 base de cdréalea :
:z'gho, mil et mais sont conscanm& sous forme de bouillies comme le lakh
'u le sanglé, plat courant le soir,et sous forme de couscous pax poissons
.
'i a1 s 9 aux poissons tr<ansform& ou 2 la viande (PALES, 1954 : 226-273.).
'.
:
')
<<. .:
:
..&
(1) Le marehg TilZne est directement approvisionné par .les mareyeurs
~~&i.alis& dans la venté en gros de ce produit de telle sorte qde les de-
i.
' .illantes de poisson .transformC do la Gueule-Tapk viennent aussi s'y ap-
-9visionner.
(2) Son Cpoux est cammcrçant.
(3) Le marché de la Gueule-Tapero est au Centre des quwtiers africains.

--
---_-_--
-~_. -_.,._ ~““----- .-_--
-
c
7 6
:Depuis un sikcle &pendant, le riz l'emporte sur toute autre*cdrGale.
5'exkension de la culture arachidière a rêduit les cultures de céréal.es
traditionnel.les ce qui a conduit & importer du :riz, t&s vite entré dans
Le go& et les habitudes ti tel point que le plat national actuel est le
tiébw-dibne ou riz au poisson. Le riz de plus a lYavantsge.de ne pas devoi:
%re pil4.
Si ces c&ales assurent lPapport en glue5des, les lipides se trouveni:
en abondance dans Ilhuile d@archide et de paSme (l), les protides v6!&%tx.llcr:
dans les 16gumineuses et la pâte d*erachide, qui donnent des sauces 6paiss:::
tandis que les protides animales (2) sont tirées des abiments nobles & sa-
voir le poisson et La viande.
Le poisson frais constitue rxement lt:zlîment'pr3ncipal ii cause de so:
prix encore trop &levé. Cependant une &rolu%ion se dessine en particulier 'I
:r)akar où no& avons effectue nos encyêt93. Les ménag&es traditionnel.kwnt
xéparent du riz au poisson ,$ midi, mais aussi au poisson frit le soir ; ii
ne s'agit certes pas de poissons nobles ‘(3) mais le fait m?me d'acheter pi...
.k%ws piêces de sardinelles, chichards, ethmaloses aou pageots pour les ?Y!--
IX fait passer le poisson de simple condiment :i un alhen% à part entière..
De fait., m&ne la quantit8 de poi.sson u.tili&e pour faire le tiébou-dl:~.~;
traduit cette &olution. Le plat na+-lonrtl sienrichit kn.prot6ines a.nimaJ.e:;
du moins dans les familles de ménagères3 inIxrrog6es il l,a Gueule-Tap?e.
L'aumentation croissante de 1~ conscmmation en poisson de mer depuis
les arm6es 1950 a pour prin&Igaltrs CEUS~S (IXDME~E, 1962 ; 259) : La, crair~-
s?nce difkographique, I.furbanisme, la concentration des emplois Stable:s et
.de revenus fixes 2 Dakar et donc 1'~levati.o~ du niveau de vie dpns LE, capi-
tale, les n&essit& du milieu c'est-$-dire le d&eloppement de la pkhe
ut la déficience de l'&.ev~e et don; Ila recherche supplémentaire dtr produ?
r&.mentaires d'origine animale, enfin 1 VmuCLioration des transports qui pï:Y ~
met d'apprtiisionner chaque jour D&ar e+: mox6e Erakhe depuis des centre::
6loignZk de plus de 200 km.
(1) cf. recette du tigbou disne en annexe. La, conscnunation d'huile es?
d'ailleurs ex'cessive:
(2) Le poisson, moins cher que la viax~e zu S&@a1 fournit m-bant,
sinon plus, de protides. La ch&- du poissm cts% ccm~po&c :
- eau
75 - 80 y
- protides
15 - 24 $
- Lipides
0,1 - 22 %
- Sels
0,8 - ~,fj $
"Aliments protidique intéressant en soi (cf. Co~~r& international
'1'FXude .sur le rôle du poisson dans ltalzimantation p 43$, le poisson est
m ccmpl&nent di&étique remarquable des c&&les coaume le riz par son appc?k
?n Lysine; 11 est db plus riche en vitamines E et Bl2 dans la chair.
(31 De toutes les façons, les S&Ggalais n9apprlcient pas les soles,
Saint-pierre, lokte, etc...
.

7 7
Par ailleurs 1~ go?it, pzticulier des S&&alais pour lc poisson *aiL:
xcpliquc son Mportcance dans 1.~. conscmatibn. @elle est d&x la consorma-
‘Jion de pois$on par t%e et par an dans les familles des tian@res int-erre-
$es à fg::,Gueule-Tapée ?
,,‘. :
.F
h.2.2. L a consazrnation d e poisson d’ après le panier des .m&gèrés de
1.a Gueule-Te&$e
L
:
Les n&e$rks ‘de la. Gueule-‘?a+& commencent’ leur marçhé quotidien ,per
:.’ achat du poisson frais ; elles vont d f $tals t3-n &alti p+r k 9kgor%&? des
. spèces .alors en vênte; les. plus ‘avanéf.geuses. En fonction de 2amnjonctwx
:?UT les plages .et des nc&wux interméd.iaires, 1~ prix du’ poisson est reli‘j--
t-.lvement &lev$. Goûts et disponibilit& de la mgnag&e d&ident ‘d* Choix
Y$! l’espsce et de l’état du poisson ; la préférence des S%.&aletia va &x
-?issons gras à chair tr?s claire ; ils n’appr&icnt Su&e le thon et les
~~q+ces 2‘ peau noir'àt re. Le roi des poissons.est pour eux lç, thiof qui na-
urellement est aussi 7ce plus cher (tabl. VII) ..:: la pisce entisre n ‘est .c,--
iwt$e que par les .md:nagères qui possèdent un moyen de conservation ou ?i
‘occasion de baptbe et autres fètes, A défeut dven acheter une tranche
11) 9 elles ,acquièrcnt une tête f 2) 8 le foie ou la’ lait&& qui au moins
~&%meroht le riz au poisson.
. .‘/.
,‘;
.
:
__’
Au thiof peuvent se substituer l? ccarbinc, les divers m&ctus h, :I.c:., tas-
tergal, la dorsde. . . :Les petites esp&33s. pélagiques servent’ de préférence
la préparation de 11% friture ou des boulettes de Poisson (3) i msis entrcn-l
wssi dans le ti6bog dikne quand lep3 esp8ces benthiques sont à un prix..trcp
:“?&& c Sardinelles et chinchards sont les poissons les plus caruaun6men-t:~
5letés
j les ethmaloses 3 rougets) pageots, carpes tilapies.. . les rempla-
::<:nt q u a n d l’offw est insuffisante.
I
Le poisson &ais est alors port5 aux 6cailletis que’ la m&gè&e pàye
Y.o 24 & 1CC frs CFA selon le travail d’emand6. Le poiss6n nsest ,js&ais cou-
4 d&ns le’ sens de la longueur mais d6bit6 en%paisses tranches pour’ ie
‘:,i&ou-diène ou inci& verticalement poti le poisson ?rit.
. Ensuite la ménagarc’ achgte ie poisson .tr- -shorm6, à savoir un ou deux
~f~~rceaux de guedj et un morceau dc yeet ce qui correspond ii, quelques graxa-
2s de poisson. Utilisés seulement canme condiments du riz au poisson,achc-
6s .par conséquent en petite quantitc’s le poisson t.ransfor& ii une .tenetar
.Z prot6ines t r è s élev6e ; la sardinelle fraîche aurait en moyenne 21 $
l;ù proteine et s&h& 3 75 ‘iv de pro@ine, mdis Ccmpt e tenu des revenus de
‘t clientèle de In Gueule-Tapée, cet ppport est &&.geable. Nebreuses
:;sinagères n9 en achètent d’ailleurs m%me pas. Les. ~toucouleurs et ILes maures-m
!‘ues n’aiment pas le :yeet n Le kétiakh e-t 3~ tem~adi~gg sont achetfs pour
--tr .z grignot& entre les repas par les fumes et ies enfants, de &!Ane que
les mollusques séch&, pagnes et tcufeu. Il est possible que le k&iakh
YsJplace le poisson frais pendant l’hivernage, mais nous n’avons pu le cons-.
_.
~.ktc$ &,i cours de notre enq$&te.
. I .
(i ) ‘ L a trtiche se ‘vend environ 250 - 3CC’frs C F A .
(2) Les ..jcrues sont très .pri&es.
(3) Chair du poisson pille avec du’ persil, des pime&s :r de ls ail, des
,ignons , ; C ‘rn6uPeë en boulettes frites dans une huille’et cuites dans une
.:
r,mce taktte.
.
.,’
.
.
. . . . .

Selon'l'argent encore à sa disposition, la m&sgère achète ‘les divers
1~&uQles et condiments pour.le tiébou-disne par petites quantit6s : car:.ttes.
Y. :wets , choux, ptients, patate douce, wbergine, diakhatcu, bissap, manioc,
:rrsnbo, sont vendus par tas de 2 ou 3 unités dont, le prix est unmcs;ltiple dc
,?. Le plus coûteux est la tarrate fralçhe (ceri.se ou non) en purge et en pou-
?Te CI').. Persil, ,oignon, ail, cube me& sont EW~C le poisson transformé les
,;&ncipaux élèments de la sauce dpaisse dans la quelle cuit le riz.
Rares sont les m$nag&es qui achetent ti~1. jour le jour le riz, conscnrmé
a::n grande quantit6, d9sa&ant plus grande que lîraliment. protidique, c'est-&-
I'Lire le poisson frais est en faible propwtion. Ainsi avec 92 g de poisson
($9 de poisson frais et 3 g de poisson transform6) sont consamnÉs 455 g de
r<z par personne et par repas dans une fîmillc:, tandis que dans une autre
s;.ulement 154 g de riz par personne et par repas sont consamn& pour 361 g
5:: poisson.
Le qualitatif c'est-$-dire le plat plus ou moins onctueux et liquide
I' base de poissons et lhes appelé "ssuceTi cd ccmpensc par le quantitw
-2-f c9est$Fdire l“al%nent, 3 bcase d'amidon dane.*les fanilles moins aisdes.
Au total, à partir des 122 paniers de n&na$res relevgs sur le ma&he
dr la Gueule-Tapée de f Chier ii avril. 1981, nous avom ealcul~ la cor?sc?Iaa-
kion moyenne par personne et par an de poisson : 10@,3 kg de poisson seraie:..?
c=nscz&s par an et psr personne dont 1,6 kg de poisson transformg. Par
.<lcur en considérant que les familles des m&wères in%erro&es mangent midi
.:t soir du poisson, la consunmation par tête ~~Elève à 234 grmes cFest-à-
Aire 137 grammes per repas. Une moyenne de 't@O,Y kg par personne et par an
;zable le maximum pour le S&$gsl (2). Il faut; cependant apporter certains
correctifs.
En praier lieu, nous avons canptabilisb dans ces 100,3 kg aussi bien
la chai?? que les déchets du poisson,
En deuxisme lieu, notre enquête s'est d&ou16c pendant une saison 03,
en principe, le poisson est plus abondant, moins cher et donc davantage con-
s-6 que pendant l'hiverna&?. Si la consmotion de poisson frais ctiiculéc
é:st surestiJ.&e, celle du poisson tr,ansform$ est peut-&re par contre SOUS-
-
(1) Poudre mélangée de tcmate
et pinents sêch&.
(2) LAGOIN 'et SAIMON donncl'une moyenne nationale de 31,4 kg pm .tête
ct ~EEC an en 1976 et une moyenne de 70 kg pwr la r6gion du Cap-Vert&?u~
unquêtes de 1'ORANA effectuées à Dakar sur un 6chantillon de 88 ménages et
Tuatre strates socio-&oncPniques dcnnent les r6sultats suivants :
,-_1
; ERkg PARPERSONNEETPAR AN
!.
i Consommation de crustti'és
f.
! Consunmation de poisson frais
i".
\\ Conswmation de poisson transfor#i
'<
,-
1 Conswmation totale de poisson

7 F?
.>
En troisième lieu, le poisson n9est pas achet6 au kilo, mais.par piêce,,
jr,& OU morc&ux. La conversion deun 1/2 thiof, de 3 a?ulets~ d'un mticeau
‘.z yeet et dc 1-2 morceaux de ,gwdj en ki,lo n'est donc qu'approximative.
&.quatri&te lieu la m5nagère ne sait à 'lsavance ni ccpnbien de. pcrson-
..c‘SC. seront présentes .;u1 prochain repas, ni combien de repas elle pourra prit.'
0rer avec le poisson achet6 .le matin. Ce,rtaines en effet qui ont un moyen
!: conservation font :Leur marchg pour plusi&s jours, mais si les provis!o :'
.:'3fit finies avant le j&.r pr&u, elles.devront racheter un compl&ent (1);
Très frCq&nment les m&gères refusent de rspondre sur le ncpabre de
:ersonnes présentes MI prochain repas. El+3 ne peuvent pr&&r les invit&:
: Y) de dernière minute ; elles ne connaissent m"ane pas la ctiposition de
:cxr famille ; cert~aines prennent la peine de'calcul.e& sur leurs dcigts eB
zssant en revue toute 'la .fnnille depuis le grand-p& jusqugaux petits ni?,
:Y*K, mais elles cAnettent souvent de se campter et de capter les bonnes
,:.J les enfants. Enfin prtr superstition, ‘la mère de famille nIaime pas par**
,s de ses enfants.
.
._.
Les 'familles des m&s&es interrogées & ia Gueule-Ta& se composent
;i:lsi :
'- 1 'ci 5 persoIlncs
16% "
- 6 5 10 personnes 54 P
- 11 p' 15 p&rs0rU1cs
22 g
.
'.
-plusde16personncs
8.Z
Parmi les ,mbna&res interrogges 12 % noont pas d'enfant (3).
- 12 % n'ont pas d'enfant (3)
- 42 % ont de 1 ij 3 enfants
. 1
')
- 31.5 ,ont de 4 ii 6 enfants
. .
".,
'.
- 15 d ont plus de 6 enfants.
Finalement de 9 ii 15 persornes sont présentes au repas. Nous avons ccli-
;;id&S pour simplifier les calculs que la conscmmation de deux enfants &%,&s
,le moins de 12 ans 6q~CWut 2 celfe d9un adulte,.quelquo soit son sexe.
En cinqui&.w.li~eu, 'la client$le de la Gueule-Tapée est d9un niveau
. .,
:>cial relativement 0334. Nous n'avons pu obtenir le rvcnti(4) de '1'6pou:r
:G mûne de la m&e&re mais 2 partir de leurs‘activit$s professio@neJ.les
"!:US nous sommes r,gndus canpte dc: leur situation privil6gi6e :
Le niveau de vie est sup&icure 8 la moyënne dakaroise dans 38 5 des
3ailles interrogées. En effet nous avons're&&. 17 $ (tabl. Vl.6) de
(1) Au cours de I.a m?me matinées, une rn$nMge peut venir une première
C'~is tôt le matin scheter par exemple : 1 tranche de thiof ou 2 bellesdosa-
,‘*-.s
.:. pour le tiebou-diene de midi et revenir en fin de mati&e, sa cuisine
-~~~III! midi achevée, pour acheter 3-4 sardinelles ou un lot d'une vingtaine
[le petits rougets pour la friture du dîner.
(2) Toute personne pr&ente vers 12 h est obligatoirement invitée 3
:rtsger le tieb.
(3) Ce sont en ,&&a1 les filles 4âg&s de 12 i 16 .ans, 6colière.s ou
.')n, qui aident leur mère dans leurs tijtches m&ag,èses.
(4) Par suite de la séparation de biens entre $oux, la m&zg$re ne
!:,:;nnait pas combien gagne son mari.

i’. 0
:.bgères qui ne travaillent pas mai: ont uh iipoux aux revenus &V~S (ban.'
:~;ier,dirocteur,
canmerr;ant, pharmwien, C~C,..), et 21 'j$ des méne&res qui
:.?sposent d.'un double salaire.
Dans 149 % des familles interrog6es le niveau de vie correspond â la
xq.;ycnne dakar oi se : il s ‘agit pour 43 $ de f’xrA.:lles 02 a.a fenme n’a pas
<_
6 'cctiviti professionnelle et Is$poux a un revenu moyen, et pour 6 5 ,de fa-.
cCiles 06 l'%poux est sens mctier mais la femme a un revenu bas ou moyen.
Enfin dans 9 % des familles interrog%ev :Le niveau de vie est bas, le
rwsi &a& d&$&, retraité ou ch%mcur et 1.~. femme n'exerç.ant pas dsactivit:
rsofessionnelle.
La consamation de poisscn d&pend du r~.:venu des m.i%ages mais aussi des
:;.,;jts et habitudes Alimentaires.
Le poisson est la principale source de protéines pas seulment à cause
5~:: son bas prix,
Certes, alors yue le kg de viande vaut auminimum 500 frs CFA (l), le
1;;; de poisson vaut au maximum '/'OO- frs CFA .(g!) et en moyenns (tabl. VIII;
'1135 frs CFA. 21 % seulement des m&agères, n.l.&s qu"clles pref&ent la vian-
I-!z,et en mangent autnn'c ou plus que du p::issc!n (tabl. 'VI.5)
Pour 75 % des ménages, ?ar con&quent, l'achat du poisson rêpond ii unt3
.cjr6fércnce
.
pour cet aliment (15 $ des cas) ou touL au moins à une volont
C !I?quilibrer et de varier les repas et à uns habitude alimentaire.
De fait, toutes les m&a&res préparent 'une fois 'par jour au moins du
+isson (3). En gMra1, 'le repas du midi est plus .&ondant que celui du
::zir ; or le tigbou-diane CJU un sut.ru pl& ELU poisson -st traditionnel.le-
::r?nt nengé le midi. La viande est donc rn,zzgCe moins frgquemment et en moin-
ci:re proportion C.CT elle coûte plus cher et 1.~2 pl:& du soir est plus l&?.r.
La moyenne des d@penses et consommations de poisson et de viande en
:.crte t6moignage.
a<
1 Hoyenne des dgpenses alimentaires
t Par tête et par repas en frs CFA
t iloyenne de la consommation par
i tGte et par an en kg
Pour une conscsmnation moiti6 moindre, la viande cofite moitié plus .cher.
Les menus hebdomadaires types de m6na&res de la Gueule-Tap6e se ccm-
(1) Le kg de viande de boeuf vaut 500 frs CFA au wwch6 Sandqa, 550-
~&K) frs CFA au &arch.é de la Gueule-T&e. Le kg de vi:zntlc de mouton vaut
.?Ol frs CFA au march6 Sandaga.
(2) Le thiof quand la conjoncture est mauva:ise.
(3) Sauf le dimanche ou souvent, un plat de viende & midi dans les fa-
~ciilies ais$es qui préf&ent la viande et chez 1~;s mawncs 1 les peulhs et ter--
47 iins &anger s . De m%ne cet aliment noble souknt ri%ervC! &LX hcmtnes adultes.
tandis que femmes et enfant mangent du poisson 8 tous les repas.

< xent du.ti6bowdi&e 'aux 7 repra'de midi, de viande 2 3 r&as du soir et
.\\-' poisson frit, faxe de poisson? res%e .du poisscn du midi, sanglE..'. aux
: surtres repas du soir,
,En hivernage le poisson transformé et la viande-ont sans doute un@ .im-.
.:.rtance accrue dans lPalimentatian. Nos résultats surestiment donc pcut-
,::;re la consamnation de poisson frais et sous-estiment la conscmm’atibti de
-piande, d'autant que les jours de f&es canme la Tabaski(l) la viande est
Jxxklamnent consanm6c, De.toutes les façons, la satisfaction. en prot&xs
.,~::imnles (2) est, l~argrmwt: assur& et ce, essentiellemxnt, gr&e au~poisson
-Y: & lPapprovisionnement en.ma& fra%ohe de la Gueule-Tapce.
5
C O N C L U S I O N
GENEB‘ALE
:
l
P R O B L E M E S D' AMEBAGEME,NT. ET
r-'OBG-ANISATION DF L A VEN.TE,DU
P 0 1 SS.0 N
AU.MARCHE
D E LA
GU.EULE - T A P E E :
Les principaux pro'hl&ues.du march6 de la Gueule-Tapi?e sont du ressort
,‘i'y:ae
.."
part.des travaux camnunaux, d’autre part des différents organismes
~c~xxartiqxes.
lI l* PROBL&E3 D~AMEX&X+IENT DU &WXZ' AU PO/iXSO!Y DE:LA GU&@+TAPEE
LFinorganisation,
la saleté, les odeurs nauséabondes, les embouteilla-.
~%.ç donnent au march6 de la Gueule-Tap6e une mauvaise r6putation non sans
i
n i-son.
Le batiment central,à lParchitecture coloniale est dZ%ordé de tcus C?F
->c par les baraques, tables et étals volants, Cette occupation anarchique
.Y+ expliqu6e comme un fait social par le municipalit6 : les étals S’appuie~:,
idr un mur ,
L%nggr&zment du mar chl, lsenccmbre&znt des chaussées et des trottoirs
Y nU dus & d&elo$pement spectaculaire de ‘ce”mti&6’ principalemk.nt depuis
181
._ transfert de la' vente en gros du poisson de Sandaga à 10 Gueule-Tap$e;
-Y: marchÉ originel, s&ple marchb de quatier n'est pas adapt% Ei cette nou-
;-$.Ile .fonction.
' :
Y'.
YPZ &illetirs, si proche du'ville~e'artisanéj et ce 1s plage de Soum-
i,?lioune, la municipalité regrette quo le masfch6 ne soit pas un site touris-
?5:3~le. Toute cette zone est pollu& 3 cause des dltritus du marche dont le
I-ir:t,toyage est déficient,,mais aussi 5 cause du canal de la Gueule-Tap6e ;
_
.
.-
. .
(1) Fête du mouton
(2). La conscwiehion de prot6ines &maCLeq :
.’
Nivem optimum,. . . . . , , . . 20 Q pw tête par jour ;
/ ,’
Niveau de cexcnce.. . . . . 15 ” ”



:
En 1964 au Sén&al..... 22 " It
îa
91
?i

:i..es utilisateurs noont aucun civisme , jettent les dZ!chets 5 m2me le sola
~:7utilissnt pas de poubelles, d6versent les wdwes ~~ quelques m&res du
~c.x&.. Pendant l*hivermge, le canal cie 1~ Gut?ule-Ta~&c est une vgritable
':ifection
_! .
5 les eaux pluviales et us6es inondent tout lc quartier (1) m.ns
mmpter enfin les ncnnbreux mcidents, les barres de protection Stant :La plu-
5z-t d6fo&es.
L~atr&nagement du mmzhe peme dmc djalmd par le dragage du Canal
c t si, c&&ture .
Il fauwait ctablir un plan du marche, @agner de la place, orgf31lisW
:Iss rangées d~+$tals.. La gw~ul~~ -Tapé~: est le seul march6 a,u ;7oisscn de Dakm
3'* ne pas $tre pourvu de banques en ciment ou r&e de tables ; le manque de
;lace en est peut-2tre 3.3 cause.
'
?la.~~ des lor:; pourquoi nr: pas cr&r un &-
.t;zr3e came au march6 Sandaga $2, le poisson wt vendu au sous-sol ?
La solution cnvisag6e pm lanunicipalit~ pour gagner de la place est
C'interdire & la Gueule-Tap6e toute autre vrmzte que celle du poisson. Ccit
::+%lisation est jug6e comme la plus satisf:aioar&e~m%r le marché est si-
ix6 près de la mer et les bonnes voies de ccmmmication facilitent son ap-
~zrwisionnemnt en ma&e fra?che. Cependant k- &r.mu~at;ion d.es d$taillants
.!.c! lsgumes et divers pose un probl&c social. c' FXN 1::s installer, le qusrti~~:
'l.c la Maina Étant déjà satur6 '?
Avant de statuer sur sa fonction, il cmvient d :'Squiper au ninimum le
marché de la Gueule-Tapée 1; l'eau et llélcctricit~ sont les apports ?Sl&eri.-
'.;~ires aux diff&enl;ssecteurs de la Nédina ~~upcnvisCage~t les travaux canmu-
'2 wx .
En ce qui concerne la propreti:, plus que pour tout autre produit, les
r.:;aditions d9hygiène doivent $trc respcct6es, Lc service d'hygi&e pour plut
,!.!efficience 'va'être rnilitaris6.
Un frigorif:ique est en comtruction et ditns 19.~tté:nte de son hypoths-
i..ique achêvgaent, 16.d$%& de glacc'vendent .La barrt~ au prix 6lev6 de
!iOO Frs CFA.
Outre un moyen de conservation et de stc>ckage, 2~:s ncreyeurs réclamefit
'1"sm&mg~ent dvun hanga: circulaireT facilitant les op&aticns qui s'ef-
fectue& B partir de limbe et sous :!.a, pluie 3: hivernage"' (2).
Les détaillants de poisson transfarm6 :: "émissent eux pour r&&mcr
.F . inst,allation dg6tals en bois couverts qui Les proti5geraien-t du soleil et
izs mouches attir6es par leurs produits. Ils accepteraient dès lors de
myer une ~ttie de .l~&al sup&Xeu.re H 75 frs C!!?A par Y# nais ïW%ssnt de
+erser tout& cotisation (3).
Tout projet d7a&mgement et d“$quipement d6pend cependant des dispo-
r!ibilit&s et de la prise de conscimçc que 3-t: march6 de la Gueule-Tapee
!mt une r&lité sociale quotidienne,
(2) cf,’ I&?i orandm' du R&it?! dfkntreprise (des mwcyeurs socialistes
~712 S&&gal.
(3) Selon eux, la immicipalit~ a&&mc: une cotisation individuelle dt
10 500 fks CFA...
(1) D'ou la pollution, les n;oustiques, les 6pid&rries.

1.2. PRCBLFMES RE LWRG@ISATION DE LA VEWE DU'POISSOM AU MARCHE DE LA
GUEULE-TAPEE
Les atouts principaux du marche de ia Ggeule-Tapée soit In fraîcheur,
y I.
- I mriét&, la qmntit6 et le prix des poissons.mis en vent&. Or que conste.-.
,;;:-t 'on ?
.-
En l~absencc dl2 tout contrôle dc salubritc au niveau de la vinte, dz:;
:i -:issons du jour m'&e et de la veille, frais, congelas-ou seulement conser
i& sont vendus mélan&s sur le ti&w GtaX ; 2 la m6nagère de faire la dif--
: $rence f
3e m2me pour lc poisson trcansform6, les pi&33 et les.rn4rcaaux restent
~iusieurs heures , jours et m%c semaines'en plein soleil ; les mouches on!;
,;-\\ quoi se repaître ; les immersions &p&&s dazls,lPczu ne leur assurent
wwunement une plus longue conservation. Les miettes ct poussières de kg--
+%kh sont aussi bien un déf<aut de s&chwe que dvcmba&age +t de Stock@e.
%n ce qui concerne la qualit; et la vari&& des espèces vendues a la.
Aeulc-Tap& ) la demcmde est supdrieure $ l'offre et se porte sur une disai:
::,z d'es$ées les plus pris&s. Si tous les centres de p&hes approvisionnen-1,
z-e msrch6, et si toutes les esp&s trrditionnclle33ent consom&es s'y trou.-
.I:-nt, rappelcns que la sardinellc du port et le thiof rcp.&sentent 1~es.s~~
fiel des ventes,
't
?
Enfin lîé16ment le plus problèmatique d&tXi la cmmercialimtim du pci::’
':,3n est scn prix. Au cours de notre enquête, la conjoncttie s;eulblait être
:-:-wrticulièrement mauvaise ; par suite du vent de sable, lo2paisson 6tait
.a?ins abondant et donc plus cher.
Aux plaintes des m6na$res r-pondent les pltintes des d6taillantcs et
;ies mareyczrs quand il y a surplus de poisson.
Le trop grand ncmbrc d'intermediaire s et surtout l'absence de chaine
;iu froid rendent illusoire toute r6gulation du mar'ch;.
Le march8 au poisson de la Gueule-Tap6e d6pend 6troitement de la pê-
::ile artisanale et r6ciproquement L-L pêch &oulc une part notable de ses
wiscs grâce 3 la cri& de la Gueule-TapCc.
.
Au terme de cette 6tude descriptive du ma;rchZ! au poisson de la Gueule.-
J?$e, 'nous voulons souligner c\\cmbien nous'avons eu eonsciencs de travaillm
?~lns
. .
un milieu en pleine mutation.
L'&nagc- des ma&& dakarois approvisionnÉs p& les seules Epouses de::
;,;'kheu.rs lébar est &pnss&. Ccenme nous l'avons vu, 'toutes'ics ethnies sont
r~~pr&ent&?s parmi les msreyeurs rt des d&taillantcs : on a,m&e renconl&?
r*-s extrhe, une dstaillante de poisson tr&sf$%.& peulh ! :
Cette &lution socio-6concmiquc traduit deux aspects fondamentaux du
\\ .:nZgal, l'un négatif et lvautre positit :
- D"une P<art, que la p&he et la, vente du poisson soient de moins en
-sins entre les mains des populations trtiitionnelles de pêcheurs 'montre l.?
.!.'%loppement de ce secteur au niveau dc la production, de la,ventc et de
Ï:~ consunmation. A des ressources halieutiques 8normes;dotit on a encore
I.wuffis~ent connaissance, rkpond une demande croissante en protides ‘ani
.:>A3 que seul lepoisson peut satisfaire.
;

Nous regrettons de ne pas avoir eu Suffis&amment de tcmps'pour suivre
-3s détaillantes de cette qum~akine dFeutres msrchés d33karois qui vianncr;!:
~:'approvisionner en poisson frais 2 la. Gueulc~-Tapi&.
Une. 6tude sur le march6 au poisson au niveau de 12. eapitalc &m&e
..!'3.: t,out ic'S&égal reste Èc faire,
Si 13 $ du marey‘age sont 6coul6s à la Gu+~ule-TapEo, 03 sont destin&
:-cs 87 % restants ?
Quelle est In ration aliment&e un poisson selon les rGgions, les rc
-.~x~~s et goûts des diff&entcs ethnies 1
Outre le marcyage ct la vente au dCtai1 1d.u poisson, quelle est la part
5:s prises destin& & l'autoconscwmation,
iii 1;~ tse.nsfor9.wtion artisanale,
.! la Wansforma-tion industrielle et 2 l'exportr&ion ?
Des études restent aussi 5 faire 5 l'camonf; au niveau. de ha pkhe et
.:c 1% sociét6 des pkheurs : vu dc Frpmce, les pirogues peuvent sabler 5
;gp$tenir au "folklor#. i"4ais leur r~marquablc adaptation ôu milieu, leur
:;oille et l'importance dr: leurs 3rises t&noifznont ssscz du dynti~e de 1%
".
i&he aYtis&nale.
Il faudrait s'interroger plus profond&enl; sttr les Liens entre les
‘$cheurs et les mareyeur& mais aussi entre iec; différentes populatioris de
:.:>cheu-rs : commeqt sont ~&US les phCntiknes saisonniers de migrations des
: .&N&u% qui conduisent $ un remaniement des p~~ysnges ct des relations
3ocio-&oncmiques avec les s&Icntaires ?
" Pour 1imitE & un qucartier de r3akar, le rn&ch6 de la Gueuls-Tapée :>W
:::XX aire de re;yonn~wnt $tendue 2 toute la c'6-k~' c:t I?&II& du Sénégal intidrieu~
Y~:.: pose pas moins le problème de l'importanec n4<tion4.c? de la @Che Lartis:l-
.,*?le et de la distribution du poisscn de la plage au panier de la m&a&reO
BIBL I OCRAPT 1:E
FELISSIW (P.), lg60.- Les paysans du Sk&&Ls Saint-Yr:Cex, Imprimerie Fa-
brègue.
".-3X (A.) > l%'O.- Dakar m&ropole ouest-africaine, Dakar, IFAKilno 85, 516 1.'
ZCK (A.) et MONDJAJUJAGNI (A,).. 1$!75..- IlsAfrique occident&Le, Paris'm]F:
Coll. Ma~ellan, 2sme Edition, 300 p*
-iIiN CHI BOlYNARDEL (R..N,), 1978.- Vie de relatior! au S&&a1 ; l& circula-
tion des biens, m&loire de l'IFAN, Dak~ar.
.
,.. (XJyRAGES .5xJR Il.4 PECHF
ILp,>JCUX(J,), Ig76.- Les poissons de mer de Saint-Louis *- répertoire synonymiqui-
r@dition CRODT.
:
~?&ACRE-CADENAT-STAUCM, 1970.~. Faune tropicale - Cl& de d&ermination des
poissons de mer signal6 dans l'Atlantique orient:?l, QRSTOM, XVIII,
Peris.

0JMENCE (F.), lp65.- G?$raphie des mers, Paris, R7F, Megellan
:XXMENCE '@.), 1942.- Probl&nes et perspectives de l'organisation des 6cono.
mies de P$che mkritime pour les E?&s de l'Afrique noire occidentale?
Minist&e de L'Elducation nationale, Pa?is.
I3Alk#.JEvIL~ (C-1 et .FREON (P.), '1976.- Relations ~Oid~-lOiqgx%ES des prin-
cipales espkces dc poissons marinssu &nég& CRObT-ISRA, document
scientifique no GO juillet 1976,
‘XURDELBT (E.), lo&.- La p&che maritime artisanale au S&&gal, Th&e de,.
droit, Universit6 Dakar, 295 p dactyl.
;.;3IAYE DIOP (Bineta), l976.- &a pêche artisan~ale dans la rsgion du Cap-Vert
DES de ggo., D&ar, oct. 76.

8
_
UiilVK (P.R.), Catalogua des en&ns de p$che artisanale du S&~gal, DOPM-I
COPACE/PACE Séries 79/16 (fe!, Rme - jp-m. 1~80.
1.’
?cr~t+riat d'Etat à la pêche maritime, Plan d'Action de la F&he s&&al~i:;..:
lere phase, 'diagnostic, rapport dgfinitif, Tcrw 2, +Inalyse du secteurc
oct. 80, SCET international/SONED.
1.: (E.), 19657 Kayar : villa&e de pêcheurs-cultivateurs au Sén&al. Cahier
d'outre-mer,
18, 72, oct-d& 1965, 342-368.
k.N CHI BONNARDEL (R.N.), 1967 .- l$ pêche sur la Petite,C&e (S&&al); 33~3.~.
IE4N, t. 29 B, nc 3-4, 54 p*
L'koncxnie maritime et rurale de Kayar village &négalais - Problèmes
de.cl&eloppement, Dakar, LF~XFJ, m&oire no 76, 260 p, 1967.
Csract&istiques soc$o-6concmiaues de la population de pêcheuys du lit-~
tor‘al s&&alais 1979, SCET intern.ztix&lf
Ccmportementdes pêcheurs s6n&$lnis face.3 l'évolution technclogiquc,
?Zen d'action Pêches phase 1, rkpport no 3,'1979:
!.ZBHR (J.), l980.- Socio-&on&e
de la pèche artisanale enmer au S6n6g;a,11
D<aka;r LRODT, ax-ri.1 1980.
.ZOW (Lat Soucab6), ?976.- Structures du cannerce do d&ail à Dakar, m&noi-,
re de maîtrise de géo., Bilioth. de l'Universit5, Dakar.
.
:"<VSITAN (Berthi$).-Le commerce des fruits et des légumes au marche Kermel.
Dakar, fac. de lettres, DES gi'o., 1968-69.
"-sIRY ERIAN (J.L.), 1971.- G6oe;raphie des march& et du camnercc de d&ail,
Paris, A. Colin, coll. U., 1?71.
:‘%JTY(P.) Diffirences de niveau technologique et circuits ccmmerciaux afri-,.
ceins, ctiiers ORSTC&I SC. trim. X, 4, 1973,~~ 311-319,
!"iYJTY (P,) et DURAND (P.).- Le camuerce du poisson au Tchad, m&oires ORSI!&:
no 23, 1968.

J~1~IN-L.&iBERT (R.)) 1971. Le ravitaillenent dç: 3.a biwlieue dakmoise : ZLe CC~~
merce alimntaire 2 Pikine, Paris> universit6 Paris-Nanterre, m&mire
de maîtrise, 1971.
I',-;C;OIN (X.) et SAIMCN (G.).- Etude technique et; iconcmiqw cmpa& de :La di.:
tribution.du poisson de mer dans les pays de 19Cuest-africain- ~6n6gû.l
SCET-Coop&ation., 137 p. plus annexes, l967; Sccr&ariat d'Etrlt aux
affaires &mangZres.
UBRET (L.J.) et SAUVE (J.), l!?SO.- P"ccheries mmdiales et inarch6 du pOiS--
son, Paris, PUF, 1950, in-8
l.i:RCRES TRCPICAUX. et MEDITERRANEENS.- Le mî.rch:~ s&&ge.lais (n" sp6cial)
1960-1974, no 1493, 21 juirl. 1974
CUVRAGE SUR LA FE?@E AFRICAINE
~“ALADJ3 (s.).- Femmes de Dakm et de son o&FSlcmRn~ration~ Fcmtues d'Afrique
.noire, Paris Mouton l:.&O, pp 207-218..
3~ CWR GRANDMAISOfS (C,), 1970.~- Les faunes de D:&ar, Paris, th&c de 3ème
cycle s ronéo.
:33WER (P.), 1954..- L's&@a&ation dakaroi~ae = quelques aspects sociologi-
ques et d&ographiqucs, IFAN, Saint-Loui.3 du Sfn$al, 1954, 83 ps
Etudes s@r&galaises no 5.
?FRSADIER (Y::) .Budgets. miliaux africains : Etude chez, 136 familles de SR.-.
lari& dws trois centres urbains du S@gal, IFAN, Dakm, 1957, 101 :
~LNME (D.).- La femme africaine autrav~ail, -6sence a&icaine,'P&is,
n? 13, 1952, pp 116-123.
CUVRAGE SUR L'ALLMENTATION
?%?GRES INTERNATIONAL, d3Étudc sur le rôle du ,poisson dans l'alimentation
tenu 3 PsJris les 26-27-28 cet. 1950, ~tzris Institut oc6&nogr~.3 in--BO,
551 pp*
F:ulEs (L.).- Lvaltientation en AOF, Dakar, 1944.
!LTrnAs (L.V.!,- Essai sur la cotiduité r&gro-africaine du repas 1965,
Bull. rF%,N, x~v1I.B 3-4, pp 573-635.

A R N E X E
RECmI DU 7PTIEB.XJ-ïXENEY DU DU RIZ AU POISSON
A LA SAUCE TCMATE POUR 10=15 PERSONRES
2 gousses de tamarin
2 petits choux verts
2 navets
2 carottes
2 piments rouges
2 diakhatou
2 aubergines
2 gunbo
2 morceaux de manioc
1 lot de bissap
1 morccsu de potiron
500 g de sauce tt-aeate
50 g de feulfeul ( poudre rouge de pinents et tcwtes séchés)
Persil, sel, poivre, oignon ail
3 kg de riz bris6
La moiti6 dPun thiof coup6 en tranches avectête foie, graisse
2 morceaux de guedj beur (courbine ferment6 s&hc)
1 morceau de yect (Cymbium &ch6).
Lsvcr le poisson fiais et transformé, égoutter, gratter, decouper;
Laver, $Plucher tous les 16Sumes ;
Piler dans un petit mortier : 1 +3nn:coup6 én a(3pceaux, persil, poi-
: TII- 9 3 cil, sel: un piment: Raplir morceaux de thi(3 de ce .&lon:r;e piic.
Sur four malgache, faire chauffer 4 louches d'huile d"arachide drns
:!:-!e grande cocotte. Quand l'huile est chaude, y mettre 3 frire les morceaux
.!+z thiof. Laisser dorer. Saler. Ra3outer foie, et graisse dans la cocotte
.t laisser fondre,
Rajouter oigncns (J-2-3, coupé(s) en morceaux) et piment (l), dElayer
-p concentrÉ de tcmate mrec <le l*eau, rajouter la sauce de tcmate dans la
ewotte, 2 cuil&es 2 sape de fculfeul, sel, Laisser mijoter.
Au bout de 10-15 minutes, couvrir cmplètement d"eau et rajouter tous
I.cs lègumes, le poisson transforme (guedj heur, yect) et piment. Couvrir 2
.,2.:.$.ti? et laisser cuir,e 1 heure.
Retirer poisson et lègumes quand ils sont bien cuits. R&server dans uz
cuvette $naillBe - y ajouter gousses de tamarin - Garder au chaud.

Cuisson du r.iz
Ris bris.6 tri8, van&, la& 3 3 ceux me-W-e dans couscoussier et faire
cuire
ii 1~ vapeur pe,n,dn;nt i /2 ~w.w.
3ms la cocotte, continuer 2, chmffer sauce dcans .lsque:Llc ont cuit pois-
~31s et iE?gumes. Y rajouter) &antucllancnt, ‘un m6lamTt3 ;ïl$ d e s e l , pi~~cnt .,
-.-;i.vre, oignon, cubes (6) nhgi,r&.i.r.er Il.ctP.q? ,plk.in de sauce et quand elle
but, y jeter les 3 Cg de riz ( il, f<aut que :Le liquide couvre dè 2 doigts
le r i z 1.
Quand tout le liquide est absorbil par if: riz, bien ~&Langer.
Goûter pour juger de la cuisson.
Dresser dans une grande cuvet,t~~ &aill& le riz rouge - poser au centre
‘L::rceaux de poissons et IZ&.mes,
Manger avec la main droite en ~faismt des bolet-tes.

YARCSE A U
POISSOH
D E L A
G U E U L E - T A P E S
.:.
'.'
S 0 PI M A I R E, <: ,,.
,,_
._
i.
,.
_...
?QRODUCTION
:
. .
.'I
':
:
'kscription du marche (site, situation g&&ale, plan historique), m&hcds
::ri.vie et probl&es ~Bencontréesk
~
j .-~lXPORTA.NCF RJ I4ARC:ilE DE LA GUEULE-TAPEE "
....
-
."
1.1. Importance de la pêche artisanale au S&@a1
-i
1.2. Rôle du rnarx: de la Gueule-Tapée-
1.2.1. Fonction d'approvisionnement en poisson
1‘2.2. Fonction de redistribution du poisson
1.2.3. En.;re-'ijt de poisson et dép%ts de glace
1.2.s. Rôle d"infurmation
7.2.5. R6le social : Organisation du marché
(kganisation des différents agents
De la plage & la cri6e de la Gueule-Tapée
2.1.1. Achat du poisson sur le lieu de pêche
2.1.2. Transport du poisson
2.1.3. Vente Bu poisson 2 la cri& de la Gueule-Tapee
Canposition des mareyeurs
Selon sexe a *qe, ethnie, religion, origine sociale et géographique.
Importance du marey-e g la Gueule-Tapée
/
2.3.1. Nmbrc de véhicules freuuentsnt la Gueule-Tapée
Sdon origine, saison, marge quotidienne
2.3.2. QuantitG vendue par jour et par an
3.3.3. Structure des prix
3.3.4, Revenu et utilisation des bénéfices (illustration par
quelques vies de mareyeurs
-.-LES DETAILZWFES ET LA VENTE AU DETAIL DU POISSOB FRAIS ET TRANFORr$E
3.7. Les détaillantas de poisson frais
3.1.1. Canposition (nombre, sexe, %ge, ethnie, origine sociale,
origine g6ographiquc) : différents types de dgtaillantes
3.1.2. Organisation de la veste au d&ail du poisson frais
3.1.2.1. Approvisionnement
3.1.2.2. Disposition do lf&al
3.1.2.3. Revenus et utilisation des b6néfices.
3.1.3. Conclusion sur les détaillantes de frais
3.2. Les détaillantes de poisson transfozm6
3.2.1. Composition (nombre, "&ge, sexe, ethnie, origine)
3.2.2. La vente du poisson transformk
3.2.2,1,, Diff&ents types de produits transformés
3.2,2.2,, Système de vente
3.2.2.3a Revenus
3.3. 3.2.2. Conclusion sur les dbtaillantes de poisson tranformg
Ccmparaison entre les d$taillantrs de poisson frcais et les
detaillantes de poisson transformé

'-.-US MEZ\\JAGERES ET LvIMFORT.@KX XJ POISSOrJ DMS M CONSC&MATION SEiVEGALKY:
4.1. Composition des m&xq&xz3 qui
-".wfr6quT&ent la
-.--- Gueule-Tap$e
4.2. Le rôle du poisson dans lial&entation : le panier- ou la calebassE:.
de lamhx&&
y.1.1. L'&uilibre alimenttitie .s&&galais
4.1.2. La consamnation de poisson
'..
'-,-CONCLUSION GENERALE : YROB~S IXJ MARCHX DE Lk GUHJLE+TAPEE
5.1. *Au niveau de la
.-
municipalît6 ;* emktsgement ,
d6finition de sa fonction
5.2. Au niveau des diff&cnts agents‘
. .
,.
:.

..-
.
-
-
-
\\
-Y
. .
.
l ) l :Y’.*. . 1
. G r a n d -Dakar
.
/
. l .
. .
.
Soumbédioune \\, p,a&af
Gar&e
%
v
Lieu d*habttetw# d ’ u n e
t
ménag&o q u i tl/qpente te
1. Msdoleines
\\s
f msrchè d e IaGwula TapéeI