COMMERCIALISATION DU POISSON M, KEEE DANS LES...
COMMERCIALISATION DU POISSON
M, KEEE
DANS LES REGIONS INTERIEURES DU SENEGAL
C, CHAEOUD
M, FAYE
M, DIOP
BILAN PROVISOIRE
ARCHIVE
C E N T R E D E R E C H E R C H E S DCÉANDGRAPRIQUES D E D A K A R - TIARDYE
No 142
* I N S T I T U T S É N É G A L A I S D E R E C H E R C H E S A G R I C O L E S *
DECEMBRE 1985

COMMERCIALISATION DU POISSON
DANS LES RÉGIONS INTÉRIEURES DU SÉNÉGAL
BILAN PROVISOIRE
Moustapha KEBE (1) , Christian CHABOUD(*),
Mandiémé FAYEc3)
(3)
et Madiabel DIOR
R E S U M E
i,'équipe de recherches en sociologie et économie des
pêciies du CRODT envisage de mener prochainement une étu-
de sur la commercialisation du poisson à l'intérieur du
Sénégal. Cette étude s'inscrit dans le cadre du vaste
programme de recherchesdu Bureau d'llnalyses macroéconomi-
ques (BAME) de 1'ISRA.
Pr&lablement
au démarrage des
enquêtes,
une pré-enquête de deux mois a été effectuée
afin d'identifier de façon précise
les marchés et les
tcircuits de distribution du poisson.
La méthodologie d'ensemble est présentée avant l'a-
nalyse des résultats obtenus durant la pré-enquête sur la
commercialisation du poisson dans les marchés
de l'intk-
rieur du Sénégal.

-2-
S O M M A I R E
INTRODUCTION
1. METHODOLOGIE D'ENSEMBLE
3 BILAN PRGVISOIRE DE
.- .
LA COMMERCIALISATION DU POISSON A L'INTERIEUR DU
SENEGAL
2.1. Identification des marchés et des circuits de distribution
2.2. Test des questionnaires et examen des futures conditions de travail
sur le terrain
2.3. Infrastructures de froid : degré d'utilisation.
2.4. Le mareyage dans les régions intérieures.
CCNCLUSION : PROPOSITIONS POUR L'ORGANISATION DE L'ENQUETE "MARCHES DE
L'INTERIEUR".
BIBLIOGRAPHIE
TABLEAUX ET FIGURES
ANNEXES.
I N T R O D U C T I O N
Les connaissances sur la distribution du poisson de mer vers les régions
intéri+:ures du Sénégal sont insuffisantes. Bien qu'inégalement répartie, la
contribution des ress ources halieutiques dans la consommation de protéines
animales des populations de l'intgrieur est déjà importante (plus de 60 %).
Cette g:ontribution devrait croître dans les prochaines années en raison du
déclin de l'élevage d6 à la dégradation de l'environnement en zone sahélien-
ne .
Face <à. l'urgence de la mise :i disposition de protéines de substitution,
seul le secteur des pêches peut fournir les ressources nécessaires. Le poten-
tiel des eaux sénégalaises est estimé à 500 000 tonnes, dont seulement 60 %
sont actuellement exploitées.
Cependant, la distribution dil poisson vers l'intérieur rencontre de
nombreuses difficultés. La situation actuelle se caractérise par l'insuffi-
sance c:t la mauvaise qualité de l'équipement des mareyeurs, des marchés sou-
vent insalubres, des infrastructures de mise à terre et de conditionnement
inadaptées voire inexistantes.
cette situation est responsable de pertes relativement importantes qui
d$coursgent les quelques mareyeurs osant desservir l'intérieur.
En l'absence d'une amélioration de la distribution du poisson vers l'in-
t.i?ri eu r , toute augmentation des dgbarquements ne pourra etre absorhse dans
le mei.Lleur des cas que par l'exportation, la baisse des prix au débarque-
ment, et par des rejets à la mer.
Les autorités s6négalaises , ,pleinement conscientes des dif'fiwltés dé-
crites prkédemtnent,
ont placé la valorisation des ressources halieutiques
parmi les priorités c-le la recherche scientifique dans les années 2 venir.
C'est dans ceca,dYe que s'inscrit le projet d'étude de la commerciali-
sation du poisson dans les régions intérieures du Sénégal. Cette étude qui

-3-
va démarrer en 1986, sera réalisée par l'équipe de recherches en socio-éco-
nomie des pêches du CRODT sur un cycle annuel afin de mieux saisir l'impact
des variations saisonnières des débarquements et de celles des revenus des
populations de l'intérieur, la pêche étant caractérisée par des fluctuations
saisonnières de grande amplitude.
Préalablement au lancement de l'enquête proprement dite, une p&-enquê-
te de deux mois a été &alisée afin d'identifier de façon précise les marchés
et les circuits enquêtés et de tester les procédures d'enquête.
Ce rapport fait le bilan provisoire de la commercialisation du poisson
dans les régions intérieures à partir des résultats de la pré-enquête.
Nous exposerons les objectifs assignés à la pré-enquête avant d'analy-
ser les premiers résultats obtenus sur la commercialisation du poisson 2
l'intérieur du Sénégal.
1 .
M E T H O D O L O G I E D ' E N S E M B L E
La Casamance n'est pas incluse dans la zone géographique où se déroule-
ra l'enquête pour diverses raisons. C'est tout d'abord une région enclavée,
les &hanges de poisson avec le reste du pays se limitent à. quelques esp&es
de haute valeur commerciale destinées 2 l'exportation (crevettes, soles) et
à quelques expéditions de poisson en hivernage vers Dakar ou Kaolack. Par
nilleurs une première étude des circuits de commercialisation a été réalisée
dans le cadre de la préparation d'un projet de développement intégr6 des
p&hes en Basse Casamance (KEBE, CHAE%OUD, 1984),
une description de la dis-
tribution du poisson transformé (principal débouché des débarquements dans
cette zone) a fait également l'objet d'une étude spécifique (CRODT, 1985).
Ces aspects doivent être étudiés de manière approfondie àans le cadre des
activités de recherche menées par l'équipe de socio-économie en Casamance.
Cette pré-enquête constitue le préalable nécessaire à l'enquête sur
les marchés de l'intérieur qui sera réalisée par l'équipe socio-&onomique
du CROI)T. Les tâ.c.hes assignées sont les suivantes :
1) Déterminer et collecter les données sur les marchés principaux sur
trois axes de commercialisation : axe Fleuve (Dagana-Podor-Matam-Bakel),
axe Bassin arachidier (régions Thiès-Diourbel-Louga), axe Kaolack-Tambacoun-
da.
A cet effet, les renseignements suivants ont été collectés :
- fréquences et origines des arrivages, noms des mareyeurs fréquentant
habituellement ces marchés,
- accès aux marchés, existence d'intermédiaires obligatoires (semi-
grossites, commissionnaires),
- infrastructures disponibles (chambres froides),
- données historiques : date de création du marché, dates importantes
dans le développement du commerce du poisson,
- liste des marchés secondaires desservis par ce marché principal,
- nombre de détaillantes,
- produits vendus sur les marchés : espèces de mer et d'eau douce, pois-
son transformé,
- vue s.uperficielle sur le marché de la viande,
- données sommaires sur les budgets des ménagères.
Z!) Identifier et collecter des données sur les marchés hebdomadaires
de part et d'autre des axes de commercialisation :
- date des marchés, population des villages,

-4-
- origine et fréquence des arrivages, étapes du circuit ,
- nombre de détaillantes,
- produits vendus : espèces de mer et d'eau douce, produits transformés.
'3) Prendre contact avec les responsables des marchés ainsi qu'avec les
responsables locaux de la Direction du Commerce Intérieur et des prix.
't) Faire la liste des infrastructures de froid liées au commerce du
poisson déjà en place (usines à glace,
complexes frigorifiques), évaluer
leur degré d'utilisation ainsi que les éventuelles difficultés de fonction-
nement.
Les questionnaires utilisés figurent en annexe.
2 . B I L A N
P R O V I S O I R E
I)E LA
C O M M E R C I A L I S A T I O N D U
PO 1: SS ON
A L' I N T E R I E U R D U
S E N E G A L
2,l. IDENTIFICATION DES MARCHES ET DES CIRCUITS D'APPROVISIONNEMENT EN POIS-
SON
Il faut distinguer marchés principaux (quotidiens des grandes villes)
et marchés secondaires (ruraux permanents ou hebdomadaires, quotidiens des
villes secondaires).
Ces dif.férents marchés identifiés ainsi que les principaux circuits de
distribution sont récapitul& sur la figure 1.
La région du Fleuve est approvisionnée en poisson 2 partir de Saint-
.Loui s (réexpédition de poisson arrimnt du Cap-Vert, de Kayar ou de la Peti-
te Côte). Le produit est ensuite commercialisé par les mareyeurs le long du
circuit Richard Tell-Dagana-Podo.r-Matam-Bakel.
La région du Bassin arachidier, en raison de sa position centrale et
de l'absence d'un réseau routier permanent relativement bien dévelop.pg, est
alimentge par différents circuits dont l'importance relative varie selon les
saisons. A partir de la Petite Côte, du Cap-Vert et de Kayar, le poisson
transite par Thiès, puis est transport6 vers Tivaouane et Louga ou bien est
commercialis6 le long du circuit Thiès-Diourbel-Mbacké-Touba-Dahra-Ling&e.
A partir de Saint-Louis, le poisson peut soit partir directement sur Thiès,
soit "Itre distribué vers l'int&ieur de la région en suivant l'un des cir-
cuits suivants :
- Saint-Louis -+ Louga -+Kébgmer + Darou Mousty +Linguère + Mbacké -+
Diourbel.
- Saint-Louis + Louga +Koky + Dahra -+ Linguère
y Touba +Mbacké.
La région du Sine Saloum est approvionnée en poisson à partir de Kaolack
où transite le poisson provenant de la Petite Côte, de la Grande Côte et des
principaux points de débarquement de la région (Fatick, Sokone, Foundiougne
et Ndangane). Le principal circuit d'approvisionnement à partir de Kaolack
peut être schématisé comme suit :
,-t Gossas
Kaolack -+ Ndofane + Nioro du Rip
y Birkelane-t Kaffrine-t Malem-Hoddar-t Koungueul

-5-
Les mareyeurs de la Petite Côte qui approvisionnent directement le mar-
ché de 'Tambacounda déposent au passage des paniers de poissons frais sur les
marchés situés le long de l'axe routier Kaolack-Tambacounda.
262. TEST DES QUESTIONNAIRES ET EXAMEN DES FUTURES CONDITIONS DE TRAVAIL
SUR LE TERRAIN
II. est apparu que l'obtention des renseignements auprès des &taill.ants
et m&~a,&resest plus aisée que dans la région de Dakar. Bien qu'aucun refus
de réponse n'ait été enregistré, les questionnaires doivent être corrigés.
2.Z.l. Questionnaire acheteur(se)s
Dans la plupart des marchés intérieurs,
le poisson frais est vendu à
la piece ou découpé en tranches. IL faudrait mentionner dans le tab’leau
~d'évaluation des nchcits du jour la. longueur des espèces mises en vente en
frais.Pour le poisson transformé, l'évaluation des quantités est malaisée :
-il faudrait des 'balances ou bien former
les enquêteurs à l'estimaticon des
poids .Certaines questions qui figurent dans le bordereau d'enquête entraînent
des r6ticences de la part des ménagères :
- question sur le budget total. prévu pour les dépenses sur le rnarch6,
- question sur le nombre de personnes présentes lors du repas.
D'autre part, des problèmes se posent pour la détermination des espkces.
Sur certains marchés essentiellement ruraux, les ménagères ne connaissent
que très peu d'espèces (sardinel:Le généralement) de telle sorte qu'elles
oI2.t des difficultés pour déterminer leurs préférences en matière de consom-
mation de poisson frais.
POUX ces raisons, peut-être serait-il envisageable qu'un compl&nent
(1"informations (habitudes alimentaires, budgetsfamiliaux...) puisse être
ccllect6 auprès des ménagères dans les concessions, après les re:pas, lors-
qu'elles sont plus disponibles.
Dans certains marchés (Thiès, Diourbel, Louga, Kaolack) l'affluence des
ménagères est telle aux heures d"animation que les conditions dans lesquelles
travaillent les enqu$teurs sont difficiles. Il conviendrait donc que durant
la semaine d'enquête effectuée dans ces .marchés chaque mois,
l'enqueteur de
I'Élquipe soit secondé en permanence par un enquêteur local.
%.L!.2. Questionnaire mareyeurs (flux arrivée sur les marchés)
Lorsque le mareyeur continue vers d'autres marchés, il faudra noter ses
des;tinations
ultérieures pour pouvoir positionner les marchés enquêt& sur
les circuits desservis par les mareyeurs et procéder également 2 la vérifica-
tion des données collectées lorsque les autres marchés desservis sont égale-
ment enqu$tés.
ilne autre difficulté rencontree tient aux horaires irréguliers de passa-
ge des mareyeurs : ils peuvent passer tôt le matin ou même la nuit, les com-
merçants les attendant parfois au bord de la route. Par ailleurs, il est sou-
vent difficile de connaîtrel'hP11re 5 laquelle s'effectue l'approvisionnement,
l'enquête sur le mareyeur ne pourra donc pas se faire exclusivement sur les
marchés.
Il existe un micro-mareyage très actif réalisé par des femmes louant des
taxis-brousse entre Saint-Louis et Richard-Tell, entre la Petite Côte (T&our-
Jo.al) et Fatick ou Kaffrine. Chacune d'entre elles transporte au maximum trois
caisses mais elles sont nombreuses et vendent souvent des espèces de haute

-6-
valeur commerciale. Le suivi de ces arrivages pourrait être fait au niveau
des gares routières (en g&&al à proximité des marchés).
Dans la région du bassin arachidier, ce micro-mareyage est très actif
notamment dans les march& peu 6loignés des centres de débarquement :
- entre Kayar et Thiès,
- entre Mbour, 'I%i& ou les marchés ruraux du département de Mbour
(Mbafaye par exemple).
I:L semble que le micro-mareyage, souvent l'apanage des femmes des pê-
ctteurs ) concurrence efficacement le mareyage "ordinaire" réalisé par des
commerc;ants disposant de leurs propres véhicules jusqu'à une distance rela-
tivement éloignée des lieux de débarquement (100 à 150 km).
2.2.3. Questionnaire détaillants
Le questionnaire "inventaire" qui permet d'obtenir une vision instan-
tanée de l'équipement et de la pratique de la vente de détail est satisfai-
sant. Néanmoins, il ne permet pas de suivre l'activité des détaillants au
cours de l'année. Il serait envisageable de faire un suivi léger de deux
détaillants par marché principal, afin d'estimer sur une période annuelle
les variations d'activité (tant en valeur qu'en quantité) ainsi que les mar-
ges perçues. Peut-être, faut-il prévoir une rémunération pour les personnes
enquêt&es afin d'assurer la régularité de la collecte de l'information.
2.2.4. Fiche marché
La principale difficulté rencontr6etien-t au recueil des informations
re.Latives à l'historique des marchés. Dans certains cas, il est difficile
de trouver sur place des gens susceptibles de fournir des éléments précis
sur cette question. On ne dispose pas toujours d'archives qui retracent
l".nistorique du commerce du poisson dans les marchés intérieurs du Sénégal.
2.3. INFRASTRUCTURES DE FROID : DEGRE D'UTILISATION
Dan:; le cadre de l'exécution (lu projet "chaine de froid", diffdrents
complexes frigorifiques ont été installés par le SEPM(l) dans les &gions
intérieures du Sénégal en vue de "l'amélioration de la distribution des pro-
duits alimentaires (ligumes, viande et principalement poisson) 2 l'intérieur
du pays, tout en permettant de mieux valoriser ces produits".
La formule adoptée pour l'exploitation de tous ces complexes frigorifi-
ques repose juridiquement sur des contrats de location gérance qui lient
1'Etat avec les promoteurs nationaux (Sociétés, coopératives, etc.,.). A
l'heure actuelle on note une certaine déception quant à l'utilisation des
complexes frigorifiques. Trois mois apr@s leur inauguration, les complexes
de Matam et Bakel (disposant chacun d'une fabrique de glace de 5 tonnes par
jour, d'une chambre de stockage de glace de 10 tonnes par jour et de deux
chambres froides 2 Oo de 10 tonnes par jour) n'ont servi qu'à la fo:Jrniture
de glace (principalement 5 usage domestique) et n'ont pas encore stocké de
poisson bien que leur gestion, en l'attente d'une rétrocession à des "opé-
mteurs économiques privés" ait été confiée au CAPAS(2). A l'origine, il
6tait pr&u l'approvisionnement de ces complexes en poisson par l'armement
(1) Secrétariat d'Etat à la Pêche Maritime.
(2) Centre d'aide à la Pêche Artisanale au Sénégal

- 7-
expérimental constitu6 de sardiniers et basé au port de Dakar afin que les
chambres de stockage soient mieux utilis6es et que les populations locales
puissent consommer du poisson frais.
Les gérants sont souvent dans l'incapacité de faire face aux corits
d'exploitation (eau, 6lectricit6),
ce qui conduit à la fermeture du complexe
(cas de Louga et Tambacounda).
A Bambey, le frigo inauguré il y a 2 ans, n'a pas encore servi pour le
stockage du poisson. Il produit de la g:Lace et sert accessoirement au stoc-
kage de la viande invendue sur le marché.
5f? romplexe frigorifique de Touba-Mosquée semble relativement plus
actif. Il dispose de deux chambres froides de 2 tonnes de capacité ii -25'.
F 2. r ri. : 1. 1 e 1 I r :; , i .L
peut produire 590 barres de glace/jour, vendues 300 ou
3’75 F la pièce (selon les clients). Le complexe vend de la glace dans les
points de débarquements et procède aussi à la commercialisation d'espèces
pelagiques qui s'écoulent facilement sur les marchés de Touba et de Mbacké.
I:L semblerait que les difficultés rencontrées par les frigos de Louga et Bam-
bey proviendraient d'un défaut initial de conception, leurs chambres froides
ne permettant pas de stocker le poisson plus de 72 heures(l).
T>e complexe de Kaolack installé par la:3WW ne dispose pas de chambre
froide pour la conservation du poisson. Nous avons appris par ailleurs que
la SERAS a mis en œuvre un projet pour l'extension de son antenne frigorifi-
que dans certaines villes (Kaolack, Kaffrine et Gossas) pour résoudre les
problèmes de conservation du poisson. A Nioro du Rip, la municipalité a dé-
cidé de soumettre au gouvernement canadien un projet d'installation d'un
entrepôt frigorifique.
2.4. LE MREYAGE DANS LES REGIONS INTERIEURES DU SENEGAL
2.4.1. Origine des arrivages de poisson
Nous présentons les résultats selon les axes de commercialisation retenus
pour l'enquête.
2.4.1.1. Région du Fleuve (fig. 2)
-- ----------------- -___
Par importance décroissante, une première évaluation des origines du
poisson frais donne les r&.ïLtats suivants :
- Saint-Louis : les arrivages provenant de Saint-Louis dominent. Néan-
moins, ce sont là souvent des réexpéditions de poisson en provenance du Cap-
Vert, de Kayar ou de la Petite Côte.
- Le lac de Guiers : cette année il y a eu beaucoup de poisson provenant
du Lac de Guiers Qz la fin de la saison sèche. Le bas niveau des eaux a permis
aux p"ec:heurs de "ramasser" les plus gros individus. Actuellement., on trouve
ces carpes tilapies (marchés de Dagana-Podor) ainsi que beaucoup de poisson
tr,ansformé (tambadiang, guedj) originaire de ce lieu (2).
- .La Mauritanie : il y a des arrivages de poisson en provenance de Mau-
ritanie via ROSSO, surtout durant L'hivernage (tabl. 1). Les mareyeurs Saint-
Louisiens suivent les pêcheurs dans leur migration vers Nouakchott.
E'ârfois, ce sont les pêcheurs qui louent un véhicule pour transporter
le poi sson jusqu"à Rosso où il est pris en charge par un mareyel;r qui le
transportera vers les marchés de la région.
(1) Informations -fournies par le garant du complexe de Touba-Mosq&e.
(2) La pêche dans le Lac de Guiers représenterait plusieurs millier; de
tonnes .

-8-
- Le fleuve : le poisson d'eau douce est toujours présent dans les mar-
ch& des villes situées le long du fleuve : Dagana, Podor, Matam, Bakel. Très
frais, parfois encore même vivant, il s'agit surtout des espèces suivantes :
Kala
(Synodontis shaZZ)
Walouss
(Porkus buyad)
Roume
(Hyperopisus bebe)
Seth
(ïkbeo senegalensis)
Sess
(Chysichthys migrodigitatus)
Le poisson d'u fleuve est n6anmoins présent qu'en très faible quantité
en raison du déclin de la p&zhe fluviale. De nombreux pêcheurs ont d'ailleurs
quitté la région pour la Casamance (pêche à la crevette) ou la Gambie.
Pour le poisson transformé, on a note de grandes quantités de tambadiang
provenant de Mbour. Le guedj vient principalement de Saint-Louis ou de la
Petite Côte. Les faibles quantités de kiitiakh disponibles viennent surtout
de Mbour. Il y a du poisson sec provenant du Lac de Guiers.
En raison d'une panne de véhicule, nous n'avons pas pu visiter les mar-
chés secondaires de la région de Dagana (Venda, Tengoli,Wi:~ssan?,~-~, Mbane).
D'apr& les entretiens que nous avons eu à la préfecture de Dagana, il semble
que leur accès soit difficile (piste sableuse),
il est donc probable que le
poisson transformé y soit plus disponible que le poisson frais.
Le marché de Richard-TO01 a un rôle de redistribution du poisson vers
Les autres marchés de la région (Dagana,, notamment). Plus 5 l'intérieur la
fonction de redistribution des marchés situés le long de la route semble
plus limitée pour le frais que pour le transformé.
La commune de Richard Toll consomme en moyenne 9 tonnes de poisson frais
par mois (tabl. 2).
Pour les premiers mois de 1983, on a noté le départ de 80 tonnes de
poisson sec vers d'autres destinations (tabl. 3).
Les données communiquées par le service de l'élevage, notamment pour le
poisson frais, semblent sous-évaluer les quantités réellement disponibles.
01~ a en effet recensé 67 détaillantes de poissons. En retenant l'hypothèse
de 15 kg par détaillante, on obtient le chiffre de 1 tonne par jour ce qui
est t&s supérieur aux quantités contrÔl6es (tabl. 2).
2.4.1.2. Région du Bassin arachidier (fig. 3)
____________--I-----I_______________
De par sa position centrale cette région est approvisionnée tant par
la Grande Côte que par le Cap-Vert et la Petite Côte. Les arrivages prove-
nant lie la Grande Côte sont importants durant la saison sèche (campagne de
Kayar de décembre à. mai, campagne de Saint-Louis en juin).
Le port de Dakar contribue beaucoup aux apports en petits p6lagiques
(sardinelles).
- A Thiès deux enquêtes réalisées sur le marché 'Sam' qui sert de Lieu
de vente en gros (1) ont permis d'estimer les arrivages quotidiens au moment
de l'enquête 2 environ 8 tonnes, venant de la Grande Côte et de Sa Petite
Côte. - A Diourbel, il n'a pas ét6 possible de procéder 8 une enquête directe
suy les arrivages. Nous avons pu recueillir quelques données auprès du ser-
vice de l'élevage (tabl. 4 et 5). Pour l'année 1983, la moyenne mensuelle
(1) et accessoirement pour la vente au détail.

-9-
des ar-rivages de poisson frais est de 210 tonnes (tabl. 50). L'écart impor-
tant observg entre l.es chiffres de 1983 (tabl. 5) et 198% (tabl. 4) laisse
planer un doute sur l.a fiabilité des données administratives disponibles.
2.ii.l.3. Axe Kaolack-Tambacounda (fig. 4)
--------------------------- ----
Dans la région du Sine Saloum, le poisson consommé sur place, vient en
grande partie de la région de Thi& et transite par la criée de Kaolack. Ce
marché, fréquenté par les mareyeurs de Mbour, Joal, Kayar et même Saint-Louis
joue un rôle de redistribution du poisson frais vers les autres marchés de
la région.
T.&s tôt le matin, les mareyeurs ou détaillants des marché:; secondaires
se rendent à la criée de Kaolack pour s'approvisionner. Le poisson frais est
alors charge dans les camionnettes des mareyeurs ou dans les véhicules de
transport en commun pour être écoulé ve.rs l'intérieur de la région.
On trouve aussi du poisson pêché dans la région, provenant de Foundiou-
gne , Sokone et Ndangane. Dans ce dernier point il s'agit surtout du poisson
débarqué par les pêcheurs mh:inka en cctmpagne dans les îles de la Casamance
(Saloulou) et transport& par des pirogues équipées de cales à g:Lace.
Les apports de la région en poisson frais peuvent représenter des quan-
tités importantes ; c'est le cas tic Fatick avec des carpes, brochets, mulets.
Dans certains cas ce sont les detaillants qui vont s'approvisionner directe-
ment auprès des pêcheurs de Joal, Kayar, ou Hann.
Le poisson aclietC est ache-
miné vers le marché par des véhicules loués ou les transports en commun .
Le poisson qui vient de Farafenni (Gambie) n'arrive pas g&&alement au
niveau du marché de IVioro. Les apports constitués essentiellement de mérous
(thiof) et de brochets (zed), sont vendus & la population salariée.
En somme
le poisson frais écoulé dans cette zone provient en grande
partie des répions de Thiès et du Cap-Vert. L'autre partie de la consommation
locale est satisfaite par la production locale,
les apports de :La Casamance
et de Ila Gambie
. (carpes, silures, thiofs, brochets).
011 ne trouve que très peu de poisson frais de fleuve.
Le poisson transformé est surtout présent dans les marchés importants ;
1.~ tamba,diang vient de la région du Sine Saloum et de Mbour ; le guedj pro-
vient principalement de la Petite Côte et de la Casamance. Le kStia.kh V;ent
de Tvïbo:*r. Comme pour le poisson frais, beaucoup de marchfs sont approvision-
n& en poisson transformé par le marché de Kaolack.
2.4.2. Résultats par marche
2.4.2.1. Estimation des aeeorts de poisson
--_--------~___- -------------__
- Axe fleuve :
1) Dagana : le poisson, au moment de l'enquête, vient de Guet Ndar et
de Nouakchott,g&&n.lement il y a une 404 Peugeot par jour (communication
d ' -m &J s responsables du marché). L'un des mareyeurs les plus connus est
o.riginai.re de Saint-Louis. Le poisson de mer est arrivé ici apr& 1$)60, car
de nombreux fonctionnaires habitués 5 consommer du poisscn de mer ont étg
affectés à Dagana, ce qui a créé une demande importante.
La construction de la route goudronnée en 1962 a également permis une
augmentation des arriva.ges en frais (auparavant le trajet Saint-Louis-Daga-
na durait 6 heures).
L'aire d'attraction de ce marché est la suivante : Dagana, Bo~ol, Cahé.
Les esp&es de mer présentes sont la sardinelle, les balistes, le mulet, les
pagres -et la carpe blanche.

- 1 o-
En conclusion, Dag,ana constitue un marché relativement important avec
une ila'lle couverte où de nombreuses détaillantes occupent une part importan-
te de l'espace disponible. C'est le second marché de la préfecture de Daga-
na ap$s celui de Richard Tell.
2) Richard-TO11
-_- : le march6 de Richard-Tell, en raison de :La demande
importante créée par les revenus distribués par la CSS (Compagnie
sucrière
du Sénegal), semble régulièrement approvisionné en poisson par des mareyeurs
qui arrivent très tôt le matin (le jour de la pré-enquête il y avait eu deux
mareyeurs avec des 4.G4 Peugeot chargées de yabof) ou par des femmes qui vien-
nent de Saint-Louis en taxi avec quelques caisses (trois taxis :Le jour de
l'enqu$te avec 8 caisses dans l'un)...
Le jour de l'enqu$te, les arrivages étaient très diversifies : thiof,
do!?, espadon, kibaro.
Le marché est très actif de 3 à 10 heures : les espèces de mer son-t
rapidement achetées par les ménagsres.
Les détaillantes qui s'approvisionnent à Guet Ndar vendent elles memes
une partie de leur pcisson et vendent le reste à crédit 2 d'autres détaillan-
tes (l'twgent est récupéré après la vente). Il est donc souvent difficile
de faire une distinction entre mareyeurs et semi-gro::si::t,es.
Le marché dispose d'une halle couverte, mais la plupart des vendeuses
de poisson sont installées en plein soleil.
Il n'y a pas de moyens de stocka-
ge sur le marché. Certaines vendeuses utilisent des congélateurs domestiques
pour stocker le poisson invendu.
3) 3osso : le marché quotidien de moindre importance est approvisionné
par la Mauritanie et Saint-Louis.
II. y a également du poisson de fleuve capturé par des pêcheurs
/?,Y, li 1 l'
d-l village de Gahé. D'après les informations obtenues auprès de yuelques'ven-
deuses !i)?,4,~W1AlLI?.I?~,
les arrivages sont diversifiés (sardinelles, m&ous, etc...).
h) Podor : d'après les informations obtenues auprès des agents municipaux
.responsables du marché, les mareyeurs qui fréquentent le plus souvent ce mar-
ché sont originaires de Guet Ndar. A Podor les mareyeurs vendraient souvent
le poisson à l'entrée de la ville et non pas sur le marché.
Le jour de I'enquête il y a avait très peu de poissons ; quelques lots
de sartlinelles et deux thiofs congelés amenés de Guet Ndar par une m&ag&e
qui les a conservés dans son congélateur.
A partir de Podor, il semble que le micro-mareyage des femmes, sauf
exception, soit de plus en plus rare. De même les arrivages sont beaucoup
moins diversifiés qu'$ Richard Tell et Dagana. La qualité semble également
moins bonne. La viande semble dominer ici dans l'approvisionnement en protéi-
ne , il y a un stand de boucherie bien approvisionné avec une grande affluen-
ce d'acheteuses (viande de bœuf premier choix : 400 F/kg
; ordinaire :
35;~3 F'/kgJ.Le département de Podor (Podor, Galoya, Thill6 Boubacar, Rai&,
Lao, Tatki) a reçu en moyenne par mois &,5 tonnes de poisson frais et 11,6
to:nnen de poisson sec durant l'an&e 1983.
5) Ndioum : il s'agit d'un marché de village quotidien. Les apports
en poisscsis de mer sont très irréguliers, parfois quotidiens, parfois
inexistants durant un mois. Le poisson vient de Saint-Louis et de la Maurita-
n:e . Ici les détaillantes de poissons frais ne sont pas spécialisées, ce
so2t (les vendeuses de légumes qui vendent du poisson quand il est disponible.
6) Marché de Thilogne : en milieu d'après-midi, il ne reste que deux
dCtaiIlantes en poisson sec (tambadiang provenant de Foundiougne, en mauvais
état ) . Le matin il y a eu un arrivage de Yaboï provenant de Saint-Louis.
7) Xarché de Matam : relativement peu actif le jour de notre passage,
seulement 18 détaillantes en poisson frais et cinq pour le poisson sec.
Le marché est approvisionné à partir de Saint-Louis ou Matam. Four le
dé-but 1983, le département de Matam (Matam, Ourossogui, Kanel) a rec;u en
wJ?l!rlc' 34,9 tonnes de poisson frais (tabl. 7).

Quelques commerçants (semi-grossistes et détaillantes) disposent de
.
GS..lSSFSS en bois pour conserver les invendus.
Jusqu'ici le frigo financé par
l'aide japonaise n'a pas encore été utilisé pour conserver du poisson.
Les détaillantes sont des cubaZb& (ethnie de pêcheurs toucouleur).
Lorsque le CAPAS vient vendre sur le marché (deux à trois fois par semaine)
ii: ne vend pas directement aux détaillantes mais à des semi-grossistes lo-
caux . 8) Marché d'Ourossogui : Ourossogui semble être un marché important en
raison & son emplacement sur un noeud routier (à la rencontre de la piste
Lingusre-Matam et de la route du Dieri). La vente de poisson transformé y
est importante. On y a recensé 14 détaillantes de poisson frais (Yaboî) qui
.proposaient de petites quantités (mais nous sommes passés dans ce marché
vers midi). Par contre, il y a 12 semi-grossistes en poisson
transformé
(cv~i vendent également au détail). Une rapide estimation nous a permis d'éva-
luer la quantité de poisson transformé stockée à un minimum d'une tonne.
9) Marché de Kane1 : nous avons collecté quelques informations indirec-
\\
-becs aupres des vi'Llageois,
la vente de poissons frais étant terminée 2
l"heure de la visite. Le marché est surtout approvisionné en yaboï et les
villageois s'en plaignent. Il y a du tambadiang provenant de Foundiougne
(cobo : 200 F/ kg, ghiss : 660 F/kg).
10) Marché de Bakel : il y a deux marchés 8 Bakel, mais le commerce du
poisson frais n'est autoris que sur un seul. Le camion du CAPAS est passé
la veil.Le de notre arrivée ; lors de la visite du marché il y avait quelques
CXLSS~S de Yaboi disponibles. Ici également, le commerce du poisson sec sem-
ble porter sur des quantités plus importantes que le poisson frais pour le-
quel les arrivages sont épisodiques.
D'après l'agent du service de l'élevage, les arrivages récents dans la
r6gion de Bakel auraient été les suivants :
- juin : 61 tonnes de poissons frais,
- ,juillet : SO,8 tonnes de poissons frais, 4,5 tonnes de poisson sec.
Ces informations semblent en désaccord avec ce que nous avons ,constaté
de visu sur le marchg...
Ici également, le frigo n'a jusqu'ici servi qu'à la fourniture de barres
de glace, avec un pic observé durant le mois de carême.
11) Marché de Kidira : peu de poisson frais. Il n'y aurait des arrivages
que deux fois par semaine avec le passage de l'express de Bamako (le samedi
et le mercredi).
12) Marché de Goudiry : c'est un important marché villageois. Le poisson
frais arrive de façon irrggulière par le train ou par voiture. Les arrivages
sont relativement diversifiés (on y vend parfois du thiof... ).
- Axe Kaolack-Tambacounda :
1) Fatick : le tableau 8 montre que l'approvisionnement de ce marché en
poisson iLk;alisest assuré en grande partie par les pêcheurs de la zone. Les
apports extérieurs de poisson frais et transformé proviennent des rggions de
Thiès, Dakar et Saint-Louis.
Le micro-mareyage parait développé avec deux femmes qui louent une ca-
mionnette pour aller se ravitailler en poisson frais jusqu'à Joal et Kayar
et qui ventillent le produit auprès des autres détaillantes du marche.
Des mareyeurs viennent à Fatick mais écoulent leur produit à la hauteur
du croisement sur la route principale OÙ se rendent les détaillants du marché.
Les principales espèces vendues sont le thiof, le zeucl, le sompat, la
sardinelle, le maquereau boni-te et le kibaro. On trouve aussi du poisson pê-
ché dans le fleuve (carpes, mulets).
Les villages environnants s'approvisionnent au marché! de Fatick OÙ on
trouve du poisson frais en provenance de la région.

- 1 i’-
C!e marché revêt une grande importance , pouvant absorber 1,:; tonnes de
poisson frais par jour. La proximité des lieux de débarquement du Sine Saloum
et le passage de .la route nationale Dakar-Kaolack, ont favorisé le d&eloppe-
ment du commerce du poisson dans cette ville.
2) Kaolack : Dans cette ville, il existe trois grands marchai'-s : la criée,
le marché central et le marché du quarti.er de Médina.
. La Cri$e de Kaolack, comparable au marché de Gueule Tapée, constitue
i.Ui marché très important.
C'est un lieu de rencontre entre les mareyeurs de
Saint-Louis, Joal, Mbour, Hann, Kayar et du Sine Saloum.
L'entretien que nous avons eu avec le responsable des mareyeurs de Kao-
lack (1) nous a permis d'avoir certains éléments sur l'historique du commer-
ce du poisson à Kaolack.
En 1960, les mareyeurs de Kaolack se sont regroupés en association. Seu-
lement -ette dernière n'est pas reconnue, puisqu'elle n'a pas &l statut.
Jusqu'en 1971 la criée de Kaolack était intégrée au marché central.
C'est 2. la fin de 1971 que le gouverneur a décidé son transfert au débarca-
,dè:re près du port dans le quartier de Ndangane.
A l'origine le poisson frais provenait de Joal et du port de Dakar et
c'est 0. partir de 1967 que le commerce du poisson s'est véritablement dévelop-
pi! à Kaolack.
Très t3. le matin ou tard dans la soirée, les mareyeurs convergent vers la
*criée Ce Kaolack où la vente en gros s'effectue entre 6 et 9 heures. Les com-
missionnaires représentant les différents mareyeurs sur place écoulent le
produit auprès des bana-banas de la région et des détaillants du marché cen-
tral et des marchés périphériques. Le tableau 9 montre le rôle de redistri-
bution Ile la criée de Kaolack vers les autres marchés de la région.
A noter que les quantités écoulées dans la commune de Kaolack se répar-
tissent en moyenne comme suit : 200 tonnes pour le marché central, 80 tonnes
pour le marché périphérique de Médina, le reste pour les autres march&.
I!re dizaine de mareyeurs originaires de la Petite Côte et de la région
du Sine Saloum approvisionnent régulièrement la criée de Kaolack en poisson
frais.Le jour de notre passage, nous avons noté l'arrivée de trois véhicules
de mareyeurs de Joal et un de Mbour transportant des sardinelles et ethmalo-
ses pour 12 tonnes au total.
Des mareyeurs de Foundiougne et Sokone approvisionnent la cri& en espè-
ces achetées sur les lieux de débarquement de la région. Il s'agit générale-
ment des mulets, tilapies et brochets. Des véhicules sont loués pour le
transport du poisson.
Au niveau de la criée, il n'existe par de chambre froide pour la conser-
vai;ion ,lu poisson. Les invendus sont mis dans de vieux congélateurs domesti-
ques ou grosses caisses conçues 2 cet effet avec de la glace pour être conser-
vé s jusqu'au lendemain.
A cEt6 du marché de gros ,il existe un marché de détail ; les opérations
de ventée se déroulent entre 7h et 10h. Ce marché attire les ménag&es des
différents quartiers de la ville.
Mous y avons recensé 71 détaillants de poisson frais installés sous le
soleil et exposant leur produit à même le sol et 10 détaillants en poisson
transformé (tsmbadiang, guedj, kétiakh, yeet).
"II) Ce mareyeur a commencé 2 vendre du poisson sur le marché de Kaolack en
1946. A l'époque les détaillants de poisson frais étaient au nombre de 10.

- 1 3 -
. Le marché central situé en plein centre de la ville, attire toute la
population des quartiers voisins. Ce marché qui dispose d'une halle couverte,
compte 65 détaillants en poisson frais et 17 en transformé. Le poisson frais
provient du marché de gros (criée) où les détaillants s'approvisionnent au-
près des mareyeurs. Les espèces mises en vente sont la sardinel?e, le cafang,
les thons, les brochets, le doï, le sompat et le saka.
. Le marché du quartier de Médina, situé à quelques 5 km de la ville
constitue l'un des plus importants marchés périphériques de la ville de Kao-
lack. Les 60 détaillants qui vendent sur ce marché s'approvisionnent en pois-
son frais au niveau du débarcadère ou sur place par l'intermédiaire d'un bana-
bana. Le poisson est transport6 par des charrettes ou des 'pousse-pousse".
On trouve des ethmaloses, des carpes, des sardinelles, du zeud, du ngot,
des mulets et sompats.
Sur ce marché qui attire la population des quatre quartiers voisins,
il. existe une aire aménagée pour le poisson venant de la criée avant la ven-
tilation au niveau des détaillants.
En résumé, retenons que le suivi de la commercialisation à Kaolack pour-
ra se iaire au niveau de la criée pour les arrivages et départs de poisson,
au niveau du marché central et du marché de Médina pour la vente au détail.
3) Ndoffane : c'est un marché quotidien situé à 20 km de Kaolack on
a recensé 7 détaillants de poisson frais. Les apports en poisson sont très
i-réguliers en cette période d'hivernage. Un seul détaillant part chaque
jour # Kaolack pour s'approvisionner pour tout le groupe. Nous n'avons pas
trouvé du poisson le jour de notre passage.
C'est pendant la traite des ara-
chides que ce marché connaît une véritable activité.
6) Nioro du Rip : située à 55 km de Kaolack, la préfecture de Nioro po-
larise 3 centres de commercialisation : axe Wack-Ngouna, axe Nioro et axe
Mi?dina Sabakl-r dont le deuxième constitue le plus important. Les bana-bane
de Nioro s'approvisionnent en poisson à la criée de Kaolack auprès des mare-
yeurs de Mbour, Joal, Kayar et Saint-Louis. Les espèces commercialisées sont
les suivantes : yabcî, saka, ngot, dol et cobo.
Très souvent, du poisson de bonne qualité provenant de Farafenni (Gambie)
est ven&ti à Nioro ; ce sont de grosses espèces achetées par les populations
salariées.
II peut arriver aussi que des mareyeurs approvisionnent directement les
march&; hebdomadaires environnants en poisson frais, ce qui constitue un
circuit difficilement contrôlable.
Sur le marché de Nioro, un seul mareyeur détient le monopo:Le du commerce
de poisson frais, p ossède une 404 camionnette. La capacité moyenne d'absorp-
tion journalière de ce marché peut être évaluée à 2 tonnes de poisson frais
et transformé.
5) Gossas : il s'agit d'un marché assez important mais qui connaît sou-
vt- nt ide s ruptures d'approvisionnement en poisson frais. Le produit provient
de Mbour, Kaolack et Kayar (pour les poissons de grande taille). On trouve
p.Lusieurs espèces en vente : yaboï, saka, zeud, ndioude, diaï, cobo, ngot,
sompat, guiss, tiékem, doï, beur, ngouka. En 1982, ce marché a absorbé $08,4
tonnes de poisson frais.
iJn mareyeur de Kayar approvisionne le marché pendant la campagne.
6) Kaffrine : marché relativement important, pouvant absorber journa-
lisrement 1,5 tonnes de poisson frais. Certains détaillants s'approvisionnent
3 la crise de Kaolack à partir du surplus. Mais c'est la femme d'un fonction-
naire en retraite qui détient le monopole de la vente des espèces de grande
tail.le. Elle va s'approvisionner directement auprès des pêcheurs de Mbour et
112 produit acheté est acheminé au marché par les véhicules de transport en
commun. Là elle ventile le poisson au niveau des petits détaillants travail-
lant pour son compte.

- 14--
Son époilx qui a fait une demande de crédit bancaire, compte 1'6quiper
d'une camionnette et d'une carte de mareyeur pour développer son activité.
Actuellement, F. ND. qui a fait 5 ans dans le métier de détaillant, dispose
d'un congélateur pour la conservation du poisson invendu. Du poisson vient
souvent de la Gambie en petite quantité : tilapies, silures.
A Kaffrine, le commerce du poisson a débuté vers 1948 avec un itzliol~
&sidant qui à l'épcque s'approvisionnait à Kayar auprès de ses amis pê-
cheurs en espèces nobles : thiof, diarègne puis ngot. Mais très vite ces
.
especes sont devenues rares et chères.
A l'origine, il n'y avait que 2 détaillants de poisson frais ; actuel-
lement on en trouve 18 avec des étals e t des balances romaines vendant dif-
f&entes especes : thiof, ngot, saka, mulet, do?. Les autres, installés par
terre, vendent des ethmaloses et des sardinelles au tas. Il y a aussi d.1:
poissori transformé (tambadiang, kétiakh, yet) vendu par 20 détaillants.
D'après les chiffres du service départemental de l'glevage de Kaolack,
on &&Lue les quantités écoulées sur ce marché en 1982 à 622,6 tonnes de
poisson frais et à 258,l tonnes de poisson transformé.
'1) Sirkelane
: c'est en même temps un marché quotidien et hebdomadaire
q-ni ne connaît pas une très grande importance bien que le commerce du pois-
son y ait débuté depuis quelques années ; déjà en 1935, cn détaillant SOC~~;
faisait venir de Kaolack des diarsgne
et thiof pour les écouler sur le
marché.
Les détaillants qui sont au nombre de 5 s'approvisionnent en poisson
frais 2 Kaolack par l'intermédiaire de :L'un d'entre eux. Le jour du marché
hebdomadaire (dimanche) on trouve des vendeurs de poisson. frais de Kaolack.
Certains détaillants vont souvent se ravitailler auprès des pêcheurs
$2 Fowidiougne. D'après les renseignements reçus, la demande en poisson est
de loin supérieure 2 l'offre.
Les espèces vendues sont : le yaboî, le ngot et le saka.
8) Malem-Hoddar
: le jour de notre passage, le marché était relative-
ment peu actif, il n'y avait que des sardinelles vendues par 2 détaillantes ;
les arrtres détaillants de poisson frais sont actuellement occup& par les
travaux champêtres.
Les apports en poisson sont très irréguliers parfois inexistants pen-
dant une semaine, en cette période d'hivernage. Généralement les detaillants
s e ravitaillent sur la route principale (située à 2 km du marché) a.up&
des bana-banô
venant de Kaolack et se rendant à Koungueul.
9) Koungueul, : ce marché n'&ait pas très actif le jour d'enquête ;
il y avait seulement 2 détaillants qui disposaient de 3 caisses de petites
espèces mélangées (ethmaloses, doï, diaï, tiékem, pagre, guiss, C. irriter,
7'. Zeptiu-us) en provenance de Mbour. Le poisson frais qui devait venir de
Kaolack n'est pas arrivé le jour de notre passage ce qui a limité I'activi-
té des 8 autres détaillants.
!(:) Koumpétoum : les mareyeurs qui se rendent 2 Tamklacounda laissent
~-
souven% au passage 2 8 3 paniers de poisson frais sur ce marché. Les deux
m.weyeurs les plus fréquents sont originaires de Mbour et de Koungueul et
s'approvisionnent à Kaolack, Mbour, Joal et Kayar.
Le jour de notre passage, il n'y avait pas de poisson frais. A noter
qti'il y a 2 détaillantes permanentes sur ce marché et que la population
s,Jbsitue la viande au poisson frais.
11) Koussanar : c'est un marché quotidien qui reçoit du poisson frais
de façonirrégulière. Le produit qui arrive de Kaolack ou de Mbour est
écoulé sur le marche par 3 détaillants. Depuis 5 jours, ce marchij n'a pas
reçu de poisson frais.

- 1 5 -
12) Tambacounda : l'éloignement de la région du Sénégal Oriental des
zones de production est ?i l'origine de la faiblesse des arrivages de pois-
son frais sur le marché central de Tamba créé vers 1958.
Longtemps enclavée, la région du Sénégal Oriental n'a pas connu de
d&eloppement du commerce du poisson frais. La pénétration du poisson frais
à Tomba a é-t6 favorisée par la construction de la route goudron&e Kaolack-
Tamba (avec la portion Tamba-Malem-Hoddar terminée en 1980) et l'installa-
tion du complexe frigorifique 2 Tambacsunda (tabl.
10 ) . Flalkeurt:iIsernent le
.f.r,igo 1;':~ fonctionné que pendant I années ce qui pose le problème de la con-
servation du poisson en cette période de chaleur.
Le marché central de Tamba reçoit au moins 2 camions de poisscn frais
P;ar jour. Selon les renseignements pris auprès de l'agent de l'Elev-age, les
mareyeurs qui viennent régulièrement ii Tamba sont originaires de Mbour, de
Mi$dina Gounass (Casamance ),de Kaolack, de Tamba et de Joal.
Le jour de notre passage, nous avons enregistré l'arrivée de deux ca-
mions de mareyeurs chargés de sardinelles, d'ethmaloses, de carpes blanches
et de pagres. Le produit a été ventillé par les représentants des mareye-urs
au niveau des 19 détaillants pr&ents sur le marché, qui écoulent en moyenne
1,5 tonnesde poisson frais par jour. Les arrivages quotidiens sur le marché
sont assez constants : 32,6 tonnes de poisson frais en moyenne par mois pour
1!?8? (tabl. 11).
T&s mareyeurs qui fréquentent le marché central de Tamba s'approvision-
nent 2 Kayar, Mbour ou Joal et ramènent souvent de la glace en r&serve pour
ia conservation du poisson invendu. Au passage,
ils laissent 2 & 3 paniers
sur la route à Koussanar et à Koumpétoum.
Des apports de la Casamance qui sont constitués de brochets, saka et
capitainessont irréguliers.
Zes détaillants des 2 autres marchés de Tamba, viennent s'approvision-
ner au marché central. Le poisson invendu est souvent acheminé vers le mar-
ché bebdomadaire de Missirah qui a lieu le dimanche ou sur la Casamance (Vé-
lingara).
On trouve aussi beaucoup de poisson transformé qui vient de Mbour et
de la Casamance. YJous avons recensé 6 semi-grossistes de guedj, yet, tamba-
diang et 11 détaillants de kétiakh.
1:~) Kédougou : situé à 255 km de Tamba, avec une piste souvent imprati-
c able , ce marché est très rarement fréquenté par les mareyeurs. La population
ne reçoit presque pas de poisson de mer.
Selon les renseignements reçus auprès de l'agent de lIElevage, un mare-
yeur de Mbour qui fréquente le marché de Tamba avait une fois Xv& 1 tonne
de sardinelles en mai 1983 avec son camion dont 120 kg d'invendus. Sinon
c'est une femme qui avait fait v-enir de Dakar IOOh de yaboï à deux reprises.
iine partie de la population s'approvisionne au camp militaire où l'avion
ramène une fois par semaine du poisson de bonne qualité. Dans tous les cas
on ne trouve pas de poisson sur le marché de Kédougou. Le rare poisson de
fleuve ramené par les pêcheurs est vendu avant d'être capturé tellement la
demande est supérieure à l'offre.
La population locale consomme surtout la viande qui est vendue à 450 F
le kilo.
- Axe Bassin arachidier :
1) sur le petit marché quotidien de Ndoulo, situé à 30 km de Ciourbel,
les arrivages quotidiens sont constitués de 40 kg de sardinellecjrovenant de
Diourbel., dont les invendus sont transformés. Durant la traite de l'arachide
(décembre), l'activit6 est plus intense et 7 commerçants de l'extérieur
viennent s'ajouter aux quatre détaillants originaires du village.

- 1 6 -
;-ij !1 Linausre, ville située "en bout de circuit", les arrivages quoti-
diens s'glèvent a environ 10 caisses maximum (400 kg). Quelques mareyeurs
se relaient pour approvisionner ce marché, évitant ainsi une chute des cours.
Le poisson peut venir du port de Dakar,
de la Petite Côte et de la Grande
Côte. Par le passé, Linguère était ravitaillé par train (ure~ deux caisses
par jour). Aujourd'hui l'approvisionnement se fait exclusivement par la
route (voie ferrée désaffectée, route Saint-Louis-Dahra goudronnée depuis
un an).Il y a quelques marchés ruraux alimentés à partir de Linguère (Ngit).
3) Sur le marché hebdomadaire de Thiamène,
nous n'avons pu voir que
quelques détaillants de poisson frais. T,e poisson frais ne se vend ici que
durant la saison sèche.
4) Sur le marché de Dahra, les arrivages semblent également se limiter
à une dizaine de caisses maximum, 6 mareyeurs de Mbour, Joal et Saint-Louis
alimentent ce marché (source : service des pêches (1)).
5) A Louga le relevé des arrivages réalisé le jour de notre passage
nous a permis de les estimer à environ 3 tonnes par jour. Il y aurait en
moyenne 5 véhicules par jour durant la période de la pré-enquête (2 venant
de Dakar, 3 de Mbour).
Le poisson frais vient principalement des régions de Dakar, Thiès et
Saint-Louis soit en moyenne par jour 2,5 tonnes en 1982 et 3,7 tonnes en
1993 (tabl. 12).
6) Le marché de Kébémer est approvisionné par des mareyeurs qui vendent
également sur le marché de Louga. Généralement, ils ne s'arrêtent pas au
marché mais sur la route nationale où les attendent les détaillantes la nuit
ou bien très tôt le matin. Il y a une femme mareyeur qui va régulièrement à
Dakar avec un véhicule loué, elle approvisionne les détaillantes et vend
aussi au détail.
7) Le marché de Méckhé ne serait régulièrement alimenté que par un
se.dl mareyeur qui s' arrête ici avant de continuer sur Kébémer. IJne femme
irait s'approvisionner sur le marché de Thiès. Enfin, les détaillantes peu-
vent se ravitailler également auprès des mareyeurs qui circulent, sur la rou-
te Dakar-Saint-Louis.
Avant la construction de la route goudronnée le poisson provenait par
train de Saint-Louis, Bargny, Rufisque.
8) Le marché de Thilmskha est un important marché hebdomadaire alimen-
t6 régulièrement durant l‘hivernage par un mareyeur. Durant cette saison les
arriv ages sont exclusivement constitués de yaboî, tandis qu'ils sont plus
diversifiés durant l'hivernage (quatre espèces semblaient connues des consom-
mateurs : yaboï, diarègne, ngot, thiof (2))
Y) Le marché quotidien de Darou Mousty est approvisionné à partir de
Yback6 & les détaillante s vont s'approvisionner chaque jour. Les arrivages
quotidiens seraient les suivants :
- saison sèche, 10 à 12 paniers par jour,
- hivernage, 5 à 6 paniers par jour.
?O)kmarché hebdomadaire de Keur Samba Kane (mardi) approvisionn.6 en
saison humide par un mareyeur qui apporte trois paniers de poisson en taxi
a2 partir de Mbour ou Joal (3). Durant la traite,
les arri,vages sont plus di-
versifigs.
(') Parmi ces mareyeurs, 3 viennent de la Petite Côte, le.3 3 autres sont ori-
ginaires de Saint-L0.Ji.s.
(2) Information fournie sur le marché par un commerçant transporteur.
(3) Ce mareyeur f&q?lente également le marché de Toubatoul situf à quelques
kms de Keur Samba Kane.

- 1 7 -
1?) Le marché quotid'ien de Khombole est alimenté par les détaillantes
(qui vont à Thiès ou même jusqu'à Kayar acheter du poisson. Jusqu'en 1960-63
le poisson arrivait 'par le train. Quelques petits revendeurs s'approvision-
nent 2 Khombole pour aller sur les marchés de Baba-Garage et Totbatoul.
D'après les chiffres des services locaux de lIElevage, on peut évaluer
en 1983 les arrivages moyens mensuels de poisson à 16,5 tonnes pour le frais
contre 6,4 tonnes pour le transformé à Khombole et 4,4 tonnes de frais con-
tre 7,8 tonnes de transformé à ?o~.~!,a.to~~.l (ts,bl.. 13) .
12) Sur le marché de Tivaouane, l'apport global de poisson observe le
jour de l'enquête s'élève 8 environ 70 kg. Le marché de Tivaouane serait
approvisionné par des commerçants originaires de cette ville qui envoient du
poisson à bord de véhicules :Loués ou de taxis-brousse & partir de Mbour,
Thiès, Kayar et Fass-Boy.
Le jour de l'enquête, les arrivages étaient très diversifiés (yabof,
pagres, sompat, soles, chinchards, Barracuda elops.. . ).
Sur ce marché, il y a confusion entre mareyage et vente au détail. Cer-
tains intermédiaires peuvent vendre une partie de leurs achats au détail et
vendre le reste à crédit à des détaillants qui rembourseront après la vente
C.1). Le service de l'clevage r?e Tivaouane tente actuellement de recenser les
&taillants en poisson frais pour les obliger à passer une visite médica:Le
et leur fournir une carte de vendeur de poisson. Cette expkrience semble se
heurter à. une certaine résistance de la part des marchands de poisson. Les
arrivages de poisson dans le département de Tivaouane pour l'anr&e 1983 fi-
gurent dans le tableau 14.
13) Le marché de Pire : peu de poisson disponible le jour de notre
enquête. 4 paniers avaient été transportés de Thiès par des vendeurs de Pire.
IL) Le marché hebdomadaire de Pékesse est approvisionné par le meme ma-
reyeur .aui fréquente le marché de Thilmcaka et qui continue sa tournée ensui-
te vers d'autres marchés. Il y aurait trois détaillantes de poisson frais
(que nous n'avons pas pu rencontrer). Par ailleurs, les restaurants consti-
tuent un débouché non négligeable les jours de marché
; les restauratrices
sont approvisionnées à crédit.
15) Mbafaye est un important marché hebdomadaire situé dans, le départe-
ment de Nbour. De tous les marchés hebdomadaires visités, c'est celui où le
march& du poisson nous est apparu être le plus actif, 18 détaillantes appro-
visionnent ce marché à partir de Mbour. Elles s'y rendent la veille au soir,
achètent le poisson (surtout des sardinelles), louent ensuite un ou deux
véhicules pour se rendre à Mbafaye. Les vendeuses viennent principalement
des villages environnants ; elles vendent chaque jour dans un marché hebdo-
madaire différent de la région. Le marché du poisson transformé est également
très actif (29 détaillants).
16) Le marché de Bambey est bien approvisionné en diverses esp&es pour
&pondreàdemande importante g6nérée par les revenus distribués par le
CNRA(2). Les espèces suivantes ont 66 observées le jour de l'enquête : sar-
(3ineiles, pagres, thiofs, chinchard, maquereau bonite. 18 détaillantes en
poisson frais sont approvisionnées par quelques semi-grossites.
17) Le marché de Toubatoul est approvisionné en hivernage par un seul
mareyeur. Durant la saison sèche d'autres mareyeurs viendraient régulièrement
i'l) L'intermgdiaire en question S'&ait lui-morne approvisionné à crédit auprès
d"un mareyeur de I$bour.
(2) Centre Ration$ de Recherches Agronomiques (ISRA).

-18-
sur ce marché. Le jour de l'enquête 3 détaillantes écoulaient le contenu de
6 paniers. 12 paniers ont été apportés sur le marché dont six sont redistri-
bués dans les villages environnants par de petits commerçants circulant en
charrette. Les commerçants fréquentant ce marché sont toujours originaires
de la région.
2.4.2.2. Nombre de détaillants sur les marchés
--___-----_~--l---~~________________c
Les données sur le nombre de détaillants par marché (tabl. 15) permet-
tent une évaluation approximative de l'importance des transactions totales
pour le poisson dans les différents marchés visités. Elles permettent égale-
ment d'estimer l'importance relative du poisson frais et transformé sur les
ma.rch& urbains où domine le nombre de détaillants de poisson frais.
Par contre, les vendeuses de poisson transformé sont plus nombreuses
dans les marchés ruraux hebdomadaires.
Certains détaillants ne sont pas spécialisés dans la vente d'un type
de produit déterminé : gén&alement, ils proposent des quantités plus fai-
'bles . Parmi les 50 détaillants recensés sur le marché de Dagana, 7 font du
poisson %ransformé et du frais en même temps, alors que 20 vendent du trans-
formé avec d'autres produits alimentaires. 8, Richard-Tell, 25 % des détail-
lants vendent les deux types de produit à la fois (frais et transformé).
2.4.2.3. Structure des prix
--------_-_--- ---
Quelques données ont été recueillies sur les prix de gros et de détail
pour le poisson frais et le poisson transformé (tabl. 16 et 17).
Contrairement à une idée très répandue, les consommateurs de l'intérieur
ne semblent pas se contenter de sardinelles.
Les espèces nobles représentent
une part non négligeable dans la consommation des populations intérieures
bien que le niveau des prix pratiqués soit supérieur à celui observé 2 Dakar.
L'analyse des prix observés met en évidence l'impact de l'éloignement
de la côte sur les prix du poisson. Les marchés de l'intérieur sont pour la
plupart approvisionnés directement en poisson frais à partir de la Petite
e-t Grande Côte. L'écart relatif des prix observés durant la période d'enquê-
te entre ces marchés et celui de Gueule-Tapée (Dakar) ou les points de dé-
barquement de la côte montre que les prix sont en relation directe avec les
distances parcourues par les mareyeurs.
L'écart calculé entre les marchés du
Bassin arachidier et le point de débarquement de Joal est d'environ 3,3 pour
:La sardinelle plate contre 5,2 pour les marchés situés sur l'axe fleuve ;
pour le thiof il est de 0,8 contre 2,2 pour les marchés du fleuve.
L'écart observé entre les marchés situés sur l'axe routier Kaolack-Tam-
becounda et celui de Gueule-Tapée pour les espèces de faible valeur (2 pour
ILS, sardinelle plate) est très voisin de celui observé pour les espèces nobles
(1,6 po;lr le thiof).
C 0 N C: L U S 1 0 N
PROPOSITIOlU3POUR L'ORGANISATION DE L'ENQUETE "MARCHES DE L'INTERIEIJR"
Les résultats de la pré-enquête sur la commercialisation du poisson $,
L'intérieur du Sénégal, ont permis de mettre en évidence les difficultés
d'approvisionnement des marchés de l'intérieur. Deux constantes à retenir :

- 19-
la mauvaise qualité du poisson et le manque de diversité dans la composition
des arrivages pour les marchés essentiellement ruraux. Contrairement 3 une
idée très répandue, les consommateurs de l'intérieur ne semblent pas se con-
tenter de sardinelles.
Les différents complexes frigorifiques installés dans les régions inté-
rieures ne sont pas utilisés de façon rationnelle. La plupart d'entre eux ne
servent qu'à la fourniture de glace (principalement à usage domestique). En
plus des défauts de conception qui sont à l'origine de la non-utilisation de
certaines chambres froides, les coûts d'exploitation (eaux, électricité) cons-
tituent de lourdes charges , qui compromettent la rentabilité de ces unit&
de froid.
Les marchés intérieurs sont essentiellement approvisionnés en poisson
frais par des mareyeurs de la Petite Côte (M~OU~, Joal) et de la Grande Côte
(Kayar, Saint-Louis) qui disposent de leurs propres véhicules. Cependant le
micro mareyage est t&s développé par des femmes qui transportent le poisson
jXl1'
des 'taxi-broüsse".
Au terme de cette pré-enquête, nous avons mis au point un schéma pour
le suivi des marchés sur chaque axe retenu.
L'étude se déroulera sur un cycle
annuel, seul horizon susceptible d'avoir un sens compte tenu du caractère
éminemment saisonnier de la pêche, et des revenus des habitants de l'intérieur.
CH0 1 x
D E S
M A R C H E S
Les marchés permanents des grandes villes et des villes secondaires
au nombre de 12, feront l'objet d'un suivi permanent :
- axe Kaolack-Tambacounda : marché de Fatick, criée de Kaolack, marché
central de Kaolack et marché de Tambacoutia ;
- axe Bassin arachidier, marchés Thiès, Diourbel, Ling&e et Louga ;
- axe fleuve : marchés de Richard-Tell, Podor, Matam et Bakel.
Pour ce dernier axe, il semble préférable de suivre le marché de Richard
Tell plutôt que celui de Dagana, car la présence des employés de la Compagnie
sucri&e du Sénégal (CSS) et sa situation sur la route du fleuve Sénégal font
de ce marché un lieu important pour la distribution locale et la redistribu-
tion vers d'autres marchés.
Il se pose un problème pour le choix des marchés secondaires ; si cer-
tains sont permanents et ne posent pas de problème quant au choix du jour
de visite, d'autres sont hebdomadaires
; la détermination des marchés secon-
daires est donc soumise à des contraintes de calendrier et de minimisation
des coûts de transport.
Les marchés secondaires suivants (avec les jours respectifs d'enquêtes)
feront l'objet d'un suivi léger :
- axe Kaolack-Tambacounda : marchés permanents de Uioro du Rip (lundi),
Goss:z (mardi), Sokone (mercredi), Foundiougne (Jeudi), marché du quartier
Y&dina à Kaolack (vendredi) et Gandiaye (samedi). Ces marchés seront suivis
par une équipe tandis que la deuxième équipe suivra les marchés secondaires
permanents de Koussanar (lundi), Koumpétoum (mardi), Koungueul (mercredi),
Malem-Hoddar (jeudi), Kaffrine (vendredi) et Birkelane (samedi);
- axe Bassin arachidier : marchés hebdomadaires de Mbafaye (jeudi),
Thilmakha (lundi) et de Toubatoul (samedi), marchés permanents de Khombole
(mercredi), Mbacké (mardi) et Tivaouane (vendredi);
- axe Fleuve : marchés quotidiens de Kane1 (mardi), Thilogne (mercredi),
Ndioum (jeudi), Talki (1) (vendredi) et Thilli Boubacar (samedi).
(1) Ce marché n'ayant pc être visité lors de la pré-enquête, un autre marché
hebdomntiaire pourra etre choisi R.IJ cas OI? r'e marrh6 s 'avGrera.7 t, marqu6 d'in-
t:y.êt pour' notre enq&te.

- 2 0 -
TRAJET VEHICULES ET DEPLACEMENT EQUIPES
Le principe d'ensemble du suivi des marchés est le suivant : l'équipe
d'enquêteurs est déployée dans les quatre points de l'axe qui sont suivis
sur 7 ,jopurs par mois, pendant lesquels un cinquième enquêteur parcourt avec
un chercheur les marchés secondaires situés de part et d'autre de l'axe.
Puis les équipes rentrent à Dakar pour continuer les enquêtes sur un autre
axe 3 jours après.
Les prix et les arrivages de poisson continuent ?i être suivis en l'ab-
sence de l'équipe du CRODT par des enquêteurs temporaires, dans les '12 mar-
chés principaux afin de disposer des contrôles pour l'extrapolation.
Au total, chacun des 12 marchés principaux est suivi intensivement 21
jours par trimestre, <avec suivi léger le reste du temps. Les marchés secon-
daires sont visités trois fois par trimestre.
Pendant ce temps, les enquêtes sur les prix et mouvements de poissons
continuent c% être suivis dans les 5 centres côtiers (Mbour, Joa;,H:tnn, K:iy;r,r et
Saint-Louis) et sur le marché de gros de Gueule Tapée (Dakar. Un suivi sera
effectué pour les usines de Dakar (prix d'achat du poisson) et le port (quan-
tités, destination et prix au d6barquement.
Pour les besoins de l'étude, deux vghicules devront être mis à la dispo-
sition de l'équipe à plein temps : un véhicule "tout terrain" capable d'emme-
ner 6 personnes et leur matériel de camping pour déposer les enquêteurs
dans les marchés principaux, un véhicule léger capable de tenir la piste pour
la visite des marchés secondaires.
B I B L I O G R A P H I E
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-22-
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0 20 40 60 Km
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Rûute g o u d r o n n é e
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M a t a m : M a r c h é p r i n c i p a l , s u i v i
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Fiqure ‘4 - Les principaux circuits de distribtuion du poisson frais
sur l'axe Kaolack-Tambacounda.

-37-
Tableau l.- &antités de poisson en provenance de la
Mauritanie en 1983 (premier semestre) en tonnes
POISSON FRAIS
!-
POISSON SEC
(de mer et de fleuve)
--- --r
,Jznvier
48
46
24
936
lc7
93
18
739
45
12,9
60
13,l
Tableau 2.- Mouvements de poisson frais dans la comrwne de
Richard-Tell durant les premiers mois de 1983
(tonnes).
-
--
-
ARRIVEES
DEPARTS
CONSCWATION
,Janvier
23,3
17,l
632
Février
24,8
19
598
Mars
26,5
19
795
Avril
29,8
25,6
432
Y4ai
39A
31,4
8
Cuin
66
52
14
;Juillet
69
23
16
'KY~AL
278,8
217,l
6~7
-
Soarce
: Se.rvice départemental de 1'Elevage de Richard-TO11

-28-
Tableau J.- Mareyage de poisson sec à partir de la commune de
.,
Richard-Tell durant les premiers mois de 1983
(tonnes)
/
lk$inatlons
-l-
- --.",
:;lc) :i s
PODOR
NDIOUM
HAIRE LAO
MATAM
BAKEL
TOTAL
-~ -\\
Janvie:r*
1 3
, -'
099
097
499
193
9,1
FéVl-it?I
1,6
097
036
396
131
7 ,G
Mws
194
039
392
1
6,s
AvriL
1,8
1
493
1,2
8,3
Mai
2,i
039
023
591
193
in,4
192
12,4
158
20
038
099
11,2
195
16,2
493
591
4497
992
80~
'Iableau b.- ARRIVAGES TOTAlTX DE POISSONS DANS LA. REGION DE
DIOURBEL EN 1982 (ZN TONNES)
DEPARTEMENT
POISSON FRAIS
POISSON TRANSFORME
YEET
- - - -
/
ME3ACKE:
708,6
140,5
0,l
DIOURBEL
473,5
92,6
138
BAMBEY
171,4
7’+,6
031
I'OTAL 1982
1 353,5
307,7
2
TOTAL 1981
I 629
408
Source : Service régional. de 1'Elevage de Diourbel

-3o-
Tableau 7.- Arriva*ges de poisson frais dans le département
de Matarn début 1983 (tonnes)
,
POISSON FRAIS
Janvier
9
Février
17,tJ
Mars
17,3
Avril
46
Mai
73
Juin
52
Juillet
29
TOTAL
244,l
Source : Service départemental des pêches de Matatn
- - - -
--..~-Tableau 8.- Distribution de la production et des arrivages de
poisson à Fatick pour le début de l'année 1983
.
(en tonnes).
POISSON FRAIS
', TRANSFORMATION ARTISANALEJ
- TRANSFORM
m~~~~~ibution
.
Product. Apports
Cons mm
TNDUSTR. *
local
mareyage
(CONGEL.)
- - - -
47,1
w3,6
436
835
I3,1
53,8
143,7
698
14,8
21,6
95,7
205,2
837
839
17,b
84,6
165,9
733
835
15,8
79,7
III,9
15,3
10,5
25,8
212,8
7635
49,8
I5,9
15,2
31,l
756
84,8
107,b
8,~
12,8
21,6
Source : Service régional des pêches maritimes de Kaolack.

.
-31-
Tableau 9.- Mareyage de poisson frais à partir de la criée
de Kaolack en 1982 (tonnes)
DESTINATION
QUANTITES
(tonnes)
Commune de Kaolack
290,5
Ndofane
w,6
Ndiédieng
14,8
Gandiaye
Il,9
Foundiougne
45 ,o
Kaffrine
53,0
Nioro du Rip
42,o
Gossas
31,o
Gambie
35,3
Source : Service régional des pêches de Kaolack
Tableau IC .- Arrivages de poisson dans la région du Sénégal Oriental
en 1982 (en tonnes)
l
:?!ARCHES
POISSON
I
KETHIAKH
GUEDJ
FRAIS
Tamba
264
62
66,5
Koumpétoum
25,81
25,71
0
Koussanar
369
5,94
1,57
Malem-Hoddar
1,24
0,15
3,45
Dialakoto
0
0,3'j
0
Bakel
154,2Y
26,25
30
Kédougou
5,72
165
4:)
Total 82
454,76
305,4
144,52
443,79
182,42
Ill,49
Source : Service régional de lIElevage de Tambacounda
Tableau Il.- Arrivages de poisson sur le marché de Tambacounda
durant les premiers mois de 1983 (en tonnes)
MOIS
POISSON
GUEDJ
KETHIATH
FRAIS
JANV.
30,8
790
58
FEVR.
29,o
93
632
MARS
33,2
42
596
AVRIL
30,4
332
732
MAT
29,6
58
JUIN
40,6
532
JUIL.
34,4
396
Source : Service départemental de 1'Elevage de TambacolJnda

- 3 2 -
‘i%bleau l?.- Arrivages lÇ82 et 1?8- ville de
.1982
.
---_^- ---
T
i-
,
---_--. - -
XT JT’OTJL,
'IUTAL
- ------
-----_---_-
1
8?,5
95
/
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74
80
"C
$8
41,9
92,l
.-
8r ,05
---.--_. -_~
-----
M,?
89
15îJ
119,l
‘lai
154J
133,7
118
57,H

-33-
Tableau 13.- Arrivages sur les marhcés de Khombole et
Toubatoul en 1983 (en tonnes)
i
---
.--
' ORIGINE
KHOMBOLE
TOURATOUL
1
MOlS
PF
PS
PF
PS
- -
'r
JANV13
16,9
7.3
3.2
8.6
FEVRTER
15,2
8.6
3.6
10.4
MARS
21,4
8.6
198
13.2
AVRIL
28,4
8.6
73
13.2
MAI
13
5.9
3.6
7.2
JUIN
13,9
6.3
4,2
8.6
JUILLET
16,9
4.9
335
8.6
A3UT
12,3
3.6
2.3
7.9
SEPTEMBRE
10.4
x.8
3.6
5.7
-
-
-
MSYENXE:
16.5
6.4
4.4
MENSUELLE
7.8
--
A
source : Services locaux de 1'Elevage
Tableau l&..- Arrivages de poisson dans le département de
Tivaoune en 1983 (en tonnes)
T
T
---
I
TIVAOUAWE
MECKE
NIAKHENE
-
t
PF
PS
PF
PS
PF
PS
,JANVTER
nd
nd
30
20.7
2.05
4 .7
FEVRIER
24.18
nd
nd
nd
nd
nd
MARS
29.2
nd
na
nd
3
4
AVRIL
9.7
nd
nd
nd
3
3.5
MA r
4 6
nd
23 s 5
39.6
nd
nd
JUIN
29
nd
44.6
21.4
2.5
3.2
,JUILI,J<T
22
nd
38.b
21
nd
nd
.AOUT
3>
nd
34
3 4
3
1.5
Sk:ZThMI3HE
29
nd
nd
nd
2.6
nd
-
Source : service départemental de l'élevage.
P? : Poisson frais
?S : Poisson sec

-34-
Tableau 15.- Nombre de détaillants recensés dans les marchés
visités.
.-
MARCHES
1 DETAILLANTES POISSON FRAIS 1 DETAILLANTS POISSON SEC
Axe Bassin Arachidiel
-
*
L
Grand Thiès
30
Sam (Thiès)
0
Moussanté
63
nd
Diourbel
80
5)9
Ndoulo
4
(?>
Mbacké;
56
nd
Touba
65
nd
LG-quère
19
14
Dahra
17
pas de vendeurs spéciali-
I'hiamène
sés
Iouga
Y0
ci
Kébemer
ltl
9
Mékhé
10
44.
Thilmakha
3
10
'Carou Mousty
11%
nd
Keur Samba
6ane
2
Ahombole
4
pas de détaillants spécie
Tivaouane
50
35
lis&
Pire
nd
nd
Pekesse
3"
nd
Mbafaye
18
29
Toubatoul
3
19
3ambey
18
2 1
&ze Fleuve
Jagana
63
50
Richard-TO11
67
50
Rosso
nd
nd
3odor
4
11
Ndioum
3
5
Haï ré-Lao
3
9
Thilogne
nd
2
Mat am
18
5
Ourossogui
14
1%
Kane1
nd
nd
Bakel
nd
nd
Kidira
nd
nd
Goudiry
nd
nd
Axe Kaolack - Tamba
Criée Kaolack
‘1 0
Marché Central Kaola .ck
7:
17
Médina (Kaolack)
60
nd
F'atick
34
nd
Ndofane
7
pas de vendeurs sp&ia-
Nloro du Rip
7
10
lisés
Gossas
14
nd
Kaffrine
16
20

-35-
Tableai 15 .- Suite
I
I
/
MAR!X33
DETAILL~NTS POISSON FRAIS
DETAILLANTS FOISSON SEC
- - - -
Birkelanc
5
nd
Malem - Iioddar
2
pas de détaillants spé-
Koungueul.
2
nd
cialisés
Koumpétoum
2
pas de vendeurs spécia-
Koussanar
3
1t
lisés
'Cambacounda
19
17
Kédougou
nd
nd

- 3 6 -
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-37-
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.

-38-
Tableau 17 . - Prix moyens de gros du poisson frais sur les marchés
de KaoLack et Thiès entre Août et Septembre 1983
(F CFA/kg)
Kaloack
Thiès
S. plate
&.75
66
S. ronde
1~8
Ethmalose
81.25
Carani;ue
200
Mulet
466
Pageot
200
Pelon
100

A N N E X E
Q U E S T I O N N A I R E S
U T I L I S E S
L O R S
D E L A
P R E E N Q U E T E

-4o-
/FICHE
M A R C H E /
Enqu2teu.r :
Date :
Ville ou Comnune rurale :
Quartier
Accessibilité : route
piste
Permanente..
oui / /
non / /
période de non
accessibilité :
Est-ce un marché permnmt
oui j-7
mn/ /
jour de tenue : /
/
Est-ce un marché spécialisé oui /7 dans quels types
non /-/
de produits ?.,.....,.....,..,.,..
%XI du reqxmsable du Marché :
Cmanercialisation poisson
principales origines par saison
de mer frais
I
nombre détaillantes
poisson frais :
I
nom des mareyeurs frequentant régulièrement ce marché :

-4 l-
Y-a-t-il du poisson de fleuve
noï-3 / /
Quelles sont les espkes habituellement vendues.
Espèces demer
Cmmercialisation poisson transformé
notire detaillantes
tyLe produits
Aire d'attraction du mrché :
Historique du marche
date de création
Cepuis quand le pisson de mx arrive t-il sur ce marché ?
quelles sont les périodes de plus Intense activi%é ?

- 4 2-
CRODT/ISE?A
ENQUETE ACHETEUR (S)
:SOCIO/ECO
Marche :
HEURE
Enquêteur : -
date
heure
Sexe :
aise
ethnie :
Deamicile :
activité principale :
religion :
confrérie :
activité de l'époux :
ACHATS DU JOUR
11 POISSON FRAIS
OBJET DE L'ACHAT
CONSOMMATION / /
REVENTE
/
/
QUAND AVEZ-VOUS ACHETE DU POISSON POUR LA DERNIERE FOIS 2
-~~---
SUR QUEL MARCHE ?
QUEL EST LE (S) POISSON (S) QUE VOUS PREFEREZ CONSOMMER EN FRAIS
QlJELLE (S) ESPECE (S) NE CONSOMMEZ VOUS JAMAIS ( )
.-. - - - - -
POURQUOI ?
* --
--.
. --

-43-
.II/ POISSON TRANSFORME
OBJET DE L'kWiAT CONSOMMATION / /
REVENTE
l
/
DATE DU DERNIER ACHAT :
PRODUIT
VALEUR
-
!
III/ ACHAT DE VIANDE AUJOURD'HUI (en valeur) :
11
DE LAIT
II
( !1
II
> :
IV/ UTILISATION DES ACHATS
Combien de repas seront préparés avec le poisson acheté aujourd'hui ? :
Nbre de personnes au repas : /
/
adultes : /
/
enfants : /
/
Pour quelle recette utilisez. vous le poisson au cours du prochain repas
(courte description ):
V/ DE QUELLE SOMME D'ARGENT DISPOSEZ VOUS POUR VOS ACHATS DE NOURRITURE AUJOUR
D'HUI ? :

-44-
/EN & 1J E T E
51 E T A 1 L A N T E (S)/
Enquêk :
date :
heure :
Nom d6taillante :
Sexe :
Age : / /
Ethnie
Fiel ii;siOUi
Domici le actuel
Ca:& e
Région d ’ origine
-
ni.\\reair d’ instruction ..
K~I!I~Y~ d ’ années dans la profession :
--
ActiviG saisonnière o u i /
/
si oui période d’activi.té
non T-7
axre (2;) a c t i v i t é s (s) :
a c t i v i t é antkieurf :
I=epuis cominier~ d’ann6es vendez-vous sur’ CP marché ? :
-
Vende:<-vow sur d’ autres
marchés :
espèces -w-------m__
- frais
/
/
- - - - - - - - - - - -
. .
- - - - - - - - - - - -
- transformé /Y
t y p e s p r o d u i t s - - - - - - - - - - -

-45-
-
-
si oui. pourquoi ? (parenté, ect . . . >
Achet~wvous
- à cr5dit / /
- ai comptant F-7
Equipwwt utilisé : inventaire
%:yens de conservation utilisés : -..-
-x_
IWkW.âtion (!Id prodlnit :
sur le s!71
sur un hl
Vode de vente : S -1. ‘unité
en tranche
en ta3 (lot.)
3~ poids
qw f’aites-volAs du p0i.ssor-i invendu ?

3
--
il
3
-
3
--
I
RI
.
-- 77


..a--
,
-