’ ;:/ c, +f-J 1 (-J ’23L ...

;:/ c, +f-J 1 (-J ’23L
Documents Scientifiques
ISSN WiO- I(i02
du Centre de Recherches Océanographiques
de Dakar - Thiaroye
Evolution sur 20 ans (1969 - 1992)
des tailles et des mortalités des
principales espèces démersales au Sénégal
par Alain CAVERIVIERE et Modou THIAM
=-I=z-------
CENTRE DE RECHERCHES OCEANOGRAPHIQUES DE DAKAR - THIAROY;
-l NC’ 144
. ..” -------1---
_-
* INSTITUT SENEGALAIS DE RECHERCHES AGRICOLES *
I A,vril 1997

EVOLUTION SUR 20 ANS (19694992) DES TAILLES ET DES MORTALITES DES
PRINCIPALES ESPECES DEMERSALES DU SENEGAL
(CAMPAGNES SCIENTIFIQUES DE CHALUTAGE)
Par
Alain CAVERIVIERE et Modou THIAM’
RESUME
Les distrrbutions de fréquence de taille relevées lors de 3 séries de campagnes
de chalutage (1969-1976; 1986-1988; 1992) ont été utilisées pour suivre l’évolution
des tailles moyennes et des coefficients de mortalité de quelques unes des
principales espèces du plateau continental sénégalais. Les résultats indiquent que
les taux d’exploitation de la plupart des espèces seraient trop élevés pour la période
la plus récente. La période la plus ancienne montrait généralement des tnrllês
moyennes plus grandes et des taux d’exploitation plus faibles, quoique dé@
importants.
Ces resultats sont en accord général avec ceux concernant l’évolution des indicas
d’abondance obtenus à partir des campagnes de chalutage et des statistiques de la
peche industrielle. Ils complètent et valident ceux obtenus à partir des distributions
de fréquence des espèces débarquées par les chalutiers, qui ne remontaient pas
aussi loin dans le temps.
Mots clés : Pêcheries démersales, Surveillance des ressources, Distributions de
tailles, Mortalité, Sénégal
ABSTRACT
Tree trawl survey series were conducted on the Senegalese continental :shelf
during the years ? 969-1976, ?986-1988 and 1992. The length frequency
distributions of some of the main fish species were used to study the evolution of the
mean lengths and mortality rates. The results show that the exploitation rates are too
high for almost all the species during the more recent period. Generally, the latter
period showed higher mean lengths and lighter exploitation rates, although these
rate were already important.
This results generally agree with those describing the evolution of the abundance
indexes obtained from trawl surveys and industrial fishery data. They complete and
validate those obtained from length frequency samples issuing from rndustnal
trawlers, but concerning a shorter period.
Key-words Demersal fisheries, Resourçe surveys, Size distribution, Mortülity,
Senegal
‘Centre de Recherches Océanographiques de Dakar Thiaroye, B.P.2241, Dakar, Sénégal.

2
INTRODUCTION
Depuis 1969, et pratiquement jusqu’à son remplacement au milieu des années
‘1980 par une autre unite, le navire océanographique (N/O) Laurent Amaro a
effectue de nombreux traits de chalut de fond sur le plateau continental senegatais,
Apres tri et pesée, les principales espèces capturées ont été échantillonnées en
longueur. A partir de 1986, des campagnes de chalutage stratifié sont régulièrement
réalisées sur l’ensemble de la plate-forme sénégalaise par le N/O Louis Quger, Ce
navire, plus puissant que le précédent, utilise cependant des chalut:; du meme type
que ceux du L. Amaro, avec un maillage des culs proche.
Un suivi, même grossier? des évolutions des tailles moyennes et des coefficrents
de mortalité issus des distributions de fréquence relevées sur une période de plus
de 20 ans (1969-1992), est paru intéressant à effectuer. En effet. la piupart des
espèces démersales sénégalaises sont capturées à la fois par la pêche rndusrrielle
et la pêche artisanale. Or, si les niveaux d’exploitation ont considérablement
changé, avec des prises débarquées d’espèces démersales passant de 9000 tonnes
en 1972 à plus de 40 000 tonnes dès ?979 pour la pêche chalutière, de 5 000
tonnes à plus de 30 000 tonnes actuellement pour la pêche artisanale, il est difficile
d’évaluer l’état des stocks par les méthodes usuelles (modèles globaux et
analytiques). Les difficultés proviennent principalement (Caverivière, ‘1994) :
- de la difficulté de standardiser l’effort de pêche (pirogues, chalutiers);
- de la méconnaissance des rejets en mer des chalutiers, qui sont encore
importants et étaient considérables en début de période;
- des modifications dans les stratégies et zones de pêche;
- des incertitudes existantes quant à la représentativité des structures de taille
construites à partir de l’échantillonnage de la pêche chalutière et artisanale, par
rapport aux structures réellement pêchées.
D’autre part, la mise en rapport des résultats avec les études déja effectuées:
structures de taille des espèces débarquées par les chalutiers glaciers (@averwiere
et: a/. , 1994) évolutions des indices d’abondance obtenus à partir des campagnes
de chalutage (Caverivière et Thiam, 1992b; Caverivière, 1994) et à partir des
rendements des chalutiers (Gascuel et Thiam, 1994), devrait apporter d’intéressants
renseignements.
De plus, les premières séries de mensurations réalisées à partir de 1969 à bord
du Laurent Amaro sont les données les plus anciennes concernant la structure des
stocks (Domain, 1960). Les premières mensurations des captures des bateaux de
peche (chalutiers à glace) n’ont eu lieu qu’à partir de 1973 et n’ont été généralisées
aux principales espèces qu’à partir de 1976-I 977 (Caverivière et a/. , 1994). Les
rendements des chalutiers n’ont commencé à décroître qu’à partir de 1977 malgré
l’augmentaton de l’effort de pêche, et cet indice n’est donc pas représentatif de
l’abondance avant cette période (Caverivière et Thiam, 1994). En outre, les données
disponibles les plus fines concernent le plus souvent des taxons qui regroupent
plusieurs espèces.

3
MATERIEL ET METHODES
LES DlSTRIBUTIONS DE FREQUENCE
l Chalutages du Laurent Amaro
-
Les archives du Centre de Recherches Océanographiques de Dakar Thiaroye
contiennent actuellement les fiches d’origine de milliers de mensurations de
poissons effectuées à bord du N/O Laurent Amat-o (24 m, 400 CV) jars des
nombreux traits de chalut qu’il a réalisé sur le plateau continental sénégalais; et
aussi en Mauritanie, entre 1969 et 1976. Les mensurations que nous avons
retenues de cette période concernent les individus des principales espèces
démersales capturés par des chaluts de fond dont les mailles de cul avaient 20 OU
25 mm de côté.
II est établi de longue date, à partir de diverses données, que la fuite des
poissons entrant dans un chalut a surtout lieu à travers la poche terminale (C3uliand.
i969); il est en outre communément admis que la composition par taille est la même
pour les porssons entrant dans le filet que pour ceux qui se trouvent à proximité de
celui-ci. Les prises d”un chalut sont donc considérées représentatives en tarlle des
populations environnantes à la sélectivité près, ce dernier terme représentant la
distribution des petits poissons pouvant s’échapper à travers des culs de chalut en
fonction de leur taille Caverivière (1994), indique que pour la plupart des espaces
demersales appartenant aux communautés ouest-africaines, les distributions de
frequence de taille obtenues avec une maille de cul de 20 ou 25 mrn de côté sont
similaires, en particulier pour les petites tailles’. C’est le cas pour les espéces que
nous avons sélectionnées. II s’ agit de
Espèces littorales :
* Pseudotolithus senegaiwsis (Sciaenidae). Cette espèce est commerciatis&e
sous le nom de capitaine et elle compose l’essentiel des prises de ce taxon; à partir
de 1985 les jeunes sont souvent inclus dans l’appellation “ombrine” où ils dominent
d’autres petits Sciaenidés.
* Galeoides decadacfylus (Polynemidae) ou “‘thiekem”.
* Pomadasys spp. (Pomadasyidae). Les mesures portent sur Pomadasys lubeirrrl
qui constitue l’essentiel des individus commercialisés sous le nom de carpes
blanches ou “sompatts”.
* Brachydeuferus autifus (Pomadasyidae), petite espèce semi-pélagique et
eurytherme souvent très abondante, mais non recherchée et dont les captures sont
re-jetées en totalité par les chalutiers, Elle se trouve également dans la zone de
distribution des espèces intermédiaires.
‘Le plus sauvent les juvéniles ne seraient pas dans l’aire de pêche. Une autre iindicahon que !a
sélectivité d’un chalut n’agit au Sénegal que pour des tailles de maille relativement elevees est
donnée par Franqueville et Lhomme (1979), qui ont étudié la sélectivité des culs de chalut (de 25 a
60 mm de côté de maille) pour différentes espkes de poissons démersaux des eaux sénégalaisesdts
écrivent que “Les courbes de sélectivité obtenues pour les mailles 25 et 30 mm sont souvent plus ou
moins confondues”.

4
Espèces intermédiaires :
* Pagelhs bellotiii (Sparidae), espèce commercialisée sous le nom de pageot.
* Sparus caeruleosticfus (Sparidae), espèce commercialisée sous le nom de
dorade rose avec d’autres Sparidae dont les Dentex spp.
* Plectorhynchus mecfiferraneus (Haemillidae). L‘espèce est connue socas les
noms communs de dorade grise ou diagramme.
Espèces profondes :
* Les mensuratïons concernent Dentex macroph~halmus et Dentex anyolens&,
mais l’on rencontre aussï des données enregistrées comme Dentex spp. qui sont un
mélange des deux espèces précédentes, avec probablement aussi quelques Denlex
congoensis, les trois espèces étant difficiles à reconnaître rapidement à l’oeil nu.
Elles sont biologiquement proches et toutes ces mensurations ont été regroupées.
Ces Dentex sont commercialisés, avec d’autres espèces de sparidés, sous le nom
de dorade rose.
D’autres espèces commerciales importantes ont été mesurées lors des
campagnes de chalutage du L.Amaro, mais les distributions de fréquence originelles
n’ont pu être retrouvées, ainsi en est-il du rouget (Pseudupeneus prayensis) et des
soles langues (Cynoglossus spp.).
Pour la suite de l’étude, les mensurations de 1969 à 1976 ont été regroupees,
après avoir vérifié qu’elles étaient relativement bien réparties dans les zones de
distributions des espèces sur le plateau continental sénégalais. Ce regroupement
pose un problème de représentativité, les niveaux d’exploitation étant différents en
début et en fin de période; nous y reviendrons par la suite. Le tableau 1 montre te
nombre d’échantillons et d’individus mesurés pris en compte pour la pénode, qui est
saparée pour information en deux parties (1969-1971 et 1972-1976), chacune
d’entre elles étant relativement stable par rapport au niveau d’exploitation mesuré
d’après la puissance totale (CV) de la flotte chalutière dakaroise (Chabanne et ai.,
1976). Suivant les espèces, les données appartiennent le plus souvent à la première
ou à la seconde des sous-périodes.
l Chalutacres du Louis
-
- Sauger
Depuis 1986, des campagnes de prospection par chalutage des ressources
démersales du plateau continental sénégalais (1 O-l 00 m) sont réguiiérement
conduites, à raison, en principe, de deux couvertures annuelles (saison froide et
saison chaude) sur la base d’un échantillonnage aléatoire stratifié utilisant un meme
engin de pêche. Le navire utilisé est le N/O Louis Sauger (36m, 800 CV), traînant tin
chalut à grande ouverture verticale de 27 mètres de corde de dos avec des mailles
de 25 mm de côté au niveau du cul. Une description de la méthodologre et des
traitements statistiques pourra être trouvée dans Caverivière (1986), Caverivlèse et
Thiam (1992b); une étude critique de la méthodologie a été faite (Caverivière et
Thiam! 1992a).
Les distributions de fréquences qui seront utilisées dans l’étude sont celles
correspondant aux espèces sélectionnées pour les campagnes du N/O L Amaro,
après que les mensurations d’origine aient été traitées (pondérations aux prises des
traits puis des strates) de sorte que ces distributions doivent représenter la structure
de taille de ces espèces sur le plateau continental sénégalais au cours de chaque
campagne. Les distributions résultantes (plateau continental sénégalais 1 O-l 06 m),

5
telles qu’elles apparaissent dans les rapports de campagne (Caverii&-e et
a1.,1988a,b,c,d), ont été regroupées pour les quatre premières campagnes, deux de
saison chaude et deux de saison froide entre octobre 1986 et mars .1988, pour one
meilleure représentation de la structure des stocks au début des campagnes du
Louis Sauger. Pour la période la plus récente, seules les distribut.ions des deux
campagnes de 1992 ont pu être regroupées (Caverivière et a/., 1992 et 1993) pour
une représentation annuelle, la campagne de saison chaude de 199.1 n’ayant pu
être effectuée.
ETUDE. DES MORTALITES ET DES TAUX D’EXPLOITATION
Rappelons tout d’abord que les données de la pêche artisanale, qui capture des
quantités non négligeables de certaines des espèces étudiées, ne sont pas prises
en compte. Cela peut poser un problème potentiel si les structures de taille des
captures ne sont pas similaires dans les deux pêcheries. Ce problème est
cependant réduit dans le cas d’un suivi d‘une évolution pluriannuelle si la part des
captures péche industrielle/pêche artisanale est assez stable. II ne sera donc
accordé qu’une valeur relative aux coefficients de mortalité calculés, I’interët étant
d’obtenir des ordres de grandeur et d’en suivre l’évolution dans le temps
Nous avons utilisé, pour Yestimation des mortalités, les courbes de captures par
âge issues des fréquences de longueur. La méthode a été décrite en détaia par
Brêthes et O’Boyle (1990) ; elle a été mise en oeuvre à partir du logiciel “FISAT’ tout
récemment développé par la FAO et I’ICLARM (en cours de publication). tes
hypothèses de base pour le calcul des mortalités à partir d’une distribution annuelle
(recrutements, coefficients de capturabilité et croissances constants dans le temps)
sont supposées assez correctement remplies, en particulier celle qui a trait à la
constance relative du recrutement pour les différentes classes d’âge présentes dans
la distribution (Caverrvière, 1982). Par contre, l’hypothèse concernant une stabilité
suffisante dans le temps de l’état d’exploitation, avant d’utiliser une courbe de
capture pour l’estimation des mortalités, est sans doute souvent mal satisfaite C’est
cependant plus l’évolution des taux de mortalité que leurs valeurs absolues qui nous
intéresse dans cette étude.
Pour être utilisée, la méthode a besoin des équations de croissance de Von
Bertaianffy (1938) en âge absolu ou relatif ; nous en disposons pour ‘7 des 8
espècesli toutes calculées pour des poissons des eaux sénégalaises w
mauritaniennes. Les paramètres de ces équations de croissance sont donnés dans
le tableau 2
La mortalité totale (Z) peut être décomposée en mortalité due à la pêche (F) et en
mortalité naturelle (M) qui englobe toutes les autres formes de décès : Z = F + M. II
s’agit de valeurs apparentes car certaines classes d’âge peuvent etre mal
représentées dans les captures.
La mortalité naturelle est habituellement estimée à partir de Equation empirique
de Pauly (1980) qui relie cette mortalité aux paramètres LX et k de l’équation de
croissance de Von Bertalanffy et à la température moyenne T de I’eau oi~ ‘vit
l’espèce :
log,,M = 0,0066 - 0,279 log,,La + 0,6543 log,,k + Or4634 log,,-l””
“Aucune courbe de croissance de Pomadasys jubelini, et de l’espèce proche P.peroW, f! a pu être
déterminée en Afrique de l’ouest. Les tentatives a partir de distributions de fr&quence recueillies en
mer n’ont pas été concluantes, probablement en raison de l’importante fraction du stock (juv&Ws)
vivant en estuaires.

6
Les valeurs utilisées pour les températures sont de 16°C pour les espèces
profondes et intermédiaires et de 20°C pour les espèces littorales. L’équation de
Pauly semble assez mal adaptée pour de nombreuses espèces Idémersales de
l’Afrique de I’Quest; en effet, dans de nombreux cas, il a été montré que les valeurs
de M calculées par cette équation sont surestimées, soit par rapport aux valeurs
trouvées pour des stocks vierges (M = Z), soit parce que les valeurs de Z sent
incompatibles avec les valeurs de M. Caverivière (1990) fait une synthèse de ces
informations et propose un certain nombre de valeurs pour M. Les valeurs de M sent
indiquées au tableau 2. II s’agit des valeurs (Ml) calculées par l’équation de Pauly
ett des valeurs (M2) proposées par Caverivière (1990) pour certaines des espèces
étudiées, ces dernières seront retenues comme les plus probables.
Le taux d’exploitation (E = FIZ) renseigne sur l’importance relative de la pressron
de pêche ; il est possible de considérer qu’il y a surexploitation biologique quand E
est supérieur à CI,5 ; c’est-à-dire quand F est supérieur à M.
Le tableau 3 donne les mises à terre globales annuelles effectuées, tant par la
peche industrielle qu’artisanale, pour les différentes appellations commerciales des
espèces étudiées, ainsi que les valeurs de l’effort de pêche théorique exerce wr
l’ensemble du plateau continental sénégalais 10-100 mètres (cf. Caverivière et
Thiam, 1994). Ces données pourront être utiles pour commenter l’évolution des
tailles moyennes, qui en principe, doivent diminuer quand le niveau d’exploitation
s’accroît notablement. et I’evolution des mortalités.
RESULTATS
Les valeurs des tailles moyennes par espèce pour les trois périodes considerees
sont indiquées au tableau 4, avec les valeurs du coefficient de mortalité totale Z
issues des courbes de capture, les valeurs du coefficient de mortalité par pêche F et
les taux d’exploitation E. Les distributions de fréquence sont représentées sur les
figures 1 a, b:c et les courbes de capture sur les figures 2a,b,c,d.
- Galeoides decaciacWlus
Les distributions de fréquence (fig la) sont très différentes entre la première
période (1969-1974) et les deux autres (1987 et 1992), avec une proportron de petits
individus beaucoup plus faible dans la première et très peu d’individus au-delà de
20-21 cm par la suite. Ces différences se retrouvent dans les tailles moyennes qui
sont respectivement de 22,3-14,8 et 16,3 cm de longueur à la fourche caudale, avec
une petite augmentation entre la seconde et la troisième période due à eln léger
décalage des pics de distribution. La première différence est vraiment importante,
mais un examen attentif des distributions des 23 échantillons enregistrés entre Y 969
et 1974 ne montre pas d’anomalie manifeste.
Les coefftcients de mortalité totale et les taux d’exploitation ne varient guere entre
les 3 périodes (tab.4 et fig.2a). Rappelons que seule la partie descendante des
Co#urbes de capture est utilisée pour les calculs et qu’elle est beaucoup plus tardive
pour la première période.
Les tailles moyennes au débarquement pour les chalutiers dakarois entre 1976 “t
1989 (Caverivière et a/. , 1994) sont stables à part la Premiere valeur qur est
relativement élevée; par contre les coefficients de mortalité paraissaient montrer une
évolution à la baisse, en particulier avant 1980 et après, supposee due à une
meilleure protection de la zone côtière contre la pêche des chalutiers, zone ai& les
juvéniles sont nombreux. Rappelons que les rejets des chalutiers (principal engin de

7
peche). qui portent surtout sur les jeunes, sont encore importants pour cette espece
(Caverivière et Rabarison Andriamirado, 1988) et ont dû diminuer avec le temps; de
ce fait i’évolution des débarquements (tab. 3) ne doit guère bien refléter i’évolutron
des captures : la baisse des captures, visible dans les débarquements a partir de
1989, est peut-être amorcée dès 1981.
- Pomadasvs jubelini
Les distributions de fréquence résultantes (fig. 1) obtenues sur le plateau
continental pour les 3 périodes sont très proches les unes des autres. elles ont des
moyennes similaires alors que les mises à terre ont au moins doublees entre {a
première période et les deux suivantes et que les rejets sont inexistants (Caverrviere
et a/ , 1994). Il s’agit d’une espèce semi-pélagique dont les juvéniles, absents en
mer ouverte, sont très nombreux dans les zones estuariennes du Sénégal ou leur
exploitation est assez faible (Albaret, Comm. pers.). Le recrutement en mer serait
donc pour le moment indépendant de la pêche des adultes. Caveriviére et a/. (1994)
notaient que les tailles moyennes au débarquement des chalutiers étalent
apparemment un peu plus élevées à la fin de la période étudiée (1987-I 989) que ies
années précédentes, ce qui était supposé dû à une meilleure surveillance de la
zone côtière interdite au chalutage, où les jeunes individus sont proportronnellement
plus nombreux.
L’absence d’une courbe de croissance pour cette espèce nterdrt l’étude des
mortalités.
- Pseudotolithus seneaalensis
La distribution de fréquence résultante pour la première période est différente de
celle des deux autres (fig. la), bien que les moyennes soient très, proches. Elle
montre une proportion plus importante de grands individus, mais aussi de pltis
jeunes (saturation du cul de chalut ?). Les coefficients de mortalité (tabl. 4 et fig. 2a)
sont en augmentation constante, avec des valeurs de F qui doublent entre la
première (0,29) et la dernière période (0,57),
- Brach ydeuterus auritus
Les distributions de fréquence résultantes sont dissemblables entre les 3
périodes {fig. 1 b), avec apparemment une proportion de jeunes individus de moios
en moins importante, ce qui se traduit par une nette augmentation des tailles
moyennes pour cette petite espèce non commercialisée mais massivement présente
dans les rejets des chalutiers. Nous n’avons pas d’explication sûre à ce curieux
phénomène. Les valeurs moyennes campagne par campagne données par
Caverivière et Thiam (1992b) montrent une importante variabilité bren que
I’é,chantillonnage soit généralement important. Le caractère semi-pélagique
nettement marqué de l‘espèce, avec la possibilité de se regrouper en bancs
importants de tailles unimodales, est peut-être à l’origine de ces variatsons.
i-ouverture verticale probablement plus grande du chalut du NI0 Louis Sauger
pourrait permettre la capture d’individus plus décollés du fond et qui seraient plus
grands.
Les coefficients de mortalité totale Z (tabl. 4, fig. 2b), établis à partir des parties
“complètement recrutées” des courbes de capture, paraissent augmenter avec le
temps. Ce résultat n’est cependant à considérer qu’avec la plus grande prudence,
compte-tenu de ce qui a éte auparavant indiqué sur les distributions de fréquence
qui sont à la base des calculs.

- Paoellus bellotfii
Les tailles moyennes sont du même ordre pour les 3 périodes, avec: des
distributions de fréquence (fig. 1 b) cependant quelque peu différentes dans la
mesure où les deux pics de distribution pour les campagnes du L. Sauger se
trouvent de part et d’autre du pic de distribution pour les échantillons en provenance
du N/O Laurent Amaro. Un rajeunissement de la population, peu visible par /es
longueurs moyennes (et les coefficients de mortalité), est probable entre les deux
séries de campagnes du L Sauger. Il se serait manifesté à partir de 1989 d’après
les résultats des campagnes réalisées entre les deux séries (Caverivière et Thram,
1992b). Les captures débarquées (tabl. 3), après un maximum en 1983-1986. sont
en nette diminution, ce qui pourrait dénoter une situation de surpêche puisque
l’effort n’a pas diminué.
- SRarus caeruleostictus
Les tailles moyennes diminuent nettement entre les 3 séries de campagnes et les
distributions correspondantes (fig. 1 b) montrent deux modes bien distincts pour fes
deux premières, alors que seul le mode des juvéniles est bien visible pour la
dernière série. Cela peut affecter la comparaison des coefficients de mortalité (par
modification de la valeur de début de la partie pleinement recrutée des corrrbes de
capture), qui paraissent plus faibles en 1992 qu’en 1986-I 988, mais sont cependant
bien supérieurs à ceux de la période 1969-I 976 (tabl. 4 et fig. 2~).
- Plectorhvnchus mediterraneus
On observe une très nette diminution des tailles moyennes entre les 3 périodes,
qui sont respectivement de 31,5 cm, 29,1 cm, 26,l cm, et à l’inverse une
augmentation des coeffictents de mortalité, la mortalité par pêche tripiant entre la
première et la dernière période (tabl. 4. fig. 2~). Cela est compatible avec l’évolution
des prises débarquées (tabl. 3) ; il n’y a pas de rejets pour cette espèce.
Les tailles moyennes diminuent entre les 3 périodes (tabl. 4) et l’on ne trouve plus
de très gros individus après 1969-1974 (fig. lc). Les coefficients de mortalité des
deux dernières périodes sont beaucoup plus élevés que ceux de la Premiere. Fa
di,minution relative des mortalités entre la deuxième et la dernier-e période semble
artificielle, due à un déplacement vers la gauche de la partie pleinement recrutée de
la courbe de capture (fig. 1 c et 2d).
DISCUSSION-CONCLUSION
Les espèces étudiées montrent des situations variables quant à l’évolution des
tabIles moyennes entre les campagnes du N/O L. Amaro (1969-1976) et z=e#les du
NI0 L. Sauger (1986-1988 et 1992) : diminution, stabilité, et même augmentation
pour une petite espèce semi-pélagique. On observe cependant pour toutes les
espèces sauf les pageots, que la part des gros individus a baissée entre ces &X~X
grandes périodes (tabl. 5) ce qui est l’indice d’une exploitation accrue
Les résultats de l’étude sont globalement en accord avec ceux obtenus
précédemment à partir de l’analyse des fréquences de taille des poissons
débarqués par les chalutiers glaciers (Caverivière et ai., 1994), amsi que par
l’analyse des indices d’abondance obtenus à partir des campagnes de chalutage
{Caverivière et Thiam, 1992b; Caverivière, 1994) et des statistiques de pêche des
chalutiers (Gascuel et Thiam, 1994) :

9
- Les espèces littorales comme le tiekem (Galeoides decadacty&s) verraient une
certaine amélioration de leur condition ces dernières années, due sans doute :A une
meilleure surveillance de la zone côtière interdite au chalutage. Ce facteur pourrait
avoir stabilisé les tailles moyennes et les taux de mortalité d’espèces un peu moins
C&ièreS comme le Capitaine &3UdOtO/ifhuS senegaknsis, alors que l’effort de pêche
global est en augmentation jusqu’en I.991.
- Les espèces. au caractère semi-pélagique marqué sont peu sensrbles aux
modifications des conditions d’exploitation (fomadasys jubelini, Braci7yda&,r,ws
aurifus)
- Les espèces intermédiaires ont vu @U~S abondances particulièrement dimrnuer
dans les années ‘i980.
L’étude apporte un certain nombre de résultats originaux :
- Les taux d’exploitation pour la période 1969-I 976 étaient déjà relativement
élevés, pour la plupart proches ou supérieurs à la valeur 0,5 qui peut être
considérée comme seuil de la surexploitation biologique, ce qui conforte I’idee dejà
émise (Caverivière, 1994) d’une forte pêche de chalutiers étrangers. Les valeurs des
coefficients de mortalité par pêche F sont cependant généralement bien inférieures
à ce qu’elles seront par la suite.
- Concernant le dernier point, l‘étude montre une nette augmentation de
l’exploitation des espéces intermédiaires telles les dorades roses et grises Sparus
caeruleosfkfus et Plecforhynchus mediferraneus entre les campagnes du L. Amaro
1969-l 976 et la première série des campagnes du L. Sauger (1986-I 988) alors que
la comparaison des indices d’abondance, basée sur I’intercalibration des purssances
de pêche entre navires de recherche, ne permettait pas de déceler des tendancas
(Caverivière, 1994). L’auteur notait déjà que I’intercalibration concernait surtout les
fonds cotiers et pouvait ne pas être valable en ce qui concernait des profondeurs
plus importantes.
- La stabilité apparente des résultats pour le pageot Pagelhs ~e~/off;~ WI
particulier entre la période 1970-I 976 et la période 1986-1988, malgré
l’augmentation de l’effort de pêche, proviendrait au moins en partie de
l’augmentation de I”abondance entre 1981 et 1986 décrite par Gascuel et Thram
(1994)”
- L’espèce Galeoides decacfacfylus, qui faisait exception parmr les esp&ces
littorales avec une augmentation des indices d’abondance entre 1972 et 1986-,l987,
calcules à partir des campagnes de chalutage (Caverivière, ,1994) et par
modélisation linéaire des rendements des chalutiers (Gascuel et Thiam, 1994). voit
quand même une diminution des tailles moyennes et une augmentation des taw de
mortalité entre les deux périodes.
On notera pour finir que ta baisse relative des taux de mortalité pour 3 especes
intermédiaires ou profondes (Pagellus belloffii, Sparus caeruleosficfus, Benfex spp.)
entre les premières campagnes du Louis Sauger (1986-I 988) et celles de 1992,
alors que les tailles moyennes diminuent nettement pour au moins deux de ces
espèces et que les pics maxima de distribution sont décalés vers les petites tailles,
est sans doute assez artificielle. L’hypothèse de stabilité de l’état d’exploitatton n”est
sans doute pas satisfaite en 1992 pour ces espèces. D’autre part, la structure du
stock n’est peut-être pas suffisamment bien représentée par la mise en commun de
deux campagnes seulement.

10
BIBLIOGRAPHIE
BERTAL4qFFY 1 L.). (Von). l438.- A quantitative thcorq, of organic growth. Eh, !&!.: 10 ( ?j
KI-
2 13
BOUKATINE (P.). .4. BA et 0. SALL, I986.- Quclqucs donnCes sur l’âge ct la eroissancc des Spawic\\ dc
Ii1 TEE C~C: la Mauritanie ( I)WI~X mncrophlhc rlmzu, 11. c*~fn+WtJtt~i.~ ct /l cm~okn.~ i.t ) &d’-h! jk!-pC
uat. Rcch. Océanogr, ct PGchcs, 3ouadhibou (Mauritanie). vol. 14. fasc. 1 : 73-83.
BRETHES fJ C ) ct O’BOYLE (R.N.).(cds.), 1 WO.- Méthode d’tivaluation des stocks hahcut~qws &Gt:
~‘1~-‘0-%0060
,. -..z. - -.ll-ll 2 (‘entre
.

_--_ international

d’exploitation
-~--.-
& ~&ans, Halifax (Nouvcllc-Eco-_ < -&~~~;~$ “Jh?
P.
C’AVEXIVIERE (.4.). IC)I(? - Les espèces dCmcrsalcs du piatcau continental ivoirib:n. BK&c,?I. et
csploJtation. fhL;sc Doct. Etat Sci. Nat.. Un&crsité Ais-MarseilleB, .Facult6 des &!:nccs dc: &~~Q.!.. 2
vol.. 415 et if.30 p.
(‘AW’RIVIERE ( -2.). 1986 - Trartcment informatique des donnEes recueillies lors des campagnes
~xpL;rimcntalcs
dc chaltJtagc.-~~~~~z Rech. Océanogr. Dakar-Thiaroyc. Archi\\,. Scient.. i~O 1 -6). 4-i p
C’AVERIVIERE (.4 ), 1990. - Wouve~lc application du modCle anal>%ique dc Rickcr au\\ princip&s ~~:spci:cs
capturtics par les chalutiers ivoiriens. FAO, COPACWPACEKERIES /H9/48 : XV=?~(~ l
(‘AVERIVIERE (A ). 1994. . Comparaison sur une pEriodc dc 20 ans ( 1972- 1992) des indices d’ahc~~da~~c~’
obtenus sur Ic plateau continental sén6galaJs a partir dçs czunpagncs de chalutage di: fkml. III:
l.‘& aluation des rcssourccs explortablcs par la p&zhe artisanale sén&alaise. Barri,-Girard
-e ----- hul.
‘-A DJou
-<. $
-. ‘T.-
ci ~~@cncau
C

o .$. @..j:
l
l O-?sTOM
o
q &clitions
u
e
-. s--.
Parts_-. e
I_. t

&minaircs, Tome 2

161x - I ?S
(‘.4VERIVJERE (,4 ) et RABARISON ANDRIAMIRADO (G A.). 1988.- Captures wondarrc~ ci ru.)ets
dc la ~6th~ cre~cttièrc à Penaeus ndiaiis du Sénégal. {‘entre Rcch. OcCanogr Dakar-Thrxod,, &~~l
Scient.. no II 1, i 13 p.
~‘AVERiVlERE (A ). THIAM (M.) et SYLLA (A.). I988a.- Rapport de la prcmi&z campagne dc
chalutage stratif’i~ sur le plateau ,contincntal s&Ggalais (10-200 m). N/O Louis S.4UGER (30 ~tc!brc
au 15 novembre 1986). Centre Rcch. Océanogr. Dakar-Thiaroye, Archive no 104. I 12 p
C’AC’ERIVIERE (A.). THIAM (M ) et SYLLA (A.), l988b.- Rapport de la dcusJàn~ c;rmpa~;nc de
chalutagc stratifX sur le plateau continental scnégalais ( 10-200 m). N/O Louis. SAUGER (73 a’. ril au
I,J mai 19X7) Cq.ntre
-_ - - Rech.
-.--_ OcéanoEr.
-.-.
Dakar-Thiaroye. Archive no 165. 133 p.
C’AZ’ERIVIERE (A )- TlflAM (M.) et SYLLA (A.). l%Mc.- Rapport de la trois&x çtrmpagnc de
chalutagc stratifik sur Ic plateau continental stin&galais ( 10-200 m). N/O Loui:s SAUGER * 14 o~*~brc
au 3 1 octobre 1987). Centrc
_I_-._ Ruth
_
..-.L Oc&anogr. .Dakar-Thiaroye, Archive no 166: 137 p.
( AVERIVIERE (A ). THIAM (M.) et SYLLA (A.), l988d.- Rapport dc la yuatn~me campaignc dc
chalutagc stratifie sur Ic plateau continental sçnégalais (10-200 m). N/O Louis SALGER (.)3 mars au
Ii-5 avril 1988 1. Centre Rech. Océanogr. Dakar-Thiarow. Archive no 167, 14 1 p,
( AVERIVIERE (A ) ct THI:%M (‘M. l. I992a.- Les campagnes de chalutagc dc fond du Ni0 Louis ‘S~U~~I
Études sur I”échantillonnage et les traitcmcnts statistiques pouvant Ztrc etcnducs ri i’Atl;rntiqtJe
Intertropical Est Centre Rech. Qcéanogr. Dakar-Thiaroye, Dot. Scient., n” 13 I 48 p.
( AVERIVIERE (A ) et THIAM tM ), 1992b.- Indices d’abondance et niveaux d’osplo~ltation des c:;psws
dtimcrsalcs du plateau continental sénégalais Estimations i partir des résultats des campag~s dL:
chalutage stratifiC ( I %6- 199 I ) Centre Rcch. Océanom. Dakar-Thiarovc, Dot sci, _ no 1.32. t 47 l:,.
( AVERIVIERE (A ), THIAM (M ) et SYLLA (A.)? 1992.- Rapport dc la ncuvicmc carnpagw dc
chalutagc stratifiti sur le plateau continental sCnégalais (10-200 m). N/O Louis Saugcr (28 a\\ ri? -4 maJ ct
0-I 6 mai 1997). Qntrc
-
-pcch.
Oc&anogr.
--~ Dakar-Thiaroye, juillet 1992. 139 p. miméo

11
I’AVEKIWE’RE (A j, THIAM (M ) <:t SYLLIL\\ (A.). 19!33.- Rapport de la disi&~ic campagne & &&,rgc\\
stratifiti sur Ic plrrtcau continental sénégalais i 10-200 III). N/O Louis Saugcr (octobre IWL) $:~JJJ~
&c& OcCanoar. Dakar-Thiaroyc, 152 p. mim&
C’AVERIVIERE (A.). THIAM (M.) ct FAYE (M.). 1994.m É?tude des tailles mo)cnncs ei des nl~:irt;~ll~.~:~ ,.&
princlpalcs cspèccs de Poi$sons dkbarquécs par Ics chalutiers glaciers cntrc 197.1 ct ! 9x0. _‘~a_ !!.~:&
()&nogl Dakar-ThiaroC. J&&..&j.. 57 p. mimko. RCsumé in CAVERIVIERE (A.) L’L Tl ll.4M (%l.).
I WL- Taillec movcnncs et tans d’exploitation approchés des principales çspCçcs dc pcwwns
df,bnrqu&cs par Ics &alutws glaciers cntrc 1973 ct 1989. k L’évaluation des rc’ssourcos -&~@l-_~y
pa- 13 p&& wtisanalc
- - - -JCnC-alaisc.
-
Barry-G&arcj &4., Diouf L ct Fontcncay AZ [cd& Q&$T_IM
tiditions Paris. Colloques
.------* -I.- -
& &mmaires, Tome 2 : 36384.
C4VERIVIEIRE (A ) ct THIAM (M.), 1994.- E;ssai d’application d’un modtilc global & ilxemnb~~ des
csp&cs dCmersaics côticrcs du Sénégal. ~II; L’évaluation des -ssourccs cxploitabl~s. ~JJ !il g$$c
@sanaie séntipnlaisc. &rrv-CZrard M. Diouf
IcI__-- -1 ---. Te. et Fgntcneau A:, (eds). ORSTQ.~.-~d&ys, _t.~$.
Clolloc~ucs @ sCminaires. Tome 2 : 123-332.
CHI\\BANNE (J.j. FRANQUEVILLliS (C.). FREON (P.), LHOMME (F.). PlANET (R.) ct S I’EQI.~ERl’
(B.). 1976.- E:tat dc la pêche ct des stocks intSrcssant Ic Sénégal. Centre Rcch. O~~~~~~r, &t~,:u-~
Thiaroyc. juin 1976. docrnlméo * 92 p.
DOMAIN (F.). I%f).- Contribution à la connaissance dc I’écoiogic des poissons dCmcrswx du plat~.~
continental s&gaio-mauritnnien. Les rcssourccs démcrsnics dans 12 contestu gén&al du Golfe $Jc
Gnin6c. Thésc DO~. Etat Swnt. N-t., Univ. Picrrc et Marie Curie. Paris VI et Muscu~~~ Nat- ,f-l~-l~, J’&tl.
2 vol., 342 et h8 p.
FRANQI’EVlL1.E !C,). 1983 - Bmlogic ct dJ$namiquc dc population des daurades (l’~r~~~/iw ~w~‘~~J/ i:.
Stcindachncr 18X2) Ic long. dcc côtes sén&gambicnncs.
Thèse Doct. Etat SciLx_aL, c~j~%<l. ;A.::>:
Marsçiile II Fac. Scicn
_-.- -1.-- -.-..A Luminv
_-.. -276~.
FRANQUEVILLE (C.) ct LHOMME (F.), 1979 - Etude dc la stilcctivit6 des chaluts pour di~f&wi.rs
csl&.~s dc poissons dCmcrsaus au %n6gai Centre

Rcch. O&anoar. Dakar-Thi:woy<.
I
.J& JX~~. l!’
_
3.3 p.
GASCIIFL (D.) ct THIAM (M.). l994.- Dçscnption dc la p&hcrie chaiutièrc cc%&-c sCncgala~s~ c‘t
estimation des indices d’abondance des principales csp~ccs csploitéw in: L’~caiua~wu des y!~!_<-
w&itablcs
‘t
par !q p&Gcl~c artisanale
Fwtcnçau sénégalais-. E&rr\\,-Gérard
A
M
-2 -.-.
Diouf T(cd*
-.- L.. -A.---.- _ “.. .L.-.\\1,.
ORSTOM éditions Paris.
_----.e_---
Çolloqw~ et séminaires, Tome 2 : 19 l-2 I 3
C;lRET. 1974,- Biologie ct pêche dç I’~~rw c~htwher,gi sur ics côtçs du S&négai. C’cntrc Rcch. OcCmo~or.
-_.I...-.--- .---.“-.*--
Dakar-Thraroçc, &c. Sci.,. 11’ 57 : 29 p.
Gl,il.L,4ND (1.A. 1. I OW.- Manuel des mbthodes d’évaluaiion des stocks d’animaux aquatrquc? 19re:w. I’C:
partic - ,4nal!sc des populations Manuel FAO Sci Halieut.. 11~4
-AL--. (FRS/M4), 160 p.
l.OPE,Z (.J.). I973.- Biologie de 13 reproduction dc ~~nluoiu’c~.s dwodociyltr.~ au SCnc&. &tnt~-.!‘~~.&
Q&moar. Dakar-Thiaroyc. DOL. Sci., no 6X : 1‘) l-204
914.XlM (c‘ ) ct C. MAXIM. 19X3.- Dynamique: dç la population de l’lwiorh~nchr~s rncc?‘;/@rr,.~rl~,ii.~
((luichçnot. IPW) du iarg,: des côtes nord dc la R.I. Nlauritanic. hcctari marine. j.R C.-c, n” II’,
is.3-Ici8
PAlIl .Y (D ). I 980.. On thc intcrwlattionships bctwccn natural morta&,. growth pararncters. nud IICJI~
wvironmcntal rcmpcraturc in 175 fish stocks. J.. cons. Intcrn. Expior. Mer., 39(2) : I ?5-192.
ÇAMB (B ). 199!,- Contribution à la connaissanw de la biologie dc Hvachydwrcr~~s mrrtttv t”$‘tri i XI:li~)
des caus sCnég&nscs Ccntrc &x& OcCanogr, !)akar-ThiargJc- dot. rontio . soumis :I puhlic:ttic?n
Sl % (C’ 1. lW5 - Etude dc I;I biologie et de la dynamique dc I’.sc~lld~~tolifhza .ssnry.yl~ws,.~ i
( IX 1.7; I
Poisson Sçiacnidac - sur la côte sénégalaise. D&e DO~. d’Univers., Univers. de Brctagrc Occdc~~ta;:.
IN) p

12
L.Amaro
- ^ - - ~ “ ~ . _ -
L.Amaro
LSauger
LSauger
1969-71 - _ 1972-76
1986-88
1992
-----.._
Gaieoides
’ éch.
5
18
50
24
decadactylus
’ ind.
440
2010
2 186
1 049
Pomadasys
; éch.
63
80
52
18
jubelini
ind.
8 070
9 984
2 442
849
Pseudoiolithus
; éch.
18
76
39
1:
senega!ensis
I ind.
1 174
6 957
1 837
397
Rrachydeuterus
; éch.
104
39
96
39
auritus
i ind.
13 727
4 799
5 069
2 143
Pagellus
; éch.
3
25
126
73
bellottii
i ind.
386
3 859
5 859
4 001
Sparus
; éch.
11
83
68
39
caeruieostktus
ind.
536
7 003
2 751
1 845
Plectorhynchus
; éch.
3
23
31
30
mediterraneus
! ind.
74
1 041
1 182
923
Dentex
i éch.
37
35
45
30
WP*
; ind.
2 768
3 455
2 603
,
1 572
- - - - - - - - - a~-
Tableau 1 : Nombre d’échantillons (éch.) et nombre d’individus (ind.) mesurés à
différentes périodes lors des campagnes de chalutage de fond des N/O
Laurent Amaro et Louis Sauger pour les espèces demersales prises en
compte dans l’étude.
----- ---.. “-
PARAMETRES
M?
M2:
Lx?
k
t0
AUTEURS
:F’auly)
(cm)
(cm)
(an)
-1---
--- .--
Galeoides decadact.
45,95LT
0,152
-2,3
-0pez (1979), Sénégal
0,42
0,2s
(38,5LF)
Pseudotolithus seneg.
62,5LT
Sun (1975)) Sénégal
8.311
Brachydeuferus
22,28LF
Samb (1992), Sénégal
O,40
auritus
Pi3geilus bellotiii
37,16LF
0,240
Franqueville (1983),
0,311
Sénégal
Sparus caeruleosticlus 70,28LF
0,178
Giret(l974), Sénégal
O,35
Plecforhynchus medit.
60,99LF
0,177
Maxim et Maxim, (1983)
O,36
Mauritanie
Denfex angoiensis
45,04LF
0,118
Boukatine et al,(l986)
Mauritanie
Tableau 2.-Paramètres des équations de croissance de Von Bertalanffy pour
l’étude des mortalités et valeurs des coefficients de mortalité naturelle
calculées à partir de l’équation de Pauly (Mi) ou proposées par d’autres
auteurs (M2).

13
.~-.__ II
- - - ~

-

. - - .
I .

- - _ - ~ _ - - - ~ _
CAPI-
O M B R - TIEKEM
CARPES
PAGEOT DORADES DIAGR-
EFFORT TOT.
TAINES
INES
BLANCHES
ROSES
AMME
THEORIQUE
.---.-
.-_-.-_l-.
1971
930
(1 710)
280
1972
1850
160
(1 160)
2120
260
1973
3 330
910
(3 420)
2490
410
1974
3010
520
(2 740)
2190
2700
530
1975
2850
430
(2 120)
3250
3490
540
1976
3700
920
2450)
2810
3 510
520
1977
5 590
1340
3 570
7800
4110
980
476
1978
7620
1680
3410
5980
2610
1200
498
1979
9080
2460
3750
5270
2720
1410
541
1980
10460
4200
4210
5 910
3010
1230
676
1981
9230
5160
5180
8900
3580
1 100
757
1982
6810
4570
8260
9180
4120
1360
1016
1983
6740
4770
8130
10620
4050
1520
974
1984
5910
4610
8 590
11450
4600 1920
997
1985
4260 7290 5450
5360
12980
4200
1 790
998
1986
3120 6390 4640
9860
10950
6940 2170
1 090
1987
2630 5790 4600
7230
8810
7500
2720
1163
1988
3220 6610 5110
9680
5 970
5050 2290
1254
1989
2630 4740 4450
6070
6480
5360 2300
1372
1990
2950 4220 4660
8540
8910
7190
3350
1401
1991
1600 3190 2760
6730
7760
8320 2630
1420
1992
1280 3040 3450
7270
7200
5820 2650
1 1103
---.
-~
-.
-
-~--_.l-
Tableau 3.-Prises totales (tonnes) par espkes ou groupes d’espkes,
pêches industrielle et artisanale confondues de 1971 à 1992,
plateau continental sénégalais (source, CRODT), et effort total
théorique toutes espèces (103 heures de pêche) d’après
Caverivière et Thiam (1992b).
( ) estimations

14
--.
~-~---.-. -
L.Amaro
L.Sauger
LSauger
1969-76
-
-
1986-88
1992
-_._--
.-” “-
-v--e-.
-
Galeoides
m = 22,3 cm LF
m = 14,8 cm LF
m = 16,3 cm LF
decadactyk
2 = 0,43 F = 0.18
Z = 0.52 F = 0727
Z = 0,55 F = 0,30
M = 0,25
E = 0,42
E = 0,52
E = 0,55
Pomadasys
m = 26,4 cm LF
m = 27,0 cm LF
m - 265 cm LF
jubefini
Pseudoîoiithus
m = 28,5 cm LT
m = 28,7 cm LT
rn = 29,0 cm LT
senegalensis
Z = 0,59
F = 0,29
Z = 0,71 F = 0.41
Z = 0,87 F = 0,51
M = 0,30
E = 0,49
E = 0,58
E = 0,66
Brachydeuterus
m = 12,7 cm LF
m=14,2cmLF
MI = 15,2 cm LF
aurifus
Z = 1,25
F = 0,85
Z= 1,65 F = 1,25
Z = 1,93 F = “1,53
M = 0,40
E = 0,68
E = 0,76
E = 0,79
Pagellus
m=l$OcmLF
m = 16,3 cm LF
m = 15,7 cm Lf
belïottii
Z = 2,60
F = 2,30
Z = 2,84 F = 2,54
Z=2,12 F = 1,82
M = 0,30
E = 0,88
E = 0,89
E = 0,86
Sparus
m = 18,0 cm LF
m = 16,l cm LF
ml = 12,o cm LF
caeruleosticfus
z = 1,15 F=O,80
Z = 2,51 F = 2,16
Z = 1‘96
F = ‘A.61
M = 0,35
E = 0,70
E = 0,86
E = O,82
Plecforhynchus
m = 31,s cm LF
m=29,1 cmLF
m = 26,1 cm LF
mediterraneus
Z = 0,52
F = 0.16
Z = 0,71 F = 0,35
Z = 0,85
F = II,43
M = 0,36
E = 0,31
E = 0,49
E = O,58
Dentex
m = 16,2 cm LF
m = 15,7 cm LF
ml = 14,6 cm LF
SPP.
Z = 0,65
F = 0,35
Z = 2‘06
F = 1,76
Z- 1,63 F = 1,33
M = 0,30
E = 0,54
E = 0,85
E = 0,82
..-
Tableau 4 : Tailles moyennes (m) des poissons pendant les 3 périodes et valeurs
des coefficients de mortalité totale Z, de mortalité par pêche F, des taux
d’exploitation E. Les valeurs des mortalités naturelles M ayant servi aux
calculs des F sont indiquées sous le nom des espèces.

15
%
Tailles
L. Amaro L. Sauger
L Sauge
retenu retenues 1969-I 976 1986-l 988
1992
-~-
- .--. --.--_
Galeoides decadactylus
20 %
31-42 cm
4,8 %
0,8 %
0?9 %
max. L.A. = 37 cm
Pseudotolithus seneg.
4 0 %
47-76 cm
2,5 %
1,l %
1:5 xl
max. L A. = 76 cm
Pomadasys jubelini
30 %
43-58 cm
1,l %
0,7 %
0:8 J/O
max. L.A. = 58 cm
Brachydeuterus auritus
2 0 %
19-23 cm
7,8%
6,0 %
4,4 %ï
max. L.A. = 23 cm
Pagellus hello ttii
40 %
22 -34 cm
4,8 %
8,l %
8,8 ‘36
max. L.A. = 34 cm
Sparus çaeruleostictus
4 0 %
33-53 cm
5,7 %
0,9 %
O,3 34
max. L.A. = 53 cm
Pl’ectorhynchus medit.
30 %
42-60 cm
7,2 %
9 6
k> %
0,6 %l
max. L.A. = 58 cm
Dentex spp.
2 0 %
28-34 cm
4,6 %
0 %
0 96
max. L.A. = 34 cm
- - - - -
Tableau 5 : Evolution du pourcentage des gros individus entre les Z3 périodes. La
base du calcul, assez empirique, consiste à prendre comme taille de depart
pour une espèce la taille maximale observée lors des mensurations à bord
du N/O L. Amaro diminuée d’un certain pourcentage (20, 30 ou 40 %): afin
que les gros individus représentent plus de 1 % (et si possible près de 5 ?h)
de l’ensemble des poissons mesurés sur le L. Amaro.

16
Ga!eoides decadactylus
16
14
Y.,,
12
- - 1969-1974
;
',
IG
- - . -
\\
1986-1988
18
,\\
Pseudotolithus senegalensis
” b
16
/ '\\
14
; .:
- - 1969-1975
12
- . - - 1986-1988
10
1992
8
8
6
4
18
Pornadasys jubelini
16
14
/\\ /
'&
T2
J
,f+
."$ $'>,
- -1969-1975
, ,<,
-- - -
1986-1988
Figure la : Distributions de fréquence des principales espèces de
poissons mesurés à trois périodes différentes lors des campagnes
scientifiques de chalutage de fond sur le plateau continental
sénégalais.

1 7
Brachydeuterus auritus
i
!
- -1969-1974
-. - - 1986-1988

/“\\ ;'
,
.-\\
1992
.
.* I
18
Sparus caeruleostictus
16
- - 1969-I 976
10
-__-
*
1986-1988
8
1992
6
Figure 1 b : Distributions de fréquence des principales espèces de
poissons mesurés à trois périodes différentes lors des campagnes
scientifiques de chalutage de fond sur le plateau continental
sénégalais.

18
30
Plectorhynchus mediterraneus
- -1971-1975
- * . - 1986-1988
1992
P-
25
Dentex spp.
20 :
*” .
15
/ ‘\\
- -1969-1974
i
#
- " - - 1986-1988
1992
10
5 1
Figure lc : Distributions de fréquence des principales espèces de
poissons mesurés à trois périodes différentes lors des campagnes
scientifiques de chalutage de fond sur le plateau continental
sénégalais.

19
El!
Galeoides decadactylus
1969-l 974
1@ r
Pseudotolithus senegalensis
1969-1975
Galeoides decadactylus
Pseudotolittnus senegalensis
1986-1988
W&6-1988
2 .,”
i
*‘. Y.*
8 CG=-, J
Pseudotolithus senegalensis
l
=a c)
1992
Figure 2a : Courbes de capture et valeurs des coefficients Z de mortai& totale
pour les 3 périodes. Espèces Galeoides decadactyh ef Pseudofohfhus
senegalensis.


C(ar
Brachydeuterus auritus
1969-l 974
-=yp+TF*.*
8;I
:’
.* -. .F
P.
/
---..+
2 = 1,25
- 4
i
“1
16 r
Pagellus bellottii
19864988
I -0%
I

% 9
4;/
%yt- /_,___- - _-.- 2 --.- .-_., “,_,” __-- 1----..
4
-.-J 6
l
t * --__ ^ ---- i--.4a.--- --.-.-- t----.-A
%
2
4
6
ReXativc
;~gfi Zyears-frz)
Figure 2b : Courbes de capture et valeurs des coefficients Z de rnortalitk totale
pour les 3 périodes. Espèces Brachycfeuterus aurifus et Pagellus bellotti.

12
Sparus caeruleostictus
8f
%
Plectorhynchus mditerraneus
F.e-*g
c>
(5
1986-1988
l
-3’
1986-1988
j
5 = ~
fihsolute àge Egeam 1
$:, CD~e Plectorhynchus mediterraneus
Sparus caeruleostictus
1992
1992
i
gj ‘B-.--- --.-----.-_
,l
-- .._...- ---J--.----- --.
2
3
4
Figure 2c : Courbes de capture et valeurs des coefficients Z de mortalitk totale
pour les 3 périodes. Espèces Sparus caeruleosficfus et Plectcv-hynchus
mediferraneus.

Figure 2d : Courbes de capture et valeurs des coefficients Z
de mortalité totale pour les 3 périodes. Espèces Dentex
WP