ELÉMENTS DE REFLEXION SUR LA PLANIFICATION DES...
ELÉMENTS DE REFLEXION
SUR LA PLANIFICATION DES PATROUILLES
DE SURVEILLANCE DES PÊCHES
Modou THIAM
RAPP;R;T$NTERNE
0

ELÉMENTS D E R É F L E X I O N S U R
4.fj-j
L A
P L A N I F I C A T I O N
D E S P A T R O U I L L E S
D E S U R V E I L L A N C E
D E S P Ê C H E S
Par
Modou THIAM(1)
S O M M A I R E
INTRODUCTION
1. CRITERES DE PLANIFICATION DE LA SURVEILLANCE
1.1. Distribution de l'effort de pêche des différentes flottilles
1.1.1. La flottille chalutière
____-------------------
1.1.1.1. Distribution de la flottille par zone de pêche
1.1.1.2. Distribution longitudinale de la flottille
1.1.2. La flottille sardinière
___--_-----------------
1.1.3. La flottille thonière
__---_--s---------w--
1.1.4. La flottille plangrière espagnole
_______-_---- --- -------- - ----
1.2. Les types possibles de violations
2. PRIORITES EN MATIERE DE SURVEILLANCE
2.1. Priorités selon la zone de pêche
2.1.1. Description des activités de pêche Ear zone
------ ---------------------- ----- --__-__
2.1.2. Priorités
---------
2.2. Priorités selon les secteurs
3. BUTS DES PATROUILLES AERIENNES
3.1. Missions de routine
3.2. Missions ponctuelles
3.2.1. Recensement du Earc piroguier
--------------- ---- --- --__
3.2.2. Radiométrie aérienne
--------------------
4. BUTS DES PATROUILLES NAVALES
4.1. Missions de routine
4.2. Missions ponctuelles
CONCLUSION
FIGURES
TABLEAUX
_ .., _ -_.*
" _. -."-.,-_.-_~-._-~--m_l"-_a..-~ _ I -. -"--.^,.--,Y --._YII-_L--..-".."---~-. --- ..,--, ~
(1) Biologiste des Pêches, Coordinateur scientifique du PSPS.

I N T R O D U C T I O N
La surveillance maritime et aérienne des pêches doit répondre au moins
à deux objectifs majeurs :
- le contrôle du respect des dispositions réglementaires et législatives
prévues dans le Code sénégalais de la pêche et ses décrets d’application ;
- la collecte d’informations utilisables à des fins d”aménagement des
pêcheries exerçant leurs activités dans la zone sénégalaise de pêche exclu-
sive.
Au Sénégal, le système de protection et de surveillance des pêches s’ar-
ticule autour de quatre éléments constitutifs complémentaires :
*les patrouilleurs de la Marine Nationale ;
*l’avion de surveillance (Armée de l’Air) ;
*les observateurs embarqués à bord des bateaux de pêche étrangers ;
*les inspecteurs des pêches opérant en mer ou à quai.
Une coordination judicieuse et une planification optimale de l’ensemble
de ces ressources matérielles et humaines permettraient d’atteindre les
objectifs visés tout en évitant des doubles emplois inutiles et des dépenses
superflues. Cela se traduirait par une optimisation du rapport coût/effica-
cité de l’ensemble des opérations de protection et de surveillance.
Ce document de travail tente de dégager et d’analyser certains critères
utiles à la planification, de proposer certaines priorités et de définir les
missions nécessaires à la collecte d’informations sur les activités de pêche.
1 .
C R I T E R E S D E
P L A N I F I C A T I O N D E L A
S U R V E I L L A N C E
La planification de la surveillance des pêches doit reposer sur un cer-
tain nombre de critères objectifs dont le dosage adéquat permettra l’établis-
sement d’un calendrier de patrouilles sur une base spatio-temporelle.
Ces critères sont principalement :
- la distribution saisonnière des flottilles de pêche dans les différentes
zones de pêche ;
- les types de violations possibles et leur fréquence dans le temps (jour,
nuit, saison... ) et dans l’espace (région, secteur...) ;
- le taux de couverture des bateaux de pêc’he par le programme “observateur” ;
- l’efficacité et la fréquence des inspections effectuées à quai et en mer ;
- l’autonomie et la disponibilité des différentes unités de surveillance ;
- les coûts d’exploitation de la flotte de surveillance.
1.1. DISTRIBUTION DE L’EFFORT DE PECHE DES DIFFERENTES FLOTTILLES EN 1982
Différentes flottilles opérent dans la zone de pêche du Sénégal :
- la flottille chalutière qui pratique le chalutage de fond (poissons,
crustacés et céphalopodes), le chalutage semi-pélagique (poissons pélagiques
et démersaux) ou le chalutage pélagique (sardinelles, chinchards..,) :

- la flottille sardinière qui exploite, à la senne, les petits pélagiques
côtiers (sardinelles, chinchards, maquereaux) ;
- la flottille thonière qui exploite principalement trois espèces de thons
(albacore, patudo et Zistao) ;
- la flottille palangrière espagnole ;
- l a f l o t t i l l e cordière ;
- la flottille piroguière.
Ces deux derniers types de flottilles, non concernés par la réglementation
actuelle, ne seront pas étudiés dans le cadre du présent document,
1.1.1. La flottille chalutière
1.1.1.1. Distribution de la flottille par zone de pêche
----_---------------------------------
- - - - - - - - - - - - - - - -
Le plateau continental sénégalais peut être subdivisé en trois grandes
zones de pêche (figure 1) :
Zone 1, (Grande Côte), entre Dakar et la frontière sénégalo-mauritanienne ;
Zone 2, (Petite Côte), entre Dakar et la frontière nord de la Gambie ;
Zone 3, (Casamance) , entre la frontière de la Gambie et la frontière sud
du Sénégal.
La figure 2 représente la distribution, par zone de pêche, de l’ensemble
des chalutiers ayant pêché dans les eaux sous juridiction sénégalaise, en
1982. En moyenne, 40 chalutiers opérent par mois dans la zone 1 (Grande Côte) ;
la diminution de l’effort de pêche, de juillet à septembre, corresnond à la
morte saison de pêche de la crevette, certains crevettiers se déplaçant
alors vers le stock de crevettes situé au sud (zone 3) n
En moyenne mensuelle, 65 et 60 chalutiers opérent respectivement dans
les zones 2 et 3 (Petite Côte et Casamance) a
La forte augmentation des bateaux à partir de septembre, dans la zone 2
(Petite Côte), est due à l’arrivée de nombreux affrêtés (Coréens, mauritaniens,.
~1 est important de noter que c’est dans ces deux zones qu’est concentré
tout l’effort de pêche des chalutiers grecs et italiens.
La figure 3 permet de comparer la distribution de l’effort de pêche au
nord (zone 1) et au sud (zones 2 et 3) de Dakar ; en moyenne mensuelle, le
nombre de chalutiers opérant au sud est 3 fois ,plus important qu’au nord
(76 % de l’effort total).
l-1.1.2. Distribution longitudinale de la flottille
___-__-------------------
---------,----------------
La distribution longitudinale de la flottille est théorique, contrairement
à la distribution par zone de pêche où l’information de base est disponible.
En effet, il nous est actuellement impossible d’identifier avec précision
la position longitudinale des opérations de pêche des navires (à l’exception
toutefois des chalutiers italiens et grecs).
Les figures 4 et 5 montrent l’évolution saisonnière de la distribution
théorique de la flottille chalutière par secteur,
- Secteur au-delà des 6 milles
70 % des chalutiers en activité opérent théoriquement dans le secteur
situé au-delà des 6 milles nautiques,

A l’intérieur de ce secteur, 82 % des bateaux sont concentrés au sud
de Dakar (fig. 4A) et 18 % au nord (fig. 4B).
- Secteur au-delà des 12 milles
C’est dans ce secteur qu’opérent théoriquement les chalutiers étrangers
non basés à Dakar (italiens, grecs, espagnols) et quelques chalutiers sénéga-
lais et français, soit 30 % de la flottille chalutière.
La figure 5, représentant la distribution saisonnière par zone, indique
que plus 40 X des chalutiers de ce secteur sont concentrés au sud de Dakar.
La distribution de l’effort de pêche des chalutiers (en nombre moyen
mensuel) par zone et #secteur,
est récapitulée sur le tableau 1.
1.1.2. La flottille sardinière
La distribution saisonnière de sardiniers basés à Dakar est représentée
sur la figure 6.
En moyenne, 13 à 14 bateaux opérent par mois,
Les opérations de pêche se déroulent théoriquement entre 3 et 20 milles
nautiques.
Compte tenu de leur faible autonomie, la zone de pêche des sardiniers
se situe entre 13”30’-5 et 15’00’N. Plus de 90 % de l’effort de pêche est
concentré entre 14’30’N et 15’0O’N, donc à proximité du Cap Vert,
1.1.3. La flottille thonière
En 1982, 71 thoniers (tanneurs, senneurs), dont 4 sénégalais, ont opéré
dans la zone de pêche exclusive du Gnégal, de mai à septembre principalement.
Ces hateaux pêchent généralement entre 40 et 200 milles nautiques, et
rarement au-delà ou en-deçà. La plus grande concentration de thoniers a lieu
vraisemblablement de mai à juin et la flottille se déplace du sud au nord
en suivant la migration du poisson.
1 L 1.4 L La flottille palangrière espagnole
- -
Deux palangriers espagnols sont actuellement en pêche dans les eaux sous
juridiction sénégalaise au-delà des 12 milles nautiques. Présentement, ils ne
pêchent que de nuit.
Dix palangriers sont prévus dans les termes de l’accord de pêche.
La particularité de ce mode d’exploitation est l’utilisation de longues
palangres (plus de .50 km) matérialisges en surface par des bouées dérivantes.
1.2. LES TYPES POSSIBT,ES DE VIOLATIONS
La violation de la réglementation des pêches peut revêtir plusieurs
formes dont les plus fréquentes au Sénégal seront sommairement analysées.
‘Type a* Bateaux sans licence en flagrant délit de pêche : ce type de
-~-‘----“-----‘-“‘“‘-‘-‘--“- ------,-------- --_-
fraude, detectable par les patrouilles aériennes et navales, doit vraisem-
blablement être plus fréquent de nuit que de jour.
Les bateaux susceptibles de pratiquer cett.e forme de violation sont
surtout des étrangers autorisés à pêcher légalement dans les pays côtiers
limitrophes (Gambie, Guinée Bissau, Mauritanie) ou exploitant des ressources
distribuées très au large des côtes (thon.iers, chalutiers de pêche profonde.,.),

Type b. Bateaux avec licence, mais opérant dans des secteurs de pêche
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - _ _ _ _
interdits
- - - - - - - - -
L’empiétement illégal de secteurs est à l’origine des intéractions spa-
tiales entre certaines pêcheries (pêche artisanale et pêche industrielle ;
pêche industrielle na.tionale et pêche industrielle étrangère). Ce type de
,violation de la réglementation est le plus fréquent au Sénégal.
Type c. Bateaux effectuant un type de pêche non conforme à leur iicence
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
Les redevances de licence sont calculées selon l’importance économique
et le niveau d’exploitation de l’espèce-cible. Six catégories de licence
ont été ainsi définies dans le code de la Pêche maritime :
- une licence de pêche à la senne des petits pélagiques côtiers ;
- une licence de pêche des poissons au chalut de fond et au chalut semi-
pélagique ;
- une licence de pêche au chalut de fond à crevettes ;
- une licence de pêche au chalut pélagique ;
- une licence de pêche thonière à la senne ;
- une licence de pêche thonière à la canne.
Il n’est pas rare que des bateaux, possédant une licence de “chalut de
fond” (poissons) pratique la pêche à la crevette dont la redevance est plus
élevée. Cette forme de fraude est, en pratique, très difficile à contrôler
et encore moins à prévenir dans le cadre de la législation actuelle.
Type d. Bateaux détenteurs d’engins de nêche non réglementaires
_-___________~_-------------
-------A.----------- ----------_
La réglementation des engins de pêche industrielle se situe 5 trois
niveaux :
- l’interdiction d’embarquer des engins autres que celui spécifié par
la licence (cas des chalutiers et crevettiers espagnols) ;
- l’interdiction de certains modes de protection des chaluts ;
- la fixation d’un maillage minimal pour les chaluts,
Ce type de violation n’est détectable que par contrôle à bord des navires
(inspecteurs, observa,teurs) .
2 ”
P R I O R I T E S E N
M A T I E R E
DE
S U R V E I L L A N C E
La détermination des priorités de surveillance doit découler :
- des critères objectifs et précis de planification ;
- des priorités retenues dans la politique de développement des diffé-
rents secteurs d’activité de la pêche ;
- des différents aspects de la réglementation des pêches.
2,l. PRIORITES SELON LA ZONE DE PECHE
Les taux de couverture aérienne et navale de la zone de pêche exclusive
du Sénégal doivent tenir compte de la répartition et de la composition de la
flottille selon les zones de pêche,

La répartition mensuelle de la flottille çhalutière au sud de Dakar (fig. 2)
et la présence d’un plus grand nombre de bateaux étrangers au sud de Dakar
suggèreraient un taux de couverture beaucoup plus important pour cette zone
(dans un rapport de 1 à 3 par exemple).
2.1.1. Description des activités de pêche par zone
*Zone 1 ou Grande Côte
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
Cette zone est fréquentée par certains crevettiers sénégalais et français.
Des poissonniers de ces deux nationalités y opérent également.
La pêche artisanale y est importante d’où les nombreux conflits entre
pêcheurs industriels et pêcheurs artisans.
Toutefois les chalutiers grecs et italiens n’y pêchent pas.
*Zone 2 ou Petite Côte
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
L#a distribution des chalutiers exploitant les ressources de la zone est
représentée par la figure 2R.
Les particularit&s de cette flottille sont essentiellement :
- la diversité des pavillons (sénégalais, français, grec, italien , espa-
gnol...) ;
- la diversité des types de bateaux (rougettiers, seichiers, poissonniers) ;
- la grande mobilité des bateaux en liaison avec la courte durée des
marées effectuées et de leur nombre (f ig 0 7) ;
- l’existence de plusieurs modes de pêche (chalutage classique de fond,
chalutage en boeuf, chalutage semi-pElagique I, m *) _
S’ajoute à cela une flottille piroguière très active, pouvant aller
très loin des côtes.
Les types de conflits y sont divers :
- conflits entre pêche artisanale et pêche industrielle ;
- conflits entre pêche artisanale et pêche semi-industrielle (sardiniers
et pirogues à sennes tournantes) ;
- enfin conflits moins ouverts entre pêche industrielle locale et pêche
etrangère,
*Zone 3 (ou Casamance)
_ .------ -----1-------1
Cette zone est fréquentée par des noissonniers et crevettiers senégalais
français, italiens, grecs et espagnols.
Les conflits avec la pêche artisanale y semblent moins importants
q.u’ailleurs, Les violations de secteur sont toutefois importantes,
La proximitb de Ila Gambie et de la Guinée Bissau en fait une zone à forte
probabilité de violation par des bateaux étrangers sans licence.
Le tableau 2 montre, pour les deux recensements effectues par le CRODT
en 1982, la repartition du parc piroguier actif par zone ; l’importance re-
lative de la flottille piroguière devrait ‘&%hÏire directement l’ampleur des
conflits entre
la pêche artisanale et la pêche industrielle au niveau de
chaque zone.
Le tableau 3 récapitule la distribution des flottilles dans Les eaux SOUS
juridiction sénégalaise en 1982.

2.1.2. Priorités
Il ressort de la description précédente que les priorités de patrouille
devraient porter respectivement sur la zone 2, puis la zone 3 et enfin la
zone 1.
2.2. PRIORITES SELON LES SECTEURS
L’examen de la répartition théorique des bateaux par secteur (fig. 4 et 3)
montre que, au nord comme au sud de Dakar, l’essentiel de la flottille devrait
théoriquement opérer au-delà des 6 milles.
La ligne des 6 milles doit donc être placée sous haute surveillance
compte tenu d’une part de la forte probabilité de fraudes liée au nombre
élevé de bateaux, et d’autre part des interactions entre la pêche artisanale
et la pêche industrielle.
La seconde priorité est la ligne des 12 milles qui démarque la flottille
étrangère et limite ses interactions avec la flottille basée à Dakar.
Enfin la ligne des 3 milles qui limite les sardiniers vers la côte,
surtout en saison chaude, période pendant laquelle les interactions avec la
pêche artisanale sont maximum.
Une fois les priorités définies, l’analyse combinée des coûts (au re-
gard du budget disponible), de l’autonomie des unités de surveillance, de
l’organisa,tion des programmes “OBSERVATEURS” et “INSPECTEURS” permettra de
mieux définir la planification des patrouilles,
3 .
B U T S
D E S
? A ‘I’ R 0 LT I L L E S
A E: R 1 E N N E S
Deux types de missions de surveillance peuvent être assignés à l’avion :
- des missions de routine ;
- des missions ponctuelles.
3.1, IIISSIONS DE ROUTINE
Elles correspondent aux missions classiques de surveillance, avec comme
tâches principales :
- l’identification des navires de pêche par mode d’exploitation (chalutier,
thonier, sardinier, palangrier, cordier. ,. .) et par nationalité, en précisant
éventuellement leur activité au moment du repérage.
- la répartition géographique des flottilles par division (par carré de
1’ x 1’ par exemple) ;
- le positionnement des concentrations de pirogues par rapport aux points
principaux de débarquement ;
- le contrôle du respect de la réglementation, principalement sur les
licences et les secteurs de pêche.
- la constitution de preuves photographiques sur les infractions détectées ;
- le signalement de toute activité suspecte constatée en mer (transbordement,,,)
3.2. MISSIONS PONCTUELLES
Ce sont des missions à tâches précises, destinées à collecter des infor-
mations techniques difficiles à obtenir par d’autres sources que les patrouil-
les aériennes.

3.2.1. Recensement du parc piroguier
Le système de collecte des statistiques de pêche artisanale du CRODT
couvre les principaux points de débarquement allant de Saint-Louis à Joal.
Par ailleurs, depuis 'bientôt deux ans, un recensement de la flottille pi-
roguière est effectué par enquête directe et comptage le long de la côte.
Toutefois, l’existence de nombreuses îles dans le complexe du Saloum
et l’enclavement de certaines zones côtières de la Casamance rendent la
couverture incomplète.
Il serait indispensable dès lors :
- d’effectuer un recensement exhausif (par photographie aérienne ou par
comptage) du parc piroguier par île ;
- de recenser semestriellement les pirogues en activité, surtout en
Casamance, en collaboration avec les équipes à terre du CRODT.
Ce type de mission pourrait, au besoin, s’étendre à d’autres flottilles
de pêche.
3.2.2. Radiométrie aérienne
Les vols “radiométriques” ont pour objectifs d’une part d’avoir une car-
tographie des isothermes de surface et suivre l’évolution du front thermique,
d’autre part de repérer des bancs de poissons pélagiques (thons, sardinelles...).
Ce type de mission requiert un survol en créneaux du plateau continental
une fois par quinzaine en moyenne.
Il s’agira de trouver la meilleure adéquation entre les parcours de
surveillance et les impératifs de mesures scientifiques.
La détection aérienne des bancs de poissons nécessite particulièrement
des vols à faible vitesse et à basse attitude,
4 .
B U ‘P S
P A T R O U I L L E S
N A V A L E S
Là également deux types de missions peuvent être distingués.
4.1. LES MISSIONS DE ROUTINE
Elles seront essentiellement destinées aux tâches suivantes :
- identification des navires de pêche par mode d’exploitation et par na-
tionalité,
en précisant autant que possible leur activité, le type et le
nombre d’engins de pêche utilisés ;
- la répartition des flottilles par carré de 20' x 20’ ;
- la répartition des concentrations de pirogues en pêche, par type d’engins,
avec éventuellement les noms de lieux de pêche ;
- le contrôle du respect de la réglementation sur les licences et les
secteurs de pêche notamment ;
- les observations diverses relatives aux activités de pêche (rejets de
poisson, transbordement...).
- la collecte de données scientifiques (température de surface...)

4.2, MISSIONS PONCTUELLES
Ce sont des missions dictées par les circonstances, à la suite pa’r exemple
du signalement, par l’avion, d’empiétement de secteurs interdits, d’une con-
centration suspecte de navires de pêche le long d’une ligne de priorite, ou
de la présence de navires sans licence.
C O N C L U S I O N
Un système fiable de protection et de surveillance des pêches doit, à des
coûts acceptables, être à la fois dissuasif et efficace.
Aucune composante du système, mis en jeu ne peut-être en soi une arme
suffisante et fiable de dissuasion, compte tenu de l’ampleur et de la diver-
sité des activités illégales e
Il s’agira de trouver la meilleure combinaison possible des différentes
composantes, étant entendu que la mission dévolue à chaque élément du réseau
aura été bien définie au préalable,
La dissuasion et la fiabilité du système dépendent également de la force
et du caractère répressif des textes réglementaires applicables en aval du
réseau de surveillance ; le nombre d’arraisonnements est certes une preuve
d’efficacité mais il n’aura d’effets dissuasifs que si les fautifs sont
sévèrement punis (y compris le commandant du bateau !> et cela sans aucune
complaisance.
Il est important de signaler, par ailleurs, que les schémas de priorités
proposés dans ce document ne sont pas des modèles figés* En effet, tout système
fiable de contrôle et de surveillance des pêches entraîne des changements dans
la stratégie et la tactique des pêcheurs.
Il s ‘agira, 3 ce moment, d‘analyser les nouvelles formes de violation
en place et de définir une stratégie conséquente de protection et de surveillance
des pêches.

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Z O N E 1
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C ô t e )
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FIGURE 1

NomtIre d e c h a l u t i e r s
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G r a n d e C ô t e [Zone 1)
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C a s a m a n c e ( Z o n e 3 )
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Fig. ?.- D i s t r i b u t i o n s a i s o n n i è r e tir, l a f l o t t i l l e chalutière “toute:; n a t i o n a l i t é s ”

472
Nombre de chalutiers
:
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j. 1 ,g. 3 .- i)istributian s a i s o n n i è r e d e s c h a l u t i e r s “ t o u t e s n+itional ir,i;s”.
0A e.......e au sud de DAKAR
0B 4+-+ au nord de DAKAR

Nombre
de chalutiers
473
nationalités.
ii0
100
9 0
8 0
70
6 0
50
4 0
3 0
2 0
10
F‘io,. 4.0 D i s t r i b u t i o n d e s c h a l u t i e r s , p a r réqion, a u - d e l à lie?; 6 mi Lles.
0A *.....-.a au sud de Dakar
+.+ a u n o r d d e D a k a r
J
F
M
A
M
J
J
A
S
0
N
D
Fig. 5.- Distribut ic,n s a i s o n n i è r e d e s c h a l u t i e r s , p a r r é g i o n , au-dpi2 d e s 12 a i l l e s .
0A a......* au sud de Dakar
0B e--g au nord de Dakar

Nombre de S ardiniers
40
30
2 0
10
F i g . 6 .- R é p a r t i t i o n s a i s o n n i è r e d e s s a r d i n i e r s e n activitt!
“toütes
zones”.

Nombre de marhes
120
Z O N E
1 ( G r a n d e C ô t e )
8 0
4 0
8 0
6 0
Z O N E 2 (Petite C ô t e )
Z O N E 3 ( C a s a m a n c e )
I
I
I
1
I
I
I
I
1
I
1
I
JFMAMJJASOND Mois
F i g . 7 .- Distribution de l’effort de pêche (en nombre de marées)
des chalutiers basés à Dakar.

Tableau l.- : Répartition par zone et secteur du nombre moyen mensuel
de chalutiers en activité (toutes nationalités)
Tableau 2.- : Repartition de la flottille piroguière par zone et
par saison
I
AVRIL
SEPTEMBRE
I Grande Côte
1361
769
I
(33 Z)
(24 X)
.-<
2605
Petite Côte
2362
I
(63%)
(74%)
184
(4 Fi>
C:i)
4150
3209

Tableau 3.- : Nombre d'embarcations susceptibles d'être vues (Données 1982) par zone et secteur.
_.-_--
--
P. INDUSTRIELLE
P.ARTISANALE
(PIROGUES)
GRANDE COTE
I 1 065
1 CASAMANCE