RESULTATS DE LA CAMPAGNE "PETITE COTE-3" DU...
RESULTATS DE LA CAMPAGNE "PETITE COTE-3" DU LAURENT
AMARO, PROSPECTION DES STOCKS DE POISSONS PELAGIQUES
B, SAMB
COTIERS LE LONG DE LA PETITE COTE DU SENEGAL
DU 7 AU 12 JANVIER 1985
ARCHIVE
CENTRE DE RECHERCHES OCÉANOGRAPHIQUES DE DAKAR - TIAROYE
No143
4 I N S T I T U T SÉNÉâALAIS D E R E C H E R C H E S A G R I C O L E S *
DECEMBRE 1985

RÉSULTATS DE LA CAMPAGNE "PETITE CÔTE-3" DU LAURENT
AMARO, PROSPECTION DES STOCKS DE POISSONS PÉLAGIQUES
COTIERS LE LONG DE LA PETITE CÔTE DU SÉNÉGAL
DU 7 AU 12 JANVIER 1985
Birane SAMB"
.-
*Océanographe biologiste de 1'ISRA - CRODT B.P. 2241 DAKAR.

S O M M A I R E
INTRODUCTION
1. DESCRIPTION DE LA CAMPAGNE "PETITE COTE-3" DU LAURENT AMARO
1.1. Participants
1.2. Calendrier
1.3. Extension géographique et couverture
1.4. Description des travaux réalisés
1.4.1. Etude du milieu et des opérations de pêche
1.4.2. Matériel d'écho-intégration
2. REGLAGES DURANT LA CAMPAGNE
2.1. Estimation de l'index de réflexion moyen des poissons
2.2. Réglage de l'écho-sondeur Biosonics : modèle 101
2.2.1. Le niveau d'émision : SL
2.2.1.1. Hydrophone standard
2.2.1.2. Mesure électrique
2.2.2. Le niveau de réception : Gl
2.2.3. Contrôle de la TVG
2.3. Réglage de l'intégrateur
3. CALCUL DES BIOMASSES
3.1. Calcul des densités par séquence
3.2. Extrapolation en hauteur
3.3. Extrapolation en surface
4. RESULTATS
4.1. Conditions hydrologiques
4.2. Pêches de contrôle
4.3. Estimations des densités et biomasses
4.3.1. Stratification spatiale des estimations
4.3.2. Estimation des densités moyennes
4.3.3. Estimation de la biomasse totale
4.3.4. Répartition des biomasses
4.3.4.1. Répartition générale
4.3.4.2. Répartition par zone bathymétrique et par secteur
de pêche
CONCLUSION
REMERCIEMENTS
BIBLIOGRAPHIE

I N T R O D U C T I O N
La campagne "Petite Côte-3" entre dans le cadre du programme de prospec-
tion acoustique concernant la petite côte du Sénégal. Ce programme vise à
mettre en relation l'évolution des estimations de biomasse sur la petite Côte
et les résultats de pêche des sardiniers dakarois.
Cette campagne s'est déroulée du 7 au 12 janvier 1985 à bord du N/O
Laurent Amaro sur le plateau continental sud entre la pointe des Almadies et
la frontière Nord Gambie. Les données ont été saisies et traitées manuellement.
1.
D E S C R I P T I O N D E L A
C A M P A G N E
v PE T 1 TE
COTE - 3 w
D U
L A U R E N T
A M A R O
1.1. PARTICIPANTS
Les scientifiques suivants ont participé à la mission :
Birane SAMB biologiste CRODT, chef de mission
Tomas CAMARENA biologiste CRODT
Pascal COTEL électronicien ORSTOM
Abdoulaye SARRE, électronicien CRODT.
1.2. CALENDRIER
Cette campagne s'est déroulée du 7 au 12 janvier 1985. Une calibration a
été effectuée au port de Dakar dans la matinée du 7 janvier.
1.3. EXTENSION GEOGRAPHIQUE ET COUVERTURE
Comme durant la série des campagnes "Petite Côte" précédentes le Laurent
Amaro a couvert la zone bathymétrique qui s'étend des fonds de 10 m à 200 m.
La prospection a été effectuée suivant un réseau de radiales parallèles aux
degrés de latitudes et espacées de 5 milles nautiques les unes des autres
(cf. carte 1).
1.4. DESCRIPTION DES TRAVAUX REALISES
1.4.1. Etude du milieu et des opérations de pêche
Les mesures de température de subsurface ont été effectuées en continu
à l'aide d'un thermographe du N/O Laurent Amaro tout au long de la campagne.
Concernant les opérations de pêche, le Laurent Amaro est équipé d'un
c'halut de fond et d'un petit chalut pélagique. Le chalut de fond a 4 mètres
d'ouverture verticale et 12 mètres d'ouverture horizontale et le chalut péla-
gique 10 mètres d'ouverture horizontale et 10 mètres d'ouverture verticale.
Ce dernier chalut destiné aux captures de larves de poissons, de même que la
déficience du netzsonde nous ont amené à effectuer 3 coups de chaluts de
fond. Il en résulte un échantillonnage peu représentatif car le chalut démer-
sa1 n'est pas adapté pour les pêches de contrôle en écho-intégration.

1.4.2. Matériels d'écho-intégration
Pour la prospection acoustique le CRODT dispose depuis fin 1982 d'un
ensemble complet de matériel d'écho-intégration.
Cet ensemble embarqué à bord
du N/O Laurent Amaro comprend principalement :
- 1 magnétophone à cassette SONY TC-D5M avec interface réalisée par
BIOSONICS,
- 1 échographe ROSS modèle type FINE LINE 250 m modifié par BIOSONICS,
- 1 intégrateur BIOSONICS MODEL 120,
- 1 oscilloscope SONY-TERTRONIX 350 DMM,
- 1 oscilloscope ENERTEC-SCHLOUMBERGER 5027 à mémoire numérique,
- 1 générateur de fréquence BIOSONICS modèle AT 2W 82-50,
- i écho-sondeur 60-120 kHz BIOSONICS modèle 101,
- Divers autres appareils de mesure.
Tous ces appareils robustes et fiables ont fonctionné avec une très gran-
de précision.
2.
R E G L A G E S
D U R A N T L A
C A M P A G N E
2.1. ESTIMATION DE L'INDEX DE REFLEXION MOYEN DES POISSONS
La même % ou "Target strength" de la campagne "Petite Côte-l" réalisée
en 1984 durant la saison chaude a été utilisée pour rendre les résultats com-
parables en considérant les hypothèses de la campagne du mois de mars (LEVENEZ
et al., 1984). La TS est donc -35.4 dB/kg.
2.2. REGLAGE DE L'ECHO-SONDEUR BIOSONICS MODELE 101
La fréquence choisie a été de 120 kHz.
Le transducteur SNOOl a été utili-
sé. C'est un transducteur à faisceau étroit : l'angle entre les points -3dB
du diagramme de directivité est de 10".
Il a été remorqué latéralement par
rapport au navire au moyen d'une base delta ENDECO S 17 à la profondeur de 4 m
sous la surface.
La durée d'impulsion était fixée à 0.6 ms, et la fréquence d'émission
était variable selon l'échelle utilisée.
La calibration effectuée au port de Dakar le 7 janvier s'est déroulée dans
les conditions suivantes :
- température de l'eau 17"OC,
- longueur du table entre la base et le sondeur : 60 mètres.
Ainsi les mesures suivantes ont été réalisées : le niveau d'émission, le
niveau de réception, le contrôle de la T.V.G.
2.2.1. Le niveau d'émission : SL
2.2.1.1. Par hydrophone standard
----- --- --L-e-C------
L'émetteur est réglé à OdB. En émettant par le transducteur à tester on
regoit sur le standard 22 volts pp. La valeur de SL est donc :
22.0 _ s
SL = 20 log 2v2
S

Sachant que la sensibilité de réception du standard est S S = -205.1 dB à
120 kHz :
SI, = 222.918 dB
2.2.1.2. Par mesure électrique
------_----------- --
L'émetteur est réglé à OdB. Le voltage transmis par l'émetteur sur le
transducteur est de 870 volts pp, et la sensibilité d'émission du transduc-
teur SN 001 est 173.7 dB à 1 m. Cn en déduit SL :
870
SL = 173.7 + 20 log - = 223.460 dB.
2v2
La valeur trouvée par mesure avec l'hydrophone est la même que celle
calculée pour "Petite Côte-l". Nous ia conserverons pour les calculs.
2.2.2. Le niveau de réception : Gl
Cette mesure a été effectuée avec l'hydrophone standard. L'atténuation
du récepteur a été réglée à 0 dB.
La fonction TVG est bloquée sur 25 m,
en émettant sur le standard un signal
de 0.244 volt pp. soit 0.0864 volt efficace, on a à la sortie sondeur un si-
gnal de 7.46 volts. Le niveau de réception à 25 m est alors :
G25 = 20 log 7.46 - 151.7 - 20 log 0.0864 = - 112.975 dB
avec la sensibilité d'émission du standard 151.7 dB.
Pour avoir le niveau de réception à 1 m, il faut retirer le gain TVG à
25 m soit 29.69 dB. On en déduit Gl :
Gl =-112.98 - 29.69 = - 142.67 dB
Cette valeur est assez proche de celle trouvée pour "Petite Côte-l".
2.2.3. Contrôle de la TVG
La mesure de l'amplification au cours du temps d'un signal constant a été
réalisée pour le contrôle de la TVG. Le facteur correctif a été de + 10 % jus-
qu'à la tranche d'eau 45-50 m inclus
: c'est-à-dire un facteur B égal à 1.1.
Four les autres tranches la correction a été nulle.
2.3. REGLAGES DE L'INTEGRATEUR
Le fond a été suivi manuellement comme lors des missions antérieures.
Cette opération, si elle nous permet d'éviter le blocage sur les bancs de très
forte densité, ne prend pas en compte dans les estimations de biomasse les
poissons collés au fond. Par ailleurs,
le seuil a été fixé à 120 mV, ce qui
permet d'éliminer le plancton.
Les quinze intervalles de profondeur suivants ont été choisis :
3 à5m
5à 10m
10 à 15 m
15 à20m
20 à 25 m
25 à 30 m
30 à 35 m

35 à 4û m
40 à 45 m
45 à 50 m
50 à 75 m
75 à 100 m
100 à 150 m
150 à 200 m
200 à 250 m
La constante A transforme directement les moyennes des voltages aux carrés,
elle a été calculée et fixée à 0.224 kg/m3 x V2. Elle dépend des performances
du sondeur et du transducteur, de la vitesse de propogation du son dans l'eau
et de la E/kg des poissons.
Le nombre d'émissions a été calculé de manière à ce que, à chaque mille
nautique parcouru par le bateau sorte une séquence.
Nombre d'émissions
Echelle
1 665
0 - 50 m
836
O- 100 m
334
0 - 250 m
Le test de l'intégrateur a été effectué positivement en entrant un si-
gnal continu allant de 0.5 à 7.0 V.
3.
C A L C U L
D E S
E I O M A S S E S
3.1. CALCUL DES DENSITES PAR SEQUENCE
Les valeurs qui sortent de l'intégrateur sont exprimées en g/m3. Ces
valeurs sont divisées par 1 000 pour obtenir des kg/m3.
Pour convertir ces données de densité par unité de volume en densité par
unité de surface, on multiplie chaque valeur par la hauteur de la couche
d'eau considérée et par le pourcentage échantillonné dans cette couche d'eau.
La somme des densités dans chaque intervalle de profondeur donne la densité
par séquence.
Enfin pour avoir le résultat en tonne par mille nautique carré, la densi-
té trouvée dans chaque séquence qui est en kg/m2 est multipliée par le rapport
18522
-ïTm-'
Les densités étant calculées pour chaque séquence il est alors possible
d'obtenir les valeurs suivantes :
- densités de nuit et de jour en considérant les valeurs d'intégration
de jour puis celles de nuit;
- densités par intervalle de profondeur : en considérant seulement les
tranches sélectionnées;
- densités par zone bathymétriques enconsidérantles séquences dont le fond
est compris entre : 0 - 25 m, 26 - 75 m, 76 - 200 m;
- densités globales par secteurs en considérant les séquences des radiales
relatives aux secteurs : Dakar, Sarène, Saloum.

3.2. EXTRAPOLATION EN HAUTEUR
La base du sondeur est remorquée à une profondeur de 4 mètres sous la
surface. Or la première couche intégrée concerne la tranche 3 à 5 m sous la
base, ce qui signifie que les 7 premiers mètres étaient perdus.
Nous avons extrapolé comme pour la campagne "Petite Côte-l" les données
de la couche 3 à 5 mètres jusqu'au niveau de la base pour récuperer la tran-
che d'eau de 3 m et par là réduire la perte aux seuls 4 premiers mètres sous
la surface.
3.3. EXTRAPOLATION EN SURFACE
Pour obtenir la biomasse il suffit de multiplier la densité moyenne pon-
dérée par le nombre de milles nautiques considérés,dans la radiale puis extra-
polés aux 2,5 milles nautiques se trouvant de part et d'autre de la radiale.
Les
coefficients
de pondérations sont les densités moyennes des
radiales sur le nombre de milles nautiques à considérer.
4.
R E S U L T A T S
4.1. CONDITIONS HYDROLOGIQUES
La carte 2 montre la répartition géographique des isothermes de surface.
Pendant toute la campagne les températures sont comprises entre 16"4C et 21"3C.
Du sud de la presqu'île du Cap-Vert jusqu'au niveau de Joal les eaux
froides de 16" à 17' sont localisées vers la côte,tandis que vers le large s'observent
sur les fonds de 200 m des eaux relativement chaudes dont la température varie
entre 19'C et 21*C. Ce refroidissement des eaux côtières au sud de la presqu'île
du Cap-Vert est dû à l'upwelling qui se manifeste d'ailleurs à cet endroit
par une langue d'eau froide qui s'étire sur les fonds de 20-30 mètres jusqu'au
niveau de la pointede Sarène. Ceci concorde bien avec les observations de TOURE,
1983. Plus au sud de Joal, au niveau de Palmarin on retrouve sur les isobathes
10 à 30 m une poche d'eau relativement chaude (18.5O'C) et dans une zone loca-
lisée plus au large sur les fonds de 50 m à 90 m des eaux plus froides (17'C).
Par ailleurs, au large de la Pointe de Sangomar jusqu'à la frontière Nord avec
la Gambie, sur les fonds de 20-30 mètres, on observe un léger refroidissement
des eaux (17'C) qui semble indiquer une source de remontée d'eaux profondes.
4.2. PECHES DE CONTROLE
A l'aide du chalut de fond à bord du Laurent Amaro, trois opérations
de pêche ont été effectuées. Les positions des traits sont indiquées sur la
cartes 1. La composition spécifique en pourcentage pondéra1 est indiquée au
tableau 1 et le tableau 2 montre les fréquences de taille de quelques espèces
dominantes dans les captures. Nous retiendrons les espèces suivantes eu égard
à leur importance dans les prises.
kachydeuterus auri tus : cette espèce a une importance croissante dans les
débarquements depuis quelques années. Elle représente 58 % de la prise du
trait de chalut A lequel a été effectué dans la zone Sarène sur les fonds de
12 m. Comme lors de la campagne ECHOSAR 6, cette espèce est bien représentée

dans Les zones côtières, de même les individus capturés pendant cette campagne
ont des tailles moyennes comprises entre 11 et 18 cm.
&gz 2 Zus be ZZottii : cette espèce qui représente 64 % du trait B a été
pêchée à Sarène sur les fonds de 23 m. Des mensurations n'ont pas été effectuées
mais comme lors des campagnes ECHOSAR 4 et 6 l'on sait que les individus ren-
contrés dans la zone côtière sont de petite taille en revanche ceux étant au
large peuvent atteindre 26 cm.
Lkntex macroph tdmus : a été capturé au Saloum sur les fonds de 30 m.
Elle occupe 71 % de la prise du trait C. Les individus sont représentés par
un mode de 13 cm.
11 reste à noter que les balistes ont été présents 2 l'état de trace
dans les traits A et B avec respectivement 0,5 % et 3,3 % dans les prises.
Cette faible représentativité des balistes dans les opérations de pêche
a déjà été notée lors de la campagne ECHOSAR 6.
4.3. ESTIMATIONS DES DENSITES ET BIOMASSES
Les valeurs de biomasse calculée ne tiennent compte n& de l'évitement
des poissons à l'approche du navire, ni des concentrations côtières de pois-
sons. En effet, pour ce dernier aspect la limite de prospection à la sonde des
10 m ne permet pas d'intégrer la biomasse fort importante collée à la côte.
Compte tenu de ce qui précède nous garderons à l'esprit que les valeurs qui
vont suivre ne représentent que des estimations minimales des densités et des
biomasses.
4.3.1. Stratification spatiale des estimations
Les estimations concernent l'ensemble de la zone prospectée. Par ailleurs,
les biomasses ont été calculées par zones et par secteurs suivant le quadril-
lage statistique utilisé pour le traitement des données des sardiniers daka-
rois. Ainsi, trois zones géographiques comportant chacune trois secteurs bathy-
métriques ont été couvertes :
- zone Dakar de 15'00' à 14"30' de latitude N
- zone Sarène de 14O30' à 14"OO' de latitude N
- zone Saloum de 14"OO à 13"30' de latitude N.
Un décalage du parcours des radiales par rapport à celui effectué lors
de la campagne "Petite Côte-l" a permis de couvrir pleinement les deux der-
nières zones : Sarène et Saloum. Pour la zone Dakar, la limite Nord de notre
zone de prospection fait que la couverture soit partielle. Toutefois, en con-
sidérant de fait que les sardiniers dakarois eu égard aux mauvaises conditions
de navigation et à la vétusté de leurs unités ne pêchent jamais au delà de la
pointe des Almadies, la couverture nous parait bien représentative de la zone
d'autant plus que l'objectif du programme "Petite Côte" consiste à mettre en
relation les estimations de biomasse avec les rendements de la pêcherie sar-
dinière dakaroise.
4.3.2. Estimation des densités moyennes
Le tableau ci-après indique les estimations de densités moyennes calculées
pour les valeurs observées le jour, pour celles observées la nuit et pour
l'ensemble des valeurs. Cette séparation des valeurs permet la prise en compte
des différences nycthèmérales de comportement des poissons.

DENSITES MOYENNES : TONNES/MILLE CARRE
1
VALEUR JOUR
VALEUR NUIT
VALEUR GLOBALE
1 PETITE COTE
220.9
90.7
146.8
-
-
-l
Estimation des densités moyennes
La densité moyenne de jour est supérieure à la densité moyenne de nuit.
Le rapport nuit-jour est de 0.41 ce qui est très faible par rapport à celui
trouvé lors des campagnes d'écho-prospection antérieures notamment celui de
i'Petite Côte-l" qui était 1.17. En effet, cette situation où les densités
moyennes de nuit sont inférieures à celles de jour bien que très rare a été
déjà trouvée en Casamance lors de la campagne ECHOSAR 6 et s'explique prin-
cipalement par l'intégration fréquente de gros bancs le jour. Par ailleurs,
les densités moyennes estimées pendant cette campagne sont plus importantes
que celle trouvées avec "Petite Côte-l".
4.3.3. Estimation de la biomasse totale
Le tableau ci-après donne les estimations de biomasse en tonnes. Ces
valeurs ne représentent que des estimations minimales de la biomasse présente
dans la zone prospectée à la période précise de la campagne. Il a déja été
noté que la fraction des poissons présente en zone très côtière échappe à nos
mesures compte tenu de la limite de prospection.
if
, PETITE COTE

VALELJJGLIAL
Estimation de la biomasse totale
4.3.4. Répartition des biomasses
4.3.4.1. Répartition générale
-- --------- - m-----
La carte 3 montre la répartition de la biomasse détectée. L'on note de
très bonnes concentrations de poissons en zone côtière le long de la petite
côte avec des valeurs supérieures à 500 tonnes par mille carré localisée
devant la pointe Sarène, devant Djifère et à l'embouchure du Saloum. De même
des bancs très importants se retrouvent plus au large de ces endroits précités.
4.3.4.2. Répartition Ear zone bathymétrique et par secteur de pêche
_- --------- ------------ ----- ------ -------_______ ----
La répartition de biomasse du tableau ci-dessous montre comme lors de la
campagne "Petite Côte-l" que 56 % des estimations de biomasse sont concentrées
dans la seule zone Sarène, 34 % dans la zone Saloum et 10 % dans la zone Dakar.

1 i!
Répartition des biomasses par zone bathymétrique et par secteur
de oêche
I
BIOMASSE EN TONNES
-1
SECTEUR ET ZONE
VALEUR JOUR
BATHYMETRIQUE
VALEUR NUIT VALEUR GLOBALE
1
DAKAR TOTAL
41 600
/
1
16 000 1
28 900
0 - 25 m
I
13 800
1
2 300 ]
10 400
26 - 75 m
17 900
I
I
10 700 j
14 500
76 - 200 m
200
I
l
3 200 1
2 700
I
I
I
I
I
I
-
SARENE TOTAL
373 800
I
/
57 600 1
165 400
O- 26 m
123 700
26 800
65 200
26 - 75 m
SALOUM TOTA
TOTAL
O-25 m
TOTAL 26-75 m
I
l
1
t
I
,
TOTAL 76-200 m
139 100
23 000
77 000
I
I
I
---

Pour une même zone les concentrations de poissons sont plus localisées
vers la côte que vers le large, exception faite à Sarène où près de 42 % de
la biomasse sont détectées entre les isobathes 76-200 m.
D'une manière globale pour toutes zones confondues la zone bathymétri-
que O-25 m renferme près de 50 % de la biomasse trouvée lors de cette campa-
gne de prospection.
C O N C L U S I O N
Il n'a pas été possible d'aborder la répartition de la biomasse par espè-
ce, l'engin de pêche étant inadapté pour effectuer des pêches de contrôle.
La biomasse détectée lors de cette campagne a presque doublée par rapport
à celle trouvée lors de la campagne "Petite Côte-l". Cette augmentation
s'explique principalement par le fait que la première a été réalisée en saison
chaude avec trois radiales en moins parcourues
dans la zone Saloum et au mo-
ment où la plupart des espèces pélagiques adultes amorcent une migration vers
le nord du Sénégal ; en revanche celle-ci a été effectuée en saison froide
coincidant avec l'arrivée sur nos côtes aussi bien de sardinelles adultes que
de chinchards et de maquereaux. Dans ce sens, l'on peut remarquer que les
meilleurs rendements de la pêche commerciale en petits pélagiques côtiers sont
realisés en saison froide avec le front thermique situé le plus au sud.
Il faut espérer qu'avec les études méthodologiques en cours sur l'estima-
tion des index de réflexion des principales espèces pélagiques les valeurs de
biomasse vont gagner en précision du fait de l'intégration dans la méthode
d'évaluation de la spécificité du milieu tropical. 11 reste à maîtriser un
point non moins important s'agissant de la grande partie de la biomasse collée
à la côte et qui échappent totalement aux estimations.
Enfin la qualité et la facilité d'utilisation de l'équipement BIOSONIC
embarqué à bord du Laurant Amaro ont été à l'origine de la réussite de cette
campagne qui s'est déroulée sans incident technique.
R E M E R C I E M E N T S
L'ensemble du personnel scientifique embarqué à bord remercie l'équipage
du Laurent Amaro de la bonne collaboration dans le travail effectué au cours
de cette mission et en particulier le Commandant Hervé RIOU qui a assuré seul
24 heures sur 24, la veille et la navigation durant toute la campagne.
B I B L I O G R A P H I E
LEVENEZ et LOPEZ, 1983.- Résultats de la campagne ECHOSAR 5 du Laurent Amaro.
Prospection des stocks de poissons pélagiques côtiers le long des côtes
du Sénégal et de la Gambie en saison froide (4 au 17 mars 1983). Archi-
ves CRODT) 124 - 45 pp.

LEVENEZ, SAMB et CAMARENA, 1984.- Résultats de la campagne ECHOSAR 6 du Laurent
Amaro. Prospection des stocks de poissons pélagiques côtiers le long des
côtes du Sénégal et de la Gambie en saison froide (6 au 24 mars 1984).
Archive CRODT no 133, 39 pp.
CAMARENA, 1985.- Résultats de la campagne "Petite Côte-l" du Laurent Amaro.
Prospection des stocks de poissons pélagiques côtiers le long de la Pe-
tite Côte du Sénégal (23 mai au Ier juin 1984). Archive CRODT no 136. 13~.
TOURE (D.), 1983.- Contribution à l'étude de l'upwelling de la baie de Gorée
(Dakar, Sénégal) et de ses conséquences sur le développement de la biomas-
se phytoplanctonique. Dot. Sci. CRODT, 93 : 186 pp.

Carte l.- Trajet du bateau et position de pêche.
A, B, C positions des traits de chalut
de fond.

0'
i
\\ -*
\\ A ‘\\ \\
i
0’
!\\ i
40'
30'
Carte 2.- Température de surface.

Densités t/nm2
-14Oci
.50*
) 40'
I
/
E
0
ê
,30'
20’
10’
17Oo'
4
5o'
I
40’
I
I
l
I
I
Carte 3.- Carte de répartition de biomasse.

Campagne Petite-Côte 3 Laurent Amaro
Tab. l-. Composition par espèces en pourcentage pondéra1
des traits de chalut.
No CHALUT
A
B
ESPECES
C
Pomadasys incisus
4.0
Gerres sp.
4.0
Galeoides decadactylus
25.0
Brachydeuterus auritus
58.1
3.3
Sphyraena sp.
1.1
Balistes sp.
0.5
3.3
Plectorhynchus mediterraneus
11.5
Decapterus rhonchus
3.7
Pagellus bellottii
63.8
Lutjanus sp.
3.7
Pseudupeneus prayensis
2.1
Myctoroperea rubra
2.1
Boops boops
I
Dentex macrophtalmus
Cephalacanthus volitans
Scorpaena sp s
Divers
7,3
6.6
---..-
-b-
--

Campagne PETITE COTE 3
- LAURENT ANAR0
Tab. ?-. Fréquences de taiile exprimées en pourcentage dans les traits de chalut de fond pour les
différentes espèces.
Brachydeuterus auritus
Gerres melanopterus
Galeoides decadactylus
r
?i- 4
- -
-.
-- -_- I^. -. ----
_- ----L
No
ToTAL i LF
CHALUT
1
1
11
12
13
'14 15
16
17
18
19
20
21
LF
S
n
cm
A
58
% 13.5
3.5 19.0
24.1 29.3 10.3
3.5
1.7
1.7
1.7
1.7
13.7
2.0
i
Pomadasys incisus
Boops boops
---
--* --

--l-J
CO
0

m .
fi
CO
Tm 0
C\\I
0
0
0
\\o
0
e
0
.
.