COMPTE-RENDU DE LA RÉUNION TENUE &J CRODT ...
COMPTE-RENDU DE LA RÉUNION TENUE &J CRODT
SUR L'ÉTAT DES RESSOURCES EN PETITS PÉLAGIQUES COTIERS
(12 JUIN 19843
RAPPORT INTERNE
N" 77

COMPTE RENDU DE LA RÉUNION TENUE AU CRODT SUR L’ÉTAT
DES RESSOURCES EN PETITS PÉLAGIQUES CÔTIERS
!..t IC jllin 1984, s’est tenue au CKODT une réunion regroupant ‘les rcyprc-
‘;t> Il t a Il t li des ministères, les armateurs industriels, 1 es pêcheurs art ij;*ns,
ic’s b;lil leurs de fonds et les s c i e n t i f i q u e s p o u r e x p o s e r 1 ‘État actt~tl de:;
b: onnais5ances s u r l e s p r i n c i p a l e s e s p è c e s d e p e t i t s p é l a g i q u e s côt.icrs in-
i:t!reSS;3llt l a p ê c h e m a r i t i m e s é n é g a l a i s e .
i,,~ rcluni on 3 St6 ouverte à 9 I-I par Mr FONTANA, Directeur du Départt~mt~n~
d e Rer:hc.!t-che s u r 1,~s p r o d u c t i o n s halieutiques e t l ’ o c é a n o g r a p h i e , q u i aprk:s
;ivi.)ir r~;mt~rçie l e s p a r t i c i p a n t s dt> ltur p r é s e n c e e t i n t r o d u i t . l e s u j e t d e
‘a rt;i~nion a d e m a n d é a u Iloct.eur Kc~rnar(i C;)dnu DiOI!; Dir::cteur de la DOI’M,
de bien vouloir assurer La présidt>nce dc cette réunion.
>fr LEVENEZ, c o o r d o n n a t e u r d u p r o g r a m m e “ P ê c h e p é l a g i q u e tôt ièrc:” ii
cansuj.te f a i t u n brl?f e x p o s é s u i v i d ’ u n
débat d o n t 1 ‘ a n i m a t i o n en wc~lol’f ;i
VI’; il c: Sll t-c? 1’;’ t- ?Ir SAMBA. L e s cont~liisims e n mati;!re d ’ a m é n a g e m e n t o n t étc
F<i ites p a r Xr FONT,INA.
Iîprès C[U(.~ Mr MONTANA a i t p r é c i s e q u ’ u n e r é u n i o n c o n c e r n a n t les st.c,cks
> *
ot’mcrsaux se t i e n d r a i t e n f i n d ’ a n n é e 1 9 8 4 , le D o c t e u r DTOH a cLotu]-2 1~1
réunion à 1 3 Ii.
Le Rapporteur
J.J. LEVENEZ

539
LES PETITS PELAGIQUES COTIERS AU SENEGAL
1
.
I N T R O D U C T I O N
Les petits p6lagiques côtiers sont définis comme étant l’ensemble des
espèces vivant en surface ou en pleine eau au dessus des plateaux continen-
taux. Ce sont parmi les poissons exploités, ceux dont la gestion rationnelle
est la plus délicate en raison principalement des faits suivants :
- ils ne vivent pas longtemps et restent généralement peu de temps dans
les pêcheries (l’exploitation porte au maximum sur 3 classes d’âge),
- ils ne sont pas uniformément distribués dans leur aire de répartition
et par conséquent leur exploitation est souvent très localisée,
- ils ont de grandes amplitudes de migration et fréquentent des eaux sous
juridiction de différents pays,
‘- leur abondance peut varier naturellement en fonction des conditions hy-
droclimat iques L
Bien que ces poissons aient une faible valeur commerciale, leur impor-
tance pondérale dans les débarquements de l’ensemble des flottilles basées
et débarquant au Senégal est considérable car, avec plus de 155 000 tonnes,
elles représente environ 55 % des captures réalisees dans les eaux sénéga-
laises.
2 .
L E S
P R I N C I P A L E S
E S P E C E S D E
P O I S S O N S
P E L A G 1 Q U E S
C O T I E R S A U
S E N E G A L
2.1. IMPORTANCE RELATIVE :DES PELAGIQUES DANS LES DEBARQUEMENTS
11 espèces ou groupes d’espèces fournissent 99 % des débarquements de
la flottille sardinière dakaroise et plus de 85 % des apports de pélagiques
de la pêche artisanale. Leur liste et leurs pourcentages pondéraux moyens
dans l.es débarquements de 1981 à 1983 sont portés au tableau 1 ;on y remarque surtout:
que les sardinelles rondes et plates représentent plus de 80 % et que les
chinchards jaunes atteignent pratiquement 10 % dans les mises à terre des
sardiniers dakarois.. Chez les piroguiers, la structure spécifique des dé-
barquements est plus hétérogène ; si les sardinelles y gardent une importance
prépondérante, on note :

540
- que les espêces placées en rubrique divers occupent plus de 10 %,
- que les ethmaloses atteignent près de 6 % sur la côte Sud,
- que les chincl1ard.s jaunes avec 2 1 % et les tassergals avec 17 % sont
três recherchés sur la côte Nord
2.2. REPARTITION GEOGRAPHIQUE - MIGRATIONS
2.2.1. Sardinelles rondes (Sardinella aurital
Le schéma qui va suivre découle de l’analyse des données de pêche entre
1970 et 1972 (Boely, ‘Chabanne, Freon, Stequert, 1978).
La figure I montre qu’en Janvier, la principale concentration d’adultes
se trouve à 19” N au ‘Large du Banc d’Arguin.
Ces adultes qui sont descendus
en février entre 12’ et 15ON se retrouvent en mars concentrés entre 11” et
13’N. La remontée vers le Nord commence en Avril mais le maximum d’abondance
est encore dans le Sud du Sénégal 1 Les sardinelles sont plus dispersés en
Mai, et se répartissent entre 13” et 18’N avec un maximum de lSO à 18*N.
Elles cent inuent leur remontée en Juin, époque à laquelle elles sont pêchGes
de 16” à 20’N avec un maximum au large du Banc d’Arguin et au Sud du Cap
Timiris en Juillet, les concentrations, moins fortes, sont au large du banc
CI’Arguin. En Août le déplacement vers le Nord se poursuit, la principale
zone de pêche se situant entre 20” et 22’N. Le maximum d’abondance se trouve
de 2 1’ à 23’N en Septembre. En Octobre, elles sont plus dispersées, de 19”
à 24’N. En Novembre-Décembre, l’abondance apparente est faible, la reparti-
t ion toujours large, les pêches les plus importantes se faisant au large
du Cap Blanc et du Banc d’Arguin.
Le Cyc:le migratoire des adultes ( 9 24 cm LF) de S(&ir,t?%la awitz peut
se résumer ainsi : en fin de saison chaude et au début de refroidissement
des eaux, (d’ktobre à Janvier), phase de dispersion au large du Nord de la
Mauritanie, puis phase de descente rapide vers le Sud en Février ; phase de
concentration de préponte en Mars - Avril dans la partie Sud de l’aire
habitée (Guinée Bissau, Sud Sénégal) ; de Mai à Septembre phase de remontée
vers le Nord, jusquà 24 - 25’N avec ponte.
Les juvéniles et les jeunes reproducteurs (( 24 cm LF) restent dans
les nurseries du Banc d’Arguin,
de la Petite Côte et proba’blement de Casa-
mence et de Guinée 13issau pendant une année avant de se joindre aux adultes.

541
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542
- 4 -
2.2.2. Sardinelles plates (Sardine7LZ.a maderensis)
Leur schéma migratoire donné par la figure 2 est imparfaitement connu.
Elles effectueraient des migrations de faible amplitude en saison chaude
vers le Nord de la Petite Côte et en saison froide vers la Gambie, les in-
dividus adultes qui montaient au Nord et ne réapparaissaient plus dans les
débarquements des sardiniers dakarois dans les années historiques, sont
depuis 1977 présents de Mars à Juin dans la pêcherie.
2.2.3. Chinchard noir (Trachurlnr: firachwus)
Ce poisson fréquente les eaux froides et se trouve entre Janvier et
Avril devant le Cap-Vert puis entame une migration vers le Nord jusqu’à la
zone statistique Sahara. Il atteint 28’N en Septembre-Octobre avant de re-
descendre à nouveau vers le Cap-Vert (fig. 4 ) r
2.2.4. Chinchard noir (Trachurus -trecael
Un seul stock fréquente la région Sénégal-Mauritanie (fig. 3 ) . La mi-
gration concerne essentiellement les adultes qui sont liés aux masses d’eaux
froides : leur migration est synchrone de celle de T. ~XE~Z!Y’;G mais leur re-
partition est plus au Sud puisqu’on les trouve jusqu’au niveau de la Casa-
mance en Février-Mars et qu’ilsne dépassent pas 26”N en Septembre.
2.2.5. Le chinchard jaune (Dzcap-t;erms rhonchus)
Tl n’existe qu’un seul stock dans la région Sénégal-Mauritanie.
Le stock sénégalo-mauritanien est constitué d’adultes migrateurs dont les
nurseries sont situées l’une sur la petite côte du Sénégal et l’autre en
Mauritanie.
Les migrations sont Nord-Sud et liés aux conditions hydrologiques
(fig. 5).
2.2.6. Le maquereau (Scomber ,japonicus)
Selon le groupe de travail COPACE, les scientifiques sont partagés sur
1 ‘unicité des stocks. (C@I’ACE/PACE SERPE:: 83/27).
La figure 6 montre que les maquereaux restent lié aux eaux froides dans
leurs migrations annuelles Nord-Sud entre 12” et 2 1 ON. Ils occupent la part le
mcridionale de leur aire de répartition en Février-Mars.

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Fig.5 - tycle migratoire, pfxiodes de ponte, nurseries et localisation
des principales concentrations d'adultes de C..ranz rbnchs
dans la zone sénégalo-mauritanienne.

Fig. c Dépiacements probables deSprincipales zones de concentration et de
peproductior de -.---:‘~..
, .i:t ,.:hn dans la zone sh~qalomauritanienne.
FI~.?.-- Cycle biologique du TQSS~P~,~:.

545
- 7 -
2.2.7. Le tassergal (Pomatomus sa%tator)
Les immatures sont disseminés tout le long de la côte, entre le Cap
Blanc et le Sud des Iles Bissagos, avec une concentration plus dense entre
1Le Cap ‘I’imiris et Le Cap Blanc. Les adultes sont inféodés aux eaux froides
et remontent jusqu’à 24’N entre Août et Octobre. Ils sont concentrés sur
le tôt e Nord Sénégal de Janvier à Mai (fig. 7) .
3
L E S
P E C H E R I E S E T
L E S
E N G I N S
l
Au Sénégal, trois pêcheries exploitent les stocks de petits pélagiques
côtiers, ce sont :
- la pêcherie industrielle des grands senneurs et chalutiers pPlagiques,
- la pêcherie semi-industrielle des petits sardiniers dakarois,
- la pêcherie art:isanale.
3.1. LA PECHE INDUSTRIELLE
La flottille industrielle est composée de grandes unités ( ) 250 TJB)
qui pêchent à la senne tournante ou au chalut pélagique. Après l’arrêt
d’activité de la flottille polonaise en fin 1980, la pêche industrielle a
repris en fin 1981 avec l’arrivée d’un grand senneur danois, d’un senneur
ghanéen en 1982 puis d’un deuxième senneur ghanéen en 1984. 4 chalutiers
pélagiques, travaillant en boeufs,exploitent en outre par intermittence
les petits pélagiques tcotiers depuis 1982.
3.2. LA PECHE SARDINIERE
La flottille des sardiniers dakarois est composée de bateaux vétust.es,
(tab. 2),d’une taille moyenne de 25 m ; ils pêchent exclusivement à la senne
tournante et conservent leur prise dans de l’eau de mer refrigérée par glace.
19 bateaux ont pêché en 1983. Leur activité est essentiellement concentrée
dans les zones très proches de Dakar.
3.3. LA PECHE ARTISANALE
La pêche artisanale, quant à elle, utilise de nombreux engins, dont
les principaux sont par ordre décroissant d’importance dans les débarquements:

546
-8-
- les sennes tournantes que l’on trouve actuellement dans tous les grands
centres de la pêche artisanale. Cet engin de pêche a été introduit au Séné-
gal en 1972 et a connu depuis un développement spectaculaire comme on peut
le voir dans le tableau 3.
- les filets maillants encerclants sont surtout utilisés à Joal, Mbour
et dans le Saloum. Il en existe deux types : ceux a grandes mailles sont
essentiellement destinés à capturer des ethmaloses tandis que ceux à petites
mailles sont plus particulièrement destinés à la pêche des sardinelles
plates,
- les sennes de plage
se rencontrent également dans tous les grands cen-
tres. Elles capturent surtout des juvéniles de poissons pélagiques et démer-
saux,
- les lignes, qui sont d’avantage utilisées sur la côte Nord, capturent
des chinchards, les tassergals, des ceintures et des petits thonidés.
4 .
E V 0 L U T 1 0 N
D E S
C A P T U R E S ,
D E S
E F F O R T S E T
D E S
R E N D E M E N T S
4.1. EVOLUTION DES PRISES TOTALES
Les prises totales ut: poissous pc;t:1giqiit’s sont passecs de IN OOCI :I
Il:> ll~l(l Lonlles entt-c 1981 il 1983, so i t une progression globa1.e ch.2 lh Zmais 1.2.. si-
tuation est très différente selon les pêcheries, En effet, le tableau .G
montre que si la flott’e industrielle, senneurs et chalutiers réunis, a vu
ses débarquements progresser de 28 % entre 1982 et 1983, la situation est
toute différente en ce qui concerne les sardiniers dakarois dont les mises
à terre ont chuté de 21 % entre 1981 et 1982, puis de 28 % entre 1982 et
1983.
Les débarquements de pêche artisanale ont notablement augmenté de 198 I
à 1983 (+ 23 %) en raison du nombre croissant de sennes tournantes et de
l’utilisation massive de filets maillants encerclants dont le nombre a pra-
t iquement doublé durant cette période. En 1983, les apports de la pêche
artisanale représentaient 75 % des débarquements totaux de pélagiques. Les
tableaux 5 et 6 retracent l’évolution des prises par espèce de la flottille
sa.rdinière dakaroise et de la pêcherie art.isanale.

- 9 -
547
4.2. EVOLUTION DES EFFORTS
4.2.1. Flottille industrielle
Les efforts de la pêche industrielle ne sont pas disponibles en tota-
lité pour 1983.
4.2.2. Sardiniers
En ce qui concerne cette flottille, le tableau 2 indique l’évolution
inter-annuelle de l’effort exprimé en nombre de marées tandis que le tableau
7 et la figure 8 indiquent cette évolution en temps de mer.
On constate que ces bateaux font des marées courtes, de 9 à 12 heures
en moyenne, l’effort moyen par bateau reste centré sur 1 800 heures par an.
L’Gvolution de l’effort dépend donc essentiellement du nombre de bateaux
en activité.
4.2.3. Pêche artisanale
L’effort de pêche des sennes tournantes et des filets maillants encer-
clants a connu un accroissement spectaculaire puisqu’il est passé de 31 000
à 48 000 sorties de 1981 à 1983, soi.t une augmentation de 55 % en 2 ans.
De m$me l’effort de pêche des sennes tournantes à Joal a augmenté de 16 X
au cours de ces deux années, Le tableau 8 donne dans le détail l’évolution
du nombre de sorties de ces deux engins,
4.3. EVOLUTION DES RENDEMENTS
4.3.1. Pêche industrielle
Les rendements sont relativement stables. Les captures sont proportion-
nelles à l’effort et actuellement la principale limite au développement de
ce type de pêche est la capacité d’accueil des usines.
4.3.2. Pêche sardinière
Les meilleurs rendements ont été atteints en 1972 avec 45 tonnes par
jour de mer (tab. 7 et fig. 9). De 1974 à 1979, les rendements sont restés
stables (aux environs de 30 t/j mer’) , puis sont passés à 25 tonnes en 1980-
1981 avant de passer à 18 t/j mer en 1982 et 14 t/j mer en 1983.

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549
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Cette chute est essentiellement provoquée par l’effrondrement des ren-
dements en sardinelles rondes sur la Petite Côte puisqu’ils sont passés de
13 à 4 t/j mer de 1981 à 1983 (fig. 10). Les sardinelles plates (fig. 11)
dent les rendements sont restés stables de 1979 à 1982 ont également chut6
en 1983. Les rendements de chinchards (toutes espèces confondues) ayant
également chuté en 1983, la flottille sardinière dakaroise a enregistré
cette année - là ses plus mauvais résultats depuis la création de la ‘pê-
cherie.
4.3.3. Pêche artisanale
1
En se reportant au tableau 9 on constate que sur la côte Nord les ren-
dements globaux des sennes tournantes sont restés stables avec environ
1.5 t/sortie.
Les rendements de sardinelles rondes ont chuté de 75 X à Saint Louis
tandis que ceux de sardinelle plates augmentaient de 40 W au cours de ces
deux années.
Sur la côte Sud, dans les centres de Hann - Mbour et Joal, les rende-
ments baissent également depuis le début de la série historique sauf en
1983 où Mbour a vu ses rendements augmenter.
5 .
E T A T
D E S
S T O C K S
5.1. SARDINELL:ES
Nous avons déjà vu que les sardinelles adultes effectuaient de vastes
migrations Nord-Sud tandis que les jeunes reproducteurs restaient concentrés
sur la Petite côte.
Jusqu ‘à présent, il n’a pas été démontré que les pêcheries extérieures
B la Petite Côte avaient des influences sur l’état de cette population de
jeune reproducteurs ; par contre, la force moyenne des alizés qui est .s
l’origine de l’enrichissement des masses d’eaux sur la Petite Côte joue un
rôle déterminant.Freon (1983)) a ainsi montré que pour des vitesses moyennes
cje ‘cent en saison froide, variant de 4,s à 5,55 m/s, on obtient les prises
maximales suivantes :
- sardinelles rondes de 31 000 à 49 000 tonnes
- sardinelles rondes et plates 56 000 à 90 000 tonnes

550
-
1
2
.-
-’ toutes espèces pélagiques 60 000 à 97 000 tonnes.
Ce potentiel a été atteint en 1981. L’augmentation considérable de
l’effort sur la Petite Côte, associé à une mauvaise
saison d’alizé en 1983,
explique donc les mauvais rendements de 1-a pêche pélagique côtière dans
cet te région.
La petite côte est donc surexploitée et toute augmentation de l’ef-
fort dans cette zone devrait être interdite.
11 reste par contre des possibilités intéressantes de pêche dans d’au-
tres zones, notamment en Casamance oii la flottille de chalutiers pélagiques
polonais pêchaient 80 000 tonnes/an.
La côte Nord est également peu exploitée, en raison des conditions de
mer qui sont plus dures qu’au Sud et qui rendent la détection du poisson à
vue plus délicate. C’est cependant une zone où devraient être pêchées les
grcsses sardinelles ( > 25 cm). 11 faut noter que les densités de poissons
pélagiques sur la côte Nord sont trZ!s voisines de celles observées su.r la
côte Sud par écho-intégration (environ 75 tonnes/mille carré).
3.2. CHINCHARDS ET MAQUEREAUX
Le rapport du groupe de travail qui s’est réuni en février 83 indique
pour l’ensemble de la zone comprise entre 9” et 26’N, un potentiel de
1OC 000 tonnes pour le maquereau
et de 400 000 tonnes pour les
chinchards noirs.
Ces stocks sont soumis à un effort de pêche très important en Mauri-
tanie et au Nord du Cap-Blanc, notamment par les flottes de chalutiers pé-
lagiques des pays de l’Est : les rendements en chinchards noirs chez les
Roumains sont passés de 40 tonnes/jour en 1979 à 12 tonnes/j mer 1982. Les
rendements en maquereaux sont en baisse moins sensibles.
Ces stocks qui étaient importants présentent donc des signes de surex-
plcitation.
Les campagnes d’écho-intégration faites en Mauritanie ont décélé
une chute des densités de 140 t/mille carré en 1981 à 44 tonnes/mille carré
en 1983.

- 13-
Tableau l.- Pourcentages ponderaux des principales esp8ces de
p o i s s o n s pelagiquea cotiers debarques a u Sen6gal.
551
(moyenne 1981, 1982, 1983)
.--_T P I R O G U I E R S
-
‘1
S a r d i n i e r s dakarois
C&e
Sud
C&a N o r d
(Cap Vert-Mbour-Joal)
.--._-I__-- _... -- -HI--.
-
-
-
-
-
Sardinalle
p l a t e
4 4
68
3 9 . 0 7
II *. 67
Sardine 1 la wdero:w io
Sardinelle ronde
3 6
74
28
. O I
16 . 42
Snrdinella aeita
Chinchard j a u n e
9 I 1 9
4 . 29
20 t 56
C~WLT rionchus
3 I J3
I I 50
5
. 92
naqurrrru
3
1 9
2 . 4 2
0 . a7
Scanbor japonicus
Carangue e t Liche
0
le’
I ,
14
3 . 61
G3mnr app et tichia epp
0
3 0
0 . 10
17 * 09
0
bl
2 . 64
1 * 23
Ceintures
0 . aa
0 . 32
3 . 99
Trichiurua kptums
Pclon
0
00
2 . 22
4 . 68
Braohydeuteme mritue
Ethnalose
0
40
5 . 86
0 . 63
Ethnalom fimhriat<i
D i v e r s
1 * 00
Il
. 36
1 3 . 30
TOT.41
1 0 0 . 0 0
100 . 00
1 0 0 . 00
--.I_-
L
Tableau 2.- Evolution de la flottille sat-dinike semi-industrielle et industrielle
basee et debarquant a DAKAR.
--I 0 d 100 TJB
100 1 250 TJB
250 TJB
-_ll- ---
“--
T
- -
_ I _ _ -

- . - - _ .
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Nombre
Age
Age
Nombre
Intervalle de variation
Age
Nombre
de
Membre
de
du nombre de bateaux en
Nombre
Moyen
Moyen
Uar6e
Hoyen
kree
activite uu cours d'lfirnoi;
Merfie
-
-
-
-
.-_. - -.- .._--
1970
5
12.67*
1210
31 5
1971
6
13.67*
883
3a 5
1972
5
14.67.
1232
31 §
T
1973
13
B.78*
1058
3
11:0*
79
4 b 12
1974
13
9.78"
1829
5
11.5*
399
0 a 14
1975
6
12.17
1754
5
12.5”
486
7 a 10
1976
0
12.14*
1870
5
13.0
429
8 II 12
1977
9
12m*
2097
3
15.67
203
81 11
1978
9
12.44
1721
1
21.0
220
sa 6
a979
12
12.33
1777
3
19.33
473
7 B 12
1980
13
11.46
2176
5
19.6
383
8 b 14
1981
12
11.75
2264
3
23.33
563
9& 14
1982
14
10.85
2381
5
22.8
790
10 I l>B
1983
11
9.18
1800
6
22.8
1108
10 a la
_- -
-
-
I
-
-
l--em
*Ages moyens estimes d'apres l'khanttllon de bateaux dont on connait l'age.

- 14-
552
Tableau 3.- Evolution du nombre de sennes tournantes
et de filets malllants encerclants dans les
nrlncipaux centres de peche artisanale.
r- ‘- -.- -___ _- _._ ._... -.~--.~---
5enner
Tournantes
fflet malllnnts encerclants
1
r_.
-.
1
--
.I
., -- _-_ _. -1
/
1973 1983
1978
1903
il..--
.-
--..
_--__-_
-_._
/
l--c
St.Louis
5
i
45
-1
Kayar
!
4
35
Hann
1
18
28
Mbour
26
46
1
1
Joal
1
13
58
40
a4
-. -_.--._
- - - - - - - - - - -
-
TOTAL
66
212
41
i.-.-...-~.-.-.-i--~.-- ___- _I
-z.--l
Tableau 4.- Evolution en tonnes des debarquements
de petits pela-iques au Senegal entre
1981 et 1983.
Prises Industrielles
9 197
Il 768
I
Prises Sarinières
31 163
!
24 084
17 891
/
I
:
PrIses Artisanales
102 ooti
107 940
125 565
1
Prlses
totales
l
133 369
j
142 021
155 224
l - ._ ..- .- __ ._. i --._ “...L
i---A
Tableau 5.- Evolution des prises spkifiques en tonnes des sardiniers dakarois.
---~-."- _________.. - _- . .._-_._
DIT

-_.-
r ____
TIT-
.---
~
-_--
~

-
1
1
Carani
' eintwes/Pelon Mmalose Divers
l
1 t
/ Total
S.plate
I Tassergal Sonpatt 1C
1
I
---
-
_- _“-
252
9 252
_-_- .._
5 309
d
-
-
-
8 716
I
I 253 I
~
8 938

-15-
Tableau b.- tvolution des prises cpGrtfiqur, ?IC ia p&tw Artisanale
Tableau ?.- Evolution inter-annuelle de l'effort en jours de mer
et des rendements en tonnes/Jour de mer des sardiniers Dakarois.
------
-

. l - - -
Effort
Prises
1 Prises
Vises
Prises
Rendt
jours
sard.
/ sard.
:hinch,
Totales
sard.
T
de mer rondes
plates
l.T sp.
!t-ondes
!Lndtotaux
. - . . -. _
- ..- .+- .-
--.__
-I__
-t
1969
586 /
9 847i
4 734
1 321
18 404
20.2 ! 37.8
I
1970 I
540
R 380 (I 4 191
1 596
17 163
15.3
7.6
2.9
31.2
!
197:
472
9 411 j
2 038
127
14 314
19.9
4.3
I
0.3
30.3
1972
550 ! 17 217 ’
4 467
1 186
24 962
31.3
8.1
2.2
45.4
1973
540 I 11 484 /
5 628
974
20 886
21.1
10.5
7.8
38.7
1974
1 106
17 789
9 976
2 980 33 909
16.1
9.0
2.7
30.7
1975
915
12 591
9 621
3 343 30 812
13.8
10.5
3.7
33.7
1976
939
14 805
11 929
3 010 31 010
15.8
12.7
3.2
33.0
197’
886
13 147
9 252
2 218
26 381
14.8
10.5
2.5
29.8
1978
149
12 651
5 309
1 047 20 901
16.9
7.1
2.5
27.9
1979
923
13 619
8 716
1 028 25 026
14.8
. 9.4
2.0
27.1
1980
1 098
14 861
8 938
2 029 27 509
13.5
8.1
2.6
25.1
1981
1 166
15 834
10 983
3 255 31 363
13.6
9.4
2.8
26.9
1982
1 363
6 276
12 8901. 4 574 24 805 4.6 9.5 3.4 18.3
5 118
9 243
1 900 17 892
4.0
7.2
1.5
14.0
.
-
-
- 1
1983 1 1 277
.-
-
-
-
--

- 16-
;ableau ii.- t:vOiution inter-annuelle du nombre
de sorties de sennec tournantes et de filets maillants
encerclants dans les principaux centres de pêche
artisanale - (Saint Louis et Kayar sur la cote nord. Hann
Mbour et Joal sur la cdte sud).
1981
6 389
17 175
7 517 31 081
1982
9 469
21) 878 9 881
’40 227
1983
‘1 123
25 297 13 613
48 034
Tableau 9 - Rendements en Kg/sortie des princlpales
rswxes de Wlaglaues capturees par les sennes
tournantes dans les grands centres de
okhe artisanale.
!
I - - Il - -St.Louis
j i
1
Kayar
516
491
I
/
g / Hann
6R3
/

1R4
i
- 1 MBour
3 020 ’ 1 456
/
j Joal
95’
c
(- - -
:
/
.- ---.
32.7
p- ;-;; _.._
j- .--~t..LOUlS
l
1 Kdydr
8

169 171
Hann
427 416
/ HblJr
2 570
I 136
Joal
998 562
6
2 027
--__. .-.. -- 1 -- -_.- +
144 252
5
Kayar
404 240
565
Hann
297 175
71
ii /
1
j Mbour
979 1 891
17
I Joal
494 1 362
13
/i . L ..-~ __--.-.- ..__ _- ._ _ ___ -.-.

555
- 1 7 -
6.
1,’ 1 ?l P 0 R 1 A N c E
E C 0 N 0 M 1 Q U E
Il t? s
P E ‘r I T s
P E L A G I Q il E S
C 0 T 1 E R S
D A N S
1, A.
P E C H E
A R T 1 S (1 N A L E
S I: N E G A L A 1 S E
(par C. CHABOUD)
IA p a r t d e s p e t i t s p é l a g i q u e s c:ôtiers d a n s l a v a l e u r total<> dtis debarque-
mr.~ n t :: tlst d e 4 2 % a l o r s q u ’ e l l e rep&sente 8 0 % d e s q u a n t i t é s totales. CL"~
t; f * a r t: s ’ e x p l i q u e p a r l a d i f f é r e n c e de p r i x t r è s i m p o r t a n t e entre Ic:j cbsp’ces
p61agicJues e t demcrsaler ; en 1983 1 c prix moyen pondéré pour les ptil.agiques
ét ait (‘11 48 F/kg;k a l o r s q u ’ i l s ’ é l e v a i t à 279 F/kg p o u r les demclrsaux.
h.1. LE PRIX DES t’Ol.SSONS PELAGIQUES ; NIVEAUX ABSOLUS, VARIATIONS A COlJK1’
-.‘l MOYEN TERME, ‘VARIATIONS GEOGRAPHIQUES
1,’ ‘.txamen du pr i x d e s d i f f é r e n t e s e s p è c e s p é l a g i q u e s m o n t r e l’existc.nce
d’6cnrts importants
__ ‘3ltzre espèces > en raison des préférences du consommateur et de l.‘abon-
dancc rc;lative d e c e s e s p è c e s (tabl. 1 0 ) ,
- l’our une même cspece, les p r i x a u d é b a r q u e m e n t v a r i e n t énormément a u
c*ollrt t1f.s l a meme j o u r n é e e t e n t r e l e s s a i s o n s d e p ê c h e .
?ii; amo i nsL 9 i l n ’ a p p a r a î t p a s de r e l a t i o n trè.s n e t t e e n t r e l e s qrLantitt;s
iner~suc~ll~s debarquc;es e t l e s p r i x . En r a i s o n d e l a g r a n d e mobiliti;; des ma-
r e y e u r s I.c l.ong d e l,i c ô t e , toute augmentation des débarquements tint raîne un
~If’fl.ux dcd ct9mmerc;ants q u i :naintient le n i v e a u d e s p r i x . P a r contrt:, à l‘inté-
r i e u r d ’ u n (,ourt laps de temps, l’abondance du poisson sur .la p l a g e i n f l u e
tlirec.temcnt s u r !e p r i x .
- E n t r e .lieux d e clébarquement : l a d i s t a n c e p a r r a p p o r t a u x l i e u x
~l’R~~:oulerwnt les plus i.mportants ( m a r c h é s e t u s i n e s d u C a p - V e r t e s s e n t i e l l e m e n t )
r!gL;:
d irç!c tement s u r L e s p r i x . Les conimer~ants p l a c é s e n s i t u a t i o n C~L~ cont:tlr-
ïr>ntae polir 1;~ vente s u r l e s m a r c h é s d u C a p - V e r t
r&percutent l e s differenceu
tic: coût tir t r a n s p o r t s u r l e s p r i x o f f e r t s a u x p ê c h e u r s d a n s t e s d4ffdrent.s
I*f.> irit s Oc; débarquement. Ce phénomène est t-rès net sur la Petite Cot:t> (tabt. i0)
~;:.lrtout p o u r les sardinelles.
(9:‘) L e p r i x m o y e n c o n c e r n e l e s espkces suivantes : S. rondes, S. plates,
Chinchards, P e l o n s , Ethmal.oses, Maquerc‘au.

.
- 1 8 -
556
- z4 moyen terme : l’évolution des principales espèces de petits péla~;i-
qI!es (s * rondes e t s . p l a t e s ) entrct 1977 et 1983 montre une croissancca SU~<~-
rieure 1’3 10 / (tabl. 1 ‘l ) . Cette augmentation semble relativement modérée
peur l a @riode c o n s i d é r é e d u r a n t 1 aquel l e l ’ i n f l a t i o n a &t 6 part. iculi5r~~ment
v i v e .
- I,es p r i x le I.ong d e l a filiire d e commercial.isat.ion m o n t r e n t que ues
marge :i ~119s~~lut~s (differcnce e n t r e p r i x d ’ a c h a t e t p r i x d e v e n t e ) Cltavées sont
perstues p a r l e s m a r e y e u r s : l e s p r i x dc l a sardinel.le s o n t . multipliirs p a r p l u s
de deux e n t r e Joal et le m a r c h e d e l‘l G u e u l e Tapee à Dakar. Cet <car-t impor-
t.1~ t. s “e:ipl.ique p a r les c&ts d e t r a n s p o r t Clevés s u p p o r t é s p a r l-cc; mareyeurs
Cn.,tnmmt-nt p o u r l e g l a ç a g e ) d o n t I’Ccluipement e s t i n s u f f i s a n t p o u r ~co~rlc~r
l e poi.sson d a n s d e b o n n e s c o n d i t i o n s .
6.2. I,‘.’ ~%‘ORThNCE
DES PETITS PET,AGIr,l’l’S DANS LA CCNSOMMATIOX
ALIMEN’fA:KE
AlJ SENEGAL.
;\\u Sénegnl, l.e s e c t e u r d e l a pêche est l a p r e m i è r e s o u r c e d’approvi.; i.,:)n-
ncment c n p r o t é i n e s d ’ o r i g i n e a n i m a l e .
].,a consommation de poisson s ‘ é l è v e 1 31 ,l kg par an et par tcte cians
1.~:; zone-c; littorales t a n d i s qu’elle c h u t e ‘7 m o i n s d e 10 k g d a n s les z;clnes
rura 1c.s de 1. ’ intérieur. C e t t e i n é g a l itt; d a n s l a r e p a r t i t i o n g é o g r a p h i q u e de
lil c.onsommation s’acc.ompagne d ’ u n e n e t t e d i f f é r e n c e d a n s S:I c o m p o s i t i o n :
- p o u r 1~’ p o i s s o n f r a i s : l e s a r r i v a g e s s u r l e s m a r c h é s d u C a p - V e r t s o n t
diversif-iés ; Jes p e t i t s p é l a g i q u e s ri?présentent 7 2 % d e s v e n t e s de g r o s sur
I.c marchr’! de Ii-1 Gueule-Tap&e e n 1 9 8 3 (tabl. 12) et 68 % pour les quatre
prelni.ers moi s de 1984. P a r c o n t r e Icur p a r t p e r m e t a u x p o p u l a t i o n s A r e v e n u
modeste dtt s’approvisionner e n proteinè ; l e r a p p o r t e n t r e 1 e p r i x d u p o i s s o n
et ct,lui d e 1-n v i a n d e p o u v a n t ê t r e d e 1 à 7 .
L e :.ablea<~ 1 3 d o n n e ‘la r é p a r t i t i o n d e s quanti.tes mareyees ij r;arrir de
Lloal e n 1 9 8 3 . X l a p p a r a î t q u e l a p a r t d e s p e t i t s p é l a g i q u e s e s t supericllrç~
:I 8:) ‘7, p o u r t o u t e s l e s d e s t i n a t i o n s 11 1 ‘ e x c e p t i o n d u Cap-Vert pour lequc:1
t.1162 n ’ a t t e i n t q u e 60 2:.
- e n t r e pcjisson f r a i s e t t r a n s f o r m é : des que 1 ‘on s’éloigne 3 1. ’ int&
ricllr du p a y s l a c o n s o m m a t i o n d e poissw t r a n s f o r m é g a g n e e n i m p o r t a n c e .

- 19-
T r o i s p r i n c i p a u x t y p e s d e p r o d u i t s t r a n s f o r m é s s o n t o b t e n u s 11 partir
des ptrtits p é l a g i q u e s c ô t i e r s ,
- le kéti.akh o u p o i s s o n braist; e s t p r o d u i t e n g r a n d e quantife C~JIS
l e s C:ontres d e Mbour e t J o a l ;i p a r t i r d e s a r d i n e l l e s . C e t t e act,ivi t-6 a ,:on-
!IL~ 1111 developpement tri!s i m p o r t a n t r‘~ 1-a s u i t e d e l ’ i n t r o d u c t i o n de .La
.icnne t o u r n a n t e c o u l i s s a n t e e n 1 9 7 2 . P o u r l e s q u a t r e p r e m i e r s moi3 tic) 1 9 8 4 ,
1 600 t o n n e s d e kétiakh (soit 4 800 t o n n e s e n é q u i v a l e n t frais) o n t C;tt”
clxpt%i<;s 3 p a r t i r d e M b o u r e t d c Joal.
- l e tr-tmbadi.ang e s t o b t e n u 3 p a r t i r d e p e l o n s , m u l e t s , sardineIles.
(:ettc activité e s t p r é s e n t e s u r t o u t s u r l a P e t i t e C ô t e , d a n s les ?les do
C,a I oun e t en Casamance.
- l e m6torah : 1. ‘cthmalose est fumée dans les îles du Saloum p a r clcs
s a i s o n n i e r s s o u v e n t , d ’ o r i g i n e g u i n é e n n e . C e p r o d u i t e s t essentiei ‘lcrnent
destin; ri 1 ‘ e x p o r t a t i o n vers des marchés africains.
6.3. L’ iMPOK’l:ANCE DE LA PECHERLE PELAGIQUE EN TERME D’ E!IPLOI
Isn 1 9 8 3 , o n p e u t : c o n s i d é r e r que’ 7 500 personnes ont travaillé A bord
d’unitc;s d e p ê c h e u t i l i s a n t la sennc. t o u r n a n t e e t 1 2 4 0 à b o r d d’unites
cwployant lc f i l e t m a i l l a n t e n c e r c l a n t . II e s t m a l a i s é d ’ e s t i m e r - lc nombre
d ’ ernpl c:i i c reés par l a p ê c h e d e s p e t i t s p é l a g i q u e s c ô t i e r s ;I b o r d tics 3 48,3
1): rob:uc,-; 1 ignes r e c e n s é e s c a r ce1 les- 5c i o r i e n t e n t g é n é r a l e m e n t ‘leur eff(>t-t
tic pCcki! à 1-a f o i s v e r s l e s e s p è c e s démcrsales e t pélagiqutis. Seul(~s yuciquc’s
Ilnitt’s basées 3 Kayar et à H a n n p ê c h e n t r é g u l i è r e m e n t Ie chinchard (SAMB,@,
c.cmii. pt‘rs.).
O n p e u t donc gïossicrement e s t i m e r q u e l’expl,oitation d e s pelagiq~ues
côtiers génértc 10 à 1.7 000 emplois directs dans 1-e s e c t e u r a r t i s a n a l (,:ontre
130 au 71aximum p o u r la @che sardinicre e t industriel.le).
A ~:clZj s ’ a j o u t e n t d e t r è s nombrt!ux emplois indirects crées C I ~t’rrc.

558
- 11 0 -
0.4. I’KOBLEME DE “DEVELOPPEMENT”
Depuis 1973) l a p ê c h e p é l a g i q u e a c o n n u u n e véritablt.: m u t a t i o n :
1 ’ ir1troduc.t ion dt.1 la senne tournante a permis une augmentation sans prcr.6-
C!ent des ctébarqutiments.
C e t t e 4voluti.on e n t r e d a n s l e c a d r e d’un? polit ;I:IUC
\\.olontaristtl de ‘la part des autorit4s s é n é g a l a i s e s q u i , d e p u i s 1 ’ indepen-
ci ant~ f , ont. mis erz place des structures (coopératives) et des mesures inc i-
tative:, (détaxe c u r c a r b u r a n t e t cngin d e p ê c h e ) q u i o n t p e r m i s u n e évolu-
t ion rilpide de l a p ê c h e artisanal<> #dont. 1.a d y n a m i q u e i n t e r n e a pu assimiler
l e s i n n o v a t i o n s v e n u e s de l’extérit-bur.
Nt;anmoi.ns, cet-t? dynamique du s e c t e u r d e l a p ê c h e n ’ a p a s Gt15 accompa-
gntIc$ par unc~ évoluti.on p a r a l l è l e de l a c o m m e r c i a l i s a t i o n . Manqut; dt‘ cr;:& t s ,
abscnccb d’ infrast.ruc turcs a d é q u a t e s s u r l e s l i e u x d e d é b a r q u e m e n t . et 1 tas
marchés Ecint q u e les m a r e y e u r s s’ acsquittent d e l e u r s t â c h e s d a n s des :koncli-
t i o n s dc coUts é l e\\G:; ttt a v e c d e s r i s q u e s q u i a u g m e n t e n t l e s m a r g e s percues.
S i 1 a ~:ommerc~ialisat i o n s u r l e s mart:hés n a t i o n a u x n e peut a b s o r b e r 1 es CI&-
baryuements, 1~1 pal i,iqlue d e
détaxt.r i s q u e f o r t dc bénéfi.cicr a u ~:~)nsc~mma-
teur Gtrnnger tat l a v a l e u r ajoutét> sc realisera e n p a r t i e 3 l ’ e x t é r i e u r de
l.‘tconrmiie n a t i o n a l e , . .
L ’ e x p é r i e n c e d u p r o j e t CRI?AS q11i n e c o m m e r c i a l i s e q u ’ u n e faib.le part
des d<barquements m o n t r e q u e t o u t e i n t e r v e n t i o n pub1 i q u e d a n s 1~ domai rw
dz 1;~ i~omn,erc:ialisatj.on e s t délicatcl.
I~I:~ c o n d i t i o n s t.ouJours c h a n g e a n t e s d u march6, l a m a n i p u l a t i o n d ’ u n
prod~~i~~ faci lement pkrissable néces sitent u n e r a p i d i t é d e d é c i s i o n cl.iffiLc
3 obt.enir d a n s l e c a d r e d ’ u n e s t r u c t u r e p u b l i q u e o u coopGrative conf:ront&
plr iii?. l e u r s à des cliarges de struck: t r e q u i . L i m i t e n t s a m a r g e dc m,inoeuvrc
f<ice au s e c t e u r prives.. .

-2 l-
559
.
*
;
8.5
i
b5
f
34
0.1
.
a13
7
-
L--.-
TOTAL
9220
-
:-
-
-
Prix ( F/kg )
\\\\\\\\
1. rond. . H.“”
\\
1. Pl.,.- H.“”
a. rond.. Mba”,
1. Pl.,. - UbW,
J
PMA
M
J
J

A
8 0 N D
MOI@

7 .
C O N C L U S I O N E T
P R O P O S I T I O N S
Dans les conditions actuelles d’exploitation et d’environnement au
Sénégal, les stocks de pélagiques côtiers sont soumis à une pression de
pêche telle que tout e augmentation de l’effort risquerait de mettre au
grave danger le renouvellement de la ressource.
L’action conjuguée de plusieurs facteurs est responsable de la situa-
tion présente :
- conditionshydroclimatiquwdéfavorables (diminution des alizés) ces
dernières années ayant entraîné d’une part une diminution de la biomasse y
et d’autre part une baisse de disponibilité des ressources,
- exploitation intense en Mauritanie des population migrant saisonnière-
ment au Sénégal.
- surexploitation localisée au Sénégal, agravée par des interférences de
pêcheries.
- en 1983, les captu-res en pélagiques côtiers se sont élevées à 15.5 ‘)‘)4
--..
tonnes, réparti es ccjtnmt: suit :
- pêche artisanale
.
.
130. % (essentiellement sur la côte Sud),
- pêche sardinière
:
12 %
- pêche industrielle (*) :
8 %
Les sardinelles représentent environ 65 Z de ces debarquements.
Cependant , si les fractions de stocks touchées traditionnellement par
ces pêcheries sont aujourd’hui surexploitées, il n’en demeure pas moins
que l’ensemble des populations de pélagiques côtiers présentes sur le pla-
teau continental reste sous-exploité.
Aussi tout développement de la pêche de ces espèces doit-il impÉ-‘ati.-
-
-
-
vemcnt passer par :
--.
- un réaménagement de leur exploitation et une redistribution de la res-
source aux différents secteurs concernés. Ce réaménagement doit t:enir compte
de la localisation géographique des diverses fractions de stocks, des spEi-
cificités d’exploitation de chacune d’elles, des intérêts des trois secteurs
et de l’importance que le gouvernement sénégalais entend accorder à chacun
d’eux.
- une politique tri% ferme, bien que progressive, de contrôle et de sur-
veillance.
- - - -
-
~---
---------.
(*> C e t te péche v a connnîtrc 1~11 fort: dévcloppcment 2 part i r de 1985.

L! 3 -
Si ces deux conditions peuvent être respectées, la meilleure alterna-
tive consisterait ‘2 :
I)- Interdire l’exploitation des fractions côtieres à la pêche sardinière
et industrielle pour la repousser au-delà des fonds de 30 mètres sur la
côte Sud et l’inciter à exploiter le plateau continental sur la côte Nord
et en Casamance, les importantes fraction de stocks qui y sont présentes
n’iStant pratiquement pas exploitées.
2)- Interdire toute nouvelle attribution de licences de pêche pour les
sardiniers de type actuel, qui extrêmement vétustes, doivent progressive-
ment disparaître.
3)- Accorder les facilités financières nécessaires aux armateurs séné-
gaiais pour qu’ils puissent acquérir au fur et à mesure de la disparition
des vi.eux sardiniers, des unités modernes et plus performantes pour exploi-
ter des zones non côtières et plus éloignées de Dakar.
4)- Réserver toute la côte Sud, c’est-à-dire de la presqu”île du Cap-Vert
au Sine Saloum, au secteur artisanal moyennant une modernisation progres-
sive des embarcations traditionnelles.
5)- Mettre en place les structures nécessaires pour valoriser la produc-
tion tant artisana1.e qu’industrielle de ces espèces et permettre une com-
mercialisation profitable vers les marches sénégalais ou étrangers.
6)- Effectuer un suivi scientifique précis de l’opération pour se donner
les él.éments de pilotage et de recentrage.
Les attendus de ces réaménagements et de cette politi.que seraient l.es
suivants :
-. exploitation rationnelle des ressources sur l’ensemble du plateau con-
t inent a1 ;
-. augmentation de la production totale de 70 000 tonnes dont : 40 000
tonnes pour le secteur industriel, 30 000 tonnes pour le secteur artisanal
sur ‘la côte Sud.
-’ modernisation de la flottille piroguière (+ 50 unités sennes tournantes
environ) sur la côte Sud, par substitution à la flottille sardinière,
-’ créations d’emplois (1 300 environ pour le secteur artisanal),
- augmentation
et stabilisation des prix à la production,

562
- -‘1
4 -,
RESUME DU DEBAT
Q. - Pourraît on avoir p1.u;; de précisions sur Ics inter~r~érenix:;
t>ntre les pêcheries ?
R. - 1,‘examen d e l a r é p a r t i t i o n d e s e f f o r t s e t c a p t u r e s montrcb
q u ’ i l y a u n e t r è s f o r t e iriLerférence e n t r e Pêc:heries s u r 13.
Pet.i te Côte” cpi1 r a p p e l o n s le GC;
% des captures en pt2lagiques
c ô t i e r s o n t é t é r é a l i s é s en 1 9 8 3 .
- l e s s a r d i n i e r s c o n s a c r e n t 9 0 % d e l e u r e f f o r t d a n s les zon(‘s
proches de Dakar et a u s u d de l a p r e s q u ’ î l e d u C a p - V e r t .
- l ’ e f f o r t d e p ê c h e a r t i s a n a l e s u r l a P e t i t e C ô t e (fi.let m a i l l a n t
e t serine tourna.nte) a a u g m e n t é d e 1 3 7 7 e,. &L % e n t r e 1980 ::L 1 9 8 3
- 1~~s grands s e n n e u r s i n d u s t r i e l s o n t é g a l e m e n t a x é s l’csçentic>i
d e 1 eur p ê c h e d a n s c e t t e zonc~. A t i t r e d ’ e x e m p l e , l e TOLLAKSON
~1 a
rcalisé 90 % d e s e s c a p t u r e s ( d o n t 4 0 % à l ’ i n t é r i e u r d e s 3 millris
e t 5 8 Z ri L ’ i n t é r i e u r des 6 m i l l e s ) .
Q. - Cc? ph&om&nc? d'interf~rcnce et 1 'augmentatiofi de 1 'effort de
pêcl:t:~ SLI la .Pekte Côtt= SOI!~. extrêmement inquiétants. AI~L: la
réouverture de Z 'usine de LISiiffère, que va-t-il se passer .'
R. - D’après ct’ qu’on connaît du contexte pêche dans cette zone,
o n p e u t p r é v o i r q u e l a r é o u v e r t u r e d e 1 ‘ u s i n e d e Djiffère v a p r o -
v o q u e r à la f o i s : u n e r e d i s t r i b u t i o n d e l ’ e f f o r t d e p ê c h e artisa-
na1 s u r la Petite C ô t e e t unt’ a u g m e n t a t i o n d e l ’ e f f o r t tolsl. d a n s
cette z o n e .
O n p e u t bgalement p r é v o i r q u e , s i c e t t e p r e s s i o n d e pSchc& arti-
sanali2 a u g m e n t e t r o p f o r t e m e n t eL s i l a f l o t t i l l e sardinière e t
i n d u s t r i e l l e n e c h a n g e p a s dc stratègie, i l y a u r a automat iquénw~~t unt’
r é g u l a t i o n naturci-lie de L’csffort de pêche (c’est-à-dire arrêt. d e
1’~tivit~I d ’ u n i t é s d e p ê c h e ) q u i s e r a e s s e n t i e l l e m e n t dictCIe p a r
l a l o i d e l ’ é l a s t i c i t é d e s p r i x à l a p r o d u c t i o n .
Dans ce cas, l e s c o n s é q u e n c e s bconomiques et sociales seraient
évidemment c a t a s t r o p h i q u e s e
. . /. ..=

563
Q. - Les pêcheurs de Mbo~r, Joal et Hann sont ob.liqés d 'ciji:(1.1. tJ;.$
plirs e n p l u s L o i n e n mer. (.'eci ne confirme-t-il pas 121 rc12+~acL.ion
du -poisson ?
R. - No{~s avons effectivement constaté certaines diminutions citx
rendements des unités de pêche. Il y a également une diminution
d u n o m b r e e t d e l a tailltl des bancs.
Q. - (MI L).CiXJF : président tic: 1 'Union nationale des co::jp~z~dt.ivt~s
du :-;hn&a.i ) I 1, 'expérience clips pêcheurs corroborwt lès ~c~?~ul~~t5
des chercheurs concernant .! 'influence des Vents sur ? ‘abotxknct?
des petits pé:aqiques. Mr IUCWF s 'inquiéte éqa2ement de .ia pu-&
serice dans les pays voisitis de navires-usines de plus en jj.1 us
nombreux et de leur venue &ventuei:e au Sénégal.
R. - Le Docteur DTOH, Dit-yctzcJur de 1 ‘Océanographie et dtks Pikhes
?laritimes
(DOPPI) r a p p e l l e que t e s b a t e a u x - u s i n e s &Sont i n t t2rri.i ts
a u S é n é g a l .
Q. - &le.iLes informations existent sur Je stock dtl Casamariw ?
Quel est Ic potentiel, s'agit-il de stocks permanents, cc? stock
dbpend-i? uniquement du stock d'adultes migrateurs ?
R. - Les rcis%Jltats des campagnes d’échointégration mont René que
la rc!gi.on cas t (! f fec t ivemen t. irés r i c h e b i e n q u e I ‘abondancci ait.
u n prw d i m i n u é e n 1 9 8 3 e t 1984. C e p e n d a n t , i l y a l i e u dtl noti+r
qu’a~.rec c e t t e mdthode cl’4valuatiot1, u n e f r a c t i o n importantcb dei
l a biomasse côtiere n ’ e s t p a s p r i s e e n c o m p t e c a r n o t r e navire! CU
rais..sn d u t i r a n t d ’ e a u , ne peut prospecter les fonds inférieur-s
5 10 mètres. Or ces fonds sont tres é t e n d u s e n Casamancv.
Il c o n v i e n t é g a l e m e n t d e r a p p e l e r q u e l e s P o l o n a i s e n chaiutagc
péla,;ique r é a l i s a i e n t I’essrntiel d e l e u r s c a p t u r e s , s o i t W.000
t o n n e s s u r LE p1 a.teau cent inent a1 de la Casamance.
. . . ,’ . . .

-26-
564
f-n c e q u i c o n c e r n e l a pc”rmn:!~~nce du stock, on p e u t d i r e qu’ i 7
t~xiste t.oute 1 ‘ a n n é e u n e popul~ation d e j u v é n i l e c!t j e u n e r e p r o d u c -
teur , l ’ a b o n d a n c e m a x i m a l e Gtant a t t e i n t e l o r s d u d é p l a c e m e n t vt:rs
l e s u d d e s i n d i v i d u s m i g r a t e u r s .
D’autre part, des études biomètriques entreprises depuis clu~:Iques
mois devraient Egalement. n’eus p e r m e t t r e t r è s p r o c h a i n e m e n t de c 01n-
pl&ter n o s c o n n a i s s a n c e s SIIT 1 ‘identité des stock.s.
P\\. - Actuel lement, 1 ‘esscnt:ictl de l’effort porte sur la fract: ion
côti.ère, les stocks migratclurs étant soumis à u n e p r e s s i o n dtl p ê c h e
b e a u c o u p p l u s f a i b l e en rai-son d u r a y o n d ’ a c t i o n limit6 des piri)-
gues cvt s a r d i n i e r s , e t dc> l a l o c a l i s a t i o n p l u s l a r g e o u p l u : ; Cloi-
gnCe de Dakar de ces indivi.dus migrants.
Q. - Suivant les informat.ions fournies, on parle d'une sou-
expioitatiofi ou d'une surexploitation de ces stocks.
R. - L e s p e t i t s pélagiqiics s o n t a u S é n é g a l à l a f o i s :
- sous-explcités,
si 1 ‘ o n c o n s idhre 1 ‘ e n s e m b l e d e 5 stocks présents
sur t o u t l e p l a t e a u c o n t i n e n t a l ,
- s u r e x p l o i t é s , s i l ’ o n considere l e s s t o c k s p r é s e n t s d a n s l.cs zont! ,ï
traditionnel.les de pêche, c ‘ e s t - j - d i r e essentiel.lement l a . f)etitè
Cotc~.
‘..

/
.
.
.

Q. - 7,es études scientifiques sont circonscrites au S'énc?yiil a.iors
que les stocks miyrent...
R. - l!ne g e s t i o n e f f i c a c e des r e s s o u r c e s e n p é l a g i q u e e x i g e effet-
t ivcment une c o n n a i s s a n c e précise d e l a r e s s o u r c e d a n s t o u t e ~a
z o n e d e répart .ition. P o u r cette r a i s o n , depuis un certai.n nombre
d’ünnCe,
n o u s a v o n s m i s e n p l a c e d a n s l e c a d r e d u comite s o u s
rCgiona1 des peches une cnopérat ion scient if ique avec la Mauritanie.
Des rdun ions de t r a v a i l e t tics c a m p a g n e s c o n j o i n t e s s o n t r6.îI.isGs
avec le CIVROP de Nouadhibou.
Q. - La :zonc d 'action de TOI,LAKSOh~ pendant son an.7ée dc+ p;rc>:;~)c-~ct:ioil
est inquiétanto. Or Afr.ican SeaFood va démarrer pt-ocha.inem<?nt.. I

R. - E n c e q u i c o n c e r n e African SeaFood, l e u r s d i r i g e a n t s s’étaient
eng,lggs 5 n e p a s r e n t r e r e n c o n c u r r e n c e a v e c l e s Elotti 11~:; nat io-
n<II cs. Le respect de ces engagements est donc. du ressort de
L’Administration. des pêches.
Q. - Est-Ci?! quk2 .la v.4tust4 des sardiniers est la seule .limitc: h
l'exploitati.on des zones plus Lointaines ?

R. - c’est, à notre avis, la raison fondamentale.
Q. -(Iu'ent~ndez-vous par redistribution de la ressource? &iiix
d.iffBr-ents secteurs concern&s ?
R. - Kous a v o n s v u q u e 1-a ri:ssourçe e s t r é p a r t i e s u r t o u t l e pla-
tcau cent inental..
Chaque s e c t e u r ( a r t i s a n a l , s a r d i n i e r , industrical)
mcst (an or.uvre d e s m o y e n s ct d e s techn.iques q u i luj. p e r m e t t e n t cl’auoi.r
ac*clls .?I un63 p a r t i e p l u s o u m o i n s i m p o r t a n t e
d e l a ressourc:e. i l
s ’ a g i t dcnc: d e rgpartir cotte r e s s o u r c e e n f o n c t i o n d’une parc de
cc‘s diff4rcnts n i v e a u x d’accessibil.ité e t d ’ a u t r e p a r t d e l a IcK.~-
lisntion gko,~rnphique d e s g r a n d e s c o n c e n t r a t i o n s .
. . . / .*.

566
Dans Les zones de concurrence, comme par exemp Le La PC? t i.tr?cote ,
i l f a u t c h o i s i r o u t r o u v e r u n c o m p r o m i s e n t r e :
- l a p ê c h e a r t i s a n a l e , c ’ e s t - a - d i r e p r i v i l é g i e r L ‘emp l o i e t
1. ‘approvisionnement des marchés,
- t>t l e s e c t e u r s a r d i n i e r e t i n d u s t r i e l , c ‘est-a-dire p r i v i l é g i e r
I a L:onccntration des bénef ices économiques.
Q. - Les propositions d'am&nagement d'exploitation de CZ~JS stocks
doivent-elles C?L-re appliqu&s à court, moyen ou long termt-3 ?
R. - A t r è s c o u r t t e r m e , sj 1 ‘on veut arriver à un développement
harmonieux des pêches ?
R. - 1~ statu-quo en matiere d’efyfort de pêche serait un moindre
m a l . M a i s s i l ’ e f f o r t a u g m e n t a i t s u r l a P e t i t e C ô t e , s a n s q u ’ i l
y a i t d’timenagement d e L ’ e x p l o i t a t i o n , les conséquences risqueraient
d’êt.re catastrophiques.
Q. - La v&tust& des sardinic-?rs et .la limitation de leur rayon d'ac-
tlor; avaient kt$? ex~~os&s dans LE Plan d 'Action P&he. La crrb;ït.ion
de ports secondaires déjà évoquées par ail.leurs, ne permettr,3.i t--i L
pas de résoudre c:e probl&mo ?
R. - Cela peut e^tre une solllt:ion à condition évidemment que tous
l e s d i s p o s i t i f s a v a l s e x i s t e n t e t q u e l e p o i s s o n q u i y s e r a i t
d é b a r q u é p u i s s e ê t r e c o m m e r c i a l i s e d a n s d e b o n n e s :ondition:-3.
.
.
/
.
..e

- :! 9 -
Q. - Comment expliquez-vous la stabilisation des orix c!ntra!1!4
par un aménagement de la pêcherie.
R. - Tou: dPvel.oppement ( I ‘aménagement proposé le pr4voi.t 1 tlt$
pï?cllerie n e doi.t pas, S~US p e i n e d’bchec, v i s e r u n i q u e m e n t u n e
augmentacior: d e l a p r o d u c t i o n . Ilncore f a u t - i l qrte d e s strklc:tk!rt15
e x i s t e n t p o u r a b s o r b e r et v a l o r i s e r c e t t e a u g m e n t Ation dc prc>duc:-
t i o n . S i c e s s t r u c t u r e s sont p e r f o r m a n t e s e t jouext correl.:tc:nwnt
leur rôle,
i l y a u r a une bien meil l e u r satisfactic.ln d e l a tkmantie
e t d o n c p a r c o n t r e c o u p u n e s t a b i l i s a t i o n d e s pri:c à ln p r o d u c t i o n .
Q. - Ne pensez-vous pas que les charges seront en déséquii ibres .G
IJ !'lott.i.lZe moderne doit travailler en Casamance ? Des C:T.IIC'C~S

pré.i iminai res do.ivent indiquer ie choix de bateaux à faire, c!va.;'ut~
les coûts engendrés, etc...
R. - Ces études sont effectuées actuellement par M:: BRENDEL ~.vec*
In coll.aboration d u CROI)T.
Q. -&k~deJn.iser la flotti L !c sardinière va poser d "énormes prob.!2mes
de financement. . .
R. - Selon d e s i n f o r m a t i o n s offficieuses, l a K A D p o u r r a i t ?rre inl:&-
rcssée p;fr l e f i n a n c e m e n t de sardiniers. Mais à notre sens, Ie
p r o b l è m e m a j e u r n e s e si-tut? p a s a u n i v e a u d u fincincement B trou\\:c;r ;
i l rGsiclt* plutfit d a n s l’identification e t l a d é f i n i t i o n d e projets
ri.31 icres et coh&rents e t q u i . p r é s e n t e r a i e n t d o n c p o u r IUH bailltbur
de fi)nds 1-t: m a x i m u m d e g a r a n t i e d e v i a b i l i t é .
Q. - La carte :;e~ trouvant dans le rapport FAO-BAD, rcflètc-t-:?.jlcs
toujours les idhes du CRODT ?
R. - Absolument. Mais les 1 imites des différentes zones sont
sch4matiqutrs (comme il Ctaic m e n t i o n n é d a n s l a IGpende du docwlect
o r i g i n a l r e m i s à l a F A O ) .

- 3 0 -
9. - QU,S pensez-vous faire> pour promouvoir 1 'exploitatiorl tic> peIon ?
auand aIl balic:t:e, il paraîtra.it qu'il contient des
a1caiditlt.s ?
R. - Pour le pelon, c’est uniquement un problème de marchtls et
dans ce cas c’est l’av.is d u c o n s o m m a t e u r q u i fair loi. On note
c e p e n d a n t , q u e d a n s 1 e scctcur a r t i s a n a l , l e p e l o n e s t m a i n t e n a n t
d e p l u s e n plus c o m m e r c i a l i s e , P o u r l e s b a l i s t e s , i l est e x a c t que
c-e.rtai.ncas e s p è c e s v i v a n t d a n s l e s r é c i f s coralliens c o n t i e n n e n t des
nlcaloldes t o x i q u e s . M a i s 3 n o t r e c o n n a i s s a n c e , l e s espéces prhsentts
au S é n é g a l , e t s u r l a ciittl a f r i c a i n e , n ’ o n t j a m a i s é t é a l ’ o r i g i n e
d’~mp(~issnnnernent o u d e t r o u b l e s q u e l c o n q u e s .
Q* - Des doutés son-t émis sur 1 'intérêt économique de 1,~ ;.wrc.~l*n isa-
t-ion de In poli tique de subvention du secteur.
R. - S i L:ette p o l i t i q u e d ’ a i d e a e u d e s e f f e t s trtzs p o s i t i f s d a n s
l e s a n n é e s p a s s é e s e t a p e r m i s u n n o u v e l e s s o r d u secttiur, i 1 est
a c r a i n d r e q u e l e m a i n t i e n d e c e t t e a i d e a u niveail a c t u e l suscil v
u n dGveloppement d e l ’ e f f o r t d e p ê c h e a u d e l à d u s e u i l clésirablc,,,
A cc s t a d e , l e s subventi.ons i n t r o d u i s e n t a l o r s d e s e f f e t s perv~~rs
qtii se matérialisent par LITII~ tliminut ion des revenus des pêcheurs,
P o u r cette r a i s o n , o n Gtavrait Ctudier
a u j o u r d ’ h u i
I ’ 0 p -‘
portunité d ‘un transfert, mknc p a r t i e l , d e s s u b v e n t i o n s d u s e c t e u r
P r o d u c t i o n vers l e s e c t e u r c o m m e r c i a l i s a t i o n .