E L4 TEYPEP.ATURE; 14 SALIN1-V. . ET LA...
E
L4 TEYPEP.ATURE; 14 SALIN1-V. .
ET LA DE!BITE DANS L'ETUDE
DES UP\\(!ELLINGS DE LA 3AIE DE GCIREI
(DAKAR - SE!lEGAl..>
Diafara TOURE
Océanologue-physicien de 1'ISRA au CROOT
I N T R O D U C T I O N
Ce travail ne représente que la partie hydrologique de la thèse de
3’?e cycle qui sera consacrée B l’étude physio-chimique des upwellings de la
aaie de Corée.
,
Afin d’expliquer le mécanisme de ces upwellings, t r o i s para-
mètres (la température, la salinité et la densité) sont étudiés.
Le terme upwelling est généralement utilisé pour désigner un phénomene
particulier du système océanique mondial qui se caractèrise par la montse en sur-
face des eaux profondes. Le phénomène inverse (descendant) étant désigné par
le therme de “downwelling” ou “sinking”. HIDAKA (1955) distingue deux types
d’upweliing
: le côtier et celui du large. Si l’upwelling côtier est princi-
palement dû au vent, le rôle joué par les grands courants horizontaux de la
Ggion du Sénégal (courant des Canaries, courant nord équatorial) est à sou-
ligner. Ils drainent une grande quantité des eaux côtières vers le large
pouv3ntsinsi être aussi à l’origine de certains upwellings côtiers permanen:.:-,
Au large les upwellings peuvent être engendrés aussi bien par les vents
que par des causes physico-dynamiques : les limites des masses d’eau et les
cir~~~laeiens mariner do typa cyclsnlquo ront l ouwnt lr aiage de mouvemcfnts
verticaux

Bans 12 ?rclc.;:..>‘Ls LL io~::~:ix cL . _ .,roduct iv1 \\C
._C
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‘i-1:..d&L

.ul
:j iimai re est joué par les
élèments
nutritifs. On distingue gSnSra!e:n,!:, .
quatre s ourccs
principales d’approvisionnement en sels nutritifs de la ZG~I~
trophique des océans et des mers.
- la remontée des eaux profondes,
- l’advection horizontale,
- l’apport des fleuves et des rivières,
- et la régénération des élèments nutritifs au moment de la dégradation des
produits organiques dans la couche trophique.
Dans la plupart des cas, la remontée des eaux profondes est de loin
la source d’enrichissement la plus importante,
L’étude des mouvements verticaux revêt un triple intérêt :
- IXTERET SCIENTIFIQUE
Les mouvements verticaux constituent une partie de la circulation y,‘*‘,
raie des masses d’eaux. Ils jouent un rôle d’équilibre en maintenant la circ.1 -
lation stationnaire des océans.
- ISTERET ECONOMIQUE
Avec les mouvements horizontaux les upwellings jouent un rôle de rC::,.-
lateur de la distribution saisonnière des ressources minérales et biologiqu:$:.
contribuant ainsi à la formation de zones à haute produc,tivité primaire. Ce
sont des zones de processus de fertilisation (MARGALEF, 1978).
- INTERET ECOLOGIQUE
L’étude des mouvements verticaux est aussi un problème de pollution,
surtout quand il s’agit de trouver une solution au problème du stockage,des
produits radio-actifs au fond des mers.
Le refroidissement des eaux de surface de la Baie de Gorée qui coïncide
avec les alizés de secteur nord (décembre-mars) a depuis longtemps été remar-
qué (EERRIT,
1952, ROSSIGNOL et ABOUSSOUN, 1965: MERL ,E, 1973 : DOMAIN, 1979 et 1?80)
Tous ces auteurs sont arrivés à la conclusion qu’un upwelling est à
l’origine de ce refroidissement. C’est seulement en 1 978 que REBERT, étudiant
le transport moyen d’EKMAN (1905) le long, de la côte africaine, consacrera
l’un des premiers travaux à cet upwelling, et tout dernièrement, un certain
nombre de travaux réalisés dans la zone
ont permis l’avancement des tonnai:;-
sances sur cet upwelling. Ainsi pour GALLARDO (1981) la pente du plateau

continental sensgambien et l’effet de Cap de la presqu’fle du Cap Vert fac<-*. ,
seraient la remontée des eaux profondes a la côte,
TEISSON (1981), dans une étude théorique de l’upwelling, met en
évidence le rôle important de l’orientation de la Côt:e et des isobathes
20-50 m dans la remontée des eaux profondes en ‘Baie de Garée.
PORTOLANO (19811, procédant par une analyse spectrale, a trouvé des
correlations entre vents et température sur une large gamme de périodes
cllant de deux à soixante jours. Il met lui aussi en relief les ef.fets topo-
graphiques,
en particulier ceux dûs à la presqu’rle du Cap Vert.
Cependant aucun de ces auteurs n’a étudié la V#ariation temporelle des
vitesses verticales, ni localisé de manière Prat:ique ‘le centre de remontk
des eaux profondes en relation avec les élèments nutritifs.
Aussi me suis-je fixé comme but dans le présent travail de confirmer
l’existence d’un upwelling dans la zone, de définir son genre et sa variabi-
lité en relation avec les forces internes et externes, de décrire la distri-
bution des principaux paramètres hydrologiques (physiques et chimiques) du
milieu. 11 serait souhaitable ultérieurement de dégager l’incidence de ce
milieu sur la bioloqie de certains organismes marins.
.

::
S I T U A T I O N
C L I M A T I Q U E
.
La Baie ae Code *ait partie du vaste ensemble est-atlantique que ROSSICWL
(1973) a appel6 le complexe guimhh Elle est limit6e au noA* et au sud respective
ment par les latitudes 14*42X et lda20N et B l’ouest par l’isobafhe des 90 mitres.
I - Conditions m0t~orologiques
Au point de vue climatique, la Baie de Corée est aitut% dans la zom des al i.r
du nord. Ce sont des vents de secteur nord qui soufflent avec une certaine
rit6 et une vitesse comprise entre 3 et 6 m/a.
La circulation des masses d’air, se faisant de manière générale dds zones k heute
2w3sion aux zones à-basse pression, l’intermit et la direction deo alizés dans,
cette région dépendent easentiellemext de 18antioyolone des &Ores et du déplaceme
er. latitude de la d6pression cyolonale qui est limitée au nord par le front inter-
tropical (FIT). S(inspirant des résumés memuels d’obsemrations au sol de 1’ASECUA
on retient que l’anticyolone des Açores est li6 B une circulation zonale faible,
Sa position moyenne au sol est eitu6e sur les figions voisines de 30° W alors qu.‘en 1/
altitude elle l’est par 50° W (fie. 1).
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Fig. 1.- Position moyenne au sol de itsnticyclone des Açores.
(1) ASECNB z Agence pour la Shiu-ite de la Navigation Aerienne.

Ses variations saisonnières moyennes sont ind.iqu&es dans le tableau n;ivG91
-
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LATITUDE
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1020
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-
-
-1
TABLEAU 1.0 Valeurs moyennes de la position et de l’intensité
de l’anticyclone des Açores à diffhentes périodes
cio l’année.
Quant 2t la dépression cyclonale de 1’6quateur, elle se trouve sur le ûol:Oo
de Cui;née de Décembre B Avril, puis remonte vers le nord ii partir de Mai, attei:it
sa position la plus septentrionnale en Bout et redescend tan septembre pour atfr,ln(
sa limite sud en janvier (fig.2 a,b).
CeCi
explique l’exposition de la Baie die Gotie aux aliz6s de secteur nord propre.
nxnL tiit de décembre à mars.
NO
SO 1
0 i
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3,63
3,61 1 3,3 ;I
TXLFAU 2 .-
Direotion et vitesse du vent de septembre
lg8o à aout 1981.
II - Conditions hydrolo@ques
A - Tcxpérature et salinité
La Bzie de Corée Btant située en mno tropicale,, la tmpératum ot 1s s-:! In; t
de ses eaux vont beaucoup dépendre de l’insolation, des wata et de IP )1wior;ht i
Dans son étude des eaux du Golfe de Guinée, BERRIT (llg61-1962) définit quatre ca-m
togories d’eaux à l’aide de la temphrature et de la sa:linitB (voir tableau BU~‘WX!
T
TYPES D’EAU
TEXPERATURE *
Eaux tropiaales
Eaux guineennes
&ux canariennes
Eaux froides dessalées

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Fis- tO.-- hsitiorw n w y e n n e s d u fronr intertropical -

i

!!
Les observations de TOURE ( 1972) concordent avec celles de cet auteur0 Cwrze
lui, il note l*existcnce dans cette zone de trois saisons marïnes.
- une saison d’eaux froides saMes de janvier B avril.
- une saison d’eaux chaudes saMes en juin et juillet.
- une saison d’eaux chaudes désaal6es d”a& & octobre.
Outre ces catégories d’eaux, il note l’existence de deux saisons de transistion,
La Pr&%iera, la plus longue, se situe au ddbut de l’upwelling en novembre - décembre.
La seconde, au mois de mai, marque la fin de la période des eaux froides salées.
ROSSXGHOL ( lg3) constate que les plus fortes tempkatures sont trouvées dans
la D-aie duraut les mcis de juillet et d’Ao@t (26 (
t* ( 290 C), alors que le
minimum est obtenu en f6vrier avec les valeurs de 15,9* C.
Ce refroidissement est plus au moins intense selon les anndes) la valeur exttiaw
(13* C) a ét6 observ6e par eux en 1965.
B - Courants
Saison froide
La courantolcgie de la Baie de Gorée est tr8s peu Btudit5e. Les premikss 6tudes
des mouvements horizontaux des masses d’eaux remontent & ROSSIGNOL (1965). Eta
étudiant la circulation des eaux de surface dans le Golfe de Guinde, il met en
évidence une ramification de la circulation cyolonique du D8me de Guinde qui longs
la c8te vers le nord Jusque dans la Baie de C&e &, par suite du changement
brusque de l’orientation c8tiere, il s’y Etabli un vortex cyclonique en saison
froide (d6cembrwnars). REBERT ( 1978) dans une Etude locale des courants, met aussi.
en évidence dans cette zone ,une circulation de type cyclonique. Pour lui la circu-
lation des eaux de surface se fait de manike générale dans la direction du vent
c’est à dire vers le sud (fig. 3
).
La dkiaticn progressive vers la droite due B la fcrce de Coriolis, constat6e en
ce moment, se fait de plus en plus sentir au fur et & mesure que le fond et la
vitesse du courant * augmentent.
Saison chaude
La circulation marine de surface de la Baie de Gode est trifs mal connue en
saison chaude. L’unique travskl qu’on dispose dans ce domaine, est celui de I?JQERT
0978).
.
D’après cet auteur, il existe un courant c8tier dirig6 vers le nord. Et il Bmet
l%ypothèse qukn vortex anticyclonique peut s’yd6velopper en fonction de la con-
figuration de la c8te.

M A T E R I E L E T
M : E T H O D E S
AVEC m quadrillage de 5 milles marins de :pas, la Daie de Cor.Grt U -.5?,6 Civir<t:
par cinq radiales comportant au total 24 stations hydrologiques. La proCon&ar de3
stations varie de 10 metree à la cdte à 90 mètres au large. Les pr6lévements so,rt
effectués aux niveaux 0, 5, 10, 20, 30, 40, 50, 65 et 85 mètres.
Une vingtaine de campagnes ont é-te5 ain.si réalisées ;B borld. du H/O “Laurent Anaro”
au cours des deux saisons de i~upwelling(Septembre-Nai) (des anrAs 1980-196: et
5981-1982. Les positions des stations hydrologiques sont repr6sentées a la figre
( 4 ) et au tableau ( 4 ).
Xemrnn et analyses
A chaque campagne nous avons mesur :
- la température
- la salinité
- 1’ oxygène dissous
- la profondeur d’extinction de la lumière solaire àc 1 ‘aide du disque de Secckf a
- les nitrates
- les phosphates
- le8 silicates
- la chlorophylle
- les courants
- et la production primaire a égalemenl; été mesurée chaque semaine B la statisr:
&tière de Thiaroye.
Le choix des méthodes de mesures et d’analyses ont étii fonction des possI~
àu ln*aoratoire de physique et chimie marines du CRODT Cl>
*
- %~p~rcrture :
lilesurées à l’aide de thermometres 8, renversement protibgés, les teTpt:r:-ilJ:*.-:‘: :
situ sont eryrknées en *Ce Aux stations profondes, les profils de te@ratuz :s’
été réalisés B l’aido de oathythermographe5.
(1) Contre de Recherches Océanographiques de Dakar-Thiaro,$e*

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- ?:.llnl:.i3 :
t'!.:c 3 dt; mesurée à l'aide du sa.linom&tre à induction I?IV.Z.TA=~~~~!l~ ::,deIe
!i3 230 N (pr6dnsion 0,Ol SO).
L'analyse a été faite selon la méthode de WINKLJZR, modifieo par Si'l'!IilA:..~.~ .
PA.?:<:; (1972), aveo une mesure potentiom&trique du "deap stop end point". Lo y;nccpe
Y:,: lc mivant.
0:. xkoduit du IP?+ 60~s la forme de (EinC12), puis NAOH. k milieu basique l'i;:<.Gne
bA~~~~ oxyde l'hydroxyde de Manganèse II à l'état III ou IV
:Cr&i: 12 + ;-NA011
2 Na Cl
+ Y! (OH)2
!k (oq2
+ $02 + wp----h
Mn (OH>3
k (O$ + 6 O2 + "[20 p Y! (OH)4
i)c ajouto ensuite de l'ion I-sous la forme de IX puis du EICI. Les hydrox,ykiz II.!
ut IV oxydent à leur tour quantitivement en milieu acide l'ion I- en iode ûn ;- : .OJl--
“L”+ à L’Btat II,
:2,-i ‘;Lq 3
+KI
+
3 HCl--F- KnC12 +
KCl + 3yl 4 -;y-.,>.
Lu (Gg4 $ 2x1 + 4 HC1
+ &lC12
4 2KCl 4 4:q$ 4 :
L
.:
On voit qu'un atome d'owgène libéref deux atomes d’iode. Apros aciUir’;c:-5.1 on,
on pAlève à l’aide d’une pipette 50,O ml de la solution dont l'iode serr: Cç;;_ par
ti-lrzp avec le thiosulfate de sodium (S203Na2) a 0,Ol N. Le titre se fez-z JzS;;L'à
décoloration complète.
Cn vérifie souvent le titre du thiosulairte en faisant deux déterminations FL-L. chaque
cirie d’oxygène, Pour cela on met dans un erlenmeyer 50,O om3 d'eau &istiliGc, On
3’ a;aute 5 ml de solution étalon KI03 0,l N. On titre ensuite aveo le thir,z-..-: fat c
CL:ILB indiqué plus haut. Les deux mesures doivent correspondre h 0,05 ml pc~j* La
nomalité du thiosulfate est alors calculée
z.
par la relation V x 0,01 (lorsq~-
l'iode est exactement 0,Oi N) oil V c'est le volume de thiosulfato ver&,
0:: qui permet de calculer le facteur de conversion : 7 molu de %kio~xlT~t-s ccrres -
por.d a O,OC, matg dï02, si V1 est le volume d’eau util iG JX..:Z le titraje
(5 = 50 ml) et ai le titre du thiosulfate est exprima en nr,rzc: 1 té d’iojey
N
1Kiil N&p203 P Q-
103 matg O/r
5
Dano les conditions normales de températwe et de pression
560 x N x,V2
' m1 "Y? 3 4 " v
x (v -2)
1
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o+ V2 O*C& le volt.~ du flacon de prelevement (“2 II 250 mi)
VI la prise d’essai P 50 ml
N le titre du thicsulfate
v 2
la correction du volume dus aux reactifs
v2 - 2
Pour N P 0,Ol N
!::Ii (thio&lfat@) LI 56w x *‘O’ x 250 M 1 , 1 2 9 m l O/l
50 x 48
'Fi,
ml/1 =
!SfX (N* thiosulfate) x V,, thjo&fate
.
2 1
50
L
-
%
L 1 ml/1 = 5645 x O,ofi x V. thiosulfate IP sn645 V, thiosulfate
50 x v
v
c;ï ‘J c’est le volume de thiosulfate versé pour déterminer sa normalit6.
La concentration en oxygène exprimée en ml. d’oxygène par litre, peutA&-r
dStzrmlcée avec une précision de 0,02 ml gr%ce à 1”utilisation de burettes autocnatit
- Yitraten :
Ils sont dosés par analyse automatique sur chtine technicon autoanalyzer de
’ ..,.,
*c--c
I
$nération.
La méthode est basée sur celle de ARMSI’RONG et al. (1967). Les nitrates-sont
rLC;kts en nitrites par passage sur colone cadmium-cuivre. Les nitrites ainsi fo:rnéi
sont diazotés par le sulfanilemide puis couplds aveo le IN--na&ty léth,ylEne4iz;!ine
2.c +i donne une coloration rouge à la solution. La mesure de la densité optir:i: se
fnl y à 540 nm. La concentration calcUlée, à partir de la garme Etalon, comespor2.
3 la xzxx des concentrations en nitrates et en niitrites de l’eau de mer.
- ?i~osniiatc,g. :
crert la méthode de dosage des orthophosphates de MJ;iiphT et RILZX (1962) :?:A
6 2.;. i;Uil ;sGe*
Les iocs PcG4- - sont susceptibles de donner avec le moly’bdate d*amr;iominum en -iii
:
ac1Cc,
un complexe jaune, le phosphomobybdate dlammonium (bTH4)3 1) (If4 G13)$* c-:
con~ic.xa est réduit par l’aoide ascorbique ; cette forme &bi,te d e coiorakiur. Sleud
a un aaximum d’absorption à 885 1~1. La réaction de reduction est catalyséo ?sr
l’a~timonyl tartrate.
- Silicates :
Comme les phosphates, les silicates donnent avec le molybdate dtamonim: ‘ai

I ,
cGrnplexe jaune. b fait, il se forme de= espècss dites A et B, diffkant ont-;
elles par leur degrd d’hydratation.
La forme B (formée vers PH 1,5 8 2) est instable et tend à donner irrdversible-en:
la forme A (condition de formation spontann6e : PH = 3 à 4). Par réduction Les acide
silicomolybdiques,
on obtient une coloration bleue, et l’absorption du comnplexti B
est beauooup plus intense que celle du compos6 A. On cherche donc, en jouznt SU~ le
ph, à former essentiellement le oompos~ B, que l’on réduit rapidement par le Rho&l
ou Xetol (pararnéthylaminoph6nol). Cette forme réduite du B-silicomol~bdate est dotie
par spectrophotomètrie à 810 ILRI.
Pour éviter l’interférenoe possible des phosphates, on ajoute de l’acide oxalique
pour détruire le phosphcmolybdate foxmd.
- Chlorophylle :
Elle a été dosde B l’aide du fluorim&tre YKJBNES 11” dont le prinoipe de Îonc-
tionnement décrit par PAGES (1981) peut se r6sumer de la manière suivante :
A~&S filtration de l’eau de mer sur les membranes en fibre de verre (&atma,n CF/C)
les filtres sont conservés au froid à -15*L L’extraction s’effectue ci l’étha&,
Après avoir préalablement détennin6 le facteur acide (T) pa,r le rapport &a
fluorescences avant et après acidification (Fo/Fa), les concentrations ont ht& oa]-
cülées par les formules suivante8
Chi. a
-
o(
(T/(T
-’ 1)) l
(Fo - Fa)
Pheo 2
I
o(
(T/(T - 1)) . (T. Fa - ~0)
où 4 est une constante caraotdristique de l’appareillage.
Dans notre cas o( x
59 . 10 - 5
T m 1.55
- Production primaire :
Elle a été mesu.&e par la,m&thode de l’oxygène déorite par BOUGIS (1974).
Un 6chantillon d’eau de mer est prélevé, son oggène dissous est dosé au dhbat fi;:
1, * txzrience. On en remplit deux flacons l’un clair et l’autre sombre (noir), puis
les met en incubation aux immersions de pfilevemont.
hu bout d’une journée solaire, leur contenu en oxygène est de nouveau mex&. L@aug
mentation d’oxygène dans la bouteille claire est interprktée comme une meruro du
c.xrbone assimild par le plytoplancton dans l’khantillon et non dégradé par la ~OS-
piration. C’est la photosynthèse nette (Pn). La diminution d’oxygène dans la houteil\\c
obscure est interpretée comme mesurant le carbone dégrade par la respiration du
pkqtoplancton (RP). La somme de ces deux valeurs est considbrh CO~ITS hqlrivzlant 1
l’assimilation totale du carbone. C’est 1~ photod&hèse brute (Pb),Pb = Pn + Rp.

- C0wwnt.o :
Ils ont 6th mesurés à l’aide de courantomètm ~D~~~*Lcearegistremcut LUT
bande macétique de la vitesse et de la direction du courant s’est effcch6 toutes
les 30 secondes,

E T U D E
D E S
M O U V E M E N T S
V E R T I C A U X
P A R L A
T H E O R I E
D E S
C O U R A N T S D E
P E N T E
ET DE
D E R I V E D ’ E K M A N
L’application de cette théorie a vu le jour avec THORADE (1909) qui,
pour une meilleure explication qualitative de la montée des eaux dans la
r6gion du courant californien, a developpé la théorie des courants de vents
et. de gradients d’EKMAN (1905).
Continuant le point de vue de THORADE,% ,,M@WEN (1933) a donn6 pour
la premizre fois l’équation décrivant le processus de la montée des eaux.
Le principe de cette théorie est le suivant. On suppose une côte rectiligne
bordant une mer homogène en densité et azzez profonde : le flux d’eau trans-
porté par le courant de dérive est.normal et B droite à la direction du vent,
il y a donc dans l’hémisphère nord retrait des eaux de la côte avec des vents
dont la vitesse a une composante venant de la droite pour un observateur
faisant iace à la mer et accumulation des eaux dans le cas contraire, On
apPelle respectivement vent de reflux et vent d’afflux ces deux types de
vents. La quantité d’eaux ainsi déplacée est proportionnelle à
Ta
3 =
(1)
P f
où Ta est le vecteur de la tension du vent à la surface de la mer.
P est la densité de l’eau
f = 2w siny - le paramètre de Coriolis.
Le retrait de l’eau ou son accumulation devant le rivage entraine la
formation d’une pente descendante de la surface de la mer, dirigée vers “la
cote en cas de reflux et vers le large en cas d’afflux (fig. 5). Cette incli-
naison du niveau de la mer crée un courant de convection et de gradient dont
la Lritcsse est proportionnelle à
oii cc est l’inclinaison de la surface de l’eau.

____.---.---.--
- -- ----.----
Fig. 5 “- Schéma de la circulation verticale près
d’un rivage sous l’effet du
vent.
a) cas d’un vent d’afflux
b) cas d‘un vent de reflux.
9an.s Le cas de reflux, au voisinage du fond (des mers) oi3 la force de
frottement est importante, une autre composante de vitesse orientée vers la
côte iait son apparition. Ce flux profond est proportionnel à
=-)g D
(3)
s2
2n
,
1
09 r, est l’cpaisseur de la couche Prof(onde dans laquelle se fait sentir
l’effet de frottement du fond.
LJn équilibre dynamique s’établit entre le flux d’etau transporté par
le courant de dérive et celui qui est transporté par le courant de pente,
c a r !cs composantes normales au rivage des flux de dérive (SI) et de pente
s2 se compensent nécessairement en raison. de la présence de ce rivsgc . Xr,
ce moment on observe
Etant donné que ces flux sont séparés par une couche occupée par le
courClilt du gradient et qui va le long de la côte,, donc en vertu de la loi
tic continuité des mouvements, la compensation des flux normaux au rivage
exige la formation de courants verticaux dans la zone littorale.

aux reflux correspond
- une remontée des eaux profondes, pr&s du rivage.
C’est ce phénomène qui est appelé en anglais upwelling.
Puisque l’intensité du mouvement vertical de compensation doit être
égale B celle du mouvement horizontal de surface de la c8te vers le large,
.
nous aurons alors
-Lt
wh
(5)
*
-c
oil Lt est la largeur du champ d’action du vent
wh est la valeur moyenne du flux vertical à une distance Lt de la côte.
Pour résoudre cette équation dans le cas concret de *la Baie de Gorée
qui est située en zone des vents alizés ir composante sud nous orientons notre
système d’axes de manière ZI ce que l’axe positif des x soit dirigé vers le
large Lt = A x. ‘Dans ce cas le long de la ligne côtière la tension du vent
sera exprimée par Tay’
= 0 (6)*‘
Alors qu’au large sur le bord extérieur du champ d’action du vent cette
.
tension devient Tay”.
Le rivage se présente donc comme une barrike imposant un flux normal nul
*
Tafpo ‘o
MI=
f
(7)
.
Au large ce flux sera exprimé par
Tay"
M2 - y=-
(8)
Le déficit de la masse dans une couche de profondeur h est déterminé par ‘la
différence’
b Ml ) i ATay p TaY"
("2
f
f
(9)’ *
Le long du mur c8tier ce déficit de la .masse est retabli:.grâce Cr l’apport
vertical
.
Tay”
_.
‘iK
A
x

0
ATay
-
-
(10)
P
f
f

d’oh IL’ flux vertical par unité de masse et de longueur est
Le paramètre de Coriolis f est dans notre cas égal à :3,7 x 10 -5 S - l .
La tension du vent Tay est calculée par la relation
.- a-
Tay kg/m2/S = P Cd a
(12)
oïl f = 1,2 kg,‘m3 est la densité de l’air
Cd = 1,3 x 10-3 est appelé drag coefficient
v
= la vitesse du vent en mètres/seconde
Dans le cas d’une mer stratifiée, le schéma de Ja circulation verti-
cale ne diffère pas qualitativement. Les courants de surface sont déviés
vers la droite (en s’éloignant de la cate) alors que dans les couches sous
jacentcs, par suite de l’influence d!u frottement horizontal dans le courant
de gradient, il se produit un mouvement transversal orienté vers la gauche
du vent c’est à dire vers la côte. Il se forme ainsi comme dans le cas pré-
c5dcnt une circulation transversale dans le sens des aiguilles d’une montre
(si 1 ‘on regarde dans le sens du vent).
C’est pour cette raison, que pour une mer stratifiée ou non, ce genre
de circulation verticale détermine t.oujour ‘la. distribution du champ des pa-
ram2tres hydrologi,.ies de manière à ce que les ea’ux les plus lourdes, froid,es
et sous saturées en oxygène apparaissent sur 1.e bord gauche du vent (à la
côte) alors que les eaux chaudes et légères occupent le bord droit (au large).

RESCL’?‘ATS

T E M I? E R A T U R E
Située dans la zone tropical.e, où s”effectue les échanges les plus
importants de chaleur (par convecti.on et par évaporation) entre océans ;It
atmosphère, la Baie de Gorée est soumise une bonne partie de l’année Z un
rFchauffement intense de ses eaux de surface. Sa structure thermique va
donc beaucoup dépendre du rayonnement solaire, dle l’évaporation et des
khanges thermiques avec l’atmosphère d’une part et d’autre part de l’up-
welling et du transfert advectif de chaleur par les courants marins.
l.‘analyse des données recueillies dans cette zone de septembre à juin des
années 1981-1982 permet de distinguer deux périodes principales dans sa
structure thermique.
t- LA PERIODE DES EAUX CHAUDES
Habituellement les eaux chaudes sont observées en Baie de Gorée jus-
qu’en mi-novembre période à laquelle leur température est voisine de 24°C.
Cette année-ci pour des raisons encore non déterminées, la période des eaux
chaudes a duré jusqu’à début décembre. L’apparition tardive des vents alizzs
observée cette année dans cette région pourrait à mon avis expliquer ce
persistement des eaux chaudes en Baie de Gorée. Selon nos observations la
saison des eaux chauda se caractérise par la superposition de 3 couches
/
d’eaux différant entre elles par leur structure :
- la couche isothermique de surface avec les températures les plus élevées
(26 - 29 Y),
-1
.
- la thermocline avec des gradients de température supé,rieurs à 0,3 OC m ,
- la couche profonde ob la température diminue lentement avec la profondeur.
- La cquuhe _ de surface :
Exposée directement aux conditions atmosphériques la température de
la couche superficielle est très voisine de celle de l’air.. Elle varie de
29°C en septembre à 26’C en fin novembre.
Pour représenter l’épaisseur de cette couche supérieure de mélange,
nous avons réalisé les Cartes des figures 6, 7, 8, 9.
De ces figures, une loi de variation de l’épaisseur de la couche
isothermique n’apparait peut-être pas, cependant 1 ‘avancée (et la remontée)
dc la thermocline est nette, avec un noyau plus profond qui avance vers

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1
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l’Est en se &Parant progressivement.
- La thermocline
La température B la limite supérieure de la thermocline est assez
élevée dans toute la zone (26-27’C). A sa limite inférieure, la température
est partout stable et diminue très peu de la côte vers le large au fur et
à mesure que la thermocline s’enfonce.
Le gradient vertical de la température dans cette couche de la ther-
mocline est égal en moyenne B 0,4’C/m. Xl atteint la valeur maximale de
096 - 0,8’C/m au large.
- La couche profonde
En dessous de la thermocline, la température diminue lentement avec
la profondeur. Ainsi Zl 80 m2itres de profondeur la température durant tout
cette péri0d.e n’est jamais supérieure B 18.C et ne descend pas plus bas que
15,5*c.
2 - LA PERIODE DES EAUX FROIDES (fin décembre - début mai)
A la fin du mois de décembre, les vents sont des secteur nord et
parallèle 8 la cate. Ils sont favorables à une situation de reflux des eaux.
Les tensions qu’ils exercent a la surface des eaux commencent.8 devenir im-
-1 -2
portantes (Tay = 0,038 kg m
S ) . Les eaux commencent 8 être chassés vers
.
le large. 11 se produit en Baie de Gorée une circulation transversale dans
le sens des aiguilles d’une montre (voir théorie). Le long du mur catier,
on observe?mouvement vertical dirigé de bas en haut et-qui aura pour consé-
quence le redressement des isothermes 20 - 21’C vers le haut,c’cst le dé’but
de l’upwelling @tier de la Baie de Gorée. Les eaux les plus froides de
surface (18,70’C) sont observées devant Pointe Rouge où se situerait le
centre. de l’upwelling côtier. Au sud de la Baie une autre zone d’eaux frloides
(19’ C) est observée au large de Somone sur les fonds de 25 mètres. C’est
une autre source de remontée d’eaux profondes que montre bien la structure
des isothermes observées à ce niveau. Ce déclenchement de l’upwelling es’t
également bien montré par l’écart observé à partir de ce moment entre la
température de l’air ambiant et celle des eaux de surface qui commence B
baisser (fig. 10 bis) l
La couche homotherme de surface a presque disparu de la Baie. Elle
atteint B peine 5 mètres d’épaisseur au large et‘sa température est voisine
de 21’C. Cette période se caractèrise par une thermocline en surface bien

. .
4---l-
1
I
1 1
-
-
-
7
-
-
f
-
-
-
-
S
0
N
D
J
F
M
A
M
J fd;LL 1 ;
Fig.l&is, Variation saisonnière des températures
dc l’air (Ta) et de l’eau (Tw) en Baie
de Gorfe de septembre (81) à juin (82).

prononcée d’une trentaine de mï%res d’épaisseur. Cette thermocline est ?i-
mitée respectivement en haut et en bas par les isothermes de 20 et 15’ C.
Le gradient vertical de la température B l’intérieur de cette couche est en
moyenne de 0,3’ C/m.
En janvier, les eaux froides profondes continuent à envahir la Côte.
Les eaux les plus chaudes ont une température de 20’ C et ne se rencontrent
qu’aux stations les plus au large de la Baie. L’upwelling catier continue
de se développer. La température de surface dans cette zone tombe à 16” C.
Au large de Somone, au niveau de la deuxième source d’eaux profondes la
température de l’eau’est voisine de 17’ C. L’écart de l°C est toujours ob-
servé entre les température des deux centres d’upwelling ; ce qui kontre
bien le développement un peu tardif. de l’upwelling sud par rapport à l’autre
de la cate..
Le front des eaux de 15’ C se Situe en ce moment dans toute la Baie
à 10 mètres de profondeur sur les fonds de 20 mètres (fig. 10, 11).
Le redressement vers le haut des isothermes s’accentue avec l’augmen-
tation de la tension du vent qui atteint en ce moment des valeurs de
-1 - 2
C&ikgm S . La Baie de Gorée n’est en ce moment plus occupée que par
.
deux
couches : la thermocline qui remonte complètement en surface et la
couche profonde.
Fortement redressée vers le haut à la côte, la thermocline s’enfonce
-
$ 30 mètres en dessous de la surface sur les fonds de 90 mètres. Ce qui cor-
respons bien à ce que .HAGEN ‘(1974) a appelé la troisième phase du schéma de
.
développement d’un upwelling et que TEISSON (1981) a bien constaté dans la
Baie de &Orée.
La température en haut. de la therniocline est de 18*C alors qu’à sa
partie inférieure elle est toujours de 15*C.
La couche profonde est pratiquement nulle puisque l’isobathe ‘15’ C
est à peu près collé au fond jusqu’aux sondes 50 m.
Au niveau du deuxième upwelling du large de Somone, l’accentuation
de la remontée des eaux profondes est marquée par la rupture en surface de
1.’ isotherme de* 17” C.
Au début du mois de février, les alizés.de secteur nord sont toujours
très forts (Tay = 0,042). Le refroidissement des eaux &tièrès’ s’accentue.
Au centre des deux upwel1ingsl.a température tombe a 15,5*. Toute la c6te
de Thiaroye à Somone est envahie par des eaux froides de moins de 16OC.
L’isotharma de 1S.C ne ae situe plus qu’a 3 mkrss de la surface sur les
fonds de 10 mètres. La rupture des isothermes de 16,0* en surface au niveau
,


.
1s.a bc,ther d
e

15”c I
.
*<
#I
. .

. .
. .
I’.
---

29
des deux upwellingrmarque le début d’une période d’intensification de la
remontée des eaux profondes. 11 se produit le début de la phase IV du rn0diJl.c
de HAGEN (1974) : la thennocline commence à s’écarter de la C&e. L”isotherme
*
15,5’ C se retrouve a 10 miles de la cbtes.
Les eaux de 17’ C qui caractérisent la partie supérieure de la thermo-
cline se retrouvent B la limite extérieue de la Baie sur les fonds d e 80
rn2 tres. Au niveau de l’upwelling sud du large de Somone la structure en dame
e+t beaucoup plus marquée.
A la fin du mois de février, la thermocline est chassée de toute la
partie nord de la Baie. Elle ne s’observe qu’au sud sur les fonds de 80
mètres. A l’intérieur de la Baie, les eaux sont suffisamment mélangées. Il
n’y existe plus qu’une seule couche oil la température diminue lentement
avec la profondeur. Le gradient vertical de la température à l’intérieur
de cette couche est en moyenne égal à 0,07* C/m. Le refroidissement des
eaux côtières devient générale et leur température tombe 51 15’ C. C’est la
période la plus intense du développement des upwelling de la Baie de Corée.
Les courants de direction sud observés en ce moment peuvent amener
à croire que c’est l’upwelling côtier du sud de Rufisque seul qui serait 3
l’origine de ce fort refroidissement des eaux superficielles catières.
Au mois d’avril, le front intertropical commence sa remontée vers
l e n o r d . Les alizés deviennent moins forts et changent de direction. Ils
s o n t de secteur N-N-0. L’effet du vent sur le deplacement des masses
d’eau commence à diminuer (Tay - 0,039).
. Ceci aura pour conséquence la pro-
gression des eaux chaudes vers l’intérieur de la Baie de’Gorée.
La thermocline commence’ a s’y reinstaller. Elle fait son apparition
d a n s la partie nord de la Baie jusque sur les fonds de 25 mètres, alors
qu’au sud elle atteint même les fonds,de 15 mètres. C’est déja presque la
fin des upwellings. La température à leur niveau atteint 18’ C et les eaux
les plus chaudes du large ne dépassent ‘pas 20’ C.
mai,
En
les alizés de secteur NO ont une direction plus parallele c1
la côte. Cependant leur faible intensité (Tay - 0,028 kg m:’ SB2) n’arrive
p l u s B arrêter l’avancée des eaux chaudes ‘tropicales’ vers l’intérieur
de la Baie.
‘. .
La thermocline atteint la côte-dans toute ia Baie et marque ainsi la
fin des upwellings. Le gradient vertical de la température dans cette
.
thermocline est en moyenne’ égal B 0, 1 ’ C/m.
.
L e rechauffement des eaux qui se fait du sud au nord est bjen montré
par la différence de température (1’ C) observée en ce moment.entre les
eaux du nord
(radiale Rufipque) et celles au sud (Somone). Ce qui permet

.-
dc dire que l’upwelling de Somone commence plus tard et se termine plus tat.
Au mois de juin, les alizés sont encore plus faibles (Tay = 0,021) e’t
de secteur NO. Au cours de ce mois la structure thermique de la Baie de Ga:rée
nous permet de la diviser en deux parties bien distinctes :
- la partie sud plus chaude où la structure 2 trois couches fait son appari-
tion,
- et la partie nord moins chaude.
La partie sud (Radiale Somone)
Elle est occupée en ce moment par trois couche :
-
- la couche homotherme de surface, épaisse d”uhe dizaine de mètres environ
à une température moyenne de 23,5’ C.
- En dessous de cette couche, se situe la thermocline. La température à sa
partie supérieure est de 23” C alors qu’en bas e1l.e est de 21” C.
Le gradient vertical de la température dans cette couche est en moyenne
égal à 0,l” C/m.
- En dessous de cette thermocline on trouve une coache presque homotherme
qui se caractérise par des températures de l’ordre de 20,8’ C.
Dans la partie nord de la Baie de Gorée, les eaux sont fortement
stratifiées.
Une forte thermocline Oc:cupe toute la couche de surface. Son
gradient vertical de la température est toujours voisine de 0,lO” C/m.
R6partition des températures de surface
-
Afin de mieux cerner le centre des remontées d’eaux profondes, les
cartes des isothermes de surface ont été réalisées pour chaque sortie. Ainsi
on peut constater que la température des eaux de surface varie de 29,3” C
en septembre au large, à 15’ C au centre des .upwellings en février (fig. 12-
23). La situation des eaux chaudes (T” > 24’ C) persistera jusqu’en début
décembre période à’laquelle les plus faibles valeurs de température
(25,45’ C) sont observées Zi la côte devant Pointe Rouge. Dans cette même
zone, 15 jours plus tard (20 décembre) le minimum de température tombe à
18,70* C. Au sud, sur les fo.nds de 25 mètres au large de Somone (fig. 16)
un autre minimum (19,lO’ C) fait son apparition en surface. C’est le deu-
xième upwelling de la Baie de Gorée.
En janvier des eaux plus froides font leur apparition en surface.
La tempsrature dans l’upwelling côtier tombe 2 16.C et son centre se trouve
écplacé vers le nord (14’40’N et 17’12’N), I.‘uywelling sud au large CIP
Somone se caractérise, lui, par des températures de 17” C et par la foi-[L:a-
tion de forts gradients horizontaux (fig. 17).

,,.a
refroidissement se poursuivra en février, pkicdc ar; t‘<s.J:-
\\ .I’
I.<
1 ,111 ,)bscrve une homogéneisation complète de tout<&:, 1, b <,.
I\\....‘. k -,r..l.
C.\\>il t 1.1 :.,mpCrature descend à 15” C (fig. 19). Ce sont 12 les vilil.,Ir:; .
Lt,. ,, ~cùture les plus basses que nous avons enregistrées au co?Irs dc 1 ‘d::r+
en Eaie de Corée.
Le centre de l’upwelling côtier atteint Rufisque (14*4IN CL !?“16”.
. ;ICA:CSSUS de remontée des eaux est 3 son maximum.
1.c mois d’avril correspond avec le début du réchauffement d<as ,:a
i.3.
‘i1~ les plus froides de surface ont une température de 18” C et E’ob-
. e.rvent au niveau des deux upwellingr Ce réchauffement se poursuivrz **:; mai
3%
<.I. ‘les températures des eaux superficielles de la Baie sont en gén6ra.l ;*.A-
ricures à 19” C. C’est déjà la fin des upwellings.
. aiation saisonnière de la température
_-.,
Pour l’étude de la variation saisonnière de la templraturc, no115 .::vons
i.%*alisC des cartes représentant la répartition en surface des écarts entre
1~:s valeurs extrêmes de température
observées en septembre et en fivri?r
Selon SCHOTT (1935)) SVERDRLJP (1952) et DIETRICH (1937) du fait qut!
ces mesures faites au cours de deux situations synoptiques différentes
.
caractérisant deux saîscns hydrologiques, les valeurs de ces écarts peuvent
être considérées comme les amplitudes des variations saisonnières de la
température de l’eau.
Comme le montre la figure (24) la variation de la température des
t .IUX de surface de la Baie de Gorée est très importante. La Baie est presque
cnticrement couvertepar des eaux dont l’écart annuel de température est
superieur à 12” C. Cet écart atteint des valeurs de 14” C àr la côte au sud
de Rufisque, ce qui peut être dû 3 la remontGe des eaux profondes qui se
produit à cet endroit. Ces fortes valeurs d’écarts de température des eaux
d:\\ In Baie peuvent aussi être dues 3 l’effet du rechauffement interne dt A A
!Jaie et de l’apport en automne des eaux chaudes guinéennes comme le montrent
: i
les faibles salinités observées a cette période,
C O N C L U S I O N
1.a température constitue un paramètre très important dans l’étude <II..:
il:,‘..
, : ings. Le comportement de la thermocline a été déterminant dans ia con-
,s.- , ,,,::,ion du mécanisme des upwellings qui présentent quatre phases principale:;
tiu L’ours de leur développement.

_.--
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“,-__._.-_“_.-__.^_-

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-l-.----_~_~.~
13 - En octobre-novembre quand les alizés ne sont pas de secteur nord, la
tl~crmocline est horizontale et soudée 1 la c8te.
3) - En fin décembre, les alizés de secteur nord commencent 2 chasser 1 C’S
eaux catières de surface vers le large où leur accumulation provoqu(\\ un en-
foncement de la thermocline qui, à la1 côte commence à se redresser vers le
haut. C’est le début des upwellings,
3) - En fin février quand les venta de secteur nord sont forts et reguliers
la thermocline est complètement détachée de la côte,, Au large, elle s’enfonce
davantage
et se caractérise par un effritement des isothermes. C’est la
pCriode d’intensification des upwellings.
4) - La fin des upwellings est observée en fin mai quand les alizés dimi-
nuent de force et ne sont plus du nord. La thermocZi.ne redevient horizontale
et atteint la cate dans toute la Baie de Gorée..

S A L I N I T E
,
Bn Baie de Corée de maniêre générale la salinité dépend principalement dc
la circulation des masses d’eau. Cependant la variation de ce paranétre dans 1~
ti)mps ct dans l’espace, en particulier dans la couche superficielle, d6per.d dan6
WC large mesure de la pluviomètrie, de l’évaporation et du mélange avec les
I.XUX prof ondes.
Comme pour la température, nous avons abordé l’étude de la salinité en Baie
JC! CorCc en réalisant des coupes transversales et des cartes de surface de la
rZ,;ion et comme cette dernière nous constatons deux périodes principales :
- la pCriode des eaux dessalées
- la période des eaux salées.
.
I- La période des eaux dessalees
Elle s’étend Aussi jusqu’en début décembre coïncidant ainsi avec celle des
eaux chaudes. Moins prononcée que celle dc la température, la distribution de
la salinité au cours de cette période se caractérise aussi par la superposition
de trois couches d.>au de salinité différente. . -
- une couche homohaline de surface avec les salinités les plus faibles,
- une couche intermédiaire à salinité relativement élevée
- une couche profonde beaucoup plus salée.
.
Cette structure à 3 couches présente cependant une variation assez marqude
A::;;;i cn scptcmbre, la salinité des eaux de la Baie de Corée est relativerzenr
;IldVCh.
Elle varie dans toute son épaisseur entre 35,20 X0 en surface Zi la c8tc
et 35,67 2, au large à l’immersion 75 mètres.
Si au nord de la Baie (Radiale Rufisque) la couche homohaline de surface est
bien visible et s’étire jusqu’au large montrant ainsi bien la su?erpositiw des
3 couches, au sud par contre (Radiale Somone), cette structl’re est moins nette.
La couche homohaline, épaisse d’une vingtaine de mètres environ, se carac-
:Z:-i:,; par une salinité moyenne de 35,30 %,,. Ceci peut paraître anorxilemont
k!icvZ après la bonne pluviomètrie de cette année (1981). F!ais si l’on observe
la figure (1obig)de la variation des températures de l’air et de l’eau au cours
2~: cette période, on s’apercevra que celà est bien possible. En effct,au cours
de cette période, c’est la température de L’eau qui est légérenent plus élev4e
,,L:L' celle de l'air. Autrement dit c’est l’eau qui réchauffe l’air. La presque
ratclli:G de l’échange de chaieur se faisant entre l’océan et L’ataosphZre par

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?anvection et par évaporation et selon Le rapport de BOWEN (IVAXOFF 1975 j la
part de 1”évaporation dans cet échange avec l’atmosphère est dc 5 & !(3 fois plr
importante que celle de la convection. 11 est alors evidcnt que c’est l’éva?ori
cion qui est à l’origine de ce taux relativement élevé de sel des eaux de surf;
de la Baie de Corée.
Les limites de la répartition verticale de la couche homohaline ne sezblt 1
.
pas correspondre avec la limite supérieure de la thermocline, ou encore mieux ’
les structures thermiques et halirnes de la couche supérieure ne sont pas idcnzi
ques.
Juste en dessous de cette couche homohaline;on trouve une couche à forte j
salinite. C’est l’halocline, Cette couche est limitée en haut par l’îsohaline
35.40 Z, et cn bas par celui de 35,60 &. Un noyau à forte salinité (35,XJ X2)
s’observe dans cette couche au large de la Baie à l’immersion 40 mètres sur !e$
icu!d ri2 80 mstrcs . C’est ‘la couche intermediaire tr& aalEe que SVER<RLT
C 1942) a ,constatée comme caractéristique de la régioÏt..tropicale..
Après L’halocline, vient la pluche profonde- où la salinité est presque
constante et voisine de 35,65 X,. Cette couche est beaucoup plus visible .BX
nord dans les grandes profondeur& où el.ie occupe la couche 45 - 90 mstres

En octobre, la structure haline de la Baie de Gorge.commence .à se dkkrmer
La structure à 3 Co?ches n’est en ce moment observée qu’au nord (Radiale Rufisqi
‘La couche homohaline de surface n’y fait plus qu’une dizaine da
i
nctres d’épaisseur et sa salinité reste en moyenne égale B 35,30 a,. Tou:efois /
au large, sur Les fonds’de 90 métres on constàte un noizu de faible salinité
(35,04 Z,).
En dessous de cette couche, l’haiocline existe toujours avec les
*
zkes valeurs de salinité : 35,40 X,, en haut et 35,70 X, en bas. Dans’ la couche!
profonde,
les eaux sont légérement plus salées (35,75 2,). Au sud par contre 0t-1
ni peut plus parler de couche homohaline de surface. La styatification des ewx
est gCn&-alisse et se fait dans tous, les sens. L’isohaline 35,40 X, q u i limitait:
catte couche vers le bas est rompue et fortement redressée vers le hau:, laissan
ainsi apparaître en surface au milieu de la Baie (station 22) les eaux sa!&Qs
profondes (S > 35,40 S;,): De part et d’autre de cette zone salee, on trowe
Yrl id C~:C comme au large cn surface, des eaux relativement peu salks (35,20 %,)
<ci annoncent l’apparition en Baie de Gorée des eaux guinéennes déss.zlsz%.
Au mois de novembre,
la structure à 3 couches est de nouveawobycrv6t dans
toute la Baie
Seulement b la diffcrence des mois précédents, la couche
iwrnohaline de surface est complètement Occup&e par les eaux guin4er:r:er; d’une sa-
linitz moyenne de 34,75 X0. Son épaisseur atteint une moyenne de 20 mètre;. Lr
minimum de salinité (34,40 X,) e s t o b s e r v é d a n s u n n o y a u 2 l’immersion 10 rnS\\res,
Toutefois l’existence d’une zone nettement p’lus Sal#ée (S >
3 5 .Z,>, 40
*

.:i.;,~c7c est observee B l’intérieur de la Baie. L’Épaisseur de cette CO~~I:
.,i: tt:int en moyenne une vingtaine de mètres. C’est en ce moment que les struccLre-5
t:lcrmiques et halines de .la couche de surface sont identiques.’
Ln bas l’halocline est bien prononcée.
.
La salinité Cr son niveau su@-
rieur est de 35,O X0 alors que sa limite inférieure se caractérise par des taux
d,z l’ordre de 35,40 X0. Cependant la topographie du niveau supérieur de cette
h,llocline montre une différence notable entre le nord et le sud de la Baie. Si
au nord elle est moins profonde au large, au sud par contre l’haloclina est
presque parallèle au fond. ’
..
La couche profonde est toujours plus marquée au nord. Sa salinité devier.:
3lu.s importante (35,50 X,).
I.,t dsbut du mois de dCcembrc marque déja la fin de la .pEriode des eaux
-
d,*ss;ll~~s. Les eaux de surface 3 faible salinité ne s’observent plus qu’an; large
oii la valeur moyenne de leur salinité est voisine de 34,80 X0.<
L’halo-
clinc commence à se détacher de la côte : l’isohaline 35,5 2, qui la limite dans
sa partie supérieure est fortement redressée vers le haut et se situe à 1.5 miles
dco la côte
alors que la salinité B sa partie inférieure varie de 35,SOY’
3~ nord à 35,80 X, au sud.
La couche profonde est toujours bien visible au nord. Sa salinité. a cependant
l6gGrcment diminué (35,35 *X,) .
. .
. -
I I - La période des’eaux salées
Elle s’étend de fin décembre à juin englobant ainsi la période des eaux
froides et le début de leur réchauffement. La salinité moyenne varie en ce moment
de 35,55 Z. en janvier à 35,90 ,2, en juin. Pour illustrer les variations qui
affectent les champs de salinité de cette période les figures (29, 30, 39, 32,
33, 34) ont été réalisées. Ceci a permis de constater les différnntes phases
suivantes.
4
Ainsi en fin décembre la Baie de Gorée se caractérise par la disparition dc
l’halocline.
\\
I
Cette disparition qui se’ fait du sud au nord pourrait expiiquer la diffGrenc<
de structure haline observée en ce moment entre la radiale de Somone et celle
de Rufisque .
Le sud présente un distribution plus homogène de la salinité. Mise à ‘par:
un2 petite poche de surface au centre de la Baie où elle est inférieure à
35,W 2, la salinité est partout ailleurs comprise entre‘ 35,50 et‘35,57 X,.
.
?ar la disparition récente de l’halocline, la partie nord est par contre
p~rsemfc de poches de différentes salinité. Les eaux les plus salées (S 7 35,50°~)
s3nt observées à la côte, alors que les moins salées (S 4 35,30 A,) se sirucnt
sur le rebord du plateau continental à l’immersion 30 mètres.

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:1 c,
/
!..A janvier, la salinité des eaux de la B,;li.e augmcnt.e légérement. C:: ti :,t ;nqu
. .
II
<C moment deux catégories d’eaux de la côte vers le large : les eaux ncritiqud
L'i,
il c+ celles du large. Les eaux néritiques occupent le plateau continental jctrc’au
r.ivc~u du
talus. Leur salinitii est comprise entre 35,40 X0 et 35,60 Xc. Cclle5
t!\\: !a rgc sont plus salées. Leur salinité sur toute la cotonned’eau jusqu’3
i
1
l’immersion 60 mètres est voisine de 35,70 X0.
Xu mois de février, la tendance à la pénétration vers l’intérieur‘de la i?:lie’
di: tr3s eaux salées du large est beaucoup plus. marquée. L’isohaline 35,60 a,, qui
ILS SZparait des néritiques
remplacé par celui de 35,70 X0 qui vient SC tome
e s t
c’ I: :îurfacc au milieu de la Baie pour laisser appara£tre 2 ce niveau une cc;onne
i; ’ <:.::I relativement moins salée (S (
35,70 X,). De part et d’autre de cette
c-s!o:ine d’eau, à la côte comme au large les eaux ont une. salinité voisin2 ci!<
35,dO Xc.
C’est la période d’intensification de la remontée des eaux profondes qui se ’
caractkisc par un fort redressement vers’ le haut de tous les isohalins.
Au mois d’avril, une différence s’observe encore entre la distribution cfti
la salinitC dans le nord et celle du sud de la Baie.
Au nord la situation est identique à celle du mois de février. La CO~;~X-.C!
“UU
L.
dc salinité peu élevée du centre de la Baie se rétrécit davantage 2x
.
SX”
f>CL. La valeur moyenne de la salinité y devient infikieure à 35,60 %,. La
particularité de cette période réside dans le fair que les eaux côtières SO~L
ai
plus stratifiées et plus salées. Leur salinité est voisine de 36,0 %,
alors qu’au large, les eaux beaucoup plus uniformes se caractérisent par des


salinités de l’ordre de 35,65 %,.
La partie sud de la Baie est par contre plus homogène en salinito. Ur~s~eulë j
isohaline (35,60 X,) au niveau de l’isobathe des 30 mètres y divise les exx
!
cn deux catégories.
l
Les eaux côtières moins salées (S < 35,60 X,) et celIed
j
du large avec des salinités supérieures a 35,60 Xe,,
Au !eois d c mai., quand les alizÉs sont faibles et que les eaux de surface
‘i
cczzlcnccnt à se réchauffer, on assiste B une élevation de la salinité des eaux
1
d c !u 3ai.e.
Au nord comme au sud de la Baie on observe des poches d’eau à salinité sciu- ’
vent supcrieure à 36,0 X,. Le maximum (36,33 %,) est observé dans un noyau i
1 ‘ix.qersion 30 ‘mètres au large dans le sud de la Baie.
. .
Cette sitcation
d’eaux chaudes salées sera toujours observée au mois de juin où ia salinité
r:oycr.nc des eauk est la plus élevée de notre période d’observation. El?2 est
dhns toute la Baie supikieure a 35,80 X0. Au large, las ewx de. surface d ‘CT.~
Epaisseur de 10 mètres environ se caractérisent par des salinités ‘de‘36.0 X0,

Di:,tribution en surface de la salinité
Pour étudier l’évolution en surface de la salinité en Baie de Goréc
les cartes des figures (25-36) ont’été réalisées. De ces figures les varia-
tions suivantes ont pû être dégagées.
En septembre , la surface de la Baie est occupée des eaux relativement
peu salées : la salinité est partout voisine de 35,20 2,. Les plus forti*s
v a l e u r s (S >
35,40 2,) s’observent au large de 1 ‘isobathe 50 &f. res
(fig. 25).
Cette situation sera brusquement inversée au mois d’octobre, période
à laquelle les eaux de faible salinité (S < 35,30 X,) occupent le large de
la Baie jusqu’c? l’isobathe 50 metres. Le noyau de salinité minimale
(34,90 %.) s’observe en ce moment au large dans le sud de la Baie (fig. 26)
Ce sont les eaux guinéennes qui font ainsi leur apparition en Baie de Garée.
En novembre, ces eaux déssalées envahissent toute la surface de la
Baie. La salinité est alors presque partout inférieure à 35,0 X.. On observe
tout de même deux noyaux à salinité relativement élevée. L’un retenu à l’in-
tGrieur de la Baie se caractérise par la plus forte valeur de salinité de
la pzriode (35,53 X,), l’autre moins intense (35,15 2.) se situe au large
de Somone (fig. 27).
Au début du mois de décembre, les alizés sont de secteur nord et les
eaux dessalées de moins de 35,0 X. commencent a se retirer de la Baie où
elles ne sont plus observées qu’au large de l’isobathe 50 mètres. La zone
côtière est par contre occupée par des eaux de salinité Jégérement supé-
rieure à 35,0 X, (fig. 28). C’est le début des upwellings.
En fin décembre, les eaux côtières sont toujours plus salées que
celles du large. La salinité le long de la cbte jusque sur les fonds de
20 mètres est supérieure CI 35,50 X. (fig. 29).
Durant les.mois de janvier et de février la salinité des eaux de
surface en Baie de Gorée est sensiblement élevée. Les plus fortes valeurs
ax;ycnnes(35,80 X.) sont observées en février au large de l’isobathe 50
aètres alors que celles des eaux c8tières est voisine de 35,70 %. (fig.31).
Ces fortes valeurs de salinité marquent bien la période d’intensification
de la remontée des eaux profondes.
Au mois d’avril, bien qu’étant élevée, la salinité des eaux de
surface reste toutefois inférieure à la moyenne’de février. Elle est voi-
sin,? d e 35,70’ X.. Une poche d’eau fortement salée (36,0 X.) s’observe en
CC moment au sud de Rufisque (fig. 32).

I I.P
--cm----.--v-~.---
. II .~ -- -.--.- -.
_--e-
A partir du mois de mai, la salinité des eaux de surface de la Bai.2
commencent de nouveau à être élevée. Elle a une valeur moyenne de 35,X) Yo.
Le:; eaux de l’intérieur de la Baie se caractérisent par un fort grodicn:
horizontal de la salinité (fig. 33)~ faisant ressortir deux noyaux à forte
salinité (36,OS A,). Les plus fortes valeurs de salinité (36,20 X,) sont
observees au large de la limite sud de la Baie. Ce sont les eaux tropici ès
qui font leur apparition dans la région.
Au mois de juin, la salinitlé atteint ses valeurs les plus élevées
(S > 36,Oio.) et la forte stratification horizontale des eaux de surface
est toujours observée. Les deux petits noyaux de 36,0.3 2. qui occupaient
le fond de la Baie au mois de mai se joignent pour n’en former qu’un seu!
qui s’étire le long de la côte jusqu’au niveau de Pointe Rouge (fig. 34 >
Lc large de l’isobathe 50 mètres est en ce moment Pre:sque entièrement
occupée par les eaux tropicales de forte sal.inité (S )
36,0 %.).
C O N C L U S I O N
Nous pouvons donc retenir que la salinité présente une structure trgs
variable. Elle ne permet pas comme la température de bien décrire les diffs-
rentes phases de développement des upwellings en Baie de Corée ni nikne de
localiser les centres de remontée d’eaux profondes.
Toutefois l’étude de ce paramètre a permis :
1’) De remarquer en novembre et en décembre que la première période de
transistion de l’hydrologie de la Bnie de Goxée est marquée par la présence
des eaux *guinéennes:
2’) De constater que le début de l’upwelling en décembre correspond avec
l’avacuation de ces eaux*guinéennei’de la Baie de Garée et que son intensi-
fication en février se caractérise par l’apparition de forte salinité
(35,80 X.) dans les eaux catières.
3”) de noter que la fin des upwellings en mai correspond avec la deuxi&e
période de transition qui se caractérise par l’apparition en Baie de Gorée
des eaux’ tropicales” salées *

D E. N S 1 T E
La distribution de la densité de l’eau en Baie de Garée est déterminée
par les mêmes facteurs qui expliquaient la répartition de la température et
de la s8linité dans cette région. Comme dans la plupart des cas ici aussi
le régime thermique paratt être plus déterminant dans la formation du champ
de densité. C’est pourquoi la structure et la variation saisonnière de ce
paramètre est tr& analogue à celles de la température. Et comme cette der-
nilrc, dans la variation de la densité des eaux de surface de la Baie de
Go& on peut distinguer deux périodes principales :
- la p6riode des eaux légares qui s’étend de septembre B début décembre.
- la p6riode des eaux lourdes (décembre-mai). .
1 - LA PERIODE DES EAUX LEGERES
Elle correspond 2 celles des eaux chaudes et dessalées. Comme pour
la température, on peut distinguer dans la structure verticale du champ de
densité de la Baie de Garée trois couches principales :
- la couche homogène de surface
- la couche intermédiaire 3 fort gradient vertical de densité : la pycno-
cline .
- la couche profonde avec les plus fortes valeurs de densité.
. La couche homogène de surface
Plus nette en septembre où son épaisseur est en moyenne d’une dizaine
de mètres, la couche de mélange commence 8 être envahie par quelques rares
isopycnes en octobre et en novembre. Sa densité est C8raCtériSée en ce moment
par des sigma-T compris entre 22,00 et 22,60.
L’ apparition des eaux “guinéennes” dans la région à partir de fin
novembre se caractérise par une denivellation de .la partie supérieure de la
pycnocline. Ainsi au large du sud de la Baie aiIl ces eaux sont plus abondantes
la couche homogène de surface devient plus épaisse. Elle y atteint une
trentaine de mètres alors qu’au nord de la Baie (radiale de Rufisque) dans
la mhme bande méridionale son épaisseur reste toujours égale à 10 mètres.
Dans la région c8tière par contre c’est le phénomene inverse qu’on observe.
La pcnétration des eaux “guinéennes”,8 l’intérieur de la Baie se faisant

Y i-1
w son centre plus creux la couche de surface n’est plus observée qu’au
fond de celui-ci ori son épaisseur atte,int une vingtaine de mètres.
Au sud par contre, l’apparition d’une structure en dôme au niveau de
la station 2 I ne permet plus d ‘y observer la couche homogzne dc surface.
Cette structure se caractérise par la rupture en surface de l’isopycne 23,O.
C’est l’upwelling du large .de Somone-Popenguine qui commence ainsi avant
le côtier du sud de Rufisque.
Au début du mois de décembre’ les alizés. de secteur nord.commencent
à chasser les eaux “guinéennes” de la Baie. L’isopycne 22,5 qui limitait en
bas la couche homogène de surface se retrouve fortement redressée vers le
haut au large de la Baie laissant apparaître à la. côte les eaux plus lourdes
2 sigma-T supérieure à 23,0. C’est le détut de l’upwelling côtier du sud de
Rufisque qui est au début de la phase III du modèle de HAGEN (1974).
0, La pycnocline. C’est une couche d’une trentaine de mètres d’épaisseur où
l’index de densité varie en moyenne de 22,6 en haut à 26,20 à sa limite
inférieure. Le gradient vertical de la densité à l’intérieur de cette
couche est en moyenne de 9.10-6 g/cm4.
. En dessous de la pycnocline on trouve la couche profonde qui est occupée
par les eaux les plus lourdes, Le maximum de densité (26,401 dans cette cou-
che a été observé en septembre à l’immersion 70 metres.
‘..
I I - LA PERIODE DES EAUX LOURDES
Elles s’etend de décembre à mai, Les eaux côtières de surface sont à
ce moment plus lourdes et se caractêrisent par des index de densité variant
entre 25,20 en décembre et 25,80 en mai avec un maximum de 26,50 en fin
fjvrier:
La période des eaux lourdes se caractérise par la disparition en
Baie de Gorée de la couche homogène de surface.
Déja en fin décembre la remon&e en surface de la pycnocline fait que
l’index de densité des eaux de surface est partout en Baie de Gorée supérieur
à 24,70. Les eaux les plus lourdes ont un sigma-T supérieur à 25,00 et
occupent toute la côte jusqu’au fond de 30 mètres. Les eaux moins lourdes
.
(sigma-T < 2 5 , 0 ) se situent par contre au large de l’isobathe des 30
mctres.
L’épaisseur de cette pycnocline reste toujours en moyenne égale à un’>
trentaine de mètres. Elle est limitée en bas par l’isopycne 26’40 et se ca-
racterise par un mélange assez important des eaux. Le gradient vertical de
la densité diminue et avoisine 6.10-6. g/cm4. ‘Toujours plus importante au liard,

41
la couche profonde se caractérise en ce moment par une homogéneité en densi-
tc GlevGe (26,45 < s i g m a - T <
26,s).
d\\u mois de janvier, le redressement des isopycnes à la côte est géné-
ral alors qu’au large l’accumulation des eaux chassges de ia côte par les
alizés provoque l’enfoncement de la pycnocline qui se situe a l’ixnersion
40 c$tres.
Les eaux plus profondes.3 Sigma-T voisin de 26,lO font leur appari-
tion 9 la côte en surface alors que le large de la Baie est occupée par
des eaux dont l’index de densité est proches de 25,80. L’isopycne 26,40
limite toujours par le bas la pycnocline dont le gradient vertical de la
densité a davantagz diminué (4.10 -6 g/cm4>. La couche profonde est toujours
occupée par des eaux B Sigma-T de l’ordre de 26,50.
En février, la pycnocline est complstement détachée de la C&e.
L’isopycne 26,30 qui se situait 3 l’immersion 20 mètres dans la zone cô-
tière
se trouve fortement redressé vers le haut au large de la Raie. Des
eaux beaucoup plus lourdes 3 Sigma-T proche de 26,50 font leur apparition
a la côte. Ce sont des eaux d’origine assez profonde (70-75 mètres) qui
arrivent ainsi en surface pour marquer la période la plus intense de la
remontée des eaux profondes.
Au cours de cette période, la structure verticale du champ de den-
sité révéle une nette différence entre le nord (Radiale de Rufisque) et le
sud (Radiale de somone) de la Baie.
Au nord, les isopycnes ont une allure sinusoïdale mettant en relief
sur le rebord du plateau continental une structure en dame qui se caractérise
par la rupture en surface des isopycnes 26,40 et 26,50. Ceci confirme bien
l’hypothèse de HILL et JOHNSON (1974) qui prévoit un second upwelling sur
le rebord du plateau continental (si la pente est abrupte) lorsque la sai-
son est bien avancée. Cet upwelling secondaire de février a été. aussi mis
en évidence par TEISSON (1981) au cours de l’année 1970. D’après HILL et
JOWSON qui ont tenté d’expliquer le phénomène, pareils mouvements verticaux
sont liés à la variation de la composante méridienne de la vitesse dans la
couche de cisaiIlc..!ent qui se forme sur le rebord du plateau continental.
Au nord par contre les isopycnes sont fortement redressées vers le haut.
L’intensification de l’upwelling du large de ‘Somone-Popenguine se caracté-
rise aussi par la rupture en surface de l’isopycne 26,50.
‘Le gradient vertical de la densité atteint son minimum (1.10-6g/cmC).
Au mois d’avril, les vents de secteur !WE sont irreguliers et moins
forts. Les conditions ne sont plus réalisées pour arrêter l’avancée des
eaux “tropicales” qui ont déja fait leur apparition au large du sud de ‘La

gaie. La pycnocline commence a se reinstaller dans la Baie. Les eaux de sur-
face se caractérisent par des Sigma-T de 25,30 alors que la pycnocline est
limit: en sa partie inférieure par les isopycnes de 26,30. Le gradient ver-
tical de la densité à 1’ Atérieur de cette couche bien que faible (2.JO-6g/~~3
a lfgérement augmenté et annonce le ralentissement de la remontée des eaux
p r o f o n d e s .
.
L’upwcl 1 ing secondaire observé en fin février sur le rebord du pl a.?:-
Ccau continental n’existe plus. Au large la pycnocline commence à remonter
cn surface laissant apparaître dans le nord de la. Baie une couche profon(!f>
plus importante. La densité moyenne de cette couche profonde se caractérise
par un Sigma-T voisin de 26,30.
En mai, les eaux tropicales ont suffisamment p&étré la Baie de kW%,
.lr teignant les fonda de 80 mètres. Au large la pycnocline est complètement
rcmontce en surface. Sa partie inférieure a partout dans ‘la Baie atteint
la côte fermant ainsi la source de remontée d’eaux profondes. C’est la fin
des upwellings côtiers de la Baie de Gorée.
L’isopycne la moins profonde qui atteint la côte étant plus faible
au sud (25,90) qu’au nord (26,O) permet de conclure que c’est l’upwelling
du large de Somone-Popenguine qui s’arrête :Le premier.,
Le gradient vertical de la densité atteint une valeur moyenne de
3.1o-(j g/cm4 annonçant un début de stratification des eaux. La densité des
eaux profondes a aussi légérement augmenté, ]Elle se caractérise par des
Sigma-T moyens de 26,35.
,
Au mois de juin, la pycnocline très marquée en surface est partout
dans la Baie bien soudée à la côte: Les densités caractéristiques de cette
période sont représentées par des Sigma-T variant entre 24,30 en surface au
large et 25,70 au voisinage des fonds. Toutefois B la côte devant Popenguine
(St 19) des eaux plus légères (SigmatT < 24,JQ) ont été observées. Ce
minimum côtier de densité pourrait être dû a un apport d’eau douce (pluie
ou eau d’origine continentale). Les eaux sont suffisamment stratifiges et
le gradient vertical de la densité atteint une valeur moyenne de 4.1CW6g/cm4.
DISTRIRUTION DE SURFACE *
La distribution de la densité des eaux de surface en Baie de Gorée
au C~)UI-S de la période des eaux légères est très analogues à celle de la
tcm»érsCure ( f i g . 35-46). C’est au mois de septembre que sont observées les
plus faibles densit8s. L’index de danait ma-yen est voisin de 22,30. La
/
I
densité la plus élevée (Sigma-T >
22,601) est observée en ce moment au
/

4 ‘!
centre d’un noyau devant la presqu’ile du Cap Vert (fig 35). Les plus fai-
bles valeurs de Sigma-T (22,26) sont observées dans deux noyaux dans le sud
de la Baie : au large sur les fonds.de 100 métres et à la côte devant
Somone (fig. 35). En octobre
les eaux “guinéennes” apparaissent au large
de la Baie sur les fonds de 100 métres (fig. 36). La pénétration de ces
eaux à faible densité (Sigma-T < 22,lO) en Baie de Corée permet de distin-
guer les eaux lourdes a la côte. Les index de densité les plus élev&e (22,56
et 23,72) sont observés au centre de deux noyaux situés respectivement a la
station 21 au large de Somone.et B la côte au sud de Rufisque.
En novembre, les eaux “guinéennes” ont suffisamment pénétré la Baie.
Elles sont observées B l’état pur au large et se caractérisent par des
index de densité inférieur a 21,80 (fig. 37). C’est en ce moment que la dcn-
sité des eaux de surface de la Baie est la plus faible. L’upwellinp du large
de Somone est déjà en activité: C’est.3 ce niveau qu’on observe lts eaux les
plus lourdes de la Baie (Sigma-T > 23,O).
Au début du mois de décembre les eaux ‘guinéennes” commencent à être
chassées de la Baie. Les deux upwellings sont en activité. Les eaux lourdes
à Sigma-T supérieur à 23,0 occupent toute la côte jusque sur les fonds de
. .
40 mètres (fig. 38).
Le processus de remontée se poursuivant, la densité des eaux de sur-
face va augmenter sans cesse. Le maximum sera observé en fin février (fig. 42)
au moment où la remontée des eaux profondes est la plus intense. L’upwelling
secondaire du rebord du plateau continental est bien visible en surface où
il est marqué par un noyau de Sigma-T supérieur B 26,50 sous le Cap Manuel.
En ce moment les eaux côtières plus lourdes sont caractérisées par des
Sigma-T supérieurs B 26,50. Ce sont les eaux de la partie inférieure de la
pycnocline. Au large les eaux les plus légères de la Baie ont un Sigma-T
proche de 26,lO. L+ diminution de la densité des eaux-de surface en avril
marque le relentissement du processus de remontée des eaux profondes. Les
valeurs de Sigma-T sont toujours élevées et varient entre 25,30 au large et
26,OO à la cate au sud de Rufisque (fig. 43-44).
En mai les eaux de surface ont un Sigma-T moyen de 25,50. Mis à part
un noyau a densité relativement élevée (Sigma-T >
25,80) devant Popenguinc ,
les eaux lourdes ne sont plus observées à la cbte mais dans un noyau piZgG,
par le Cap Manuel au fond de la Baie (fig. 45)., C’est la fin des upwellings
tôt icrs du sud de la presqu’île du Cap-Vert.
En juin, la densite des eaux de surface diminue sensiblement. La
valeur moyenne des index de densité est très voisine de 24,50. Cette forte

--.-..---_1_1
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m...r.“---m...-~a‘<
-” _1-.1-“-._ -... “-.. . - .-
diminution de la densité des eaux de surface peut s’expliquer par une dilcr-
tien cnush à la fois par les premières pluies de 1. “hiverna,ge et l’arrivée
err Baie de Corée des eaux “Tropicales”. Toutefois les eaux lourdes à Sigma-T
supCrieurs à 24,80 sont observées B la c6te devant Rufisque (fig. 46) 02
s’effectue leur écoulement. L’observation à la côte devant Popenguine d’eaux
lcg;.rps (Sigma-T < 24,lO) confirme bien la fin de la remontée des eaux pro-
fondes à la côte.
C O N C L U S I O N
Yieux que la température et La salinité prises réparément, i’effet
c~wnbinC de ces paramètres (la densité) permet une meilleure description d!*:;
ui)\\c’C 11 ings côtiers de la Baie de Gorée”. E:n plus des remarques que la ternp(‘-
fdL’üL‘C et la salinité ont permises de fai.re, l’étude de la clensite a permis
dt3 constater que :
- l’upwelling du large de Somone-Fopenguine
commence en début decembre
pour finir en fin avril alors que celui du sud de Rufisque dure de fin ‘décembre
I: 2 Zhut mai.
- l’intensification de ces upwellings s’effectu.e en Lin février et: ri?
caractérise par la rupture en surface de l’isopycne 26,50. Le gradien: verti-
ca1 de la densité est alors minimum (1.10 -6 g/cm4). C ’ e s t à ce moment qu’on
observe l’upwelling secondaire dû à la discontinuité de l? vitesse sur fe re-
bord du plateau continental.

R E S U M E - C O N C L U S I O N
Parmi les paramètres hydrologiques (température, salinitc et densitd
etudiés en Baie de Gorée, la température et la densité permettent le mieux de
localiser
le centre des upwellings.
Nous avons pu d’une part bien localiser l’upwelling côtier du.sud de 4
la presqu’île du Cap Vert entre Rufisque et Pointe Rouge et d’autre part CO~S-
tater l’existence d’une autre zone de remontée d’eaux profondes sur les fonds
de 25 mètres au large de Popenguine-Somone. Ces upwellings sont liés aurc
alizés de l’hémisphère nord.
Au cours des années 1981 et 1982, dans le developpement des upwellings
de la Baie de Gorée nous pouvons distinguer trois moments principaux.
1 - LE DEBUT DES UPWELLINGS
11 est observé en fin décembre quand la dépression cyclonale se trouve
sur le Golfe de Guinée et que les alizés de secteur nord exercent une tension
. .
2 la surface de la mer pour chasser les eaux dites “guinéennes” de surface
vers le large. Les eaux profondes suivent alors le creux du fond de la Baie
,et apparaissent B la côte entre Rufisque et Pointe-Rouge. Sur les fonds de
25 mètres au large de Somone (14.28% et 17flO’N) apparait une zone de diver-
gence à fort gradient thermohalin. Ces deux zones de re.montée d’eaux profondes
se caractérisent par leur température relativement basse (16 - 17’ C) et
surtout leur densité assez‘élevée (Sigma-T est proche de 26,20).
2 - I,A PERIODE D’INTENSIFICATION DES UPWELLINGS (fin février)
Les alizés sont réguliers et beaucoup plus forts. L’isotherme 15” C
atteint la surface au niveau des deux upwellings et toute la côte jusqu’aux
fonds de 30 m8tres est occupée par des eaux lourdes à Sigma-T supérieur à
26,50. Au sud du Cap Manuel sur le rebord du plateau continental un upwelling
secondaire engendré par la discontinuité de la composante méridienne de la
vitesse fait son apparition.
3
- LA FIN DES UPWELLINGS est observée en fin mai quand la dépression cyclo-
nalt: commence sa remontge vers le nord. Les ali.z& moins forts.ne sont plus
ilc secteur nord. Les eaux de surface les plus froides se caractérisent par
des tempsratures de 22’ C et des Sigma-T de 25,90. Cette fin des upwellings
est marquée aussi par l’apparition en Baie de Gorée des eaux dites “tropicales”
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