REZ'UBLIQ~ DU S-l& INSTITUT SENEGALAIS DE ...
REZ'UBLIQ~ DU S-l&
INSTITUT SENEGALAIS DE
RECHERCHES AGRICOLES
LES PO~S~ONS PE;wIGIQUES COTIERS Au sE1mA.L
-OBSERVATIONS FAITES A BORD DU NAVIRE U4IK.Z ASTRA DE LA
KAURITANIE AUX ILIZS BISSBJOS
pa.r
Note à paraître dans le Bulletin 'de l'IFAN
* Centre de Rechorohes Océanogr~hiques de Dakar-Thiamye
M Institut of Marine Research - BERGEN
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AVZIIL 1976
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Le plateau continental nord+uest africain de D<akar au cap Barbas était
réputé pour sa richesse en poissons de fond,
en particulier au large de 1aEauritani.e.
On sa&t que les espèces pélagiques y étaient abondantes, mais ses potentialités
n'ont été reconnues que depuis quelques années et dépassent de loin les prévisions
qui aweient pu 8tre faites. Une première estimation situriit pour 1971 le niveau des
captures de poissons pélagiques B 1.150.000 tonnes de la Guinée au Rio de Oro
(l$L%WJ!CMSKI et A. l972)* La pdche pélagique débuta vers 1955, m,tia ne prit son
essor qu'a partir de 1969 avec l'apparition de flottes importantes qui trnnforment
en mer les prises, produisant de la farine de poisson,
des conserves et des produits
congolQsr Parmi celles-ci, le groupe ASTRA, compren,ant un navire-usine (1) et une
dizaine de senneurs de 30 à 45 mètres de longueur, capturait en neuf mois de campagne
annuelle entre 90.000 et 100.000 tonnes. Cinq espèces ou groupes d'cspeces sont
prinoipalement concernés : maquereaux (Scomber japonicus), chinchards noirs (Trachurus
trachurus, 2. trecae et $. picturatus), ohinchards jaunes (Caronx rhonchus),
sardinelles (Sardinella aurita et 2.
) et sardines (SardinaSpilch~ardus)~
Au cours de ses campagnes annuelles, la flotte ASTFU se dépl:gait entre
25O et ll" de latitude nord. & général, elle se trouvait en septombre-ootobre au
Rio de Oro et dans les parages du cap Blanc, de novembre à janvier en &,uri.tanie,
de féwicr à mai au Sénégal et en Gambie puis en juin-juillet de nouveau en 'kuritsnie
à la hauteur du cap Timiris (fig. 1). Des renseignements sur les tonnages capturés,
les lieux de pkhe et l'effort appliqué par ce groupe et d'autres flottes de senneurs
et de chalutiers ont permis de préciser les rendements obtenus, de localiser les
principales zones de concentrations de poissons pélagiques et d'etudier leurs d&pla-
oqnents (BCBLY 1971 - BOEZY et& 1973 - CHABAMNE et EL1~ERTOWSKI 1973 - $!kXVBDT et
l%YUJzvOLL 1g73)*
Cependant, les données accessibles étaient incomplètes, en particulier sur
la nature des prises. tes espèoes pouv;3jent soit ne pas 8tre distinguées* soit &tre
réunis par groupe. Tr;is souvent seuls l'espèce ou le groupe majorit;urc étaient men-
tionnés. De plus aucune information n'était disponible sur la composition par taille
des apports , sinon qu'elle pouvait être trè s différente suivant le mode de capture
et la zone de pQohe (EOELY et A. 1973, $kl?VXDT et & 1973). @atrc séjours effectués
entre novembre 1972 et mLars 1974 à bord du navire-usine ASTRA permirent d'étudier la
(1) Le navire-usine fut coulé à la suite d'un abordcage en mni 1974 par 11O56'N
et 17017w
-2.
cmtposition des prise,c dans quelques-uns des secteurs du p8chc freqwntés par
ce-ite flotte :
Novembre 1972 : Mauritanie - De 18ON à 20°N
lars et avril 1973 : Guinée - De IlON à 12OSO'N
Gambie - De 13ON à 13°30tN
Juin et Juillet 1973 : Mauritanie - De 18ON à 200N
Février et mars 1974 : Guinée - De IPN à 12*No
Le premier séjour, divisé en deux courtes périodes , a permis de prendre contact
avec la flotte, de mettre au point le5 techniques d'échantillonnage et d'hamo-
niser les méthodes employées par le "Bercen Institut of Kwine Research" et le
"Centre de Recherches Océanographiques de Dakar". Les trois autres séjours ont
duré un minimum de trois semaines. Deux des secteurs étudiés, en 14auritanie et en
Gambie, sont des zones habituelles de p8che pour plusieurs flottes. Par contre,
le secteur sénégalais exploité de mars à mai a été abandonné à partir de janvier
1973 à la suite de la décision du ‘gouvernement sénégalais d'étendre la zone de
p&he réservée jusqu'au-delà des limites du plateau continental. Les flottes con-
train-tes de rechercher de nouveaux lieux de p%che travaillent maintenant de
février à avril au sud du Sénégal entre 100 et 120N.
1. ECHAIUILLCFJNAGE
Ik genéral, la flotte de senneurq composée au maximum de 9 unités,
travaille groupée et ne se disperse que quand le poisson est rare. Le navire-usine
en dérive lors des tr:?.nsbordements, se tient le plus près possible de la flottille
et on retiendra sa position à midi comme position journaliero de la flotte. &
Bauritanie,
où il doit rester à plus de trente milles des cBtes, ce sera la posi-
tion moyenne de la flotte en latitude.
1.1. Choix du navire à échantillonner.
11 pouv-ait y avoir jusqu'à 10 débarquements par 24 heures. La plupart
étaient observés, mais il ne pouvait $tre question de tous les échantillonner. Les
senneurs pêchant en groupe, les prises etaient le plus souvent comparables d'une
unité à l'autre dans une m3me journée. On choisit donc d'échantillonner un jour
les débarquements 1, 4 et 8 et le lendremain le s débarqucmenf s 2, 5 et 9. Un échan-
tillonnage supplémentaire était prévu au cas cù la capture était différente des
apports précédents.
1.2. Prélèvement de l'échantillon
La plupart des senneurs ne possédait qu’une seule cale, très gr?nde, où
le poisson était déversé au fur et à mesure des coups de filet et ils ne rcvcnaient
nu navire-usine que quand le tonnage ét.ait jugé suffisant. Dcans ces conditions,
il n,dtai.t pas possible d'effectuer une étude par coup de filot et seule l'nnalyse
de la prise totale 5 pu Qtre entreprise. Lors du transbordement, le poisson était
pompe diructement dans la c;tle du senneur, puis dirigé au moyen de bpndes transpor-
teuscs vers une trémie où il était pesé. 11 8kt.t ensuite stocké dcans de grLa.ndes
cuves et enfin traité dans l'usine de farine. L'idéal aurait été de pouvoir prélever
plusieurs échantillons par débarquement,
directement à partir des tapis roulnnts,
chacun pendant un temps déterminé et à des intervalles variables pr6slablement
choisis du h,asard. Ceci n'a pa été possible à C*ause de la configuration des bandes
transporteuses et deux méthodes ont alors été successivement employ&es.
En mars et avril 1973, plusieurs éch,antillons étnient prélevés au cours
d'un mi?mc débarquement à des intervalles choisis préalablement au hasard t
5 (premier prélèvement quelques minutes après le début du transbordemont), puis
5, 18, 26, 34$ 44, 63 et 87 minutes après. Ce prélèvement s’cffectwit à la pelle
à l'entrée de la trémie. 11 était mis dans un sac, numéroté et étudié ensuite,
Chaque êchantillon comprenait de 50 à 75 poissons ct suivant le tonnage on pouvait
en obtenir jusqu’à 8 par débarquement.
Pendant les autres séjours, cette methode a du Wre ab,adonnée pour des
rc11 sons indépendant es de notre volont 6, tenant à l’organisation du travnil dans
l'usine. Une cinquante d'individus 6t;u.sn-t pr&lcvés à la main plusieurs fois par
débarquement, directement à partir du tapis roulant*
1.3. Etude de l’échantillon
LtespBce de chaque poisson était déterminée, sa longueur à la fourche
mesurhe. Dnns certains échantillons on not,ait aussi le poids
individuel, le sexe,
le stade de maturité des gonades, l’étizt de roplétion de l’estomac et 1,adiposité.
Avec les prélèvements à la pelle, il étLait froquent que quelques individus, abfmés
par le passage dans les pompes et par les difÎCrentes étapes du transbordement,
ne puissent pas être mesurés, néanmoins l’espèce restn;2t toujours discernable.
I&I fin de débarquement , jusqu'à 50 $ des individus échantillonnés pouvaient être
ab%mésq
-4-
Tous les individus mesurés étnient groupés par échnntillon on classes de
toille centimétriques (par exemple, la clnssc 20 est constituée de tous 1~:s poissons
compris entre 20,O et 20,y centimètres), puis les echantillons rcgroup5s par débnr-
quement. On calculait le poids des fréquences ,ainsi obtenus et ensuitc lc pourcentage
en poids de chaque espèce dzns le débarquement‘ Le nombre d'individus capturés par
cl .&.a 3
-w do treille était obtenu en rapport~~~t les fréquences soit au dGbarquemont étudié,
soit a plusieurs débarquements de marne type, soit à la prise journalier.? si les apports
des navires étaient comparables.
Dans le cas des prélèvements manuels, il fut difficile d'éviter un certain
choix m%ne inconscient, ne serait-ce qu'en ne prélevant que des individus en bon état.
Lo rai)port ùntro les différentes espèces f'ut estimé au cours de l'éch,an-tillonnago.
II. LIGS cAPTuRl3s
Lc principal critère qui semblait intervenir d,ans le choix des prises,
ét:iit surtout la taille des individus, bien plus que l'espèce. Des poissons trop
petits engorgent les pompes, entrainont d'importantes avaries aux b<mdcs trqnspor-
tousor; et ont de faibles rendements en farine, Par contre* des poissons trop grands
ne pcuvcnt passer d,uls les pompes et à chaque étape de la tr~ansform:tion, ils ne
peuvont ttrc manipulés sans intervention hum‘aine. La tnillc idéale semblait i?tre,
dans lo C.ZS du navire-usine ASTRA, comprise entre 15 et 40 centimètres. Les captures
étoient comptabilisées au jour le jour par transbordement et non par ncsvirc, une
meme unité pouvant débarquer deux fois au cours d'une m&ne journée. Les tonnages,
donn:Js en hcotolitres à bord du navire-usine,
ont été transformés en tonnes métricfues
à l'<aido do la relation suivante, calculée par le groupe ASTRA : Sardinollcs :
1 Hl= 90 kilogrammes, Chinchards : 1 Hl I 85 kilogrammes.
Au cours des séjours effectués en 1973 et 1974 à bord du nwi.re-usine, les
captures furent essentiellement composées de sardinelles (Sardinell<a aurits et 2. aa)
et de chinchards jaunes (Caranx rhonchus),
la sardinelle ronde étant lfcspece la plus
importrnto (2. aurita). D'autres espèces, abondantes à certn3ns moments dans 10s
zonos exploitées n'ont presque pas été pêchées ; c'est le cas des ohinchards noirs
(~raohurus trachurus et 2. trecae) et des maquercaux (Soomber japonicus) qui entrent
cepend-nt pour une part importnnte dans lca prises annuelles. Toutes les autres
espèces reprGsentent moins de 5 % des apports : Chloroscombrus chrysurus, Hiymnis
goreensis, Ethmalosa fimbriata, Pomatomus s,Lltatrix, Pomadasys m Bien d'autres
espèces sont signalées, m,eis ne fournissent qu'une part infime des capturos~
& octobre ot novzmbre 1972, les apports f'went plus diversifiés, les chinchn,rds
jaunes, noirs (2. trecae) et les sardinelles rondes en fournissant 1~ mnjorit6,
2. eba et Ta trachurus ét.ant nettement moins abondants.
Les prises ont été regroupées mensuellement par secteurs statistiques d'un
domi dcgr6 de latitude (Tableaux 1 et II>. Dans une m@me région de p&cho, on remarque
qu'un secte::r prédomine en général sur les autres, Le poisson groupé y reste concentrbl
par contre, il peut en dispara2tre rapidement. Les senneurs exploitent au maximum les
concçntrnZons trouvies, ne se dispersent que lorsque le poisson est rar!> c-t dans cc
cas* diversifient leurs prises. Par exemple, on février 1974, ils ont pbché 4.700 ton-
nes de clilnchards jaunes en sept jours , en juin 1973, près de 10.000 tonnes de sardi-
nellos rondos en 19 jours, en novembre 1972, 3.500 tonnes de chinchards noirs
(Trachurus trecae) en huit jours, et dCans tous ces cas9 ils ont exploit6 une seule es-
pèce d.ans une zone tres reduite, de moins de 900 milles carrés. Par contre, perdant
les onze premiers jours de juillet 1973, la flottille n'a capturé qque 2.700 tonnes de
poisson, rCparties en quatre espèces principales, explorant environ 22.500 milles
o,o,rr&3~
III. LJXS RBJDZBZNTS
3.1. Effort
Pour calculer l'effort déployé par la flottille, on n'a pas tenu compte des
temw de pkhe, de transbordement et d'attente auprès du navire-usine, extrêmement
variables d'un senneur à l'autre et tr&s difficiles à estimer. Par contra, on conn;iit
par jow le nombre de navires en activitb, ceux qui sont dans un port ou en réparation.
Les bateaux pQchant aussi bien de jour que de nuit, on considérera alors; qu'un navire
travaille pendant 24 heures par jour lorsqu'il est en activité. L'effort dênloyé jour-
naliErement par la flotte sera donc égal au nombre de navires en activit< et exprimé
en jours de p?khe*
3.2. Rendements par secteurs
Les rendements ont été calculés p?r mois et par secteurs stxtistiwcs en
divisant les captures par le nombre de jours de p&che (Tableaux 1 et II). Tous sec-
teurs confondus, de bons rendements, dépassant 50 tonnes par jour, furont obtenus
-6-
en avril et juin 1973, les meilleurs eurent lieu en février 1974, les moins bons en
juillet 1973. On peut definir quatre princip,al.es zones de peche, aussi bien par les
especes capturées, les rendements obtenus que les pkiodes de p8che.
Une première zone - Bissajos sud - se situe entre 10° et II0 do latitude
nord. En f'krier et mars 1974, la flotte y a capture 6.426 tonnes de poisson cn 10
jours de présence avec un rendement de 80,3 tonnas par jour de pêche. Une seule es-
pèce fut exploitée : Caranx rhonchus. Les poissons, de très grande teillc, i%rent
pêchés ontrc 50 m et les accores du plateau continental et la seulo prise de sardi-
nelles fut feite par petits fonds. C'étcait un nouveau secteur de pêche pour lc
grou,pe BSTRA, celui-ci n'étant j.nm;Us descendu aussi sud auparavant. QI avril 1973,
il as&t trouvé des chinchrzrds jaunes de plus petite taille vers ll"lO~W, logèrement
plus au nord.
Une seconde zone
-N- ---
- Guinée Bissau - , contiguë à la premierc, s'dtcnd de
Il* à 12ON et fut exploitee en mars et avril 1973 et en mars 1974. Les w~tures ont
porte sur les deux espece s de sardinelles et eurent surtout lieu entre les isobathes
20 et 40 ma En mars, les meilleures prises ont 6té faites dans le scctcur llO30,
WCC des rcndcments assez moyens se situent ontro 35,9 tonnes par jour de p&he en
1973 et 41,6 tonnes en 1974. La sardinelle plate (E&
) supplante à ce mokzont là
2. aurits et il est remarquable de constrtter quo d'uno année à l'autre le rcspport
-a-
cntrc les deux sardinellos est particulierenont stable (59 % de s.
et 58 $ en mars 1974). I&I avril 1973, la p'khe se déplace vers le sud dns le sec-
tour ll”OO. Les rendements augmentent, atteigwnt 63,9 tonnes par jour de p8che.
La wrdinelle ronde (m-6 aurita) devient l'espace la plus abondante et le chinehard
jaune appi.:ait au sud de ce secteur. Aussi bien en mars qu'en avril, un sou1 secteur
dnns la zone exploitée fut riche en poisson, las secteurs avoisinants ?onn:.n-l des
rendcmonts bien plus f<aibles.
La troisième zonet Gambie - , entre 13O et i3O30 de lstitudc nor?., à la
hauteur de la Gambie, est traditionnoment riche en sardinelles et jusclu'an 1973 a
étG unc: zone de pQche importante aussi bien pour les flottes de sennours C~:C de
chalutiers. Le groupe A3TRA a eu l'autorisation d'y sejourner 20 jours consocutifs
entre mars et avril 1973, captur;znt =tu tot,zl 7,147 tonnes do poisson ,avec un rcnde-
ment de 47 tonnes par jour de pêche. La snrdinellc ronde prodomine nottemcnt sur la
plate. Les captures furent c8tières dans les premiers jours d'exploitation 2-t le
pourccntnge de sardinelle plate resto assez éleve : 40 $. Ensuite, 1:; p&che s'est
d6placee vers des profondeurs'un peu plus importe~tes. Le pourcentage de 2. oba
-7-
diminue alors, des ssrdinelles rondes plus gra~~dcs et des chinchnrds jcauncs n;ppa~ais-
sont, Enfin, la pkhc se tint vers l'isobathc 50 et on trouve des sardinellcs rondes
de :;r.?ndc taille, des chinchards noirs (Trachurus trecae) et des maquctrcaux on petite
qu~antiter
La quatrième zone - Timiris - , entre 18030 et 19@30fN, au sud-ouest du cap
Timiris en Kauritnnie,
est depuis 1965 une zone traditionnelle de pQchc d'octobre à
dece:lbro et d'avril à juillet. Au cours de ces deux poriodes, on y capture surtout
dos chinchnrds jaunes et noirs et des sardinclles ronde (CHADANNX et XL!?!7?XJ'!SKI,
1973). Un juin 1973, les captures de la flottille ont Et6 essentie?.lci:\\ent constituées
de sardinelles rondes de grande tca.illc qui représentèrent 90 39 des a~~ports ;
9.242 tonnes furent pr8levees en 19 jours WCC un rcndemwt de 60,8 tonn::z p;-~,r jour
de pôche. Les prises eurent lieu des fonds de 80 m jusqu'aux accores du p1,:tsa.u con-
tinental et restèrent très groupées de part et d'autre de 19ON. 11 somblc cpc cette
a,nnee là 2. suri-ta ait été particulièrement aloond,~ntc dans ce secteur. Ces swdinel-
les, en reproduction, se dispersèrent rapid3il;:n-t ensuite, contraignnn-1; lr. flottille
à chercher d'autres lieux de peche dès le d5bu-t de juillet. Revenue d-ns cette zone
dix jours plus tard, elle n'obtint que des rcndemcnts moyens, 30,4 tonnes par jour
de pachc sur quatre espèces principales : oardincllo rondo, sardinellu plate, chin-
chcrd jaune et Pomadasiides. On note que les chinehards jaunes et noirs (@,churus
trecnc) qui fournissent en cette saison l'esscnticl des cap-turcs au chalut p6lagique
-r-
( CHABAïï 2 et EL~!~%TO+JSKI 1973), n'ont presque p-:s bté captures par les scnn.zurs. Par
contra dons le m&ne secteur en octobre 19'72, le chinch,a.rd jaune ot lr7 sardinelle ron-
dc domineront dans les apportston novembre 1972 se furent les chinchnrds jaunes et
noirs*
IV. COETPGSITION 33 TAILLE DES PRI%S
La composition en taille, observée en 1973 et 1974 est donnze ci? nombre
d'individus (dizaine de milliers) captures mensuellement par carré s-tntistiwe de
trcnto minutes de latitude pour les trois principales espèces : Sardinella writa,
-
-
o-t Car,anx rhonchus (fig. 2 à 8). Pour loa autres, soule la fkquence des clas-
ses do t,aille est fournie (fig. g), de môme CJLIC pour toutes 10s mcnsur?;lions offac-
tuees on octobre et novembre 1972 (fig. 10 a 12).
4.1. Sardinella aurita
Trois zones sur quatre ont été riches en sardinelles rondes. Dnns la zone
Guin&+3issau, les prises en 1973 et 1974 ont 6té constituées do jeunes poicnons
compri s entre 15 et 25 centimètres, cependant on mars dans le sectc-;.:r 11 030'N, appa-
mi:: :s.)ilt au :;Si des poissons de taille plus gr?nde, m:$s en nombre très liisitk B-I
1373, l'q)ioito,tion a porté sur deux grouper; do tcsille distincts, n?is voisins.
Lo pr3~1i.w de mode 18 - 19 cm, a fourni en m?rs 60 $ des captures don::; 1:s secteur
11030, soit pres de 12 million,p d'individus en 18 jours de p8che et ces poissons
SQ yc;trouvent en avril dans le m?$ne sectour et dans le secteur llOOO. Le s:;cond
gronpc, de mode 22 - 23 cm, donne en mars 3C 5 des prises dans le :;?ct.ur 11030
et l'es~enticl des captures dans les secteurs contigus. 11 devient 1.1: p71ils impor-
t,Tat on ,tvril et c'est ce groupe que l'on retrouve dens cette xonc en 1974.
I&I Grunbie, trois groupes de t!aillo se distinguent nettemznt 91 -avril
1973 : poissons de 15 - 16 centimètres, de 22-23 an et de 27-29 cm. Le second, de
loin lc plus important, ropr6sente 60 $ des prises, totalisant plus dc: 20 millions
de poissons capturés en 20 jours de présence do la flotte dans ce soctour.
Los j?oissons de grando t,e,ille (27-29 cm), prkents sur les c8tes sZn5;;zilhiennes de
jwti or à mni, n'ont donne que 25 ‘$J des apports d<ons cette zone. 11s sont pdch&
en g<nQraJ. vers les accores du plateau continentnl.
En Kauritanie,
au nord de 18Oj0, 1~ quasi-totalité des cypturcs LLe juin
et juillet 1973 est constituée de grandes sardinolles rondes de 27 à 29 cm*
I&I octobre et novembre 1972 dnns la m&ne zone, les individus captures .?t+cilt eux
aussi do gr,ande tcaille ; on pouvait cependant distinguer deux modes, l'un à 25 cen-
timètres, l'autre à 29-30 centimètres (fig. 10 à 12). 11 semble qu'au :':io de Oro et
en EIo,urit:nie, ces poissons donnent l'essentiel des c,Tpturos de sardincll;::? rondes
des flottes industrielles.
4.2. Sardinella eba
. . . . .
La sardinclle plate n'appnrtit vr.$ment qu'au sud du Sén5gnl et ollo fut
particuli5rzlont abondante dans la zone de Guinde-Bissau en mars 19'73 et m:?rs 1974,
supplan-t*ant Sar$.inella surita. I%I mars 1973, les captures ne portèr.:nt C~I?!:: sur des
poissons de 18 et 19 centimètres avec un rendement moyen de 225.OOC individus cap-
turés p:?r jour de pêche 'p entre Il0 et 12°30'H près de 42 millions de poissons ont
été p6clzOs en un mois. Cette clnssc dioparpit des prises en avril 1973. Uno classe
identique se retrouvera à nouveau en 1974 dans le m&ne secteur, mrtis ura Sien moins
d'i.mport:l-rlCe. Toujours dans le marne secteur, Ics captures d'avril 1973 sont
'*-
-9 -
conekituées (?'individus de taille supérieuro, le mode étant compris entre 20 ;:t 22 cm.
La s,-&inellc: plate est alor,=m minoritaire par r:wport à la ronde.
k.ns In zone gNnbienno, en mars-avril 1973 et en mars 1974, L-t lon?,ueur
modalo est comprise entre 20 et 22 cm* Zn 1973, 18 snrdinelle ronde est l.;i plus
abondante, Par contre, en mars 1974, les szrclinclles platcs rcpréscntcnt 70 $ des
poissons cagtur&s, soit 11 millions de poissons on 12 jours de pêche.
ch I?aurita.nie, les individus cap-ifur~n son% de gr.ando trti7le, comprise
entre 23 et 30 centimetres. 2. *a fut pêch\\e plus à la c8te que l'~utr,.: sardinelle
entr? 18 et 19O30 de latitude nord. Les prises du,1 1s flottille ASW& c?rns CC*~~C
zona furent peu importantes (les sennours du groupe F'LIINT.ZFXHX" qui trav;.lillcnt
plus à 10 &te doclarcnt capturer régulièrement des sardinellcs plat?s)r
$3. Cskanx r onohus
Le chinchard jaune, troisième espèce importante dans les ap13orts 6e la
flctte prescrite une répartition en t,aille t&s diff&onte de colle 4o.c sardincllcs.
T& Qff(ytf cn 1973, dans les secteurs Onmbions, guinEens et mnuritrtniws, les éch,an-
tillons exwines appwtiennent aussi bien en <avril qu'en juillet au m%no groupe de
t~ill.cr La majorité des poissons captures sont des individus dont la lon~~w~r se
situe en 25 et 30 centimètres ; quelques individus plus grrsds f'urent p8ch6s fin
avril dLan.e le secteur ll*GO. Par contre en l/74t àans la zone Bissqjos-sud, 10s
captures furont faites aux dépens de poissons de grn;nde tnjlle, comprise entre 3G
et 46 oentim&trcs avec une longueur moyenne de 34--35 centimètres, hi::n sugkieure
à celle observée l'anné précédente. Les rend.eiiXlts obtenus sur ce groupe furent ex-
cellents, 1.1 flottille capturant en 12 jours dans les deux secteurs plus dc 11 mil-
lions de poissons.
fJ&. Espèces diverses
Les autres espèces capturées par 1 a flottille reprkenton-k moins do 5 $
do:: al)ports. Cert.czines peuvent être classées co;ame des espèces accidentellos dans
les prist:s, Ce sont : Xtknalosa fimbriata, Chloroscombrus chrysurus, &m.is sorsensis
et Jecapteriw punctatus. Les trois premières, car&êristi +es d'une fr".urie subtropi-
cde, ri'u.rcnt pêchées dans les petits fonds. D'autres espèces, Scombcr
-
-
colis+
-s-B
- 10 -
Trachurus trccae, donnent des tonnages importants à d'autres périodes do lfwéc, de
m??me que Trachurua traohurus qui n'a pss etê rencontre au cours des ,séjolws de 1973
et 7974. Pour toutes ces espèces, on donne la composition par tailla en pourcentage
par secteur st,atistique (fig. 9). Deux groupes d'espèces n'ont pu être échantillon-
IléS
: le tasser@ (Pomatomus saltatrix) en juin 1973 dont 'j6 tonnos ont oté cnp-
tarées dans le secteur 18O30, et des Pomadasiidcs qui ont fourni 604 tonnas en
juillet 1973 entre 17030 et 19ON.
V, OBSZRVRTIONS DE 19'72
Les deux courts s6jours effectués à bord du navire-usine en octobre et
nove;l-ore 1972 ont permis de mettre au point lc3s mothodes d'dchantillonnngc~ Diffé-
rentes techniques ont éte essayées et diffcrcntc, 0 mesuras de l<a longueur des pois-
sons ont et< utilisées. En octobre et au début de novembre, la longueur tot,ale fut
employec pour las chinchards jaunes et noirs, la longueur à la fourche pour les
sardinolles ; au cours du second séjour, la longueur à la fourche fut utilis&e pour
toutes les espèces. Les fréquences observées sont données par secteur sktistique
(F%g. 10 à 12).
Toutes les captures eurent lieu dans le secteur compris entre lo cap
Timiris en hlauritanie et 17ON. La composition par espèce est diffCre;lto do colle
observée dans le m&ne secteur six mois plus tard, en juin 1973. Les cs:&~:: les
plus abon,kntea sont Caranx rhonchus, Trachurus treoae et Sardine112 writa,
..-m puis
on rencontre Trschurus trachurus et enfin Sardinella ebs. Les sardinollcr, sont
toutes de grande taille, supérieure à 25 centimètres, ainsi que 2. trachuruz. Par
contre 1~2s longueurs sont tr8s mélangees chez 2. rhonchus et 2. trecae, deux modes
apparaissant nettement chez les deux espèces.
CONCLUSION
Au cours des séjours effectu6s à bord du navire usine "BSQA", las sardi-
ncllos (Sardinella aurita et Sardinella &) constituèrent 76 $ dos o.pporta de la
flottille, le chinohard jaune (Caranx rhonchus) 19 $W On pressentait l'importance
de 2. aurita, mais il s'est avErG qu'il existe en plus en mars et avril un impor-
tante popul,ation de jeunes sardinelles plates (&
) entre Il0 et 12O C!C lntitude
nord sur le plateau de Geba. De plus la flotte a exnloité sur de nouveaux lieux de
pêche uno fcrte concentration de chinchards jaune on février 1974.
- Il ”
La rép;wtition des longueurs cntrc 10s différentes zones de pôcho exploitecs
montre cvo les poissons capturés en Mauritanie sont presque tous le:; adultw do grande
t<eillc: aussi bien chez les sardinelles rondes que plates. Par contre, ces poissons
rcpresentort moins du quart des apports de Sardinella aurita en Gambie et leur part
est trss feihle on Guinde. Dans ces deux dernieres zones qui sont 10 prolongcmcnt na-
turel dct socteurs riches du plateau continental sénégalnis, la pêche s'est presque
cntihrunont effectuée aux depcns de clnsses jeunes chez, les deux esp>ccs. Or ce sont
ces clx;seu qui alimentent les stocks exploités par Ics p8chcs sardinii-r:i: ot nrtisa-
m,l c s sCn6galaisos (BOELY et CHABUJNE 1975) et ceci laisse entrevoir l'influence qu'un
dévcloppcmcnt incontr81é d'une exploitation industrielle de poissons pélngiq~es
c8tiers pourrait avoir dans toute la région.
B I B L I O G R A P H I E
BOELY T., 1g71.- La pêche industrielle de Sardinella aurita d;uns 112s eaux sénéga-
laises de 1966 à 1970. Centre Rech. OcOanogr. D,akar-Thiaroye.
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: ~6
-
-
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evaluation. Rome 3-6 décember 1973.
?iPmJau 1.
Prise et Frise par unité d'effort (F,U.%) par carré statistique
Prises en tonnzs mstriques et FIJE en tonnes par jour de p8che (mars-avril-juin 19'/.3)
TABLXAU II*
Prise: et Prise par unité G'effort (P.:.I.E) p,zr carré statistiques
Prises en tonnes métriqucr; et PUX en tonnes p3r jour de p?$che
Juillet 1973 - Février 1974 - l!<ars 1974
ZONE D’ACTIVITE DE
L A F L O T T E ASTRA
m
ET SECTEURS ETUDIES
F i g . Na1
JUILLET
1973 e
JUILLET
19734 411
,
JUIN - JUILLET
1973 --w
OCT, -NOV..
1972- -a,
JUIN - JUILLET 1q73-
-y
NOVEMBRE
1972-
JUIN - JUILLET 1973 -
JUILLET
1973 -
NOVEMBRE
1972~
SENEGAL
ILES du CAP VERT
MARS-AVRIL 1973 +
MARS-AVRIL 1973
MARS-AVRiL 1973k w 4
MARS 1974 -111)
MARS-AVRIL
1-9’73, w I(a
F E V . -MARS 1974 *
FEVRIER 1974 *
Dtapres c a r t e No5588
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N 0 0
8
ub.
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:jXirMALOSA FIMBRLATA
SCOMBER COLLAS
Secteur: 12”OO
PT:58 1.
Secteur: 13 “OG 20
0’
/O
AVRIL 1973
40
20
1.F
0
CI-ILC>ROSCCMBRUS
CHRYSURUS
PT=23 T.
N=236
Secteur:1 l”30
MARS 1973
20
iJECAPTERUS PUNCTATUS
0
PT-22 F.
15
20
25
30
35
x=55
Secteur: 1 luO0
AVRIL 1974
.
*
.
.
L
J b-
N
m 0
INSTITUT SENEGALAIS DE
RECHERCHES AGRICOLES
LES PO~S~ONS PE;wIGIQUES COTIERS Au sE1mA.L
-OBSERVATIONS FAITES A BORD DU NAVIRE U4IK.Z ASTRA DE LA
KAURITANIE AUX ILIZS BISSBJOS
pa.r
Note à paraître dans le Bulletin 'de l'IFAN
* Centre de Rechorohes Océanogr~hiques de Dakar-Thiamye
M Institut of Marine Research - BERGEN
,
.,
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_
.
AVZIIL 1976
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_ ., . ”
I<^.
I^
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Le plateau continental nord+uest africain de D<akar au cap Barbas était
réputé pour sa richesse en poissons de fond,
en particulier au large de 1aEauritani.e.
On sa&t que les espèces pélagiques y étaient abondantes, mais ses potentialités
n'ont été reconnues que depuis quelques années et dépassent de loin les prévisions
qui aweient pu 8tre faites. Une première estimation situriit pour 1971 le niveau des
captures de poissons pélagiques B 1.150.000 tonnes de la Guinée au Rio de Oro
(l$L%WJ!CMSKI et A. l972)* La pdche pélagique débuta vers 1955, m,tia ne prit son
essor qu'a partir de 1969 avec l'apparition de flottes importantes qui trnnforment
en mer les prises, produisant de la farine de poisson,
des conserves et des produits
congolQsr Parmi celles-ci, le groupe ASTRA, compren,ant un navire-usine (1) et une
dizaine de senneurs de 30 à 45 mètres de longueur, capturait en neuf mois de campagne
annuelle entre 90.000 et 100.000 tonnes. Cinq espèces ou groupes d'cspeces sont
prinoipalement concernés : maquereaux (Scomber japonicus), chinchards noirs (Trachurus
trachurus, 2. trecae et $. picturatus), ohinchards jaunes (Caronx rhonchus),
sardinelles (Sardinella aurita et 2.
) et sardines (SardinaSpilch~ardus)~
Au cours de ses campagnes annuelles, la flotte ASTFU se dépl:gait entre
25O et ll" de latitude nord. & général, elle se trouvait en septombre-ootobre au
Rio de Oro et dans les parages du cap Blanc, de novembre à janvier en &,uri.tanie,
de féwicr à mai au Sénégal et en Gambie puis en juin-juillet de nouveau en 'kuritsnie
à la hauteur du cap Timiris (fig. 1). Des renseignements sur les tonnages capturés,
les lieux de pkhe et l'effort appliqué par ce groupe et d'autres flottes de senneurs
et de chalutiers ont permis de préciser les rendements obtenus, de localiser les
principales zones de concentrations de poissons pélagiques et d'etudier leurs d&pla-
oqnents (BCBLY 1971 - BOEZY et& 1973 - CHABAMNE et EL1~ERTOWSKI 1973 - $!kXVBDT et
l%YUJzvOLL 1g73)*
Cependant, les données accessibles étaient incomplètes, en particulier sur
la nature des prises. tes espèoes pouv;3jent soit ne pas 8tre distinguées* soit &tre
réunis par groupe. Tr;is souvent seuls l'espèce ou le groupe majorit;urc étaient men-
tionnés. De plus aucune information n'était disponible sur la composition par taille
des apports , sinon qu'elle pouvait être trè s différente suivant le mode de capture
et la zone de pQohe (EOELY et A. 1973, $kl?VXDT et & 1973). @atrc séjours effectués
entre novembre 1972 et mLars 1974 à bord du navire-usine ASTRA permirent d'étudier la
(1) Le navire-usine fut coulé à la suite d'un abordcage en mni 1974 par 11O56'N
et 17017w
-2.
cmtposition des prise,c dans quelques-uns des secteurs du p8chc freqwntés par
ce-ite flotte :
Novembre 1972 : Mauritanie - De 18ON à 20°N
lars et avril 1973 : Guinée - De IlON à 12OSO'N
Gambie - De 13ON à 13°30tN
Juin et Juillet 1973 : Mauritanie - De 18ON à 200N
Février et mars 1974 : Guinée - De IPN à 12*No
Le premier séjour, divisé en deux courtes périodes , a permis de prendre contact
avec la flotte, de mettre au point le5 techniques d'échantillonnage et d'hamo-
niser les méthodes employées par le "Bercen Institut of Kwine Research" et le
"Centre de Recherches Océanographiques de Dakar". Les trois autres séjours ont
duré un minimum de trois semaines. Deux des secteurs étudiés, en 14auritanie et en
Gambie, sont des zones habituelles de p8che pour plusieurs flottes. Par contre,
le secteur sénégalais exploité de mars à mai a été abandonné à partir de janvier
1973 à la suite de la décision du ‘gouvernement sénégalais d'étendre la zone de
p&he réservée jusqu'au-delà des limites du plateau continental. Les flottes con-
train-tes de rechercher de nouveaux lieux de p%che travaillent maintenant de
février à avril au sud du Sénégal entre 100 et 120N.
1. ECHAIUILLCFJNAGE
Ik genéral, la flotte de senneurq composée au maximum de 9 unités,
travaille groupée et ne se disperse que quand le poisson est rare. Le navire-usine
en dérive lors des tr:?.nsbordements, se tient le plus près possible de la flottille
et on retiendra sa position à midi comme position journaliero de la flotte. &
Bauritanie,
où il doit rester à plus de trente milles des cBtes, ce sera la posi-
tion moyenne de la flotte en latitude.
1.1. Choix du navire à échantillonner.
11 pouv-ait y avoir jusqu'à 10 débarquements par 24 heures. La plupart
étaient observés, mais il ne pouvait $tre question de tous les échantillonner. Les
senneurs pêchant en groupe, les prises etaient le plus souvent comparables d'une
unité à l'autre dans une m3me journée. On choisit donc d'échantillonner un jour
les débarquements 1, 4 et 8 et le lendremain le s débarqucmenf s 2, 5 et 9. Un échan-
tillonnage supplémentaire était prévu au cas cù la capture était différente des
apports précédents.
1.2. Prélèvement de l'échantillon
La plupart des senneurs ne possédait qu’une seule cale, très gr?nde, où
le poisson était déversé au fur et à mesure des coups de filet et ils ne rcvcnaient
nu navire-usine que quand le tonnage ét.ait jugé suffisant. Dcans ces conditions,
il n,dtai.t pas possible d'effectuer une étude par coup de filot et seule l'nnalyse
de la prise totale 5 pu Qtre entreprise. Lors du transbordement, le poisson était
pompe diructement dans la c;tle du senneur, puis dirigé au moyen de bpndes transpor-
teuscs vers une trémie où il était pesé. 11 8kt.t ensuite stocké dcans de grLa.ndes
cuves et enfin traité dans l'usine de farine. L'idéal aurait été de pouvoir prélever
plusieurs échantillons par débarquement,
directement à partir des tapis roulnnts,
chacun pendant un temps déterminé et à des intervalles variables pr6slablement
choisis du h,asard. Ceci n'a pa été possible à C*ause de la configuration des bandes
transporteuses et deux méthodes ont alors été successivement employ&es.
En mars et avril 1973, plusieurs éch,antillons étnient prélevés au cours
d'un mi?mc débarquement à des intervalles choisis préalablement au hasard t
5 (premier prélèvement quelques minutes après le début du transbordemont), puis
5, 18, 26, 34$ 44, 63 et 87 minutes après. Ce prélèvement s’cffectwit à la pelle
à l'entrée de la trémie. 11 était mis dans un sac, numéroté et étudié ensuite,
Chaque êchantillon comprenait de 50 à 75 poissons ct suivant le tonnage on pouvait
en obtenir jusqu’à 8 par débarquement.
Pendant les autres séjours, cette methode a du Wre ab,adonnée pour des
rc11 sons indépendant es de notre volont 6, tenant à l’organisation du travnil dans
l'usine. Une cinquante d'individus 6t;u.sn-t pr&lcvés à la main plusieurs fois par
débarquement, directement à partir du tapis roulant*
1.3. Etude de l’échantillon
LtespBce de chaque poisson était déterminée, sa longueur à la fourche
mesurhe. Dnns certains échantillons on not,ait aussi le poids
individuel, le sexe,
le stade de maturité des gonades, l’étizt de roplétion de l’estomac et 1,adiposité.
Avec les prélèvements à la pelle, il étLait froquent que quelques individus, abfmés
par le passage dans les pompes et par les difÎCrentes étapes du transbordement,
ne puissent pas être mesurés, néanmoins l’espèce restn;2t toujours discernable.
I&I fin de débarquement , jusqu'à 50 $ des individus échantillonnés pouvaient être
ab%mésq
-4-
Tous les individus mesurés étnient groupés par échnntillon on classes de
toille centimétriques (par exemple, la clnssc 20 est constituée de tous 1~:s poissons
compris entre 20,O et 20,y centimètres), puis les echantillons rcgroup5s par débnr-
quement. On calculait le poids des fréquences ,ainsi obtenus et ensuitc lc pourcentage
en poids de chaque espèce dzns le débarquement‘ Le nombre d'individus capturés par
cl .&.a 3
-w do treille était obtenu en rapport~~~t les fréquences soit au dGbarquemont étudié,
soit a plusieurs débarquements de marne type, soit à la prise journalier.? si les apports
des navires étaient comparables.
Dans le cas des prélèvements manuels, il fut difficile d'éviter un certain
choix m%ne inconscient, ne serait-ce qu'en ne prélevant que des individus en bon état.
Lo rai)port ùntro les différentes espèces f'ut estimé au cours de l'éch,an-tillonnago.
II. LIGS cAPTuRl3s
Lc principal critère qui semblait intervenir d,ans le choix des prises,
ét:iit surtout la taille des individus, bien plus que l'espèce. Des poissons trop
petits engorgent les pompes, entrainont d'importantes avaries aux b<mdcs trqnspor-
tousor; et ont de faibles rendements en farine, Par contre* des poissons trop grands
ne pcuvcnt passer d,uls les pompes et à chaque étape de la tr~ansform:tion, ils ne
peuvont ttrc manipulés sans intervention hum‘aine. La tnillc idéale semblait i?tre,
dans lo C.ZS du navire-usine ASTRA, comprise entre 15 et 40 centimètres. Les captures
étoient comptabilisées au jour le jour par transbordement et non par ncsvirc, une
meme unité pouvant débarquer deux fois au cours d'une m&ne journée. Les tonnages,
donn:Js en hcotolitres à bord du navire-usine,
ont été transformés en tonnes métricfues
à l'<aido do la relation suivante, calculée par le groupe ASTRA : Sardinollcs :
1 Hl= 90 kilogrammes, Chinchards : 1 Hl I 85 kilogrammes.
Au cours des séjours effectués en 1973 et 1974 à bord du nwi.re-usine, les
captures furent essentiellement composées de sardinelles (Sardinell<a aurits et 2. aa)
et de chinchards jaunes (Caranx rhonchus),
la sardinelle ronde étant lfcspece la plus
importrnto (2. aurita). D'autres espèces, abondantes à certn3ns moments dans 10s
zonos exploitées n'ont presque pas été pêchées ; c'est le cas des ohinchards noirs
(~raohurus trachurus et 2. trecae) et des maquercaux (Soomber japonicus) qui entrent
cepend-nt pour une part importnnte dans lca prises annuelles. Toutes les autres
espèces reprGsentent moins de 5 % des apports : Chloroscombrus chrysurus, Hiymnis
goreensis, Ethmalosa fimbriata, Pomatomus s,Lltatrix, Pomadasys m Bien d'autres
espèces sont signalées, m,eis ne fournissent qu'une part infime des capturos~
& octobre ot novzmbre 1972, les apports f'went plus diversifiés, les chinchn,rds
jaunes, noirs (2. trecae) et les sardinelles rondes en fournissant 1~ mnjorit6,
2. eba et Ta trachurus ét.ant nettement moins abondants.
Les prises ont été regroupées mensuellement par secteurs statistiques d'un
domi dcgr6 de latitude (Tableaux 1 et II>. Dans une m@me région de p&cho, on remarque
qu'un secte::r prédomine en général sur les autres, Le poisson groupé y reste concentrbl
par contre, il peut en dispara2tre rapidement. Les senneurs exploitent au maximum les
concçntrnZons trouvies, ne se dispersent que lorsque le poisson est rar!> c-t dans cc
cas* diversifient leurs prises. Par exemple, on février 1974, ils ont pbché 4.700 ton-
nes de clilnchards jaunes en sept jours , en juin 1973, près de 10.000 tonnes de sardi-
nellos rondos en 19 jours, en novembre 1972, 3.500 tonnes de chinchards noirs
(Trachurus trecae) en huit jours, et dCans tous ces cas9 ils ont exploit6 une seule es-
pèce d.ans une zone tres reduite, de moins de 900 milles carrés. Par contre, perdant
les onze premiers jours de juillet 1973, la flottille n'a capturé qque 2.700 tonnes de
poisson, rCparties en quatre espèces principales, explorant environ 22.500 milles
o,o,rr&3~
III. LJXS RBJDZBZNTS
3.1. Effort
Pour calculer l'effort déployé par la flottille, on n'a pas tenu compte des
temw de pkhe, de transbordement et d'attente auprès du navire-usine, extrêmement
variables d'un senneur à l'autre et tr&s difficiles à estimer. Par contra, on conn;iit
par jow le nombre de navires en activitb, ceux qui sont dans un port ou en réparation.
Les bateaux pQchant aussi bien de jour que de nuit, on considérera alors; qu'un navire
travaille pendant 24 heures par jour lorsqu'il est en activité. L'effort dênloyé jour-
naliErement par la flotte sera donc égal au nombre de navires en activit< et exprimé
en jours de p?khe*
3.2. Rendements par secteurs
Les rendements ont été calculés p?r mois et par secteurs stxtistiwcs en
divisant les captures par le nombre de jours de p&che (Tableaux 1 et II). Tous sec-
teurs confondus, de bons rendements, dépassant 50 tonnes par jour, furont obtenus
-6-
en avril et juin 1973, les meilleurs eurent lieu en février 1974, les moins bons en
juillet 1973. On peut definir quatre princip,al.es zones de peche, aussi bien par les
especes capturées, les rendements obtenus que les pkiodes de p8che.
Une première zone - Bissajos sud - se situe entre 10° et II0 do latitude
nord. En f'krier et mars 1974, la flotte y a capture 6.426 tonnes de poisson cn 10
jours de présence avec un rendement de 80,3 tonnas par jour de pêche. Une seule es-
pèce fut exploitée : Caranx rhonchus. Les poissons, de très grande teillc, i%rent
pêchés ontrc 50 m et les accores du plateau continental et la seulo prise de sardi-
nelles fut feite par petits fonds. C'étcait un nouveau secteur de pêche pour lc
grou,pe BSTRA, celui-ci n'étant j.nm;Us descendu aussi sud auparavant. QI avril 1973,
il as&t trouvé des chinchrzrds jaunes de plus petite taille vers ll"lO~W, logèrement
plus au nord.
Une seconde zone
-N- ---
- Guinée Bissau - , contiguë à la premierc, s'dtcnd de
Il* à 12ON et fut exploitee en mars et avril 1973 et en mars 1974. Les w~tures ont
porte sur les deux espece s de sardinelles et eurent surtout lieu entre les isobathes
20 et 40 ma En mars, les meilleures prises ont 6té faites dans le scctcur llO30,
WCC des rcndcments assez moyens se situent ontro 35,9 tonnes par jour de p&he en
1973 et 41,6 tonnes en 1974. La sardinelle plate (E&
) supplante à ce mokzont là
2. aurits et il est remarquable de constrtter quo d'uno année à l'autre le rcspport
-a-
cntrc les deux sardinellos est particulierenont stable (59 % de s.
et 58 $ en mars 1974). I&I avril 1973, la p'khe se déplace vers le sud dns le sec-
tour ll”OO. Les rendements augmentent, atteigwnt 63,9 tonnes par jour de p8che.
La wrdinelle ronde (m-6 aurita) devient l'espace la plus abondante et le chinehard
jaune appi.:ait au sud de ce secteur. Aussi bien en mars qu'en avril, un sou1 secteur
dnns la zone exploitée fut riche en poisson, las secteurs avoisinants ?onn:.n-l des
rendcmonts bien plus f<aibles.
La troisième zonet Gambie - , entre 13O et i3O30 de lstitudc nor?., à la
hauteur de la Gambie, est traditionnoment riche en sardinelles et jusclu'an 1973 a
étG unc: zone de pQche importante aussi bien pour les flottes de sennours C~:C de
chalutiers. Le groupe A3TRA a eu l'autorisation d'y sejourner 20 jours consocutifs
entre mars et avril 1973, captur;znt =tu tot,zl 7,147 tonnes do poisson ,avec un rcnde-
ment de 47 tonnes par jour de pêche. La snrdinellc ronde prodomine nottemcnt sur la
plate. Les captures furent c8tières dans les premiers jours d'exploitation 2-t le
pourccntnge de sardinelle plate resto assez éleve : 40 $. Ensuite, 1:; p&che s'est
d6placee vers des profondeurs'un peu plus importe~tes. Le pourcentage de 2. oba
-7-
diminue alors, des ssrdinelles rondes plus gra~~dcs et des chinchnrds jcauncs n;ppa~ais-
sont, Enfin, la pkhc se tint vers l'isobathc 50 et on trouve des sardinellcs rondes
de :;r.?ndc taille, des chinchards noirs (Trachurus trecae) et des maquctrcaux on petite
qu~antiter
La quatrième zone - Timiris - , entre 18030 et 19@30fN, au sud-ouest du cap
Timiris en Kauritnnie,
est depuis 1965 une zone traditionnelle de pQchc d'octobre à
dece:lbro et d'avril à juillet. Au cours de ces deux poriodes, on y capture surtout
dos chinchnrds jaunes et noirs et des sardinclles ronde (CHADANNX et XL!?!7?XJ'!SKI,
1973). Un juin 1973, les captures de la flottille ont Et6 essentie?.lci:\\ent constituées
de sardinelles rondes de grande tca.illc qui représentèrent 90 39 des a~~ports ;
9.242 tonnes furent pr8levees en 19 jours WCC un rcndemwt de 60,8 tonn::z p;-~,r jour
de pôche. Les prises eurent lieu des fonds de 80 m jusqu'aux accores du p1,:tsa.u con-
tinental et restèrent très groupées de part et d'autre de 19ON. 11 somblc cpc cette
a,nnee là 2. suri-ta ait été particulièrement aloond,~ntc dans ce secteur. Ces swdinel-
les, en reproduction, se dispersèrent rapid3il;:n-t ensuite, contraignnn-1; lr. flottille
à chercher d'autres lieux de peche dès le d5bu-t de juillet. Revenue d-ns cette zone
dix jours plus tard, elle n'obtint que des rcndemcnts moyens, 30,4 tonnes par jour
de pachc sur quatre espèces principales : oardincllo rondo, sardinellu plate, chin-
chcrd jaune et Pomadasiides. On note que les chinehards jaunes et noirs (@,churus
trecnc) qui fournissent en cette saison l'esscnticl des cap-turcs au chalut p6lagique
-r-
( CHABAïï 2 et EL~!~%TO+JSKI 1973), n'ont presque p-:s bté captures par les scnn.zurs. Par
contra dons le m&ne secteur en octobre 19'72, le chinch,a.rd jaune ot lr7 sardinelle ron-
dc domineront dans les apportston novembre 1972 se furent les chinchnrds jaunes et
noirs*
IV. COETPGSITION 33 TAILLE DES PRI%S
La composition en taille, observée en 1973 et 1974 est donnze ci? nombre
d'individus (dizaine de milliers) captures mensuellement par carré s-tntistiwe de
trcnto minutes de latitude pour les trois principales espèces : Sardinella writa,
-
-
o-t Car,anx rhonchus (fig. 2 à 8). Pour loa autres, soule la fkquence des clas-
ses do t,aille est fournie (fig. g), de môme CJLIC pour toutes 10s mcnsur?;lions offac-
tuees on octobre et novembre 1972 (fig. 10 a 12).
4.1. Sardinella aurita
Trois zones sur quatre ont été riches en sardinelles rondes. Dnns la zone
Guin&+3issau, les prises en 1973 et 1974 ont 6té constituées do jeunes poicnons
compri s entre 15 et 25 centimètres, cependant on mars dans le sectc-;.:r 11 030'N, appa-
mi:: :s.)ilt au :;Si des poissons de taille plus gr?nde, m:$s en nombre très liisitk B-I
1373, l'q)ioito,tion a porté sur deux grouper; do tcsille distincts, n?is voisins.
Lo pr3~1i.w de mode 18 - 19 cm, a fourni en m?rs 60 $ des captures don::; 1:s secteur
11030, soit pres de 12 million,p d'individus en 18 jours de p8che et ces poissons
SQ yc;trouvent en avril dans le m?$ne sectour et dans le secteur llOOO. Le s:;cond
gronpc, de mode 22 - 23 cm, donne en mars 3C 5 des prises dans le :;?ct.ur 11030
et l'es~enticl des captures dans les secteurs contigus. 11 devient 1.1: p71ils impor-
t,Tat on ,tvril et c'est ce groupe que l'on retrouve dens cette xonc en 1974.
I&I Grunbie, trois groupes de t!aillo se distinguent nettemznt 91 -avril
1973 : poissons de 15 - 16 centimètres, de 22-23 an et de 27-29 cm. Le second, de
loin lc plus important, ropr6sente 60 $ des prises, totalisant plus dc: 20 millions
de poissons capturés en 20 jours de présence do la flotte dans ce soctour.
Los j?oissons de grando t,e,ille (27-29 cm), prkents sur les c8tes sZn5;;zilhiennes de
jwti or à mni, n'ont donne que 25 ‘$J des apports d<ons cette zone. 11s sont pdch&
en g<nQraJ. vers les accores du plateau continentnl.
En Kauritanie,
au nord de 18Oj0, 1~ quasi-totalité des cypturcs LLe juin
et juillet 1973 est constituée de grandes sardinolles rondes de 27 à 29 cm*
I&I octobre et novembre 1972 dnns la m&ne zone, les individus captures .?t+cilt eux
aussi do gr,ande tcaille ; on pouvait cependant distinguer deux modes, l'un à 25 cen-
timètres, l'autre à 29-30 centimètres (fig. 10 à 12). 11 semble qu'au :':io de Oro et
en EIo,urit:nie, ces poissons donnent l'essentiel des c,Tpturos de sardincll;::? rondes
des flottes industrielles.
4.2. Sardinella eba
. . . . .
La sardinclle plate n'appnrtit vr.$ment qu'au sud du Sén5gnl et ollo fut
particuli5rzlont abondante dans la zone de Guinde-Bissau en mars 19'73 et m:?rs 1974,
supplan-t*ant Sar$.inella surita. I%I mars 1973, les captures ne portèr.:nt C~I?!:: sur des
poissons de 18 et 19 centimètres avec un rendement moyen de 225.OOC individus cap-
turés p:?r jour de pêche 'p entre Il0 et 12°30'H près de 42 millions de poissons ont
été p6clzOs en un mois. Cette clnssc dioparpit des prises en avril 1973. Uno classe
identique se retrouvera à nouveau en 1974 dans le m&ne secteur, mrtis ura Sien moins
d'i.mport:l-rlCe. Toujours dans le marne secteur, Ics captures d'avril 1973 sont
'*-
-9 -
conekituées (?'individus de taille supérieuro, le mode étant compris entre 20 ;:t 22 cm.
La s,-&inellc: plate est alor,=m minoritaire par r:wport à la ronde.
k.ns In zone gNnbienno, en mars-avril 1973 et en mars 1974, L-t lon?,ueur
modalo est comprise entre 20 et 22 cm* Zn 1973, 18 snrdinelle ronde est l.;i plus
abondante, Par contre, en mars 1974, les szrclinclles platcs rcpréscntcnt 70 $ des
poissons cagtur&s, soit 11 millions de poissons on 12 jours de pêche.
ch I?aurita.nie, les individus cap-ifur~n son% de gr.ando trti7le, comprise
entre 23 et 30 centimetres. 2. *a fut pêch\\e plus à la c8te que l'~utr,.: sardinelle
entr? 18 et 19O30 de latitude nord. Les prises du,1 1s flottille ASW& c?rns CC*~~C
zona furent peu importantes (les sennours du groupe F'LIINT.ZFXHX" qui trav;.lillcnt
plus à 10 &te doclarcnt capturer régulièrement des sardinellcs plat?s)r
$3. Cskanx r onohus
Le chinchard jaune, troisième espèce importante dans les ap13orts 6e la
flctte prescrite une répartition en t,aille t&s diff&onte de colle 4o.c sardincllcs.
T& Qff(ytf cn 1973, dans les secteurs Onmbions, guinEens et mnuritrtniws, les éch,an-
tillons exwines appwtiennent aussi bien en <avril qu'en juillet au m%no groupe de
t~ill.cr La majorité des poissons captures sont des individus dont la lon~~w~r se
situe en 25 et 30 centimètres ; quelques individus plus grrsds f'urent p8ch6s fin
avril dLan.e le secteur ll*GO. Par contre en l/74t àans la zone Bissqjos-sud, 10s
captures furont faites aux dépens de poissons de grn;nde tnjlle, comprise entre 3G
et 46 oentim&trcs avec une longueur moyenne de 34--35 centimètres, hi::n sugkieure
à celle observée l'anné précédente. Les rend.eiiXlts obtenus sur ce groupe furent ex-
cellents, 1.1 flottille capturant en 12 jours dans les deux secteurs plus dc 11 mil-
lions de poissons.
fJ&. Espèces diverses
Les autres espèces capturées par 1 a flottille reprkenton-k moins do 5 $
do:: al)ports. Cert.czines peuvent être classées co;ame des espèces accidentellos dans
les prist:s, Ce sont : Xtknalosa fimbriata, Chloroscombrus chrysurus, &m.is sorsensis
et Jecapteriw punctatus. Les trois premières, car&êristi +es d'une fr".urie subtropi-
cde, ri'u.rcnt pêchées dans les petits fonds. D'autres espèces, Scombcr
-
-
colis+
-s-B
- 10 -
Trachurus trccae, donnent des tonnages importants à d'autres périodes do lfwéc, de
m??me que Trachurua traohurus qui n'a pss etê rencontre au cours des ,séjolws de 1973
et 7974. Pour toutes ces espèces, on donne la composition par tailla en pourcentage
par secteur st,atistique (fig. 9). Deux groupes d'espèces n'ont pu être échantillon-
IléS
: le tasser@ (Pomatomus saltatrix) en juin 1973 dont 'j6 tonnos ont oté cnp-
tarées dans le secteur 18O30, et des Pomadasiidcs qui ont fourni 604 tonnas en
juillet 1973 entre 17030 et 19ON.
V, OBSZRVRTIONS DE 19'72
Les deux courts s6jours effectués à bord du navire-usine en octobre et
nove;l-ore 1972 ont permis de mettre au point lc3s mothodes d'dchantillonnngc~ Diffé-
rentes techniques ont éte essayées et diffcrcntc, 0 mesuras de l<a longueur des pois-
sons ont et< utilisées. En octobre et au début de novembre, la longueur tot,ale fut
employec pour las chinchards jaunes et noirs, la longueur à la fourche pour les
sardinolles ; au cours du second séjour, la longueur à la fourche fut utilis&e pour
toutes les espèces. Les fréquences observées sont données par secteur sktistique
(F%g. 10 à 12).
Toutes les captures eurent lieu dans le secteur compris entre lo cap
Timiris en hlauritanie et 17ON. La composition par espèce est diffCre;lto do colle
observée dans le m&ne secteur six mois plus tard, en juin 1973. Les cs:&~:: les
plus abon,kntea sont Caranx rhonchus, Trachurus treoae et Sardine112 writa,
..-m puis
on rencontre Trschurus trachurus et enfin Sardinella ebs. Les sardinollcr, sont
toutes de grande taille, supérieure à 25 centimètres, ainsi que 2. trachuruz. Par
contre 1~2s longueurs sont tr8s mélangees chez 2. rhonchus et 2. trecae, deux modes
apparaissant nettement chez les deux espèces.
CONCLUSION
Au cours des séjours effectu6s à bord du navire usine "BSQA", las sardi-
ncllos (Sardinella aurita et Sardinella &) constituèrent 76 $ dos o.pporta de la
flottille, le chinohard jaune (Caranx rhonchus) 19 $W On pressentait l'importance
de 2. aurita, mais il s'est avErG qu'il existe en plus en mars et avril un impor-
tante popul,ation de jeunes sardinelles plates (&
) entre Il0 et 12O C!C lntitude
nord sur le plateau de Geba. De plus la flotte a exnloité sur de nouveaux lieux de
pêche uno fcrte concentration de chinchards jaune on février 1974.
- Il ”
La rép;wtition des longueurs cntrc 10s différentes zones de pôcho exploitecs
montre cvo les poissons capturés en Mauritanie sont presque tous le:; adultw do grande
t<eillc: aussi bien chez les sardinelles rondes que plates. Par contre, ces poissons
rcpresentort moins du quart des apports de Sardinella aurita en Gambie et leur part
est trss feihle on Guinde. Dans ces deux dernieres zones qui sont 10 prolongcmcnt na-
turel dct socteurs riches du plateau continental sénégalnis, la pêche s'est presque
cntihrunont effectuée aux depcns de clnsses jeunes chez, les deux esp>ccs. Or ce sont
ces clx;seu qui alimentent les stocks exploités par Ics p8chcs sardinii-r:i: ot nrtisa-
m,l c s sCn6galaisos (BOELY et CHABUJNE 1975) et ceci laisse entrevoir l'influence qu'un
dévcloppcmcnt incontr81é d'une exploitation industrielle de poissons pélngiq~es
c8tiers pourrait avoir dans toute la région.
B I B L I O G R A P H I E
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?iPmJau 1.
Prise et Frise par unité d'effort (F,U.%) par carré statistique
Prises en tonnzs mstriques et FIJE en tonnes par jour de p8che (mars-avril-juin 19'/.3)
TABLXAU II*
Prise: et Prise par unité G'effort (P.:.I.E) p,zr carré statistiques
Prises en tonnes métriqucr; et PUX en tonnes p3r jour de p?$che
Juillet 1973 - Février 1974 - l!<ars 1974
ZONE D’ACTIVITE DE
L A F L O T T E ASTRA
m
ET SECTEURS ETUDIES
F i g . Na1
JUILLET
1973 e
JUILLET
19734 411
,
JUIN - JUILLET
1973 --w
OCT, -NOV..
1972- -a,
JUIN - JUILLET 1q73-
-y
NOVEMBRE
1972-
JUIN - JUILLET 1973 -
JUILLET
1973 -
NOVEMBRE
1972~
SENEGAL
ILES du CAP VERT
MARS-AVRIL 1973 +
MARS-AVRIL 1973
MARS-AVRiL 1973k w 4
MARS 1974 -111)
MARS-AVRIL
1-9’73, w I(a
F E V . -MARS 1974 *
FEVRIER 1974 *
Dtapres c a r t e No5588
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N 0 0
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ub.
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:jXirMALOSA FIMBRLATA
SCOMBER COLLAS
Secteur: 12”OO
PT:58 1.
Secteur: 13 “OG 20
0’
/O
AVRIL 1973
40
20
1.F
0
CI-ILC>ROSCCMBRUS
CHRYSURUS
PT=23 T.
N=236
Secteur:1 l”30
MARS 1973
20
iJECAPTERUS PUNCTATUS
0
PT-22 F.
15
20
25
30
35
x=55
Secteur: 1 luO0
AVRIL 1974
.
*
.
.
L
J b-
N
m 0