Gouvernement de la République du Sénégal. ...
Gouvernement de la République du Sénégal.
Ministère du Développement Rural.
Service de I’Océanogtaphie et des Pêches Motitimes
REPpkRTu+llgP@d SAES0NNIERE
Centre de Recherches Océonogrophiques
D)ES IPQUSSQNS PELAG~QUES C011ERS
de Dakar - Thiaroye
O A N S EnES E A U X M A U R I T A N I E N N E S
E T SféN@GAkAlSES
Par
1. ELW E RTOWSKI
et
T . BOELY
PROGRAMME
DES NATIONS UNIES POUR LE DEVELOPPEMEMT
.---
-
A
OFFICE DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE ET TECHNIQUE OUTRE-MER
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I
DAKAR, S E P T E M B R E 1971
DSr
n* 3
2
Programme des Nations Unies
Gouvernement du Sénégal
pour le Développement
-cw-c-c-
Fonds Spécia.l/FAO
Ministère du Développement Rural
-ce-C"E-
Direction de l'Océa.nographie et
des PBches Maritimes
-c--c-e-
Centre de Recherches Océanographiques
de Dakar-Thiaroye
e-c-z-4-
Projet SE% 8. :
Wtude et mise en valeur des ressowxes en poissons pélagiquesfl
REJ'ARTITION SAISONNIi%E DES POISSONS PELAGIQUES COTIERS
DANS LESEAUX&WRITANIEXNJBET SENEGALQISES
J. EIHEZZTOkCKI* et T. BOELYH
+
Biologiste du Projet
Daka.r, Septembre 1971
** Océanographe-biologiste de 1'ORSTOM
D.S.P No32
R E S U M E
A partir des données récoltées auprès des chalutiers polonais,
on donne la répartition géographique de différentes espkces de poissons
pélagiques (Sardinella aurita, Trachurus ssp*, Qzanx rhonchus et
Scomber japonicus). Ces différentes espèces parai.ssent suivre le mou-
vement des "eaux canariennes" et se déplacer entre le Rio de Oro et la
Gambie.
S U M M A R Y
A geographical distribution of different pelagic fish spccies
(Sardinella aurita, Trachurus sq., Caranx rhonchus and Scomber japonicus),
has been made based on the data collected by the polish trawlers. It seems
that these different species follow the movement of "canarian waters" and
migrate between Rio de Oro and Gambia.
1.
Introduction,
II.
Discussion des résultats.
2.1. Distribution saisonnière des aarài~~?l.~:~-.
2.2. Distribution saisonnière des chinck~5.s~
2.3, Distribution saisonnière des maqucr?axx.,
III.
Présence de ces espèces pélagiques en dehors rlcy
la plateforme. continentale*
IV.
Conclusiono
v.
Bibliographie.
I. IIJTRODUCTIOX
-
-
Cette étude se base sur les captures realisées par la flotte polo-
nsisc qui opere au large des cCt,s caurita:niennes et sénegalaises. On a fait
appel en plus a-Lx données sia~~istiquo:;, biologiques et physiques r&oltéca
d'une part par le Centre de Rechcrchcs Océanographiques de Dakar-Thiaroye
dans le cadre du Projet S&! 8, '%tudo et nise en valeur des ressources en
poissons pélagiques côtiers", d'autre part par le "THJE JR" navire scicnti-
fique de 1 ! "&~V&X Régionalo sur les ressources halieutiques de l'Atlantique
Ouest" (Regional F'ishcrics Survcy in ?kst4frica). Bien quo l'analyse de la
répartition gùograpXque des poissons pélagiques &tiers entre le Cap Juba
(28019 et la Garn??ir: (135:) d&&ssC largcmw~t le cadre i.mparti au Projet SIX.~,
sclle-ci doit pcrmcttro ~1 5ciaircir certains pro'blèmeo et do formuler cer-
trinos hypothèses cl.ars 7o 'cl4 ie mien:: cri enter les études ultérieures sur la
biologie de q?i.el-or: crr?cc7 ~,6!.?,-;iq"sF
J& flotte pOIO;?.Si.UC f.2 CoE:~OSc i3.C sept chalutiers de fort tonnage
qui travaillent do jour a~? c1.:;ùlu!; do fond A grande ouvorturo (scmi-pélagique)
et de nuit ;,u c1131ut pél.sjicp 0 :,7e congelcnt ou transforment cux-m8me le
poisson capturé, Dc-iant .:cctw drcns les caux internationales, ils n'exploitent
le plateau continental qu'il p,zr-kir &os fonds de 50 n$tres, fréquentés en ;gén&
ral par des poissons adultes de ,ywdo taille.
Les donnEen de prisc c', d'offort, recueillies à partir des livres de
bord tenus p,ar 10s commandants, ont &te rcgroupécs par mois et par roctangle
statistique de 30 miill es marins c?cpuis lc: Cap Juby jusqu'à la Guinée Bissao.
Un indice d'abondrncc r:crr~el C:E+, ~p:?.rnC cn tonnes par jour de pkhc pour
chaque espèce OU groupe c?Tc~~;?~~~~~
c.2 rapporté à la puissance de pêche d'un
chalutier-congélatour Z 23 ('i.560 C4) (IXAERTOHSKI 1970),
II. DISCUSSIOX DFS WSUT,TA,TS
-m--e ._UI-<I. - _ -
La dist1ibuti.w
s- of
3. io-tcmporcllc des principales espèces (Sardinelles
rondes - Eaqucrcauxj ou gzor>es conmorciaux d'espèces (&inchards) exploités
eut préscntec, FOUS fO?Tli? do di2.~rc?rnr>ec:*
.?r:? nremier abord, on distingue p:tusieurs
tendancca v
ro. /
.*.
-2-
l") 11 existe deux ccntrcs d'abondance : un premier situe au Sud
du Cap Vert qui peut s'étendre jusqu'aux parages dz l'archipel des Bissajos
(100 à ISON), un second localisé cn face du Rio dc Oro, du Cap Blanc au Cap
Bojcador (19" à 26ON).
2O) Dans le secteur du Ca? Vert' la préscncr! de grandes conoen-
trations de poissons pélagiques est saisonnière et coïncide avec le na>:imun:
do 1' "upwclling" et avec la transgrc,,C+on vers le Sud des eaux froides
'*canariennes".
3O) Le secteur du Cap Blanc-Cap Eojador se caract6risc par une
plus grande stabilité dans l'abondance cn poissons pélagiques côtiers.
do) Le d6velo-pcment spectaculsirc de la pêche des poissons
p&@qucs côtiers depuis 1968 rtkultc d'une exploitation intense de ces
dwx centres. Le second joue LU? rôle primordial zn raison de la stribilite
des poissons pélagiques dans cc soctcurD
5") Alors qu'en été la flotte polonaise est concentrée entre
190 ct 24ON, an hiv,er
les bateaux se dispersent et l'effort de pêche est
appliqué sur une zone très étendue, dc 12O à 26ON.
Go) Le r,y-thme annuel du déplaccmcnt des espèces pélagiques con-
sidérées semble être cn relation avec la situation hydrologiquc dans la
zone di: peche, Conformément à la définition de IZRRIT (1566) "La Guinée,
lc: Senégal et la Hauritanie SC trouvent dans la r&$.on d'oscillation du
front des taux chaudes'le Sous l'influence des facteurs m6téorologiques,
lé plateau continental dc ces pays est occupé une pnrtic de l'année, sn
été et automne borkl, par des oaux chaudas "tropicales", puis "guincjcn-
ncs " ct lc rcstc du temps par 1~s "taux canariennes", L'intensité et la
dur& dc ces translations dépen:!cnt dircctemcnt de la force motrice des
facteurs météorologiques.
Er, utilisant les observations hydrologiques effectuées dc 1968
à 1971 par le Centre de Recherches Océanographiques et par le "Rcgionsl
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Fishcries Survey" nous avons établi un schéma (Fig.?) des oscillations de ces
masses d'eaux entre le Cap Garnet (24ON) et le Cap Vergn (IOON). 1:~s ar:nEus
1968 et 1969 parkasent hydrologiqwment comparables alors qu'en déccnlbre
1970 les eaux chaudes sont encore prtsentes vers 18ON.
2.1. Distribution saisonnière des sardinelles
Les ssrdincllcs capturéos par les chalutiers polonais appar~tienncnt
B l'cspècc "Sardinella aurita"o 11 s'agit toujours de poissons du grando tail--
te dites "sardinclles ücéaniqucs" ou "grosses %2rJinC?l2S", S;ut ~crfois au
nord du Cap Bojador (26ON) où il est possible de p$cher des sardines (:;~.:'d~~l~
-- "-.-A
pilchardus) d';une taille sup&riauri> à 20 ccntimètrcs (informations perronne1-
les des command=ants).
Toutefois les ssrdinclles ne repr&scntcnt qu.'un faibli:
pourccntagc des prises polonsiscs, S. aurita paraissant peu vuln&able aLu;
chaluts pélagiques et scmi-pélagipzs (30ELY 1371)-
Le deplaccncnt des lieux do pkhc vers le Sud, de novembre A jr.nvitir-.
février (1969 cet 1970)~ suggère une migration rapide do cette 3zpEcc ?'epui:.: ie
Cap Blanc jusqu'au Cap Vert, en relation avec la transgression der C~C:: froides
llca,narienncs". En février-mars, les concentrations d<e "grosser, sardine:.I.e:;~~ :;cm-
blent SC stabilise-r le long des c6tes du S@négal, particulièrement cnt;re ‘2
baie de Garée et l'embcnchurc de la Gambie (BOELY 1971)* Dfaq3.1 5, juj,llct,
le mouvement inverse s'observe depuis la région du Cap Vert jusqu'aux ~<~,r~ag;>s
du Cap Blanc. Cc "retour" coïncide avoc la remontée vers lo nord de% :!lia6s.,
le recul progressif des eaux "canariennes" ct la progression des i:wx c-.:~~&s
'~-tropicales" vers le Nord.
Simul.tanément à cc déplacement apparent de S, aurita vers 1~; Ca;
-
-
Vert, on note, de février à mai, des rendements élevés on sardinol.les tlz,~.
les parages du Cap Blanc ct du Rio de Oro. Ceci fut de nouveau confirmt5 par
les informations r6coltées auprès des commandants des chaluticrn-cong6lr;rcl~_,-
polonais en 1971 (mars-avril 1971) o Cette simultanéit8 renforce I'hy?othF:re
de l'oxistencc de deux populations locales distinctes : celle du Cap ~:or-i,
("Sénégal-Mauritanie") et celle du Cap Blanc-Rio de Oro ("mauritt3ni~~~lr~c?'!jn
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Sur 16s cStcs sénégalaises, 1~s sardinclles rondes dc grtadc tctillr
disparaissent en juin pendant 6 mois (Diagramme 1, BOELY 1971) et :LI nc rwtz
quk des poisLon:: dc: taille moycnnc, dz 13 à 23 ccntimètrcs, PC?U nOmbrCuxe
Ccttc cspècc est alors rcmplacéc par une autre sardinclla plus côtière,
Sardinclla eba, qui prédomine dc juillet à octobre. Elle est accompzgnév dc
l'cthmalosc (Ethmaiosa fimbriata 2.) très abondante dsns les petitn fan&,
11 faut ccpcndant noter qu'avec 10s "oaux guin6ennes"
chzudcs et dcssalk,
qui viennent du Sud (BERRIT 1966)~ on observe sur la Pctitc Côte du SénégzJ
l'arrivée d'une fraction de sardincllcs rondes d'criginc: probF&blcmt:nt !lbwi-
nécnnc" cn octobre et novembre (BOELY 1971).
2*~. Distribution naisonnièrc des chinchar%
La rubrique "chinchsrds" dans les données statistiquce polonniscs
rcgroupc csscntiellemcnt 3 cspèccs de Carangidés :
. Trnchurus trschurus (L.)
) Chinchards noirs
Trraçhurus trccae Cnddnat
)
.
. Carpnx rhonchus Gcoff.St.Hil,) Chinchard jaune ou do&
-
-
D'après 5YSOKINSKI (1970) gui donne 1a répartition géographique dc ces trois
espèces d?,ns les prises polonaisos cntrc le Cap Bojador st le Cap Vert,
Trschurus trachurus domine: au nord du Cap Timiris,
-. --
tandis qu'au sud prédominent
Trachurus trccac ct Caranx rhonchus (Tiblszu 1).
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$ dans les capturss dc chinchards ":
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T, trccac
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: Cap Bojador - Cap Barbas
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: Cap Barbas - Cap Timiris
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100 ‘:
:&Q030'N - 19O45’N)
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: Cap Timiris - Cap Vert
:
25
:
36
:
39
:
100 :
: (19”45’N - 14”45lN)
:
:
:
:
:
Tableau I.- Pourcontagc des trois cspèccs dc chinchnrds dans les
captures polonaises.
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: Reproduction
: Cap Blanc :
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: cap Dlanc :
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: D&cmbrc?Tanv, : De Novembre
: Juin-AoiX
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: Cap Vert :
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i (DC)&$&;KI) ; ;z;$$-;ja,s .i
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:(KILIACRRNKCVA) :
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: Pr&encc près du fond
: permanente de : permanente de : sporadique
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jour
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: - - - - -:
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: Profondour maximum des
:
180 - 250 m :
10 - 100 in ':
: cap-turcs avec le chalut :
(NYSOKINSKI) 2 . (GO&EI~ i
(DO~~L@
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: semi-pélagique
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: (, DONAI> ) :
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: Me~~llcurcs saisons
: Premier,
: Premier (':u
: 2ème: trismcstre:
: de p6chc
:(Troisièmc)ct
: Troisième
:
:
:
: !&atrièmc tri- : trimestre
:
:
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: mcstrc
:
:
:
-
-
-
-
Trachurus trachurus : Poisson pél~agiquc. Pente de la Plateforme
contincntalc, proche du fond, lié aux masses d'eaux
"canaricnncs".
Trschurus trecae :
Poisson pélagique. Proche du fond au-Clc?ssus du plateau
continental, probablomcnt lié à In zone frontale des
masses d'eaux "ca.nnric.nncs".
Se roncontrc encore au Sud
du Sénegal.
Cara,nX rhonchus :
Poisson pélagique des couches intcrmGdiaircs, lié aux
zones frontales entre les niasses d’caxx "canariennes"
et "tropicales"
Tableau II,-
-
-
Caractères bio-ecologiques dos trois cspèccs dc chïnchards
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-6-
A partir des captures soviétiques, DOM&NIEWSKI (1968) décrit les
zones les plus productives en chinohards noirs (" Tr, trachurus" et "E.
trccac")
-
-
et confirme ccttc répnrtition, Tr, trnchurus est le plus abondant
ontrc 250 ct 19” dc latitude nord, puis Tr. trccae, plus au sud, entre 22O
et 14.O dc latitude nord. DC plus, les observations faites par 10 Ccntrc de
Rechcrchcs Océanographiques dc Dakar montrent que Tr. trccse se rencontre
-
-
au moins jusqu'à JOo de latitude nord. Ces différences dans la répartition
géographique des trois espèces SC retrouvent dans leur biologie et leur é-
cologie (Tableau II),
Les chinchards représentent la part la plus importante des capturcs
polonaises, surtout de novembre à juillet (Diagramme II), et la zone la plus
productive se situe entre 150 et lyON de janvier à juin. Le déplacement des
zones de p8che coïncide avec la transgression des "eaux canariennes" de no-
vembre à février, puis avec leur retrait jusque vers le Cap Bl,anc(21°N)d1avril
à juin. En plus, il existe un décalago dans le mouvement des trois espèces de
chinehards, qui explique les différences not6cs dans la composition des prises
par espèce de déccmbrc à juillet.
Tr. trachurus et Tr. trocae se déplaceraicrrt les premiers et le mouvc-
ment vers le sud scmblc refléter la migration de ces deux espèces. De décembre
à avril, cllcs forment entre 130 et 19ON do: fortc:s concentrations liées aux
processus de reproduction. Tr. trachurus disparait le premier de la zone CXO
pSchc, puis Tr. trecnc.
Les chinchards dorés, C. rhonchust apparaissent plus tardivement ct
font ensuite l'objet dc fortes pêches cntro 13O et 19ON, Ils quittent les eaux
de la presqu'Ile du CapVcrt en juin, alors que depuis ,avril on nc trouve plus
de chinchards noirs. Lc mouvement vers le nord reflète lui le déplaccmcnt de
C. rhonchus de mai à juillet0
203. Distribution saisonnière du macrucrcau
Dans le secteur étudié, le maquereau t?spagnol 9 Scomber japonicug
Hou-Ut. (Syn.
-
-
S. colias) ropréscnte lui aussi un pourcentage important des
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-7-
prises polonaises, Un certain rccouvrcr~cnt avec lo maqucrcau ouropêcn (kombcr
- - - -
scombcr C.) est
-
-
-
possible au nord du Cap Bojador (26ON) et aux alentours du Cap
Juby (28'N).
Les maquorcaux capturas par les Chalutie:rs polonais sont tous de
grande taille avec un mode qui peut varier de 26 ;9 32 ccntimètrcs. Les conocn-
trations les plus dcnscs (Diagramme IZI) et les plus stalblcs SC situent en
face du Rio dc Oro et cette espèce y est particulièrement abondante de juin à
déccmbrc. En cette période, lc maquereau s'alimcnto intcnsivemcnt et SC priSpurc
à la pontc qui a lieu de decembrc à février, esscnticllcmcnt cn dehors de 1~~
platcformc continentale (DO~!JIAXIIWXI, WSOKINSKI 1968).
Une seconde zone d'abondance SC dcssinc au sud du Cap Vert jusqu'A
la hauteur du flcuvc Gambie, aux accorcs du plateau contincntnl. Les prstiiws
maquereaux sont signalés en face de la prosqu'îlc du Cap Vert vers la mi-.l&-
ccmbre par les p8chcurs sénégalais et ils rcstcnt dans ccttc zone dc janvii:r
à mars-avril. Les individus, très grands (mode 40 fréquent), pousedont Jes
gonades à un stade avancé et des femelles coulantes
sont fréquemment capturees,
cyclopes mois plus tard, on trouve de jeunes maquereaux sur les plages sént.?ga.-
laiscs.
Les captures de maquercaux entre 25" et 19" de latitude nord sont
faibles et CC secteur joue un rôle sccondairc dans leur p%chc, soit que ocktc
espèce gagne le large (KoLESNIKOV et XR&TOV 1970)r, soit quo la migration vers
lc nord SC fasse cn dehors de la plateforme continentale,
III, PRESENCE DE CES ESPECES PELAGIQUES EN DEHORS DE LA PLATEFORNE CONTINEXl'AI
-
-
Lors dc missions de prospection, lc "Laurent Amaro" et le "Thue Jr"
ont ,Z plusieures rcpriscs observé des écho-traces importantes et denses au-
dessus du rebord de la platoforme contincntalc. En plus KOLES!XKOV et M?ATOV
(1970) font état de captures dc maquercaux et de chinchards de mai à juillet
1967 à l'ouest du Cap Blanc on plein océan au-dessus des fonds ilc 3.000 metres,
I De merne en 1968, les chalutiers soviétiques ont pêché des maquereaux bien en
eec / . . .
-8-
dehors de In platci'ormc continental0 (informations personnelles des commandants),
Zn mai 1970 dan:; la région du Cap Timiris, lc "Thue Jr" a repéré d'impori.antes
concentrations xic sartli.ni~lli:s rondes au-dessus C!CS fonds de 1,OOO m&tro:;
(sCB~IU>T 1971).
Des échotraccs denses qui signalent des concentrations do poissons
péla&.ques, SC situent souvent au voisina&0 ou au-dessus dos canons qui cn-
tament profondément le plateau continental et qui sont très nombreux entre
le Cap Timiris (ly"N) et lc Cap Vert (15ON). Ce phénomène est bien connu des
command‘ants polonais qu-' peuvent y capturer d'import‘antcs quantités d0 pois-
sons pélagiques, principalement des chinchards. Dans certains cas, ces signaux
peuvent s'étendre de nuit et en surface, vers lc large jusqu'au-dcsnus dos
fonds dc 1.500 m/2.500 m, Malgr6 tout, cette cxtcnsion vers le Iarg: n'excède
pas en géni:ral une quinssino de milles à partir du rebord du platead ct tin
peut aussi être en prCs<ncc do mcuvcmcnts nycthéméraux import,ants (SCFIJIIDT
iy’j’l). Les rcndcmcnts obscrvec sur d0 telles formations sont importants ct
les sardinellcs,
L:S mqU~~C~~ O U 1CG chinchards représentent la presque tct-
talité de la prisc,p
IV. CONCLUSION
NalgrG un effort considérable fourni par 10s chercheurs de plusieurs
nationalités pour étudier 1a biologie ct l'écologie dos poissons p61agiqwst
les migrations de ces poissons sont insuffisamment connues jusqu'ici. Ix,:: 0x-
plications données rcstcnt toujours liées aux hypothèses établies à partir de
la répartition gCo,grsphique des prises ou des khotraccs, confrontée ;w:lc :i;:s
observations hydrologiques, avitc la r6partition dos organismes nutritionnel:;
et avec les analy sss anatomiques 0t biométriques des poissons captures9
Dans les eaux sénegalaises BLANC et POSTAL ont, 10s premiers, i:squis-
sé un schéma dc:s déplacements des sardinellcs. Dos donnlcs beaucoup plus
détaillées ont 636 fournies par les travaux des chercheurs de 110RST03ï au Ccn-
trc de Recherches Océanographiques de Dakar-Thiaroyc (CHUIPAGNAT, BOELY,
CONAND 1969 - BOï3LY 1971) qui cn SC) basant sur les collcctcs de ICLTVCS, ics
.ee/
OU.
--.- ~. --..---_-,_1_1 -. -.- _--- “l.,--.-__l_.” .----.--_----_““- * . ..--_ -~-.“l_ll-”
-Y-
carnpagnc~ d'ochoprospoction ot l<analysc :1,:, stntistiq~cs d-, p5chs, ont for-
mul<i jusqu'ici l'hypothèse la plus complèt,> concernant les déplnccmants sai-
sonnicrs des sardincllcs rondes (S. aurita) dans les eaux sénégalaisos.
Récemment les chercheurs soviétiques do 1'AtlrùntNIRO (XOIZSNIKOV ot
HRATOV 1970) ont également présenté l'hypothèse séduisante d'un balancement
des populations de poissons pélagiques entre la zone cdtière et la zono oc&a-
nique, rythmé p.ar l'élévation des masses d'eaux profondes dans ces deux zones,
de novembre à mars dans la zone côti&e et d'avril à octobre dans la zone océ-
aniqw. Los migrations de nutrition ct de ri:production effectuéos par les ma-
quereaux nord-ouest africains ont éte ddc.ritcs en tormos g&érwx par
DONARIEWKI (1968) lors du colloque dr Santa Cruz de Teneriffo.
Pour compléter cet aperçu très court, nous pouvons ajouter q'on peut
trouver certaines donnees sur les dêplscemwts des poissons polagiqucs cul?st-
africains dans des travaux publies par dos chercheurs frLançais, polonais, cs-
pagnols, mais il faut souligner que touY~.s ces donnéos n'ont C~C le caractère
d'hypothèses. En ce qui concerne le probli:mti de la différcnciaticn dos espèces
en potitcs unités locales, on constatc ici. un manque total dc publications.
Quc:Lques hypothèses ont été formulées par dc:: chcrchcurs soviétiques, mais
elles sont présentées comme des Glémcnts r:omplén~cntnires d'uno 6tudc gonorslc
sur les poissons pélagiques.
11 est évident quo la tonnai ssanço incoinplètc que l'on a des déplacc-
monts des poissons p61Lagiqucs,
jointe au petit nombre 8d'informations sur
lyévontucllc identité dc stocks ind6pcndan-t s reste uno g8nc considérable pour
peser correctemont le problème dc l'cxploitstion rationnelle des rcssourcos à
un moment où l'accroissement de l'effort de pêche est tel que ses cffcts com-
mencent à SC faire sentir dans ccrtsincs ragions.
- 10 -
R c m c r c i c m c n t s
Nous exprimons non rcmcrciamcnts aux commandants des chalutiers po-
lonais, aux autorités polonniscs responsables des problèmes dc pêche, en par-
ticulisr à la Dirwtion de l'Office Central des Pêches dc SZCZIXIN c-t do
l'Institut des Pêches Maritimes de GDYNIA, qui ont rendu possible wttc 6tudc
en facilitant la rkoltc des données nécessaires.
Nous remercions égslcmcrit les chcrchcurs dc l'Institut des P~&CS
Maritimes qui participent a.u prcjet FS/FAO Pol 7 "Polish High Sca Fiishcrics
Rascarch Conter" (MM RYMASZEXXI ct kJYSOKINSK1) ainsi que ceux du Centre dc:
Rcchcrchcs Océanographiqu.cs (MM CHAEPAGNAT et CONAND) pour leurs conscilc ot
rcmaques qui nous ont aidé à mener à bion cc travail.
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- 11 -
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Ministère du Développement Rural.
Service de I’Océanogtaphie et des Pêches Motitimes
REPpkRTu+llgP@d SAES0NNIERE
Centre de Recherches Océonogrophiques
D)ES IPQUSSQNS PELAG~QUES C011ERS
de Dakar - Thiaroye
O A N S EnES E A U X M A U R I T A N I E N N E S
E T SféN@GAkAlSES
Par
1. ELW E RTOWSKI
et
T . BOELY
PROGRAMME
DES NATIONS UNIES POUR LE DEVELOPPEMEMT
.---
-
A
OFFICE DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE ET TECHNIQUE OUTRE-MER
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I
DAKAR, S E P T E M B R E 1971
DSr
n* 3
2
Programme des Nations Unies
Gouvernement du Sénégal
pour le Développement
-cw-c-c-
Fonds Spécia.l/FAO
Ministère du Développement Rural
-ce-C"E-
Direction de l'Océa.nographie et
des PBches Maritimes
-c--c-e-
Centre de Recherches Océanographiques
de Dakar-Thiaroye
e-c-z-4-
Projet SE% 8. :
Wtude et mise en valeur des ressowxes en poissons pélagiquesfl
REJ'ARTITION SAISONNIi%E DES POISSONS PELAGIQUES COTIERS
DANS LESEAUX&WRITANIEXNJBET SENEGALQISES
J. EIHEZZTOkCKI* et T. BOELYH
+
Biologiste du Projet
Daka.r, Septembre 1971
** Océanographe-biologiste de 1'ORSTOM
D.S.P No32
R E S U M E
A partir des données récoltées auprès des chalutiers polonais,
on donne la répartition géographique de différentes espkces de poissons
pélagiques (Sardinella aurita, Trachurus ssp*, Qzanx rhonchus et
Scomber japonicus). Ces différentes espèces parai.ssent suivre le mou-
vement des "eaux canariennes" et se déplacer entre le Rio de Oro et la
Gambie.
S U M M A R Y
A geographical distribution of different pelagic fish spccies
(Sardinella aurita, Trachurus sq., Caranx rhonchus and Scomber japonicus),
has been made based on the data collected by the polish trawlers. It seems
that these different species follow the movement of "canarian waters" and
migrate between Rio de Oro and Gambia.
1.
Introduction,
II.
Discussion des résultats.
2.1. Distribution saisonnière des aarài~~?l.~:~-.
2.2. Distribution saisonnière des chinck~5.s~
2.3, Distribution saisonnière des maqucr?axx.,
III.
Présence de ces espèces pélagiques en dehors rlcy
la plateforme. continentale*
IV.
Conclusiono
v.
Bibliographie.
I. IIJTRODUCTIOX
-
-
Cette étude se base sur les captures realisées par la flotte polo-
nsisc qui opere au large des cCt,s caurita:niennes et sénegalaises. On a fait
appel en plus a-Lx données sia~~istiquo:;, biologiques et physiques r&oltéca
d'une part par le Centre de Rechcrchcs Océanographiques de Dakar-Thiaroye
dans le cadre du Projet S&! 8, '%tudo et nise en valeur des ressources en
poissons pélagiques côtiers", d'autre part par le "THJE JR" navire scicnti-
fique de 1 ! "&~V&X Régionalo sur les ressources halieutiques de l'Atlantique
Ouest" (Regional F'ishcrics Survcy in ?kst4frica). Bien quo l'analyse de la
répartition gùograpXque des poissons pélagiques &tiers entre le Cap Juba
(28019 et la Garn??ir: (135:) d&&ssC largcmw~t le cadre i.mparti au Projet SIX.~,
sclle-ci doit pcrmcttro ~1 5ciaircir certains pro'blèmeo et do formuler cer-
trinos hypothèses cl.ars 7o 'cl4 ie mien:: cri enter les études ultérieures sur la
biologie de q?i.el-or: crr?cc7 ~,6!.?,-;iq"sF
J& flotte pOIO;?.Si.UC f.2 CoE:~OSc i3.C sept chalutiers de fort tonnage
qui travaillent do jour a~? c1.:;ùlu!; do fond A grande ouvorturo (scmi-pélagique)
et de nuit ;,u c1131ut pél.sjicp 0 :,7e congelcnt ou transforment cux-m8me le
poisson capturé, Dc-iant .:cctw drcns les caux internationales, ils n'exploitent
le plateau continental qu'il p,zr-kir &os fonds de 50 n$tres, fréquentés en ;gén&
ral par des poissons adultes de ,ywdo taille.
Les donnEen de prisc c', d'offort, recueillies à partir des livres de
bord tenus p,ar 10s commandants, ont &te rcgroupécs par mois et par roctangle
statistique de 30 miill es marins c?cpuis lc: Cap Juby jusqu'à la Guinée Bissao.
Un indice d'abondrncc r:crr~el C:E+, ~p:?.rnC cn tonnes par jour de pkhc pour
chaque espèce OU groupe c?Tc~~;?~~~~~
c.2 rapporté à la puissance de pêche d'un
chalutier-congélatour Z 23 ('i.560 C4) (IXAERTOHSKI 1970),
II. DISCUSSIOX DFS WSUT,TA,TS
-m--e ._UI-<I. - _ -
La dist1ibuti.w
s- of
3. io-tcmporcllc des principales espèces (Sardinelles
rondes - Eaqucrcauxj ou gzor>es conmorciaux d'espèces (&inchards) exploités
eut préscntec, FOUS fO?Tli? do di2.~rc?rnr>ec:*
.?r:? nremier abord, on distingue p:tusieurs
tendancca v
ro. /
.*.
-2-
l") 11 existe deux ccntrcs d'abondance : un premier situe au Sud
du Cap Vert qui peut s'étendre jusqu'aux parages dz l'archipel des Bissajos
(100 à ISON), un second localisé cn face du Rio dc Oro, du Cap Blanc au Cap
Bojcador (19" à 26ON).
2O) Dans le secteur du Ca? Vert' la préscncr! de grandes conoen-
trations de poissons pélagiques est saisonnière et coïncide avec le na>:imun:
do 1' "upwclling" et avec la transgrc,,C+on vers le Sud des eaux froides
'*canariennes".
3O) Le secteur du Cap Blanc-Cap Eojador se caract6risc par une
plus grande stabilité dans l'abondance cn poissons pélagiques côtiers.
do) Le d6velo-pcment spectaculsirc de la pêche des poissons
p&@qucs côtiers depuis 1968 rtkultc d'une exploitation intense de ces
dwx centres. Le second joue LU? rôle primordial zn raison de la stribilite
des poissons pélagiques dans cc soctcurD
5") Alors qu'en été la flotte polonaise est concentrée entre
190 ct 24ON, an hiv,er
les bateaux se dispersent et l'effort de pêche est
appliqué sur une zone très étendue, dc 12O à 26ON.
Go) Le r,y-thme annuel du déplaccmcnt des espèces pélagiques con-
sidérées semble être cn relation avec la situation hydrologiquc dans la
zone di: peche, Conformément à la définition de IZRRIT (1566) "La Guinée,
lc: Senégal et la Hauritanie SC trouvent dans la r&$.on d'oscillation du
front des taux chaudes'le Sous l'influence des facteurs m6téorologiques,
lé plateau continental dc ces pays est occupé une pnrtic de l'année, sn
été et automne borkl, par des oaux chaudas "tropicales", puis "guincjcn-
ncs " ct lc rcstc du temps par 1~s "taux canariennes", L'intensité et la
dur& dc ces translations dépen:!cnt dircctemcnt de la force motrice des
facteurs météorologiques.
Er, utilisant les observations hydrologiques effectuées dc 1968
à 1971 par le Centre de Recherches Océanographiques et par le "Rcgionsl
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Fishcries Survey" nous avons établi un schéma (Fig.?) des oscillations de ces
masses d'eaux entre le Cap Garnet (24ON) et le Cap Vergn (IOON). 1:~s ar:nEus
1968 et 1969 parkasent hydrologiqwment comparables alors qu'en déccnlbre
1970 les eaux chaudes sont encore prtsentes vers 18ON.
2.1. Distribution saisonnière des sardinelles
Les ssrdincllcs capturéos par les chalutiers polonais appar~tienncnt
B l'cspècc "Sardinella aurita"o 11 s'agit toujours de poissons du grando tail--
te dites "sardinclles ücéaniqucs" ou "grosses %2rJinC?l2S", S;ut ~crfois au
nord du Cap Bojador (26ON) où il est possible de p$cher des sardines (:;~.:'d~~l~
-- "-.-A
pilchardus) d';une taille sup&riauri> à 20 ccntimètrcs (informations perronne1-
les des command=ants).
Toutefois les ssrdinclles ne repr&scntcnt qu.'un faibli:
pourccntagc des prises polonsiscs, S. aurita paraissant peu vuln&able aLu;
chaluts pélagiques et scmi-pélagipzs (30ELY 1371)-
Le deplaccncnt des lieux do pkhc vers le Sud, de novembre A jr.nvitir-.
février (1969 cet 1970)~ suggère une migration rapide do cette 3zpEcc ?'epui:.: ie
Cap Blanc jusqu'au Cap Vert, en relation avec la transgression der C~C:: froides
llca,narienncs". En février-mars, les concentrations d<e "grosser, sardine:.I.e:;~~ :;cm-
blent SC stabilise-r le long des c6tes du S@négal, particulièrement cnt;re ‘2
baie de Garée et l'embcnchurc de la Gambie (BOELY 1971)* Dfaq3.1 5, juj,llct,
le mouvement inverse s'observe depuis la région du Cap Vert jusqu'aux ~<~,r~ag;>s
du Cap Blanc. Cc "retour" coïncide avoc la remontée vers lo nord de% :!lia6s.,
le recul progressif des eaux "canariennes" ct la progression des i:wx c-.:~~&s
'~-tropicales" vers le Nord.
Simul.tanément à cc déplacement apparent de S, aurita vers 1~; Ca;
-
-
Vert, on note, de février à mai, des rendements élevés on sardinol.les tlz,~.
les parages du Cap Blanc ct du Rio de Oro. Ceci fut de nouveau confirmt5 par
les informations r6coltées auprès des commandants des chaluticrn-cong6lr;rcl~_,-
polonais en 1971 (mars-avril 1971) o Cette simultanéit8 renforce I'hy?othF:re
de l'oxistencc de deux populations locales distinctes : celle du Cap ~:or-i,
("Sénégal-Mauritanie") et celle du Cap Blanc-Rio de Oro ("mauritt3ni~~~lr~c?'!jn
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-4-
Sur 16s cStcs sénégalaises, 1~s sardinclles rondes dc grtadc tctillr
disparaissent en juin pendant 6 mois (Diagramme 1, BOELY 1971) et :LI nc rwtz
quk des poisLon:: dc: taille moycnnc, dz 13 à 23 ccntimètrcs, PC?U nOmbrCuxe
Ccttc cspècc est alors rcmplacéc par une autre sardinclla plus côtière,
Sardinclla eba, qui prédomine dc juillet à octobre. Elle est accompzgnév dc
l'cthmalosc (Ethmaiosa fimbriata 2.) très abondante dsns les petitn fan&,
11 faut ccpcndant noter qu'avec 10s "oaux guin6ennes"
chzudcs et dcssalk,
qui viennent du Sud (BERRIT 1966)~ on observe sur la Pctitc Côte du SénégzJ
l'arrivée d'une fraction de sardincllcs rondes d'criginc: probF&blcmt:nt !lbwi-
nécnnc" cn octobre et novembre (BOELY 1971).
2*~. Distribution naisonnièrc des chinchar%
La rubrique "chinchsrds" dans les données statistiquce polonniscs
rcgroupc csscntiellemcnt 3 cspèccs de Carangidés :
. Trnchurus trschurus (L.)
) Chinchards noirs
Trraçhurus trccae Cnddnat
)
.
. Carpnx rhonchus Gcoff.St.Hil,) Chinchard jaune ou do&
-
-
D'après 5YSOKINSKI (1970) gui donne 1a répartition géographique dc ces trois
espèces d?,ns les prises polonaisos cntrc le Cap Bojador st le Cap Vert,
Trschurus trachurus domine: au nord du Cap Timiris,
-. --
tandis qu'au sud prédominent
Trachurus trccac ct Caranx rhonchus (Tiblszu 1).
-
-
-
-
__
-hp----
:
:
$ dans les capturss dc chinchards ":
:
:
:---------m -..A-e.----w-- --.------t TOTAL 3:
,:T.trachums
T, trccac
C. rhonchus
:
---;: -----: --B------: -me:
. ..
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:
: Cap Bojador - Cap Barbas
':
80
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: IOC
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: (26000’~ - 220209 -
-
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: Cap Barbas - Cap Timiris
:
42
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38
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100 ‘:
:&Q030'N - 19O45’N)
:
:
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:
: Cap Timiris - Cap Vert
:
25
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36
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39
:
100 :
: (19”45’N - 14”45lN)
:
:
:
:
:
Tableau I.- Pourcontagc des trois cspèccs dc chinchnrds dans les
captures polonaises.
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1.1
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Tr.
:
trschurus .
Tr, trccac i
G. Yhonc:nus i
:
:
.
:
:
-------:---.--------: ---.---v---t
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:
:
:
:
: Reproduction
: Cap Blanc :
:
: cap Dlanc :
:
:
: D&cmbrc?Tanv, : De Novembre
: Juin-AoiX
:
:
:
:
à
:
:
:
: Cap Vert :
:
: F&rier-Hars
i (DC)&$&;KI) ; ;z;$$-;ja,s .i
:
:(KILIACRRNKCVA) :
:(RAZIU@JSKI)
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:(DO!GNIEx3KI ) :
:(NYSOKINSKI)
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:hJ=OKIN=I
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-a_---- . _. m-w
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: Pr&encc près du fond
: permanente de : permanente de : sporadique
:
:
:
jour
: -jour
: - - - - -:
:
:
:
:
:
: Profondour maximum des
:
180 - 250 m :
10 - 100 in ':
: cap-turcs avec le chalut :
(NYSOKINSKI) 2 . (GO&EI~ i
(DO~~L@
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: semi-pélagique
:
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: (, DONAI> ) :
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:
:
: Me~~llcurcs saisons
: Premier,
: Premier (':u
: 2ème: trismcstre:
: de p6chc
:(Troisièmc)ct
: Troisième
:
:
:
: !&atrièmc tri- : trimestre
:
:
:
: mcstrc
:
:
:
-
-
-
-
Trachurus trachurus : Poisson pél~agiquc. Pente de la Plateforme
contincntalc, proche du fond, lié aux masses d'eaux
"canaricnncs".
Trschurus trecae :
Poisson pélagique. Proche du fond au-Clc?ssus du plateau
continental, probablomcnt lié à In zone frontale des
masses d'eaux "ca.nnric.nncs".
Se roncontrc encore au Sud
du Sénegal.
Cara,nX rhonchus :
Poisson pélagique des couches intcrmGdiaircs, lié aux
zones frontales entre les niasses d’caxx "canariennes"
et "tropicales"
Tableau II,-
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Caractères bio-ecologiques dos trois cspèccs dc chïnchards
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A partir des captures soviétiques, DOM&NIEWSKI (1968) décrit les
zones les plus productives en chinohards noirs (" Tr, trachurus" et "E.
trccac")
-
-
et confirme ccttc répnrtition, Tr, trnchurus est le plus abondant
ontrc 250 ct 19” dc latitude nord, puis Tr. trccae, plus au sud, entre 22O
et 14.O dc latitude nord. DC plus, les observations faites par 10 Ccntrc de
Rechcrchcs Océanographiques dc Dakar montrent que Tr. trccse se rencontre
-
-
au moins jusqu'à JOo de latitude nord. Ces différences dans la répartition
géographique des trois espèces SC retrouvent dans leur biologie et leur é-
cologie (Tableau II),
Les chinchards représentent la part la plus importante des capturcs
polonaises, surtout de novembre à juillet (Diagramme II), et la zone la plus
productive se situe entre 150 et lyON de janvier à juin. Le déplacement des
zones de p8che coïncide avec la transgression des "eaux canariennes" de no-
vembre à février, puis avec leur retrait jusque vers le Cap Bl,anc(21°N)d1avril
à juin. En plus, il existe un décalago dans le mouvement des trois espèces de
chinehards, qui explique les différences not6cs dans la composition des prises
par espèce de déccmbrc à juillet.
Tr. trachurus et Tr. trocae se déplaceraicrrt les premiers et le mouvc-
ment vers le sud scmblc refléter la migration de ces deux espèces. De décembre
à avril, cllcs forment entre 130 et 19ON do: fortc:s concentrations liées aux
processus de reproduction. Tr. trachurus disparait le premier de la zone CXO
pSchc, puis Tr. trecnc.
Les chinchards dorés, C. rhonchust apparaissent plus tardivement ct
font ensuite l'objet dc fortes pêches cntro 13O et 19ON, Ils quittent les eaux
de la presqu'Ile du CapVcrt en juin, alors que depuis ,avril on nc trouve plus
de chinchards noirs. Lc mouvement vers le nord reflète lui le déplaccmcnt de
C. rhonchus de mai à juillet0
203. Distribution saisonnière du macrucrcau
Dans le secteur étudié, le maquereau t?spagnol 9 Scomber japonicug
Hou-Ut. (Syn.
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S. colias) ropréscnte lui aussi un pourcentage important des
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prises polonaises, Un certain rccouvrcr~cnt avec lo maqucrcau ouropêcn (kombcr
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scombcr C.) est
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-
possible au nord du Cap Bojador (26ON) et aux alentours du Cap
Juby (28'N).
Les maquorcaux capturas par les Chalutie:rs polonais sont tous de
grande taille avec un mode qui peut varier de 26 ;9 32 ccntimètrcs. Les conocn-
trations les plus dcnscs (Diagramme IZI) et les plus stalblcs SC situent en
face du Rio dc Oro et cette espèce y est particulièrement abondante de juin à
déccmbrc. En cette période, lc maquereau s'alimcnto intcnsivemcnt et SC priSpurc
à la pontc qui a lieu de decembrc à février, esscnticllcmcnt cn dehors de 1~~
platcformc continentale (DO~!JIAXIIWXI, WSOKINSKI 1968).
Une seconde zone d'abondance SC dcssinc au sud du Cap Vert jusqu'A
la hauteur du flcuvc Gambie, aux accorcs du plateau contincntnl. Les prstiiws
maquereaux sont signalés en face de la prosqu'îlc du Cap Vert vers la mi-.l&-
ccmbre par les p8chcurs sénégalais et ils rcstcnt dans ccttc zone dc janvii:r
à mars-avril. Les individus, très grands (mode 40 fréquent), pousedont Jes
gonades à un stade avancé et des femelles coulantes
sont fréquemment capturees,
cyclopes mois plus tard, on trouve de jeunes maquereaux sur les plages sént.?ga.-
laiscs.
Les captures de maquercaux entre 25" et 19" de latitude nord sont
faibles et CC secteur joue un rôle sccondairc dans leur p%chc, soit que ocktc
espèce gagne le large (KoLESNIKOV et XR&TOV 1970)r, soit quo la migration vers
lc nord SC fasse cn dehors de la plateforme continentale,
III, PRESENCE DE CES ESPECES PELAGIQUES EN DEHORS DE LA PLATEFORNE CONTINEXl'AI
-
-
Lors dc missions de prospection, lc "Laurent Amaro" et le "Thue Jr"
ont ,Z plusieures rcpriscs observé des écho-traces importantes et denses au-
dessus du rebord de la platoforme contincntalc. En plus KOLES!XKOV et M?ATOV
(1970) font état de captures dc maquercaux et de chinchards de mai à juillet
1967 à l'ouest du Cap Blanc on plein océan au-dessus des fonds ilc 3.000 metres,
I De merne en 1968, les chalutiers soviétiques ont pêché des maquereaux bien en
eec / . . .
-8-
dehors de In platci'ormc continental0 (informations personnelles des commandants),
Zn mai 1970 dan:; la région du Cap Timiris, lc "Thue Jr" a repéré d'impori.antes
concentrations xic sartli.ni~lli:s rondes au-dessus C!CS fonds de 1,OOO m&tro:;
(sCB~IU>T 1971).
Des échotraccs denses qui signalent des concentrations do poissons
péla&.ques, SC situent souvent au voisina&0 ou au-dessus dos canons qui cn-
tament profondément le plateau continental et qui sont très nombreux entre
le Cap Timiris (ly"N) et lc Cap Vert (15ON). Ce phénomène est bien connu des
command‘ants polonais qu-' peuvent y capturer d'import‘antcs quantités d0 pois-
sons pélagiques, principalement des chinchards. Dans certains cas, ces signaux
peuvent s'étendre de nuit et en surface, vers lc large jusqu'au-dcsnus dos
fonds dc 1.500 m/2.500 m, Malgr6 tout, cette cxtcnsion vers le Iarg: n'excède
pas en géni:ral une quinssino de milles à partir du rebord du platead ct tin
peut aussi être en prCs<ncc do mcuvcmcnts nycthéméraux import,ants (SCFIJIIDT
iy’j’l). Les rcndcmcnts obscrvec sur d0 telles formations sont importants ct
les sardinellcs,
L:S mqU~~C~~ O U 1CG chinchards représentent la presque tct-
talité de la prisc,p
IV. CONCLUSION
NalgrG un effort considérable fourni par 10s chercheurs de plusieurs
nationalités pour étudier 1a biologie ct l'écologie dos poissons p61agiqwst
les migrations de ces poissons sont insuffisamment connues jusqu'ici. Ix,:: 0x-
plications données rcstcnt toujours liées aux hypothèses établies à partir de
la répartition gCo,grsphique des prises ou des khotraccs, confrontée ;w:lc :i;:s
observations hydrologiques, avitc la r6partition dos organismes nutritionnel:;
et avec les analy sss anatomiques 0t biométriques des poissons captures9
Dans les eaux sénegalaises BLANC et POSTAL ont, 10s premiers, i:squis-
sé un schéma dc:s déplacements des sardinellcs. Dos donnlcs beaucoup plus
détaillées ont 636 fournies par les travaux des chercheurs de 110RST03ï au Ccn-
trc de Recherches Océanographiques de Dakar-Thiaroyc (CHUIPAGNAT, BOELY,
CONAND 1969 - BOï3LY 1971) qui cn SC) basant sur les collcctcs de ICLTVCS, ics
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carnpagnc~ d'ochoprospoction ot l<analysc :1,:, stntistiq~cs d-, p5chs, ont for-
mul<i jusqu'ici l'hypothèse la plus complèt,> concernant les déplnccmants sai-
sonnicrs des sardincllcs rondes (S. aurita) dans les eaux sénégalaisos.
Récemment les chercheurs soviétiques do 1'AtlrùntNIRO (XOIZSNIKOV ot
HRATOV 1970) ont également présenté l'hypothèse séduisante d'un balancement
des populations de poissons pélagiques entre la zone cdtière et la zono oc&a-
nique, rythmé p.ar l'élévation des masses d'eaux profondes dans ces deux zones,
de novembre à mars dans la zone côti&e et d'avril à octobre dans la zone océ-
aniqw. Los migrations de nutrition ct de ri:production effectuéos par les ma-
quereaux nord-ouest africains ont éte ddc.ritcs en tormos g&érwx par
DONARIEWKI (1968) lors du colloque dr Santa Cruz de Teneriffo.
Pour compléter cet aperçu très court, nous pouvons ajouter q'on peut
trouver certaines donnees sur les dêplscemwts des poissons polagiqucs cul?st-
africains dans des travaux publies par dos chercheurs frLançais, polonais, cs-
pagnols, mais il faut souligner que touY~.s ces donnéos n'ont C~C le caractère
d'hypothèses. En ce qui concerne le probli:mti de la différcnciaticn dos espèces
en potitcs unités locales, on constatc ici. un manque total dc publications.
Quc:Lques hypothèses ont été formulées par dc:: chcrchcurs soviétiques, mais
elles sont présentées comme des Glémcnts r:omplén~cntnires d'uno 6tudc gonorslc
sur les poissons pélagiques.
11 est évident quo la tonnai ssanço incoinplètc que l'on a des déplacc-
monts des poissons p61Lagiqucs,
jointe au petit nombre 8d'informations sur
lyévontucllc identité dc stocks ind6pcndan-t s reste uno g8nc considérable pour
peser correctemont le problème dc l'cxploitstion rationnelle des rcssourcos à
un moment où l'accroissement de l'effort de pêche est tel que ses cffcts com-
mencent à SC faire sentir dans ccrtsincs ragions.
- 10 -
R c m c r c i c m c n t s
Nous exprimons non rcmcrciamcnts aux commandants des chalutiers po-
lonais, aux autorités polonniscs responsables des problèmes dc pêche, en par-
ticulisr à la Dirwtion de l'Office Central des Pêches dc SZCZIXIN c-t do
l'Institut des Pêches Maritimes de GDYNIA, qui ont rendu possible wttc 6tudc
en facilitant la rkoltc des données nécessaires.
Nous remercions égslcmcrit les chcrchcurs dc l'Institut des P~&CS
Maritimes qui participent a.u prcjet FS/FAO Pol 7 "Polish High Sca Fiishcrics
Rascarch Conter" (MM RYMASZEXXI ct kJYSOKINSK1) ainsi que ceux du Centre dc:
Rcchcrchcs Océanographiqu.cs (MM CHAEPAGNAT et CONAND) pour leurs conscilc ot
rcmaques qui nous ont aidé à mener à bion cc travail.
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- 11 -
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rcshia Afriki Rybopromyslowyo issledowanin w tropitschcskoy
:eone Atlantitschcskogo Okeana. AtlantHIRO Troudy, Uypousk XI,
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nozachodnicj Afryki x znlcznosci od rcjonu, glebokosci i
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(manuscrit).