ISSN 0850-1502 FLEUVE SENEGAL PS, DIOUF ...
ISSN 0850-1502
FLEUVE SENEGAL
PS, DIOUF
ENVIRONNEMENT ACUATIBUE ET PECHE
T,
Bousso
SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
DOCUMENT
C E N T R E D E R E C H E R C H E S OCEANOGRAPHIQUES D E D A K A R - TIAROYE
SCIENTIFIQUE
NUMÉRO 1 o t?
* I N S T I T U T S É N É G A L A I S D E R E C H E R C H E S A G R I C O L E S 4
M A I 1 9 8 8

F L E U V E S E N E G A L
E N V I R O N N E M E N T
A Q U A T I Q U E E T
P Ê C H E
S Y N T H È S E
B I B L I O G R A P H I Q U E
p a r
Papa Samba DIOUF* - Tidiane BOUSSO**
Centre de Recherches OcGanogrsphiques de Dakar-Thiaroye
B.P. 2241
DAKAR
Cherc*heur ISRA en poste au CRODT
** Cadre DOPM actuellement en poste au CRODT

R E M E R C I E M E N T S
Nous remercions très sincèrement tout ceux qui nous ont aidé
de pres ou de loin dans ce travail, particulièrement :
- Le
C e n t r e d e
Rec:herches
pour
1 e
Développement
International (CRDI) qui a financé ce travail
- Andr5 FONTANA,
Directeur du CRODT qui nous a facilite"! le
t r a v a 1 3.
en mettant à notre disposition tous les moyens matériels
et humains dont nous avions besoin.
Il n'a cesse tout le long de
ze
travail de
nous
encourager ;
nous
lui en
sommes
très
reconnaissants
- Howard
POWLES qui a initié cette synthèse et qui
nous a
gracieusement
fourni
une
abondante
bibliographie.
Nous
lu i
exprimons toute notre gratitude
- Djiby
SALL,
Directeur du
Centre de
Documentation de
1 ' OMVS- Saint-Louis
ainsi
que ces
collaborateurs,
Cheikh
DIA,
Alnssane
T OU RE ,
Ibrahima CISSE pour leur disponibilité et
leur
compétence
- Moustapha
THIAM,
chef du
Service Régional
de s
Pêches
Maritimes et sa femme Anta THJ'AM pour leur gentillesse
- Monsieur Le
BLOAS de
I'USAID qui
nous a
fourni
u ne
intéressante documentation
- Racine KANE, Babaly DEME et Samba DIA de L'OMIS-Dakar pour
leur aide
- Madamoiselle Arame NDIAYE,
documentaliste à la DOE'M
pour
sa disponibilité
- Messieurs Jean-Yves GAC' et Jean-Luc SAOS de l'ORSTOM(Hann)
pour nous avoir fourni des documents
- Monsieur
LEMOALLE de
1'ORSTOM
Montpellier
pour
avoir
corrigé une partie de la bibliographie
- Monsieur
Pierre
DIOUF de la SAED qui a bien
v 0 u 1. u
nous
recevoir et (discuter avec nous
- Monsieur
Papa NDIAYE TFAN qui nous a gracieusement
prêté
fJ.er; documents
- L#e
personnel
administratif du CRODT :
Alioune
NDIAYEE
iutr ien
DACKUZ,
Jacob
DIATTA et
Ousmane
DIEYE
qui
nous
cl n t
facilité le travail

- Ouseynou NDIAYE documentaliste à 1'ISE pour son aide
- Maril.ine BA (Université de Dakar) Philippe CECCHI 1:CRODT),
Itaf
GNING
(CR~DT),
Jérome LAZARD (CTFT
Nogent-sur-Marne) et
Jean-Luc SAOS
(ORSTOM-Hann) pour avoir accepté de lire une partie
de ce travail.
- Mofisieur Mamadou FALL du Service Régional des Eaux, Forêts
e t
Chas.ses d e
Saint-Louis qui a bien
voulu
nous
prêter
des
documents
- Kesdames Marième MBODJ, Ramatoulaye MBAYE et Thiam SOW qui
3nt travail16 sans répit afin que ce travail soit prêt à t.emps.

R E S U M E
Le CRODT envisage de lancer un
programme
de
Recherches
pluridisciplinaires
sur
l'environnement
aquatique et la pêche dans le
fleuve Sénégal.
Dans ce cadre,
une
synthèse
bibliographique a été réalisée dans le but
d e
faire le point des connaissances actuelles.
Le fleuve Sénégal long d'environ 1800 km,
est
formé par la rencontre du Bakoye et de la
Falémé près de Bafoulabé au Mali. Le régime de
ce
fleuve est de type tropical humide et
est
essentiellement
déterminé
par le
rythme
pluviométrique
saisonnier.
Les
deux
plus
importantes
caractéristiques de
l'hydrologie
sont
l'invasion marine et l'irrégularité
des
écoulements.
Le bassin du fleuve Sénégal abrite
trois
peuplements de poissons :
- le
peuplement du
Cours
Inférieur
surtout composé d'espèces euryhalines ;
- le
peuplement du
Cours
Moyen
dont
l'ichtyofaune sur le plan Zoo-géographique est
soudanienne ;
- le
peuplement du
cours
Supérieur
constitué d'espèces oligohalines.
En ce qui concerne :La reproduction,
pour
toutes
les
espèces d'eau douce étudiées
par
REIZER (1974),
la phase de maturité
coïncide
avec les températures maximales,
le début des
eaux
montantes et la
saison
des
pluies
(juillet à
septembre).
Pour
les
espèces
euryhalines,
qui se
reproduisent
dans le
fleuve,
la saison de reproduction est
unique
(janvier à
juillet) avec un maximum en
mai-
juillet.
La croissance des poissons dans le fleuve
semble
dépendre de la
température
mais
également de
l'amplitude et de la durée
des
crues.
Pendant la saison froide, on assiste a
un
ralentissement
voire un
arrêt de
la
croissance.
Des
migrations
catadromes et
anadromes
sont
observées
de même
que
des
migrations
latérales "fluantes" et "Irefluantes".
:t

Au
sujet
de la production
halieutique,
des relevés statistiques fiables couvrant
une
longue
période
sont
inexistantes.
La
production moyenne annue:Lle a été estimée
par
LAZARD
(1984) à 30.000 t pour les années
antérieures à la
sécheresse et à
10.000 t
depuis
1972. Pour
les
mêmes
périodes, la
Direction des Eaux,
Forêts et Chasses donnent
respectivement
31.900 t et
22.000 t de
poisson.
Pour les crevettes,
de 1960 à 1977,
les
captures annuelles n'ont jamais dépassées
270 t.DENNEVILLE et JAMET (1982) se référant
aux
estimations
faites avant la
sécheresse
font
état de l'existence de
10.000
pêcheurs
sur le fleuve.
A l'heure actuelle, ce chiffre
est loin d'être atteint.
Plusieurs
tentatives de pisciculture ont
été
faites sans grand succés dans le
bassin.
Les conclusions des auteurs sur le
bilan
global
des
effets
des
aménagements
hydroagricoles
sur
la
pêche
sont
contradictoires.
Toutefois,
l'impact négatif
sur la
Vallée et le Bas Delta ainsi que
les
effets
positifs
sur le
Haut
Bassin
font
l'unanimité.
Des
p r o j e t s d e
recherches
et
de
développement
de la pêche continentale
et/ou
de la
pisciculture sont entrepris
dans
les
différents pays riverains du fleuve Sénégal.
A B S T R A C T
The
CRODT plans to start up a program of
pluridisciplinary
researches
on
aquatic
environment
and fishing in the Senegal river.
Within
this
context,
a
bibliographical
synthesis
had been made to file
the
present
knowledges.
The
Senegal river about 1800 km long is
made up
of the meeting of Bakoye and
Faleme
tributaries
near to Bafoulabe in
Mali.
The
regime of this river is of a wet tropical type
an d
is essentially determined by the seasonal
pluviometrical rhythm.
The two most important
characteristics of
the
hydrology
are
the
marine
invasion
and
the
irregularity of
discharges.
2

In
the
Senegal river basin
live
three
populations of fishes.
- the
population of the lower course is
mostly composed of euryhaline species
- the
population
of the
middle
course
whose
ichtyofauna is in the
zoo-geographical
field,
a soudanian one.
- the
population of
Upper
course is
constituted of oligohaline species.
Concerning
reproduction,
for a11
fresh
water
species studied by REIZER
(19741,
The
maturity
stage
coincides
with
maximum
temperatures,
the
biginning of rising
water
and
wet
season (July to September).
About
euryhaline
species,
who
reproduce in
the
river,
the
season of reproduction is
single
(january to july) with a maximum in May-July.
The
growth of fishes in the river
seems
to
depend on the temperature but also on
the
amplitude
and
the duration of the
swelling.
During the cold season,
growth slows and even
stops.
Catadromous and anadromous migrations are
observed as
well
as lateral
"flowing"
and
"flowing back" migrations.
About
fishing
production,
reliable
statistical records covering a long periode of
time do
not
exist.
The
average
annual
production had been assessed by LAZARD
(1984)
a t
30,000 t for the years before the
drought
and at 10,000 since 1972.
For the same periodes, the "Direction des
Eaux,
Forêts et Chasses'" estimates production
respectively to 31,900 t and 22,000 t of fish.
About
shrimps,
from
1960 to 1977,
the
annual catches had neveu gone beyond 270 t.
DENNEVILLE
and JAMET (1982) refering to
estimations
done before the drought note
the
existence of 10,000 fishermen on the river.
Presently,
this number is far from being
reached.
Several attempts of fish culture had
been done in vain.
Conclusions of
authors on
the
global
evaluation
of
the
effects
of
hydro-
agricultural
equipping on
fishing
are
contradictory. Nevertheless, they a11 agree on
the
negative
impact on the
Valley
and
the
Lower
Delta,
and the positive effects on the
IJpper Basin.
Research
and developpement
projects o f
inland fishing and/or fish culture are started
in
riverside countries of the Sénégal
river.

SOMMA 1 RE
1. ENVIRONNEMENT AQUATIQUE
1.1. Hydrographie
---- -_--~---_---
1.2. Le relief
---- __ ------
1.3. Bathymétrie
---- -------__-_
1.4. Le climat
---- -_" ------
1.4.l.
Pluviométrie
1.4.2. Les vents
1.4 *:3. Les températures de l'air
1.4 .4. L'évaporation
1.5.
L'hydrologie
-___ ------------
1.5 -1. Régime, écoulements et débits
1.5.1.1. Le règime du fleuve Sénégal
1.5.1.2.
Ecoulements - débits
1 . 5 . 1 . 3 .
Les lacs de Guiers et R'Kiz
1.5 * 2. La marée fluviale
1 . 5 . 3 . L'invasion marine
1.5.4.
La salinité
1.5.5.
La température de l'eau
1 . 5 . 6 . Le pH
1.5 -7. Turbidité et débits solides
1.5.8.
La charge dissoute
1.6. Le milieu biologique
---_ -- ------ ----------
1.6.1. La végétation
1.6.2. Le phytoplancton
1.6 .3. La microfaune
1.6.4. La malacofaune
1 . 6 . 5 .
La grande faune
..! . LES RESSOURCES ET LEURS SYSTEMES D'EXPLOITATION
2.1..
Les poissons
---- --- --------
2.1.1. Zonation ichtyologique
2 .1..2. Reproduction et sex-ratio
2.1.3. Croissance
2 .1.4. Migrations
2.1.5. La pêche
2.2.
Les crustacés
--_-- --- ---------
2.2.1.
La crevette Penaeus duorarum notialis
--_----- -- ------ -------_
2.2. 2. Macrobrachium volenhoveni
--_---------- ---__-------
2 .2.3. Ataya gabonensis
--_-- ----------
2.2.4.
Callinectes sp. ou crabe "bleu" des lagunes,
_---------- ---
ou crabe "nageur", ou crabe "vert"

2.3. Pisciculture : résultats
--.__ --.-II -------
acquis et perspectives
---------- ------ -- -----------.-
2.3.1. Justifications
2.3.2. Pisciculture intensive
2.3.3. Rizipisciculture intensive
2.3.4. Pisciculture semi-intensive
2.3.5.
Essais et résul.tats acquis en pisciculture
2.3.5.1. Projet de développement de pisciculture
intensive en étang au fleuve
2.3.5.2. Projet de pisciriziculture
3. IMPACTS DES AMENAGEMENTS DU BASSIN DU FLEUVE SENEGAL
SUR LA PECHE
3.1. Le barrage de Diama
---- -- -.-_--_- _- -----
3.1.1.
Objectifs du barrage
3 .1.2 * Impacts de Diama sur le bief aval
3.1.3.
Impacts de Diama sur la partie amont
3.1.4.
L'estuaire artificiel
3.2. Le barrage de Manantali
____ -- ------- -- ---------
3.2.1.
Objectifs du barrage
3.2.2.
Impacts du barrage de Manantali sur la partie aval
3.2.3.
Impacts du barrage de Manantali sur la partie amont
3.3.
---_ Impacts des aménagements agricoles sur la pêche
_--_---- --- ------------ -_-------- --- -_ -----
3.4. Impacts
--__
des aménagements liés à la navigation
_------ --- ------------ ----- ----------
- --
3.5.
--__ Quelques considérations sur l'ensemble des aménagements du
_------- -------------- ---- ---------- --_ - ---- ---.---__ --
bassin du fleuve Sénégal
_-- ____ -- __---- -------
:i . IMPACT DE LA PECHE CONTINENTALE ET PLAN DE DEVELOPPEMENT DU
MALI,
DE LA MAURITANIE ET DU SENEGAL
4.1. Le Mali
---- -- ----
4.2. La Mauritanie
---- -- ----------
4.2 -1.. Organisation administrative
de la pêche
4.2 .i!. Recherche
4.3. Le Sénégal
---_ _- -------
4.3 -1.. Projet de recherche
4.3 .l. Projet de recherche--développement
4.3 * -:. Projets de pisciculture
semi-intensive
4.3.4.
Projets de pisciculture extensive
BIBLIOGRAPHIE
5

I N T R O D U C T I O N
Le
CRCDT envisage de lancer un programme
pluridisciplinaire
:sur I'e~vironnement aquatique et la pêche dans le Fleuve Senéqal.
Dans le souci de mettre en place un programme qui réFonde aux
besoins
réels du
développement
d'une
part, et
d'autre
part
tl'eviter
d e
refaire
des recherches déjà menées ou qui
sont en
cou r s ,
UIT
séminaire
a été organisé du 9 au 11
février
1988
;
séminaire
regroupant
l‘ensemble
des
structures de
recherches
sénégalaises
et étrangères intéressées par ces problèmes de
même
:lue les représentants des ministeres techniques concernés.
Ce
séminaire a
pour
objectif de
faire le
point
des
,:onnaissances actuelles, d'identifier les problemes potentiels, de
FIefinir
les priorités de recherches et de tenter une coordination
(les actions dans ce domaine.
Dans ce cadre,
un travail de synthèse bibliographique a
été
entrepris
grâce au soutien financier du Centre de Recherches pour
le Développement International (C.R.D.I.).
Ce travail n'a bien sûr pas la prétention d'être exhaustif et
.-le cerner de très près tous les aspects de la question.
Mais, il
i)ri,sente l'i.ntérêt d'aborder les problèmes les plus importants et
i e 5.
plus
cruciaux.
De plus,
il pourra servir de base pour
les
recherches futures.
Cette synthèse comporte quatre parties :
- l'environnement aquatique ;
- les
ressources
halieutiques et
leurs
systèmes
d'exploitation ;
- les ef'fets des aménagements du Bassin du Fleuve Sénitgal sur
!.a pêche ;
- l'impact
de la
pêche
continentale et
les
plans de
(rli5veloppement
des trois pays riverains du fleuve
Sénégal
(Mali,
Mauritanie, Sénegal).

1 .
E N V 1 R O N N E M E N T
A Q U A T I Q U E
1:L. HYDROGRAPHIE (FIG.l)
Avec unf? longueur d'environ 1800 km (REIZER, 1974 ; SOW, 1984
; KANE, 1985),
le Sénégal est par l'importance de ses
écoulements
la
septieme
artère
fluviale de l'Afrique et la deuxième
d e
la
région Ouest-africaine.
Il est formé par la rencontre de deux rivières,
le Eiafing et
le Bakoye,
près de Bafoulabé au Mali. Le fleuve Sénégal draine la
i?arti e ouest du Mali,
1
puis constitue sur le reste de son parcours,
La frontière entre les territcires du Sénégal et de la Mauritanie.
Le
Rafing,
long
de 760 km prend sa source dans le
massif
,gu:nien du Fouta-Djalon à une altitude de 800 m.
Quant au.
Bakoye
:J. ' une
longueur de 640 km, il
prend naissance à proximite de la
Limite
meridionale du plateau Mandingue en Guinée à une
altitude
de 500 m (OMVS, 1979).
En
aval
de Bafoulabé,
les principaux affluents du
fleuve
/ ,
Senegal sont :
- La
Kolombiné
qui arrose la région de Nioro ainsi
que le
massif des Affolés, et rejoint le Sénégal non loin de Kayes,
- le Karokoro qui descend de Kiffa (Mauritanie),
- Le Gorgol constitué de deux branches :
le Gorgol h#.Lanc et
le Gorgol noir. Il se jette dans le Sénégal à Kaédi,
- La
Falémé,
seul affluent de la rive gauche ayant une cer-
taine importance apres le confluent de Bafoulabé, mesure 650 km de
?ong et prend sa source dans la partie nord du Fouta Djalon 2
une
altitude de 800 m.
3ans
Sa
partie
aval,
le reseau hydrographique
d u
fleuve
!;éni4gal présente deux dépressions importantes :
- le lac de Guiers,
sur la rive gauche relié au Sénégal
par
7. a
rivière
de la Tawey.
Le lac de Guiers était certainement un
.:lncien déversoir de la rivière du I?erlo (KANE, 1985) coulant jadis
c? n surface,
mais devenue souterraine (LEULIER, 1983),
- le
lac
R'kiz,
sur la rive mauritanienne et qui
E? s t
une
,~;imple
dépression
communicant avec le Sénégal par
de
multiples
1:henaux alimentés progressivement suivant l'importance de La crue.
T 1
faut
signaler les nombreux marigots
qui
s'enchevêtrent
(Djoudj,
le Gorom,
etc...)
et la cuvette du Ndiael, ancien lac à
Ford
plat qui n'est plus fonctionnel depuis l'endiguement
de la
f)rèche de Nieti-yone et l'édification du barrage de Dakar-Bango.
Le bassin du fleuve Sénégal a une superficie totale d'environ
1~00.000 km2, Plusieurs subdivisions de ce bassin ont été Ljroposées
!REIZER,
1971 ;
REIZER et al., 1972 ; REIZER, 1974 ; SOW, 1984 ;
>AED et JUTGN (in OMVS, 1986)-; ANON., 1986a ; LE RESTE, 1987,..),
I: h a c u ne 5 t 9 fi t influencée par les préoccupations de l'auteur. Celle
(:: u i
nous paraît la mieux adaptée pour l'étude de la pêche et
qui
(‘i 1 ailleurs
semble
faire la synthese des autres a été
faite
par
FEIZER et
-.- al.
-- (19721.
.
Ils distinguent :
- le Haut-Bassin situé
en amont de Félou sur le fleuve et de
Fadougou sur la Falèmé ;
- Ii? C:ours-Moyen ou val lée qui peut être subd ivisé en :

. Haute-Vallée,
à l'amont de Dembacané,
. Moyenne-Vallée,
entre Dembacané et Diouldé-Diabé.
. la Basse-Vallée, entre Diouldé-Diabé et Sandé.
- le Cours Inférieur ou Delta à l'aval immédiat de la vallie.
Le
caractère
deltaique
du cours inférieur a
été
contesté
par
DUBOIS (1955) qui affirme qu'il s'agit d'un pseudo-delta.
TRICART
( 1 9 6 1 1
défend de son côté la thèse de l'existence d'un
véritable
4 e IL t. â .
Pour
COLEMAN et
WRLGTH (1975) et KANE (1985) le
cours
inferieur du Sénégal se termine par un véritable
estuaire.
Selon
l?UX ,
le
delta
est fossile,
les divers bras émis par le
fleuve
lj!tant recapturés avant l'unique embouchure.
t . L! . LE RELIEF (FIG. 2)
Le
bassin du fleuve Sénégal a une altitude moyenne de 200 m
(REIZER, 1971).
Les reliefs les plus élevés se rencontrent dans sa
i)artie méridionale qui est bordée par le massif du Fouta-Bjalon.
D'une manière générale,
les pentes des principales
rivières
~0r.t
alevées dans leur cours supérieur mais s'abaissent rapidement
\\lers l'aval (ROCHETTE et TOUCHEBOEUF, 1964). Le Bafing a une pente
moyenne de
1,131 %" de sa source à Dazkka-Saïdou et de 0,590 de
-)aikks-Saidou à Bafoulabé. Quant au Bakoye, il a une pente legère-
mert supérieure à celle du Bafing, forte au voisinage de sa source
i2,60 %"),
elle diminue et s'établit à 0,550 "Y",
à la confluence
avec Le Bafing.
3e Bafoulabé à Bakel,
la pente moyenne du fleuve
enregistre
1.1 ne
nouvelle
baisse
(0,300 %"). Il
reçoit
divers
affluents
iKcïombiné :
0,470 "ao ;
Karokoro :
0,370 30")
et franchit
des
15; e u i 1 s
(Talari,
Ambidedi...) ,
des
rapides et des
chutes
( a’ux
(:hutes de !Gouina il passe de 62 3. 47 m et à Félou de 39 à 23,5 m).
i$a
pente du profil s'affaiblit,
se réduisant à 0,007 %'
jusqu'à
Hakel pendant la saison des basses--eaux (KANE,
1985). le
fleuve
reçoit également de la rive sénégalaise un affluent, la Falémé qui
is
11 n F?
pente de
0,021 %' de la confluence
avec le
Sénégal. à
I:'adougou ;
de 0,060 %' de Fadougou aux environs du confluent du
F o u 1 o II - K o
et de 8,570 %O en amont de cette limite.
En outre, la
Falèmi?
traverse
une
suite de petits rapides dus à
des
seuils
rocheux (CAMUS et al., 1968).
A partir de-B;<el,
le Sénégal a une pente tres faible : au
voment
Ides moyennes-eaux,
elle est de 0,030 %' de Bakel a Boghé,
e t <je 0 , 13 1 0 % o de Podor à Richard-Tell. A partir de Boghé, le Eond
c?u lit descend sous le niveau (de la mer.
Par forte crue, la pente
se reLeve entre Bakel et Matam (O,Cl40 8').
Le DeLta a un
paysage particulièrement plat
(CHERRET,
1960)
E"t
sa pente est à peine perceptible :
elle passe de 0,060
3 0
a
0,010 :: et est à Saint-Louis du niveau de la mer (KANE, 1985;.
Le profil transversal présente diverses modifications qui ont
t:i n e
grande importance pour 1'cJconcmie halieutique (REIZER et al.,
-- --_
1972).r:i e Kayes à Bakel, le Sénégal large d'environ 400 m, est
profondement
encaissé entre des berges abruptes hautes de 10 a 12
n-i .
1, e
1. i t-
est généralement sableux et les berges de
formation
silice-argileuse.
La vallée rarement
inondée, s'êlève parfois en
d eu x
gradins,
l'un
assez 6troi.t à une quinzaine de
mgtres e t

i
I
Hauteur d'eau (m)
1
( ~~~~~~~~ du fleuve !--------------------------------------------~-----)
I
!débit = 150 m3/s!débit = 300 m3/s!débit = 500 m3/s)
( St-Louis à Podor !
2,15
!
2,50
!
3,5
)
( ------------------- !----------------!----------------!----------------)
( Podor à Boghé
!
1,60
!
2,50
!
3,5
1
( -------------------!----------------1
---.-------------! ---------y------
)
( Boghé à Bakel
!
1,lO
!
2
!
2,7
1
( -------------------!----------------!----------------!---------~------)
( Bakel à Ambededi !
0,80
!
1,5
!
1,9
1
( -------------------!----------------!
---------------- ! --------- * --_----)
( Ambedidi à Kayes !
0‘25
!
Of5
!
1,1
1
-__------_--_-----_---------------------------------------------~------
1

s'appuyant
aux soulèvements Latéritiques qui apparaissent à quel-
ques
kilomètres des berges.
la Falémè,
à l'aval de Fadougou et
jusqu'à
son confluent présente le même faciès général
et
(REIZER

--
al.,
1972).
- -
A l'aval de Bakel, la vallée s'étend sur 10 à 25 km entre des
dunes et des recouvrements sableux.
Le lit mineur est encadré par
des
bourrelets
au-delà desquels se
trouvent
des
cuvettes. Le
bourrelet
s'appelle "fondé",
sa pente douce côté fleuve dans la
rive convexe est le "falo", les cuvettes forment le "oualo" et les
dunes de
bordure non inondées constituent le
I'dieri"
(CHERRET,
1960). Au
centre
de ces "oualos" ,
on peut trouver des
mares,
désignées sous le terme de I'Vindou"
dans la toponymie toucouleur.
Bien
que
très plat,
le delta présente les
mêmes
élèments
topographiques
(levées,
Cuvett:es,
dunes) mais dans un
amalgame
plus complexe (CHERET, 1960).
1.3. BATHYMETRIE
La
bathymètrie
du fleuve Sénégal est bien connue grâce
aux
travaux de BEZIUKOV (1970, 1971 a et b), MEGLISTSKY (19701, DEKKER
(19631,
SURVEYER,
NENNINGER
& CHENEVERT (1972),
PAGES et
al.
-- --
(1987).
La
hauteur d'eau dans le Che:nal navigable varie en
fonction
des
débits comme le montre le tableau suivant emprunté à BEZIUKOV
(1971 b)
_---c-----------------------------.-----------------------~----
1
Hauteur d'eau (m)
(
( Tronçon du fleuve !-------------.-----------------------------
(
!débit = 150 m:3/s!débit = 300 m3/s!débit =
( -__-_-------------- !-------------.---!
---------------- ! __-.-_--
( St-Louis à Podor
!
2,15
!
2,50
l
3
(-------------------!-------------!----------------~--------
I Podor à Boghé
!
1,60
1
2,50
!
3,5
(-------------------!----------------!----------------!--------
( Boghé à Bakel
!
1,lO
!
2
1
2,7
( ------------------- !----------------!----------------!
-------__"
( Bakel à Ambededi
!
0,80
!
1,5
\\
1,9
( ------------------- ! ----- -- ------_---! ---------e-s_-__ ! --^---- -^
( Ambedidi à Kayes
!
0,25
!
0,5
!
1,1
--------------------------------~---------------------------------
Tabl. I.- Hauteur d'eau dans le chenal navigable en fonction du débit
Des
différences de hauteurs considérables ont
été
enregis-
trées entre la saison des hautes-ealux et celle des basses-eaux (12
m à Bakel, 5 m à Dagana) (KANE, 1985).
La
partie
navigable
du fleuve peut être
divisée en
deux
tronçons :
- le premier,
s'étendant de l'embouchure à Boghé (PK 379) et
long de 402 km,
est navigable
toute l'année. Le seul endroit qui
pose de véritables problèmes dans ce tronçon est l'embouchure. En
effet,
les profondeurs y sont faibles et se modifient continuelle-
9

ment.
L'embouchure
du côté de la mer est traversée par une barre
de sable.
Cette barre se dépl.ace fréquemment,
ce qui rend diffi-
cile la navigation. Toutefois, le fleuve grâce à son courant et au
;rol.ume d'eau charrié y fait deux ouvertures appelées passes :
une
-grande et une petite ;
- le deuxième tronçon de Boghé à Kayes (PK 925),
long de 546
Itm est navigable de 180 à 140 jours par an. La durée de la periode
‘3 e
navigabilité
est calculée pour les bateaux
ayant
u rt
tirant
d'eau de 3. m. C'est dans ce tronçon que se trouve la quasi totali-
-té des seuils de la partie navigable du fleuve (BE~IuKov,
1971 a)
(fig. 3).
L .4. LE CLIMAT
Le climat du bassin du fleuve Sénégal a été largement
décrit
t? t
commente
dans un grand nombre de rapports et de
publications
(REIZER,
1971 et 1974 ;
REIZER et al.,
1972 ; FAO, 7976 ; WANE,
--- --
1. 9 7 7 ;
MBOD;J,
1978 ;
GERSARISONADER,
1980 ; OMVS, 198Oa ; SOW,
L984
; KANE, 1985...).
1.4.1. Pluviométrie :
__----------
L'examen de
la répartition des isohyètes (fig. 4)
met en
:?xergue des variations considérables de la pluviométrie sur
l'en-
:;embl? du
bassin.
Elle passe de 2000 mm dans sa partie
sud a
r?nviron 300 mm sur sa limite septentrionale.
.L e s
precipitations mensuelles atteignent partout un maximum,
,-lui est unique dans l'année entre -juillet et septembre, La durée
id e
la saison des pluies présente une variation spatiale
(REIzER,
1971) :
- 3
rn0i.s
dans le nord :
Saint-Louis à Podor :
j u .i 1 1 e t
à
septembre,
- 5 mois dans le centre : Nioro à Kidira : mai à octobre,
- 8 mois dans le sud : Dalaba
: avril à novembre.
Ilne des caractéristiques les plus marquantes de la
pluviomé-
i.rie du bassin du Fleuve Sénégal est l'irrégularité interannuelle,
d'autant
LlUS
prononcée
que
L'on va
vers le
nord. A
titre
d'exemple,
Les
extrêmes
pluviométriques enregistrés a
Saint-
I:, 0 u i s , pendant la période allant de 1912 à 1987 vont d'une moyenne
annuelle de 674,9 mm (en 1912) à 102 mm (1977).
Plusieurs
auteurs
dont OLIVRY (1982),
SOW (1984) et
KANE
il9851
font état d'une succession de périodes sèches et
humides.
ia
pariode actuelle se caractérise par un déficit
pluviométrique
SéVère et persistant.
La ^luviométrie selon KANE (1985) détermine le type de climat
dans le bassin ; on distingue :
- le
domaine
tropical de transition limité
par
l'isoky~~te
: 500 mm, intéresse surtout le Haut-Bassin,
- le
domaine tropical pur entre les isohyètes 1500 mm et '750
mm , couvre la vallée alluviale,
- Le
domaine
sahélien
en dessous de
750 mm. Ce
domaine
s'étend sur le reste du bassin à l'exception de la zone littorale,
- le
climat subcanarien est limité à la frange
côti??re.
Ce
c: 1 i ma t
se caractérise par une prolongation de la
saison
frajche
1 0

7 u s, y u ’ e n
mai-juin.
Saint-Louis appartient ainsi à un microclimat
1: 0 Ll t
à fait particulier,
situé dans le domaine
sahélien
(KANE,
1.985) . Ce microclimat est caractérisé par l'alizé maritime stable.
1.4.2.
Les vents :
--- -----
Le bassin du fleuve Sénégal se trouve dans le zone d'influen-
S:e du
FIT
(Front Inter-Tropical ou zone de
convergence
Inter-
'i'ropicale) qui correspond à l'axe de confluence des flux issus des
.ieux hémispheres météorologiques (OMVS, 1981).
Pendant
la saison sèche,
le régime est exclusivement
celui
Ile s
alizés
(l'alizé continentalisé et
l'harmattan
qui
peuvent
:ttteindre
des vitesses comprises entre 7 et 15 m/s) dans le Haut-
Hassin et la vallée alluviale.
Dans le Delta,
où s'exercent les influences
océaniques, le
reçime
est
différent,
l'alizé maritime soufflant du nord et du
Ytord-ouest. A St-louis, les flux issus du nord s'installent des le
moi S
d'octobre ;
en revanche ceux du nord-ouest sont
permanents
‘lendant toute la saison sèche ; 1. e s vitesses sont modérées.
Entre la
fin de la saison sèche et le debut de la
saison
i)luvieuse,
s'intercale
une
saison de transition.
Les vents du
clord-est e t
du nord-ouest s'installent dans le Delta
a 1.0 r s
que
Cian s
le Haut-bassin se manifestent déjà des vents d'ouest et
du
-lord-ouest.
Durant
la saison des pluies,
le vent de mousson souffle sur
l'ensemble du bassin du Sénégal. Les vents d'ouest et du sud-ouest
i:irculent avec une vitesse faible et constante.
!J ne
période de
transition
durant
laquelle la
mousson
:-*'affaiblit et se retire progressivement s'intercale entre la
fin
c-ie la saison des pluies et le début de la saison sèche.
Des vents locaux apportent des nuances climatîques :
- dans le domaine continental, l'air surcfiauffé peut s'élever
c>n
tourbillon
emportant sable et poussière.
Des vents de
sable
i5 0 n t
fréquents
pendant la saison sèche (harmattan
e t.
brise de
?.erre) .
- Dan; le
Delta et les marges littorales,
se manifeste la
?-l r i s e
de mer :
vent diurne,
léger et doux ;
fréquent en
début
ti ' apre s :midi , il contribue à rafralchir le climat (KANE, 1985).
1.4.3.
Les températures de l'air
_.-_ -__- -------- -"- ------
Les températures du bassin (du fleuve Sénégal sont
caractéri-
:-ées par leurs moyennes annuelles elevées. La température de l'air
C:ugnente
(de la côte vers l'intérieur avec la diminution
progres-
;:ive de l'effet rafraîchissant des alizés maritimes et la prédomi-
1.ance
e n saison sèche à l'intérieur du Bassin des vents continen-
taux.
Elis croît également du sud au nord du fait de la réduction
t?.e s
altitudes et du couvert v-iCgétal plus discontinu vers le
nord
: sow, 1984). (tab. II)
D e
l'examen du
tableau II emprunté à
REIZER
(1974), i l
apparaît que :
-- 1 ca
température mensuelle maximale
s'observe
géneralement
dans
le mois qui précède le début de la saison des pluies soit en
mars-avril dans le sud et en mai-juin dans le nord ;
- 1. c? s
températures
minimales se
rencontrent en
janvier-
1 11

février et augmentent du sud au nord.
.-~
-
-
-__ .____,____
I_---_-
t
Il
1
1
1
t
t
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1
I
I
1
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Stations
II 1 t II l XIII IV t V ! VI ! VIIIVIIII Id 1 X l 0 l XI111
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I Pc-Louis
ji 22 i 22 j 22 i Z2 i 22 i 20 i .X i E i 2? 1 .X 1 25 1 23 11
2s
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Il t
1 t t t
I
I
l
I
l ! I!
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1 Hosso
t t 22 t 24 t 2 7 t 2 9 I 31 t :31 t 39 I 29 t 29 I 29 I 26 ! ~3 I!
27
1
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Il
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I
I
I t 1
I
I
l t
i
II
I
t Podor
I l 2 3 t 24 t 2 8 t 30 l 37 t .32 t 31 1 3 0 l 30 l 31 l 2 7 l ‘d t !
2k
l
!
Il
1 t t
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I
1
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l
tt
I Matam
t l 2 3 t 2 7 1 29 I 32, t 34 t 34 1 31 1 29 ! 29 I 30 I 2fi I 25 II
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I 29 l 30 I .?b ( 23 I !
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t
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-
1
--« .-” .
Tableau II.- Climat du
bassin du Sénégal :
températures
moyennes
mensuelles en OC.
Légendes :
les chiffres en OC représentent des
moyennes
mensuelles
issues de la formule :
minimum moyen mensuel -t maximum moyen mensuel
--------------------_____________I______--
2
:Source
: REIZER (1974)
- Saint-Louis benéficie d'un climat particulier. Le
maximum
cle la température moyenne mensuelle se produit en aout-septembre.
Dans le Bas-Delta,
la proximité de l'océan réduit considéra-
i)lement
les
variations de
l'amplitude
thermique
diu.rne.
Par
~:or.tre,
dans le reste du bassin,
les effets de la continentalité
13 e
font sentir ;
d'où une augmentation de l'amplitude
thermique
:Z iu r n e .
-__-_____________-______________________--------------------------
!
T0 maximale
!
T " minimale
!Amplitude diurne !
!St,ations!------------------!---------------------!-----------------!
!absolue
!minimale ! abso:Lue
!maximale!absolue !minimale!
! ----_---! -------- --------- ---------!-e---w--
!
!
!--------!--------!
?St-L,ouis!32 (9)
!26 (5)
! 16(1--2) !27(7-8) !13 (2)
!6(6-7-8)!
-_------ - - - - - - - - ------m-m!
!
!
-----_---ml*---w--m-! - - - - - - - - !--------!
! P od 0 r
!41,07(6)!31,38(1) !
15,06(1)!25,16(6)!18,20(5)!11,7L18)!
! ---m---w 1.--------! ----D----I *------.---j --------! --------!--------!
!Matam
!42,79(5)!34,22(12)!
18,87(1)!27,47(6)!20,17(1)! 9,79(8)!
_-___I_________---______________________--------------------------
Tabl.
III.- Caractéristiques
des différents régimes thermiques en 'C
!Les chiffres, entre parentheses indiquent les mois)
Source : OMVSs in : KANE (1985).
--
12

1.4.4.
L'Evaporation
.-_---~-------
L'évaporation
est minimale d'une manière générale pendant la
saison des pluies en raison :
- l'importante couverture nuageuse
- la faible insolation
- et l'humidité de l'air
Par contre l'évaporation est :maximale durant la saison
sèche
et froide quand l'insolation est importante,
les pluies pratique-
ment
inexistantes,
l'air froid e,t sec (janvier le mois
l e
plus
froid de l'année a une des plus fortes évaporations : 7,3 mm/jour
CI
Saint-Louis)
tandis que le maximum thermique correspond a
une
csvaporation minimale (3,4 mm/j our) à Saint-Louis (KANE, 1985).
La quantité d'eau évaporée par année est importante. A l'éva-
poromètre Piche,
les relevés
moyens sur une période de plusieurs
décennies ont @té de 2950 mm à Saint-Louis où le degré hydrometri-
que de
l'air est appréciable,
de 3220 mm à Matam et de
3550
à
Kosso (PLATON, 1981).
Le Delta connaît la plus faible évaporation de tout le bassin
I\\
cause
des
températures
plus
fraîches
qui
regnent
sur le
littoral.
1. . -5 .
L'HYDROLOGIE
lepuis 1.950,
plusieurs travaux ont été réalisés sur L'hydro-
logie du fleuve Sénégal par des services intéressés par l'aménage-
ment du bassin ; c'est le cas en particulier de :
- MEFS (Mission d'Etude du fleuve Sénégal)
- 1JHEA (Union Hydroélectrique Africaine)
.- MAS
(Mission d'Aménagement du fleuve Sénégal)
- ORSTOM
(Office
de la Recherche Scientifique et
Technique
Outre-Mer devenu Institut Français de Recherche Scientifique
pour
le Dnveloppement en Coopération)
- OMVS
(Organisation pour
1. a
Mise en
Valeur du
fleuve
5: é n é g ,:i 1 1
anciennement
OERS (Organisation des Etats Riverains
du
i' le u v e Sénegal)
surtout avec l'élaboration et l'exploitation
d'un
modèle mathématique de la vallée par SOGREAH en 1972.
Parmi
les ouvrages publiés traitant de l'hydrologie on
peut
(.iter sans être exhaustif : SEGUY, 1955 ; MANDIN, 1957 ; ROCHETTE,
:i 964 ; ROCHETTE et TOUCHEBOEUF, 1964 ; CAMUS et al., 1968 ; JUTDN,
'i971 ;
REIZER,
1971 ; REIZER, 1974 ; ROCHETTË,-1974 ; HAMIDOU et
S,EYE, 1976
; GUIGIJEN et LERIQUE, 1977 ; OMVS, 1980a ; OLIVRY, 1982
f-t 19 63 3 ;
COGELS,
1984 ;
sow, 1984
; GAC et KANE, 1986 a et 5 ;
OAC et al.,
1986 ;
COGELS et GAC,
1982 et 1983 ;
GAC et FAU:RE,
1987-T ?ii-iC, 1987.
_I
.s . 5 .l*
Régime
écoulements et débits
------L -----~---_.- _- ------
1.5.1.1. Le Règime du fleuve S#énégal
-- ---m-w -- ---.---- -.------
Le
r:igime du fleuve Sénégal a été classé dans le tylJ’Z tropi-
cal humide par FRECAUT (19821,
KANE (1985) et GAC et KANE (1986a).
11
e St
essentiellement détermine par le
rythme
pluviométrique
saisonnier et
suit
avec un faible décalage la
répartition
des
1 3

pluies dans le Haut-Bassin (KANE, 1985). Le règime hydrologiyue du
f 1 ci u v e
S(i'n&gal
se caractérise par une seule saison
annuelle de
hautes-eaux
et de debits élevés qui survient surtout entre
juin-
juillet
et octobre-novembre.
Les étiages sont très
prononcés
;
" ' e s t.
ainsi qu'en cette période,
le débit moyen mensuei j
Eakel
tombe fréquemment en dessous de 5 m3/s (REIZER,
1974) surtout ces
.îeize
dernieres années,
alors qu'en période des hautes-eaux, il
peut depasser 5000 m3/s (1956-57, 1961-62, 1964-65, 1965-66, 1967-
68 par exemp:Le).
Selon ROCHETTE et TOUCHEBOEUF (1964) des sources du Sénégal à
L'embou.:hure,
on distingue trois sous-régimes : tropical humide de
"'transition", tropical "purw et sahélien.
Le regime tropical humide de "transition" couvre une superfi-
i:ie d'environ 28.000 km2. Il concerne les Hauts-Bassins du Bafing,
de la Falimé et du Bakoye.
Ce sous règime est caractériss par des
variations brutales d'écoulement. :Les réserves en eau du sol et du
sous-sol sont réduites (KANE,
198!3),
en raison de la
lithologie
:sow,
1984).
Le
regime tropical humide "pur" se differencie du
précédent
par
une saison des hautes-eaux
moins longue (trois à quatre mois
set.le-ment) et une durée plus importante de la saison des
basses-
::aux
pendant
laquelle persiste un faible écoulement.
Le
regime
tropical
" pur "
couvre
45 K du bassin .
Il
concerne
les
cours
inférieurs du Bafing,
de la Faléme,
du Bakoye et la totalité du
3arsin de la Baoulé (GAC et KANE, :L985).
Le
régime sahélien concerne toute la zone du bassin
versant
0 ù
la pluviomètrie est inférieure à 750 mm (40 % du
Bassin). Il
,::ngloSe l'intégralite du bassin de la Kolombiné,
du Karokoro, du
(';oryol et la "Vallée du Serpent" pour le Baoulé. L'influenc!e de la
:i0Ile
sahélienne
e s t
très faible dans l'alimentation
du
fleuve
Sénégal (R0CHETTE et TOUCHEBOEUF, 1.964).
1J ne
autre
caractéristique essentielle du règime du
fleuve
!;énégnl
est
l'ampleur de
l'irrégularité
interannuelle
(JUTON,
1972) *
L'examen du module moyen de 70 années est révélateur : on
constate que :
- 30 modules sont supérieurs a la moyenne
- 5 modules sont égaux
a la moyenne
- 34 modules sont inférieurs a la moyenne
L'a:mplitude est de 1/4,8 (REIZER, 1974).
l.5.1.2.
Ecoulements - débits
----------- - --__----
r, ' 6 tude
des
écoulements du Sénégal a été surtout faite
aux
2: ta t: i :)n s
<le Bakel et de Dagana (RC)CHETTE,
1974 ;
GAC et
KANE,
!986a).
Lorsqu'à Dagana,
le niveau descend en dessous de 1,20 m,
le
tnrrissement
est presque entièrement masqué par les
oscilla-
t: ion s
de la marée et les débits des basses-eaux ne
peuvent
être
55 v a lu 6 s
qll'en
estimant le temps de propagation de
l'écoulement
depuis les stations situées plus à l'amont (ROCHETTE, 1974 ; KANE,
1985 et (;Ai: et KANE,
1986a).
ROCHETTE (1974) a établi la formule
d e
p Y' op il g ii t i. 0 n
des écoulemen%s dans la vallée en
l'absence
des
rlebordements
vers
les plaînes avoisinantes
(ici entre
Bakel et
Dagana).
1 4

QD1 = -0,2 Q
+0,28 Q
Bl
BO
+Org2 QD0
DagarlfLo et QD
représentent respectivement les débits à Bakel et à
le jozr J (ce jour J,
variable chaque année correspond au
jour ou 1~: débit à Dagana devient inférieur à 600 m3/s) ; Q, et QLt
les debits
dans les mêmes sections 21 l'instant J + 1 avec :
Qn1 = QL~* -
6~ Q (en période de tarrisement
Qdl < Qzto )
0,2 (Qui - :.:'\\:x Q) t- 0,28 Qpo + OI92 Qoo
=
0,08 Qn, +
0,2 ..*. Q + 0,92 QD0
Le terme 0,2 .!!t Q étant négligeable devant QB
(il ne
repré-
sente lors du tarrissement que 0 % à 5,8 % de QB ) :
QD~ =
OrO8 QBo
+ Or’32 Qoo
(formule simplifiée)
Pour le bief aval, les écoulements ne peuvent qu'être estimés
;
à
cause des difficultés liées à leur évaluation en période de
tarissement ;
mais
également à l'impossibilité de les
préciser
lorsque
la
nouvelle onde de crue atteint déjà
Bakel à
l'amont
alors
que
la précédente manifeste toujours ces effets ii
Ragana
(KANE, 1985).
Le
module
moyen annuel calcule sur la base de quatre
‘iT i ng t
une ann&es (1903-1904 à 1983-j~984) donne à Bakel 715 m3 /s soit un
écoulement
moyen
de 22,06 .
109m3/an ;
et à
Dagana
6 4 1
m3/s
co'rrespondant à
un écoulemerlt moyen de 20,2 .
109m3/an (GAC
et
KANE,
1986a).
L'irrégularité des écoulements constitue une des
principales
caracteristiques du fleuve Sénégal (ROCHETTE,
1974
; KANE, 1985 ;
GAC et KANE, 1985a).
l-5.1.3.
Les lacs de Guiers et R'Kiz
--- ---- -_ -------- -- -----
LE?
cycle hydrologique du lac de Guiers comporte deux
phases
principales (COGELS et GAC, 1982, 1983 et 1986a ; COGELS, 1984) :
- une phase d'alimentation par les eaux du fleuve en crue par
l'intermédiaire de
la Tawey qui relie le lac au
fleuve.
Cette
phase couvre en moyenne trois mois du 15 juillet au 15 octobre.
- unes
phase d'isolement qui commence à l'amorce de :La décrue
fluviale.
Les barrages de la Tawey situés à proximité de la
con-
fluence
avec le fleuve sont alors fermés évitant ainsi
:L ' é c ou 1 E? -
ment
du lac dans le cours d'eau.
Cette phase se prolonge jusqu'a
la crue fluviale suivante soit 9 mois environ.
L'alimentation du lac en eau est essentiellement assurée
par
la
crue du fleuve (81 %),
les apports météorologiques (11 %) et
1 e s
eaux
cl e
draînage des zones exploitées par la CSS(I)
(8 0)
(CCGELS et GAC, (1986a et b). LE:ULIER (1983) fait état d'une autre
source d'alimentation en eau du lac de Guiers :
il s"agit du Ferlo
souterrain.
______-- ___-----_-------------.--------------------------
-._- - __.^ -__
(1) CSS:Compagnie Sucriere Cinégalaise
15

Les
pertes
en eau sont dues en majeur
partie à
l'intense
évaporation
(79 %)
et aux pompages de la CSS et de
1'Usine d e
traitement de
la SONEES(1) implantée à Ngnith
(COGELS et GAC,
1982 r 1983 et 1986a ; COGELS, 1984).
Le s
aménagements hydro-agricoles (Barrages) auront iln effet
positif
<tans le remplissage des lacs de Guiers et de R"kiz.
Pour
ce dernier,
la recharge en eau de surface depuis le
fleuve,
n'a
lieu
naturellement
qu'à la friiquence d'une année
sur
dix.
Les
caractéristiques de ses eaux sont supposées être approximativement
les mêmes
que celles du lac de Guiers étant donné que sa
charge
est
assurée par le ruisellement des eaux de pluies et que le
SO1
et
la topographie de ces deux iacs sont très
comparables
(OMVS ,
1980b).
1 -5 .2 . La marée fluviale
-- ----- --------
La
marée
à Saint-Louis du côté de la mer est du type
semi-
d i'.l r II e . La forme est proche de celle d'une sinusoïde (fig. 5).
A la hauteur du pont Faidherbe, la forme de la marée fluviale
a
dCjà l&g$rement changée,
flot et jusant ont la même durée mais
on observe une légère dissymétrle de la courbe.
A
l'amont,
la dissymetrie
n'est guère plus marquée mais on
coTlst:ate
u II e
augmentation
sensible du perdant
par
rapport
au
montant.
D e
l'aval vers l'amont,
on note un amortissement de :La
marëe qui d'ailleurs est trois à quatre fois plus importante entre
Saint-Louis et Diaour qu'en amont (ROCHETTE, 1964).
L'amplitude qui est de 1,2O m IGN à l'embouchure (1,50 m
aux
vives
eaux) diminue pour atteindre 0,90 à Saint-Louis,
10 , 5 0 m
à
Dagana et 0,30 m à Podor (REIZER, 1974).
L'onde de
marée peut se propager dans le
fleuve
:jusqu'aux
e n=7 1 r 0 n s
de Diouldé-Diabé situe à 450 km (BEZIUKOV,
197:1,
KANE,
1985).
La
vitesse de propagation de l'onde de marée est maximale à
marse haut:e et minimale à maree basse ;
cette variation du
temps
de
p r 0 p a c; a t ion
s'explique par le fait que l'onde de maree en
Se
déf'ormant lors de sa progression vers l'amont entraîne un accrois-
sement sensible de la durée du jusant par rapport à celle du
f 10 t
(ROCBETTE, 1974 ; KANE, 1985),
Le tableau suivant a été emprunté :i
ROCHETTE (1974).(tab.IV)
(1)
SONEES :
Société Nationale d'Exploitation des
Eaux du
Sénégal.
16

_________-____-------------------------------------------.----------
1
! Distance de!Temps de proparation !Vitesse partielle!
!
stations
!l'embouchure!---------------------!de
propagation à !
!
!
km
!
marée
! marée
!marée haute (mis) !
!
t
!
haute !
basse !
1
------------ !------------!---------------------!--------~--------!
!Gandiole
!
2,5
!
Z!O mn !
26 mn !
2,08
!
!
!
!
!
1
!
!Saint-Louis !
18
! lh 35 mn ! lh 45 mn !
3,44
!
1
!
!
1
!
!
!Maka
!
51
! 3h 05 mn ! 3h 20 mn !
6,ll
!
!
!
!
1
!
1
!Débi
!
81
! 41-1 45 mn ! 4h 56 mn !
5,00
!
!
!
!
!
!
!
!Diaour
!
115
! 6h 1.5 mn ! 6h 40 mn !
6,.30
1
!
!
!
!
!
I
!Richard-Toïl!
158
! 8h 00 mn ! 8h 20 mn !
6,132
!
!
1
!
!
!
1
________________--__________________y___-----------------.----------
Tabl. IV.- Temps de propagation de la marée dans le
Delta du fleuve Sénégal
Source : Rochette (1974)
1.5.3.
L'invasion marine
---------- ------
L'importance de
l'influence de l'invasion
marine
sur
les
am&nagemertts hydro-agricoles du Bassin du fleuve Sénégal a suscite
d e
nombreuses
études (HENRY,
1918
;
TROCHAIN,
1940,
DUBOIS,
1955 L . . 1 .
Les travaux qui font autorité dans ce domaine sont ceux
de ROCHETIE (1964,
1974),
KANE (1985) et GAC et al., 1985, 1986a,
-- --
b et c).
Les principales causes de l'invasion marine ont été précisées
par ROCHETTE (1964) et GAC et al. (l986a) :
- la
morphologie du 17; mineur :
jusqu'à plus de 400 km de
l'embouchure,
le lit mineur du fleuve Sénégal se situe en contre-
bas
de
:'ocean. L e s
eaux oceaniques
peuvent
alors,
1OrS
d e
l'étiage envahir une portion importante du Bas-Fleuve ;
- le régime du fleuve : la période des basses eaux du Sénégal
3ure
six à huit mois.
Le tarissement est précoce et les
étiages
Sont
très sévères avec des écoulements insignifiants pendant
u x1 e
bonne partie de l'année ;
- la
puissance de la houle à l'embouchure :
le littoral
a 21
large de l'embouchure serait soumis à l'une des plus fortes agita-
tion du monde selon COLEMAN et WRIGHT (1975) ;
- la
pente du talus continental :
très forte à proximité de
l'embouchure,
elle
peut engendrer des phénomènes de mini-raz de
‘marée et une intrusion plus importante d'eau salée dans la
vallée
surtout er période d'étiage (GAC et al., 1986a).
Il
faut enfin signaler les -- --
effets du déplacement de l'embou-
chure
s u r
la remontée de la langue salée,
mais aussi
ceux
des
pompages d'eaux qui sans avoir une importance capitale, ne doivent
pas être négligés.
17

Les
mécanismes de l'invasion marine ont éte
remarquablement
décrits par GAC et al. (1983 et 1986). Nous reprenons ici l'essen-
-- _-
tiel de cette description.
L 'invasion
marine
se decompose en quatre
phases
dont
les
durees
sont variables et liées aux caractéristiques
* -.
. .
saisonnieres
de
chaqui:!
crue,
elles-mêmes dépendantes de l'abondance et de la
répartition des précipitations sur le bassin versant :
Phase l.- Elle
coïncide
hautes
eaux.
----I -
avec la période des
L 'eau
est douce sur la totalité du cours du fleuve.
P ha s e 2 . -
----- -
L'interface eau douce/eau salée entame son déplace-
ment saisonnier vers l'amont.
L'intrusion débute par une oscilla-
t ion
sinusoïdale et cyclique du plan d'eau due à l'onde de
maree
et la progression du front salé ne dépend plus que de la forme
d 11
tarissemelit
du fleuve.
Selon les estimations de ROCHETTE
(1964)
c e -t t. e
phase débute lorsque le debit du fleuve descend en
dessous
de 600 m3)'s et reste supérieur a 50 M3/s.
Bâties sur des
données
acquises
e n
période humide I
ces estimations s'écartent de
I Cl
réalité en période aride (fig. 6).
S e 1 0 1-i
GAC et al.
(19861)) ,
d'après les observations journa-
liores de la salr;itg,
à Saint-Louis, "l'intrusion saline débute-
rait
avant
le franchissement du seuil
de 600 m3/s
lors de la
phase
d e
tarissement en période aride.
Le gain de
temps
r e s t e
c e.2 e n dan t
très faible (au maximum une semaine) et le "debit-clef"
pour
1 E?
debut
de la remontee saline serait de
l'ordre de
750
m3/s".
Phase 3.-
------ -
Elle se poursuit tant que le débit reste
inférieur
3 '50 m3/s (et 20 m3/s en période aride).
Sa durée est donc liée a
celle des étiages, c'est dire que tout va dépendre de l'arrivee de
la crue suivante (ICOLLE et al., 1982).
-- --
Phase 4.-
----- -
Cette dernière phase s'amorce avec le nouveau cycle
hydrologique et la nouvelle saison des pluies.
Elle correspond au
retrait de la salure dans toute la vallée.
Li1
distance couverte par l'i.ntrusion
saline varie selon
q u e
L'on est en periode humide ou sinche (fig.
7) SAOS et al.,
1 9 8 4 ;
-- --
UAC et al., 198633) :
-- --
- en période humide,
le front salé se situe vers le P.K
1 7 0
soit à quelques kilomètres en amont de Richard-Tell.
- en
periode aride,
l'invasion marine pénetre en profondeur
jusqu'au I‘:K 217,
bien en amont de la ville de Dagana. Des taux de
salinite de 35 S" sont observables jusqu'au PK 28.
1.5.4. La salinité (fig. 8)
-- --------
D'une maniere générale,
l'eau douce s'installe dans toute la
vallêe du Senégal entre août et novembre
(GAC et al., 1986a). Mais
?ès la mi-octobre,
la charge ionique des eaux-augmente régulière-
ment au rythme de l'intrusion marine.
A Saint-Louis,
la salinite
au cours du cycle 1981-1982 a dépassé 10 %' début décembre,
2 0 "o 0
vers le 10 janvier, 30 3o" à la mi-mars et atteint celle de
l'eau
de
mer,
3 5 “cor à partir du 15 mai.
La salinité maximale a
été
1 8

enregistrce le 7 juillet avec une charge en solution de 39g/l. En
1982-1983, les dates de franchissement de ces valeurs de ,salinités
sont
sensiblement les mêmes.
A la fin du mois de mai
1983,
les
salinites
ont nettement dépasse 35 %'
(KANE,
1985).
SAOS et al.
(1984) ont mis en évidence,
en juin et juillet 1983 des :salinites
supérieures
à 35 %O jusqu'à 80 km de l'embouchure ;
ces
auteurs
font
État du fonctionnement "inverse" de l'estuaire du
Sénegal,
des
charqes en solution de 4O gr/litre ayant été mesurées à
plus
de 50 km de l'embouchure.
A profondeur constante, :a salinité ne présente aucune varia-
t i o n
perceptible en
relation avec sa
répartition
transversale
(ROCHETTE, 1974 ; REIzER, 1971 et 1974).
La salinité le long d'une verticale augmente avec la
profon-
deyir
et
cette
augmentation est
rarement
régulière.
L'allure
des
courbes isohalines est differente suivant l'importance de
la
pénétration saline :
- lorsque la pénétration saline est inférieure à 100 km, soit
-J u :3 q u I .a
l'aval de Diawar,
les courbes isohalines présentent
UIIE?
p e n t e
trt,s faible (de l'ordre de 25 cm/km) ou très
inclinée. Le
premier cas est indicateur d'eaux peu mélangées, le second, d"eaux
bien mélar:gees ;
- par
contre,
si la pénétration saline est supérieure a 100
km,
CE?S
divergences s'atténuent. Le 'Icoin salé"
progresse
par
avancées
successives,
suivies
de retraits apparents
(KOCHETTE,
1964, REIZER, 1971 et 1974 ; KANE, 2985).
Cette
différence
s'explique selon ROCHETTE (1964)
par
une
diminution progressive de la poussée des eaux douces sur :Les
eaux
saumâtres
F3U
fur
et à mesure que la salure envahit le
lit du
fleuve.
Au début de l'intrusion saline,
l'eau douce s'écoule sur
1' t? au
marine
sous-jacente (mélange réduit,
isohalines
horizon-
tales) ,
alors que vers la fin de la saison sèche,
les eaux
sont
fortement mélangées et les isohalines, sont verticales.
E ri
ce qui concerne la salinité du lac de Guiers ;
durant sa
phase
d'isolement (c'est-à-dire la fermeture des
barrayes),
les
,3aux se concentrent. Leur mineralisation progressive est favorisee
dans la zone nord par la charge chimique élevée des
rejets.
Dans
La
zone nord,
la salinité globale passe de 100 mg/1 vers la mi-
octobre à pres de 500 mg/1 en fin juillet.
Au sud,
le facteur de
concentration
est du même ordre de grandeur,
la charge
dissoute
initiale de '1000 mg/1 s'élevant en fin d'assèchement du lac & prÈ:s
de 4000 mg/1 (COGEL et GAC, 1983a et 198333).
1.5.5.
La température de l'eau (fig. 9)
-- -------_--- -- -----
Le
cycle
thermique
annuel construit par
REIZER
(1974) à
13 art i r de s moyennes mensuelles se décompose en :
- un
maximum thermique voisin de 20°C,
atteint chaque année
en janvier,
- un
maximum
thermique
voisin de
3o"c,
entre
juin et
septembre.
Ce
cycle présente la même allure aussi bien dans
1 E?
fleuve
:lue dans le lac de Guiers.
Cependant,
les températures lacustres
Sont plus élevées (REIzER et al.,
REIZER,
1974
-- --
; KANE, 1985). La
moyenne annuelle serait de 23°C selon REIZER (1974).
En
ce qui concerne le Haut-Delta et la Vallée,
les tempéra-
19

turf?!?
11 e
presentent
aucune
stratification
verticale et
lt?S
moyennes
mensuelles
ont variées entre 1967 et 1972 de
17,4"C ii
31,3'>C.
La température moyenne annuelle est de 26'C.
P ou Y
1. e
Lac de Guiers,
des phénomènes de
stratifications
thermiques
0 r-l t
été
remarques mais ils n'excèdent
jamais
vingt
quatre heures.
Sur le plan spatial,
les eaux du lac sont partout thermique-
ment comparables (REIZER, 1974).
1 * 5 * G). Le pH
-- --
LC? s
pH les plus fréquemment rencontrés dans le fleuve et
le
1 a :: t3e Guiers sont très proches de la neutralité (REIZER,
1974
;
GAC et KANE, 1986) (fig. 10).
Durant la
saison des pïui.es,
les eaux
continentales
sont
faiblement acides (pH de 6,5 a 7,3).
En décrue et en étiage, le pH
varie
trias peu (autour de 7,8-7,9),
témoignant ainsi de la pene-
tration de l'eau de mer dans la vallée (KANE, 1985).
1.5 . 7 . Turbidité et débits solides
--------- -- ----__- -------
Avant les travaux de KANE (1985) et GAC et KANE (1986),
il y
av a i t
p e II
de données sur la turbidité et les débits
solides
d u
fleuve Sénégal.
Les quelques mesures connues ne concernaient
que
quelques
stations et
étaient le plus souvent limitées
dans le
temps (SEGUY, 1955 ; MANDIN, 1957 ; MICHEL, 19733.
Selon
KANE (1985) et
GAC,
KANE (1986) étudiant les
cycles
hydrologiyues
81-82 et 82-83,
les variations saisonnières de la
turbidité
des eaux du Sénégal sont très nettes et il
e s t
facile
d'etablir un schéma général d'évolution.
Pendant la saison des hautes-eaux, la turbidité est extrêment
.5 1 e v e e
à cause de l'importante charge en limons.
Les plus fortes
concentrations
observées au cours des deux cycles successifs
0 Il t
é t<;
de
686,4 mg/1 (15-08-81) et de 415,8
mg/1
(20-08-82).
Ces
va I.eurs
beaucoup plus élevées que celles estimées antérieurement,
sont sans doute liées au fait qu'en période de sécheresse,
l"écou-
lement
du fleuve qui est canalisé dans le lit mineur
pendant
le
passage de la première onde de crue,
provoque un sapement latéral
plus important des rives. Les charges solides restent supérieures
?i 3c)CI mg/1 jusqu'à l'amorce de la crue.
A partir de novembre,
le
développement
de la végetation diminue le transport des matériaux
en
suspension ;
la dégradation des sols est plus faible et
les
eaux
n'assurent
plus que l'evacuation de fines
particules
déjà
libérées.
Pendant la période des basses-eaux,
les concentrations
.fl e
matières
e II
suspension se stabilisent
autour
d'une
v a 1 eu r
moyenne de 10 mg/1 (KANE, 1985).
Il n'y a aucune variation du débit solide avec la profondeur.
Le materiel en suspension peut donc être considére comme constitué
e n
grande
majorité
par des particules de très
faible
diamétre
(SEGCY et MAUDIN 1957).
20

Tableau
.'J . - Bilan
des
flux
particulaires à
l'embouchure
du SenéLral
le tabl.eau V emprunté a GAC E!t KANE (19861,
indique l'impor-
t a 11 c e
mensuelle et annuelle des flux de matières en suspension
a
l'embouchure.
Les deux cycles hydrologiques étudiés par ces
deux
auteurs
donnent
des
résultats tout à fait différents
avec
des
apports
respectifs à l'océan de 2.850.000 tonnes en 1981-1982 et
de
seulement 1.185.000 tonnes en 1982-1983.
Ces chiffres sont à
rapprocher
de ceux obtenus à la station
amont de Bakel au
cours
des
mêmes périodes :
2.340.000 tonnes (81-82).
L'afflux de ma-
tiëres en suspension a été deux fois plus important en 81-82 qu'en
82-83.
En 1981-1982, la quantité de matériaux enregistrée à l'aval
est plus importante que celle fournie par l'amont (globalement, le
transit dans la Vallée se solde par un gain de l'ordre de
500.000
tonnes1 ;
en revanche,
au cours du second cycle,
les quantités
déversées
dans
l'océan ne représentent que 83 %
des
matériaux
livres par les hauts-bassins.
L'analyse
granulométrique des matières en suspension
(KANE,
1935;
GAC et KANE,
1986) montre que la fraction argileuse prédo-
mine
en toute saison :
elle représente de 65 à 93 %de l.a
charge
solide.
La fraction restante se partage entre les limons tres fins
(de 4 à 24 %),
les limons fins (de 0,5 à 8 %),
les limons moyens
(de
0,5 à 5 '01,
les limons grossiers (de 0 à 3 %) et les
sables
(de 0
à 1 "c).
La
distribution granulométrique moyenne des
flux
particulaires solides à l'embouchure du Sénégal est la suivante :
7 6 % d'argiles (< 2 wrn) ; 14,2 % de limons très fins (de 2 à 5 prn)
; 5 "0 de limons fins (de 5 à 10 p.m) ; 2,6 % de limons moyens (de 5
à 10
fin)) i
2, 6 % de limons moyens (de 10 à 20 ym) ;
1.,9 % de
1 imo n s
grossiers
(de 20 à CO wm).
Les courbes
granulométriques
cumulées indiquent que la fraction > 63 ym est négligeable.
21

L'etude d e l a
composition minéralogique
des
matières
en
suspension (GAC et KANE,
1986) révèle la prédominance de
quartz,
de
Kaolinite et
d'argiles.
Ces trois espèces
minérales
sont
accompagn*':es d'illite,
de feldspath et de goethite. La
présence
d'hématite en petite quantité est probable.
nec; analyses chimiques des matieres en suspension (KANE, 1985
;
GAC et KANE,
1986) indiquent la présence de silice (50,
2 %) t
d'alumine
(24 %),
de fer (9,: %) ;
un groupe
moins
important
réuni t
1 t-!
potassium (1,7 %),
le magnésium (1,2 05) et le
titane
(0,9 90).
Deux
élèments
apparaissent en
quantité
negligeable
:
le
calcium (i:!,3 %), le sodium (0,2 %).
Parmi les élèments traces dont
les
teneurs sont aussi relativement stables au cours des saisons,
on
note
par ordre d'abondance : le
manganèse, le
baryum,
le
chrome,
le ziconium,
le vanadium et le nickel.
Tous les
autres
constituants
(Zn, CU, Mo,
CO) ont des teneurs inférieures à 100
wm - 1 1. faut enfin signaler que le taux de matières organiques
dans les Ijarticules en suspension est faible (de 1,2 à 2,4 %).
A U
col;Irs des cycles hydrologiques 1981-1982, 1982-1983,
1"'expulsion"
de
matières organiques à l'embouchure est estimée à 45.C00 tonnes
et 23.000 tonnes, ce qui represente 1,56 % et 1,90 % des quantités
de matieres en suspension (KANE, 1985).
1.5.S.
La charge dissoute
-- ------ ---------
LE!S travaux sur la charge dissoute sont peu
nombreux.
Parmi
les
plus importants on peut citer :
KANE,
1985 ;
GAC et
KANE,
1986b,
COGELS et GAC 1986.
Le s
renseignements dont nous disposons concernent surtout le
bief aval du fleuve et sont incomplets au point de vue hydrobiolo-
gique.Di<s le mois d'avril, les teneurs en bicarbonates (H::O~) dans
le bief situé en aval de Saint-Louis atteignent celle de :L'eau de
me::.
En I:,ériode de crue, d'août à octobre, les eaux du fleuve qui
3 r r iv en t
dans
le Bas-Delta ont des teneurs en
bicarbonate
com-
prises
entre 15 et 25 mg/l.
Les carbonates (Co3--) ne sont pré-
sents
qu'en quantité tres négligeable (GAC et KANE, 1986).
Pour
Les sulfates,
les concentrations sont nulles dans les
eaux de crues
(REIZEP, 1974).
Les
teneurs des chlorures dépassent celles de l'eau de
mer
‘3J.l
maximum
de l'intrusion marine dans la vallée du
fleuve,
1 e
maximum a été de 21 g/l.
Les concentrations de sulfates se stabi-
Lisent
autour de 10 à 15 mg/l, à
la hauteur de Saint-Louis
des
l'installation de la crue.
EE
ce qui concerne les cations majeurs,
le comportement des
alcalins
(Na,
K) et des alcalino - terreux (Ca et Mg)
mime celui
$3 e s
anions.
Le s
concentrations croissent dès que
les
eaux
de
l'océan
se melangent aux eaux fluviales.
Pour les alcalins,
les
teneurs
sont supérieures à celles de l'eau de mer quand la
péné-
tration
saline
est à son
paroxysme. En
revanche,
ceci
n'est.
qu'exceptionnel
pour le calcium et le magnésium pendant Le
cycle
1982/1983,
les
teneurs en alcalino-terreux demeurent plus basses
que celles de l'eau de mer.
22

A u moment de la crue,
la concentration de tous les
cations
décroît. brutalement.
Les teneurs sont peu variables durant
cette
courte période de deux a trois mois :
10 mg/1 (Na),
4 mg/1 (Ca),
de 2 à 3 g/l pour le K et le Mg (GAC et KANE, 1986).
A L'i.nverse de tous les Clèments dissous, la teneur en silice
augmente
des
que
la crue annuelle atteint
l'embouchure
(KANE,
1985) .
En 1981/82,
les flux dissous d'origine continentale, qui ont
t r <-i n s i té
à l'embouchure du fleuve Sénégal,
font 500.000
tonnes.
Ces apports assurés par des écoulements de 11,784.109m3 correspon-
dent à une. charge dissoute moyenne annuelle de 42,3 mg/l.
Le taux
d'erctsion chimique annuel pour 1' ensemble du bassin serait de 1,85
t/.km2/an, valeur très faible (GAC et KANE, 1986).
1. ci . LE MILIEU BIOLOGIQUE
1.6.1.
La végétation
-- ----------
L a
végétation
de la Vallee et du Delta
présente
plusieurs
2 n s em b 1 e s
etroitement
liés aux conditions
géomorphologiques
e t.
&daphiques (MICHEL et al., 1969) :
- la forêt à Acacia nilotica qui occupe les zones
----__ _-------
régulière-
ment inondées ;
- la saulaie ripicole qui colonise les berges du lit mineur ;
- la forêt mixte marginale des zones exondées ;
- la steppe à halophytes, typique de la zone deltaique ;
- la mangrove, caractéristique de la région estuarienne.
A ces yroupements végétaux,
il faut ajouter ceux des grandes
dépressior,s
autres que les Acacia nilotica (ANDRU,
1966? et les
--_---- _------_
gaïeries forestières, du domaine guinéen (TROCHAIN, 1940).
La Forêt à Acacia nilotica :
-- ----- - ------ --------
Les
forêts
d'Acacia nilotica (ou gonakié)
occupent
encore
----__ _----_--
partiellement les grandes cuvettes argileuses du lit majeur et les
si:Llons
allongés
entre les bourrelets des
levées
récentes.
I 1
3 'agit
d'un peuplement ligneux monophytique couvrant approximati-
vement
50.000 hectares de part et d'autre du fleuve soit
environ
0,17 % de la superficie du Bassin fluvial (OMVS, 1980a).
Les amenagements agricoles de ces dernières années ont consi-
dérablement affecté les forêts de gonakiés.
Un préjudice très important risque d'être porté aux forêts de
gonakié
par la régularisation du débit du fleuve avec la mise
e r:
,service du barrage de Manantali,
qui assèchera quelque 7630 ha de
f o r ê t s
d'Acacia
------
nilotica soit 15
--------
8 du total
(ENGELARD
e t
al.,
.--
--
L987).
La saulaie ripicole
-- ------- --------
Elle s'étend sur les berges du lit mineur et est caractérisée
p a r
une espèce de saule :
Salix coluteoides
----- -----------*
Ce saule forme des
buissons tres fournis d'une hauteur de 1,5 à 5 metres
( C FI EVA L, I E F! ,
l 9 3 8 ;
TROCHAIN,
1940).
Il perd ses feuilles peu avant la crue.
Apres
avoir subit une submersion totale durant un certain laps de
23

temps (un à trois mois) correspondant à une phase de vie
latente,
il se met à feuiller et à fleurir (MICHEL et al., 1986).
-- --
La forêt mixte marginale
-- _-_--- _---- ---------
Cettf-
forêt
colonise la zone marginale du lit
majeur,
non
réguIi&rernent atteinte par l'inondation.
Elle est constituée
par
un
boisement
complexe
faisant la transition entre la
f o r ê t -a
Acacia nilotica et la savane arbustive claire du "dieri".
__.----La--F&%- mixte marginale présente plusieurs strates de
végétation :
- une strate arboree qui s 'élève à environ 8-10 mètres,
- une strate arbustive plus basse d'environ 4 mètres,
- une
strate
herbacée
à laquelle
participent des
plantes
de
hauteurs variées (2-3 mètres)(MICHEL, 1966).
La steppe à halophytes
-- ------ - -_--------
Cfest.
un type de végétation
largement ouvert,
les élsments
pérennes
qui la composent étant sépares par des intervalles
plus
ou moins importants et absolument nus en saison séche.
ce
t y p e
de végétation est particulièrement
bien
développe
dans la zone du Delta,
de Richard-TO11 à Saint-Louis, caractérise
par de grandes étendues de sols salins,
soit sablo-limoneux, soit
argileux.
La steppe à halophytes,
c'est-à-dire
à plantes
v i. v a n t
sur
les SOLS salés comprend en réalité plusieurs groupes éco:Logi-
qw? s
repartis suivant le degré de salinité du subtratum
(MICHEL,
1966).
La mangrove
-- ----s-m-
La mangrove, jadis bien développée, n'offre plus que l'aspect
dégradiJ
d'une
végétation
relictuelle. L a
manyrove
dU
fl.euve
Sénégal
C:onstitue la limite septentrionale de l'aire de
réparti-
tion de cette formation végétale.
ANDRT!
(1966)
signale l'existence de deux
espèces
dans
11 a
mangrove
d u
fleuve
Sénégal :
Rizophora racemosa
et
Avicennia
-.-------- --------
---------
africana.
En plus de ces deux espèces,
MICHEL et al.
(1966) font
--------
-- --
état
a e la
présence
de L-----------
Lîguncularia ~nc~E~~S.
et
Conocarpus
----------
erectus.
Groupements végétaux des grandes dépressions
------------ -------- --- ------- -----------
Ce groupement existe par4out en aval de Dembancané :
dans le
Delta e?n
dehors du Bas-Estuaire,
dans la plaine inondee de la
Vallee,
et dans le lac de Guiers (REIZER, 1974).
Il s"agit des prairies aquatiques inondées par de l'eau douce
durant
une
période
dépassant nettement la
saison
des
pluies
(REIZBR, 1974).
Les
groupements les plus importants sur le plan
halieutique
sont
les
herbiers
à Nymphaeaceae,
à Pistia
stratiotes
e t:
Le
------ -------___
"Bourgou" (REIzBR, 1974).
1, C? s
herbiers à Nymphaeaceae sont ubiquistes ;
pourvu que la
profondeur soit suffisante. I:ls sont constitués de Nymphaea lotus,
---m-m-- -----
N.
micrantha .
et N.
rufescens.,
mais
aussi
Eichhornia
-- ----------
- - ~---------
--<-----_.__
24

diversifolia.
---------1-1
Pistia stratiotes, la "laitue d'eau" se cantonne en amont des
barrages-ùë rëtë------
nue ou l'inondation est permanente.
L C? "13ourgou"
: le type du Bourgou est 1'Echinochloa stagnina.
--_-------- ------__
Le "Eourgou" est formé également de Vossia cuspidata, Oryza sp. et
------ --------- _---_ _~
Echinochloa s p .
(ADAM,
1964). Le
"bourgou"
est
certainement
__.__-----1-
l'association-végétale la plus intéressante sur le plan
halieuti-
qu?
a II s s 1.
bien par la biomasse alimentaire que par les .Lieux
(3 e
re-t>roduct:.or; qu'il offre aux poissons (REIZER, 1974).
~a steppe inondable à Viteveria nigritana ne peut se dévelop-
---------- ---------
per
que sur des sols faiblement inondés où la teneur en
sel
est
inférieure à 2
"oo.
Elle se rencontre en
bordure
des
grandes
dé.~~ressions,
sur les anses concaves des rivières et sur le lit des
marigots temporaires.
Il
faut signaler que ces différentes associations,
ont subi
les
influences
des am&nagements hydro-agricoles. En
effet les
dé;gressions convenables ont été endiguées et l'eau n'êtant
admise
que suivant les besoins du riz, les associations végétales qui s"y
trouvaient
ont
été remplacées par un
groupement
monospécifique
artificiel
: la rizière (REIZER, 1971).
1.6.2.
Le Phytoplancton
-- -------------
A not.re connaissance,
aucune étude approfondie n'a été faite
s u r
1 e
C:ours principal du fleuve Sénégal pour le
phytoplancton.
P a r
cent 1: e ,
le phytoplancton du lac de Guiers
est
relativement
bien
connu
grâce au
travail de DIA et REYNAUD
(1982) e t
DEA
(1'383).
Selon 1'OMVS (1980b),
pendant la saison sèche, le
plancton
devrait
Gtre
abondant
dans
l.es marigots, le
lac
de
Guiers,
l'hftout-Es-Sahel et les eaux du Parc de Djoudj. En ce qui concer-
ne
le lac' de Guiers,
cette supposition de 1'OMVS
(198Ob)
s'est
avarée fausse (DIA, 1983).
Toujours
d'après 1'OMVS (1980b),
en saison des
p Luies ,
L a
biomasse
phytoplanctonique diminuerait dans le fleuve a cause du
fort debit et de l'augmentation de la turbidité.
En
c‘ e
qui concerne le lac de Guiers,
le peuplement
plyto-
planctonic;.ue serait constitué de quarante neuf espèces
*
regroupees
en quatre embranchements :
les Chromophytes sont reprèsentées par
vingt
trcis espèces,
les Chlorophytes par quatorze espgces,
1 E? s
Cyanophytes
p a r
huit espèces et les
Euglénophytes
par
quatre
espèces.
la densité du phytoplancton (exprimée en poids frais) présent
$dans le lac de Guiers varie entre 0,09 et 0,2 mg/1 en
mars-avril
19-79 et er;tre 0,16 et 1,8 en mai-juin.
Pendant la crue,
la bio-
masse
a atteint 4,2 mg/1 dans les dix premiers centimètres
d'eau
<? t
1,4 mg/1 à 1 m de prpfondeur.
Si l'on considère que le volume
d'eau est alors de 600.105m3 et que le phytoplancton est uniforme-
ment reparti en pleine eau, la biomasse d'algues planctoniques est
de l'ordre de 840 tonnes (DIA, 1983),
valeur comparable a celle du
lac Tchad en stade normal (ILTIS, 1977).
25

1.6.X. La microfaune
-- ----------
La microfaune du fleuve Senégal a été étudiée par
MONTEILLET
et al., 1982 ; AUSSEIL-BADIE,
-- --
1983 et AUSSEIL-BADIE et MONTETLLET,
1985. ~a microfaune du fleuve Sénégal est caractérisée par l'alter-
nance
d e
deux biocénoses lice au régime hydrologique
saisonnier
(AUSSEIL-BADIE
et MONTEILLET,
1985).
C'est ainsi que
pour
les
Foramimifi!res, e n
saison seche,
la biocénose est composée d'es-
pè -E!S
calcaires :
Ammonia beccarii,
Ammonia
lepida
Elphidium
------- -------- ------- ------r _________
poeyanum et d'espèces arénacées
--.------
: Ammotium salsum, Haplophagmoides
-------- -----_
wiLberti,
Trochamina inflata, Miliammina fusca, s.ans-$?do~~~~~c~~
_____-__- -----_----- ------- ---------- -----
Par contre,
en période humide, seules les formes arénacaes, domi-
nees par Ammotium salsum sont représentées
-------- ------
CAUSSEIL-BADIE,
1981).
L'intrusion marine permet le développement des formes calcaires
à
affinites marines telles que Ammonia beccarii, Elphidium poeyanum
__------ -------- -----_-__ --------'
Nonionella atlantica.
--.---------- ----------
Toutefois la morphologie des espèces citées
se
différencie
de celle des formes marines par une réduction
d e
la taille et une ornementation atténuée,
'
indice d'un milieu moins
favorable
a
leur
gpanouissement (AuSSEIL-BADIE e t
MONTEILLET,
1985).
Pour
le Zooplancton aucune étude n' a été faite a
notre
connaissance en dehors des travaux de SCHEFFERS et al.
(1972) sur
I'Ichytyoplancton e t
plus
particulièrement
-SUT- les
larves
d'ethmalose.
1.6.4.
La malacofnune
-- -----------
Dans le fleuve Sénégal sujet à l'intrusion
marine,
existent
trois groupes d'espèces : des espèces "épimarines"
(estuariennes},
des
espèces saumâtres et des espèces dulçaquicoles (AUSSEIL-BADIE
et MONTEILLET, 1985 ; MONTEILLET et ROSSO, 1977) :
- les
especes
(Iépimariries"
fréquentes dans
les
estuaires I
sont essertiellement localisées dans le Bas-Delta, c'est-a-dire en
aval de 1'Ile aux crocodiles.
Ces formes sont très
euryhalines.
-2' est
le cas en particulier de Tympanotonus fuscatus, de
Teredo
------------ ---_____
-----_-
-p*
ainsi
que de
Tellina nymphalis et de
------- ---------
Tagelus
angulatus.
------- ----------
Chzhamalus sp. se rattacherait
---------- --
à ces formes estuariennes, bien que
présentant une euryhalinité encore plus étendue ;
- les espèces saumâtres se cantonnent dans le Haut-Delta mais
a u s s 1.
en amont près de la limite des eaux douces permanentes.
1: 1
s ' a g i t
surtout
d'Iphigenia messageri et
Gorlula
trigona.
Ces
--------- ----------
------- -----__
especes vivent huit mois en eau
douce et le reste de l'année dans
dne eau dont la salure est presque toujours inférieure à 10 "u. .
- les
formes dulçaquicoles peuplent en permanence la
vallee
et
temporairement la partie supérieure du Delta.
Les genres
1 e? s
plus
fréquents
sont habituels des eaux douces
africaines,
tels
»armi les Bivalves,
Aspathopsis,
Caelatura, Etheria
------- -----
- -------- -------' Mutela, ou,
------
parmi
les Gastropodes,
Bulinus,
Lymnea...
- - - - - - - ----_-
Ils constituent égale-
ment le peuplement des axes d'irrigation et des cuvettes
inondées
en eaux douces (MONTEILLET et ROSSO, 1977).
1.6.5.
La grande faune
-- ------ -----
L'état
actuel de la faune du bassin du fleuve Sénéqal a
é t é
$5 tu d i é
par la direction des parcs nationaux,
par des
che.rcheurs
26

ornithologues de 1'ORSTOM et par GARNNET,
FLEMING,
etc...
(OMVS,
1980a, b, et d).
La
situation actuelle des grands mammifères et des
reptiles
dans tout le bassin est inqUi6tant.e.
Seules quelques centaines de
pha c o ch E; r e s I
quelques singes,
gazelles,
petits félins, chacals,
civettes, genettes...
survivent (OMVS, 1986b).
Le fleuve Sénégal,
les marigots, le lac de Guiers et le parc
de
Djoudj abritent le crocodile du Nil (Crocodylus niloticus)
et
---a------ ---______
le
lamantin d u
Sénégal (Trichechus senegalensis) qui
sont
---------- ------------
des
e s p è c e s menacëes de disparition à cause de la chasse non réglemen-
tee et la destruction de leur habitat (OMVS, 198Ob).
En
outre,
les
régions
marécageuses du
bassin du
fleuve
Sénéqal constituent un important habitat où viennent hiverner
les
oiseaux
migrateurs en
provenance d'une vaste region
allant
de
1'Zurope A la Sibérie (OMVS,
1980b).
Lors de
prospections
sur le terrain
(OMVS,
1980~ e t
b )
soixante
dix
huit espèces d'oiseaux
aquatiques
dont
certaines
indigènes et d'autres hivernant dans la région ont été dénombrées.
Parmi
ces oiseaux figuraient 6 espèces de l'ordre des Pelicanifor-
mes (les anhingas,
les cormorans et les pélicans),
21 de l'ordre
des cinoniiformes (les hérons,
les cigognes et les tantales), 10
es-èces
aquatiques, 23,
espt‘ices
vivant
sur
les
rivages
(les
pluviers,
les becasseaux) et 8 de goélands et de mouettes
(OMVS,
19:30a) ,
MOREL
(in
REIZER,
1971) a dénombré dans le
bassin
37
espèces
d'oiseaux Ichtyophages.
La quantité de poisson consommée
par
les
oiseaux prédateurs peut être considérable.
Elle a
été
estimée a 68.000 tonnes par an (REIzER,
1974)"
27

2 .
L E S
RE$BOURCES
E
T
L E U R S
S Y S T E M E S D
' E X P L O I T A T I O N
2.1. LES POISSONS
2.1.1..
Zonation ichtyologique
-------- -----------me
Des
travaux
récents sur l'ichtyfaune du bassin du
Sénégal
so:ît
rares ou
presque
inexistants alors que
tous
les
autres
b a 1s s i n s
de l'Ouest africain ont déjà fait l'objet d'études
assez
complètes.
REIZER
(1974) se reférant aux deux seules sources de
renseignements existants :
les ouvrages de STEINDACHNER (1870) et
de
DAGET (1962),
a essayé de définir le statut
taxonomique
des
espèces
colonisant
le bassin et tout particulièrement les
cours
moyens
e t.
inferieurs.
Par
la même occasion il a
essayé
de
vérifier
l'existence d'un cours moyen qui se définirait par :
- son homogénéité faunistique
- sa
limite
amont
située à
la hauteur du
Fé1o.u
et
ct e
Gourbassi
- sa limite aval située quelque part dans le Delta.
DE.
F*~US, i l
a tenté de vérifier la loi d'arrhénius et la
règle des pentes dans le bassin du fleuve Senégal.
a) Peuplement du cours inférieur (tab. VI)
.-- _----_---- -- ----- --------- ________
Le
Eas-Sénégal,
à un moment donné de
l'année
hydrologique
'J 0 :i t
son
ichthyfaune changer radicalement de nature. A
cquelque
e x c ep t ion
près toutes les espèces d'eau douce du cours moyen
ont
:?te a un moment ou à un autre observées dans le Delta.
Les
exceptions
sont
:
Pollimyrus
isidori
(Valenciennes,
---------- _----__
1846),
Berilius
senegalensis (STEINDACHNER,
1870) ,
Niloticus
_-------
__---_-_---_
---------
occidentelis
(BLACHE
e
t

MIToN 1960),
Physalia
pellucida
-------------
- - - - - - - - -.--------
(BOULENGER,
1901),
Synodontis sorex (GUNTHER, 1864), Filamentosus
-----
----.--------
(BoULEN,GER,
1901) I --y-------
Omies (GuNTHER,
1864) et Budgettio (BOULENGER,
-----
---------
L911).
Jusqu'en
1974 ces espèces n'ont été trouvées que dans la
va:-lée.
A
côté
des
espèces oligohalines, un
assez
grand
nombre
d'espèces euryhalines a été remarqué.
Parmi elles, quatre especes
ont eté étudiées par REIZER (1974) mais comme il ne
s'interessait
q u 'aux
poissons
d'eau
d o u c e , l a
faunistique
des
espèces
estuariennes a été nettement moins approfondie.
Certaines espèces euryhalines s'aventurent franchement en eau
douce. En etiage 1973, la salure est remontée jusqu'en amont de la
défluence avale du Ngalanka (Fanaye).
Podor et Cascas sitTJ&s dans
'i a
basse
valée
sont donc largement dans la
zone
d'eau
douce.
Idéanmoins,
il. a étet capturé selon REIZER (1973b) :
- à Podor :
El0ps lacerta (VALENCIENNE,
1846),
----- -------
Polydactylus
------___-I_
~~uadrifilis (CUVIER, 1829),
Cynoglossus senegalensis
-----;--------
---------__ ------------ (KAUP, 1858),
Nuq11 sp.
.--A-- ---
28

- à cascas : Cynoglossus senegalensis
.----------- -----_--____
(KAuP, 1859).
c e
phénomene
observé est en accord avec
les
resultats
de
DAGET
(1954)
qui a écrit à ce sujet que sur les côtes
d'Afrique
occidentale,
les poissons caractéristiques de la zone estuarienne
aé.:passent,
dans
les fleuves et les rivières côtières les
points
extremes
OC la salinite fait sentir son influcence et
pénètrent
même dans les eaux douce.
(tab. VI).
..-a équence utilisée est inspirée de DAGET et ILTIS (1965),
et dtL;LACHE
1
I CADENAT et STAUCH (1970).
b) Peuplement du cours moyen IL~~L. VII)
___ ---------- -,- ----- -----
Sur le plan zoo-géographique la faune ichtyologique du
cours
moyen
e s t:
soudanienne.
Elle est proche dans sa
composition
de
celles
dc
cours d'eaux soudano-saheliens
similaires :
Gambie,
N ig e r ,
Tchad. En
particulier,
les
grandes
espèces
d'intéret
économique
sont
communes à
c e s
bassins.
REIZER
(1974)
fait
remarquer que sur les 73 espèces bien déterminées (1974),
s i 1 ' on
excepte les espèces 2 "affinité euryhaline" :
- 65 sont communes au Niger et au Sénégal (DAGET, 1954)
- 49 sont communes à la Gambie et au Sénégal (DAGET, 1961).
C'
cours moyen présente selon REIZER (1974) une
homogénéité
faunistique
D'après
REIZER
(1974),
la limite amont du cours
moyen
se
s i tue
certainement
entre Felou/Gourbassi et le Fouta Djalon au vu
Les différences de faune,
mais elle ne peut être déterminée
avec
precision
vu
11 a
méconnaissance complète actuelle de la
faune
ichtyologique
des biefs situés immédiatement en amont du Félou et
de Gourbassi.
La limite aval selon REIZER (1974) correspondrait à la limite
d'influente de la mer (c' est-à-dire l'estuaire).
Cette
influence
se matérialise à travers trois facteurs :
- deux abiotiques : salure des eaux et marée,
- un biotique :
la distribution spatiale des poissons.
Prenant
e n
considération
ces trois facteurs
dans le
cas
particulier du Sénégal, il obtient en :
- utilisant le facteur salure à une séparation des zones :
.
marine et
estuarienne
(division de
première
grandeur
suivant DAGET (1954))
.
estuarienne
mixohalir-e e t
estuarienne
d'eau
douce.
:
(division de deuxième grandeur)
- utilisant le
facteur
marée,
une
division
entre
zone
estuarienne et continentale (division de première grandeur)
- utilisant
le facteur répartition des espèces suivant leurs
.affinités écologiques (réaction au sel),
REIZER (1974) a contasté
la présence de poissons euryhalins jusqu'à Diouldé Diabé,
ce
qui
i:orrespond
à la zone soumise à la marée mais dont la partie haute
est soustraite à l'influence de la salure.
L'importance
quantitative de
ces
espèces
d'eau
saumâtre
demeure faible et n'excède pas 1 %.
REIZER
(1974) a
également établi que le
renversement
de
dominante entre les especes euryhalines et dulcicoles se situaient
'Ter-s 10 %.
de salinité.
Ce phénomène ne peut être négligé
selon
lui. Elle implique une distinction de deuxième grandeur au sein de
La zone mixohaline de DAGET (1954).
29

En
conséquence,
parce
que
l'influence de la mer se
fait
sentir
f.i;nalement plus profondément dans les terres par la
maree
et
les poissons euryhalins que par la salure.
REIZER (1974)
est
donc d'avis avec
DAGET (1954) d'appliquer le terme "estuarien" à
t 0 ‘il t e
cette zone.
Mais en même temps il propose de distinguer 3
sub-divisions de même importance : zone estuarienne basse, moyenne
et
haute
étant
entendu
que
marée et
présence
des
esFèces
euryhalines
s'estompent graduellement de l'aval vers
l'amont
t? t
que la
salure
n'exerce
pas
ses
effets
au-delà
de la
ZOIlt?
estuarienne moyenne.
e) Peuplement du cours supérieur(tab1. ~1111
-- ____- - __-_ - -- - _--- _____-__- - ----------
Des travaux concernant l'ichtyologie de l'amont du Fëlou sont
presque iriexistants.
Selon REIZER (1974) STEINDACHNER (1870)
n'a
p a !i
depassé
Bakel,
DAGET (1.962) a travaillé dans le haut
Fouta
Djalon.
REIZER
(1974) n'a pu y
accèder
pour des
raisons
administratives. A
défaut d'autres renseignements il a procédé a
une analyse des résultats obtenus par DAGET (1962).
1, e s
etudes d e
DAGET
(1962) ont porté
sur
deux
secteurs
$1 i s t i n c t s .
Le premier comprend,
le Bafing proprement dit et
ses
y e t i t s
affluents directs depuis Tolo jusqu'au pont de la route de
Dabola à Timbo.
Le second comprend la Téné et ses affluents.
'Les
travaux de
DAGET
(l.962)
repris
par
REIZER
(1974)
permettent de
noter que six espèces sont communes à cette
faune
des
tres
hauts
affluents et du cours
moyen :
Barbus
allabes
------ -------
(BLEEKFR,
1963),
Barilius
senegalensis
(STEINDACHNER,
1870),
-------_ ------------
Aplocheilichthys
normani
(ABL,
1928),
Hémichromis
bimaculatus
______ -_-.--_----- -------
----a------ ---.--------
(G:LL, 1862),
Tilapia zilli (GER~AIS,
_------ -----
1848) et Galilaea pleuromela
-----_-- --------__
(DUME:RIL, 1859) * La faune du Fouta Djalon est à affinité largement
guinéenne.
11
n'y a en fait aucune commune mesure selon
REIZER
(1974)
entre
s e t t e
faune et celle du cours moyen.
On doit dès lors
se
rendre
à l'évidence que la structure du peuplement
ichtyologique
se modifie quelque part entre le Félou et le Haut Bafing.
L'étude
reste à entreprendre.
Cette etude doit être une priorité car c'est dans cet-e
zone
de
la partie malienne du Haut Sénégal et des hauts affluents
que
v 0 Ti t
être construits les grands barrages de régulation du
r&gime
-lu Sénégal. Or, comme cela a été mis en évidence en Côte d'ivoire,
la
connaissance
precise d e
l'ichthyofaune
colonisant
l'amont
immed iat
des sites de barrage est un préalable déterminant
t 0 ut e
1. a
politique
de
mise
en valeur
halieutique de
ces
retenues
(REIZER, 1974).
REIZER (1974) fait remarquer que d'après la Lois d'Arrhenius,
le bassin versant du Sénégal devrait héberger 121 espèces et sous-
esgeces de poisson d'eau douce. Jusqu'en 1974, 74 espèces et sous-
espëces
ont été déterminées dans le cours moyen,
29 dans îe Haut
Fouta
»jalon, 6
d'entre
elles étant communes
aux
deux
zones
inventoriées.
La Région située entre le Félou ou Gourbassin et le
Haut Fouta Djalon n'a fait l'objet d'aucun inventaire approfondi.
30

2.1.2.
Reproduction et sex-ratio
--_------I-- -- --------_
a) La reproduction
-- -- ------------
L'etlide de la reproduction a été tentée par KEIZER (1974)
de
maniere
synthétique et
non
comme
une
série de
monographie
SP3Cifi<lU<!
détaillée sur le comportement sexuel des
poissons
cl u
Sénégal moyen et inférieur.
Le protocole utilisé se résume ainsi :
l'échantillonnage est
fait
sur un
nombre suffisamment élevé de
spécimens de
chaque
es:pkce distribués dans toutes les classes de tailles-poids. Quatre
paramètres ont été étudiés :
1) le cycle annuel (période de reproduction)
2) les lieux privilégiés de reproduction
3) la taille de maturité sexuelle
4) le sexe-ratio.
Aussi. bien pour les espèces oligohalines que pour les espèces
euryhalines,
la
sa ison
de ponte est unique et limitée
dans le
temps.
Résultats :
---------
- pour
toutes les espèces d'eau douce examinées la phase de
maturité
coïncide avec les températures maximales,
le début
des
eaux montantes et la saison des pluies (juillet à septembre).
Les
lieux de reproduction ont été cernés avec une
précision
jugée satisfaisante par REIZER (1974). Il ressort de l'étude que :
.
dans
le fleuve :
toutes les espèces sont susceptibles de
---- -- ------
S';J reproduire ;
la plupart se reproduisent dans les défluents du
1 i-2
majeur lors de leur inondation ;
la biomasse
principale de
géniteurs se situe dans les environ de Podor-Cascas.
.
dans le
Guiers :
Aleste
dentex
sethente
(CUVIER et
----
_-----
------ _----- --------
VALENCIENNE,
549,
et A Baremoze (GOANNIS,
__------
1835) ne murissent pas
leurs
gonades dans le Lac pour Hydrocyon brevis (GUNTHER,
1364),
--------- ------
50 % des adultes seulement y murissent leurs gonades.
Citharinus
------m-s-
citharus
(GEOFFROY SAINT-HILAIRE,
1809),
Dischodus
brevipinnis
----------
---m--m-- -----------
( GIJNTHER,
1864)
et D.
rostratris
(GUNTHER,
1864),
Labeo
-1--------
----_
senegalensis (VALENCIENiËS,
1.842) et L.
coubie
(RuPPEL,
1832),
---L------I--
------
Lates niloticus (LINNE, 1762) peuvent &US certaines circonstances
--_--- ---------
d'exploitation ne plus être présent qu'à l'état d'immatures.
.
dans les mares,
---- --- -----
d'un point de vue pratique REIZER suggère
qu'on
retienne que les poissons survivants au terme de la
décrue
dans
les
mares
sont aptes à se reproduire dès l'arrivée de
l a
nouvelle crue.
Il s'en suit selon
REIZER (1974) que l'approvisionnement
e n
alevins de la Basse Vallée,
du Haut et du Bas Delta, ainsi que du
1 ac:
d e
Guiers
est
grandement voire
totalement
dépendant
des
frayeres de la région de Boghé, appelée par extension et commodité
"Marais du
Balérou"
d'où
l'importance de
cette
zone
pour
l'économie halieutique.
Il se
vérifie
en définitive que pour
les
poissons
d'eau
douce :
- l'écosystème du point de vue de la reproduction est du type
:ï approvisionnement discontinu ;
- la
reproduction a lieu au début des
migrations
latérales
31

fluantes ;
- les
transferts de poisson du fleuve au lac de Guiers
sont
obligatoires ;
- l'accessibilité des géniteurs mûrs à
la peche est maximale
SUT
les
défluents du lit majeur de la région de Boghe
lors
des
crues faibles.
Dans les cuvettes de la vallée , REIZER et a1.(1972) ont mene
-_ --
des
Etudes
fines pour vérifier si les
conditions
particulières
régnant
dans
les
mares
semi-permanentes ne
risquaient
pas
d'affecter les capacités de reproduction de certaines espèces.
1 1
n'en est absolument rien.
Tous les spécimens adultes ont
muri
normalement leurs gonades avec la même régularitë
que
leur
congeneres
fluviaux.
Les études antérieures mettaient d'ailleurs
en evidenc:e un cycle annuel interessant toutes les espèces,
cycle
ré:sumé dans le schéma suivant :
.
di3crue
saison
froide (nov.
à avril) :
repos
sexuels,
répression des yonades
.
d&crue
saison
chaude (mai-juin-juillet)
maturation
des
gonades
*
crue maximum thermique et pluviométrique (juillet-octobre)
reproduction.
Pour les espèces euryhalines, il a été remarqué que :
.
certaines
espèces ne se reproduisent pas dans le
fleuve
mais plutôt en mer
*
d'autres se reproduisent pendant la phase fluviale de leur
c y c le
anrtuel de vie.
Pour ces espèces la saison de
reproduction
LSS
unique et limitée dans l'année,
de janvier à juillet avec un
maximum
en
mai-juin.
Cette saison de reproduction est
donc
en
décalage
complet
avec
la saison des
espèces
d'eau
douce. Le
facteur
ecologique
essentiel
déterminant la
reproduction des
espèces euryhalines fluviales est la salinité globale.
L'étude de
REIZER
(1974)
démontre
que
ces
espèces
se
reproduisaient
principalement
entre
5
et 15 0.
C'est-à-dire entre
Tiguet e t
R o s s o .
b) le sex-ratio
-- -- ---------
L e
sex-ratio
e s t
calculé
sur
l'ensemble
des
specimens
examinés
par
REIZER
(1974).
Il est de 50/50
pour
toutes
les
espèces sauf pour Polydactylus quadrifilis(CUVIER, 1829).
-------------. ----~---__-
c) Quelques remarques particulières
-- -------- --------- -------------
Selon REIZER (1974), la ponte peut être :
- I'unique"
lorsque la totalité des ovules murissent et
sont
fi mi. s
simultanément,
cette forme de ponte est la plus frequemment
observée,
- "fractionnée"
lorsque
les
ovules ne
murissent
pas
en
totalite
en
même temps et qu'ils sont émis en
plusieurs
fois.
;] u a t r e
espèces présentent ce type de ponte :
Heterotis niloticus
(ERHENBERG, 1829), Gymnarchus niloticus (CUVIERI-ïs29~T-PoIYpter-s
____-----_ ---------
--_----<----
hi c: h i r
lapadei (sTEINDACBNER,
1869) et P.
---_---
senegalus
senegalus
-- --------- -----1.----
(C~JVIBR,-FFF~Y
32

* Famille de Clupeides
_____--- -- ---------
L' étude de
la biologie et de la reproduction de
Ethmalosa
fimbriata
(BOWDICH) a
été
approfondie par
SCHEFFERS--ëY--àTY
-(ï~72)?h
-- --
ressort des observations sur :
- le cycle évolutif des gonades
- les variations mensuelles du R.G.S.
- les variations mensuelles du nombre de larves capturées par
trait
que : 1) lt: sex-ratio est voisin de 1:l. Il n'y a aucune différence
s igni fi ca t: iv e
entre
le
nombre de mâles et de femelles
dans la
populatior. d'ethmalose de l'estuaire du Sénégal ;
2)
la taille minimale de reproduction semble être de 17 cm
pour les femelles et de 15 cm pour les mâles ;
3) les ethmaloses effectuent des migrations anadromes dans le
fleuve Sénegal au cours de l'intrusion des eaux marines qui carac-
térisent chaque étiage ;
4)
la saison de ponte commence en mars dans le fleuve et se
pursuit jusqu'en août i
5)
la ponte a lieu dans les eaux de salinité comprises entre
3,!i et 35 %.
le maximum de larves se trouve dans les eaux de 5 à
10 9,.
11 n'est pas impossible,
soulignent ces auteurs,
que la
ponte
continue
en mer ou dans les pseudo-lagunes apres les
mois
d"août,
puisqu'en juillet et en août le pourcentage des
femelles
.a u
stade IV
est encore élevé et que des poissons au
stade
VII
n'ont jamais étii trouvés dans les observations.
L'étude
de Pellonula afzeluizi (JOHNELS,
1854),
des
mêmes
--------- ---------
au:eurs rivele que la ponte a lieu de mars à juillet dans les eaux
de salinité comprise entre 10,O S,' et 0 %'
ALBAPET (1984) étudiant la reproduction d'Ethmalosa fimbriata
en
Casamance
remarque que la reproduction de cette
espèce
peut
survenir jusqu'à des salinités lègérement supérieures à 65 %O.
* Famille des Cichlidae
--_^---- -.--- ---------
D'après SCHEFFERS et al.
(1972) Tilapia guineensis
(BLEIKEI,
---
------- ----------
1862)
et surtout Sarotherodon melanotheron pondent un peu partout
______-__--_ _-----------
dans
la région en aval du débi.
* Famille des Characidae
---<---- --- ----------
- Genre Hepsetus
--__- --------
REIZER et al.
(1972) ont aussi apporté une contribution pour
-- --
L'titude
des genres Hepsetus (SWAINSON 1838).
Ce genre est
mono-
--------
spécifique.
.
Hepsetus
odoe (BLOCH,
1794) :
la reproduction de
cette
---------
----
espèce
s'effectue
dans
le moyen Sénégal au
cours
d'une
seule
période
annuelle
correspondant
aux hautes eaux et
aux
hautes
températures
selon les auteurs,
il est possible de
trouver
des
femelles
porteuses d'ovocytes tout au long de l'année sauf durant
la période froide (décembre-janvier) où la régression des
gonades
(-? s t: nette.
La reproduction ne paraît poser aucun problème garticu-
'L i e r
quelque
soit.
le biotope d'où le
spécimen
est
originaire
(mares,
cuvettes deltafque,
lac de Guiers ou fleuve sensu stric-
33

to) .
- Genre
----- Hydrocyon
--------
L'étude a révélé la prés ence de deu X espè ces H.
brevis et H.
forskallii.
--
-----_
--
--.--------
.
Hydro cyon brevis
-----.---- ------ :
d6s le dé but de la mo ntée des eaux en
juin
se
rep roduit
puis les jeunes sui V ent
l'i nond.a tion et
se
no.Jrrissent
2ll.l
dépend
des alevins qui abondent dans
1. a
plaine
inondée.
.
Hydrocyon
forskallii :
les résultats de REIZER (1971 et
_------_-- ----------
1974)
font apparaître que dans le bassin du Sénégal Hydrocyon
II e
--------I.
se reproduit qu'au cours d'une seule saison annuelle limitée à
1. a
période
pluvieuse (laquelle coïncide avec les hautes eaux et les
maxima thermiques) .
L'importance de cette période de reproduction
semble sous la dépendance de la durée de la saison des pluies .
- Genre Aleste (MULLER et TROSCHEL, 1844)
----- ------
10 especes dIAleste ont et& décrites en Afrique
occidentale:
------
A.
dentex, A. baremoze, A. macrolepidotus A. rutilus, A. nurse,
-- -------
-------- -- --e-----------L
-------
--,---
A.
imbéri. A. --lenciscus, A. chaperi, A. 1ongiGinni.s et A',-brevis.
-______ -- _-------- -- ------- -- ----------_
------
Gi:s travaux
mettent en évidence 5 espèces distinctes au-Sénégal :
A. dentex, A. boremoze, A. macrolepidotus, A. nurse, A. lenciscus.
-_ --.----
----1---
---------------
------
Pour 1;; 4 espèces dÏAleste de grande taille,
-----_
la-rep;odÜction
a Lieu au cours de la crue. Elle n'a pas été contrôlée pour Aleste
------
le?ciscus.
S i e 1 le
-__-------
ne semble guère poser de probîème majeur
pour
A.
macrolepidotus et A.
nurse,
par contre, la fécondité chez A.
.-- -------1------
-----
---
dentex
et A.
baremoye
est nettement fonction de
------
--------
l'hydrologie
annuelle et a; biotope d'origine. Dans le cas du lac de Guiers, le
pourcentage de femelles adultes trouvées avec des produits sexuels
mûrs
est
bas (moins de 5 %).
Compte tenu
des
migrations
bien
marquées
qu'effectuent les espèces de ce genre,
la zone de
frai
principale voire exclusive pour A.
dentex et A. baremoze se situe
------
-- --------
en amont du seuil de Mafou.
Les-modalités de la ponte sont incon-
nut3s.
Il semble probable selon REIZER (1974) que la frai ait bien
lieu en pleine eau dans le lit majeur.
* Famille des Bagridae
------- --- --------
- Genre Chrysichthys
---_- ------------
Chrysichtys nigrodigitatus (LACEPEDE, 1803) : la reproduction
______----- --------------
se
ferait
en hautes eaux dans les
rochers.
Cette
reproduction
s'effectuerait aussi toute l'année. Certains auteurs (CTFT, 1975 ;
WHITEHEAD,
1969)
signalent
que la reproduction n'a
lieu
qu'en
saison des pluies dans les rivières.
LOUBENS
(1964) indique que la valeur moyenne de 9 600 ovules
est observée
e 12 c 6: q u i concerne la fécondité.
Ces chiffres
sont
du même ordre que ROEST (Comm. pers.) qui donne une fécondité de 4
100
e t.
5‘
500 ovules pour des femelles d'une
longueur
standard
respective de 19,0 et 24,5 cm.
Quant à la taille de maturité sexuelle,
LOUBENS (1964)
dans
L!ogoué
signale
que
la maturité sexuelle ne s'observe
qu'à
une
taille supérieure à 26 cm soit vers l'âge de 2 ans.
ROEST
(comm.
p e r s . ) donne un chiffre moins élevé de 16,2 cm dans le lac 'Kossou.
* Famille des Centropomidae
__----- --- -------------
Lates niloticus (LINNEE,
__--- ----------
1766) capitaine de RiviPre :
e n c e
34

qui
concerne
les
tailles de
maturité
sexuelle,
les
'chiffres
a v an c cit s
par
les différents auteurs sont les
suivants :
HOPSON
(1372)
admet
pour les mâles la taille de 45 à 6gntm de
longueur
totale et
que
jusqu'à 50 cm,
50 0 seulement
des
gonades
developpées.
Les
femelles par contre atteignent 60 à 65 cm
pour
être en maturite.
Ailleurs
dans le lac
Kossou ROEST (Comm.
pers.) a
observe
une taille de première maturité à 19 cm de longueur standard.
En
ce qui concerne le sex-ratio,
LOUBENS (1974) rév&le
que
JUSqU
à
“ 6C cm de longueur standard il y a deux fois plus de
mâles
que de
femelles
mais que pour des
tailles
supérieures,
cette
proportior:
s'inverse et seules les femelles dépassent
un
mètre.
1: e 1~ t e
affirmation ne corrobore pas les résultats de REIZER (1974)
:TU :i
donne
un sex-ratio égal à 1:l exception faite de
Polvdac-
.---t----
tylus quadrifilis.
------ ----.----w-.-v
Concernant la fecondité, ROEST (Comm. pers.) donne le chiffre
de
850 OC0 ovules pour une femelle de 52 cm de longueur
standard
pesant 3,942 kg.
HClPSCtN
(1972) et
BLACHE (1964) soutiennent
avec
d'autres
au-eurs (LOUBENS,
1974 ;
ROEST, Comm.
pers.) que la reproduction
d e
Lates niloticus est fortement étalée sur l'année mais n'a
pas
_____ _--------
lieu
pendant les périodes les plus froides (décembre à
février).
REIZER
(1974)
est en accord avec ces auteurs sur la
période
de
ponte mais Lates niloticus ne figure pas dans ses résultats
parmi.
-__-- ---------
les espèces à ponte étalée.
Dans le Bassin du lac Tchad,
la reproduction de Lates
nilo-
----- ----.-
ticus a lieu dans le lit mineur dès le mois de juin
c'est-à-dire
--_---
FIU
début de la saison des pluies,
les alevins gagnent ensuite la
zone d ' in cl n d at ion .
Ces mêmes observations sont aussi relevées sur
le Fleuve Senégal par REIZER (1974).
Le CTFT (1972) constate
que
dans le Bandama la reproduction de L. niloticus s'effectue
princi-
---------
pa.Lement en période d'étiage.
--
* Famille des Clariidae
_-__---- --- ---------
Clarias lazera (VALENCIENNES, 1850)
: d'apres le CTFT (19723,
------- ------
Ia periode de reproduction correspond aux périodes d'inondation du
Bandama
c: e
qui
est en accord avec les
observations
faites
3.U
F 1 eu v e
SinSgal.
MICHA
(1973) en Oubangui capture des
individus
natures pendant toute l'année mais constate que le rapport G/S est
nedztement plus élevé pendant la saison des pluies.
DE KIMPE et MICHA (1974) rapportent que Clarias effectue
des
-------
m ig r a t i on s
de
montaison dès les premières pluies pour se
repro-
duire dans les mares d'inondation où ils déposent leurs oeufs sous
le:;
vi!gét.aux .
Cette migration se produit soudainement et est
d e
courte durée (GREENWORD, 1955).
L a
taille de première maturité observée dans l'Oubangui
p a r
NICHA
(1(!73) est de 280 cm de longueur totale correspondant a
un
poids de 200 g et à un âge approximatif d'un an.
Quant a la fécondité,
MICHA (1973) rapporte qu'elle varie de
2804 à 337 160 ovules pour les femelles de 28 à 73 cm de
longueur
to-zale.
Csn
constate
de fortes variations de fécondite po'ur
des
femelles de taille semblable.
Le sex-ratio est apparemment égal à 1:l. Il semblerait que c:e
35

!:larins en Oubangui effectue plusieurs pontes partielles au
_---.----
cours
d'une saison de reproduction
(MICHA,
1973) à la température moyen-
ne de 26°C l'éclosion ayant lieu dans les 24 heures.
* Famille des Osteoglossidae
___.---- --- ___------- ----
- Genre Heterotis
_---- ----.---T-
Heterotis (clupisudis) niloticus (CUVIER,
1829) :
PASQUELIN
----r'---- --A-_-----_ ----A----
(1982)
signale
que l'espece a fait l'objet de nombreuses
Ctudes
(7 a r ce poisson présente un intérêt piscicole certain en raison de
son régime alimentaire, de sa croissance rapide et de sa reprodu-
ction naturelle en étang.
Le peuplement des retenues des nouveaux
barrages
22 n
Hétérotis est
particulièrement
souhaitable.
Ce?tte
__-------
affirmation va en droite ligne avec les recommandations faites par
HARD et KIMPE (1973).
REIZER (1974) étudiant la reproduction en station piscicole à
Bouake
en Côte d'ivoire,
révele la reproduction d'individus i?ges
de 20 mois.
MICHA (1973) signale que la taille de première maturité
dans
'I 'Oubangui
est de 400 mm de longueur totale soit un poids de
600
'3 .
MO RE A U
(1974)
dans le lac artificiel du KAN et
d'AYAME e n
c" ô t e
d'ivoire note que 35 % des individus sont à maturité pour un
poids
de
Q,8 à 1,O ky.
DAGET (1957) précise que
cette
puberté
n'est
atteinte
que
dans le courant de la
deuxième
année. La
,Fécondité
selon MICHA (1973) en Oubangui varie entre 3 5721 et 15
:?46 oy,ules pour des femelles de 560 à 820 mm de longueur totale.
Dans l'ensemble,
la fécondité de cette espèce est faible. Il
:J a ;lne seule gonade située du côté gauche dans la cavité
abd.omi -
nale.
Le sex-ratio est
apparemment égal à l:l,
ceci est en accord
avec les rgsultats obtenus par REIZER au Fleuve Sénégal.
Concernant la
saison de reproduction,
MICHA
(1973)
dans
l'Oubangui constate que la reproduction optimale correspond à la
l;.: é r i 0 d e
d-s hautes eaux.
Ces observations coïncident aussi. a.vec
celles de REIZER (1971 et 19'74).
Les deux auteurs sont
toujours
f-n
accord dans la description du rapport G/S relevé de juillet à.
cictobre,
na i s
également
e II
pleine saison
sèche au
mo i. s
cl e
février.
REIZER (1974) signale en effet que la ponte d'Heterctis
---1-----
J-L i 10 t i c u s e s t fractionnée dans le Fleuve Sénégal. Ce fait a aussi
---------
ci t é
confirmé
par d'autres auteurs :
MOTWANI (1970) au
Niger,
BLACHE (1964) dans le lac Tchad.
MOREA! (1974) met la reproduction en relation avec
.l ' i no JI da -
t ic n
des zones propices dans le barrage de Kan en Côte
d'ivoire.
Il en est de même du barrage de Kossou.
2.1.1 Croissance
-------m-s
Une double approche est faite par REIZER (1974). La croissan-
ce globalisante et analytique a été abordée à deux niveaux :
- d'abord par examen qualitatif des pièces osseuses prélevées
c h e z
toutes les especes dans les deux grands milieux,
Fleuve et
lac dfs Guiers,
dans le but de vérifier rapidement l'hypothèse d'un
arrêt de
croissance annuel chez toutes les espèces ainsi que la
période approximative d'apparition de cet arret éventuel ;
36

- deuxièmement,
une
etude
fine
quantifiée
d'une
espèce
Citharinus citharus
(GEOFFROY SAINT-HILAIRE, 1809).
----.------- --------
Les
vertèbres et otolithes ont été laissés de côte pour
des
raisons de difficulté et de lenteur de prélèvement.
Résultats :
-----.----
* Chez Citharinus citharus (GEFFROY SAINT-HILAIRE, 1809) : il
___----.---
__------
apparait que :
- les deux sexes ont une croissance comparable ;
- l'accroissement
annuel
est directement influencé
par
le
type de crue de l'année;
- l'accroissement
annuel des poissons de moins d'un
an
est
sur le lac de Guiers de 22 à 37 0 plus élevé que sur le fleuve ;
- le cycle annuel de la croissance présente les caractéristi-
ques suivantes :
, un arrêt se situant en debut décembre principalement déter-
miné par la baisse de la température et le "rabattement" du niveau
des eaux ;
. une reprise se situant en début mai
principa-
lement déterminé par une augmentation de la température ;
.
l'intensité de la croissance est conditionnée par l'impor-
tance de la crue.
L"amplitude et la durée interannuelle du régime
cl e s
eaux surtout en milieu fluvial sensu stricto,
influe sur la
;r:roissance
des espèces dulcicoles qui enregistrent des variations
de croissance considerable ;
en particulier,
la croissance
p e u t
+t-e
faible
lors
des années déficitaires sur le
plan
hydr.ique
(1968, 1972, 1973) ;
- enfin, il a été à nouveau remarqué l'absence complète de la
classe d'âge née en 1968 ;
:La survie des alevins a été nulle :Lors
des annees 1972,
1973 pour toutes les espèces ;
1970,
1971 pour
ç:ertaines espèces "fragiles" telle Citharinus SP..
Les hypotheses
---------- ---
avancées par REIZER (1974) sont :
* carrence de nourriture disponible pour les alevins, suite à
une mineralisation insuffisante des seuls apports régionaux :
les
déchets organiques et particulièrement les fèces de bétail,,
s
variations journalières des hauteurs limminétriques impor-
tantes
lors des années défavorables avec pour conséquence une mise
asec des oeufs, des larves et des jeunes alevins.
* Pour les autres espèces : l'observation visuelle des pieces
osceuses
recoltées
semble montrer selon REIZER
(19741,
que 1 e
1;) h É: n o III è n e
d e
la croissance est assez comparable
chez
t 0 u s
l e s
poissons d'eau douce du Sénégal Moyen. La supériorité de la crois-
sance en milieu lacustre n'excède pas ici 10 à 15 % en moyenne.
L'absence de
la classe d'âge 1968 est vérifiée pour
toutes
.1 e s espèces d'eau douce.
REIZER et al.
(1972) se sont aussi intéressé à l'étude de la
-- --
crcissance mais dans des biotopes autre que le fleuve et le lac de
Guiers : les cuvettes de la vallée.
Hn ce qui concerne l'étude de la croissance en
longueur, le
prctocole d e
recherche et 'La méthode utilisés
nous
i n te r ci i :a e n-t
toute
comparaison des résultats avec ceux des espèces principales
e n fonction des différents milieux.
Les
chercheurs ont observé que le cycle thermique
d e s
e a u x
ixta it
d'une part semblable dans toutes les mares et d'autre
part
37

comparable
à
celui de Richard-Tell.
Ils supposent donc
q u e
la
fzrcissance,
au
moins
tant que le déficit en eau ne devient
I>?l!3
'i.rop important,
se rapproche de celle des poissons demeures
dans
1. e
lit
mineur
et que la caractéristique
essentielle
du
cycle
d n nu e .l
est un arrêt prononce pendant la saison froide déterminant
d'ailleurs l'apparition d'une cerne sur les pièces
osseuses.
Ils
supposent
donc que dans les mares permanentes,
la croissance en
longueur est au moins égale à celle du lit mineur.
Elle peut même
6 t r e supérieure car les poissons économisent de l'énergie & ne pas
lutter
contre le courant.
De plus ils disposent d'une nourriture
t: x c g -5 n e
plus importante vue la constante proximité des
rives
et
les faibles profondeurs d'une eau en perpétuelle homogénisation.
Concernant
l'étude
de la croissance en poids,
elle a
été
appréciée par l'examen du coefficient de condition :
P
K = 10 . ----
L3
P = poids de chaque individu
1, = longueur standard
Résultats :
-_---.----
Ils
,ont remarqué que l'indice élevé en début de décrue <;"a-
1.~ a i s s e
entre janvier et mars et augmente de nouveau à
partir de
ma i .
La relation avec la courbe des températures paraît évidente.
île ré su 1 t a t confirme donc ce qui a été dit antérieurement a savoir
que dans les mares la croissance marque un arrêt en saison froide.
.K 1
est probable selon les auteurs que certaines espèces au
moins
n e
s'alimentent
plus pendant cette période.
Ce phénomène a
été
nettement remarqué avec les carnassiers par REIZER (1974) qui fait
remarquer que la pêche au lancer ou à la palangre sont inefficaces
de fin décembre à début avril.
Etudes particulières de quelques groupes
------ ------------- -- -------- -------
Des études monographiques sur certaines espèces présentes au
Sénégal et
communes à d'autres bassins de fleuves africains
ont
(:a t é
faites. Le
Fleuve
Sénégal
selon
REIZER
(1974)
presente
oertaines
similitudes
avec
le Niger sur le plan
des
f n c t e u r s
abiotiques
et de la faunistique.
Il en est de même de
1 a
faune
d'eau douce du Sénégal, du Niger et de la Gambie qui présente bien
?i e
points communs en particulier pour les grandes espèces d'inté-
rêt économique.
* Familles des Claridae
-------- --- ---------
- Clarias lazera (VALENCIENNE,
1850) :
MICHA (1973) examine
------- ------
la relation taille-poids et constate que le coefficient de regres-
i:.ion
r;pécifique est significativement différent pour les jeunes (b
7 2,75) >
les mâles (b = 3,Ol) et les femelles (b= 3,20) ;
seuls
donc
1 C? s
rnsîles présentent une croissance isométrique,
le 13
deux
a,utres groupes ayant une croissance allométrique.
»ans un étang de barrage,
MICHA (1973) estime que C.
lazera
------
;%tteint à l'age d'un an,
une longueur totale de 28 cm et-l,150 g,
38

,:i
4 ans une longueur totale de 66 cm et 2,200 g,
d'oü une
assez
bonne croissance.
- Clarias senegalensis : ROEST (Comm. pers.) dans une ~~r~alyse
-----
(le la r~ï?ïtl?X p?X~~=Iongueur
au lac Kossou trouve un
coefficient
spécifique de regression d'une valeur de 2,77.
* Famille des Osteoglossidae
--_-___ -_- -___-_--------
- Heterotis (clupisudis) niloticus (CUVIER,
1829) :
les ré-
_---------
------e-w
su1tats--a;c-MÏC,A
(1973) examinant la relation taille-poids sur la
population
d'Heterotis introduit en Oubangui et ceux de
MOTWANI
(1973) s'intéressant au même paramètre au Niger, montrent que pour
Les
deux
sexes le coefficient de regression
spécifique
calculé
pour
1 a
population
de l'Oubangui est supérieur à
celui de la
population du Niger. Ce qui signifie que les Heterotis de l'Ouban-
---------
t.4 u i
sont
à taille égale plus lourd que ceux du
Niger.
Les ré-
sultats de MICHA attestent aussi d'une différence de croissance en
for.ction du sexe.
A taille t5gale,
le poids des femelles est tou-
Jours plus Elevé que celui des mâles. Ceci corrobore les resutlats
::l e
DAGET (1957) évoquant une différence de croissance entre mâles
et femelles chez Heterotis niloticus au Niger.
----v---s ---------
* Famille des Centropomidae
------- --- _---------~~~
- Lates
niloticus :
LOUBENS (1974) donne un coefficient de
-----.
----w---w
recression spécifique de la relation taille-poids de L.
niloticus
__----___-
EégPrement supérieure à 3.
MOTWANI (1970) signale par-contre
sur
le Niger un coefficient de regression b = 2,86.
La croissance des
individus
jeunes
est
rapi?e et reste bonne chez
les
adultes.
?,'i:tude de LOUBENS (1974) montre aussi que la croissance des mâles
e t de s femelles est. identique.
Un arrêt de croissance est signalé
pendant
l"hiver
et peut se prolonger jusqu'au moment des
crues
chez les individus fluviaux (LOIJBENS, 1974).
* Famille des Bagridae
___---- --- _-------
- Chrisichthys nigrodigitatus (LACEPEDE,
1803) :
les seules
-------,----
-e-------------
Etudes
de croissance trouvées sont celles de LOUBENS (1964)
dans
1 ' ogoué .
cet
auteur
pense que la croissance
est
assez
bonne,
l'espèce
atteint à l'âge d'un an 17 cm pour un poids de 100 g, à
2'iige de 2 ans,
29 cm pour un poids de 400 g.
A 3 ans il atteint
38 cm pour 1 000 g et à 6 ans 50 cm pour 2 400 g.
2.1.1 Migrations
_------Ve-
Devant la complexité des déplacements de la faune
i.2htyolo-
g ique
dacs le Sénegal moyen et inférieur,
REIZEE (1974) tente de
globaliser
le phénomène,
en le décomposant en séquences
simples
ainsi structurées :
a) Déplacement fluviaux
___ __--- ----_- ---- -----
‘E n
fin de période de crue,
c'est-à-dire suivant les
années
v e 1: s
novembre-décembre,
les poissons d'eau douce
sont
présents
dans la totalité du cours.
39

- déplacements
e n
basses eaux :
lit mineur du
Delta
( e n
r e l a t i o n arrec l a s a l u r e ) : au cours de la période des basses eaux,
c e s
popul~~tions
ichtyologiques dulcicoles effectuent des
migra-
tions longitudinales anadromes,
partiellement en relation avec la
salure
des
eaux ;
une biomasse importante se déplace
en
effet
quelques
'1 0 0
km en amont de la "langue
salée".
Ces
migrations
anadrcmes
sont doublement différentielles :
selon REIZER
(19741
elles affectent plus spécialement :
. certaines espèces : Mormoryidae,
Characinidae, Schilbei-
d a e ; . le; individus de grande taille de certaines espèces :
Citharinus,
Distichodus, Labeo, Lates
___-___-__ -_-_-_-----
---s-e
_----
- déplacements en basses eaux :
lit mineur de la Basse Vallce
(en aval des seuils) :
lors de l'intrusion saline dans le Sénégal
inférieur
1e.S
espèces
euryhalines effectuent
des
déplacements
nnadromes
dans
une zone déterminée par sa teneur en
sel : sa
limite
chimique inférieure est de l'ordre de 10 %',
m a i s certains
jndivj-dus isoles ont eté observes jusqu'à la limite d'influente de
la marée en l'occurrence Diouldé Diabé.
Leur retour en mer a lieu
durant la phase hydrique du retrait de la salure.
-- déplacements
en basses eaux :
lit mineur de la Moyenne et
!laute Vallee (en relation avec les seuils) :
vis à vis des dépla-
cements de la faune piscicole,
les seuils de la vallée :
" agissent comme frein quelque soit leur tirant d'eau?
w
arrêtent une grande partie des poissons quand leur
t i r a n t
d'eau est inférieur à 40 cm,
. sont infranchissables 3 toutes espèces quand ils sont sub-
afleurants.
A cet égard le seuil de Diouldé-Diabé qui à partir de
1 'aval
est le premier à être sub-afleurant matérialise
c 0 n c r '& te -
ment la limite géographique entre Basse et Moyenne Vallée.
- déplacements en hautes eaux :
lit mineur / lit majeur : à
l'arrivée
de la crue,
une minorité de la biomasse redévale
avec
les eaux douces jusqu'à l'embouchure mais la majorité effectue une
migration
latérale dite ici 'Ifluante",
du lit mineur vers le lit
majeur via les grands défluents permanents (surtout) et temporaires.
A l'inversion du courant,
les poissons effectuent une migra-
tion latérale de retour dite ici "refluante" qui les amène au
lit
mineur fluvial.
La
colonisation
de la plaine inondée reste
donc
effective
durant toute la phase ascendante et une partie de la phase descen-
dante de
la crue.
A noter que lorsque cette inondation n'a
pas
lieu,
les
poissons passent la période des hautes eaux
d a n s
les
défluents e u x - m ê m e s (1968 - 1972).
Revenues
dans le lit mineur,
ces populations sont durant la
première partie de la phase décroissante des hautes
eaux,
" char-
ri@es”
vers l'aval jusqu'à l'embouchure.
Puis bouclant l e u r c y c l e
annuel, elles réentament leurs mouvements migratoires anadromes de
décrue.
b) Deplacements lacustres
-- __---__--_-- -----__--
Les
migrations
intra-lacustres sont plus simples selon
REI-
ZER,
(1974)
leur
sens dominant va du centre de Guiers vers les
rives lorsque celles-ci sont en cours d'inondation, en sens inver-
se lors de l'exondation.
40

6) Déplacements entre fleuve et lac de Guiers via Tawey
-- ------------ ----- ------- .-- --- -- ------ ___ ______-
C e
problème
complexe
selon REIZER
(1974) se
caractfrise
surtout par sa variabilité inter annuelle :
- des
transferts
existent chaque année lors de la
saison
c.1 ' cuverture du pont-barrage (juillet) et de fermeture
(octobre),
.- dans le sens Guiers/Sénégal,
ils n'ont lieu, sauf
dans le
cas particulier des Lates,
que jusqu'à
---se
la mi septembre (exception
Faite
de l'année 1972 durant laquelle,
ils se prolongèrent
tant
q u e
les vannes demeurèrent levées) ;
ils intéressent surtout les
Mormyridae,
Gnathonemus,
Birenomyrus
et Hyperopisus
crdre
-__.-__----- ----------- -----------
p ar
-----------
d'importance,
mais parfois aussi Dischodus et Labeo,
---------
-----
_- (3 an s
le sens Sénégal/Guiers,
ils ont lieu tout au long de
!a saison d'ouverture mais de façon recessive jusqu'au 15
septem-
5 r e
(ces mouvements sont alors à rapprocher des migrations
laté-
rales fluantes haut-deltalques) puis de façon plus marquée, excep-
:.ion
faite des Lates et des Gymnarchus de très grande taille.
w---s
----------
Les très grands Lates ont été observés dans la Tawey, migrant
-----
d u
15.09 au 15.10 du Guiers vers le Sénégal.
Les Gymnarchus qui,
-------_--
t? n 1 9 7 2 ,
semblaient prendre la place des Lates ne paraissent
-----
pas
;zvcir depassé Ndombo et seraient donc demeurés dans la Tawey.
KEIZER et al.
(19721,
au cours des saisons antérieures notam-
ment de
196>8 à-72 ont pu observer le comportement
des poissons
cil a n s
quelques
mares
juste avant et au moment de la
montée
des
<<aux.
Ils s'accordent à souligner qu'il y a migration latérale du
lit mineur vers les zones inondees au cours de la période des eaux
montantes avec retour au moins partiel des poissons au cours de la
période des eaux descendantes. Dans certains cas précis, lVeffica-
. g-qité
..
de la pêche lors des migrations, est une entrave à ces dépla-
cements.
2.1.1.
La pêche
-- --w-w
a) Les captures et leur variations spatio-temporelles
___ ___ _-___-__ -_ ---_ ---------- ~~~------------_--
Il
y a eu des difficultés pour cerner de près
les
chiffres
!.iés ?I la production. Difficultes dues à l'imprécision des relevés
statistiques
fournis
par les différents services d'une part et,
d'autre part au retard que ces services d'encadrement ont eu avant
4 e
s'intéresser à la pêche fluviale.
La production du Delta
par
exemple a itti négligete à certaines époques et selon REIZER
(1974)
(7 n
ne possède aucun renseignement concernant la période a!-lant de
1957 c'i 1959.
Les premiers inventaires de marché effectués par les
Services des Pêches Maritimes datent de 1964.
1, a
production
réelle a pu être estimée à partir
cl e
trois
sources de renseignements :
__ au niveau de la consommation :
par CANTRELLE et LAIJRENT en
1958/59 au niveau de la Basse et Moyenne Vallée
- au niveau de la commercialisation par le Service des Pêches
Maritimes
dans le Bas-Delta de 1964 à 1973,
par le
Sercice
des
Eaux
et Forêts dans le Haut Delta-Guiers de 1960 à 1971,
e t d a n s
la Basse et Moyenne Vallée de 1960 à 1972
- au
niveau de la production sensu stricto par la
Division
41

1:1 e s
Recherches Piscicoles.
Selon REIZER,
le manque de prëcision
cl e s, chiffres avancés par les services traditionnels administratifs
E~V ~7. i t
poussé
les autorités sénégalaises à demander en
:L9?1. d e
$:léfinir un protocole de travail permettant de résoudre au mieux le
p r ob lE?me
c'est
ce qui justifie l'estimation de la Division
des
Recherches Piscicoles.
L'analyse de
REIZER
(1974)
a permis de
concl,ure
que la
production
halieutiyue du Sfitnégal Moyen et Inférieur se
caracté-
ri.se essentiellement par l'amplitude interannuelle
de ses
varia-
t i 0 ns -
Elle va
de 18 000 tonnes dont 14 000 de
poissons
d'eau
clouce à 36 000 tonnes
dont
33 500
poissons d'eau douce (moyenne
24 000 tonnes).
La production d'eau douce depend des crues antérieures et les
variations sont en relation avec le régime des eaux. Les zones les
p 11;. s
affectées sont les Hautes et Moyennes Vallées où le
rapport
entre le minimum annuel et le maximum est de 1 à 3.
Il semble selon REIZER (1974) malgré les difficultés inhéren-
te L# a l'entreprise du fait de l'ampleur de ces variations inte'ran-
11uelles
que
la production ait augmenté légèrement au moins
dans
zertnines
zones depuis 1968 (Guiers 500 tonnes en 1958/59 fait 1
30C1 tonnes en 1972/73). Parallèlement, des renseignements partiels
rie statistique concernant la pêche fluviale dans le delta
(cercle
d u
Bas-SénQgal)
étaient fournis par
MONTHEIL (1959) du mois de
septembre
1.957
au mois d'août 1958.
Le chiffre de 4
0 9 4 ,
353
tonnes de poissons frais et transformé est relevé.
Ce chiffre est
en accord avec ceux de REIZER (1974).
MONTHEIL (1959) analysant le graphique représentant la courbe
mensuelle
des
productions de Richard-TO11 et de
Dagana,
fait
remarquer
que
chaque marche a un maximum très net mais
que
ces
deux maximas ne coïncidaient pas.
Cette anomalie selon lui n'est qu'apparente. Car en ?Ta:it-, les
deux
courbes sont en progression à la même époque
(février-avril)
ma i s
avec des amplitudes différentes.
Ce maximum de
production
semble devoir s'expliquer selon lui par la baisse des eaux lors de
l'etiage en juin. De plus on remarque pour Richard-TO11 une montée
tres
importante de production de juillet à octobre.
Cette pointe
semble
être due à l'ouverture du pont barrage
laissant
penetrer
dans la Tawey les hautes eaux du Sénégal.
Un courant tres violent
se
produit qui provoque un appel des poissons.
Durant cette pe-
r iode
seule la Tawey était pêchée et sur une partie seulement de
:; a
longueur pour ne pas effrayer le poisson du lac et
l'empÊ!cher
de s'engouffrer dans la rivière.
42

---------_----------________________I___------------------~---------“.,-
NOM DE L'ESPECE
: TOTAL EN FRAIS ET EN :
CLASSEMENT :
:
SEC
:
:--'-...'-m'--.-"
_----e---v----
:---------"-----"-----:----~----------:
: Citharin.us
:
755 171
:
3.
: Lates
:
523 973
:
2
: Clarias
462 273
3
: Hydrocyon
262 948
:
4
: Alestes dentex
:
99 950
:
5
: Mormyridae
:
78 410
:
6
: synodontis
:
29 137
:
7
: Heterotis
:
29 074
:
8
: Cymnarchus
:
18 976
:
9
: Tilapia
18 720
:
10
: Heterobranchus
:
9 658
11
: Bagrus
:
7 399
:
12
: Clarotes
:
4 388
:
13
: Folypterus
:
330
:
14
: Chrysichthys
115
:
15
: Alestes nurse
:
100
:
1 6
: Caranx
:
94
:
17
: Distichodus
:
41
:
18
:-~-------------'--------":-----:---------------
--mm----.
-- _-__---<_---
.
: TOTAL
:
2 300 757
:
Tableau IX. -Espèces cap-turées :
classement
des
differentes
$2 s p è c C?
par
ordre
d'importance,
sur la
base de
statistiques
recueillies au marché de Dagana en kg
Source : MONTHEIL (1959)
LAZARD
(1984) donne des chiffres d'estimations qui nous sem-
blent plus près de la réalite.
Il signale que depuis la fermeture
3 e
1 a
Division de Recherche Piscicole du CTFT (basée à
Richard
'roll) en 1973, plus aucun suivi systématique de l'hydrobiologie
ni
de la production halieutique du fleuve n'est assuré. Il estime que
1 e s
dernières estimations sérieuses de la production
halieutique
du fleuve Sénégal ont été réalisées durant la période 1967-l972 et
intégraient
des données antérieures :
30 000 tonnes en
moyenne
ci v e c
des extrêmes évaluées à 22 000 tonnes (16 000 tonnes pour la
République du
Sénéyal) en année sèche et 38 000 tonnes (2R
000
pour la république du Sénégal) en année de forte crue.
Depuis l'installation de la sécheresse la production
halieu-
tique pourrait se situer, selon diverses sources citées par LAZARD
(1984) au niveau de l0 000 tonnes (sur les deux rives ?
peut être
moins selon d'autres sources 3) :
aucune observation chiffrée ne
permettant d'avancer des estimations fiables.
IJn e
chose est certaine selon LAZARD (1984) ;
l'activité de
pêche sur le fleuve n considérablement regréssé depuis 10 <ans. Les
causes de cette diminution sont :
- la
migration
permanente
des
pêcheurs
professionels
dU
fleuve
en Casamance (cette migration existait déjà dans le passé
mais de façon saisonnière) (DIA~, 1985),
43

- la
pêche
qui constituait il y a 15 ans la moitié des re-
v e n u s
des
paysans
riverains du Delta
est
aujourd'hui
devenue
marginale
au profit des activités agricoles
(enquêtes
realisées
par l'équipe système "fleuve"),
- augmentation du
tonnage de poisson de
mer
commercialisé
dans la vallée du fleuve (jusqu'à Bakel).
La
Direction des Eaux et Forêts et Chasse
(ANONYME,
1986b)
4 v a n c e
1 e
chiffre
de 30 000 tonnes
comme
production
annuelle
estimee d u
fleuve en année normale avant la sécheresse (dont 22
0 0 0
tonnes pour le Senégal et 7 900 tonnes pour la
Mauritanie).
L'analyse spatiale donne pour :
- le Bas Delta
4 000 t
- le Haut Delta 7 500 t
- la Vallée (Moyenne et Haute) 16 000 t
- Guiers et Tawey 2 500 t.
La
production estimée en 1985 donc après la sécheresse se lon
!a
même
source
est de 12 000 tonnes pour le Sénégal
et 3
200
tonnes pour la Mauritanie soit un total de 15 200 tonnes reparties
suivant les biotopes signalés :
- Bas Sénégal 2 000 t
- Haut Delta 3 200 t
- Vallée (Moyenne et haute) 8 000 t
- Guiers et Tawey 2 000 t.
Ces chiffres ne sont que des estimations,
étant donne qu'au-
1"ur.e
.I
statistique
de production n'ést
relevée
depuis
,p ?i u s i e u r s
années.
Les estimations faites par 1'OMVS (1980b) donnent des valeurs
s'ecartant trop des premières :
- lac de Guiers 2 250 t
- Aftout-es-Sahel 5 t
- en aval du barrage de Diama 4 000 t
- en amont du barrage de Diama 7 500 t
- dans la plaine d'inondation 33 000 t.
b) Consommation et commercialisation des apports
-_ __--------~- -- ______---_------- --- -------
* Consommation de poisson
___--------- -- -------
'3 n
estime
que
la consommation percapita idéale est
de 35
kg/an
(FA~).
Cela
représentait une demande en 1978 de 18
'3 0 0
bornes
pour une pcpulation de 540 000 habitants dans la vallée du
fleuve.
En
année normale,
la production globale du fleuve
pourrait
satisfaire
la demande selon plusieurs auteurs (DENNEVILLE et JA-
?4 El T ,
1982 ;
REIZER,
1974...).
La situation est différente selon
1 e c. zones (sous-approvisionnement dans la Vallée, sur-approvision-
nement dans le Delta).
Mais en ces années de pêche de survie, le
fleuve ne
fournit plus que 10 000 tonnes de
poisson
s e :L 0 n
les
estimations jugées réalistes. Viennent heureusement s'y a:jouter du
poisson
de mer frais ou transformé (5 000 tonnes selon DENNEVILLE
':? t
JAMET,
1982, 12
770 tonnes selon la DOPM citée
par
L'OMVS
(168Ob).
LPS
chiffres de consommation réelle livrés en 1978
p a r
DEKNEVILLE e t
JAMET
(1987) sont de 24 kg/tête/an
(14,s
kg de
fleuve +
9,2
kg de la mer soit 38 % de la
consommation) s
1. e
Idéf'icit e n
1978
était de 11 000 tonnes
selon
ces
auteurs
e t.
44

passera à 17
000
tonnes à
l'horizon
2000.
Quand
tous les
amenagetnents
du fleuve seront réalisés celui-ci ne pourra fournir
~IU maximum que 12 800 tonnes.
En
1986
selon les estimations de la Direction des
E:aux et
Corêts,
dans la
région de Saint-Louis,
dont environ 76 %
des
(:aFtures sont des poissons d'eau douce,
la consommation de
p 0 i s -
sons
deau douce s'élève à 14,9 kg/habitant/an pour une population
.le
6‘70 003 habitants environ.
Cela implique un déficit
d F.1
10,l
kg/habitant/an. C e
déficit
est partiellement compensé
par
les
;=lpports de poissons de mer (approximativement 4 400 tonnes consom-
mées dans la région).
L'OMVS
(1980.a)
situe la consommation annuelle
moyenne de
;)oissons
par personne dans le bassin du fleuve Sénégal en 1981 à
58
kg/an e t
à l'an 2000 à 67 kg/an pour une population de 1,7
million
d'habitants
en 1981 et 2,9 millions à l'an
2000
;
ces
chiffres semblent excessifs.
BENEFICE
et al.,
1985 et 1986 font état d'une consommation
quctidienne de 47,4-g de poisson (de mer et de fleuve) par person-
f-1 e .
C:ec:i correspond par rapport à 1958 à un déficit de 125,2 g de
poisson par jour et par personne.
* Commercialisation du poisson
_-_-_--- -__-.----- -- -------
3ENNEVITdLE et JAMET (1982) admettent avec REIZER (1974) et la
!:)irection
des Eaux,
Forêts et Chasses (ANONYME,
198633)
que le
poisson est commercialisé sous trois formes :
- en frais non réfrigéré (ou rarement) : 3/4 de la production
environ en y incluant l'autoconsommation
- éviscéré séche au soleil : 1/4 de la production accessoire-
ment fermente -séché (guedj).
Le fumage et le salage- séchage y semblent inconnus (DENNE:VIL-
LE et JAMET, 1982).
Les
poissons de petite taille sont consommés séchés(incorpo-
ration a la sauce),
les gros sont séchés (consommation entiere ou
!.! n
morceaux)
faute de possibilite d'acheminement
rapide
0 Li
de
débouches.
La commercialisation est presqu'exclusivement régiona:!,
mais
i-ors
des
années de haute production quelques milliers de
tonnes
5; 0 n t exportes du Haut Delta vers les grandes villes
sénégalaises.
Depuis 1966 au moins d'après REIZER (1974) cette exportation porte
sur du poisson frais. En annee défavorable (1972 - 1973) la Moyen-
:CI e
Vallée
est importatrice de poisson de mer à partir de
S a .i n t -
Louis et des autres régions maritimes.
A u
Sénégal
comme ailleurs,
le séchage ne valorise
pas le
1.2 0 i s s o n
qui
sous cette forme est vendu
moins
cher
(équivalent
frais).
A ce manque 21 gagner par rapport au poisson frais s'ajoute
un
surcroît de
travail et une perte de produit (20 %
pa L
les
insectes
nuisibles d'après DENNEVILLE et JAMET,
1982).
On a
pu
ch i f f 2: e r
ce manque à gagner pour le seul fleuve Sénégal a plus de
i> 0 c
millions de
FCFA.
La
solution
consiste
à
f av 0 r .i s e r
l.'Êcoulcment
en frais par désenclavement :
amélioration des rou-
h?s,
ces voies de communication terrestres ne sont impérativement
necessaires que sur le Guiers.
Dans les autres zones selon RE:IZER
11974) la linéarité de l'occupation humaine face à la linéarité de
la production les rend moins imédiatement nécessaires. La deuxième
45

solution
c'est l'amelioration de la voie hydraulique par :La moto-
risation des pirogues de transport à usage collectif.
1, e
prix à la production avoisineraient 80 à 100 FCFA
le kg
p 0 c.r le poisson sec.
SUY
le marché du fleuve quelques prix au détail releve
sont
communiqués
par DENNEVILLE et JAMET en 1982.
Les prix
d e
vente
~~loyens à la consommation reviendraient
à 285 F/kg pour le poisson
frais
(210
à 360 F) et à
'150 F/kg pour le poisson séché (125 à
175 F)I
Ils ont tres fortement augmenté ces dernières années
et
dépassent même ceux du poisson de mer !
c) L'armement piroguier et les engins de pêche
-- __--.-__---
_-------- -- --- ------ -- -----
* Les embarcations
--- -------e--w-
Le s
arbres
poussant Le
long de la
vallée du
fleuve ne
::onviennent
pas à la construction des pirogues. Le gonakie est
1oLrd
et les troncs ne sont jamais assez gros pour qu'on y creuse
des pirogues.
Depuis
que
la voie ferrée a été construite entre
Da'kar e t
Saint-Louis
(inaugurée le
6 juillet 1885) il
s'est
établi un
commerce regulier de pirogues entre Ziguinchor et le fleuve,
L a
pirogue
casamançaise a donc fait son
apparition.
Cette
_------
__----------
pirogUe
monoxyle est creusée dans un tronc d'arbre de
c a :i 1 cédrat
-f Khaya
senegalensis) (34 %) ou de fromager (Ceiba pentandra)
(48
-----
----- --_____--
.>_:
----Y--------
1 .
La partie antérieure est terminée en pointe, la partie posté-
rieure est
fermée par des planches de
sapin
recouverte:;
d'une
feuille de métal inoxydable.
Elle a 6 à 10 m de longueur quand la
pirogue est légere,
et 10 à 20 m pour les pirogues lourdes.
La
pirogue saint-louisienne a les mêmes formes générales
et
__ _______ --------m---v---
0 rneme n t s
que la pirogue de mer mais elle est beaucoup plus large
de fond au maître couple ;
elle est faite entièrement en planches
de sapins, avec membrures en gonakier. La pirogue légère a 6 à 9 m
d e
long
et 9 à 12 m quand elle est
lourde.
Cette
pirogue
est
exclusivement
utilisé selon REIZER (1974) dans les eaux fluviales
du Bas-Delta.
La
situation a
évolué
depuis en ce
qui
concerne
la
motorisation. Le
taux de motorisation en 1974 était de 5,4 %
des
pirogues
saint-louisiennes soit 98 moteurs sur 180
pirogues. Ce
t a u x
n'a été évalué au Bas-delta que pour 43
senneurs.
C e
taux
avoisine actuellement 80 à 90 %. Tous les senneurs en 1974 avaient
a Il
moins
une pirogue motorisée destinée au transport
ra:pide d u
poisson. Au
total
dans le Bas-Delta REIZER (1974) comptait
400
pirogues saint-louisiennes et une vingtaine de casamançaises.
Dans
le
cours moyen,
le nombre de pirogues casamançaises en
service
6 ta it
de 3 500.
Les ventes annuelles recensées par les
Serl7ices
Forestiers
ont
été
de 237 unités en 1970 et de
203 en
1971.
Comparé au nombre de pirogues en service,
cela nous donne un taux
de renouvellement de 6 ri,.
Selon DENNEVILLE et JAMET (1981) les estimations avant séche-
cesse
faisaient état de l'existence de 3 500 pirogues dont 2
3 0 0
pour
le Sénégal.
Après une dizaine d'années de pêche deficitaire
I>n
peut s'attendre à ce que le parc piroguier ait
tres
vieilli,
avec nombre d'embarcation hors d'usage.
* Les engins de pêche
--- ------ -- -----
46

0 n
compte
près
d'une dizaine de types
d'engins
e 11
u s a g e
courant
dans la region.
La senne de rivage,
l'araignée ou filet
maillant dormant,
le filet maillant dérivant,
la ligne d'hameçon
riOri appâtée,
la palangre, l'épervier et la nasse. S'y ajoute bien
entendu des engins primitifs tels que paniers,
épuisettes,
sakite
(pluriel sakitadi)
(ANONYME 1956).
-- Senne de rivage (en ouoloff Goubol) :
très grand filet de
----- -- __-_---
100 à 300 mètres de long.
Les mailles sont irrégulières,
g r a n d e s
Fi UY
les ailes :
8 a 10 cm et plus petites au centre :
5 à 8 cm,
grande poche au milieu où le poisson s'accumulera.
La hauteur du
filet est variable ; faible aux ailes, elle atteint jusqu'à 7 ou 8
mètres (ANONYME, 1956).
KEIZER
(1974)
affirme
avoir noté la présence de
serines à
mailles de
18 et parfois 12 mm alors que selon les
pêcheurs et
:i'apres les renseignement portes sur leurs cartes professionelles,
.!a maille de poche ne devaient jamais être inférieure à 20 mm, la
moyenne se situant vers 25 mm et la dimension maximum vers 30 mm.
On
voit
donc qu'au cours de deux décennies la
maniere
“;
d e
:: on f e c t ion e r
les
filets
à très vite évolué dans le
sens
d'un
resserement des mailles.
Les
sennes
sont
en fils de coton,
la nappe
est
toujours
t r a i t ti! e
au Coltar qui assure une protection efficace.
Les
flot-
teurs sont en bois léger, en liège ou en polyestyrène, les balises
d e
repCrage en calebasse,
la plombée assurée par des
olives en
terre
cuite (gouloumbe) les ralingues en sisal traité
egalement
au coltar.
L'ennemi
de la senne de rivage c'est le courant.
Ce t
engin
est donc utilisé lorsque le débit du fleuve tombe au-dessous d'une
certaine
limite et ne peut être employé pendant les hautes
eaux.
i, e s
pêcheurs
profitent
des heures de renversement de
marée
Cl ù
'L ' eau
est etalée pour mouiller leurs engins - à signaler
que la
senne est absente du Guiers-.
)- t
2.2 investissement pour une senne est estimé en 1974 de 250 000
ci 500 000 I-CFA, depuis, le prix a plus que doublé.
- Filet
maillant dérivant (félé-félé en toucouleur) :
lon-
-----
_-_----- --------
q ueu r
de 15 à 30 mètres,
hauteur ou largeur de 1 à 4 met-res.
1 1.
s'agit d'une nappe rectangulaire sans poche ni pli.
Ce filet
est
presque identique a l'araignée d'Europe d'après REIZER (1974)., Les
flotteurs
sont en bois léger,
le filet est plombé par des olives
(gouloumbe).
Le fele-félé est très souvent construit en utilisant
des morceaux de vieux filets déjà usagés et assemblés par
ramen-
dage et rapièçage.
- Filet
maillant dormant (sabel en woloff) :
nappe droite à
___-_ -------- -------
marelle régulière sans poche.
Ce filet de même nature que le Eélé-
félé est plus grand que ce dernier.
La longueur varie de 30 à 1ciO
rneitres,
et la largeur ou hauteur de 3 à 5 mètres.
L'usage du fil
en nylon est ici généralisé contrairement aux serines de rivage. La
grosseur utilisee est 6 660,
les ralingues sont en nylon 550. Les
flotteurs
peuvent se trouver indifféremment en
liège,
polyesty-
rène,
bois léger,
amas de typhes, vieux bidons métalliques, bou-
teilles de plastique etc...,
la plombée assurée a l'aide de plomb
pressé sur la ralingue. Les mailles font de 30 mm a près de 50 mm.
r.1
semble
que la majorité des filets soient tissés en 40 mm
d e
noeud à noeud (SECK, 1980).
47

L e
filet
maillant sabel ou félé-félé est
utilisé en
tout
temps et pratiquement partout dans le lit mineur et dans la plaine
inond&e.
Le
sabel
après
un long séjour dans l'eau
e s t
relevé
(3 i r e .c t em e n t
sans lui faire décrire ce mouvement tournant et
sans
le haler sur la berge comme le félé-félé.
- Seyne (woloff) :
dans
le Bas-Delta les pêcheurs
ut: i 1 i s en t
-----
(Y e
filet naillant de dimension supérieur au sabel du
Haut-Delta.
11s lui donnent ce nom.
- Filet maillant dormant à poisson (rauk en woloff) : IocaEi-
----- -------- _------ - _------
sation :
Saint-Louis ; longueur 18,20 m (montée) ; profondeur 4 m
(étirée)
; maille étirée 160 mm ; ralingue en nylon ;
flotteurs en
1.iège ;
lests en ol.ives de plomb de poids unitaire 200 g (nombre
14). - Filet filtrant & crevettes (Killi en woloff) : localisation
_____ -------- - _--------
Saint-Louis ;
maille étirée :
16 mm ; fil employé nyl.on 6 660
m/k.g. L e
killi est un filet en forme de poche allongée
maintenu
ouvert en pêche par deux batons en bois de section d'une
longueur
(le 1,5 m et 30 mm d'épaisseur en moyenne. La nappe du filet est de
fabrication
mécanique
avec ou sans noeuds
d'écoute
double. Le
'k i 1 1 i
qui
filtre l'eau est traîng par deux hommes.
La peche: se
Fait :i pied. Le Kili pêche les crevettes et petits crabes.
- Le chalut à crevette :
cet engin très original est nouvel-
____--. - --------
Lement Conçu et utilisé à Saint-Louis pour la pêche crevettière en
ci s tu a i r e .
11 a été signalé dans un rapport mensuel du CROI)T (ren-
cesement du parc piroguier de Saint-Louis à Djifer mai
1987). De
Saint-Louis à Taré, 74 engin:; de ce type ont été recensés.
Cet engin n'a jamais étG décrit à notre connaissance.
Les conditions de pêche : le filet est traîné comme un chalut
derriere une pirogue motorisee et les rendements sont bons..
- Epervier à
Anneau
(mbale sani en woloff) :
10 c a 1 i t: 6
:
-_------
------
Saint-Louis ;
hauteur :
3,90 m environ ; longueur de la ralingue
de plomb :
20 m ;
maille é-tiree : 40 mm ; fil employe
: nylon 10
0 0 0 m / kg ;
ralingue elaboré :
20 m de nylon de 3 mm de
diamètre
lesté en plomb de 150 g (nombre 20).
1, a
pêche se fait à pied ou avec une pirogue monoxyle d'envi-
I- or.
3,50 m de long propulsée à la pagaie :
l'équipage est de 2
personnes pour la pêche en pirogue ou une personne pour la pêche à
pied .
Les espèces capturées : ethmaloses, mulets etc... Cet éper-
\\rier
se distingue de l'épervier simple par la présence d'un anneau
C?n bronze oa coulissent des fils en nylon qui, fixés à la ralingue
~3e base à intervalles réguliers,
assurent la fermeture pendant la
relevé
de l'engin.
La long.ueur est égale à la hauteur de l'éper-
Trier,
soit 3,90 m environ.
La longueur de la ligne en nylon de 5
mm de diamètre qui sert à tirer le filet vers la surface est de 10
2-l
environ.
Cet engin est très commun dans le Bas-Delta
et
les
canaux des rizières du Delta intérieur.
- D'autres
filets manuels régionaux sont signalés par REZZER
(1-74,.--~e--"Bakaï~-ou ??aïaïë bakal", le "mbissou" ou
"kalalé
mbi.ssou", le "Toudo" ou "kalalé toudo".
- Le "Dolinke"
(ligne d'hameçons nus) : une longue corde, 100
metres
soit la
longueur d'un cordeau de commerce
supporte
u r-t e
inultitude
d'avançons soit 1 000 hameçons (une boîte de
commerce)
jamais
appâtés. La
longueur des avançons faisant 10 cm et le
numéro des hameçons 7 et 8.
- Le
"Dolinke"
_-_------
est un engin largement répandu dans la riigion
48

<-t ~1~1s particulièrement chez les pêcheurs d'origine
maurLtanien-
:le.
1, e
"dolinke" capture spécialement les poissons à peau nue et
d nage ondulante tels : Clarias et
Hétérobranchus
Il se 10s'
de
;lréference,
----
------
pour une duree assez longue. TYYWYz-Visité qu 6
tisfen-
nement ou Siquotidiennement.
Son efficacité est certaine dans les
eaux
courantes
sur les passages obligés de
poissons,
t C? 1 s
par
c-xemple
les embouchures de marigots et les seuils du walo
durant
i.a montée et la descente des eaux.
- La palangre (sidolé en woloff)
: la ligne principale est un
_-_-----
fil en Nylon muni à intervalles d'environ 1,50 m d'avançons
a r m é s
d'hameçons
appâtés
(graisse animale ou autre) plombee en certains
endroits,
flottante en d'autres.
Elle prend sous l'eau une forme
Sinusoïdale dans le sens vertical ce qui a pour effet de la
faire
pêcher à des niveaux différents.
Cette technique est d'une grande
efficacité.
La
palangre
est
utilisée uniquement en fin de
décrue et
lorsque
les eaux sont relativement claires et chaudes comme c'est
Le
cas dans le lac de Guiers et en amont de Boghé.
Bas
e t
Haut
3e:Lta en sont complètement depourvus selon REIZER (1974).
- Lignes manuelles
---.--- ---w--w--
.
lignes
flottantes :
utilisés uniquement par les pêcheurs
_-----
occasionnels
--7---T----
particulièrement les enfants, elle est de facture
tres sommaire
. lignes de fond elle se compose d'un fil en nylon très long,
_----- ___ - ---*
d'un
hameçon,
parfois placé au bout d'un avançon et d'une grosse
plombée
le
pêcheur lance son appât au loin
apres
l'avoir
fait
tournoyér autour de sa tête
.
peche
aux leurres c'est une pêche très originale de l'hy-
_-_--- - - - --B--e-
drocyon elle ne se rencontre que dans la région de Matam
(ANCNYME
1956a).Comme
matériel :
une canne rudimentaire,
un fil de nylon
arme d'un hameçon brillant et fortement aiguisé orné d'une
boucle
de fil de coton. La ligne est lancée au loin et ramenée rapidement
au rivage,
Deux c'hoses semblent provoquer l'attaque du carnassier
:
l'hameçon qui tourne sur lui-même à la manière d'une cuiller et
le bruit fait par la canne en fendant l'eau.
- Foene
ou Harpon certaines espèces sont capturées lors
des
_--.--- _- -v---w
frais en
eau
peu
profonde il
s'agit
notamment
d'Heterotis,
--_-------
Gymnarchus,
Tilapia ou lors de peche de nuit en période de pleine
-____----_-
---m--v
lune.
Dans ce dernier cas, les Hétérobranchus de grande taille se
-----------m-m
rapprocheraient
des
rives et de la surface selon les
dires
des
pêcheurs relevés par REIZER (1974).
- Nasse,
faite
de bois et de morceaux de filets,
elle est en
--<--.-
génaral
_ippâtée.
Elle est très peu répandue.
Dans la layune de
Khor Leybar à hauteur de Saint-Louis,
les pêcheurs utilisent
les
nasses
verticales pour la capture de callinectes (crabe najeur de
lagune).
- Taux d'association des différents engins :
ce taux d'asso-
_-__ _-_----------
--- ---------- ------
ciation des différents engins chez un même pêcheur varie selon les
regions et les engins.
11 s'élève de l'aval vers l'amont,
Haut-Delta 42,2 %, Guiers
44.,7 %, Vallée 47,8 %.
Le taux est minimal pour l'association senne/autres engins et
maxima.1
pour l'association filet maillant dormant/filet
maillant
dé r i van t
sur le fleuve et filet maillant dormant/palangre sur le
49

Guiers.
* Les pêcheurs
--- --------
L e
Service
Forestier du fleuve dans un
rapport
(ANONYME,
i-956) note qu'au recensement de 1949,
la population totale vivant
rians les cercles du Bas-Sénégal, de Linguère, Podor, Matam (subdi-
v i L i 0 II
de Bakel comprise) p.Lus celle des cercles mauritaniens du
Trarza, d u
Brakna
du Guoryol et de Sélibaby était
de
3 ? 7
517
hablitants.
De ce chiffre,
ils ont déduit que près de 300 000 personnes
&ta.ient directement
intéressées par les productions de la
Va 11 1 é e
et mangent du poisson du fleuve.
Sir
ALEXANDER
GIBB et PARTNER (1986) dans une étude
s 0 c i 0 -
:I>conomique réalisée pour 1'OMVS estiment sur la base d'un accrois-
sement annuel de 2,5 '%,
que la population de la vallée du
fleuve
(Sfnégal
et
Mauritanie) est respectivement de 611 600 ha et
3 7 s
3OC ha en 1980. A l'horizon 2000 elle sera respectivement de 1 002
:1 0 c
pour
le Sénégal (Saint-Louis inclus) et de 695 800
pour la
Mauritanie.
Aperçu
de la composition ethnique :
dans la Moyenne
Vallée
------
----------- --------
soit de Podor-à Entarn,
l'ethnie Toucouleur domine à près de 4.0 %
dans la population sédentaire résidant dans la vallée alluviale. A
L'amont de Bakel vivent les Somono et les Soninkés. Ces derniers y
sont majoritaires.
A l'aval de Dagana jusqu'à Saint-Louis,
c'est
L'ethnie
llWO1Offw
qui regroupe la plus grande partie
d e s
hab i -
1;ants .
Les Maures qui représentent globalement environ 3 0 5 d 6: 1 a
;,opulation
totale de la Vallée sont plus nombreux en rive
d r o i t e
surtout dans les agglomérations.
Estimation de la population active : on
considère géinerale-
----------- -- -- --_------- ------
ri1 e r t
que 75 % de la population est
réellement
rurale, le
l/J
restant
occupant les villes moyennes qui s'échelonnent le .iong du
fleuve?.
Parmi elles,
Rosso et Kaedi constituent deux importantes
villes de Mauritanie,
Mis a
part
le Haut Bassin où la
quantification
e s t
plus
t:l é 3 i c a te ,
0 n
peut donc considerer que la population
r ur a 1 e
est
d'environ 750 000 habitants
En
1958 un cc.mité d'étude économique initié par le Gouverne-
ri7 e rt du SEnégal sur la pêche au Sénégal estimait qu'il y avait 15
II LO :Cl00 personnes vivant de la pêche le long du fleuve Sénegal.
DENNEVILLE et JAMET (1982) se référant aux estimations faites
avant la
sécheresse
font état de l'existence d'environ
: 0
0 0 0
pêcheurs
sur le fleuve (7 8'30 sénégalais) auxquels une
multitude
rie pêcheurs occasionnels (auto-consommation) venait s'ajouter :
6 500 professionnels (patron + aides)
- engin type : senne de rivage
- embarcation-type : pirogue saint-louisienne
- partie du fleuve : Delta surtout
- poisson commercialisé
3 500 professionnels (individuels et semi-professionnels)
- engin-type : filet maillant (araignée)
- embarcation type : pirogue casamançaise
- partie du fleuve intéressée : Vallée
- poisson
vendu pour les professionnels,
autoconsomme
,p 0 u r
1 e s semi-professionnels.
50

Après
une douzaine d'années de pêche déficitaires
note
ces
,aut.eurs, o n
peut
s'attendre à ce que le nombre de pêcheurs
ait
i:onsidérablement
diminué (exode des professionnels vers
1: e
Bas-
Uelta,
abandon des activités de pêche pour les semi-professionnels
et exode rural).
Les
pêcheurs
occasionnels :
ce sont des
amateurs
presque
.toc.jours
fie.5
enfants
en nombre
appréciable.
L'engin
l E?
plus
couramment utilisé est la ligne à main.
Les
résultats d'enquêtes menees par REIZER (1974) ont
donné
1.1 ' -c. s s E? 2
grandes
différences
entre régions écologiques et
dans
.; haque
cas,
le degré de technicité apparaît diminuer ae
l'aval
v e r s
l ’ a m o n t .
L'evolution
selon REIZER (1974) semble partir de
l'eistuaire.
3) Les stratégies d'aménagement des pêcheries
.-- --- -------w-e -------------
--- ---------
* Stratégie de gestion tranditionnelle
------Y--- __ ------- .---_--------em-
- Evolution
historique :
Ce sont les pêcheurs "Somono"
qui
___------
____------
vivent en amont de Bakel.
En aval,
les familles de pêcheurs sont
parmi les plus anciennement installés ;
ce sont des
SARR,
KEBE,
Il 10 P
et
plus en aval des GUEYE.
Formant une caste
fermee,
les
pêcheurs du fleuve ne se mariaient qu'entre eux. Ils ont garde des
traditions
qui remontent à la nuit des âges.
Bien
qu'islamisés,
i 1 s concervent cependant certaines pratiques d'autrefois.
Ils ont
le privilcge de la pêche,
les eaux sont leur domaine. La religion
n'a eu donc pratiquement aucune influence sur le régime
j u r i il iq u e
tl e s eaux et l'exploitation de la pêche.
Cette caste de pêcheurs est hiérarchisée,
organisée.
Elle a
s e s
maîtres de pêche les Dialtabédi dont l'autorité reste
e n c 0 r e
indiscutée sur les membres de leur collectivité locale.
Le chef politique féodal local,
seigneur à attribution éten-
due ,
cumulait les pouvoirs,
sa sentence était exécutoire,
immé-
d iate .
f'* e
régime
a duré des siècles et des siècles.
C'est
d a n ,s
cette
ambiance que se sont élaborées les règles coutumières.
A ce régime féodal,
a succedé le "régime de tutelle". Celui-
c I
apparaît
comme
une période de
transition. Au
contact
des
réalités
et des impératifs ruraux,
"le commandant" avait surtout
pour objectif d'éviter les bagarres et les troubles.
L'Etat
en AOF ne s'est pas approprié le poisson vivant
d a n s
L e :i eaux. Cette richesse
appartient aux riverains. Le Service des
c a Il x
et
Forêts ne prétend pas accaparer ce poisson au
bénéfice
d 'etrangers
et encore moins parachuter une réglementation de pêche
prafabriquée.
Le rôle qu'il était appelé à jouer ici etait
celui
de conseiller, de guide et de policier spécialisé.
Cet
encadrement juridique étant mis en place le colonisateur
pensait
qu'il serait possible d'envisager,
apres des actions de
mas se
et par touches successives de tendre vers une
exploitation
rationnelle des fonds d'eau de la vallée.
On ne
peut concevoir l'exercice de la pêche
fluviale
sans
reglement et le législateur constate
qu'il était quasi impossible
d':Lnnover en cette matiere. La solution sage adoptée est de repre-
ndre
tout- ce
qui est valable de
l'ancienne
r+glementation e t
51

s'adaptant aux nécessités actuelles.
En
1358 un
comité d'etude économique du
Gouvernement du
Sénégal sur le milieu rural,
constatait qu'en général
l'encadre-
ment coutumier demeurait encore en place.
Si les dialtabédi,
le.5
maîtres de
l'eau ont gardé jusqu'à cette date leur
autorité
et
leur influence sur les membres de leur collectivité, cette autori-
r.é est contestée par des individus de l'extérieur.
Ceux-c i rejet-
tent
certains
interdits de la coutume et ne se considèrent
plus
liés par les règles locales régissant l'action de pêche : droit de
pêche,
nature et emploi des filets ou des lignes, points d'attache
des pirogues,
lieux de campement...
période de
pêche...
réser-
ves. . * actions collectives... etc...
1: 1
suffisait de l'action d'un seul individu "affranchi" pour
que
toute la réglementation coutumière d'un secteur soit
compro-
m i c e . Les règles ccutumières en matière de pêche ne pouvaient &tre
soutenues
et défendues devant les tribunaux repressifs
faute de
textes
speciaux.
Il
ne restait alors qu'une solution
pour
les
secteurs
locaux
menacés
dans leur
intérêt
permanent ::
faire
justice eux-mêmes.
- Qui esfi. _______
pêcheur
du fleuve Sénégal :
selon
les
ecrits
______ --_----
recueillis
( ANONYME,
1956,) on ne devient pas pêcheur au fleuve
mais on naît pêcheur.
Si chaque Secteu:r de la Vallée a ses génies des eaux,
chaque
secteur a aussi son dialtabé.
Le dialtabé est chargé de fonctions
t:rÈs importantes.
C'est avec lui qu'il faut traiter de toutes les
questions de
pêche
et les soubalbé lui
doivent
obéissance et
respect
pour tout ce qui concerne les eaux.
Les
dialtabédi
ont
zet.te
charge
en général par héritage de famille mais cela
n'est
1' a 5,
absolument formel.
On rencontre aussi des dialtabédi éluspar
L e s autres pêcheurs en raison de leur sagesse, de leur bon sens et
de leurs qualités personnelles.
1, e s
dialtabédi
sont
plus ou
moins
liés
entre
f? -d x
et
reconnaissent entre eux une hiérarchie.
C'est ainsi qu'il y a des
rJrr.nds dialtabédi sans les concours desquels il serait vain d'essa-
y e r
de règlementer la pêche le long du fleuve :
exemple El
Hadj
Yoro SARR de Niaoulé ou Mody SARR à Dagana.
- Fixation
de la date d'ouverture de la pêche :
Q 11 a II d
les
--------
-- -- ---- -___------- -- -- -----
rzonditions
locales sont favorables (niveau des
eaux,
apparition
:I e s seuils formant bouchons etc...),
les dialtabédi de l'endroit,
1 e s maîtres de l'eau, se concertent et décident d'une date d'ouve-
rture de la pêche dans le marigot concerné.
I?our l e
jour fixé,
les villages voisins habitués à
pêcher
dans c e
fond d'eau et y jouissant d'un
droit de
participation
traditionnel sont invités.
C'est en foule serrée que les pirogues arrivent. Ces dialta-
b é CI i
justifient
cette pratique par l'effet positif qu'elles
ont
:; ur
les rendements.
Ces ouvertures de pêche se rattachent
aussi
peut être à certaines fêtes particulières des temps anciens.
On
pourrait supposer que les villages qui ont été invites à
11 ne
ouverture
déterminée chez les voisins se font un
devo i IZ-
de
rendre la politesse quand le temps est venu d'ouvrir la pêche dans
leurs
marigots
particuliers.
Hélas,
ce devoir de
reciprocité
naturelle est parfois perdu de vue.
Il arrive,
après qu'il a éte
!Iéc:idé en commun d'une date déterminée d'ouverture,
que tel
vil-
52

laqe
change d'avis et fixe confidentiellement une autre date plus
p r 0 c h e
et commence la pêche sans attendre les collègues
(exemple
Matam , Diamel et Niavel en 1956).
On
imagine aisément les conflits pouvant résulter de
r-elles
situations I
ce sont des bagarres toujours graves et,
de revanche
en revanche, les générations se transmettent la querelle.
- gui a le droit de pêche : On trouve un parallelisme et même
-- ----- -- -----
une identite entre les pêcheurs du fleuve Niger et ceux du Séneqal
(ANONYME, 1956a).
Ici
comme
au Niger l'eau appartenant à
des
esprits,
des
yenies,
les hommes ne sauraient en être les propriétaires.
Les
eaux
sont
inaliénables et seul l'usage
collectif
est
conforme à la justice coutumière.
J, a
pêche
e s t
donc un droit d'usage.
Chaque membre
de la
collectivite
du secteur est également co-usifruitier
du fond
de
pêche du secteur de la zone d'influente de cette collectivite.
1; e
droit
de pêche par ce système,
est donc
réservé? à la
jor,issance
des riverains.
Qu'arrive-t-il lorsqu'un étranqer ex-
prime le
désir de venir pêcher dans la zone de la
collectivité.
'Tout d'abord, il ne saurait être question de l'évincer dès l'arri-
vée.
Un tel pouvoir ne peut être l'attribution que de la divinité
locale des eaux et tant que celle-ci n'a pas manifesté son opposi-
tion, il
faut attendre.
Remarquons cependant
qu'aucun
pecheur
t:tranqer n'entreprend son action de pêche sans avoir au prealable,
Sollicité l'autorisation du dialtabé du secteur. Il y a dans cette
démarche
la reconnaissance d'un droit absolument prioritaire
des
riverains.
Ces principes sont valables aussi bien sur le fleuve lui-même
!:Iue dans les rivières ou marigots ou mares du walo.
* Strateqie de gestion moderne des pêcheries
r 1---1----- ,-. -_----_ ------- --- -__---___
ressortait
des
décisions prises par le
comité
d'étude
!?ccnomique du Gouvernement du Sénégal en 1958 une proposition pour
un encadrement moderne de la pêche fluviale au Sénégal.
Des
com-
munautés
rurales et conseils ruraux de pêche furent créés le long
du fleuve.
Les
communautés rurales de pëche se confondaient territoria-
--- l_---l_---- ------I -- -----
lement avec les secteurs coutumiers de la Vallée mais ne s'identi-
fiaient
pas
avec
les communes rurales dont la
création
était
demandée.
Ces
communautés rurales de pêche étaient
des
entités
traditionnelles
techniques
d'exercice
de la pêche et
c. 0 n
des
entités politiques.
Le
conseil
local de pêche fluviale chacune des
_- _------ ----- -- ------ --------
communautés
rurales
de pêche devait être dotée d'un organisme
représentatif,
un conseil spécialisé.
Les dialtabédi,
les maîtres de l'eau, les
chefs
de::
villages intéressés,
les représentants
élus de la
circonscription forment ce conseil.
Au
cours des délibérations ordinaires ou extraordinaires, le
c-onseil est amené à délibérer sur toutes les questions se
rappor-
tant a l'exercice de la pêche fluviale.
Le conseil local de pêche
i!met des voeux qui sont transmis au Ministère de 1'Economie Rurale
pour
approbation et
légalisation.
Le voeu émis
devient
alcrs
53

executoire,
après approbation par la préfecture.
Le garde fores-
tier veille ensuite au respect des dispositions arrêtées ainsi en
matière
de pêche,
spécialement pour le secteur en cause.
En cas
d':-nfraction
au réglement ainsi etabli,
celle-ci sera
constatée
p a 1.
procès-verbal et
l'affaire
pourra
être
éventuellement
introduite auprès des tribunaux répressifs.
La
Direction des Eaux
Forêts et Chasses :
--- ----L ------ -- -------
jusqu'avant les
-- ---------
3 nn e e s
de dure sécheresse,
la tutelle administrative des
pêches
continentales
sénégalaises
était
assurée par le
Ministère du
Developpement
Rural.
Cette tutelle a été plusieurs fois réamena-
qée. iJne division de la pêche continentale comportant deux bureaux
c ha r g 6 s
respectivement de
la pêche et de la
pisciculture
est
crE:ées au sein de la Direction des Eaux,
Forêts et Chasse,,
elle-
même rattachée au Ministère de la Protection de la Nature.
L a
division de la pêche continentale est chargée de la
ges-
tion
des ressources halieutiques,
de l'élaboration et de
l'exé-
c ut. i 0 n
des
programmes d'aménagement piscicole :
élaboration et
application de la réglementation,
mise au point du plan
d ' aména-
(jement,
surveillance des pollutions,
organisation et contrôle de
l'exploitation
Le
bureau de pêche est chargé d'administrer la pêche
conti-
nentale,
de préparer et exécuter toute mesure de protection de la
surexploitation et de la pollution et d'organiser les pêcheurs et
leur armement ;
1, e
bureau de la pisciculture est chargé de mettre
IFill
point
1. e s
méthodes de pisciculture de vulgariser celles-ci et de super-
viser les opérations d'aménagements piscicoles.
Le bassin du fleuve Sénégal (partie sénégalaise) est adminis-
-t. r Ê
par le Service Régional de Saint-Louis chargé
d'élaborer le
jjrcgramme régional relatif à la pêche et à la pisciculture,
d'ap-
pliquer
la
règlementation en matière de pêche et
d'exercer
les
actions et
poursuites en matière de pêche.
Il doit établir
des
statistiques d'efforts de pêche de production et de consommation.
L e
service régional comprend aussi les services
départemen-
taux
des
Eaux,
Forets et Chasses avec leurs
zones
écologiques
d'intervention :
Secteurs :
--------
zone :
----
Saint-Louis
Bas-Delta partium
Richard Toll
Bas-Delta partium
+ Haut-Delta
Tawey
Podor
+ Basse Vallée
-
Matam
+ Moyenne Vallée
-
G u i e r s Centre
Guiers
Bakel
Haute Vallée
+ Basse Felémé
54

Les secteurs sont subdivisés en brigades d'intervention.
- Domaine de
la pêche fluviale au Sénégal : le
decret
b-A--
5.,12.19S3-fTxait-Ta
rro~~ïëre-SenegaT/Rau~~~~~~~ à la rive
droite
du bras principal
du fleuve (source : comité d'étude economique -
presidence du conseil 1958).
Les eaux du fleuve sont donc sénéga-
laises. Il
est logique
de considérer qu'il s'agit de la
limite
des
hautes eaux.
Le Chemama et toutes les eaux qui le recouvrent
sont donc du territoire du Sénégal.
. Le Haut Bassin en partie est en Guinée et au Mali. :L"arrêté
n 0
306
du II novembre 1855 utilisait la falémé
comme
frontière
entre le Sénégal,
le Soudan (l'actuel Mali) et la Guinée ,jusqu'au
viilaye de Bountou,
toute la falémé est sénégalaise.
.
Vers l'aval,
le domaine fluvial se trouve fixé au mariqot
de
Dakar
BANGC
à 22 km en amont,
par l'arrêté no
5707
T P
du
31;8/1953 JOS du 10.9.53 P.
932.
Cette arreté caduque est repris
par le
decret no 75.
1091 du 23.10.75 autorisant le service de
I'Océanographie et des Pêches Maritimes de contrôler toute la zone
du Bas-Delta en aval du Diama.
Le lac de Guiers est en totalité sénégalais. Le sud du lac de
i;uiers et la zone de Bakel bien qu'appartenant respective.ment
aux
régions
de Louga et de Tambakounda,
sont administrés par le ser-
vice réyional des Eaux, Forêts et Chasses de Saint-Louis :
- Rëglementation de la pêche :
e domanialité publique et la pêche fluviale : toutes les eaux
_________-_ -__----- -- -- ----- -------_
cl u
Sénégal,
même les eaux profondes sont du domaine
public.
L a
tihese
sénégalaise héritée
de la thèse française est
ne ,t t e
"qui
possède les eaux possède ce qui est dedans.
Le principe fondamen-
ta 1
est donc qu'au Sénégal le droit de pêche appartient à i.'Etat,
(7 e
n'est pas le cas en Mauritanie,
sur la rive droite du
fleuve
Sénégal.
L'Etat
concède le droit à titre onéreux ou gratuit
aux
nationaux
ainsi qu'aux étrangers sous réserves de réciprocité et
d'absence de dispositions contraires
.
législation et interdits : il existe
des conseils de peche
----------- -- ---------
13 U
niveau des secteurs et la loi no 63-40 du 10 juin 1963
repré-
sente
le texte de base en matière de législation de la pêche.
Il existe des usages interdits notamment :
l'emploi de toxi-
ques,
de polluants ; utilisation de pièges, de barrages entravant
ia liberté de la pêche ;
de filets de maillage inférieur à. 30 mm
de
côté
(fleuve
Sénégal) ou de 50 mm (lac de Guiers) et
d'une
longueur supérieure à 250 m ;
interdiction de la pêche aux filets
traînant dans les eaux du Guiers,
des marigots de Lamsar, Ngalam,
Djeuss,
Gorom, Ngalanka, Doué, Gayo, Guelonga, Balérou, Diamal et
Guivol et de la falémé ; dans le Guiers,
la pêche (de subsistance)
est réservée aux seuls riverains,
la capture par pêcheur/jour ne
pouvant excéder 15 kg.
BARD
(1965) analysant la loi no 63-40 du 10 juin 1963 règle-
mentant
la pêche souligne la nécessité d'un
règlement
collectif
p 0 u r
l'usage
des ouvrages de décharge (il fait remarquer que
la
population tirerait mieux parti des ouvrages lorsqu'ils
fonction-
nent
à la vidange.
Dans ce but avant l'ouverture,
il suggère de
mettre
en place des grilles qui serviront à retenir le
poisson.
CeCi
étant
possible pour les ouvrages où la largeur des
pertuis
est
de 1,50 mètres,
c'est-à-dire pour ceux de
Ntiagar,
Diawar,
55

1) é bi ,
Deig,
Maka et du Gorom.
Pour les autres ouvrages, la trop
y r a n de
largeur
des pertuis rendrait la fabrication
des
_grilles
::outeuses selon lui et la manipulation difficile).
Signalons
qu-
1. a
population
n'a pas attendu et a réalisé déjà grossièrement
(a
Ntiagar et Debi des ouvrages pour tirer profit de la
pisciculture
extensive en rizière.
BARD
(1965) préconise donc qu‘une modification de
l'article
3.8 du projet de decret d'application de la loi No 63-40 du 10 :jui:n
1. 9 cp 3
réglementant les pêches soit faite.
Cet article prévoit. en
effet
l'interdiction de
la pêche sur 250 mètres à
partir
des
ouvrages pendant l'ouverture de ceux-ci.
Enfin
pour
l'application de la lutte contre les
mollusques
p a r
L'emploi du Balanites aegyptiaca,
BARD (1965) suggère
qu"il
--------- ----------
serait
nécessaire de modifier l'article 22 de la loi no 63-4C d u
3.0 juin 1963 déjà citée,
de façon à permettre l'usage d'ichtyoto-
xicues végétaux locaux.
Néanmoins,
il fait remarquer que L'inter-
diction des ichtyotoxiques chimiques devra être maintenue.
56

2.2. LES CRUSTACES
2 -2.1. La crevette Penaeus duorarum notialis
-_---.-_-- ------- _------- __------
--(Perez FARFANTE, 1967)
a) Chronologie du cycle vital
-_ -_-__-__--_ -- ----- -----
LHOMME
(1979) a tenté de reconstituer la chronologie du cycle
vital de Penaeus duorarum notialis (Peres FARFANTE,
1967 ) pour le
---_--- ---__--- --_-___-
stock de Saint-Louis.
Ce cycle amphihalin se déroule le lcng d'un
gradient
de salinité qui s'i:tend généralement entre 0,1 et 36
QG 0
de
salinité
c'est-à-dire entre les conditions dessalees et
1.e s
conditions mnrines pures.
Selon GARCIA et LE RESTE (1981) on peut
cependant
noter
la grande adaptabilité du genre Penaeus, 2
des
conditions de milieu très diverses.
Par exemple, Penaeus notialis
------- --.------
Juvenile colonisait des eaux presque douces en Casamance avant la
vague de
secheresse
mais également des eaux sursalées
a u
Sine
Saloum où Le cycle se déroule le long d'un gradient inverse, entre
les
conditions sursalées (60 à 93 %") et des
conditions
marines
pures (CROSNIER et BONDY, 1967).
Plusieurs
indices
sont utilisés par LHOMME (1979) pour dé-
crire ce cycle :
- la saison de ponte : elle se définit comme la période oil le
------ -- _----
pourcentage de femelles mûres parmi les femelles ayant atteint
1 a
taille à
la première maturité est maximum (LINDER et
ANDERSON,
1956 ;
BONDY,
1968 j GARCIA, 1972 ; LE RESTE et MARCILLE, 1976 ;
LHCMME,
1379).
Ce pourcentage est observé de juillet à novembre.
Les
avantages et les inconvenients de cette méthode sont
exposés
en détail dans un précédent document (LHoMME, 1978c).
LHOMME admet avec beaucoup d'auteurs (CUMMING,
1961 ;
M IJ NR 0
e t a 1 . ,
1968 ;
LINDER et ANDERSON,
1956 ;
ELDRED et al., 1961,
-- --
---
RAC,,
1969.. .)
que la reproduction semble être sous la dépendance
principale de la température,
Il fait observer cependant l.‘act~ion
de
deux
autres
facteurs plus ou moins
discernables
dans
Leur
action,
les décharges continentales et la richesse planctonique.
GARCIA
(1976) assimile d'ailleurs les crues à un upwel;ing
par leur effet.
La
période
de ponte signalée à Saint-Louis ne coîncide
p a s
ti v e c
la période d'abondance maximale du zooplancton en
mai
mais
Lui succède avec un décalage d'environ quatre mois.
Concernant
l'effet de la salinité sur la reproduction LEOMME
rait
L
observer que sur ce fond de pêche où le cycle de reproduction
est bien marqué,
la salinitP variait très peu et son rôle daEs la
reproduction était probablement tres faible.
Il apparaît donc que les seules variations de la
temperature
C? t
de la
salinité
du milieu ambiant ne
peuvent
expliquer
le
déclanchement de la maturation ou le déblocage pour l'ensemble de
La
zone
étudiée
à Saint-Louis.
Antérieurement aux
travaux de
LHOMME
il existait peu d'observations de longue durée
p e r me t. tan t
57

d ' é t u d i e r
l e s
causes des variations de la reproduction
peur l e
stock de Saint-Louis.
La taille de première maturitë sexuelle est fixée à 25 mm de
longueur csphalothoracique d'après LHOMME pour ce stock.
- Entrée des postlarves en fleuve : ne disposant pas d'échan-
______ _-- --m-w----- -- __----
tillons
de
plancton
LHOMME
(1979) a fixé
arbitrairement à
3
semaines le
délai
séparant le pic de femelles mûres et
celui
d'entrée des postlarves en fleuve.
Cette durée moyenne a
souvent
ilté admises (EWALD,
1965,
GARCIA,
1977).
Au moment de la repro-
duction
les
oeufs submersaux sont émis librement dans
l'eau et
iiclosent
en quelques heures leur nombre variant avec la taille de
la femelle (CUMIN~,
1961).
Le développement larvaire étudié
par
DOBKIN (1961) EWALD (1965) aux USA,
comprend 5 stades nauplius, 3
stades protozoés,
3 stades mysis et un certains nombres de stades
postlarvaires.
Les
larves
sont transportées par le
courant au
voisinage de l'entrée des estuaires.
Elles y entrent à une taille
variable
'3
à 14 mm de longueur totale. Le
caractère
benthique
s'affirme
rapidement.
On considère que la phase juvénile
débute
dès 1'entrAe des postlarves en estuaire,
lagune et fleuve. Cette
entrée
en estuaire,
lagune et fleuve,a bien lieu en dehors de la
g r a n d e
saison des pluies,
lorsque les courants ne sont pas
trop
f o r t s
dans
les chenaux et que
les
eaux
sont
saumâtres.
Une
salinité d'au moins 0,5 %O est toutefois indispensable, les jeunes
crevettes mourant sans cela très rapidement.
ZEIN-ELDRIN
(1963)
aux USA et HOESTLANDT
(1963,
1964)
a u
Dahomey,
ont
montré
que les postlarves et les jeunes
crevettes
peuvent
s'adapter à des salinités très diverses et que la
crois-
sance peut s 'effectuer sans être perturbée dans les eaux contenant
de 0,5 à 40 g de sel par litre.
HOESTLANDT (1963) a également attiré l'attention sur le
fait
que
si les jeunes P.
duorarum peuvent s'adapter à des
s a l i n i t é s
- - - - - - - -
trfs diverses,
ils-redoutent les variations brusques de la teneur
-?n sel de l'eau, le passage d'une salinité à une autre devant être
trfs progressif pour être bien supporté.
On
considère que la phase juvénile se termine dès la
miyra-
tien en mer.
- Saison de
pêche artisanale :
d'après CROSNIER
e 1:
EONDY
_-----I
----- ----------
(1.367)
la crevette Penaeus duorarum (BURKENROAD,
1939) est assez
------- --------
,abc,ndante dans l'estuaire du Sénégal (1967).
Elle y effectue
d e s
migrations en
relation avec les modifications de la
salure des
eaux.
Selon
REIZER
(19741,
des quantités appréciales en ont
ëté
capturées
à hauteur de Richard-TO11 lors des décrues
records de
1.972-73 à
l'occasion de pêches nocturnes à la senne,
pêche
non
destinée à la crevette mais au poisson.
Il s'agit là de la limite
‘1c
la fois amont quant à leurs déplacements fluviaux et
minimale
q u z. n t
a la salure - aucune capture diurne de Penaeus n'est signa-
-------
lée
et la raison selon REIZER (1974) tient à la
biologie
p a .rt i -
culière
de ce crustacé qui ne s'active que de nuit et vit le jour
presque complètement enfoui dans le sable du fond du fleuve.
LHOMME (1979) a suivi l'évolution des prises moyennes
mensu-
e l l e s
sur trois années mais ne connaît pas l'effort de pêche. Il
estime qu'il est vraisemblable que cet effort varie comme
l'abon-
(3. a n c e -
Dans
ce cas les variations des prises observées donneront
une image amplifiée des variations relles de l'abondance.
D'autre
58

p a r t ,
le paroblème se posait à lui de savoir si ces prises portent
sur
des individus en migration.
LHOMME considère qu'étant
d 0 n n e
que
les
engins utilisés sont des filets fixes poses la
nuit à
marte
descendante, il
pense qu'ils capturent effectivement
individus en
migration vers la mer et que les
periodes
'3 ù
les
captures
sont
les plus importantes correspondent aux moments
O ù
l'intensit<~ de la maturité est maximale. Cela Semble être cOnfirIl26
par l'observation du recrutement en mer.
_.
- PÉriode de recrutement en mer
-- --- : LHOMME (1980) a utilisé les
_----------
statisti<üKYoZYYerciales
de débarquement 1976 où une
ventilation
p a r
catégorie
de taille était possible. La
variation
relative
exprimée en pourcentage moyen mensuel du poids total des moules no
5
et
6 a été étudiée.
Ces moules correspondent aux tailles
les
plus petites (23,6 et 21,0 mm LC en moyenne).
Trois
biais
peuvent fausser cette méthode
d'évaluation
du
recrutement en mer.
Ces biais sont analysés en détail par
LHOMME
(1979).
En Floride COSTELLO et ALLEN (1965) ont observé que certaines
crevettes ne
s'éjournaient pas plus de 2 mois en estuaire ou en
lagune,
leur taille est alors très inférieure à 10 cm lorsqu'elles
regagnent la mer. Ces résultats paraissent bien soutenir la compa-
raison
avec les résultats de LHOMME et GARCIA (19'77) qui
donnant
l'histogramme
pour 1977-78 s'entendent pour conférer
une
taille
moyenne à la migration de 18,9 mm (LC) soit environ 9 cm de LT.
La chronologie du cycle obtenue par LHOMME est la suivante :
phase
----.-
mois
----
Durée sêparant
----_ --------
deux phases
---- -------
ponte des adultes
septembre
recrutement des postlarves
3 semaines
en fleuve (supposé)
octobre
migration des juvéniles
3 mois
vers la mer
janvier
recrutement des juvéniles
1 à 3 mois
en mer
février à
avril
LHOMME
(1980) attire l'attention sur le fait que les
pheno-
mènes
étudies
bien que présentant des pics,
sont plus ou
moins
continus sur l'année entière,
contrairement à ce que Semb:le indi-
quer ce tableau. La durée de 3 mois avancée pour le Fleuve Senégal
r? s t. une durée moyenne.
Il est probable qu'elle diminue
fortement
e n
saison
des pluies.
En effet,
fait-il remarquer, la
faible
taille
des
individus migrants entre juillet et
octobre
suggère
qu'ils sont chassés prématuremment par la dessalure.
Cette
hypo-
thi:se
s'est
vérifiée
en Casamance où LE RESTE constate
que la
pluviométrie intervient par la dessalure qu'elle provoque et
ceci
de deux façons.
Si l'eau de l'estuaire (et du fleuve) est totale-
ment dessalee un plus grand nombre de crevettes tend à repartir en
mer et ceci à une taille plus petite.
Au contraire avec une sali-
nité plus forte (jusqu'à un certain seuil),
les crevettes restent
dans le
fleuve plus longtemps et jusqu'à une taille plus
élevée
(LE RESTE, 1980).
Selon LHOMME :1980) un second maximum de migration est obser-

vé en avril.
Il pe,ut être retrouvé en mai dans le recrutement
e n
mer. LHOMME pense que ce pic correspond à la deuxiéme reproduction
observee certaines années en fin de saison chaude
(novembre).
b) Croissance des juvéniles
--_ _--------- .--- ---------
LHOMME
(1979)
a calculé la vitesse de
croissance
moyenne
connaissant d'une part la durée moyenne qui sépare la ponte en mer
et la migration des juvéniles hors du fleuve Sénégal, d'autre part
la taille moyenne des juvéniles à la migration.
D'apri?s cet étude le pic de reproduction en mer est rencontre
e Il
septembre.
La taille moyenne a la migration des juvéniles est
de 21,96 mm L,C soit 10,l cm LT en janvier,
moment où la migration
E' s t la plus intense.
La vitesse de croissance observée est d'envi-
ron 10 cm LT en 4 mois soit 2,5 cm/mois.
Une
&tude plus précise de la croissance a été
réalisée
par
LHOMME (1980) à partir des échantillons hebdomadaires collectés au
ma r ch<:
de Saint-Louis de mai 1977 à juin 1978.
Les
histogrammes
0 n t
F:! té
tracés
apres regroupement en classe de 2 mm
(longueur
céphalothoracique).
LHOMME
(1978)
admet que ces
progressions
modales
. .
suivies
pendant plusieurs semaines matérialisent la croissance de cohortes
dont l'âge réel est inconnu.
LHOMME
(19'78)
comme beaucoup d'auteurs (IVERSEN
et
JONES,
1961 ; DE BONDY, 1968 ; GARCIA, 1977...)
suppose que la croissance
des crevettes peut être representée par une loi de VON BERTALANFFY
-K(t-tO) )
=L&A?
Lt
Les paramètres de l'équation ont été calculés en utilisant la
méthode
graphique
préconisee par GULLAND (1969). La
d r 0 i te
de
régression
de la relation/'Lc = f(Lc) a été tracée et a permis de
trouver les valeurs des paramètres K et L, .
La croissance mensu-
elle
obtenue est comprise entre 4,6 et 2,9 cm LT pour une
taille
passant de 1 à 13 cm LT.
LHOMME (1978) admet que ces valeurs sont
c?n accord .3vec la vitesse de croissance moyenne calculée plus haut
entre ponte et migration (2,Ei cm LT/mois) d'autant plus que
cet.te
derniere souligne-t-il est sous-estimée car elle inclut les phases
larvaires et postlarvaires. Discutant ses résultats il fait remar-
Ci u e r
que
si l'on excepte les valeurs avancées par ALDRED et al.
(1961) et DE BONDY (1968),
l'ensemble des vitesses de
c r CIY-
I --
s s an c e
estimees s‘a place dans un intervalle dont les bornes sont 24 et 52
mm
LTjmoi;.
La temperature de l'eau,
l'espèce considérée et
la
richesse
trophique du milieu sont des facteurs susceptibles d'ex-
pliquer cette variabilité.
c) Pêche crevettière
-- ----- __l_-------
- Production
et variations temporelles :
les
débarquements
----------
-----------
totaux annuels de 1%0-à-~???---
sont connus ainsi que les
debarque-
ments
mensuels de
1975 à 1977 pour cette
pêche
artisanale
e n
i-t s tu a i r e .
La capture annuelle n'a jamais dépasse 270 tonnes et la
moyenne est de 200 à 300 tonnes (LHOMME et GARCIA, 1977).
1, a
pêche
n'est jamais nulle et les meilleures
prises
sont

obtenues er: moyenne de janvier à avril.
Elle s'effectue tout près
de L'embouchure du fleuve où à Saint-Louis même.
L'etude d e
1'OMVS (1980b) révèle que la crevette.rose a un
C:ycle de vi.e directement lié au développement de conditions estua-
rie-nnes dalls le fleuve Sénégal. Les récoltes de crevette selon ces
auteurs
ont récemment diminué de 265 tonnes en 1974 à 100
t.onnes
en 1976. Ce déclin a été attribué à la surexploitation des stocks,
,$ des fluctuations cycliques de la population de crevettes, et à
la
perte
d'habitats
due au faible débit du fleuve
Sénegal
ces
dernieres années.
Les chiffres avancés par 1'OMVS (1980b) ne sont pas en accord
,a v e c
les
données de la DOPM dont fait mention LHOMME
e t
GARCIA
(1977) .
Selon ces données l'évolution des prises constatee est la
suivante :
1973, 127 t ; 1974, 267 t soit donc une augmentationde
140 tonnes,
En 1975 la prise est de 122 t et en 1976 elle est
de
39 t
soit
une diminution de 23 tonnes pour ces
deux
cdernières
années.
LC? s
premi8res sources de données n'étant pas
expliquées
nous ne pouvons analyser et expliquer les raisons de cette écart.
- Traitement de la production :
la seule usine importante de
____------ -- -- _---------
conditionnement
des crevettes ayant fonctionné à Saint-Louis
f u t
l'usine de Propecsen (Entreprise de traitement,
de commercialisa-
tion et d'exportation des produits de la pêche au Sénégal).
Installée
en 1968,
elle fut transférée à Ziguinchor en juin
1970, car Les potentialités locales s'étaient révélées inférieures
aux prévisions.
Actuellement,
il existe quelques petites usines frigorifiques
SI
Saint-Louis qui n'exploitent que durant la période de pêche
de
la
crevette.
Une
part importante des débarquements est vendue
fraîche
oil transformée
(cuite et séchée) sur le marché de
Saint-
Louis.- Aménagement des pêcheries de crevettes :
___--------
___ __------- -- ---------
. potentiel
et niveau d'exploitation :
Il a été estimé
au
__-------
------ --------------
i,aragraphe
precéda;; et le niveau optimum selon LHOMME et
GARCIA
(1977) se situerait autour de 730 tonnes.
Le stock est exploité B
72
'5
de ses possibilités.
Il n'y avait pas de
surexploitation
biologique en 1977 et le stock de Saint-Louis pouvait même suppor-
ter
u n
accroissement de l'effort de pêche (les rendements y é-
taient cependant déjà plus faibles qu'à Roxo-Bissago)
.
les intéractions entre la pêche industrielle et artisanale
__._ __--.--------
----- -- ----- ------------ -- ----------
les interactions entre pêche artisanale
et pêche
industrielle
peuvent
théoriquement
se produire dans les deux sens,
1 a
pêche
artisanale
réduisant le recrutement des juvéniles dans la
peche
industrielle (FAO,
1973 ;
GARCIA, 1977) et cette dernière rédui-
sant le
potentiel reproducteur et par conséquent,
le nombre
d f?
larves
disponibles pour repeupler les estuaires. En
réalité
0 11
t e n d
S.
nbgliger ce dernier phénomi-ne car jusqu'à présent on
n ' a
pas pu mettre clairement en evidence de relation entre l'abondance
des reproducteurs et celles des recrues pour les crevettes Penaei-
des (GARCIA et LE RESTE, 1981).
Au Sénégal l'année 1965 constitue l'année de commencement de
l'exploitation en mer des crevettes.
D'apr!2s LHOMME (1979) se servant du mode1 exponentiel de FOX,
les
conditions
d'exploitation
optimales en mer
pour
1 E!
s t: 0 c k
correspondent
à une prise annuelle de 570 tonnes obtenue avec
u 11
h 1

effort
annuel de 53 x 103 heures soit une p.u.e.
moyenne de 10,7
kg,/h. 'LHOMME (1979) constate qu'en 1974 la p ê c h e artisanale en
fleuve a effectué sa prise la plus importante.
La
p.u.e.
en mer est passée par sa valeur minimale sans que
l'effort ait augmenté de façon notable. On peut également observer
comme LHOMME (1977) sans que cela constitue une preuve de
liaison
directe, que les fortes diminutions de prises du fleuve en 1973 et
1975
correspondent à de nettes augmentations de la p.u.e.
en mer
b i CI n
que
l'effort en mer ait également
augmenté.
Cependant au
faible niveau actuel de la pêche artisanale, tant que les captures
resteront inférieures à 200 tonnes par an, LHOMME (1977) pense que
la diminution de la p.u.e.
en mer sera négligeable.
Le potentiel
global mer
Lagune serait alors de 700 tonnes.
2 -2. 2. Macrobrachium volenhoveni (HERKHOTS
1858)
------------- ----------- -------m-L ----
a) Distribution géographique
_- _-__-_----_- ------------
REIZER
(1971) observant les résultats issus des pêches
c 0 u '-
.tumières
soutient
que Macrobrachium volenhoveni
n'apparaît
que
------------- --------_--
dans Le Haut-Delta et en fin de décrue. Sa distribution ne s'étend
p a s
au delà d'une certaine limite amont,
située quelque peu au-
dessus de
Podor.
Son aire de répartition
correspond
?lLlX
eaux
douces du Delta et de la Vallée.
Selon
REIZER
(1971) les pêcheurs Toucouleurs du Haut
Fouta
Toro
(Kaedi-Matam-Bakel) prétendent que ce crustacé n'existe
pas
dans
leur region et qu'il y est remplacé par un autre de
taille
nettement
plus
petite
dont la morphologie se
rapprocherait de
celle
d'une
crevette classique.
Cet animal se
capturerait de
préférence
dans
les marigots ou les affluents du Sénégal
plutôt
yue dans le fleuve lui-même. M.
volenhoveni est particulierement
-----------
capturé à La senne de rivage, -ce qui pourrait s'interprêter comme
i1 n
indice
cl e
vie
assez
benthique.
Les
quelques
indications
recueillies
par
REIZER (1974) quant à son
abondance
convergent
vers
l'hypothèse
de l'existence
d'une
population
relativement
Limitée.
b) Migration
-- ---------
Macrohrachium volenhoveni aurait donc comme habita% la région
_____-------- -----------
du Haut-Delta/Basse-Vallée.
Il effectuerait dans cette région des
;nigrations catadromes jusqu'à Débi,
sinon Dakar-Bang0 ou Gandiole
en
période de crue ;
anadromes jusqu'au delà de Boghé en décrue.
comme
*>
toute, ces dé.9lacements sont comparables à ceux de certaines
espaces de poisson d'eau douce.
Selon ANONYME (196833) cette crevette se rencontre à partir du
Bas-Sénegal jusque dans les sables de la Falémé.
Rien par
contre
II e
leur a permis de dire à quoi était lié cette migration (repro-
duction ou autre ?).
c) Reproduction
-- -------------
Des
femelles
porteuses d'oeufs ont été fréquemment et ex-
clusivement
trouvées en fin d'étiage (soit en
mai-juin-juillet).

La ponte pourrait avoir lieu au cours des premières semaines de la
c r u e
à
l'issue de la migration d'avalaison quelque part dans
Bas-delta (complexe pseudo-lagunaire du Gandiolais ?).
1 CI
d) Pêche
-- ----I
La
crevette d'eau douce appelée très
improprement
"langou-
stine" dans la région n'est pas bien appréciée par les populations
locales et
par
les pêcheurs,
elle atteint cependant
u n. e
très
grande
taille et peut faire l'objet d'un élevage artificiel
d'où
nécessité de mener des études sur sa bio-écologie.
Les
peuplements
apparaissaient
exploitables
selon
REIZER
(1974) mais on se heurte à des difficultés liées à des
migrations
saisonnières qui ne sont pas encore maîtrisées.
2.2.3.
Ataya gabonensis (GIEBEL, 1875)
--_-- -.-_-------
REIZER (1971) affirme que ni lui ni les pêcheurs n'ont jamais
trouvé
Ataya
gabonensis
(GIEBEL,
1875) en aval de la
Moyenne
-w--m
_-_-------
Vallée.
Ce crustacé n'est d'ailleurs connu qu'en pays
Toucouleur
e t
Sarakolé et non en pays Wolof.
Ce qui est un argument quant à
la
limite
aval de sa répartition régionale.
Apparemment
il se
tient
de préférence dans les défluents plutôt que dans le
fleuve
lui-même.
A.
gabonensis n'est l'objet d'aucune exploitation et ne sem-
___-_-----
ble guere
susceptible d'en supporter dans des conditions
naturel-
les.
La méconnaissance totale de sa biologie interdisait (5 REIZER
(1971) de
porter
un jugement quelconque
sur
ses
possibilités
d'adaptation en milieu modifié.
2.2.4.
Callinectes sp. ou crabe "bleu" des lagunes ou
--_-------- ---
----- ------ --- -------I --
crabe "nageur": ou crabe "vert"
----- __-_----- -- ----- _-----
- Distribution géographique.
________ -_-___ ------------
Ce crabe semble inféodé aux eaux saumâtres.
- Migration :
inféodés aux eaux saumâtres,
il effectue an-
---- _ ----
nuellement
des
migrations comparables à
celles
des
poissons
euryhalins.
Ces migrations le conduisent de l'océan au Haut Delta
suivant le régime des eaux et la salure qui en découle.
- Reproduction :
REIZER (1974) signale qu'il n'a jamais cap-
---_--------
turé des spécimens sexuellement en activité ce qui, compte tenu du
nombre
considérable de crabes qui lui sont passés entre les mains
peut être interprêté comme un indice d'une reproduction en mer ?)
durant la période des hautes eaux fluviales.
- Pêche
abondante et incidence économique :
contrairement à
__--- ----.----- -- --------- ---v---v--
Macrobrachium,
il semble exister un peuplement important moyenne-
__-__-_------
ment
recherché par certains pêcheurs qui le capturent à la
n a s s e
verticale ou à la balance.
Il est aussi capturé aisément dans les
filets maillants dont il est un destructeur tel qu'il en
interdit
parfois L e
mouillage.
Cependant
les
peuplements
apparaissent
suffisamment
fournis pour faire l'objet d'une exploitation
immé-
diate.

2.3. PISCICULTURE
: RESULTATS ACQUIS ET PERSPECTIVES
2 1.
.J.
Justifications
--------______
L a
majorites des études sur la production et la consommation
d e
poissons en rapport avec les aménagements
hydro-agricoles
et
l'accroissement des populations,
laissent paraître un deficit en
proteine
d'origine
halieutique
qu'il
faut
combler.
Après
la
sécheresse le déficit selon DENNEVILLE et JAMET (1982) etait de II
000 tonnes.
A l‘horizon 2 000,
après l'édification des barrages,
i. 1
se situera selon les mêmes auteurs à 17 000
-tonnes.
Une
s 0 -.
11 u t ion
à prendre en compte est une pisciculture qui s'intègrerait
harmonieusement
aux aménagements hydro-agricoles.
LAZARD
(1984)
souligne
que la pisciculture ne peut être
viable
économiquement
qu'assez
sloignée de la côte pour être en mesure de concurrencer,
par son prix de revient,
le poisson de mer et la limite selon lui
semble se situer au niveau de Podor.
PERROT
(1980)
effectuant une mission au Pleuve
Sénégal
e ri
1980
donc
avant la réalisation de Diama et le
percement de
1 a
langue
de Barbarie remarquait que le Delta du Sénégal en aval de
Saint-Louis comporte, en dehors du cours principal du fleuve toute
u n e
série de lagunes et de terrains inondables,
desservis par la
route qui mène à Gandiole.
Ces
lagunes gardent en saison des pluies une
salinité
p 1 u s
Glevée q u e celle du fleuve (renouvellement d'eau moins rapide et
Pvaporation
plus
intense).
C'est dans ces sites d'après
PERROT
(1980) que se réfugient les crevettes juvéniles du stock de Saint-
Louis.
Il suggère qu'on pourrait à priori y envisager l'installa-
tion
de fermes de crevettes.
Les surfaces nécessaires
existent.
Le s,
sols argilo-sableux sont d'une qualité adéquate. Il
signale
néanmoins des facteurs pas toujours favorables :
- le
renouvellement d'eau ne peut être envisagé qu'à
partir
Ide pompage effectué dans l'estuaire
- la température de l'eau en saison sèche du mois de
janvier
a avril est trop faible
pour assurer une bonne croissance
- la
salinité
minimale en saison des pluies n'est plus
as -
suree.
REIZER
(1985)
s'inquiete de l'avenir de la
pisciculture

cause
des aménagements hydro-agricoles prédestinant
l'espace de
facon exclusive à l'agriculture ;
la spéculation "poisson" dispa-
raitra
selon
lui si l'on y prend garde.
D'autre part,
i 1
Y a
certaines
plaines
naturelles
où la pression
démographique
e s t
telle qu'elle conduit à la surexploitation des stocks et aussi au
sous-approvisionnement
; ce qui justifie des techniques d'intensi-
fication de la pisciculture.
Cependant celles-ci sont
difficiles
se:-on
lui en dehors des aménagements hydrauliques d'ensemble
des
bassins du fait que le principal facteur limitant est l'eau.
2.3.2.
Pisciculture intensive
------------ ---------
PERRCT (1980) justifie l'élevage en cages flottantes,
2 l'a-
bri de
la langue de Barbarie,
mais aussi près que
possible de
l'embouchure,
du bar, ou/et de la dorade, en les nourrissant avec

1. e s
déchets de poissons du port de pêche,
sommairement transfor-
111 é s .
Bar
e t.
dorade (surtout bar) subissent en effet
selon
1 u i
assez
bien
les variations de salinité et sont bien
adaptés
a u x
élevages en cages.
2.3.3.
Rizipisciculture intensive
__l__-----------
------m-m
BARD (1365) rejette toute idée de rizipisciculture
intensive
dans le Delta du fleuve Sénégal en évoquant les raisons suivantes.
Selon
lui, on
ne peut effectuer ni mise en charge ni
vidanges
rationelles. En outre, la sécherresse du climat la salure de l'eau
cl u
Sénégal
en saison sèche et la salure de la
nappe
phréatique
dans
le Delta ne permettent pas d'envisager l'alimentation en eau
de
l'établissement
de pisciculture qui
serait
nécessaire
FOUY
produire,
l‘énorme
quantité d'alevins requise pour pratiquer une
pisciculture simultanément avec la culture du riz & 60 000 alevins
par hectare.
En effet,
il faudrait pour 40 000
hectares,
2,400
milliards (l'alevins de carpe. REIZER (1985) est aussi du même avis
mais avec des chiffres différents :
5 000 alevins/ha x 500 000 ha
a 80 % de riz = 2 milliards d'alevins ce qui correspond aux normes
de VINCKE (1975).
La pisciculture intensive est donc inadaptée dans les espaces
globalement aménagés selon REIZER (1974).
D'apres
BARD (1965) les mêmes raisons évoquées plaident pour
I.'interdiction de la pisciculture alternante puisque la culture de
riz
occupe
la totalité de la durée de submersion et
toutes
les
disponibilites
en eau douce, à
l'exception de celles
qui
sont
réservées ;i la ville de Saint-Louis.
2.3 -4. Pisciculture semi-intensive
-_________-- --------------
REIZER
(1985)
préconise
des
systèmes
intermédiaires de
technologies susceptibles d'application immédiate et
relativement
peu
couteuse
pour faire de l'aquaculture en plaine
d'inondation
fluviale.
Il s'agit d'aménager les mares naturelles par
endigue-
ment
d ' une part et contrôle hydraulique par ouvrage d'art d'autre
part.
L'opération pérennise le plan d'eau,
permet de pièger
les
poissons lors de leur migration latérale fluantes et d'intensifier
la production par engraissement direct (distribution de nourriture
El t
d'engrais minéraux) et/ou par élevage d'oiseaux aquatirques
0 Ll
canards pour la fertilisation organique,
culture, sylviculture et
élevage bénéficiant aussi de l'opération.
REIZER
(19‘74) considérant l'ensemble comme un tout fonction-
nel note trois cas de situations possibles.
+En
prévision
de son amenagement intégral pour
une
maltrise
totale de L'eau,
les lits majeurs tel celui du Moyen Sénégal sont
divisés en
unités naturels d'Équipement (U.N.E.) naturels
parce
que basées sur le micro-relief local. L'U.N.E. isolée hydraulique-
ment de
s 0 ri
contexte,
peut
etre mise dans
une
situation
de
fonctionnement comparable à celle de la mare aménagée et permet le
piégeage
du poisson en empêchant son retour dans le
lit
mineur.
Ceci
e II
plaçant
des chicanes à l'entrée de la nasse à
mailles
calibree.
Après quoi,
un engraissement par intensification de la
1)roduc:tion résultant de l'allongement de la saison des hautes eaux
6 1)

qui
contribue à l'apport de nourriture exogène par la
d~~composi-
tion de déazhets organiques agricoles et forestiers.
Il est possi-
ble aussi d'améliorer la trophie par :
- distribution
directe de nourriture artificielle (difficile
pour de telles étendues)
- élevage conjoint de canards
- epandage
d'engrais rééquilibrants.
C'est en
pr inc i pe
1 a
meilleure technique d'intensification
+ les
bas-fonds non amenageables à cause de leurs sols
trop
lourds
et de leur topographie peuvent être transformés en
grands
Gtangs
permanents.
Le rendement espéré ici par REIZER (1974) est
de l'ordre de 0,200 t/ha/an à lt/ha/an
f enfin
la pisciculture classique" en U.N.E peut être
intê-
grée aux autres spéculations agricoles en particulier par affecta--
tion
des espaces convenant moins au riz lesquels seront aménagés
en étangs de production piscicole.
Le rendement espéré est de 2 à
4t/ha/an.
Pour
l'immédiat REIZER (1974) recommande que la
spéculation
conseillée
est la pêche-pisciculture en grands étangs non vidan-
yeales car exigeant moins de frais de formation et permettant
une
reconversion en douceur des pêcheurs traditionnels.
2 * 3.5.
Essais et résultats acquis en pisciculture
____.-_ -- ---------- ------ -- --------.----
2.3.5.1.
Projet
de développement de pisciculture
intensive
_____-
__ __----------- -- ------------
-~-------
en étang au fleuve.
--- ----- -- -------
Un projet de développement de pisciculture a été initié
d a II s
1.3
région
du fleuve pour parer au déficit de la
production.
c E?
projet
initié
par
les autorités
sénégalaises
e t
financé
par
I'USAID (310 000 US $ entre 1980 et 1983) a reçu l'appui de divers
organismes
publics
et privés (Direction des Eaux et Forêts, la
SAED (Dire%ction Méthodes de Développement), le Peace corps).
Les objectifs étaient :
- d'étudier
la faisabilite de la pisciculture en zone
sahé-
lienne (bassin du fleuve Séneqal),
- de
développer
la pisciculture en s'appuyant sur
les pê-
cheurs traditionnels du milieu
- de
former les pêcheurs et agriculteurs aux
techniq,ues
de
pisciculture et
déboucher sur la pisciriziculture dans les
amé-
nagements hydro-agricoles sur place.
Réalisations
-----------.-
- La station d'alevinage et de démonstration de
Richard-Toll
est
constituée 3e 13 étangs
(9 de 3 ares,
2 de 2 ares et 2 de 50
ares)
construits en 2 étapes : 1980 et 1982.
Cette
station
devait
produire des alevins et du
poisson
ni ar ch a nd .
La production moyenne annuelle a été de 80 (300
alevins
ci e
Tilapia
nilotica
-_---_- -------- (souche Bouaké) de 10 g en 1981 et 1982
SUI
une superficie de 0,s ha.
Concernant la production de poisson marchand,
l'exemple cite
est celui d'un étang de 20 ares ayant produit en 6 mois 263 kg
de

poisson
marchand
(2,6 t/ha/an) et 609 kg d'alevins de 15 g avec
11 ne
alimentation à
base de son de riz (90 % et de
farine de
poisson
(10 e) (Quoefficient nutritif = 1,8).
LAZAR:)
(1984)
trouve que seul le taux de conversion
obtenu
est satisfaisant mais les autres resultats sont trPs inferieurs 2;
1:: e
qu'on peut attendre raisonnablement dans de telles
structures
de production.
Il a aussi contesté la technique d'élevage consis-
tant
à produire des alevins dans les mêmes étangs que le
poisson
marchand.
11 a fait remarquer aussi que des tests sur les Tilapia
-------
locaux devaient précéder l'importation de T. nilotica de Bouaké.
-- ---_-___
- IJne
station d'alevinage et de démonstration a éte réalisée
<s Nianga (5 étangs de 3 ares et 4 de 35 ares) ache;rée en 1984.
- Des
aménagements
paysans ont été
également
réalisés
en
1.980-81,
44 etangs (5 à 50 ares) construits en milieu villageois a
Dagana et
Bakel
ont eté aleviné en même temps que le
canal
du
marigot de Tawey.
Sur La
quarantaine d'étangs construits
selon
LAZARD,
une
vingtaine
a été abandonnée.
Les meilleures productions
0 n t.
été
enregistrées
sur un
étang de Ndiarème (à 3 t/ha/an) et
s u r
un
ijtang de Gnya (à 3,s t/ha/an) en 1980.
En 1982,
le premier
étang
+tait
abandonné et le second ne produisait plus que
l'équivalent
de quelques centaines de kg/ha/an
L a
S.A.E.D.
expliquant les écarts est d'avis que les étangs
gérés par Les coopératives villageoises sont moins bien tenus
que
les étangs privés.
i,'action des 3 organismes d'intervention n'était pas bien coordon'-
nées. Outre cet artefact, le probleme majeur de ce projet aura éte
Cl ' a v 0 i r
lancé la vulgarisation en milieu villageois avant même de
maltriser
les techniques de pisciculture
dans les conditions
de
la vallée du fleuve Sénégal.
LAZARD
(19:34)
conclue que d'une façon
générale
la
pisci-
culture
n'a de chance de se developper que dans les zones où elle
t:? s t ,
sur le plan économique,
à mesure de concurrencer le poisson
e n
provenance
de la mer c'est-à-dire dans la partie orientale
du
pays.
2.3.5.2. Projet de pisciriziculture
_____- -- ----------------
Projet
exécuté
à Ndiarème dans le périmètre de
‘1 a
SAEC
i
Dagana
par CHOPAK sous l'égide des Corps de la Paix et de 1'USAID
avec l'appni de .La SAED,
l'ADRA0,
l'ISRA,
les Eaux et Forêts, la
css, et la FAO.
Ce
projet tstait conçu comme une expérience ;
il y ava.it
un
champ d'essai (un bassin poisson/riz) ;
deux champs de riz et
un
etang.
Trois paysans sont encadrés.
Les objectifs
--- -----_---
3 objectifs étaient fixés :
- détermination des variations de production entre les champs
d'essai et les champs témoins,
- détermination
des écarts coûts/avantages entre les
champs
d'essai et les champs-témoins ;
- orientations et
utilisations des techniques et
matériels
existants et disponibles au niveau du village.
La majeure
partie

du
financement et de
la main d'oeuvre a été
fournie
par
les
paysans. Leur contribution se chiffre à :
- main-d'oeuvre (100 %)
- financement construction bassin (34 %)
- alimentation complémentaire (100 %)
- matériel de pisciculture
(100 %).
Résultats
L'analyse
comparée des cultures faite par CHOPAK (1983)
r é -.
vele
que le premier objectif a été atteint parce que les
niveaux
d e
production lorsque les cultures sont faites séparément ou en
même temps sont pratiquement les mêmes.
Les
rendements enregistrés au niveau de la
pisciriziculture
pour
c E? q il i est du riz (4 500 kg/ha)
soutiennent
la comparaison
avec les rendements obtenus dans le périmètre de la SAED a
Dagana
où se déroulait le projet.
S'agissant
de la production de poisson en pisciculture, les
rendements obten-us (2 098 kg/ha) peuvent bien aussi se comparer 21
ceux du projet de pisciculture dans les cuvettes.

3 .
I M P A C T S
D E S
A M E N A G E M E N T S
D U
B A S S I N D U
F L E U V E
S EN E G AL
S U R L A
P E C H E
L'amsnagement du
bassin
du fleuve Sénégal a
nécessite la
constructiorl
de deux barrages :
Diama et Manantali. Les effets de
C e S
barrages sur la pêche ont été étudiés par différents
auteurs
(REIZER et al.,
1972 ;
OMVS a, b,
et c ;
DE GEORGES,
1984 ;
REIZER, 1984:..).
3.1. LE BARRAGE DE DIAMA
3.1.1. Objectifs du barrage
___------ -- _------
Le
barrage de Diama qui a été construit près du village
du
même
nom, à
une vingtaine de km en amont de Saint-Louis a
pour
fonction :
- d'arrêter la remontée de la langue salée ;
- de
créer une réserve d'eau qui permettra
l'irrigation en
double culture ;
- d'améliorer le remplissage des dépressions que
constituent
1 e s lacs de Guiers, du R'Kiz et de l'Aftout-es-Sahel
(OMVS, 1979).
3.1.2.
Impacts de Diama sur le bief aval
__-----
- - ----- --__ - - ---- ----
En période de crue,
les conditions d'avant
l'édification du
barrage seront pratiquement inchangées.
En
saison
séche,
la salinité tendra à être
supérieure au
niveau
actuel,
et La construction du chenal d'entrée
accentuera
e n c 0 r e cet effet (OMVS, 1980a). L'intrusion marine étant limitée à
Diama
par
le barrage,
tout le bief aval fonctionnera
comme un
b a S S i n
évaporant et on devrait alors assister à une
augmentation
de
la salure vers l'amont pouvant aller jusqu'à une inversion du
gradient
de la
salinité
(REIZER,
1984).
Des taux de 45 8.
devraient
etre atteints.
Ceci pourrait entraîner la
disparition
des poissons et invertébrés dont une partie du cycle de vie niices-
site
u II e
faible salinité ou de l'eau
douce.
L'alose
africaine
(Ethmalo sa fimbriata),
le crabe (Callinectes SP.) et la crevette
-------- -- ---------
---------__ -__
(Penaeus
dorarum) pourraient,
selon OMVS (1980a et b) et
REIZER
-------- -------
(1984),
être complétement éliminés de la pêche. Selon 1'OMVS (1980
La
et e) la destruction des stocks halieutiques estuariens causera
une perte de 4000 tonnes de poissons.
Le Bas-Sénegal constitue une zone importante de frayè.ras pour
la majorité des espèces euryhalines Ethmalosa, Pellonula, Tilapia,
--------- --------- .--__--_
Chrysichthys,
Cynoglossus, etc.
------------- -----------
Après les aménagements, Pellonula
-_---------

risque de ne plus avoir de zone de frai. Ethmalosa verra disparaî-
tre
les zones de salinité idéale (5 a 10-~O~--~ëïon SCHEFFERS
et
al.,
(1973)).
De mai à juillet ces deux populations
souffriro??
JXnc
de
?.a situation.
Il en sera de même pour
Chrysichthys
e t
------------
Cynoglossus (REIZER, 1984).
___---------
Dans
ce bief .aval,
les espèces adultes
tolérantes au
sel,
comme
les
Mulets,
les
Tilapia
(ALHARET,
1984,
PANDARE
e t
CAPDEVILLE,
1986)
et d'autres espèces qui jusqu'alors existaient
ê n
tres petits nombre dans le fleuve où qui y
étaient
inconnues
vont prédominer.
La croissance des espèces eurhalines qui vont coloniser cette
zone,
n e
sera certainement pas très affectée pendant
une
bonne
partie de I'année.
Ce n'est qu'en fin d'étiage,
que la sursalure
du bief et la diminution de la surface disponible pourront entraî-
ner une réduction de l'accroissement global.
puant
aux
poissons d'eau douce,
ceux qui
traverseront
le
barrage durant la crue annuelle,
pourront être pris au piège lors
de In
fermeture
du barrage et mourrir
d'intoxication
saline
durant
la saison sèche (USAID/OMVS,
1975).
La perte de
poisson
d'eau douce est évaluée à 1650 tonnes annuelles par REIZER (1984).
3.1.3.
Impacts de Diama sur la partie amont
___---- -- ----- --- -- _----- -----
la
construction du barrage de Diama augmentera le
p 0 t en t i e 1
<Ie recharge du lac de Guiers,
du lac de R'Kiz et de
l'Aftout-es-
Sahe:L.
L'accroissement
du potentiel de recharge du lac de Guiers
jiortera
la superficie moyenne a 27 000 ha cela créera de
nouveaux
habitats aquatiques d'où un accroissement de la biomasse ichtycole
et une augmentation de la récolte annuelle potentielle qui attein-
tl r a
2750
tonnes,
soit
u n
gain net annuel de
500
tonnes de
poisson.
Avec l'amélioration de la recharge du lac R'Kiz,
la
surface
inondée sera en moyenne de 16.000 hectares. Selon les estimations,
c e
plan d'eau permettra d'avoir un gain de 12000 tonnes de
p o i s .-
son.
Concernant l'Aftout-es-Sahel,
la superficie inondée sera en
mo y e n n e
de 50.000 ha après l'amélioration de la recharge ;
dans
c: e t t e
région
se créera un environnement aquatique stable et
les
récoltes
annuelles devraient atteindre 5000 tonnes de
p o f. 6 son s ,
soit
un surplus annuel possible de 5000 tonnes de poissons
(CMVS,
1980a).
De plus,
le barrage de Diama créera une retenue d'eau
douce
d'une
surface
moyenne de 45000 ha selon les
estimations
(CMVS,
19EOe),
cette
retenue pourra produire une récolte annuelle maxi-
male de 4500 tonnes de poisson. Dans les conditions d'avant l'édi-
-Fication du barrage cette zone était analogue au
Delta
Supérieur
qu i
fournit en moyenne une récolte de 7500 tonnes/an.
Par consé-
cquent I
sa production halieutique subira une perte annuelle
nette
de 3000 tonnes de poisson (OMVS,
1980b).
REIZER (1984) ne partage
p a c
cette
nvis,
en effet,
il prévoit une augmentation de
1500
tonnes.
Pour le Haut-Delta et la Vallée,
on ne doit pas attendre de
grandes
répercussions
néfastes sur les poissons des modifications
physico-chimiques causées par Diama,
d'abord, parce que durant la
. . .
premicre
partie de la décrue
(décembre,
mars), la
temperature
inchangée,
est le facteur limitant.
De plus,
en régime naturel,

une partie importante de la biomasse de poissons oligohalins migre
vers
l'amont
de sorte qu'au moment où la température
permet
la
reprise
de la croissance,
de grandes quantités de poissons
sont
hors
du
Haut-Delta et des eaux mixohalines qui auraient pu
être
plus nutritives.
De toute façon,
entre le Haut-bassin et la Val-
1.ée,
aucune différence de croissance n'a jamais ét6 remarquée. Par
conséquent, la
productivitf des deux zones ne sera pas
diminuée
par la permanence: des eaux oligohalines-
Les
migrations
anadromes de crue sont
influencees
par
la
salure
pour certaines espèces,
et par un facteur intrinsèque aux
eaux
douces
puisqu'elles
se constatent même à
l'intérieur
de
celles-ci (REIZER,
1974).
Une fraction du peuplement
continuera
vraisemblablement
à migrer vers l'amont,
mais une fraction mar-
quera une tendance à demeurer plus sédentaire. Il en résultera une
meilleure répartition des biomasses de poisson entre le Haut-Delta
et la Vallee,
action d'autant plus bénéfique que lors de la
crue
suivante, certains géniteurs seront en place et pourront se replro-
il u i r e
dans
le Haut-Delta au large du lit mineur (REIZER et al.,
-.-- - - -
1972).
Par ailleurs, le barrage de Diama va entraîner un ralentisse-
ment de la decrue ou encore un allongement de la durée de la crue,
C:eci
est
un facteur fondamental de la
productivité.
En
effet,
cette
dernière est sous la dépendance presqu'exclusive
d e
l'am-
pleur
et de la durée de la crue (REIZER,
1974).
Les pois,sons et
plus particulièrement les alevins originaires de la Vallée, ou nés
dans le Haut-Delta,
auront à leur disposition une plaine
inondée
de 40.000 Ina durant cinq à six mois, dont trois à quatre de saison
chaude.
La croissance sera donc considérablement augmentée.
1, a
surface naturelle du Haut-Delta peut être estimée à envi-
ï: 0 n 3 0 Cl 0 "2 a ,
ne bénéficiant pratiquement pas de plaines inondées
surtout depuis les aménagements du Delta sénégalais.
Malgre cela,
et en raison du charriage annuel qui fait bénéficier cette zone de
la biomasse produite par le lit majeur de la Vallée, le Haut-Delta
produit
annuellement 7.500
tonnes environ de poisson. En considé-
rant cette production en fonction du régime naturel des
eaux, de
l a
surface et de la durée d'inondation ;
et en tenant compte des
nouvelles conditions introduites par le barrage de Diama,
0 n peu 1:
espèrer le doublement de la production,
soit 15.000 tonnes par an
(REIZER et al., 1972).
L'OMVS (1980 a) ne semble pas avoir pris en
compte cë-faxt dans son bilan.
3.1.4.
L'estuaire artificiel :
-------w-e ----------
Les effets négatifs sur beaucoup d'espèces de poissons estua-
riennes et les stocks de crevettes roses du barrage de Diama ainsi
que
la nécessité d'édifier
un estuaire artificiel ont été
men-
Cicnnes
dans plusieurs rapports et plublications
(OMVS ,
l9ôOa et
b ;
USAID/3MVS, 1982 ; OMVS, 1983 ; DE GEORGES, 1984 ; OMVS/USAID,
1985 ;
GANNETT FLEMING ENVIRONMENTAL ENGINEERS, Inc., 1986, CMVS,
1986...).
Le fonctionnement de Diama perturbera le gradient de salinité
dans
1 e
fleuve Sénégal,
alors que ce
gradient
fournissait
u 11
GccsystGme
estuarien très productif (OMVS,
1980a et
1986) .
Iln e
bonne partie de l'écologie et l'abondante pêche estuarienne dispa-

raîtront.
Cette perte sans être complétement comblée, pourra être
fortemeflt
atténuée
par
le détournement des eaux du
bassin de
ret,enue
d c!
Diama vers la zone du Delta,
sur la rive
droite du
fleuve Séntigal.
Grâce à ce détournement,
les eaux s'écouleraient
sans pompacfe à travers le Delta et se jetterait de nouveau dans le
fleuve en aval du barrage de Diama,
créant ainsi de manière arti-
ficiell.e, l e
gradient
de salinité nécessaire au
maintien
d'un
^cosystème
estuarien.
Dans
ces conditions,
la pêche du
Delta
pourra
continuer à nourrir la population humaine et
l'importante
colonie d'oiseaux ichtyophages qu'abrite le Delta.
En
o:ltre,
un détournement vers le Delta effectué au
moment
c~pportun , et
bien contrôlé fournira l'eau douce essentielle à la
consommation
humaine et animale,
au maraîchage et aux
pâturages
nécessaires
au soutien de l'élevage (GANNET FLEMING
ENVIRONMENTAL
ENGINEERS, INC, 1986).
3.2. LE BARRAGE DE ?IANANTALI
3.2.1.
Objectifs du barrage
--------- -- -------
Le barrage de Yanantali,
construit sur la Bafing, à 90 km au
sud-est
de
Bafoulabé au Mali et à quelques 1200 km en
amont
de
Saint-Louis a pour principaux objectifs (OMVS, 197'3, 1980a et b) :
- l'irrigation de 255.000 ha de terre dans la Vallée ;
- la
navigabilité
du fleuve Sénégal de Saint-Louis à
Kayes
pendant
toute
L'année, en
assurant un
débit de
100
m3/s
récupérable
dans la
zone de l'embouchure pour
L'irrigation
de
1.20.000 ha complémentaires ;
- la
production d'énergie électrique atteignant 800 GWh
par
an ; - I'écrêtement des crues millennales et centénnales pour les
ramener respectivement aux valeurs des crues centennales et decen-
nales actuelles de manière à protèger les cultures de la Vallée et
diminuer le coûts des endiguements ;
- la
fourniture
pendant une période transitoire d'un
débit
régularisé de
200 m3/s et d'une crue
artificielle
annuelle
e n
aofit-septembre,
pendant un mois, pour assurer les conditions opti-
males pour la pratique de la culture de décrue traditionnelle, en
attendant
le développement généralisé de la culture irriguée dans
toute la Vallée du fleuve Sénégal.
3.2.2.
Impacts du barrage de Manantali sur la partie aval
________ __ _------ -- --------- --- -- -----_ ~---
La régularisation interannuelle des crues grâce au barrage de
Manantali entraînera une diminution des variations
interannuelles
de
la production halieutique,
celle-ci dépendant étroitement
du
type de crue (REIZER,
1974) *
Mais du fait du volume stocké et de
l'évaporation dans la retenue de Manantali,
le volume d'eau rendu
2s
l'aval sera inférieur au volume naturel.
Ce qui risque de ré--
duire les potentialités halieutiques (REIZER, 1984).
En
cas de crue moyenne,
550.000 ha de plaine sont innondés.
L'alteration d e l a
crue annuelle après la mise en
servi-ce
du
barrage de Manantali réduira
l'innondation à 190.000 ha, ce
qui
risque de
causer
la perte de 21.600 tonnes de
poissons
(OMVS,

1980b).
Par ailleurs,
la régularisation du régime interannuel
dimi-
nue r a
les variations qualitatives et quantitatives
interspécifi-
ques.
Cependant,
il faudra s'attendre à la disparition irrémédia-
ble de certaines espèces par suite de la disparition définitive de
leurs biotopes préférentiels (REIZER, 1984).
LJ a
création d'une crue artificielle minimale en août est une
condition indispensable de survie pour certaines espèces. Le
Po-
tentiel d6.z
reproduction
sera affecté par la
diminution de la
surface
des frayères en année de forte hydraulicité,
et une aug-
mentation r?n année de faible hydraulicité.
1, e
barrage
de Manantali aura pour conséquence
entre
autre
3'accglérer
la décrue.
Ceci n'affectera que très peu
la
repro-
duction
c:tr elle aura eu en principe le temps de se
réaliser
e ri
août"
Par contre,
la croissance sera fortement reduite. Celle-ci
dépendant :Ie la disponibilité en nourriture exogène ou en élèments
fertilisan%s,
n'est importante que dans le lit majeur ,inondé. La
situation,
grave
pour les adultes,
le sera plus encore pour les
alevins,
la durée de la submersion conditionne la survie
de
C:ertaines 1SSLèces (REIZER,
1974).
L'accélération prévisible de la
décrue
doit dès lors Gtre considérée comme
défavorable
(REIzER,
1984).
11 faut signaler l'effet néfaste que risque d'avoir Le réser-
voir de Manantali sur le bief situe en aval du barrage.
En effet,
3. e
r6servoir de Manantali subira chaque année une
stratification
thermique
entre décembre et février.
Pendant cette
période les
taux
d'oxygène
au fond seront extêmement faibles et de
l'acide
sulfhydrique
qui est toxique pour la vie aquatique pourrait s'ac-
cumuler.
Pendant la période de stratification, les lâchures d'eaux
d e
profondeur p,révues à partir du réservoir de
Manantali
auront
pour
effet de r6duire les concentrations d'oxygène
dissous et de
faire
apparaître de l'acide sulfhydrique dans la
rivière
Bafing
sur environ sept kilometres en aval du barrage de Manantali. Il en
résultera
des pertes de production
halieutique
dans ce
tronçon
du fleuve.
Entre décembre et janvier les eaux du réservoir seront
ti e s t r at i f i i-5 e s ,
.c e
qui
diminuera le niveau d'acide
sulfhydrique
(OMVS, 1980b).
Par ailleurs,
Manantali empêchera les limons charries par le
Saf ing (pas moins de 530.000 tonnes) d'atteindre la
partie située
en aval du barrage. Ce facteur agira négativement sur la producti-
vité des eaux (ENGELARD et al., 19873.
-- --
3.2.3.
Impacts du barrage de Manantali sur la partie amont
------- -- ------- -- --------- --- -- ------ __---__
Avec la
mise
en service de Manantali sera créée
une
zone
chndiguée
i3e 45.000 à 50.000 ha.
En considérant que la
n.ouvêlle
retenue produira une récolte de 80 kg de poisson par ha et par an,
on peut espèrer une production halieutique annuelle de 4000 tonnes
par an.
M&is comme les substances nutritives s'incrustent dans la
boue
d e
fond et que la retenue d'eau aura
des
caractéristiques
mésotrophiyues,
la
récolte
annuelle
descendra à
environ GO
k.g/ha/an, :Soit 3000 tonnes de poisson destinées à la consommation.
.L e s
espèces prédominantes dans la pêche commerciale
nouvellement
créé.e devraient être les divers Cichlidae,notamment les Tilapia et
---.-.---
7'1

Sarotherodon (OMVS, 1980b).
------------
3.3. IMPACTS DES AMENAGEMENTS AGRICOLES SUR LA PECHE
L e
programme de 1'OMVS prévoit une profonde modification
de
l'agriculture
traditionnelle
qui se pratique
actuellement
sous
forme de cultures de décrue (sur les terres inondées par les crues
du
fleuve: et de cultures pluviales (sur les sols de
diéri).
La
forte diminution des surfaces inondées par suite de la régularisa-
tion
des !Iébits du fleuve diminuera considérablement
les
terres
consacrées aux cultures de decrue,
lesquelles seront aménagées en
périmetres irrigués (OMVS, 1980a).
Les cultures de décrue ne modifient qu'assez peu le processus
naturel d'inondation de la Vallée. L'extension à la surface totale
cultivable des p,rocédes
de decrue affecterait donc vraissemblable-
ment assez peu le potentiel halieutique, aucune modification autre
gue le labour n'Btant apportée au terrain avant inondation.
1 1. en
va
autrement
pour la culture irriguée où l'eau n'est admise
s u 1.
les
sols
inondes
qu'en fonction des besoins de la
culture en
place, qui ne sont pas nécessairement ceux de 1'Ichtyofaune.
Ceci est d'autant plus important que la productivité des eaux
:3 u
fleuve dépend en très grande partie voire, en
totalité,
des
sources exogenes disponibles d'enrichissement ou de nourriture qui
ne peuvent être, trouvées que dans le lit majeur durant la période
d'inondation
(REIzER et al.,
1972).
Selon REIZER
(1984);chaque
!iectare
inondable soustrait à l'épandage naturel de la
crue
est
cause
d'une
perte en poisson évaluée à 60 kg par an en
Afrique
occidentale. Ce
qui
veut dire qu'au terme de
l'aménagement du
Sénégal
Moyen
500.000 ha auront été endigués,
30.000 tonnes de
poisson perdues.
Ainsi disparaîtront emplois
qualifiés,
revenus
spécialisés,
production de protéines de qualité, et cela de façon
insidieuse, imperceptible car très progressive.
En
outre,
les déchets des produits chimiques agrico?es (en-
cjrais, pesticides, herbicides) pourraient polluer le fleuve et les
marigots,
et alors entrer dans la chaîne trophique des
p 0 i s s 0 ns r
des oiseaux ichtyophages et des hommes (USAID/OMVS, 1975).
3 . 4. . IMPACTS DES AMENAGEMENTS LIES A LA NAVIGATION
Parmi les travaux liés à l'aménagement de la voie navigables,
d e CL x
d'entre
eux risquent d'avoir des effets importants
s u r
la
production halieutique :
- le décrotage ou dragage des seuils selon leur nature ;
- la
construction du chenal navigable de la partie terminale
du cours inférieur.
Selon REIZER (1974),
les seuils, quel que soit leur hauteur,
agissent comme un "frein" aux migrations des poissons : les seuils
surmontes d'une lame d'eau inférieure à 40 cm arrêtent une
grande
partie
des poissons (Ex. :
seuil de Cas-Cas) ;
les seuils
qui
affleurent ne sont que très rarement, voire jamais franchis (Ex. :
seuil de Diouldé-Diabé).
Le
décrotage
et le dragage des seuils contribueront donc à
l'homogénéisation
écolimnologique de la Vallée en faisant
dispa-

rai:tre des entraves à la migration.
Par
ailleurs,
la disparition de ces
biotopes
particuliers
qu'étaient
les hauts fonds sous lame d‘eau peu épaisse
affectera
de E' especes vivant préférentiellement en ces lieux :
c'est le cas
en
particulier
de Barilius niloticus et
Barilius
senegalensis
____---- ---_-_-_-
----s-s- ------------
(REIZER,l984) e
La construction du chenal navigable de la partie terminale du
cours inférieur accentuera,
les effets néfastes de l'augmentation
de
la salinité due au barrage de Diama sur les espèces estuarien-
nes dont le cycle de vie nécessite de l'eau douce.
3 . C’ .
QUELQUES CONSIDERATIONS SUR L'ENSEMBLE DES AMENAGEMENTS DU
BASSIN DU FLEUVE SENEGAL
DU
point de vue de la diversité spécifique,
beaucoup
d'es-
pèces
risquent de disparaître ou d'être fortement
affectées
par
les aménagements hydro-agricoles. Nous reprenons ici le tableau de
DE
GEORGES (1984) des principales espèces menacées par les aména-
gements.
Les
bilans dréssés sur les effets des aménagements du bassin
dU
fleuve Sénégal sur la pêche par différents auteurs
sont
fort
contradictoires.
Selon REIZER et al.
(1972)
"l'aménagement d'ensemble du Bas-
-.- --
sin du fleuve Sénégal aura pour conséquence vraisemblablement, une
augmentation de la production moyenne générale du bassin mais la
-_~__-_-_-<-- -- -- ---------- ------- --------
répartition géographique sera modifiée et très inégale.
La Vallée
et la
République du Sénégal etant
particulièrement
défavorisés
tandis
que le Haut-Bassin et le Mali apparaissent
comme
bénéfi-
caires de l'opération".
Nous donnons ici le tableau bilan de REIZER (1984)
!-W--V------------- ___------------------------------~-------
1
Après Aménagement
I
!
i- _.-----------! ---~------------------------------!A"t.
Aménagement!
Bilan
! Zones/pays
! Mali
!Mauritanie!Sénégal!Totaux !
!
!-------------!---------------------------------
!----------------!-------
! Haut-Bassin ! 11200 !
1
700 ! 11900 !
0
! -I- 11900
l
!
I
!
1
1
!
! Vallée
!
1
2700
!
5 3 0 0 !
8 0 0 0 !
2 0 0 5 0
! - 12050
!
!
!
!
!
!
1
1 Haut-Delta !
!
4000
!
4 2 0 0 !
8 2 0 0 !
5 8 0 0
! + 2400
!
I
!
!
!
!
l
! Bas-Delta
!
!
!
2 3 0 0 !
2 3 0 0 !
!- 2000
! --_---------- 1.'---------------------------------! ----------------!-------
! Totaux :
I
!
1
!
!
!
! ap. aménag. ! 11200 !
6 7 0 0
! 12500 ! 30400 !
!
! av. aménag. !
0 !
8250
!
!
1
3 0 1 5 0
! +
2 5 0
!- _-.----------! ----‘-----------‘---‘----------------------------!-------
!
Esilan
!+11200 ! - 1550
! - 9400!+
250
!
!
_____--___-------_I_---------------------------------------------------~--
I ,1-m-
Tableau XI : Bilan global des aménagements sur la pêche
par zone et par pays (en tonnes).
75

D'apr+s REI!ZER (1984),
"Le Bilan global est nul. L'operatîon
----- ------ --- ---
e S t
intéressante
pour
le Haut-bassin qui gagne près de
12.000
t- 0 nnes
(REIZER
avait prévu trois retenues
dans le
Haut-Bassin
alors qu'en fait une seule a été réalisée), positive pour le Haut-
Delta (+ 2100 tonnes), défavorable pour la Vallée (-12.050 tonnes)
t! t
le
Bas-Delta (-2000 tonnes).
Sur le plan des pays, le
Mali
bénéficie Le plus de l'opération (+ 11.200 tonnes ;
la Mauritanie
perd
+
1.500 tonnes ;
et le Sénégal plus de
9.000
tonnes.
0 n
assiste, en définitive à une modi-fication radicale de la reparti-
tion géographique de la production : ce qui est perdu en aval dans
la plaine inondée
sera retrouvé en amont dans les barrages".
Pour
DENNEVILLE et JAMET (1982) "Le bilan est
positif :
t-
1.000 pour le Bassin. L'aménagement sera particulièrement intéres-
sant pour 'La Haut-bassin (+13.000 tonnes),
aura un effet nul pour
le
Haut-Delta mais se montrera très défavorable pour la Vallée (-
8000 tonnes) et le Bas- Delta (-2000 tonnes) qui perdent la moiti6
de leur potentialité actuel.
Sur le plan des effets par pays,
le
bilan
serC3
positif pour le Mali (+13.000 tonnes),
nul
pour la
Mauritanie et tr&s négatif pour le Sénégal (- 9000 t).
N 0 Il s
présentons ici le tableau-bilan de DENNEVILLE et
JAMET
( 1982)
__ .___ ..I--. -_-._.~
. ;,<.t,.:.t:e1
2=potentlel dprbs
3-potent1e1 oprés
: arit mi.ngt
D~ama (196S)
a.nPngt
Ht Baassin
aménagement
< i.-.r:ee "no, -
(19w-2cm)
plaire (2020)
:. ,iV"
T 1 Bilan 2,'l 1 T
Bilan 311
T
Bllm L/I
r- _- _“__ ..-.-. /-
:
_’ :;.a :r
13wJ (1)
+ 131ooo
IWOO
+ 13coa
2000
-
2OWJ
2Klo
-2ccc
2ooo
-
zooo
XGOO
+ 8000
44m
+ 14m
33030
*3caJ
Tableau XII.- Devenir du potentiel du fleuve à la suite des
aménagements.
Quant à 1'OMVS (1980a, b et e),
elle prévoit un bilan négatif
----a --------
comme le montre le tableau suivant.

Tableau XISI.- Gains et pertes nets de poisson dans le Bassin du
Fleuve Sénégal aux différents niveaux de développe-
ment
prévus,
pour une hypothèse de crue
moyenne.
1) an s le tableau suivant nous essayons de synthètiser les avis
de plusieurs auteurs sur les effets des aménagements du bassin
du
fleuve Sénégal.
_______1__1--_------------------------------------------------------~---
!
Auteurs! REIZER et al.!
! DENNEVILLE et !
!
!Zones
!
1972)-- -- ! REIZER 1984 ! JAMET, 1982
! OMVS, 1980 !
!OU pays
1
!
!
1
I
!-------------------------------------------------~-----------------~--!
! Haut-Bassin!
t
1
+
!
t
!
+
!
!---------------------------------------------------------~----------~-!
! Vallée
1
!
!
!
I
!---------------------------------------------------------~------------!
1 Haut-Delta !
t
!
+
1
0
!
!
?----------------------------------------------------------------~------!
! Bas-Delta !
!
!
!
I
!---------------------------------------------------------~---------""--!
! TOTAL
!
t
!
0
1
+
!
!
!------------!-----------------------------------------------~------------!
! Sénégal
!
!
!
!
I
!------------!
---------------------------------------------.------.---
,-.-_ !
! Mauritanie !
1
1
0
I
+
!
! Mali
1
+
!
+
!
+
I
t
1
Tableau XIV.-
Effets des aménagements du Bassin du fleuve
Sénégal : synthèse
+
: signifie effet positif
- :
II
II
négatif
0:
"
II
nul
Il
apparaît
que
pour tous ces
auteurs,
les
aménagements
auront des effets positifs dans le Haut-Bassin et au Mali pour les
77

pays.
L'-impact
négatif
sur la
Vallée, le
Bas-Delta et
1 a
République du Sénégal fait également l'unanimité.
Sans
prendre
position nous pensons que
l'étude de
1'CMVS
(198Oa, b
et e') par son approche systémique mérite une attention
toute part7culière.
Aussi donnons nous ici le Tableau des impacts
sur la pêche des aménagements de 1'OMVS (1980a)(tabl. XV).
En
ce qui concerne l'environnement anthropique,
les
c o n s é -
quences
des aménagements sur la pêche est un gain d'emplois
dans
1. e
Haut-Bassin et une perte en aval.
Selon
REIZER
(1984) I les
aménagistes se trouveront confrontés à une alternative.
- Transférer
les pêcheurs qualifiés de l'aval vers l'amont :
ce qui n'est pas à conseiller.
- Transformer
des
pêcheurs en agriculteurs en aval et
des
agriculteurs en pêcheurs en amont.
Sur lf3 plan nutritionnel,
la réduction des stocks ichtycoles
de l'estuaire et la perte d'importants sites de reproduction
dans
11 e s
plaînes
d'inondations
de la Moyenne-Vallée
diminueront
1 a
disponibilité
en poisson d'eau douce,
ce qui pourrait
avoir
u 11
effet
négatif
sur la nutrition.
Cet effet pourra être
plus
0 11
moins
compensé par une augmentation de la production des cultures
irriguées.
Quant au réservoir de Manantali, sa production halieu-
tique
aura un impact positif sur la nutrition des communautes
d u
Haut-Bassin.
?ar
ailleurs,
1"augmentation des revenus familiaux grâce a
l'expansion
de l'agriculture irriguée permettra une
amélioration
qualitative de la ration alimentaire (OMVS, 1980a).
78

4 . I M P A C T D E L A
P E C H E
C O N T I N E N T A L E
E T
P L A N D E
D E V E L O P P E M E N T
D iJ
M A L I ,
M A U R I T A N I E ,
S E N E G A L
4.1. LE MAL 1
1, e
p lus grand producteur de pêche continentale des
Pays
d 11
sahel
(llO.000
t environ).
11 exporte 25 % de sa production
e n
i-ôte d'ivoire, au Burkina Fasso et au Ghana.
Le
potentiel de pêche pourrait atteindre
après
aménagement
quelque 193.000 t selon M. DANEAU (1983). De nombreux projets sont
en
cours
ou en démarrage dont deux sont particulièrement
impor-
tants :
- le projet d'opération pêche de Mopti
- le
projet
de développement des activités du
laboratoire
d'hydrobiologie.
Le bilan-programme du secteur de la pêche au Mali identifie 3
grands projets :
- le
projet de développement de la pêche dans le delta
cen-
tral du Niger et la région du lac
- le
projet d'évaluation du stock et étude de la
dynamique
Lles populations de poissons dans le Niger et le Bani
- mise en
place
de magasins d'alimentation
pour
pecheurs
(icée
de projet).
Les deux premiers sont évalués à
quelques 10
millions de $ US.
4 .;!. LA MAURITANIE
Dans
le IVème plan de développement des pêches,
les infras-
tructures
portuaires et terrestres à Nouadhibou et à
Nouakchott
mobilisent
plus de 75 % du budget de 1'Etat.
ceci
exclut
les
investissements
escomptés des sociétés mixtes à Nouadhibou
ainsi
que
le
port de
pêche
industrielle et
artisanale
prévu à
Nouakchott.
C‘est
la pêche artisanale et semi-industrielle maritime
qui
vient en deuxième lieu avec pres de 10 % du budget.
La
pêche continentale n'apparaît pas de façon clair et
pré-
cise dans le IVeme plan budgétaire des pêches.
Le bilan-programme
du secteur de la piiche continentale (CILSS-Club du Sahel) 6value à
prcis
d'uT;
million
de dollar US les projets à realiser
dans ce
secteur : Inventaire des ressources et évaluation des possibilités
d'aquaculture sur le fleuve Sénégal,
et création d'une antenne de
la Direction des pëches sur le fleuve Sénégal.

4.2.1.
Organisation administrative de la pêche
____-_------
-------------- -- -- -----
Les
pêches
continentale et maritime ont été
regroupées en
1972 dans un seul service des pêches rattaché au Haut Commissariat
A
L'Industrialisation et aux Mines.
La pêche continentale
n'est
pas structuree et est dépourvue d'encadrement administrative.
4 .2 .2. Recherche
_--------
Jusqu'à
une
date récente seule la
pêche
maritime
faisait
I'03jet de programme de recherche.
4.3. LE SENEGAL
7 &
du budget des pêches du plan (VIème) est alloué à
des
fins
pisci.coles d'ensemensement,
de formation de recherche et de
dével.oppement de la pêche proprement dite (DANEAU, 1983).
L,a
Direction
des Eaux,
Forêts et Chasses a
identifié
six
projets
prioritaires dont certains ont été retenus à la suite de
missions particulières. Ces projets se regroupent en 4 séries : un
projet de recherche,
deux projets de pisciculture extensive, deux
,qrojets de piscitulture
semi-intensive et un projet de
recherche-
développement.
4.3.1.
Projet de recherche
------ _-- ---------
Ce
projet
vise
une contribution à l'étude
biologique des
c:revettes d u
g e n r e Macrobrachium
au lac de Guiers et
dans le
-------------
r,elta
du fleuve Sénégal.
L'objectif est de maîtriser les paramè-
trea biologiques de l'espèce (croissance, migration, reproduction,
alimentation etc,.. 1 en vue d'un élevage artificiel ou l'exploita-
tio.n par peche.
4.3.2.
Projet de recherche-développement
------ -- -----------------------
C'est un projet d'aquaculture intensive en cage flottante de
Tilapia
ni. 1 o t i ca
dans
la vall6e du fleuve
Sénégal.
Ce
prnjet
---.---- --------
comportera une phase de recherche
(tester la croissance de Tilapia
-------.
nilotica
avec
plusieurs formules alimentaires à
base
d e
sous-
---.-----
produits
agricoles locaux),
de sensibilisation et de
vulgarisa-
tion.
4.3.3.
Projets de pisciculture semi-intensive
-_----- -- -----_------ -----------_--
- IJn
volet de pisciculture semi- intensive est prévu dans le
k;rojet
d'aménagement hydro-agricole dans le département de Matam,
phase III.
Ce projet vise à démontrer la faisabilité technique,
humaine
et sconomiyue de la pisciculture intégrée aux aménagements
hydro-
agricoles
du département de Matam.
Les exploitations
piscicoles
sernnt
gérées
individuellement mais regroupées sur le meme
sîte
(groupement d'intér&t économique) et profitant de certaines
pres-
tationscommunes.
- Un
deuxiiime projet intitulé Projet de Développement de la

pisciculture
dans le
bassin du fleuve Sénégal
est
retenu.
1 1.
s'agit de
relancer la station de
Richard-Tell,
d'assister
les
IJisciculteurs par la fourniture d'alevins,
de former les pêcheurs
et agriculteurs aux techniques de piscicultures notamment dans le
cadre
d'am&nagements hydro-agricoles.
4.3.4.
Projets de pisciculture extensive
------- -- ------------
---------
- Projet
d'aménagement
des
mares
temporaires ou
semi-
permanentes. Tl
s'agit de réaliser des ouvrages de réyulation en
aménageant des dispositifs à clapet.
- Projet de
développement de l'aquaculture
des
mulets
et
aménagement
piscicole
du barrage de Maka-Diama.
Ce projet
veut
tester deux espèces de mulet Mugi1 cephalus et Liza vanada. Il est
----- --------
---- ------
envisagP lil construction de bassins d'adaptation, de bassin d'éle-
vage extensif,
d'une
plate forme flottante et mobile chargée de la
capture
des
juvéniles
dont
la migration est stoppées
au pied du barrage
de
Diama.
81

B I B L I O G R A P H I E
ALBARET
(3.5.1,
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III:
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des diagrammes de ROCHETTI~, pour différentes valeurs du
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Sourct> : (;AC et a1 .
(1986bi
Sourcta : GAC e t al. (1986a).
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Dagana et :î 1'Tle aux Crocodiles.
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Figure 9.- Vnriation saisonnière de la tempdraLJre des
eaux du Sénégal à Saint-Louis.
Source :
GAC et KANE (1986)
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Source
: G A C e t K A N E ( 1 9 8 6 )
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conirrvation et
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AmClioratioo

dutranrpurr
A6ricultur.lpf*ricultuf*
intl&r*.
t e c h n i q u e , de lestton
l dCquatts.
L’*atuair*.
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d o 4 0 0 0 tonnri dr
poioron par .n dPe 6 l
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dlrparltion
d e la rolinit6 et celle d ’ a u t r e s con-
dltioni
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?crte .ddfinitiva
d
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poinion et d’am-
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importants.
?oraattoa d ’ u n nour~l h a b i t a t d o n t
I m p o r t a n t . positif. 1
Amdlioration
deo tcchni.
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la production initiale
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l o n g terI)* Cf prr.*nent. sue, oc con.*rY‘r*o” *L
4 0 0 0 tonnce de pniaion par An, et
i. l torkate.
q u i ooto ultFri*urrment rGdultc 3
AmClioration
d u tranlpcrt.
3 0 0 0 tonneslon q u a n d ltn c o n d i t i o n s
A~ricutturrlpi*cicultur~
,o rtobllircront.
intCgriea.
T e c h n i q u e s de ltrtion
ndiquatrs.
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Certr de production
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Inport*nt, nilatif. 1
E x p l o i t a t i o n dem stock*
plain* d’lnondatloa
1 2 0 0 tonner p a r an d ’ i c i l’an 19.96
l o n g t*rm* et permanent.
halieutiques maritiges.
set‘a roiai inondd.
pandrnt lea rnnEe# de crues moynnes
AmClioration
des techni-
1 eaura da la perte da 2 0 0 0 0
hectares
que. de con*crration
l t dr
de p l a i n e d ’ i n o n d a t i o n .
*t‘Ict*;e.
Am6lioratlon
d u
tranrpcrt.
Agriculturc/pi~cieulture
iniflrfea.
Tcchniquer
de ;ticion rd&-
qu.t**.
D i m i n u t i o n de plua en
D ’ i c i l ’ a n 1967. perte de production
I m p o r t a n t , n4gatif. i
p l u s rerraatle d o
haliautiqur d e II 6 0 0 tonnea p a r a n
long terme et permanent.
l ’ h a b i t a t do l a
dPo ;i lr porto de 2 1 0 0 0 0 hectarcn
plaine d'iaondat'ioa.
d ’ h a b i t a t danr l a plaine d’inondation
10 annCea de crU'*a l opennee.
?erte n aximom d’hr-
(AnnCes d e cru. moym~~~). D ’ i c i 2028,
bitrt do la p l a i n .
perte da 360 0 0 0 hectares d ’ h a b i t a t
d’lnondrtian.
dr la plain* d ’ i n o n d a t i o n causant une
Parte rnnurll~ d e p r o d u c t i o n halieu-
tiqua da 21 6 0 0 t o n n e . .

Kdductioa dr l’habi-
D ’ i c i l’an 1980, ‘ou. der condition*
.__._ . .
I m p o r t a n t , nbuatif. A
Comm ci-deraus.
long terme l r permanent.
par 1.r popul~iloas d u lhrin’rttcin-
dra 15 000 tonneelan an l'an 2000 et
OI2 0 0 0 toan~rlao .‘a l’*n 2 0 2 8 . ’
vau xv,- Impacts de l’aménagement du Bassin du fleuve Sénéga 1 e
mes urc’s
destinées à amortir des impacts négatifs.
Sourc:e : OMVS (1980a).
108