ISSN 0850-1602 DISTRIBUTION ECOLOGIQUE DE LA...
ISSN 0850-1602
DISTRIBUTION ECOLOGIQUE DE LA MICROFAUNE
BENTHIQUE DANS UN MILIEU HYPERHALIN :
J ,P, DEBENAY
LES
FORAMINIFERE~ DU FLEUVE CASAMANCE
(SEINÉGAL)
DOCUMENT SCIENTIFIQUE
-f--“.--p
--
C E N T R E D E R E C H E R C H E S O C É A N O G R A P H I Q U E S D E OAKAR - T I A R O Y E
Nû 95
----l---.--.-.
y--p._--
I
_-1
SEPTEMBRE
1984
-----F1l-------
t I N S T I T U T S É N É G A L A I S D E R E C H E R C H E S A G R I C O L E S t

Le présent travail a été réalisé dans le cadre d’une convention ISRA/
CRODT/Université pour l’étude de l’environnement estuarien de la Casamance.

FIsTRIBUTION ECOLOGIQUE DE LA MICROFAUNE
BENTHIQUE DANS UN MILIEU HYPERHALIN :
LES FORAMINIFERES
DU FLEUVE CASAMANCE
(SENEGAL)
J e a n - P i et-t-cd DEBENAY *
R E S U M E
Le fleuve Casamance dont l’embouchure est bordée de
mangroves bien développées est situé dans une région tro-
picale où l’alternance entre saison sèche et saison humi-
de est très marquée.
S’incrivant dans une neriode de déficit pluviométri-
que important, la saison des pluies 1983 a été
particu-
librement peu marquée. 11 en est résulté une hyperhalini-
té importante des eaux du fleuve avec un maximum de 105X,
au mois d’avril 1984.
La microfaune a dû s’adapter à ces conditions extrê-
mes. Une seule espèce semble capable de supporter ces sa-
lini.tés : Ammotiwn sakwm.
A rrmon i: a ;Tepi da , espèce habituelle des milieux mi xo-
halins ne survit qu’exceptionnellement quand la salinité
dépasse 55 X,.
Un gradient s’observe à partir de l’embouchure dans
la répartition des tests vides alors que
la biocoenose
subit une variation brutale au niveau du premier coude du
fleuve, indiquant la limite de 1 ‘influence marine (25 km
de 1 ‘embouchure).
*Labora.toire de Géologie .Faculté des Sciences de DAKAR

A B S T R A C T
The estuary of Casamance river is surrounded by PX-
t ensive mangrove forests. It renresents a mode1 of
hyper-
haline estuary in tropical region.
When the influence of marine environment decreases ,
the foraminiferal associations are more and more restric-
ted. The distribution of microfauna allows to distinguish
t.hree ecologic zones : the first one opened to the marine
influence with diversified biocoenose, the second one ma-
king transition to the third one with hightly restricted
conditions.
The deficience of the 1983 rainy season caused a lack
of fresh water. Sea water inflow and evaporation induced
then a considerable increase of river water salinity with
a maximum o.f 105 %, in April 1984.
Only one s p e c i e s (Arruno?;i,uiz salswn) s e e m s t a accept
such hyperhaline condit ions e
/ 1 m??:on7~ ’ a Cepida, often found in mixohaline biotopes,
survives exeptionaly when salinity exeeds 55 X0.
I N T R O D U C T I O N
La microfaune des écosystèmes côtiers a été l’objet de nombreuses etu.-
de à caractère écologique ou naléoécologique.
Les variations rapides des facteurs édaphiques dans l’espace (diminu-
tion de la profondeur, apports continentaux, variations de salinité ..&)
déterminent une zonation écologique dont dépend en grande partie la distri-
bution de la microfaune. Dans les régions à saisons marquées, les biocoeno-
ses subissent également d’importantes fluctuations saisonnières,
Sur la Gte sénégalaise, seul l’estuaire du fleuve Sénégal a fait l’ob-
jet d’une 6tude microfaunistique
CAUSSEIL - BADIE, 1982).
Le présent travail s’inscrit dans le cadre d’un progra.mme de recherche
du CRODT” sur la Casamance. Il a pour objet de décrire la répartition de la
microfaune et en particulier des Foraminifères, en fin de saison sèche. A
partir de la première zonation ainsi obtenue, il sera possible de suivre
les fluctuations saisonnières, mais aussi d’établir des comparaisons avec
les autres écosystèmes côtiers actuels et avec les milieux équivalents du
Quaternaire d’Afrique de l’ouest. Ce dernier objectif nécessite la prise en
compte de 1 ‘ensemble de la microfaune, y compris des tests vides. ce sont
en effet les accumulations de tests vides qui sont fossilisées. Les biocoe-
noses seules ne peuvent permettre qu’une comparaison imparfaite avec: les
associations fossiles ce qui risque de fausser les interprétations palcoéco-
logiques.
* Centre de Recherches océanographiques de Dakar-Thiaroye.

3
1 .
C A D R E
G E O G R A P H I Q U E E T
ENVPRONNEYENT
1.1. LE FLEUVE CASAMANCE
La façade maritime de la région Casamance, au sud ouest du Sénégal. (13”
de latitude nord) est occupée par un ancien golfe, comblé durant le quater-
naire.
Une grande partie de ces dépôts sédimentaires récents sert de support
à la mangrove qui se développe autour d’un réseau de bolons (chenaux) et
sur les rives de la basse vallée du fleuve. En remontant cette vallf?e, on
voit disparaître progressivement la mangrove et en amont de Sédhiou (fie. 1)
les berges sont envahi-es par des roselières (desséchées à l’époque des pré-
lèvements).
D’une largeur de plusieurs kilomètres dans sa basse vallée, le fleuve
se rétr6cit progressivement et sa profondeur diminue (fig. 1). Au mois
d’avril une profondeur inférieure à 80 cm rencontrée à 230 ‘km de l’embouchu-
re n ‘a pas permis de poursuivre la remontée du fleuve. Sa largeur ét.ait:
alors de quelques mètres seulement.
De par sa situation géographique, la Casamance est soumise à l’alter-
nance de deux saisons très marquées : une saison sèche (novembre à mai) et
une saison humide. A cette alternance s’ajoutent d’importantes f luct.uations
interannuelles. Il en résulte des variations considérables de la salini té
des eaux du fleuve d’une saison à l’autre et d’une année à l’autre,
La saison humide de 1983 ayant été largement déficitaire, les salin.ités
enregistrées durant les 13 missions de prélèvement (février, mars et avril
1984) sont très élevées : 80 X0 à 230 km de l’embouchure au mois d’avri. 1
et un maximum de 1 OS X,
2 200 km (J. PAGES, Comm- pers .) - (Fig. 2-A’) ”
1.2. FACTEURS EDAPHIQUES
. pH
Les mesures effectuées sur les eaux prélevées au voisinage du sédi.ment
montrent, une stabilité du pH sur l’ensemble de la zone étudiée. Les valeurs
extrêmes étant de 7,24 et 7,71 (PAGES, comm. ners .) , ce facteur ne peut pas
agir sensiblement sur la répartition de la microfaune.
. Température
Sur l’ensemble des trois mission.s,
on a pu enregistrer une augmentation
de quelques degrés de la température moyenne de l’eau (de 23’C à 2j”C par
exemple à Ziguinchor) ,, Cependant d’importantes fluctuations quotidiennes ont
également été enregistrées (de 24°C à 27’C entre 9 h et 17 h à AdEane le 11
mars). 11 est donc-difficile de juger actuellement de 1 ‘influence de In tem-
pérature sur la microfaune. On peut cependant penser que le climat tropical,
avec une température de l’eau supérieure à 20°C pendant la saison froide
limite l’importance de ce facteur.
. Profondeur
La fiwre 1 montre les profils bathymétriques réalisés lors des diffé-
rentes missions du CRODT. La profondeur maximale atteinte dans le chenal
principal est de 20 m environ. Si une évolution de la microfaune apparait
le long de certains transects (fig. 3 ) e l l e s e m b l e d’avant.age l i é e ?I l a d i s -
tance à la rive qu’à 1-a bathymétrie elle-même.

Granulométrie
s
Les sédiments vaseux sont largement dominants (tab. 1) et il ne semble
t>as que les quelques echantillons oc la fraction sableuse est dominante con-
tiennent une microfaune notablement différente.
. Salinité
C’est le paramètre qui subit les variations les plus considérables et
certainement celui qui a la plus grande influence sur les associations de
Foraminifères.
Les résultats des mesures effectuees au réfractomètre sont porté.3 sur
le tableau 1 et sur la figure 2-A.
Voisine des valeurs normales de la salinité océanique au niveau de
l’embouchure (35 %,> elle augmente vers l’amont pour atteindre un maximum
de 79 %, en mars et de 105 Z, en avril
à 200 km de la mer. Elle diminue en-
suite progressivement (fig. 2-A, d’après J. PAGES, Comm. pers.).
Le tableau 1 montre une variation rapide de la salinité entre les sta-
tions 5 (40 %,) et 7 (45 %,>. D’autre part, les courbes de la figure .2.-A
subissent des ruptures de pente importantes au niveau des stations 19, 30,
et 37. Il semble que les coudes faits par le lit du fleuve au niveau de ces
stations agissent comme des barrières pour l’évolution de la salinité.
2 . LA
M I C R O F A U N E
2.1. ECHANTILLONNAGE
Les 78 échantillons retenus pour cette étude ont été nrélevés 3 la ben-
ne depuis une embarcation. Les prGlèvements ont été effectués suivant des
transects échelonnés depuis l’embouchure jusqu’à la limite de la partie na-
vigable (fig. 1). Seule la couche superficielle du sédiment a été conservée
et fixée.
Généralement vaseux, le sédiment peut localement devenir sableux. La
matière organique, sous forme de fibres et de débris végétaux peut être très
abondante dans les vases où des d6bris de characées ont pu être observes.
Afin de permettre une comparaison quantitative dans l’espace et Le
teinps, un volume de 50 cc a été retenu pour chaque échantillon. En raison
du nanisme de la microfaune, le sédiment a été lavé sur un t.amis de O,O.?r)mm-
Après sechage,
l.es particules mincrales ont é.té éliminges par flottage sur
te trachl orure de carbone.
Les fragments vé$ta.ux forment frcquemment la fraction dominante du ré-
sidu flotté (tab. 1). On y trouve également des valves d’ostracodes, des
tests de Foraminifères, des frustules de Diat.omées, des thèques de “Théca-
moebiens” et des fragments d’organismes divers s en particulier d’abondants
spicules de spongiaires siliceux.
En accord avec les observations de ZANINETTI et a1 (1979) et contraire-
rne’lt 2 celles de CLOSS (1962) il n’y a pas de coïncidence entre 1. ‘abondanw
des Diatomées et celle des Foraminifères. Il semble en revanche qu’il y ait
une relation ent.re la quantité de débris organiques et le nombre de DJ.ato-
mées (fig. 3).

2.2 + REPARTITION DE ‘LA MICROFAUNE
Le tableau 1 résume l’ensemble des observations faites sur chaque
éc.hanti llon.
Les microorganismes observés appartiennent pour la plus grande partie
ac.x Foraminif ères, mais également aux Diatomées, Ostracodes et “Thécamoe-
biens” ; ces derniers étant présents à l’état de thèques vides dans les
échanti lions les plus en amont.
Les Diatomées sont fréquentes dans le sédiment et peuvent être très
abondantes dans les stations les plus en aval. Elles disparaissent tota’le-
ment en amont de la station 27.
Les Ostracodes, .s’ils ne sont abondants et fréquents qu’au voisinage
de 1 ‘embouchure, sont présents sur l’ensemble de la portion du fleuve Gtu-
dise. Une Etude spécifique permettra de distinguer les espèces d’eau douce)
celles adaptees aux milieux mixohalin et euryhalin et celles supportant
1 ‘hyperhalinité de fin de saison sèche.
3 .
L E S
E O R A M I N I F E R E S
3.1. DIVERSITE SPECIFIQUE ET ABONDANCE
Les tests récolti5s dans les sédiments du fleuve Casamance appartiennent
à 3.5 espèces. Certaines d’entre elles, encore non déterminées, font l’objet
d’une étude taxonomique complémentaire. El les figurent provisoirement en no-
menclature ouverte ; 14 espèces ont fourni des individus vivants.
La microfaune est plus riche et plus diversifiée que celle du fleuve
Sénégal (ACSSEIL - BADIE, 1983) s Elle présente d’importantes affinités avec
celles des mangroves du Brésil (ZANINETTI et &, 1977, 1979).
Trois sous-ordres sont représentés de façon inégale, les formes a?!:lu--
tin6es (Textulariina) prédominant avec près de 50 % des espèces alors que
les formes porcelanées (Miliolida) sont rares.
- Textulariina :
,4rjpli:c;;T 1; :rta SC: !~CI.
CUSHMAN et BRONNIWNN
A rrm?.k~!~e!l ‘lit L?W sp .
k rriî710 t i uq ::Cl !.;-: i.lîg
(CUSHMAN et BRONNIMANN)
i4~~t?7:~~~~~~~t? ! ;‘IZ ~e;&ïanct (KORNFELD)
OSt~r~3t-?O~~ii1Z~l?wina
?
Sp.
UcJgeY% % ‘
a

c-f. scabru (WILLIAMSON)
~2~ 1A&j i flc.z
.;.
i x7,. : 7,s
CUSHMAN ET BRONNIMANN
i’iUjj Li.O;? JPagr, 9X le S iii Zbc? Pi; 7:
ANDERSEN
3,p “op h rYxjm2e s s‘p .
xi lzaminn j--//sca (BRADY)
-if? oph ‘zx sy; .
,5‘ili?‘O&tL!5?A iaric2 sp.
‘TE x-t !A Lwia sp .
L'T~:j<:h<~Ynm:fi.~: ,i~.flat~ (MONTAGU)
! Z?TC.+h~CtElJ&?iii S{I .
- Miliolina :
:~ui~,.q~.de ihm l,ina sp.
Tri: Zc‘:L;'ina sp.
- Rotaliina :
‘4 wrY;‘n JI a t ep ,i cio
XSHMAN
Ama~nia p~.rki ~~sunicma (9 ’ ORRIGNY)
.‘, , i i,* Y,/!, f >*.a
I *
i” :/,y ,, ,z, ?.y t .’ (HERON-ALLEN et EARLAND)

Une récapitulation des comptages de tests (tab. 1) fait apparaîtrr une
très grande disparité entre les échantillons. Quelques uns en sont. entière-
ment dépourvus alors que le nombre maximum est de 5 000 tests pour 50 c’c de
sédiment humide. Il en est de même pour les individus vivants (50 au maximuzn)
et pour les espèces, l’échantillon le plus riche en comptant 14.
La plupart des formes reconnues sont typiques des milieux mixohalins
et sont fréquemment associées à la mangrove. C’est le cas en particulier des
genres
A!wm:tzrta, Ammc)til,îr~,
Arenormrv ! Za et des espèces TYm~h~trrmf12~~ .iy,yi-
pxta
et ?; 12:: ,h;~hragmoi&s uiZhc?rl;i e
3.2. DISTRIBUTION
3.2.1. Population totale
-
-
L’ensemb1.e des variations de la microfaune suivant le profil longitudi-
nal du fleuve est résumé dans le tableau 2 et sur la figure 2.
La figure 2-D représente la totalité des espkes calcaires et ag:gluti-
nées d’un m?.me transect. On y remarque une diminution progressive du nom-
brc. d’espèces à test calcaire vers l’amont (11 au voisinage de l’embouchure)
alors que le nombre des espèces à test agglutiné est faible et relativement
stable
jusqu’aux derni?res stations où elles disparaissent. L’anomalie
constat6e au niveau des stations 9 et 10 peut résulter de l’unicité de 1.‘;.-
chantillonnage s u r c e s transects. La figure 4 montre en effet la dispari tG
qui existe entre les échantillons d’un transect. Elle fait apparaitre d’une
part le manque de fiabilité de résultats qui pourraient être obtenus 2 par-
tir d’échantillons uniques échelonnes sur le cours du fleuve, et d’aucre
part la nécessité du choix d’un site limité sur lequel un quadrillage sys-
tématique à maille serrée permettra de suivre en détail les fluctuations
spatiales de la microfaune (“patched distribution”).
L’importance relative des divers types de tests est présentée sur 1.a
figure 2-B. Dans la portion la plus en aval du fleuve (jusqu’à la station
5) la microfaune est relativement diversifiée mais Ammowh tepi& et Z.
;$u,llek représentent à eux seuls près de 50 % des tests. Ces deux espkes
tolérant d’importantes
variations de salinité sont habituelles des mi.Lieux
mixohalins.
La présence de Po~?:YJ?~~I.cI,
i;c~,qc-‘na et B~~ssur~h.a t émoi gnon t d ’ une
influence marine.
A partir du premier coude du fleuve, un changement brutal se produit
avec augmentation de l’importance relative des formes agglutinées et appa-
ri tien d’.$mw!i;~m ~ol;-:wz alors que les tests hyalins ne sont plus re?résen-
té; que par ri~~~rnwzi 1: t:cpi,h et E&JJ&ZL~~/~ gunteri. Ces deux espèces disparais-
se.nt totalement en amont de Djiredj i ( 130 km) . Ammotium snlvum domine en--
s u i t e l a mic.rofaune, accompagné de quelques tests de &u&~~7:na rj&~s.
Les tests calcaires sont en général de très petite taille, dépassant
rarement 0,3 mm. Ce nanisme est une conséquence du caractère restrictif du
milieu qui entraine une modification du métabolisme. BRADSHAW (1957) a
montré que la croissance de AVZYKPZ~‘~?
ts-r)ida est bloquée quand la salinitr

dépasse 60 &, . L’augmentation progressive de l’importance relative des tests
agglutinés au détriment des tests calcaires (fip. 2-B et 2-C) correspond 2
un confinement de plus, en plus marqué du milieu (MURRAY, 1973 ; ZANINIITTI
e t al., 1977), ce confinement se traduisant de la même façon dans ce milieu
t.lypersalin que dans les milieux hypohalins habituels des estuaires.
La figure 2-B rend compte de cette évolution et permet de distinguer
de.Jx étapes particulièrement signi.ficatives. La première, déjà signa.&,
correspond i la diminution brutale du pourcentage des tests calcaires autres
que i” . -!,;q ,i ;~CC
e t 1;‘. gwzt:er~i entre les stations 5 et 7. L’influence marine,
importante en aval, diminue donc brutalement au niveau de la pointe Saint
George, Par la suite, A. tq&h et Z. glflteri supportent de moins en moins
bi-n Le confinement croissant et perdent de leur importance jusqu’en amont
de Goudomp .
Au delà, An?mo~~~w:~ s(:~îswn domine la microfaune ; le confinement devient
alors extrême et les conditions biologiques sont très défavorables. Tl est
remarquable de constater qu’à partir de la même limite, la faune ichtyologi-
que devient extrêmement pauvre (ALBARET, 1984) et que les crevettes dispa-
raissent presque total.ement (LE RESTE et ODINETZ, 1984).
3.2.2. Biocoenoses
-
Les individus vivants sont généralement rares dans le volume de ssdi-
me:nt étudié (50 cc). La figure 5 met en évidence la diminution rapide tir?
la diversité des espèces lorsqu’on nasse en amont de la station 5.
Le nombre d’individus vivants décroit parallèlement au nombre d’espkes
à 3 ‘exception des êchantillons 19 avec 50 /IlrmonZa tepi&, 27a et
3 4 q u i
coltiennent respectivement 20 et 15 i!kwwt?:zArn salsm vivants.
Dans le premier tronçon du fleuve, de salinité inférieure à 40 4,, t la
diversité spéci.fique est maximum avec 11 espèces. Certaines (AwriI>Ji,; w ’ !.:l
.
/“~:?,c’z,c L?Z/!,
7’?C~h:Jmvirlci
ififkl?-a, 72~2 ih(7r~~rill:i2a s-, . , Ammoh2 park~nsnl;7.‘tz~,;,:.,
., I
i?
: *
ij !,L r,! ,12,“’ SC,: .
I’zs 7i:r4i.zs sp.
et N j?ii’cjH SP.) sont limitées à cette zone SOU-
^
mise aux influences marines. D’autres (As!:s2~otrochamnarza
au s'
deld y-
d-ans yc",~;t?,;;e
,;j sl-,~~j~+~ et: y &hi .&.Iwn gwtcri) s ’ avancent un peu
?
3
swsportant des salinités supérieures à 40 X,. Les espèces les plus tolPral:-
te3 sont Ck~.uhyZira e2$li,i;, Heophw "y . , ./lrnmcwin tepida et surtout ilvnrw i'wi
:;!zkw? récolté vivant dans une station oii la salinité atteignait 105 X,, .
(fig. 2-C).
On doit enfin remarquer que 1’6chantillon le plus proche de l’embou-
chure (2) est extrsmement pauvre en microfaune. Une étude complémentaire
permettra de dét.erminer dans quelle mesure l.es conditions hydrodynamiques
pourraient être responsables de cette pauvreté.
‘Le confinement du milieu se traduit habituellement dans les biocoe-
noses par une réduction du nombre d’espèces accompagnée d’une proliféra-
tion des individus (ROUVILLOIS, 1972 ; ZANINETTI et &, 1977) . On d.oit.
constater qu’à I’exception de quelques échantillons cette prolifération ne
se produit pas en Casamance. La figure 2-C montre cependant que d’une fa-
ÇO:~ gén6rale ,Ammotium schwr! fournit de plus en plus d’individus vivants
au fur et à mesure de la disparition des autres espèces.
Le rôle de “barrière” de la pointe Saint Georges est très nettement
marque au ni.veau des biocoenoses, mais il n’existe pas ensuite d’évolution
wnparable au gradient: mis en évidence avec la population totale jusqu’s
Goudomp.
Il y a donc. une différence entre la population vivante et les accumu-
lations de tests vides. Il ne semble pas que les tests vides puissent avoir
été transportés depuis l’aval car des tests calcaires autres que d’ :i., a ;,.3, -
,; .i
et ‘* *-. ,Li.‘LGpi d e v r a i e n t a l o r s 6 t r é nrésents.

Deux hypothèses peuvent être avancees pour expliquer cette contradic-
tion :
- Les Foraminifères concernés vivent sur les fonds les plus faibles du
fleuve, en dehors de la zone navigable étudiée oïï leurs tests vides sont
apportés par les courants, 2 la suite d’un court transport: post-mortem,
- Les conditions étant devenues trop défavorables au moment des nrél.ève-
ments, ces microorganismes ne survivent que par des formes de résistance,
en état de vie ralentie. Ils ne pourront reprendre un dévelonpement normal
qu’après une diminution suffisante de la salinité. Ceci expliquerait la dif-
férence entre les biocoenoses observées ne comprenant que les espèces capa-
bles de supporter des conditions extrêmes et les accumulations de tests,
image des biocoenoses de saisons plus favorables.
Le suivi d’un cycle annuel et des prélèvements complémentaires permet-
tront de trancher entre ces deux hypothèses.
Il sera également nécessaire de
rechercher d’éventuelles formes de résistance dans les fractions du ssdiment
de taille inférieure 2 0,050 mm.
C O N C L U S I O N
Le fleuve Casamance permet de suivre 1 ‘évolution de la microfaune depuis
un milieu f-ranchement mari.n jusqu’à un milieu hyperhalin (105 Z,) .
Si l’on considère l’ensemble des tests de Foraminifères, cette évolu-
tion progressive est marquée par deux étapes importantes : la disparition
de la plupart des tests calcaires au niveau de la pointe Saint Georges et
la dominante d’Anm~t;~Twrz :~~.Z.swn en amont de Coudomp où il représente plus de
95 % des tests.
La pointe Saint Ceorges oti la salinité passe rapidement de 40 3 45 Z,,
joue donc un rôle de “barrii;re” pour l’influence marine. Ce rôle est encore
pl,us évident pour les biocoenoses ; la plupart des espèces ne possédant plus
d’individus vivants en amont de ce premier tronçon du fleuve. Seuls survi-
v e n t aTi.~i<d~~~, fric; C?~/I 713, F’+Tophax SP. , F’lphidi~~~ prtt~ri, AVIFULTYU~: ::~ZSUF-I et
;! mmz Ritz .,tm id I . Le .s deux d ernières espèces sont les plus tolérantes, A.
c*,yic- rr! supportant des salinités supérieures à 100 ZO.
l t A IV d.
Le gradient observé dans la r6partition des tests calcaires vides ne
se trouve pas dans les biocoenoses. Il y a donc un décalage dans 1 ‘espace
(court transport oost:-mortem) ou dans le temps (alternance saisonnière d’in-
dividus vivants et de formes de résistance) entre les associations de Fora-
minifères vivants et les accumulations de leurs tests vide.
Ce travail donne donc une première description de la distribution de
la microfaune dans le milieu hyperhalin qu’est le fleuve Casamance en fi,n
de saison sèche. Le suivi des stations durant un cycle annuel complet per-
mettra d’observer les réponses de la microfaune aux fluctuations de la sali-
nit.é.
L’extension de cette étude aux chenaux latéraux et à la mangrove qui
1e.s borde permettra d’approfondir la comparaison entre les associ.ations de
Foraminifères des bnangroves sud américaines et des mangroves ouest afri cai. .
ries .

‘:i
R E F E R E N C E S
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Fig. l,- Carte de situation, profils bathymétriques
et localisation des échantillons.

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Fig. 2.- Evolution :Suivant un profil longitudinal. A. Salinité (d'après
PAGES, com. pers.), B. Importance relative des tests de foraminifères ;
C, Foraminifères vivants ; D. nombre d'espèces.

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F i g . 4.- Disparité entre les échantillons d’un même transect .

FORAMINIFERES
V I V A N T S
Fig. 5 “- Evolution des biocoenoses sur un profil longitudinal.

Tableau 1.- Résum2 des observations.
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Nature du sédiment : V = vase; S = sable; C = coquilles
Matière organique 9 diatomées,ostracodes : T = traces;
R= rares ; C = communs ; A = abondants.

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CUSHMAN et BRONNIMANN
x 195.
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x 170.
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CUSHMAN et BRONNIMANN
x 145.
8. E'c~%idirza strkhth CUSHMAN
x 155.
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HERON-ALLEN ET EARLAND x 350.
10. ?‘;~phidiurc
(D'ORBIGNY)
poczyanum
x 300.
1 1 , E’Z;$i7di-mL gmteri (COLE)
x 145.
Toutes les photographies ont été réalisées au Microscope
electronique
à Balayage de la Faculté des Sciences de Dakar.

P L A N C H E 1