INSTITUT Sl3!R%ALcJS DE 3,ISCE~Cl~TS AGRICOLES ...
INSTITUT Sl3!R%ALcJS DE
3,ISCE~Cl~TS AGRICOLES
LES POLSSONS PELAGI@JX COTIERS AU SlBM*AL
LAPECHESARDINIEi?XADAKAR
ETAT ACTUZL Z-l? PXRSPBCTIv%S
- - .-+. .* .-ll
T. BOELY et J. CHABANNZ
Cette note est publiée dans le Bulletin de lrIFAN
Tirage pour diffusion rapide
Archive no25

Les apports en poissons pélagiques oôtiers à Dakar sont passés de
2.000 tonnes en 1962 à 32.000 tonnes en 197jt les sardinelles (Sardinella
aurita et & a) fournissant 70 $ des débarquements. L'évolution de cette
pêoherie est d6orite et ses principales caractéristiques analysées. Il semble
que maintenant la peche sardinière à Dakar sit atteint un maximum dans sa
forme actuelle et dans le type d'exploitation choisi.
Aucune des espèces capturées par les senneurs dakarois n'est exploit&
par cette seule pQcherie. Elles font l'objet d'autres exploitation; importantes,
artisanales et étrangères, et en l'absenoe des données précises sur celles-ci,
il est difficile de tracer les perspectives d'avenir de la pêche à Dakar.
Cependant dans un premier temps, on peut envisager une augmentation sensible
des apports sans profondes modifications de cette pêcherie, en étendant vers
le sud et le nord la sone d'action des senneurs et en s'interessant à de nou-
velles espèces (bogues, pelons etc...) ou plus particulièrement à certaines
classes d'*Qe encore peu exploitées (adultes de sardinelles rondes et de chin-
chard+
A B S T R A C T
LII
The catch of pelagic ooastal fish in Dakar reached 2.000 tons in 1962
and increased to 32.000 in 1973. Sardinella aurita and 2.
were supplying
with 70 $ of the yield. The developmcnt of this fishery has beon described and
its main caracteristics have been analysed. In its present aspect and according
to the method of fishing which has been choosen, the catch of sardinclla in
Dakar seems to have reised to a maximum to day*
None of thc species caught by the Dakar purse-seiners boats is fished
in its totality by very one fishery. Thcy arouse great interest others important
fisheries such as traditional and foreign ones and owing to the lack of a,ny
procise information about these fi~horios~ it's hardly possible to determine
what the prospect of fishing along the Dakar toast may be. TO start with, the
possibility of a definite increase in thn yield may be howovor contamplatod,
without this fishery being drastically aitered, by extending the scopo of the
pursa-seinors boats southward and nordward and taking intercst in now species
(Boops, Brachydeuterus,...) or to bc more precise, to some age-group which
are still practically untapped (full-grown of round sardinella and horse-
makerell).

- 2
La p"eohe industrielle des poissons pélagiques côtiers a debuté
à DAKAR en 196-f. Son étude par le Centre de Recherches Océanographiques
de Dakar-Thiaroye a commencé en 1965. Un système d'enquêtes et d'échan-
tillonnage a é-t& progressivement mis en place, lequel a permis de faire
le point sur la pêche au fur et à mesure de son développement :
CHAKPAGNAT (1966, ?g67), XIELY et C:WJPAGNAT (lg6g), Eo%LY et DIEYE (1971),
33x3.x (1971)pm et tx3mwm ( 1972).
Dans cc document, les données recueillies de 1962 à 1973 sont
rassemblées et analysées, A partir de cette analyse, les potentialités de
développement de la pbche des pélagiques côtiers sont discutées.
1. La Zone de pôohe
La figure 1 représente le quadrillage etatistique
utilisé
depuis 1971 et la zone d'action des sardiniers basés à Dakar.
Le quadrillage (figure la) a été constitué de la façon suivante :
une zonation en 30 minutes de latitude a été retenue à partir de IOON,
puis quatre bandes ont été définies en fonction de la profondeur en par-
tant de la côte : bande 1 de 0 à 25 mt bande 2 de 25 m à 75 m, bande 3
de 75 à 150 m et bande 4 au delà de 150 mr Chaquo zone d'un demi-degré
est ainsi divisée en quatre secteurs. Un secteur correspond à un carré
statistique. Sa numérotation est constituée du numero de la zone, suivi
du numéro de la bande. Par exemple, le carre statistique correspondant
à une profondeur de 20 m en baie de Dakar sera numéroté 101.
L'effort (figure lb) est très inégalement réparti à l'intérieur
de la zone de pÉche, La majorité est déployée dans une zone de faible su-
perficie, immédiatement au Sud de Dakar, jusqu'à 14ON (zones Dakar et
S&ne). L'extension vers le sud slarrêto à 13ON. Les côtes du Sénégal
situées au nord de Dakar ne sont qu-'i. très rarement visitées. Les premières
marées n'y ont été effectuées qu'en 1968 et depuis leur nombre reste très
limité. La quasi totalité do l'exploitation est donc effectuée au sud de
Dakar, En ce qui concerne la profondeur, la plus grande partie de la

FIG. Xi” 1 : ZONE DE PECHE DES SARDINIERS DAKARQIS
FIG. la
F I G . lb
REPARTITION DE L’EFFORT IIE,
PECHE EN POURCENT..JGE
( 1971- 19?2- 1973 )

- 4
pêche a lieu à lVintérieur de l'isobathe 25 m, les eau plus profondes
t5tant surtout fréquentées dans la région de DAKAR. La pêche au delà de
l'isobathe 150 m est très rare.
I;i l'on examine la repartition mensuelle de l'effort, repr6sentée
sur 1~ figure 2, on voit que pendant la saison froide, de décembre à mai, la
zone d2 pkhe présente son extension maximum, Cette extension so iaSiî.foste &
la fois par un éloignement vers le sud plus fréquent et par un plus grand
nombre de marées au delà de l'isobathe 25 m. L'exploitation devient plus
grocp6e darls le courant du mois di: mai. Elle resto concentrée jusqu'en
septembre, mois à partir duquel la pêche recommence à s'étendre.
L'éloignemont des lieux de pêche n'est dB qu'à des conditions très
défavorables dans la S&on de DAKAR, c'est-à-dire sur les lieux de pkhe
préférentiels, Les données de prise par zone montrent que les pêchc:urs
préfèrent restar près de DAKAR môme dans le cas où les rendements scraiont
meilleurs on travaillant dans des zones plus éloignCcs, Une divcrsification
des prises est également préférée à une pôchc plus éloignée ainsi que 10
constate CHANPAGNAT (1966). Dos observations effectuées au moyen des navires
do recherches confirment ce fait. Cette situation commoncc à se modifier
avec l'arrivée do nouveaux bateaux (19'73). DT une part, l'effort dcvicnt trop
important dans les périodes 10s moins favorables pour que les rzndemonts
soient suffisants et les bateaux doivr,i:.t aller pkhor dans des regions plus
lointaines, d'autre part, quelques betcaux sont plus interessés par certaines
espèces que par d'autres et sont donc amenés à les suivre dans leurs
déplacements.
II. EFIWRT DE PECI?E - DIIEIXITION DZ L'UNIT3 D'EFIQRT
2.1, Composition dc la flottille
Déroulement de la pêche
La composition do la flottille et son évolution depuis lc
début do la pêche sont récapitulées ci-dessous :
1 9 6 2 à 1965
:
1 bateau
1966
:
1 bateau r&ulicr, 1 bpisodiquc
1967 à 1 9 6 8
:
2 bateaux, puis 3 à partir de juillet
‘1967
1969
:
3 bateaux, 4 de juillet à décembre

O,l
2
11
25
50
75
0%
0
0
a
0
a
0
2 %
10%
24%
49%
7 4 %
100%
FIG. No2 - REPARTITION +MEX5UEI.,LE DE L’EFFORT
DE PECHE DANS LES DI.FFER,ENTS C;ARRES STATISTIQUES
MOYENNE SUR TROIS ANNEES ( 1971- 19?2- 1913 )

- 6
1970 : 4 bateaux en janvier-février, 5 de mars à juillet.
4 de juillet à octobre, 2 ensuite.
1971 : 5 bateaux de janvier à juin dont 1 trés irrégulier,
3 à partir de juillet.
1972 : 3 bateaux de janvier à juin , 4 de juillet à aoQt,5 ensuite.
1973 : 5 bateaux de janvier à avril, 6 en mai, 7 en juin, 10 en
juillet-aobt I 8 en septembre-octobre, 11 en novembre et 14
en décembre.
Pendant 11 ans la flottille s’est assez peu développée, puisqu
elle est passée de 1 à 5 unités. Dans le milieu de 1973, il se produit une
brusque augmentation du nombre de bateaux qui quadruple en décembre 1973.
Cependant sur les 20 bateaux armés à la pêche sardinière à cette date, 14
seulement avaient une activité réelle. De plus, certains nouveaux bat eaux
ont eu un rythme de travail très irrégulier. L’augmentation de l’effort n'a
donc pas été proportionnelle à l’accroissement du nombre de bateaux.
La pkhe est fiu~e, ne devenant nocturne qu’un mois dans l’année,
en général février. Les iic <x’,‘!!” A sont habituellement journalières, la durée
moyenne étant d’une dizai~,.~ Lt*heures. EUes peuvent 8tre parfois très cour-
tes quand le poisson se trouve près de Dakar, environ 5 heures. Lorsque les
bateaux fréquentent les lieux de pêche les plus éloignés, ellas peuvent
atteindre au maximum 36 heures. H&IC dans le cas où la pêche est nulle ou
mauvaise, les peoheurs n’allongent pas la marée. Quelques modifications du
Sc:héma habituel de la pkhe se sont cependant produites. Ccrtaincs unités
de petite taille ont parfois p8ché en compagnie d’un transporteur qui trans-
borde la prise en mer et assure le ravitaillement. Ils ont pu alors rester
plus d’une semaine en mer* De plus à partir de juillet 1973, deux bateaux
d’une capacité et d’une autonomie leur permettant de passer plusieurs jours
en pêche ont été mis en service. Cependant ils n’ont pas toujours utilisé
cette possibilité.
2.2. Définition de l’unité d’effort de pkhc et de la
prise par unité d’effort.
La meilleure unité d’effort pour la pkhe au filet tourna&
est basée sur le temps de recherche du poisson, corrigé par la puissenco de
p&he du bateau qui dépend principalement de sa vitesse, des engins de détec-
tion et des dimensions du filet.
Il n’est pas possible de connaTtre le temps de rec’herche
exact, Sauf pour quelques marées où les durées des trajets et les temps de

-7
mouillage, s'il y a lieu, sont connus, seule la durée globale de la marée
peut &tre obtenue, Cependant, en détermine un temps de reoherche approché
en tdiminuant la durée de la marée d'un temps de trajet moyen, calcule pour
chaque zone de p8ohe, ainsi que d'un temps de mouillage moyen, si nacessaire.
L'unité de temps retenue est la dizaine d'heures de ce temps de recherche
approché qui peut %tre oonsideré en fait comme un temps de p8ohc. C'est cette
d~no;rination qui a été adoptée.
DOELY et CHANF'AGNAT (1969) ont donné les caractéristiques des
sardiniers qui operaicnt à Dakar, ainsi que celles de leurs engins do p&he.
Jusqu'en 1973, tous les bateaux avaient des caractéristiques très voisinos,
sauf un, négligeable car n'ayant travaillé que deux mois. Avec l'essor do la
flottille, dos bateaux de plusieurs types sont apparus. On considère cependant
qu'ils déploient un effort identique à, celui des premiers. Tous emploient dos
filets de dimensions comparables et leur vitesse varie peu. La principale
différence entre les divers t ypes réside dans la taille du bateau dont dépend
la capacité de stockage. Etant donné que le temps utilis6 dms la mesure de
l'effort est un temps de recherche approché,
cette différence ne peut inter-
venir que dans le cas où la prise d'un coup de filet est importante et pout
dépasser la capacité d'une catégorie de bateaux et pas d'une autre. Les
bateaux plus petits sont alors obligés de relacher uno partie de la capture.
Les données disponibles jusqu'à present sont peu nombreuses et ne suggèrent
Las de différence nette entre les divers types de bateaux. Il sera néanmoins
nécessaire de définir plus exactement les puissances de peche des differentes
catégories lorsque les données seront plus abondantes. La puissance de pêche
unité est celle d'un bateau de 20 à 25 m de long et ayant de 200 à 250 CV,
de 35 tonnes de capacité environ. L'équipement de détection ne comprend qu'un
sondeur vertical et il n'y a pas de sonar, Les filets employ3s mesurent de
500 à 600 m de longueur pour une chute de 40 à 60 m.
L'unité d'effort est la dizaine d'heures de pêche effectuce par un
bateau de puissance de p&he-unité, c'est-à-dire présentant les CarnctEristi-
ques décrites ci-dessus.
La prise par unité d'effort sera exprimée en quintaux par dizaine
d'heures de pêche.

-8
III. ETUDE DE LA PRISE TOTALE
3.1. Composition des cztures
Les poissons pélagiques pêchés dans les eaux sénégalnises
appartiennent à une quinzaine d'cspèccs, Les tonnegcs et les proportions
des espèces principales sent dont&3 dans les tableaux 1 c-t II.
La majorité des captures est fournie par les sardincllcs,
leur pourcentage oscillant de 63 à 92 $ depuis 1962. Deux espèces sont
pr&mltes, la sardincllc ronde (Sardinclla aurita) et la oardinollc plate
(Sardinclla a). La première est de loin la plus importante puisqu'elle
constitue au minimum la moitié du tonnage o Elle est de deux à cinq fois plus
abondante que la sardinello plate qui fournit cn moyanne 20 $ des prises,
Le groupe de poissons qui'est ensuite le plus abondant est
celui des sompats qui est constitué de plusieurs espèces du genre Pomadasys,
la plus importante Otant Pomadasys jubolini. Les quantités pêchées restent
stables malgré un intérêt commercial 4vident. Sa proportion dans 10s prises
diminuo donc avec l'augmentation du tonnage total.
Deux espèces de carangidao viennent ensuite : 10 lgna-lagna
(,Chloroscombrus chr,ysurus) et le chinchard jaune (Caranx rhonchus). Pour CC~
.
doux espèces également les tonnages sont stables, quelques variations annuel-
les aises à part. Leur quantité relative diminue donc.
D'autres espèces sont capturées en faible quantité ou de
façon épisodique. Elles ont 6-G rcgroup&s dans la catégorie divors et
représentent au maximum 5 $ des prises. Les principales sont : l'cthmalose
(Ethmalosa fimbriata), 10s chinchards noirs (Trachurus trocae et Prachurus
trachurus), la carangue ou hirondcllo (Caranx
mgus) , le maqucr(zau
(Scomber Japonicus), la courbine (Hrosoma rcgium), le bogue (Boops boops)l
les barracudas (Sphyraena si&, les machoirons (Arius a.).
3.2, Quantités pêchées
Les tonnages annuels Gbarqués sont passés de 2000 tonnos au
début de la pêcha à 32SOO tonnes en 1973 (Tableau 1 et figure 3). Parallèle-
ment l'effort a augmenté dans une proportion de 1 CL 6. (Tableau III).

TABLFAUI l - Tonnages pêchés en quintaux
* Tonnages estimés
TABLEWII v Pourcentagesdes différentes espèces dans
les prises
1971
66
14
12
1972
@
18
4
1973
56
27
6
?

- PRXSE T O T A L E
*---- S. AURITA
w.-r-n-r-+ Sv EBA
l ********- POUADA.SLXDES
lOO.OOC
20400
O*
2omo
- CARANX RHONCHUS
~-.wœ4 CHLOROSCOMBRUS
*.u...***
DIVERS
Amies
FIG. N”3
- TONNAGES ANNUELS prise totaIe et par espec-e

- il
Le tonnage de 1966 ne représente que les prises d'un bateau, le deuxième ayant
pm.~ @!kh& le tonnage total n'est pas beaucoup plus élevé. Les quantités de
1967 et 1968 ont été +n partie estimées, les statistiques n'étant pas complètes
pendant de ocuhtes périodes (BOELY et CHAMPAGXAT 1969).
L'augmentation des prises annuelles n'a pas été régulière. Trois
pkiodes d'accroissement apparaissent séparées par des paliers et même une
dkninution des débarquements. La Premiere période de croissance, de 1962 à 1966,
oorrospond à la mise en place de la p&herie, tant sur le plan de la pêche
proprement dite que de la commercialisation. A partir de cette date on peut
considérer que la pêche est au point. La stabilisation des débarquements n'est
probablement due qu'à la seule commercialisation.
ti effet les rendements con-
tinuent d'augmenter (figure 4). Ensuite au fur et à mesure que les débouchés
se créent, les quantités p8chées et l'effort augmentent. C'est le cas en 1968,
1969 et 1973. Entre temps, l'effort est assez stable et les variations des
tonnages principalement dues aux variations de la prise par unité d'effort,
en particulier pour 1972 (figure 4). En définitive, il semble bien que ce soit
la commercialisation qui ait joue le rPjle principal dans les variations des
quantités pêchées. L'étude de la production (paragraphe 5) confirme ce fait,
TABLEAU III.- Effort et prise par unité d'effort (P.U.E.) - do 1962 à 1973
s
Effort en dizaines d'heures de pQche. PUE en quintaux /lOh.
-. ._
__-
.__ .
.-...-.-- ____._-.... ..-.... -... .
Prise par unité d'effort'
-
.P.U.E.
--.- -- - --1
Années
Effort
-
-
1962
268
1963
318
1964
295
1965
289
7966
328
1967
271
1968
578
1969
1024
1970
1125
1971
827
- 1972-
1064
- 1973-
1679

P,c
300
200
100
0
Annier
1962
63
64
66
66
67
68
69
70
71
72
Ycj
FIG. No4 - PRISES par UNITE D’EFFORT ANN~J~L~S
QX
6o.ooo,i
fi.7
1971 èl 1973
1
1973
1972
*
.
.
.
,
.
.
.
a- M o i s
JCMAMJJASONO

-- 13
Si l'on considère les prises par espèces, on voit que les variations
portent assentiellement sur les sardinelles, ce qui est normal puisqu'elles
:'gC- ~~+ituent
I, v
en moyenne 75 à 80 $J des prises. Jusqu'en 1970, les variations des
*?;y*nag>s de chacune des espèces de sardinelles suivent les variations du tonnage
total et sont parallèles entre elles. Par contre en 1971, la quanti-te de sar-
dinciles plates est en baisse* JZn 1972, les sardinellcs pILates, reviennent 2 un
:' '
. .7-i p.u na ymai : mais la prise des sardinelles rondes augmente de f,son impor-ttiante
p-c,voqu& l'accroissement des débarquements, En 1973, I'augmentation d;-2s prFses
os! snpp4rtée en majeure partie par Sardinella ebs, Sardinella rturi,ta restant
-
-
-
- - - 2L-,m.w--, .
stable, Passée la pdriode initiale (1962-1966) 7 les tonnages des autres espèces
sont assez constants, quelques variations ennuelles mises à part, Deux causes
sont à l!origine de cette situation, L'une tient à l'importance des populations
exploit-&s.9 C'est le cas des sompats (GONZALEZ ALBB?DI, 1972) et peut Etre des
chinchards jaunes6 L1autre est due a la commercialisation, certaines espèces, ne
présentant qu'un faible interb~t, nc! sont pas recherchées,
303e Variations saisonnières
Figure 5: les variations des tonnages mensuels sont représentées pour
les années 1971? 1972 et 1973e La prise par unité d'effort mensuelle moyenne pour
ces trois ann&s est donnée figure 6 pour l'ensemble do la prise et pour les
espècee principales,
L'année se divise en quatre pkiodes bien distinctes. De jcanvier à mars,
on trouve la première période de prise minimale qui correspond à l'établissement
des caux froides dans la rdgion de Daanr.. La pêche se dérculc très près de Dakar,
le plus souvent sur des fonds supérieurs à 25 m, ou au contraire au niveau de la
Gambie, ciest-à-dire dans les zones les plus éloignées fr6quentEes par les
pkheurs dakarois. Lorsqu'elle est près de Dakar, la p%che concerna les espèces
suivant les eaux froides, en migration vers le sud, principalement grandes sar-
dinelles rondes, chinchards noirs et jaunes: maquereaux. Les rendements sont très
irréguliers0
Les captures remontent nettemont en avril, Cette augmentation se pour-
suit en mai pour se stabiliser en juin,
Juillet est moins bon,; surtout 5 partir
de la deuxième qwinz,aineb D'une année à l'autre, il y 3 de l&gèros variations
dans la remontéo des rendements, C'est ainsi qu'en 1972, la rcmontéc

1
AUTRES ESPECES
.
.
1
v
I
s
*
s
I
c
l POMADASHDES
In DIVERS(saisan chauds
i DXVERS(saison froide
lC A R A N X RHONGHUS
c CHLOROSCOMBRUS
FIG. N “6 - PRISE MENSUELLE PAR UNITE D’EFFORT
MOYENNE SUR TROIS ANS ( ‘1971 I- 19?2- 1973

- 15
avT.,it oc,mmen& au mois de mars, puis les rendements s'hd.ont stabilis6s en
avril, la forte augmentation ayant lieu en mai, Par contre, lr, chutc :X fin
juillet est très régulière. La composition des captures pendant ckttc pkiodc
n'est pas homogène. En avril, début mai, la températurc de l'eau est froide
et stable, La pêche a lieu dans la région de Dakar et tluns la zone imm%lia-
toment sud, couvrant tout le plateau continental, L'acornisscmcnt des prises
est consdcutif à ltarrivéc des sardinclles ronSOS dans la régir'n de Dakar.
Elles son-t alors ti'ès m6langécs, 13s grandes sardineiles sup6ricurcs & 25 cm
suivant les eaux froides sc trouvant en compagnie des plus pctitcs consti-
tuant la population locale, Des chinchards jaunes, dos chinchzds noirs et
dos maquereaux sont également pkhés. Courzlt moi, l'eau cw~once à SC
réchauffer, les poissons suivent 10s eaux froides, c'c~t-b-dire grandes sar-
dinellos rondos, chinchards et maquereaux, quittent lr! rêgion. Le? p8chc de
juin intéresse principalement la populaticn locale de oardincllas rondes de
taille inf6ri2urc 5 25 cm. La prise pLar unité d'effcrt ot In quantité de
s~ardincllcs platos augmcntcnt. 11 en est de mGmc, à un ,legré moindre pour
les Pomadasys et 2.~ Chloroscombrus. Lo rondemont dos xrdincllcs rondes
diminue au mois do juillet. ourtout pond‘nt la dcux:2m~-! quinzainqpar contre
les prises de sardinolles plates sont A leur plus haut niveau do l'anh&,
Les Capt*ures de Pomadasys se maintiennent ot cellqs~'hc Chlowocombrus
.
augmentent.
La chute des rondcmcnts awircée fi.n juillvt s',acccntue t?n ao@t.
Elle se prolonge en septenbrc pour donner la d~u~.iémc pori.c,dc de prise mini-
male, la plus accentuée do l'annee. Les oaux sont ch~~,udcs et salées. La com-
position des captures est tr&s variée. Les sardinellcs rondos sont pou
nombreuses,
surtout on août. Les csp&xs les plus abondantes sxt la sarUi.-
nellc plate, le sompat, très rochcrché et le lagna-lagna qui ;;st 2, son
mczximum. Les rcndcmcnts sent faibles, lc poisson étant très dispvrsd et les
sardincllos rondes pou abondantes près de Dakar, N&nmoi.ns, c.'ost tin cc?tc
saison que la zone d'action des sardiniers dolcarois est la plus rcstrcintel
ce qui parait dtrc la cons5quencc do la pre sencc C?c sompats pr&s do Do.kart
de conditions météorologiques souvent défavcrablcs et dlunG conservation du
I)oisson plus délicate.
Lc deuxième maximum dans les prises se place en octobrct novembre
ct décembre. La prise par unité d'effort augmente brusqucmcnt ftn octcbro
grâce à l'arrivée dcz; sardinelles rondos en zone S%TXE. 33.1~: coYncidc .2vec
la mise en place des eaur chaudes et moins sal0cs. Les capturos sont tnujcurs

- 16
très variées, les sardinelles plates sont assez abondantes ainsi que les
sompats. Les rendements baissent en novembre et décembre, la baisse s'ac-
centtiant dans la deuxième quinzaine de décembre, en raison surtout de la
diminution des sardinelles plates. La température de l'eau, commence à
diminuer. Ce dernier mois est le plus irrégulier depuis le début de l'exploi-
tation.
IV - EXMIDE PAR ESPECE
Parmi la quinzaine d'espècesqui intéresse la pêche sardinière à
Dakar, on peut distinguer deux groupes :
les espèces de saison froide et
celles de saison chaude. Dans les premières, on range 5. aurita, en particu-
lier les classes les plus âgées, c. rhonchus et z. trachurus, z* trecse,
SC. colias, 2. boops,
-
-
regroupés en divers de saison froide, 2.
ss~+, C&.. chrysurus appartiennent au second groupel ainsi quo des divers
composés de machoirons, de brochets, de carangues et d'cthmaloses.
Les sardinelles et les sompats dominent la pêche, 10s premières par
leur abondance, les seconds par leur intérêt économique. Les pêcheurs ne
diversifient leurs prises que quand oes espèces font défaut dans la zone
habituelle de pêche. Les autres espèces servent d'appoint, avec parfois des
tonnages mensuels importants (chinchards, lagna-lagna, carangues), mais ne
donnent que des apports annuels faibles et assez constants, alors que quelques-
unes existent en abondance sur le plateau continental sénégakis (chinchnrds,
maquereaux,
lagna-lagna).
4.1. Sardinella aurita
Cette espèce est capturée toute l'année. Les rendements présentent
des variations saisonnières importantes. Les meilleurs se situent d'avril à
juin et d'octobre & novembre lors des deux périodes de reproduction sur les
c&tes du Sénégal. (Fig. 6).
En début d'année de janvier à marst les rendements sont moyens, de
l'ordre de 100 quintaux par dizaine d'heures de pêche. Les captures portent
essentiellement sur des individus de grande taille, entre 25 et 30 centimètres
de longueur, et sur de plus petits entre 15 et 20 centimètres (1).
(1) Toutes les longueurs sont des longueurs à la fourche

- 17
Los premiers viennent de Mauritanie et entrent dans la pêcherie en janvier
au. large de Dakar* Ils restent jusqu’en mai dnns les eaux senégalraises où ils
forment d’importantes concentrations le long des accores du plateau continental.
Ils repartent vers le nord avec le début du réchauffement, mais peuvent rester
jusqu’en juillet au sud de Dakar (1968) dans le cas d’une s&son particulièro-
ment froide. Les individus de petite taille sont présents le long des &-tes
dbs janvier dans les secteurs DAKAR et SARINE, mais ne sont pas recherchés.
Ces jeunes, issus de la précédente reproduction de fin de saison froide consti-
tuent les nouvelles recrues.
A partir d’avril se situe le maximum d’abcnd~ance des sardinellcs
rondes qui dure jusqu’en juin. Les rendements sont élev&, dépassant en mai
200 quintaux. Du point de vue des tailles capturées, cette p&iodc est hété-
rogène. Jùequ’en mai, de grandes sardinelles se trouvent toujours au large
de la Presqu ‘fie du Cap Vert, mais la majeure partie des captures se fait près
de la &te en baie de Gorée aux dépcns de poissons compris entre 20 et
25 centimètres. Cette classe reste trais mois dans la zone d’action ,lçs sar-
diniers, puis après la reproduction, disparait courant juillet se deplaçant
vers 10 nord.
Après des prisss très faibles en aoQt et septembre, la pbchc des
sardinelles rondes a un second m~aximum d’abondance on octobre et novembre.
Elle s’est déplacée à la limite des sect ours DAKAR et SAR’ZNW ot 10s rondement s
sont assez élevés de l’ordre de 150 quintaux. La taille des individus capturés
est comprise entre 20 et 25 centimètres. Ceux-ci, issus de la pr&édente repro-
duction d’octobre, dispsraitront de la zone de p8che fin decembrc, so déplaçant
probablement vers le sud.
4.2. Sardinella 9
La sardinelle plate, présente toute l’année dans les appcrts à
Dakar, se p8che surtout de mai à décembre 10~s de la reproduction. Les meilleurs
rendements, qui ne dépassant pas 90 qulnt aux, se situent en juin ot juillet.
Elle prend la première place dans les débarquements en jui Ilot et aoQt. Cette
sardinelle est pôchée à l’intérieur de l’isobathe 25 et jusqu’en 1973 était
surtout exploi téo par la pkhe artisanale.
De mai à décembre, la taille moyenne des individus varie peu,
ze situant vers 18-39 centimètres au début et augmentant légèrement jusqu’en

- 18
novembre, pour atteindre 21-22 contimètres.
ce groupe de taille disparait de
la p&Aeric en janvier. De février à avril, de jeunes individus cl.2 petite taille
{modes 73 à 15 cm) entrent dans les apports, mais occûsionnellement et sc;uvent
m5lQs 5 do jeunes sardinelles rondes de taille plus grande.
pour cette espèce, la pêche sardinière se fait uniquement aux
dépens de jeunes. On note quelques captures par les sardiniers de pcisscns do
-taille plus grande (22-25 cm) en particulier en avril+&, mais ct3ka reste
exceptionnel.
Ces grands individus se retrouvent fréquemment au nord de Dakar
dans la pbche artisanale à Csyar et St-Louis et on rencontre même des poissons
de plus grande taille (mode 26-27 cm) dans la pkhe industrielle (BOELY 1974)
au large de la Mauritanie. Ici aussi des mouvements nord-sud existont, mais leur
camplitude reste inconnue.
4.3. Csranx rhonchus
Le chinchard jaune ost capturé d'octobre à juin. Pas spécialement
:recherché, il peut fournir des tonnages importants de decembre à avril, avec une
chute très régulière en mars. Sa pEche se situe vers la Presqu'île du Cap Vert
& partir de jranvier. Les individus capturés sont de taille moyenne, environ
30 centimètres. La péche, o8tièro est souvent délicate, les b‘ancs étant
fréquemment au-dessus de zonas rocheuses.
Il existe des concentrations d'individus de plus grando taille,
entre 30 et 4-G centimètres au nord de la Presqu'lle du Cap Vert, où ils sont
exploités par la peche artisanale et, semble-t-il, au sud de Dakar aux accores
du alatcau
+
continental. La biologie de cotte espèce parait se rapprocher de
ccl10 de & aurita, surtout chez les adultea qui feraient d'import,antcs migra-
tions ncrd-sud, entre la Guinde et la Haurit,7nie.
4.4. Pomadasys ~JJ*
Le grcupe dos sclmy.ats renferme trois espèces du genre Pomadasys
dont la plus importante est p. Jubelini. Les sompats sent très rachcrchés, ayant
uno valeur commerciale élavée. Leur pdchc deâute en mai-juin en baia de Corée,
atteint son maximum en été, se déplaçant ensuite lentement 10 long de la Petite
C%e pour se terminer en janvier cn face des embouchures du Saloum et de la
Gambie. Les bancs ne sont pas nombreux mais denses, souvont unispecifiqucs et
sont localisés en quelques lieux bien connus des pkhcurs.

- 19
On peut aussi trouver les sompats en petite quantité, mêlés à des lagna-lagna,
ch3 othmaloses ou des sardincllos plates.
Falgré d'importantcs variations saiscwnières, les qua&ités
annuelles Capturées restent stables depuis 1968 et la Troportion dos scmpata dans
les priscs totales diminue dcnc réguliérement, De plus, les sompats subissent
aussi d'import,ants prél&vcments de la part do la pêcha chalutière et à partir de
1973r.k la p8che artisanale sur la Petite C8te. Il semble que la pc&2
1
cc;
iy cc3
espèces (ait atteint son maximum depuis quelques années déjà& qu'elle ne puisse
aller en SC d&dGp~~t.
4.5. Chloroscombrus Ichrysurus
Le lagna=-lagna apparait lui aussi en mai et sc capture jusqu'en
janvier, Son maximum d'abondance se situe en ao0-t; et septembre. Bien moins recher-
ohé quo le sompat et le s sardinclles, il parait très abondant &ns les eaux
cotieres sénégalaises en saison chaude et effectuerait de rapide misraticns 5%
tihres entre la Guinée et le Sénégal.
Les bancs de 3. chrysurus sont très denses, rapides et composés
en général de poissons llc taille moyenne, environ 20 centimètres, soit 6 3, 8
in,tlvidus au kilo.
4.6. Divers de saison froide
A partir de janvier, au large de la Presqu'île du Cap Vert appa-
raissent des maquereaux et des chinchards noirs de
grande taille. Avec les sar-
dinellcs rondes adultes et les chinchards jaunes,
ils forment jusquten mai d'im-
portentos concentrations d,ans les eaux sCnégalaises le long i?es accores du plateau
continental. La pêche hauturière (flottes soviétiques et internationales) a lar-
gment exploité ce secteur de 1968 à 1973, chaque année entre février et mai
(CIIAI3ANTJE et EU?ERTONJKT., 1973). Les maquereaux quittent les eaux sénégalaises les
premiers, après s'y @tre reproduits de décembre à février. Les autres espèces,
des avril, commencent à remonter vers le nord en suivant la translation des e,aux
Chaudes et en se reproduisant, les sardinelles rondes adultes abandonnant les
dernières le plateau continental sénégalais.
Les chinchards noirs sont capturés occasionnellement C!C janvier à
avril ot les individus p'dchés ont une taille souvent superieure à 30 centimètres.
On trouve deux espèces dans les prises : z. trecae, abondant au S&@gal et en

" 2c
Kwritanie,
sous-exploité par la pkhe dakaroise et 2. trachurus cspi,ce
d'affinite tempérée pour laquallo le Sénégal reprkehte la limi.tc sud de son
aire géographique (BOELY et al, 1973).
Les maquereaux (Scomber colias) 42 très grande taille, jusqu'à
4c! centimètres, appar,aissent début j:anvier au larg:: de la PresqutTle.lls ne
sont pas recherchés par les sardiniers qui, jusqu'an 1974 6vitaiont ch les
p%cher ou même parfois les relachaient.
Le bagué (2. boops) ne poss&?e pas la meme aire do répartition.
Il forme en baie de Garée des bancs denses en f&vrier-mars dans le secteur où
les remontées d'eaux froides sont à leur matimum. Les captures sont occasion-
nelle@; les pêcheurs ne les prennent que lorsqu'ils ne trouvent rion d'autre.
C'est une espèce de petite taille, en reproduction en saison froide, En Gté,
on la retrouve au large et sur le fond vers le rebord du plateau continental.
4.7. Divers de saison chaude
Dans cette rubrique, les prises passent de 3.300 quintaux en
1971 à l2.72l en 1973. Deux espèces surtout sont responsables de cette augmen-
tation : la caranguo ou hirondelle ($ carangus) et le machoiron (Arius m).
La première est Captur+e toute l'année, mais avec un maximum au mois de mars
en face de l'estuaire de la Gambie dans des eawc très cÉtières et plus chaudes.
La seconde se p8che surtout de juin à décembre entre Dakar et l'embouchure du
saloum.
On trouve l'ethmalose (I& fimbriata), exploitée en saison
chaude par la p8che artisanaJ.e en Gambie et à Joal, en aoQt, septembre4Mcembre
et janvier dans les secteurs SALOUN et GAKBIE, les brochets (Sphvraena S~E*)
de juin à ac4it dans le secteur SARE8E. Pour ces espèces les prises sont ocça-
sionnelles et les tonnages annuels très faibles.
V. EZUDE DE LA PRODUCTION Prr DES RENDEZUQ~TS
La connaissance des données de prise et d'effort permet d'étu-
dier la production d'une pecherie, c'est-à-dire le maximum de production
soutenable lié à un effort de pêche optimum et l'évolution de la production en
fonction d'une espèce pour laquelle on connaSt l'ensemble de la pkhe, Cotte
méthcde d'6tude peut s'étendre a un groupe d'espèces si la péche concerne la
totalité de l'habitat des espèces ou si l'ensemble de la'p%che sur ces espèces

précédentes.
Les sardiniers dakarois n'exploitent s r la totalité de leur
habitat aucun des stocks qui entrent dans la populati:n de poissons qu'ils
pSchont. EGrne 1 BS plus locaux (jeunes sardinellcs ronc-es et jeunos ssrdinelles
plates) possèdent une aire de répartition bien plus l.rge que la r&ion de
pêche. Les poissons se déplacent à l'intérieur de l.'o,:re occupee, passant un
temps plus ou moins long dans la zone d'action des sardiniers, et l'import;znce
dc cas dQplaccments est très variable suivant les esn%?es, certains stocks
disparaissant totalement pende& une partie de l'année? d'autres ne montrant
quo des variations d'abondance.
De plus, aucun des stocks exploit& par les sardiniers tlzkarois
b'cst'soumis & leur seul effort o-t ils subissent par ;.!illeurs dix p3chos plus
ou moins intenses (CHRBAJWE et ~L~JIZRTOXXI 1973, BC)XLY et a1 '1'973 ct :974)*
L'a~onrlazce des poissons disponibles pour la pEcher!.e +tudi& est c-C??E Li. <SC
L.- lri-,flucnce qw ces p%chcries ext6ricures ont sur :.es stcck:c qui ontronD

momentanément dans l'exploitation sénégalaise. Or jusqulici, r,ucun.e de
celles-ci n'est cnnnue avec suffisnmmont do précisii)n pour évaluer leur
action sur 1~s stocks disponibles ct 6tu:li.w dc îapon detaillée la pro-
duction de la pbcheric concernée.
Si la pêche des sonneurs sénégalais 6tait la S~:UI.~ existante,
12abrndance des poissons dans cette cxploitnti:Jn no serait li6c qu'aux
facteurs écologiques ct qu'à leur effort de pzche. On pourrait alors con-
sid6rer que la population de poissons pélagiques cfiticrs d;uzs la région
concorn6c était initiGalzment en équilibre et qu.2 la pZchc os-t vcnuc modi-
fier cet équilibre. L'étude dos données de prise ùt d'2ffr;rt -ermottrnit
de d&termincr l'évolution de la production, on p~artic~ulior 1'1 production
mc;rimum soutenable et l'effort optimum. Cctto étude serait identique L
celles d6j& effectuées sur certoincs pêcheries pour lcsquellos differents
modèles de production ont ét6 mis au point o-t où uno <zugwntation de
l'effort au delà de l*effort optimum provoque un; diminution de lq prc~duo-
tion, plus ou moins rapide.
Dans le cas dc la pEche à D~aka.rt il no scmblc pas que la produc-
tirn puisse suivre un processus identique.
Les .&onneos disponibles nc
donnent aucune indication sur l'évolution de In production au dcla du
niveau calcul& de l'effort optimum et seules des hypothèsos peuvont être
émises. La production de la r6gion depend bien si2r dU degr9 d*influonce
de la p&ho sur chacun des stocks constituant la popclation, mais aussi
de l'importance do leurs deplacvncnts ou de cc qu'on pourrait appeler le
lldegrG de conmunicationTr avec les ragions voisines. 3 effet, la population
de cotte région est constituée de stocks dont ~CLU? n'est limité 2, cette
sculo région et qui pvuvent jouer un rôle dc réservoir extérieur alimentant
la population exploit& . Si oc réservoir extérieur ost important, on peut
penser qw les poissons migrcnt de celui-ci vers la r&;ion cxploitec de
façon
géaulière et massive et que, dans lc cas 10 plus favorable, il y
a compensation du prélèvcmont opéré par la pêche. La population de In
région exploitée nc diminucr,ait donc pas et la production rcstc3rai.t stable
quel que soit l'effort de pQche,
La production de la région dépend aussi do l'influence dos
diverses exploitations extéricurc~,p6che des scnnzurs &&angers, p3chos
chalutièrcs, pôcho artisanale, dont aucune n'est connue avec precision,
On ptiut cependant penser que ces influences SC r6percutan-t sur 10s ren-
dcmonts, l'étude dc ces dcrnicrs sera possible. Donc, d‘ans cc cas 6gcllcmcnt,

ts relation entre la prise p(a,r unit 4 d'effort de chaque 3X1& ut
l.'ctfr*ori; Xe la m3me année ca Gté riétexminéa et est repr&entEe figure 7, Il. n!est
tenu comp"e que du seu'L effort de I'gnntSo car la pêche des annees pr+cé&-n.-!r es
E',z pas, normaiemc3t?
d'influente sur les rendements de l'Année. En. ofi"& les
stocks qui fourr4ssent La majoritil:: des captures (jeunes
'
saràmellz3 sondco,
sar’dindles
~JhtCSp
sompc,ttc) a*entrent c!.zns 1:~ phase exploit& que pcnd,ant une
fdurée inf&ic:Ire & deux ‘ans, Quant à ceux qui sont susceptibles de se trouver
dw.s l'exploita.-tion pendant plusioura ,annéos (ch-i nc ar
h- s,
d
maquereaux, gwndes
nw-Enellcs rondes), ils subisswl; par aillcur un effort B côte duquel la peche
40 lklkar
est négligeable. D'un ;lutre &-té, les années 1952 à 1965 n'ont pas
étO retenues pour calculer cette relation, crtr ce sont 1~s ,mnécs de miss en
plmo do In, p&zherie pondcar& lesquelles Los rendements rnt augmenté réguli~roment
zu fur et à mesur de 1 'améliorcrt;ion do 13 pUcheric et des circuits de commer-
cialisntion~
La relation entre la prise par unit6 d'effort et l'effort montre que
la p&hc des senncurs dakwois est prbpond&ntc sur In population qu'elle
exploite f le rendement diminue lorsque l'effort augmente et invcrsemant, m,ais
les variations sont ,asscz ncmntuéesd On considere que cette relation est
-.linéaire et à partir d'elle on peut cnlculw In pr!Jduction mnximum, l'effort
optimum, la relation entre la production ct l'effort, enfin 1s prise p:z unit&
?'effor-\\ optimum :
- Production m3ximum, Yli: = 24,814 tonnes/an
- Effort op-timu;n = 1.688 dizaines d'heures de p^cchs
- Prise par mité d'effort optimum = 147 quint:!nx par dizaine
d'heures de p&he.
L"cPfort optimum de 1.688 àizaines d'heures de pêche est 6gal à celui déployé
en 1973 qui a vu un essor rapide do 1.: flottille pendant le second semestre.
Cependant beaucoup dc b&ezux ont alors pGch6 de fnc,on trC3s irr6guliGre et en

P.U.E
a: lob
i
100
r
I
ts62
0’
Mort on aoh
FIG.N’I - R E LATION entre la PRISE par UNITE D’EFFORT et L:EFFOR’
24
3omoQ
240140
FIG.N”LI
- RELATION entre la PRODUCTION et L’EFFORT

- 25
ne considérant que les navires qui travaillent de la façon habituelle aux
sar&niors dakarois, cet effort correspond à una flottille ZG 7 a 9 bateaux.
Ce résultat est à comparer à celui obtenu par BOELY et CITAi%WE (1972). Pour
13 période comprise ontrc 1966 et 1971, les ostimatiow f,aitcs avaient 6tG do
17.000 tonnos pour la production mnximum et de 4-5 bateaux pour l'effort. Czttc
estimation fiaisait suite à trois années m5diocres et depuis les rendements se
sont améliorés. On peut donc penser que les nombres de 24.800 tonnes et de 7
à 9 brctcaux sont assez voisins de la moyenne. Cepwdant ces estimations doivent
être considérées comme très approchees car, d'une part, la pêcherio est wumisc
à un grand nombre de facteurs, d'autre part elle n'a pas été rigoureusement
identique pendant les huit années.
La courbe de la figure 8 est arrEtée au nivcnu de la prtduction
maximum. I~I effet' l'évolution de la production lorsque l'effort depasse
l'optimum, qui peut être calculée à l'<aide des modèles employés, n'a pu être
obscrvoe ot donc seules des hypothèses peuvent 8tre formulées. Cependnnt les
conn<aiss:ances actuallcs sur chacun des stocks constituant la population cxploi-
tee laissa entrevoir que la production no devrait diminuer que tres peu lorsque
l'effort augmentera au delà de l'effort optimum. L'influence de la p3che de
D,&itr n'est majoritairo que sur un seul stock, celui des jeunes snrdinellas
rondi:s et m?Zmc pour ces poissons, la pi;rtie du stock qui rostc hors dc l'vxploi-
t-rtion des sardiniers est très importnnto.
Les estimations qui. précedent necessitent que la situaticn uxtEricurc
reatc stable et qu.e 3c seul changemont soit celui de la p%che Otudi&. On peut
ossaycr cepcnù,ant d'estimer l'impact des pêches extérieuros sur celle de D,akar
et qwllo ser<eit l'influence de leurs vnri,ations.
La majorité des captures est
compo&e de jeunes sardinelles rondos, c'est-à-dire de sardinellus cIa taille
infdrioure à, 25 cm, qui semblent constituer un stock 1imittS à In cCte su3 du
SentSgnl. Jusqu'en 1973 leur exploitation était pratiquement 1imitGe aux seuls
senneurs deknrois et occasionnellemont aux sonneurs &trangers, scvii6tiqws en
particulier. Dcpuis 1974, l'amelioration des techniques de p%chc artisnale
avec l'introduction du filet tournant entr‘aino l<a pêche piroguière à s'intércs-
ser aux poissons de cc stock, mais on ne connait p-as l*importnnce de cvtte pêche.
C'est évidemment l'action sur ce stvsk qui agira 1o plus sur la pécha à. Dakar,
L'espèce qui est ensuite la plus abondante os-l Sarclinell:i eba. 311~ n subi
jusqu'en 1973 une exploitation artisanale importante n;voc un13 action prÇpond&-
rcante sur le stock. La proportion de sardinella plat 0 ctLa,n-t élcv& d,ans In

- 26
p?'Jchz dnkaroise, tout changement d,ans une exploitation zutrc que ccl10 dc':
sardiniers se fera sentir dans les débarquements à Dakar, Pour les a~trcs stocks
qui tintrcnt chacun pour une part assez faible dans les captures, lsurc: variations
d'abondance seront beaucoup moins ressenties. Pour l'inst,mt, tout liiosc ptinscr
quo l'influence de la pbche industrielle Btrangèro n'est pas tri?s impcrt?nt(? sur
la pCchc dc Dakar. Elais l'ignorance de la structure des populations, on p~.rti.cu-
lier pcjur Sardinclla aurita, nc pcrmct pas de l'assurer.
B3 conclusion, la capacité de production dc la pi%heri~: ~CS oxxl.iniers
;?e Dakar z3wxaj.t d'environ 25.QOO tonnes pour un effort de 1,70@ Jizaines d’hsilres
rts pI‘cho, soit l'effort drune flottille de 7 à 9 sardinicrs~ Ces ,stPmaticjns s'en-
tendent d.zns lss conditions actuelles, c'est-à-dire la p8che loc+o gnrdnnt les
mêmes caractdristiques de zono de p%cho, de captures
. _.. .
et de conjonction dconomique,
les exploitation s exterieures ne se modifiant pas*
VI. PERSPECTIVES DE DEVELOPPEUlBT
Il semble donc que la p8che des sardiniers d?karois soit xrrivéo à
un maximum dans sa forme actuelle. Les augmentations de l'effart ne devr$aient pas
Aonncr dù modifications importantes dans la production qui c?evr$.t rester stable
et Qtre surtout sensible aux fluctuations naturelles de 1~ population exploitéer
Par contre, les rendements diminueront avec une 7;u@cntatiCin do l'effort. Ce
seront donc les considérations économiques qui devraient dtrc p-épondérantes dans
la limitation de l'effort.
La p8che actuelle présente des caractéristiques qui ont G-té délibé-
rément choisies par les pêcheurs et imposées par 1a ccmmerciûlis~tion. Des modi-
fications de deux ordres permettraient son développement :
- Extension de la zone de pêche
- Int&ôt accru ou nwxwau peur cert,ainos osp8ces w.A pour cert~aines
classes dt3ges dles@xs dejà pêchées.
L'extension de la zcne de pêche peut Gtre v;triz,bla. Elle peut se
limiter à la soulc cote sud du S6négal ou bien interesscr 190nsemble des cEtes
du S6nOgal ct de la Mauritanie.
Dc?ns le premier cas9 la p9chcrie ne

- 27
~~é1oigne.rai.t pss beaucoup de ses caractéristiques actuelles et llClsrgissement
de la zone de pi5che vers lc sud permettrait surtout d'exploiter les st:.cks Je
jeunes sardinelles rondes et de sardincllcs plates sur 1 'onsemble do leur hribitat.
On peut panser que l'on obtiendrait #ainsi une augmentation intCrcss3ntc de la
pr;dustion, surtout p@ un accroissement des captures do snrdincllss rondes. Frais
en l'crbsence de renseignements précis ot ccmplets sur cc qui RC passe d,-tnc la
zcno située plus au sud que celle exploitée actuellement, il est impossible de
faire des estimations plus pouss6es. Dnns le deuxième cas, la pacherie changerait
totalement de caractère et elle deviendrCait identique à, 12 pdchsric intarnationale
_.
qui existe actuellement,lrexploitation
portant principalement sur 1~s grandes
sardinelles rondes et les chinchards. ELMRT0WSK.I et a1 (1972) ont estim6 las
potentialités de cette p8che. -!s,ns les deux cas1 cette extension de la zone de
p2che serait Qquivnlente à une modification extérieure pour 1,~ rCgi42n a,ctuellc.
Une accroissement dc l'intérêt à cort,ainvs periodes de l'année sur
certaines espèces ou classes d'?&, cn particulier on suivant lcursd~placements,
permettrait dtaugmenter la production. Là, encore, il est difllcilc de dire d‘ans
quelles proportions. Il semble cspendnn-t que t-es gnjns nppt+cinblcs puiaount Stre
r&lisés sur les grandes sardinelles rondes, 10s chinchwcts, les maquereaux et
les Chloroscombrus. Pour les trois premiers, qui seraiont exploites lcrs de leur
passage au large de la céte sud du Senégnl, il y aurait un 51,~rgisscment de la
aonc de pi4che vers les plus grandes profondeurs. L'intérGt pourrait ,aussi SC
po.rter sur les très jeunes sardinclles nbondnntes dans iit zone d'axplcitation
actuelle, mais dans ce dernier cas lc bénefice serait limité ct à court terme,
,avcc des conséquences importantes sur fQtis 142s autres types d'exploitation.
La dernière possibilite est la, capture C'ospàces nouvelles. Aucune
prospection suivie ntsyant été réalisée, il est difficile de chiffrer les poten-
tialitas. Il semble cependant quo dtimportantes populations dt,anchois, de bogues
(Boops boops) et de pelons (Brachydeuterus auritus) soient prbsentcs ot puissent
Qtre exploitees pendant au moins une partie de l'annee.
Ainsi, si la péche des sardiniers à D,aknr a Catteint un palier dans
sa forme actuelle, des développements sont possibles
sans bculversements profonds
des caractéristiques de cette pêche. Ils résiderncient alors scit &XI~ un elnrgis-
sement mcdéré de la zone de pBoho vers 10 S U C ! et pendmt C~r~~~~@~ p&$odes vers
le large, soit dans une plus grande variéte dans la composition des captures.

- 28
BIBLIOGRAPHIE
BOELY Th., 13?1.- La Pêche industrielle de Sardinella aurz~ta ,d*arts les eaux
sénégalaise de 1966 à ‘i970. antre Recho Cicé;aogr.
Dakar-Thiaroye. D,S.P. 31.
BOELY Th. et C?ïABANHX J., 1972.e La Pêche sardiniere au S&égal de 1962 à ‘1972*
Centre Rech, Océanogr. Dakar-Thiaroye, Dactylog*
BOELY Th., et CHAKPAGXAT Ch., 1969.- La pêche industrielle au Sénégal des
poissons pélagiques côtiers - 1967-1968. Centre Rech,
Océanogr. Dakar-Thiaroye. D.SoP. 22.
BOELY Th., CHA&lPAGNAT Ch. et CONAND Fr., Ig69,- Reproduction et Cycle biolo-
gique de Sardinella aurita(C et V)des c%tes sén&galaises.
Centre Rech. Océsnogr. Dakar-Thiaroye. D.S.P. 21.
BOELY Th., et DIEYE I., 1970.- La pêche sardiniére au Sénégal en 1969,
Centre Rech. Océanogr. D&,r-Thiaroye. D.S.P. 28,
BOELY Th., j!kTVXDT O-J,, WI 5JvOLL S. et SECK l'&, 1974~ Composition par
.
espece
et par taille des captures du navire-usine ASTRA, C.I.E.N.
197415 : 16.
BOhZY Th., W3OKINSKI A. et EL!~ERTObdSKI J., 1973.9 Les chinchards des c8tos
sénégalaises et mauritaniennes. Biologie. Déplacements.
Ressources.
Centre Rech. Océanogr~ Dakar-Thiarogee D.s.P.~~.
CHABANNE J. et ELMERTOWSKI J., 1973.- Cartes des rendements de la pkhe des
poissons pélagiques sur le plateau continental nord-ouest
africain de ljp à 260N. Centre Rech, Océanogr. Dakar-Thiaroge
D.S.P. 49.
CHAMPAGNAT Ch., 7966.- Indice relatif d'abondance saisonnikre des sardinelles
de la Petite C8te du Sénégal. Centre Rech. Océanogr.
Dakar-
Thiaroye. D.S. &+,l
CHtiU'AGTZAT Ch., 1967.- La pêche industrielle des poissons pélagiques c8tiers
du Sénégal en 1966. Centre Rech. Ooéanogr. Dakar-Thiaroye
D.S.P. 4.

1.
-3
t
ELIdERTOCXI Ja et BOELY Thm, 197-l.- Répartition SaiSOnni&? des pOiSSOnS
pélagiques cetiers dans les eaux mauritaniennes et sénégalais@s.
Centre Rech, Océanogr. Dakar-Thiaroye. D.S.Po 32
ELWERTOlGiKI J., GONZALEZ ALBEXUX P., CHABAIWE J. et BOELY Th., lg72.œ
Première estimation des ressources pélagiques du plateau oon-
tinental nord-ouest africain (Zone de transition nord de
l'Atlantique Centre Est). Centre Rech. Océanogr, Dakar-
Thiaroye. D.S.P. 42,
GONZALEZ ABERDI P., 1971.- Biologie et Pêche du "sompat" Pomadasys jubelini
(Cuvier 1830) des eaux sénégambiennes (Aperqu préliminaire).
Centre Rechr Océanoffr. Dakar4?hiaroyer D.S.P. 30.