COMPTE-RENDU DE LA RÉUNION TENUE AU CROGT SUR...
COMPTE-RENDU DE LA RÉUNION TENUE AU CROGT
SUR LA PlkHE CHALUTIÈRE DES RESSOURCES DÉMERSALES
DU SÉNÉGAL (13 MARS 1385)

COMPTE RENDU DE LA REUNION TENUE AU CRODT SUR LA PECHE CHALUTIERE DES
RESSOURCES DEMERSALES DU SENEGAL
Le 13 mars 1985, s'est tenue au Centre de Recherches Océanographiques
de Dakar-Thiaroye une réunion regroupant les représentants des ministères
intéressés, les armateurs,industriels et professionnels de la pêche, les
représentants des bailleurs de fond et des scientifiques, La liste des
participants figure en annexe.
L'objectif visé était de faire le point sur l'exploitation au chalut
des ressources démersales côtières et profondes du plateau et du talus conti-
nental sénégalais.
La réunion a étiz ouverte à 9H30 par Monsieur André FONTANA, Directeur
du Département des Recherches sur les productions halieutiques et l'Océano-
graphie. Après avoir remercié les nombreux participants de leur présence, et
souligné l'intérêt de telles réunions aussi bien pour la Recherche que pour
l'e Développement, Monsieur FONTANA a demandé au Directeur de l'océanographie
et des Pêches Maritimes, Dr Bernard Codou DIOH, de bien vouloir présider les
debats.
Le Président, après s'être réjoui de la présence de 3 responsables des
p&hes de la République de Gambie, a passé la parole aux scientifiques.
Monsieur Modou THIAM, coordonnateur du programme de recherche '"Pêche
Chalutière" a ensuite fait le point sur les résultats obtenus sur l'explol-
tation des stocks démersaux.
Les discussions intéressantes qui ont suivi 1"exposé ont permis de
cerner les difficultés rencontrées tant par les chercheurs que par les pro-
fessionnels de la pêche.
La réunion a été clôtur&vers 13 heures par le Docteur B.C. DIOH.
Le rapporteur
M. THIAM

PREMIERE PARTIE :
L'ETAT DES RESSOURCES DEMERSALES ET DE LA PECHERIE CHALUTIERE
Les stocks démersaux du Sénégal peuvent être subdivisés en 2 groupes :
- les stocks côtiers (crevette blanche, soles, seiche, rouget, pageot,
dorades etc... ) pêchés entre 0 et 100 mètres de fond ;
- les stocks profonds (crevettes roses profondes "gamba" et"alistado",
merlus, crabe rouge etc... ) pêchés entre 100 et 1 000 mètres.
Ces ressources démersales sont exploitées par différentes flottilles :
- une flottille de chalutiers sénégalais et français (y compris les
affrêt&camerounais) basés à Dakar et y débarquant leur prise ;
- une flottille de chalutiers étrangers (Italiens, Grecs et Espagnols)
ne débarquant pas à Dakar et travaillant dans le cadre d'accords de pêche ;
- une flottille de chalutiers étrangers affrêtés.
1. - LA PECHE CHALUTIERE COTIERE
1.1. Evolution des flottilles
Le tableau 1 récapitule l'évolution quantitative des flottilles chalu-
zières par nationalité et type de conservation.
1.1.1. Flottille basée à Dakar
-----------------------
- L'évolution de cette flottille montre une forte augmentation des navi-
res glaciers à partir de 1975, puis une diminution sensible depuis 1979. Pour
les congélateurs une légère tendance à la hausse est notée depuis 1980.
- La composition de cette flotte est représentée par classe de tonnage
de jauge brute au tableau 2.

La classification selon le TJB est définie comme suit :
-- -_
TYPES
INTERVALLE DE TJB
Moins de 51 TX
51-150 TX
CONGELATEURS
151-250 TX
251-500 TX
Plus de 500 TX
Moins de 51 TX
51-150 TX
GLACIERS
151-250 TX
251-500 TX
Plus de 500 TX
L’essentiel des navires est composé de congélateurs de moins de 150
tonneaux (classes 1 et 2) et de glaciers de moins de 250 TX.
- Le tonnage moyen de jauge brute de l’ens?mble des chalutiers de
p%che côtière est en nette augmentation de 1971 â 1983 (Figure 1) ; chez
les glaciers, la tendance est assez régulière et â la hausse alors que
pour les congélateurs, elle est â la baisse depuis 1976 et connait des
variations plus irrégulières.
- Parallèlement â ces modifications de la taille des chalutiers, la
puissance motrice moyenne a également beaucoup évolué (figure 2) ; chez
les glaciers l’augmentation de la puissance s’est faite plus rapidement
que celle du t.j.b. moyen ; pour les congélateurs, la tendance est 2 la bais-
se depuis 1976.
- Une autre caractéristique importante de la flottille basée â Dakar
es,t son âge moyen. Nous avons représenté,sur le tableau 3,1es âges moyens
(au 31 décembre 1983) des navires sénégalais et français, par classe de t,j,b.
et type de conservation. Ces résultats indiquent des âges moyens de 18 ans
pour les glaciers (36 % de leur effectif ayant 23 ans d’âge en moyenne), et
15 ans chez les congélateurs. La vétusté de la flottille, surtout glacière,
affecte sans aucun doute le taux d”exploitation des unités et alourdit les
charges des armements,

1.1.2. La flottille étrangère opérant dans le cadre d’accords de @che
_______- ------ ---- a---- - - - - - ----__----------_---__I___<__
11 s’agit des chalutiers italiens et grecs qui opèrent dans le cadre
des accords de pêche Sénégal-C.E.E. Le tableau 4 représente l’évolution
de la flottille (en aombre) et de ses différentes caractéristiques (t.j.b.
total et moyen, puissance totale et moyenne).
L’on peut noter une baisse du nombre total de navires et une diminu-
tion du t.j.b. moyen de la flottille, celui-ci passant de 545 en 1982 à 342
en 1983.
En moyenne, les chalutiers étrangers sont plus grands que ceux bases
,i Dakar dont le t.j.b. moyen a été de 128 tonneaux en 1983.
1.1.3. La flottille étran@re affrêtée
----_------------- -...--_------
Ce sont des chalutiers congélateurs coréens , panaméens et mauritaniens
affrêtés par des sociétés sénégalaises.
En 1982 et 1983, ils ont été respectivement au nombre de 17 et 12.
L’essentiel de leur prise a été débarqué aux Iles Canaries (Las Palmas),
1.2. Evolution de l’effort de pêche
1.2.1. Flottille basée à Dakar
_- ------ - - - - - - - - - - - - - -
1.2.1.1. Evolution par type de conservation
--_------- -m-- - - - - - - - - - - - - - - - - -
L’évolution du nombre de jours de mer par type de conservation est indi-
quée au tableau 5.
Pour les glaciers, l’augmentation de l’effort est régulière de 1971 à
1981 ; une légère diminution est cependant observée de 1981 à 1983.
L’effort moyen (80-83) est de 16 645 jours de mer soit 67 % de l’effort
total exercé en moyenne pendant cette période.
Pour les congélateurs, la tendance est à la hausse ; l’effort moyen
(80-8.3) correspond à 8 225 jours de mer soit 33 % de l’effort moyen exercé.
Pour l’ensemble de la flottille, l’effort total s’est stabilisé autour de
2.5 000 jours de mer environ, durant ces quatre dernières années,
Nombre de marées :
Le tableau 6 montre l’évolution du nombre de marées et de leur durEle moyen-
ne, par type de conservation. Compte tenu du nombre élevé de navires et de
la durée des marées, les glaciers exercent plus de 80 % de l’effort total,

1.2.1.2. Evolution par zone de Eêche
------,---------------- mm--
Les zones de pê.che des chalutiers basés à Dakar sont indiquées à la
figure 3.
En terme de marées ou de jours de mer, 80 % en moyenne de l’effort est
concentré sur les zones “Petite Côte” et “Casamance-Bissagos” (tableau 7).
1.2.2. Flottille étrangère @chant dans le cadre d’accords
--------_------ -ma- - - - - - I I - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
L’évolution des différentes unités d’effort de pêche est indiquée au
tableau 8 pour la période 1979-1983. L’on constate, pour 1”ensemble de la
f’lotille, une augmentation du nombre de marées accompagnée d’une diminution
de 1 eur durée moyenne.
L’effort total (en jours de pêche) accuse une légère baisse.
1.3. Evolution des captures
1.3.1. Ca@ures de la flottille basée à Dakar
- - ----__----------------------------
Les statistiques de capture sont disponibles de 1971 à 1983,
. Captures totales et par zone de pêche :
Le tableau 9 montre la répartition des prises globales effectuées par
la flottille basee à Dakar de 1971 à 1983, par zone de pêche.
Pour l’ensemble des zones confondues, les prises débarquées n’ont fait
qu’augmenter de 1971 à 1981 ; en 82-83, une légère baisse est intervenue
avec des prises de 46-47 000 tonnes,
La ventilation des prises (en X) par zone de pêche indique qu’elles
proviennent pour :
45 à 50 %, de la zone Casamance-Bissagos
30 à 40 %, de la zone Petite Côte
15 à 20 %, de la Grande Côte.
. Captures par type de conservation :
Environ 80 % des débarquements effectués à Dakar proviennent des cha-
lutiers glaciers contre 20 % pour les congélateurs (tableau 10).
Il est évident que la composition spécifique des captures de ces 2
types de navires est très différente compte tenu d’une plus grande spécia-
lisation des congélateurs.
Nour reviendrons sans doute largement sur cet aspect au cours des
discussions.

1.3.2. Captures de la flottille étrangère
- - --------------------______I
- - -
Les chalutiers italiens et grecs opèrent essentiellement en Casamance
et sur la Petite Côte, rarement sur la Grande Côte,
En 1982, plus de 50 % des prises effectuées proviennent de la Petite
(Ste alors qu’en 1983, 67 % sont effectuées en Casamance.
A peine 0,8 % de 1’ ensemble des captures sont opérées au nord de
Dakar.
Le tableau
11 montre l’évolution des prises par zone en 1982 et 1983.
1.4. Evolution de la composition spécifique des captures
1 4.1. Flottille basée à Dakar
--- ---__ --_------------
Les différents changements intervenus dans les stratégies de pêche des
chalutiers se sont traduits par de profondes modifications de la composition
spécifique des captures.
Les figures 4, 5 et 6 illustrent l’évolution des compositions observées
respectivement dans les zones de pêche de la Casamance, de la Petite Côte
et de la Grande Côte.
- Casamance (fig. 4) :
A partir de 1973, certaines esp&es commencent à apparaître de manière
de plus en plus significative dans Les captures : brochets, congres, murènes,
mâchoirons, raies et requins.
Après 1975, année où la prise de crevette blanche a été la plus élevée,
l’on assiste à une intensification dans la diversification des captures avec
l’augmentation des tonnages de mâchairons, brotule, sompatt, thiekem et
“divers” m Ces changements se sont accompagnés d’importantes modifications
dans lesschémas de rejet des espèces secondaires suite à la diminution des
rendements de certaines espèces-cibles,notamment la crevette.
- Petite Côte (fig. 5) :
Des modifications importantes des compositions spécifiques sont: ilgale-
ment intervenues dans cette zone de pêche.
Certaines espèces font leur apparition dans les prises à partir de
19’73 : brochet, brotule, congres, murènes, mâchoirons, raies et requins.
1,’ introduction en. 1974 du chalutage en boeuf axé sur la seiche, les
sparidés (pageot, dorades roses) et le rouget a également entraîné des
changements de stratégie de pêche chez d’autres navires (rougettiers par
exemple) contraints à diversifier leurs captures.

A partir de 1976, l’importance de certaines espèces dans les prises
(mâchoiron, thiekem, sompatt, pageot) s’est beaucoup accrue.
- Crande C ô t e ( f i g . 6 ) :
L’evolution de l’importance relative des différentes espèces dans les
captures illustre également dans cette zone, des modifications de comE)osi-
tior! spécifique.
Certaines espèces font l’objet d’une pêche dirigée dès 1973 : c’est le
cas de la brotule. les prises accessoires d’autres espèces (mâchoirons, pa-
geot) augmentent sensiblement dans les captures totales.
1.4.2. Flottille étrangère
-_------.------- - - - -
Les données détaillées sur ces navires ne couvrent que les années 1982
et 1983,
Les compositions spécifiques observées montrent l’existence de 2 types
ce pêche : les crevettiers (italiens) qui pêchent essentiellement en Casa-
nlanc e , et les poissonniers (grecs et quelques italiens) opèrant su’r la
Petite Côte ou, rarement, sur la côte nord.
1.5. Evolution des rendements
1.5.1. Rendements de la flottille basée à Dakar
--------------------__I___________^_I___
L’exploitation au chalut des ressources démersales du plateau continen-
tal sénégalais est caractérisée par 5 espèces-cibles principales : la cre-
vette hlanciw, le rouget, la seiche, la brotule et le poisson au sens lar-
ge.
A l’exception de la brotule et du poisson, la pêche des autres cibles
s’est tradui.te depuis quelques années par une baisse sensible des rendements
devant un accroissement
important de l’effort de pêche dirigé.
1.5.1.1. Rendements obtenus sur quelques es@ces-cibles
-----1------------_---- --- ---___ ___________
- La crevette ‘blanche
C’est la première espèce-cible de la pêcherie chalutière. L’analyse
comparative de 1 ‘évolution des rendements moyens annuels de crevette ‘b].an-
C~E. de la flottille chalutière a été faite a partir des 3 classes d,e navi-
res les plus représentatives des crevettiers :
- les congélateurs de moins de 5 I t. j .b.
- les congélateurs de moins de 150 t. j .b.
- les glaciers de 51 à 150 t, j.b.

1.5.1.2, Rendements globaux
- - - - - - - - - - - - - - - - -
Devant la baisse observée des rendements des espèces-cibles principales,
les chalutiers ont progressivement mis en place d’autres stratégies de pê-
che qui se sont traduites par la conservation et la commercialisation
d’especes considérées jusque-là comme secondaires.
Ce phénomène a eu pour conséquence de maintenir les rendements globaux
(c’est-à-dire toutes espèces confondues) par chalutier stables, et même en
augmentation pour les poissonniers de plus de 250 t.j.b.
Le tableau 12 montre l’évolution des rendements moyens globaux (en ton-
ne par jour de mer> par classe de chalutiers basés à Dakar, pour la période
i971-1983.
Le découpage des différentes classes selon le T.J.B. a été exposé au
chapitre 1. I . 1.
1.5.2. Rendements de la flottille étrangère (chalutiers italiens et grecs)
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - a - -
Les rendements moyens annuels des crevettiers passent de 2,3 tonnes par
jour de pêche en 1982 à 3,O t/jp en 1983. Chez les poissonniers italiens, les
rendements ont par contre diminué, passant de 5,l t/jp à 2,7 t/jp. Chez les
grecs,la baisse des rendements est nettement moindre.
1.6. Autres résultats de recherche
%aute de pouvoir les exposer en détail au cours de cette réunion, nous
citerons ici les principaux thèmes de recherche effectués sur les stocks
demersaux tôt iers .
- Etude de la sélec.tivité des chaluts sur les principales espèces
exploitées sur le plateau continental sénégalais. C’est ~~1.’ la base des r&sulta.ts
obtenus que sont formulées les propositions de réglementation du maillage
des chaluts.
- Etude de l’écologie des espèces démersales : distribution bathymétri-
que et géographique, migration.. .
- Etude de la biologie et des paramètres dynamiques de quelques espèces
importantes : crevette blanche, soles langues, pageot et capitaines.
Nous pourrons apporter plus de détails, comme éléments de réponse, au
cours des débats qui vont suivre.

L’évolution observée des rendements moyens (en kg par jour de mer) de
ces types de chalutiers est représentée à la figure 7, pour la période 1971-
1983 Une nette tendance à la baisse se dessine depuis 1975-1976.
Cette diminution a comme première conséquence une diversification des
captures par la conservation de poissons.
- Le rouget
L’étude de L’evolution des rendements de rouget a ét.é également faite à
partir des 3 types de chalutiers les plus représentatifs de l’exploitation
rougettière :
* les glaciers de moins de 51 t”j .b.
. les glaciers de 51 à 150 t j.b.
S les chalutiers-boeufs.
La figure 8 mon.tre l’évolution des rendements (en kg par jour de mer)
pour ces 3 classes de navires de 197 1 à 1983.
Pour les rougettiers
c l a s s i q u e s
(moins de 51 tonneaux), une
baisse sensible des rendements est observée depuis 1975 ; la même tendance
s’est dessinee chez les chalutiers de 51 à 150 t.j.b.
Pour les chalutiers-boeufs dont la cible principale est la seiche, l-es
rendements obtenus sur le rouget sont nettement supérieurs à ceux des autres
navires ; après une forte baisse de 1978 à 1980, les rendements montrent
une nette tendance à la hausse depuis 1980.
- La seiche
Jusqu’en 1981, cette espèce était presqu’exclusivement exploitée COQ-i-
me cible par quelques chalutiers sénégalais, les captures effectuées par
les autres navires n’étant qu’accessoires.
L’évolution des rendements moyens annuels obtenus par les chalutiers-
boeufs (figure 9) montre une tendance assez marquée à la hausse de 1976 à
1981
A partir de 1981, une forte diminution est observée qui s’explique
par la forte pression de pêche des chalutiers affrêtés (surtout les coréens).
Cela s’est traduit pour les chalutiers sénégalais par un transfert
d’effort de pêche vers d’autres zones et une diversification des captures.

1.7. Etat des stocks démersaux côtiers et mesures d’aménagement
L’analyse de l’état des stocks démersaux peut être faite a 2 niveaux
différents :
- si l’on considère globalement toutes les espèces actuellement commer-
cialisées, il n’apparaît pas de signes de surexploitation biologique ;
- en revanche, si l’analyse porte sur les espèces cibles (crevettes,
soles, seiches, rouget, etc. . ) i 1. semble qu’en général le seuil d’exploi-
tation optimale a été dépassé.
Les mesures d’aménagement doivent donc impérativement prendre en compte :
- la nécessité lî court terme de maintenir la rentabilité économique
(déjà limite) des armements et usines tout en évitant la surexploitation bio-
logique des espèces cibles et en minimisant les problèmes sociaux au niveau
du système de production.
- la nécessité ;i moyen et long terme d’atteindre des niveaux de rende-
ments (pour les espèces à. forte valeur marchande) propres à rentabiliser
pleinement les armements et usines, ou trouver le moyen de valoriser des
espèces actuellement considérées comme secondaires.
Pour combiner ces objectifs, un plan d’aménagement à deux étapes pour-
rait être envisagé.
Ière étape :
w------- -
- Maintien de l’effort de pêche à son niveau actuel, le renouvellement
de la flotte chalutière ne devant s’opérer dès lors que par remplacement ;
cette mesure devra s’accompagner d’une intensification des accords de pêche
au chalut avec les pays voisins (Mauritanie, Gambie, Guinée Bissau, Guinée,
Sierra Léone) afin de diminuer la pression de pêche sur les especes à forte
valeur marchande (sparidés, soles, crevettes, céphalopodes, mérous...).
- Valorisation de la production des espèces non encore ou peu commer-
cialisées (subventions à l’exportation, diminution des redevances des pois-
sonniers,
aménagement fiscal pour les usiniers...).
- Adoption d’un maillage unique de 52 m/m d’ouverture (ou 30 m/m de
cÇte de maille).
- Contrôle ferme des différentes réglementations (zone de pêche, mail-
lage) .

2ème étaEe :
--mm---- MB--
Des mesures d’aménagement plus complexes devront être mises en oeuvre
pour maintenir des niveaux d’exploitation biologiquement acceptables pour
‘Les espèces cibles :
- adoption d’un système de délivrance de licences par type de pêche :
crevettier, seichier, poissonnier...
- adoption d’une réglementation adaptée à chaque type de pêche (zone
Ge pêche, effort de pêche, maillage, redevance..,)
- limitation stricte de l’effort de pêche (en termes de nombre de
chalutiers).
11 reste entendu que tout investissement à court terme devra tenir compte
de cette perspective à moyen terme.

583
2. - LA PECHE CHALUTIERE PROFONDE
L’exploitation des stocks démersaux profonds (crevettes profondes, merlus,
crabe rouge) est le fait de 2 types de flottille :
- une flottille chalutière de pêche fraîche, espagnole, axant son
exploitation sur les merlus ;
- une flottille chalutière, espagnole et sénégalaise, dont la pêche
vise essentiellement les crevettes profondes.
2.1. Evolution des flottilles
Les tableaux 13A et 13R donnent respectivement l’évolution de la flot-
tille chalutière de pêche fraîche (merlus) et de la flottille crevett:ière.
2.2. Evolution des captures et des rendements
Les statistiques disponibles proviennent des déclarations de capture des
armateurs et/ou des fiches d’observateurs.
2.2.1. Chalutiers de pêche fraîche
- - - - - - - - - - - - - - ---w-------
Il s’agit des chalutiers espagnols dont l’espèce-cible principale est le
merlu (merlu sénégalais et merlu noir).
Le tableau ci-après donne l’évolution des captures pour la période 1979-
1983.
_II_.-
ANNEES
Prises totales
Prises de merlus
t
Il faut noter que les rendements les plus élevés sont obtenus en sai-
son froide où, en moyenne, ils peuvent atteindre 8 tonnes par jour.
2.2.2. Crevettiers espagnols et sénégalais
- - - - - - - - - - - - - - - -------.e---- - - - - -
L’exploitation. de ces navires est axée sur les crevettes profondes
(gamba, alistado) et Ile crabe rouge (Geryon).
Les prises (en tonnes) effectuées de 1977 à 1983 sontci-après indiquées.

ANNEES
/ 1977 ) 1978 1 1979
RUBRIQUES
Toutes espèces
j 1 825 j 2 800 12 250
5 994
12 439
j2 873
13 533
Crabe rouge
Toutes crevettes / i 208 / 1 904 / 1 525
La crevette “gamba”, la plus recherchée du fait de sa forte valeur mar-
cnande en Espagne, constitue en moyenne 72 % des captures totales. ‘Les
rsndements moyens obtenus sur cette espèce sont restés assez stables (39 à
45 kg par heure de p&zhe) pendant la période 1977-1983.
2.3, Autres activités de recherche sur les stocks profonds
Plusieurs campagnes d’évaluation (au chalut et au casier) ont été effec-
tuées de 1982 à 1984 sur le talus et le rebord du plateau continental séné-
galais.
Les principaux résultats obtenus ont permis de faire une synthèse prelimi-
naire des connaissances acquises sur les stocks profonds :
- distribution géographique et bathymétrique de l’ensemble des espèces
présentes, de même que les variations saisonnières ;
- la cartographie des rendements des espèces ;
- quelques éléme,nts de biologie des principales espèces ;
- l’évolution des tailles des espèces principales avec. la profondeur ;
- la mise au point de casiers à crabe performants ;
- estimation des potentialités en ressources halieutiques et propositions
d’ aménagement des pêcheries.
2.4. Etat des stocks profonds
L’effort de pêche actuel semble être à un niveau acceptable,
Il existe des potentialités intéressantes pour l’implantation de pê-
cheries sénégalaises.

555
Nous reviendrons en détail sur les différentes possibilités d’exploi-
tation au cours des débats.
Il faut déjà noter que la pêche des stocks profonds n’a aucune interfé-
rence sur l’exploitation des stocks démersaux côtiers.

DEUXIEME PARTIE : RESUME DES DEBATS
Question : Dans son exposé, M. TH1A.M a omis d'indiquer le tableau des résul-
tats de l‘exploitation des chalutiers affrêtés. Ce serait inté-
ressant d'en parler, d'autant qu'il s'agit d'un problème qui pré-
occupe les armateurs sénégalais.
Réponse : L'omission est volontaire ; en effet nous ne disposons que de
données très partielles sur ces navires dont l'essentiel des cap-
tures a é~té débarqué à Las Palmas,
Notons seulement que leur activité de pêche a eté forte sur la
Petite Côte et a porté surtout sur les céphalopodes, les dorades,
le payeot, le rouget et les mérous.
Leur présence s'est traduite par un transfert de l'effort: de pê-
che de certains chalutiers sénégalais vers la Casamance.
Question : Quelle explication peut-on donner au fait que de moins en moins
de navires utilisent les dispositions de l'Accord de pêche avec
la C.E.E. ?
Réponse :
(Dr DICOH) : L'explication vient du fait que les armateurs trou-
vent plus avantageux de sénégaliser leurs navires (surtout yla-
tiers) pour bénéficier du carburant détaxé.
Question : Peut-on nous expliquer les fluctuations observées dans les vo-
lumes pêchés ?
Réponse : les volumes pêchés sont fonction de l'abondance de la ressource.
Plusieurs facteurs peuvent intervenir dans les fluctuations
d'abondance des ressources :
- la disponibilité locale au moment de la pêche ;
- le comportement de la ressource, par exemple les phénomènes
de migration.
Les parametres de 1"environnement sont souvent 2 la base de ces
fluctuations.
Cependant, il existe des variations que Z'on n'explique pas
toujours bien : c'est le cas des ruptures à très court terme
(méduses ?, baisse de l'oxygène dissous ? . ..)*
Notons que ces fluctuations font qu'il existe des saisons de
pêche pour toutes les espèces. Le CRODT dispose de séries men-~
suelles, sur plusieurs années, illustrant ces variations sai-
sonnières.

Question : L’état d’exploitation des espèces-cibles doit-il entraîner une
prise de déc.ision pour limiter le nombre de licences ou l’effort
de pêche ?
R.éponse :
D'un point de vue global (c'est-à-dire toutes espèces confondues),
il n'apparaît pas de signe de baisse des rendements.
Cependant pour la plupart des espèces-cibles, le seuil optima%
semble. avoir été dépasse. Pour certaines espèces-cibles, il
pourrait même s'agir d'une surexploitation locale, dans les lieux
traditionnels de pêche.
un plan d'aménagement à 2 étapes a été ainsi proposé (cf. chapi-
tre l-7.)..
Durant la première étape, il est notammentproposé un maintien
de l'effort de pêche actuel et un maillage unique de 52 mm d'ou-
verture,
Question : Quel est alors l’avenir des crevettiers congélateurs ?
Réponse :
Si la pression de pêche sur la crevette continue à augmenter, il
sera nécessaire, pour rentabiliser ces navires :
- de diversifier les captures ;
- de llur trouver d'autres lieux de pèche par le biais d'accords
avec les pays voisins ;
- ou d'envisager leur limitation sinon leur diminution.
Question : La zone de pêche “Casamance-Bissagos” inclut une partie du Séné-
gal et une partie de la Guinée Bissau. Est-il possible de con-
naître les quantités pêchées au Sénégal ?
Et quel est le potentiel du stock de crevette dans
la partie
sénégalaise de cette zone 1
Rilponse :
Les chalutiers dakarois, autorisés à pêcher en Guinée Bissau, opè-
rent
de part et d'autre de la frontière sénégalo-bissau guin&en-
ne, généralement au cours d'une même marée.
Or actuellement, les patrons de pêche de ces navires ne nous
indiquent pas leurs positions de pêche. Par conséquent il nous
est imposs.ible de ventiler les statistiques de pêche par pays,
Pour les mêmes raisons, et compte tenu également du fait de
l'absence des statistiques de pêche de la Guinée Bissau sur ia

crevette dont le stock est commun, il n'est pas possible d'évaluer
correctement le potentiel de cette espèce,,


Cette question nous ~.mi!ric-~ a sou1 igner la néces.-;itG il' LIIIC? c:olId~o--
ration nlus étroite entre les chercheurs et les professionnels
de la pêche ; ce serait profitable pour les uns et les autres..
JIOLIS t:esmirwrons en prtlcisant que pour la flottille (S~~~U;~!LYZ
(;ltalie, Grèce, Espagne), la ventilation des statistiques par
pays ne pose aucun problème ; les positions de pêche sont indi-
quées en détail par les observateurs embarqués.
Question : Puisque les chalutiers basés à Dakar pêchent dans plusieurs
pays (Gambie,
Guinée Bissau ..%), quels sont vos rapports avec
les instituts de recherche de la sous-région ?
Réponse :
Une collaboration scientifique est amorcée depuis quelques
années entre les instituts de recherche du Sénégal (CRODT),
de la Gambie (Fisheries Department) et de la Mauritanie (CNROP).
Elle s'est surtout traduite par des échanges de résultats de
recherche,
En novembre 1984, un groupe de travail constitué des scientifi-
ques de ces 3 instituts s'est tenu au CRODT pour tenter de faire
-Le point sur les stocks démersaux de la sous-région.
Des contacts ont également lieu dans le cadre du COPACE (Comité
des Pêches pour L'Atlantique Centre-Est).
Sur ce point, Dr DIOH a complété en disant que le Bureau Sous-
Reqiona.l des pêches (Gambie, Sénégal, Mauritanie, Cap-Vert et
Guinée Bissau) constitue également un cadre de concertation.
Question : Quel est le niveau de ponction permissible pour nos stocks dé-
mersaux c ô t i e r s ?
RiZponse :
Certains stocks, parmi ceux à forte valeur commerciale (crevette,
rouget) sont pleinement exploités ou en début de surexploitation.
Cependant d'un point de vue global, l'on semble encore loin du
niveau maximal pour les espèces actuellement commercialisées. Si
l'on tient compte des individus rejetés et des espèces non enco-
re commercialisées mais gui pourraient 1 'être dans l'avenir (pe-
lon, baliste), les supplements de capture auxquels l'on pourrait
s'attendre sont très importants.
Une valorisation des especes peu ou pas commercialisées s'impose
cependant pour inciter les armateurs à se lancer dans leur exploi-
tation.

Question : Quelles sont les répercussions économiques de l.a stagnation ou de
la diminution des rendements des chalutiers ? Avez-vous fait des
recherches sur le plan économique ?
Réponse :
11 est certain que les armements ont des difficultés économiques
parallèlement à la stagnation ou à la diminution des rendements
(surtout des espèces-cibles) et compte tenu du fait que Les espè-
ces secondaires (de faible valeur marchande) sont de plus en plus
conservées.
Une étude économique de La pêche chalutière est actuellement en
projet ; mais devant la réticence de certains professionnels de
la pêche a fournir des statistiques économiques (prix à la pro-
duction, charges d'exploitation etc.., -II une telle étude pour.rait
être difficile à effectuer ; sa réussite et
la fiabilité de ses
résultats dépendent fortement du degré de collaboration des pro-
fessionnels et des industriels du secteur.
question : Les crsvettiers utilisent actuellement un maillage de 44 mm (éti-
ré). Le passage à 52 mm (ouverture) ne serait-il pas catastrophi-
que 1
Réponse :
La réglementation du maillage est complexe dans les pêcheries
multispécifiques : nombre élevé d'espèces (une centaine), hétéro-
généite des tailles des individus pêchés, diversité des types de
pêche etc,.,
Devant les difficultés pratiques de réglementer le
maillage pour chaque type de pêche (crevettier, rougettier, sei-
chier. . ), nous avons proposé un maillage de compromis (5.2 mm) qui
permettrait aux principales espèces-cibles de se reconstituer.
les études de sélectivité faites sur la crevette montrent que le
passage2 52 mm n'entraînerait dans l'immédiat que de f~~~~les pcrtcs en
valeur commerciale ; il permettrait d'épargner les poissons juvé-
niles et faciliterait le tri du mélange poissons-crevettes en mer,
Qu.estion
: Avec un maillage de 44 mm déj2
une bonne partie des petites cre-
vettes s’ échappe quand
le filet est hissé en surface juste avant
la remontée à bord.
Ne trouvez-vous donc pas que ce maillage est trop grand pour les
crevettiers ?

Réponse :
Si ce phénomène est quelquefois observé dans le cas de la péche
commercia1.e du fait du temps d'attente du chalut en surface, il
il n'en t-rit pas de même: ]wur la pêche expérimerltale (rt?c*herche) où
les opéraf:ions de virée du chalut se déroulent rapidement.. Nous
sommestout: à fait dispos& à collabores avec les patrons de pêche
pour étudier la question,
Question : Votre souci est de protéger les juvéniles des différentes espèces.
(lu’zttendez-vous alors pour réglementer les engins de la pkhe arti-
sanale, les sennes de plage par exemple ?
Repense :
A notre niveau, il n'y a aucune discrimination entre "pêche arti-
sanale" et "pêche chalutière".
Les filets de la "pêche artisanale" sont bien réglementés sur la
base de no's propositions. Mais il reste le problème d'information
des pêcheurs et le contrôle de la réglementation.
Question : Peut-on nous donner des précisions sur les casiers à crabe pro-
fond ?
Rcponse :
NOUS avons mis au point et testé en mer plusieurs types de casie.rs
à crabe profond.
Le casier le plus performant, c'est-à-dire celui dont les rende-
ments on-fi été les plus élevés, correspond au casier tronconique ;
il a également l'avantage d'être cmpilable. LI.? meilleur appât J t;t-4
constitué de poisson frais (dentés). La pêche au casier du crabe
profond pourrait s'effectuer au Sénégal avec de petits bateaux,.
Des études sont également faites sur l'abondance de la ressource
et sa distribution géographique, saisonnière et bathyrnétrique.
Le préalable 2 toute implantation de ce type de pêche devrait
être des études économiques de base (marchés extérieur -~tjou iiitt$-
rieur,.< ).
Qu.estion : Est-ce que ce casier sera vulgarisé ?
Réponse :
Le rapport sur l'ensemble des résultats de cette étude sera envo-
y4 au G!AIPES Le CRODT pourrait dès lors fournir des conseils aux
armements intéressés par .La question.
Question : Avez-vous fait des études de casie=pour la pêche côtière ?

591
Réponse :
Du fait des nombreux inconvénients que présentent les casiers à
seiche actuellement utilisés sur la Petite Côte,un nouveau type
de casier a été mis au point par M. BAKHAYOKHO. Certa.ines socié-
tés (SENEPESCA, SOPAO) ont participe au financement du projet.
Le nouveau casier est, en moyenne, deux fois plus eff.icace que
llc casier traditionnel ; il présente également les avantages
d'être pliable et plus stable sur les fonds de pêche.
Il est actuellement confectionné par beaucoup de pêcheurs de
seiche à Mbour et Joal,
Noter que suite à cette réponse, le GAIPES a demandé que ï:e
CRODT lui fournisse un exemplaire de l'engin de pêche. Le Direc-
teur du Departement a également proposé que le CRODT soit invité
à certaines réunions du GAIPES,
Question : Que sont devenus les stocks de soles langues et de “sompatt” du pla-
teau continental sénégalais ?
RtSponse :
Ces stocks n'ont pas disparu du plateau sénégalais où ils sont
toujours exploités. Les captures de soles, effectuées par les
chalutiers, sont annuellement de l'ordre de 3 000 tonnes depuis
1976.
La réalité est que, compte tenu de l'augmentation du nombre de
navires, les rendements individuels ont diminué.
Quant aux "sompatt", ce sont des espèces migratrices ; elles
peuvent:, selon les saisons, se rassembler en grands bancs assez
côtiers ce qui les rend très vulnérables à d'autres engins de
pêche isen.ne tournante),
Il s'agit Ià d'un problème de disponibilité saisonnière de la
ressource pour les chalutiers,,
Cependant
le niveau de capture effectuée sur le sompatt atteint
2 300 - 2 ,900 tonnes poux la période 1980-1983,
Question : La réglementation des zones (3, 6, 12 milles) a été prise en 1976.
Est-ce qu’elle ne mérite pas d’être réactualisée dans le sens
d’un aménagement pour les chalutiers ?
L’on sait en effet que les pêcheurs artisans sont incapables
d’exploiter toutes les ressources qui se trouvent dans la bande
des 6 milles !

Réponse :
Cette réglementation est effectivement réactua.lisée en 1984. Un
nouveau code de la pêche a été élaboré au niveau du S.E.P.M.
mais Les mêmes distances ont èté maintenu pour les ~halut.iers.L'or.i~i-
nalitti est que la porte y est ouverte à des aménagements favora-
bles aux armateurs si, par exemple, des mouvements de stocks
sont constatés par les pecheurs et confirmés par les scientifi-
ques.
Par ailleurs, il faut bien comprendre l'esprit de la réglementa-

tion. 11 est double :
- protéger la bande côtière qui est une zone de reproduction pour
beaucoup d'espèces mais également une zone de concentrati,on de
juvéniles ;
- limiter au maximum les conflits
entre la pêche artisanale et
la pêche chalutière.
11 faut ajouter que des aménagements ont été faits, il y a quelques
années, aux petits chalutiers expérimentaux (moins de 50 ,tjb) pour
leur permettre de pêcher entre le Lac Retba et le Cap-Vert.
Question : Pour nous, il s’agit d’un problème de survie et de rentabilité.
Or les pêcheurs artisanaux sont-ils capables d’exploiter toutes
les ressources situées dans la bande des 6 milles ?
R&ponse :
les pêcheurs artisanaux ont des engins de pêche relativement per-
formants et qui ont en général l'avantage d'être plus sélectifs
q u e l e s chaluts (ligne, filet maillant.,.). Ainsi, pour les espè-
ces assez côtières comme les soles langues, seuls les grands
individus sont pêchés, les juvéniles étant épargnés,
Pour 1e.s chalutiers, le maillage réglementaire est rarement
respecté ce qui entraîne des captures importantes de jeunels indi-
vidus.
Question : Est-ce que les autres pays ont de telles réglementations en ma-
tière de pêche ?
Réponse :
Dans les pays africains qui n'ont pas d'institut de recherche, il
existe une réglementation des pêches, même dans ceux où la bande
côtiére est naturellement protégée contre le chalutage(Guin& Dissau).
Ce qu'on oublie souvent, c'est que les réglementations sont i->r.6scs
cr';ins 1 r intrérêt des petrho~zrs.

Dans certains pays, ce sont les pêcheurs eux-mêmes qui s'imposent
leur propre réglementation,
Dans d'autres pays comme le Canada, les mesures de conservation

des ressources sont beaucoup plus draconniennes : quota de cap-
ture et ef-fort par navire, affectation de zone etc.,.
.
D’autres sujets ont, par Ia suit.e, été abordés dans le cadre d’une dis-
cussion générale : 1.a limitation de l’effort de pêche sénégalais et les pro-
blèmes des débouchés.
- L’effort de pêche sénégalais :
La question a été soulevée par M. THIAM (CRODT) qui pense que la limita-
t;ion de l’effort de pêche sénégalais (en termes de nombre de chalutiers)
devrait être envisagée.
Si pour les chalutiers étrangers le principe est appliqué, il reste que
1-e taux de diminution de ces navires est beaucoup plus faible par rapport
au taux de croissance des sénégalais,
Pour Dr DIOH, nos ressources doivent être exploitées par des navires
nationaux d’abord, et les moins performants devront s’éliminer d’ eux-rGmes
Selon des estimations données par M. BRENDEL, il faudra s’ attendre à
l’arrivée d’une trentaine de nouveaux chalutiers d’ici 2 ans.
- Les nroblèmes de débouchés :
Il est difficile de se prononcer sur l’introduction de nouveaux navires
tant que l’on ne sait pas leur type de pêche. S’il s’agit de crevettiers, les
risques sont évidents pour les stocks, et la situation des crevettiers actuels
va s ’ Aggraver, il existe par contre des espèces peu ou pas exploitées.
Selon certains armateurs, leur type de pêche sera surtout fonction des
débouchés qui existeront. Sur ce dernier point, M. CAVERIVIERE a fait remarquer
que pour les stocks profonds des débouchés intéressants existent en Espagne.
Des résultats récents, obtenus sur ces stocks montrent qu’un chalutier
congélateur de 250-300 tjb peut pêcher annuellement 600 tonnes de merlu,
121 tonnes de crevette “gamba” et 21 tonnes de crabe, soit un chiffre d’af-
faire de 500 millions CFA, Actuellement 8 navires sénégalais pêchent la
“gamba”
et le crabe profond pour exporter en Espagne.

T A B L E A U X

--
SENEGAL + FRANCE ( 1)
ITALIE
GRECE
AFFRETES (2)
CONGE- -
CONGE-
CONGE-
ANNEES
LATEURS
G
LATEURS
GLACIERS
LATEURS
-
-
----”
1971
5
5 2
0
0
5 7
1972
8
61
0
0
6 9
1973
31
61
0
0
92
1974
3 4
5 7
0
0
91
1975
39
53
3(4)
0
95
1976
2 0
6 3
l(4)
0
8 4
1977
43
76
0
0
119
1978
41
81
0
0
122
1979
3 3
107
8
0
148
1980
34
101
13
0
148
1981
3 6
103
8
9
156
1982
4 0
9 6
8
8
169
1983
44
9 2
6
5
159
-
-
(1) Y compris les chalutiers camerounais
d
(2) Affrêtés : coreens , panaméens > mauritaniens
(3) Les chalutiers pêchant en boeuf sont comptés individuellement.
(4) Seuls ces navires ont pêché, sur 11 autorisés.
Tableau 1. - Evolution des flottilles chalutières exploitant les stocks
démersaux côtiers du Sénégal.

Tableau 2.- Evolution de la flottille chalutière basée à Dakar, par classe de tonnage de jauge brute.

----
CLASSES DE
CHALUTIERS
- - - - t - - - - -
- - -
.------ .._.__
- - - -
-.-
-XI<.-.
- - - -
_----
‘Tableau 3 - Ages moyens (en années) par classe de tonnage de jauge
brute des chalutiers basés à Dakar.

-
-
-
ANNEES
I
1975
1976
1979
-/---LF

198:
i983
CARACTERISTIQUES
I
c
0
Nombre de navires
11"
11*
8
13
8
8
6
N
G
TJB total
6 334
7 446
7 367
11 942
3 780
5 394
2 787
E
TJB moyen
576
677
921
919
473
674
465
L
A
Puissance totale(cv.)
13 412
16 639
15 460
I 24 720
9 630
Ii 850
6 295
T
Puissance moyenne
i zig
1 513
1 933
I
1 902
1 204
1 398
1 049
E
LJ
RS
GL
Nombre de navires
9
9
5
A
TJB
C
total
4 231
3 862
975
1
TJB moyen
470
429
195
E
Puissance totale(cv.)
R
9 295
9 055
2 655
S
Puissance moyenne
1 033
1 006
531
T
Nombre de navires
11*
11*
17
17
11
0
TJB
T
moyen
576
677
921
919
471
545
342
A
Puissance moyenne
1 219
1 513
1 933
I
1 902
1 113
1 230
814
L
Tableau 4.- Caractéristiques des flottilles chalutières étrangères (Grèce + Italie) de 1975 à 1983
*Chiffres indicatifs, ces navires n'ayant pas tous pêché.

~--_- .._-. --~__L_I
-----.-_.-I-._ ._._.- -
EzI.f-z-------

GLACIERS
CONGELATEURS
i
TOTAL
- ~
_l~--.----_-
--.-----~-II
1971
4 837
1 088
10 762
1972
1
tI
11 812
1 898
13 7'10
1973
10 658
6 675
17 333
1974
10 422
6 895
17 337
1975
10 668
6 253
1s 921
1976
II 275
4 617
15 892
1977
12 453
7 404
19 857
1978
13 036
8 313
l 21 349
1979
15 037
6 754
21 791
1980
17 062
7 621
24 68:.
1981
18 031
7 577
25 60:,
1982
16 055
8 611
24 66~
1983
15 430
1
9 090
-- 24 52~:
Tableau 5 .- Evolut.ion de l'effort de pêche (en jours de mer) des chalu-
tiers basés à Dakar, par type de conservation.

-----
-.
- - I
I
GLACIERS
T-
CONGELATEURS
-~
~--*.---
-._--I~.I _
ANNEES
MAREE
)UREE MOYENNE
MAREE
DUREE MOYENNE
3 jours ckmexj
n j ours de ver 1
- --.--.---- ----_--_~
-----._ --~-
-.--l__~ _-_._
--._-.--._--
1971
1 089
4.4
122
8.9
1972
1 533
7.7
159
11.9
1973
1 544
6.9
348
19.2
1974
I 507
6.9
360
19.2
1975
t 576
6.8
350
17.9
1976
1 676
6.7
283
16.3
1977
:! 124
5.9
440
16.8
1978
2 094
6.2
529
15.7
1979
L 099
7.2
393
17.2
1980
2 380
7.2
409
18.6
1981
2 597
6.9
434
17.5
1982
2 487
6.5
525
16.4
1983
2 147
7*2
468
19.4
--ll_l--l---..-
Tableau 6 .- Nombre de marées et durée moyenne des marées de la flottille
chalutiere basée à Dakar.

r-- ..-___ , ..-. _-~
Ï-
1 ZONES/ANNEES
NOMBRE DE MAREES
NOMBRE DE JOURS DE MER
--
~--.-
1 1
33
4 4
5 5
TOTAL
1 1
33
TOTAL
-- - - _ _ __ _- -
/
1971
122
402
418
269
1211
1861
3905
-*
8800
I
1??2
127
806
399
360
Î69.2
2189
779i
1
/"'
î371û
i
1973
8 3
874
534
401
1 RQ‘I
.-_-
1473
??755
121&
8.2 ,Y
2 7 8 9
17131
I I JJJ
1974
4 3
798
553
473
1867
807
11539
1566
3405
17317
1975
4 8
648
737
488
1921
795
9353
3119
3656
16923
1976
5 4
748
716
441
1959
1138
8841
2607
3309
15895
l
I
1978 1977
50
804
925
785
2564
1231
992 1
3275
1
5432
19859
f
87
9 1 3
1110
507
2617
2056
10542
4560
I
4193
21351
1979
7 4
924
876
619
2493
1772
10941
3424
5663
21800
1980
14
1190
967
618
2789
435
15193
3990
5071
24689
1981
1
1127
1287
616
3031
14
15195
5153
5245
25607
1982
2 3
1033
1391
565
3012
673
13473
6271
4251
24668
1983
2 3
1382
1141
462
3008
735
14291
5288
4206
24520
Tableau 7 .- Evolution de l'effort de pêche par zone des chalutiers basés à Dakar.
-.----

ANNEES
DONNEES D'EFFORT
/
1979
1980
1981
1982
1983
CONGELATEURS
- Nombre de marées
32
28
21
- Durée moyenne d'une marrée (j.m.)
34
34
27
- Nombre de COUPS de chalut
7 811
4 737
- Durée moyenne d'un coup de chalut (heures)
2.0
2.3
- Nombre de jours de pêche
649.4
542.0
GLACIERS
- Nombre de marées
26
46
62
- Durée moyenne d'une marée (j.m.)
30
19
12
- Nombre de coups de chalut
4 148
4 355
- Durée moyenne d'un coup de chalut (heures)
3.2
3.1
- Nombre de jours de pêche
544.4
561.0
TOTAL FLOTTE
- Nombre de marées
13
39
56
74
83
- Durée moyenne d'une marée (f.m.)
45
38
34 .
25
16
- Nombre de coups de chalut
11 959
9 092
- Durée moyenne d'un coup de chalut (heures)
2.4
2.7
- Nombre de jours de pêche
1 193.8
1 103.0
Tableau 8.- Evolution de différentes unités d'effort de pêche de la flotte chalutière étrangère (Italie et Grècej
opérant au Sénégal,

ANNEES
/
ZONE DE PECHE
PETITE COTE
GRANDE COTE
TOUTFS ZONES
1
1
I
t
l
1 105.4
1 387.0
5 346.0
1971
1
771.2
l
2 082.4
!
803.0
2 188.6
8 788.2
l
1972
_ ^-^
i 840.3
- - -
/
4 929.3
I
1Y/3
YU/.O
6 836.8
1 888.3
3 099.2
i2 73i*3
1974
401.0
7 521.5
2 413.0
5 409.3
1 5 745.4
1975
426.3
5 328.5
6 248.0
4 200.3
16 204.0
1976
621.2
9 192.3
7 034.9
3 708.9
20 557.3
1977
502.1
(1.5%)
12 837.0 (38.9%)
9 002.6 (27.3%)
10 660.2 (32.3%)
33 001.9
1978
550.0
(1.5%)
14 317.5 (40.2%)
1 5 020.7
(42.2%)
5 695.0 (16.0%)
3 5 583.2
1979
629.1
(1.5%)
21 146.4 (52.1%)
1 1 141.9 (27.4%)
7 685.3 (18.9%)
40 602.7
1980
76.7
(0.2%)
23 432.0 (54.4%)
1 1 520.8 (26.7%)
8 074.1 (18.7%)
43 103.6
1981
24.2
(0.1%)
23 124.6 (4701%)
14 930.6 (30.4%)
10 985.8 (22.4%)
49 065.0
1982
155.6
(0.3%)
19 925.4 (43.1%)
17 107.6
(37.0%)
9 023.5 (19.5%)
46 212.1
1983
162.8
(0.3%)
22 891.5 (48.3%)
17 089.7 (36.1%)
7 224.6 (15.3%)
47 368.6
T a b l e a u 9,- P r i s e s g l o b a l e s ( e n t o n n e s ) p a r zane d e p ê c h e d e l a f l o t t i l l e c h a l u t i è r e ( d é m e r s a l e ) d a k a r o i s e .

G L A C I E R S
C 0 N G E L A T E 1J R S
--
I?RISES
P O U R C E N T A G E
PRISES
P O U R C E N T A G E
- - - - _ -.. - -
1971
4604.3
86.1%
741.7
13.9%
1972
7627.2
86.8%
1161.0
13.2%
1973
10219.8
80.3%
2511.5
19.7%
1974
11165.4
70.9%
4580.0
29.1%
1975
10841.5
66.9%
5362.5
33.1%
1976
15094.6
73.4%
5462.7
26 l 6%
1977
25411.3
77.0%
7590.6
23.0%
1978
25472.1
71.6%
10111.1
28.4%
1979
32081.7
78.9%
8584.0
21.1%
1980
34457.0
79.9%
8646.6
20.1%
1981
42859.6
87.4%
6205.6
12.6%
1982
37955.2
82.1%
8257.0
17.9%
1983
37587.2
79.4%
9781.4
20.6%
T a b l e a u 1 0 .- E v o l u t i o n c o m p a r é e d e s p r i s e s d é b a r q u é e s ( e n t o n n e s ) d e
l a f l o t t e c h a l u t i è r e b a s é e à D a k a r , p a r t y p e d e c o n s e r -
v a t i o n .

Tableau Il.- Prises totales et par zone (en tonnes) de la flottille étrangère
(Italie et Grèce).
CASAMANCE
PETITE COTE
GRANDE COTE
TOTAL
BISSAGOS
1982
i
Italiens
1 246
1 598
2 844
Grecs
1 173
1 076
193
2 442
TOTAL
2 419
2 674
193
5 286
1983
Italiens
1 094
157
1 251
Grecs
724
876
24
1 624
TOTAL
1 818
1 033
24
2 875
, 1.)
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---
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0
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CG
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I
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0
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0
cc)
n
n
h
*
n
n
n
I
I

Nombre chalutiers
T.J.B. TOTAL
T.J.B. MOYEN
Tableau 13A.- Effectifs et jauges brutes (tonneaux) des chalutiers espa-
gnols de pêche fraîche dans les eaux territoriales sénéga-
laises de 1979 à 1983.
CLASSES
200
250
300
350
400
T.J.B.
-
-
TOTAL
250
300
350
400
450
NNEES
1975 E
27
1976 E
1977 E
32
1978 E
1979 E
1980 E
1981 E
E
1982
S
E
1983 -
2 6
-
i
-
1 S
--
-1
Tableau 13B.- Nombre de navires crevettiers par classe de T.J.B. (tonneaux>
de 1975 à 1983,
E = Espagnols ; S = Sénégalais.

F I G U R E S

4
I
\\
P
\\
I / A I
+
i i
I 1 1

b
I
\\
‘\\.
‘\\\\\\
‘t
\\ \\ \\

Figure 3.- Délimitation géographique des zones de pêche de la flottille
chalutière au Sénégal.
NOUAKCHOTT
N O U A K C H O T T
SAINT- LOUIS
S A I N T - L O U I S
P E T I T E - C O T E
CASAMANCE -BISSAGOS
1 1
SIERRA-LEONE - LIBERIA
0


Kzl CourbIne
1973
74
75
116
7 7
70
7 9
8 0
8 1
8 2
8 3
Fi.?. 5.- Evolution de la composition spécifique (en X) des prises
de ïa flottille chalutière basée à Dakar, dans la zone
Petite Côte.

DlSquSS
SOIOS do rocho
--..-
_- ._..-. __ -----I----..... --_ - .----__,-
--.-
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------.-----.-- -.--.
- __... .--
I
r
-r--- 8
I
1
I
t
1
1973
74
7 5
76
77
711
7 9
BO
81
8 2
8 3
Fige 6.- Evolution de 13 composition spécifique (en X) des prises
de la flottille chalutiere basée à Dakar, dans la zone
Casamance Bissagos.

R E N D E M E N T S
k#/jm 1
40(
(<51TX)
C o n g é l a t e u r s
*--If ‘lasse ‘2
e w-.0 -0


( 51450TX)
t
GI aciers
A-A
II
7
t 5’ - 1 5 0 T X )
\\
I
I
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\\
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\\ \\
\\
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‘ - - Y
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1 0 0
80
6 0
4 0
2 0
I
I
I
I
I
I
I
I
197-j
I
7 2
7 3
7 4
7 5
7 6
7 7
7 8
7 9
8 0
81
8 2
8 3

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classe
6
( C
51 TX )
,,
7
( 51 - 150 TX )
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\\
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\\
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1
I
I
1
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I
I
I
I
I
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I
1971
7 2
7 3
7 4
7 5
7 6
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7 8
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8 1
8 2
8 3

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4 0 0
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3 2 0
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2 4 a
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1 6 0
8 0
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I
I
I
I
I
I
I
I
r--l--~
1 9 7 1
7 2
73 74 75 76 77 78
79
80
8-i
8 2
8 3

f> 1. Y
Annexe
- Liste des participants
NOM
FONCTION-ORGANISME
1
A. PROULX
Conseiller PSPS (ACDI), DOPM
2
Jean BACLE
ACDI, Conseiller tehnique
3
Paul LAMOUREUE;
Biologiste,Assistant ACDL, CRODT
4
Jacques MAREC
Directeur Armement Adrien Michel-Afridak(Môle 10)
5
Saër SECK
Société Nouvelle des Conserveries du Sénégal
6
J. Jamet
CT/SEPM (1)
7
Roger SAGNA
CT/SEPM (1)
8
Modou THIAM
Coordonnateur de programme, CRODT
9
Henry DIOUF
Secrétaire du GAIPES(2)
10
Bolong SONKO
Under secretary, Ministry of Water Resources, Gambie
11
Ousman DRAMMEH
Senior Fisheries Officer, Gambie
12
J.R. DURAND
Chef du Département C, ORSTOM
13
D. GAERTNER
Chercheur CRODT
14
Alain CAVERIVIERE
Chercheur CRODT
15 André FONTANA
Directeur du Département, CRODT
16
E. MANNEH
Secrétariat sénégalo-gambien, Banjul
17
Philippe FOURGEAUX
MFCJDAKAR
10
René BRENDEL
Assistant technique, DOPM
19 Magatte DIACK
Président du GAIPES(2)
20 Dr. B.C. DIOH
Directeur de l'océanographie et des Pêches Maritimes
21
Ibrahima SECK
Chef de division, DOPM
22
El H. M. TAMBEROU
GAIPES, SENEPESCA
23
Raphael MADEL
Armement G.M.G.
24
Claude NEAU
Armement NEAU
25 Abdou DRAME THIAM
GAIPES
26 Marie Hélène COLLION
Ministère du plan/Direction de la Planifica .tion
27
Emmanuel MERSCH
Communauté Economique Européenne (C.E.E.)
28 François DIOURY
Juriste stagiaire, CRODT
29
Djiby THIAM
Chercheur, CRODT
30 Moussa BAKHAYOKHO
Chercheur, CRODT
(1) SEPM :SecrétariaC d'Etat à la Pêche Maritime
(2) GAIPES : Groupement des Armateurs et Industriels de la Pêche du Sénëgal.