RAPPORT DU GROUPE DE TRAVAIL "S/?RDINELLES"...
RAPPORT DU GROUPE DE TRAVAIL
"S/?RDINELLES"
CRODT - 21 AU 26 MAI 1934
ARCHIVE
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C E N T R E D E R E C H E R C H E S O C É A N O G R A P H I Q U E S DE O A K A R - T I A R O V E
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N" 148
+ I N S T I T U T S É N É G A L A I S D E R E C H E R C H E S A G R I C O L E S *
JUIF! 1986

RAPPORT DU GROUPE DE TRAVAIL
“SARD 1 NELLES”
CRODT, - 2 1 Au’26 MAI 1 9 8 4
I N T R O D U C T I O N
L’évolution inter-annuelle des captures, mais surtout des rendements
de sardinelles par les sardiniers dakarois et les sennes tournantes arti-
sanales sur la Petite Côte du Sénégal ont motivé la tenue à Dakar, du 21
au 26 mai 1984, d’un groupe de travail ISRA-ORSTOM qui avait pour princi-
paux objectifs :
1) de faire une revue de connaissances sur la biologie des deux
espèces de sardinelles, notamment la croissance, les périodes de reproduc-
tion et de migration.
2) de rassembler et compiler toutes les données statistiques dis-
ponibles sur l’ensemble de la zone de répartition de ces espèces.
3) d’intégrer toutes ces données dans le modèle de simulation
SIMFREQ mis au point par FREON (sous presse) ;
4) de remettre à jour le modèle multivariable intégrant les données
hydro-climatiques mis au point par FREON (1983).
5) d’analyser l’état de la pêcherie de sardi.nelles sur la Petite
Côte du Sénégal.
Tous les points de l’ordre du jour comportent un exposé des données
et. des rélsultats déjà publiés, suivis d’une réactualisation en fonction
des données nouvelles. Il a été bien souligné que pratiquement toutes les
publications disponibles sur les stocks de pélagiques côtiers du Sénégal
et les résultats que l’on y expose ne doivent être considérés que comme
des hypot.l&ses
: le Président a vivement souhaité que ces travaux soient
critiqués de manière constructive.
POINT 1 .
R E P R 0 1) U C T 10 N
1.1. CAMPAGNES DE PROSPECTIONS LARVAIRES
Les campagnes de prospections larvaires dans la région comprise en-
tre la Guinée Bissau et la Mauritanie ont commencé en 1967 pour s’achever
en 1978. Les échantillons recueillis ont tous été triés mais l’exploita-
tion des données n’a pu être achevée.
On sait cependant que les larves sont présentes dans toute cette
zone mais les taux de survie larvaire sont les plus importants sur la
Petite Côte sénégalaise et dans la zone comprise entre le cap Blanc et
le (:ap Timiris. ,;ardinc>I ‘{y ,i.<lJi’I:i a plusieurs périodes de reproduction
au laçage des côtes du Sénégal : une ponte principale au moment du réchauf-

2
fement des eaux, (adultes + jeunes reproducteurs), une ponte secondaire
en fin de saison chaude (jeunes reproducteurs), et plusieurs petites
pontes de saison froide. Les conditions hydrologiques optimales sont
22" < t < 25" et 35.5 < S X0 < 36. L’abondance des larves estimée à par-
tir de la ponte principale était assez stable de 1971 a 1974 puis a
augmenté légérement en 1975 et 1976. Aucune relation nette n’a été mise
en évidence entre le rendement de la pêche sardinière de Dakar et le
recrutement larvaire (CONAND, 1977).Les cartes 1,2 et la figure illustrent ceci.
La reproduction se poursuit en juillet-août pendant la migration
vers le nord, en Mauritanie.
La question d’une reproduction avec succès en Casamance et en
Guinée Bissau a été soulevée. Il a par ailleurs été signalé que de
sardinelles de petite taille (6 - 8 cm) ont été capturées dans ces zones
au cours des campagnes d’écho-intégration du N.0 Capricorne et que des
sardinelles de 6 et 11 cm ont été capturées en mai devant Mbour par le
Laurent Amaro.
PARRISH et al. (1983) ont calculé d’après les données physiques
-
-
tenant compte et de la force de l’upwelling (proportionnel à la direction
et au carré de la vitesse du vent) et de la turbulence (proportionnel au
cube de la vitesse du vent) que dans la zone d’upwelling de la Côte NW
de l’Afrique, les zones de la Petite Côte et celles comprises entre le
cap Blanc et le cap Timiris étaient les plus favorables au développement
des larves de sardinelles, ce qui est confirmé par les observations bio-
logiques.
Aucune donnée n’est disponible concernant la survie larvaire aux
deux périodes de ponte sur la Petite Côte sénégalaise.
1.1.2. Sardinelia maderensk
-
Le stock d’adultes (individus de 27 à 31 cm) est pratiquement
inconnu. Des individus de cette taille sont capturés épisodiquement à
Cayar en saison froide. L’essentiel de ce stock serait en Mauritanie
dans des zones qui ne sont concernées par aucune pêche (à l’intérieur des
12 milles tout au long de la côte). Ces données sont fragmentaires et on
n’a aucune idée sur l’importance de ce stock.
1.2. RAPPORTS GONADO-SOMATIQUES
1.1.1. SardineZla aurita
Ce rapport présente deux maximum, le premier en mai précédent la
ponte de juin et le second en septembre precédent la ponte d’octobre. Des
pics en février et mars sont fréquents.
Les pics enregistrés entre février et avril sont sans exception
dus exclusivement aux poissons de grande taille qui se reproduisent les
premiers . Toutefois le maximum de reproduction se situe en mai-juin avec
la participation des adultes et des poissons de taille comprise entre
23 et 25 cm. Les poissons de 20 à 23 cm peuvent s’y joindre selon les
année 5L . Dès juillet les poissons de grande taille ont disparu et en
septembre-octobre il n’y a que les individus de taille inférieure à
25 cm qui se reproduisent . Les valeurs d’IGS sont toujours plus élevées
pour ces poissons en octobre et novembre que d’avril à juin.

3
Il faut noter l’importance de la variabilité inter-annuelle des
périodes de reproduction qui doit être mise en relation avec la forte
variabilité de la saison froide sur les côtes sénégalaises (BOELY, 1979).
1.1.2. Sardinella maderensis-
La reproduction a essentiellement lieu d’avril à novembre avec une
très forte variabilité inter-annuelle. Le maximum de ponte se déroule
entre mai. et août. Cette ponte est plus côtière que dans le cas de
SardineZ2.a aurita.
Sur les côtes sénégalaises, on trouve des larves toute 1”année
avec un pic de juin à septembre. Sur les côtes mauritaniennes, les larves
ne sont présentes que de juin à octobre avec un maximum en aoGt,
POINT 2 .
M 1 G R A T 1 0 N S
2 . 1 . Z4.~i?IXZLLA AURITA
Le schéma qui va suivre découle de l’analyse des données de la pê-
che hauturière entre 1970 et 1972 (BOELY, CHABANNE, FREON, STEQUERT,
1978) .
En janvier, la principale concentration d’adultes se trouve à
19” nord au large du Banc d’Arguin. Ces adultes qui sont descendus en
février entre 12 et 15 N, soit au sud du Sénégal, se retrouvent en mars
concentrés entre 11’ et 13" nord. La remontée vers le nord commence en
avril mais le maximum d’abondance est encore dans le sud du Sénégal. Les
sardinelles sont plus dispersées en mai, se répartissant entre 13" et
18" nord avec un maximum de 15 à 17" nord. Elles continuent leur remontée
en juin et sont pêchées du 16 ’ à 20” N avec un maximum au large du Banc
d’Arguin et au sud du cap Timiris. En juillet, les concentrations moins
fo.rtes,
sont au large du Banc d’hrguin. En août, le déplacement vers le
nord se poursuit, la principale zone de pêche se situant entre 20” et
22” N. Le maximum d’abondance se trouve de 21" à 23” N en septembre, En
octobre, elles sont plus dispersées, de 19" à 24” nord. En novembre-
décembre, l’abondance apparente est faible, la répartition toujours large,
les pêches les plus importantes se faisant au large du cap Blanc et du
Banc d’Arguin,
Ce cycle migratoire de Sau>dineZZa aurita peut donc se résumer ainsi:
en fin de saison chaude et début de refroidissement des eaux, d’octobre à
janvier , phase de dispersion au large du nord de la Mauritanie, phase de
descente rapide vers le sud en février ; phase de concentration de préponte
en mars-avril dans la partie sud de l’aire habitée (Guinée Bissau, sud
Sénégal) ; phase de remontée vers le nord jusqu’à 24” 25”N, avec ponte,
de mai à septembre. (cf. fig. 4 ).
2 .2 . SAPDIMELLA MXDEREP:SIS
Elles effectuent des migrations de faible amplitude en saison
chaude vers le nord la petite côte et en saison froide vers la Gambie.
Les individus adultes (> 24 cm) qui ne se rencontraient jamais avant
1977, si I”on excepte 1974, sont présents
depuis, chaque année dans
les prises des sardiniers dakarois. (cf. f i g . 5).

4
POINT 3 .
C R O I S S A N C E
3 . 1 . SA27IrWLLA AURITA
BOELY, FREON et STEQUERT (1982) ont étudié la croissance de la
sardinelle ronde au Sénégal, essentiellement à partir d'échantillons pro-
venant des pêcheries artisanales et industrielles situées au sud de la
presqu'île du Cap-Vert. La détermination de l'âge a été effectuée chez
les juvéniles par la méthode de PETERSEN et les résultats ont été confir-
més du moins entre les âges 0,5 et 4 mois, par un élevage en bassin. Pour
les individus plus âgés, la lecture directe d'écailles a été utilisée.
L'interprétation des résultats est complexe du fait de l'existence de
deux périodes de reproduction relativement longues et des migrations
qu'effectuent les sardinelles rondes en dehors des pêcheries du Sénégal.
Les auteurs ont trouvé comme paramètres de l'équation de Von Bertalanffy:
LCo
= 3 0 . 6 3 c m
K
= -1.206 (annuel)
to
= - 0 . 0 6 2 a n .
La courbe ainsi obtenue s'ajuste bien aux données des individus
mesurant entre 7 et 30 cm. On remarque qu'après 30.5 cm (correspondant
à des âges calculés > 4 ans> la courbe obtenue passe en dessous de toutes
les valeurs observées ; deux hypothèses peuvent être données pour expli-
quer ce qui précède : soit que les valeurs observées supérieures à
305 cm sont peu représentatives voire inexactes quant à la détermination
de l'âge, soit qu'il s'agit d'un mauvais ajustement de la courbe en fin
de croissance du fait de la répartition inexacte des effectifs au sein
des différentes classes d'âge.
Notons que la figure 6 cette courbe est très différente de celle obtenue pour
la région Sénégal-Mauritanie par PHAM TUOC et SZYPULA en T973 ainsi que
de celle obtenue par la même région par BIESTER et BU1 DINH CHUNG en
1975. La différence essentielle entre l'hypothèse de BOELY, FREON et
STEQUERT et celle des deux autres groupes d'auteurs est que les premiers
ont interprété deux marques annuelles d'arrêt de croissance alors que
les autres n'en ont interprété qu'une.
3 . 2 . SARDlniELLA P!i!DEREWIS
Aucune étude concernant la croissance de cette espèce dans la zone
sénégalo-mauritanienne n'a encore été publiée. Des échantillons sont
actuellement prélevés au CRODT qui devraient permettre de combler cette
lacune.

5
P O I N T 4 .
R E C I M E
A L I M E N T A I R E
D E S
S A R D I N E L L E S
Une étude mensuelle du régime alimentaire GAERTNER (1984) des
jeunes sardinelles (SardineZZa ela et SardineZZa aurita) et des autres
espèces (pêchées à la senne de plage) a été effectué de juin 83 à juin
84, tandis que les sardinelles adultes (pêchées à la senne tournante)
était plus irrégulièrement échantillonnées afin de voir s'il existe des
changements dans leur régime alimentaire en fonction des variations sai-
sonnières des communautés plantoniques.
L'importance des copépodes dans le régime alimentaire des espèces
apparaît nettement au tableau 1.
Les Eùterpina sp. et les larves de Lepas sont consommés par toutes
les espèces tout au long de l'année. Oithoza nana qui était très importan-
te dans le régime des jeunes sardinelles au cours de la saison chaude est
délaissée au contraire en saison froide (cette espèce restant malgré tout
abondante dans le milieu).
Ccrlanoides eay~inatus qui est une espèce caractéristique d'eaux
froides, ne prend pas une part aussi importante que l'on pouvait s'y
attendre dans l'alimentation de ces poissons pélagiques. Cela semble sur-
tout dû à la faiblesse de l'upwelling de la saison de l'étude (83) qui
n'a pas produit les conditions habituelles, favorables au développement
de ce copépode.
Le tableau 2 rapporte les correlations entre les régimes alimen-
taires des différentes espèces durant la saison chaude, la très bonne
corrélation entre les jeunes sardinelles (0,8498) nous montre qu'ils
ont le même comportement alimentaire. Au cours de la saison froide ce
coefficient est un peu plus faible : 0,5559. Pour les sardinelles adultes,
il est de 0,8791.
Durant la saison chaude, le régime alimentaire des jeunes sardi-
nelles est carrelé avec celui des jeunes de Trachmus kecae et ,Sco~&e~~
,fqm G2.A s . Ces observations persistent en saison froide sauf pour Sazc?i-
riel,!.ct &a (jeune) et Scomber japorzicus.
Par contre le comportement alimentaire des adultes de sardinelles
apparaissent nettement indépendant de celui de l'ensemble des autres
prédateurs.

6
P O I N T 5
, E V O L U T I O N
DE L ‘ E F F O R T
5.1. EVOLUTION DE L’EFFORT DE PECHE DE LA FLOTTILLE SARDINIERE DAKAROISE
Globalement, de 1969 à 1983, l’évolution de l’effort de pêche des
sardiniers dakarois montre quatre phases : une période très stable de
1969 ri 1973 puis après un brusque saut en 1974 une tendance à la diminu-
tion jusqu.‘en 1978. L’effort s’est ensuite accru pour atteindre, avec
plus de 1400 jours de mers, le maximum de la série historique en 1982.
Enfin, le niveau de l’effort en 1983 manque le début d’une nouvelle
phase de regression (fig. 7 et 8) qui devrait se poursuivre étant donné
la raréfaction du poisson et la vétusté de la flottille.
5.2, EVOLUTION DE L’EFFORT DES PIROGUIERS
Le tableau
3 montre l’évolution inter-annuelle du nombre de
sorties de sennes tournantes et de filets maillants encerclants dans les
principaux centres de pêche artisanale. On y remarque une très forte aug-
mentation de l’effort appliqué par ces deux engins : en effet, passant
de 25 143 à 48 034 sorties, cet effort a pratiquement doublé entre 1980
et 1983.
5.3. MESIJRE DE L’EFFORT DE PECHE EN TERME D’ECONOMIE
La notion d’effort de pêche a été construite par les biologistes,
qui ont précédé les économistes dans l’étude de la pêche et se préoccu-
paient plus du poisson que des pêcheurs. Pour les biologistes, l’effort
entraîne une mortalité et l’unité habituelle d’effort de pêche artisanale
est la sortie par engin.
Pour l’économiste qui regarde le poisson à travers le pêcheurs,
l’effort traduit des coûts et des revenus, qui n’ont de sens qu’en
référenc.e aux captures.
En effet l’unité d’effort de pêche définie par les biologistes
pose un certain nombre de problèmes pour l’économiste :
1) la signification éconotnique de la sortie diffère selon l’engin
de pêche utilisé : pour la ligne, le moteur est arrêté lors de la pêche
alors que le moteur de la senne tournante ne s’arrête que le temps
d’embarquer les prises. Dès lors la nature des coûts est différente se-
lon les types de pêche et la sortie ne suffit pas pour définir ces coûts,
même pour un engin donnée.
2) la sortie ne peut nous renseigner sur la gestion des unités
de pêche que si l’on dispose de connaissances fines sur le taux d’utili-
sation des différents engins par une même unité de pêche et su’r le nombre
de sorties annuelles d’une unit.é de pêche. Or, il est difficile d’obtenir
ces renseignements à partir des efforts recueillis par les biologistes
dans les points de débarquement.

?
L’effort de pêche constitue pour l’économiste non seulement une
variable explicative mais aussi une variable à expliquer à partir de
la disponibilité de la ressource et des prix (valorisation des prises).
Le maintien d’un type de pêche peu productif ne s’explique pas
seulement: à partir des prix. L’exemple des filets maillants encerclants
de la Petite Côte aux rendements actuels montre que le maintien de ce
type de pêche est lié non pas au niveau des prix pratiqués (les prix de
vente sont à peu près les mêmes que ceux pratiqués par les sennes tour-
nantes) mais à la part de revenus que les pêcheurs perçoivent de la
transformation. Le produit des filets maillants encerclants est vendu
aux femmes de pêcheurs qui le transforment.
3) la sortie contitue aussi un chiffre d’affaire.
A Joal on constate que la faible disponibilité de la ressource
entraîne un accroissement des temps de pêche et donc des frais de carbu-
rant élevés. Mais cette augmentation est compensée par la valorisation
de la production (prix en relation inverse avec les quantités). La pro-
portion de carburant par rapport au chiffre évolue peu alors que le coût
du poisson débarqué augmente.
Les premiers résultats du suivi annuel d’unités de pêche permettent
de confirmer la thèse selon laquelle, théoriquement un stock peut être
exploité de façon rentable bien au delà de sa capacité de renouvellement
par je jeu des fluctuations des prix qui accompagnent celles des captures,

a
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. E V O L U T I O N
D E S
P R I S E S
L’évolution des prises totales de la flottille sardinière
dakaroise suit le même évolution que ses efforts de pêche si l’on
excepte 1982 où les prises ont chutté contrairement à l’effort qui s’est
accru.
Les sardinelles rondes ont représenté le plus grand pourcentage
pondéra1 dans les débarquements jusqu’en 1981 inclus. En 1982 et 1983,
leur rarefaction apparente a fait se reporter l’effort sur les sardinelles
plates qui ont ces années là représenté 59 % et 52 % des captures.
Les deux espèces de sardinelles réunies ont toujours représenté
plus de 70 % des poids total des produits débarqués. (Tableau 4).
En ce qui concerne la pêche artisanale, le schéma est identique à
clui des sardiniers sur la côte sud avec la même inversion de l’importance
relative des sardinelles rondes et plates dans les débarquements, Sur la
côte nord, les quantités pêchées sont de moindre importance : on y note
une tres légère prédominance des sardinelles plates jusqu’en 1980 suivie
de celle des sardinelles rondes de 1981 à 1983. (Tableau 5).

9
POINT
7
.
E V O L U T I O N
D E S
R E N D E M E N T S
L’évolution des rendements globaux exprimés en tonnes par jour
de mer des sardiniers dakarois montre une tendance nette et assez régu-
lière à la baisse depuis 1972 où ces rendements dépassaient 45 tonnes
par jour de mer jusqu’en 1983 où ils n’atteignaient que 14 tonnes par
jour de mer.(Fig. 9).
Si les rendements en sardinelles plates sont restés rel.ativement
stables avec une moyenne 9.34 tonnes par jour de mer de 1972 à 1983,
ceux en sardinelles rondes se sont effondrés passant de 31.31 tonnes par
jour de mer en 1972 à 4.01 tonnes par jour de mer en 1982 (fig. Net 11).
Les figures 13 et13 montrent l’évolution mensuelle des rendements
oil il apparaît nettement que les sardinelles plates se pêchent essentiel-
lement en saison chaude tandis que les rondes malgré un schéma plus irré-
gulières subissent le maximum de capture en saison froide.
Chez les piroguiers, on remarque au. tableau 6 que dans les prin-
cipaux centres de débarquements de la côte sud, les rendements en sardi-
nelles rondes ont diminué entre 1981 et 1983 dans tous les principaux
centres de débarquement de la côte sud ainsi qu’à Saint-Louis tandis qu’à
Kayar la tendance est plus irrégulière.
En ce qui concerne la sardinelle plate, les tendances sont irré-
gulières avec cependant une amélioration des rendements dans tous les
centres de
débarquements exepté Hann.

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P O I N T 8
. A N A L Y S E
D E S
F R E Q U E N C E S
D E
T A I L L E
8. 1 . SARLUNELLA AURITA
On dispose de distributions de fréquences de tailles mensuelles
pour la pêche artisanale à la senne tournante à Mbour (1972-73 ; 1977 à
1983) à Joal (1978 à 1982) et pour la pêche sardinière dakarois (1966 à
1982).
L'analyse des histogrammes indique une stabilité relative du schéma
général d'une année à l'autre pour les deux pêcheires, sur la période
d'observation.
Par ailleurs les deux pêcheries montrent des modes très
similaires. Le schéma général est le suivant :
- les juvéniles (LF < 18 cm) constituent rarement la cible des
captures, si ce n'est parfois en début d'année si les individus plus
âgés ne sont pas disponibles comme en 1983. Leur présence dans les cap-
tures n'est donc pas représentative de leur abondance réelle.
- les jeunes reproducteurs (18 à 25 cm) semblent être présents
toute l'année.sur la Pêtite Côte même s'ils disparaissent parfois des
captures lorsque, en saison froide, abondent des individus adultes.
Durant la saison chaude, où ils constituent toujours la cible unique des
captures, on sera frappé par l'étonnante stabilité de leur taille modale
durant au moins 6 mois (juin à novembre). Cette taille varie, selon les
années entre 21 et 23 cm. Au cours de la saison froide .la taille modale
des jeunes reproducteurs est un peu plus variable à l'intérieur de la
saison ainsi que d'une année à l'autre : 19 à 24 cm.
- les individus adultes (> 25 cm) apparaissent dans les captures en
saison froide uniquement (décembre à mai généralement). Leur date d'appa-
rition et de disparition dans les captures est variable d'une année à
l'autre. Leur taille modale est très stable dans la saison et d'une sai-
son à l'autre 29 à 30 cm.
On a voulu tester si les distributions de fréquences observées dans
les captures mensuelles étaient compatibles avec les schémas de croissance,
de reproduction et de migration proposés jusqu'à présent. En particulier
on désirait savoir si la stabilité des tailles modales était compatible
avec les paramètres d'une croissance rapide, publiés par BOELY et al.
(1980). Pour ce faire on a utilisé le modèle de simulation SI.MFREQ'-(FREON,
en préparation).
Ce modèle reçoit en entrée les paramètres de croissance K, L 00 et
to, auquels on a attribué une signification biologique, pour des raisons
pratiques : taux de croissance, taille maximale, date de naissance. On
leur a associé les écarts types respectifs suivants :
K, L co et
to
Ceux-ci ont été estimés à partir de données sur la durée de la période de
reproduction et sur la variabilité des tailles à l'intérieur des cohortes

II
(FBEON, 1984)*, Par ailleurs on fournit au départ un vecteur de mortalité
par âge, associé à une mortalité différentielle par taille. Ce type de
données est totalement inconnu dans le cas des sardinelles du Sénégal. On
a donc utilisé des valeurs obtenues sur d'autres espèces de clupeidés, et
testé l'influence des variations de ce paramètre sur les distributions de
fréquence. Enfin on fournit au modèle les dates de naissance moyenne des
différentes cohortes et leurs dates d'émigration et d'immigration par
rapport à la Petite Côte du Senégal.
L'objectif de ce modèle ne saurait être en aucun cas de prouver ].a
validité d'un schéma de cycle de vie de l'espèce, dans la mesure où les
paramètres sont nombreux, souvent estimés, et de ce fait des résultats
similaires peuvent dont être obtenus à partir de schémas différents. Le
seul intérêt du modèle est donc de vérifier la compatibilité de diverses
hypothèses sur la reproduction, la croissance et les migrations, par
rapport aux distributions de fréquences de taille observées. Ainsi on
peut invalider certaines combinaisons de paramètres, mais non valider
cell.es qui procurent les résultats escomptés.
Les temps de calcul étant relativement longs, on n'a pu effectuer
tous les essais souhaitables. Cependant,
il semble que le vecteur de
mortalité influence peu la position des tailles modales mais seulement
l'importance relative des effectifs des différents groupes de taille.
Dans un premier temps on n'a considéré que les individus issus des
deux pontes dans la nurserie de la Petite Côte, dans le but de vérifier
si. les distributions de fréquence de taille des jeunes reproducteurs pou-
vaient être générées uniquement à partir d'individus autochtones, nés sur
la Petite Côte comme le suppose le schéma du cycle de vie publie par
BOELY et al. (1978), schéma à partir duquel FBEON ( 1983) a base des mo-
dèles de production.
Les simulations donnent des résultats relativement satisfaisants
pour la saison chaude où l'on arrive à provoquer des modes stationnaires
par le jeu des deux recrutements associés a des émigrations ;
En revanche durant la saison froide,
la taille modale des jeunes reproducteurs se situe vers 19 cm alors que
ce mode n'est observé qu'une année sur quatre en moyenne, et se situe
plutôt vers 22 - 23 cm les autres années.
Concernant les individus adultes, le schéma est conforme aux
données de terrain, constatation en partie triviale car ces individus
ayant une croissance faible, le modèle maitrise leur présencelabsence
essentiellement à partir des entrées dans le modèle des dates d'émigra-
tion/immigration.
On relevera cependant une contradiction apparente
entre le schéma de migration de migration de BOELY et al. (1978) et les
-
-
résultats des campagnes larvaires publiés par CONAND (1977). Ce dernier
indique que la reproduction principale est centrée sur le mois de mai
(avril à juin), sur la Petite Côte et ce régulièrement de 71 à 76 ; les
dernières campagnes réalisées en 77 et 78 confirment ces dates (fig. 1
(>k) FBEON (PJ, 1984.- La variabilité des tailles individuelles à
l'intérieur des cohortes et des bancs de poissons pélagiques. Première
partie : Oceanologica Acta (sous presse).

ci 3) . Or cette ponte serait assurée en majorité par les individus adultes,
lesquels disparaissent régulièrement des captures de la Petite Côte à
partir de la fin mai, aussi bien pour la pêche artisanale et semi-indus-
trielle. On ne les trouve qu'en quantité réduite dans les captures des
chalutiers et senneurs industrielles (CHABANNE et ELWERTOWSKI, 1973). Si
l'on ne remet pas en cause les données (qui paraissent représentatives)
la :Seule explication envisagés est une diminution d'accessibilité et/ou
de capturabilité de ces individus au cours de leur phase de ponte. En
effet les oeufs et larves sont abondants sur les fonds de 30 à 100 m au
sud du Cap-Vert où ne pêchent pratiquement pas les pirogues ni les sar-
diniers. Par ailleurs il semble que lors du frai les bancs se dissocient
et les poissons se répartissent en couches peu denses (PROBATav et
PUPYSHEV, 1968) et de ce fait seraient peu capturables.
Afin de tenter d'obtenir un mode à 22 - 13 cm en saison froide,
tout en admettant les paramètres de croissance disponibles, on a supposé
que des jeunes reproducteurs âgés de 13,5 mois entraient dans la pêcherie
en janvier. Cela suppose donc qu'ils soient nés au début janvier de
l'année précédente. Si l'on se réfère aux campagnes de prospection lar-
vaire (CONAND, 1977 ; Annexe COPACE, 1978 (BARKOVA
). Ces individus
seraient nés vers le cap ROXO, mais s'il y a bien ponte dans cette zone,
on n'y a jamais identifié de
nurserie (par manque de données dans la
zone) et l'on supposait jusqu'à présent que la survie larvaire y était
très faible. Dans la même simulation, on a supposé que les individus de
la nurserie mauritanienne, qui naitraient vers le début août, immigraient
eux aussi sur la Petite Côte lors de la descente du stock d'adulte, vers
la fin décembre, à un âge moyen de 16,5 mois. Pour ces deux nouvelles
cohortes, on a supposé que les paramètres de croissance et l'étalement
des saisons de ponte étaient les mêmes qu'au Sénégal. Dans ces conditions
le modèle SIMPREQ procure des figures très différentes de celles observés,
en particulier du fait que les jeunes reproducteurs supposés nés en
janvier vers le cap Roxo continueraient leur croissance sur la Petite
Côte en saison froide avant d'émigrer en Mauritanie fin juin en suivant
les adultes. De ce fait ils atteindraient des tailles modales de 24 -
25 cm, ce qui n'est pratiquement jamais observé sur la Petite Côte.
Par faute temps (les temps de calculs sont relativement longs) on
n'a pu simuler d'autres situations, en particulier en modifiant les pa-
ramétres de croissance. Il est toutefois évident que si l'on retient une
croissance lente basée sur la formation
d'un seul anneau par an sur les
écailles (PHAMTHUOC et SZYPULA, 1973 ; BIESTER et BU1 DINH CHUNG, 1975)
il faut nécessairement supposer des cycles migratoires bi-annuels,
comme
l'ont noté BOELY et al. (1982),
-
-
ce qui semble difficile à justifier au
niveau comportemental. Il serait souhaitable d'effectuer d'autres essais,
par exemple en utilisant une vitesse de croissance intermédiaire ou
d'autres schémas de migration des jeunes reproducteurs.
Devant ces difficultés on a émis une autre hypothèse du cycle de
vie de l'espèce, totalement opposée aux schémas publiés jusqu'à présent.
On peut en effet rendre compatible une croissance continue et des modes
stationnaires en imaginant que les pontes successives, observées tout au

13
long de l'aire de répartition du stock d'adulte, sont à l'origine d'une
succession de nurseries (ou d'une grande nurserie unique) d'ou les indi-
vidus émigrent à une taille ou un âge donnée, en direction du sud ou du
nord selon les saisons. Il y aurait donc un flux constant de sardinelles
sur la Petite Côte. Une autre hypothèse consisterait à supposer un arrêt
total de croissance durant 6 mois en saison chaude, mais ceci serait en
contradiction avec tous les schémas de croissance connus chez les clupéi-
dés. Par ailleurs certaines années (1966 ; 1978) les tailles modales
diminuent légérement dans le temps au cours de la saison chaude.
Malheureusement l'hypothèse du flux migratoire permanent se
heurte aux observations de zones priviligiées de concentration du poisson
durant plusieurs mois, comme l'attestent les données fines de capture par
secteur ainsi que les données de prospection acoustique. Ainsi durant
plusieurs mois, en saison chaude, les pêcheurs de Mbour et Joal se dé-
placent vers la région de Djifère pour exploiter des concentrations que
l'on retrouve lors des campagnes d'écho-intégration. Dans le même temps
la baie de Gorée est riche en individus de la même taille modale. On
peut bien imaginer que le flux de migration serait irrégulier, saccadé,
les bancs se déplaçant rapidement d'une zone riche à une autre où ils
stationneraient quelques temps avant d'entreprendre un autre déplacement.
Aucun élément ne permet d'infirmer ou de confirmer cette hypothèse.
L'essentiel des captures de SardineZ%a maderensis par la flottille
sardinière dakaroise est composé d'individus d'une taille modale comprise
entre 18 et 22 cm.
En début de saison froide des jeunes de 12 - 16 cm entrent dans les
prises. Ce n'est que depuis 1974 que le mode des grosses sardinelles de
25 cm apparaît. Il faut noter qu'un mode exceptionnel à 27 cm entrait
dans les prises de mai 1980 et 1982. Ces gros individus ont été signalés
par BOELY dans les sennes tournantes de Saint-Louis.
Les sennes tournantes artisanales bien échantillonnées depuis 1978
capturent également en majorité le mode 18 à 22 cm tout au long de
l'année. Depuis 1981, il faut noter que les jeunes individus 12 - 15 cm
ont également été la cible des pêcheurs artisans..
Sur ce dernier point s'explique facilement du fait de la rarefac-
tion des sardinelles sur la Petite Côte qui ne permet plus une pêcherie
de sélectionner la qualité de leurs prises, l'apparition des grosses
sardinelles dans la pêcherie semi-industrielle peut être dûe à diffé-
rentes causes : évolution du schéma de migration de cette espèce en
fonction de l'évolution des conditions hydroclimatiques, changement de
stratégie de pêche de la flottille.
La méconnaissance des courbes de croissance et les incertitudes
concernant les schémas de migration de cette espèce n'ont pas permis
d'utiliser le modèle de simulation SIMFREQ.

POINT 9 .
M I S E A
J O U R
D E S
M O D E L E S
PROVENT
Dans un premier temps, on a testé les capacités prévisionnelles des
modèles de production multiparamètres, appelés PROVENT dans la suite du
texte, (PREON, 1983). A partir des paramètres obtenus d'ajustement à la
série de données 1966 à 1980, on a calculé les prévisions du modèle pour
des intensités du vent et des efforts tels que ceux observés au cours des
années 1981, 82 et 83. Si l'on utilise les paramètres obtenus en imposant
une valeur fixe, "biologique" au paramètre a', afin de forcer le modele
à des valeurs raisonnables de prises ou de rendements pour les vents éle-
vés, on constate que les prévisions sont généralement moins satisfaisantes
que pour une valeur librement déterminée de a', dite "optimum mathémati-
que". Ceci peut s'expliquer par le fait qu'au cours des trois dernières
années les vents ont été très faibles (tout en restant dans l'intervalle
d'observation des années antérieures).
Par ailleurs on constate que les prévisions sont médiocres pour
:kzrdint iLa famita prise isolement, la baisse des rendements étant sures-
timée par PROVENT. Ceci peut s'expliquer par le report d'effort que les
pêcheurs ont effectués sur SardirreZla maderensis dès 1982, celle-ci
devenant pour la première fois majoritaire dans les captures des sardi-
niers (tabl. 4 3. En revanche les résultats sont meilleurs lorsque l'on
considère les deux espèces ensemble, les effets de changement d'espèce
cible n'intervenant plus entre Les deux espèces (seul demeure l'effet
du report d'effort sur le chinchard jaune en 1982, où il représentait
15 % des captures).
Le modèle intégrant toutes les espèces pélagiques procure des
prévisions peu satisfaisantes. Dans tous les cas on notera que l'effort
de pêche des trois dernières années a largement dépassé l'intervalle
d'observation de la série des données antérieures, ce qui en toute ri-
gueur nous interdit d'utiliser les paramètres anciens pour prédire la
pêche actuelle.
On a ensuite récalculé de nouveaux paramètres pour les modèles
PROVENT en rajoutant les données des trois dernières années à la série
existante, passant ainsi du prévisionnel au descriptif. On a cependant
légérement modifié les indices d'abondance des 7 dernières années :
supposant que la pêche artisanale à la senne tournante ne fournissait
pas un bon indice d'abondance en raison des problèmes de saturation,
comme nous l'avons vu, on n'a retenu que la seule PUE des sardiniers
dakarois. Les résidus des modèles sur les PTJE sont faibles et relative-
ment bien distribués si l'on considère leur valeur absolue. En revanche
te pourcentage d'erreur relative pour Sardinella aurita n'est pas
négligeable, particulièrement ces dernières années, où les PUE sont
faibles. Au niveau de la description de l'évolution des captures totales
point primordial pour le développement, on peut considérer que les modèles
procurent des résultats satisfaisants. Pour les deux espèces de sardinel-
les confondues, PROVENT décrit parfaitement l'évolution des prises et des
rendements des 18 années d'observation : la différence entre les valeurs
annuelles observées et celles calculées ne dépassent pratiquement pas
20 % les années les moins bonnes.

Pour l’ensemble des espèces pélagiques les résultats sont moins per-
formants
tout en restant acceptables.
Les modèles PROVENT ont été établis au départ en supposant que la
Petite Côte constituait une nurserie relativement fermée, d’où sortaient
puis entraient des individus adultes mais qui ne recevaient pas de jeunes
reproducteurs en provenance des autres nurseries de la région. Or nous
avons vu que les schémas de reproduction, croissance, migration étaient
mis en défaut par les programmes SIMFREQ et ne pouvaient à eux seuls
expliquer les distributions de fréquence de taille observées sur la
Petite Côte. Si l’on retient la nouvelle hypothèse du flux permanent de
jeunes reproducteurs sur la Petite Côte, les hypothèses de base de PRO-
VENT ne sont plus respectées. Cependant il demeure que les modèles dé-
cr ivent parfaitement la pêcherie. A cela on pourrait trouver des expli-
cations suivantes :
- le flux des migrateurs (adultes et jeunes reproducteurs) aurait
intensité liée 5 celle des vents, pour les mêmes raisons que celles
évoquées par FREON (1983). Soit du fait d’une action du vent uniquement
sur l’abondance par enrichissement du milieu, soit ce même enrichisse-
ment plus une influence sur l’accessibilité ou la capturabilité des
individus.
- la relation négative entre PUE et effort ne serait plus liée
seulement aux divers effets dépressifs de la pêche sur le sous-stock de
jeunes reproducteurs mais aussi et surtout à une concurrence directe et
instantanée entre les différentes unités de pêche, souvent concentrées
SU~ des surface très réduites (FREON et WE:BER, 1980).
Si dans une hypothèse commune dans l’autre le modèle procure bien
une description satisfaisante de la pêcherie, il n’en demeure pas moins
vrai que les conséquences en matière de gestion du stock et de prévision
seront bien différentes. Dans l’hypothèse ancienne il serait urgent de
réduire la pression de pêche sur le sous stock qui serait gravement
menacé.
Dans l’hypothèse d’un flux on se trouve dans l’impossibilité de
dire quel est le volume réel du stock, ou en quelque sorte quelle est
la largeur de la rivière sur les berges laquelle on pêche. Par ailleurs
les rendements sur la Petite Côte devraient être liés à l’exploitation
à l’extérieur de celle-ci, contrairement à ce qui a été observé, à moins
que le stock global soit très largement sous-exploité, ce dont on peut
douter.

16
POINT
10
.
E S T I M A T I O N
D E S
B I O M A S S E S
P A R
EHO- I N T E G R A T I O N
De nombreuses campagnes de prospection hydro-acoustique se sont
déroulées dans la zone d'extension géographique des stocks de petits
pélagiques côtiers intéressant la région sénégalo-mauritanienne. Lors du
groupe de travail CNROP-CRODT qui s'est tenu à Dakar du 22 au 27 novembre
1982 un premier bilan de l'ensemble des résultats disponibles a été effec-
tué à partir des données de 36 campagnes de recherches oceanographiques
qui se sont déroulées entre 1970 et 1982. Depuis ce groupe de travail les
campagnes de prospection et d'évaluation des stocks de petits pélagiques
côtiers se sont poursuivies, aussi bien au Sénégal qu'en Mauritanie.
Ainsi ont été effectuées les campagnes suivantes.
CAMPAGNE
NAVIRE
EXTENSION
GEOGRAPHIQUE
DATE
EcIioSi% .i’
Laurent Amaro
12"20 N - 16"04 N 04.03.83 - 17.03.83
ECHOSAR V
Capricorne
12"20 N - 20"36 N
04.03.83 - 20.02.83
NO 8302
N'Diago
16"04 N - 20"36 N 07.03.83 - 20.03.83
NO 8306
N'Diago
16'04 N - 20"36 N
19.06.83 - 02.07.83
NO 8309
N'Diago
16"04 N - 20"36 N
16.10.83 - 25.10.83
NO 8402
N'Diago
16"04 N - 20"36 N
11.03.84 - 21.03.84
ECHOSAR 'VI
Laurent Amaro
12"20 N - 16"04 N 06.03.84 - 24.03.84
ECHOSAR VI
Capricorne
11"30 N - 13"lO N 06.03.84 - 26.03.84
A l'examen de ce tableau, on peut constater que le plateau wnti-
nental de la région sénégalo-mauritanienne a été prospecté dans sa
totalité deux fois en mars 1983 et en mars 1984.
Le ,groupe de travail "Synthèse des données hydro-acoustique" avait
mis en évidence la difficulté de comparer les résultats des diverses
évaluations effectuées dans la région, En effet les différentes campagnes
de prospection hydro-acoustique ont été effectuées selon des methodologies
très différentes. Ainsi la couverture géographique de l'aire d'extension
des stocks (surface prospectée) et le taux d'échantillonnage lié au
schéma de prospection ont été très variables d'une campagne à l'autre,
D'autre part, les données concernant les fréquences sondeur utilisées,
les caractéristiques acoustiques et les réglages des différents appareils
utilisés ne sont pas toujours disponibles. La ventilation de la biomasse
totale par espèce pose également de nombreux problèmes, les engins de
pêche utilisés ne sont pas toujours bien adaptés pour l’échantillonnage
des concentrations de petits pélagiques et la vitesse de chalutage notam-
ment joue un rôle très important.

En ce qui concerne la répartition générale des densités des cartes
résumant la situation moyenne
à différentes saisons hydrologiques ont
été publiées (confère rapport du groupe de travail). De même l’analyse
des estimations de densités et de biomasses effectuées au cours des dif-
férentes campagnes des années historiques n’a pas permis de mettre en
évidence de tendance dans l’évolution des estimations compte tenu des
réserves émises précédemment.
L’analyse des résultats des campagnes effectuées depuis 1983 par
le Laureat Amaro au Sénégal et le N’Diago en Mauritanie montre un flé-
chi.ssement important des estimations de biomasse et de densit4s. Dans le
même temps on assiste à une diminution de l’aire d’extension des stocks
concernés avec des concentrations localisés principalement dans les zones
très côtières et des densités généralement très faibles dans les parties
plus profondes du plateau continental. Il n’est pas encore possible de
dire si cette. chute de 1-a biomasse a atteint tous les stocks de poissons
pélagiques ou simplement certaines espèces ni si la baisse des estimations
ainsi observée est due à une surexploitation des stocks concernés ou a
une diminution de l’abondance locale liée à des variations hydro-clima-
tiques.

POINT 11 .
R E C O M M A N D A T I O N S
11.1. EN MATIERE D'AMENAGEMENT
Dans le doute sur les hypothèses de cycle de vie, et par voie de
conséquence sur La base des modèles de production, il faut être prudent.
Dans tous Les cas de figure il faut réduire l'exploitation sur la
Petite Côte afin d'éviter au moins l'augmentation des coûts de production:
La pêche des sardiniers est déjà à la limite de la rentabilité (désarme-
ment de certains bateaux), la pêche artisanale continue de se développer
car elle augmente les prix de vente quand les captures diminuent mais
surtout intégre verticalement la production (propriétaires de pirogues
qui sont à la fois mareyeurs ou/et transformateur par le biais de la
famille)
. Enfin il ne faut pas oublier que la
pêche artisanale est indirectement très subventionnée(carburant, moteur
et filets détaxés
1. Il se pourrait que, si les rendements chuttent
trop, le coût réel de revient du kilogramme de poisson pour le gouverne-
ment sénégalais soit plus élevé que l'importation de poisson !,
Les recommandations sont très divergentes, selon l'hypothèse rete-
nue, pour l'exploitation à l'extérieur de la Petite Côte, Dans l'hypo-
thèse 1 il n'y aurait que 2 sous stocks de jeunes reproducteurs dont
l'un au moins (Petite Côte) serait déjà surexploité et il faudrait donc
diminuer urgemment l'exploitation sur l'ensemble de la région. Dans
l'hypothèse 2 on ignore quel est le niveau réel du stock unique et on
peut donc envisager de reporter l'effort de la Petite Côte dans les
régions voisines (Casamance, Côte nord).
Développer la pêche de chinchard au Sénégal et de Bk':-i~'A~ii~:l!~~i)1.>~:; crurit.us.
(exploitation en Côte d'ivoire),
11.2. EN YATIERE DE RECHERCHE
- Le facteur le plus limitant = schéma migration jeunes reproduc-
teurs et identification d'autres nurseries.
- Idéal serait marquage magnétique avec récupération dans usine
(ou bateaux) de farine de poisson. Impossible pour l'instant.
- Envisager des méthodes de marquage nouvelles en relation avec
instituts de recherche plus fondamentale
(Université, C.E.A. ?) Isotopes
radioactifs,,Colorants ?
- Dans l'immédiat, analyser fréquences de tailles disponibles de
séries historiques et actuelles sur Petite Côte, Côte Nord, Casamance,
pays étrangers. (cf. Biblio, BOELY, archive Flotte ASTRA).
- Effectuer des campagnes de pêche exploratoire en Casamance et
si possible en Guinée. Engin à définir.
- Suréchantillonner fréquences taille sur côte nord et en Casamance
(Kafountine) de la pêche artisanale.

- Echantillonner la pêche industrielle au Sénégal (Casamance, Côte
Nord).
- 'Pêche d'ichtyoplancton en Casamance et Guinée en décembre-janvier.
- 'Etudier la croissance de SardirxZZa awita et Saj>dineQLa &a.
- Etudier données fines de PUE par petit secteur de pêche artisa-
nale années 72-73 et années récentes.
- Echantillonner les biomasses lors de campagne P.I. (louer un
bateau de pêche commercial ?).
- Etudier la biologie et le stock de Brachydeuterus (Casamance
surtout).
- Traiter données de vent pour obtenir :
indice d'upwelling (cf. TEISSON)
indice de turbulence en saison chauce ( f3 ).

3 1 B L I O G R A P H I E
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A.O.
BA
T.
CAMARENA
C.
CHABOUD
A.
FONTANA
A.
FONTENEALT
P.
FREON
M.
GAERTNER
M.
GERARD
E.
JOSSE
M.
KEBE
L.
LE RESTE
J.J.
LEVENEZ
M.
LIOCHON
J.
LOPEZ
V.
NORDSTROM
B.
SAMB
A.
SAMBA
1.
sow

A N N E X E 2
B I B L I O G R A P H I E
S U R
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SENtiGAL
'Figure 1,- : Résultats des campagnes de prospection larvaire Mai-Juin 1977.
Total des larves de sardinelles par station.

2?
/-
/,,: .-
;
‘,.. *
/
( .a..
-,: ; :
:
, c-. *
: r::
Figure 2.- : Résultat des campagnes de prospection larvaire. Mai-Juin 1978
à moyenne des larves de sardinelles par station.

Abondance
1977
u-- -
-
-
@
-a- 1 9 7 %
,Y
\\
’ \\

\\
I
\\
I
\\
I
1
I
/
\\
I
\\
/
\\
I
\\
I
\\
I
\\
I
\\
/*
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\\
/
/
\\
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.._
II ,*---
1
---.--.- .I_ .---” .-1 _ . . .,
_“,
JUIN
JI’ILLE’J
MAI
F i g u r e 3.- : Pics d’abondance l.arvaire de Sardine1 La auri ta

-
-
/7
2 4
i -?--l+t
1‘. Nouakchott 18
SÉNÉGAL 15'
- - - - - Concentratm
faible - C~mcent rat mn mt,veww
- concentration forte
- Trajet des grandes
sardinelles
ûdes de yjonte, nurseries et localisation
,,ales coticqtrations d'adultes de SardineZla
sénégalo-mauritanienne.

30
23’-
2?. -
. . . . . . . .
21,-
iiigiifi Nurseries impnrtantes
f
. . , . . . . .
Repartition observee des
poissons de taiile modale
sup&ieure à 24 cm
W IMplacements observ&
R
Reproduction
S É N É G A L 15”-
Fig.~ Déplacements, principales périodes de reproduction et nurseries
l
de Surdi-LneLZa maderensis dans la zone sénégalo-mauritanienne.

L o n g u e u r
( L T t r,, )
A9e
tannees )
.---_ _
__-_.-
-l---
T--- - _~--__ T-- -.---- .T --l_l--~ r
-
-
-
-
-
-
-
-
l
Il
III
I V
v
V I
VII
VIII
I X
FIG. fl.
(:on~par:~ison des COU~~~S de croissance dtb Sardinella auriiu obtenues par* diffbrcnts :~utt:rlrs
Comparison of S:wdinclln nurit :I gron,th curves from differeni authors

Tonnes
(-1
Jours de pêche
Jours de pêche
(++-+ 1
/
I
30 000 -
l!m-
Tonnes / j o u r s
O-----Q
30000-
1500 :Jx 4
1
>
/’
-
20 000 -
20000-
1901-
1981
9
3t
tJ.f
“Y, !
‘+.*.ye
‘.
./
I: ‘0-e -o--‘a,,o_
‘d
.
“‘o---a,~
10000-
510-
-0--w
5'o -Y+.
0,
--A
'\\ ‘0
l
I
I
I
I
I
1

1
I
II’
1 9 7 2
7 3 74
7 5
76 77
7 8 7 9 8 0 81
8 2
Fig. 7 .- Evolution des captures, efforts et
rendements de la pêche sardinière.

33
II
? ?1
T
i
* b i


* R T
O
T
A
L
0-v-o
TJB= 1
@em-- -4)
TJB=
2
1 9 6 8
7 0
7 2
7 4
7 6
7 8
8 0
8 2
8 4
A N N É E S
Fig. lO.- Evolution inter-annuelle des rendements en sardinelles rondes
des sardii-iiers dakarois.

x- T O T A L
l -_._ . .a TJB=2
1 9 6 8
7 0
72
7 4
7 6
7 8
8 0
8 2
8 4

W > 0

T o n n e s
j o u r s d e p ê c h e
/
I
Fig. 13.- Pêche sardinière
Evolutions mensuelles des rendements de sardinelles rondes

Ta-D.
i.-Principales espèces-proies avec une f2lecxivité 19âZ-83
S A I S O N
C H A IJl-IE
Jt nes
Adulte:
Trachurus
Scomber
Jeunes
Adultes
T.
Scomber
S.eba
S. aurita
S. eba
trecae
japonicus
S. eba
S. aurita
S. eba
S. aurita
trecae
japonicus
Oithona nana
Euterpina sp
*
)y . acutigror,s
*
Mi eros e te Z Za
norUegica
Macros e te 7 la
graci Zis
Cory eaeus sp
Oncaea sp

Acartia sp
*
Paracartia
*
grani
Tenora

turbinata
CaZanoides
carina tus
Larves de Lepas
3;
Larves de cwstacés
Amphipodes
*
Cladoceres
Larves de poisson
--

Sai son chaude
d . d . 1 . = 29-2 = 27
. '5 2c.i ‘4 .
0 ,004 7"
1 ,(J
:i
.
l !‘rIc::l,
O,jP96*
U,5969*
0,4290*
1 ,('
2. jqmzix4:;
0,397F 0,>425* 0,6154*
O,i911* 1,O
--_._--_
S.e.
S . a .
SeA
,r.t.
S . j .
S a i s o n f r o i d e
d.d.1.
= 22-Z = 20
3. eba
1,o
S . a7,irita
0,555P
1,o
sL . eba A.
0,2543
0,1822
1,o
S. aurita A
0,1536
0,1406
0,8791”
1,O
T . trecae
0,572@
0,2967
0,3859
0,2504
1 , 0
L
,Y. j a p o n i c u s
4 0,5133*
0,4509*
0,0226
0,1375
0,583@
1,O
-
-
S . e .
S-a.
S . e A .
S.a A.
T.t. S.j.
S i g n i f i c a t i f a u s e u i l d e 5 %
Tableau 2.- Correlations e n t r e lf,c. rt:i:imes a l i m e n t a i r e s d e d i f f é r e n -
t c s f s 1’ 6 c C’ s .

41
-
COTE NORD
T
COTE
SUD
TTOTAL
Sennes tour -
Sennes tour -
Filets màil-
nantes
nantes
lants
980
5 473
13 934
5 736
25 143
981
6 389
17 175
7 517
31 081
982
9 469
20 878
9 881
40 227
1983
9 124
25 297
13 613
48 034
Tableau 3.- Evolution inter-annuelle du nombre de sorties de
sennes tournantes et de filets maillants encer-
clants dans les principaux centres.de peche arti-
sanale ( Saint-Louis et Kayar sur la côte nord,
Hann, Mbour et Joal sur la côte sud).

- - -_ - - -- _. --
--
PRISE
r SARDINELLE r SARDINELLE
T-
C H I N C H A R D
PLAT-PLAT
l
i
ANNEES
TOTALE
R O N D 1
PLATE
SPP.
I
1
JAUNI
--
( t o n n e s )
t o n n e s
%
t o n n e s
%
t o n n e s
%
t o n n e s
%
t o n n e s
s,
t o n n e s
1962
1 8 8 6
1 205-‘/
6 4
51&’ 2
7
64
3
4
032
97
1963
4 2 1 8
2 703.Q
6 4
1
15s” 2
7
2 0 3
5
78
2
37
1
39
1964
4 9 9 0
2 844L1
6 0
1 2 1 9 ” 2 4
411
8
145
3
3 2 0
6
51
1965
6 5 1 9
3 291-
5 0
1 411- 2
2
1 0 5 7
1 6
367
6
307
5
86
1966
8 8 2 6
4 2 4 7
4 8
2
198 25
9 5 7
1 1
5 2 8
6
8 1 0
9
86
1967
8 5 0 0
4 2 3 7
5 0
1 170 14
9 5 9
1 1
8 7 3
10
795
9
466
1968
1 4 0 0 0
7 0 6 2
51
1 795 13
2 0 1 8
1 4
1 7 1 0
12
1 147
8
2 6 8
1969
1 8 3 2 7
9 6 9 8
5 3
4 779 26
1 3 6 4
7
8 0 2
4
1 3 5 3
7
331
1970
1 7 1 9 9
9 3 8 9
4 9
4 254 25
1 7 9 3
1 0
6 6 5
4
1 5 5 7
9
54 1
1971
14 351
9 4 4 2
6 6
2 038 14
1 6 5 4
1 1
5 3 0
4
127
1
260
1972
2 4 9 7 5
1 7 2 5 5
6 9
4 468 18
982
4
8 1 2
3
1 161
5
2 9 7
1973
3 1 6 3 7
1 7 5 9 3
5 6
8 613 27
1 9 5 9
6
727
2
1 2 6 0
4
1 4 8 5
1974
3 3 9 2 1
1 7 7 9 2
5 3
9 982 29
1 2 9 4
4
6 8 4
2
1 8 0 3
5
2 3 4 7
1975
3 0 4 6 0
1 2 4 3 2
41
9 495 31
52 1
2
2 0 7
1
1 6 2 5
5
6 182’
1976
3 1 0 1 1
1 4 8 0 0
4 8
11 929
3E
3 3 7
1
170
1
1 9 0 7
6
1 4 9 2
1977
2 6 3 8 0
1 3 1 4 6
5 0
9 252 35
8 0 4
3
281
1
1 6 5 6
6
9 4 3
1978
2 0 9 0 1
1 2 6 5 6
61
5 309 25
74 1
4
2 1 0
1
1 5 9 0
8
395
1979
2 5 0 0 8
1 3 5 9 7
5 4
8 716 35
2 5 2 4
1
2 2 8
1
1 691
7
5 2 4
1980
2 7 5 0 9
1 4 8 5 8
5 4
8 938 32
8 7 6
033
4 3 0
1
2 6 9 3
0
592
1981
3 1 3 6 3
1 5 8 3 9
51
1 0 980 35
92
093
159
0,:
2 6 0 2
893
1982
2 4 8 8 4
6 2 7 6
25
1 2 890 59
347
1 . 4
190
O,f
3 6 7 6
4,8
1 505
1983
1 7 8 9 2
5 1 1 8
2 9
9 243 52
14
031
148
O,E
982
5,s
2 3 8 7
-~
l/ t o n n a g e e s t
-
.mé
21 d o n t 3 0 7 3 t o n n e s d e m a q u e r e a u x .
T a b l e a u 4.- E v o l u t i o n d e s c a p t u r e s d e s s a r d i n i e r s dakarois d e 1 9 6 2 à 1 9 8 3 .

EChmr;-

I
P e l o n
D i v e r s 1 T o t a l
l o s e
9 831
22 988
8 0
131
1
379
8 548
j
i1
1
964
812
I 28 237
235
64
1
1
547
j
7
804
1
/
2 6 8
5 2 8 9
1 330
3 3 1 7 7
i
5 6
3 2 3 0
16 4 2 1
338
1 873
1 738
30 137
6 6 3
81
1 9 2 5
1 8 650
8 4 0
2 547
7 289
55 504
Nord
2 537
1 920
4 133
1 193
305
676
2 908
465
1 032
767
217
3 835
2 0 1 8 7
82
c
Sud
1 6 576
3 0 382
4 671
2 078
1 695
835
3 7
2 574
194
1 931
4 4 6 8
1 0 371
F
) 75 dli
i
Nord
3 080
2 620
3 795
1 910
147
820
3 458
152
614
3 1 3
72
2 8 3 9
; 1 9 8 1 8
3 3
Sud
1 9 4 6 4
45 750
3 655
1 077
3 104
1 251
59
1 968
511
2 479
6 862
9 241
95 4 1 9
T a b l e a u 5.- E v o l u t i o n d e s p r i s e s s p é c i f i q u e s d e l a p ê c h e a r t i s a n a l e .

--- --
S a r d i n e l -
S a r d i n e l -
Chinchard: Chinchard:
Toutes
Espèces
les ronde: les plate:
jaunes
noirs
Pélagique
-_--
SI:. Louis
612
160
5
1 448
Kayar
516
49 1
976
95
2 659
CO
tiann
683
184
115
5 0
1 399
CT
Mbour
3 026
1 456
13
5 043
,.Joal
955
538
6
1 939
St-Louis
327
185
4 8
18
1 402
Kayar
169
171
506
9 8
1 607
m
m
Hann
427
416
440
152
1 871
Mbour
2 570
1 136
10
4 262
J o a l
998
562
6
2 027
St-Louis
144
252
5
Kayar
404
240
565
317
2 215
Hann
297
175
77
3 8
1 101
Mbour
979
1 891
17
3 206
Joal
494
1 362
13
2 635
L
Tableau 6.- Rendements en kg/sortie des principales espèces de pélagi-
ques côtiers capturés par les sennes tournantes dans les
-
grands centres de pêche artisanale.