RAPPORT DE MISSION EN GASAMANCE DU 13 AU ...
RAPPORT DE MISSION EN GASAMANCE
DU 13 AU 27 NOVEMBRE 1984
PAR
JEAN-JACQUES ALEARET
RAPPORT I NTEKNE
N" 75

du 13 ;AU 3'1 novembre 1984
Jean-Jacques Iz1,1~Il?P:'l'

1 - Objet de la mission
Ilni? première tournée en Casamance, effectuée en mars l<ltirl,
avait permis
de
préciser
les
connaissances
systématiques
concernant
1' ichtyol‘aune
casamançaise,
bases indispensables au développement du volet
ichtyologique
du Projet Casamance. On avait, de plus,
tenté de caractériser l'état écol.o-
gique des peuplements en relation avec
l'évolution récente
du
milieu
(augmentation spectaculaire de la salinité liée a la sécheresse)
mett3nt.
en évidence une nette diminution de la
richesse
spécifique
lorsque 1 '*Jr!
s'éloigne de l'embouchure et que La salinité augmente (plus ou moins progres-
sivement de 35 à plus de 80 %,). On avait ainsi pu distinguer schématiquement
une partie aval - à peu pres de Ziguinchor à
L'embouchure
- presentant,
une
richesse
spécifique
relativement
importante
et
une bonne diversitf
et, à partir de Goudomp,
zone charnière,
tout une partie amont hypersalee,
tres pauvre en especes (5 ou 6) et peu diversifiée.
Un CâS extrême avait
été observé à Mankono-Ba,
à plus de 200 km de l'embouchure où une seule
espèce subsistait et proliférait.
Afin de compléter ces observations il a été .jtigé utile de prwgr.~mmar
une seconde mission de même nature mais se situant à une epoque dont. 'les
caract&ristiques saisonnière:;
seraient
oppos&?s,
c @ est-à-Ai r-t!
'Ipri::.;
1. i4
saison des plules, pour tenter d'en appréhender les principales con:jéquenct~:;
sur les peupLements ichtyologiques en prenant comme référence La :;it.u;it.ion
jugée extrême de mars 1984.
II - Calendrier
-
Mardi 13 novembre : arrivée a Dakar.
Séance de
travail
:iLl
CIfI )L)'Y
dvt:.:
L. LE RESTE. Point de la situation en Casamance. Défi,-
nition des objectifs et
examen des aspects pratiques
de la mission.
Mercredi 14
:
départ pour Ziguinchor.
Elaboration du programme :in
travail et discussion des conditions de son deroulement.
Premières enquête à Ziguinchor SEFCA
(-
Z'CHOR
1) et
Roudodi
- Abattoirs (= Z'CHOH 2). Entrevue avec (:.
DIAW, socio-économiste ISRA.
I Ziguinchor ; enquêtes Z 'CHOH 1 et. Z'CtiCJI{ ;'.
Kafountine ;
enquêtes des débarquements
Côt.6
wtiar1.
Visite au poste de c o n t r ô l e d e l a D i r e c t i o n t-tt,J
1 ’ 1 h:Cd4--
nographie et des Pêches Maritimes (DOPM).

-%-
Vendredi 16 novembre : Kafountine ; enquêtes des dCbarquements ccjt6 bo.lor:
puis au marché aux poissons.
ZiguinchoL
; enquêtes sur S*eau (palangres, lignes...j
Travail au Laboratoire (systématique).
Samedi 1.7
: Goudorny ;
enquêtes
sur les
débarquements+
p&zhc
expérimentale à
Sa
senne de
plage,
comp.l.éments
d'enqu8tes
sur
S’eau ( f i l e t s maillants,
Iigries ,
palangres
. ..). traitement d'échantillons.
Simbandi - Brassou ;
débarquements
des
sennes
de
.-
plage.
Dimanche 18
: Simbandi - Rrassou ; enquêtes sur Ses d6barquement.c
-
-
des sennes de plagë et des filets maillants.
Sedhi.ou ; enquêtes sur l'eau (Gperviers) e-t au Fl+i~CiÎé.
L
Entrevue avec l'inspecteur départemental de l.a NIPM.
Ziguinchor ; enquêtes Z'CHOR I et Z'CHOR 2.
Lundi 19
: ~arSaL;:ioum ;
débarq.uements (eperviers,
SCitltl(.!S
-IV
plage).
Entretien avec
Le
r-tqxxlsablt:
:LL><:;.L.l.
dt1
La
DOPM.
Mankono-Râ
; discussion avec l'assembl6e des pêchews,
enquêtes des éperviers.
Mardi 20
: Mankono-Râ ; complC:ments d'enquêtes (éptzrviw-, F.M.).
-
Diana-Malari
; enquête au debarcadère.
Karsia ct Uogue.1 ; mesure de 1.:~ salinité ; discus:;iorl
avec des villageois, pas de pêche.
Ziguinchor
; enquête à Z'CHOR ï et Z'CHOR 2, travail
-
au laboratoire.
Mercredi %t
: Ziguinc1ior ; enquêtes sur L'eau.
Pointe St Georges
;. enquêtes .:ur 1 'eau et au
débW-
quement.
Diogué ; pas de pêche.
Boion d"Elinkine
;
rapide
visite
de
la
station
d'elevage de'zevettes (France aquaculture).
Jeudi 2?
: Pointe St Georges ; enquêtes sur l'eau.
Ziguinchor ; travail au laboratoire.
Vendredi 2.3
: Ziguinciiùr
; débarquernents Z7,Cf-!C)H 1 et. i:'CHOli :>,
en--
quête sG les
débarquements
crevyttiers
(tri et
identification
des
petites
- .
especes
dé?
poisson:;) ,
travail au laboratoire.
Visite
du barrage anti-sel
de Guide1 et pêches expérimentales.
-
-
. . /. .,.

Samedi 24 novembre :
Ziguinchor ;
débarquements i:'CHCJR 1.
‘I-I-iiVZlkL
.a u
laboratoire.
Détermination
systématique,
réunion
de synthèse et premier bilan de la mission avec
H. DIADHIOU, F. HASTIE et D. PANDAHE. Entrevue avec
C. DIAW.
Retour ci Dakar.
.-
IJimanche 25
:
Dakar ;
première mise au
clair des
principa,Jx
résultats.
Iundi "6

:
Dakar
( CROD'I' )
;
compte-rendu
de
la m L
is5ion
à
L. LE RF:S'l'E. Entrevue avec M.C. CORMILII. Documentation.
Mardi 27
: Retour 5 Montpellier
1r1 - Infrastructures, matériel, personnel implique
Peu de changements par rapport 21 mars
1984.
On notc>ra cept:ntlztnt,
(plt?
le laboratoire de Ziguinchor est maintenant climatisé (en partie) et surtout,
en ce qui concerne le personnel impliqué
dans le programme de biologie
des pêches, le renfort apporté par F. RASTIE (V.S.N. ORSTOM) à H. lU.ADt11OJJ
ainsi que la participation de 1). PANDAHE, Maitre Assistant à la
F~CUll~è
des Sciences de Dakar, au volet ichtyologique du programme Casamance.
t-t.
UIADHIOU et F. BAS'I'IJ.: ont participé à
1. ' ensemble de la mission
et 1). PANDARE nous a rejoint pour les deux derniers jours de terrain.
IV - Récolte et nature des données utilisées
L'objectif principal de cette seconde mission etant d'etablir une
comparaison des observations écologiques sur les peuplements en place en
fin de saison des pluies avec celles recueillies en saison sèche lors dt:
la première mission, on se devait d'adopter en novembre
un protocole de
récolte d'informations aussi proche que possible de celui établi en mars-
Les mêmes stations ont donc été visitées (fig. 1) et on y a, dans I.a mesure
du possible, procédé de la même manier-e pour la récolte des données, repro-
duisant en chaque localité en novembre le même type
d'~chantiI.lonnagr qu'eu
mars
(on se reportera à mon precédent rapport (Albaret,
1984 1 pour plus
d'informations sur la méthode de récolte, les sources et la nature des
donnees récoltées). Cependant, un échantillonnage est rarement par f‘z.t:i tcnienl,
reproductible - a fortiori lorsqu'il ne repose pas sur la parfaite niaîtr‘L5.e
d'une technique de prélevement
(par pêche
expérimentale par exemple) "-
et, l'on ne peut écarter l'influence du temps sur Les pêcheries,
sourcii'
principale
.
des donnees uti.SSsdes ici
(utilisation : aisonniBre de I-~,rt.alr.i;
engins, migrations de certaines categories dz pêcheurs . ..).
. . . / . . .

-A-
On devra en conséquence considhrer les résul-tats
écologiques
1: xp 0 s C‘ s
plus avant comme des
indicateurs de tendance et non comme la démonstration
rigoureuse d'une évolution.
Ii faut enfin signaler que le champ d'investigation a été 6:larg.i et
que trois nouvelles stations ont. été visitées en amont de Mankono-Uâ (fig. il
dont une seule (Diana-Malari ) d fourni un complément d'information ichtyo-
iogique
(pas de pêche ni de possibilité de pêche expérimentale G Karsia
et. Hoguel) .
V - Evolution du milieu depuis mars 1984
Les caractéristiques générales de la Casamance ont 6té rappei&s
ii grands traits,
dans le pr&édent rapport de mission
(Albaret, 1984).
Nous examinerons pSutôt ici l.'Gvolution récente de ce mi.Sieu.
II est, à
ce sujet, utile de rappeler qu'il y a un an à peu près
(nov.
831,
LE RES’I’Ed ,
dans une courte note, attirait l'attention sur la situation critique :le
la Casamance en soulignant un
double fait constaté pour .la premi6re
fuis
depuis le début du siècle en fin de saison des pluies :
1.) une saliniti: superieure à cell.e de l'eau de mer en t,ou>; puir1t.s
de la Casamance,
2 ) un gradient de salinité augmentant de 1 'aval vers i.'amr:,nt.
Cette situation ne s'etait jusqu'al.ors présentée qu'en SaiSOr;
C;+c: fl(> .
Je pouva i.s noter en mars que Ic::i pr6visions l.t:s pl.US pessimistes dt: I&I,
,{ ,,'<“'1',.'
.&J
Amour juin étaient en cours de rEd.l.isation (44 %o à
sa
Pointe
St
Georges
et 85 %O 5 Diattakounda).
Le profil des saliniL& de surface enregistrs
lors de la mission de mars est reproduit sur la f'igure 2. L'examen des
rapports de mission mensuels de l'équipe "environnement" du
programme
Casamance montre que la situation alors observée
était loin de consti t,ue.r
le paroxysme du phénomène en cours. L'augmentation de salinité allait se
poursuivre partout en amont de Ziguinchor durant les mois d'avril-mai pour
atteindre des valeurs voisines de 70 %U à Goudomp, 90 %o à Sedhioti, 120 %o et
plus à Mankono-Râ.
On doit remarquer qu'à cette époque la salinité reste
très élevée (plus de 100 %o en mai) aussi loin en amont que
les mesures
ont été faites (225 km environ de l'embouchure).
Une pluviométrie d'environ
1 300 mm a t;té notée cette année
a Xiguinchor. Cette valeur, bien que modeste,
est l.égèrement sup'rieure
h 3.a pluviornétrie moyenne des dix dernicres années et -i.a bnissc de :;;~J.irlit;~
a Gté sensible dès juillet dans la partie amont
de .I.a
Casarwnct': ,
p0t1r
se stabiliser en août, septembre et octobre.
Pendant
cette
période,
oc.
observe un profil. iongitudinal relativement plat avec des vaieurs rnaxirnale:s
de l.'ordre de 50 %o
dans l.a partie moyenne du fleuve,
approximali vemerit
de Goudomp à Sedhiou, des valeurs tendant à se rapprocher progressi.vement
de celle de I"eau de mer vers L'aval et une brusque rupture de pente HI
amont de Sedhiou aboutissant ii des val.eurs inférieures 2 10 %o
;i plus de
200 km de l'embouchure (on consultera pour plus de détails
les
compte-
rendus de mission
"environnementa.les"
du CRODT).
Le profil
observC
en
novembre Lors de la pr&ente mission (fig. 2) reste similaire à ceux des
/
. . . : . * .

, -
mois précé&n-,s bien que presetltant des valeurs de saliniti, supérieures
de quelques grammes par litre.
Il est remarquable de constater (fig. 2)
que l'on passe de l'eau douce, à Boguel, ou légèrement salée à Karsia
(2 %Cl ), Diana-Malari (6 - 8 o/nO) et Mankono-Bâ (12 - 14 %O ) à l’eau sursalée
de Sedhiou (52 - 54 %O ) en quelques dizaines de kilomètres (environ 3;'
entre Mankono-Bâ et Sedhiou).
VI - Principaux résultats
Il-
Compléments de systématique
L'essentiel 3es déterminatzons
a été fait en mars et je n'apportera_
,
ici que quelques compléments et rectifications.
1.1. - Cichlidae
A l'issue de ma mission de mars l'incertitude demeurait
sur L'appellation exacte des "Tilapias" casamanqais.
Un échantilloti a
donc été envoyé au Muséum National d'Histoire Naturelle de Paris (,I ) pur
détermination. E:n ce
qui
concerne le
Sarotherodon,
il
s'agit
de
S. melanotheron heudelottii, quant au Tilapia il
s ' agit bien de ~ 'l'ilapia--
uineensls.
1.2 - Mugilidae
Quatre espEces appartenant à
cette fam i.l.le - 1. a unt:
des mieux représentées tant en nombre d'espèces qu'en abondance .- avalent,
éti? identifiées en mars mais nous notions que La Liste n '&tûi.t. vraisemb I.a--
biement pas close.
Une cinquignre espèce, L. dumerilii, y etait. en novembre
présente et relativement abondante (Tabl. 1).
Sa présence a été
notée
vers l'amont jusqu'à Goudomp 143 à 52 %o ). La clef de terrain proposée
en mars devient donc :
- paupière adipeuse pr&ent,t?
oui . . . . Genre MUGII, (1)
non . . . . Genre
LIZA (2)
1) I- 1.1. - Ventrales
surtout,
anale et
lobe inférieure de
1. a
caudale
(parfois) de couleur jaune.
14 ou 15 rangées d'écailles trans-
versales
(entre origine de la première dorsale et celle des
pelviennes)
. . . . . .
..e........
MUGIL CEPHALUS
1.2.
- Ventrales, anale, lobe inférieure de
la cauda 1 t.: de couLt:ur~
grise ou
blanchâtre,
Il 2 12 rangees d’écaj l.1.e~
transver-
sales . . . . . . . . . . . .."..".....
MUGIL BANANr;:NSIS
. . . /. . .
-------------
(1) Je tiens à remercier H.
S!,iiE'I pour 1' identirication des ti.L;Apiau mai s
aussi pour les remarques ,juaicieuses qu'il a bien voulu me f-aj.re p~rveriir
concernant notamment certains
problèmes de r1omencLatur-e. M. G. 'I‘eugel:s
a également participg aux d~~l,erminat,i ons, M. le Professe\\]r J. Daget Les ,;,
confirmées.
ie 1 e s e n rcimfsrPi 0.

- tr -
” “, 1”)\\.
2) - 2.1. - -1-11 rayons mous ri l'anale,
12 à 15
rangées
ti'Scail.le:;
en ligne transversale oblique, pas de procr?ssus
axi.l.lairc?
à la pectora.le.
Co.l.oration des nageoires blanc-grisâtre,
anale nettement .fal.ciforme a* . . . . . . . .
LIZA f*'AL\\:IPINNI:;
3 . 2 .
- 8-9 rayons mous à l'anale,
2l.2.1. - Ecailles grosses et peu nombreuses : 25 à 2!f en 1. igne lon-
gitudinale,
transversale
oblique.
Anale et
lobe
inf‘.
de la caudale \\jaunâtre . . . . . . . ..I....
LIZA (XANDTSQIJAMIS
? . 2 . 2 . - Ecailles nettement plus nombreuses
(34 ZI
3'4 e Il
Ligne
longitudinaLe,
11-13 en
ligne
transversale
ob 1 ique 11
5 & 8 canaux muqueux sur les i?cai.Lîes dorsal.es
en avant
de Sa premier‘62 dorsale (seulement L ou, moins souvent,
2 ou 3 chez les autres Lizaj.
1Jne petite
tkhe jaune
sur l'opercule . . . . . . . . . . . .."......
L Iu,A I)lJT%RI LI t
Sur le march6 de Ziguinchoro Mugi1 cephalus : Guis, Mugi1 bananensis :
Molet,
Liza falcipinnis : 'I'ambadian,
Liza grandisquamis :
Kakandian eL
Liza dum::rilii : Karamant.
Carangidae :
L'appellation
Trachino'us falcatus
doit
être
rtiservée
.G une forme ouest-atlantique (Seret, com. pers., 1. L'espGce
ainsi dénommPe en mars (en suivant, de nombreux auteurs,
Blache et al.., 1970, Daget et l'ltis,
113u5 ,.")
est,
en
fait, d'apr6s la cl.ef FAO 1'. Teraia.
Une
autrf?
espcke,
~ppLlremmen-6 (no i.n:; f'r6q~lont.6~ dan:;
1 1 est.u;ii r(' ;I c;t.i! cJt):;c?rvOc,
lors de cette mission,
'I'. maxill.osus,
qui se
distingue
de T. teraia par ia présence de dents sur .la Sarigue (.jusqu'<:
L.F.
: 35 cm environ) et un lobe de 1.a seconde riorsal.c?
plus long (généralement plus long que la tete pour L.f<. ~OCIII).
Lichia glauca prenant le nom de 'Y. ovatus porte à
trois
le
nombre de s
espèces du genre ï'rachlnotus
capturiies
en Casamance.
Ephippidae :
Aux deux esp&ces signalées en
mars
on
tioi t.
ajouter ,
Chaetodipterus goreensis
qui se
distingue
aisément de
%epane africana
par sa
col.oratlon générale
grise (0..
-.
,africana a une teinte générale jaunâtre) et moins facilement
-de C. li$ei dont seule la 3ème épine de ?.a dorsale est
allongée.
Rhinobatidae : Après examen ;ittentif de la région oro-nasale,
:jtlr
1.e:;
conseils de Jj.
Seret, il. semblerait que
1. ' espèce
la plus
fréquemment rencontrée en basse Casamance soit R. cemiculus
et non R. rhinobatos.
Une seconde espèce a 6tk r-encontrée
en mer à Kafountine : H. albomaculatus.
Clupeidae :
Une troisième espke 6 tait pr6serite er rlOVerrit)rc? : Sardine1 l.;>
- -
maderensis qu'on ne devra pas confondre ;ivet:
i. ' ethmalose
-
-
dans les d6barquements (cf. fiches FAC:).
. - . /. . .

- ‘/ -,
?
:\\ g

,
Ciariidae
: Les individus rapportés de Diana-Malari pour determinatio::
appartiennent au g.enre Clarias (branchiospines
nombreuses).
Les bandes de dents vomériennes sont à peu près <aussi larges
que la bande pre-maxillaire, 28-30 br.
au bas du I.er arc:,
75 rayons mous 5 la dorsale, 56 à l'anale. IJne bande noir?
de la commissure des lèvres à la base de la pectorale: Sarotherodon ,
il
s'agit de
C.larias senegalensis.
1,es
poi ssons
mesures
(compris entre 280 et 410 mm de L-F.) étaient au repos sexuel
et avaient l'estomac plein de 5 ME.
2 - Composition des peuplements
2.l . - Compléments 5 l'inventaire faunistique
La liste des espèces rencontrées en Casamance
s'est
notablement allongée
après
cette
seconde
mission.
Les
spécimens
rapportés en laboratoire et mis en collection par H. Diadhiou entre mars
et novembre 1X34 ont été pris en compte dans le nouvel
inventaire ci-apri~s.
C>n ne s'etonnera pas de ne pas voir figurer ces espèces dans les tableaux f et
II concernant spécifiquement le:; relevés effectués lors de la mission.
2. 2. - Variations de la richesse spécifique et deLla salinitd
- -
le long de l'estuaire casamanqais (Tableau I et fig. 2))
- la salinité est en toutes stations plus basse en novembre qu'en mars,
- la richesse spécifique au contraire y est, plus élevée.
On peut aussi constater que Ses courbes de richesses ont aux deu:c.
époques
des profils similaires, bien que décalés, et prescntenl, même
LJI1
certain parallélisme entre Goudomp et Mankono,
c'est-~A-dire sur la moyenne
partie de la région moyenne et supérieure du fleuve, .2lors que les profila
de salinité correspondants sont totaSement divergents.
Une analyse plus fine de 1.1: nature et de la structure des peup.Lement:<
peut, au delà de ces simples constatations,
permettre une meilleure compré-
hension de l'évolution du milieu depuis mars.
.
.
.
,i

.
*

Liste des espsces rencontrées en Casamance
et codes utilisés
.-
RHINOBATIDAE
Rhinobatos cemiculus (RCE)
* Rhinobatos albomaculatus (RAL)
I)ASYATIDAE
Dasyatis margarita (DMA)
HfIlNOPTEHIDAE
Rhinoptera bonasus (HBO)
MYLIOBATII1AE
Pteromylaeus bovina (PRO)
'I'RTAKIDAE
* Mustellus nustellus (MMV)
CARCHARINIDAE
* Carcharinus limbatus (CLB)
SPHYRNTDAE
Sphyrna zygaena (SZY)
G.INIJLYMOS'fOMIl~AE:
* Ginglymostoma cirratum ( C;C1 )
Elops lacerta (F1i.A)
CLUPEIDA'Z
Ethmalosa f‘imbriata (EFI)
IZisha africana (IAF)
Sardinella m;rtlerenuis (:;MA)
'l'ETHAOL~ONTl.DAE
Ephippion gutt ifer (EUJ)
Lagocephalus .Lnevigatus (LLA)
HAGRIDAE
Chrysichthys walkeri (CWA)
CLAHIIUAE
Clarias senegalensis (CLS)
ARITDAE
Arius gambensis
Arius pa-kaL
. . (npA:"")
Arius he;delotii (AH&)
(- A.
mercatoris )
OPHICH'I'YII-IAE;
Caecula cephai.opeltis (CCE)
RELONIDAE
Tylosaurus acus (TAC)
HRMJRAMPHIDAE
Herniranphus (:f‘. bra:;i1.iertsis (f-IF%)
SPHYRAENIUAR
Sphyraena piscatorum (91)
(y.. S. afra)
* Sphyraena guacharrcho (SGU)

MUGILIDAE
Liza falcipinnis (LFA)
Liza grandisyuamis (LGH)
Liza dumerilii (LDlJ)
Mugi1 cephalus (MCE)
Mugi.1 bananensis (MHA)
POLYNEMIÚAE
Polydactylus cfuadrifilis (POQ)
Galeoldes decadactylus (GDE)
Pentanemus quinquarius (PQU)
LUTJANIDAk:
Lutjanus gorecnsis (KO)
Lutjanus agennes (LAG)
SEHANTI)AE
Epinephelus aeneus (EAE)
SPAWIDAE
* Pagrus ehrenbergi (PEH)
FQMADASYDAE
Plectorynchus rnacrolepis (PMA)
Brachydeuterus auritus (HAfI)
Pomadasys jubelini (PJfJ)
Pomadasys incisus (PIN)
Lobotes surinamensis (LSiJj
Gerres nigri ((;NI)
Gerres melanopterus (tiME)
(= Eucinostornus melanopterus)
SCIAENIDAE
Pseudotolithus senegalensis (PSE)
Pseudotolithus
brachygnathus (PHH)
Pseudotolithus typus (PTY)
Pseudotolithus moori (PMO)
Pseudotolithus elongatus (PEL)
GARANGIDAE
* Chloroscombrus chrysurus (CCII)
Caranx senegalus (CAS)
Caranx hippos (CHI)
Lichia amia (LAM)
Trachinotus ter aia ('FA)
Trachinotus maxillosus (TMX)
Trachinotus ovatus (LGL)
(ex Lichia glauca)
J:I'fflPPIDAE
Drepane africcAnn (DAF)
Chaetodipterus iippei (CLT)
Chaetodipteru:; goreensis (CGO)
Psetius sehae (I‘SH)
(- monodactyl~<s sebae)
/
. . . , . . .

CICHLIDAE
Hemichromis fasciatus (HI;A)
Hemichromis bimaculatus (HBI)
Sarotherodon melanotheron (SME)
Tilapia guineensis (TGU)
SCOMBRIDAE
Scomberomorus tritor (CTH)
* Orcynopsis unicolor (OUN)
TRICHIURIDAE
Trichiurus lepturus (TLE)
ELEOTRIDAE
ELeotris daganensis (EXA)
C;Ot:IIDAE
Acentrogobius schlegelii (ASC)
PERIOPHTALMIDAE
Periophtalmus papilio (PPA)
HATHACHOLDIDAI:
* Batrachoïdes liberiensis (BLI)
ECHENEIDAE
Echeneis naucrates (ENA)
S'I'ROMATEIDAE
* Stromateus fiatola (SFI)
PSETTODIDAE
Psettodes bel.cheri (PBE)
HOTHIDAE
Citharichthys stampflii (CST)
SOLElIDAE
* Synaptura lusitanica (SLV)
Pegusa cf. lascaris (PLA)
CYNOGLOSSIDAE
Cynoglossus senegalensis (CSE)
(= C. goreerisis)
Cynoglossus cadenati (CCA)
RACHYCENTRIDAE:
* Rachycentron canadum (RCA)
. . . /
. . .

__------
Liistance
1 wnbouchure (Km)
1
i
1
I
I
I
I
I
1
(8243j
I
1
l
I
1 $ i Salinité (%o)
1 35
138-46154-561 fi6
1 76
1 78
8.1
1 n.m 1 n.m
1 t1.m 1
--___;
____^_.___._,__
f
I
i
n.m j
j r1.m
cj --_-----_- ----- ----
I p!
1 D;l
Richesse
I CI spécifique
I zI
‘l’Aiil~l~:I\\ll 1 - Evolution de I.a salinité et de la richesse spécil‘ique .Ze I.ong de ?.a
Casamance, en mars et en novembre 1984
* Marsassoum n'est pas situé L;UT !.e cours principal. de I.a Casamancc! mais
sur le bo.Lon de Soungrougrou.

:! . 3. - Nature et structure des peuplements
Faute
de pouvoir
calculer
un
j ndicc
f?cologi :luc.
de diversité, le même système de cotation d'abondance qu'en mars (cf. Albaret,
1984) a permis d'établir en chaque station des distributions d'abonda:lce
approximatives.
De même que pour 1.a richesse spécifique, il. semble (thleau II )
que la diversité soit, d'une manière générale, plus &LevCc en novwribrt~
qu'en mars. Une exception, cependant,
concerne les peuplements marins à
Kafountine où la diversité parait moins forte qu'en
mars.
L'activité de
pêche y semble plus réduite,
les quantités débarquées pI.us .faiùl.es n-aib2
la richesse spécifique y demeure importante (R -- 40). Les cynoglozjses dominent
largement dans
Les débarquements,
les autres groupes, Ariidae et Scianidae
---.
notamment,
paraissent moins bien représentés qu'en mars.
La présence de
nombreuses espèces ;i effectifs très faibles accentue
I'ospecl, d&fiquilibrC
du peuplement dont l'image nous est fourni par I.a pêcherie.
On peut en '
outre remarquer l'abondance
des
chondrychthyens, huit espèces
de
requ iris
et raies en novembre contre deux ou trois en mars.
A 1.a Pointe St Georges et. 5 Ziguinchor,
ia richesse s~~écif‘ique
e s t é l e v é e ,
respectivement 46 et 43 espèces.
C!ependant,
et
compte
tenu
de cette variéti et de l'abondance des captures, on doit p.lus qu%il.l.eurs
y prendre en compte les effets possibles d'une amelioration de 1.c~ î,apac._té
d 'échantillonnage par rapport, ci mars
(tonnai L;:ianc'(:
it(‘(:r'lI('
de 6
~I:3p(‘Yxs,
équipe? m i e u x r o d é e . . . ) . K1l.e ne peut cependant 5 e.Li.tr seu.l.c t:xp.i.iquer
les écarts notes. La diversitia tli‘ja importante en mars nous semb1.e encore
:;upCriekjr-tl
cri novwiir<?. I)c> I!c)illtlr.(LIl:;t!:;
C~:;~~~C~C~:;
:;I>l11
: li~c>llcl;rrIt (':i
011
I f t-,:, ,lllo1l-'
dantes (tableau II ),
c t est I)a~-t.jcuIièrenterit le cas à %I.guii~cI~or. oii i~uc:ilrkf
espèce ne parait véritablement. dominer les pt?up.lements par ~()II
~it~0nciancc.
C'est R Ziguinchor qu'est nothe
\\.a pI.us forte augmentai.ion de
r i chessci ,
27 en mars, 43 en novembre
; parallêlement ii kily est produit. Line tjaissp2
trBs importante de la salinité de 56 ri moins de 40 %OO. On
se
trouve
d:.)IlC-
en novembre en présence d'une vaste zone sous influence mar i.time yrorionciSe
s'étendant de l'embouchure ;i %iguinchor,
et dont 1.a salinitk reste vc)isi.ri(Z!
de celle de l'eau de mer all.ant d'une IBgère dessalure (33 720 vers Diogue) Ii
une legère sursaI.ure (38 - 40 %).
Les peuplements
ichtyologiques y
s:wt
riches,
diversifiés et abondants,
ILes formes
marines y sont
rwnbreuc;e:;
mais ne dominent pas les peuplements au sein desquels des
formes estuariennes
sont les plus abondantes. Ainsi h la Pte St Georges, outre Liza fal.cipinnis qui es1
-
-
-
L'espèce largement dominante (tableau 11 ),
on trouve deux autres
' . <.
espece,,
de Mugilidae parmi les cinq espèces les plus abondantes (Liza grandisquamis
-
-
-
et Mugi1 bananensis). Les ethmaloses, Les Arius
(A. gambensis),
Pomadasys
jubelini,
-
-
-
certains Scianidae (Pseudotolithus
eSo-,
P .
kJrachyfna thus,
P. typus) sont abondants à très abondants à ces deux stations ;
Saro-
therodon melanotheron ne
- -
l'est
qu'à
Ziguinchor.
Drepane africana
n'est
psus,
c o m m e e n m a r s ,
l'un des composants principaux des captures 5 La Pointe
St Georges ; en revanche,
et comme à Kafountine, les chonchychthyens sont.,
plus nombreux qu'en mars (cinq espèces).
Goudomp
constitue
t o u j o u r s u n e
z o n e
cfiarniére,
1.ü
t-ictlesilz;e
y est sensiblement plus éievt--e c ;'o contre 17)
. . . : . . .

j
-
EF 1:
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- Structure des peup.iement:;
* “ +$ n * espèctz Largement, domirrarlt~
**** espèce tr& abondante
*'1 * espèce moyennement abor~darlt+:s
*'& espuce peu abondante!
* espèce pr&m~te

et, I.es peuplements qui sont
toujours dominés par Sarotherodon melanotheror:
-
-
et,
secondairement,
par KthmaLosa fimbriata y semblent
plus
équilibrits
qu'en mars (distributions d'abondances voisines
par leur classement mais
beaucoup pI.us d'espèces abondantes ou moyennement abondantes en novembre).
Pi.us de la moitié des espèces présentes à I.a Pointe St Georges et 5 Ziguinchor
ont disparu à Goudomp où le taux de salinité,
bien que nettement
mo;ns
fort qu'en mars (63 %,), resle tr&s 6levé (49 à 52 %o).
I:n Novembre,
comme
en mars les six ou sept espèces les plus abondantes (tableau II) sont cl& j H
celles que L'on retrouvera, seules ou accompagnées de que.l.ques esp(i!ces
rare:, ,
partout en amont.
A Marsassoum,
Sirnbandi-Brassou et Sedhiou où la
:i;aLini tf:
est resti:e supérieure 2 150 'ii,,,
l.f?S
peuplements ne
sont
pas ,
C!il
r10verntJ r-e
véritablement différents de ceux observés en mars.
on
retrouve,
ii leur
base,
les quelques
espèces présentes en mars d’un bout 2 1’autr6: de
l'estuaire
(jusqu'à Mankono-H:l.
non
compris) :
Sarotherodon melanotheror~,
Ethma.losa fimbriata,
Liza falcipinnis,
E.lops lacerta,
-
-
Til.apia guirit->ensir
-
-11
Gerres nigri, grcze auquel on doit, en novembre, ajouter Mugi1 bananensis,
présent jusqu'à Mankono-!3â, et quelques espèces très euryhalines qui, de -
l'aval, ont pu remonter jusqu'h Sedhiou "profitant" sans doute de la baisse
de salinit.6 (Arius gambensis, Folydactylus quadrifilis).
On peut noter à Simbandi-Brassou et,
dans une mo:Lndrt: meswe
a ::;edhiou,
que 1-a dominante des S. rneI.anotheron bien que toujours rTée1.1 e
est moindre en novembre qu'en mars du fait de l'accroissement des ef'fec:ti.f‘s
des espèces accompagnatrices.
A Mankono-Râ et. Iii ana-Malari,
1-a chute de sa.l.i~~.iLG est. spe+~
taculaire (fig. C)i, aussi bien dans 1,'espace
par rapport à Sedhiou situ6
que.lques dizaines de kil.omPtros en aval,
que dans .l.e temps par ~';rppor t
dUj<
observations
de
mars.
Ktr mars, à
Mankono-IG,
une
seule
Ci! sp è c t?
s . rnelanotheron
apparaissait.
dans Il.es captures des pêcheurs (EZ~ outre
abondantes). En novembre,
SMF: reste très abondant mais cinq des
->
espcct,:-:;
"hyper-euryhalines"
citées préc~~demment l'ont rejoint, certaines en yuantit6s
importantes (LFA) ou notables (FILA, EFT, TUJ). A Diana-Malari (S %O -
(1 - 8 %o 1, on retrouve sensiblement l.tt
même
sch6m;i
de
peupl.emcnt. (Ml1A
semble cependant avoir disparu et I.'autre Cichlidae, 'I'GIJ, occupe la seconde '
place des abondances). On y note toutefois
une 16gère
augmentation
de
la richesse spécifique due r? ?.a pr&r;enco
d e formes d’origine continerltal.e,
Clarias senegalensis et Hemichromis fasciatus connues pour- leur résistance
aux conditions adverses. CLS est
abondant et l'objet d'une pêcherie parti-
cul.. ière .
La presence de (Iitharichthys stampf.l.ii
.-
demeure
pius
di 1. icatf?
à interpréter.
. . . / . . .

-. 1’) -
Conclusion
L'ensemble de S'information récoltke au cours de cette nission
n'a pas été pris en compte dans ce rapport ; ce qui
concerne la reproducticn
et. les structures entaille,en particulier, n'a pas
6t.é Evoqué.
Une troisième
mission en Casamance étant envisagée, Ses données de ce type seront reprises
et interprétées dans une publication synthétique.
L'inventaire friunistiyue a étC compl.&t,é et quelques recti f'ic:A-
tions et
compléments de systématique ont été apportés.
Les principaux
résultats,
cependant, concernent,
I'évolution des peuplements.
En première
analyse,
il apparait clairement que
la baisse génkrale de salinité
(*n
tout l>oint inférieure à ce qu'elle 6tait en mars) s'accompagne d'unci: augmw-
tation de la richesse spécifique et, semble-t-il, de la diversitc (F! 6galeme?t
plus &l.evée er\\ toutes stations en novembre qu'en mars). Il est alors tentant
et facile de conclure que
la baisse sensible de salinité a entrainé we
amélioration de la situation observée en mars. IJne analyse plus fine permet
en fait de nuancer ce résultat par trop
global . On a pu constater ciue
les "prof*ils de richesse" (fig. 2 ) correspondant aux deux séries d'observa-
tions, bien que décalés,étaient similaires et présentaient dans .Les parties
moyenne
et supérieure de l'estuaire un certain para.l.lélisme.
C'est dire
que le découpage schématique proposé en mars
reste
valable en
novembre?.
La région sous forte influence marine
(grossierement de l'embouchure B
Ziguinchor)
se caractérise en novembre par une
nette
augmentation de TAa
richesse
spécifique que l'on peut attribuer à plusieurs
facteurs
non
exclusifs :
variations
saisonnières,
échantillonage plus
performant
et.
surtout en ce qui concerne Ziguinchor,
baisse notable de 1a su1.j ni tC qu L,
devenant inférieure à 40 %0 permet
1.23
présence
(1 'un
p3 us
gr-anil
norirk)i-e
d'espèces marines et marine -estuariennes.
Goudomp qui marque le début d'une zone OCI I:i salini (?:jt,
restée supérieure 6 50 %o
(fig. 2), reste, comme en mars,
une
r6gior1
charnière en ce qui concerne
les peuplements en poisson ('1). On y obser\\re,
comme Lors de la dernière saison sèche une chute
importante
de Sa rj cheixe
sp&c:i£ique
et la mise en place de ce que l'on pourrai.t appeler un "pc:~~plernc?nt.
de résistance" que l'on retrouve partout en amont de ce point. Ce peL,plement
est composé d'un petit nombre d'espèces très résistantes et hyper-euryk,aLines,
ies mêmes que celles signalées en mars
en ces mêmes stations
: Sarotherotion
-
-
-
melanotheron, Ethmalosa fimbriata, Liza falcipinnis, Elops l.acerta, Tilapia
-
-
guineensis, Gerres nigri. A ce groupe, toujours domine en abondar,tre par
SME, on doit,
en novembre,
ajouter deux ou trois
espèces
6gaLemer.t.
trec;.
euryha'lines, représentAes généralement par de rares individus et. qui expliquent,
la légère augmentation de richesse notée dans cette partie du fleuve par
rapport à mars.
La chute rapide de la salinité en amont de Sedhiou (fig. 2)
n'apporte pas de mcdification profonde de la composition des peupi.emerlis
et ne s'accompagne pas, en particulier,
d'une r&augmentation correspondante
de la richesse spécSique. II ne semble pas y avoir de secolonisa t,ion par
. . ./ . . .
(11 et dans une large mesure pour- l.ii microfaune berlthique (lJebenay, I!~?;L,) .

- If> -
des especes marines ou estuariennes, à partir de la partie situi‘e en a.;a!
du "bouchon sursalé" formé par- i.a zone comprise
entre Coudomp et, Sedhiou,
et I.a légère augmentation de richesse spécifique notée très en
amont.,, R
Liana-Malari,est attribuable 2 la présence de formes d'origine continentsle
(CIarias, Hemichromis) venant. compléter le peuplement de base préc6demment
décrit.
Ces observations conduisent à formuler
quelques
~
recomrnan-
dations quant ii de possibles orientations de programmes biologiques (ta
récolte des statistiques de pêche se fait maintenant, pour 1 'essentiel.,
en routine laissant à H.
DIAUHIOU et F. BASTIF: plus de disponibiLité: *
Si L'on considere les quelques résultats exposi‘s, et sans entrer
i i: _I.
dans Ie détail., il paraît
indispensable de porter un effort particulier
à Iletude de ce "peuplement de résistance"
en essayant de prkiser .
S’)il
degr6 d'organisation (s'agit-:1 d'un peuplement structuré ou de .!'ass:+
ciation
inorganisée d'espèces ayant en
commun la facultci de r6sister
mieux que d'autres 5 des conditions de milieu particul.ièrement difficiles :'I.
Il conviendra en particulier d'approfondir la connaissance de la bioLogie,
de l'écologie, de la dynamique et de la physiologie des quelques especes
qui le composent. Outre I'intérêt fondamental de ces Etudes (avec notamment
leurs retombées au plan des stratégies adaptatives)
on doit noter que
l.es espèces concernées
ont., par leur large répartition !t.out 1 'estuaire i
et l.eur grande abondance (on y trouve les espkes dominantes),
llnt
impor-
tance économique majeure en Casamance.

Complément bibliographique
ALBARE’~ (.J. J. ) , 1 9 8 4 . - Prerni P r - e s o b s e r v a t i o n s s u r 3.a fdunt’ ichtyolog i:lue
de
1.21
Casamance.
Arch.
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Ilech.
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Dakar-‘rhiaroye, 131, 2 2 p .
DEBENAY (,J.F-.), 1 9 8 4 . - Distri bution 6cologique
d e l a
microfuune bent!lique *
d a n s un m i l i e u
h y p e r h a l i n :
Ses
l’oram inifères
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-
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Dakar-‘rhi a r o y e , 11 p.
~---111
- P’nuric: ichtyologique
d
u

Handia.Ln
et d
u

iIiombr:s.
Rapport Technique UNESCO.

I
n //
3 ,&Marsassoum
imbandi, Brassou
Fig.1. Carte de la Casamance et principales stations bchantillonnées.


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I
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I

Mankono- Ba
8
Simbandi- Brassou
8
1
I
1
,
I
0
1 0
2 0
3 0
4 0
5 0 k m
Fig.1. C a r t e d e l a C a s a m a n c e e t p r i n c i p a l e s s t a t i o n s é c h a n t i l l o n n é e s .