R A P P O R T TECXiNIQUE IERE FARTIE ...
R A P P O R T TECXiNIQUE
IERE
FARTIE
ENVIRONNEMENT, CONTRAINTES
ECOLOGIQUES ET FORMES TRADITIONNELLES
DE GESTION DE LA RESSOURCE ET DE
L’ESPACE HALIEUTIQUES
MAL
DIAW,
M*G.
C O R N I E R - S A L E M br A .
GAYE
A V E C LA PARPXCIPATIOW
C3E
H‘.
DXATTA,
t-4 .
EODXAN E
l
-

C. EXAGUX

2
SQPH'IAIRE
INTRCDWCTION
4
1. LES RESSOURCES ET LE MILIEU
5
1.1. La structure générale du milieu
5
1.1.1. L'environnement marin
5
l+l.l,l. Le plateau continental
5
1.1.1.2. Les upwellings
5
l"1.1.3. Les saisons marines
6
1.1.2, Le milieu estuarien
7
1.1.2.1. Structure générale et principes
de fonctionnement
7
1.1 .2.2. La sécheresse
9
l"1.2.3. Les effets sur l'estuaire
10
1.1.2.4, Les effets sur les sols et la
végétation
11
1.1 .2.5. Les effets sur la chaîne trophique
12
1 .2. Les contraintes écologiques et les ressources
biologiques en mer et en estuaire
14
1 .2.1. Répartition des ressources et structure de
peuplement
14
1 .2.1.1. Les ressûurces maritimes
13
1 .2.1.2, Les ressources de l'estuaire
15
1 .2.2, Les captures et l'abondance des ressources
13
1.2.2.1, Les captures en estuaire
19
1 .2,2.2. Les captures en mer
20
1 .2. 2.3. Le potentiel de captures
21
2. LES CADRES SOCIAUX ET TECIINIQUES D'EXPLOITATION ET
DE GJBTIOK DE LA RESSOURCE
22
$2 ” 1 .
Les contraintes écologiques et l'exploitation
du milieu
22
2.1.1. Cont:raintes ecologiques et réponses
technologiques
23
2.1.2. Contraintes 4cologiques et techniques
de pêche
26
2,2. La dimension temporelle de la gestion du milieu
29
2 -2.1. Les saisons de pêche "selon les espèces'"
29
2 .2.2. Calendrier des activités
JO
0
k.3.
. Dimension spatiale de la gestion du milieu
32
<)k.3.1. La d&limitation officielle des zones
de pêche
32
2 .3.2. La législatiûn coutumière
34
2.3.3. Le droit d'actes à la ressource
35

3
2.4. Le contrôle de l'espace : enjeux et conflits
38
2.4.1. Conflits entre pêcheurs
38
2.4.1.1. A l'échelle des villages
38
2.4.1.2. A l'échelle de la region
39
2.4.1. .3. A l'i5chelle interrégionale
99
J'
2.4.3.4. Entre la p6che artisanale et
industrielle
40
2.4.2. Les rapports entre la pêche et les
autres activités
40
2.4.2.1. L'agriculture
40
2.4.2.2. La cueillette des huîtres
41
2.4 .2.3. Le tourisme
42
REFERENCES BIl3LIOGRAF'IIIQUES
45
LISTE DES ILLUSTRATIONS
37

3
INTRODUCTIIO
Toute
politique d'aménagement
des
pecheries a
pour
,préalable
1.a maiitrise
de la dynamique des populations et des
formes
d'exploitation.
LCS
océanographes
biûlûgistes
se
prboceupent
de tous
les
stock.,
qu'ils
soient ou
non
exploités ;
cûmpte tenu
de ?a
dynamique
des
populations .-
nutrition,
reproduction,
classes
d'âge,
f r&quence
tfimensionnelle,
mortalitk,
abondance,
cycle
-
9
ils
construisent
des modèles mathématiques, permettant d'optimiser
YI 'eXp.IoitzItiiiI,
des ressources halieutiques (FOWT'A~UTA A., 1381).
Four
la plupart
des pêcheries,
l'effort de pêche!:L) e-&
a L.
!L e
paramètre
clé.
En Casamance,
pourtant,
l'environnement
apparajt comme le paramètre premier.
C'est
pourquoi, nous pr£senterons d'abord la structure de
ce lu i --ci j
ses modifications
récentes et
leurs effets sur les
ressûirrces
halieutiques(21 >
avant
de décrire
Le K
C:adres
s 0 c .i <3. ~1 x.
et techniques
d'exploitation et
de gestion de la
ressource et du milieu,
(1) t ‘effort de pêche correspond à 1 ‘activité dépl&e par 1 ‘ensembltf
iks
uni tés de pêche et
se mesure,
par exemple, au nombre de Jours de
snrf. ie
d e c e s
uni t&. Les dÿnam iciens des populations distinguent cet
c?ffcirt de p&he nominal de 1 ’effort de pkhe effectif, praportidnnel à
1 a
mor ta1 i t& par pêche
subie par
l e s p o i s s o n s A p a r t i r d e la
capturahi i té des poissons,

5
1 . 1 .
L A S T R U C T U R E G E N E R A L E D U M I L I E U
I.,' environnement
fluvio-marin casamanqais
est inarqu6
par
11. a coexistence de deux syetemes
4cologiques en
interraction
h>ermarierlt.e ,
bien
que
dutés de règles
de
fonctionnement
relativement autonomes.
a . ...L.“.L .,..I.... Lr,.‘...~..~.~.~..ES~~~~.~.~..~~ . .m.a.i,a
.1...,...1...,...1...,...nr . * . Le . .JLl2Lt;,e*&.U . .~.~._,.~..r..n.~..~~.a.l.
Au large de la Casamance, le plateau continental s'étend
sur
plus de
100 km et couvre
une superficie de 30 000 km',
alors que vers
le nord,
i.1 se rétrécit : sa SUperPiiZi? n'est
Ii3 us
que de
5 500 km2
et l.'isobathe de 200 m est tres proche
de la rive de la presqu'île du Cap-Vert (carte 2).
LE;
littoral est
presque rectiligne, constitue de longues
plages de sable a.vec des
C:ordons dunaires
à peu pr&s fixes.
IES
fonds sont meubles, sableux ÛU sabla-vaseux
au dëbouché
des
PIeu\\-es
- Casamance, Rio Cachou -- vaseux (DOMAIN 17. 1.976).
La
moiti6 sud
du littoral
sénegalais est
épargnée
par'
1 e s
fOrteS
hûules N-S
avec leur-s r<>tlleaus dangereux. L'hydrologie
e,st entièrement conditionnée par le regime des upwel.l.ings.
.1... t. .1..J...AL” ....<.. H.e,.s ,,..*<. I^n~:e.l.l.A&g.s
Les
upwellings sont de
puissants
mouvements
T-erticaux
d ' eaux
froides li&s
aux régimes des alizes. Les vents du nord
provoquent
un mouvement
d'ensemble vers
le large des eaux de
surfac.e
sur Uï-iP
dizaine de metres. Un courant de compensation
ramE?ne
de 1 ' eau
profonde
~100-150 m) 16
long
du
plateau
cijnt inenta:
,
vers la
côte. Cette
eau froide est riche en sels

nutritifs
et sa
remontée dans
la zone
euphotique permet 'une
photosynthèse
active; il
en résulte
une augmentation de la
biomasse
vé.geta.le et
une multiplication
du phgtoplancton, Le
phhnom&ne d'upwelling est consideré comme
la premiire source
~d'enrichissement
des
eaux (l-um!xT J.P., 1973). c'est en
fevrier-.mars
qui? les
upwellings sont
les plus
impürtants et
ils
conditionnent le développement de la chaîne trophique qui
atteint
Sûl-i
maximum
en
avril-mai.
T r. r..
UC- 3
variabilitis
inte rannuelles
sont liees à la
vitesse
du vent
et à la
%empSrature des eaux de surface.
i...,...l ..,...1,..,...2.., .,,.< .L.e.~.......a.a.i.ha.,ga.s.......~%,~.~..~.~,~
8-l.
urr
distingue deux
saisons marines (Pigure 4): uïie saison
froide de novembre
à mai
et une
saison
chaude 3.x
t c
jiiin à
C>C t,Ol>rF .
En saison
froide, la Casamance est
baignee par
u ri
c'ûu rant
nord- sud d'eau froide salée,
appel&,
C<juj.*aritd des
Canaries
; les
températures sont de 20-22" ; la sal.lnite est
cl e
35,E %o ; jusqu'en février, les alizés du E-NE sont faibles
et
irréguliers, puis les alites
maritimes du NO s'amplifient
et
suscitent la
remontee des
eaux centrales
sud-ut.l.ant.iques
par
.lc mécanisme d'upwelling côtier. Au renversement des \\-ents
F n
juin, avec
la pénétration de l'air austral chaud et humide
(FIT) ,
correspond un
renversement des
courants marins
: les
mas R e s
d'eaux de
surface
tropicales,
chaudes
c t..
s.alées
ftemyératures
comprises entre 24 et 27" et salinité erttre J5,6
et
36,s %o)
repoussent vers
le nord les eaux froides et sont
elles-.mêmes
remplacées par
1. e s
eaux
guinéennes chaudes et.
dessalées 'a partir
d'octobre (tempiratures
autour de
25 D et
sal.inité de 31,s %o à la côte).

7
Au
total, en
saison froide,
la salinité
des
eaux
est
homogene
mais les
temperatures
et,
partant,
la teneur en
oxygene
dissous
sont
très
contrastées.
Ces
contrastes
SUSCI Lent
1 ' enrichissement des
eaux en
sels
nutritifs, la
:inu 1 t. 5 p 1 i. c at i on
du phytoplancton et avec elle du zooplancton et
d e s
poissons . El1
saison chaude,
par
contre,
une
sitiiation
oligotrophe
domine ;
la photosynthese est limitée et explique
la pauvret& de la chaîne trophique (CRODT,
1985).
1 I.<. ,...;x ,,,, LX, .<..<..., L*e . . . . . . . rabi.k.i.E,U ,..,... .tX&.U.a.X..i..E.n
1...‘...1...,...2..,...1...,

,...,< ..S.~..~u.~$.~.sa. <<... g.6in.k sa.le ..,..., eh .P.r.i.n.G;;..i..R.R.,
..d.e
.%.~,x;r.j;;..~.,~,.sl.~~.~~~,~.~
Le fleuve
Casamance prend
sa sûurce
dans la r&gion de
Bafacoiiroii
à 350 km de l'embouchure. Ce fleuve est en fait une
ria,
enoyée par
la transgression nouakchottienne, datée dans
cette
région entre
6540 l3.F.
et 6100 C.F. (P;ALI< Y., 1985).
I?n t:re
4 000 13-F. et 1 500 C.F., ce golfe est progressivement
fermé
par des
cordons littoraux; ces derniers, Edifies par la
dÉri-.ie littorale N-S, concourent au développement en lagune de
la
Casamance, à
la formation des groupes d'îles au niveau de
f'embouchure
et à la colonisation des rasikres par ?a mangrove
(MARIUS C., LUCAS J. & IZALCK Y., 1986).
1 Jci.
mark SO
fait senti.[
sur 217 km jusqu'à Diana--?lalari
en
amont et
la faiblesse de
la pente
et des
profondeurs
favorise
l'évaporation :
la profondeur moyenne n'excede -as 2
m
et passe,
de l'aval à
l'amont,
de
10-20 m ;Z quelques
centimètres ; .l e
cours de
la Casamance
est encombre
cjar de
r!OIEbi~eUX
bancs de
sable.
Sa largeur peut atteindre 8 km à son
embouchure
mais
n'est
que
de quelques metres à
l'amont
(DI~DI~~AY, 1984).

8
La
toposéquence -
du lit
mineur aux terrasses du rebord
de
pt at5au -
est constituke
par la mangroue (IIhizophora puis
Avicennia),
l.es
tannes! 3 ! I
les
rizières
profondes et la
palmeraie, Exi
amont de
Zigwinchor,
la mangxoi e
laisse
progressivement
la place
xux rûselières,
8 partir du point où
l'onde de marée
ne se
fa i t. pI.us
sentir. La
mangrcve et les
roselières
ont. une
place essentielle
dans les
PhéEûmènes de
recyclage de la
matière organique
qui
constitue
la
source
priilcipale
de nourriture dans l'estuaire et qui joue également
iiï-1
rote impost~ant
dans les processus de sulfata--r&ductiûn sur
terre. L e s
sols
de mangrove
sont
e n
effet,
des
SOlS
"pot.cnti ellement
sulfatés
acides",
dont la
st&rilisatiûn
dGfi.fii-tire
n'est
empkhée
que
par
l'action
d e bactkries
4~01 uant.
dans
1.1 Il
milieu
submergé
(pauvre
e ï-1
ssygène:
e il
prisence de matière organique (LE IXWSQ, 1886).
Les
travaux du ClIODT ont permis de définir l'estuaire de
1 ‘
1. ri:
Casainance comme
un système "paralique" encûre en évolution
r? t
dominé par 1~: confinement (PAGES et _1.., 1986).
sol-i
bilan hydrique
résulte d'un équilibre fragile entre
d ' un*
part,
I.C?S
apports
d'eau
douce
provenant
df?S
pr@sipitations
pendant la
saison
des
pluies
(et de faqon
dérivée ,
du ruissellement et, de
la nappe
phréatiquz) e t
d’aat ri=
part.,
les
remontées
salines -
1 iées
‘iLlA<
marées
biquotidienncs,
bimensuelles et
biannuelles
.-
et
l.'évapotranspiration.
T -
BIC
fonctionnement de
L'&oc-système est donc ktl:oitement
cl&pendant
du climat
- tropical
subguineen, faisant
alterner
uni--
saison sèche et. une saison humide. Jusqu'en 1968, cek?e--ci
i3S-t
CIF 5-G mois et
les totaux de pr6cipitations s'&lèvent en

.nüyenïîe
â
1 500
mm par
aii . Les températures ne varient guere
3U
CGUTS d e
l'annee.
on
distingue
Une
saisün
fraiche d e
n o v e m b r e
à mars,
ûù les
t.emp&ratures oscillent autûus de X3-,-
26 o
e t une
saison chaude i? e mai à octobre ûti les tem+ratures
atteignent
27-29". L'evaporation
est maximum
en février (150
mm 1
et in inimum
en juillet (5C mm)
(DIOUF et .a,.l., 1986) ; le
bilür-i
hydrique reste
positif et, en
années
"normales", fa
Casamançe
fie cûnnait
une phase
lagunaire qu'en fin de .saison
shche,
quand les
apports d'eau
douce sont
insuffisants psum
1xp3usser
l e f l u x sale.
t.......l...,...~.......~,...‘...«..L.a s.s G,h.e.r.rn*s.s&
Lci sècheresse de 1968 marque la fin de la pkriud~ humide
'lu i
clate au
moins des
années 30
et qui est caract&risiSe par
tine
pluviometrie abondante (1 500 mm en mroyenne) et uaii" ;-jai.san
<iFS
pluies s'etendant
de Mai--Juin
à Octobre-Nûvembre (Figure
t \\
1 I*
En 1967, les pluies atteignent un niveau record avec 1 790
mm ;
l'année suivante,
el?C?s
se raréfient dramatiquement et se
2; i t 13 e nt.
difficilement à
737 mm.
En 1970,
la sé-'--
LIltresse '-.m
I-at
definitivement
établie
e t
la
moyenne
cumulee
des
iiréC.ipitatiûns
2. partir de
1960 n'atteint pas 990 mm eii 1985
( figure
2). De surcrogt, la saison humide, qui passe ii6sormais
.El
3
mvis 9
se
retrécit;
Ceci a
pour
effet
d' ai-croître
l'évaporatranspiration
qui,
devient
Supérie*ure
C3UX
précipitations
et qui, à partir de 1974, atteint 1 455 a 3 795
mm -- selon les formules uti! isées (MARIUS, 1985 ). '1,-*-
i,c;"J v&eurs
.sûnt
nettement supirieures
a ü h précipitations moyennes de ces
de r ii i (2 re s
années;
l'équilibre
antérieur
entre
1 <A s
ZigpCJï t S
sa1 i 5:; >
l'evaporation et l'&?imination des sels par les i>lui,es

10
d'hivernage
est rompu; les sels s'accumulent prûgrcssivement A.
tous les niveaux de l'éco-système.
1. .*...L. 2..L.3...L ..11. Xc.a.a .,#..... !%..f.f..T%k.s, ,I< JFiu.r .,., . .
..l...!...~..s..~..~a.~,.~,~.
L'âccrûisse~ment
de la
salinitd de l'estuaire tic
s'est
fait
que progressivement.
Depuis au moins le début du sihle,
1 'fstuaire
était dessa
s u r l a p l u s grande partie de
SüIl
ceu 1‘s
et présentait vraisemblablement, un gradient de salinité
d6crüissant d e
l'aval
5-e r 3
l'amont. En
1307,
la mission
hydrugraphique
dirigée par
lr lieutenant
Ferry
situait la
1. i m i t. e
a-tteinte en
début d'année
par les
eaux salées,
à la
c:onflriertce de la Casamance et du soungrougrou (GRUVEL, 1308).
Le s
relevés pluviométriques
qui datent de
1 3 2 0 ,
cvnfi.rment
c e t t E
tendance gdnérale.
Dans le
courant des
annees 79, le
ni veau
de salinité
augmente progressivement,
mais s,2yis
POU r
autnnt
modifier le
mode de
fonctionnement de
1' esti.iai ,re . Ce
Ti’SSt
e n
fa i. t.
que près
de dix ans aprés le dkbut de la ~hsse
sèche
que se
constitue, ETI
f i n d e
saison sèche,
un bouchn
sursal ii
au centre
du chenal,
principal, dans les ellvirons de
Fliagis.
En 1383,
pour la
première fois, l'eau du fieuve sur
tout;
S0t-k CGUfS,
e:st plus salée que l'eau de mer en saisira des
plu bes.
La Casamance
se comporte des lors
comme un estuaire
i nvir r-se
caractkïisé par
des taux de salinité
exc:eptiGrsielS,
p o u v a n t
atteindre 120%. en amont. Nous ne connaissons que deux
cas
similaires au
monde: la
lagune Bocana de Virila du FSrou
et :!a Laguna Madre au Texas (FAGES et a.A.., 1386).
La
salinit6 est
r& t e n u e ,
par
les
environnementalistes
comme
par
les
biologistes,
comme un
indicateur
clé d u
confinement de la Casamance. Alors que le profil longitudinal
norma7
d e s a l i n i t é
de In
Casamarice e s t COnCaVe,
actucll~ment

c e
pro%j.l est
CGïiVeXE ave;r
un maximum
sursali eli
amc;nt q u i
peut.
atteindre 120-150 Xo !(3), Cette sursalure n'est pas due
à
1 'onde de
maree
mai:+
<aux
remontées
marines
liées ii
1' ~.mportant
deficit hydrique
en saison
sèche. En
saison des
p 1 11 1 e s ,
Z a sal i nite
diminue mais,
même un bun hivernage, te1
celui
de 1985
qui a
totatise 1 200 mm de pluies, ne parvient
p a s
à retourner
!a situation car la salinisation en Casamance
.appara i t.
surtout comme
un phénomène
cumulatif :
les eaux de
,surfaces
et 3. e s
.sols sont
suïsalés ; les nappes phreatiques,
iTlëEc
du cent inenta.
terminal, sont
actuellement contaminées.
r:
est
même
prÉvisi.ble
que
d'abondantes
précipitations
auïâ i ent
des conséquences
négatives dans
le court terme dans
3 a
mesure oia
elles entralneraient par lessivage des 2~uantites
tinormes
de sel dans le
fleuve. Cette sursalure a pour effet,
un
appauvrissement du
milieu au niveau des svls et & toiis les
niveaux de la chaîne trophique.
1. .' ,.3, .A. 2. .,.A .A.... .L.G?."...,.~.i..% f.C.&.s.......Su.r l.e S.. <... an.kS.. . ..~..~........1..~......~.~.g..~,,~.~ k..JA2li.
Faradonalement, les
perturbations
qui
affectent
1.3
f:asamance,
sont plus
profondes que
dans l'estuaire :;oiain du
Yaliium dont les precipitations sont
inferieures de 200 à 300
mm
et dont le déficit pluviometrique dépasse de 5 à 15 % celui
Cie
In Casamance.
Ce phénomene
trouve sa
source d:ins IP fait
ÿu'ctri Casamancc les
sols de ses mangïoves sont argileux et ne
faverïsent
pas le
transit !ateral
comme les
sols Sirb?.eu:2 du
Sa lo~m .
Ainsi, certains marigots de 1.a Casamance se comportent
csmine
des marais salants. De plus, dans le Saloum,
la fOI*gUeUï
de
'la saison des pluies est demeurez stable contrairement â la
(3) Figure 2 : courbes de sa: ini te

12
Casmiance,
oli
J.a
rétraction de
deux mois de
1 > Liiiverriage
amp1 i fie
1..
Lt-S
phénom&nes
d'Zvapvtranspiraticn
( ~LulXCTS
CI , ,
1983).
Far
ail.leurs, La
salinisation des
eaux de surfaçe et de
118
nappe phreatique
Combin&e à la baisse du niveau gin&sa% dc
cette derniere, ont eu pour
effet de
provoquer à 1‘3 fris :a
sa.li~iisation des sols
et leür
acidification. Ces *
phenom&nes
ont
accéléré 1.a dégradation de
la mangrûue
qui
peut
être
~~stirnée
à 25 % depuis 1973
(CACTANE, 1986), un recul *ncür,
plus
important des Rhizophura,
l'extension des tannes vits, 1,~
perte
de
nombreuses
rizières
profondes
et
même
la
cont;aminat.ion de rizières de -terrassr et la d&gradatzon dc l,ri.
palmeïaie
des
rebords de plateau
(IXCRLJSQ,
1986;
MARIUS ,
1983).
t'ers
l'amont, la
rüselière à
phragmites,
i-<tfuge
de
mil.1 irrs
d'oiseaux aquatiques,
se reduisait
&SI 1986,
&
UI‘lE
p3t. i t e
bande au deIl& de Janwa ,maI.ari , alors que sür des photüs
aér i Einnes
datant de
1955 el :e
s'gtendait sur
. ,.
preh <:e
9 km2
ju.squ Y à Cambajoti (FAGES J. d _.A., 1986).
i...!.
’ x9 .L A.~. .t, .<, La.s. ,,,, ,e% f .e..k.s..,.,, S.Y x .A .~.......~.~?.cl..~.~.~... ..,.t..xaEh.~.s.U,E
L'appauvrissement
du milieu se traduit aussi ati riiveau de
la
chaîne trophique
depuis la
production
primairct
jtisqu'au
poissün.
En
fait, de
l’aval
i’ e ï L‘5
l'amûnt,
les
cûfidit iGLS d
e
1. 'eni-i ronnement
se dégradent;
cinq
zones
peuverrt
être
diff&renci0es
.
sur la base dr- 3 etirs caraeteres enYircsi.iTlerncn.'~au:~
(chimi i= des eaux f végétation, productions
prjmsire
et
seCOndairE+,
ichthyofaune, . e ) :
u n e
zone
marine,
Line
zûne
inttt~rm&d iai ï e ,
une zone anti-estuarienne,
une zone alternative


7 . 2 .
L E S C O N T R A I N T E S ECOLOGXQUES E - t - LES
R E S S O U R C E S 6IQLQGIQlJES Et4 M E R E - t - Et*
E S T U A I R E
L'abondance,
la repartitiûn,
le caractere des ressourizes
hal.ieutlques
disponibles
dans un milieu
déterminé
est
directement
fonction des
caractôristiques de
celui-,c:i
ainsi
que de L'ensemble
des contraintes
écologiques qui
lui
sont
proF,res.
Cette relation est valable en Casamance, si1 il existe
plGS:1E’ilT’S
systèmes écologiques
interconnectés mais distincts,
? i:.
dont:
les
transformat,ions déterminent
la phj-sianomie
qénfrale du biotope.
1 t ..~.,.,...l...,...~...,. .., &.5sii ..S.~..â.~.,~..‘il..~C..~,.~ ..1. ~,~.~.~..~.,,.L~,~~,~.
En
mer, la largeur du plateau continental et I.a richesse
des
upwelling
favorise
ilIle
concentration
tres
dense de
pélagiques
cGtiers dont les migrations nord-sud aboutissent au
1 arge
de La Casamance en saison froide. C'est le cas notamment
de
La sardineILe
ronde ( sardinella aurita) dont ?a pr inc;ipalc
concentrat ion
en Pévrier
est située
entre le
Cap--vert et la
tlui,iée-L3issau.
En Mars
et Avril,
son maximum d'abijndance est
1 imité
à La
Casamance et La Cuir&e-LIissau; régions qu'elle ne
cj u .i .t:, t, F?
qu'à l'approche
de La
saison chaude.
Far
i.iil1tl.e

sardinelle
plate (sardinella
maderensisf
egalement
presente
.A-).
u d.rir,
1 a
région,
reste
accessible
en
toute
:3aisor-i ,car
1 'amp? itude
de ses
migrations saisonnières
est beetucoup ~LUS

1 5
faible (CRODT, :1986). L'ethmalose enfin, est une des espèces
pélagiques
les plus
abundantes en
Casamance,
car
elle
est
inféodee
aux estuaires
et aux
zones maritimes sous influence
estüarienne.
Elle est
abondante en mer en saison chaude et en
estuaire en saison froide (ibid.).
Les
especes demersales
qui sont
les plus
explsitées du
dûinâ i ne
maritime sont
egalement abondantes au large des côtes
c.asamançaises.
II
s'agit
essentiellement
de
scianidae
iûtholites),
de
carangidae
(carangues), d e
pûlynemidae
(capitaine),
et de cynoglvsidae (sole langue), dont 1,~ periode
d'abondance maximal.e se situe en saison froide.
L...2 ..,.,.1. ,..,2...% <.<<,,.,< Li2.s ,,.,..,. i!xz. Ei.8.Q.Y6Ç%..S .,<... d.e.. <.. .l...!...~:s.'l.W.~.~..~.~,
"-- 9
ii e s 4,
dans l'estuaire que la dépendance de l'ichthyofaune
\\,is
à vis
du milieu se démontre le plus clairement. En effet,
!a
structure du peuplement epouse etroitement la cuiifjgrrrativn
des
principaux paramètres écologiques - dont en particulier la
salinité
tandis
que
365
transformatiûns
recentes
apparaissent
comme
une
conséquence
directe,
aisément
ConstatabIle, de la pejoration des conditions cli,matiques.
I,'étude
bio-écxlogique
menée par le CIZODT en 1384 et 1985
(ALZWRET, 1984; 1986) est, à cet égard, riche d'enseignement.
l1 a été recensé 75 espèces, réparties en 18 fi*milles sur
l'ensemble
du cours de la Casamance. Les familles les mieux
représentees
sont les
carangidae, avec
7 espèces
presentes,
les
scialiidae et
les
mugilidae (5 espèces), suix.ies des
cichlidae
et des
pomadasidae (4
espèces). Farmi ces espèces,
plus de 40 ssnt des
formes
marines
contre
UIit?
trentaine

16
d ’ e s p è c e s
estuariennes e t
seulement
2
ou
3
.
especes
continentales,
La
faiblesse
de la
représentation
des
espèces
continentales
est déjà
un premier
indicateur du deséquilibre
des
peuplements, tel
qu'if s'est
etabli récement.
T ,.
I CJUS
1 es
temoignages
indiquent en
effet, que dans le passe, de telles
formes (Characidae, Cyprinidae, Mormyridae, etc...) étaient
abondantes.
De
même,
certaines
formes
estuarien.nes
[ Tyl cchromi s
jenti nki,
Chrysfîhthys
waikeri)
semblent
tigalement
avoir
actuellement
déserté
l'estuaire, La
disparition (ou
l'abandon)
de toute
la partie moyenne
supérieure de la Casamance, d'un
grand nombre d'espkes peut
iStre
!.ie à l'action directe
de l'augmentation de sa.lin.it& et,
aus
problèmes d'osmorégulation qui en
résultent.
Lorsque
_L
Y 'emigration
est Impossible,
à cause
de la progression par
1. ' aval
du bouchon
salé par
exemple, des mortalités massil;es
peuvent
se produire.
Mais on
peut également
invoqut2 I‘ ,
pCfU1
ceïta ines
espèces
intrinséquement
plus
euryhalines, la
c1isijaÏ.i tion
de milieux
favorables à
leur
developpement
(reproduction,
alimentation). C'est
en particulier le cas des
herbiers de bordure de la mangrove,. .
L'évolution de la richesse spécifique
CE)
"paramètre
f'ondamenta?
du peuplement"
(ALDARET, 1 9 8 4 ) apparait à c e
titre,
comme un
indice precieux du rapport aujourd'hui établi
entre
le biotope et le milieu lorsque
l'on progresse de la
c cî t e
Y e ï s 1. ’ amont
de l'estuaire.
D'aval en amont, on observe
un
déséquilibre
croissant
des
peuplements
et,
eri
r-ai qon
L
inverse
de l'évolution du gradient de salinité, une diminution
considirable
du nombre
d'espèces capturees. Contre 31 es.p&ces

17
à Kafountine et 32 â
la Fo i.nt&
St Georges à
15-30 km de
l'embouchure,
o n ne
trûuv<? q u e
17 espèces à Goudcmp, & à
Simbandi-Crasu
et une
seule à
Mankonoba. Cette dern.i&re, une
carpe
du type
Sarotherodon sp.,
e s t p r é s e n t e p r e s q u e e n toüt
p o i n t
de l't!stuair~l
et iTiGtit,X’E
une capacité exceptionnelle dc
résistance
à des
taux de
salinité de
80 96 dans les eaux de
bordure ptsu profond.es (ALCARET, 1984).
11
faut aussi remarquer que parallèlement à la diminution
de
la richesse
specifique d'aval ~3r-1 amont on assiste, dans 12
m ê m e
sens à
la diminution de la
taille des
individus
par
r: s pète
(ethmalose particulièrement) et à la diminution des
C?SpèCt?S
comprenant les
individus les plus gros comme c'est le
cas
des *1c eux
espkes de
carpe
(Tilapia
guineensi s
fi3iSaiît
place à Sarotherdon) présentes dans l'estuaire.
Eh
se basant
sur
leur
richesse
spkifiqu5,
+ ..-.:
LIUï.5
mi.1 ieu--!
A. 5 !
peuvent donc
être schématiquement
distingués dans
l ' e s t u a i r e :
'.- U n
m i l i e u
m a r i t i m e o u
SÛUS
influence
marine ,
Cpli
s'itend
approximativement de
l'embouchure à Ziguinchor, Grâce
Iil la proximité de l'océan et à son influence modératric?, fes
Eiffel
de la
skcheresse y sont moins sensibles. La s;tlinitE y
est
pratiquement en
toutes saisons inférieure à 50 Xi;i, ce qui
permet
la prbsence d'un grand nombre d'espèces octianiques:
brochets
ou baracuda
("sëdd" ), otholites
( Mnguka", ” t.UIiUïi” ) ,
d.r&panes
("tapandar") etc.. ,
Toutefois, ce
sont
1 e s
fûrmes
estuariennes
qui dominent
le peuplement
par l'importance
de
l5) Il est possible bien entendu, d’effectuer d’autres zonages dc
I 'estuaire à partir de critères organisés diffkemment.

18
leU5.S
effectifs (mulets,
arius,
cthmaloses).
La
r%chesse
spécifiqur (R*=l30,36) y est particulièrement importante,
- une
zone intermédiaire,
autour et
en aval de Gsudomp,
qa i
con*sti tue une
. 4
ZOXlfZ
charnier-e
en ce
qui
e~ncerne
.les
peuplements
de poissons,
mais également
les crevettes
et la
micrufaune
benthique (LE KESTE et ODINETZ,
1954;
D6rm:NAY )
19841.
Les variations
saisonnieres d e
l a salinite y sont
relativement
faibles (50
àGC %ol et,
malgré la chute de la
richesse
spécifique (Tc=18,20),
la composition du peuplement y
r'ciste
stable et.
dominée
par 5
O U
6 esp&ces:
1 ^F"
IC.3
carpes
I C;ûrî/ therodGn
me.2an0theron e t . lilapia guinesnsis), ?'ethmalose
( Ethma.: GSÛ
fimb;ria.tal , un
elops (E. Iacerta), un mulet (ZZZ3
faicipinis) e t . WI gerres ( G . nigri) .
5
Cf?S
especes sont
celles qui
démontrent la plus
grande
c
t-zapc i. te
de rksistance
aux conditions
extrêmes renzontries en
FiiTrGI-l t
et, de
ce point de T;ue, la zone intermédiaire tst aussi
une L:one de mise en place d'un "peuplement de résistantce",
.- Une
zone alternative extrême en amûnt, c,aractéris&e par
te
3
fortes
variations
intra-annuelles
de La
salinïtt5
qu i
atte i rit
des niveaux
records en
saisûn seche
(UO à
plus
de
31 2 Of
0 ^
A-St, ) ;
e n
fin de
saison
humide
par
contre,
celle.-ci a
tendance
à descendre
autour de 50%0 et, en certaina endroits,
il arrive que le milieu soit largement dessale, Dans de tell.es
c:ondit.ions ,
cette zone
icolûgique est marquée par l'hégémonie
du
peuplement "résilient"
qui s'est
constitue dans
3. a
zone
intermédiaire.
Ces
espèces,
ïemarquablement
eurgbiotes
c t
euryhalines,
sont pratiquement
les seules (à l'exception de
1 'elops)
à pouvoir
se reproduire dans les conditions extrêmes
décrites.
Ce peuplement
de résistance est lui même dominé par

le
sarothérodon qui
est l'espèce
la plus
alo-résistante Ji' bL
CiU. I 9
en tou-te
saison, prolifere dans toute la partie moyenne
et
supérieure de la Casamance. Cette "explosion démographique"
du
Sarothérodon,
qui s'explique par ses capacités d'ajust.ement
de
SES
stratégies
reproductives (ALDARET, 19861 est un
phénomène
marquant des
transfûrmations
bi*-&~logique~
en
c'ours dans l'estuaire de la Casamance.
IL..,..2..,J...t Ir..!ixT . ..I.... G...3E.t..ln.s..s ,...... et 1.. i..ac..b9..Qd..snG..e ..I !d.e..s .I...,.. ~.~..~..~..~.Y.~..~..~.s
FGUT
l'ensemble de
la Câsamance, les captures entîc; Mars
3983 et Février
1985 ont
été estimées
par le CRODT j, 15 OOC
11onnes,
dont 1-t 259 tonnes de poisson et près de 750 tonnes de
C:revettes( 6! ,
Ce niveau
de production
place la
Casamance au
trois.i&me
rang des
productions régionales au
Sénégal ,
10 i. n
derïière
Thiès et le Cap-Vert, mais avant le Sine-Saloum et le
La totalité de ces prises a été effectuée par la pêche
F’1ei1ve
l
artisanale en mer (27% des prises) et en estuaire (73%).
.n...,.2.. ,..,2...%...L .,.,....Le..s &.aB.k.M.r..e,.s . ...<. .e..n ...,, %.s..%.Ma.i,se
l7I:n estuaire les principales espèces ou groupes debarqués
sont
: les
tilapies (4 706 t); les ethmaloses (2 917 t!; les
a. 2" i u s
(1 391 t);les
mulets 11 331 t> et les çrtolithes
(1 003 t).
D'une manière
generale, les prises sont meilleures
c n
saison
fralche
sauf
en
ce
qui
concerne la
ZûTiii
intermédiaire
ût.i les meil leiires captures sont faites C:ïl saisori
hum:i de et , à un degre moindre, en fin de saison seche,
T
Ide:s
tilapies
sont
pêchées
d a n s Ik'estuaire,
essz,nti.ellement
dans les
zones (textrême" e t "intermidiaire",

20
par
les sennes de plage.
Sarotherodon est
l'espèce de
*
tres
loin dominante. Les prises
par
unit& d'effort
(PUE)
sont
maximales
en saison
humide et
correspondent a. une diminution
de
l'effort de
pêche. Il est donc
possible que
le stock rie
soit pas pleinement explûite à cette saison,
Les
ethmaloses sont
également pêchees
en estuaire, mais
âurtout.
erl zones
'marine" et
"intermédiaire", par des filets
maillants de surface
félé-félé. L'espèce pêchée est Ethalosâ
fimhriata et
les
captures
sûnt
importantes
pendant
tcute
1 'année,
jusqu'au mois d'Août. Toutefois, les performances des
fliil iCUX
))marin"
et
"intermediaire"
sont
inégales
e t
même
inverses;
le premier
produisant l'essentiel des captures en
sai SUri
sèche et
le second
faisant de même
e n
l~aisor~ des
pluies.
Xl ya
en tout
cinq espkes d e
mulet dont
1. s s
plus
importantes
sont Liza
grandisquamis et.
Liza falcipinis.
Les
mulets
sont capturées
surtout en
saison sèche, à partir
de
fGovembre,
dans les
m$mes milieux et avec le meme type d'engin
que t'ethmalose.
Les
arius et
les
otolithes
enfin,
sont
des
FâPèCCZS
capturees
essentiellement en
mer et au nivea-u de l'embouchure
Far
des filets dormants à poisson ou
à sûle.
Elles; ne sGnt
pratiquement pêchées qu'en saison sèche.
.1,~...2..,...a...,..B...I . . iA2”S. . . G.ae.k.M”x%.s e,fi ..,... m!zx
En
mer,
l'essentiel
des
captures
est
C 0 I’i S t i t U é
de
mach irons
(1 400 t);
de capitaines et d'otolithes (1 OC0 t);
de
requins (700 t); de
soles (520 t); de brochets (250 t) et,
de
L a n g o u s t e s
(80 t). La
quasi-totalité
des
captures

21
e s t
realisée en saison sèche par des filets dormants 2 sole et
li poisson,
1 ..t 2 .A iL...d..., . ..L.e n.c;;k..e..e.n.t.,.i..e.,i de .<.<.,., G..~2,~,~,,~,,~,w.
1de
potentiel de captures pour la Casamance a et& estime à
t10 060-141 160
tonnes
(abstraction
faite
des
pélagiques
hauturiers);
ce qui
correspond à des suppléments de captures
de l'ordre de
115 000 tonnes (CRCDT, 1986). La plus grande
ijartie de ce
potentiel est
constituée d'espèces
piSlagique3
côtières
et d'espèces
démersales abondantes
sur
le Plateau
continental.
La
grande dispraportion
existant
entre le
potentiel
halieutique
énorme de
la Casamance
et le
niveau actuel
des
CElptUI-eS
effectivement real isées est un phenomene remarquabl.e.
11
1 ' est
d'autant plus
que
c'est
en
mer
que
:s e
s i t u e
l'essentiel
de ce
potentiel et
cwe ,
paradoxalement,
162s
i::âptUrES
(moins de
4 000 tonnes) sont les plus faibles, Alcrs
qu'~ctue11ement,
l'estuaire
semble
pleinement
e:<ploil;é e t
s G u in i s
à d'intenses pressions écologiques, le développement de
1.3
peche en mer apparait C.OIliine une option incontournable, Ceci
rie
devrait pas,
signifier
toutefois
que
s o i t
abandonné
1' estuaire
et que
soient igncres les facteurs déterminants de
cette
inegalité dans
l'exploitation des
ressourcesI . Cet; ktat
de
fait exige
en réalite,
que soit élaboree la réflexion SU.~
les
cadres
s~ociaux,
historiques et
economiques
de
l'exploitation des ressources.

22
2. LES CARRES SOCIAUX El’ PECEMIQUES
D’EXPLOITATION ET DE GESTION RE LA KESSDRRCE
2 . 1 ”
L E S CON’TRAINT-ES ECOLC3C33QUES E - t -
L - EXPLOLTATICJN

R
U

CVIILIEU
La
notion de
"contrainte écologique"
qui a fait l'objet
de
disoüss ions en
sciences sociales et
particuli$rement e n
Anthropologie
depuis le
milieu de la dkcennie
passée
(GODELLIElX,
1973 ;
XMIIUCIIET,
1374 ;
CIIAT)cEST,
1951) e s t
int,&ressante A
plus d'un titre. La peche est une forme
i~Z~tlûrC$f?
de
chasse
en
milieu
liquide et
ne
peut
C?t1-e
indjfferente
,au biotope et
aux
facteurs
abiutiques
qui.
(Ionditionnent
1 C? s
niches
écologiques
des
espèces
animales
recherchees, E n
faisant
reférence
aux
rapports
entre
lC?S
societés humaines et leur milieu physique, le cûncept de
"contraintes
ecologiques"
reconnait
que la
production des
svstemes
. .
sociaux est
soumise, non
seulement à
1 a
dynamique
interne
de ceux -.ci ,
mais egalement
aux contraintes
imposées
par 1'éco~-sysfèmEt~7) .
Il. ne fait de doute que 1' adoption de techniques de pêche
données
est determinée en grande partie par
l'histoire
spkifique
des sociétés ainsi que par les choix Produc:tifs mis
6?n
cIc-?UVTt? par
chaque communauté comme cela apparait dans les
types de "spécial.isat,ion
ethnique" si
marques en
Casamance
(Tukuler
et pêche crevettiire,
waalo-waalo et nyominka dans la
pêche
à ].a
sienne , joola--banjal dans la pêche à la Pa:lissade
e tc...).
T! n'en reste pas moins cependant, que cette histoire
(71
L ‘~CG-système
e s t u n
s y s t è m e d y n a m i q u e d’kzhanges entée les
Gl&men ts constitutifs de 1 ‘environnement et biotope et il reprkente,
p o u r les socic’tés d e p ê c h e u r s u n e donnie à partir d e laquel!e, des
r@onses techno-soci al es son t appropr.i Ges.

23
(3 t.
c‘~'i
.. strategies
se sont
élabûïies à
l'intérieur Cte cadres
6cûlûgicjucs
determinés, et que ce sûnt de surcroît, de:s C:adres
simil aires
qui définissent
aujourd'hui les
modalites de leur
application.
L'existence
d'un milieu approprie à la vie animale test la
première
condition d'exercice
d'une
fûrme
de pêche
quelle
ilii 'elle
soit. En
ce sens,
la nature
de l'ecu-sgstjme
e t S;i
itynami ÿüe
représente une
contrainte fondamentale
diSfinissant
:. e
cadre naturel.
à partir
duquel les
comportements
adaptifs
<tes
societés de pêcheurs sont façonnés.
2 9 ..3. J”..., ..‘ ..~.:.E.;r;x.t;?..x*a.n.n
ix..s I....... ecxd n~..i.nw.G..a 1,...... e..i .,..,.,. ~..~.e.~.ns..~..~..
.3ie.,G..hn:?,.l .fxg,.:i. g:LM,,s,
1 . a
pêche en
Casamance
est
caractérisee
par
!i ne
très
grande
diversité
technologique,
mais
aussi
par
la
yrkpcnd6rance
marqu6e des
engins passifs
en mer aiitant qu'en
cistuaire.
La diversité
fondamentale des
organismes marins et
ristuarirns a i n s i
CilJe
1 <a
physionomie
particulière de
3. ' ent i rennement ,
apparaissent,
ainsi que l'a mcntïé FC~LLFY'AC: 8,
cûmme les facteurs
essentiels rendant
compte de 1~ divi:rsit&
elkmentaire des technologies d'exploitation de ces milieux.
Le
primat des
eng iris
_^^^
paBaifs
en
e s t u a i r e
peut
-etre
itxpf i qué
jusqu'a u n
certain point
par la nature dc ce milieu
iliârquk
par l'amplitude
des balancements
,v . . . .
de marée qui 3t:: font
sentir
Sllr pïE?SqUe
toute 1 '@tendue
du réseau hydrographique.
Les
rûissons qui
se meuvent
dans un
tel milieu
sorit,
PYiir
1 'css~ntiel
des espèces d'eau saumâtre (comme les tilapies) et
d e s
espèces euryhalines telles le mulet et les grc,s yredateurs
. .
(Gtholites,
Capitaines,
brochets)
qui
e f fec tuent
des
~.< ..<.,. ., .<.<>.. I,I. ,,<I. t., ,I. I<I ..I...I. .II,.., ., I.
(8: c f ; DIAK, 1313J

migraticns
rkgulières entre
les eaux continentales et 12 mer.
La
ressource
importante de
crustacés
(crevettes1
qu i
est
trou-v-oc
dans
l'estuaire,
s'apparente
également
par
<ses
comportements
migratoires aux
espèces
euryhalines.
Câns d e
::.e1 les
conditions, les engins passifs apparaissent comme
p2rt.i ~:III ièïement
adaptés à
la capture de ces espèces *>ui. se
dEplâcent
sur le lit de l'estuaire à la faveur des courants de
ma1
. cc
...', t
ElÏ
mer, et
quoique le milieu maritime
soit
L”j.Che e t
Tari&,
seuls les,
filets dormants de fond ont la
f;t\\:eur des
pêche-urs : ils
sont parfaitement
adaptes à la
Cd3pi;Up2
c *j c..a
1 . .
e s p è c e s
de fonds
rocheux (langoustes,
soles) et d'espèces au
comportement
ubique, évoluant autûnt en pleine eau gui: SUT les
fonds sableux (joxoûr) et rocheux (xeer) (DIAW H.C., 1983 i .
r\\\\.rn peut par ci-intre s'etonner
de l'absence - oii de
1 a
quasi
inexistence
jusqu'à
*
ces
toutes dernieres
annees
d'engins
actifs tels les sennes
et les
lignes.
Eh
î c:-
qui
C' û n c e ï ï-i e
les
sennes
de
plage et
les
sennes
t,iil.lrIkantes
cûü 1.issantes,
leur faible
tr~.c3Cnce
".. - z - e
ne peut 5' expliijuer par 1 a
pâui~re ,t:
t^
du milieu.
En effet,
des
pêcheurs,
basés
si.11
121
l2e.t i te
c ô t e >
descendent, au
large de la
Casamanc,e,
FG *u ï-'
pêzher
avec. îes
engins les
espèces pélagiques.
Lt:: stock est
ainsi
sous-exploité.
Des
faîteurs
extra-écûlogiques
semblent
plus
déterminants ;
l'enclavement de
la plupart des
centres de
pêdiï?
intervient en
faveur de la pêche aux espèces qui cnt 12~
plus
forte Valeur commerciale Gu pouvant Ztre transform&es sur
place ; i 1
n'y â
pas d'usine de
îonservation
dos
espèîes
génkralement
p&chées par
les sennes
tournantes (ethmaloses,

sardi nelles.. )
et
celles- (31
sont,
peu
prisées
pa r
: es
populations
casamancaises; enfin, les cûûts et les difficultés
du
transport vers le marche dakarois de ces espèces pourraient
hypothéquer la rentabilite de la pêche-rie.
r1
est bon de noter
toütefois, que quelques experiences
de
pêche à
la senne ont effectivement
.
eu lieu a Hafûunti.ne et
que
t,ûutes
sauf la dernière en cours -- ont éte intcrrvmpües
.S?i
cause surtout,
de difficultés
techniques liées ,Z la nature
dü milieu. Dans un des cas fsenne tournante), la pirutj"ue, trüp
grosse,
s'est Sri sée
sous l'action conjuguée de
la hûi1lE et
,.. ^ r.

I
L t
a
rocher-s; dans
un autre
(une senne
de plage waalo-waalo)
1 'iSqüiragc,
pourtant familier des conditions
de pêche en mer
sur
].a Petite
côte (Mbour),
s'est heurté
à des
difficultés
2-e 1 a t j. v e s
au maniement
d ' une serine
de 3
km dans un milieu
L .
i,G~U?Cü:<
c
- t
aux déchirements fréquents des mailles du filet sur
1 es
fvnds rocheux.
Depuis Hars
19SS tûutefois,
il il&
senne
tcurnânte
animé,e
par des
"ma?trisards"("j
arrive,
maigre
<.eïtains
problèmes d'adaptation
âu milieu,
à ïéüs:-ii: dti bons
c~orips
de filets. IY est cependant remarquable que la structure
,.1 ^ e-
t. c-5
prises de
l'engin soit
sensiblement différente
de celle
caracterisant généralement les sennes tournantes.
CeCi' dit,
l'absence
jusqu'à une
date
récente d'engins
+r\\
t*c 1~
a
que la
1ig:ne de fond des Guet-Ndariens par exemple,
demeure
un phénomêne
à expliquer
malgré l'apparition recente
de
deux pirogues-ligne
à Kafountine
et les efforts faits par
(9)
‘3faî t risards ” :
expression F;~I
cours au
S&&a1 pour dçcsigm5ï i es
iJip1ôm&
s o r t i s d e I’universJt4 avec Ia MaZtrise e t confrmtés à u n
prr?hlèac d’emploi’. Depuis que?ques anïxks,
?e gouvcrmment a pc7rmi.3 A
UII
certain nombre d’entre eux d’investir dans la petite ut moyenne
entreprise.

2&
1. CL
nouvel le
entrepïise
AGRIMER pour
affrêter des
unités
!Igne/glaci&re
à
son
profit.
Far
ailleurs, l'absence de
pkherie d e cbphalopodes
IalGrS que
les
pêcheurs
sigrialent
I e 1.i In
présence ûccasionnelle
dans les captures')
semble liée au
Fait
ÿu 'il n'y a
aucune
expérience d'exploitation de
ces
stocks dans la r&gion fD*AW M.C., 1955).
X.% .L A 2,. I...~.~.~~.$.r.é~.a.~.~,~.~ . . . . . e.&.a.f.sg.i.au.~.E ..<..<. e..t .lt,dxi..h.n.i.~.,n&.s. ..,.< de ,.,.. .K!.2.,.h.e.
En
estuaire,
deux
phénomènes
president
aux
chü ix
technûlûgiques
d es
pêcheurs : la
marée
(basse/haute,
j~&Se/peeSe 1
; la crue
Cwaame)
et
l a d&crue (nokok). :Ils
déterminent
1 eUSS calendriers
et leurs horaires de svrties, la
disposition
des engins de pêche,
particuli&rement l-G-
L r: .l> engins
f i :< t- s
mais
a,us 5; i
le maniement des
engins
actifs
e .t
i :L s
conditiûnnent
l'abondance des espèces.
câns
les
techniques d'exploitation traditionnelle,
du
milieu,
on iic it
qu'aussi bien
pour la cueillette des huîtres
q u e
pour la
pêche au
füngaam et dans les bassins p.;:>i:iiiG?.E:s,
7,
i. cl
g e s t i o n spatiale
et temporelle
du milieu est conditionnhe
par l'âct iun conjuguée de la marée et des crues.
Les
supports des
huîtres, les
palktuviers,
ne iro.issen t;
que
dans
1 c. r.
CD
milie*un
intertidaux,
cette
*cégé t& ion
est
yarti<:uliErement d&veloppie le long des chenaux de ma;&e de la
T:as:;.2
Casamance.
Les
cueilleuses
attendent
la
marée
descendante
pour aller
cueillir les
huîtres, les racines des
,
pal.&tili i e r s
étant decouvertes.
Le jeu
des marées condi,C,ionne
a i n s i
la croissance des hultres,
leur
r6partitior-i
e t
les
L ^.
LIcTLiSCS
de sûrtie
des cüeilleuses,
En ce
qui
cürkci?ïiltf?
les
barrages-palissades, japang
OU
fungaam,
tous
ont
leur
û ü Y e r t, u ï r
orientée
veïs
l'amont ‘3 e
1 'estilair~?
%^i Li
ü i: 1‘ :s

‘1 ' Itîtgrieur
du bol Grl
9 de
telle sorte
que ?E" poisson puisse
3s ' y
Pi&ger à
marée basse,
La structure
du
pi&ge
a
nieme
e s t
fonctiofi
de la diffkrence de
niveau Etablie entre les hautes
e t,
les
basses
eaux
(DTAW H.C.,
1985).
L'endiguement
des
ri z i è re s
de bas--fonds
et l'aménagement des bassins piscicoles
il s t
également. une Gponse des paysans aux maries et Aix 2rues.
La hauteur de-s
digues est
fûnctiûn
du niveau
des
markes,
I'objectif
étant de protéger les rizi&res de la pgnétration de
l ' eEii.i
salée. Les digues extérieüres eu digues mères dégassent
'1La hauteur des plus fortes marges.
Elles
sont
percées de
dra ZriS ,
qui permettent
aux paysans-pêcheurs de contrôler le
niveau de l'eau dans les bassins. Les dates d'ouvert.Lire et de
fermeture
des bassins
piscicûles sont
le plus souvent fihêes
i? fi
fonction des
marées
d'équinoxe. On
l a i s s e ?e poisson
péné t. ïcï
4t an6 12s
b
'
âsslns avec la mariSe haute et 01i les oul're
;i
mar6e descendante. Les plissons, emportés par le cocdrant, 3 e
piegent.
dans les
nasses posées
à l'embouchure des
drains ;
certaines
esp&ciis remontent à contre-courant et
sont
âlors
prises

marée
inontantc, L e s
pêcheurs
adaptent
Icrl,lL
1 1.. , I
.,. 3 m
techniques de pêche s-ur le comportement des esphces.
La plupart des
filets,
introduits
plus
r4Cemmei2-k
cri
CasamiUiCe,
sont de
même
adaptés
aux
conditions d,u mi1.ie.u
fluvial et estuarien.
La pêche à la crevette a 1ie.u de nuit à
marée
basse : les
crevettes se laissent porter par le ci3urant
descendant
e ,t
32
maillent
d a n s l e s
fil-+
tz L.5
'_
pGSe3
peryendiculaireinent
au
f1eui.e. L e
calendrier des mariires
conditionnent
les heures de sortie des pêcheurs , l,i mise en

place
du dispositif
de p&he' 10 !
ainsi que ?a croissance des
CreVetteSi
: 1,.
LE RESTE (1984) a mis en evidence l'importance
I
3 e
la salinité et de
?a fvrce des courants
dans la plus au
mû i ns
grande precscité de la
migration des crevettes vers la
inEre
De
A
meme,
1 e s
filets mailIants
dgrivants
SOI-t
disposes
I?erF~ndiculaiI'emen-t:
au cours d'eau, de telle sorte qu'ils sont
maintenus
par la force du courant. Dans la pêche à la senne de
illage,
le filet est lancé tantôt à marée basse, tantôt à mar-ee
haute f
en fûnction
de la période de
crue vu
de dlurue, qui
détermine
l'abondance des espkces. Par
ailleurs, les
serines
waalû-waalû
c#nt une
taille qui rend difficile leur maniement.
PCiUï
pallier à
l'insuffisance de la force de,
travail,
les
éqLIipCZ3
de serine utilisent la force du courant pûur h&ler leur
filet
vers la
berge. Ceci
implique une parfaite csnnaissance
de
l'action combinée
des phases de crue OU de décrue et de 1~
marée.
Sur cette base, le lieu de pêche est détermine en
t. en an t
compte du temps de deplviement du filet vers l'amont 3i-i
3.'aval,
selon la
marée9 choisie et la taille du
filet. Le
calcul
e s t fait
de manière à ce que, à l'issue d\\x ba?aïicement
de marée, le
filet soit
ramené (teer)
sur la
terre ferme à
l.'endruit
choisi pour
effectuer le débarquement. La positl<>n
des
vtireurs'"
(xëckat)
elle-même,
est
déterminke par
ce
calcul,
tandis que
l'ensemble de l'opération est chr<>nûmétrée
5
1
La- mûntre
puisque la durée de
la marée
est de s.ix heures
(CIAW M.C., 1985).

2-2.
L A DItY1EbtSION T E M P O R E L L E D E L A GESTXQN
D U PlILIEU
r&sSûLlïCes
et; ,en
main
d'oeuvre. En ce
qui
concerne
les
ressources,
globalement les
espèces
sont
abondantrs
toute
l'année en Casamance (figure 4 : les saisons marines) !tl).
Leur
répartition spécifique
varie cependant
en fûnction
des
saisûns :
les phénom&nes de migrations
sont encore
mal.
connus
des
biologistes, Les
changements
récents
de
l'environnement ont modifié
le comportement
des espkes ; il
en
est
ainsi des
crevettes :
depuis
1982,
li;Ui
.&. a i ,+ ü ,2
*
d'abondance
maximale
s'étend
d'octobre à
févr ieï
alors
qu 'entre
1968 et 1971, ann&es où 'les taux de salinitks béaient
bas,
elle avait place en fin de saison sèche - debut de saison
humide
e t
qu'entre
1971 e t
1000
JOf2,
début des
années d e
sécheresse
avec des
taux de
salinité encore
convenables , on
relevait
deux saisons
de P=--'--
'tl~,~,~, une en saisûn s2che et une en
saison humide (LE RESTE L., 1986).
Les
migrations de certaines esgeces sont bien cç~nues des
pêcheurs.
Au niveau de l'estuaire,
par exemple, se succèdent
une
saison des
'capitaines en
januieï-février, la
saison des
silures
d'avril â mai-juin, celle des brochets de juin à debut
aoIIit
!Ii>) .> d'août à novembre, les prises
de
cüurbines,
(11)
Il n’en
est pas de m&e
sur la Petite CSte et la Grande Gte iA
les s a i s o n s d e p ê c h e s o n t t r é s marqujes : il en est ainsi à liayar oti
les pêcheurs saint-louisiens suivent dans leur migration vsrs le sud
l e s thiofs ;
entre ,janvier et mai, h’ayar wit sa population multiplier
par deus.
: 12)
“&?uant 1 es mangues s’approchent à mûrir, c’est le début de la
saiscin des brochets “.

tapi Laine,
sompatt
et barracuda sont maximales ;
1 ' année
s ’ a.chPve
arec. la
saison des
lutjanus
OU
carpes
TûU$FS
e l-i
novembre-décembre.
L'hivernage
n'est
PâS
une
saison
Pl.US
pauvre
zll
rêssources
halieutiques que
la sa i.son sèche! l3 1 . Fourtant, la
productiûn
connaît un inflèchfssement durant cette saisoil. Les
ra i sûris
sont à mettre au compte de la moindre disponibilitk en
main d'oeuvre.
2A.ê ,A..P.,, l.ll,..,. G,a.l..c,x:ai,d,3.s.i G.6 ..,.,<. &2.s . . . .
a.~..~,.~.~.~..~..~,.~
1J â
pkhe est
*une activité
de saison morte agricole ; ?n
hivernage,
1e.s pkheurs retournent au village pour 1o.s trâvaux
des
champs tandis
qu'ils s'adonnent aux campagnes de pêche 12
reste
de
l'annbe.
cette
opposition
entre la
pikhe e t
%'agriculture
est une
conception tr0.p simpliste qui cache une
grande variéte de situations(r*!.
La
pêche n'a
CSSSé
dtt
se développer au loirit de
concurrencer
dans certains
vil.lages aujourd'hui, ?SS cuLture.s
d'hivernage.
Ceci & st
en particulier
le cas
de Tionk--.Essyf.
Comme
le mûntrs
le calendrier des activités(15?, à côté de la
riziculture,
on relSve multiples autres activités agricoJes ûu
artisanales;
ces, acti.vit&s ne concurrencent pas rée.l.I.ement l.es
cultures d'hivernage mais
les complètent
plutôt puisqu'elles
sont
presque toutes
exercées en
saison sêche;
elles sont une
,,, <..,<>>,,. .., .,,< ,. .< ,. .., .,,.<, <,.<. .<...<.< .t. <..,.l.~...~.<<<..
(13) Lc c o n t r a i r e
merne restp à prouver, surtout deptiis que 1~s pluil-s,
en
diminuant la saliniti des eaux, favorisent 12 reproduction et la
criiissance des poissons durant 1 ‘hivernage.
(1-t) v o i r râp,p~1-15 technique troisi&me et quatrieme parties
(15) Tâbleau 1 : Czlendrier des activitis de Tionk-Essgl

31
SGU.TC'i‘
de rekenus
monétaires,
tandis que le riz est destine à
la consommation.
Cv-î
vclit que seule la pêche, qui continue, en hivernage, a
ê t r e
prat.iqu6.e sur
un rayon de 5 à 10 km autour des .<illages,
concürïence
serieusement les cultures d'hivernage dont le ïiz.
Source de rekenus
monetaires importants, la p&che est de plus
p:;is flpricCriske" paï certâins jeunes
I
Qui,
*
ci n
. - .-. . .
cürrefat* vt::rilerié ,
n é g l i g e n t
l e s
travaux des champs.
A Tionk-Essyl,
certaines
Urii.tiiS
sont désormais
..".,A,.
<:<>mpoar-cs de
pêcheurs ~xelusifs
ayant
totalement abandonné l'agriculture.
cette
situation est
propre aux villages du Coul~~uf, dont
1,c-s
pGche.urs effectuent
des migrations
d e pEche
l13intâine,
Dans
1 e s autres
villages,
la
peche reste essentiellement une
act.i.vitE sédentaire de saison sèche.
Ainsi,
dans
le Dalantacounda,
la
pêche
en
hi vernage
continue
à être
pratiquée
pûur
satisfaire à la =*
L L3is
'1. e s
aii?Sü.iiiS
nutritionnels i, E?
la
communauté
fndaxal) eE l e s
es.igence s
de l'ixonomie
monitaire.
Le calendrier de pêche est
conqu de manière
à permettre
la dal. isation ,~..~..~~..~..k,~r.~,~,,~. de la
pêche et de
l'agriculture à
la différence notamment des
i'il lages
du Boulouf où cette
realisation est
altern&e, Ici,
comme
là-bas, la pêche se
fait surtout de nuit pendant cette
période,
mais dans
des
conditions
moins
contraignantes,
Parties
après di.ner,
les unites de filets dérivant3 sont de
r*e tûui
dC.s les
environs de
23 h (au lieu de 6 1-i dans le
EUlUf) .
La fraction destinee à
l'autoconsommation
mine
fois
prileuée,
les prises
sont laissees
dans la
g;rügue jusqu'âü
lendemain matin où
elles sont
alors
vendues
âüh
bana--bana
:DIXW E!.C., 1985).

TACLIMC 1 : Calendrier des activités A T .or*k-Essy 1
,
1
SA1 SON
ACTIJ'ITES
FRODIJCTEURS
jNc3vembr.e à juillei “1 Récolte de -<in de pâlme
1Iommes:catho)
/
i
,I>éCenibr& à fin ma: Cueillette des hu^itres
ITemmes
lJanvier-février
I
l Début du maraîchage
Hemmes
p 7
.
Jân*. â cILri --mai
IIommes
I
/ Campagne do c~ûnstïüctiûn
des maisons
Préparation de l'huile de
palme
Dkfïichage des champs pûur
les cultures d'hivernage
(riz = semis direct)
,
Ha i
Cüeillette d-ù nére
Femmes
II a i .' j ii i ri
Coupe de bois de chauffe
Femmes
Juin-juil 1.et
Culture du riz en semi-
IIommes
direct, du mil,du maïs, pe
pinieres pour le repiquage
,:Lii::ct. à septemb
Culture de l'arachide
IIommes ex femmes
Culture et repiquage du
IIcmmes t i,Ul ti.lre ) &
riz de bas-fond
femmes( repiqua. ii
Lkpteinb *
à d é c e m b
IGco1tes
IIommes et femmes
Cfccmbre ,2 aûiit
Migrations de travail vers IIommes et femmes
les grandes villes
(jeunes)
Tûütes saisons
?Pêche
Ilommes
2 . 3 .
D I M E N S I O N S P A T I A L E D E L A C3ESTION D U
t-4 I L. I E U
rII~
domaine maritime
comprend les eaux territoriales dont
1,
.4 n
limite est
"fixée à
*une distance
de 150 milles mur iris” 2
par k i r
de différents
puints de la côte (cf. loi n" 7iI--54 du 9
avriI
1976) et
les
eaux
estuariennes
navigables,
s o i t
Le

f? eu\\-e
Casamance jusqu'au
cûnfluent avec le ~;oungroü,gr~u' I- - !
Le pûnt de
Z iguinchor sert
à l'heure
actuelle de limite, Le
doma i ne
continental quant Si
lui
comprend
les
portions
de
f ? eu v e
non
navigables,
l e s b o l o n s , l e s
ïivièïes
et
1 e s
marigots.
Ces
deux
domaines
font
l'objet d'une
reglementation
aypl.iquée
par la
DOFM( l"
dans le domaine maritime et par le
SIi;ElF! 18 1
quant au domaine continental. Ainsi afin de protéger
les
ressûurces des eaux
continentales,
1' usage
des
engins
suivants
est interdittl"! :
senne tournante,
senne de
plage
durit
les
mailILes o n t
moins
de
JO mm de
zôtr
et un
dévelûppement
supérieur à 150 m, filet à mulet de plus de 39 m
I
4 e
developpement, filet tournant, chalut et "kjt.lis". Il est de
même
interdit. de
poser des engins dans le chenal navigable ou
d-
c c
barrer avec
un filet ou autre engin fixe/d&rivant sur plus
t
,a.11
1/3 de
I.a largeur des cours d'eau, La taille des esp&ces
pêchers
C?St ZlüSSi
soumise à
un contr6le : les
tilapia, par
exemple, doivent avoir au moins 10 cm de longueur'2"!.
La
Casamance est
un milieu
amphibie ;
entre
les
deux
cdsma j. ne s
i 1. 3.
ii de
nombreuses interférences.
Les Limites ne
sont
pas
nettes
L'exemple
le plus
significatif
est la
l
1Ggislation
concernant la
crevette. La
II
zone aütorisee
de la
i’16) cf. Decret .n ’ 75-1091 du 23 octobre 1975.
(13) Direction de 1 ‘Océanographie et des Fêches Maritimes.
(18) Service des Eaux et lkr$ts,
(13) c f . arrÉ;tii .n" 1320 du 24 février 1976
(xl) cf. arrêté R o 013131 du 3 nvv, 1982

34
A
p2C hF
à la
creirette s'étend
'a partir
du pont. de Ziguinchor
,jusqu ' à,
1 km en amont
de
Goudomp e t
sur le
Sûungrougrou
jusqu'aux
villages de
Cabate et
Ciaw inclus.
La piichc
âux
engins
traînants y
est interdite
cette
xûne,
bien
que
faisant
partie du domaine C:ontinental,
a Eté gkrée par Ia DOFM
jusqu'en
1SES .
Par
manque
de
moyens et de
personnels
d'encadrement,
1-e S%F
limitait son
champ d'action
au f 1 cuve
3énegâl
et au
lac de
Guieïs et
n'avait encûre jamais eu a
intervenir
erl matigre
de pêche en Casamance.
La i-iou~~-t-1 le
Gpartition
des attributions
entre la
COFM désormais chargee
i? il
domaine mdritimec22) et le SElY, du domaine continental pose
des
problemes d e
continuité
et
de
coûrdination
dans
1 'administration du secteur
halieutique dont
les cûspûsantes
sont Etroitement interdépendantes.
2. . ..3......2. .* . . ;Ii..% <.<.... l.ia.~.~,..~.!,la.~,.~..~..~ . . c.Q.~.~..~~.~,.n.~..~.
s i
la mer
est un
espace ouvert, non maitrisable et dont
*'accés
est libre,
par
contre,
les
eaux
interieures
font
partie du terroir villageois et, au même titre qque les terres,
sont soumis à la législation coutumière.
7..
LJc- s
terres et
les zaux
appartiennent à
Dieu,
dorlt L e
fétiche
est 3.e délegu6 ;
le roi-pretre et le chef du village
sont
responsables du
respect de
la coutume.
cet:
c space
approprie
collectivement sur
une base religieuse fait l'objet
d'un
partage selon
le droit
du premier occupant ;
'chac.tie
i-il lage
(Jispc,se ainsi d'un terroir, dans les limites duquel. il
,.,,<,<.,
<.. <,,.,
.<.. .,< <.,.. I.................~ ...,.., <,...... ...‘
( 2 2 ) ER &sum&, le d o m a i n e maritime dépend administrat;ve~~ent de la
&&,i cin
Ue
Ziguinchûr
et le
domaine
eontinen ts?
d e l a régiû17
administrative de Solda.

0
i< ? 2 A B.., ,,,<. ..fME ,,,,...< dX.Q.i..%. ...<< si..:. .aG.G.e.s. ii .I. iL.a.. ...K.&.S.S.QY~.C.~.
L'acc&s
à la
mer et à ses ressources est Libre ; comment
pûlirrâj t i 1
en &tre autrement,
compte tenu de ?a migrration de s
é:-sp&c2s " Dr
pl.us, en
Casamûnce, jusqu'au
milieu
d 1.1
XX&me
s,i&c!e,
les plages sont inûccupées. Les villageûis
ai; $2 il r i. l 1 c: n t
1ies
pkheurs migrants
originaires du nord car ils ne sont pas
v.-m-., P.
pcr *cl23
comme
des
concurrents ;
au
contraire,
ils
leur
fournissent
du poisson de mer en abondance et les forment; à la
~>GChf
maritime, en
l.es
4.
prenanL
comme
apprentis
5; 1-i 17
iel.irS
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(22) Carte 3 : Gestion de l'espace aquatique.

JE
p i rûgues .
Ils sont
.logés au
village -b--
L IC.5
un tutc:ur
cûinme à
Kafüunt,ine
Oil. campsnt
sur la
plage comme
à 12ûnta
h.SSU? G U
Fortta Dicgan.
si
la ressource
n'2st pas
appropîiee,
pûr
c o n t r e ,
l e s
ptkhcurs
se r&partissent
entre euh les fonds.
Les sites ?es
p 1 li s
p r o p i c e s i i
la pose des
filets
dormants,
riches
en
L~~I3gGüSteS
GII e n
s o l e s ,
SûIî t ïepérés ,
rrçoivent un topûnyme --
s<.ju\\-isEt le patronyme de ? ' a.în&,
responsable de l';iEiti
de
p&: hc ,
celui qui
a découvert
le site - deviennent la chasse..
gardée e't, dans les faits, la propriété de l'unité de pêche,
Tir1
ce qui
cGncerne l e s
e a u x i n t é r i e u r e s ,
les modalit&s
^ ^ *. 2 ,-
ci’ dl. c.ca
à la
ressource et d'appropriation de c:c:l!.~-ci varient
selon les parties prenantes et 7.es formes d'exploitation. Un
‘1 A
2: G 21 e ui?.lageaise
et exploiter
les bolons
de cette zone &.
i::ûnd~i t ion
d'en
avoir
dcmand6
l'autorisation
c?U
,-. L) ,.. c
i.. 1 ‘il: L
d il
i-i.! Inge.
l-1
rie
lui
e s t
demande
aucune
rétribution
mais
CE.Li2~pEigr~eS
s 'Pffectuent le plus sûuvent â l'intf5rieur 3~s aires
ii ’ échanges
traditionnels eritrt-
villages qui
agpart i~~nnent au
mEme
p a y s
historique
üii
qui
ont
des
a c t i v i t; é 3
cûmplémentairesC24).
.
Au
ni.i*eau du village, les zones non amenagkes 3ùGt 1 i tires
39 ,,,.^..
a L. ca tz’ .,
et appropriées
collectivement ; les
,villageois
ont
'
I 'ÜSufruit
des
ressources ;
la protection du
xi i 1 i e '(4
e .s t
:Of)
,s-i,
c a r t e .i : zûn?
de pêche de i3andial : l'air-t? de pêche de l3andia.l
e:-;t Fr& 6 trndue
sur la rive droite; les pî'cheurs de LIandiaf échang,ent
!eifrs p~~i.SS~X7.~ {contre le bétail et les légumes du Buluf. charte 5 : i'UNe
de pkhe de lionk Essyl : les pêcheurs vont camper dans les ile~~, à
Vi i3222OUi2 tl
tmdis que les t-i?lagwis du hassa, des Glis-Karone, font des
L-ampagnes de cueillette du vin de palme dans Jeur brousse.

Ji
permanente
ûu intermittente,
les modalités
de g-ES t tOG
de 1.â
3 e temps,
3
1 âns
le cas
des barrages-palissades,
le poisser, ïapturé
âppar :. i en:
ati
fabricant et.
prûpribtâire
de
~?+LA$ in;
pâï
et
occupée de
fâqori plus
ÛlÀ
moins
permanente,
dci Ii errt
In

z-4-
L E CObJl-ROLE D E L ’ E S P A C E :
E N J E U X E T
CQNFLITS





-"Olai 7 l&S,
poissons -
ce qui
perturbe le
marche ei.. c'rée des
sit,:rat.iûns de p5riuri.e pour tes villageois :
d'liri
autre caté,
1 e tiiurisms
constitue un marchci: pur
les
pii i SSûTiS , ItlS
CIYUStt3îéS i:t
l e s
~iGllUS~U~S
;
i 1. c i-se des
iiIf~a.St.I.Uct iiTC2S
dont bénéficie
la p&zhe ,
Comm2 les
-v-tt>ieS de
comni~iii i çatiûris .
xii
fait, il
convient
de
distinguer
deux
t,>-rjes d e
tour-i sme :
1 ,
- *ri
tourisme de
séjour se
pratique dans
des complexes
hôtel iers
ou dzs c?ubs. Les
tOklïS SOrit
organises et
payé,
depu i. s
le pays d'origine des c.!.i.ents. Le ravitailllement aupres
des
p~Cl-EUrS
migrants
est.
effectif mais les
Ijï i 2;
sûnt
a n a r c h i q u e s
- *jepuis
1883, la DOPf4
fixe
â-vec
1 ^ *"
c 23
parties
JjÏi--tî2ikîte.S
lzs prix
en début,
de saison - et
les popul.ations
7 û c a 1 e c '5 sont mi;;es 2 l'écârt. de ces circuits ;
l e
tourisme intégré,
par cûntïe,
avec l;i
fclrmule des
c~amp~mefif.3
yi'l Le-.....
C~èj'~O i. s > ne p+2rtiiÏbf? pas le milieu, elît i-&?Tif le3
kLiltF.i”S
act , *iY itc,
:c;,
suscite Iz cr+ation de coopératives -- pêche,
-'
F' 1 , e c* Fa g (7
-. et
1'6quipement %des
villâgEs* Il
cùntrit~ae 2
li n
,. C-k Ic
,j'.....l k iippement
in-ke7.3.j gent, dc
la pêche qui profite di rec:tement
aux ~.~C>~Ul.at. i.ofis Y i Ilageoises.

tenant
compte
t-le
la
turelle -- de
la s

R E F E R E N C E S BIBLIQGRAPHIQUES
atiûn
da
milieu,
production, FremiSre
de product i on
et, (je
pkhe
en f'asnmance,


:31‘11.:
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l383.-Frûtect40n d u
m i 1 ie il
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liSgiSilatiOX1
+c rifIdI ti>Afit?liE
d e
p r o t e c t i o n e n
Afrique de
1 'Chest . ,
tiimmiinicat ion a.u collciqlle de Cotonou, dCc . 1985 , 1.G p (<
5XFTI:
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DEI
1370. -Agriculture
and
J 0 ci 1 a
sût i et,>-. )
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LOilghl ing ,
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I-.(ED),
African
food
yr*(idti<:t ion
s)-stems :
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The Jonfi
Ilo~,kiris
p ï e s s , Baltimore and London : 195-227.

i-X37-E D E S I L L U S T R A T I O N S
1I . Ni lieu g&ographiyue : 1.e fleuve Casamance.
0
L* 1,û c,Sto maritime s&néga?aise et les régions d2 pi?chê.
3, Gestion de 1. 'espace acjuatirjue en Casamance.
4. Zone de pêche de Candial.
1.
Total annuel des ~rS<~ipitations à Ziguinchor ci,> 1921 à
1986 .
QY‘ Mû> ennes annue?les et Cl.im~ll~C?S des pluriûm6tric c; &
Cignona de 196,ou à 1385e
7
Courbes de salinité de l.a Casamançe,
.J l
.1. Zonation de l'estuaire de la Casamance
n. Tropagation de la rnar&e semi-diurne
F, . Calendrier de mark?, et cycles de crues et décrutzs.
7. Les saisons d"abondanr;e des esp@ces.
0. kcupation de la plages de: Cap Skiring

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I CARTE 3 : BESTION DE L’ESPACE HALIEUTIUUE EN CASAtlANCE
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t CORMIER-SALEM
M.C. , 1986 1
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FIG. 8.- Occupation de la plage de Cap-Skiring

RAPPORT DU GROUPE DE 'YRAVAIL AD HOC
-~
SUR LES STOCKS DEMERSAUX COTIERS
(MAURITANIE, SENEGAL, GAMBIE)
tenu au
Centre de Recherches Océanographiques de Dakar-.'J'hlaroyc
5-10 novembre 1980
.