LA PÊCHE DES CREVETTIERS ESPAGNOLS AU LARGE DU ...
LA PÊCHE DES CREVETTIERS ESPAGNOLS
AU LARGE DU StNiGAL EN 1980
D , T H I A M , A , CAVERIVIERE
ET RÉCAPITULATIF SOMMAIRE DES RESULTATS
E T Ma T H I A M
POUR LA PÉRIODE 1977-1980
C E N T R E D E R E C H E R C H E S OCÉANOGAAPHI~UES DE DAKAR - TIAROYE
D 0 C U M E N T
S C 1 E N T 1 F 1 Q U E
* I N S T I T U T S É N É G A L A I S O E R E C H E R C H E S A G R I C O L E S *
N’ 91

CA PECHE DES CREVETTIERS ESPAGNOLS
AU LARGE DU SÉNÉGAL EN 1980
ET RÉCAPITULATIF SOMMAIRE DES RÉSULTATS
POUR LA PÉRIODE 19774980
R E S U M E
Les prises des crevettiers espagnols au large du
Sénégal sont en nette augmentation depuis 1977 et les cap-,=
tures commerciales sont proches des 6 000 tonnes en 1980.
Elles sont composées à plus de 98 % de crevettes etcrahcs
profonds. La crevette Parapenaeus longirostris (Gam.ba) csst.
vs. .e
l'espèce-cible principale avec 79 % des prises en 1980 .
Les meilleurs rendements sur cette espèce sont réalisésen
saison froide et plus particulièrement pendant sa deuxicme
partie (mars à juin), Environ 20 % de l'effort total porte
sur d'autres espèces, notamment sur le crabe rouge profond
Geryon maritae associé à la crevette Aristeus v'aridens
- -
(Alistado) dont les distributions sont plus prÔ?%G que
celle de la Gamba. Les rendements globaux (toutesespèces),
de l'ordre de 600 à 700 kg/jour pour l'ensembleduSenéga1,
seraient un peu plus élevés au nord de Dakar qu'au sud.
(1) Océanographe biologiste stagiaire au Centre de
Recherches océanographiques de Dakar-Tiaroye (ISRA),
BP 2241, Dakar (Sénégal).
(2) Océanographe biologiste de 1'ORSTOM en fonction
au CRODT (INA, même adresse).
(3) Océanographe biologiste au CRODT (ISRA, même
adresse).

ABSTRACI
Catches of Spanish shrimp trawlers off Senegal have
increased since 1977 and totaled near 6 000 met r i.c tons
in 1980. More than 98 % of them are deen shrimps andcrabs.
The shrimp P. longirostris (Gamba) is theprincipaltarget-
soecies with 79 % of total catches in 1980. The best cat-
ches per unit of effort for this species are achieved in
cold season and particularly during its second part (March
to June). Nearly 20 % of the total fishing effort is di-
rected to other species, s p e c i a l y o n d e e p sea red crab
Geryon maritae associated with the shrimp Ari s teu s vari-
dens (Alistado) which have bathymetric repartitions deeper
than Gamba. Total catches (a11 species) which are abou t.
600 to 700 kg/day for whole Senegal, appear to be gr eat e r
North of Dakar
I N T R O D U C T I O N
Le talus et le bord du plateau continental sénégalais sont favorables
en bien des régions au chalutage d’espèces présentant un intérêt commerc.ial
certain, notamment des crevettes, crabes et merlus.
L’exploitation de ces espèces par des navires espagnols est relative -
ment anc.ienne ; CROSNIER et TANTER signalent en 1968 qu’elle existe déjà
depuis plusieurs années au Sénégal, Des accords de pêche entre le Sénégal et
l’Espagne ont été signés à partir de 1975, ils incluent la fourniture de
statistiques de capture par le pays pêcheur. Cette obligation a été observée
de plus en plus fidèlement avec les années et un premier traitement a été
effectué par KULBICKI (1981) sur les données des crevettiers de 1977 à 1979.
L’amélioration des statistiques a conduit à un traitement plus élaboré des
données de l’année 1980 dans le but d’obtenir de meilleures connaissances sur
la pêcherie et les espèces exploitées , qui ne sont recherchées jusqu’alors
que par les seuls navires espagnols. L’étude ne portera donc que sur des don-
nées fournies officiellement et que nous n’avons pu contrôler.
1. LA
F L O T T I L L E D E
P E C H E
E T
L E S
E S P E C E S
C A P T U R E E S
1 , I , LA FLOTTILLE
Deux types de chalutiers exploitent les stocks profonds du Sénégal :
- Des chalutiers de pêche fraîche dont la principale espèce-cible est le
merlu (Merluccius spp.) et dont les déclarations de captures ne nous sont pas
encore =Venues.
- Des crevettiers congélateurs - qui rejettent le plus souvent le merlu -
et qui font seuls l’ob.jet de cette étude.
Les principales caractéristiques des congélateurs espagnols ayant i-ra-
vaillé au large du Sénégal pendant l’année 1980 sont indiquées dans l’annexe 1.

Ces bateaux sont au nombre de 40, leurs puissances motrices varient de 380 à
1 200 ch, et leur jauge brute de 145 à 365 tonneaux. Les chaluts sont conçus
pour s'ouvrir beaucoup en largeur et peu en hauteur. La longueur de corde de
dos peut atteindre 96 m et, comme pour tous les chaluts à crevette, les bour-
relets de la corde de ventre sont munis de chaînes. L'ouverture de maille des
culs de chalut est d'environ 40 mm.
1.2. LES ESPECES CAPTUREES
Les espèces commercialisées sont peu nombreuses et surtout compos&s de
crevettes. Les prises sont déclarées par les patrons de pêche selon 12 ru-
briques (tabl. 1) dont chacune correspond à une espèce ou un groupe d'espèces.
Ces rubriques appellent quelques commentaires :
- Pêchés en même temps que les crevettes, la plupart des poissons captu-
rés sont rejetés. Les merlus sont surrout gardés en fin de marée quand le pa-
tron de pêche sait qu'il lui restera de la place pour les stocker.
- L'appellation "varias" regroupe plusieurs espèces de poissons et cer-
tains patrons l'utilisent pour mentionner les rejets alors que la plupart ne
signalent pas ces derniers. Quand cette catégorie est gardée à bord il est
possible qu'il s'agisse de certaines espèces de crevettes autres que les es-
pèces-cibles ayant une appellation espagnole bien définie (Gambas, Alistados).
- Les prises de crabe rouge profond Geryon maritae (1) peuvent être no-
t@es sous deux formes différentes correspondant à deux rubriques selon que les
crabes sont conservés entiers ou en deux parties séparées (pinces et carapaces,
ou pinces et pattes). Ces prises ne correspondent qu'aux individus de taille
commerciale,les
autres sont rejetés,
- Les crevettes du genre Penaeus (P. duorarum notialis) sont capturées
--w
sur le plateau continental à des profondeurs en principe non prospectées par
les chalutiers espagnols. Les prises ne correspondent qu'à de rares marées.
- Les captures de langoustes sont effectués en dehors des eaux senéga-
laises.
1.3, CONNAISSANCES ACTUELLES SUR LA DISTRIBUTION DES 'R@IS PRINCIPALES ESPECES
Nous n'avons que peu de renseignements en ce qui concerne le Sgnégal ;
citons la campagne du N/O "PROFESSOR BOGUCKI" en 1979 (KRZEPTOWSKI et
DOBROSIELSKI , 1979). Une étude plus complète est en cours au Centre deRe-
cherches océanographiques de Dakar-Tiaroye. Les premiers résultats concordent
avec ce qui a été écrit pour d'autres régions.
Pour l'espèce la plus importante, Parapenaeus longirostris, CROSNIER et
BONDY (1967), CROSNIER et al. (1970), signalent qu'elle se rencontre de 50 à
-.-
500 m de profondeur au Congo, où elle n'est commune qu'entre 90 et 400 m et
trZ!s abondante entre 200 et 300 m approximativement. Les grands exemplaires,
parmi lesquels les femelles dominent, sont de plus en plus nombreux et de
taille de plus en plus grande au fur et à mesure que la profondeur augmente.
-----.--
--L
(1) Jusqu'à une date récente G. maritae stait improprement appelé
G. quinquedens sur les côtes occidentales d'Àfrique (MANNING et HOLTHUIS,
1981).

4
BURUKOVSKY
(1981) note que P. longirostris se rencontre surtout de 30025COm
au Maroc. D 'après GHIDALIA et BOURGEOIS (1961), en Méditerranée les rendements
diminueraient de l'aube à midi et augmenteraient de midi au crépuscule ; pour
CROSNIER et TANTER (1968) les rendements de nuit sont moins élevés que ceux de
jour. De plus, il est indiqué dans ces deux derniers articles que la position
de la lune aurait une influence notable sur la pêche : les rendements seraient
maximaux en période de pleine lune.
Nous disposons de beaucoup de moins de renseignements pour la crevette
Aristeus varidens. D'après CROSNIER et BONDY (1967), elle se rencontre de 350
à 800 m avec un maximum entre 400 et 600 m, maximum confirmé par la suite par
CROSNIER et TANTER (1968), CROSNIER et FOREST (1973). Comme pour P, Longiros-
tris les exemplaires capturés sont d'autant plus gros que l'on pêz plus pro-
fondément et les femelles sont plus profondes que les mâles, Les rendements de
nuit seraient supérieursaux rendements de jour (CROSNIER et TANTER, 1968).
Le crabe Geryon maritae est commun de 300 à 1 000 m sur les fonds vaseux
du plateau continental ouest-africain (LE LOEUFF et al., 1978). Les mâles ont
des tailles plus élevées que les femelles et sont plus profonds, ils dominent
à partir de 500 m, Des variations saisonnières d'abondance ont éte notées lors
des pêches aux casiers au Congo et en Côte d'ivoire (CAYRE et al., 1979) où
les rendements les plus faibles s'observent respectivement devrier à juillet
et d'avril à août. Il n'y aurait pas de différences notables entre pêches de
jour et de nuit (CAYRE et BOUCHEREAU, 1977).
2 *
L E S
D O N N E E S E T
L E U R
T R A I T E M E N T
Les crevettiers espagnols ne débarquent pas leurs captures sur nos côtes.
Cependant, le patron de chaque unité de la flottille remplit un formulaire
par jour de campagne. Ce formulaire (ann. IIA) comporte certaines insuffisan-
ces et la plus importante, du point de vue biologique, concerne la profondeur
moyenne de pêche. En effet la position indiquée en latitude et longitude ne
permet pas de l'estimer correctement du fait de l'approximation souvent trop
grossière de cette position par rapport à la pente du plateau continental.
Les renseignements ont été codés pour chaque bateau et marée s\\Jr des
bordereaux de saisie (ann. IIB) puis traités par informatique. Le codage des
donnees brutes comporte certaines difficultés dues à des formulaires incom-
plètement remplis, Les renseignements manquants peuvent être la position géo-
graphique du bateau, le détail des captures par rubrique et 'Le temps de pêche.
Les lacu;les concernant la position géographique sont comblées à partir des
positions avant et après la période non positionnée, vu que .Le deplacement
entre ces deux lieux n'est généralement pas très important. Pour les deux
autres types de iacune il a été procédé par extrapolation à partir des données
du chalutier concerné pendant le même mois (prise moyenne journalière ou temps
de pêche moyen), ou à partir d'un bateau ayant des caractéristiques très pro-
ches (jauge brute, puissance motrice) et ayant pêché durant :La même période
dans la même zone.
L'ensemble des crevettiers de la flottille a été divisé en six classes
selon les tonneaux de jauge brute (T.J.B.) :
Classe 1, bateaux de 100 à 150 T.J.B.
Classe 2, 11
150à200 n
Classe 3, 1(
200 à 250 t~

Classe 4, bateaux de 250 à 300 T.J.B.
Classe 5, 1(
300 à 350 11
Classe 6, "
350 à 400 11
La surface du plateau continental a été fractionnée en plusieurs zones
(fig. 1) en fonction d'un premier examen des données. Il est à noter que, du
fait d'une approximation souvent importante de la position indiquée, celle-ci
ne coïncide souvent pas sur les cartes avec la limite des profondeurs chalu-
tées qui se situe vers les 1 000 mètres au maximum. Les limites ouest des zo-
ncs les plus au large sont, quant 3 elles, tout à fait arbitraires.
Les traitements de base seront effectués par catégorie de bateaux et par
zone, On distinguera un effort total et un effort "Gamba", ce dernier ne prend
en compte que les efforts des jours où il y a eu des prises de Gambas (Para-
penaeus longirostris).
--Y--
Le cas inverse correspond à un changement de l'espece
zble qui n'est plus la Gamba mais le plus souvent l'ensemble crabe profond
(Geryon maritae) - crevette Alistado (Aristeus varidens)*
--_
Le problème le plus important pour le traitement des données concerne
leur représentativité en qualité et quantité. Si elles peuvent être considé-
rées comme satisfaisantes dans l'ensemble pour l'année 1980, c'est de moins
en moins vrai au fur et à mesure que l'on remonte dans le temps, particulière-
ment en ce q,ui concerne les prises, de nombreux bateaux n'ayant probablement
pas fourni de formulaires,
3 .
KESULTATS
P O U R L ' A N N E E
1 9 8 0
3.1. LES PRISES
Les prises effectuées dans les eaux sous juridiction senégalaise sont
donnees, par rubrique et par mois, pour tous les bateaux et toutes les zones,
dans le tableau II. Comme les captures de langoustes sont nulles en 1980,
celles de baudroies et de dorades insignifiantes, ces trois rubriques n'ont
pas eté représentées dans le tableau.
Toutes rubriques confondues les prises commerciales s'élèvent à pres de
6 000 tonnes pour l'année. Les crevettes P. Longirostris (Gambas) en repré-
sentent 79 %. Les crabes Geryon maritae (entiers et en morceaux) dépassent
12 Z des captures Conserv$es à bord. Les crevettes A. varidens (Alistados)
atteignent 4,3 % et l'ensemble de toutes les crevettes plus de 86 %.
La figure 2 montre l'évolution mensuelle des prises globales, des prises
toutes crevettes et des prises de Gambas. Il y a une augmentation des trois
types de prises de janvier à juin suivie d'une diminution de juillet à la
fin de l'année. Les prises les plus basses ont lieu de septembre à décembre
pour les captures globales, de juillet à décembre pour les seules Gambas.
Nous ne commenterons pas pour l'instant cette évolution qui peut être dépen-
dante de celles des efforts et des rendements.
Les captures totales déclarées par zone et par classe de T.J.B.. sont don-
nées dans l'annexe III, par rubrique et par zone dans l'annexe IV. On remar-
quera que des prises de Gambas sont déclarées dans les zones côtières 3, 6,
10, où elles forment l'essentiel des captures. Ces prises ne nous paraisssent
pas devoir correspondre à l'espèce P. longirostris du fait de sa distribution
bathymétrique,
elles se rapporteraient plus vraissemblablement à l'espèce
P. duorarum. Les captures incriminées ne représentent que 6,6 % du total de la
rubriqueTamba"
et leur élimination de cette rubrique n'apporterait que des

modifications mineures à notre étude. Les prises mensuelles toutes espèces et
de Gambas, par classe de T.J.B., sont présentées en annexe V et VI.
3.2. LES EFFORTS
L'effort de pêche annuel par zone et par classe de T.J.B. est donné en
heures dans le tableau III. L'essentiel de l'effort est assuré par des cre-
vettiers de 150 à 300 tonneaux. Les classes 2, 3 et 4 correspondantes repré-
sentent respectivement 8, 11 et 18 bateaux (ann. VII), les autres classes ne
comportent chacune qu‘un seul navire.
Les lieux les plus fréquentés appartiennent aux zones 9, 5 et 8 ; d3 à
84 % de l'effort total pour les classes 2, 3 et 4 a été appliqué dans ces
zones. Ces régions incluent les fonds de 200 à 600 m riches en crevettes P.
longirostris et A, varidens, ainsi qu'en crabes rouges profonds (G, maritae).
~- Les zones sud, au large de la Casamance, sont peu chalutées, Notons que
la pente continentale est étroite et très accidentée à ce niveau,
Les zones 3,6 et 10 sont peu profondes et ne devraient en principe pas
être prospectées par les crevettiers espagnols. La pêche dans ces zones, de
faible niveau, correspondrait
à un changement total d'espgce-C:ible
(Cf. § 3.1).
La flottille étant composée de navires de puissances de pêche diffC-
rentes, nous avons calculé un effort total standardisé (c'est-à-dire ramené
à une catégorie de bateaux) à partir de la formule de GULLAND (1969) basée
sur les bateaux de référence de type A :
Prise totale
Effort total standardisé = Effort de A x Prise de A
Les crevettiers de la classe 3 (200 à 250 T.J.B.) ont été choisis pour
effectuer la standardisation. Ces bateaux sont en nombre conséquentetpkhent
toute l'année dans les différentes zones principales.
Les efforts standardisés (effort global et effort "Gambas"), calcules à
partir des prises et des efforts mensuels (ann. V, VI,VIII et IX), sont donnés
dans le tableau IV et leurs évolutions représentées sur la figure 3, Les deux
séries montrent des niveaux assez constants des efforts mensuels tout au long
de l'annee, Il existe cependant une diminution brutale du niveau en décembre.
Elle correspondrait à une activité réduite des bateaux au moment des fêtes de
fin d'année, les armements essayant sans doute de faire coïncider au maximum
les retours dans les ports avec cette période. L'évolution mensuelle comparée
de l'effort "toutes espèces" et de l'effort "Gambas" sera examinée ultérieure-
ment, mais on peut déjà indiquer que sur l'année ce dernier effort est infé-
rieur de 18 % à l'effort global.
Ainsi, si la crevette P. longirostris est bien l'espèce,-cible principale
de la pêcherie, une proportion non né-gTgeable de l'effort est consacrée i9
d'autres espèces, en particulier Geryon maritae et Aristeus varidens, Ce
crabe et cette crevette sont souvent pêchés avec la Gamba, mais 11s psent
faire l'objet d'une recherche particulière à des profondeurs supërieures à la
limite de distribution des Gambas. Parfois le crabe rouge profond est la seule
espèce-cible quand les profondeurs de chalutage dépassent également la limite
de distribution de Aristeus varidens * il est possible en effet d'observer,
pendant plusieurs jours consécutifs d'une marée, des captures composees unique-
ment de ce crabe.

3.3. LES CAPTURES PAR UNITE D'EFFORT (C.P.U.E.)
Les C.P.U.E. mensuelles par classe de crevettiers calculées à partir de
la prise totale et de l'effort global, puis à partir de la prise de Gambas
et de l'effort "Gambas", sont données dans les tableaux V et VI,
Les classes de T.J.B. comprenant 8 à 12 chalutiers sont seules intéres-
santes statistiquement et on remarque, en comparant les valeurs, que les
C.P.U.E. moyennes de la classe 4 pour la prise totale et la Gamba sont infé-
rieures à celles de la classe 3. Ceci paraît paradoxal pour des bateatix
ayant en principe des puissances de pdche plus élevées. Cette anomalie dis-
paraît si L'on prend en considération le jour de pêche et non l'heure de pê-
che pour le calcul des C.P.U.E. En effet, les crevettiers de la classe 4 ont
un nombre moyen journalier d'heures de pêche nettement plus important que
ceux de la classe 3 et leurs rendements moyens par jour de pêche sont supé-
rieurs (tabl. VII). L'augmentation du nombre moyen d'heures de pêche journa-
lier correspond à une plus grande activité de nuit, période pendant laquelle
les rendements de Gamba diminueraient d'après les résultats de MAURIN (1965)
au Maroc, CROSNIER et BONDY (1967) au Congo. Cette diminution pourrait ex-
pliquer la faiblesse des rendements horaires moyens des crevettiers de la
classe 4 par rapport à ceux de la classe 3. Notons de plus que les change-
ments d'espèces-cibles des crevettiers espagnols (G. maritae + A. varidens
à la place de P. longirostris) s'effectueraient préférentiellement de nuit
(CROSNIER et TANTER, 1968). Nous remarquerons à ce sujet que l'effort "Gam-
bas" n'est sans doute pas strictement représentatif du fait de la mention
uniquement journalière des captures sur les bordereaux. Il peut inclure des
efforts dirigés vers d'autres espèces que la Gamba si celle-ci n'a été re-
cherchée qu'une partie de la journée seulement.
Les C.P,IJ.E. mensuelles pour la capture globale et pour la Gamba montrent
des évolutions similaires pour les principales classes de T.J.B. (fig.4). De
bons rendements sont obtenus de décembre à juin-juillet, soit pendant la sai-
son froide et les périodes de transition, et les meilleurs correspondent aux
mois de mars-avril-mai-juin. Les plus faibles valeurs sont obtenues en saison
chaude (aoçlt à novembre).
Il n'est guère possible de calculer des C.P.U.E. représentative,s de l'a-
bondance dans leurs aires de distribution préférentielle des espèces autres
que la Gamba. Nous avons cependant calculé les C.P.U.E. mensuelles à partir
de l'effort total pour le crabe Geryon maritae et la crevette Aristeus vari-
dens, l'évolution des valeurs est représentée sur la figure 5 qui montre
T----
egalement l'évolution du pourcentage de l'effort "sans prises de Gambas" par
rapport à l'effort global mensuel. Pour le crabe rouge profond les valeurs de
fin de saison chaude - début de saison froide sont faibles, cette période
correspond aux faibles rendements notés au Congo par CAYRE et BOUCHEKEAU
(1977) et en Côte d'ivoire par LE LOEUF et al. (1978). Un pic s'observe en
début de saison chaude, il correspond à -période pendant laquelle le pour-
centage de l'effort total non dirigé sur la Gamba est à son maximum. On peut
déduire de ces observations et de l'évolution des C.P.U.E. de Gambas que le
crabe profond est surtout recherché quand les rendements en Gambas sont fai-
bles et que l'abondance apparente de crabe sur le fond est encore élevée. Pour
Aristeus varidens, l'évolution des valeurs mensuelles permet de confirmer que
=Pêche est liée à celle de Geryon maritae,
Le tableau VIII donne les C.P.U.E. globales annuelles par classes de ba-
teau et par zone. Parmi les zones les plus chalutées (cf. tabl, 111) les zones

8 et 9, au nord de Dakar, ont des rendements élevés, alors que la zone 5, au
sud, montre des rendements dans l’ensemble assez faibles. La faiblesse rela-
tive des rendements au sud de Dakar est confirmée par l’examen des rendements
pour les autres zones profondes (zone 7 au nord, 4 et 1 au sud). Les zones
cfitières (7, 3, 6, lO), où les especes-cibles sont différentes, montrent sou-
vent des rendements élevés, ce qui expliquerait l’effort de pêche appliqué
par les crevettiers espagnols sur des zones qu’ils ne devraient en principe
pas exploiter. Nous avons vérifié que l’examen des C .P.U .E. pour les seules
crevettes donne des résultats similaires à ceux obtenus à partir du tableau
VIII *
4 .
E V O L U T I O N D E : L A
P E C H E R I E
D E
1 9 7 7 A
1 9 8 0
L’exploitation des données de janvier 1977 à avril 1979 a déjà été ef-
fectuée dans un premier temps par KULBICKI (1981). L’unité d’effort qu’il
Ut:ilise est le jour de pêche. Nous avons transformé cet effort en heures de
pêche - pour standardisation avec 1 ‘année 1980 - à partir du nombre moyen jour-
nalier d’heures de pêche par mois et pour chaque année. Les bateaux ne sont
pas séparés en classes de T.J.B., ce qui ne doit pas biaiser les résultats,
les puissances de pêche des crevettiers entre les différentes classes étant
assez voisines. Seuls les rendements “Gambas” ont été calcules %
Les prises déclarées augmentent fortement de 1977 à 1980 (fig. 6), no-
tons que les valeurs pour 1979 ont été extrapolées à partir des données de
janvier à avril. On constate que le pourcentage des Gambas est en nette aug-
mentation sur la période, ce qui traduirait peut-être une plus grande spécia-
lisation des navires.
L’évolution comparée des C.P .U .E, mensuelles de Gambas de 1977 2 1980
(tabl. IX et fig. 7) montre que, comme précédemment souligné avec les donnees
de 1980, la période des bons rendements se situe pendant la saison froide et
les périodes de transition, de décembre à juin-juillet. Les minima prennent
place en septembre-octobre, en pleine saison chaude. En moyenne annuelle
(tabl. IX) les C.P.U.E. de Gambas montrent une remarquable constance de 1977
à 1980.
C O N C L U S I O N
L’étude que nous venons d’effectuer comporte un certain nombre d’impréci-
sions dues à 1-a grossièreté des données de base ; en particulier 1 ‘absence des
profondeurs moyennes de pêche s’est révélée un lourd handicap, Elle prélude à
un travail plus complet qui prendra en compte ces profondeurs obtenues, à par-
tir de 1981, d e quelques patrons de crevettiers, ainsi que le travail des ob-
servateurs sénégalais récemment embarqués à bord de chaque unité.,
La crevette Parapenaeus longirostris (Gamba) est l’espèce-cible princi-
pale et les meilleurs rendements sur ce crustacé sont réalisés ensaisonfroide,
plus particulièrement pendant sa deuxième partie (mars 5 juin) a Les plus
mauvais prennent place en pleine saison chaude (sept .-oct .) et la recherche

d"autres espèces-cibles, essentiellement Geryon maritae (crabe rouge profond)
associe a Aristeus varidens (crevette Alistado), ne permet pas à la flottille
de compenserquantitativement
cette diminution saisonnière des rendements de
Gambas, La zone de pêche du Nord-Sénégal (de Dakar à la Mauritanie) apparaît
un peu plus riche que la zone sud dont la partie située au large de la Casa-
mance est peu exploitée du fait de la configuration des fonds.
Les rendements globaux (toutes espèces) seraient de l'ordre de 600 à
700 kg par jour de pêche pour l'ensemble du Sénégal et on peut noter qu'ils
apparaissent stables, en moyennes annuelles, de 1977 à 1980. Ils seraient
inférieurs , d'environ la moitié, à ceux indiqués par CROSNIER et
TANTER (1968), d'après les dires des pêcheurs , pour les débuts de la pêcherie
dans la région. Cette information est cependant sujette à caution.
B I B L I O G R A P H I E
BURUKOVSKY (R.N.), 1981.- Etude sommaire de la biologie de Parapenaeus lon-
girostris des côtes marocaines (façade atlantique),
Comité Pêches Atl. Centre-Est, COPACE/TECH/81/31 : 12-18,
CAYRE (P,) et BOUCHEREAU (J.L.), 1977.- Biologie et résultats des peches ex-
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1 1
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Cons. int. Expl. Mer , 156 : 116-119,
-
-

TABLEAU I.- Liste des espèces déclarées en 1980,
correspondances et codes utilisés
--
ND
I
NOM LATIN
NOM FRANCAIS
NOM ESPAGNOL DT;;;;E
I
--
1
Parapenaeus longirostri, Crevette profonde
Gamba
8404 f
--
?.- Plesionika sp.
Autres
Camarones
Solenocera africana
Crevettes profon.des
Brillantes
-- .-
Merluccius senegalensis
Merlu grande taille
Merluza
3
Merluccius polli
Merlu petite taille
Pescadilla
Jeune Merlu
- -
Poissons divers
4
(et crevettes ?)
Varios
--
Geryon maritae
Crabe rouge profond
Cangre j 0
5
(entier)
- -
6
hristeus varidens
Crevette profonde
T/ 8 4 1 4
- - .--
Plesiopenaeus
Carabinero
7
edwardsianus
Cre.vette profonde
Moruno
8448
- -
Crabe rouge profond
8
Geryon mari tae
(pinces et carapaces) Bocas y Pechos
8448
- - -
-
9
Pagellus spp.
Dorade-Pageot
Page1
-
-
10
Penaeus duorarum
Crevette côtière
Langos t i+\\
-
- -
-
1 1
Palinurus spp.
Queue de langouste
-
-
1 2
Lophius spp.
Baudroies
-
-


TABLEAU IIL- Nombres d ‘heures de pêche (pour toutes
especes confondues) par zone, par classe de T.J.B. en 1980
4
5
6
I
TOUTES
150-200 1 2 0 0 - 2 5 0
250-300
3 0 0 - 3 5 0 1 350-400
ESPECES”
285
83
368
-
-
-
2
1 312
559
1 859
5 765
6
9 883
-
-
-
-
I
l
243
358
1 332
.--
4
0
64
2 120
310
0
10
2 504
-
- l - - - -
5
1 210
17 464
0
I 203
I
6 577
2 149
8
1 112
29 329
-.--
9
18
40 619
-II
10
0
695
F
-----+---
TOUTES
2 671
606281 1347
/ 2 536 !3L 928
Z O N E S --/---p
(1) Effort non standardisé.

TOUTES
“GAMBAS”
ESPECES
Janv *
10 764
9 898
Fév.
10 878
9 780
Yars
10 613
8 170
A v r i l
11 125
10 173
Mai
10 526
8 513
Juin
12 434
9 369
*Juil.
11 5 2 6
7 115
TABLEAU IV : Efforts standardisés (à partir
Août
12 063
8 934
des chalutiers de 200 à 250 T..J.B. 1) “toutes
Sept.
12 153
10 031
e s p è c e s ” e t “Gambas” en 1980
Oct.
8 901
7 304
Nov.
10 307
8 970
Dec.
5 771
4 997
ANNEE
127 99i
104 833

TABLEAU V. - Evolution des C.P.U.E. mensuelles par classe de T.J.R.,,
pour toutes zones et toutes espèces confondues (année 1980)
‘bateaux d.e

1 G
TABLEAU VIL- Evolution des C.P.U.E. (kg/h) mensuelles par classe
de T.J.B. pour toutes zones et pour l'espèce-cible (1980)
----
3
4
5
6
200-250
250-301
300-350
350-400
--
Janvier
3 8
3 7
42
47
3 7
/
I
-v-
1_--
4 5
39
3 5
II--
_I-
5 7
49
27
36
--
I
- I
_I--
w--
Avril
5 3
54
43
3 8
----
- - . .
----
1 42
4 4
5 5
46
3 2
--
L-P
60
50
43
3 3
-
-
1_-
---
Juillet
39
44
49
3 4
16
3 7
-
11--
_1-
-L--
3 9
3 0
3 9
32
-
I---
31
3 2
29
4 4
-1_-
--
3 2
28
27
42
-
_I-
Novembre
17
28
39
29
54
/
l
--
Dacembre
52
3 6
40
41
-1-
ANNEE
31
38
47
4 2
33
39
I
-
-
-
-
Effectif de
iii
1
8
18
classe
II
1
1
!
l
_1--

TABLEAUVII.-
Nombre moyen d'heures de pêche par jour de pêche
pour les catégories 2, 3, 4 de crevettiers et P.U.E.
moyennes globales par jour de pêche
C L A S S E
Nombre moyen
h. pêcheijour pêche
C.P.U.E. (kg) globale

1 i3
TABLEAU Y Xi . - C.P.U.E. pour toutes espèces confondues,
par classe de T.J.B. et par zone (1980)
-1_
k-
I
1
1
1
1
1
î
l .-. ._., CLASSES l 1
2
I
3
4
5
6
.^ ‘.. .“.
I
I
--l
l
--Z
ZONES
‘N,
< 150
150-200 f 200-250 1 250-300 1 300-350 1 350-400
-
1 54
1 91
1 83
-
l
TOUTES
l
38
/
‘19
I
1. 7
l
1. f,
1
7t-l
I
,.n
t
Z O N E S
l

TABLEAU IX .- Evolution compararive des C.P.U.E. (kg/h) mensuelles
“Gambas” (Parapenaeus longirostris) pour les années
1977, 1978, 1979 et 1980, pour tous bateaux, toutes zones
1977
1978
1979
Novembre
ANNEE
39
41
44*
40
A Valeurs non représentatives.

*
1 Zone 9 1
-
I
/
.
DAWAR
‘I
.3
. .
. .
Zone 2 f
F i g . 1.- Carte des zones de pêche.

, Pr Iscs ( tonnes i
800-
P r i s e r t o u t e s 8Epicer
-w-
prlres toutes crevettes
700-
------ prlser
“gambst ”
800-
mo-
400-
300-
200-
ioo-
1
I
1
i
I
I
l
I
I
I
I
l
1
JFMAMJJASOND
]*‘isr
?
ii’ -* - E v o l u t i o n des prisrs menSue1 les toutes ZOneS , t o u s bateaux.

Effort
standardisé
( x 103
heures de pêche
16
14
12
1 0
8
6
e--4, toutes l rpicet
4
2
1
1
.
1
l
I
I
1
I
1
1
I
J
F
M
A
M
J
J
A
S
O
N
D
MOIS
F i g . 3.- Evolutions des efforts standardisés mensuels
pour toutes espèces confondues et pour la Gamba.

C.f.U.E I kW/ II
5 0 -
4 0 -
3 0 -
zo-
- t o u t e s e s p i c e s
lO-
. _ ” g a m b a s ”
t.P.Y.E i5/ h,
.P.lJ.E I kg/ h )
C L A S S E ï’tl
B O -
‘\\
/i
. ” --
4D-

30
20
- toutos erpices
- ..-
“*onbar”
1
F i g . ii.- E.volutions pour les 'j principales classes de T.J.B.
des rendements mensuels toutes espèces
et de Gambas, toutes zones (année 1980).

C.P.U.E (Kg/h )
96 E f f o r t
“non GAMBA” par
4
rapport à l’effort t o t a l
/
1c
IIE1
\\\\\\
6 i
,I,
\\P
GE RYON
*.
*-
\\ \\ \\\\\\*
%E
1 \\.
ARISTEUS -
-
I
I
1
1
l
I
ï
f
1
I
I
1
J
F
M
A
M
J
3
A
S
0
N
D
Fig. 5.-
Evolutions dss rendements mensuels de G. maritae et A. varidens
par rapport aux efforts totaux mensuels (standardisés)
r: t ivolution ~S,S pourcentages des efforts "sans prises de Gambas"'
par rapport aux mêmes efforts totaux.

6000
5 5 0 0
E f f e c t i f tetal rnnuri
5000
de II flattillr crovdtirrr
rtprgnolr
4500
valeur0 rstimées
4000
40
3500
Toutes
3000
espèces
30
2500
Gambas’
2ooo
20
1500
1000
1 0
5 0 0
I~,/~///Y,/,Y/,,
I
I
I
1
1 1977
1
1978 1 1979
1 1980 1 1981 i
F i g . 6.- Kvolutions annurl les des tonnages d6c 1 a r é s
et des effectifs de la 1’7uLtille crevettière espagnole
(1977 Zl 1980).

C.P.U.E ( kg/h )
I
1977
--.-m-e
--- 1978
70
* . . . . . . . . . . 0 1979
- 1 9 8 0
60-
!a-
40-
30-
\\ /
2 0 -
‘4
10
1I
I
t
1
I
I
I
8
1
I
I
1
l
J
F
M
A
M
J
J
A
S
O
N
D
F i g . 7.- Evolution comparat ive des cpue mensuel Les
de Gambas dc 1977 5 19130.

A N N E X E
1
LONG,LJEU-
LARGEUR
JAUGE
:LASSE
UISS.
CODE
TOTALE
TOTALE
BRUTE
C . J . B .
‘OTRLCE 1
Cm>
Cm>
tonneaux)
(ch.1 1
----A
1
701
31,05
7,20
216,00
3
565 1
2
702
30,40
6,50
171 ,oo
2
380 !
3
704
28,50
7,00
209,18
3
850 I
4
711
36,80
7,50
237,72
3
5
712
37,40
7,80
270,88
4
-
850 /
6
713
31,90
7,80
269,68
4
- 1
7
714
33,17
6,98
218,30
3
800 ’
8
715
27,20
6,82
155 ,oo
2
502
9
720
24,00
6,30
145,00
1
565
10
721
25,00
6,82
197,99
2
11
724
24,00
7,25
290,oo
4
1 ::i l
1 2
725
33,28
7,25
272,96
4
1 200 ’
13
727
36,85
7,80
251,34
4
1 200 l
14
728
38,66
7,25
288,23
4
I 100
1 5
729
24,00
7,OO
158,93
2
380 i
16
730
26,50
7,20
216,84
3
49s 1
17
731
33,28
2,25
289,33
4
1 1 0 0 :
18
734
29,00
6,50
186,00
2
750
19
735
31,50
6,98
215,00
3
I
950 f
20
738
40,50
7,35
317,00
5
1 050 (
21
739
33,28
7,25
249,47
3
825
1 200 i
22
740
33,28
7,25
272,96
4
1
23
741
33,28
7,25
272,96
4
1 200 1
24
742
33,28
7,25
270 ,OO
4
1 200 1
25
744
28,50
7,00
209,18
3
850
26
748
25,75
6,41
157,88
2
l
27
750
38,66
7,25
289,33
4
1 ;o: j
28
751
38,66
7,2S
289,33
4
1 200 1
29
753
26,00
7,Ol
186,98
2
,
30
755
23,70
6,40
157,88
2
z )
31
757
31.10
7,00
ZOO,46
3
600
32
759
33,28
7,25
290,oo
4
1 170 i
33
763
41,28
7,60
365,12
6
1 060 (
34
764
34,47
6,85
206,72
3
550 1
35
765
36,76
6,Sl
280,50
4
1 200 1
36
766
36,00
7,50
240,OO
3
850 1
37
767
36,54
7,27
286,35
4
1 170 j
38
768
38,66
7,25
289,33
4
1 200 1
39
769
38,66
7,25
289,33
4
1 200
40
770
36,40
7,30
267,83
4
1 100
Caractéristiques des chalutiers crevettiers
espagnols pour 1 ‘année 1980

1 (10: Aparejo:
. .
(201 D i a
(21) M e s
(zz) Aho
.--
Fecha:
iii
ri
i
/ ]
1
t
(50)
Distr‘!buc
Iturat
ïOt6l a
181)
1631
crsturar ‘n KO$
2
rhvwna 81 mrr
?
_..
.
,._ .. .._.. -. . . . . . ..-.
I
SITUACION
1
..
I
131fLa.
c
(32) Long. __.____ :...
._____: ____ _....._
.
(331 ha ____ - .___
___ ____ -.
A) Formulaire de déclarations de captures.
[::/ESP/
P
D
S

IESP / PDSIEPS IPDSIESP
/PDS
IESP /PDS
B) Bordereau de saisie.

A N N E X E
I I I
Prises (t) pour toutes espèces confondues,
par zones et par classes de T.J.B.eni980
- t - - - - - t - - I
I
0.7
1 254,s 1
7
22,1
9,7
39,5
j 0
j
0,7
/
72,4
/

4
z
%
W
x
w
H
3
--
c\\1
n
U
m
‘5)
R
CO
0-l
Ln 9”
-
-
-
-
m
2
0-l
s
03
0 m
R
UY
00”
s
PI 0
n
h
n
--
--
--
--
--
ô
h]
0
ô
.--a
-CT
c-4
0
0
0
ô
c\\1
0
0
0
-
0
-
-
8
0
u
03
0
G
ul
m
ln
0
n
n
CD-
0
u 2
U-T
0
-
ô
CG
u
u
cn
0
m
n
n

Evolution. des prises mensuelles toutes espèces
el toutes zones, par classe de T.J.B.,en 1980
- - - -
---
--
--
_I_-
----
--
---
- - - -
- - -
----

A N N E X E V I
Evolution des prises mensuelles de Gambas
toutes zones confondues, par classe de T.J.B.,en 1980
TOUTES
CLASSES
I
437 E 412
I
I 430 j 436 l
-.--
137
12,4 I
494
- -

---
_.--
--.-
----
5,2 1
236
I
--._I
--.--
3 0
99
4770
.-.-I__
--

e--m--,-
1
2
100
J-i
-WV--

A N N E X E
V I I
Nombres mensuels de bateaux par classe
de T.J.B. (toutes zones) en 1980

A N N E X E VIII
Efforts mensuels (en heures de pêche) par classe de T,J.B,
pour toutes zontrs, po[ir ~O~ILes especes confondues (1980)
TOlJTES
CLASSES(”
Janvier
306
2 235
I 128
10 736
----
Février
11 842
1
368
t
2 301
114
--. ~----,
81
347
11 620
, ars
Y
I
342 1
2 411
r
391
2 756
12
256
I--.,
. -
416
2 654
11 702
Juin
8
352
13 660
J u i l l e t
13 658
Août
1 :i 5 7’:j
11 886
282
228
9 550
3 1 2
12 101
-
-
/
87
--l----180 7 134
1347
j
2536
138 928
1
l
2
100
(1) Effort non standardisé.

A N N E X E I X
Efforts mensuels Ceri heures de pêche) par classe
dt: T.J.B., pour toutes zones, pour l'espèce-
cible Gamba (1980)
i
Avril
Août
!
i Octobre
Novembre
(1) Kffort non standardisé.