LES STOCKS PELAGIQUES COTIERS MIGRATEURS ...
LES STOCKS PELAGIQUES COTIERS MIGRATEURS
SOUS-EXPLOITES PAR LES ARMEMENTS SENEGALAIS
PAR
PIERRE FREON
RA P P O R T I N T E R N E
No 26
*
LES STOCKS PELAGIQUES COTIERS MIGRATEURS
49
SOUS EXPLOITES PAR LES ARMEMENTS SENEGALAIS
par P. FREON
Chercheur du CRODT
----s--
Un certain nombre d'espèces pélagiques côtiè~smigratrices présentes
au Sénégal une partie de l'année sont sous exploitées par les armements
nationaux. Ceci ne signifie pas pour autant que les stocks correspondant
soit inexploités car ils font l'objet de captures importantes par des flottes
ëtrangères, soit au Sénégal (flotte polonaise de 1977 à 1980)soitdans les
pays voisins (flotte soviétique en Mauritanie par exemple). Il serait donc
souhaitable pour le Sénégal d'augmenter les captures nationales de ces espèces
au détriment de celles réalisées par les flottes étrangères.
Les poissons concernés sont des individus adultes des espèces
suivantes :
mm-
Taille
NonsLatin
Dénomination commer-
Noms Vernaculaires
Fourche
ciale
Sardinella aurita
-
-
Sardinelle ronde 4 mètres
Yaboï meureug
grande taille)
Caranx rhonchus
-.--. -111
Chinchard jaune
Nengho, Diaï
25-35 cm
Trachurus trecae
0-I---- ~-_
Chinchard noir
Diaï
25-35 cm
Trachurus trachurus
- --_-~_,.
...*".ycIII
Chinchard noir
Diaï
25-35 cm
Scomber japonicus
.--.-.S.V^ ..-_ _I_._~_
Maquereau
ou0
25-40 cm
ou S. colias
,- _I -m-w._
On notera que pour les sardinelles rondes la fraction jeune du stock
(individus inférieurs à 25 cm et présents toute l'année au Sénégal)est lar-
gement exploitée, aussi bien par les flottilles artisanales qu'industrielles
du Sénégal. L'accroissement de 1"effort de pêche artisanalesur la Petite Côte
ces dernières années est tel qu'il commence à provoquer la chutte des ren-
dements. En revanche la fraction adulte du stock (individu couramment dénommés
"4m") n'est exploitée que quelques mois par an en saison froide, tout comme
les autres espèces mentionnées dans le tableau ci-dessws.
'otentiel de cap- Disponibles
Capture
au Sénégal
tures Sénégal
estimations)
Sénégalais
Etrangers
Total
(estimations)
-
-
Sardinelle ronde
10 000 t
20 000 t
20 000 t
t de 25 cm
Chinchard jaune
7 000 t
5 000 t
>
70 000 t
50 000 t
Chinchard noir
500 t
5 000 t
>
(i! espèces)
Maquereau
150 t
300 t
40 000 t
40 000 t
TOTAL
17 650 t
160 000 t
Il apparait donc que dans l'état actuel d'exploitation le Sénégal
a un manque à gagner de plus de 100 000 tonnes sur les espèces pélagiques
côtières migratrices et plus particulièrement sur les chinchards (3 espèces)
et le maquereau.
Ce schéma de migration de ces poissons indique qu"ils se déplacent
saisonnièrement le long du plateau continental entre la Guinée l3issau et la
Mauritanie (voir figure). Ils sont présents au Sénégal de Décembre à mai-juin
où ils suivent grossièrement les mouvements des eaux froides. On les rencontre
généralement sur des fonds supérieurs à 25 m, ce qui explique qu'ils ne se
rapprochent des cotes qu'au niveau de la presqu'île du Cap Vert, là où le
plateau continental est étroit. C'est à ce niveau qu'ils sont capturés par les
sardiniers dakarois et par les pirogues équipées de sennes tournantes, basées
à Hann en particulier. Les captures sont donc limitées par deux facteurs :
éloignement de la côte d'une part, migrations parallèles à la côte d'autre
part. On notera le cas particulier de Jrachurus trachurus (le plus abondant
des chinchards sur l'ensemble de la région sénégalo-mauritanienne) qui ne
descend pas au sud du Cap Vert.
Il conviendrait donc d'exploiter ces stocks à l'aide de flottes
à long rayon d'action. L'idéal seraitque Ses flottes disposent d'accord de
pêche avec les pays voisins afin de pouvoir suivre ces stocks tout au long
de l'année comme le faisaient les flottes étrangères avant
la créat ion de
zones économiques exclusives. A cette époque les navires étrangers suivaient
les déplacements des concentrations de poissons entre la Guinée Bissau et
le Sahara Occidental (voir document scientifique no 49 de CHABANNE et
ELWERTOWSKI). On notera en particulier que les meilleurs rendements sont
obtenus en saison chaude en Mauritanie (voir cartes des soviétiques). En
l'absence de ces accords de pêche l'alternative pour les flottes sénégalaises
à long rayon d'action serait, durant la morte saison des pélagiques adultes
(saison chaude),d'exploiter les jeunes reproducteurs de sardinelle ronde et
plate en Casamance où ils sont abondants et inexploités par les flottes
nationales (voir tableaux des rendements des flottes polonaises).
Ce choix de l'engin de pêche à utiliser reste difficile. On sait
que pour les sardinelles la senne tournante est plus performante que le chalut
pélagique. En revanche pour les chinchards et les maquereaux il est actuelle-
ment difficile d'apporter une réponse définitive. En effet les rendements
observés sur les sardiniers en saison froide indiquent de plus faiblesvaleurs
pour ces espèc?.s par rapport aux sardinelles (voir tableau des sardiniers)
mais il entre en compte des facteurs commerciaux et d'abondance relative
des espèces qui peuvent fausser l'interprétation. Il serait inté,ressant d'en-
treprendre des pêches expérimentales comparatives entre deux bateaux de même
taille, l'un équipé d'une senne tournante, l'autre d'un chalut pélagique.
L'aspect économique devrait être également étudié soigneusement car les inves-
tissements ne sont pas les mêmes ni les frais de fonctionnement. On se sou-
viendra en particulier que le chalut pélagique nécessite une technologie plus
avancée que ne possédent pas encore les pêcheurs sénégalais habitués à la
senne tournante. Dans une première phase un équipage expatrié serait donc
probablement nécessaire ce qui alourdirait considérablement les frais d'ex-
ploitation. Les problèmes de transformation du produit (à bord ou à terre)
et des débouchés doivent également faire l'objet d'une étude sérieuse.
Présenté à la Direction de l'océanographie et des Pêches Maritimes
du Sénégal, le 18.02.81 lors d'une réunion avec les armateurs.
-
Sardiniers
Chalutiers
Chalutiers
Senneurs de
dakarois
pélagiques
pélagiques
1 ‘Tnterpêche
(27 20 à 25m)
polonais B23
polonais B 29
(20 21 47 m)
Type de Rat.eau
moyennes 78-
57 7 Sénégal
i77 Sénégal
opérant en
1479 Sénégal
Mauritanie
moyennei977-79
80 J
Prise par 24 h
de mer par
28 ‘II
18 T
34 T
92 T
unité (moyenne)
Ces bateaux
Jes bat.eaux pê-
Remarques sur
Ces bateaux
font des sor-
restent en
zhent 24 h/24 h
le type de
ties j ourna-
mer environ
:t débarquent
lières d’en-
2 mois sans
idem
journalièrement
pêche
viron 10 h et
transborder
B 23
sur un navire
débarquent à
leur prise
lsine. Ils ont
Dakar.
me grande ex-
?érience de la
région.
Remarques sur
Meilleure
la période
Moyenne
année de pê-
idem
Moyenne
considérée
che de 1977
B 23
à 1980
-
Tableau 1 :
Rendements obtenus par différents types de bateaux
dans la zone sénégalo-mauritanienne.
z
2
iz
Fi
m if
cr)
m
z
u
.
.
N
.
si
.
.
.
goo
b-30 0
r-cv--
m -00
a-0
m moo u-00
o\\ aoc; goo
.
.
200 DOO
. .
. .
.
.
--
*
.
.
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.
.
.
.
20: oa ul y& m-3 CO
.
. .
. 0
0 0
c;
*
c; 0
0 0*
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- CO
2
m -
2
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.
.
cn noo
. GOO moo
u-l *oo
. ‘=oo
000
hlh 000
.*.
.
.
.
.
$3
Tableau 3.
Composition des captures des chalutiers polonais ( B 23 +b29) opérant au Sénégal(Casamance
essentiellement) de 1977 à 1979
: Les captures de chinchards et de maquereauNsont plus importantes
au cours du 2e trimestre.CEn 1900, les données partiellecp"premier trimestre indiquent un accroisse-
ment de la proportion de chinchards et de maquereaux par rapport aux années antérieures.>
% Sardinelles
% Chinchards
% Maquereaux
% Sardinelles
% Chinchards
% Maquereaux
% Sardinelles
% Chinchards
% Maquereaux
% Sardinelles
88.24
62.04
81.10
% Chinchards
7.90
36.14
14.05
% Maquereaux
0.38
0.42
0.00
1
I
TABLEAU 4.
PRISES, EFFORTS DE PECHE ET RENDEMENTS DE
LA FLOTTE POLONAISE DANS LES EAUX SENEGALAISES EN 1977
2eme
3eme
4eme
TOTAL
Trimestre
Trimestre
Trimestre
1977
313
62
231
893
Jours en mer
(0.23
287
(B.29
287
302
118
131
838
(Total
574
u15
180
362
1 731
(B.23
165
225
39
174
603
Tours de pêche (B-29
217
229
71
101
618
(Total
382
454
110
275
1 221
E
(8.23
5 115
5 891
837
4 066 -
15 909
Prise
(R.29
11 238
11 017
2 660
3 401
28 316
TOTALE
(Total 116 353
16 908
3 497
7 467
44 225
Ihinchards noirs
Total
1 495
1 017
567
4 004
Ihinchard jaune
Total
12
3 457
667
125
4 261
‘srdlnel Xes
Total
14 049
11 991
2 056
5 917
3ivers
Total
797
443
207
500
1 947
?rise par
(B.23
31.0
26.2
21.5
23.4
26.4
Jour
je pêche
(B.29
51.8
48.1
24.2
33.7
45.8
NB: Des renseignements plus détaillés sont disponibles au CRODT
concernant les espèces diverses, la répartition des captures
par espèce et par type de bateau ainsi que sur les efforts
de pêche .
Dl1: LA FLOTTE POLONAISE DANS LES EAUX SKN&ALAISliS
EN 1978
l e r
2ème
3 ème
trimestre
trimestre
trimestre
--
J o u r s d e p ê c h e
B 23
183
282
199
B 29
212
296
231
T o t a l
395
578
342
1 745
P r i s e t o t a l e
t-
B 23
4 906
5 447
2 916
1 624
14 893
B 29
10 447
10 218
7 170
3 732
31 567
Total
15 353
15 665
5 356
46 460
Chinchard jaune
B 23
38
341
-:
379
B 29,
T o t a l
38
341
379
C h i n c h a r d s n o i r s
B 23
607
587
81
83
B 29
448
2 649
316
50
T o t a l
1 055
3 236
133
S a r d i n e l l c s
B 23
4 222
4 347
2 747
B 2 9
9 999
7 544
6 732
T o t a l
‘ 1 4 221
1 1 891
4 948
Maquereau
B 23
B 29
6
l
. Total
6
DIVERS
B 2 3
3 9
172
B 29
19
l
Prise par jour
de pêche B 23
26.81
19.32
14.65
9 . 9 6
18.01
4 9 . 2 8
3 4 . 5 2
3 1 . 0 4
2 0 . 8 5
3 4 . 3 9
1'ACLMU 6.
PAIS-ES, EFFORTS DE PECHZ ET REKDEl,tSTS
57
DE LA FLOTTE POLONAISE DANS LES EAUX SENEGALAISES
EN 1979
ler
2ème
3ème
4ème
1
T;;a1
trimestre
trimestre
trimestr
trimestre
! Jours de pêche
B 23
286
251
93
164
3 29
414
407
350
401
Total
700
658
565
2 366
Prise totnlc
B 23
6 582
5 327
1 963
3 075
16 947
B 29
14 097
13 651
12 182
10 826
50 756
Total
20 679
18 978
13 901
67 703
Chinchard jaune
B 23
3 9
2 106
63
2 208
B 29
84
5 431
241
48
5 804
Total
123
7 537
-;
48
.
8 012
Chinchards noirs
I
B 23
274
922
49
2
1 247
B 29
1 127
2 761
58
5
3 951
1
Total
r
1 401
3 683
7
5 198
Sardinelles
B 23
5 891
2 207
1 698
2 681
12 477
B 29
Il 930
5 252
11 106
9 359
37 647
r------
Total
17 821
7 459
12 804
12 040
50 124
*laquereau
I
B 23
/
B 29
148
113
261
1
-Total
l
148
]
113
261
i Divers
3
!
B 23
378
92
153
392
1 015
015
I
B 29
808
94
777
1 414
3 093
/
Total
1 186
186
i
1 806
4 108
i--Prise par jour
de pêche B 23
21.11
18.75
21.34
B 29
34.81
27 .OO
32.29
1
6.5
FiC:. 1
- C’yr1~ nii~:ratoire. ~Priodcs de ponte, nurseries et localisation
III~~ILW~~~~~~
des principales conctwtratiuns d’xiultcs dia
Sarciinella aurita clans la zone sCnégalo-mauritanienne
1
1
l
,
II
17”
16^
1 5 ”
14-y
i
l
Fig. 2 - Deplacements, principales périodes de reproduction et nurseries
de Sardinella maderensis dans la zone &n6galo-mauritanienne
I
j
s.
23
22
........
X::X: Nurseries importantes
f
........
........
R@partItion observée des
poissons de taille modale
w~lfnrltr<’ a 24 cm
20
’ b
R: avril a juin
4---W Dbpiacements observ&
R
Reproduction
St. Louis
16,’
SÉNÉGAL
15”.
Salson c h a u d e
R : avril a octobr
Saison
67
Fig. 3 - Cycle migratoire, périodes de ponte, nurse
Cycle migratoire, périodes de ponte, nurseries et localisation
ries et localisat i(tn
des principales concentrations d’adultes de
des principales concentrations d’adultes de Caranx rhonchus
Caranx rhonchus
dans la zone
dans la zone s&tZgalo-mauritanienne
-t
,
r
23
22
18”
SÉNÉGAL 15”
64
68
Fig. 4 et 5 - Cycle migratoire, p6riodes de ponte et localisation des
principales concentrations d’adultes de Trachurus trecae
et Trachuru; frfchurus dans
gt5négalo-mauritanienne
yto:e /’
ig.4 - Trachurus trecae
-Y’::”
:< ‘,
Fig. 5 - T r a c h u r u
- s trachurusi-
-
-
I
/
“. .
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24” -
6;
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1
23”-
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27-
................................................’ L :
\\....................,,,.._.c...............
MAURITANIE
MAURITANIF:
.......
.........
......
.::::.
! ‘,
69
611
Fig. 6 - Deplacements probables de principales zones de concentration et de
reproduction de Scomber japonicus dans la zone sénégalo-mauritanienne
..a,
2 4
*.‘.
4e
23”
I,ieux de conrentration observes des
2 2
:,<iult<.~ ( 30-40 <m)
Presence d e juvdniles Observ&e ( 7-15cm).
R
Reproduction observée
juillet
P
>-)- Deplacements probables
mai
decembre P m a i
1 4
63
70
4
Fig. 7 - Rfpartition bathymétrique des principales espéces de poissons
p6lagiques cStiers de la zone sénégalo-mauritanienne
t
Adultea
Jeunes Juv&tik ?S
-5
- 1'
- 2
a
Sardfnella aurita
Sardine& maderensis
- --....----...L-
Jeunes
O m
!l !I)
50 m
%J 11,
100m
: WI “1
2 0 0 m
200 m
Caranx rhonchus
- -
-
Trachurus trecae
- - - - -
O m
r - - - - - - l
50 m
Peu de donnees disponibles.
100 m
Des jeunes sont trouves sur les
petits fonds, les adultes sont
pkh& plus loin des cotes.
200 m
Trachurus trachurus
Scomber japonicus
--...
73
(4
F i g . 1
Répartition spatio-temporelle des concentrations commer\\cialement inté-
ressantes de Trachurus trachurus
CJ
-
wtntc5
f.;.~*‘1 , t“I:: f‘
a- j u i l l e t - a o û t 1 9 7 6
b- décembre 1976-janvier 1977
c - mars-avril 1977
a
b
C
83
-.
?.
?
SOUS-EXPLOITES PAR LES ARMEMENTS SENEGALAIS
PAR
PIERRE FREON
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49
SOUS EXPLOITES PAR LES ARMEMENTS SENEGALAIS
par P. FREON
Chercheur du CRODT
----s--
Un certain nombre d'espèces pélagiques côtiè~smigratrices présentes
au Sénégal une partie de l'année sont sous exploitées par les armements
nationaux. Ceci ne signifie pas pour autant que les stocks correspondant
soit inexploités car ils font l'objet de captures importantes par des flottes
ëtrangères, soit au Sénégal (flotte polonaise de 1977 à 1980)soitdans les
pays voisins (flotte soviétique en Mauritanie par exemple). Il serait donc
souhaitable pour le Sénégal d'augmenter les captures nationales de ces espèces
au détriment de celles réalisées par les flottes étrangères.
Les poissons concernés sont des individus adultes des espèces
suivantes :
mm-
Taille
NonsLatin
Dénomination commer-
Noms Vernaculaires
Fourche
ciale
Sardinella aurita
-
-
Sardinelle ronde 4 mètres
Yaboï meureug
grande taille)
Caranx rhonchus
-.--. -111
Chinchard jaune
Nengho, Diaï
25-35 cm
Trachurus trecae
0-I---- ~-_
Chinchard noir
Diaï
25-35 cm
Trachurus trachurus
- --_-~_,.
...*".ycIII
Chinchard noir
Diaï
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Scomber japonicus
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Maquereau
ou0
25-40 cm
ou S. colias
,- _I -m-w._
On notera que pour les sardinelles rondes la fraction jeune du stock
(individus inférieurs à 25 cm et présents toute l'année au Sénégal)est lar-
gement exploitée, aussi bien par les flottilles artisanales qu'industrielles
du Sénégal. L'accroissement de 1"effort de pêche artisanalesur la Petite Côte
ces dernières années est tel qu'il commence à provoquer la chutte des ren-
dements. En revanche la fraction adulte du stock (individu couramment dénommés
"4m") n'est exploitée que quelques mois par an en saison froide, tout comme
les autres espèces mentionnées dans le tableau ci-dessws.
'otentiel de cap- Disponibles
Capture
au Sénégal
tures Sénégal
estimations)
Sénégalais
Etrangers
Total
(estimations)
-
-
Sardinelle ronde
10 000 t
20 000 t
20 000 t
t de 25 cm
Chinchard jaune
7 000 t
5 000 t
>
70 000 t
50 000 t
Chinchard noir
500 t
5 000 t
>
(i! espèces)
Maquereau
150 t
300 t
40 000 t
40 000 t
TOTAL
17 650 t
160 000 t
Il apparait donc que dans l'état actuel d'exploitation le Sénégal
a un manque à gagner de plus de 100 000 tonnes sur les espèces pélagiques
côtières migratrices et plus particulièrement sur les chinchards (3 espèces)
et le maquereau.
Ce schéma de migration de ces poissons indique qu"ils se déplacent
saisonnièrement le long du plateau continental entre la Guinée l3issau et la
Mauritanie (voir figure). Ils sont présents au Sénégal de Décembre à mai-juin
où ils suivent grossièrement les mouvements des eaux froides. On les rencontre
généralement sur des fonds supérieurs à 25 m, ce qui explique qu'ils ne se
rapprochent des cotes qu'au niveau de la presqu'île du Cap Vert, là où le
plateau continental est étroit. C'est à ce niveau qu'ils sont capturés par les
sardiniers dakarois et par les pirogues équipées de sennes tournantes, basées
à Hann en particulier. Les captures sont donc limitées par deux facteurs :
éloignement de la côte d'une part, migrations parallèles à la côte d'autre
part. On notera le cas particulier de Jrachurus trachurus (le plus abondant
des chinchards sur l'ensemble de la région sénégalo-mauritanienne) qui ne
descend pas au sud du Cap Vert.
Il conviendrait donc d'exploiter ces stocks à l'aide de flottes
à long rayon d'action. L'idéal seraitque Ses flottes disposent d'accord de
pêche avec les pays voisins afin de pouvoir suivre ces stocks tout au long
de l'année comme le faisaient les flottes étrangères avant
la créat ion de
zones économiques exclusives. A cette époque les navires étrangers suivaient
les déplacements des concentrations de poissons entre la Guinée Bissau et
le Sahara Occidental (voir document scientifique no 49 de CHABANNE et
ELWERTOWSKI). On notera en particulier que les meilleurs rendements sont
obtenus en saison chaude en Mauritanie (voir cartes des soviétiques). En
l'absence de ces accords de pêche l'alternative pour les flottes sénégalaises
à long rayon d'action serait, durant la morte saison des pélagiques adultes
(saison chaude),d'exploiter les jeunes reproducteurs de sardinelle ronde et
plate en Casamance où ils sont abondants et inexploités par les flottes
nationales (voir tableaux des rendements des flottes polonaises).
Ce choix de l'engin de pêche à utiliser reste difficile. On sait
que pour les sardinelles la senne tournante est plus performante que le chalut
pélagique. En revanche pour les chinchards et les maquereaux il est actuelle-
ment difficile d'apporter une réponse définitive. En effet les rendements
observés sur les sardiniers en saison froide indiquent de plus faiblesvaleurs
pour ces espèc?.s par rapport aux sardinelles (voir tableau des sardiniers)
mais il entre en compte des facteurs commerciaux et d'abondance relative
des espèces qui peuvent fausser l'interprétation. Il serait inté,ressant d'en-
treprendre des pêches expérimentales comparatives entre deux bateaux de même
taille, l'un équipé d'une senne tournante, l'autre d'un chalut pélagique.
L'aspect économique devrait être également étudié soigneusement car les inves-
tissements ne sont pas les mêmes ni les frais de fonctionnement. On se sou-
viendra en particulier que le chalut pélagique nécessite une technologie plus
avancée que ne possédent pas encore les pêcheurs sénégalais habitués à la
senne tournante. Dans une première phase un équipage expatrié serait donc
probablement nécessaire ce qui alourdirait considérablement les frais d'ex-
ploitation. Les problèmes de transformation du produit (à bord ou à terre)
et des débouchés doivent également faire l'objet d'une étude sérieuse.
Présenté à la Direction de l'océanographie et des Pêches Maritimes
du Sénégal, le 18.02.81 lors d'une réunion avec les armateurs.
-
Sardiniers
Chalutiers
Chalutiers
Senneurs de
dakarois
pélagiques
pélagiques
1 ‘Tnterpêche
(27 20 à 25m)
polonais B23
polonais B 29
(20 21 47 m)
Type de Rat.eau
moyennes 78-
57 7 Sénégal
i77 Sénégal
opérant en
1479 Sénégal
Mauritanie
moyennei977-79
80 J
Prise par 24 h
de mer par
28 ‘II
18 T
34 T
92 T
unité (moyenne)
Ces bateaux
Jes bat.eaux pê-
Remarques sur
Ces bateaux
font des sor-
restent en
zhent 24 h/24 h
le type de
ties j ourna-
mer environ
:t débarquent
lières d’en-
2 mois sans
idem
journalièrement
pêche
viron 10 h et
transborder
B 23
sur un navire
débarquent à
leur prise
lsine. Ils ont
Dakar.
me grande ex-
?érience de la
région.
Remarques sur
Meilleure
la période
Moyenne
année de pê-
idem
Moyenne
considérée
che de 1977
B 23
à 1980
-
Tableau 1 :
Rendements obtenus par différents types de bateaux
dans la zone sénégalo-mauritanienne.
z
2
iz
Fi
m if
cr)
m
z
u
.
.
N
.
si
.
.
.
goo
b-30 0
r-cv--
m -00
a-0
m moo u-00
o\\ aoc; goo
.
.
200 DOO
. .
. .
.
.
--
*
.
.
a
‘
.
.
.
.
20: oa ul y& m-3 CO
.
. .
. 0
0 0
c;
*
c; 0
0 0*
s!
- CO
2
m -
2
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.
.
cn noo
. GOO moo
u-l *oo
. ‘=oo
000
hlh 000
.*.
.
.
.
.
$3
Tableau 3.
Composition des captures des chalutiers polonais ( B 23 +b29) opérant au Sénégal(Casamance
essentiellement) de 1977 à 1979
: Les captures de chinchards et de maquereauNsont plus importantes
au cours du 2e trimestre.CEn 1900, les données partiellecp"premier trimestre indiquent un accroisse-
ment de la proportion de chinchards et de maquereaux par rapport aux années antérieures.>
% Sardinelles
% Chinchards
% Maquereaux
% Sardinelles
% Chinchards
% Maquereaux
% Sardinelles
% Chinchards
% Maquereaux
% Sardinelles
88.24
62.04
81.10
% Chinchards
7.90
36.14
14.05
% Maquereaux
0.38
0.42
0.00
1
I
TABLEAU 4.
PRISES, EFFORTS DE PECHE ET RENDEMENTS DE
LA FLOTTE POLONAISE DANS LES EAUX SENEGALAISES EN 1977
2eme
3eme
4eme
TOTAL
Trimestre
Trimestre
Trimestre
1977
313
62
231
893
Jours en mer
(0.23
287
(B.29
287
302
118
131
838
(Total
574
u15
180
362
1 731
(B.23
165
225
39
174
603
Tours de pêche (B-29
217
229
71
101
618
(Total
382
454
110
275
1 221
E
(8.23
5 115
5 891
837
4 066 -
15 909
Prise
(R.29
11 238
11 017
2 660
3 401
28 316
TOTALE
(Total 116 353
16 908
3 497
7 467
44 225
Ihinchards noirs
Total
1 495
1 017
567
4 004
Ihinchard jaune
Total
12
3 457
667
125
4 261
‘srdlnel Xes
Total
14 049
11 991
2 056
5 917
3ivers
Total
797
443
207
500
1 947
?rise par
(B.23
31.0
26.2
21.5
23.4
26.4
Jour
je pêche
(B.29
51.8
48.1
24.2
33.7
45.8
NB: Des renseignements plus détaillés sont disponibles au CRODT
concernant les espèces diverses, la répartition des captures
par espèce et par type de bateau ainsi que sur les efforts
de pêche .
Dl1: LA FLOTTE POLONAISE DANS LES EAUX SKN&ALAISliS
EN 1978
l e r
2ème
3 ème
trimestre
trimestre
trimestre
--
J o u r s d e p ê c h e
B 23
183
282
199
B 29
212
296
231
T o t a l
395
578
342
1 745
P r i s e t o t a l e
t-
B 23
4 906
5 447
2 916
1 624
14 893
B 29
10 447
10 218
7 170
3 732
31 567
Total
15 353
15 665
5 356
46 460
Chinchard jaune
B 23
38
341
-:
379
B 29,
T o t a l
38
341
379
C h i n c h a r d s n o i r s
B 23
607
587
81
83
B 29
448
2 649
316
50
T o t a l
1 055
3 236
133
S a r d i n e l l c s
B 23
4 222
4 347
2 747
B 2 9
9 999
7 544
6 732
T o t a l
‘ 1 4 221
1 1 891
4 948
Maquereau
B 23
B 29
6
l
. Total
6
DIVERS
B 2 3
3 9
172
B 29
19
l
Prise par jour
de pêche B 23
26.81
19.32
14.65
9 . 9 6
18.01
4 9 . 2 8
3 4 . 5 2
3 1 . 0 4
2 0 . 8 5
3 4 . 3 9
1'ACLMU 6.
PAIS-ES, EFFORTS DE PECHZ ET REKDEl,tSTS
57
DE LA FLOTTE POLONAISE DANS LES EAUX SENEGALAISES
EN 1979
ler
2ème
3ème
4ème
1
T;;a1
trimestre
trimestre
trimestr
trimestre
! Jours de pêche
B 23
286
251
93
164
3 29
414
407
350
401
Total
700
658
565
2 366
Prise totnlc
B 23
6 582
5 327
1 963
3 075
16 947
B 29
14 097
13 651
12 182
10 826
50 756
Total
20 679
18 978
13 901
67 703
Chinchard jaune
B 23
3 9
2 106
63
2 208
B 29
84
5 431
241
48
5 804
Total
123
7 537
-;
48
.
8 012
Chinchards noirs
I
B 23
274
922
49
2
1 247
B 29
1 127
2 761
58
5
3 951
1
Total
r
1 401
3 683
7
5 198
Sardinelles
B 23
5 891
2 207
1 698
2 681
12 477
B 29
Il 930
5 252
11 106
9 359
37 647
r------
Total
17 821
7 459
12 804
12 040
50 124
*laquereau
I
B 23
/
B 29
148
113
261
1
-Total
l
148
]
113
261
i Divers
3
!
B 23
378
92
153
392
1 015
015
I
B 29
808
94
777
1 414
3 093
/
Total
1 186
186
i
1 806
4 108
i--Prise par jour
de pêche B 23
21.11
18.75
21.34
B 29
34.81
27 .OO
32.29
1
6.5
FiC:. 1
- C’yr1~ nii~:ratoire. ~Priodcs de ponte, nurseries et localisation
III~~ILW~~~~~~
des principales conctwtratiuns d’xiultcs dia
Sarciinella aurita clans la zone sCnégalo-mauritanienne
1
1
l
,
II
17”
16^
1 5 ”
14-y
i
l
Fig. 2 - Deplacements, principales périodes de reproduction et nurseries
de Sardinella maderensis dans la zone &n6galo-mauritanienne
I
j
s.
23
22
........
X::X: Nurseries importantes
f
........
........
R@partItion observée des
poissons de taille modale
w~lfnrltr<’ a 24 cm
20
’ b
R: avril a juin
4---W Dbpiacements observ&
R
Reproduction
St. Louis
16,’
SÉNÉGAL
15”.
Salson c h a u d e
R : avril a octobr
Saison
67
Fig. 3 - Cycle migratoire, périodes de ponte, nurse
Cycle migratoire, périodes de ponte, nurseries et localisation
ries et localisat i(tn
des principales concentrations d’adultes de
des principales concentrations d’adultes de Caranx rhonchus
Caranx rhonchus
dans la zone
dans la zone s&tZgalo-mauritanienne
-t
,
r
23
22
18”
SÉNÉGAL 15”
64
68
Fig. 4 et 5 - Cycle migratoire, p6riodes de ponte et localisation des
principales concentrations d’adultes de Trachurus trecae
et Trachuru; frfchurus dans
gt5négalo-mauritanienne
yto:e /’
ig.4 - Trachurus trecae
-Y’::”
:< ‘,
Fig. 5 - T r a c h u r u
- s trachurusi-
-
-
I
/
“. .
.:<.
“,,’
24” -
6;
. . .
:.:..‘!.t,.,.‘,: -::Y.
1
23”-
‘e_..‘.‘.
;i
/A . .:”
,.’
27-
................................................’ L :
\\....................,,,.._.c...............
MAURITANIE
MAURITANIF:
.......
.........
......
.::::.
! ‘,
69
611
Fig. 6 - Deplacements probables de principales zones de concentration et de
reproduction de Scomber japonicus dans la zone sénégalo-mauritanienne
..a,
2 4
*.‘.
4e
23”
I,ieux de conrentration observes des
2 2
:,<iult<.~ ( 30-40 <m)
Presence d e juvdniles Observ&e ( 7-15cm).
R
Reproduction observée
juillet
P
>-)- Deplacements probables
mai
decembre P m a i
1 4
63
70
4
Fig. 7 - Rfpartition bathymétrique des principales espéces de poissons
p6lagiques cStiers de la zone sénégalo-mauritanienne
t
Adultea
Jeunes Juv&tik ?S
-5
- 1'
- 2
a
Sardfnella aurita
Sardine& maderensis
- --....----...L-
Jeunes
O m
!l !I)
50 m
%J 11,
100m
: WI “1
2 0 0 m
200 m
Caranx rhonchus
- -
-
Trachurus trecae
- - - - -
O m
r - - - - - - l
50 m
Peu de donnees disponibles.
100 m
Des jeunes sont trouves sur les
petits fonds, les adultes sont
pkh& plus loin des cotes.
200 m
Trachurus trachurus
Scomber japonicus
--...
73
(4
F i g . 1
Répartition spatio-temporelle des concentrations commer\\cialement inté-
ressantes de Trachurus trachurus
CJ
-
wtntc5
f.;.~*‘1 , t“I:: f‘
a- j u i l l e t - a o û t 1 9 7 6
b- décembre 1976-janvier 1977
c - mars-avril 1977
a
b
C
83
-.
?.
?