REPUBLIQUE J1U SENEGAL IJ\JSTITUT SENEGALAIS DE...
REPUBLIQUE J1U SENEGAL
IJ\\JSTITUT SENEGALAIS DE RECHERCHES P.GRICCLES
LES FONDS DE PECHE DU
PLATEAU CONTINENTf,L OUEST-AFRICAIN
EJdl'RE 17"N ET 12"N
F, DOMHLi?l (1)
;~~CC Ia collaborati::)n de R, LE BOUILLE (21
(11 Ocçi-anegraphe biologi.:tc de l'ORSTOM, Centre de Recherches
Oc&?,nographiques de Dakar-Thiaroye - Sénégal,
(2) C~mrxand~ant du R.!30 LA?JRENT AMARO, Centre de Recherches
Oc&anographiyues de Dak,?:r-Thiaroye - Scinégal,
CENTRE DE RECHERCHES OCEAN9GRAPHIQUES
DE DAKAR-THIAROYE
DOCUMENT SCIENTIFIQUE I\\l"61
AOUT 1976
R ES UYl E
Ce travail presente la carte des fonds de pêche si-
tués sur le pLateau continental sénegambien, Après avoir ex-
posé la méthode de cartographie et décrit la morphologie du
Littoral et celle du fond, l'auteur donne les caractéristiques
principales des facteurs océaniques de la sédimentation que
sont la marée, les courants et la houle, Plusieurs types de
fonds sont ensuite decrits :
- bancs rocheux impropres à la pêche au chalut.
- zones rocheuses discontinues autorisant le chalutage
mais avec risque de "croches99O
- fonds meubles de quatre types : vase, vase sableuse,
sable vaseux et sable.
Le travail se termine par un bref aperçu de la repar-
tition,
par rapport ;i la nature du fond et par rapport à la pro-
fondeur, des especes c-lemersales les plus communement capturees,
A B S T R A C T
This. paper presents the chart of fishing grounds of the
senegambian continental shelf, After an explanation of the carto-
graphie methoc and a description of the shore and bottom morpho-
logy , the author gives the main characteristics of the oceanic
factors of sedimentation : tides, currents and swell, Thereafter
several types of grounds are described :
- rocky bank unfit for trawlingO
- discontinuous rocky areas where trawling is possible
with risk of gear damage,
- fcur types of loose bottoms : mud, sandy-mud, muddy-
sand and Sand,
Finally, the paper briefly, describes the distribution
of the more frequent Gemersal species, in relation to the bottom
nature and to the depth,
- INTRODUCTION -
En 1974, au cours de trois missions, le Laurent Amaro,
navire de recherches du C,R,O,D,T,
a quadrillé le plateau con-
tinental entre 17"N et 12'14 dans le but d'établir une carte sé-
dimentologique détaillée de la région, Préalablement à la paru-
tion de cette carte il nous parait intéressant de présenter au-
jourd'hui un document plus simple, tenant compte des caractéris-
tiques essentielles du sédiment , et ayant pour objectif de dé-
crire les fonds de pêche entre les isobathes 5 et 200 m,
La région étudiée a été couverte par 58 radiales espa-
cées de 6 milles nautiques sur lesquelles des stations ont eSte
effectuées tous les trois milles. On trouvera leurs positions
sur les figures 1 et 2, Au sud de Dakar, les conditions de navi-
gation n'ont pas permis d'approcher la côte en deqa des fonds de
5 m et la partie la plus littorale du plateau continental n'a
pu être cartographi&e,
Sur la côte nord l'isobathe 10 m étant
proche du rivage nous avons pu travailler jusqu'a proxirnité de
la plage,
c ,------
_ -..-
-.-.“.-
.I-_-
__.,___
__
----<--
.._-.
.._
_
..."
._
^._I
.._,"-
-.__-._ V------a-.
“s-r---- - . . - - - . -_l. -_~. * ‘----
l
1 j7”
1
,:* .
1
/
.’. . *
f
I
1.
. . I
,
!
i
1
l
.:
*. . ”
/
L.
i
S E N E G A L
:
/,
‘_ ;
a*....*....:’
. <._
‘.k 4
4 4 + 4
<:
b
I
.
.
.
.
rl
*
a
.
.‘T
Y..
.,
1
!
c
***.
.
.
i>*e...
r**....
.’
1
:‘.
*+t44+*,+/
I’
4
a
*
I
.
.
.
*
::.
\\:. 4
.I
*
. . .
,i
. * .
. .
c
0
. . . . *
*.....*.
<I
a
*
.
.
.
”
*
.
_-“A-
_
ll_-~-l_.-_“._-“--.“..
- “~
“rélévements d e D a k a r a ?:!(N
- 7 -
1, Méthode de cartoqraphie
1,l. La qranulométrie des Gléments meubles
La technique de prélèvement utilisée (benne du type
Smith JW Intyre) ne permet de récolter que la couverture sé-
dimentaire meuble, Pour dgterminer les catégories granulomé-
triques nous avons procéd4 selon les normes recommandâtes par
le groupe de normalisation de la carte de la nature des fonds
pour la cartographie géologique du plateau continental fran-
çais (B,R,G.i\\l, 1969 - Flouvelle édition 1970) et appelé :
o Graviers, les éléments dont la largeur est comprise
entre 20 et 2 rnrn,
Sables qrossiers et moyens, les particules comprises
J
e n t r e 2 mm et 500 microns,
Sables fins; les particules comprises entre 500 microns
0
et 63 nicr=ns,
Lutites, Les particules de taille inférieur ij 63 microns,,
0
Au Dahomey, au Togo c:t au Cameroun, CROSNIER et al,
-
-
(1964 et 1366) distinguent quatre types de ssdiments en f’onc-
tion de la teneur en ltitites, Par souci d'uniformitz nous a-
dopterons les m&es normes ainsi que les figurés utilisés par
ces auteurs pour repr ésenter ces catégories de skdiments,
Nous avons ainsi :
- les sables o contiennent moins de 5 % de lutites
- les sables vaseux I contiennent entre 5 et 25 % de
lutites
- les vases sableusez c contiennnent entre 25 et 90 Y&
1utitcs
- les vases 0 contiennent plus de 90 % de lutites,
L1 étude des enregistrements du sondeur a permis de dif-
ferencier les bancs rocheux des zones rocheuses discontinues.
-8-
A Ces deUX
t
y
p
e
s
de ?Gnd 3GUS aVGnS affect6
u
n
figUr& diff&
rent. Les bancs rocheux, impropres au chalutage, sont g&é-
ralement formés de roche nue,
C:ette carte etant destinée essentiellement aux milieux
de la pêche, afin de mieux mettre en évidence les zones ro-
cheuses discontinues qui présentent des risques pour la pêche
au chalut, nous avons C:lans ce cas fait abstraction de la ii:!u-
verture sedimentaire meuble qui recouvre, sur une très faible
épaisseur, CC:~ zones, Les croches importantes qui ont pu ^It.re
1ocalisGes avec exactitude sont matérialisées sur la car-t-
par un petit triangle noir,
II. Le cadre morpholoniaue
..‘-..- a
2-1, Le littoral
Plusieurs types de côtes peuvent être observ& u
De 17"OOQY à la presque?le du cap Vert ,la côte est
0
formGe dgune suite de dunes et de cordons littoraux dont 1~~
plus importCant est la langue de Barbarie qui dévie vers le
sud -sud-ouest le cours d:~ fltzuve Sénégal sur une longueur
d'er.viron 20 km au niveau de son embouchure, En arrière de
ces cordons littoraux, de c,Juleur jaune clair, s@Ctale une
region dc sables dunaires fixes, rouges, dgorigine continen-
tale,
0 La presqusî,le du cz&z< Vert posshde un littoral de type
rocheux présentant une alternance de plages et de falaisesa
Le pied de celles-ci, qui sont constituées de materie vol-
canique basaltique, est protég@ de lgaction ,des vagues par
un entassement de bloc:; lzt&ritiques provenant de 1~3 cuirasse
recouvrant la partie superieure de ces falaises. Celles-ci
sont genkralement bord&s soit :pnr un éboulis chaotique sous-
marin soit par u11i3 p‘-.!:ofarmc: d 'abrasion marine te1l.e ia
chaussee des Almadies, Les rentrants de la cate sont souvent
occupes par de petites plages formées de sables grossiers
(MASSE, 19681,
-9-
Les îles des Madeleines et de Gorée, situées devant
Dakar,ont le même type de côtes"
De Dakar E Joal le littoral présente une alternance
3
de zones basses et sableuses et de falaises,
Les plages comportent généralement un cordon sableux,
Des plateformes rocheuses peuvent parfois affleurer les pe-
tits fonds et constituer des écueils,
De XJoal au cap ROXO, mises à part les quelques peti-
I
tes falaises que l'on trouve au Sud-Ouest de Banjul, la c8t,e
est la plupart du temps formée de dunes littorales qui iso-
:Lent de la mer une zone marécageuse peuplée de palétuviers,,
C'est sur cette partie du littoral que l'on trouve successi-
vement du nord au sud : l'embouchure du bras de mer SsloumY
l'estuaire de la Gambie et l'embouchure de la rivière Casa-
mance,
2,2, Le plateau continental
La partie du plateau continental intéressée par les
deux cartes que nous publions a une superficie d'environ
10,300 milles carrés, Dans cette zone nous estimons 21 8.700
milles carrés la superficie du plateau continental sénégam-
bien entre le rivage et lsisobathe 200 m,
Situ&e à 27 milles au large de St-Louis l'isobathe
200 ni se rapproche doucement dc la côte, tout en suivant sen-
siblementson contour l.orsque lgon descend vers le sud, A la
hauteur de la pointe des 4lmadies la largeur du plateau con-
tinental n'est plus que de 5 milles, 11 sgelargit ensuite
assez rapidenent pour atteindre 54 milles à la latitude de
12"25'N et 68 milles CU large de la Guinée-Bissau,
Dtune manière générale les fonds sont peu accident&,
1.1 existe cependant au nord de Dakar, un canyon sous-marinap-
pelé fosse de Kayay,situé en face du village du même nom,
qui traverse le plateau sur toute sa largeur, Plus haut,
--
-35,
III, La mar&e, les courants, 1~: houle
3,1, La merdé
Id ni?rée est du type semi-diurne avec un marnage moyen
de 1 rn;tre, (3.,6 m en période de vives-eaux). les courants
de mar@E: sont gen&ralenent faibles, de lsordre de @,2 à 0,3
noeuds (‘KXKZAK , 1970 - REBERT J?& &, 1974) .,
3.2, Les courants
En période dvaliztjs, de novembre ,$ mai, le courant de
surface est stable et porte au sud-ouest de St-Louis 5 Dakar*
DC Dakar au crtp Roxo il porte au sud-est jusqu'à la Gambie,
2u sud ensuite* 11 est plus fort au large où sa vitesse est
dtz l'ordre de 3 noeud, Sur la côte sud il peut exister, en
saison froide, un contre-courant remontant le long de la côte,
Comme danstoutes lez rcigions où se produisent dvimpor-
tantes remontées dîeaux profondes (phénomènes d'upwelling),
il existe sous le cour;!nt de surface un contre-courant qui,
d?lns le cas FrcL-sent,
sc- t:i<ani?este surtout le long de la catc:
na3rd du S&i?gqal* Sa vitesse moyenne est de lvordre de 0,3 &
0 7 4 noeuds 3
En période cIp?aux chaudes (de juin 3 octobre) le courant
de surface poste qSnércclcmcnt -31-l nord entre les rri0i.s de juin
et août et a alors une vitesse: de lvordre de 0,5 noeuds, Son
sens et sa vitesse deviennent ensuite variables jusquvà 1~7
fin de raison chaude.
303, Ls houle
P~U d'études ont jusquvà présent été faites sur les hou-
les des côtes, sCnéqalaiseso
MASSE 11966) y distingue deux ty-
pes de houle o
- 5oul.e de nord-ouest dont il évalue la longueur dvonde
moyenne à 302 m,
- houle de sud-ouest : elle est masquée par 13 première
et plus faible amplitude,
- 12 -
IV, Description des fonds rocheux et de la couverture
sédimentaire
4.1, Les fonds rocheux
Nous avons distingué les bancs rocheux impropres à la
pêche au chalut des zones rocheuses discontinues 06 le cha-
lutage est possible mais nécessite une bonne connaissance
de la région de la part du pêcheur : les risques de "croches"'
y sont nombreux,
4,1.1, Les bancs rocheux
Ce sont des zones rocheuses non recouvertes de sédi-
ment, Cert;ains de ces bancs sont en relation avec le relief
continental
; ainsi au sud de la fosse de Kayar, jusqu'à la
latitude de Popenguine et principalement au niveau de la
presqu'fle du cap Vert, existent des formations rocheuses
qui seraient le prolongement du relief volcanique de la
presqu'île, tel ce pic rocheux isolé, de 37 m de haut, que
nous avons trouvé par lrh"16'7"E et 17"2892'sW au large de
Mbour sur les fonds de -100 III,
Egalement en relation avec le relief continental nous
avons la peti.te plateforme d'abrasior, marine qui s'étend de
Banjul jusqu'aux fonds de -10 m,
Toutes les autres formations rocheuses observées sont
de nature sédimentaire,
- Sur la côte nord, à partir de la fosse de Kayar, lors-
que l'on se dirige vers Saint-Louis on observe une série de
petits bancs rocheux qui suivent la sonde des 15-20 m. Ces
bancs, paralleles à la côte sont recouverts par endroits de
sédiments0 Cette formation se trouve bien marquée en face de
Saint-Louis sur les fonds de -10, -15 m et au niveau des ma-
rais de Tcumbos entre -20 et -30 m,
- 13 -
- sur la cate sud, entre Zbour et Joal, il existe de la
côte aux fonds de -7, -8 mètres, un bancrôcheux assez impor-
tant également de nature sédimentaire0
Parmi les zones non chalutables n'oublions pas de men-
tionner les deux falaises sous-(narines dont nous avons par-
lé plus haut‘>
4.1.2, Les zones rocheuses discontinues
A-
Sur la partie du plateau continental Situ&e au large
de la côte sud du Sén&gal il existe de vastes zones où La
roche affleure, en de p-tornbreux endroits, la surface du sedi-
ment, 11 semblerait que Pa roche soit ici constituée par de
vastes dalles faiblement inclinées et se chevauchant l'une
l'autre à Ia maniére de tuiles sur un kit. Ceci explique
que cette zone, malgré les nombreux affleurements rocheux
que l'on y trouve soit chalutable, avec tout de même de gros
risques pour les engins de pêche, En effet selon le sens dans
lequel sera effectué le trait, le chalut accrochera ou n'ac-
crachera pas la roche sur laquelle il glissera dans ce der-
nier cas, Dans le cas c;*~i:i mauvais sens de chalutage, l'in-
cident le plus fréquent est l'engagement des bras du chalut
sous les dalles qui Emergent du sédiment,
4.2. Les fonds meubles
4,2,1, Les fonds de V"F.~
Deux importantes zones vaseuses existent sur le plù-
teau continental sénêgambien, La première s'étend de part et
d'autre de l'embouchure du fleuve Sénegal de 16"30* à 15"15'N
entre les isobathes 20 et 00 m, Elle est alimentée par les
particules limoneuses transportées par le fleuve jusqu'à la
mer où elles sont reprises par le courant qui les entraine
vers le sud-ouest. L'extension de cette vasiere jusqu'à la
latitude de 16°30'N s'expliquerait par le fait que le Sénégal,
au quaternaire rkcent, a vu peu à peu dévier vers le sud son
embouchure qui se iirouvait auparavant A cette latitude,
La seconde ZO~E vaseuse importante s 'etend a partir
lfernbouchure de la Casamance et se prolonge vers le sud jus-
qupau large des îles EisSt:igos entre les isobathes 25 et 50 :n
11 semble quPelle soit ;ili-ientCe par la Casamance et par les
nombreux cours d'eau, ;Jonir le Rio Cacheu, qui dfsbouchent a la
mer sur les cotes de Gdinée BissauO
Paradoxalement il nlexiste pas de vasière devant l'es-
tuaire de la Gambie par O<J ssécoulent pourtant des eaux tur-
bides. Mous pensons que les particules en suspension sont
directement entraînées dans les nombreux marigots formant le
delta du Saloum où elles se deposeraient,
402020 Les fonds de sable
11s serencontrent essentiellement au nord de 16"3O'N, au
sud de la fosse de Kayar,et ils occupent la plus grande par-
tie du plE:teau continental devant la côte sud, Au nord de
Kayar ce sont des sables très fins de couleur grise associjs
% des proportions variables de lutites et constituant alors
des sables, vaseux ou des vsses sableuses,
AU sud nous trouvons surtout des sables fins plus. ou
moins roux selon la proportion de grains de quartz recouverts
d'oxyde de ferO Des sables (Jrossiers riches en debris coquil-
liers SC rencontrent a:.1 voisinage des affleurements rocheux.,
On les trouve aussi parfois sur le rebord du plateau ; ils
sont alors très riches en debris de madréporaires,
V, Répartition des espèces demersales sur le
plateau continental
Sur la figure 3 nous -avons représenté la répartition,
par rapport k la nature du fond et par rapport à la profon-
deur, des espèces démersales les plus communément capturees
par les pêcheurs sénegalais, Les trois profils caracteristl-
ques du plateau continental que nous avons choisis sont per-
pendiculaires aux isobathes et ont leur origine A la latitude
de "15"CsN pour le premier, au niveau de Poperiguine pour le
second et au niveau du cap Roxo pour la troisième, Ces coupes
c>
qui permettent de se faire une idée de la pente du plateau
continental en trois endroits différents représentent deux
types de fonds (1)
- fonds Tïmous\\y oil 1:s 'vase et les sables vaseux prédo-
,3inent 0 profils 2 et III,
- fonds durs et sableux : profil n" II
Sur -es fonds les conditions hydrologiques determinent
la présence de deux grands groupes dgespèces (2) : dvunhe part
les esphczs vivant entre le littoral et les fonds de -SO à
-GO M et qui correspondent aux eaux les plus chaudes, Dgzu-
tre part In groupe d'espèces plus profondes appartenant aux
eaux froides de la pentf? continentale, Entre les deux on
rencontre une zone intermtsdiairc où se melangent certaines
espi‘ices c?ti&res et les moins profondes des especes profondes,
la
Cette zona correspond ii 1~ zone de thermocline, Les conditions
hy:lrologiques
(tempér~~ture et salinité) qui y varient rS3pi-
denent avec la profondeur constituent
un OhSt43Cle c3U ~FlSS&-
c7e des esièc~os côtières vers les plus grandes profondeurs et
inversement, Dans cette zone nous avons souvent rencontré
Fagcllus cou:oei en quantiti-c abondante, Cette espèce qui sem-
ble pouvoir ,supporter des. variations de tempêrature assez
importantes :oarait _
svenfoncer plus profondément sur la côte
nord que sur la c6te sud,
5-1, Espèces profondes
Les r:sp$ces que l'on rencontre au del& de -70 m sont
les mêmes au nord et au sud de Dakar mis à part le merlu,
Merluccius se9 que l'on ne trouve plus au sud du cap Vert,
(1)Le figlJr6 utilisé pour représenter les différentes catégories
de sediment sur les coupe sc:st le même que sur les cartes 'aux-
quelles on se reportera,
(2)Un t.rouvera en annexe IfGquivalence entre le nom scientifique
latin des espèces et leur nom en français, lébou et ouoloff,
- 17 -
Les esp&cos d&mer$ales les plus importantes pour la pkhe
sont :
- Brotula barbata : abondante entre -70 et -200 m elle
fait l'objet d'une exploitation récente,
- Dentex anqolensis et Dentex macrophthalmus : ces
deux espèces qui font partie du peuplement de la bordure
continentale sont encore peu exploit&5 par la flottillr
chalutitlre s~négalaisc'. 11 s'agit d'une pêche compl&men-
taire de celle de la brotule et seuls les plus gros exem-
plaires sont conserv4sQ En saison froide D, anqolensis =jui
a une repartition moins profonde que 0, macrophthalmus peut
remonter Susquîaux fonds de -30 me Ces deux espèces sont
susceptibles de fournir des rendements intéressants a la
la pêche industrielle,
- Parapenaeus lonqirostris : cette crevette profonde
semble lii‘e aux substrats sabla-vaseux du rebord du talus
continental, Elle est abondante de -75 à - 200 rn.
5,2, LeE espèces côtières
La nziture du fond y d&termine *deux groupes :
5,2,1, Espéces defonds ~~mous~~
._
- Arius ~0 ou machoiron regroupe trois espèces D
-_
5" mercatorius, A, qambicnsis et A. heudeloti qui est la
plus communément pêchée, Ces espéces que lton peut rencon-
trer aussi bien sur les fonds vaseux que sur les fonds sa-
bleux et qui sont pr&sentes jusquvaux fonds de -50 m ne
font pas encore l'objet doune exploitation industrielle
bien que tres apprCciCes des consommateurs sénégalais, 11
semblerait quvArius SJ soit une espèce de remplacement par
rapport aux autres espèces exploitées et que l'augmentation
de son abondance dans certaines zones soit l"indice dsun
deSbut de surexploitation d'autres espèces plus intéressan-
tes vivont sur ces fonds,
- 19 -
blanche Penaeus duorarum dont la pêche constitue encore la
principale activité dc la flottille chalutière sénegalaise,
Parmi les espèces de fonds durs et sableux nous avons
essentiellement :
- Diagramma medite.r.rane!Jm ou dorade grise
--.I -_1-
- Paqrus ehrenberqi ou dorade rose a une repartition
bathymétrique qui s'htend de -10 à -50 m avec un maximum d'a-
bondance entre -20 et -30 m, C'est une espèce saisonnière
capturée surtout en debut et en fin de saison chaude, Cette
espèce semble préférer les fonds de sable vaseux0
- Pseudupeneus prayensis ou rouget se trouve génerale-
ment sur des fonds de sable grossier peu vaseux et riches en
éléments carbonatés entre les profondeurs de -10 à -75 m0 La
zone d'abondance maximum semble située entre -25 et -50 m,
- Epinephelus aene:Is ou P'thioff' est un mérou dont la
--.-
répartition intéresse tout ie plateau continental de -10 à
-100 m avec une pi,L,.: 1' ~ ._ Y ,,, paur les fonds durs où existent
des affleurements rcc1:cux. Particulièrement apprécié par le
consommateur sénégalais il fait l'objet d'une pêche artisa-
nale importante (environ "10,000 T en 1975),
- Panulirus ,re??.l.rs :
-. ,.,*.. -.-
la langouste verte f&quente prin-
cipalement les zones rocheuses côtières où elle est Captur&e
au filet maillant par la pecherie artisanale,
VI,Notes techniques
6-1, Cartes utilisees
Cartesdu Service Hydrcgraphique de la Marine Française
- no 61:16 : "De:; marais de Toumbos à Dakar à l'échelle
du 1/297700,
- no 5996 : "De Dakar à Mbour" à l'échelle
du 1,'997i"-
- 20 -
- no 6125 : "De Dakar au cap Roxo" à l'échelle
du 1/300500*
- no 5979 o "De Dakar à l'île Sherbro" à l'échelle
du 1/933590,
6,2. Précision de la carte
Cette carte ne doit en aucun cas être utilisée pour la
navigation. Lors des missions le positionnement était assu-
ré conjointement à l'aide d'un radar fTDeccaT1, des enregis-
trements d'un sondeur scientifique "Simrad E,K. 38" et de
relevés au sextant, Nous estimons la précision de ce posi-
tionnement à & de mille pres de terre et % mille au large,,
- B I B L I O G R A P H I E -
B.R,G,M, (197O)e- Notice pour servir à l'établissement de
la carte des dépôts meubles. Dép. Géloqie du
BoR.GoMo, Orléans, 25 p.
CADENAT J., (1947).- Noms vernaculaires des principales for-
mes d'animaux marins des côtes de l'Afrique Oc-
cidentale Française, Cataloques de 1'I.F.A.N.
56 pc.
CROSNIER A., et BERRIT GoROI (1966).- Fonds de pêche le long
des côtes des Républiques du Dahomey et du Togo,
Cah- O.R.S,TOO.Yi., s&r, Océanoqr, Suppl, Vol IV,
1~~1, 144 p0 fiq, l-23, 7 pl*, 2 cartes h, t,
CROSNIER Ao, Avec la collaboration de MARTEAU J, BERRIT G,R*et
STAUCH A., (1964),- Fonds de pêche le long de la République
Fédérale du Cameroun0 Cah. O,R,S.T,O,M., sér.,
Océanoqr,, no Spécial 133 p,, 14 fiq,, 9 pl.,
9 cartes dont 2 h, t.
DOMAIN F,, (1970)0- Poissons démersaux du plateau continental
sénégambien, Inventaire des chalutages effectués
en 1969 à bord du "Laurent Amaro". Centre Rech.
Océanoqr, Dakar-Thiaroye, D.S.P, n"23, 300 p.
DOMAIN F,, (1972).- Poissons démersaux du plateau continental
sénégambien, Application de l'analyse en compo-
santes principales à l'étude d'une série de cha-
lutages, Cah. O,R,S.T,O.M,, sér. Océanoqr,, Vol X,
n*2, pp 111-123,
GARCIA S,, (1974).- Biologie de Penaeus duorarum notialis en
Côte d'ivoire, IV, Relations entre la réparti-
tion et les conditions du milieu, Etude des va-
tions du sex-ratio, Dot. Scien, Centre Rech,Océa-
noqr, Abidjan, Vol V, no%4, Déc, 1974, ppO l-39.
LHOMME Fe, (1976)o- La pêche chalutière & Dakar en 1975,
Centre Rech. OcGanoqr,, Dakar-Thiaroye, Archive
n"37, Juin 297S1
MASSE JoPo, (1968),- Contribution à l'étude des sédiments ac-
tuels du plateau continental de la région de
Dakar0 Essai d9analyse de la sédimentation bio-
gène, Rapp, Labo Géol, Fac, SC, Univ. Dakar,
n"23, 84 p0 multiyr- 38 pl.
REBERT J.P., PRIVE M., (1974),- Observations de courant au
voisinage du cap Vert, i?lote sur les courants de
marge. Centre Rech!-, Océanoqr. Dakar-Thiaroye,
Archive n"3, Juin 1974,
REBERT JOPO, PRIVE M,, (1974),- Observations de courant sur
le plateau continental séneyalais du cap Vert
au cap Roxo. Campagne 74-10 Mars 1974, Centre
Rech, Oceanoqr, Dakar-Thiaroye, Archive n"4,
Juin 1974.
TOMCZAK Jr, ifle, (1970),- Scnvdankugen von schichtung und stro-
mung inn westafrikanishen, Auftriebsgebiet wah-
rend der "Deutschland nordatlantischen. Expedi-
tien" 1937. Meteor forchunqserqebnize Reihe A
heft 7.
WILLIAMS F,, (1968).- Report on the Guinean Trawling Survey,
Vol n 1, General report, O,A,U, - S,T,R,C. Lagos
1968, 828 pe
Annexe
’
_I
Eqüi.V~l.E?tÎCY~
entre le nûm scientifique latin des especes
et leur nom enFrankai.s, 16bou et ouoloff,
O U O L O F F
00000000D
Arius gambiensis,o~~oo~ooco.o
Nachoiron
Brotula barbataoOOOO1OOO1OOOO
Cynoglossus sp, ooooeooooooo.
Sole langue
Dentex canariensis,,oeo,oooo,
Denté des Canaries
Kibaro Ngokh
Dentex filosusoooooooo.oo~ooe
Denté à longs fils
Sel sel (-50 cm)
Diankharfett (+ de 50 cm:
Diagramma mediterraneum,,,,,,
Dorade grise
Drepane africana.,,,,,,,,,,,,
Epinephelus aeneus,,o,,,O,,,,
Epinephelus goreensisO~o,,,o,
ilérou de Gorée
Epinephelus gigasOOo~OOOoOduo
Mérou de !Yéditerran@e
Kauthieu*
Galeoïdes decadactylus 0000~0
Siket Mbao
i4ycteroperca rubra,,,,,,,,,,,
Pseudotolithus senegalensisOO
Pagellus coupeiOoOOOOOOOoOOoO
Pagrus ehrenbergi,,,,,,,,,,,,
dorade rose
Kibaro nar
Pomadasys jubelini,,,,.,.,,,,
Corogne khadre
Pseudupeneus prayensis.,,,,.,
Vomer setapinnis.,,,,,,,,,,.,
Zeus faber mauritanicuso,,,,,
Saint-Pierre
Panulirus regiusO.OOO..O*OOOu
Langouste verte
Penaeus duorarum,,,,,,,,,.,,,
Crevette blanche
Parapenaeus longirostris,.,,,
Crevette profonde
l
IJ\\JSTITUT SENEGALAIS DE RECHERCHES P.GRICCLES
LES FONDS DE PECHE DU
PLATEAU CONTINENTf,L OUEST-AFRICAIN
EJdl'RE 17"N ET 12"N
F, DOMHLi?l (1)
;~~CC Ia collaborati::)n de R, LE BOUILLE (21
(11 Ocçi-anegraphe biologi.:tc de l'ORSTOM, Centre de Recherches
Oc&?,nographiques de Dakar-Thiaroye - Sénégal,
(2) C~mrxand~ant du R.!30 LA?JRENT AMARO, Centre de Recherches
Oc&anographiyues de Dak,?:r-Thiaroye - Scinégal,
CENTRE DE RECHERCHES OCEAN9GRAPHIQUES
DE DAKAR-THIAROYE
DOCUMENT SCIENTIFIQUE I\\l"61
AOUT 1976
R ES UYl E
Ce travail presente la carte des fonds de pêche si-
tués sur le pLateau continental sénegambien, Après avoir ex-
posé la méthode de cartographie et décrit la morphologie du
Littoral et celle du fond, l'auteur donne les caractéristiques
principales des facteurs océaniques de la sédimentation que
sont la marée, les courants et la houle, Plusieurs types de
fonds sont ensuite decrits :
- bancs rocheux impropres à la pêche au chalut.
- zones rocheuses discontinues autorisant le chalutage
mais avec risque de "croches99O
- fonds meubles de quatre types : vase, vase sableuse,
sable vaseux et sable.
Le travail se termine par un bref aperçu de la repar-
tition,
par rapport ;i la nature du fond et par rapport à la pro-
fondeur, des especes c-lemersales les plus communement capturees,
A B S T R A C T
This. paper presents the chart of fishing grounds of the
senegambian continental shelf, After an explanation of the carto-
graphie methoc and a description of the shore and bottom morpho-
logy , the author gives the main characteristics of the oceanic
factors of sedimentation : tides, currents and swell, Thereafter
several types of grounds are described :
- rocky bank unfit for trawlingO
- discontinuous rocky areas where trawling is possible
with risk of gear damage,
- fcur types of loose bottoms : mud, sandy-mud, muddy-
sand and Sand,
Finally, the paper briefly, describes the distribution
of the more frequent Gemersal species, in relation to the bottom
nature and to the depth,
- INTRODUCTION -
En 1974, au cours de trois missions, le Laurent Amaro,
navire de recherches du C,R,O,D,T,
a quadrillé le plateau con-
tinental entre 17"N et 12'14 dans le but d'établir une carte sé-
dimentologique détaillée de la région, Préalablement à la paru-
tion de cette carte il nous parait intéressant de présenter au-
jourd'hui un document plus simple, tenant compte des caractéris-
tiques essentielles du sédiment , et ayant pour objectif de dé-
crire les fonds de pêche entre les isobathes 5 et 200 m,
La région étudiée a été couverte par 58 radiales espa-
cées de 6 milles nautiques sur lesquelles des stations ont eSte
effectuées tous les trois milles. On trouvera leurs positions
sur les figures 1 et 2, Au sud de Dakar, les conditions de navi-
gation n'ont pas permis d'approcher la côte en deqa des fonds de
5 m et la partie la plus littorale du plateau continental n'a
pu être cartographi&e,
Sur la côte nord l'isobathe 10 m étant
proche du rivage nous avons pu travailler jusqu'a proxirnité de
la plage,
c ,------
_ -..-
-.-.“.-
.I-_-
__.,___
__
----<--
.._-.
.._
_
..."
._
^._I
.._,"-
-.__-._ V------a-.
“s-r---- - . . - - - . -_l. -_~. * ‘----
l
1 j7”
1
,:* .
1
/
.’. . *
f
I
1.
. . I
,
!
i
1
l
.:
*. . ”
/
L.
i
S E N E G A L
:
/,
‘_ ;
a*....*....:’
. <._
‘.k 4
4 4 + 4
<:
b
I
.
.
.
.
rl
*
a
.
.‘T
Y..
.,
1
!
c
***.
.
.
i>*e...
r**....
.’
1
:‘.
*+t44+*,+/
I’
4
a
*
I
.
.
.
*
::.
\\:. 4
.I
*
. . .
,i
. * .
. .
c
0
. . . . *
*.....*.
<I
a
*
.
.
.
”
*
.
_-“A-
_
ll_-~-l_.-_“._-“--.“..
- “~
“rélévements d e D a k a r a ?:!(N
- 7 -
1, Méthode de cartoqraphie
1,l. La qranulométrie des Gléments meubles
La technique de prélèvement utilisée (benne du type
Smith JW Intyre) ne permet de récolter que la couverture sé-
dimentaire meuble, Pour dgterminer les catégories granulomé-
triques nous avons procéd4 selon les normes recommandâtes par
le groupe de normalisation de la carte de la nature des fonds
pour la cartographie géologique du plateau continental fran-
çais (B,R,G.i\\l, 1969 - Flouvelle édition 1970) et appelé :
o Graviers, les éléments dont la largeur est comprise
entre 20 et 2 rnrn,
Sables qrossiers et moyens, les particules comprises
J
e n t r e 2 mm et 500 microns,
Sables fins; les particules comprises entre 500 microns
0
et 63 nicr=ns,
Lutites, Les particules de taille inférieur ij 63 microns,,
0
Au Dahomey, au Togo c:t au Cameroun, CROSNIER et al,
-
-
(1964 et 1366) distinguent quatre types de ssdiments en f’onc-
tion de la teneur en ltitites, Par souci d'uniformitz nous a-
dopterons les m&es normes ainsi que les figurés utilisés par
ces auteurs pour repr ésenter ces catégories de skdiments,
Nous avons ainsi :
- les sables o contiennent moins de 5 % de lutites
- les sables vaseux I contiennent entre 5 et 25 % de
lutites
- les vases sableusez c contiennnent entre 25 et 90 Y&
1utitcs
- les vases 0 contiennent plus de 90 % de lutites,
L1 étude des enregistrements du sondeur a permis de dif-
ferencier les bancs rocheux des zones rocheuses discontinues.
-8-
A Ces deUX
t
y
p
e
s
de ?Gnd 3GUS aVGnS affect6
u
n
figUr& diff&
rent. Les bancs rocheux, impropres au chalutage, sont g&é-
ralement formés de roche nue,
C:ette carte etant destinée essentiellement aux milieux
de la pêche, afin de mieux mettre en évidence les zones ro-
cheuses discontinues qui présentent des risques pour la pêche
au chalut, nous avons C:lans ce cas fait abstraction de la ii:!u-
verture sedimentaire meuble qui recouvre, sur une très faible
épaisseur, CC:~ zones, Les croches importantes qui ont pu ^It.re
1ocalisGes avec exactitude sont matérialisées sur la car-t-
par un petit triangle noir,
II. Le cadre morpholoniaue
..‘-..- a
2-1, Le littoral
Plusieurs types de côtes peuvent être observ& u
De 17"OOQY à la presque?le du cap Vert ,la côte est
0
formGe dgune suite de dunes et de cordons littoraux dont 1~~
plus importCant est la langue de Barbarie qui dévie vers le
sud -sud-ouest le cours d:~ fltzuve Sénégal sur une longueur
d'er.viron 20 km au niveau de son embouchure, En arrière de
ces cordons littoraux, de c,Juleur jaune clair, s@Ctale une
region dc sables dunaires fixes, rouges, dgorigine continen-
tale,
0 La presqusî,le du cz&z< Vert posshde un littoral de type
rocheux présentant une alternance de plages et de falaisesa
Le pied de celles-ci, qui sont constituées de materie vol-
canique basaltique, est protég@ de lgaction ,des vagues par
un entassement de bloc:; lzt&ritiques provenant de 1~3 cuirasse
recouvrant la partie superieure de ces falaises. Celles-ci
sont genkralement bord&s soit :pnr un éboulis chaotique sous-
marin soit par u11i3 p‘-.!:ofarmc: d 'abrasion marine te1l.e ia
chaussee des Almadies, Les rentrants de la cate sont souvent
occupes par de petites plages formées de sables grossiers
(MASSE, 19681,
-9-
Les îles des Madeleines et de Gorée, situées devant
Dakar,ont le même type de côtes"
De Dakar E Joal le littoral présente une alternance
3
de zones basses et sableuses et de falaises,
Les plages comportent généralement un cordon sableux,
Des plateformes rocheuses peuvent parfois affleurer les pe-
tits fonds et constituer des écueils,
De XJoal au cap ROXO, mises à part les quelques peti-
I
tes falaises que l'on trouve au Sud-Ouest de Banjul, la c8t,e
est la plupart du temps formée de dunes littorales qui iso-
:Lent de la mer une zone marécageuse peuplée de palétuviers,,
C'est sur cette partie du littoral que l'on trouve successi-
vement du nord au sud : l'embouchure du bras de mer SsloumY
l'estuaire de la Gambie et l'embouchure de la rivière Casa-
mance,
2,2, Le plateau continental
La partie du plateau continental intéressée par les
deux cartes que nous publions a une superficie d'environ
10,300 milles carrés, Dans cette zone nous estimons 21 8.700
milles carrés la superficie du plateau continental sénégam-
bien entre le rivage et lsisobathe 200 m,
Situ&e à 27 milles au large de St-Louis l'isobathe
200 ni se rapproche doucement dc la côte, tout en suivant sen-
siblementson contour l.orsque lgon descend vers le sud, A la
hauteur de la pointe des 4lmadies la largeur du plateau con-
tinental n'est plus que de 5 milles, 11 sgelargit ensuite
assez rapidenent pour atteindre 54 milles à la latitude de
12"25'N et 68 milles CU large de la Guinée-Bissau,
Dtune manière générale les fonds sont peu accident&,
1.1 existe cependant au nord de Dakar, un canyon sous-marinap-
pelé fosse de Kayay,situé en face du village du même nom,
qui traverse le plateau sur toute sa largeur, Plus haut,
--
-35,
III, La mar&e, les courants, 1~: houle
3,1, La merdé
Id ni?rée est du type semi-diurne avec un marnage moyen
de 1 rn;tre, (3.,6 m en période de vives-eaux). les courants
de mar@E: sont gen&ralenent faibles, de lsordre de @,2 à 0,3
noeuds (‘KXKZAK , 1970 - REBERT J?& &, 1974) .,
3.2, Les courants
En période dvaliztjs, de novembre ,$ mai, le courant de
surface est stable et porte au sud-ouest de St-Louis 5 Dakar*
DC Dakar au crtp Roxo il porte au sud-est jusqu'à la Gambie,
2u sud ensuite* 11 est plus fort au large où sa vitesse est
dtz l'ordre de 3 noeud, Sur la côte sud il peut exister, en
saison froide, un contre-courant remontant le long de la côte,
Comme danstoutes lez rcigions où se produisent dvimpor-
tantes remontées dîeaux profondes (phénomènes d'upwelling),
il existe sous le cour;!nt de surface un contre-courant qui,
d?lns le cas FrcL-sent,
sc- t:i<ani?este surtout le long de la catc:
na3rd du S&i?gqal* Sa vitesse moyenne est de lvordre de 0,3 &
0 7 4 noeuds 3
En période cIp?aux chaudes (de juin 3 octobre) le courant
de surface poste qSnércclcmcnt -31-l nord entre les rri0i.s de juin
et août et a alors une vitesse: de lvordre de 0,5 noeuds, Son
sens et sa vitesse deviennent ensuite variables jusquvà 1~7
fin de raison chaude.
303, Ls houle
P~U d'études ont jusquvà présent été faites sur les hou-
les des côtes, sCnéqalaiseso
MASSE 11966) y distingue deux ty-
pes de houle o
- 5oul.e de nord-ouest dont il évalue la longueur dvonde
moyenne à 302 m,
- houle de sud-ouest : elle est masquée par 13 première
et plus faible amplitude,
- 12 -
IV, Description des fonds rocheux et de la couverture
sédimentaire
4.1, Les fonds rocheux
Nous avons distingué les bancs rocheux impropres à la
pêche au chalut des zones rocheuses discontinues 06 le cha-
lutage est possible mais nécessite une bonne connaissance
de la région de la part du pêcheur : les risques de "croches"'
y sont nombreux,
4,1.1, Les bancs rocheux
Ce sont des zones rocheuses non recouvertes de sédi-
ment, Cert;ains de ces bancs sont en relation avec le relief
continental
; ainsi au sud de la fosse de Kayar, jusqu'à la
latitude de Popenguine et principalement au niveau de la
presqu'fle du cap Vert, existent des formations rocheuses
qui seraient le prolongement du relief volcanique de la
presqu'île, tel ce pic rocheux isolé, de 37 m de haut, que
nous avons trouvé par lrh"16'7"E et 17"2892'sW au large de
Mbour sur les fonds de -100 III,
Egalement en relation avec le relief continental nous
avons la peti.te plateforme d'abrasior, marine qui s'étend de
Banjul jusqu'aux fonds de -10 m,
Toutes les autres formations rocheuses observées sont
de nature sédimentaire,
- Sur la côte nord, à partir de la fosse de Kayar, lors-
que l'on se dirige vers Saint-Louis on observe une série de
petits bancs rocheux qui suivent la sonde des 15-20 m. Ces
bancs, paralleles à la côte sont recouverts par endroits de
sédiments0 Cette formation se trouve bien marquée en face de
Saint-Louis sur les fonds de -10, -15 m et au niveau des ma-
rais de Tcumbos entre -20 et -30 m,
- 13 -
- sur la cate sud, entre Zbour et Joal, il existe de la
côte aux fonds de -7, -8 mètres, un bancrôcheux assez impor-
tant également de nature sédimentaire0
Parmi les zones non chalutables n'oublions pas de men-
tionner les deux falaises sous-(narines dont nous avons par-
lé plus haut‘>
4.1.2, Les zones rocheuses discontinues
A-
Sur la partie du plateau continental Situ&e au large
de la côte sud du Sén&gal il existe de vastes zones où La
roche affleure, en de p-tornbreux endroits, la surface du sedi-
ment, 11 semblerait que Pa roche soit ici constituée par de
vastes dalles faiblement inclinées et se chevauchant l'une
l'autre à Ia maniére de tuiles sur un kit. Ceci explique
que cette zone, malgré les nombreux affleurements rocheux
que l'on y trouve soit chalutable, avec tout de même de gros
risques pour les engins de pêche, En effet selon le sens dans
lequel sera effectué le trait, le chalut accrochera ou n'ac-
crachera pas la roche sur laquelle il glissera dans ce der-
nier cas, Dans le cas c;*~i:i mauvais sens de chalutage, l'in-
cident le plus fréquent est l'engagement des bras du chalut
sous les dalles qui Emergent du sédiment,
4.2. Les fonds meubles
4,2,1, Les fonds de V"F.~
Deux importantes zones vaseuses existent sur le plù-
teau continental sénêgambien, La première s'étend de part et
d'autre de l'embouchure du fleuve Sénegal de 16"30* à 15"15'N
entre les isobathes 20 et 00 m, Elle est alimentée par les
particules limoneuses transportées par le fleuve jusqu'à la
mer où elles sont reprises par le courant qui les entraine
vers le sud-ouest. L'extension de cette vasiere jusqu'à la
latitude de 16°30'N s'expliquerait par le fait que le Sénégal,
au quaternaire rkcent, a vu peu à peu dévier vers le sud son
embouchure qui se iirouvait auparavant A cette latitude,
La seconde ZO~E vaseuse importante s 'etend a partir
lfernbouchure de la Casamance et se prolonge vers le sud jus-
qupau large des îles EisSt:igos entre les isobathes 25 et 50 :n
11 semble quPelle soit ;ili-ientCe par la Casamance et par les
nombreux cours d'eau, ;Jonir le Rio Cacheu, qui dfsbouchent a la
mer sur les cotes de Gdinée BissauO
Paradoxalement il nlexiste pas de vasière devant l'es-
tuaire de la Gambie par O<J ssécoulent pourtant des eaux tur-
bides. Mous pensons que les particules en suspension sont
directement entraînées dans les nombreux marigots formant le
delta du Saloum où elles se deposeraient,
402020 Les fonds de sable
11s serencontrent essentiellement au nord de 16"3O'N, au
sud de la fosse de Kayar,et ils occupent la plus grande par-
tie du plE:teau continental devant la côte sud, Au nord de
Kayar ce sont des sables très fins de couleur grise associjs
% des proportions variables de lutites et constituant alors
des sables, vaseux ou des vsses sableuses,
AU sud nous trouvons surtout des sables fins plus. ou
moins roux selon la proportion de grains de quartz recouverts
d'oxyde de ferO Des sables (Jrossiers riches en debris coquil-
liers SC rencontrent a:.1 voisinage des affleurements rocheux.,
On les trouve aussi parfois sur le rebord du plateau ; ils
sont alors très riches en debris de madréporaires,
V, Répartition des espèces demersales sur le
plateau continental
Sur la figure 3 nous -avons représenté la répartition,
par rapport k la nature du fond et par rapport à la profon-
deur, des espèces démersales les plus communément capturees
par les pêcheurs sénegalais, Les trois profils caracteristl-
ques du plateau continental que nous avons choisis sont per-
pendiculaires aux isobathes et ont leur origine A la latitude
de "15"CsN pour le premier, au niveau de Poperiguine pour le
second et au niveau du cap Roxo pour la troisième, Ces coupes
c>
qui permettent de se faire une idée de la pente du plateau
continental en trois endroits différents représentent deux
types de fonds (1)
- fonds Tïmous\\y oil 1:s 'vase et les sables vaseux prédo-
,3inent 0 profils 2 et III,
- fonds durs et sableux : profil n" II
Sur -es fonds les conditions hydrologiques determinent
la présence de deux grands groupes dgespèces (2) : dvunhe part
les esphczs vivant entre le littoral et les fonds de -SO à
-GO M et qui correspondent aux eaux les plus chaudes, Dgzu-
tre part In groupe d'espèces plus profondes appartenant aux
eaux froides de la pentf? continentale, Entre les deux on
rencontre une zone intermtsdiairc où se melangent certaines
espi‘ices c?ti&res et les moins profondes des especes profondes,
la
Cette zona correspond ii 1~ zone de thermocline, Les conditions
hy:lrologiques
(tempér~~ture et salinité) qui y varient rS3pi-
denent avec la profondeur constituent
un OhSt43Cle c3U ~FlSS&-
c7e des esièc~os côtières vers les plus grandes profondeurs et
inversement, Dans cette zone nous avons souvent rencontré
Fagcllus cou:oei en quantiti-c abondante, Cette espèce qui sem-
ble pouvoir ,supporter des. variations de tempêrature assez
importantes :oarait _
svenfoncer plus profondément sur la côte
nord que sur la c6te sud,
5-1, Espèces profondes
Les r:sp$ces que l'on rencontre au del& de -70 m sont
les mêmes au nord et au sud de Dakar mis à part le merlu,
Merluccius se9 que l'on ne trouve plus au sud du cap Vert,
(1)Le figlJr6 utilisé pour représenter les différentes catégories
de sediment sur les coupe sc:st le même que sur les cartes 'aux-
quelles on se reportera,
(2)Un t.rouvera en annexe IfGquivalence entre le nom scientifique
latin des espèces et leur nom en français, lébou et ouoloff,
- 17 -
Les esp&cos d&mer$ales les plus importantes pour la pkhe
sont :
- Brotula barbata : abondante entre -70 et -200 m elle
fait l'objet d'une exploitation récente,
- Dentex anqolensis et Dentex macrophthalmus : ces
deux espèces qui font partie du peuplement de la bordure
continentale sont encore peu exploit&5 par la flottillr
chalutitlre s~négalaisc'. 11 s'agit d'une pêche compl&men-
taire de celle de la brotule et seuls les plus gros exem-
plaires sont conserv4sQ En saison froide D, anqolensis =jui
a une repartition moins profonde que 0, macrophthalmus peut
remonter Susquîaux fonds de -30 me Ces deux espèces sont
susceptibles de fournir des rendements intéressants a la
la pêche industrielle,
- Parapenaeus lonqirostris : cette crevette profonde
semble lii‘e aux substrats sabla-vaseux du rebord du talus
continental, Elle est abondante de -75 à - 200 rn.
5,2, LeE espèces côtières
La nziture du fond y d&termine *deux groupes :
5,2,1, Espéces defonds ~~mous~~
._
- Arius ~0 ou machoiron regroupe trois espèces D
-_
5" mercatorius, A, qambicnsis et A. heudeloti qui est la
plus communément pêchée, Ces espéces que lton peut rencon-
trer aussi bien sur les fonds vaseux que sur les fonds sa-
bleux et qui sont pr&sentes jusquvaux fonds de -50 m ne
font pas encore l'objet doune exploitation industrielle
bien que tres apprCciCes des consommateurs sénégalais, 11
semblerait quvArius SJ soit une espèce de remplacement par
rapport aux autres espèces exploitées et que l'augmentation
de son abondance dans certaines zones soit l"indice dsun
deSbut de surexploitation d'autres espèces plus intéressan-
tes vivont sur ces fonds,
- 19 -
blanche Penaeus duorarum dont la pêche constitue encore la
principale activité dc la flottille chalutière sénegalaise,
Parmi les espèces de fonds durs et sableux nous avons
essentiellement :
- Diagramma medite.r.rane!Jm ou dorade grise
--.I -_1-
- Paqrus ehrenberqi ou dorade rose a une repartition
bathymétrique qui s'htend de -10 à -50 m avec un maximum d'a-
bondance entre -20 et -30 m, C'est une espèce saisonnière
capturée surtout en debut et en fin de saison chaude, Cette
espèce semble préférer les fonds de sable vaseux0
- Pseudupeneus prayensis ou rouget se trouve génerale-
ment sur des fonds de sable grossier peu vaseux et riches en
éléments carbonatés entre les profondeurs de -10 à -75 m0 La
zone d'abondance maximum semble située entre -25 et -50 m,
- Epinephelus aene:Is ou P'thioff' est un mérou dont la
--.-
répartition intéresse tout ie plateau continental de -10 à
-100 m avec une pi,L,.: 1' ~ ._ Y ,,, paur les fonds durs où existent
des affleurements rcc1:cux. Particulièrement apprécié par le
consommateur sénégalais il fait l'objet d'une pêche artisa-
nale importante (environ "10,000 T en 1975),
- Panulirus ,re??.l.rs :
-. ,.,*.. -.-
la langouste verte f&quente prin-
cipalement les zones rocheuses côtières où elle est Captur&e
au filet maillant par la pecherie artisanale,
VI,Notes techniques
6-1, Cartes utilisees
Cartesdu Service Hydrcgraphique de la Marine Française
- no 61:16 : "De:; marais de Toumbos à Dakar à l'échelle
du 1/297700,
- no 5996 : "De Dakar à Mbour" à l'échelle
du 1,'997i"-
- 20 -
- no 6125 : "De Dakar au cap Roxo" à l'échelle
du 1/300500*
- no 5979 o "De Dakar à l'île Sherbro" à l'échelle
du 1/933590,
6,2. Précision de la carte
Cette carte ne doit en aucun cas être utilisée pour la
navigation. Lors des missions le positionnement était assu-
ré conjointement à l'aide d'un radar fTDeccaT1, des enregis-
trements d'un sondeur scientifique "Simrad E,K. 38" et de
relevés au sextant, Nous estimons la précision de ce posi-
tionnement à & de mille pres de terre et % mille au large,,
- B I B L I O G R A P H I E -
B.R,G,M, (197O)e- Notice pour servir à l'établissement de
la carte des dépôts meubles. Dép. Géloqie du
BoR.GoMo, Orléans, 25 p.
CADENAT J., (1947).- Noms vernaculaires des principales for-
mes d'animaux marins des côtes de l'Afrique Oc-
cidentale Française, Cataloques de 1'I.F.A.N.
56 pc.
CROSNIER A., et BERRIT GoROI (1966).- Fonds de pêche le long
des côtes des Républiques du Dahomey et du Togo,
Cah- O.R.S,TOO.Yi., s&r, Océanoqr, Suppl, Vol IV,
1~~1, 144 p0 fiq, l-23, 7 pl*, 2 cartes h, t,
CROSNIER Ao, Avec la collaboration de MARTEAU J, BERRIT G,R*et
STAUCH A., (1964),- Fonds de pêche le long de la République
Fédérale du Cameroun0 Cah. O,R,S.T,O,M., sér.,
Océanoqr,, no Spécial 133 p,, 14 fiq,, 9 pl.,
9 cartes dont 2 h, t.
DOMAIN F,, (1970)0- Poissons démersaux du plateau continental
sénégambien, Inventaire des chalutages effectués
en 1969 à bord du "Laurent Amaro". Centre Rech.
Océanoqr, Dakar-Thiaroye, D.S.P, n"23, 300 p.
DOMAIN F,, (1972).- Poissons démersaux du plateau continental
sénégambien, Application de l'analyse en compo-
santes principales à l'étude d'une série de cha-
lutages, Cah. O,R,S.T,O.M,, sér. Océanoqr,, Vol X,
n*2, pp 111-123,
GARCIA S,, (1974).- Biologie de Penaeus duorarum notialis en
Côte d'ivoire, IV, Relations entre la réparti-
tion et les conditions du milieu, Etude des va-
tions du sex-ratio, Dot. Scien, Centre Rech,Océa-
noqr, Abidjan, Vol V, no%4, Déc, 1974, ppO l-39.
LHOMME Fe, (1976)o- La pêche chalutière & Dakar en 1975,
Centre Rech. OcGanoqr,, Dakar-Thiaroye, Archive
n"37, Juin 297S1
MASSE JoPo, (1968),- Contribution à l'étude des sédiments ac-
tuels du plateau continental de la région de
Dakar0 Essai d9analyse de la sédimentation bio-
gène, Rapp, Labo Géol, Fac, SC, Univ. Dakar,
n"23, 84 p0 multiyr- 38 pl.
REBERT J.P., PRIVE M., (1974),- Observations de courant au
voisinage du cap Vert, i?lote sur les courants de
marge. Centre Rech!-, Océanoqr. Dakar-Thiaroye,
Archive n"3, Juin 1974,
REBERT JOPO, PRIVE M,, (1974),- Observations de courant sur
le plateau continental séneyalais du cap Vert
au cap Roxo. Campagne 74-10 Mars 1974, Centre
Rech, Oceanoqr, Dakar-Thiaroye, Archive n"4,
Juin 1974.
TOMCZAK Jr, ifle, (1970),- Scnvdankugen von schichtung und stro-
mung inn westafrikanishen, Auftriebsgebiet wah-
rend der "Deutschland nordatlantischen. Expedi-
tien" 1937. Meteor forchunqserqebnize Reihe A
heft 7.
WILLIAMS F,, (1968).- Report on the Guinean Trawling Survey,
Vol n 1, General report, O,A,U, - S,T,R,C. Lagos
1968, 828 pe
Annexe
’
_I
Eqüi.V~l.E?tÎCY~
entre le nûm scientifique latin des especes
et leur nom enFrankai.s, 16bou et ouoloff,
O U O L O F F
00000000D
Arius gambiensis,o~~oo~ooco.o
Nachoiron
Brotula barbataoOOOO1OOO1OOOO
Cynoglossus sp, ooooeooooooo.
Sole langue
Dentex canariensis,,oeo,oooo,
Denté des Canaries
Kibaro Ngokh
Dentex filosusoooooooo.oo~ooe
Denté à longs fils
Sel sel (-50 cm)
Diankharfett (+ de 50 cm:
Diagramma mediterraneum,,,,,,
Dorade grise
Drepane africana.,,,,,,,,,,,,
Epinephelus aeneus,,o,,,O,,,,
Epinephelus goreensisO~o,,,o,
ilérou de Gorée
Epinephelus gigasOOo~OOOoOduo
Mérou de !Yéditerran@e
Kauthieu*
Galeoïdes decadactylus 0000~0
Siket Mbao
i4ycteroperca rubra,,,,,,,,,,,
Pseudotolithus senegalensisOO
Pagellus coupeiOoOOOOOOOoOOoO
Pagrus ehrenbergi,,,,,,,,,,,,
dorade rose
Kibaro nar
Pomadasys jubelini,,,,.,.,,,,
Corogne khadre
Pseudupeneus prayensis.,,,,.,
Vomer setapinnis.,,,,,,,,,,.,
Zeus faber mauritanicuso,,,,,
Saint-Pierre
Panulirus regiusO.OOO..O*OOOu
Langouste verte
Penaeus duorarum,,,,,,,,,.,,,
Crevette blanche
Parapenaeus longirostris,.,,,
Crevette profonde
l