PÊCHE ET ASPECTS DE LA BIOLOGIE DU VOILIER DE...
PÊCHE ET ASPECTS DE LA BIOLOGIE
DU VOILIER DE L'ATLANTIQUE @t~C'F'h~~u~ @atYF'~Q~'+
SUR LA CÔTES SÉNÉGALAISES
C.
LiMOUZV
RAPPORT INTERNE
No 43

_ . -..
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cb 30
\\!oilier de l'Atlantique
---
.
INTRODUCTION
Le Voilier Istiophorus platvpterus est une espèce pélagique que l'on trou-
ve en fortes concentrations saisonnières pres des côtes sénégalaises. Ce
poisson, peu exploité jusqu'à présent par la pêche artisanale, est l'une
des espèces qui pré domine parmi les prises de la pêche sportive; la pëche
du voilier à Dakar est devenue très populaire, de renommée mondiale, et
contribue au développement du tourisme au Sénégal.
Or, aucune étude statistique ni biologique n'a été entreprise sur les voi-
liers; pour cette raison, le C.R.O.D.T. m'a proposé comme sujet de stage,
l'étude de l'état de pêche et de quelques aspects de la biologie du Voi-
lier de l'Atlantique pendant deux mois de la saison de pêche.
L'intention de cet article est d'initier-les recherches et de donner un
aperçu sur la biologie de la population de
voiliers de la presqu'île du
Cap Vert et d'évaluer les stocks des eaux sénégalaises.
Méthodes et matériel :
Des voiliers pris par la pêche sportive ont été examinés tous les jours,
du 15 juillet au 31 août. Des visites hebdomadaires d'autres centres ont
permis l'examen de quelques spécimens pêchés en d'autres points de la cô-
te. Les mesures de poids et longueur ont été faites à l'état frais humi-
de.
- Pesée (à 500 g près);
- Mesure de la mâchoire inférieure à la pointe du rayon caudal le plus
court (à 1 cm près) avec un mètre ruban métallique : LM;
t
i
- Mesure de l'arrière de l'orbite à la fourche : LO, cette dernière mesu-
re représente la longueur du corps;
- Gtiverture et prélèvement des gonades par paire en sectionnant la région
rectale. Pesée sans mésentères (à 0.1 g près).
L'état des gonades a été évalué macroscopiquement. Mesure des diamètres
des oeufs ovariens. Certains ovaires étaient mûrs, en train de couler, de
gros oeufs se détachant des follicules et coulant dans le. lumen central,
entourés d'une gelée jaune. On a estimé la fécondité.
Statistiques de pêche. : .
a) Collecte
Les données en ce qui concerne la pêche artisanale proviennent des enquë-
tes effectuées par le C.R.0.D.T: dans les principaux points de débarquement
de cette êcherie, c'est a dire Saint-Louis, Kayar, Yoff et Soumbedioune,
&pLdia 19 15,
Les donnees pour la pêche sportive sont recueillies au Centre de Pêche
Sportive Air Afrique qui repertorie ses prises de voiliers ainsi que le
nombre de sorties par saison; un facteur d'extrapollation a été calc:Jlé
pour généraliser à l'ensemble de la pêche sportive à Dakar.

- __-_ ----.-_------- _._.- ~ -_.-.. .._ -.- .-_----_. _.-..-.~.“-_l--.--.
c
Voilier de l'Atlantique
a29
PECHE ET ASPECTS DE LA BIOLOGIE DU VOILIER DE L'ATLANTIQUE
(Istiophorus platvpterus) SUR LES COTES SENEGALAISES
par
C. LIMOUZY (1)
RESUME
Le Voilier est l‘une des espèces les plus recherchées par la peche spor-
tive à Dakar pendant la saison chaude (mai à novembre); il fait aussi 1'
ob.jet d'une peche artisanale. Les prises annuelles totales faites sur les
côtes sénégalaises ont été évaluées à partir de 1967, cette prise totale
étant d'environ 228 tonnes en 1980. Un modele de production est proposé,
la prise maximum équilibrée se situe entre 900 et 1130 tonnes.
De:s spécimens frais ont été examinés au C entre de Pêche Sportive pendant
les mois de juillet et août 1980. On a vu que les femelles capturées étaient
pllus grosses que les mâles et qu'il n'y a pas de difference significative
dans les relations poids-longueur entre les sexes.
Une estimation de la fécondité de l'espèce pendant la saison de pêche est
proposée. Les observations macroscopiques de l'état de maturité des gona-
des suggèrent 1 'existence d'une zone de reproduction du voilier dans les
eaux sénégalaises.
I,
ABSTRACT
The Sailfish (Istiophorus platvpteru) is one of the most sought after
species by the sport fishing at n,akar during the warm season (may to sep-
tember); it ,is also exploited by the local artisanal fishery. The annual
ca,tches on ,the senegalese toasts have been evaluated since 1967. The to-
tal catch for 1980 cornes to 228 tons.
Fresh specimens have been examined at the Sport Fishery Center during the
months of july and august 1980. Females were larger than males and there
was no sigrificant difference in ,the length-weight relations between sexs.
Estimations of the maturity stage and of the fecondity of sailfish during
the fishing season is proposed and suggest that the senegalese waters
could be a spawning ground.
(1) Etudiante à 1'lJniversit~ de Bordeaux,
Stage effectué au Centre de Recherches Wéanographiques de Dakar-Thiaroyo
(C.R.O.D.T.) B.P. 2241, Dakar (SENEGAL),

‘$oil -
PJ& l'Atlantique
-4-
Etant donné que c'est une sepèce très recherchée par les pêcheurs sportifs
on utilisera les prises du Centre de pêche sportive comme indicateur de
l'arrivée des voiliers dans les eaux sénégalaises (Tableau 1).
A quelques exceptions près, la présence des voiliers se restreint à la pé-
riode de juin en septembre, les prises maximales se faisant surtout en
juillet.
En ce qui concerne la pêche artisanale, la période de capture est reduite
de juillet à septembre; jusqu'a présent, le voilier n'était pas une espè-
ce preférentielle des pêcheurs locaux qui ne l'exploitaient que pendant
les mois de réelle abondance.
Relation avec l'arrivée des eaux chaudes (température mensuelle moyenne
de surface supérieure à 23OC) :
La température est un facteur important pour la limitation géographique
de cette esoèce car la présence de voiliers dans les eaux cotières du Sé-
néga? coî&ide exactement avec l'arrivée des eaux chaudes. Sa disparition
se produit, en général, un à deux mois avant que la température de surfa-
ce ne devienne inférieure à 23OC {Fig. 2).
1.3. Méthodes et statistiques de pêche
1.3.1. Pêche sportive
La meilleure pêche sportive pour le voilier à Dakar est de juin en octo-
bre avec des maximums de prises en juin, juillet et août. Pratiquée pres-
que uniquement autour de la presqu'île du Cap Vert par les centres de pê-
che sportive et quelques particuliers possédant leur propre bâteau; les
points de débarquement sont peu nombreux (Dakar, N'Gor, Les Almadies) et
l'on peut faire une setimation assez précise de la pris'e globale en appli-
quant un facteur multiplicatif 2 aux prises soigneusement relevées par le
plus gros centre de pêche (Air Afrique : 50% des captures).
La péche se pratique à la traîne avec des lignes de 12, 20 ou 50 livres
de résis tance; les hameçons sont boêttés le plus souvent avec des sardi-
nelles plates (Sardinella eba) plus résistantesà la traîne que les sardi-
nelles rondes(Sardinella maderensis).
ilne estimation du poids moyen unitaire des voiliers a été nécessaire, cer-
taines données de prises étant relevées en nombre d'individus pêchés : ce
3oids moyen déterminé à partir de 439 individus est de 30 kg.
Les prises par unité d'effort (PUE) moyennes annuelles exprimées en nom-
bre et en poids de voiliers pris par sorties de bâteaux ont été calculées
tl partir des données recueillies sur une base mensuelle pendant la durée
de la saison de pêche (Tableau 2, Fig. 3).
Ces PUE seront prises comme indice d'abondance du voilier dans les e,aux
sénégalaises; elles sont en effet bien représentatives de cette abondance
puisque, pendant toute la période de présence du voilier au Sénégal, l'ef-
fort de la pêche sportive est presque exclusivement dirigé sur cette espè-
ce.
Jusqu'en 1973, l'effort et la prise sont considérablement augmentes pour
se stabilfser par la SU~&:, !..i: prises de 'l'a&@ XI?4 sont particuli&-e..
mznt mediocres pour un effort .<milaire a celui des années 73 et 75; l'a-
bondance relative du voilier estimee par les PUE semble se maintenïr;, la

.-.-
_-~ll_ll---.----
----- .--.. ^_, ” ..--..-. - ._._I---.._. I__-._ .-__ --.~
~-
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i
c
;oil'er de l'Atlantique
-93
-. 1
b) Définition de IlEffort et de la PUE
L'effort de pêche' est défini en termes de nombre de bateaux sortis, vedet-
tes pour la pëche sportive et pirogues à moteur pour la pëche artisanale,
sans tenir compte du nombre de lignes (il y en a en géneral deux, quelque-
fois trois).
La PUE ou prise par unité d'effort représente les voiliers pêchés par ba-
teaux sortis, soit en nombre, soit en poids.
RESULTATS
1. PECHE
1.1. Lieux de pêche
Les zones de pëche sont proches du littoral, sur les bords du plateau con-
tinental. L'isobathe 200 m le délimitant se rapproche de la presqu'île du
Cap Vert jusqu'à 5 milles de Dakar, Plus au Nord, la limite du plateau se
trouve à 27 milles de la côte et elle atteind 54 milles au Sud en Casoman-
ce (Fig. 1).
1.2,, Période d'abondance
La période d"abondance est définie par les mois pendant lesquels plus de
5% de la prise annuelle est faite.
-- --
--
8oi
SAISONS
78
79
m- 67
-..
69
70 71
/
72
73
74
75
76
- -
-.
Janvier
0
0
0
0
0
0
0
0
0
Février
0
0
0
0
0
0
0
0
0
Mars
0
0
0
0
0
0
0
0
0
Avril
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
Ma-i
0
35
,' 0
0 . 7
4.5
0
0.2
0 0.3
0
0
Juin
j4.3
58.3 36.4 14.2 25.6 38.2 10.8 11.8 14.2 29.5 23.5 15.4
Juillet 17.8
31.3 45.2 52.5 20.8 29.6 plJ $2.2 42.2 28.4 32.2 49.2
AoGt
6.9
14.7'23.7 130.3 3.9
T2.4 .33.4 29.9 27.2 30.2 32.2
Sepp
2.3 4.7
12.8 14.1 24.4 9.5
12.9 11.7 12.6 2.6
Octobre 14.3 7.Y
1.4 4.7 18.3 3.6
1.8 2.9
1.3 1.6
1.4
3.5
Nov.
0
0
0 0
3.5
0
3.7
0
1.5 1.1
0
0
Cl&~ I
0
0
w
0
0
:) .6
0
0
0
0 0
0
0
-
-
.-
-,
- -
,, Tableau 1 : Prises mensuelles en pourcentage de prise totale par saison
au Centre de Pëche Sportive de Dakar.

1
voi ‘1 i f!N@ 1' Atlantique
SAISONS
EFFORT
PRISE
PUE
'juillet. ( nb pirogues
(nb de voiliers)
(nblsortie)
sept.)
sorties)
KAYAR
SOUMB.
KAYAR
SOUMB.
KAYAR
SOUMB.
1975
6 942
1 596
0.31
1976
4 173
7 650
1 183
1 562
0.25
0:13
1977
2 410
'7 765
2 327
1 064
0.52
O.i3
1978
3 769
8 081
1408
529
0.29
0.07
1979
7 622
5 413
561
181
0.06
0.01
19EKl*
8 692
2 522
6 196
483
0.60
0.18
Tableau 3 : Statistiques de prises,efforts et PUE de la pëche artisanale
des centres de Kayar et Soumbedioune.
*jusqu'au 31 août.
Les prises annuelles pour lIensemble de la pëche artisanale présentent
les mêmes variations ITableau 4).
T
l----
1978
19 79
1980
I CENTRE
nb P?i$ nb P?ijs
nb p?H
-Ï---
s nb
p
Kayar
1596 47.88 2319 69.57
1606
17.07
Soumb.
600
18
1606 48.18 1183 35.49
576
6.48
Yoff
103 ?&9
37 1.11
51 1.53
35
0.96
A--
StLouis
200
6
200
6
200 6
150
3.84
PRISE
2499
74.9 4162 12.48 2411 72.3 2367
28.35
TOTALE
l
l
l
Tableau 4 : Prises annuelles de la pêche artisanale (en nombre de voiliers
et en tonnes).
.
1.3.3. Prises totales annuelles
Tableau 5 : Prises totales annuelles (1967 àf980') et répartition des cap-
tures de voil%.:rs entre tes pkzheries artisanale et sportive.
(donnëes arrexes au 31 aoQt 1980)
Nous constatons une part croissante des captures réalisées par la pêche
sportive, traduisant son développement au Sénégal depuis 1967. Les don-

PUE avait beaucoup augmenté entre 1967 et 1970, l'amélioration des teo*-
niques de pêche et une meilleure connaissance des lieux étant probablement
la cause de cette forte augmentation,
‘I
ISES
PUE
, .“r .
POIDS
(nb pois./
(tonnes) sortie/mois)
. .
B
-‘
1.68
0.5
1
.Y
F
13:02
5-56
0.8 2.1
--.
37.92
.;-;
” v
48.12
II - i
70.44
2:6
32.64
- ,.Cr
61.32
2ll
76.08
2:9
93.18
2.8
78.54
2.5
76.8
2.2
.“’ ri
50.55
2.5
i
. . .
Tableau 2 : Voiliers: prises, effort et PUE moyenne de la pêche sportive
1
de 1967 à 1980.
1
,,
Les données pour l'année 19Xl s‘arrêtent au 31 août.
7
1.3.2. Pêche artisanale
.%, :
La saison de pêche est réduite de juillet à septen;,bre car ce n'est pas une
espèce recherchée comme pour la pêche sportive.
I’ a.,,i
Pratiquée sur l'ensemble du littoral sénégalais, les points de débarque-
'ment sont dispersés. L'étude des prises se limitera aux centres les plus
représentatifs,
Kayar et Soumbedioune (Fig. 1).
La majeure partie des prises se fait avec des pirogues à moteur, rarement
4
à voile; il n'y a aucune prise au filet dormant sauf exception. C'est une
pêche à la traîne avec des lignes de résistance 100 lbs et plus, tenues
:
à la main et boeJF?es (avec une sardinelle (Lardinella maderensis et S. e-
--.J
ba) ou avec une carangue (Trachurus trachurus et Ltracae). Et? raisor de
E résistance importante deslignes utilisées, le poids moyen lndlvidbet
des spécimens prélevés par la pêche artisanale (34, kg) est supérieur a la
'moyenne calculée (30 kg) pour l'ensemble de la pêcherie sénégalaise (pê-
che sportive + pêche artisanale).
-
-q
Les données de prises et d'effort des centres de Kayar et Soumbedioune
i
i
sont indiquées dans le tableau 3. Les PUE observées sont très variables
-4
et beaucoup plus faibles que celles de la pêche sportive. Ceci provient
du fait que jusqu'à présent le voilier n'était pas une espèce cible de
la
pêche artisanale (espèce non aporéciée par la population et de faible va-
leur marchande). De profonds changements sont à prévoir dans les années à
*
_
venir en raison de l'installation au Sénégal d'une usine de traitement du
vailier. On observe déjà une forte augmentation des prises pour la saison
.-
'de 1980.

._
.
!/$!l?e! de l'Atlantique
PRISES
ANNEES
TOTALES
ij,
.,f
( t o n n e s )
'JAP
"SEN
1967
496
.53
*
:
933
1968
933
1.40
665
1969
645
.66
Y
971
1970
.
,688
.52
~
.42
.47
1464
1971
9~8.
..46'
.3s
.41
2215
2650
1923
2792
2027
784
Tableau 7 : Prises totales (tonnes), prises par unité d'effort (milliers
d'hameçons par carré de 5') des longues lignes japonaises
( "JAF ), de la pêche sportive sénégalaise ( U
ne; e fort total (f) exercé sur les espadons v
tlantique de l'est de 1967 à 1976.
Les prises totales sénégalaises ont été additionnées à .'celles indiquées
par CONSER (1980). L'effort total (fn) de chaque année (Tableau 7) a éte
calculé par :
Les paramètres (A et B) du modële de production (Pella et Tomlinson,l969)
ont eté calculés en utilisant le programme PRODFIT.(Fox 1975), avec 3 va-
leurs :
Y = 0, M = 1 etM = 2.
Les prises maximum équilibrées (%Y) et les efforts optimums correspondants
sont donnés dans le Tableau 8.
Tableau 8 : ~~timti~na ~~~~~~~~ des prises maximm equilibrées (MSY) et
de l'effort optimum (fopt ) des espadons et voiliers de l‘Atlan-
tique Est.
Les modèles semblent assez bien ajustés ai.:x données. Les courbes de prises
équilibrées ont eté trs&es (Fig.6) ainsi que 12s valeurs observées de prj-
se et d'effort. L'allure générale de cette figure diffère assez peu de

qG<jjEr Ye
! ,Atlantique
_.,
nées partielles de 1980 montrent, à travers une nette augmentation de 1'
activité de la pêche artisanale, I'existance d'un nouvel intérêt économi-
que pour le voilier (Tableau 5, Fig. 4).
1.4. Modèle de production du Voilier de I'Atlantfque Est
-
--e
Pour établir ce modèle, nous avons repris"un certain nombre d'hypothèses
de base formulées par CONSER (1980), à savoir :
- Les voiliers de l'Atlantique Est constituent un stock à part entière.
- On considère que 3 classes d'âge alimentent significativement la pêcherie.
Nous avons calculé des indices d'abondance à partir de statistiques de Ta
pêche palangriëre japonaise et des statistiques de,la pêche sportive sén&
galaise, Seules les statistiques jap0naiSe.s étaient utilisées par CONSER
et BEARDSLEY (1979), et CONSER (l.980). Nous avons calculé un indice d'a-
bondance moyen ( fl
= 0.44 ) pour les pêcheries japonaises sur la pério-
de allant de 1970 dAP1976; cet indice est exprimé en milliers d'hameçons
par carré de 5'; un indice d"abonclance moyen pour la tneme période a été
calculé à partir des données sénégalaises du Tableau 2 :
ijSEN = 66 en kg par sortie de bâteau.
Pour-uniformiser les unités, le facteur d‘extrapolation :
P = “JAP _ 0.44 = 67 10-4
USEN
lz6
l
a été appliqué aux indices d'abondance sénégalais; l'ordre de grandeur et
les variations de ces indices étant similaires (Tableau 6, Fig.S), nous
avons càlcule un ,indice d'abondance moyen pour chaque.année (Tableau 7):
il = “( UJA~ + USEN ) X 0.5
r
-
ANNEÉS
OJAP
"'%EN -
1965
.74
1966
1.03
1967
.53
1968
1.40
1969
.66
1970
.52
.42
1971
.46
.36
1972
.24
. . . . ..'44
1973
.36
.52
1974
.54
.20
1975
.17
.42
1976
.79
.58
1 9 7 7
.56
1978
.50
1 9 7 9
l 44
1980
.50
Tableau 6 : Prises par unité d'effort (milliers d'hameçons par Carré de 5;')
des longues lignes japonaises ( 0
> et de la pêche sportive
sénégalaise ( IJ,,,) sur les espad #. voiliers de l'Atlantique.
dP

l'rltlant que
-
_,,
.”
ûn a donc calculé une relation générale commune aux deux sexes (Tableau
9, Fig. 8); cependant, il faut rappeler que ces estimations ne sont vala-
bles que pour l'intervalle de taille observé ( 136-190 cm). Il y a une
variation olus importante du poids pour une longueur donnée dans les pois-
sons les plus grands.
SEXES SEPARES
Mâles
Femelles
,Nombre d'individus
61
46
.Intervalle de taille
. 143 - 188
(LO en cm)
136 - 167
.Intervalle de poids
19.7 - 46.5
(poids total P kg)
16.1 - 34.5
.LogP= b LogLO + Loga ;gP = 2.615 L;gLO - 9e.953 LogP = 3.381 LogiO -!j.a
.P = a LOb
' = 4.72x10 -5 Lo2.615
P = 1.018~10 -6 Lo3.38C
* = 0.76
r = 0:85
.Intervalle de con-
2.037 < b g3.193
2.707 <b (4.054
fiance à 5%
SEXES CONFONDUS
.Nombre d'individus
115
.LogP= b LogLO + Loga
LjgP = 3.163 $gLO -12.'1&
.P = a LOb
P = 3.04x10 -6 Lo3;163
r = 0.85
l
I
Tableau 9 : Relations'entre la longueur orbitaire (LO) et le poids total
(P) du Voilier de l'Atlantique, sexes separes et confondus.
2.2. Sex ratio et composition des captures
2.2.1. Sex ratio
Sur un total de 287 individus dont le sexe a été déterminé, nous avons ob-
servé un sex ratio de 1.13 . Il y aurait donc une légère prédominance des
mâles dans les captures de la pêche sportive.
2.2.2. Composition des captures
La composition en taille et en po2ds des captures a étê établie en séka-
rant les sexes (F~B. 9).
On remarque que la proportio: tir femelles aL;Jmente avec la taille, et qu'
à partir de 160 cm elles deviennent majoritaires. Il semble qu'au de:a d"
un poids de #kg, on ne rencontre pratiquement plus que des femelles.

,;~i?*er Cre l'Atlantique
cel'le donnée par CONSER (1980). La prise maximum équilibrée comprise en-
tre 900 et 1130 topnes est plus élevée que celle proposee par cet auteur,
qui était comprise entre 780 et 950 tonnes; ceci est du à l'incorporation
des prises sénégalaises dans les calculs. Les efforts observés entré 1970
et 11975 sont superieurs à f
, alors que les prises correspondantes é:
opt
taient relativement stables ( 850-11050 t) et proches du MSY. Cette prise
chute brutalement en 1975 (608 t) alors que l'effort était resté à un ni-
veau élevé. En 1976, l'effort diminue de fac;on importante et le point ob-
servé,,très <nf&ieur au MSY, se rapproche cependant de la courbe de pri-
se iiquilibrée.
Il faut se méfier de l'interprétation de cette figure en raison des incer-
titudes et approximations des données utilisées à savoir :
- Les prises totales comprennent en fait-deux espkes: voilier (sailfish) V
Istiophorus platypterus et:tetrapture (spearfish) Tetrapturus pfluegeri.
- Les statistiques de prises et d'effort de ces espèces sont incomplètes;
ces poissons sont souventpêchés accidentellement par les thoniers et
d"autres bateaux sans que ces captures soient chiff!rêes.
2. ASPECTS DE LA BIOLOGIE DU Vr)ILIER
2:, i II Biométrle
2.1,,1. Relatïon entre longueurs orhitaire (I-0) et maxillaire (LM)
Afin d'éviter les erreurs de mesure liées à la déformation ou à la dégra-
dation des rostres, on évite très généralement ci”inclure celui-ci dans
les mensurations. Nous avons chois\\ comme longueur du corps la longueur
orbifaire (LO) mesurée depuis l'extrêmité distale du rayon caudal le plus
court jusqu'cl la bordure postérieure de l'orbite 'de l'oeil. Pour rendre c
ette analyse comparable à celles utilisant la longueur maxillaire (LM) me-
suree entre ï'extrêmité du rayorl caudal le plus court et l'extrêmite dis-
tale de la mâchoire inférieure, nous avons calcul6 la'relation (droite de
régression liant les deux mesures) :
LO := 0.896 LM- 6.891 (LO et. LY en cm)
n = 274, r = 0.97,
Intervalle d'observation;
227 cm < LO & 280 cm
2.1.2. Relation taille-poids ( LO-P )
Les mesures de poids et de longueur ont éte Faite#s sur 115 spécimens dé-
barqtiés au Centra de Pêche Sportive Air Afrique llors des concours de pê-
che de la saison 1980. (Les pesées sont à 5O"g prlès, les mesures de lon-
gueur à 0.5 cm près).
les relations ont été calcult?es par les équations de régression P = aLb.
Initialement, elles ont été calculées séparemment pour les males et les
femelles (Tableau 9, Fig. 7), Etant donné que' les intervalles de confian-
ce se recoupent, il n'apparalt pas de différence significative pour les
relations poids-longueur entre les sexes.

.;;i;!:r ctt l'Atlantique
-i‘!2-
- mâle
couleur rose, pas de laitance.
Stade III : mâturation
+ - femelle
ovaires détendus, opaques, crange en section. Les oeufs sont
visibles à l'oeil nu à travers la paroi ovarienne.
- mâ?e
une piqûre suivie d'une pression de la gonade produit du liqui
de séminal; couleur rose pâle à jaune.
Stade IV
: poissons mûrs. Les gonades atteignent le développement maxi-
mal; par pression sur l'abdomen, il y a sortie du sperme ou
d'ovocytes des orifices génitaux.
- femelle
ovocytes gros et translucides; couleur jaune-mastic.
- mâle
le liquide spermatique s'écoule à l'orifice séminal de la gc-
nade sur simple pression de-celle-ci; les testicules sont dé-
tendus.
Stade V
: post-ponte. Immédiatement après la ponte, les gonades sont rou-
ge sombre, rétrécies et flasques.
2.3.2. Poids relatif des gonades par stade de mâturité
Le Tableau 11 donne la répartition des gonades par
stade de mâturité
ainsi que l'intervalle et la moyenne des poids relatifs des gonades pour
chaque sexe ( RGS = Poids de la gonade x 100 / Poids du poisson ). <
F
Tableau 11 : RGS par stade de maturité de voiliers mâles et femelles pê-
chés au Sénégal pendant les mois de juillet et aoWt 1980.
Chez les femelles, le RGS augmente nettement suivant les stades de mâtu-
rité; cette augmentaLion est moins évidente chez les mâles pour lesquels
il y a plus de chevauchements entre les difftlrents stades (la variation
de poids des testicules est faible par rapport à celle des ovaires).
te stade post-ponte montre un rétrëcissement des gonades, bien que,pour
les femelles, nous n'avons trouvé qu'un seul spécimen à ce stade.
Ces observations susgc;‘:nt c,.: 4c presence de l'espadon voilier dans les
eaux sénégalaises dure::': la i;ison chaude, coîncide avec une période de
reproduction de l'espke.

<#_ .:.
)r ;:/-: ';er da l'Atlantique
De telles observations ont été faites par de nombreux auteurs avant triivai"-
':é sur cette espèce (JOLLEY, 1974) - la taille moyenne des femelles es::
hien supérieure à celle des mâles. Il faut aussi remarquer que la composi-
tion en taille des captures sénégalaises est similaire à celle des capru-
res réalisées à, la palangre dans l'océan Atlantique, notamment au Sud-Est
de l'Atlantique 4quatorial (SHAW et NODDER).
i)n a examiné les fréquences de longueur cie 256 voiliers; 1 a majeure partie
de la prise sportive se fait dans un intervalle de longueur du corps(L0)
de 130 à 180 cm, avec un large intervalle de poids de 16.1 à 46.5 kg.
L,a distribution dans les fréquences de longueur du voilier est unimodale
pour l'intervallede longueur considéré, et plus de 50% avaient une long-
gueur (LO) de '140 à 165 cm.
\\
.
2.3. Etat de maturité sexGel?e
Afin de déterminer l'état de mâturité rexuelle des voiliers pendant 1eLr
période de présence dans les eaux s&égalaises, les gonades ont éte préle-
vées et traitées selon la méthode exoressée au début du texte. Au total,
les gonades de 135 femelles et 152 mâles ont été observées.
Les R.G.S. moyens par quinzaine ont été calculés (Tableau 10). On remârque-
ra que les valeurs du R.G.S. observées chez les femelles sont en général
plus élevées que celles des mâles.
15-31 Juil. 0.4
Tableau 10 : RGS moyen par quinzaine des mâles 'et des femelles d'Istiopho-
rus platypterus du !Sénégal.
L'observation macroscopique,de l'état de'mâturité des gonades révèle ce-
Per;dant que de nombreux mâles et femelles se trouvaient à un stade de rns-
turation avance :
2.3.1. Stades de mâturité des gonades
L"échelle de mâturité a éte adaptée au voilier d'après celle du Lista0 faj-
te au CRODT par P. CAYRE. Elle comporte 6 stades :
Stade 0 : sexe indéterminable
-
Stdi 4 i i!?Rta&tim
.< ---A-"- 6"
Stade II' : début de maturation
- femelle
- ovaires un peu flasques, de couleur rouge, ovocytes non vi-
sibles.
- stade plus avancé , ovaires fermes de couleur rose orangé en
sectio!;;ovocytes visibles à l'intérieur de la gonade.

.I
0 4 2
i$ilier de l'Atlantique
Il y a des variations considérables dans la fécondité d'Istiophorus pfa-
typterus,malgrès des poids similaires de paires d'ovaires; cette varia-
tion est apparemment liée à la taille, la fécondité augmentant avec le
poids du poisson.
Environ 20% des femelles capturées pendant la saison de pêche étaient mi-
res (stade IV). On ne peut déduire la durée de la période de ponte de ces
résultats, mais simplement dire qu'il y avait ponte pendant le mois de
juillet et surtout août et septembre. La ponte des voiliers ne se faisant
pas nécessairement dans la zone nérétique, il semble que ce soit aussi 1'
existence de bonnes ressources alimentaires qui les fasse se rapprocher
des cotes en cette saison.
3. OBSERVATIONS DE PECHE
‘i’
i
I
3.1. Nutrition
Au cours de nombreuses sorties de pêche sportive, nous avons pu observer
. . .a
les faits suivants sur le comportement de nutrition des voiliers :
Ils se nourrissent plus intensivement dans l'après-midi, à partir de 15
t
heures environ, la matinée Gtant suivie d'une période creuse, genérale-
ment de 13 heures à 14 heures trente, pendant laquelle il n”y a pratique-
ment pas de touches.
1
11 faut noter une reprise des touches à chaque début de marée montante.
Gn les voit fréquemment se nourrir en surface dans les bancs des espèces
suivantes :
1
Clupeidae (harengs) : Sardinella eba
Sardinella maderiensis
E
Espèces pélagiques côtières.
Hemiramphidae. Espèces pélagiques côtières.
Belonidae (aiguillettes): Espèces pélagiques côtières.
1
Exocoetidae (poissons volants). Espèces pélagiques.
Caranguidae (carangues) : Caranx ronchus
f
'frachurus trachurus
Trachurus tracae
Espèces pélagiques côtières.
1
Cephalopodes (seiches)
Engraulidae (anchoies) : Anchoa wineensis
Espèces pélagiques côtières.
Les anchsies ont la particularité de monter en surface en boule et les
voiliers ont alors un comportement bien caract&ristique : ils les forcent
à rester en bancs compacts en ‘ies encerclant ~e?tzment en surface, leur
voile à moitié dépli&; 2~~11 2 son tour i.:z;,, j travers les anchoies cn
?es engloutissant. Pendzt c..:"lis se nouîriss2nt ainsi en groupe, u-i ba-
teau peut passer au milieu c'eux en présentent des appâts plus gros sans
qu'ils y prêtent attention.

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I'J l'Atlantique
-%I?!l 1
2.4. Estimation de ld Fécondité
Les ovocytes mûrissent successivement (Fig. 10) mais on ne sait pas com-
bien il y a de pontes par an, Avec la fécondité partielle, on détermine ?e
nombre d'oeufs émis lors d'une ponte. Pour cela, on compte tous les ovccy-
tes de taille appartement au mode le plus avancé; les oeufs mûrs, clairs
et sans couleur, entourés d'une gelêe jaunâtre, ont un diamètre d'environ
0.95 mm.
- Soit n : le nombre d'oeufs mûrs dans l'échantillon;
- soit pe: le poids de l'échantillon;
- soit p : le poids de la gonade;
la Fécondité partielle individuelle (nombre total d'oeufs mûrs) :
-
' -
N =nxp
pe
L'estimation de la fécondité partielle a été faite sur 13 voiliers de tail-
le variant de 21 à 42 kg (Tableau 12). Le comptage des ovocytes mûrs a don-
né une estimation variant de 0.55 à 2.34 millions d'oeufs. Seuls ont été
comptés les oeufs les plus gros, de 0.8 à 1.8 mm de diamètre, provenant d'
ovaires représentant 5 à 13 % du poids des spëcimens.
Tableau 12 : Résultats des études de fecondité d'I. platypterus du Sénégal.

yoilier do l'Atlantique
a.‘
CONCLUSION
L'abondance relative du Voilier sur les côtes du Sénégal semble se main-
tenir. Cependant, l'imoortance du volume total des caotures sénégalaises
jusqu'alors non signalées, confirme le grand degré d'incertitude des sta-
tistiques globales concernant cette espèce. L'importance économique crois-
sante que prend ce poisson au Sénégal laisse entrevoir des changements
dans les estimations des modèles de production quiseront établis à l'ave-
nir. Une meilleure connaissance de la biologie et des statistiques de pri-
ses et d'effort du voilier semble nécessaire afin d‘en assurer une gestion,
1
rationnelle.
. ~“<_ ?
>
Le Voilier de l'Atlantique vit surtout aux limites entre le plateau conti-
nental et les eaux océaniques et se déplace suivant les variations saison-
nières {températures de surface, organismes disponibles pour la nutrition,
etc...). Afin de mieux connaître ces mouvements inter- et intra-saison-
L
niers, le Centre de Pêche Sportive Air Afrique ainsi que quelques membres
du Club de Pêche Sportive de Dakar, procèdent à des marquages en tenant
compte de lCétat du poisson lors de sa capture (hameçon non avalé, pas de
blessures). Ces marquages devraient être encouragés parmis les pêcheurs
!
sportifs, pour que même peu de retours puissent donner des informations
i
..,*.
valables.
?
REMERCIEMENTS
11.a -
.
Je tiens à remercier l'Institut Sénégalais de Recherches Agricoles (1,s.
R.A,) dont dépend le C.R.O.D.T. de m'avoir donné la possibilité d'effec-
tuer ce stage au sein du C.R.O.D.T. Je remercie particulièrement !qessieurs
A. FONTENZAU et P. CAYRE pour avoir établi un plan de travail et pour les
suggestions et la critique du manuscrit, ainsi que tout le personnel du
C.R.O.D.T. qui a été une source constante d'aide et de conseils.
Je remercie tout particulièrement Messieurs P. DUPUY et G. YANINT du Cen-
tre de Pêche Sportive Air Afrique ainsi que le Club de Pëche Sportive de
Dakar pour leurs procieux renseignements, pour toutes les facilit@s de
travail qu'ils m'ont accordé, et pour les nombreuses sorties en mer que
j'ai pu effectuer s sans oublier les Capitaines des vedettes de pêche spor-
tive qui m'ont beaucoup appris sur la pêche et le comportement du Voilier.
i

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.
'hifier de l'Atlantique
A543
w-
L'appât le plus fréquemment utilisé est la sardinelle plate (Sardinella
eba), plus résistante à la traîne que'la ronde.
En fait, les voiliers semblent opportunistes et manger ce qui est le p?.Js
abondant ou le plus facilement vu et attrapé,
3.2. Exploitation
Les pêcheurs sportifs pratiquent la pëche à la traîne avec des lignes de
50 lbs, 20 lbs et 12 lbs de résistance; il est intéressant de voir cuel
est le pourcentage de prises par rapport aux touches suivant les catégories
(Tableau 13).
.
CATEGORIE
PRISE/TOUCHE
PUE
'(poisson/
%
Poissons bateau)
20 lbs
24.7
I/4
A 2.6
I
50 lbs
33.4
I/3
2.5
.
Tableau 13 : Comparaison du pourcentage de captures avec des lignes de
résistances différentes.
Les résultats en ce qui concerne la catégorie 50 lbs, sont basés sur les
sorties du Centre de Pêche sportive; ceux de la catêtgorie 20 lbs provien-
nent de Concours de pêche qui ont eu lieu pendant la saison de 1920.
En moyenne, etquelque soit le fil employe, 2.5 voiliers sont pêchés par
bateau et par jour.
I
. .

0
@:P âche sportive
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:Pêche art;san&3
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Fig. 1 : Principaux lieux de débarquement des voiliers (1. platypterus)
des pêches sportives (PS) et artisanales (PA) sénégalaises.

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t
“pf.:

PECHE SPORTIVE
.
PECHE ARTISANALE .
1
I
I
6 7
6 8
6 9
7 0
71
7 2
7 3
7 4
7 5
7 6
7 7
7 8
7 9
8 0
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Fig.4.- Répartition des captures totales de voilier entre les
pêcheries artisanale et sportive du Sénégal.
ECC
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üsen.
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6 1
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7 2
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77
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8 0ANNEE
Fig.5.- Prises par Unité d'EzZ?ort (f en.millier d'hameçons
par carré de 5") des longues lignes japonaises ce JAP)
et de la pêche sportive sénégalaise (Ü SEN).

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047
i-1 PRESENCE DE Voiù&~s
J
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i
67 68 69 70 71 72' 7--??%--77
78
79 ANNE&
Fig. 2 : - *
Pewode de présence du voilier et eaux de surface dont la tempëra-
turc moyenne mensuelle est supérieure à 23°C.
0. . . . . . . 0 f
A = --Q PUE
67 68 69
70 71 72 73 74 n--
76 77
78 79 80*
Fig. ,3 : Prise (P en tonnes);effort (f : nb. de sorties) et prises par wir,E
d'effort (PUE : Kg,t'sortie) de la pëtie sportive du voilier au Shéc:~
de 1967 & 1980.
.
*au 31 août:

1.0
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. 0 Fig.7.- Relation poids (P) - longueur (LO) mâles et femelles
A,,. ,.,.: 1: ns..

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ÏOrm@S
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6 0 0
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1500
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millier d’hameçons
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Fig.6,- Courbes de prises équilib.rées des Voiliers (et tetraptures)
0
de l’Atlantique Est et résultats abservés pour.la période
1967”- 1976.
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Fig.9.- Composition par sexe, en taille (LO) et en poids (P),
des captures de 1. p.&#.&VLK4 au Sén6gal.
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Kg,
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Fig.8.- Relation Poids (L) - longueur (LO) du.voilier
(1. p&ypXM) des côtes du Sénégal.

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a Fig. 10 : Fréquence relative des ovocytes en fonction de,leur taile' dans
une gonade.* __..
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