EVALUAPKON D U P R O J E T D U C E N T...

EVALUAPKON D U P R O J E T
D U C E N T R E COoPÉRATIF D E MARÈYAGE
D E !?UFISQUE
DECEMBRE 1981
CENTRE DE RECHERCHES OCEANOGRAPHIQUES DE DAKAR-THIAROYE
B.P. 2241 DAKAR

EQUIPE AYANT REAl,J.SE CE:TTE ETUDE
CHERCHEIJRS :
*_ Christian CliABOUI), économiste de L'OKSTOM affecté au CRODT/ISRA
- Philippe CUKY,
ingenieur halieute de L'ORSTOM affecte au CRODT/ISRA
- Moustapha KEBE,
économiste de i*XSRA/CRODT
- Jyues WEBER
économistt et streio'l.ogue de 1'0RSTOM affecté au CRODTJISRA
Responsable de 3'Ztude
avec la collaboration de
-' Jean Yves WEIGEL,
économiste de 'L'ORSTOM
TECHNICIENS DZJ CRODT :
- Madiabel DIOP,
socio-konomie, responsable des prix
- Ibra FALL,
socio-économie
- Mbarack FALL,
socio-économie,
responsable des marchés
- Madiémé FAYE,
socio-économie,
responsable des enquêt:es
- Bassirou NDIAYE,
pêche artisanale, étude de la production
- Bolé NDIAYE,
socio-économie.
!3ECRETARIAT + DACTYLOGB\\APHZk
- Madame NDIAYE
0
DIOUF
- Mademoiselle NDIAYE

3
S O M M A I R E
PAGE
PRESENTATION
6
1. CONTENU DE L'ETUDE
6
2. DEROULEMENT DE L'ETUDE
7
3. REMERCIEMENTS
8
I. LES COOPERATIVES CONCERNEES PAR 'LE PROJET
9
1. Les points de débarquement
9
1.1. Accessibilité, infrastructures
9
1.2. Armement piroguier
9
1.3. Variations saisonnières, migrations
10
1.4. Lieux de pêche, lieux de débarquement
10
2. Les coopératives
11
2.1. Historique et réalisations
11
2,2. Insertion dans les structures sociales
12
2.3. Les classes d'âges dans les coopératives
12
2.4. Matériel possédé, concentration de la propriété
14
2.5. Stratégies individuelles et familiales
1S
2.6. Relations entre communautes
17
2.7. Relations entre coopératives, perception du projet
17
2.8. La place de l'agriculture
18
II. ETUDE DES DEBARQUEMENTS REALISES ENTRE HANN ET TOUBAB DIALAO
31
1. Méthode d'étude
31
1.1. Déroulement des enquêtes
31
1.2. Traitement des données
31
2. Techniques de pêche utilisées et caractéristiques des points
de débarquement
32
2.1. Techniques de pêche
32
2.2. Caractéristiques des points de débarquement
32
3. Etude des quantités débarquées
33
3.1. Apports annuels
33
3.2. Variations saisonnières
33
3.3. Importance relative des centres de débarquement
33
3.4. Espèces débarquées
33
III. ECONOMIE DE LA PRODUCTION DANS LA ZONE DU PROJET
42
1. Les sources
42
2. Les unités de pêche et la production
42
2.1. Les unités de pêche de la zone
42
2.2. Les systèmes de rémunération à la part
43
2.3. Les consommations intermédiaires
44
2.4. Les amortissements
45
3. La valeur ajoutée par type de pêche et pour l'ensemble de la
zone 45
3.1. Définitions
45
3.2. Méthode de calcul du chiffre d'affaires
46
3.3. Valeur ajoutée
46
4. Le prix de revient du poisson
47

.I_-___I_.__
“_ ..1xIII p-..“.-I,~h,, -.,<-“lwI.-- -.-_..--”,--._ - --.---..
- _
&
4
PAGE
IV. BILAN DE LA ZONE EN POISSON
1. Consommation dan,s la zone du projet
50
1.1. Sources
a 50
1.2. Méthode
50
1.3. Données de base et hypothèses
50
1.4. Résultats
51
1.5. Commentaires
51
2, Consommation dans le Cap Vert et l’ensemble du Sé.negal
51
3. Transformation artisanale
52
3.1. Part de la production transformée et struture
52
3.2. Origine du poisson destiné à la transformation
53
4. Bilan de la zone en poisson
53
4.1. Variations saisonnières
53
4.2. Production de la zone du projet
53
4.3. Part de la production, commercialisée
54
4.4. Quantités comnerc:iali.sables en frais à Rufisq,ue
54
4.5. Quantités débarquées dans la zone et mareyables
54
4.6. Quantités commercialisées en transformé
55
4.7. Bilan de la zone
55
v. La commercialisation actuelle
61
1. Le mareyage
61
1.1. Mareyage au Cap Vert
62
1.2. Les coûts du mareyage
65
2. Les prix
67
2.1. Recueil des données
67
2.2. Les prix au débarquement
68
2.3. Les prix sur les marchés
VI. ANALYSE TECHNIQUE ET FINANCIERE DU PROJET
89
1. Méthodologie d’ensemble
89
1.1. Capacité de commercialisation
89
1.2. Méthode de calcul des coûts
90
1.3. Les résultats
91
2. Hypothèses de base
92
2.1. Période d’activité du centre
92
2.2. Quantité maximale manipulable par le cen.tre
92
3. Investissements
92
3.1. Aménagement du sol
92
3.2. Bâtiments et services
92
3.3. Equipements lourdls
92
3.4. Equipements légers
93
3.5. Matériel roulant
93
3.6, Total investissements
93
4. Amortissement
93
4.1. Méthode de calcul
93
4.2. Résultats des calculs
93

5
PAGE
5, Entretien
93
5.1. Routes
93
5.2. Bâtiments
93
5.3. Equipements lourds
93
6. Calcul cotit total
9 4
6.1. CoQt de transport
9 4
6.2. CoQt de stockage
9 6
6.3. CoOts .administratifs
9 7
7, Calcul marge nette à prélever sur le kg de poisson vendu
99
7.1. Méthode de calcul
9 9
7.2. Résultats
100
8. Le fonds de roulement
101
VII. CONCLUSIONS RECOMMANDATIONS
122
1, Viabilité du projet
122
1.1. Viabilité technique
122
1.2. Viabilité commerciale
122
1.3. Viabilité sociale
123
2. Améliorations possibles
123
2.1. Au niveau du centre
123
2.2. Au niveau du projet CAPAS
125
3. Les stratégies coopératives
127
3.1. Gestion du centre et coopérateurs
127
3.2. Les problèmes potentiels
127
4, Les stratégies commerciales
128
4.1. Au niveau du centre
128
4.2. Au niveau du CAPAS
129
4.3. CAPAS et maréyeurs
131
5. Besoins d'études
131
5.1. Suivi des centres et du projet
131
5.2. Mercuriales
132
5.3. Etude du marché intérieur.
133
5.4, Etudes des autres centres
133
5.5. Interactions des centres
133
LISTE DES TABLEAUX
134
LISTE DES FIGURES
137
BIBLIOGRAPHIE
138
ANNEXE l.- Population de la zone
140
ANNEXE 2.- Marge brute des détaillantes de Gueule Tapée
142
ANNEXE 3.- Prix d'achat usines
143
ANNEXE 4.- Prix d'achat du CAPAS à Kayar
144
ANNEXE 5.- Mémorandum des mareyeurs socialistes du Sénégal
145
ANNEXE 6.- Enquête auprès des coopératives de la zone
147

6
P R E S, E N T A ‘I’ 1 0 N
1 D
C 01 N T E N U
D E
L, ‘I E T U D E
L’étude avait pour but de “fournir 1.’ ensemble des Giéments nécessaires
2 la prise de décision concernant la construction du Centre coopératif de
mareyage de Rufisque, ses dlimensions, sa gestion,, les stratégies commerciales
envisageables” c
On y trouvera un inventaire géographique et h.umain de la zone, une
évaluation du potentiel de production de 1.3 pêcherie artisanale, une
anal:yse de ses caractéristiques halieutiques, Economiques, sociales, La
consorunation de poisson fait
1’ objet d’évaluation. non. seulement pour la
zone 9 mais aussi pour la presqu ‘fie du Cap Vert et le Skégal. Nous
présentons une analyse de la commercialisation actuelle du poisson en frais
et en transformé, et établissons un bilan de la zone en poisson,
L’étude technique du projet répond aux questions suivantes :
- Quelle est, compte tenu de ses caractéristi.ques) Za quantité de
poisson traitable par le centre ?
- Celle-ci correspond--elle à la production disponible ?
- Le dimensionnement des divers Equipements, stockage, ,glace, .% transport
est-il cohérent et suffisant ?
L’étude des COQ~S d’opération répond aux questions suivantes :
- Quelle est la marge brute minimale que le centre devra prélever
entre l’achat et la vente pour couvrir ses frais, i.e, pour ne faire ni
bénéfice ni d.éficit ? Suivant qu’on prenne en compte ou non l’amortissement
des infrastructures.
- Compte tenu de ce que nous savons des prix au débarquement, dans
les usines et. sur les marchés, est-il possible de prélever cette marge tout
en restant concurrentiel par rapport aux mareyeurs 3 En d’autres termes, le
projet est-il “rentabilisable” ?

Ces questions résolues, nous nous posons le problème de la viabilité
du projet dans ses divers aspects : non seulement technique et économique,
mais aussi social, en essayant de repérer et d’analyser les effets
potentiels du projet sur son environnement, les problèmes qu’il peut rencontrer,
les contraintes qui doivent être prises en compte dans la définition des
stratégies commerciales, politique
d’achat, politique de vente.
Ceci nous conduit à préciser les besoins de recherche du projet CAPAS,
dont 1.e suivi des centres, l’étude du marché intérieur et celle des interactions
entre les centres lorsqu’ils seront tous opérationnels,
2 *
D E R O U L E M E N T D E L,‘ETUDE
ler octobre, réunion avec L’Etat Major du CAPAS, prési.dée par Monsieur
le Docteur DIAGNE, Directeur du CAPAS, pour la définition précise des
objectifs.
Du Ier au 30 octobre, entrevues aves les responsables des divisions
du CAPAS, avec les responsables du centre de mareyage de Kayar, avec
l’Inspecteur régional des Pêches du Cap Vert,avec les présidents de coopératives
de la zone.
Réunions avec les coopérateurs, et leurs épouses, ainsi qu’avec les jeunes.
Etude des marchés de la presqu’file du Cap Vert et de l’intérieur, enquête
auprès des usines.
Mise en forme des études de production et de revenus de la pêche.
Mise au point des méthodes d’analyse économique du projet.
Du ler au 15 novembre :
L’analyse économique du projet a subi des retards ; les dernières infor-
mations indispensables nous sont parvenues le 13 novembre...
Du 15 novembre au 10 décembre :
Fin de l’analyse économique du projet, rédaction, mise en forme, frappe
et reproduction.

8
3
REM E R C I'F: M EN T S
0
L'équipe du CRODT tient à souligner la qualité de l'ambiance
dans laquelle s'est déroulCF ce travail, L'absence de formalisme.
et la disponibilité permanente des responsables et agents du CAPAS, comme
des présidents et- membres des coopératives,
nous ont considérablement aid<;s.
Nous en sommes reconnaissants ZïMonsieur ïe Docteur D'IAGNE, Directeur
général du CAPAS et.Monsieur TllD CAUDET
Nos rerwrciements
vont également aux responsables des divisions du
CAPAIS, aux Prgsidents des C:oopératives de la zone, Mbao, Rufisque, Bargny,
Yenne, Nyanghal, aux coopérateurs.
Enfin, nous remercions Monsi.eur lPlnspeeteur régional des Pêches du
Cap-Vert, Monsieur le Chef de secteur de la 3" Circonscription Urbaine
du Cap Vert,, Monsieur 'le chef de poste de Bargny..
Les citer tous serait risquer d'en oubli,er... nous ne le souhaitons pas 0

9
1,
L E S
C O O P E R A T I V E S
C 0 N C E R N 2: E S
P A R L E
P R O J E T
1

L E S
P O I N T S D E
D E B A R Q U E M E N T
Les lieux de debarquement de la zone du projet sont répartis sur moins
de 20 km de côte.
1.1. ACCESSIBILITE, INFRASTRUCTURES
De tous les points de débarquement concern&, seul Sendhou est. d’accès dif s.
ficile en hivernage. Les autres lieux sont desservis par des routes bitumées,
La seule station service de la zone se trouve à Rufisque, entre la plage
et l’emplacement choisi pour le centre de mareyage. Ce qui milite en faveur de
cet emplacement. Là se trouve également situé le bureau du secteur de la Direç-
tien des Pêches.
1.2. ARMEMENT PIROGUIER
L’étude de l’armement piroguier dans la zone repose sur trois séries de
données :
- Le recensement général des unités de pêche artisanale au Sénégal effectue
par le CRODT entre le 21 et le 25 avri 1 1981 D
- Le recensement général des unités de pêche, effectué du 7 au 11 septembre
1981.
- Les dires des coopérateurs.
Les renseignements fournis dans le tableau 1 proviennent de nos recensements.
Ils indiquent le nombre d’unités de pêche réellement opérationnelles à la date du
recensement, les pirogues ayant été comptées une par une, avec interrogatoire sur
les types de.pêche pratiqués et l’origine de l’unité de pêche (1) , le nombre de
pêcheurs de 1’ équipage.
(1) L’unité de pêche est définie par un type d’engin, impliquant un nombre donne,
d’embarcation d’un type précis, supposant un équipage de taille donnée.
Ex j: Une unité de pêche à la ligne implique une embarcation de 4 à 8 m, 1 moteur
de 8 B 25 CV, un équipage de 2 à 5 personnes.
Une unité de senne tournante suppose 1 filet, 2 pirogues, 3 moteurs, 28 mem-
bres d’ équipage.

1 0
Les dires des coopérateurs produisent des résultats supérieurs 2 ceux
des recensements : le coopérateur dit ce qu'il possède, mais ne précise pas si
son matériel est opérationnel ou non. Bien des pirogues hors d'usage sont ainsi
déclarées (cf. tableau 2). De la comparaison des tableaux 1 et 2, nous pouvons
retenir que l'accès à la coopérative est motivé par le désir d'acquérir un mo-
teur : 1/3 des sennes de plage appartiennent a des coopérateurs.
Les pirogues voile
ou rames ne sont pas entre les main.s de coopérateurs.
1.3. VARIATIONS SAISONNIERES, MIGRBTIONS,
Les sennes tournantes de Bargny opèrent ailleurs, faute de possibilité d'é-
vacuation. Sur les 22 sennesp 4 sont basées à. Bargny et livrent à Hann ; 9 autres
sont basées à Hann ; 4 sont en activité à Mbour,
Les variations saisonni$res de l'armement sont de faible ampleur, par rap-
port ài ce qui peut être observé sur la Grande Côte ou à Joal. En Avril, les sen-
nes tournantes de Mbour venaient livrer à Hann et RufisqueO Des conflits entre
les communautés de Hann ont 'détourné les débarquements des campagnards de Mbour
vers Rufisque. 26 pirogues Saint-Louisiennes 1 pêchant à la ligne étaient en cam-
pagne à Rufisque en avril,
Lorsqu'elles partent en campagne, les unités de pêche de la zone vont
par ordre d'importance, vers les autres points du Cap-Vert (lS), la Casamance
(IO), la Petite Côte (6) (cf, tableau 3). Les pêcheurs de Yenne, spécialisés
dans la langouste, nigrent en Gambie, où nous ne faisons pas de recensement. Le
nombre de ces migrants est donc peu connu. Nous l'estimons, par différenceentre
nos deux recensements, à 42 pirogues.
1.4. LIEUX DE PECHE, LIEUX DE DEBARQUEMENT
Les lieux de pêche sont tous situés à 1 heure ou moins de la côte.
Seuls les pêcheurs de Nditakh et Toubab Dialao descendent vers le Sud, vers
la bouée 50 au large de la Somone, ou vers la bouée Noire, au large de Popenguine.
Les autres lieux de pêche sont situés entre Rufisque et Dakar.
"Thiouriba'" au large de MBAO, baie de Hann
"Takala Gorée" en face de Bel Air
Yenne et Toubab-Dialao livrent B Rufisque leurs prises importantes ; tous
les autres livrent à Rufisque et surtout à Hann, où 1'Bvacuation est garantie à
un prix plus rémunérateur.

Y
..
.
1 1
B
;,
Donc, dans tous les cas, débarquer à Rufisque ne présente que des avanta--
ES, le problème de collecte n'étant susceptible de se poser que pour Nditakhi.et
Toubab Dialao.
Ajoutons à cela que la seule station d'essence de la zone se trouve à Ru-
fisque, entre le futur Centre de mareyage et la plage. Les pêcheurs pourraient
donc s'y approvisionner en venant livrer au Centre.
2 .
L E S
C O O P E R A T I V E S
2.1. HISTORIQUE ET REALISATIONS (1)
Les coopératives concernées datent de 1969.
L'action précoopérative dans la pêche artisanale a débuté vers 1953 sous
l'influence de deux sociétés privées
: NOSOCO (Nouvelle Société Commerciale et
CFA0 (Compagnie Française de l'Afrique de l'Ouest). Ces deux sociétés, contri-
buent au démarrage de la motorisation des pirogues, en vendant des moteurs à crê-
dit à des pêcheurs, N'arrivant pas à se faire rembourser, ces deux Sociétés sus-
citent des groupements précoopératifs en 1958.
En 1962, l'Etat, par le biais de la DOPM et de de la BSD (Banque Sénégalaise
de Développement) constituent, sur la base des groupements, des A.I.R. (Associa-
tions dsIntérêt Rural). 11 existait moins semble-t-il des problèmes de rembourse-,
ment que de détournements de ces remboursements.
En 4965, 1’Etat substitue la détaxe au crédit. Les moteurs sont exonérés de
droits d'entrée.
On reviendra au Crédit, tout en maintenant la détaxe, avec la création du
CAMP, en 1972.
Nous retiendrons de ce bref rappel historique que les coopératives de pêche sont
indissolublement liées à la motorisation : on n’accède à la coopérative que pour
l’acquisition d’un moteur.
C'est encore le cas aujourdthui : il n'y a pas de pirogue à voile ou à rames
dans le matériel des coopérateurs ; 113 des sennes de plage seulement appartien-
nent Cr des coopérateurs, lesquels possèdent en même temps une ou plusieurs unités
(1) L'essentiel de ces renseignements d'ordre historique nous ont été aimablement
communiqués par Madame B .
NDIAYE, qui doit soutenir prochainement une thèse de doc-
torat de géographie sur les coopératives de pêche au Sénégal.

-.-----
-
-_l--.~.-“~z..---__“..
p i.
1 2
motorisées. Les coopératives se sont limitées strictement à leur objet, l'avi-
taillement : elles sont appelées Coopératives Primaires d.'Avitaillement,
On ne trouve aucune réalisation coopérative en dehors de cet objet : pas
de fonds de solidarité entre autres.
2.2. INSERTION DANS LES STRUCTURES SOCIALES
La structure coopérative a été plaquée de S'exterieur, et ne s'appuie sur
aucune structure collective existante, si ce n'est Le vi%lage* La coopérative ne
constitue rien d'autre que le moyen de se procurer des moteurs,
L'organisation sociale des pêcheurs Lébou,, dominants dans la zone, part du
noyau familial' dirigé par un Aîné, possesseur des unités de pêche' et faisant
travailler ses fils,
On est pêcheur de 10 - II ans à 45 ans, puis agriculteur le cas échéant, tout
en assurant la gestion à terre des unités de pêche manoeuvrées par les plus .jeu$es.
Le premier niveau de décision collective est le "pinch", nom de! l'abri de pêcheurs
sur la plage, et correspondant à un quartier du village.
C'est au niveau du'binch",'
ou de plusieurs'~incli~ que s'opere l'achat d'une
serine de plage collective, que se ckéent des tontines et des associations d'en-
tr'aide, basées sur les classes d'âge, que s'équipent les pirogues de course*
Il serait donc vain de chercher une q uelconque
insertion des coo-
-
- - -
pératives dans les structures collectives villageoises.
2.3. L:ES CLASSES D'AGES DANS LES COOPERATIVES
Le tableau 4 récapitule les données relatives ài l'âge des Coopérateurs. Re-
marquons que l'enquête de terrain aboutit à recenser 515~ coopérateursau lieu des
541 avancés par la direction du CAPAS, Si nous retenons le chiffre, minimal, de
.
3415 pêcheurs en activité dans la zone, nous constatons que 15 % seulement sont
coopérateurs. Ce qui s'explique par les modalités d'accss aux coopérat&ves :
posséder un équipement de pêche. Ces modalités sont entrain de changer ; il suf-
fit aujourd'hui d'être notoirement reconnu pêcheur, d'habiter le village et de
payer les diverses cotisations et parts sociales pour être admis.
Les figures 2.1. à 2.5. montrent la répartition par âges des coopérateurs. Sur
les mGmes figures nous avons indiqué la répartition par type d'activités ZJ sein
des classes d'âges.

13
Dans toutes les coopératives, la moyenne d'âge est de 35 ans.
Cette moyenne masque des disparités.
MBAO (fig. 2.1.), présente la pyramide Ea plus "jeune" : 24 % des coopéra-
teurs ont moins de 25 ans, 58 % ont moins de 30 ans, 70 % moins de 35 ans.,
Mbao est la seule coopérative où les jeunes soient aussi dominants. Le fait que
tous soient agriculteurs en même temps laisse penser que la pêche motoriséen'est
pas très ancienne : moins de 10 % des pêcheurs sont coopérateurs.
RUFISQUE (fig. 2.2.), offre une pyramide ressemblant a celle des autres
coopératives+ 12 % des pêcheurs sont coopérateurs,
1 % des pêcheurs ont moins de
25 ans, 15 % ont moins de 30 ans, 31 % moins de 35 ans, 47 % moins de 40 ans.
Contrairement à Mbao la plupart ne sont que pêcheurs, quelques rates agriculteurs
et des métiers annexes : maçon, menuisier, mécanicien. L'accès & la coopérative
était lié au mariage jusqu'à récemment : le mariage implique l'autonomie par
rapport au père, et l'accès au matériel de pêche.,
BARGNY (fig. 2.3.), a la même proportion de coopérateurs que Rufisque : 12 %.
Les coopérateurs agriculteurs sont peu nombreux (8) et sont tous d'âge supérieur
à 50 ans. 3 % des coopérateurs'ont moins de 30 ans, 15 % moins de 35 ans, 28 %
moins de 40 ans. Les coopérateurs sont donc généralement plus âgés que ceux de
Rufisque et Mbao.
'YENNE (fig. 2.4.), spécialisé dans la langouste présente un fort pourcenta-
ge de coopérateurs : 1 pêcheur sur quatre. La spécificité de la pêche, l'assu-
rance d'un marché rémunérateur expliquent sans doute ce fort pourcentage :: le
patron de chaque pirogue est coopérateur et il n'y a que des pirogues de ligne
occupant quatre pêeheurs. 3, % des coopérateurs ont moins de 25 ans, 9 I moins
de 30 ans, 25 % moins de 35 ans, 35 % moins de 40 ans. La pyramide est donc un
peu plus "jeune" que celle de Bargny, tout en restant plus "âgée" que celles..de
Rufisque et Mbao. 75 % des pêcheurs sont aussi agriculteurs, quelques-uns exer-
cent une activité autre : employé, maçon, matelot.
NYANGHAL (fig. 2.5)$ comme Yenne compte 1 coopérateur pour quatre pêcheurs,
1 % des pêcheurs ont moins de 25 ans, 7 % ont moins de 30 ans, 18 % moins de 35
ans, 33 % moins de 40 ans. Là encore, on accède à la coopérative en devenant
autonome, propriétaire d'une unité de pêche, et ceci s'opère avec le mariage.
Tous les propriétaires d'unités motorisées sont coopérateurs.' Tous les coopéra-
teurs sont aussi agriculteurs.

1 4
2.4. MATERIEL POSSEDE, CONCENTRATION DE LA PROPRIETE
Les matériels déclarés par les coopérateurs correspondent à ceux que nous
avons recensés par comptage, sauf pour les pirogues de ligne, filet dormant et
.
casiers, ainsi que pour les pirogues à voilee
Sennes tournantes
- - - - - - - - - - - - - - - - -
: La zone du projet en compte 32, dont 22 à Bargny, 7
à Rufisque, 3 à Nyanghal. Les 7 sennes tournantes
de Rufisque (:Diokoul) appar-
tiennent à la meme personne, non mareyeur, et travaillaient jusqu'ici à Kayar.
Elles reviendront à Rufisque d'ici la fin du mois de novembre 1981. Les 22 sen-
nes tournantes de Bargny sont réparties entre 21 propriétaires ; les 3 de Nyan-
ghal appartiennent â 3 personnes différentesG Il semble y avoir une liaison
historique entre sennes de plage et sennes tournantes. 'Tous les propriétaires
de sennes tournantes sont coopérateurs. Rappelons qu'une senne tournante emploie
de 20 à 30 pêcheurs, la moyenne se situant a 28, Soit 900 personnes employées au
total.
Sennes de plage
---------- -- - : Moins d'une serine de plage sur trois appartient à un COO-
pérateur. Il y a ainsi 12 sennes de plage déclarées. Chaque senne appartient à
un propriétaire spécifique. IJne senne de plage occupe environ 35 pêcheurs. Autre-
fois chaque "pinch" possédait une senne de plage collective. 11 en reste 2 â Mbao,
1 à Rufisque, 10 à Bargny, 1 à Yenne, 1 à Toubab Dialao, soit 15 au total, qui ne
sont bien sûr pas déclarées 2 la coopérative.
Il est difficile d'estimer le nombre d'emplois créés par les sennes de plage,
la plupart ne fonctionnant pas régulièrement. Les sennes de plage collectives font
appel ponctuellement aux gens du quartier prcsents. D'autres sennes ne travaillent
que 3 mois par an. Seules quelques unes sont actives toute l'année.
Piroguer:ligne- filet dormant : Leur total déclaré est de 411. Ce qui est au-
---- --e-w -eh-- -------,-----
dessus de la réalité ; celle-ci se situant à 260. Nous avons vu que des pirogues
hors d'usage étaient déclarées. De plus,
il y a ambiguïté dans le type de pêche,
car les unités peuvent pêcher à la ligne et/ou au filet dormant suivant la saison,
Comme pour les autres engins de pêche, nous n'observonspas de concentration si-
gnificative de la propriété : 1 seul pêcheur a 3 pirogues, 21 en ont deux.
La répartition des unités de pêche selon l'âge du propriétaire (fig.3) n'ap-
porté rien de significatif. Elle rend compte de la règle d'accès B la coopérative
avec l'âge du mariage, et met en évidence la specifité de Mbao. Mbao était au dé-
part intégré à la coopérative de Thiaroye. Les coopératives du projet sont de

i
!
1 5
crdation postériewe Zi 1971 et ne datent pas de 1969 comme l'indique la note
transmise par le directeur du CAPAS.
2.5. STRATEGIES INDIVIDUELLES ETFAMILIALES
Trois groupes aux intérêts complémentaires mais contradictoires se dégagent
nettement : pêcheurs âgés, jeunes, femmes.
2.5.1. Les pêcheurs âgés détiennent des unités de pêche que leurs enfants
font travailler. Jusqu'à cette année,
il semble qu'ils aient quelque peu bloqué
l'accès des jeunes aux coopératives, s'assurant par là la pérennité du pouvoir
que confère la propriété, constituant un obstacle à l'équipement des jeunes. La
situation semble être en train d'évoluer sous la pression des jeunes.
A l'heure actuelle, il n'est plus nécessaire de posséder un équipement de
pêche (pirogue) pour accéder à la Coopérative.
Il suffit d'être notoirement connu
comme pêcheur, de résider dans le village de la coopérative, et de payer les di-
verses cotisations : part sociale de 1000 FCFA, carte à 500 FCFA, carte d'immatri-
culation de la pirogue, 600 FCFA, plus 2500 FCFA pour l'Union Coopérative. Soit
au total 4 600 FCFA,
2.5.2. Les jeunes présents dans les coopératives ont plus de 25 ans. Pour
les pêcheurs, on est "jeune" jusqu'à 35 ans..,
En fait, la pêche commence vers 10 - 11 ans, et il n'est pas rare de ren-
contrer des capitaines de 18 - 20 ans.
L'autonomie vient avec le mariage, qui amène le jeune à disposer de son re-
venu pour la subsistance de sa famille.
Il est souvent aidé par sa mère dans
l'acquisition du matériel.
Les jeunes ont des associations d'entr'aide cohérentes, bien structuréesdans
les villages de la zone. On effectue une sortie au profit d'un membre dans le be-
soin, a l'occasion d'un accident en mer, d'un baptême, d'un mariage.. .
A l'heure actuelle, les associations de jeunes jouent comme groupes de pres-
sion sur les coopératives. Les jeunes veulent être représentés en tant que tels
au plus haut niveau. A titre d'exemple 9 ils ont présenté 1 candidat à la prési-
dence loxs du renouvellement du bureau de& coopérative de Rufisque, et veulent
organiser des commissions parallèles à celles de la coopérative', pour contrôler
les pesées, les ventes, les ristournes.

_ - ,

-

- - - - - - . .

I _

. . , . . I

- . - _ - _ -

^ I

- - . . < _ _

L ”

l l l _ - / “ . - “ l . _ - ~ l _ - _

, * , _ l _ _ - - _ _ _ l r

_ ”

.
. 1
. -
S:i les jeunes sont surtout et d'abord p$cheurs, ceux de Rufisque et secon-
dairement de Bargny, exercent des activités annexes : cultivateurs, mécaniciens,
matelots, employés,
2.5.3. Les femmes tiennent une place méconnue par le projet" Elles tirent
leurs revenus de la vente et de 'la transformation artisanale du poisson.
La vente était autrefois leur monopole,
----es--
Elle le reste au niveau de la plage :
les fermues vendent #le poisson de leurs maris. Ainsi des pirogues dont le contenu
est vendu par le capitaine en cas de débarquement à Hann., mais par les femmes
si le débarquement se fait à Rufisque ou Bargny.
Les femmes vendent'aussi sur les
marchés de la zone. Il existe, notarmnent à Rufisque et Bargny, des femmes qui
alimentent le marché de Rufisque en s'approvisionnant au port (de Uakar.
La transformation effectuée par les fewes est quantitativement importante
-----------------
(voir tableaux), Elle absorbe le poisson non conmercialisable en frais, mais
constitue aussi un marché concurrentiel du mareyage (MG DURANU, 1981), La fabri-
cation de kétiakh à Bargny et Rufisque s'approvisionne pour beaucoup auprès des
mareyeurs et peut constituer un éventuel marché pour le futur Centre.
L,es fermues gèrent leurs revenus en toute indépendance, Ces revenus trouvent
leur destination dans la vie cérémonielle, qui contribue à la cohésion sociale :
habillement, bijoux, mais aussi et surtout baptêmes,fêtes,
Un aspect bien moins connu, mais non moins important est le rôle des femmes
dans l'acquisition de matériel de pêche.
Un grand nombre d'unités de pêche de la
zone sont possédées par des :femmes. Combien ? Ceci mériterait une étude spécifi-
que, car si les hommes admettent le fait, les femmes le taisent, et nul ne veut
entrer dans le détail. Les femmes achètent un matériel de pêche pour leur fils,
voire pour le mari, mais nul ne tient à ce que cela se sache.
Pour réunir les sortmes nécessaires, elles sont aidées par les nombreuses
tontines.
Le problème des femmes n'a été que peu ou pas abordé par le projet. Or, l'a-
chat par le centre ne risque-t-il pas de pertuber radicalement l'économie fami-
liale. si la femme perd sa place entre la pirogue et l'acheteur (ici le Centre)??
Ce problème évoqué en réunion, soulève des passions.
IJne solution proposée est
de laisser les femmes vendre le poisson de leurs maris au Centre, et de prélever
1c %... A l'heure actuelle, une dizaine
de femmes de Rufisque évacuent le
poisson de leurs maris sur le marché, en prélevant 10 X.

La proposition de certaines femmes de doter le Centre d'une poissonnerie
pour la vente en gros ou semi-gros est à retenir.
2.5.4. Les saisonniers d'origine agricole constituent une quatrième catégo-
rie, non négligeable. Ceux-ci viennent à la côte s'embaucher à l'issue des tra-
vaux agricoles, originaires du bassin arachidier, du pays Sérer ( cf.
Chimère DIAW, 1980). Ils sont employés par les sennes tournantes et les sennes
de plage pour l'essentiel
mais aussi, parfois sur d'autres typesd'unités de
p&he.
Les cas d'installation définitive de saisonniers sont très rares. Les
saisonniers d'origine agricole représentent un peu plus de mille individus, soit
plus du tiers des travailleurs de la pêche dans la zone du projet. Ils sont sou-
mis au même mode de rémunération que les autres pêcheurs (voir infra).
2.6. RELATIONS ENTRE COMMUNAUTES
Les relations entre communautés ne semblent pas poser de problèmes à l'inté-,
rieur de la zone. Il existe des conflits entre Hann et Mbour, qui ont détourné
vers Rufisque les débarquements des sennes tournantes de Mbour.
Les pêcheurs migrants sont originaires soit de la zone elle-même, soit
Saint-Louisiens,
si l'on excepte les séjours que les équipages de Mbour effec-
tuent B Rufisque.
Les pirogues saint-souisiennes, pêchant 3 la ligne, étaient au nombre de 36
dans la zone au mois d'avril, qui constitue un pic migratoire. Les migrants sont
réguliers, et sont logés par la famille de pêcheurs Lébou de la zone. C'est là
une tradition ancienne, et il n'y a pas de problème entre les deux communautés.
2.7. RELATIONS ENTRE COOPERATIVES, PERCEPTION DU PROJET
Il semble que les relations entre coopératives de la zone se soient pour
l'instant limitées à la discussion de questionsinstitutionnelles : élection du
bureau de l'Union régionale, répartition des responsabilités.
Mais il n'y a pas eu de discussion entre les coopératives sur le mode de
fonctionnement et les implications du futur Centre.
Les coopérateurs savent que la gestion du Centre sera leur affaire.
Mais sur tous les problèmes évoqués,
les réponses obtenues au sein d'une coopé-
rative donnée, et d'une coopérative à l'autre sont parfaitement dissonnantes.

1 8
2(,
-. Qui vendra au Centre ? "Uniquement les coopérateurs", "tout le monde",
"tout le monde sauf les sennes tournantes de Mbour'", "Tout le monde avec priû-
rité et meilleur prix pour les coopérateurs".
- Qu'est-ce qu'une ristourne ? peu savent exactement. 11 y a confusion
entre ristourne et prime forfaitaire.
- Qui devra toucher des ristournes ? "Uniquement les coopérateurs" 9 "'tous
ceux qui amènent du poisson", "pas les campagnards". "Les campagnards aussi, mais
moins élevées".
- Quelle sera la place des femmes 7 "Elles resteront entre la pirogue et le
Centre" g "elles se débrouilleront", "le Centre leur vendra du poisson", "elles
resteront à la maison", "c'est leur problème".
La méthode utilisée dans les interviews etait non directive. Les comp'te-
rendus sont donnés en annexe. Une question étant posée' le chercheur laissait se :
développer les discussions contradictoires au sein du groupe. Le ton montait as- :
sez vite, et le chercheur se contentait de demander aux coopérateurs d'envisager .
les conséquences de chacune des réponses proposées.
Il apparaissait rapidement que le fonctionnement correct de l'un quelconque *f
des centres supposait une entente entre toutes les coopératives. Ces discussion$ '.
devant déboucher sur des accords de réciprocité dans l'ac.hat du poisson et les
'
ristournes n'ont pas encore eu lieu.
2.5 LA PLACE DE L'AGRICULTURE
Nous avons vu que l'agriculture reste une activité très importante pour
l'ensemble de la zone à l'exception de Rufisque.
Les habitants de Mbao se livrent au maraîchage.
Les autres pratiquent une
agriculture essentiellement vivrière, à base de mil..
L'activité de pêche cesse vers 40 - 45 ,anbl &agriculW-p -p1;‘wgbt ‘le r~lai:Bs
dans le cycle de vie. L'agriculture est concentrée sur les mois d'hivernage,
bénéficiant de la main-d'oeuvre des plus jeunes* Nous n'avons pas trouvé d'étude
de l'agriculture dans la zone du projet qui nous permette d'en atpprécier l'inci-
dence sur les revenus des pêcheurs.

TABLEAU l.- Coopëratives de la zone du Projet
Caractéristiques géngrales.
POPULATION PECHEURS
Coopérateurs
XCoopérateurs/pêcheurs
ACCESSIBILITE
Permanente
Permanente
Permanente
Distance au-'
Centre (km)
Station Service
INITESDE PECHEPRRSENIES
SENNES TOURNANTES Avr*
SENNE DE PLAGE
P. Voile Avr.
1.
35.
42.
26,
29.
152
Sept.
1.
32.
48
23
45.
149-3
(1) Population 1976, actualisée
('2) Toubab Dialao estimé a 100 habitants
(3) 7 3 Kayar, de retour prochainement à Rufisque

2 5
TABLEAU 2.- Répartition des engin:; déclarés par les COO-
pérateurs selon le type de pêche.
.
Diokoul
Thiawlène
-
T O T A L

2 1
TABLEAU 3.- Destination des pirogues de la zone du projet partant en cam-
pagne, par type de pêche. (Recensement Septembre 1981).
--
-
RUFISQUE
THIAROYE
T 0 T.AL
MBAO
--.
-
ST
PM
10
10
ZASAMANCE PV
SP
Total
10
10
-
ST
4
4
PETITE PM
6
3
Il
COTE PV
SP
Total
6
7
1 5
-
-
-
ST
9
10
CAP-VERT PM
14
2 2
hors zone PV
1
1
projet) SP
Total
1 5
9
3 3
ST
Grande PM
Côte
PV
SP
Total
Total
-
Total ST
13
Général LPM
30
3
3 3
PV
1
1
SP
Total
31
16
58

2 2
TABLEAIJ 4,- Répartition des coopérateurs selon l'âge,
Mbao
/Rufisquel
Yenne
/ Nyanghal
/
Bargny
1 Total Itzt$ Icizlés,I
de 25 à 29 ans
--
---,,.-
de 35 à39an
_II--
--.--
de 40 à44 ans
--,-
de 45 à 49 ans
--
.--
de 50 à54ans
e 60 à64ans

H
c: ir
.

--
Il.*----
_-_
._
.
.
_.__.“,._
--
2 Pi
;1 4
-
>$?:;.
f 5; $
50 à 54
:$Y,:
;+, . .
..,;.1:
45 à 49
40 à 44
35 à 79
30 à 34
25 à 29
- de 25
Nbre +
Fig.2.b Repartition selon â,ges etiwcoopérateurs
de Mbao.
Que pêcheurs
liEsEl
‘. .T.;..
Pêcheurs-agriculteurs
1 -'. :.z.:..
CII
Pêcheurs + autre activité
l.xl
'y-

7O et t
65 à 69
50 à 64
55 à 59
50 à 54
45 à 49
40 à 44
l---
-----î
I
35 à 39
30 a 34
25 à 29 r
mrins de 25
NE re
I . - - I - - - . I . . . . ,
-
5
10
15
m
25
Fig.2.2.- Répartition selon bges et activités coopérateurs
de Rufisque.

65 et t
60 à 64
56 à 59
50 à 54
45 à 49
40 à 44
35 à 39
30 à 34
25 à 29
- de 25
Nbre
.
.
.
.
-
5
i0
i5
20
2i
Fig.2.4.- Répartition selon ages et activités coopérateurs
de Yenne.

26
45 a 49
40à 44 t-----~zr.~- -...----.
-_...._. -_
~-I
-.-dl
I
--
----
-,
I
~--
----.--.-I_ l
t
-==?-1
I--,-.----
-I_._ 1. .
-
-
b
d
moins
Nbre
--20
Fîg.2.3.- Mpartitjon selor? iiges et activités coopérateurs
de Bargny.

--..
1,111
* ,__---ll_-
--...IY.--v
_----
28
65 à 69
60 à 64
55 à 59
50 à 54
45 à 4.9
40 à 44
3fj à 39
xl à 34
25 a 29
- de 25
Mbre
----T---T. - . . , -%--=y--- .
I
5
10
1!5
20
3
“&
Fig.2*5.- Repartition selon $ges et actiwit& coopérateurs
de Nyanghal e

Ï-
IZHI
P-
>. .
WI
e,
.
I
c
2

9

---
..--_-

_---

l_lmY_---

--.)I

.
3

0

II
0
E T U D E
D E S
D E B A R Q U E M E N T S
R E A L I S E S
E N T R E
H A N N E T
TOUBAB-DIALAO
1
a
M E T H O D E DPETUDE
1.1 o DEROULEMENT DES ENQUETES
- Des enquête:; ponctuelles, menées par le CRODT, ont débuté en 1978 pour
mettre au point un système d'échantillonnage au niveau du Cap-Vert. Ce n'est
qu"à partir de 1979 que les enquêtes ont eu lieu régulièrement. Pour la zone
qui nous intéresse (de Hann à Toubab-Dialao),
les centres les plus importants i
Hann, Thiaroye, Rufisque ont été enquêtés 2 à 3 fois par semaine ; l&;->.lupart
des:autEes;deum feis par mois.
- Selon le type de pêche, l'enquêteur se présente sur la plage entre 6h30
et 8 h. A l'arrivée des pirogues,il note les espèces et les quantités pêchées
ainsi que diverses données concernant le port d'attache, le lieu de pêche, les
techniques de pêche. L'enquêteur'reste jusqu'à la fin de l'arrivée des dernières
pirogues, Le nombre des sorties journalières est ainsi connu pour chaque type de
pêche.
1.2. TRAITEMENTS DES DONNEES
- Les calculs sont effectués sur ordinateur.
Les données recueillies sont
saisies et transférées sur support magnétique.
Une chaîne de programmes infor-
matiques écrits en FORTRAN permet d'exploiter ces données.
- Les prises échantillonnées par type de pêche sont extrapolées au nombre
de sorties journalières. Les quantités ainsi obtenues par jour d'enquête sont
ensuite extrapolées à la semaine. La sommation des captures hebdomadaires per-
met d'obtenir des statistiques mensuelles par type de pêche et par espèce.
- Pour les points non enquêtés (où les mises à terre sont faibles) nous
avons estimé les débarquements grâce aux deux recensements d'avril et de sep-
tembre 1981. Connaissant le parc piroguier et la 6h;pégïadita,de,:ehaclùne des pirogues
dans chacun des centres, nous avons extrapolé les captures des points enquêtés
à ceux qui ne l'étaient pas.

3 2
2
T E C H N I Q U E S D E
p Ê (: 1-I !-.
u '3 I 1. 1 S E E s
E T
CAKACTFRISTIQUES
r) E s
P C? 1 N T s
D El
D E: B A R Q U E M E N 'r
2.1 o TECHNIQUES DE PECHE
- Quatre type5 de pêche :son~: utilîs& par la. pêche artisanale locale :
3 la senne tournante (S.TJ : elle mesure
g&Gralement. 250 m à 300 Ir:
pour une chute de 40 m et une maille étîrêe d<: 3.8 à 30 mm pour la poche et le
corps de senne.
La senne de plage (S.P.) : 300 Z 400 m de long, elle est
prolongée
1
par' deux bras de halage de 500 % 600 m, Le mi,iâl.age de la poch'e centrale est
petit : 30 à 40 mm de maille Gtirêe,
Les filets maillants dormants (F.D,) : f:;wtout: employés en filets de
D
fond, 11 s'agit d'un groupe hGtêrogi?ne dsengînr; de pêche, L,es caractêristiques
varient en fonction de l'espèce cib:Le (requins, cymbium9 langoustes). La maille
étirée mesure de 120 ;2 240 mm. Les filets de surface capturent des espèces pêla-
giques (sardinelles, ethmaloses .:.), Les mailles sont: plus petites : 60 à 80 mm.
0 Les lignes : les pirogues B moteur (P,M.:L.) et à voile (ou rames)(P.V.L.)
utilisent les mêmes types de lignes. Montées d'un à cinq hamel;ons, dont la gros-
seur varîe avec .I'espèce recherchée, elles mesurent entre 100 et 200 m.
2.2" CARACTERISTIQUES DES POINTS DE DEBARQUEMENT
- HANN
.~. : I'ous les types de pêche sont pratiqués, la S.T. prédomine. Les dê-
barquements s'effectuent toute la journée :
-- de 6 à 9 H pour les S,T.
- de 9 à 11 II pour les F.D.
- l'après-midi pour les P.M.L.
Deux S.P. de subsistance travaillent toute l'année.
- THIAROYE : Ce secteur possède les mêmes caractéristiques que HANN de no-
vembre à juillet. Pendant la saison chaude, seuls les F.D. travaillent.
- MBAO : L'activitê dominante .est la- S,P. qui travaille
toute l'annêe.
Quelques F.D. pêchent durant la saison chaude,

_ RUFISQUE : Secteur le plus important après HANN,où tous les types de
pêche sont pratiqués toute l'année.
- BARGNY c La plupart des pirogues basées à Bargny débarquent leurs prises
à Hann ou à Rufisque.
- SENDHOU, YENNEJYANGHAL, TOUBAB-DIALAO : La pêche est surtout active en-
tre juin et novembre, A partir de décembre les pêcheurs partent en campagne.-
3 J
E T U D E
D E S
Q U A N T I T E S
D E B A R Q U E E S
3.10 APPORTS ANNUELS
Les débarquements totaux par type de pêche sont présentés sur le tableau?:.
Ils avoisinent 16 000 tonnes par an pour cette seule zone du Cap-Vert. Les S.T,
réalisent 58 % des mises à terre, viennent ensuite les S.P. 29 %$ les F.D. 8 %$
enfin les P.M.L. 5 % (Tab. 5, fig. 4).
3.2. VARIATIONS SAISONNIERES
Les fluctuations mensuelles sont importantes et imputables aux débarquements
des S.T. (tab. 5, fig. 5). Les mises à terre des S.P., des F.D. et des P.M.L.
(C P.V.L.) apparaissent relativement constantes au COUKS de l'année. Ainsi 80 %
des débarquements se font pendant la saison froide (janvier à juillet).
3.3, IMPORTANCE RELATIVE DES CENTRES DE DEBARQUEMENT
- Hann est le lieu de débarquement de nombreux autres centres qui lui sont
proches (Thiaroye, Rufisque, Bargny). Il occupe la première place dans ce secteur
avec 42,7 % des mises 2 terre ; Thiaroye, Rufisque, Bargny et Nyanghal, re$&etitent
44 % et les autres points 13,3 % (tabl. 6).
- Les S.T. ne sontprésentes que dans les centres importants. Les S.P., F.D.
P.L. sont représentées, à quelques exceptions près, dans chacun des points
(tabl. 6).
3.4. ESPECES DEBARQUEL!?
Les figures 6 et 7. représentent la composition moyenne en espècesdes diffé-
rents engins de pêche :
- Les S.T. débarquent uniquement des espèces
pélagiques
: sardinelles

3 4
(2ardice1la aurï ta et ebaj et des chinchatds [Caranx rhonçhusj
.------. - ~--.
_
-
-. _- . .--
._ Les captures de S.P. sont: elles aussi essentieilement composees de péZa-
giques (93 %), Il s ‘agit des sardinelles y chinchards ) Brachydeuterus auritus,
“--_--
de mulets (Mugi1 sp-) et de nombreuses autres espèces au stade juvénile.
- Les F.D. et les P.M.,L. (et P.V,L,) capturenî en majorits des espèces dé-
mersales (75 Xj O La diversi tf; des genres et .ssp:?ceA est grande : Pagellus coupei;
.
.
Eplnephelus aeneus 9 gagas 9 goreensis
; ,Diagraws mediterraneum ; ,Sphyraena SE*;
-. _ _,~__ll.”
Diplodus sp. ; Pagrus sp.
.
; J’omadasys sp
D e ; O_tx~_s_, ;
R
- Les prises moyennes annuelles .varienr: teaucoup d’,un type de pêche à l’autre
( f i g 2 6) O Elles sont très i5levées pour les s., 1’ (192.9 kg/sortie) ; fortes pour les
S.P. (877 kg/sortie) et moyennes pour les J?$D. et les P.M.L. (respectivement 42
et 51 kg/sortie), Mais elles ne concernent pas les mêmes espèces O
Ainsi pour 1’ ensemble des débarquements 9 on not:e la. très :eorte proportion
des espèces pélagiques (98 %II par rapport a.ux esp&xs dgmersales (10 X) (fig.7) o
- La répartition des captures par catégorie
commerciale est représentée
sur la figure 8. La forte prGdominance (72 %) de I.a eatégorie IV correspond aux
poissons pélagiques (essentiellement sardinel.l.es) de faible valeur commerciale.

TABLEAU 5.- Debarquements totauxcen tonnes) par type de
pêche, de Hann jusqu'à Toubab-Dialao, moyenne
1979 - 1980.
--- -_---
_--<_--.-
s---p
TYPE DE
P.M.L.
PECHE
(+ P.V.L.)
F.D.
S.T.
S.P"
TOTAL
MOIS
\\
--.
-m-e-
JANVIER
3 6
55,l
1 484
330
1 905,l
FEVRIER
39,3
58,8
1 257
440
1 795,l
MARS
62,6
55,8
1 187
584
1 889,4
AVRIL
91,6
34,9
907
462
1 495,5
MAI
138
Ill,8
1 386
403
2 038,8
JUIN
8 0
233,3
959
696
1 968,3
JUILLET
122,2
143,6
1 058
290
1 613,8
AOUT
78,5
96,9
343
185
703,4
SEPTEMBRE
67,2
141,2
120
394
722,4
OCTOBRE
87,4
122,8
125
344
679,2
NOVEMBRE
20,3
101,5
218
288
627
DECEMBRE
39,4
68,6
199
191
498
-
- - - - -
T O T A L
863
1 224
9 243
4 607
15 937
.-
- - - - - - -
P.M.L. : Pirogue
à moteur pêchant à la ligneG
P.V.L. : Pirogue
à voile ou à rames pêchant à la ligne.
F.D.
: Pirogue
à moteur ou à voile pêchant au filet dormant,
S.T.
: Senne tournante,
S.P,
: Senne de plage.

3 6
TABLEAU 6,,- Répartition en tonnes et. e-i % des captures
par type de pêche pour tiifferents engins et
par port.
--
------r--‘-” ‘. -.-*
ORDRE
D'IMPORTANCE
S.T.
S.P.
P.M.L.
ii,,,
TOT A.L
% PAR RAPPOR'S
AIT TOTALGENE-
--\\\\1- - -_.-w-w
_-_^-. ---
‘I:
5 945
542
75
6 811
1
HANN
%
87
8
1
100
42,7
- _..--..
--._-- -
271
1 722
T
16
100
iO,8
-
-
7’68
6
Tc
MBAO
831
598
-
- -
-
-
T
1 272
* 994.
342
267
2 375
RUFISQUE
%
44
35
12
100
---1
T.
-
813
61
985
5
BARGNY
%
-
83
6
100
692
-
-
-
-
-
Yc
-
135
294
sENDHOU
%
-
46
100
-
-
‘c,
-
452
66
243
761
YENNE
%
-
59
9
32
100
4,8
._-
-
-
T
860
54:2
30
-.
1 432
igYANWAL %
60
38
2
100
-----
90
1 32
TOUBAB-
'
-
D IALAO 9
_
0
68
100
4 607
863
1 224
15 937
T
29
5
8
100
-
-
(R ) Les sennes de plage de Bargny viennent débarquer à Rufisque.

f ig,4
; &épart-ition(en p o u r c e n t a g e ) d e s d é b a r q u e m e n t s
p a r typ~a
de pêche
100%
P.M.L. (5&k
F***( 7.7% :
S.P.
(28.9%)
5 0

.__...-_m__---l-_”

-.----
-“”
.- -.-
~_~
__--__-_--
I ----,..___-
_“-“-_-
..__-__l._lr_r
__l_p,_.~l”_l_.
.
_
.,
-_-_,1

.---

--
-.
--
.I
si;;
3 8
“/*\\
/
\\\\ ;’
/fi\\
1’
v
\\
---.
\\
/
\\
/
\\\\ /
\\
t’
z \\
.- ll
,
‘\\
3.1.
\\
\\
//
\\
\\\\ j
\\
/
v
\\ \\
/

/
\\/
. .
..”
a.
.,,’
F.D.
-. .,_ __ _ " ,.___ "_.._... '.
Ia
'I
I
:
'_
MOIS
J F M A M
!,

fig. 6 : Composition moyenne (en pourcenfage) en espèces des différents engins dc pi;chc
( entre parentheses figurent les pourcentages correspondants 1
,
ivers pé-
100 -
.agiques(3j
jivers(6)
S. eba (2.1)
Gmersaux
Yrachurus(4
livers (7)
E. alleteratus (2.2)
:.rhonchus
(10)
t
RMn (4)
/
S. eba
'agrus ‘SP.(' ‘. 1)
(17)
rachydeute-
C. rhonchus (4.1)
Cybium tri or (4.4
rus (16)
Trichurius . (4.3)
E* aeneus
Cybium(5)
(14.9)
Diplodus
(5.2)
50 ' gardinella
Caranx sp.
(211
Brachydeute.:us (5.6)
Serranidae
Aurita
Sphyraenae
sp.(5.8)
divers
Diagramma
(16-4j
(63)
ardinella
(9.2)
C.rhonchus
Eba'
Requins
(17.9)
et
(9.6)
Aurita
(37)
s.
P. Coupei
eba
(20,4j
(18.7)
.
S.T.
S.P.
lJ . 1) <
P.U.E.
Moyenne
annuelle

.

.
.
.



.
.
.



.

.
.
.



.
.
.



........
.

..a
.
.
.......


........
0
.
.



.
.
.



.
I
.



.
.
.




I
.
.
.



.
*
.



.

.
.
.



.

.
.


.

*
*
Ib



.
.
.



.

.
.
.



.
a.
.


.

.
.
.
0
.
.
.
UJ
FI
WI
pl
.
.
1

El . .


fig 8: Repartition (en pourcentage) de,s débarquements
par catégorie
commerciale (tous engins réunis)
100%
CATEGORIE 1 (3%)
CATEGORIE IL (9%)
t-i
LCATEGORIE
CATEGORIE III (16%)
50
-CATEGORIE
CATEGORIE IV (72%)
8:

-._,
I.
*..ey.*s--m---
----.--_-----
4 2
L"étude économique de la produc:tion sYapp:~ie sur Le,s documents et études
en cours suivants :
- Statistiques de la pêche artisanale,
- Recensement exhaustif, semestriel, du parc piroguier du Sénégal,
- Statistiques des prix au débaLrquement,
- Suivi économique quotidien de 80 unités de pêche (Etude en cours),
- "La pêche à. la Senne Tournante à Djifère", FREON et 'WEBER, CRODT 1980,
- "La pêche artisanale maritime au Sénégal", STEQUERT et ail
.--.--.L 9 CRODT 1979,
2 ,;
L E S
U N I T E S
D E
P E C H E
E T
L A
P R 8 D U C: T 10 N
L'analyse biologique de la production (cf. II) se base sur lsobservation
des captures par type d'engin : serine tournante, senne de plage., ligne, filet
-
-
dormant.
L'étude économique de cette production ne porte pas sur un engin, mais
une unité de production, ou unité de pêche , qui peut être composée de 1 ou
plusieurs moteurs, d'un équipage variable, et utilisera 1 ou plusieurs engins
de pêche,, avec 1 ou plusieurs nirogue de $imenSisns vtridbles selon l'engin.
2.1. LES UNITES DE PECHE DE LA ZONE
Sennes tournantes : 1 filet de 300 m de long, 40 m de chute ; 2 pirogues
-----------------
dont une de 12 à 14 m pour 5 tonnes de capacite,
l'autre de 1.5 ;$ 18 m pour 19
tonnes de capacité ; 3 moteurs de 2ti cv, dont un de secours ; un équipage
moyen de 28 personnes, pour 16 à 20 marins embarqués à. chaque sortie.

Sennes de plage : 1 filet de 400 m R 1 km de longueur ; généralement
_-___----- - - - -
une seule embarcation de 12 à 14 m de longueur : un équipage moyen de 35
personnes.
Pirogues motorisées : Elles pêchent le plus souvent à ?a ligne et au
- - - - - - - - - - - - - - - - - - -
-.
filet dormant dans la zone du projet, La pi.rogue sort très tôt le matin, avec
un pêcheur et un enfant, pour relever et mouiller les filets dormants. De
retour vers 7 heures du matin, elle repart pour la pêche à la ligne avec un
equipage de 3 jeunes.
Pirogues à voile ou rames : De Petite taille, elles opèrent à la ligne
_____--___---------------
et/ou au filet dormant, comme les pirogues motorisées. L’équipage moyen est
de 1,5 pêcheurs. La prise par sortie des pirogues à voile est égale à envi--
ron 35 7 de celle des pirogues motorisées.
2.2. LES SYSTEMES DE REMUNERATION A LA PART
Le système de partage des gains entre les pêcheurs et l’armateur est
spécifique du type de pêche pratiqué,
Dans tous les cas, on déduit du chiffre d’affaires les dépenses de car-,
burant, de nourriture à bord, d’entretien courant des moteurs, pour obtenir
3.a scxnme à partager qui est répartie ainsi :
Sennes tournantes : 1/3 pour le filet
-----------------.
2/3 répartis à égalité à raison de 1 part par pirogue,
1 part pour chaque moteur, 1 part pour chaque pêcheur embarqué, soit. au total.
25 parts.
Sennes de plage :
1/2 pour le filet et la pirogue
- - - - - - - - - - -w-m
1/2 réparti
à égalité de part pour chacun des 35
pêcheurs.
Pirogues moteurs : 1 part pour la pirogue, 1 part pour le moteur, 1 part
L - - - - - - - - - - - - - - -
par pêcheur.
Pirogues voile :
- - - - - - - - - - - - -
1 part pour la pirogue, 1 part par pêcheur.

4 4
2 93. LES CONSOMMATIONS INTERMEDIAIRES (TABLEAU 7).
On entend par Consomnatiuns Intermédiaires (C.I.j les achats de biens
et services concourrant
à La pxodwtion.
2.3.1. Carhu.rant
Les consommations horaires sont de 8 litres pour les 13 cv!, de 10 litres
pour les 25 cv hors bord.
Les consorrmations quotidliennes sont proches de 110 litres pour les sennes
tournantes, de 25 litres pour les pirogues de J.ignes.
Le carburant est acheté actuellement 91 F CFA le litre, Il bénéficie de
la détaxe et d'une subvention de L'Etat depuis janvier 1981, A cette date, la
subvention était de 7 F CFA/litre, le prix de celui-ci étant alors de 83 F CFA
le litre. Aucune des personnes contactées à la Direction des Pi%ches, au
Secrétariat d'Etat , ou au CAPAS nna pu nous dire le montant actuel de cette
subvention.
2.3.2. Entretien, réparations, nourriture, "assurances"
- L'entretien des moteurs est sonmaire, limité au changemant de bougies
tous les 10 à 15 jours, avec une vidange épisodique, en théorie mensuelle.
Bien des moteurs ne sont vidangés que tous les 3 mois.
- Les réparations des moteurs constituent un poste de dépense important.
Les moteurs ne sont pas conçus pour l'usage intensif qui en est fait. La
"durée de vie" rentable des moteurs n'excéde pas 14 mois,, période au delà de
laquelle les réparations sont tell,es qu'il vaut mieux acheter un nouveau mo-
teur. Un des problèmes du CAMP pro,vient de la durée du crédit, 24 mois, qui
est supérieure à la "durée de vie",
ce qui explique en grande partie les
difficiles remboursements.
- Les pirogues sont d"entretien facile. On refait une fois par an les
peintures et l'étancheîté.
- Les filets sont changés par nappes. Les changements de nappes équivalent
à un remplacement par tiers chaque année.
- Les accessoires à bord sont constitués par les ancres, cordages, perches
bidons, torches, pagaies, barres franches, etc....

,t
!’
4 5
.:
;
- Les "assurances"
représentent les dépenses approximatives effectuées
auprès des marabouts pour s'assurer une bonne pêche et se prémunir contre
les accidents de mer.
- La nourriture de l'équipage est comptée comme consonrnation intermédiaire
,et non comne clément {du salaire. CecE est explicité par le système de partage
i es gains, qui est appliqué après déduction de la nourriture.
3
*
2.4. LES fwoRTIssmm:rs (TN~LEAUX 7 HT 11)
Les amortissements calculés sont économiques et non comptables : ils pren-s
rient en compte la hausse des prix. Nulle pour les moteurs, celle-ci est de 12 Z
par an pour les filets, de 17 z pour les pirogues. La durée d'amortissement est
assimilée à la "durée de vie" pour les pirogues et les filets, à la durée du
crédit pour les moteurs (2 ans),
Les pirogues sont amorties sur ;ï ans, sauf les pirogues de transport des
sennes tournantes, amorties en 10 ans.
Les réparations des filets sont en fait des remplacements de nappes. Une
senne tournante ou de plage est amortie en 3 ans.
Mais elle est en fait rem-
placée par tiers chaque année. Les reparationsdes filets viennent donc en dé-
duction des amortissements dans le tableau 11, pour calculer la Valeur Ajoutée
Nette,
3 .
V A L E U R
AJ 0 UT E E
P A R
T Y P E
D E
P E C H E ,
P A R
P E C H E U R ,
P O U R L ' E N S E M B L E D E L A
Z O N E
3.1. DEFINITIONS
La Valeur Ajoutée Brute (VAB) est calculée en déduisant les Consommations
intermédiaires (C.I.) du Chiffre d'Affaires (C.A.). La Valeur Ajoutée Nette(VAN)
est obtenue en déduisant les Amortissements (Am),
de la Valeur Ajoutée Brute.
V.A.B
= C.A. - CI
V.A.N
= V.A.B - Am

4 6
La Valeur Ajoutée Nette représente la sonme des rém\\mGrations nettes du
capital et du travail(l). Elle indique la valeur créée par un investissement
donné en tenant compte des co0ts de production et. de la d6prP,ciation du capi-
tal investi, du fait de l'usute et de la hausse des prix.
3,2 il METHODE DE CAl.CUL DU CHIFFRE D'AFFAIRES
Les tableaux 8 et 9 sont établis en confrontant les prises par espèce
et par engin dans la zone avec la liste commerciale des espèces fournie par
le CAPAS, et reposant sur quatre catégories commerciales,
Le tableau 10 calcule les recettes par sortie et par type d'unité de
pêche en utilisant un prix moyen palndéré. pour chaque catégorie commerciale du
CAPAS. Ces prix sont ceux que nous livrent les enquêtes quotidiennes du CRODT
au débarquement. Ils sont. supérieurs aux prix planchers proposés par le CAPAS
aux coopérateurs de Kayar.
3.3. VALEUR AJOUTEE
La V.A.N pour l'ensemble de,la zone se situe aux environs de 627 000 000 F CFA.
Il s'agit d'une estimation minimale, car nous
avons considéré (que toutes les
unit& pêchaient du poisson, excluant par là les pêcheries: très
de langoustes et de céphalopodes.
Si on classe les unités de pêche, on observe que la sennne tournante vient
en tête avec 7 138 000 F CFA, suivie par la senne de plage avec 4 268 250 F CFA
la pirogue motorisée
avec 1 180 000 F CFA, et enfin la pirogue à voile avec
305 500 F CFA,
Le classement des unités de pêche en fonction de la valeur ajoutée par
pêcheur modifie le précédent, Dans l'ordre,
la pirogue motorisée avec 295 000 F
CFA/pêcheur,
la senne tournante avec 254 900 F CFA/pêchecr, la pirogue 2 voile
avec 203 700 F Cl!&-/pêfieur
enfin la senne de plage ,377~ 121 950 F CFA/pêCheur
(2)
(1) Elle est en fait la somme des revenus du travail, du capital, augmentée
des impots. Mais la pêche artisanale sénégalaise n'est pas soumise à ixnposi-
tion.
(2) NB; La V.A.N. par pêcheur n'est pas la rémunération par pêcheur
-

4 7
4 *
P R I X
Il E
R F: :’ I I-: N T
D U
P 0 I Ii S 0 N
Le tableau 12 indique les coûts de production par sortie et par type
d’unité de pêche, sinsi que le prix de revient du kg de poisson suivant le
type de pêche
Le prix de revient calculé ici csorrespond aux seuils de rentabilit6 des
unités de pêche. A ce Pr-ix,
les consommations intermédiaires et les amortis-
aements aont couverts,mai s n i 1~ pG(-hfAur ni 1 ‘armateur ne s*->nt rt?nun~r~s I
La valeur
ajoutée nette est nulle,

4 8
TABLEAU 7.- Consommations intermédiaires et amortissements
par type d'unité de pêche dans la zone du projet
--
SENNE
]$IGNES
VOILE
TYPES D'UNITE DK PECHE
-
--..---w-v II_._ --_.
TOURNANTY
- ,J', A MOTF:UR
OlJ RAME
.._-.-^--_ - ,-
- Consosnnation (litres/jour>
110
25
- Entretien des moteurs (/jour)
600
200
- Réparations/an (F CFA)
. moteurs
120 000
35 000
. pirogues
130 000
6:) 000
35 000
30 000
. filets
400 000
250 000
150 1000
80 000
. lignes
10 000
8 000
- Accessoires à bord
50 000
! 5 000
20 000
15 000
- Frais d'équipage!jour (F' CFA)
3 000
3 500
700
375
- wAssurance"
40 000
25 000
20 000
15 000
- Amortissements/an
1 700 000
881 750
55 1 000
146 500
-A---
y"-..y-.---
-
-
TABLEAlJ 8.- Répartition en % des prises des engins de pêche
en fonction des catégories commerciales du CAPAS
--.-
-___..- I_
---
-L_-,
1
2
3
4
---- -XI- -me-...l
-
-
-
10
9 0
16
28
5 6
If3
30
12
4 0
26
41
2 7
6
-
-
-
- - - -
TABLEAU 9.- Répartition dles prises des unités de pêche,
selon la catégorie conmerciale, en kg par sortie
( CATEGORIES 1 1 1 2 1
3
4
TOTAL
I
S.T
192
1 736
1 928
S.P
14.0
246
491
a77
P.M.L/F.D
21,5
33,5
18,5
20
93,5
P.V
7 5
,
11,7
695
7
32,7

,‘, :
4 9
TABLEAI~ i(J:- Répartition des c aptures, en valeur, selon 1 "unit15
de pêche, en fonction des catsgories commerciales(en F CFA)par sorc.ip
TABLEAU ll.- Chiffre d'affaires, valeur ajoutée, par type d'unitc
de pêche, pour l'ensemble de la zone et par pêcheur actif
----
~- - . - - -
----.--_
-
I _
TYPE D'UNITE DE PECHE
S.T
S.P
P.M.L/F.D
P.V.
-~--
Nbre de sortîes/an
200
140
200
140
Chiffre d'affaires
11 780 000
5 880 000
2 342 000
572 000
Carburant
2 002 000
455 000
Nourriture
600 000
490 000
150 000
52 500
Réparations-entretien
650 000
315 000
230 000
118 000
Accessoires à bord
50 000
15 000
20 000
15 000
“Assurances"
40 000
25 000
20 000
15 000
Valeur Ajoutée Brute
8 438 000
4 900 000
1 467 000
372 000
Amortissements(l)
1 300 000
631 750
287 000
66 500
Valeur Ajoutée Nette
7 138 000
4 268 250
1 180 000
305 500
Nbre d'unités de la zone
17
4 0
245
150
V.A.N de la zone
121 346 000
170 730 000
289 100 000
45 825 000
V.A.N/pêcheur actif
254 900
121 950
295 000
203 700
- -
~~-_ - - - - i--
- - I_-
-
-_
(1) Après déduction des réparations de filets
TABLEAU 12.- Coûts, par sortie, prix de revient du kg de poisson
par type de pêche, au seuil de rentabilité (V.A.N.nulle)
S.P
10 542
Prix de revient du
12,02

5 0
1.1. SOURCES
Nous avons utilisé les enquêtes nutritionrtelles de S'ORANA ; les resultats
du recensement gkéral de la pop,ulation de 1s)7fyJ en tenant compte d'une crois-
sance de 2,l 51; par an ; les enquêtes effectuées
en octobre 1981 par l'équipe
du CRODT dans le cadre de Cett:e étude ; les recensemeats semestriels de la
pêche artisanale,
1.2, METHODE
Nous calculons la consocrrmation totale de Pa zone,
Nous évaluons La consommation des familles de p$c:he~rs.
_..
Par différence, nous obtenotis la consommation satisfaite par la ComnercieS
Lisation.
1,3, DONNEES DE BASE ET HYPOTHESES
Population totale de la zone e . . . . D . D . e . / * . 1<@ . . . . 0 " Ib 114 669
dont Rufisque : ".,........e.o.OOI<..*.....**
82 4.93
Population de pêcheurs actifs : ,....D 5 *e *)II" * e.* **
3 143
dont Rufisque :
,..........,.o.* r a........* ,."
1 132
Population des familles de pêcheurs : OLIOI.,......
13 472
dont Rufisque : . . . . . ..*.....*"..*"*.........
4 468
Population moyenne par keur en milieu Léhou : . .."
15
Nombre de pêcheurs par keur, ..*...lO.a..ee..e..e..
398
Consommation de poisson frais par jour,par personne e.
!l80, 4 5 gr
Nous supposons constante cette consommation, ce qui n'est pas nécessaire-
ment vrai. les achats étant sans doute liés aux prix.

1.4. RESULTATS (EN TOEJNE)
Par mois
Par an
Consommation totale de la zone
629,38
7 552,58
Consommation
totale à Rufisque
452,78
s 433,34
Consommation des pêcheurs de la zone
73,94
887,32
Consommation des pêcheurs de Rufisque
24,52
294,29
Consommation commerciale dans la zone
555,44
h 66.5,26
Consommation c,ommerciale à Rufisque
428,4
5 139
1.5. COMMENTAIRES
La zone du projet est alimentée par le commerce du poisson frais (en
provenance ou non de la zone)
à concurrence de 555,4 tonnes par mois, dont
4.28,4 tonnes pour Rufisque, soit 77 %,
La figure 10
montre que les débarquements dans la zone ne couvrent pas
La commercialisation dans sa totalité de août à fin décembre.
Les chiffres de consomnation font ressortir l'importance de la ville de
Rufisque, et plaident en faveur de l'ouverture d'une poissonnerie au Centre,
ou au moins dela vente en gros et semi-gros aux détaillants de Rufisque,
2 I
C O N S O M M A T I O N
D A N S L E
C A P
V E R T
E T
D A N S L ' E N S E M B L E D U
S E N E G A L
Le tableau 13 indique par région la quantité de protéines provenant du
poisson dans la ration quotidienne, et la part des protéines de poisson dans
le total de protéines consommé.
On observe que le poisson est l'aliment majeur des populations urbaines
de la côte et des zones rurales contiguës ; que la diminution observable à
Linguère
et dans la région du Sénégal oriental
traduit
l'éloignement des
lieux de production.
Le tableau 14, calculé à partir du recensement et des enquêtes de l'ORANA,
confirme le fait, et montre la grande disparité des niveaux de consommation,
au fur et à mesure de l'éloignement.
On consomme dans le Cap Vert :
2,15 fois plus de poisson qu'en Casamance
3,2
"
"
1,
qu'à Diourbel
3,2
"
"
8,
qu'à Thiès

3,4 fois glus de poisson qu'a Lougs
3,7"
li
VI
que dans le Sine-Saloum
8,5 "
1,
vv
que dans la rêgion du Fleuve
13,2 "
VI
vt
qu'au Sénégal oriental
La figure 9 visualise ces résultats, montrant que '>O Z de la population
consonme 75 Y du total consommé en frais au !%nF;gal.
Ces résultats reflètent la situation de !.a commercialisation du poisson
frais , qui s'effectue mal vers Tes zoneséloignees. Les difficultés d'accès,
les coûts de transport, la vetusté du matériek des mareyeurs expliquent sans
doute autant cette situation que les différences de revenus entre zones. Ils
confirment la nécessité d'une étude prérrisedumarché intérieur. Car à la dis-
parité des quantités consommiSes s'ajoute celle des esp&:es: commercialisées,
3,
L A
T R A N S F O R M A T 10 N
A R T I S A N A L E
321, PART DE LA PRODUCTION TRANSFORMEE ET STRUCTURE
Les enquêtes de la DOPM permettent une approximation de la production de
poisson transformé sur l'ensemble de la zone du projet : le recoupement des
données des trois dernières années donne une production annuelle de 1 651 ton-
nes en équivalent poisson frais entier.
Le chiffre représente 15 % de!; débarquements totaux sur l'ensemble de la
zone : ainsi apparaft clairement l'importance de la transformation du poisson
de Mbao à Toubab-Dialao.
La consommation de poisson transformé' $Peut. être estimée ;3. partir des
données de l+!amuquête nutritionnelle de 1'ORANA : 13 grammes par personne
et par jour en équivalent poissons frais entier, soit 544 tonnes par an.
Il apparait un surplus de 1 107 tonnes (équivalent poisson frais entier)
qui permet d'alimenter les marchés situés à l'extérieur de la zone, que ce
soit Dakar, le marché intérieur ou l'exportation. Il faut 3 kg de poisson frais
pour produire 1 kg de poisson transformé.
La quantité de poisson commercialisée en transformé dans la zone (exprimée
en équivalent poisson frais) est de 480 tonnes par an ou 40 tonnes par mois.
Elle est obtenue en soustrayant la consommation des pêcheurs de la consommation
totale de la zone. A Rufisque, elle est de 370 tonnes par an, ou 31 tonnes/mois.

3. 2. ORTGINE DLJ POISSON 11ESTINE A [,A ‘J’HANSFORMATION
Quatre grands types de poisson t ransformé sont produits dans la. zone du
projet : le guedj, le tambadiang, le kétiakh et le yeet.
Le guedj
---e--w- : il s’a.git de moyens et gros poissons qui sont fermentes et:
séchés après avoir été écaillés, étêtés, éviscérés. Il reprssente 16 7: de
la production totale de poisson transformé,
Le tambadiang :
- - - - m - e - - - - - -
il s’agit de poisson de 10 à 20 cm qui sont fermentés
et séchés et sans eviscération.
11 représente 22,5 % de la production totale
de poisson transformé, CP produit est salé.
Le kétiakh
--------a- : Il est fabriqué avec des sardinelles adultes qui sont. braisées
et séchées u La peau, la tête et les arêtes sont enlevées après braisage. Il
représente 57 % de la production totale de poisson transformé, et est en ex-
pansion CM. H. DURAND, 1981). Ce produit est salé.
Le yeet : il s’agit de cymbium fermenté puis séché en morceaux. Il repre-
- - - - - - -
sente 0,5 X de la production totale de poisson transformé.
Le guedj provient. essentiellement des captures de filets dormants, et
utilise le poisson avarié ou non comnercialisable en frais. Le kétiakh et
le tambadiang n’utilisent que du poisson frais ) provenant des sennes de plage
et des sennes tournantes. Les transformatrices concurrencent le mareyage pour
l’achat du poisson sur les plages, et s’approvisionnent aussi auprès de com-
merçants. El les représentent un
débouché partiel pour le centre (cf. tabl. 15).
4 *
B I L A N D E L A
Z O N E E N
P O I S S O N
4., 1. VARIATIOI5SAISONN1*ERES
Elles sont calculées à partir du tableau 5 (cf.11): nous calculons le pour-
centage mensuel de débarquements (tabl. 16a) dont nous déduisons la production
mensuelle dans la zone du projet.
4.2. PRODUCTION DE LA ZONE DU PROJET
Les statistiques de prises (cf. 1.1) comprennent les débarquements à Hann.
Nous supposons qu’avec l’ouverture du centre toutes les unités de pêche de la
zone débarqueront à Rufisque. Nous soustrayons donc les débarquements de Hann
et Thiaroye du total, auquel nous rajoutons les apports des unités de .pêche
de la zone débarquant actuellement à Hann.

5 4
- Production de Hann 4 'Toubab-Dialao..,.,,..........
15 937 tonnes
- Débarquements à Hann et Rufisque .,..s.*c<.s.......
- 7 404 "
- Apports des unités de la zone. . ..*..OD..".........
+ 3 430 "
- Quantités produites par les unités de peche
de la zone...,......,.............................
10 834 "
La répartition mensuelle est donnée dans le tableau 16b: la production
de la zone varie en,tre 325 tonnes en décembre et 1 408 tonnes e'n mai.
4.3. PART DE LA PRODUCTION COMMERCIALISEE
Nous obtenons la production cornnercialisee en soustrayant l'autoconsom-
mation (constante d'un mois sur l'autre) de la production totale débarquée.
Consommation des pêcheurs : 887 tonnes par an
soit, production comnercialisée : 9 947 tonnes par an.
La répartition mensuelle des quantités commercialisées fluctue entre
251,l tonnes en décembre et 1 334 tonnes en mai (cf. tabl. IOC).
4.4, QUANTITES COMMERCIALISAEILE EN FRAIS A RUFISQUE
La quantité commercialisable au total â Rufisque est estimée â 5 139 tonnes
par an, ou 555,41 tonnes par mois.
Pour obtenir la quantite commercialisable en frais â Rufisque, nous devons
déduire la consommation en poisson transformé,
de 13 g par personne et par jour
(ORANA), soit 370,2 tonnes de poisson transformé par an.
La quantité commercialisable en frais â Rufisque est donc de
-
-
5 139 - 370,2 = 4 769 tonnes par an. Elle est constante d'un mois sur l'autre,
et s'établit â 397.4 tonnes par mois,
4.5. QUANTITES DEBARQUEES DANS LA ZONE ET MAREXABLESFTORS DE LA ZONE
La quantité mareyable hors de la zone,
â partir de Rufisque s'obtient
par soustraction entre la production totale commercialisable et la quantité
commercialisée dans la zone du projet.
La quantité mareyable hors de la zone par le centre est positive de janvier
â juillet, négative de août à décembre.
En période excédentaire, elle varie entre 453
tonnes ezr juillet et 778 t
en mai. En période
déficitaire,
ce déficit en poisson fluctue entre 87;) t
en septembre et 304,3 tonnes en décembre (cf.tabl. 15d)..

4.6. QUANTITES COMMERCIALISEES EN TRANSFOIW
Par différence entre la production de poisson transformé (cf. W-2) et
la quantité de poisson transformé commercialisée dans la zone du projet
(40 tonnes par mois) o’n obtient les quantités de poisson transformé commer-
cialisables en dehors de la zone ou excédent de la production par rapport à
la consommation. La zone n’est déficitaire qu’au mois de janvier (tabl. 16f) ~
4.7. BILAN IX LA ZONE
Les quantités (tabl. 16g) sont obtenues par différence entre les quantités
totales mareyables hors-zone en frais (tabl,
16e) et en transformé (tabl. 16f),
((3 = (E) - (F)
Le potentiel disponible pour être exporté de la zone vers l’extérieur
par le centre est positif de janvier ?i juillet, avec maximum en mai (74 1,7 t)
et minimum en avril (295,6 t). Ce potentiel est nul de août à décembre.
N.B.- Nous parlons ici de potentiel disponible, et ne préjugeons pas de
la capacité de traitement par le centre à ce stade de l’étude,
La figure 10 illustre ces résultats, et souligne le déficit de la zone
de août à décembre.

5 6
'TABLEAU 13.,- Contribution des produits de la peche à la
constitution de la ration aliment&&e quotidienne
en protéines (CHEVASSUS-AGNES et NDIAYE, 1977-1979)
ZONES
TOTAL
l
Zones urbaines
- Dakar
;!3
IJ,/
'7 7
- Louga
19
13,7
'72
- Linguère
10
8,%
8
Zones rurales
- région de DiourbeX,
10
158
- Sénégal oriental
4
12,s
- région de Casamance
12
15 7 ,5
--
------.---Y-L%..s
*-PI-/-
--
-
-
TABLEAU 14.- Population, ~consommation~ totale et par tête
- -*
-- -_-s
--*-j,-
CONSOMMATION
REGIONS
CONSO?@fATION TOTALE
PQPDLATION
‘2
PAR TETE ET
EN EOUIVALENT FRAIS
(TONNE)
PtihpN
E - - - - - -
- -
-I-X
.>--"--"--.
--
Cap Vert
I 065 828
19,9
61 728
46,5
57,9
Casamance
763 890
14,2
20 575
15,5
26,9
Diourbel
443 275
892
8 043
0
18,1
Fleuve
564 823
1;0,5
3 857
299
698
SénégaP Briental
292 790
594
1 289
099
434
Sine-Saloum
R 0.g 933
19,7
16 705
12,s
15,g
Thiès
731 712
13,6
13 050
998
17,8
Louga
435 670
891
7 484
596
17,l
-
-
SENEGAL
5 352 921
100
100
I
132 721
24,7
-
-

TABLEAU 15.- Production de poisson transformé sur
l’ensemble de la zone du projet
(d’après chiffres de la DOPM)
-- -- .---
---_
-...
--.
GUEDJ
T TAMBADIANG KETIAKH
Y E E T
T
TOTAL
ANNEES
l
(J-4
/
(kg)
(kg)
(kg)
-
-
- -
--txc--
--
(t) (q
J
9 200
26 667
16 083
1 067
53 017
1 Ii9
F
5 250
36 330
25 250
2 125
68 955
207
M
12 800
15 000
75 000
4 350
107 150
32I,5
A
4 660
2 500
17 665
5 100
29 965
90
M
2 165
7 500
10 500
5 600
25 765
'7 7
J
1 160
2 660
500
4 320
‘1 3
J
2 000
Xl 000
2 500
15 500
46,5
A
14 916
750
22 687
1 833
40 186
120,5
S
8 825
6 000
70 000
2 100
86 925
261
0
5 500
2 400
26 250
2 000
36 150
108,5
N
13 334
6 000
31 867
2 000
53 201
160
D
6 333
6 666
14 583
1 500
29 082
87
--
-
-
TOTAL
86 143
123 473
312 885
27 675
550 176
1 651
-
-- - -
-- -.
(1) Equivalent en poisson frais entier (en tonnes

TABLEAU 16.- Bilan de .a zone en poisson (en tonnes)
AVR
MAI
1
JUIL f
AOUT
SEPT
OCT
NOV
DEC
a Indice saisonnier
9,; x
12,7x
iû,i% 1
4,3x
4,4 x
4,2 x
3,s %
3,l x
I
h Débarquements de la zone
375
1 408
! û83 i 433,5
542
433,5
434
325
)i
I
s Commercialisatïon à
i
i
\\! Ilh,l \\! Vî,![ 1 226,
9oj,r
1 334,!
1 ûû9,lI 359,O
468,!
359,6
360 1
î5! ,!
partir de la zone
9'
1
r
I
d Commercialisation dans
555.41
555,4
555,4
555,4
555,4
555,4
la ZQ?lP
1
b
I
e Bilan de la zone en
670,7
616,6 l
670,
345,6
778,7
724,
-87,3
-195,8
-304,3
poisson frais
I
i
1
f Bilan de la zone en
I
119
1
l
167 ,
287,
-27
221
47
transf. équiv. frais
I
I
I
1
ig Commercialisable, vers
1
extérieur
1
SS1
1
zone
"1 7 449 3 6
389 I
724,!
447,2, I
0
0
0
I
i

Populatron
(‘1. Cumulés 1
AFleuveSle Saloum
50X
I
I

Consomma1 ion de poisson en
iquiralent
tr8is (-1. Cumulba 1
Fig. - 2 Courbe de
concentration de la consommation de
poisson au Sénégal.

6 0
Quantités
(100 tobesj
Autocons ommat io
Consonxnation
chmuerciale
locale
Quanti tés maré-
yécr e n trans-
, ford
1....

.:,
*’
c
Pbrioda d’excédent
pLriode da
diSf icit
F i g . lO.- Utiliratfon des captures de la zone et
potentiel. mareyable par le centre

Le mareyage en frais à partir de Rufisque n’est actif que durant la pe-
riode s’étendant de janvier R juillet. Le reste de l’année.Rufisque est ali-
menté en apports extérieurs provenant de Dakar et des centres de 1-a Petite
Ccjte (Mbour-Joal) qui assurent le complement d’approvisionnement du marchi;
de Rufisque ainsi que de la transformation.
Pour les mois de janvier à jui.l.let, les quantités mareyées au départ de
Rufisque figurent. au t.ableau 17.
Durant la campagne de pê,che, de nombreux
mareyeurs originaires de la
Petite Cate viennent à Rufisque où ils suivent le déplacement des unités de
p$che originaires de Mbour et Joal. La région du Cap Vert absorbe 36 Z des
quantités mareyées) destinées à l’exportation par l’intermédiaire des usines
ou à la consommation Locale par ‘le biais d’importants marchés de gros et de
dcitail (Gueule Tapée, Thiaroye Gare, Marché SAM de Pikine). Vient ensuite La
rilgion de Thiès (22 % d.es quanti tés mareyées) où existent d’importants mar-
chés quotidiens (Thiès, Tivaouane , Pire) ainsi que des marchés ruraux hebdo-
madaires régulièrement approvisionnés en poissons frais. La région du Fleuve
es,t la troisième destination du mareyage au départ de Rufisque ~ ASaint-Louis
la campagne de pêche ne commençant que fin mai. Ze marché local est approvi-
sionné en partie de l’extérieur, notamment pour les clupéidés. Des mareyeurs
saint-louisiens viennent a Rufisque s’alimenter en sardinelles avec des véhi-
cules de forte capacité (5 tonnes ou plus). Une fois déchargés à Saint-Louis
ces poissons seront destinés pour nartie à l’approvisionnement du marché local
et des pêcheurs guet-ndariens en appât 9 le reste étant reglacé et distribu;i en
au moyen de véhicules de plus faible capacité vers les villes et marchi~s le
long du Fleuve (Richard Toll, Yatam, Rakel) O Enfin, les régions de Diourbel,
Kaolack et Louga ne reçoivent que peu de poisson originaire de Rufisque. Dans
le cas de Kaolack ceci semble aisément s’expliquer par l‘existence de centres
de débarquement plus proches où Les prix au débarquement sont par ailleurs
inférieurs B ceux de Rufisque : les mareyeurs armateurs de Mbour-Joal, ainsi
que les mareyeurs de Ndangane ne peuvent être concurrencés aisément par les
apports originaires de Ruf isque.

6 2
1.1. LE MAREYAGE AU CAP VERT
La proximité des lieux de vente de I'agglom6ration dakaroise est à
l'origine du niveau des prix observés sur les lieux de débarquement du Cap-
Vert : lorsque le panier de sardinelles est vendu 500 F CFA à Mbour où à Joal
il l'est à 1 500 à 2 000 F CFA sur la plage de 'Hann. Bien que située hors de
la zone du projet, la plage de Hann est certainement le lieu privilégié où
se négocie le prix quotidien du poisson au sud de la presqu'Ple du Cap Vert.
En période de faibles prises, les sennes tournantes de Rufisque et Bargny
débarquent leurs prises à Hann où de nombreux intermgdiaires stationnent en
permanence dans l'attente des retours de pirogues, Deux types d'intermédiai-
res interviennent sur la plage de Hann : des mareyeurs individuels proprié-
taires ou locataires de véhicules et des groupes de ,Eenmes achetant collecti-
vement les prises d'unités de pêche dont elles sont les acheteurs privilégiéè,.
L'exemple des groupements de femmes de Hann est exemplaire de l'insertion des
fewes de pêcheurs dans le circuit de commercialisation du poisson frais. A
Hann 4 groupes de femmes achétent 50 X des débarquements, Les femmes,toutes
originaires du milieu pêcheury se groupent sur la base de critères ethniques ou de
l'appartenance à un même quartier. Dans le cas spécifique de Hann, deux
groupes sont constitués de femnes d'ethnies Walo Walo originaires de Hann,
les deux autres étant composés de Lébou,
originaires de Yoff pour un groupe,
de Hann pour l'autre. Chaque groupe,sous la direction d'une femme chargée
des achats, procède à l'acquisition des prises des unités de pêche auxquelles
elles accordent des avances monétaires en cas de besoin : achat d'équipement,
d'essence, réparation, frais de début de campagne. A l'inverse, les pêcheurs
vendent souvent à crédit : la trésorerie des marchandes est partiellement
avancée par les pêcheurs. Les prestations réciproques sont l'expression des
relations privilégiées qui. se nouentRa~~.~peohcsras;?gt~iq~~r@edi~~~~~~~~iair~s,
relations débordant souvent du strict cadre économique : ainsi le fait que
les feannes de Yoff prétendent avoir priorité pour i,'achat des sennes tournan-
tes de Bargny n'est pas indépendant des relations de parenté et/ou d'alliance
nouées entre les différents vi.llag,es lébow.
A Rufisque, durant la période s'étendant d'août à décembre (période de
basse production), l'approvisionnement du marché local est réalisé,pour la
plus grande part, par l'intermédiaire des femmes de pêcheurs qui perçoivent
une marge fixe égale à 10 W de la valeur des quantités écoulées sur le mar-
ché. Au cours du mois d'octobre 1981, 92 femmes travaillaient en tant que
détaillantes sur le principal marché de Rufisque et 8 en tant que commissionnai--
res des pêcheurs.

6 3
Le mareyage au Cap Vert s’organise autour du principal marché au poisson
du Sénégal : Gueule Tapée, Ce dernier remplit une double fonction d’approvi-
sionnement du centre de l’agglomération dakaroise et d’éclatement vers les
marchés secondaires de la presqu’Ple du Cap Vert (CORMIER, 1981).
Sur le marché de Gueule Tapée, la commercialisation de détail est assurée
par environ 200 détaillantes, ce qui correspond à un écoulement quotidien de
66 tonnes en mbyenne. La quantite moyenne vendue quotidiennement
par une détaillante est de 45 kg (CORMER, 1981).
Suivant les saisons, l’origine des arrivages de poisson au marché de
Gueule Tapée est variable, Seul le port de Dakar écoule de façon régulière
sur le marché de Gueule Tapée une partie des prises des sardiniers dakarois
(voir tabl. 18).
Durant la seconde partie de l’année les apports de la Grande Ccte
(Saint-Louis-Kayar) sont quasiment inexistants à Gueule Tapée. Les arrivages
provenant de la Petite Côte (Mbour et Joal) se situent entre 25 et 30 % des
a.rrivages totaux sur l’ensemble des mois de l’année, Les arrivages quotidiens
B Gueule Tapée sont de 34 à 40 tc>nnes (1).
Le marché de Gueule Tapée est actif dès 4 h 30 - 5 h du matin : les ma-
reyeurs préfèrent arriver très tbt le matin pour satisfaire la demande des
détaillantes des marchés périphériques. On observe généralement une baisse
du prix de gros du poisson entre 5 et 9 heures du matin, Très souvent les
mareyeurs ont recours *aux services d’un intermédiaire
supplémentaire
Y
(commissionnaire) qui se charge de la vente moyennant une rétribution
s’élevant de 1 000 à 3 000 francs selon la capacité du véhicule. Les petites
espèces pélagiques telles que sardinelles, ethmaloses se vendent à la caisse
ou au panier. Par contre, les espèces démersales de plus grande valeur telles
que thiof, gigas et courbine se vendent à la pièce pour les individus de gran-
de taille, par panier ou caisse pour Les plus petits,
Les clupéidés (S. aurita, et S. maderensis)représentent en moyenne 65 %
des arrivages globaux de poissons à Gueule Tapée. Les réactions des prix aux
fluctuations quotidiennes des arrivages permettent de penser que le mode de
(1) Il s’agit des arrivages par véhicules; il faut y ajouter les quantités pro-
venant de la plage de Soumbédioune, toute proche, ainsi que celles venues de
Yoff+ Hann, Ouakam au moyen de transports en commun qui ne pevent être pris
en compte.

6 4
formation des prix sur le marché de Gueule TaptSr n’est pas :soumis à des phénomènes
de dominante de la part des mareyeurs : on observe une élasticite des prix de
gros de la sardinelle par rapport aux quantités disponibles égale à - 1 (cf.
graphe 13); les prix sont donc sensi.hles aux quantités disponibles.
- Les marchés secondaires de Dakar sont alimentés à partir de Gueule Tapée
----------------__-_-me---------
lorsque les espèces livrées ont été débarquées dans des points de débarquement
éloignés (Mbour, Joal , Ndangane, Saint-Louis); par contre ils sont approvisionnés
directement à partir des points de débarquement plus proches : Thiaroye, Hann,
Soumbédioune, Yoff et. accessoirement Kayar <, Dans le premier cas (circuit long),
des mareyeurs interviennent entre le point de débarquement et Ile centre d’écla-
tement du poisson constitué par Gueule Tapée ‘I Par contre v d.ans le second cas
(circuit court), les détaillants s’approvisionnent souvent sur les lieux même
de débarquement. Ce fait n’est pas sans importance sur le niveau relatif des
prix : les points de débarquement du Cap Vert alimentant. directement les
marchés sont caractérisés par des prix au débarqllement nettement plus élevés.
Ainsi, durant le mois d’octobre 1981, le prix moyen. au débarquement de la
sardinelle plate (S. maderensis) était de 10,6 F par kg 2 .Joal, alors qu’il
s’élevait à 38 F sur la plage de Hann. L’écart observé s’expliq,ue en grande
partie par les coûts supportés par les mareyeurs entre Joal et le marché de
Gueule Tapée.
Une enquête réalisée par le CKODT sur les marchés secondaires du Cap Vert
nous a permis d’en évaluer :La capacité d’absorption quotidienne au moyen d’un
recensement des détaillantes de poisson frais. Les résultats figtamntw
tableau no 19. Le& marchés de Pikine, Cambérëne et Thiaroye sont principalement
approvisionnés en espèces pélagiques et démersales de valeur peu élevée, le
pouvoir d’achat des consommateurs les fréquent.ant limitant les possibilités de
vente d’espèces plus nobles. Par contre, les marchés secondaires du centre de
l’agglomération dakaroise proposent une variété d’espèces beaucoup plus grande.
- Organisation des mareyeurs :I
- - ---------9-------- -WV-- les mareyeurs sont regroupés au sein du
“syndicat des mareyeurs socialistes du Sénégal” dont le siège est implanté au
marché de Gueule Tapée et dont le secrétaire général est-Monsieur Modou Dam DIOP.
Il msao& des entretiens menés avec ce dernier que les mareyeurs, inquiets
des opinions défavorables émises à leur égard au niveau officiel et des
projets visant à réduire leurs activités sur les plages et les marchés,
entendent réagir pour conserver leur place dans le circuit de commercialisa-
tion du poisson frais. Conscientsdes limites actuelles et des contraintes

6 5
pesant sur la distribution des quantités débarquées (voir le "mémorandum des
mareyeurs socialistes du Sénégal", publié en annexe), ils doutent de l'apti-
tude du CAPAS à les résoudre, et pensent que le projet ne pourra fonctionner
plus de cinq ans, les mareyeurs pouvant alors disposer des installations.
- Les intermédiaires peuvent également se regrouper de façon "informelle (1 :
groupes de femmes, ententes entre mareyeurs originaires de la même communauté
(guetndariens) pour la location de véhicules ou l'écoulement des produits à
Gueule Tapée. Si les groupements de mareyeurs se réalisent souvent sur une
base égalitaire y ils peuvent également être hiérarchisés : tel mareyeur im-
portant emploie à son service des "jeunes frères" chargés de l'achat du pois-
son sur la plage...
1.2. LES COUTS DU MAREUAGE
Les coûts support& par les mareyeurs dans le cadre du système de commer-
cialisation traditionnel sont relativement élevés au regard du prix au débar-
quement des diverses espèces : c'est ainsi que le coût de transport des
espèces pélagiques provenant de la Petite
Côte vers Dakar explique les dif-
férences de prix
observées entre Mbour et Joal, d'une part, et les centres de
dgbarquement du Cap Vert (Hann).
Les coûts variables par trajet comprennent principalement le carburant,
la glace et la rémunération du travail (chauffeur, porteurs et casseurs de glace).
Enfin, le mareyeur peut avoir recours aux services d'un commissionnaire chargé
d"écouler le poisson auprès des détaillantes des marchés desservis. Pour chaque
trajet, le mareyeur doit s'acquitter de la taxe de stationnement sur le marché
ainsi que du droit perçu par la DOPM lors de la délivrance du certificat
d"origine et de salubrité.
Enfin, les coûts fixes comprennent le droit perçu lors de la délivrance
de la carte de mareyeur, l'amortissement du véhicule, l'entretien et les répa-
rations du véhicule j l'assurance, la vignette, les accessoires et équipements
di.vers.
La structure du coût de transport est décomposée aux tableaux no 20 et 21,
où figurent les charges supportées par 5 types de véhicules, représentatifs du
parc de véhicules des mareyeurs, pour un trajet de 240 km (RUFISQUE-SAINT-LOUIS),
parcouru à vide lors du retour.

6 6
A la lecture de ces tableaux. les conclusions suivanteu 5’ imposent :
- la glace représente, de loin, la charge In plus lourde pour les véhicules
de forte capacité, Dans l’exemple retenu, le ti+ux de glaçage est de 30%, ce qui
est un minimum. Durant. la période d’hivernage, .ln mélange de I kg, de glace
par kg de poisson s’impose pour que le poisson ne se d63zeriore pas. Le prix
de la glace est de 15 F/kg, prix pratiqué en moyenne par les fabricants de
glace, Sur les lieux de débarquement, ce prix irst souvent depassé en cas de
pénurie due à des débarquements abon.dants oti à la fermeture momentanée ou
définitive de fabrique de glace. A Mbour, la cessation d’activité des Entrepôts
Frigorifiques de la Petite Cijte en 1981 a éte 3 1 ‘origine d’une brusque augmen-
tation du prix de la glace ;
- le coût de transport par kg diminue fortement ?orsque la capacité de
transport du uéhicu1.e cro^nt . Pour une même marge brute (aifférence entre prix
de vente et prix d ‘achat) B la marge nette perçue par les propriistaires de gros
véhicules est
beaucoup plus importante que celle perçue ‘par les propriétaires
de véhiculesde moindre capacité. Le tableau na 22 éclaire ce propos. La marge
nette par kg est presque nulle (1% du prix d’achat) si l’on utilise un véhicule
de 1 000 kg, avec un véhicuïe de 10 tonnes el LE, passe à 165% !
Par contre, la valeur ajoutée par kg (tabl.eau n0 22) n’augmente pas dans
les mêmes proportions (elle passe , pour les mêmes types de véhicules,de 10 à
35 francs par kg) ; mais sa composition est très differente : le profit (revenu
net du mareyeur) représente 94% de :La valeur ajoutée pour un véhicule de
10 tonnes et 20% pour un véhicule de 1 000 kg.

6 7
2 .
L E S
P R I X
2.1. LE RECUEIL DES DONNEES
Le recueil des prix sur les lieux de débarquement et sur les marchés
est réalisé quotidiennement ; trois prix sont relevés pour chaque espèce
disponible
afin de prendre en compte les fluctuations de prix au cours de
la journée.
Pour les espèces pélagiques vendues par caisse ou par panier, on
relève le prix du lot ainsi que son poids,
Pour les
espèces démersales vendues à la pièce, l'enquêteur note le
prix et la longueur des individus ; le prix au kg est calculé après
utilisation des relations poids-longueursdisponibles pour les différentes
espèces.
Les donnees ainsi collectées sont stockées sur fichier informatique.
2.2. LES PRIX AU DEBARQUEMENT
L'examen des données recueillies pour les mois d'octobre et novembre
1981 sur la plage de Hann (tableau no 23) met en relief l'impact de la
proximitG des march& du Cap Vert sur le niveau des prix au débarquement.
La caisse de sardinelle en octobre 1981 se vendait en moyenne 1 600 francs
à Hann et 600 francs à Joal ! La période de recueil des données étant
par ailleurs caractérisée par des débarquements peu abondants, les
chiffres obtenus peuvent être considérés comme des maxima annuels. De
janvier à juin, période de fortes prises, les prix peuvent descendre à des
niveaux nettement inférieurs. Ainsi la sardinelle qui valait 38 francs/kg à Hann
en octobre se Gndai t
14 francs/kg en juin 1981.
Les variations saisonnières affectant les prix apparaissent très nette-
ment à l'examen des données recueillies pour la sardinelle sur la Petite
Côte (Mbour et Joal) (figures no 14 et 15). Des tendances à moyen terme
se dégagent: la croissance moyenne du prix de la sardinelle entre 1977 et
1980 (tableau no 27) a été plus importante à Mbour qu’à Joal “! Sur une p&
‘$qq$
riode plus longue, la croissance est plus faible,En 1964, le prix de la
(1) Taux de croissance moyen calculé au moyen de la formule :
r = v-
PIC - 1
po
r : taux de croissance
n : nombre d'année
Pt: prix à l’année t
Po: prix à l'année 0

68
sardinelle à Mbour etait de !S francs (LAGOIN et SAUMON, 1968). Entre 1964
et 1977, le taux de croissance n'a donc Pté que de 3,4% par an. Par contre,
pour le thiof, la croissance a iité de 10,.5% pour la même période. Le progrès
technologique qu'a reprdsente pour la pêche pélagique l'introduction
de la serine tournante a eu pour conséquence ïndirectci une cyoissance du
prix
clupeidés inferieure 21 celle des poisson démersaux.
A court terme, pour les mêmes points 3e débarquement, on observe
une hausse très nette des prix de la sardinelle en début d'année, suivie
d'une chute rapide en périoded ‘hivernage attribuable en partie au ralen-
tissementdes opërations de braisage du poisson (fabrication du ketiakh),
(DURAND, 1981).
Enfin, les prix sont susceptibles de variations importantes au cours
d'une même journée, Les prix de fin de debarquement sont inférieurs aux
prix auxquels sont achetés les prises des premières pirogues débarquant sur
la plage.Les possibilités d'écoulement instantané! sur les lieux de
débarquement sont limitées par les capacitgs de transport des mareyeurs
et les possibilités de transformation,
Ce phénomène est d'autant plus aigü que les points de débarquement sont
éloignés des marchés les plus importants.
Sur les points de débarquement
du Cap-Vert, en cas d'abondantes mises à terre les mareyeurs peuvent faire
plusieurs rotations quotidiennes entre la plage et les usines, ce qui est
exclu pour les points plus éloignés.
Le niveau des prix au débarquement peut être entàché par l'existence
de relations sociales "'vendeurs-clients" ou de relations de dépendance
économique. Les mareyeurs reconnaissent prêter de l'argent aux pêcheurs
pour l'achat d'équipement et de nourriture ou en cas d'événements familiaux:
à l'inverse ils achètent souvent le poisson 2 crédit aux pêcheurs. Dans
ce dernier cas, l'engagement pr'ispar le mareyeur peut ne pas être respecté
s'il n'a pu trouver de débouchés rémunérateurs auquel cas le prix
débattu avec le pêcheur sera révisé à la baisse.
2.3. LES PRIX SUR LES MARCHES
2.3.1. Les prix sur le marché de Gueule Tapée
-
_ -
Les prix de gros et de détail sur le marché de Gueule Tapée ont été
recueillis pour deux périodes :
- février à mai 1981
- octobre à novembre 1981

6 9
L'examen du tableau 28 met en relief les variations de prix entre ces
deux périodes. Les clupéidés valent plus cher en début d"année, phénomène
déjà observé lors de l'étude des prix sur la Petite Côte. Par contre,
les prix des espèces démersales sont plus élevés en fin d'année, période
de plus faibles débarquements.
La marge brute perçue par les détaillantes (annexe 2) est en moyenne
de 68% (marge brute en pourcentage du prix d'achat), Elle est plus élevée
pour les poissons de faible valeur commerciale : 169% pour la sardinelle
ronde et 46% pour le thiof.
2.3.2. Les prix sur les marchés secondaires du Cap Vert
Les prix de détail. sur le marché de Rufisque (tableau no 29) sont
supérieurs à ceux observés pour la même période à Gueule Tapée. L'explica-
tion doit être recherchée dans l'approvisionnement diversifiée de Gueule Tapée
qui lui permet d'être alimenté à partir des lieux où les débarquements sont
les plus abondants.
Sur les marchés secondaires de l'agglomération dakaroise, les prix
de détail (tableau 30) semblent légèrement inférieurs à ceux de Gueule Tapée.
La qualité des poissons, souv&t moins satisfaisante sur les marchés secon-
daires,semble être en partie à l'origine de cette différence.
2.3.3. Les prix sur les marchés de l'intérieur
.-.
Sur le marché de Matam (tableau 311, situé B 730 kilomètres de Rufisque,
les relevés effectués mettent en évidence l'impact de l'éloignement de la
Côte sur le niveau des prix. L'écart entre les prix pratiqués sur ce marché
et sur les marchés de la côte est plus important pour les espèces de
faible valeur.
L'écart des prix entre Matam et Gueule Tapée est d'environ 5,3 pour la
sardinelle et de 2 pour le thiof. L'impact du coût de transport sur les
prix est relativement plus important pour les espèces pélagiques que pour
.d
les espèces nobles.
Sur les marchés ruraux et urbains du bassin arachidier (tableau 31),
les prix ne sont pas plus élevés qu'à Dakar. Ces quelques considérations
sur les niveaux relatifs des prix montrent que ces derniers sont en relation
directe avec les distances parcourues et donc avec les coûts de transport.
Elles nous mettent en garde contre toute interprétation abusive des marges
brutes prélevées par les mareyeurs. Seule la marge nette, différence entre
la marge brute et les coûts d'exploitation est significative du profit pré-
levé par les mareyeurs.

7 0
2.3.4. Les prix des usines
Les prix offerts par les usines figurent 3 l’annexe n”3. Ils ont été
communiqués par le CABAS et ont t?tii déterminés lors des négociations menées
par ce dernier avec les usines,
Les prix offerts pour les espisces nobles sont in.férieurs :Fi ceux auxquels
elles peuvent être écoulées sur les marchés.
Par contre,les usines sont des débouchés intéressants pour des espèces
peu valorisées localement tel que Brachydeuterus Aur itus (Fayour, “carpe grise”) .
Etant donnés les coûts, d’opérations supportés par le centre de mareyage,
il apparait que la marge brute prélevée par le centre sera suffisante pour
qu’une marge nette positive se dégage. La viabilité du strict point de vue
économique et technique semble donc probable.
*

p. :
*
‘7 1
TABLEAL 17.- QUANTITES MAREYEES A PARTIR DE RUFISQUE
Mois
Quantités mareyées en frais
(tonnes)
Janvier
551,7
Fhrier
449,6
Mars
389,2
Avril.
295,6
Mai
741,7
Juin
724,7
Juillet
447,2
TABLEAU 18.- ORIGINE DES ARRIVAGES DE POISSON
AU MARCHE DE GUEULE TAPEE.(SOURCE : CRODT, ENQUETES 1981)
Février à Avril 1981 Octobre-Novemvrel981
en %
en %
SAINT-LOUIS
7
098
KAYAR
PORT DE DAKAR
L
SINE SALOUM
1
894
CASAMANCE
I
0
I
TOTAL
l
100
I
100
7

7 2
TABLEAU 19.~- Capacitit’ d’absorption quotidienne des marchés de
lBagglomération dakaroise
-,_"-._.--..
_--.---
-w--e-.--.--
-~
..-.--.,
--.--
CAPACITE
NOMBRE DE
MARCHES
D"ABSORPTION
ETAILLANTES El!
(EN TONNES)
POISSON FRAIS
,-. ____
".--.m...-e.-e
MARCHES DES QUARTIERS
PERIPHERIQUES '-
Thiaroye sur Mer
13
0,.58
Thiaroye gare
13cl
5,85
ICOTAF Wakhinane
19
0,85
ICOTAF Kermel
18
0,81
Zinc
61
2,74
Sam
41
1,84
Diarème
42
1,89
Parcelles assainie&
8
0,36
Cambérène
31
1,39
Grand Yoff
86
3,87
Castor
98
4,41
MARCHES DU CENTRE DE
L'AGGLOMERATION DAKAROISE
Tilène
68
3,06
Sandaga
117
5,26
Fass
45
2,02
Colobane
35
1,57
Ngélaw
76
3,42
Grand Dakar
69
3,10
Gueule tapée
200
9,00
Mbabass
91
4,09

TABLEAU 20.- Coûts de transport du poisson pour un trajet de 240 km
(avec retour à vide)
COEFFICIENT DE REMPLISSAGE = 1,5
NOMBRE DE TRAJETS ANNUELS = 200
-
TYPE
5
VEHICULE
1 OOOkg
2
000 kg
OOOkg
10 000 kg
:OUTS
ESSENCE
DIESEL
DIESEL
-
FRAIS FIXES
CARTE DE MAREYEUR
31 000
31 000
31 000
31 000
31 000
AMORTISSEMENT
1 275 000 2 195 000
2 819 746
2 819 746
4 220 808
VEHICULE
VIGNETTE ET ASSURANCE
150 000 2 000 000
250 000
250 000
300 000
ENTRETIEN ET REPARA-
TIONS
542 700
934 500
1 200 000
1 200 000
1 796 250
ACCESSOIRES ET
EQUIPEMENT
42 000
63 800
126 000
126 000
229 000
TOTAL FRAIS FIXES
2 041 300 3 423 300
C 426 746
4 426 746
6 307 058
FRAIS FIXES PAR TRAJET
10 206
17 116
22 133
22 133
31 535
COUTS VARIABLES PAR
TRAJET
CARBURANT
PRIX (F/L)
265
265
265
150
CONSO. PAR KM
0,12
0,16
092
093
TOTAL CARBURANT
15 264
20 394
25 440
21 600
GLACE
PRIX (F/k)
15
15
TAUX DE GLACAGE
093
093
TOTAL GLACE
6 750
67 500
PORTEUR ET CASSEURS
COUTS PAR PANIERS
100
i(W. -$yyt$J \\
-
COUT TOTAL
3 500
7 000
17 500
17 500
35 000
TAXES PAR TRAJET ?
1 600
1 600
1 600
1 6 0 0
1 600
CHAUFFEUR
1 500
1‘500
1 500
1 5 0 0
1 500
COMMISSIONNAIRE i
2 000
2 500
2 700
2 700
3 000
COUT TOTAL PAR TRAJET?
40 820
63 610
104 623
193 583
161 735
COUT PAR KG
I,
38,87
30,29
19,92
17,8
7,54
COUT PAR KG/km
0,161
0,12t
0,083
0,ouï
0,031

TABLEAU ‘21 *-. Structure du coût de transpori du po ssoii i:en pourcentage)
__.. -_. ,..-__ _._I.. ----.-.~ .
.__.._,_ ^___.. -----.-----p-.~-~
-b.
I
1 000 kg
2 OOOkg
- .,.... 5 Ooo!~-..-~.~,-
~-.-
I ] 0 O()C) kg
ESSENCE
DIESEL
.-^".----- ----"-.
Frais fixes
25'
27
21
24
19
i
Carburant
37
32
24
15
1. 4
Glace
17
21
'32
36
4 2
Rémunération de
la main d'oeuvre"
17
17
24
Taxes
r 4
1
.-
3
TO0
__----.-._
m
- -----.__
100
-
-
-
* y compris commissionnaire
TABLEAU 22,- Marge nette et valeur ajout& par kg pour differents types
de véhicules
ea F CFA en 7
5 OO(
-_._. ___
10 OOOkg
ESSENCE
DIESEL
-
*---
.-.,.--m-m
--
Prix d'achat
20
2 0
2 0
Coûts de transpor
19
17
9
Prix de vente
60
6 0
6 0
Marge brute (X.1
300
,300
300
--
Marge nette (W>
1
5 0
105
115
165
-
-
-
- - - -
I
Valeur ajoutée*
25,%
z
27,2:5
34,881
I
2
dont: -Profit
LP
‘) .
I 83
23
33
I 94
I
I
"-salaires"
3,99 1 16
3,91
1,68 1 5
!
- Taxes*
0,3
1
0,34
0,2 : 1
I
I

-
-
-
-.
i
* Amortissement non compris
* Taxes perçues par trajet
SOURCES : tableaux 20 et 21

TABLEAU 23.- Prix au débarquement plage de Hann
octobre et début novembre 1981- en F CFA/kg
E S P E C E S
PRIX MOYEN
ECART-TYPE
COEFFICIENT
DE VARIAT ION
Sardinelle ronde
59
26,7
0,42
Sardinelle plate
38,6
21,9
0,56
Ethmalose
44,1
25,2
0,57
Pageot
121
38
0,31
Pagre
Diagramna
96,7
63
0,40
Sompat
185
63
0,34
Galoîdes
Mulet
182
36
0,19
Maquereau bonite
147
33
0,22
Capitaine (otolithes)
138
72
0,52
Ngot (tassergal)
141
47
0,33
Thiof
997,7
508
0,50
Merou de Gorée (doî)
Chinchard
89
35
0,39
C. carangus (saka)
281
51
0,25
Emiramphus b. (souri-souri)
48
42
0,87
Caranx chrysos (kafang)
149
40
0,26
Baraccuda
141
52
0,36
Gigas
1049
350
0,33
Thonine
77,2
24
0,31
Lagna-lagna (Chloros chrgsurus)
68,7
24
0,31
Pristipoma benetti(khour-khour)
48,6
16,5
0,33
Vomer (f antar)
155
46
0,29

7 6
TABLEAU 24. -’ Pr
-----
M B O U R
---A
_. -mm-----
---e-
QUINZAINES
S . eba
S. aurita
S: eba
S. aurita
-
-
-
^- “-sl----
-"--
1
2
3
4
5
6
7
8
14,28
21,42
18,3
28J
9
791
17,l
x2,5
2 5
1 0
895
17,8
11
22
11
10,6
22,5
10,8
22 ‘5
9‘
12
12,%
23,5
15
29
13
694
14,2
6
14
1 4
795
15
5
10,8
15
696
14,l
5
10
1 6
5
10
6
11
17
893
1 8
8
13,7
18
12,5
1. 0
15
qg
19
15
10,8
20
791
14,l
5
13
21”
11,6
21,6
7
23
22<’
22,5
30
li 0
17,5
23
21,6
30,8
24
893
15,7
:35
-
-
-
MOYENNE
I8,6
10,8
17,7
-
-
-
-

TABLEAU -5, - P r i x d e l a sardinelle (S. e b a e t S . a u r i t a )
à M b o u r e t Joal. e n 1978 e t 1 9 7 9 ( e n T CFA/kg)
M B O U R
1 9 7 8
JOAL
QUINZAINES
S . e b a
S . a u r i t a
S . e b a
S . a u r i t a
1
13,75
2 3
795
17,5
2
23,33
20
11,4
27,5
3
23,33
31,6
20
2 5
4
31
3 5
27
33,3
5
21,66
26,2
1 5
27,1
6
30
3 5
18
2 7
7
1 4
23
10
20
8
13,33
20
5
12,5
9
11 ,25
12,5
696
1 0
10
993
10,7
598
931
11
6,4
Il,6
991
10
12
632
12,2
5
10
13
5
10
598
10,8
14
7
12
5
10
1 5
7
11,2
5
10
16
795
13,3
5
10
17
8
12
696
11,6
1 8
10
10,7
10
10
19
12,l
13,7
10
10
20
10,7
14,2
‘95
10,8
21
Il,2
13,7
636
893
22
11,6
11,6
696
10
23
11,6
14,2
10
13,7
24
10
11
795
10
MOYENNE
13,l
1 7
994
14,7
1
9
17,5
13,5
15,7
2
24
32,8
11,2
20
3
2 5
42,5
13,3
16,6
4
15
2 5
123
5
15
1 5
39,2
53
6
62,5
18,7
52,5
7
31,4
1 4
38,7
8
Il,6
1 3
10,6
14
9
10,8
10
10
73
897
II
10
11
10,7
16,4
992
10
1 2
7
12
5
10,8
13
696
12,l
897
10,6
14
10
11,6
9
11
15
1 4
19
92
11
16
11,4
15,7
10
10
17
10
13,3
10
11
18
15,7
19,2
10
10
19
10,7
12,8
10
10
20
12,4
17,l
10
10,7
21
893
13,3
10
10
2 2
10
17,5
893
13
23
10
15,8
597
11,4
24
794
12,5
10
16,6
MOYENNE
14,8
17,4
14,2

7 8
TABLEAU 2&- Prix de Pa sardinelle (S, eba et S. aurita)
à Mbour et Joal en 1980 et 1981 ,(en F CFA/kg)
ze--i-ee
--‘--....---.- i-.d.p-l
MBOUR
1 9 8 0
J OAL
--
--
QUINZAINES
S. eba
S, aurita
S. eba
S, aurita
-
.-.. -.-----
1
11,2
13,7
594
15
2
9
11,6
10,7
1 5
3
11,6
5
12,s
4
795
10
10
17,5
5
10
3 5
10
6
15
50
60
7
45,2
64,l
3 5
80
8
l3,2
53
.e
9
10
13,5
40
10
16,6
32,s
12
11
695
18,1
B5,3
18,6
12
4
10,2
395
12
13
13,7
21,2
7
11
1 4
13,9
20,5
592
10,s
1 5
92
18,8
Il,8
l5,2
16
798
l5,3
694
83
17
26,6
40
10,8
17,3
18
10
16,5
11,8
16,7
1 9
18,4
29
10,5
18,11
20
27
29,2
l4,2
23,3
21
50
50
796
19,3
2 2
1 1
17,l
11,5
21,3
23
27
31,8
10,6
Y,5
24
11
47,5
24,7
22,8
MOYENNE
25,7
14,8
1 9 8 1
-
-
-
-
-
1
26
57,5
19,8
47,6
2
30
20,5
26,6
z
3
60
61
22,8
32
3 5
38,5
24,8
31,2
\\j:
30
42,6
27,7
23,5
13,4
12,3
23,3
40
7
14,2
2‘1, ,7
li8,3
8
l4,l
16,7
1 6
9
333
12,6
10
11,5
497
1 1
11,6
2,7
12
496
1 3
492
MOYENNE

7 9
TABLEAU 27'.- TAUX DE: CROISSANCE DU PRIX DE LA SARDINELLE
A MBOUR ET A JOAL ENTRE 1977 ET 1980 EN SO PAR AN

8 0
TASLEAU 2 8. - Prix de gros et de d6tail s1l.r le marche de Gueule Tapée
(en F CFA/kg)
Prix de gros
Prix de détail
1
-,- -___--- -.1.-- -------
. Espèces
‘évrier 2 mai
Octobre
évrier à mai
Octobre
1981
1981
1981
1981
--<--._.--._-I_
.-- .- ,-----.------.
-~-.~-
Sardinelle ronde
4 9
2a
:95
75
Sardinelle plate
4 3
21
.55
52
Ethmalose
2 3
6 4
.54
99
Pageot
2 5
il1
‘90
166
Pagre
160
239
191
317
Diagramma
74
1. 07
165
248
Sompatt
80
P 89
193
251
ZaloEdes
6 7
i 3F!
6 2
143
%.arègne
511
ilulet
130
209
237
258
iiaquereau bonite
1 63
355
Zapitaine
85,';
166
188
386
bigot (Tassergal)
169
213
2.58
312
l%iof
332
480
460
779
3erou de gorée
101
107
1.56
270
Zourbine
251
435
375
483
Silure
70
85
143
126
Zarpe G?a$ie
99
281
Zhinchard
44
1. 36
Espadon
100
79
155
Harangue (Saka)
1 73
213
213
Zmiramphus B. (Soum-Soum)
8 7
Zaranx chrysos
1, 18
J$arracU&a
749
624
:igas
545
330
841
- - - - - -_

TABLEAU29 .- Prix de détail sur Le marché de Rufisque
en F CFA/kg
Octobre 1981
E S P E C E S
MOYENNE
ECART-TYPE
-
-
Ethmalose
105,42
23,2
Sardinelle ronde
58,46
27,7
Sardinelle plate
51,12
40,2
Silure
292,14
221
Gigas
763,5
92,6
Sompat
267,33
103,l
Otholite
669
221,2
Chinchard
145,94
42,6
Tassergal
306,26
159,3
Pageot
152,88
85,5
Pagre
277,88
204,3
Galoîdes
117
64,1
Maquereau 'bonite
279,5
127,3
Vomer
112
Caranx chrysos
382,8
252
Barracuda
168
Epinephelus goreensis
413,4
236
Espadon
212,6
46
Thiof
693
333
Lagna-Lagna
116
Epinephelus caninus
513
96,1
Saka
383
48,5
Yawal (Hynnis g,)
228
Mugi1
160,5
58,6
Dentex filosus
278,6
138,5
Thonine
227
Banda
108

TABLEAU
30,- PRIX DE DETAIL SUR LES MPRC::HES SECON1iAIRES DE DAKAR
____-.__._ _.-y_1-T-- _I... ~... "I
ESPECE:;
----Y
-_-- . . . -
SARDINELLE RONDE
79
SARDINELLE PLATE
43
ETHMALOSE
80
SILURE
16.1-1
THIOF
450
SOMPAT
2711
OFOLITES
264
MAQUEREAU BONITE
22F
TASSERGAI,
24.1
DENTEX FILOSUS (Diaregne)
1 231
CARANX CARANGUS (Saka)
218
WOMER
122
PAGRES
236
PAGEOT
181
-.--
___- ,_-. n -.-VI_

;..
i_ .,
TABLEAU 31.- Quelques prix sur les marchés
de l'intérieur (en F CFA/kg)
---
M A T A M
--l
Date octobre : 1981
P R I X
(Espèces disponibles sur le marché) .
Sardinelle plate
Sardinelle ronde
Chinchard
Pagre
Tassergal
Thiof
K E U R
S A M B A
K A N E
ARRONDISSEMENT DE BABA GARAGE
SardineIle ronde
72
Maquereau bonite
274
P I R E
Date : novembre 1981
Sardinelle ronde
7 8
T I V A O U N E
Date : novembre 1981
Sardinelle ronde
T H I E S
Date : novembre 1981
Sardinelle ronde
8 3
Chloroscombrus chrysurus
(Lagna-Lagna)

0
on
Ll C.
.
n c N Lb h. t? E u k.
w ci 0
W
4 i
W

SINE SALOUY
----_---
tirrirr i avril
1981
ev---------
eV---------
ect*bre- lbewen~re t9a1
Fig. “9 .- Origine des arrivages au marcne ue Gueule Tapée

------- ..---..-- --.-.---- -I. -.-.. .__--- -..- ~--.-____,- --~” ..‘_ “--.
.., -I,_ ->..-, I. I._ .._.> .---- _--.- ~-_-___-..--.~I ...-
f; c,
,+ !,
0 Ier2 fonnesl
a r r i v a g e s d o
50
sardinelIes
40
30
ir
3%
2Q
--.----t--------o-c-
P If/kaI
10
20
3Q 40
50
QI3
IQ
prix de Sa sardinefIe ronde
93
F i g . 13.- Relation entre les arrivages et: It prix de 13 sardinel1.e ronde sur
le marché de Gueule Tapée (octobre 1981)
2 = prix
q = quantité
r = coefficient de correlation
n * nombre d’obsetiations

<a
7

----_-____

--

-
_____d------
-
----
1
.---WV__
_c--
1
i

2
L. CI *
l
P
-..-A
‘- a
-----i--x
1
S

8

C)
Y
i\\
;,
< _’
VI .
A N A L Y S E
T E C H N I Q U E D U
P R O J E T
1 *
M E T H O D O L O G I E
Pour analyser les coûts du centre de mareyage, nous avons utilisé les
chiffres contenus dans "l'étude financière du centre de mareyage de Kayar",
février 1981. L'approche qui a guidé notre étude diffère de celle de ce
document sur plusieurs points: calcul de la capacité de commercialisation
du centre, calcul des coûts, calcul et prise en compte des amortissements,.,
1.1. CAPACITE DE COMMERCIALISATION DU CENTRE
1,l.l. Contrainte de stockage
Le Centre de Rufisque dispose de 3 chambres froides, soit 18 tonnes
de conservation. Ces 18 tonnes peuvent être conservées 24 heures, voire
48 heures. Mais il n'est pas imp,ératif qu'elles y restent. Le stockage
doit être minimisé, en volume et en durée. Le stockage n'est donc pas la
contrainte première.
-
1.1.2. Contrainte de glace
Le Centre dispose d'une unité de fabrique de glace de 9 t/jour. (10
en théorie). Tout le poisson transporté l'est avec thermoking, un taux de
glaçage de 25% nous a paru suffisant. Par taux de glaçage, nous entendons
la quantite de glace contenue dans un chargement glace + poisson. Avec
9 t de glace, le Centre peut envisager la commercialisation d'au moins
27 tonnes de poisson par jour. Il peut même envisager plus, des transports
vers les usines de Dakar pouvant être effectués sans glace.
1.1.3, Contrainte de transport
Le Centre disposera de deux camions d'une capacité unitaire de transport de 5 t.
Compte tenu des horaires de livraison, des horaires de débarquement des
pirogues, des horaires de travail des chauffeurs,
le nombre maximal de rotations
que peut effectuer un camion est de 3.
Soit 6 rotations au total. Le maximum
transportable est donc de 30 tonnes de poisson sous glace, soit 22,5 tonnes
de poisson et 7,s tonnes de glace.

9 0
Le Centre est a même
dans le meilleur dt23 cas
d'evacuer 22 5 tonnes de
_-I. - -- .-.. 2. ..---."-_- l-l_l_-.._..". ._ "_> _-._. L..~------...---->
poisson par jour.-.
A ce niveau de traitement, ii reste entre t;5: t et 2,5 t de capacite de
glace inexploitee, Tci intervient L'idée d'un,- !uti.s.sonne.-icb 3e gros et/ou demi-
gros, pour apprwi~ir>nner
les détaillantes d? Sufisque qiii tnmmercialisent
environ 9 t par jour.
Au total, la capacite maximale de commerc:ia:iisat:ion du Centre est évaluëe
----"----- _ .-~.-~,"_ .
..." _. _""---l----...l .r-.-.--.--
-
2 32 tonnes par jour,
- - .
1-2. LA METHODE DE CALCLJL DES COUTS
Nous somme2 dans un systeme dont tous 1,~s Glémeats sont interdépendants o
-- du taux de glaçage 8 dépend ba capacit& de transport de poisson d'un
camion ; mais aussi la q,uantité totale de poisson commercialisable.
I- la quantite çommercialisable est égale $ ce qui est directement évacue
sans stockage, augmente de ce qui transite pal- les chambres froides. Ce total.
est fonction du nombre de rotations que les camions pourront effectuer. Le
nombre de rotations dépendra des circuits de transport0
- Soient T 'la quantite unitaire directement evacuée
sans stockage
rl le taux de rotation aies camions nécessaire B I'évacuaticn
S la quantité évacuée après stockage
r2 le taux de rotation des camions sur 'Le stock
G la capacité de production de glace,
le dimensionnement du centre est soumis 2 l'équation.
(Tri + Sr2) 0 = G.
Capacités maximales de transport et de stockage sont connues, Q e,t la
capacité de fabrication de glace aussi.
Nous pouvons dès lors établir l'ensemble de nos calculs en nous donnant
le nombre de rotations totales r1 + r2, ce total. est Eonction des circuits, ii
et 3 étant liés aux horaires de débarquement des pirogues,
mais aussi aux
horaires de livraison (ex : marchés, entre 4 et 8 heures).

91
Soit un circuit de livraison sur Dakar, usines et marchés. tl implique un
maximum de 6 rotations par jour (cf détails,
9: 6), ce qui permet de calculer
la quantité commercialisable : 22,5 t par jour, 140 jours par an soit 3 150 t,
à quoi s'ajoutent les quantités vendues aux détaillantes de Rufisque, 9 t/jour
soit au total 4 100 tonnes. Ce total est compatible avec la capacité de stockage
et celle de fabrication de glace. Pour un type de circuit donné, la capacité
transportable est définie par le nombre de rotations. Il est donc possible de
calculer les coûts de transport, par kg et par km.
Pour obtenir le coût total, il faut tenir compte des coûts internes au
Centre : manutention, stockage, glace,administration 9 entretien et, éventuel-
lement amortissement des infrastructures, certains frais sont fixes, d'autres
fonction des quantités commercialisées.
Les coûts internes sont supportés à la fois par les quantités vendues
sur place et celles qui sont transportées,
ces dernières étant fonction du
nombre de rotations des camions (cf. fig. 16)
1.3. LES RESULTATS
Les buts recherchés à travers cette approche sont les suivants :
1') mettre au point des méthodes et programmes de calcul utilisables dans
le futur pour les autres centres, et, dès à présent, pour Kayar.
2') fournir au centre la marge qu'il doit prélever par kg en fonction des
circuits desservis, i.e. du nombre de rotations de camions.
3O) cette marge est le minimum a prélever par le centre pour assurer sa
rentabilité,
sans rien perdre ni gagner.
Nous aurions pu calculer des seuils de rentabilité pour le centre, et faire
des comptes d'exploitation prévisionnels.
Cela aurait supposé de faire des
hypothèses sur le prix d'achat et de vente du poisson, hypothèses nécessairement
hasardeuses (cf. v).
La marge à prélever calculée ici repose toutefois sur un choix implicite :
subventionner la vente à l'intérieur du pays par la vente sur Dakar, en prélevant
la même marge par kg. Soit le circuit Dakar + Tambacounda. Il va de soi qu'l kg
vendu à Tamba revient plus cher au centre qu'l kg vendu à Gueule Tapée, mais
nous avons calculé une marge unique :
coûts Dakar + coûts Tamba
quantités (Dakar+Tamba)

.-“-<
.” _.__.__--..
^--“.
-...--

-.“---

---
.._

“ ~ ,

.-
“I.
-_
___
-. i,..
_ , , , - _^-_
_-__
, _ ._,.^_-
~_““*.
< “ , ,*.^m-<”
. . . . .-*a~“.
-.
.-.--
--..ll.l.
--
-.--
E n a x a n t nos i n v e s t i g a t i o n s s u r l a rnatgc 3 prGleve~ p a r kg9 ~OI~S n o u s
sommes aussi rendu indépendants du type de poisson commercialisë : un kg de
throf à manipuler et. transporter est identiq-uc,
2 i kg de sardinelle, les coüts
internes et de transport sont les mêmes.
Nous aurions pu adopter le point de
vue appliqu6 2 Kayar 08 la marge prélevëe sera proportionnelle à la valeur
commerciale du poisson, donc plu:; élevëe pour le thiclf ;:lue pour la sardinelle.
Mais nous pensons 'lue cela est dangereux, La relativité des prix des espèces
reflete 2 la foj-s on etat du marché et J-a relativite des productivités des types
de pêche. La méthode adopt6e pour Kayar risque de perturber les structures
de l'armement piroguier, en favoris,ant les c;ennes tournantes, que l'on fait
subventionner par les pirogues de ligne, On
croit adopter une politiq,ue commer-
ciale et on définit en fait une politique d'orientation de la production...
2 .
H Y P O T H E S E S D E
B A S E
2.1, PERIODE D'ACTIYITE DU CENTRE DE 140 JOIJRS PAR .A!.4 DU DEBUT JANVIER A LA FIN
JUILLET CORRESPONDANT A LA PERIODE DE PECHE INTENSIVE DANS LA ZONE DU PROJET
2.2 5 QUANTITE MAXIMALE MANIPULABLE PAR LE CENTRE 4 5OO T, A PARTIR DES CONTRAINTES
DE ROTATION ET DE GLACE.
3 ,
I N V E S T I S S E M E N T S
3.1, AMENAGEMENT DU SOL
Terrassement, routes, clôtures - Essais du sol :
15 100 000 F
3.2, BATIMENTS ET SERVICES
Bâtiments "marquage", poste de garde et services électriques,
eau, téléphone :
79 500 000 F
3.3. EQUIPEMENTS LOURDS
Machines à glace
9 360 000 F
Chute de glace
416 000 F
Chambres froides
11 934 000 F
Unités de réfrigération
11 570 000 F
Tables de lavage :
4 875 000 F

'3.4. EQUIPEMENTS LEGERS
Bacs à poissons - chariots de manutention
1 762 000
3.5. MATERIEL ROULANT
2 camions frigorifiques type SM8
24 664 000 F
3.6. TOTAL INVESTISSEMENTS
159 181 000 F
4 a
A M O R T I S S E M E N T S
4.1. METHODE DE CALCUL
Pour tenir compte des conditions dans lesquelles l’équipement peut être
renouvelé à partir des recettes tirées de l'exploitation du centre de mareyage,
nous avons calculé des amortissements économiques.
L'amortissement annuel est obtenu en divisant la valeur actualisée de
remplacement de l’équipement (taux d’inflation de 10% l’an) par la durée de vie,
4.2. RESULTATS DES CALCULS(TABLEAU 32)
Le total des amortissementsp 41 336 527 F CFA représente 26% du total des
investissements.
5 .
E N T R E T I E N
Les estimations ont été faites à partir de la note de L. DUBOURG.
5-l. ROUTES (A PARTIR DE LA 3EME ANNEE)
10% de l’investissement :
1 510 000 F
5.2. BATIMENTS (A PARTIR DE LA 6' ANNEE)
En raison des rouilles constatées dès la 2' année, nous avons considéré
que l'entretien débute à partir de cette année
5% de l'investissement :
3 975 000 F
5.3. EQUIPEMENTS LOURDS (A PARTIR DE LA 2" ANNEE)
5% de l'investissement soit :
Machines Ct glace
468 000 F
Chambres froides
596 700 F
Unités de réfrigération
578 500 F
Tables de lavage
243 750 F
Total entretien : 7 371 950Fsoit 5% du total des investissements.

-----ll.,..-------
9 a
9 4
Nous sommes partis de 1 ‘equation G = (Tv ! 4 SK $ @ 2vec
G = quantitë de glace.
% = quantité de poisson transitant paa !.e centre sans stockage
rJ étanf le nombre de rotations su* a: ransport camions
Sr2 = quantite stockée par 1~ zentre
r2 étant ‘le nombre de x-otations su1 ctock
Q
= taux de glaçage
Cette equation nous permet dc_ raisonney. P;:I~ r:.ermes de rotations et de scinder
les coûts en coêit de transport: ,zn coût de stockage et en coûts fixes internes
(coûts administratifs)
6.1. COUT DE TRANSPORT
6,1,1, Méthode de calcul
Ura programme bnformatique est mis hu po:i.nt pour le ca.lcu’r du coût de
transport par tonne et par tonne-km selon le t.rajet desservi annuellement
par les camions (tableau 33 ) + Quat.re circuit.?; sont choisis :
- Rufisque-Dakar (Marchés et Usines)
- Rufisque-Raolack
- Ruf isque-lambacounda
-’ Rufisque-Marchés intérieurs avec 4 hypotht-ses sur ‘la distance parcourue :
0 Hypothèse 1
80 k m
0 Hypothèse 2
100 k m
. Hypothèse 3
150 k m
. Hypothèse 4
200 k m
Le premier circuit sera desservi par les 2 camions tandis que pour les ?
autres 9 l’un des camions fera le trajet en question et le deuxième se chargera
des rotations sur Dakar (fig. 17). Là nous faisons une pérequation sur les
trajets et nous obtenons avec les 2 camions disponibles pour chaque circuit
le nombre suivant de rotations :
- Rufisque-Dakar : 6 rotations par jour soit 840 rotations par an
- Rufisque-Kaolack : 1 rotation par jour sur Kaolack soit 140 rotations Par an
et 3 rotations par jour sur ‘Dakar soit 420 rotations par an
Total 560 rotations

Rufisque-Tamba :: 2 rotations tous les 3 jours sur Tamba soit 93 rotations
par an plus 3 rotations par jour sur Dakar soit 420
rotations par an.
total 513 rotations
- Rufisque-Marches intérieurs hyp. 1 ou hyp. 2
1 rotation par jour sur marchés int. soit 140 rotations
par an et 4 rotations par jour sur Dakar soit 560 rotations
par an
total 700 rotations
- Rufisque-Marchés intérieurs hyp. 3 ou hyp. 4
1 rotation par jour sur marchés int. soit 140 rotations par an
plus 3 rotations par jour sur Dakar soit 420 rotations par an
total 560 rotations
6.1.2. Calcul du coût de transport
Une fois le circuit desservi par les camions défini et
connaissant le nom-
bre de km
parcourus (aller simple), nous avons fourni au programme les infor-
mations suivantes relatives au camion SM 8 :
a - Energie
30 F/km
b- Réparation et entretien
20,l F/km
c - Frais fixes annuels (estimations de M. LEVEILLE) par km multipliées
par la distance oarcourue annuellement voit 50 000 km).
- Vignette et Assurances
:
475 000 F
- Pneumatiques
: 119OOOOF
- Entretien station
:
160 000 F
- Amortissement annuel
11 est calculé pour une durée de vie
de 3 ans et un taux d'inflation de 10%
l'an soit :
5 471 271 F
Total frais fixes
7 296 297 F CFA
d- Salaires mensuels
chauffeur et livreur-vendeur
77 974 F
charges sociales (13%)
10 137 F
charges salarïales et sociales
88 111 F
e - Coût de fonctionnement du thermoking 200 F/heure de fonctionnement

f- Rémunération des porteurs :
Le panier de poisson de 30 kg est rémunérf; 2 .50 F soi-t 1,666 F par kilo
g - Prix de revient de la glace
Ce prix a été calculé em ilenant compte 011 MI~ des amortissements a
Nous considérons que la machine 2 glace fonctionne: pendant 190 jours à
raison de 9 tonnes/jour pour approvisionner en trartic- le niarche ,pendant l'hivernage,
soit une production annuelle dca 1 718 tonnes de glace.
-1 Les frais fixes annuels (amortissements <:t entretien 3e la machine à
glace et de la chute de glace) s*el.èvent à 2 8:)f'1 743 F' soit 1,69 F par kilo
de glace.
Les frais fixes sont de 0,273 Fjkiïo sans zimcartissement et 'de 0,746 F/kil.o
avec 1/3 des amortissements.
- La machine consomme 40 kwh soit 20 kwh ~OUI produire 40@ kg de glace
(en '30 minutes) ce qui correspond 2 une dépense de 686,b 1; ( 34,33FLx 20 kwh)
ou 1,716 F/kilo de glace fabriquée ;
- Consommation d'un litre d"eau par kilo soit. 0,154. F/k:g ( l!m3 vaut 154,57 F).
- Main d'oeuvre
2 manoeuvres s'occupent du pelletage de 'la glace et sont rémunerés à
raison de 1 600 F par ,jour soit 200 F par heure pour 8 heures de travail par
.jour ; pendant une heure la machine produit 800 kg de glace (400 kg toutes
les 30 mn) soit une remunération de 10,25 F/kiP<; de glace.
Le tableau 34 récapitule les calculs du prix de revient de la glace.
Nous avons obtenu pour chaque circuit desservi le coût de transport selon
que l'on tienne compte ou non des amortissements et sel.on le nombre de rotations
annuelles. Les tableau 35 à 46donnent les coûts de transport pour un taux
de glaçage de 25% et un taux de remplissage du camion variant de 40 à 100%.
6.2. COUT DE STOCKAGE (TABLEAU 47)
6.2.1. Coût variable
Coût en énergie pour chaque chambre froide
4,5 kwh x 4 heures x 49,23 F = 886,14 F
4,5 kwh x20 heures x 34,33 F =3089,7 F
Total
3 975,84 F CFA soit 662,64 F/tonne (chaque
chambre froide a une capacité de stockage de 6 tonnes)

9 7
6.2.2. Frais fixes
a) Quantité maximum mareyable par le centre:4 500 tonnes de poisson
b) Amortissements et entretien
Chambres froides
:
3 692 072 F
Unités de réfrigération:
3 579 460 F
Total charges fixes.:
7 271 532 F CFA
c) Frais fixes ramenés au kilo de poisson :
Avec 100% amortissement
1 615,9 F/tonne
Sans amortissement
261,15 F/tonne
Avec 1/3 amort.
712,73 F/tonne
6.3. COUTS ADMINISTRATIFS
6.3.1. Amortissements et entretien
Batiments et services
:
30 716 812 F
Tables de lavage :
1 508 199 F
Equipements légers :
781 741 F
Routes
5 426 555 F
Total
38 433 303 F CFA
6.3.2. Charges salariales (tableau 48)
L'effectif du personnel est le même que celui du centre de Kayar. Les
salaires du personnel proviennent du document sur l'étude financière du centre
de mareyage de Kayar, étude faite par la Division Administration !Finances du
CABAS en février 1981.
NOUS n'avons pas tenu compte des salaires des chauffeurs et livreurs-vendeurs
qui sont inclus dans le coût de transport,
- Main d'oeuvre temporaire
R 10 manoeuvres travaillent à l'intérieur à raison de 800 F/jour. Deux d'en-
tre eux 's'occupent du pelletage de la glace ; leur rémunération a été prise
en compte dans le calcul du prix de revient de la glace ;
Rémunération des manoeuvres :
800 F/jour x 140 jours x 8 manoeuvres
= 896 000 F
5 personnes travaillent 3 l'extérieur et sont
rémunérées au panier soit 1,66 F par kilo transporte
1,666 F/kilo x 4 500 000 kg
I
7 413 700 F

<ll-.“,..”
/
. i
..~

,...

.
.-
.^
.
_._

.-...-
_-__-,-
I_-__I--,.-_.
,. .-.x-x-.--.--
.L-_..

. _
.‘“--A’._-

.--,ll.-lll__**l”,-“-_-
9 8
6.3.3. coût. d6' tonct:ionnement du centre
Il reprGseltr9
15% dv cota1 des charges salariales et sociales (salaires
chauffeurs et X1.T>l.rljrs-vendeur~ compris) r
Soit 7 0’7’5 796 F’ x !SX
919 593 F
6.3.4, Centre et i.mprGvus
Nous avons repris l'estimat.ion faite pouL .I.t+ CentrrL de Rayar 5 000 000 F
6.3.5. Part du coût de fonctionnement du centre
de Thiaroyc à imputer au centre de mareyage de R~éisqur
Estimation I)CIIIT' le centre de Kayar
5 12? 070 F
- Eau
30 m3Jjour x 1413jours x 154,57 F/m3
649 194, F
- Electricite
Eclairage : 9 kwh x 4 heures x 49,23 E'jkwh = 1 772,28 F
9 kwh x 4 heur& x 34,33 'F'/kwh = 1 235,88 F
._-.--
3 008,16 F,/jour
&&t~, variab'k3 008,16F/jxl40j
421. 142 F
Coiits fixes 68,011 kwh x 9 000 F
612 090 F
Redevances 3 865 Ffmois x 12 mois
46 380 F
6.3.7, Total frais administratifs
Avec 100% amortissements
65 399 207 F
Sans amortissements
32 694 654 F
Avec 1/3 amortissements
43 596 172 F

7 .
C A L C U L
M A R G E
N E T T E A
P R E L E V E R
S U R
LE KG DE
PO r s s ON
V E N D U
7. i. METHODE DE CALCUL
Nous partons de l'gquation (PV-PA) Q = CT
avec P,, : Prix de vente du kg de poisson
PA : Prix d'achat du kg de poisson
Q
: Quantité de poisson (en kg)
CT: Coût total
Cette équation nous permet d'obtenir la marge nette minimale à prelever
sur Le kilo de poisson en divisant les coûts totaux par la quantité de poisson
traitable selon chaque circuit, Pour chaque circuit nous calculons la quantitG
totale transportée en multipliant le poids en charge de poisson du camion par
:Le nombre de rotations effectuées dans l'année,
En partant du principe que le taux de glaçage du camion est de 25% et
que la charge du camion est de 5 tonnes,
nous aurons 3,75 tonnes de poisson et
1,25 tonnes de glace par rotation.
Le produit de la quantité transportée par le coût de transport du trajet
correspondant (cf listings, selon trajet et nombre
de rotations/an) donne
le coût total de transport. La quantité de poisson à stocker pour le circuit
est la somme de la quantité totale transportée sur le circuit et de la quantité
mareyable à Rufisque (estimée à 1 260 tonnes) : c'est en fait la quantité
traitable selon le circuit. En multipliant cette quantité par le coût de
stockage, on obtient le coût total de stockage. Les quantités mareyées à
Rufisque ne subissent pas les coûts de transport.
La somme du coût total de transport, du coût total de stockage et des
cojûts fixes administratifs donne les coûts totaux. Le calcul se fera d'une
pa-rt avec les coûts incluant les amortissements et d'autre part avec les
colts sans amortissement pour permettre au CAPAS d'avoir une idée de toutes
les éventualités possibles.

1 0 0
7.1. RESULTATS
- Kaolack
Quantite transportëIe :
sur Kao'lack 3,75 t/rc,tatLon x 140 rot:3tion:; =
5 2 5 T
+ sur Dakar
3, 75 t/rotat.Lorr x 420 rc-:I.at:b0ns =r
1 575 T
Quantits mcxeyable SI.~ Rufisque =T
1 260 T
Quantité traitable =
3 360 tonnes
- Tamba
Quantité transportée :
sur Tamba 3,75 T/rotation E. 93 rotatifxis :-
349 T
sur Dakar 3,75 T/rotation x 420 rotations-
a 575 T
Quantité mareyable sur Rufisque =
1 260 T
Quantité traitable =
3 184 tonnes
- Marchés intérieurs hypothese 1 ou hypothèse 2
Quantité transportée :
sur marchés int. 3,75 T/rotation x 140 rotations =
525 T
+ sur Dakar 3,75 T/rototion 1: 560 rotations =
2 100 T
Quantitës mareyable sur Rufisque.
1 260 T
Quantits traitable =
3 885 tonnes
- Marchés intérieurs hypothèse 3 ou hypothèse 4
Quantité transportée :
sur marchés int. 3,75 T/rotation x 140 rotations =
,525 T
+ sur Dakar
3,7.S T/rotation x 420 rotations =
1 575 T
Quantité mareyable sur Rufisque =
1 260 T
Quantité traitable =
3 360 tonnes

Le tableau 49 récapitule la marge nette minimale avec ou sans amortissements
ainsi que la quantité traitable de poisson selon le circuit. Il s'agit, répétons
l,e, de marges minimales à prélever, si L'on veut ne rien gagner, ne rien
perdre. Pour s'assurer une sécurité ; il serait bon de les majorer. L'interêt
de ce calcul est de Fonder la factibilité du centre. Et la différence entre
les prix au débarquement et sur Les marchés (cf V) montre que le centre de
Rufisque peut '- sur des critères purement économiques - être viable.
8. LE
F O N D S
1) E
R 0 U 1 E; M Ë i\\i' '1'
Nous calculons le fonds de roulement quotidiennement nécessaire au
centre de mareyage (tableau 50).
Il est égal au total des achats de la journée, augmenté de la marge
minimale à prélever.
Ceci est sans doute plus élevé que La réalité, car la marge à prélever prend
en compte des coûts mensuels, et/ou les amortissements des camions.
Le fon& de roulement est calculé sur la base du circuit Dakar, avec
6 rotations. C'est un maximum.
La marge prise en compte est celle qui ne comporte aucun amortissement des
infrastructures,
ceux-ci n'ayant rien à voir avec les amortissements.
Nous obtenons un fonds de roulement de 2 000 000 CFA par jour.
Le fonds de roulement nécessaire au centre dépendra des accords de paiement
passés avec les acheteurs. Le fonds de roulement prévu pour Kayar, 5 000 000 CFA,
correspond à 2 jours et demi.

1 0 2
TABLEAU
3 2 0 ‘-” AWRT , _-~._ _.._.“-1 ~_- -_.I- .-.,_----- _,
- - _ _ _ _ ~ _ , -

. _ _ .

- . - _ - ~ . . - .

-

_ _ I

- . .
VALEUR DE REMPLA- AMORTISSEMENT
EQUIPEMENTS
DUREE DE VIE
CF:MI!NT ACTIJALISI:E ANNUEL (F.CFA)
- - - - - . ,-._ -"-_._---.I,.-
@*CFA)
___--_-- .-.- --- --
BATIMENTS ET SERVICES
20 $l-LS
24 277 429
1- - -- -
524 836 246
26 741 812
MACHINE A GLACE
10 ans
i
2 427 742
CHUTE DE GLACE
10 ans
l 078 996
1 0 7 8 9 9
CHAMBRES FROIDES
10 ans
3c 953 722
3 095 372
UNITES DE REFRIGERATION
10 ans
3c 009 6OG
3 000 960
TABLES DE LAVAGE
10 ans
1.2. 644 494
1 264 449
EQUIPEMENTS LEGERS
3 ans
2 345 222
781 741
ROUTES
10 ams
39 165 511
3 916 55 1
i
--.--- .--_----.-.
- - - -

- . - - - - - r . , - . l -
- - -
TOTAL
41
336 527
-i-
TABLEAU
.34.- RECAPITULATION DU PRIY DE REVIENT DE LA GLACE
FRAIS'FIXES ANNIJELS
ELECTRICITE
EAU
MAIN D'OEUVRE
- - - - -
PRIX DE REVIENT DE
3,8i
2,418
3,882
GLACE (F/kilo)
,_d----.
I

m
*

---
-.m.”
---..UI-
yI”-__l,
c
~ <
< .
I
1 0 4
TABLEAU 3.5- COUT DE 'TRANSPORT AVEC PRIX DF: REVI:E:NT DE
1,A GLACE INCLUANT L'ENSEMBLE DES AMORT1:SSEMENTS

TABLEAU 36:- COOT DE TRANSPORT AVEC PRIX DE REVIWT 1)1-
Idi GLACE INCLUANT L’ENSEMDLE DES AMORTISSEMENTS

1 0 6

TABLEAU 38 .- COOT DE TRANSYOKT A V E C P R I X I)!i REVIENI DE
LA GLACE INCLIJANT L’ENSEMBLE DES AMORTISSEMEIL’TS

“, i’ :z z: j,

c:
>*
_”
i cc I X
.
*:
rs
f
*
$-& i
0
*
-0
*
y:
P-
0
0
*
X
*
PS isi *
*
r?
0
Y
L
*
T-4
0
*
**
7-d
20
**
ii-J GO OC



P-
x =-* ** :Y :J-;
- **
CC* -” 0x


x * * * * : * *

109
‘TABLEAU 40. - COOT DE TRANSPORT AVEC PRIX DF. REVIENT DE
LA GLACE SANS AMORTISSEMENTS

ü %
*
G;r *1:

:i-J
i .r: -. -:
-’
Tz -. .-
:-
2
__
-’
-1
=
“-8
z, 2
:-
$.

--
11-1
----


j
f
:.7
Il2
TABLEAU 43.- COOT DE TRANSPORT AVEC PP‘X DE '%EVPïZNT .DfZ
I,A GLACE INCLUANT UN TIERS PEI‘ ,QIOI?TISSEMENTS

*
*>
.?
- . .
,:
1 1 3
TABLEAU 44.- COllT DE TRANSPORT AVEC PRIX DE. REVIENT DE.
LA GLACE INCLUANT UN TIERS DES AMORTISSEMENTS

1 J 4
TABLEAI
1. .;a s - CODT DE TRANSPORT AVEC !‘RT.X DE REVIENT Db
Lb C;.[sACJi KNClelJANT IJN T I E R S DE? ,QlORTJ.SSEMENTS

TABLEAU :tfi.- COUT DE TRANSPORT AVEC PRIX DE REVIENT DE
LA GLACE INCLUANT UN TIERS DES AMORTISSEMENTS

116
___ _-.- --.---
SANS
AMORTISSEMENT
AMORTXSSEMENT
_-._-_ II-_ ".-"_.-^-. .--_
,.-"w.----..--" .----.--
"._ ,_ _..- _ .- -_ s.- --l._ -.-. - - -
FRAIS FIXES
26 1 ,: 1 5
COUTS ‘VAR.IAtiT,kiS
662 .$64
._,~__“~-_ __--. -
.--- 1. _ -~._. -_-.“-.- ---,-
- - -
COUT DE STOCKAGE
923,79
TABLEAU 48 0-1 CHAIZGES SALARJ.ALES ET SOCIALES
DTJ PERSONNEL PERMANENT
---y I_._I*_j- I___-,-- -----.-
PERSONNEL
SALA-fRES BRUTS
COUTS ANNUELS
PERMANENT
3ENSUELS (F. CFA)
(F.CFA)
-"__,--F e---v-
- < -
96 056
I
152
672
COMPTABLE
74 557
894
684
CAISSIER
43 772.
52.5
264
FRIGORISTE
72 225
866
700
GARDIEN
40 019
480
228
26 868
960
456
TOTAL
7
4
880
004
CHARGES SOCTALES 13%
L-
634
4oo
TOTAL CHARGES SALARIALES ET
SOCIALES PERSONNEL PERMANENT 5
514
404
----
--.-
..-
--m---P

TABLEAU 49.- MARGE NETTE MINIMALE A PRELEVER (F.CFA/KG)
---_l
RUFISQUE
RUFISQUE
RUFISQUE
ROFISQUE-MARCHES INTERIEURS
POISSON- i
DAKAR
KAOLACK
TAMBA
Hypothèse 1
Hypothèse 2? Hypothèse 3' 'Hypothèse 1 NERIE
/
_ __--~-
vec amortissements jiOO%)
22,23
30,lO
32,02
26,65
26,73
30,05
30,27
l6,81
ans amortissements (0%)
13,14
18,72
20,11
16,57
16,64
16,54
i8,89
a,2
vec 1/3 amortissements (33%)
16,17
22,51
24,07
19,93
2 0
19,49
22,58
Ii,06
tés traitables selon circuits
onnes)
3 360
3 184
3 885
3 885
3 360
3 360
-
4

--
---*.Y-_s_CI.sY-..

I
_~”
i
‘3
..!.
,
i
.
1 1 8
TABLEAU 50.- CALCUL DU FONDS 'DE ROULEMENT
-
_“.“__
11
I -.------
__._--_--
1
CATEGORIE
T
COMMERCIALE
II.
.I: I”l
IV
TOTAL
i
---.
.-----_----
__-,--..-.-
,_-.-----l
% DES ACHATS
3%
9x
16%
72:
250
130
8 0
25
950
2 840
5 040
22 670
VOLUME D'ACHAT
2 3'75 000
369 000
403 200
566 750
1 576 650
P3,14
13,14
13,94
1‘3,14
-
-
FONDS DE ROULEMENT = Volume d'achats + marge x qté totale achetée
= I 990 560 F CFA # 2 000 000 F CFA/Jour

__ internes --j--j “FE E?‘,eEL
s

coûts f-‘- Centre
Q;
--.--._-_- .- ._--_-._ -LL--.~
Prix d’achat
a
- -
-
E:
hitransport .-ir
rm
Coûts
M
Camions---_/
5
-T-
Marge à prélever sur ventes hors Rufisque :
Coûts internes + Coût transport
Marge à prélever sur ventes Rufisque :
Coûts internes + glace
Fig. 16 : illustration du calcul de la marge à prélever sur le poisson
pour ne faire ni perte, ni bénéfice (“marge à prélever au point mort”),

FIGURE 17.-ROTATIONS JOURNALIERES DES CAMIONS SELON CHAQUE CIRCUIT
D : Départ
R : Retour
1. CIRCUIT DAKAR : 840 rotations/an> 3 !5Cl tonnes transportées
D
R
D----y
ler camion
DjOskarjR
Usines Dakar
,p-*-..-i
3h1/2
7h
15h
2Ob
23 h
D
R
D
D
R
r
2ème camion
Marchés Dakar
Usines Dakar
1, L!sines j
Dakar
1
3h1/2
7h
1jrP
2Oh
23h
2. CIRCUIT KAOLACK : 560rotations par an y 2 100 tonnes transportées
D
R
-
----_-.-< .---
XAOLACK
4
3h1/2
12h
R
v-----lR

------7
Marché Dakar 1
Usines Dakar
1
.-
!-
3h1/2
7h
i Sh
1811
201:
23h
: 513 rotations par a?,1923 tonnes transportées
3.
CIRCUIT
D,
;";
B
R

A C
o
u
N
D
A
I
-
.~
24 h
2tih
D
R
D
R
Marchés Dakar L
\\ UsiiZZZZYjR z
3h 1/2
7h
15h
18h
20h
23h"

3 c 1 u
c
P

1
.
1
.
-
1
2

1

1 2 2
1 .
V 1’ A B T L ‘I T Ed
D II
P R O J E T
Au cours de cette ëtude nous avons envisagii la viabiliti5 du projet
de trois points de. vue.
1.1. VIABILITE TECHNIQUE
Nous avons vu que le
centre est bien dim,ensionné. NPa.yant. pu disposer
des études à ‘1 ‘origine de ce dimensionnement, nous ne savons pas s ‘il repose
sur des critêres de choix rigoureux ou s ’ i 1 s ’ agit d ‘une heureuse coïncidence 0
Nous proposons ci-dessous quelques compléments techniques permettant
d’accroître une rentabilite que le dimensionnement actuel permet déjà
d’envisager (cf. 2).
1.2, VIABILITE COMMERCIALE
La viabilité du projet est techniquement assurée, sous réserve de
débouchés, avec 140 jours d’activité, de janvier à août. Cette rentabilité
peut 8tre accrue par l’utilisation du centre de aoGt à décembre, sur
apports extérieurs de poisson, de Mbour et Joal., et. par la vente de glace
pendant la même période(cf. 3)
Un certain nombre de points restent en suspens, tels que la concertation
entre coopératives pour le partage des marchés, la réciprocité d’achat
aux coopérateurs, des actions communes à entreprendre (cf. 4).
En l’absence de discussions entre le CAPAS et eux, les réactions
_. .
possibles des mareyeurs demeurent une inconnue (cf. 3)
La viabilité commerciale est liée à la politique des prix d’achat et
de vente pratiquée. Il est impérieusement nécessaire de bien étudier les
conséquences d’une politique donnée des prix sur la production, sur le
marché,et de se conformer--à la politique nationale en matière de pêche :
tous les types de pêche doivent être traités :i égalité.
_
.*_-
-_-I._

: :,
.
r!
12 3
1.3. VIABILITE SOCIALE
Les coopérateurs sont fermement décidés à "faire marcher le centre'".
Il n’en reste pas moins que les actions de formation entreprises jusqu’ici
ont surtout porté sur les aspects institutionnels du projet, et peu, voire
très peu, sur les aspects techniques et commerciaux ; on ne gère bien un
projet que si on le connaît. Les groupes impliqués dans le projet,
femmes, jeunes, vieux, migrants, saisonniers d'origine agricole doivent
être mieux pris en compte.
Des groupes de pression peuvent se former au sein du comité de gestion :
un type de pêche ou une classe d'âge peut essayer de détourner le centre a
son profit (sennes tournantes par exemple).
Il faudra donc rester vigilant.
11 est impératif que des discussions s’ouvrent dès à présent avec
les divers groupes, leur permettant ainsi de se situer dans le projet,
Il est recommandé d’engager aussi des discussions entre unions de
coopératives,
pour garantir des accords de réciprocité et se prémunir cdntre
les risques de
conflits entre communautés. Les discussions devront donner
aux coopérateurs la conscience de leur interdépendance.
2 0
A M E L I O R A T I O N S
P O S S I B L E S
2.1. AU :NIVEAU DU CENTRE
2.1.1. Améliorations techniques
2.1.1.1, Glaçage avant stockage. Pour réduire les délais de traitement,
c,. ,_ .
étaler la production de glace, réduire les manipulations,
nous nous demandons s'ils
,
ne
serait pas possible de stocker en chambre froide, déjà SOUS glace,
le poisson traité par le centre.
Dans le schéma actuel, le poisson reçu est l,a-!é, puis stocké, puis
glacé au sortir des chambres, avant d’être embarqué. Ce qui suppose de
nombreuses manipulations. L'existence de deux groupes de refroidissement
par chambre permettrait peut-être de moduler la température pour éviter
que la glace ne forme bloc.
Cette procédure aurait l’avantage de permettre un chargement plus
rapide des camions.

1 2 4
2,1 9 1.2, Le nombre de bacs ?% pr&voir est de l'ordre de 700,
c'est à dire la quantité nkessaire pour contenir 2.4 tonnes de poisson,
représentant à peu près le contenu des chambres froides augmente des char--
gements des camions. Il n"y aurait ainsi pas a remplir les bacs vides ramer&
par les camions avant de pouvoi-r à nouveau les [:har#er. Les camions échangeraient
directement des bacs vides contre des pleins.
2.1.1.3. Ces am6liorations ont pour base la nécessité de ne pas réduire
le nombre de rotations de camions, ce nombre. de rotations étant la contrainte
de gestion principale. Cette meme contrainte implique de doter le centre
d'une camionnette de service (504 ou équivalent), pour que les camions
ne soient pas détournés de leur usage.
Le chauffeur de cette eamionnette serait muni du permis poids lourds,
et apte à remplacer un chauffeur de camion en cas de nécessité.
2.1.1.4. La nécessité de bonnes communications entre le centre
et les camions, le,centre et Ies usines, le centre et le CAPAS impose de
disposer de la Citizen Band à bord des camions, et du téléphone (le centre
de Kayar et le siège du projet n’ont toujours pas de téléphone....)
2.1.1.5.+ poissonnerie, dont nous détaillons le fonctionnement
en 4,1., ne nécessite dsautre investissement que l'installation d'un comptoir
pour éviter que .Les acheteurs ne pénétrer& dans le centre.
2.1.2. Meures de gestion
..-
2.1.2.1. Nous recommandons la tenue de fiches d'achat par pêcheur
coopérateur. Ceci pour éviter tout problème au moment de la distribution des
ristournes, mais aussi pour disposer d'un outil de suivi du projet.
L'accès au centre devrait être réservé aux coopérateurs, qu'ils soient
ou non membres de l'union qui gère le centre,
La fiche portera le no de la carte de coopérateur, et fera état du type
de pêche, du nombre de marins, du type de moteurs employés.
2.1.2.2. La contrainte de gestion principale est le nombre.de
rotations des camions. Il est de l’intérêt du centre qu’ils ne soient pas
détournés de leur usage
et qu'ils soient bien entretenus, Ils coûtent cher. Or,
la rémun&stinn des chauffeurs, 43 202 F CFA ( 190 $C.) par mois est faible.
Il serait bon de prévoir un système de primes d'entretien et de ponctualité.

g
:-
1
125
,”
:
2.1,2.3. L e c a i s s i e r odbri;oit 1~
meme salairt, qucz lia chauffeur.; or
il maninttle 40 000 000 CFA/mois (
f 74 000 $ r $ <. . Un système de prime
(de tenucz de compte 1) est à étudier.
2.1.2,4,
Nous pensons que .la même marge doit i?tre prél.evée sur
toutes les espèces de poisson,ct. sur toutes les distances, 3 la fois pour
ne pas modifier de I’extgrieur la. ttiGral-chie des types de pêche et pour
faciliter la gestion et son controle (cf. infra, 3.1.1.).
:’ 0 1 e 2-5. Chaque centre devrait disposer d ‘un “tableau de bord’”
simple %Concevoir, pour suivre 1ӎtat de la gestion mois par mois, voire
quinzaine par quinzaine (cf. infra, 2,2,) v
2.2. AU NIVEAU DU PROJET CAPAS
2.2.1. Investissements à prevoir
2.2.1.1, Un camion disponible pour tous les centres, en cas
d’excès de production. ou de panne, est dëjà prévu. Il faudrait. qu’il. soit
équipé de son chargement de bacs (180)‘
2.2.1.2, Tous les camions doivent être équipes en C.B., pour
être en liaison avec les centres et le siège du projet.
2.2.1.3. Il serait bon d’etudier des maintenant la possibilité
d’installer un centre de commercialisation du poisson de l’ensemble des
centres sur le marché de Gueule Tapée. Ce centre devra disposer d’une
fabrique de glace, de 18 tonnes à 24 tonnes de capacité de stockage.
Le centre de Gueule Tapée serait commun aux unions de coopératives,
et permettrait d’assainir les conditions de vente sur ce très important
marché (40 tonnes par jour). Il vendrait aux détaillants, et non aux
particuliers s pour ne pas désorganiser le marché, voire les marchés de
l’agglomération dakaroise.
2.2.1.4. Le projet devrait étudier la réalisation d’une
pirogue de transport en eau de mer + glace. Ce pourrait être une embarcation
de 16 m, équipée d’un 40 CV, qui s’occuperait du ramassage du poisson des
points secondaires. Des expériences de conservation en eau de mer + glace
sont en cours à 1’1 T A avec le concours de la FAO, et donnent des résultats
extrêmement prometteurs.

1 2 6
Ce système permettrait d'éviter La mobilisation d'un camion pour la
CWlieCte.
Une rel'le pirogue seraît sans doute tl"un coiit. inférieur 2 3 000 000 F CFA,
entikement équip4e,
2,2.2. Mesures de gestiorr
2.2.2.1,
11 serait urgent que l.c siege du projet soit doté de
L'ensembïe des dossiers technîques du projet :!Plans et caractéristiques des
installations,
r.oûts d'entretien, coûts en énergie etc... ce qui ne semble
pas être le cas 5 :l'heure actuelle, Ca en croire les délais d'obtention
de ces C!léments
au démarrage de la présente étude.
2,2.2.2. Le projet ne fera pas sans dommage pour les centres
lséconomie d'un spécialiste des problemes de gestion. Il en existe au
Sénégal, pour peu 'qu'on accepte de les rémunérer correctement. La mise au
point de tableaux de bord f la réalisation de modèlies de gestion prenant en
compte l*'interactîon des centres sur les marchés, la gestion du parc
automobile,
la mise au point du système de ristournes ne sont pas de simples
problèmes de ,mt.abilité ou de bon sens.Ils requièrent une technicité dans
le domaine de la gestion, technicité qui semble gravement faire défaut au
siège du projet : voir l'étude financière du centre de Kayar. Il faudrait
recruter un Zkonomiste ayant fait l'Institut d'Admînistration des Entreprises
OU une Ecole SupRrieure de Commerce.
2,2,2.3. Il revient au siège de concevoir un tableau de bord
permettant de suivre l'~vol.ution des centres mois par mois, voire quinzaine
par quinzaine, pour permettre de corriger rapidement les dérapages qui ne
manqueront pas de se produire pendant la période de rodage.
2.2.2.4. Tout le traitement des données comptables sera effectué
manuellement au niveau des centres. Si la comptabilité simple est possible
manuellement,
ceci suppose souvent des délais très longs. Et la réalisation
de modèles de gestion serait grandement facilitée par un traitement
informatique.
2.2.2.5. Le traitement informatique s'impose dussi pour la réa-
lisation éventuelle d'une mercuriale (cf. 5),,
2.2.2.6. Nous recommandons que la marge prélevée par le centre
comprenne au moins 30% des amortissements des infrastructures (cf. 4.2.)

: ,. $
:

. . ,
d1‘
1 2 7
3 , L E s
S T R A T E G 1 S S
C O O P E R A T I V E S
3.1. GESTION DU CENTRE ET COOPERATEURS
3.1.1. Nous recommandons d’attacher la plus grande attention aux
conséquences des prix d’achat décidés par les centres. La solution envisagée
actuellement pour Kayar zst de prélever une marge plus importante sur les
espèces nobles (catégories 1 et II) que sur les espèces de faible valeur
(catégories III et IV). Les espèces de haute valeur sont pêchées par 1~s
pirogues de ligne , les autres par les sennes tournantes, or, la discrimina-
tion adoptée conduit à faire subventionner les sennes tournantes par
les lignes
r Ceci est lourd de conséquences. Les sennes tournantes connaissent
une productivité décroissante, non par épuisement des stocks mais du fait
de leur multiplication et de la
concurrence à laquelle el.les se livrent sur
des espaces limités. La politique retenue ne peut qu’encourager le développement
des sennes tournantes. Ceci est-il voulu 3 L’acceptation de cette politique
à Kayar ne doit pas être étrangère au fait que 6 des 9 membres du comité
de gestion sont soit propriétaires de sennes tournantes, soit représentants
de propriétaires...
3.1.1.2. Nous recommandons l’élaboration rapide d’une doctrine
en matière de ristournes. Celles-ci seront-elles réservées aux seuls
coopérateurs de la zone, et seront elles attribuées en fonction des quantités
livrées ou de la valeur de ces quantités 3
La tenue d’une fiche par pêcheur permettrait d’envisager l’attribution
de ristournes à tous les pêcheurs coopérateurs ayant livre au centre. Ceci
serait équitable et éviterait des conflits. L’attribution de ristournes au
prorata des quantités favorisera
les sennes tournantes. Retenir la valeur
des livraisons comme critère d’attribution nous paralt plus équitable.
3.2. LES PROBLEMES POTENTIELS
Les obstacles à la rentabilisation des centres risquent d’être surtout
d’origine sociale.
3.2.1. Le centre ne rendra pas les services que rendait le mareyeur :
avance lors des cérémonies familiales, en début de campagne etc...

1 2 8
3.2.2. Les relations entre communautés Gje pêcheurs dépendront
- du traitement qui sera rPservé aux migrants campagnards,
- des arrords de récipror ité q,ui auront 6té passes c,hntre unicnr régionales
de coopératives,
3.2.3. Une "grève" des mareyeurs au démarrage du projet pourrait avoir
des effets catastrophiques, 11 faudra donc être en mesure, si besoin est,
d'acheter toute la production en mobilisant tous les moyens du CAPAS sur
une brke période de temps,
Une surenchère de la part des mareyeurs serait moins dangereuse, car
nécessairement peu durable (cf. V,).
3.2.4. Les femmes ne doivent pas être écartées du projet. Elles pourront
s'approvisionner 2 la poissonnerie pour alimenter Rufisque, et la transformation
artisanale constituera un débouché non négligeable pour le centre. Des
discussions doivent être menées dès maintenant avec la coopérative de femmes
de Bargny et la création d'une coopérative de transformatrices doit être
vigoureusement encouragée à Rufisque.
4 .
S T R A T E G I E S
COMMERC I ALE S
4.1. AU NIVEAU DU CENTRE
4.1.1. Vente aux détaillantes à la poi,ssonnerie.Le comptoir de vente
aux détaillantes de Rufisque pourra evacuer entre 7 et 9 tonnes par jour.
_.<
11 ne devra pas vendre au détail, mais par bac, de façon à ne pas destructurer
le marché de détail de Rufisque.
La poissonnerie fonctionnera de 5 à 8 heures chaque matin, 6 jours par
semaine.
4.1.2. Vente sur les march& : bannir tout arrêt prolongé du camion.
Desservir les marchés secondaires du Cap Vert ou de l'intérieur suppose de
respecter certaines tranches horaires bien précises, pour obtenir une
vente rapide du chargement. Cela imposera, sur les marchés de l'intérieur,
de disposer d'un courtier, ou correspondant (le terme utilisé au CAPAS est
"répondant").
Dans tous les cas, il faut limiter au strict minimum l'arrêt
des camions. Ce qui impliquera sans doute le recours à des porteurs sur
les marchés.

I 2 9
4.1 e 3. Le centre, de août à décembre :
Pendant la période de faible production dans la zône, le centre pourra
travailler sur apparts extérieurs,
4.1.3.1, Les camions pourront effectuer des rotations sur Mbour,
oc ils apporteront de la glace et achèteront du poisson qui alimentera la
poissonnerie I Ils pourront aussi aider Joal à absorber les pi(.:s de production
qui ont lieu dans cette période.
4.1.3.2.Le centre pourra continuer à vendre de la glace à Rufisque,
4.1.4. La transformation artisanale constitue un débouché à part entière
pour les espèces pélagiques (cf. supra). La transformation doit être privi-
légiée par rapport aux usines, même à prix légèrement inférieur. D’une part
il s’agit des femmes des coopérateurs. D’autre part, la transformation
artisanale réalise la totalité de sa valeur ajoutée dans le pays, à l’inverse
des usines. Enfin, la transformation alimente le pays, et ne détourne pas
le poisson vers l’étranger. Le débouché correspond donc aux objectifs assignés
au CAPAS.
4.1.5. La collecte du poisson dans les centres secondaires ne doit
pas être envisagée, du fait de la contrainte absolue de rotations des
~~l$ons. Les pêcheurs concernés sont souvent spécialisés dans la pêche
.-...
à la langouste, objet d’un marché spécifique n’intéressant pas le centre O
Il en va de même des cephalopodes .La question de la collecte sera à recon-
sidérer dans une pirogue de transport en eau de mer + glace (cf. supra).
4.2. AU NIVEAU DU CAPAS
4.2.1. Politique d’achat et débouchés
Nous avons évoqué les conséquences d’une politique d’achat comme celle
prévue pour Kayar(cf.3.1.1). En fait le projet est soumis à deux objectifs
contradictoires en apparence :
- améliorer le revenu des coopérateurs et rentabiliser le centre
- approvisionner l’intérieur du pays en poisson frais.

t
9’.
_J. C.’ ‘d
1 3 0
Le choix. des usines comme debouché montrt: que 1.e prem<.er objectif a
prévalu D Ce Eai sant 9 on risque Je détourner des quantit6s nox; négligeables
de poisson vers le marché d’exportation et d’ent.raîner uni:’ hausse des
prix sur les marches de l’intérieur, par rar6faction du poisson (cf, V1.T) e
4.2.2. Ce choix des usines comme débouchii principal. riSsulte aussi d’une
absence de connaissance du marché intérieur” Tant que 7 ‘~F_u~,P du marche
intérieur n’aura pas étG réalisée, il sera impossible d’@laborer une
politique commerciale cohérente, et d’en analyser, d’en mesurer les effets,
Quelles sont les capacités d’absorption des diverses r6gixmr et. Les c.oûts
d’approvisionnement ?
4.2.3. Quels seront les inéeractionr entre centres quand tous seront en
activité ? Les usines ne pourront absorber la production des 6 centres sans
graves conséquences sur le marche intérieur. Les eff,ets seront plus que
proportionnels aux quantités : 10X de la production détourn6e vers L ‘expor-
tation peuvent engendrer une hausse supérieure à 10% des prix.
Comment les centres se partageront-ils le marché ?
L’étude des interrelations entre centres dépend de celle du marché
in.térieur .
4.2.4. Nous recommandonsla prise en compte de 309, des amortissements, des
infrastructures dans la marge prél.evêe par le centre. ‘Le cadeau pur et simple
est la pire des pédagogies coopéraltives.
La prise en compte d’une partie des
amortissements ne peut qu’aider les coopérateurs, en constituant un fonds
de réserve permettant de faire face aux aléas. De même, nous recommandons le
bannissement de la notion de ‘remise de dette’, aux centres par le projet.
Même si une dette n’est pas recouvrable, elle ne doit en aucun cas être
remise. La remise de dette engendre l’irresponsabilité et constitue une
prime aux mauvais payeurs. La dette a une fonction symbolique que les
projets de développement mésestcment trop souvent (cf. 1’ONCAD et la SAED).

4,3. CAPAS ET MAREYEURS
Le CAPAS, délibérément, s'est posé en ennemi des mareyeurs : aucune
discussion n'a eu lieu entre le projet et la profession, au risque d'une
épreuve de force,
Seuls les plus importants réalisent de substantiels profits. Ils
sont
la minorité capables de résister au CAPAS. D'une part en raison dc
coûts d'op6rations assez faibles, d'autre part parce qu'ils sont propriétaires
d'unités de pêche 3 la senne tournante. La création des centres risque
par contre d'éliminer les petits, dont les coûts sont élevés et la marge
nette réduite,
Un échec du projet, au bout
de quelques années Livreraitles centres
aux mareyeurs qui auraientrésistP ,i.e. les plus importants, et ceux-ci
seraient en mesure de dicter leur loi aux pêcheurs.
5 . B E S O I N S D E
R E C H E R C H E S
E T
E T U D E S
5.1. SUIVI DES CENTRES ET DU PROJET
5.1.1. Le CRODT dispose d'enquêtes quotidiennes sur les quantités
débarquées et les prix, dans les centres concernés par le projet et sur
le marché de Gueule Tapée.
Il serait donc en mesure dfévaluer l'impact du CAPAS, d'une part sur
la production, en évaluant la part prélevée par les Centres et son évolution,
d'autre part sur les prix au débarquement et à la consommation. Ce suivi
pourrait être permanent
5.1.2. Le CRODT "suit" la commercialisation du poisson sur les plages
et serait en mesure d'évaluer les conséquences du CAPAS sur le mareyage au
fur et à mesure du développement des centres.
5.1.3. Le dépouillement des fi(>hes d'achat permettrait, en relation
avec les données du CRODT, d'évaluer l'impact du projet sur les revenus des
pêcheurs, les mouvements d'unités de pêche liés à l'attractivité des centres..

1 3 2
.f 3,
.: ,_ . . : .?
5,1.4. Nous avons vu que ïen risques d ‘tks~er les plus éleves sont
dVorigine s o c i a l e : groupes de pression, cat6gorj.e;; concernées par le
p r o j e t y structures de pouvoir etc, ., a Un suivi des effets sociaux du projet
serait. d’ importance non négligeable pour sa conduite.
5.2. MERCURIALES
L’existence des moyens informatiques pi:;issants et d’un système de
relevé quotidien des prix du débarquement dc Saint-Louis 2 Joal et des
prix de détail 2 Gueule Tapée permettent d’envisager la sortie de mercuriales.
Celles-ci pourraient prendre en compte les prix sur des marchés-types de
llintérieur. Ces mercuriales aideront puissamment les centres dans la recherche
des marches.
5 a 3 0 ETUDE DU MARCHE INTERIEUR.
Il s’agit 1.à d’une recherche lourde, mais d’un kntérêt considérable, sinon
vital pour le projet CAPAS. Les usines ne pourront pas absorber la majeure
partie deh production des centres, sans que ceci n’entraîne des conséquences
graves sur le marché intérieur,
Cette étude devrait se faire en deux étapes.
5.3 Q 1 L Inventaire
Inventaire des marchés des villes secondaires du Sénégal ; comptage des
grossistes et détaillants, description et cartographie des circuits. Analyse
de la documentation existante sur la nutrition ct 1~ pnuv0jr d’achat.
Instantané des marchés, évaluation grossière des flux, des marges pratiquées
et des coûts d’opération.
Inventaire des possibilités de stockage. Habitudes alimentaires, préférences
en matière de poisson. Cette phase d’inventaire s’étalerait sur quatre mOiso
Elle permettrait de choisir des marchés tests, de définir les procédures de
suivi, de cerner les études ponctuelles à entreprendre pour combler les
lacunes de la documentation.
5.3.2. Suivi d’un échantillon de marché sur un cycle annuel, selon la
technique des passages répétés
avec études ponctuelles d’accompagnement :
nutrition et revenu, en relation avec 1’ORANA.
Cette étude suppose d’associer la DOPM et le Commerce Intérieur à sa
préparation.

1 3 3
?. 4. ETUDE DES AUTRES CENTRES
I,ES AUTRES CENTRES DEVRAIENT FAIKk L’OBJET D’ETUDES SIMILAIRES ii LA PRESENTE,
rl est regrettable que cette étudt n’ait pas eu Kayar comme objet, alors
que ce centre entre en fonctionnement. Les données dont dispose le CRODT sont
plus fines pour Rayar, Mbour, Joal que pour Rufisque. En ce qui concerne
Kayar, la quasi totalité des données nécessaires à la réalisation d’une
E;tude similaire existent déjà.
5b.5. L’ETUDE DE L’INTERACTION DES CENTRES FACE AUX DEBOUCHES, lorsque tous
Ies centres seront fonctionnels, dépendra de celle du marché intérieur. Quels
marchés pour quel centre, avec quelle capacité d’aborption et quel coût
d.‘opératicn ? quels types de reLations commerciales et techniques entre unions
régionales, quelle politique de prix au niveau de l’ensemble du CAPAS ?
ii
*
En conclus ion 9 Le cnoix de l<uf isque pour l’implantation d’un centre de
mareyage est cohérent. Le dimensionnement est correct et sous réserve de
quelques aménagements mineurs, telle L’ouverture d’une poissonnerie, peut
permettre un écoulement de l’ordre de 30 tonnes/jaur à pleine capacité.
Ce qui est suffisant. Par contre, l’incertitude demeure sur la nature des
marchés 9 et le partage de ces marchés entre les différents centres. De
même, nul ne peut préjuger de la dynamique sociale qu’engendrera l’ouverture
des centres. Le projet se doit de mieux cerner les marchés, de se doter de
moyens de suivi de projet, de penser une politique cohérente de prix, conforme
aux objectifs nationaux de la politique de pêche : améliorer le revenu des
pêcheurs > mais aussi approvisionner l’intérieur.

134
h 1 s ‘r. E s
D E S
T A91 E AU x
‘--"--.-----<"sa--
PAGE
TABL. 1 : Coopératives de la zone du projet,
Caractéristiques genérales
19
TABL. 2 : RépaTtition des engins d&Larés par l.e.c coopérateurs selon le
type de pêche
20
TABL. 3 : Destination des pirogues de la zone du projet partant en
campagne, par type de peche (recensement septembre 1981)
21
TABL. 4 : Répartition deü coopérateurs selon l'âge
22
TABL. 5 : Débarquements totaux (en tonnes) par type de pêche, de Hann
jusqu'à Toubab Dialao, moyenne 1979-1980
35
TABL. 6 : Répartition-entonnes en % des captures par type de. pêche pour
différents engins et par port
36
TABL. 7 : Consommations intermédiaires et amortissements par 'type
d'unité de pêche dans la zone du projet
48
TABL. 8 : Répanitîon en% des prises des engins de pêche en fonction
des catégories commerciales du GAPAS
48
TABL. 9 : Repa&itiondes prises des unités de pêche selon la categorie
commerciale, en kg par sortie
48
TABL. 10 : Répaztition\\tles captures, en valeur, selon l'unité de pêche en
fonction des catégories commerciales (en F CFA) par sortie
49
TABL. 11 : Chiffre d'affaires, vAleur ajoutée, par type d'unité de pêche,
pour l'ensemble de la zone et par pêcheur actif
49
TABL. 12 : Coûts, par sortie > prix de revient du kg de poisson par type
de pêche, au seuil de rentabilite (V,,A.N nulle)
49
TABL. 13 : Contribution des produits de la pêche à la consti+ntion=decla
ration alimentaire quotidienne en protéines (CHEVASSUS A. et
NDIAYE, 1977-1979)
56
TABL. 14 : Population,
consommation totale et par têt:e
56
_
TABL. 15 : Production de poisson transformé sur l'ensemble de la zone
du projet (d'après chiffres de la DOPM)
57
TABL. 16 : Bilan de la zone en poisson (en tonnes).
58
TABL. 17 : Quantités maréyées à partir de Rufisque
71
TABL. 18 : Origine des arrivages de poisson au marchB de Gueule Tapée
71
TABL. 19 : Capacité d'absorption quotienne des marchi& de l'aggloméra-
tion dakaroise
72
TABL. 20 : Coûts de transport du poisson pour un trajet de 240 km
73
(avec retour à vide)
TABL. 21 : Structure du coût de transport (en pourcentage)
74
TABL. 22 : Marge nette et valeur ajouté. par kg pour différents types
de véhicules
74
TABL. 23 : Prix au débarquement plage de Hann octobre et début novembre
1981
75I

i
1 ‘3 5
,, . .y
i ,
'TABL. 24 : Prix de la sardinelle 2 Ybour et Joal en 1977
‘7 6
TABL. 25 : Prix de la sardinelle (S. eba et S. aurita) à Mbour et: .JoaJ
en 1978 et 1979
‘7 7
TABL. 20 : Prix de la sardinelle (S. eba et S. aurita) à J%our et .Joal
en 1980 et 1981
78
T.ABL. 27 : Taux de croissance du prix de 'la sardinelle à Mbour et Jaol
entre 1977 et 1980 en % par an
IYABL . 28 : Prix de ,gros et de détail sur le marché de Gueule Tap&e
‘TABL . 29 : Prix de gros sur le marché de liufisque octobre 1981
TABL. 30 : Prix de détail sur les marchés secondaires de Dakar
TABL o 31 : Quelsques prix sur les marchés de l'intérieur
TABL. 32 : Amortissements
TABLL. 33 : Programme pour calcul. du coût total de transport
TABL. 34 : Récapitulation du prix de revient de la glace
TABL, 35 :Coûtdetransport avec prix de revient de la glace incluant
l'ensemble des amortissements : trajet Rufisque-Dakar
TABL. 36 : Coût de transport avec prix de revient de la glace incluant
l'ensemble des amortissements : trajets Rufisque-Kaolack
? 05
et Rufisque Tamba
TABL, 37 : Coût de transport avec prix de revient de la glace incluant
l'ensemble des amortissements : trajet Rufisque-marchés
!06
intérieurs (hypothèses 1 et 2)
TABL. 38 : CiXlt de transport avec prix de revient de la glace incluant
l'ensemble des amortissements : trajet Rufisque-marchés
107
intérieurs (hypothèses 3 et 4)
TABL, 39 : Coût de transport avec prix de revient de la glace sans
amortissements
: trajet Rufisque-Dakar
108
TABL. 40 : Coût de transport avec prix de revient de la glase sans
amortissements : trajets Rufisque-Kaolack et Rufisque-Tamba
109
TABL. 41 : Coût de transport avec prix de revient de la glace sans
amortissements : trajet Rufisque-marchés intérieurs
1 10
hypothèses 1 et 2
TABL, 42 : Coût de transport avec prix de revient de la galce sans
111
amortissements
: trajet Rufisque-marchés intérieurs hy
hypothèses 3 et 4
TABL, 43 : Coût de transport avec prix de revient de la glace incluant
un tiers des amortissements : trajet Rufisque-Dakar
112
TABL. 44 : Coût de transport avec prix de revient de la glace incluant
un tiers des amortissements : trajetsRufisque-Kaolack
113
et Rufisque-Tamba
TABL. 45 : Coût de transport avec prix de revient de la glace incluant
un tiers des amortissements : trajet Rufisque-marchés
114
intérieurs hypothèses 1 et 2
TABL, 46 : Coût de transport avec prix de revient de la glace inclant
un tiers des amortissements : trajet Rufisque-marchés
115
intérieurs hypothèses 3 et 4

:: 4‘) ,
ii e: c-j
1 3 6
TABL. 47 0 Récapitulation du c&ït de stockage
116
TABL. 48 : Charges salariales et sociales du personnel permanent
116
TABL. 49 : Marge nette minimale à prélever
1117
TABL. SO : Calcul, du fonds de roulement
118

PAGE
FIG. 1 : Engins de pêche des coopérateurs de Mbao à Toubab Dialac
23
FIG.2.1.: Répartition selon âges et activités coopérateurs de Mbao
2 4
F’IG.2.2.:
Répartition selon âges et activités coopérateurs de Rufisque
25
T’IG.2.3.:
Répartition selon âges et. activités coopérateurs de Bargny
26
F’IG.2.4.:
Répartition selon âges et activités coopérateurs de Yenne
27
F’IG.2.5.:
Répartition seLon âges et activités cooperateurs de Nganghal
28
FIG. 3
: Képartiton des engins de pêche selon l’âge du propriétaire
29 et 30
FIG. 4
: Répartition (en pourcentage) des débarquements par type de pêche 37
FIG. 5
: Débarquements mensuels (en tonnes) par type de pêche
depuis Hann jusqu’à Toubab Dialoa, moyenne 1979-1980
3 8
FIG. 6
: Composition moyenne (en pourcentage) en espèces des différents
engins de pêche (entre parenthèses figurent les pourcentages.
correspondants)
3 9
FIG, 7
: Répartition (en pourcentage) des captures de poissons
pélagiques et démersaux par type de pêche
40
FIG. 8
: Répartition (en pourcentage) des débarquements par catégorie
commerciale (tous engins réunis)
41
FIG. 9
: Courbe de concentration de la consommation de poisson au
Sénégal
5 9
FIG. 10
: Utilisation des captures de la zone et potentiel mareyable
par le centre
6 0
FIG. 1 1
: Destination du mareyage à partir de Rufisque en 1981
8 4
FIG.12
: Origine des arrivages au marché de Gueule Tapée
8 5
FIG. 13
: Relation entre les arrivages et le prix de la sardinelle ronde
8 6
sur le marché de Gueule Tapée (octobre 1981)
l?IG. 14
: Prix de la sardinelle à Joal
8 7
PPG. 15
: Prix de la sardinelle à Mbour
8 8
FIG. 16
: Illustration du calcul de la marge à prélever sur le poisson
pour ne faire ni perte, ni bénéfice (“marge à prélever au
point mort”‘)
119
l?IG. 17
: Rotations journalières des camions selon chaque circuit.
120
121

BALANDIER (G.) et MERCIER (P.), 1952.- '"Ces p%heurs a.éboi*
; parricularisme
et évolution", Etudes sénégalaises, nG 3p 210 p,
GAPAS, 1979.-. gERapport des enquêtes sociwéc3nctmi que% dc Rufisqur?) Yenne et
Bargny", 52 p.
CAPAS, !981.-."Etude financiere,, Centre de ina*+yage de Kayat-“, 17 p.
CAPAS, 1981,~, "Schéma de circulation des documents comptable~'~, 10 p.
CAPAS, 1981.- "Formation des employés", 5 p.
GAPAS, 1981.- "Formation des commissions", Y p*
GHABOUD (G.), 1981:- "Le mareyage au Sénégal.'", CRODT., 3 paraître
CHEVASSUS AGNES (S.), N'DIAYE (A.M.), 1980.-m "Enquêtes de consommation alimentaire
de I'ORANA de 1977 à 1979, méthodologie et résultats", Archives OR-ANA,
multieop,, 20 p.
CORMIER (M.C.), 1981.- "Le marche au poisson de la Gueule--Tapi?e à Dakar",
CRODT, Archive n" 85, 88 p.
DIAW (C.), 1980.- "Approche monographique d'une grande senne de plage de
Hann à Dakar", CRODT, Archive n" 90 ,26 p.
DURAND (M.H.), 1981.- "Aspects socio-économiques de La transformation
artisanale du poisson de mer au Sénégal", GRODT, Archive no 103, 95 p.
EL HADJI MALICK SARR, 1980.- "Les Lébou parlent d'eux mêmes", Nouvelles
Editions Africaines, 185 p.
FREON (P.), WEBER (J.), 1981.- "Djifère, la pêche artisanale à la senne tournante
dans un complexe industriel",à paraître.
GERLOTTO (F.), STEQUERT (B.), BRUGGE (W.J.), 1979.- "La pêche artisanale en
Afrique de l'Ouest, la pêche au Sénégal", in : La pêche maritime,
0. r...
. In

1
.
.
. .
139
KEBE (M.), 1981.- "La pêche cordier-c; au Sénéga 1, bilan e t perspec: tives d'avenir",
CRODT, Archive no 99, 107 p.
LAGOIN (Y.), SALMON C.G.), 1967.- "Etude technique et économique comparée de
la distribution du poisson de mer dans l'Ouest africain, Sénégal”,
Secretariat d'Etat aux Affaires Etrangères chargé de la Coopérati.on,
Société Centrale pour 1'Equipement du territoire Coopération.
N'DIAYE DLOP (B.), 1981,- "Les cooperatives de pêcheurs", thèse de troisième
cycle, à paraître.
N'DIAYE DIOP (B.), 1978,- "La pêche artisanale dans le Cap-Vert"?, D.E.S, de
géographie, Dakar, 131 p-
SAMBA (A.), CURY (Ph,).- "La pêche artisanale sur la Côte Nord et au Cap-Vert",
CRODT, à paraître.
SOCECO-PECHART,,l981.-
"Recensement du parc piroguier", CROI)T, sous presse,
SOCECO, 1981.- "Statistiques de prixsrp 2 paraître.
STEQUERT (B.), BRUGGE (W.J.), BERGERARD (P.), FREON (P.), SAMBA (A.), 1979.- La
pêche artisanale maritime au Sénégal = étude des résultats de la
pêche en 1976 et 1977 aspects biologiques et économiques.
Dot. Scient. Cent. Rech. Océanogr. Dakar-Thiaroye, 73, 48 p.
\\JAN CHI BONNARDEL, 1967.- "La pêche sur la Petite Côte du Sénégal",
Bulletin IFAN, nu 3-4, pp* 739-793.
VAN CHI BONNARDEL,, 1978.- "La vie de relation au Sénégal, la circulation des biens",
mémoire de l'IFAN, no 90, 927 pe
WEBER (J.), 1980.- "Socio-économie de la pêche artisanale en mer au Sénégal,
hypothèses et voies de recherche".
Rev. Socio-éco. de l'ISRA, no 3, 28 p*

4 0
A N N E X E 3
REGION D U
c A P
21 E R T
R E C E N S E M E N T
p 0 p' 1.5 1, B T 1. 0 61
Source : Direction de la Statistique Recensen~ent avri'l 1976
..-.-v----m
LOCALITE
MAS#CULIN
FEMININ
TOTAUX
ère
1
Cireons. urb.
CambérBne
L! 595
2 884
5 479
Hann SA1
586
574
1 160
Hann Pêcheurs
7 709
7 719
15 428
Ngor
;! 508
2 412
4 920
Ouakam
6 409
6 662
13 071
Yoff
6 256
6 120
12 376
le circons. SA1
1 695
1 526
3 221
2erne Circons. urb-
Boune
77
76
153
Ksmbe
303
294
597
K. El. H. Abdou ou
26
2 7
53
Medina Kelle
Keur Massar ou
937
957
1 894
Bankass
Keur Mbaye Pal1
280
316
596
Pikine
46 838
47 45:3
94 291
Diamaguène
6 293
6 465
12 758
Malika
1 547
1 53.5
s 3 082
Mbao SAI
1 598
1 680
3 278
Mbao le petit
381
356
737
Mbaol
200
24
224
Pikine Guédiawaye
56 209
59 613
115 822
Thiaroye Sai
943
954
1 897
If
Gare
15 145
16 211
31 356
91
Kao
4 350
4 596
8 946
,I
S/Mer
4 556
4 841
9 397
Yeumbeul
4 756
5 156
9 912
Ze circons sai
1 689
1 762
3 461
ème
3
Circons urb.
R&isque
36 498
37 854
74 352
Bawv
8 837
9 527
18 364.
Bambilor
674
702
1 376
Diam Niadio
106
1 1.0
21 6..
Deni Babacar Diop
56
45
101
,1
Biram Ndaw Sud
920
857
1 777
1,
Guedj
201
165
367
r.
Malick Guèye
382
3 70
752
<,
Demba Codou
74
9 1
165
1,
Ndiar Kathie
165
l!i2
317
II
Youssouf
72
100
172
. . /
. ..a

1 r, 1
Recensement (suite)
w--v-
--
1.-e-_
LOCALITE
MASCULIN
FEMININ
TOTAUX
-
- - -
Dongar Sai
817
874
8,
1 691
Peulh
120
116
236
Ecole William Ponty
347
270
617
Gorom 1
305
482
787
11
2
274
304
57F'
Gorom 3
62
66
128
Kaniak Ndiandoune
145
139
284
Kelle
140
141
281
Keur Daouda Sarr
166
156
322
Keur Ndiaye LLô
5 34
498
1 032
Kounoune
486
511
997
I‘
Ngalap
77
84
161
Mbe te
161
161
328
Mboumba Bambara
77
78
155
t,
Sérère ou
199
Dougar Ouest
87
112
Ndiakhirateow,NoElayt
Ill
115
226
Niassane
136
134
270
Nougouye
57
35
92
Ndiakhirate Digue
121
88
209
Nditakh
417
141
558
Ndoukouma Oualof
43
33
76
1,
Penth
105
118
223
Ndoyène 1 ou
197
191
388
Keur Abdou Ndoye
Ndoyène 2 ou
73
73
146
Keur Mor Qiop
Nguindouf
14
16
40
Niacoul Rap
403
378
881
Niagui
869
732
1 601
Nianghd1
829
831
1 660
Sangalkam
666
536
1 202
Sébikotane
2 994
3 118
6 112
Sindhou
378
362
740
TYr
169
146
315
Vayambom
76
70
146
Yeba
526
531
t 057
Yen Guedj
852
901
1 753
" Kao
638
588
1 226
w Tode
318
387
705
3e Circons sai
893
940
1 833

‘a ;I, :1
j _”
A N N E X E 2
1 4 2
MARGE BRUTE PERCDE PAR LES DETAI:LLANTS MARCHE 1131 GUEULE TAPEE OCTOBRE 1981
Unités : F. CFA pan kg
,. --_- “..--
-..
._-.-
-
--__
-.-.-a
Prix de gros
?riX de détail
Marge t
- -- ---.
ute
Espèces
En % du prix
.-II_ I_ .-._ - -_-__-
--,-_ _ ,,.-, -._- _
de détail
-P----.--P-

I

-“.-^--_-”

..-
..-._
._.-, m--.--.--w
SardinelIe ronde
28
75,L
47,4
169
SardineIle plate
21
52,6
'31$6
150
Ethmalose
64
99
35
5 4
Pageot
111
166
55
49
Pagre
239
3 1. ‘2
78
32
Diagramme (Daurade grise)
107
248
141
a31
Sompatt
189
251
62
32
GaloIdes
132
143,2
II,2
8
Mulet
209
258
49
2 3
Maquereau bonite
169
355
186
110
Capitaine (OtOlithes)
1166
386
220
132
Ngot (Tassergal)
213
312
99
4 6
Thiof
480
'779
299
6 2
Merou de gorée
107
270
163
152
Courbine
4qo
483
4 8
11
Gigas (Mérou de méditer-
545
841
296
5 4
rannée)
Silure(Machoirons)
85
126
41
4 8
Chinchard
136
15.5
19
13
Espadon (Voilier)
100
Carangue (Saka)
173
213
4 0
2 3
--_I--
Moyenne
187,,95
LO3,l
6 8
-----

1 4 3
A N N E X E 3
PRIX D’ACHAT USINES
Unités : F. CFA/kg
S o u r c e : CAPAS
U S I N E S
--
--~-----
--PI
I _ - - - -
ESPECES
SPAC
AMERGER
SOPAO
SURGEL
-
-
-
-
-
CATEGORIE 1
Thiof
275
400-325-275
275
Kauthieu
275
400-325-275
275
Daurade rose
160-165
125à250
175-210
110
Capitaine
140
110-120
110-135
Courb ine
140
110-120
Brochet
175-180
CATEGORIE 2
P l a t P l a t
100
105-l 10
90
Capitaine
100
100-l 10
70-90
IlO-135
T a s s e r g a l
100
80- 9 0
100-l 10
110
Brochet
100
110-120
100-140
135
Saka
100
110-120
100
110
Thiekem
100
115-105-100
9 0
110
Sompat
100
100-105-115
100
110
Yawal
100
110-115
80
110
Maquereau
100
110
T a t h i e u
100
go- 100
80
110
Pageot
7 0
60-65
go-250
Mulet
100
110-140
CATEGORIE 3
Dorade grise
8 5
80
Ceinture
60
55-85
Ravi1
7 0
6 5
Bonite
7 0
110
Fanta
50
60
1 00
Mademoiselle
80
Badèche
80
Chinchard jaune
50
50-65
35-40
35
CATEGORIE 4
Chinchard noir
2 5
110
S a f a r
50
5 0
Macheron
4 5
Maquereau Espag.
40
25-30
30
Sardinelle ronde
25-30
25-30
30
Lagna lagna
2 5
15-25
Carpe grise
30
Khaie
50
40

1 4 4
A N N E X E 4
PRIX PROPOSES PAR LES i.JSINES ET PRIX W"ACHAT Al1 PECHEUR
PREVU P.AR LE CAPAS
Unités : F. CFA/kg
Source : CAPAS
_--
-L -_ _“-~<
.-,.-----
P R I X
ESPECES
PRIX
USINES
MARGE
3'ACHAT DU
BRUTE
.__I_- .I -v-
PECHEUR
- -.- -F--e. --.---
CATEGORIE 1
Thiof
275
220
5 5
Kauthie,u
2.75
220
5 5
Daurade rose
160
117
43
Capitaine (grand)
140
100
4 0
Courbine
140
100
4 0
Brochet (grand)
148
100
4 0
CATEGORIE 2
Plat Plat
1. 00
72
2 8
Capitaine (petit)
1. 00
72
2 8
TassergaP
Ii 00
72
2 8
Brochet (petit)
1100
7 2
2 8
Saka
:I 00
72
2 8
Sompat
‘1 00
72
2 8
Yawal
‘1 00
72
28
Maquereau
100
72
2 8
Tiathieu
100
72
28
Pageol:
90
6 0
30
Mulet
100
72
2 8
CATEGORIE 3
Dorade grise
85
63
2 2
Ceinture
6 0
4 0
2 0
Ravi1
7 0
5 0
2 0
Bonite
7 0
5 0
2 0
Fanta
50
32
18
Mademoiselle
8 0
6 0
2 0
Badèche
80
6 0
2 0
Chinchard jaune
5 0
32
18
CATEGORIE 4
Chinchard noir
25
13
12
Lagna lagna
2 5
13
12
Sardinelle
25
13
12
Safar
4 0
25
15
Machoiron
4 0
25
15
Maquereau
4 0
25
15
Khal
4 0
25
15
Carpe grise
40
25
15

ANNL’:<I:
‘ï
COMITE D'ENTREPRISE DES MAREYEURS
SOCIALISTE DU SENEGAL
Dakar, le 30 janvier 1978
Chez El Hadji N'DIAYE: dit DIARRA
Cité XI - Logement 34 GUEULE TAPEE
D A K A R
M E M O R A N D U M
Le 21 janvier dernier à la cri& de la Gueule-Tapée, tous les mareyeurs
SOCIALISTES DU SENEGAL se sont réunis sous labannière du parti, réaffirmant
unanimement leur attachement de tous les instants aux idéaux progressistes
qui les animent, pour le développement national derrière leur camarade et
guide, LEOPOLD SEDAR SENGHOR.
Nous sommes plus de 1 200 familles qui vivent de cette profession,
drainant à travers le pays 47 à 60% des mises à terre des produits nationanx
de la pêche maritime, bravant de nuit comme de jour les routes, les pistes
et les intempéries avec des moyens de déplacement vétustes plus souvent arretés
à des taux qui grèvent nos prix de revient.
Le titre premier du décret nc 73-585 du 23 juin 1973, relatif à l'excercice
de la profession de mareyeur, définit clairement, en son article premier
le mareyeur, en effet :
1( sont considérés mareyeurs au sens du présent décret les personnes
"physiques ou morales qui procédent régulièrement à la commercialisation
"des produits de la pêche provenant,
soit des achats effectués aux pro-
"ducteurs soit de leurs propres captures après avoir assuré les
"conditionnements nécessaires pour la conservation et leur transport,
Qur les lieux de vente.
Nous avons conscience du rôle que nous devons, de mieux en mieux, assumer
dans le cadre du plan de développement économique et social de notre pays
et nous faillirons à notre devoir de militants si nous ne faisons pas état
des difficultés que nous rencontrons.
En effet, par le tableau suivant, qui fait ressortir l'intervention
mareyage sur la production maritime globale de 5 années (1971 à 1975) en tonnes.
Nous constatons que le rapport des tonnages que nous commercialisons baisse
d!tiae année. à l'autre (60% du total en 1971 et 47% en 1975)

1 4 6
COMITE D'ENTREPRISE DES MAREYE:URS
SOCIALISTES DU SENEGAL
Chez El Hadji N'DIAYE dit DIARRA
Cite II -Logement 34 GUEULE TAPEE
D A K A R
phénomène consécutif :
1') à la vestusté des moyens de transport titilises
2") à l'absence d'infrastructures d'accueil en certains points de vente
(chambre froide, fabrique d'e glace)
3') aux pertes enregistrées su],p les vente:! liees aux difficultés précités
auxquelles s,'.ajoutent :
a) difficulté d'accès au crédit bancaire
b) nombreux arrêts et péages aux communes
c) multiplicité des taxes (taxes
communal.es $ taxe de marc'hé, patente
carte de mareyeur etc...)
Cependant la poussée démographique devait entrainer malgré le fait de
la sécheresse, sinon l'augmentation du tonnage consommé du moins le maintien
des .chiffres de 1971, Il n'y a pour exemple que le riz dont la consommation n'a
pas baissé e Pour jouer pleinement la vocation qui est la nôtre, nous sollicitons
des pouvoirs publics.
a/ DANS LE CADRE DES OPE'RATIONS DE L'ETAT
Un crédit équipement pour l'acquisition de
camions Isothermes et de camions
réfrigérés ainsi que du petit matériel nécessaires à nos enrreprisés.
b/ Aux entrepôts de la SONAFRIC. Une chambre froide pour la conservation
de nos produits à un tarif spécial.
c/ Dans la criée de la GUEULE TAPEE
à l'aménagement d'un hangar circulaire, facilitant les opérations qui
s'effectuent-à partir de l'aube et sous la pluie en hivernage.
d/ Dans les redevances
- Réductiondu droit perçu à la délivrance de la carte de mareyeur de
40 000 à 20 000 avec paiement d'un quart à chaque renouvellement (trimestre).
- Réduction à 650 (taux de Thiès) de la taxe communale de 1000 F. CFA
perçue à M'Bour et à Joal.
ef Dans le domaine du crédit
- Accès au crédit court terme pour ceux de nos membres qui auraient recours
à un découvert.
Avec de tels moyens les mareyeurs SOCIALISTES DU SENEGAL pourraient
obtenir des pri-x.+d+--revient 'leur permettant ,d-'offir au meilleur coût *', au
cultivateur et a l'éleveur les plus éloignés du littoral, des sardinelles,
des chinchards, des pristipomes
riches en protéines de valeur élevée.
,-
LE PRESIDENT
Modou Dame DIOP

ANNEXE
6
ENQUETE AUPRES DES COUPEKATIVES DE LA ZONE DU PROJET
(MBA0, RUFISQUE, BARGNY, YENNE, NYANGHAL)
METHODOLOGIE, BUTS RECHERCHES
L'enquête avait les buts suivants :
1, recueillir des données quantitatives sur le nombre de coopérateurs,
les âges, les moyens de production pnssédés, les emplois annexes.
2. Situer les principaux groupes sociologiquement importants pour la
mise en oeuvre du projet,
3. Evaluer l'état de la perception du projet par les coopérateurs, et
leur degré d'information sur ce projet.
LA METHODE UTILISEE ETAIT LA SUIVANTE :
1. Une équipe prenait contact avec le président de la coopérative, puis
avec les vieux sous les "pinch '19 on procédait aux relevés quantitatifs.
2. Puis on posait une série de questions, chaque question pouvant
apporter des réponses différentes, voire contradictoires. La question posee
était peu précise, pour laisser le maximum de liberté à son interprétation.
Le chercheur n'en précisait pas le sens.
Le tour-pris par la discussion, la
compréhension de la question étant aussi importants que les réponses, et
fournissant une évaluation de l'information sur le projet.
QUESTIONS POSEES APRES INVENTAIRE DES AGES ET DU MATERIEL POSSEDE
1. où allez-vous livrer le poisson actuellement ?
Iriez vous livrer à Rufisque ? quels problèmes cela poserait-il ?
2. (liste à la main), inventaire des métiers annexes des coopérateurs
3. Maintien des jeunes à la pêche :
3.1. Tous les fils de pêcheur en âge de travailler sont-ils pêcheurs 1
3.2. que font les autres ?

1 4 8
4, Y a-t-i% des saisonniers d’origine agricole devenus Pg!cheurs 7
5. Pourquoi partent-ils en campagne ?
Le Centre modifiera-t-il leurs habitudes migratoires ?
6. Recensement des act.ivitGs <communautaires dans le villa,ge, et voir
leurs recoupements avec Pa coopérative,
6.1 0 Y a-t-il une “sortie du vendredi..‘” ?
6.2, Y a-t-il une association à ‘but productif 8 base de classe d’âge ?
6.3. Y a-L-î.1 des serines de plsge collectives ? de coopérative ?
6.4. Y a--t--il des pirogorl::s de course, par pinch, par village, pw
coopérative 4
La deuxième partie de % ‘enquête s ‘effet tue pa.r discussion séparëe avec
chacun des trois groupes principaux : vieux,. ‘jeunes, femmes.
7. Comment va fonctionner le centre ? Avec quels pikheurs ?
8. Qu”est-ce qu’une ristourne ?
9. Les campagnards auront-ils droit aux ristournes ?
110. Les non-coopérateurs poukront-ils vendre au centre I
Il. Comment sera fixe le prix du poisson 7
Comment sera fixé. le prix de vente aux femmes ?
12, Quelle sera la Place des jeunes dans le fonctionnement' du Centre ?
i:3. Quelles seront les conséquences du Centre pour les femmes ?
14. D”O~ vient, à l’heure actuelle, le poisson transformé par les femmes ?
:Les comptes-rendus d’enquête, ci-après, respectent ce plan d’enquête,
même .si la numérotation des questions n’est pas toujours la mi3me d’un compte-rendu
à l’autre.
A
*
*
- RUFISQUE - (J. W EBER, M. DIOP’, 13, 14, 15, 17, 19 octobre).
Trois quartiers se partagent la plage de Rufisque, du nord au sud :
Diokoul, Ndeppé, Thiawlène.
Nous avons eu des entretiens dans les trois
quartiers, et avons approfondi
les discussions à Thiawlène et Diokoul.

1. Les coopérateurs livrent Leurs fortes prises à Hann, et les prises
peu importantes à Diokoul, le marchë étant plus rémunérateur à Hann, Il y a
7 sennes tournantes à Diokoul, appartenant à la même personne, et opërant
à Kayar. Si le Centre fonctionnait, les sennes reviendraient à Rufisque.
2. Voir tableaux ci-joints
3, La plupart des jeunes en âge de travailler sont d’abord pêcheurs,
même s’ïls sont écoli.ers ou ont un métier annexe (voir tableau).
4. Quelques saisonniers d’origine agricole sont devenus pêcheurs
coopérateurs. Leur nombre augmente, on les reconnait à ce qu’ils ne pratiquent
qu’un seul type de pêche. Les saisonniers se rencontrent surtout sur senne
tournante et senne de plage.
5. Peu de pêcheurs partent en campagne depuis Rufisque. Les quelques uns
qui 3.e font partent vers le Cap Vert, pour être près des marchés ou à Mbour.
Quelques uns, rares, e:. Gambie. Si le centre fonctionne et rémunére bien le
poisson, ils resteront.
6. Les activités communautaires sont nettement séparées de la coopérative.
Dans chaque quartier il existe une association d’entr’aide des jeunes.
On effectue des sorties au bénéfice d’un des membres dans le besoin, on
participe à des travaux collectifs pour la réfection des “pinch” ou de la
mosquée, ou encore de la pirogue de course du quartier.
A Thiawlène, existe une association des pêcheurs, sans rapport avec la
coopérative, et regroupant toutes les classes d’âge.
La “sortie du vendredi” n’est pas systéma,tique, elle se fait en fonction
des besoins d’entretien des mosquées du quartier. fl n’y a pas d’association
Zi but productif, mais seulement des associations d’entraide, à base de classes
d’âge +
La dernière senne de plage collective se trouve à Diokoul. Elle sert pour
l.a mosquée, l’amélioration du pinch ou l’entr’aide.
Les coopératives ne possèdent
pas de senne de plage collective.

1 5 0
7, L'accès au centre :
Les avis qui sont donnes divergent, et pr,ovoquent des debats très animés.
A la fin de ces debats, la conclusion est unarlime 3 "il fzut en discuter entre
nous et avec les autres coopératives avant l'ouverture du centre, sans quoi
il y aura des problèmes"
Ces repenses, les voici, dans leur diveroit6
- "Le centre doit acheter la totalitë de ce qui est débarqué" (Thiawlène)
- "A Soumb6dioune,
n@importe qui ne peut pas vendre son poisson. Le centre
est d'abord construit pour ceux des coopératives de la zone. Pas pour les
autres, sauf arrangement entre pêcheurs"(NdeppG).
- "Les campagnards doivent pouvoir vendre au centre, avec rëciprocité dans
leur lieu d'origine" (Thiawlène).
- "Il faut craindre que ceux de Mbour ne viennent .Zi Rufisque systématiquement,
e t inondent le zentre" (Thiawlène IIJdeppé).
- "Pour les campagnards installés à Rufisque, pas de prob:Lème. Mais il
n'y a pas de raison d'acheter le poisson des autres" (Thiawlène)
- "Tout le monde doit vendre. au centre, et les bana-bana ne devront acheter
qu"au centre, au prix fixé par le centre et au comptant (Dioko,ul):'
-'Les bana bana devront pouvoir acheter au centre, les femmes aussi"
(Thfawlène, Ndéppé, Diokoul).
On voit que les coopérateurs de Rufisque n'ont pas
encore de doctrine très
claire,..
8. Le problème des ristournes
Peu de coopérateurs savent de quoi il s'agit. Après explication, la dis-
cussion
:Porte sur les critères d'attribution des ristournes. A qui, et comment ?
- "Seuls les coopérateurs de la zone doivent avoir des ristournes". (Thiawlène,
Diokoul") .
- "On ne part pas en campagne pour des ristournes, mais pour être payé tout
de suite" (Thiawlène).
- "Toute livraison doit porter le nom du pêcheur,
les espèces et les quantités
chacun devra toucher des ristournes en fonction de la quantitis qu'il a livrée
quelle que soit son origine. Cela seul est juste. " (M. Assane N'DOYE, président
de la coopérative),

Sur La question des ristournes, In doctrine ne semble pas plus claire que
sur celle de l’accès au centre.
Les jeunes : Dans chaque quartier, les jeunes sont regroupés en associations
d’entr’ai.de, Qn est “jeune” jusqu’à 35 ans. On assiste actuellement 3 une tentative
tle mieux contrôler la coopérative. A Thiawlène et Diokoul, les jeunes adhérent,
11 n’est déjà plus nécessaire d’être proprié.taire d’un matériel pour devenir
coopérateur 0
Les jeunes assayent de pénétrer la coopérative et de l’orienter. Ils sont à
l’origine de projets de caisse de solidarité, de coopérative d’approvisionnement,
de construction de WC public à Diokoul. Zls ont présenté un candidat à la présidence
de la coopérative, et veulent des représentants dans toutes les commissions de
gestion du centre.
Les femmes : 11 existe des associations de femmes. Elles sont destinées à
l’organisation des fêtes familiales (baptèmes, mariages..) ou religieuses. Les
associations ont des tontines. Mais il n’y a aucune association de travail.
Pour qu’elles adhérent au projet, il faudrait qu’on clarifie les buts de
la coopérative, qu’on leur explique quels seraient leurs droits. Avec le
système actuel elles préservent leur autonomie. “Si le mari a 5 000 F, la
femme peut avoir aussi 5 000 F’.
Actuellement elles achètent aux pêcheurs, pour revendre. Si on veut les
éliminer, “elles auront des pirogues dont elles achèteront le produit pour le
rtevendre - ”
Les femmes soulignent qu’elles sont propriétaires de nombreuses pirogues,
mais ne veulent pas en divulguer le nombre.
Elles soulignent l’absence de discussion entre coopérative et association
de femmes.

1 5 2
ENQUETE WARGN’Y 12 9 13 9 i b IXTOHRE
M. FAYE, J.Y. WE1:U-X
I - Activites secondaires des t:oopérateurs ( 1)
.-_-
--_-.-m----..--.^
Ne Prati(quent que la
Pratiquent une activite
pêche artisanale
en plus de la pêche
artisanale
-----
- y - - - - - -----
TOTAL
85 X
98
15 9,
17
_-, -----. -- - -
Cultivateurs
6 %
7
Maçons
2,5 %
3
Chauffeurs
2,5 %
3
Employés
2 x
2
Matelot
1 %
1
Conxnerçant
1%
1
---y_- 9.s
2- Activités des personnes de 15 à 40 ans (2)
----_II_-
Prat.iquent l a
Ne pratiquent pas la
pêche artisanale
pêche artksanale
r
TOTAL
81 %
19 %
13
L--P
Ouvrier
4,s %
3
Policier
4,5 %
3
Employé
3 %
2
Maçon
1,4 %
1
Chauffeur
1,4 %
1
Matelot
1,4 %
1
Elève
1,4 %
1
Chameur
1,4
%
1
(1) il s’agit des 115 coopérateurs de Bargny.
(2) Echantillon de 10 Keur regroupant 68 personnes de 15 à 40 ans.
-
-
. . ./ . . .

1 .5 3
3, Est ce qu’il y a des saisonniers agricoles devenus pêcheurs ?
---y-
Non, ni coopérateurs ni propriétaires de pirogues.
Beaucoup de Sérères de l’arrière pays sont saisonniers et travaillent
particulièrement sur les sennes tournantes.
4. Avec l’installation du centre, est ce qu’il y aura des modifications
du plan de campagne ?
Non puisque ce n’est pas le même type de pêche : langoustes en Gambie
pêchées au filet dormant ; pêche très rentable. Cette activité demeurera*
je a) Recensement des activités communautaires entreprises dans le
village et les recoupements avec la coopérative
Il y a des activités communautaires par groupe d’âge (tous les 3 ans),
par quartier, par pinch (senne de plage) par sectes (avec par ordre d’impor-
tance les lidjane, les Layène, les Mouride ).
Ces activités n’ont aucun rapport avec la coopérative sauf les sennes
de plage des pinch.
b) Y a t-il une sortie du vendredi ?
Oui, sortie irrégulière mais fréquente. Dans le cas où il est envisagé
la construction d’une nouvelle mosquée la sortie est régulière.
c) Y a t-il des associations à but productif ?
Non. Les personnes interrogées
insistent sur la différence à opérer entre
les activités de la coopérative et les activités des autres associations
déclarées n’avoir aucun but productif (sauf les sennes des pinch).
d) Y a t-il des sennes de plage collectives ?
Oui, au niveau du pinch.
I l y a 5 pin& :
ler pinch
2 grandes
2

4

et 2 petites
3

2

4

2

5
Il
0


-p---w
-U-L_--m-“I.I.I-
---,“.-..
,-
154
e) Y a t-il des pirogues de course ?
w--v-
Une pirogue de 33 personnes pour l'ensembbe de Bargny.,
6, Où allez-vous livrer le poisson â l'heure actueïle et irez-vous 2
----I
Rufisque lorsque le centre de mareyage fonctionnera 3
- - - - -
i----- ----.-.
A 1°heure actuelle dêbarquement a Bamgny, Rufisque, Hann en fonction de
la position des bancs de poissons,
Si Pe centre fonctionne, ils concentreront leur debarquement à Rufisque,
6.1. Comment va fonctionner le centre ?
e--
-~
N'ont pas d'idëe précise sur 'le fonctionnement du centre. ‘Ils demandent
une aide organisationnelle,
6.2. Est ce que vous savez ce qu’est une ristourne
-
-
-
-
-
-- .” w__l-__l- -.”
C'est la Gpartition des bikréfices.
6.3. Les campagnards auront-ils droit 2 une rïséourne ?
I-p<m--.e"--I
6.4. Les non coopérateurs pourront-ils vendre au centre 7
-~-,"-yu----
'L'avis majoritaire : les campagnards pourront vendre au centre sans
problème mais Peurs ristournes seront plus faibles, De toate façon c’est à
l'Union des coopératives du Cap Vert de décider.
L'avis minoritaire (de la part des jeunes) : Les campagnards peuvent vendre
et les ristournes doivent être les mêmes. (En fait, les jeunes se trouvent
souvent dans la situation de campagnards).
6.5. Comment sera fixe Pe prix du poisson U
-
-
Un prix fixe à l'avancca est impossible. II y aura mise en place d'une
commission spécialisée par ‘type de poisson.
^-
6,6. Comment sera fixë le prix du poisson pour les femmes ?
-
-
-
Avis majoritaire : 2 pr%x, un pour les "grossistes" i.e les coopérateurs
.
et un pour les "semi-grossistes" i.e, les "campagnards". Les femmes achetent
à un prix préférentiel.
Avis minoritaire des jeunes : un seul prix car sinon il y aura du trafic.

6.7. Quelle place pour les jeunes dans les coopératives ?
-
-
El le est sati.sfaisan.te.
6.8. Que va entrainer le centre pour les femmes ?
Il y a une cnopCrative de transformation de 406 adhérentes PigreéF) qui n’a
pas reçu de subventions. Elles s’alimentent principalement à Bargny i Le
centre va donc leur créer un problème.
6.9. S’il y a intégration des femmes et des jeunes, quel
sera son but ?
~-
L’intégration des jeunes leur permettra de gérer à terme le centre
puisque certains seront employés et que ce sont eux les “intellectuels”,

1 5 6
ENQUETE YENNE 16, 17 OCTOBRE
Ma FAYE et J..Y. WEIGEL
r - Activités secondaires des coopérateurs (1)
Ne pratiquent que la
-.7--------
Pratiquent une activité en
-.----- .-
pêche art:
- isanale
D~US de la pêche artisanal
-
-
-
TOTAL
24 %
24
76 %
78
_..- . .
-..-----..--..
-----.-
. . ^

. - - -
- - - _ -
Cultivateur
72:X
- 1
7 3
Employé
1
- .
1%
Matelot
2%
2
Commerçant
2x
2
--
.--em .,.---. ---.----
_--------
2 -1 Activités des personnes de I.5 2 40 ans (21
Pratiquent la pêche
Ne pratiquent pas la pêche
Chauffeur
Cultivateur
(1) Tl s'agit des 102 coopérateurs de YENNE
(2) Echantillon de 20 keur regroupant 92 personnes de 15 à 40 ans.

15 7
3. Est-ce qu'il y a des saisonniers agricoles devenus pêcheurs ?
- - -
Non, ni coopérateurs ni propriétaires de pirogues.
4. Avec l'installation du centre, est-ce qu'il y aura des modifications du
plan de campagne ?
Les campagnes se font en Gambie et à Kaffountine pour les langoustes et les
soles. Les campagnards de Yenne sont majoritaires. Un gros problème des pê-
cheurs de Yenne c'est la conservation et 'Le mareyage : Rufisque améliorera
la situation et peut sédentariser les campagnards.
5. a) Recensement des activités communautaires entreprises dans le village
et les recounements avec la coopérative.
Il y a des activités communautaires par groupe d'âge, par quartier, par
secte (en majorité tidjane) mais il n'y a qu'une seule senne de plage collec-
tive à Yenne sur mer et aucune à Yen Kaw. Il y a une coopérative agricole mais
qui n'a pas de lien avec la pêche,
b) Y a t-il une sortie du vendredi ?
Irrégulière
c) Y a t-il des associations à but productif ?
Non. De même qu'à Bargny, distinction entre coopérative agricole, de pêche
et associations à but non productif.
d) Y a t-il des sennes de plage collectives?
Aucune à Yenne Kaw, une à Yenne sur mer.
e) Y a t-il des pirogues de course ?
Non, il existait une pirogue qui est désaffectée.
6. Où allez-vous livrer le noisson à l'heure actuelle et irez-vous à
Rufisque lorsque le centre de mareyage fonctionnera ?
Principalement à Yenne mais également à Rufisque quand les captures sont
élevées. Les pêcheurs préconisent soit l'installation d'un dépôt frigorifique
à Yenne, soit l'enlèvement du poisson à Yenne vers Rufisque avec des représen-
tants du centre à Yenne et Toubab Dialao : le temps d'aller débarquer à Rufisque,
le poisson pêché à Yenne pourrit. De toute façon ils approvisionneront d'abord
Yenne avant le centre de Rufisque.

1 5 8
c I'
) 0.j ?."
I ._
6.1. Comment va fonctionner le centre ?
-
-
-
Les pêcheurs ont assisté à un,e réunion is Rufisyue. Ils ont peur d'être
marginalisés par Rufisque et Bargny : ils pr&:onisené qu'au moins un employé
permanent du centre soit originaire de Yenne ce qui leur permettrait d'être
mieux informé.
6.2. Est-ce que vous savez ce qugest une ristourne ?
-
-
-
- - A - --.1
La répartition des b&Gfices en fin de saison.
6.3. Les campagnards auront-ils droit â une ristourne ?
-
-
_.^-----.m
6.4. Les non coopérateurs pourront-ils vendre au centre ?
-
-
-
-
L’avis majoritaire est (de donner une permission de vente seule, sans ris-
tourne ou avec une ristourne inégale aux "campagnards". Il y a très peu de
"campagnards" à Yenne. Les jeunes prennent le parti des "campagnards".
6.5. Comment sera fixé le prix du poisson ?
-
-
Pas de prix fixe. Le prix sera fixé en fonction de la quantité.
6.6.CSmment sera fixé le prix du poisson pour les femmes ?
-
-
----.
Avis majoritaire : un seul prix.
6.7. Quelle place pour les jeunes dans les coopératives ?
Ils ont les mêmes problèmes que les vieux : ils sont entre les mains
des mareyeurs qui sont propriékaires 'des ~flets.11~ demandent si le centre
ne peut pas leur fournir le imatériel.
Ils déclarent ne jamais avoir été appro-
visionnés correctement en matériel (filets surtout) par la coopérative
malgré les demandes effectuées.
6.8. Que va entraîner le centre pour les femmes ?
A l'heure actuelle les femmes transforment le poisson de Yenne, elles ne
sont pas groupées en coopérative et une majorité d'entre elles s'en va en
campagne. Les femmes travaillent épisodiquement â Yenne selon qu'il y a un
surplus disponible ou pas. Avec le centre elles auront un problème d'approvi-
sionnement et $ront acheter â Rufisque.

b.9. S’il y a intégration des femmes et des jeunes, quel
sera sari but ?
Ils insistent sur la nécessité d’avoir un type de Yenne dans le centre
de Rufisque. Mais Les pêcheurs sont assez désabusés et se saisissent xmme
marginalisés e

-----
.--,”
-v,.,---
_...” ,..... __ --
1 6 0
f
4‘:
(f
*
\\.i
?J
ENQUETE RUPISQUE 31 OCXOBRF
Me DIOP a-- C,. CHABOUD -- ,!, Y, !d'EIGEL
-- --~-.,-_ --.-
-_-
_-..
F--___w._--,_-”
.-
-.I
Ne pratiquent ,que la
Pratiquent une activité
pêche artisanale
en plus de 'La.pêche
artisanale
---
w--A-/
- -
TOTAL
90 %
14
--.
-
Cultivateurs
4,4x
6
Maçons
0,7X
1
Chauffeurs
1,44:
2
Transporteurs
0,:7%
1
Mécaniciens
0,:7x
1
Menuisiers
0,7%
1
Mareyeurs
l,s,%
2
2 - Activités des personnes de 15 à 40 ans (23
m--,-s,-
ge pratiquent pas la pêche
artisanale
- -
TOTAL
66 %
3 7
34 %
t
19
-
-- -_
_Y~
-
Ouvrier
12 %
7
Employé
5 %
3
Menuisier
2x
1
Tailleur
11 %
6
Metelot
4 %
2
(1) Il s'agit des 157 coopérateurs de Rufisque dont 20 n'ont pas donné de
réponse, L'échantillon est donc de 137 personnes.
(1) Echantillon de 10 keur regroupant 56 personnes de 15 3 40 ans.