UNIVERSITE DE DAKAR SCoyu-?p~~ FACULTE DES...
UNIVERSITE DE DAKAR
SCoyu-?p~~
FACULTE DES SCIENCES
THESE
présentée
pour obtenir le grade de
DOCTEUR INGENIEUR
en
CHIMIE
p
a
r
Madame Itaf Deme GNINGUE
LES ALGUES MARINES DU SENEGAL :
ETUDE DE LEUR ACTION FERTI&ISAïNTE
EN CULTURES MARAICHERES
-. . .
Soutenue le 25 janvier 1985 devant le Jury composé de :
Messieurs : A. T. BA
Président
A.
FONTANA
,
J. M. KORNPROBST
1
A.
NONGONJERMA ., (
Examinateurs
S.
SECK

R E M E R C I E M E N T S
--------___._-
Je tiens tout d'abord 2 remercier Monsieur Jean Michel KORNPROBST pour
la confiance dont il a fait preuve à mon égard en acceptant de diriger mes
travaux.
A Monsieur Jean PAGES, j’exprime ma profonde gratitude pour sa disponi-
bilité et les précieux conseils qu'il n'a cessé de me donner tout au long de
ce travail.
Je remercie également Monsieur André FONTANA, pour sa disponibilité car
malgrè ses lourdes charges, il a suivi mon travail avec beaucoup d'attention.
Je suis très honorée que Monsieur Amadou Tidjane BA ait accepté de
présider mon jury et souhaite que ce contact soit une occasion pour tisser
des relations d'amitié et de coopération.
Mes remerciements s'adressent aussi à Monsieur Mahamadou El Habib LY
ainsi que tout le personnel du Centre de Développement pour 1'Horticulture
pour leur aide matérielle et leurs conseils judicieux.
Je remercie également Messieurs Léopold SARR, François FAYE et Francis
GANRY pour leur aide.
A Monsieur Issa NDIAYE, j'exprime ma gratitude pour son efficacité et
le sérieux apporté à la réalisation de ce travail de même qu'à messieurs
Daouda BARRY et Cheikh NDOUR.
En la personne de Monsieur Jean Yves LOYER, je tiens à remercier toute
son équipe pour leur contribution 2 ce travail de même que tout le personnel
du Laboratoire commun de l'ORSTOM-Hann.
Par l'intermédiaire de Monsieur François DALLET, j'exprime ma reconnais-
sance à la SSEPC pour leur aide matérielle.
<Je tiens à remercier aussi l'ensemble du personnel du CRODT pour leur
soutien moral plus particulièrement Mesdemoiselles Ramatoulaye NDIAYE, Thiam
SOW, Mesdames NDIAYE, DIAMANKA pour la dactylographie de cette thèse.
Je remercie aussi mon mari' mes pasents et mes amis pour leur soutien
moral ainsi que tous ceux qui de près ou de loin ont contribué à la réalisation
de ce travail.
Cette étude a bénéfici d'un financement des Communautés Economiques Eu-
ropéennes, et je remercie son représentant à Dakar.
Mes remerciements vont également 2 Messieurs Souleymane SECK et Antoine
NONGONIERMA pour avoir accepté de faire partie de mon jury.
Je remercie tlademoiselle Jacqueline LOPEZ, directrice du Centre de Recher-
ches Océanographiques pour sa disponibilité et l'intérêt qu'elle a accordé à
ce travail.

S 0 MM A 1 R F:
P A G E S
1
LNTR~DUCTION
. . . . . ..a*............................
. .. . . . . . . . . . . .
A - I:TUDE DES ALGUES :
5*.
- L e s a l g u e s d e l a c ô t e d u Sénégal....*...-... . <,..........., *.
3
l.- R é p a r t i t i o n d e s a l g u e s
1.1. Facteurs de répartition
2.- C o m p o s i t i o n q u a l i t a t i v e d e s dépots
3.- E s t i m a t i o n q u a n t i t a t i v e d e s dépots
1 1. . - Composition chimique des algues.. . . . . . . . . . . .
. ..*.......*..
1.2
1 . - Méthodes
1.1. Dosage de 1 ‘azote
1 .2. Dosage des phosphates
1.3. Dosage du potassium
2.- R é s u l t a t s
‘3. - Discussions
III.- E t u d e d e l a d é c o m p o s i t i o n d e s a l g u e s d a n s lc, sol. . . . * . . . II . .
19
1 .- Méthode par algues marquées
1.1. Conditions expérimentales
1.1.1. Marquage
1.1.2. Expérimentation
1.2. Résultats et discussion
2.- Méthode par algues brutes
2.1. Rappçl d u b u t de l.a m é t h o d e
2 . 2 . C o n d i t i o n s e x p é r i m e n t a l e s
2.3. Résultats et discussion
3.- C o n c l u s i o n
IV. - L e S e l . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ~ . . . . . . 27
j.- Teneur en sel des algues
1. 1 . Problèmes de 1.a mesure
1.1.1. Conductivité
1.1.2. Argentimetric
1.1.3. Réfractometrie
1.2. Extraction
1.2.1. Résultats et discussion
1 .2.1.1. I<xtraction
par u n seul
1;ivage
1.2.1.2. Kxtraction p a r l a v a g e s multiplrls
1 . 3 . T e n e u r e n s e l des différentes algues utilisées
2.- Effet du sel sur le sol. et les cultures
2 . 1 . S u i v i d u s e l a p p o r t é ‘par les algUC?S
a ) A Cambérene
b ) E n m i l i e u l~ay:;nn
c) A 1’ORSTOM
2.1.1. S u i v i 41.1 se! ;ivc‘(’ d i f ft‘rènt-c,s dosc~s (
2.1.1 . 1. i<;su1 t;itc: et d i scussion.

PAGES
2.- Deuxième essai
2.1. Conditions expérimentales
2.2. Résultats et discussion
2.2.1. Croissance végétative
2.2.2. Floraison
2.2.3. Récolte
2.2.4. Pourcentage de tomates selon le calibre
3.- Conclusion
VII.- Essai sur l'oignon . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ..m... . . . ...*
66
l.- Conditions expérimentales
2.- Résultats et discussion
2.1. Croissance végétative
2.2. Floraison
2.3. Récolte
2.3.1. Rendement
2.3.2. Qualité de la récolte
2.3.3. Calibre des Bulbes
3.- Conclusion
VIII.-Essai sur la Laitue . . . .
..*...........................s . . .
73
l.- Conditions expérimentales
2.- Résultats et discussion
2.1. Premier essai
2.2. Deuxième essai
2.3. Troisième essai
2.4. Quatrième essai
3.- Conclusion
IX. - Essai sur le Mil Souna . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
78
l.- Essai on pot
1.1. Conditions expérimentales
1.2. Résultats et discussion
2.- Essai en pleine terre (au CROI)T)
2.1. Conditions expérimentales
2.2. Résultats et discussion
2.2.1. Croissance végétative
2.2.2. Résultats de la récolte
3.- Essai au Centre ORSTOM de Bel-Air
3.1. Conditions expérimentales
3.2. Résultats et discussion
3.2.1. Croissance végétative
3.2.2. Récolte
4.- Conclusion
X.
- Essai sur le Maïs . . . . . . . . . . . . ..*........................
84
l.- Conditions expérimentales
2.- Résultats et discussion
2.1. Croissance végétative
2.2. Récolte
3.- Conclusion

XI. - Discussion sur les essais culturaux................,*..*
8 6
c - ASPECTS ECONOMIQUES DE L'UTILISATION AGRICOLE DES ALGUES :
1.
- Le coût........................~~~.~,..~..........~.~....
99
l.- Ramassage
1.1. Vitesse de ramassage
1.1.1. A terre
1.1.2. Dans l'eau
a) Ramassage de CZadophora
b) Ramassage d' YZua
2.- Coût du kilo d'algues séchées
2.1. Cas d'un prix fixe de 25 F le kilo
2.2. Cas de recrutement d'un journalier
3.- Le transport
4.- Séchage
II. - Rentabilité du procédé..........~..~.O.~...~.~....~....~
93
1 .-' Prix des fumures autres que les algues
1.1. Prix des engrais minéraux
1.2. Prix des engrais organiques
D - CONCLUSION GENERALE :
1.
- Essais culturaux................~.~~...........~~~...~
..
96
II. - Effet du sel .............................................
9'1
III.- Aspects économiques et sociologiques ....................
IV. - Développements ultérieurs ...............................
97
E - BIBLIOGRAPHIE.................~..~~...*"~~..~...~.~...~~...~.,
100

1 N T R 0 D U C T 1 0 N
Depuis l'antiquité, les hommes recherchent et récoltent les algues a des
fins d'utilisations diverses.
- Dans le domaine de l'alimentation humaine et animale : ces récoltes
étaient jusqu'au 16eme siècle essentiellement destinées à une autoconsomma-
tion locale. Puis vers 1660, l'extraction et la production d'agar-agar ‘ont
commencéauJaponet ont induit un commerce nouveau qui n'a fait que s'ampli-
fier au cours des sicèles. Aujourd'hui,, de nombreux aliments sont fabriqués à
partir-des algues : le nori japonais, le Kombu, le Wakane et divers gélifiants
utilisés 'en industries agroalimentaires (VINCENT, 1924 ;LIU et al., 1983 ;
NEUSHUL, 1983 ; MURAKAMI, 1983).
- Dans le domaine industriel
: le développement industriel a créé à
partir du 17ème siècle, un besoin important en produits chimiques et a ainsi
favorisé diverses productions (soude par combustion de Varech, iode à partir
d'algues brunes vers 1830, potasse en 1920 et alginates vers 1930). Actuelle-
ment, les produits chimiques extraits des algues sont très recherchés dans
des industries aussi variées que celles de la peinture, de la fonderie, du
textile, de la parfumerie et de la pharmacie (JACQUIN, 1980 ; CHENNUBHOTLA
e$ cl., 1981 ; CHASSE, 1982 ; CHAUDRY, 1982 ; BAKER, 1983 ; KANEDA, 1983 ;
RIBIER et GODINEAU, 1984).
- Dans le domaine énergétique : la crise énergétique vers 1970, a
favorisé la recherche d'autres sources d'énergie, notamment celles dites
renouvelables. Ainsi, à l'image des végétaux terrestres, les algues marines
sont aujourd'hui utilisées pour fabriquer de l'alcool ou du méthane par
fermentation,
ou comme combustible apres avoir
été moulées et sechées
CHART, 1978 ; ?lANTShK, 1980 ; RYTHER, 1980 ; ASINARI et ul., 1981 ; BULLE
et n7., 1982 ; LEGROS, 1982 ; HANISAK, 1982 ; NEUSHUL, 1983).

- 2 -.
- Dans le domaine agricole ; SAUVAGEAU (1'!920), note que les algues marines
ont &Lé employées comme amendement et engrais depuis le 12ème siècle aussi
bien en Europe qu'en Amérique. Elles ont été appliquées a la terre là où la
mer les a rendues accessibles (MILTON, 1961), Aujourd'hui, beaucoup de pays
les utilisent à cette fin (MYKLESTAD, 1963 ; HALLISSON, 1964 ; DUVAL, 1966 ;
AUGIER, 1976 ; BOOTH, 1981 ; GUPTA et LEOD, ~98% ; JIAO, 1983 ; BEHAL et
GUPTA, 1983).
Au Sénégal, les dépôts d'algues sur les plages ont toujours été considérés
comme des déchets génants,occasionnant de ~!lur; une
nuisance par les fcrtes
odeurs dégagées lors de leur décomposition.
Notons cependant que de 1973 à 1981, l:, ',ociéé& S,ENEGALGUE a exploité
à Joal une algue rouge (Hypnea) qui était export6E: pour l'extraction de
Carraghenane. En outre, depuis 1981, deux. nlarsîchers de Ngor effectuent des
tentatives d'application d'algues dans leu-i-c: champs.
A part ces essais, rien jusqu'à présent ~1' a véritablement été tenté
pour valoriser la biomasse algale.
Le but de nos travaux e.st donc de pallier
cette carence et de montrer
que l'utilisation des algues marines dans l.12 domaine i3gl:iCOle pourrait sqappli-
quer au Sénégal.
La justification est double o
- d'une part, le Sénégal est un pays avant tout agricole avec une popula-
tion. très fortement rurale, Ses sols sont ~~~n.ér;.lemen‘t pauvres, sablonneux
et favorables à un lessivage rapide des engrais; mineraux. De ce fait, un
apport de matières organiques est toujour's souhaitable pour
à la fois agir
sur la structure physique du sol (amendement) et apporter aux cultures 1e:s
élèments nutritifs indispensables ((fertil isation) li
- d’autre part 9 l’arrêt des subventïon3 sur les engrais chimiques a
entrainé pour le paysan
une très forte aug1nenta.t ion des coûts de production,
d’où la recherche systèmatique d’engrais moi.ns onéreux.
La fertilisation des sols par les aig\\ies a donc été ut, 3.11 i 9 50 au Sénégal O
Pour celà, nous avons testé sur un certain nombre de cultures l'action ferti-
lisante
des trois algues Les plus fréqut:rires sur nos côtes, analysé leux
évolution dans le sol et les conséquences ,.Ie l.eur application répétée.

A a
E T U D E D E S A L G U E S

-3-
&I,-'LES ALGUES DE LA COTE DU SENEGAL
L'es algues sont des cryptogames thallophytiques et chlorophylliens,
c'est-à-dire qu'elles ne présentent jamais de tiges, de feuilles et de
. TZU .-c-r aLu%
racines ; de même, elles ne possèdent jamais de parties'voyantes (fleurs)
qui entourent comme chez les végétaux terrestres les organes reproducteurs.
Pour leur métabolisme, les algues utilisent la photosynthèse.
Au Sénégal, relativement peu de travaux scientifiques ont été effectués
sur ces végétaux . Seuls SOURIE, BODARD, MOLLION et DANGEARD , ont réalisé
un inventaire et donné une première répartition des espèces rencontrées sur
nos côtes.
1 .
R E P A R T I T I O N
D E S
A L G U E S
1.1. FACTEURS DE REPARTITION
- Nature du fond :
Le Sénégal dispose d'un large plateau continental, dont la côte sud en
partie rocheuse (DOMAIN, 1977) est peuplée par une flore marine assez origi-
nale (BODARD, 1971 ; BODARD et MOLLION,, 1974) qui comprend les algues et des
herbes. marines (DANGEARD, 1952 ; SOURIE, 1954 ; BODARD, 1966).
La côte sud de la presqu'île du Cap-Vert et la Petite Côte peuvent être
grossièrement divisées en ?eux zones :
. une bande côtière large de 2 km (0 à 2 m) constituée de fonds sableux,
. une bande
allant des fonds de >! m à 10 m, large de 12 km, rocheusejoù
prolifèrent les algues.
- Profondeur :
Les variations de la distribution des principales espèces en fonction
de la profondeur ne sont pas très marquées,
sauf en ce qui concerne Dictyop-
teris et Hypnea. Une des espèces d'figpK!ea (Hypnea musciforgmis) se trouve
entre 2 et 5 m et une autre (Hypnç7a cey~ar&~&s) n'est présente qu'entre 5 et
8 m.

- 4 -
- Facteurs climatiques :
La répartition des algues dans la prairie sous-marine est très variable ;
elle change en fonction des facteurs climatiques donc des saisons. On y distin-
gue des espèces présentes toute 1 'année en grande:; quantités et d'autres 2
végétation saisonnière (MOLLION, 4975),
- Configuration de la côte :
Des observations aériennes ont montré que les dépots d'algues sont locali-
sés au sud des promontoires avec une dérive générale sud.
2 o
C O M P O S I T I O N
Q 1J A L, I T A T I V E
D E S
D E P O T S
L'échouage des algues est très variable dans le temps aussi bien en
quantité qu'en composition spécifique (voir tableau des dépots), Ces algues
sont. souvent mélangées à du sable (20 à 40 :Z du p,oids total). Il existe deux
grandes zones de dépôts d'algues le long de la Fetite Cote :
- La première au Cap-Vert ceprésentée .i
0 Ngor par UZva ~actuca et Sargassum ‘sp
f
Hann par Uzva lactua, Codium sp et Anath(oca sp.
0 Thiaroye par, Cladophopa sp, Ulva %a&~ca, AghardieZZa teneuda et moins
souvent Bryopsis sp.
- La seconde zone entre Mbour et JoaS. avec quelques espèces dominantes :
Hypea musciformis et H. cervictwn-is, parfois Codium SP,, Saygassum sp. et une
phanerogame (Cymodocea nodosa),
Trois algues ; UZva, Hypzea, CZadophora9 constitwnt le plus souvent 80
à 90 % des dépôts.
3 0
E S T I M A T I O N
Q II AN T 1 TAT 1 VE
D E S
D E F 0 T S
La quantité des ressources algales disponibles est diffi&le à estimer,
l'opération nécessitant des moyens matériels et humains importants (GRENAGER;
1966 ; MOLLION, 1975 ; COON, 1981, GENDROM, 1983).

-s-
Dans notre étude, cette détermination a été effectuée par des sorties
le long de la côte entre Dakar et Fadjout à partir des stations choisies
selon les indications obtenues par les observations aériennes, (Fig. 1).
Une prospection par mois a été réalisée pendant toute l'année.
L'échouage des algues a lieu pour la plus grande partie entre décembre
et juillet, donc pendant huit mois .
Toutes les quantités exprimées dans cette étude sont données en poids
sec sans sable.
La biomasse instantanée totale estimée en un jour donné peut aller
jusqu'à 500 tonnes. Les plus grands dépôts ont été observés entre Joal et la
Pointe Senti, où nous avons noté des tas de
100 tonnes d'algues.
Le renouvellement des dépôts n'ayant
pu être déterminé par notre
etude, leur fréquence a été fixée à 15 jours, temps qui correspond à la
période entre deux grandes marées. La production annuelle varie entre 1100
tonnes en 1983 et 9700 tonnes en 1982. MOLLION (comm. pers.) a estimé la
production en 1981 à 15000 tonnes d'algues. Cette variabilité de la quantité
annuellement disponible
est liée à de nombreux phénomènes.
Les estimations de MOLLION, correspondent à 10 kg par mètre linéaire
tout le long de la plage entre Dakar et Fadjout (112 km) pendant huit mois
de l'année avec un renouvellement de 15 jours. Cette estimation de 1500Ctonnes
nous paraît un peu surévaluée malgrè les variations auxquelles la production
peut être sujette. A notre avis, la quantité maximale d'algues annuellement
disponible sur les plages, serait plutôt comprise entre 10000 et 15000 tonnes,
mais probablement plus proche de 10000 tonnes même en année d'upwelling
intense.
Les variations de la production algale sont liées à la croissance de
ces végétaux, à leur arrachage et aux phénomènes qui les régissent ( JACKSON,
1977 ; BENZ, 1979 ; JUNISAK, 1979 ; FORTES et LUNING, 1981 ; GERARD, 1982 ;
O'NEAL et PRINCE, 1982).
En outre, au cours de notre étude, nous avons remarqué qu'il existait une
relation nette entre les quantités échouées et les conditions hydroclimatiques.
Ainsi , pendant l'année 1982, où l'upwelling a été intense sur les côtes sénéga-
laises (fig. 2), la quantité d'algues observée en Février et Mars (900 t) est

-6-
supérieure à celle déterminée au cours de ces mêmes mois en 1983 (200 t)
année durant laquelle, l'upwelling a été très peu marqué. Ce phénomène peut
s'expliquer aisément dans la mesure où la croissance des algues est fortement
liée à la richesse du milieu (GERARD, 1982) et qu'un upwelling intense corres-
pond à la remontée d'eaux froides (15 à 16"C), riches en élèments nutritifs
(20 à 22 patg de nitrates) alors qu'un upwelling faible ne provoque qu'un
enrichissement médiocre.

,
Ulua
Sali Nianiaral
ulnlll Hypnea
Cladophora
. . .* . . . .
Il3
iezz~~~.~.~ S a r g a s s u m
. . l *a
C y m o d o c e a ,
0 6 10 16
20 Km

arr .L*
-

--

-9-
TABLEAU 1
-----a
TONNAGE DES DE:POTS D'ALGUES
----,--
NOTATIONS DU TABLEAU
-----_
Abréviations :
ag
: Agardhiella
gr
: Garcilaria
an : Anatheca
hy : Hypnea
ca : Caulerpa
la : Laurencia
C O
: Codium
sa : Sargassum
cy : Cymodocea
SP : Spiridium
cl : Cladophora
ul : Ulva
Composition spécifique :
Deux exemples :
1) hy 60
60 % Hypnea ; Caulerpa et Sargassum à égalité (20 2)
ca, sa
pour 'le reste.
2) hy
abondances égales (1/3) des trois espèces.
CO
CY
Tonnages :
Exprimés en tonnes de poids sec.
E : moins de 10 kg, mais non nul.
Moyenne :
Moyenne (sur les log. népériens).
Les stations entre Mbour et Mbao ne figurent pas dans le tableau parce
que les dépôts qui y sont observés sont souvent très faibles (moins de
10 kg sec).


.-- _--.
.l.-

10/8/83
8/9/83
25/10/83
22/11/83
'
28/12/83
10/2/84
MOYENNE
Thiaroye
13,3
Mbaa
0
0
& ul
Ill
0,30 ul
E
Mbour
0,03 hy 80
0,s hy
E hy
0,30 hy
0,20 hy 9C
E cl 75
cl 75
0,OS
0,os
sa,an
sa
sa
sa
sa
h y
CY
i
Baling
0,24 hy
0,Ol hy
&
b
hy
&
b
0,15 hy 90
0,07
sa
w,=
Nianing
&
r
CY
0,Ol hy
3
W, sa
W,s
0,025
sa,co
Pte Sarène
0,17 hy 90
0,42
0,37 hy
0,24 hy
Q,29
=Y
sa
sa
I
sa
Mbodienne
1
b(T)
i
1
Ngazobil
0,07
I
h y
0,Ol
E hy,sa
0,07
Pte Santi
0,04 hy
0,lO hy 90
0,Ol hy
0,60 hy
2,45
ul
sa
cl
Joal
0
0,68 cy
0,67 hy
4,71 hy
'0,50 hy
3,93
Fadiouth
0,17 hy 90
E
cy,hy
E
SP
0,42 cy
cy
C l
0,52
CY
an
TOTAL
0,65 t
1,18 t
1,17 t
6,43 t
1,25 t
I
0,65 t
I
1,18 t
1
I 1,17 t
I
6,43 t
I
1,25 t
I

-- 12 -
A,11 I- COMPOSITION CHIMIQUE DES ALGUES
Dans notre étude, nous nous sommes limités à déterminer la composition
en azote, phosphore et potassium (N, P, K) des trois algues (C'lua, Hypnea,
CZadophora) que nous avons utilisées dans ].a plupart des essais culturaux.
1 *
METHOClES
1.10 DOSAGE DE L'AZOTE (N) PAR ANALYSKUII I:HN PERKIN ELMER 2400
- Principe de l'analyseur CHN o
-
L'échantillon subit une combustion ~!I 950°C pour être transformé en CO2$
Hz@ et azote, T>es gaz ainsi ohtenus -(mt t.Tf?hici~l&~ ELI! d6tectelJ.r Par lin COU-
rant d'hélium très pur. La détection est basée sur 1-a mesure de la conduc-
tibilité thermique différentielle des 8~:' obtenus et de L'hélium avant et
après piègeage.
1.2. DOSAGE, DU PHOSPHORE (P) PAR AUTO-ANALYSEUR TECHNTCON
- Principe de l'auto-analyseur Technicon :
--.._--
Avec cet appareil, le dosage des EcilantiIlons est entièrement automatisé
grâce à une pompe péristaltique qui assure
les. ;prélevements et les passages
des différentes solutions dans 1'ensembl.c du c irtruit,
Les différents réactifs utilisés circulent r.:on:stamment dans le système
au cours de l'analyse. Ces réactifs sont (3jout.és à l'échantillon dans l'ordre
chronologique normal et en proportions adéquates par un système de tuya,Jx de
debits variables monte selon les besoins ,du dosage, ï,e mélange des réactifs
et de l'échantillon est assuré par de pel:ites b,ulles d'air
introduites dans
le circuit. Des bobines en verre de longueur variable permettent de développer
la coloration. La suite de l'analyse s'effectue
en eolorimétrie classique,

- 1 3 -
1.3. DOSAGE DU POTASSIUM (K) PAR SPECTROPHOTOMETRE DE FLAMME
- Principe du spectrophotomètre de flamme :
La solution contenant l'élèment à analyser est pulvérisée dans une
flamme : le solvant s'évapore et les sels sont dissociés en atomes qui sont
excités par l'énergie thermique de la flamme. Le retour des atomes à leur
état fondamental s'accompagne de l'émission d'une radiation lumineuse carac-
téristique du potassium et dont l'intensité dépend de sa concentration.
Le flux lumineux est mesuré au photomultiplicateur et un système de filtres
interférentiels ou de fenêtrehpermet de sélectionner la longueur d'onde
optimale.
2 .
R E S U L T A T S
Les résul tats que nous donnons sont des moyennes sur trois échantil lons
prel,evés à des moments et des lieux parfois différents.
Composition moyenne (chiffres soulignés)
en % du poids sec et écart type
3 .
D I S C U S S I O N
Ces résultats indiquent des variations importantes dans la teneur en
azote et potassium des différentes algues.L'&art type étant largement supé-
rieur à l'erreur due à la méthode qui est de 0,05, il est donc probable que
ces variations sont
dues à d'autres facteurs.
Ainsi, nous avons noté des variations de la comnosition chimique d'une
algue donnée suivant le lieu de, ramassage. FI-I effet, 'l'an&Lyse d’Hgpnwz dessa-
T Gc ramassée en trois points diff*&-ents 9 donné les résultats :;uivunt;s :

-14-
Composition chimique en % du poids sec
Nous observons une augmentation des teneurs en phosphore et azote du
Sud vers le Nord ; ce phénomène pourrait
(: (. y [?lié à un
enrichissement
différent des eaux suivant les zones. De r;omhrtux auteurs ont remarque des
variations de composition semblables dans diff4rents pays à travers le monde:
(SAUVACEAU, 1920 ; BES~~MD~ 1948 ; ,~AL;NE 1:: L4('.p 1982 ;'MUXCA e-t ~72. 9 1982 :
PAKKER, 1982). Ces variations de comporitio:?
suivant la localisation géographi-
que peuvent être illustrées par la comparai con entre K!v<T du Sénégal et celle
de Porte Xico (tabl. 2) ; on nckc qu ',' II:,,: .i'_ SCr:Lgal e5~ plus pauvre en azvt.e
mais plus riche en phosphore et potassium,.
En outre, les variations dela composiïi.on peuvent .venir du fait que
nos échantillons ont été pris sur des dëpots d'algues échouées. De ce f3-it divers
facteurs son+
alors ignords :
l'âgep l'environnement dans lequel L'P~Y,UQ :! ~:~oussG,la durée de SOP, séjour dans
l'eau après arrachage. (y&@:()~(')~
1972 ; Si~l~lLIRA-VIJAYARA GHARVAN et (zl= 9 1980
PARKIIR, 1981 ; O'blEAL et PRINCE, 1982)- Les différences observées, viendraient
égaltement du fait que nos échantillons contenaient pour chaque genre, des
proportions variables d f espèces différent.6~::~
EIAZ PIFERRER(1979) a montré
(tabl. 2 et 3) qu‘il pouvait exister à 1 'intérieur d'un même genre, des varia-
tions importantes de composition suivant. I'csp&cec
Cependant, malgré toutes les variations de composition auxquelles elle
est sujette, l'algue reste une matière or~;;~~ique assez riche notamment en
élèments majeurs pour l'agriculture,,etPes tc~neuxs en N, P, K, sont souvent
supérieures àcelles de nombreux fertilisant::+ organiques actuellement trè.s
utilisés(cf. tabl, suivant).

- 1 5 -
Composition chimique en% (anonyme in RODALE, 1975)
MAT.
IRGANIQUES
ALGUES
FUMIER: FUMIER
FUMIER
FUMIER FIENTES FIENTES CaquES
de
de
d e
de
de
de
D'ARA-
ELEMENTS
BETAIL CHEVAL
MOUTON
PORC
POULES CANARD
CHIDE
N
1,60
0,55
0,60
1,63
1,12
0,80
P
0,75
0,17 ) 0,17
0,31
0,41 1 1,54 ) 1,44
0,15
K
4,93
/
0,lO ) 0,35
0,15
0,13 1 0,85 1 0,49
0,50
Ce tableau montre que seules les fientes de volailles contiennent autant
d’azote et plus de phosphore que l'algue parmi les fertilisants étudiés ; les
fumiers et la coque d'arachide ayantdes teneurs plus faibles ences trois
élemènts. I,‘algue contient jusqu'a dix fois plus de potassium que les fientes
de poules qui sont les plus riches parmi les autres fumures organiques présentes.
En plus des élèments majeurs pour l'agriculture, les algues contiennent
d'autres composants minéraux (oligoélèments) et organiques (colloïdes), des
vitamines, des hormones, etc... qui peuvent eux aussi avoir une influence sur
1~s cultures (tabl. 4) (DHARGALKAR et al., 1980 ; KOICHI, 1981 ; NIELL et
MQURINO, 1981).
Certains oligoélèments notamment le calcium et le magnésium sont néces-
saires aux plantes, d'autres comme le bore et l'aluminium sont plutôt néfastes
à certaines concentrations (DUTIL et JUSTE, 1964). Quant aux colloïdes organi-
ques, outre le rôle physique qu'ils jouent dans le sol, iils ont en général un
grand pouvoir d'échangeur d’ions qui leur permet de fixer les cations(Kt Ca?,
Mg;# et ainsi d'augmenter la réserve minérale du sol (KIRSCHE, 1983). L#eur
hygroscopie contribue aussi à l'amélioration de la rétention d'eau par le sol
(ABETZ, 1974). La présence de mannitol dans les algues (CHENNUBOTLA et aZ.,
1982), favorise la croissance des végétaux supérieurs (BOOTH, 1969; KALIMUTHU
e-t !I .! . , 1980).
La présence de substances de type hormonal comme les cytokinines, les
auxines, les gibberellines, etc... (AUGIER, 1976 ; LEFEBVRE, 1982), active
la croissance végétale, mais du fait de leur voie d'action en général foliaire
ces substances présentent peu d'intérêt dans le cadre de notre étude.

-16-
En conclusion, on peut dire, que du fai.t de leur composition chimique,
les algues peuvent être des fertilisants très, effkaces. Outre le rôle phy-
sique qu’elles peuvent jouer en tant qu’amendement, elles apportent aussi
bien les élèments majeurs que mineurs aux sols sur lesq,uels elles sont
épandues.

- 1 7 -
Tableau 2.- Analyse minérale de 10 espèces de chlorophycées.de P u e r t o R i c o

(DIA~-PIFERRER,
1979)en mg/g
--
A L G U E S
N
P
K
Na
C a
Mg
F e
-- T-
-
Enteromorpha fzexu.osa**
10.6
0.71
5 . 5 2
0.69 19.33
.0.13
2.85
CauZerpa pro.?ifera'
27.5
1.74
0 . 0 7
0 . 2 3
8 . 2 9
3 . 8 4
1.20
CauZerpa sertulariodes*
39.0
2 . 3 3
0 . 7 6
6 . 1 5 11.17
2 . 0 9
0 . 4 3
Caulerpa taxifolia**
37.2
2 . 7 0
0 . 1 8
0 . 6 6 21.39
4 . 1 7
0.51
Jladophoropsis *
membranacea**
13.9
0 . 7 0
1.48
10.01 20.69
5 . 2 7
0 . 9 0
Codi~v decorticatwn"
15.8
0.91
5.55
9 . 6 9 11.97
4.51
0. 2!,
cyrxy 0 iiu burh +kz
9.6
1.10
12.78
6 . 4 5 71.86
3.65
l.lf\\
liczZimeda discoidea
23.9
1 . 5 3
0 . 1 5
0 . 8 7 31.31
0.21
0.21,
lidotea fiiabe22wn
24.5
1.15
0 . 4 6
1.50 80.59
1.83
0.2:t
L'22a 2actuca"'
29.9
1.24
0 . 6 3
0 . 3 7
2 . 9 4
9.35
0.4(,
Tableau 3. - V a l e u r s m i n é r a l e s d e 6 e s p è c e s d e R h o d o p h y c é e s e t d e t r o i s esp’c:es
d e p h a e p h y c é e s d e P u e r t o R i c o (DIAZ-PIFERRER, 4979)en mg/g
A L G U E S
N
P
K
T Na Ca YLt? Fe
Aggrahiella ten.era**
20.5
1.13
16.51
0 . 9
19.02
8 . 3 9 1 . 0 3
Acanthophora muscoides
22.7
1.02
16.03
5 . 9 8
6 6 . 5 9
9 . 6 5 0 . 5 0
Chorzdma ZittoraZis
24.6
0.81
7.17
1.73
19.96
3 . 3 4 0 . 2 0
'Gracilaria debilis *
15.2
1.06
53.94
7.15
1.22
2 . 1 5 0 . 1 0
Graci'kvia domingensis*
16.6
4 . 0 0
85.96
4 . 5 7
4 . 2 0
4 . 8 0 0 . 8 1
Hypnea musciformis""
20.5
1.50
5 . 5 0
9 . 4 3
19.57
7 . 7 6 0 . 7 4
DictyopterZs justii *
18.8
1.20
3 . 6 9
5 . 6 5
7 . 4 4
4 . 0 3 2 . 3 7
Sargassum p2atycarpum **
8.5
1.39
46.51
5 . 6 5
23.86
9 . 9 5 1 . 0 4
Sargassum polyceratium**
11.4
0 . 7 0
2.16
0 . 9 2
40.06
0 . 8 5 0 . 5 7
-
-
,
**Espèces communes au Sénégal et à Puerto Rico**
*Genres communs au Sénégal et à Puerto Rico

-18-
--0
-.-
---
Q

- 19-
A. II 1- ETUDE DE LA DECOPPOSITION DES A.LGuESm. DANS LE SOL
___, _ _ -- --- “‘.-
_.. _. -. -
La décomposition de la matière organique permet la libération des
élèments nutritifs qu'elle contient et leur utilisation par les plantes
lors d'une fertilisation des sols (FELLER et al., 1981 ; FELLER et CS~F.~ ,
1982 ; MANN, 1975 ; RICE et TENOKE, 1981 ; TIESSEN et STEWART, 1983).
Nous avons étudié l'évolution des algues dans le sol pendant près de
90 jours dans le but d'expliquer certaines observations notées dans les
essais culturaux. Deux méthodes ont été utilisées à cet effet : une appro-
che 2 partir d'algues marquées et une autre à partir d'algues brutes,
*
1 .
M E T H O D E
P A K
A L G U E S
M A R Q U E E S
1.1. CONDITIONS EXPERIMENTALES
1.1.1. Marquage :
Hypnea et Ulva jeunes avec leur support sont ramassées dans 20 cm d'eau
et conservées dans l‘eau de mer à température ambiante pour le transport.
lin bullage vigoureux à l'air est ensuite effectué pour les aérer,
puis
elles sont transférées dans des bocaux en verre de 3 litres et mises
en incubation en lumière indirecte pendant trois jours. Les algues qui sont
encore vivantes au bout des trois jours sont utilisées pour le marquage qui
est réalisé de la manière suivante :
- dans les bocaux contenant 3 litres d'eau de mer, on rajoute 1 ml d'une
solution à 485 mg de KN03, 54 mg de NaHP04H, 12 H20 et 20,4 mg de KP04H2 afin
d'enrichir le milieu puis,2 ml d'une solution de NaH14CC3 à 10 pCi/ml. Le Iilar-
quage est arrêté au bout de 15 jours. Les algues toujours vivantes (reconnais-
sables à leur couleur et au dégagement gazeux dans l'eau) sont rincées à
l'eau de mer et séchées à l'étuve à 65"C, puis broyées.
1.1.2. Expérimentation :
Des échantillons de 0,38 g d'algues ainsi traitées sont mélangés à 115 g
de sol, dose équivalente à 5 tonnes d'algues par hectare.

LC! iii&ld~:*~
b- CP‘. mis dans un erlenmayer ~1 verre de 500 ml hermétique-
ment fermé, Le CO2 dégagé lors de la décomposition C;C~ algues est recueilli
dans une fiole à scintillation
liquide cwtenant 3 ml d’étharral ami.ne (base
___- -.
rs~=~l~~~ijü~-U~~Fiégeage)
qui imbibe un f:.itre plissé permettant une plus grande
surface de contact. La fiole est maintenue au dessus du mélange algues-sol
arrosé 9 grâce à un fil en nylon coincé par le bouchon de l’erlenmayer. Le
dispositif de captage de CO2 est remplacé périodiquementtschéma 1).Le 14c02 ainsi
recueilli est dosé au compteur à scintillation liquide (Philips PW 4700),
après ajout de liquide scintillant. Pour chaque algue, l’expérience a été
effectuée trois fois.
1.2, RESULTATS ET DISCUSSIONS
Avec cette methode, seules deux algues parmi les trois que nous avons
utilisées dans nos essais culturaux ont pu être étudiées : U%UG et k~pwcc ;
pour Cladophora 9 nous n.‘avons pas pu faire le marquage, faute dsun éc.han-
tillon vivant,
Les résultats de cette expérience sont donnés à la figure 3, L’évolu-
tion au cours du temps est la même pour les deux algues. Le dégagement de
‘4CO 2 est maximal au bout d’une semaine et est presque stable à partir d’un
mois ; avec Hypnecr, nous observons un autre maximum de dégagement vers un
mois et demi. Ces résultats montrent que la plus grande quantité de 14C02
marqué se dégage dans la première semaine et se poursuit jUSqu9à un mois.
A deux mois, presque 90 % du carbone marqué est récupéré et ceci pour ies
deux algues .,
De même, on remarque d’après ces courbes qu’Hypnea se décompose plus
lentement qu’lJZva,
car à un mois et demi elle provoque encore un dégagement
important. Entre 35 et 90 jours, le dégagement de 14C02 avec fl3pnea est
plus élevé, alors qu’il est plus faible que celui d’UZva au cours du premier
mois. Cette légère variation dans la décomposition au cours du temps, s’ex-
gliqueraitpar des differences de
structure et de composition
moléculaire
des deux algues, De même, l’étendue et de l’uniformité du marquage peuvent
Z:.re une cause de variation (Ulva donne un nombre de coups par minute (cpm)
plus élevé qu’Hypnea), En fait, ces mesures nous renseignent plus sur la
dégradation des parties marquées de l’algue que sur sa décomposition ,globale,
Cependant, cette méthode de suivi par récupération du 14~0~ marqué
est très
précise 0 tout le CO2 ainsi dosé provient uniquement de l’algue, le CO2 du
sol ou de l’air ne pouvant pas contaminer l’échantillon,

- 2 le-
d'éthanolamine
(algues 9 S@I> mouillés
Schéma 1 : Captage du CO2 marqué

- 2 2 -
% p a r r a p p o r t a u c.p.nl -
i n i t i a l
50-
I

-
Pourcentage de C p m en
-7
-
f o n c t i o n d u temp -L---l
s
Temps en j o u r s
46 cumule d e C.p.m.
90
70,
50
30,
*--* UIVS
~.zm.e---~ Hypnée
10.
0
a0
40
60
80 90
Temps en jours
Fig. 3.- Suivi de Pa décornposieian des a'Rgues marqu6es.

- 2 3 -
2 .
M E T H O D E
P A R
A L G U E S
B R U T E S
2.1. RAPPEL DU BUT DE LA METHODE
Une matière organique enfouie dans un sol humide, subit par l'action
des microorganismes, une dégradation progressive. La méthode de FELLER
permet de suivre les différentes étapes de son évolution depuis la dimen-
sion macroscopique (> 2mm> jusqu'à sa disparition.
2.2. CONDITIONS EXPERIMENTALES
Cette expérience a porté sur UZva, Hypnea et Cladophora séchées et
réduites en petits fragments d'environ 1 cm. Ces algues sont m6langées à
du sol dans des pots de 20 litres à la dose de 5 tonnes d'algues par hectare.
L’ensemble est arrosé quotidiennement à 5 n-un par jour et des prélèvements
d'environ 300 g sont effectués périodiquement. Les échantillons ainsi re-
cueillis sont traités par la méthode de FELLER (FELLER, 1976) modifiée par
REVERSAT (REVERSAT, comm. pers.) selon le schéma 2.
Pour chacune des fractions, le sable et les matières légères sont sé-
chés
et pesés , de même que la fraction supérieureà mm et les limons.
2.3. RESULTATS ET DISCUSSION
Au début, la fraction supérieure à 2 mm est essentiellement constituée
par les algues
; les matières légères des différentes fractions constituent
la matière organique non dissoute de ces fractions. Ainsi, par l'intermédi-
aire de ces trois résultats, nous pouvons suivre la dégradation des algues
à différentes étapes. Les résultats de cet essai sont donnés à
la
figure 4.
- Fraction supérieure à 2 mm :
CC3IT-S
cette fraction, UZva et Hypnea se décomposent rapidement à
partir d'une semaine, alors que CZadophom ne se dégrade qu'à un mois. Avec
f&m.ea et UZva , la plus grande partie de cette fraction disparait à un mois
et demi, alors qu'elle subsiste jusqu'à environ deux mois avec CZadophora.
La disparition de la fraction supérieure à 2 mm est légèrement plus rapide
avec UZva qu'avec Hypea, ce qui confirme les résultats de la première metho-
de (algues marquées), concernant la vitesse de décomposition.

-24-
METHQDE
F E L L E R RE‘VERSAT
I ECHA NTILLOM SÈCHi. à L-ETUVE
à
80 *c
I
I Tarmirage a s e c
à 2 mm
FRACTION > 2 mm
FRACTION < 2 m m
-4
I Tamisage sous
l'eau i 200)s
,--i
et > 200
I Décantstion
1 Tamisage
SCHEMA 2

-25-
L a r é a u g m e n t a t i o n d e c e t t e f r a c t i o n v e r s 6 5 j o u r s p o u r l e s t r o i s a l g u e s
s ’ e x p l i q u e p a r l a p r o l i f é r a t i o n d e m o i s i s s u r e s q u i s e s o n t m é l a n g é e s e t a g g l o -
m é r é e s a v e c l e s a b l e e t l e s a l g u e s .
- Matières ! é g è r e s :
Les matières légères (fractions comprises entre 2mm 6 631-1 m o n t r e n t u n e
a u g m e n t a t i o n à p a r t i r d ’ u n e s e m a i n e p o u r l e s t r o i s a l g u e s . P o u r ~l,va et Qpnea
l.e maximum est observé à un mois, moment à partir duquel commence une
tr&s f o r t e d i m i n u t i o n . P o u r CZa&phora , la baisse ne commence que vers
5 0 j o u r s . C e s d i f f é r e n t e s o b s e r v a t i o n s , n o u s m o n t r e n t qu’flgpnea et Ulva se
décompcsent p l u s r a p i d e m e n t q u e Cladophora.
Cependant, o n . c o n s t a t e q u ’ a v e c CZadophma, 1 ‘augmentation des matières
l é g è r e s p o u r I-es d e u x f r a c t i o n s c o m m e n c e e n m ê m e t e m p s q u e c e l l e av~:c c/lv~
et k/g;lri,ka. C e c i s ’ e x p l i q u e r a i t p a r l e f a i t q u e l a d é c o m p o s i t i o n d e s pet:ites
f r a c t i o n s d e c e t t e a l g u e s ’ e f f e c t u e p l u s r a p i d e m e n t q u e s o n f r a c t i o n n e m e n t .
C e t t e m é t h o d e n o u s r e n s e i g n e d o n c s u r l a d é c o m p o s i t i o n g l o b a l e d e l ’ a l g u e .
E l l e m o n t r e q u e l e s a l g u e s n ’ e n r i c h i s s e n t p a s l e s o l e n m a t i è r e s l é g è r e s
( v o i r c o u r b e s d ’ é v o l u t i o n d e s m a t i è r e s l é g è r e s ) et un dosage de L’kumu:; dans
l e s l i m o n s e t l e s a r g i l e s n o u s a u r a i t r e n s e i g n é s u r l e d e v e n i r d e s m a t i è r e s
légères disparues (constituent-elles de l’humus ou sont-elles transformées
e n c a r b o n e d i s s o u s ?).
3.
C O N C L U S I O N
.
L e s d e u x m é t h o d e s d e s u i v i d e s a l g u e s s o n t c o m p l é m e n t a i r e s : c e l l e p a r
l e s a l g u e s m a r q u é e s n o u s d o n n e l a c i n é t i q u e d ’ é v o l u t i o n d e s a l g u e s j u s q u ’ à
l e u r t r a n s f o r m a t i o n e n m a t i è r e s o r g a n i q u e s d i s s o u t e s e t c e l l e d e PELLER-
REVERSAT, leur évolution par étapes.
Les deux méthodes montrënt qu'Hypnea et UZva se décomposent à partir
d ’ u n e s e m a i n e m a i s qu’lrlua é v o l u e p l u s r a p i d e m e n t p a r l a s u i t e .
Avec la méthode de FELLER-REVERSAT, il n’y a pas de différence entre
UZva et Hgpnea entre 35 et 90 jours, ce qui montre que la méthode par algues
marquées est plus sensible.
C e s r é s u l t a t s e x p l i q u e n t p o u r q u o i Hypnea est plus efficace que i.&&phora
s u r c e r t a i n e s c u l t u r e s e t l ’ a u g m e n t a t i o n d e s r é c o l t e s d e p a t a t e d o u c e e n t r e
100 et 110 jours plus importante avec CZadophora qu’avec Ulva ou Hgpnea.

-26-
I6 par rapport au.Poids
% par rapport au poids
d'algues Inltlal
d’algues Inltlal
100
90
80
70
60
*--m---Q c ladophora
12
50
40
8
30
6
20
.
10
,a-- -=.> _a- -c-m-o-
,4---&--o”
-b---a--+,
---l----l---l-
10
20
30
40
50
60
70
130
90
10
20
30
40
50
60 70
8(
Temps en jours
Temps en jours
8
6
10
20
30
40
50
60
70
80
90
Temps en jours
Fig. 4.- Suivi de la décomposition (des algues par la méthode
Feller-Reversat .

- 2 7 -
,‘.
1
A, IV - L E
S E L
Par leur épandage, les algues apportent dans le sol une certaine quanti-
té de sel. Aussi, du fait de la faible pluviométrie de ces dernières années,
le lessivage des
sols ainsi fertiliséspeut poser quelques problèmes. Pour
cette raison, une étude du sel. et de son devenir dans le sol nous a paru
indispensable.
1 .
T E N E U R E N
S E L
D E S
A L G U E S
L'intérieur de l'algue n'est pas salé, mais l'eau de mer adsorbée à
la surface, en s'évaporant y laisse tous les sels initialement dissous.
Ainsi, pour le dosage de la quantité totale de sel apporté par les
algues, nous avons effectué une extraction du sel par rinçage de l'algue
à l'eau douce ou de mer en une ou plusieurs fois.
1.1. PROBLEMES POSES PAR LA MESURE
1.1.1. Conductivité :
La conductivité dose tous les ions en solution. De ce fait, la quantité
de sel déterminée par cette méthode est supérieure à celle du chlorure
de sodium contenue dans l'algue car l'eau de rinGage entraîne d'autres sels.
1.1.2. Argentimétrie :
C'est le dosage des chlorures par la méthode de Mohr qui permet de quan-
tifier tous les chlorures en solution. Cette méthode dose l'ensemble des
chlorures présents dans l'eau de mer
(Sodium, potassium, magnésium).
1.1.3. Réfractométrie :
C'est une méthode physique qui, en plus du chlorure de sodium, dose
beaucoup d'autres composés de la solution.

-
--.nelll-
-.,
~,l”_l---L----I-i-<.---~“I
.
._
-28-
Dans notre étude, nous avons utilisé la méthode conductimétrique car
elle est plus facile à réaliser que la méthode de Elohr pour une même préci-
sion et plus précise que Pa réfractométrie. Cependant, nos résultats sont
tous surestimés par rapport à La quantité dc chlorure de sodium réelle pour
les raisons données plus haut.
10 2 e EXTRACTION
5 g d’algues séchées à l’étuve sont mélangés ii 50 ml. d’eau déminéralisée.
L’ensemble est agité pendant deux minu.tes environ. Puis > on sépare les
algues de Ifextrait par filtration sur verre frité sous vide obtenu avec
une pompe à main,
Pour les extractions multiples,; on ut j 1 ise 100 mi d ‘eau avec SO ml puis
30 mï et 20 ml.
Le dosage du sel est effectué au salinomètre à induction. L’extrait à
doser est mélangé à 1 ‘eau de mer dans les p”oporéions de 10 % et 90 % respec-
t ivemen t D
1,2.1, Résultats et discussion :
1.2.1.4. Extraction par un seul lavage :
_-----------__-------.w-------
L’expérience a été menée sur des algues soit .brutes) soit broyées,
avec de l’eau douce et de l’eau de mer.
Les résultats obtenus sont exprimés dans Le tableau suivant o
Quantité de sel extrait en % par rapport au poids sec initiaï d’algues
Eau douce
Eau de mer
L’eau douce extrait sensiblement plus de sel que 1 “eau de mer et mieux
sur les algues broyées.

-29-
Les différences observées sont dues à la méthode de dosage utilisée.
En effet, l'extraction par eau douce permet d'entraîner la totalité
du sel déposé sur l'algue , plus quelques élèments nutritifs provenant des
cellules endommagées du fait de la différence de pression osmotique
(HELLEBUST, 1976 ; MAAS et HOFFMAN, 1977 ; MAAS et NIEMAN, 1978 ; GREENWAY
et MUNNS, 1980 ; HUQ et LARHER, 1983). Pour cette raison, on obtient avec
l'extraction par eau douce, des teneurs en sel supérieures.
Les différences entre algue broyée et algue brute seraient dues au
fait que le broyage
entraine une augmentation de la surface de contact
eau-algue.
Aussi, pour le dosage du sel par conductimétrie, nous préconisons
l'utilisation d'eau de mer pour minimiser les erreurs dues à la méthode.
1,2.1.2. Extraction par lavages multiples :
--------------------------------
-- Eau de mer : on extrait lemaximum par le premier lavage, et les
autres eaux de rinçage n'entraînent que peu de sel. Pour CZadophopa, un
seul 'Lavage donne 13,8 % de sel et trois lavages successifs entrainent 16 %
de se-1 dans l'eau de rinçage finale. Ce qui correspond à une augmentation
de 13 % de la quantité initialementextraite.
-- Eau douce : les résultats obtenus par lavages multiples sont présentés
dans :Les tableau suivant.
Le dosage est effectué sur le mélange des eaux de rinçage.
-- ----
lllva
Hypnea
ALGUES
Brute
Broyée
Brute
Broyée
- - -
Pourcentage
de sel
17,7
21,2
895
9,2
Comparé au lavage simple, cette méthode s'avère peu efficace car pour
une plus forte quantité d'eau (2 fois) on n'arrive à extraire que 9,2 % de
sel en plus par rapport à la première méthode, sur les algues broyées. De
plus, d'après ce qu'on a dit du lavage à l'eau douce, cette quantité extrai-
te ne correspondrait pas seulement 2 du chlorure de sodium mais également à
des tlements contenus dans les cellules.

- 3 0 ~-
1.3. TENEUR EN SEL DES DIFFERENTES ALGUES UTILISEES
Nous avons retenu comme teneur en se:L de chacune des algues, celle
donnée par l’extraction simple à l’eau de mer sur l’algue brute.
Teneur en sel en pourcentage par rapport au poids sec initial
La plus faible quantité de sel apport6 par !!.y~)~~!(2 s’expliquerait par
le fait que cette algue sgégoutte plus r;ipi.dement donc perd une bonne partie
de l’eau avant évaporation,
2 .
E F F E T D U
S E L
S U R L E
S O L E T
L E S
C: II L T U R 13 S
Dans la plupart des essais culturaur que nous avons effectués, les
algues sont utilisées salées et séchées en application sur des sols “Dior”.
Le sel apporté peut être lessivé par l’eau apportée en cours de culture ;
une partie reste dans le sol et 1. ‘autre rejoint la nappe phréatique. Ainsi,
une utilisation fréquente ou continue des algues peut ,à long terme, saler les
sols et!ou la nappe. Pour cela, nous avons étu.dié la teneur en sel du sol
après un ou plusieurs épandages successifs.
Les quantités de sell apportées selon ‘L ‘algue et la dose utilisée sont
présentées dans le tableau suivant :
Apport de sel en Kg/ha

- 3 1 -
2.1. SUIVI DU SEL APPORTE PAR LES ALGUES
Les prélèvements ont été effectués dans les sols uti .lisés pour les dif-
férents essais culturaux :
a.- A Cambérène (CDH), la différence entre les parcelles traitées aux
algues et les témoins est non significative sur 30 cm de profondeur, et il
n'y a pas de salure du sol, la conductivité de l'extrait aqueux 1/5 (un
poids d'algues pour cinq poids d'eau) étant inférieure à 1 nnnho/cm, limite
a partir de laquelle un sol commence à être considéré comme salé (LOYER,
comm. pers.).
b.- En milieu rural., la comparaison entre la parcelle traitée avec
liypnea et celle traitée avec de 1~ poudre d'arachide et les déchets de pois-
sons après deux campagnes donne les résultats suivants:
r
CONDUCTIVITE EN timhos/cm à 20°C
FUMURES
0 - 10 cm
10 - 20 cm
20 - 30 cm
H ypnea
120
100
96
Poudre d'arachide
+
3 1
24
3 4
Déchets poissons
~
Ces résultats montrent qu'&/.~rieu apporte quatre fois plus de "sels" que
la fumure de comparaison. Cependant, la concentration de sel dans le sol
reste en dessous de la salure du sol qui correspond à une conductivité de
TO00 pmhos/cm.
La migration du sel semble nette avec Hypnea, la conductivité diminuant
de la surface vers la profondeur du sol,
tandis que l'évolution est plutôt
irrégufière avec la fumure de comparaison. On pense donc qu'avec les algues, .
il y a plus facilement lessivage du sel dans les sols sableux.
73I-.- A l'ORSTOM, les prélèvements sur microparcelles après une campagne
d'arachide montrent que la quantité de sel diminue de la surface vers la
profondeur dans les 30 premiers centimètres. En fin de cycle de
culture
d'arachide, la quantité initiale de sel est réduite de moitié en surface,
la conductivité du sol passant de 295 umhos/cmendébut de culture à 125
pmhos,/cm trois mois après avec U?,?IZ et de 415 pmhos/cm au début a 103 pmhos/cm
à la fin avec Hypnea.

-
-.
-“-_
-.“----
-.-1-“~
_--_
-_--
, . ,

- .
.--.“--.-

.-..-
-...._

--.-.---..-

__
-32-
2.1.1. Suivi du sel avec différentes doses d'algues :
^-.---_-
Cet essai a été réalisé à 1'ORSTOM dans les cases lysimétriques de
1,44 m2 contenant 1 m de sol sableux avef: I!;!UQ à 16,6 % de sel à doses
croissantes (voir tabl.). Une déterminat: (:lJl du sel est effectuée par conduc-
timetrie sur les eaux récupérées à la ba:;c de chacune des buses.
Deux campagnes ont été menées o une première pendant laquelle les buses
sont sans végétation sous pluie d'hiverwge, une deuxième pendant laquelle
des oignons y sont plantés et arrosés (5 mm/jour).
2.1.1..1, Résultats et discussion :
------------~~------.-.-~-
Les r&sulta,ts obtenus sont pr6sentt'<: C\\;I~:, le tabI~?au suivant Z
Dynamique du sel dans 1~s 1ysimetrcs
Cumul du sel évacué aux
deux campagnes
Sel restant dans un
Les quantités de sel évacuées par 1.e témoin E!C. les doses de 2,5 et
.\\
5 t/ha d'algues sont tres proches à 13 !?remière campagne, A la deuxreme
campagne9 la situation demeure .la même ~pour le témoin et 2,5 t/ha tandis
qu'avec 5 t/ha, le sel évacué est deux f'(ois plus élevé.
.

- 3 ? -
C e s r é s u l t a t s m o n t r e n t q u e j u s q u ’ à 5 t/ha, les quantités de sel appor-
t é e s l o r s d ’ u n e c a m p a g n e s o n t n é g l i g e a b l e s e t p e u v e n t s e c o n f o n d r e a v e c
l ’ h é t é r o g é n é i t é d u s o l .
E n r e v a n c h e , a u delà d e 5 tlha l a q u a n t i t é d e s e l a p p o r t é e p a r l e s
a l g u e s c o m m e n c e à d e v e n i r p l u s n e t t e d a n s l e s o l .
L e s r é s u l t a t s s u r l e s e l r e s t a n t a p r è s l e s d e u x c a m p a g n e s m o n t r e n t q u e :
- d ’ u n e p a r t , s e u l e l a d o s e d e 7,5 t/ha l a i s s e d a n s l e s o l u n e s a l u r e
s u p é r i e u r e à c e l l e a p p o r t é e p a r 5 t/ha.Cependant, l a s i t u a t i o n r e s t e p e u
préoccupante
même pour cette dosta, c a r l e s e l r e s t a n t e s t m o i n d r e q u e c e l u i
evacué p a r l e t é m o i n l o r s d e l a p r e m i è r e c a m p a g n e .
- d ’ a u t r e p a r t , i l d o i t y a v o i r u n e s a l u r e l i m i t e à p a r t i r d e l a q u e l l e
3-e s e l m i g r e p l u s f a c i l e m e n t clans l e s o l , ce q u i expl.iquerait l e s r é s u l t a t s
o b t e n u s l o r s d e l a d e u x i è m e campa;:ne.
3 .
D E S S A L A G E
D E S
A L G U E S
O n p e u t e n v i s a g e r d e u x t y p e s d e p r o c é d é s : u n l e s s i v a g e p a r e a u d o u c e ,
ou une méthode qui permette d’enltrver avant son évaporation l’eau de mer
adsorbée.
3.1. DESSALAGE PAR LESSIVAGE
L e l e s s i v a g e d e s a l g u e s p e u t ê t r e e f f e c t u é d e d e u x f a ç o n s : s o i t p a r
immersion dans l’eau douce, soit par aspersion. La première méthode (immer-
s i o n ) e s t f a c i l e à r é a l i s e r m a i s d e m a n d e b e a u c o u p d ’ e a u d o u c e , c e q u i r e p r é -
s e n t e u n g r a n d i n c o n v é n i e n t q u a n d u n e b o n n e p a r t i e d e l a p o p u l a t i o n n ’ a r r i v e
pas à satisfaire ses besoins domestiques en eau douce.
P o u r c e l a , la deuxième méthode nous semble plus appropriée car pouvant
ê t r e r é a l i s é e p a r l a p l u i e .
N o u s a v o n s e s s a y é p l u s i e u r s é p a i s s e u r s d ’ a l g u e s p o u r o p t i m i s e r l e proce-
d é e n p r e n a n t e n c o m p t e d i f f é r e n t e s p l u v i o m é t r i e s .

- 34-
3.1.1. Mode or&ratoire :
Un mélange d'algues (Ulm et CZadophora) est étalée sur un grillage
d'un mètre carré tendu sur un cadre surélwé par quatre briques. Puis une
simulation de pluie de différentes importances estrcialisée à l'arrosoir.
L'eau percolée est alors récupéree et dosée au salinomètre à induction
(GRUNDY Mode1 6230 N).
3.1.2. Résultats et discussion :
Les résultats sont donnés à la figure 8 b,
On remarque qu'avec 50 mm de pluie, on peut: en!.ever 43 Z du sel initia-
lement contenu sur 10 cm d'algues, 37 I 5111~ 15 cm d"al.gues et 30 51 sur 20 cm
d'.algues.
Ainsi, plus l'épaisseur est importanrc et moins I.a quantité de sel
extraite est élevée. On observe cependant !, qu’il. y ii une epaisseur c?timale
pa,rmi les trois qui sont testées sur les :~L&ues : avec l'épaisseur Ee 15 cm
on extrait seulement 9 % de sel en moins l~ar rapport ?I l'~~paisseur #?e 10 cm,
alors qu'on dessale 50 % d'algues en plu:, et ceci avec' la même quantité de
pluie, tandis qu'avec 20 cm, on dessale (*c:rtes deux fois plus d'algues mais
on laisse 13 % de sel en plus. DE: ce fait-, 15 cm nouer semble l'épaisseur
d'algues optimale pour un dessalage à la pluie.
Le procèdé par lessivage peut avoir quelques inconvénients : d'une part,
il peut provoquer une perte en élèments ntiçritifis (White 6I: OU., 1981) et
de l'autre, il n'est envisageable au Séni;i:,al que pendant une très ccurte
période, qui de plus, ne correspond pas cvz:actement
2 celle des grands
échouages.
3.2 EGOUTTAGE SIMPLE
Un kilo d'algues (mélange UI~,a-CIndol,j~cir<~) est. iigoutté pendant f h 25 mm,
temps au bout duquel le poids est a peu I!X-PS constant. Le poids sec <e l'algue
est de 40 g, soit 4 % du poids initial. T)e ce fait, I.'algue égoutee contenait
initialement 960 g d'eau pour un kilo,
soi.t 33,6 % de sel, La perte de poids
totale est de 330 g, soit Il,5 g de sel, 'F)E ce fait cette méthode n'enlève
que 34 Z du sel contenu dans les algues après 4 h. 25, si on consicsré I'éva-
poration nulle pendant tout ce temps,

- 3 5 -
3.3. DESSALAGE PAR ESSORAGE
3.3.1. Dessalage par centrifugation :
3.3.1.1. Protocole expérimental :
_--_-------- - - - - - - - - -
Un échantillon d’algues (mélange UZua-CZadophora) sortant de l’eau est
mis dans un sac en moustiquaire et attaché sur 1’extrLmité d’un bâton fixé
sur un axe mobile actionné à la manivelle. Cet échantillon est soumis à
diverses vitesses de centrifugation et la perte en eau est évaluée par pesée
après chaque passage à la centrifugeuse.
3.3.1.2. Résultats et discussion :
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
Plus la vitesse de centrifugation est grande plus la quantité d’eau
diminue dans l’algue et par conséquent, celle du sel. Cependant, la C:iminu-
-2
tien de sel. semble se stabiliser à une accélération de 10 m 6 , laquelle
permet une perte de plus de 20 % de sel sur une quantité initiale de 31 7:.
Ainsi, l’algue dessalée par cette méthode passede31à lO%de sel (fig. 8A).
La méthode par centrifugation semble la plus efficace pour le dessalage
des algues. De plus, elle ne nécessite pas d’eau douce et
ne provoque prat i-
quement pas de perte en élèments nutritifs.
Cependant, cette méthode paraît difficilement réalisable à grande échelle.
Une solution intermédiaire serait la compression des algues.
4 *
C O N C L U S I O N
Nos études ont montré que pour la détermination par conductimétrie de
la teneur en sel des algues, il est préférable d’utiliser un rinçage à l’eau
de mer pour éviter l’éclatement des cellules lors de l’extraction.
La quantité de sel apportée dans le sol est variable selon 1”algue et
les conditions de ramassage et de séchage.
Pour la dose utilisée dans les essais culturaux (5 t/ha), la quantité
de sel apportée semble négligeable à l’issue d’une campagne. De plus, la
migration du sel semble augmentée au bout de deux à trois campagnes. Cependant,
un dessalage serait souhaitable potir une utilisation en routine des algues.
Parmi les méthodes de dessalage étudiées, la centrifugation paraît la plus
efficace en enlevant le maximum de sel sans ôter à l’algue sa capacit6 fer-
tilisante par la perte d’une partie de ses élèments nutritifs indispensables
aux plantes.

-36-
% de Sel restant
dans 1’ algue
35
A l g u e s à 9 0 % d ’ e a u J
25
20
15
10
5
I
I
I
I
I
I
0
2
4
5
8 10 12
Accélération
en rnsm2
96 de Sel restant
% de Sel restant
d a n s I’aIgue
d a n s 1’algue
%2
35*-
30-
25-
=-+-% 0 =----r>o
--------0
8-
ao-
a
0B
0C
6-
15-
10-
+----a 20 cm
2
----o-
15 c m
5-
o
1Ocm
4 1
O
t
I
1
I
l
I
I
t
I
f
1
1
I
I
I
1
1
0
10
20
30
40
50
60
0
30
60
90 120
150 180 210
2.40 270
P l u i e e n m m
T e m p s e n m i n u t e s
Figo 8 .- Dessaiage d e s algues,
A ) p a r c e n t r i f u g a t i o n
R) p a r la pluie
C) I:eplt.t on,e ,.

B .
E S S A I S C U L T U R A U X

-37-
I3,I -CHOIX DES CULTUf?ES
BOUS a v o n s o p é r é n o t r e c h o i x e n t e n a n t c o m p t e d e l a zone d ’ é c h o u a -
g e d e s a l g u e s e t d u t y p e d e c u l t u r e s l e p l u s a p p r o p r i é p o u r u n s u i v i à l o n g
terme. L ’ u t i l i s a t i o n d e s a l g u e s c o m m e e n g r a i s n é c e s s i t e d e s c u l t u r e s i n t e n s i -
v e s q u i o c c u p e n t p e u d e s u r f a c e s e t q u i s o i e n t p r a t i c a b l e s a s s e z pres de la
m e r e n r a i s o n d u t r a n s p o r t . A p a r t i r d e l à , n o u s a v o n s e s t i m é q u e l e maraîcha,?
sc1Thlait fe
t y p e d e c u l t u r e l e p l u s a p p r o p r i é p o u r m e n e r n o s e s s a i s .
Cependant, pour c.omplèter notre échantillonnage botanique, nous avons
é g a l e m e n t t e s t é l ’ a c t i o n d e s a l g u e s s u r l a c u l t u r e d e d e u x c é r é a l e s : l e m i l
e t l e m a ï s .
E n c e q u i c o n c e r n e l e s c u l t u r e s m a r a î c h è r e s , les espèces ont été choisies
e n f o n c t i o n d e l e u r s e n s i b i l i t é a u s e l e t d e l e u r i m p o r t a n c e é c o n o m i q u e .
N O U S a v o n s a i n s i s é l e c t i o n n é s i x c u l t u r e s : t o m a t e , h a r i c o t v e r t , o i g n o n ,
nor,tme de terre, laitue et patate douce.
- L a t o m a t e : e l l e e s t c u l t i v é e p o u r l a c o n s o m m a t i o n l o c a l e e t u t i l i s é e
------_--
sous toutes ses formes partout à travers le Sénégal.Laconsommationaetéestimee
à 2 2 0 0 0 t o n n e s e n 1 9 8 3 . L a t o m a t e cerise et la tomate industrielle sont
l e s p l u s f r é q u e n t e s . C e t t e c u l t u r e e s t r e l a t i v e m e n t r é s i s t a n t e a u s e l (CDH,
v u l g a r i s a t i o n 1 9 8 3 ) .
.
- L e h a r i c o t :
---_------
c e t t e l é g u m i n e u s e e s t s u r t o u t p r o d u i t e d a n s l e s r é g i o n s
de Thiès et de Dakar. L a p r o d u c t i o n e s t e s t i m é e à 5 8 4 6 t o n n e s p o u r 1981-
1982 et à 4 155 tonnes pour 1982-1983. Cette culture est en revanche trés
sensible au sel.
- L ’ o i g n o n
- - - - - - - : I l e n t r e d a n s l a p r é p a r a t i o n d e n o m b r e u x p l a t s a u S é n é g a l .
L a c o n s o m m a t i o n e s t e s t i m é e à 14,4 k g p a r h a b i t a n t e t p a r a n . C e t t e cuit-ure
e s t s u r t o u t p r a t i q u é e d a n s l e s r é g i o n s d e T h i è s e t d e S a i n t - L o u i s (Niayes
e t G a n d i o l ) q u i d o n n e n t l a p l u s g r a n d e p a r t i e d e l a p r o d u c t i o n c h i f f r é e à
31 658 tonnes en 1981-1982 et à 31 224 tonnes en 1982-1983. Sa tolérance au
sel est moyenne.

- 3 8 I
- La pomme de terre : elle est cultivee en grande partie dans la région
_-- ----_-_------
de Thiès, mais également a Dakar, à Louga e%. dans la région de Saint-Louis.
La production annuelle a été de 9 600 tonnes
en 1982-1983. La production
n'arrive pas à satisfaire la demande loc;:lc et Je pays fait souvent appel
à l'importation.
- La laitue : elle est produite dans les grands centres principalement
---a-...---
à Thiès, à Kaolack et à. Dakar. Elle est surtout cultivée en saison sèche mais
aussi pendant l'hivernage. Les laitues sont peu résistantes au sel.
- La patate douce : elle est souvent. utilisfe ccmmc substitut de la
--- __---------
pomme de terre dans certains plats sénégalais.
El le est Sirrtout cultivée
dans les Niayes. La consommation a étc d(
1 I! SCIC! tonnes en ?982 (DGPA) c ) 0
- Le mil : c'est la céréale la plus culi.ivh:e ;Lu Scnegal, consommée
------.
comme aliment de base surtout en zone rura:le DFaprès les estimations dc la
DGPA, la production a été de 585 243 tonnes en 1!?82-1983.
- Le maïs : c'est une céréale culti\\*i:e J>o>ur une consommation locale
---m--w
sous forme grillée ouensemoule mélangée au mil.. L.a production a été de 73000
tonnes
en 1982-1983 (DGPA).
L'ensemble de n3s essais ont é-te meriris su:? un C;OI. vierge sableux dont la
comoosition en N, P, K. est la suivante *
Comnosition chimique du sol en 2
N :
0~08
P"
0,02
K :
OP03

- 3 9 -
5,11- TRAITEMENT STATISTIQUE DES RESULTATS
Le traitement statistique des données a été fait avec le programme
GENSTAT V* par F. LALOE (CRODT) sur les récoltes (nombre et poids) des
différentes cultures.
Le test de Fischer a été employé pour déterminer la significativité
des différences entre traitements.
Le seuil de significativité est déterminé par la méthode de Schiffé
(LALOE comm. pers.) qui stipule que la différence est significative entre
deux traitements il et i2 si :
71
Ti, -
2
1 Ti2 / > c02 ( 1 +
Rl
1) x
R2
(1 - 1) F I1 &1),3g i
Ti = effet de traitement i
avec
3 2 : variante résiduelle
R
: nombre de répétitions
1
: nombre de traitements
f,
: fonction de Fischer avec c(
: niveau de significativité (généralement
5 Z).
D1
: degré de liberté résiduel.
Dans les tableaux de résultats, tous les traitements affectés d’une
!même lettre ne sont pas significativement différents.
Les sources de variations (nombre ou poids) affectées de NS ne présen-
tent pas de différences significatives entre traitements.
C V
: est le coefficient de variation dans les traitements : rapport entre
kart type résiduel et la moyenne générale.
- - -
* Lawes Agricultural Trust Rothamsted experimental station 1980.

-.
.-----....,1>
,--.-~111<---<1-_-_,-~
-11111-m-
- 4 0 . . .
t?. III o - !XjAI SUR LA POMME DE TERRE (~oitznwn ihdwosufi?)
1
0
C O N D I T I O N S
E :C E' E. R -f M E N T A L E S
Lieu d'expérimentation : CDH
Variété : "désirée"
Algues testées : UZva, Hypnea et. ,:?;'~:;&@KJ~Q.
Conditions d'utilisation : salées, :;éch&eb et brutes à 5 t/ha
Fumure de comparaison : 20 t/ha de -fumier& chev<a! lt/ho. de IO-lC--20 et
200 kg/ha de TSR (superphosphate triple)
Dispositifs de plantation : d imen 5: i on s des pa 'Y: 1:: .L J es : 7 9 5 m x 3 m
écartement :0,3 m x 0,6 m
dispositif
: 5 traitements à 4 répétitians
répart: ies au 'hasard L>
Apport d'eau : 5 mm par jour par aspe.rsi0.n
Traitements phytosanitaires par puIvfrisation c~vec Dimethoate contre
l'alternariose et avec Captafol contre la pourriture du collet.
2 *
R E S U L T A T S
E ‘T
D 1 S C U S :S 1 0 N
La croissance végétative en cours de culture ainsi que les récoltes
sont les principaux critères de comparaison dans cet essai,
2.1 D LA CROISSANCE VEGETATIVE
La levée a été homogène pour tous les traitements une semaine après la
plantation des tubercules prégermés e
Mais 10 jours après, des différences portant sur la couleur des feuilles
et la couverture végétale commencent à apparaître, Le tableau ci-après donne
les résultats obtenus.

-43-
A 6 0 j o u r s , l e n o m b r e m o y e n d e t i g e s a v e c l a f u m u r e d e c o m p a r a i s o n e s t
de 24 % supérieur à celui avec Hypnea, 23 % de plus que celui avec Cladophora
2 2 % d e p l u s q u e c e l u i a v e c Vlva et toujours 19 % de plus que celui avec le
t é m o i n . A i n s i , l e s p e r t e s d e t i g e s p o u r l a f u m u r e d e c o m p a r a i s o n e t l e t é m o i n
o n t é t é é q u i v a l e n t e s , p e n d a n t l ’ a t t a q u e .
2.2. RECOLTE .
L a m a t u r a t i o n d e l a p o m m e d e t e r r e s e m a n i f e s t e p a r l e j a u n i s s e m e n t ,
p u i s l e f l é t r i s s e m e n t d e s f e u i l l e s . L a r é c o l t e s e f a i t à 5 0 % d e plances
couchées. Par ces symptomes, l e t é m o i n a b s o l u p a r a î t a r r i v e r à m a t u r i t é a v a n t
les autres traitements (à 7 7 j o u r s c o n t r e 8 4 j o u r s ) . L e t r a i t e m e n t a v e c
Cladophora mûrit le dernier (vers 90 jours>.
Rendement par hectare
COMPAFJGSON
N o m b r e d e
CV % poids = 22,9
CV % nombre = 15,l
Le rendement en poids indique une nette prédominance de la funwre de
comparaison laquelle a un rendement de 64 %
s u p é r i e u r a u t r a i t e m e n t a v e c
Qxzr?a, 60 % de plus que celui de Cladophora,
7 6 % d e p l u s q u e c e l u i d u t é m o i n
et. 43 % de plus qu’iilva.
A v e c l e n o m b r e d e t u b e r c u l e s , o n n ’ a p a s d e d i f f é -
r e n c e s s i g n i f i c a t i v e s e n t r e t r a i t e m e n t s .
On peut donc constater que la fumure de comparaison donne des tubercules
n e t t e m e n t p l u s l o u r d s e t p l u s g r o s q u e l e s a u t r e s t r a i t e m e n t s comme l ’ i n d i q u e n t
l e s r é s u l t a t s s u r l e c a l i b r e d e s t u b e r c u l e s d o n n é s p a r l e t a b l e a u c i - a p r è s .

-44-
Pourcentage de tubercules selon le calibre
FUMURE DE
COMPARAISON
Clczdophon-r
-
<à35mm
25,3
_-__---
-
-
35 - 50 mm
61,l
.-I_-
>
à 50 mm
13,6
1
-
-
-
-
-
_ . . . , - . _ . - - - . - - -
En .valeur absolue 9 on constate que la fumure de comparaison
prédomine quant au nombre de tubercules: r;!ii\\li du traitement ffyP7Le,î 1 qui
parmi les traitements algues procure cependant ‘le plus faible rendement pon-
déral. Ce phénomène sPexplique par les apports des fumures. En effet la quan-
c
tité appréciable d’azote amenée par lqépnndage d’i@nea et a temps, permet
une tuberi.sation importante, alors que 1 e groi ssissement des tubercules
est empêché par la carence potassique dan:: cette fumure,
La faiblesse du rendement tant pondéra‘1 qu’en nombre de tubercules pour
le traitement Cln&!+op,~, s ‘expliq.uerait
nlutôt par sa décomposition assez
tardive d’où une tuberisat ion t.rès procxhe de celle du témoin malgré une
composition chimique plutôt adéquate.
La qualité générale de la réc:olte n’~::;e pas très satisfaisante : pres
de 40 % des tubercules ont éti- attaqués à;!ns tcus les traitements, soit par
les insectes comme ~;Y,U! !,c /(ri;-‘,;,
soit par Jr3s nématodes ou ~‘il;i:~,.,,,~1:.,~~;:~ S<T !irri
qui provoque la pourriture séche. Dans 14~ ,tableau suivant p nous présentons
les résultats obtenus sur la qualité de 1.~3 réco!. te.
Pourcentage de tubercu%r:s sel-on la qualité

-45-
Le pourcentage de pourris est plutôt faible dans l’ensemble, Hypnea
contient le plus de tubercules pourris qui représentent seulement 5 % de la
récolte totale, Avec la fumure de comparaison, Hypnea donne la meilleure
qualité en récolte avec 60 % du rendement en tubercules sains. Cludophora
et le témoin sont les plus attaqués par les nématodes avec respectivement
27 % et 26 % de tubercules malades.
En ce qui concerne la forme des tubercules, seules Ulva et la fumure
de comparaison donnent des tubercules allongés, ceux-ci étant arrondis pour
1.0~~ les autres traitements.
Les pelures sont roses pour tous les traitements sauf avec CZndophor~a et
le témoin qui donnent des pelures rouge foncé.
Pour toutes les autres caractéristiques des tubercules, il n’y 2 pas de
dif icrence entre les traitements.
3 .
C O N C L U S I O N
I:‘n termes de rendement pondéral, la fumure algale la plus appropriée
d’aprias cet essai, semble être C’~ZVT. Cependant, si les pieds n’avaient pas
GtC attaqués par la pourriture du collet, Hypnea aurait été le meilleur
fert:ilisant (le nombre de tubercules et les aspects végétatifs presag,eaient
un meil.leur rendement).
Ainsi, on pourrait envisager pour une meilleure fumure algale de la
pomme de terre, une combinaism Ulua-Hypnea ou Cladophora-Hypnea
pour
satisfaire les besoins de la culture pendant tout le cycle.

-

-

- 1 _ - _
- - - - - - - - -
p . - - - p -

. ”
.

. . - .

. - - I

. _ _ . . . . .

_

. -
-4 6 .-
B.IV.-ESSAI SUR LA PATATE DOME (1yor:xa b&k;LLa <-VARIETE NDARGU)
1 *
C O N D I T I O N S
E X P E R I M E N T A L E S
Lieu d'expérimentation : CDH
Algues utilisées : UZua, Hypnea et ?Z.trdophora
Conditions d'utilisation : salées,
séchées et broyées à 5 t/ha.
Fumure de comparaison o 800 kg/ha de 10-10-20, KOkg/ha de sulfate de
potasse et 50 kg/ha d'urée.
Dispositifs de plantation : dimension des parcelles : 7,5 m x 3 m
écartement
: Cl,4 m x 1 m
dispositif : 5 traitements à 4 répétitions
réparties au hasard.
Apport d'eau : arrosage par aspersion à raison de 5 mm/jour
Traitements phytosanitaires, : Bactospéine contre une chenille microle-
pidoptère,Endosulfan et Dimethoate C:ontre C~+YXa, Decis contre les che-
nilles.
2 .
RE S DL TAT S
E '1'
D I S CU S S 1 ON
La morphologie des plantes et les tonnages récoltés ont constitué les
critères de comparaison pour les diver::~ traitements.
2.1. CROISSANCE VEGETATIVE
Les résultats figurent dans le tab:!eau suivant F
Croissance végétative au COUJ?S du temps

-4/-
T o u s l e s a s p e c t s m o r p h o l o g i q u e s m o n t r e n t l a p r é d o m i n a n c e d u t r a i t e m e n t
F!jypneu z en raison, nous pensons de l’apport azoté plus important provoqué
p a r c e t t e a l g u e ( c f . c h p . 1 0 ) .
Néanmoins,
o n c o n s t a t e q u e l e t r a i t e m e n t “ f u m u r e d e c o m p a r a i s o n ” r e s t e
très proche d’Hgpnea et la hauteur moyenne des plantes est supérieure dans
ce traitement, b i e n q u e l e s d i f f é r e n c e s n e s o i e n t p a s s i g n i f i c a t i v e s . L e
t a b l e a u s u i v a n t d o n n e l e s r é s u l t a t s d e l a h a u t e u r m o y e n n e a u c o u r s d u t e m p s .
H a u t e u r s m o y e n n e s d e l a v é g a t a t i o n e n c m e t écart type.
T R A I T E M E N T S
COMPARAISON
T E M P S
D’autre part’, l a c o u l e u r d e s f e u i l l e s v a r i e s e l o n l e t r a i t e m e n t : v e r t
s o m b r e a v e c l a f u m u r e d e c o m p a r a i s o n , UZva et Cladophora, vert clair avec
fiypnea e t l e t é m o i n . Ces couleurs pourraient être interprétées comme des
carences en phosphore ou potassium (VAN DER VEKEN et DE LANNOY, 1973),
m a i s l e d é v e l o p p e m e n t v é g é t a t i f r e n d r a i t l ’ e x p l i c a t i o n Feu p l a u s i b l e , car
d e t e l l e s c a r e n c e s s ’ a c c o m p a g n e n t s o u v e n t d ’ u n a r r ê t d e l a c r o i s s a n c e , c e
q u i n ’ e s t p a s l e c a s d a n s l ’ e s s a i .
2.2. RECOLTE
Par le rendement pondéra1 à 100 jours, nous avons une prédominance de
la fumure de comparaison suivi d’Hypnea qui donne un rendement légèrement
s u p é r i e u r à c e l u i d e s a u t r e s a l g u e s . Le rendement avec le témoin est la moi-
t i & d e c e l u i o b t e n u a v e c l a f u m u r e d e c o m p a r a i s o n . C e s v a r i a t i o n s d e r e n d e -
m e n t p o u r r a i e n t s ’ e x p l i q u e r p a r les différences de vitesse de décomposition
d e s a l g u e s p l u t ô t que p a r l’aunort global e n N , P , K d e s fumures. I:n e f f e t ,
d’apres l a t h é o r i e , ::!I~ihpkora qui serait la fumure la plus dquilibrée
(N/K = 1/3) d o n n e u n r e n d e m e n t p l u s f a i b l e .

-4 8--
A 110 jours, Hypnece donne le meilleur rendement comme le laissait pré-
v o i r l a c r o i s s a n c e v é g é t a t i v e . C e p e n d a n t , s e u l ‘ l e temoin e s t s i g n i f i c a t i v e -
ment différent des autres traitements.
L e t a b l e a u suivant présente les résultats obtenus.
.
bkolte e n t o n n e p a r h e c t a r e
d i f f é r e n c e significatiw à F = 0,0.5
(IV 2 ::= 1 4 , lb
Ces rendements montrent que 10 jours de plus ont eu un effet bénéfique
s u r l e s t r a i t e m e n t s a l g u e s l e s q u e l s o n t p r o v o q u é u n e a u g m e n t a t i o n d e r é c o l t e
de 4 5 1 t/ha avec Hypnea 9 2 9 2 t/ha avec 1~‘~‘~ 8x2 et A,4 t/ha avec CZadophora. La
f umure de comparaison ns a donné qu ‘une alugmc~ntation de 0,3 t/ha
Ce phénomène pourrait s ‘ e x p l i q u e r p;~:r 1-a v i t e s s e d e d é g r a d a t i o n d e s
différentes fumures, car C%t~dophc~.ra qui ne décompose Xe plus lentement
accroit b e a u c o u p p l u s l e r e n d e m e n t qu’U1;:% q u i #se d é g r a d e l e p l u s r a p i d e m e n t D
De même, l a f u m u r e d e c o m p a r a i s o n , q u i e:; c très fac: ilement d i s p o n i b l e , n e
p r o v o q u e q u ’ u n f a i b l e a c c r o i s s e m e n t d u r~wdemen~t e
L e c a l i b r e d e s t u b e r c u l e s m o n t r e qu’H$ynea e t % a f u m u r e d e c o m p a r a i s o n
d o n n e n t l e s p l u s g r o s t u b e r c u l e s a L e s r&;:l tat :i s o n t i n d i q u é s d a n s l e t a b l e a u
suivant ,,
P o u r c e n t a g e d e p a t a t e s d o u c e s s e l o n l e c a l i b r e
COMPARAISON

-49-
La qualité des tubercules compléte les caractéristiques de la récolte.
Le tableau suivant donne les pourcentages de tubercules selon la qualité.
Pourcentage de tubercules suivant la qualité
TRAITEMENT
% de tubercules
avec défaut mais
consommables
-
- -
% de tubercules
avec défaut non
034
092
0
0
0
consommables.
Le pourcentage de tubercules non consommables est nul pour tous les
traitements algues .; ces fumures contribueraient donc à l’amélioration de la
qua1 ité. Le pourcentage DDE tubercules attaqués est presque le même pour
tous les traitements. La plupart des défauts sont dues à Cylas (plus de
90 Z> et pour une moindre part par Cryllotalpa qui creuse des galeries
dans les tubercules.
Le tableau suivant donne les rendements en feuillage
Produc t ion de feu illnge (en tonnes par hectare)
TKAITEMFNT
Les algues donnent la même production de feuillage que la fumure de
comparaison,soit. deux fois plus que celle du témoin absolu. Cependant,
Hypnea semble produire légèrement plus que les autres traitements.

- 5 0 “-
3 .
C O N C L U S I O N
L e r e n d e m e n t m o y e n e n t u b e r c u l e s e t : .la qua’lit6 de 1.a récolte sont
l e s m ê m e s p o u r l e s a l g u e s e t l a f u m u r e de comparaison.SeuleUZvQ
semble
a v o i r u n e e f f i c a c i t é m o i n d r e q u e l e s a u t r e s a l g u e s .

R#\\I, -ESSAI SUR LE HARICOT VERT (PbeoCun vu&jti)
1 .
C O N D I T I O N S
E X P E R I M E N T A L E S
Lieu d'expérimentation : CDH
Algues testées : Hypnea, UZva et Cladophora
Conditions d'utilisation : salées,
séchées et broyées pour toutes les
trois et compostées pour Ulva à la dose de 5 tjha
Fumure de comparaison : 375 kg/ha de sulfate d'ammoniaque, 280 kgjha
de TSP (super phosphate triple), 120 kg/ha de sulfate de potasse et
100 kg/ha de chaux magnésienne.
Dispositifs de plantation : dimension des parcelles 3 m x 7,5 m
écartement
: 10 cm x (20 cm + 80 cm)
dispositif
: 6 traitements à 3 répliques
plus deux parcelles de bordure et une allée
parallèle à la bande plantées comme témoin.
Apport d'eau : aspersion à 5 mm par jour.
2 .
R E S U L T A T S E T
D I S C U S S I O N
2.1. CROISSANCE VEGETATIVE
La variété de haricot utilisée dans cet essai est "Delinelle" qui donne
des plantes naines.
Dès la première quinzaine, après la levée, on note suivant les traite-
ments des différences très nettes de couleur des feuilles. Les plantes trai-
tées avec Ulva et Hypnea donnent une couleur de feuilles vert sombre tandis
que le témoin absolu, le compost d'[;lua
et la fumure de comparaison produi-
sent une couleur vert pâle et CZadophora un vert tendre. D'après ZUANG (1976)
la couleur vert sombre est caractéristique d'une carence en potassium chez
leharicot vert.

-52-
Un mois après la levée, les feuilles ont commencé à jaunir avec Hypnea.
Une semaine après, on note l'apparition de taches rouille et l'enroulement des
feuilles. Pendant ce temps, le jaunissement. s'étend à l'ensemble de l'essai
et devient plus marqué pour le traitement avec compost d'UZva , sur lequel
les feuilles commencent même à sécher. Ce phénomke s'est poursuivi pendant
un mois et demi ; le renouvellement des feuilles a commencé quinze jours après
que la quasi totalité des feuilles soit tombée. Le phénomène remarqué sur le
traitement Hypnea serait dû au déséquilibre du rapport K/N qui au lieu de 1/3
est d'environ 3. Le jaunissement des feuilles sur l'ensemble des traitements
est dû à un phénomène natureï de vieillissement
((deux mois et demi de culture).
La couleur des fleurs est aussi diff6rente selon le traitement : d'un
violet soutenu avec les algues salées,séchi!es et broyées, plus claïr-epour le
témoin absolu, la fumure de comparaison ei: le compost ci'Ulz,a.
Le systeme racinaire est aussi variai2e suivant les traitements. La pré-
sence ou l'absence de nodules, s'expliqut: par l'apport azoté de la fumure.
T-n effet, quand les plantes ne reçoivent !:as assez d'azote, elles fixent
l'azote de l'air en complément de leurs ksoins.
Le tableau suivant présente 'Les carat ':&ristiques des racines selon le
traitement.
Caractéristiqaes des racines
-.----_- -
TRAITEMEN:
UlVCï
!: î ver
TEMOIN
FUMURE DE
COMPOST
ABSOLU
COMPARAISON
-
-
4 grosses
Nombreuse: Nombreuses Gros pivot
Système
+ quelque:
racines
rat ines
i- racines
petites
fines et
fines et
moyennes Du,
racinaire
racines
longues
longues
longues +
avec no-
a.llant en
allant en gros nodu-
dules.
tous sens
tous sens ; les.
gros nodules
-
_...-.A.---
Après arrachage,, les caractéristiq,rnrs des pieds nous renseignent
sur tous les traitements,
Nombre et poids des pieds après arrachage
TRAITEMENT
'UMURE DE
OMPARAISON
131
1012
-
-
-
797

->3-
Le nombre et le poids des pieds après arrachage nous indiquent que les
traitements avec "compost d'Ulva et liypnea contiennent plus de plantes
mortes que les autres.
2.2. RECOLTE
Le tableau suivant présente les résultats obtenus au bout d'un mois
de récolte :
FUMURE DE
TEMOIN
UZVU
TRAITEMENT
ilypnea Ciiadophora
uzvu
COMPARAISON ABSOLU
COMPOST.
Récolte à
1 mois en
3,49
2,09
2,12
3,29
3,36
2,77
t/ha
Seules Ulva non compostée et Clndophora donnent des rendements voisins
dtz ceux obtenus avec la fumure de comparaison.
Les courbes de récolte en fonction du temps (fig. 5) montrent que la
meilleure récolte est faite au 15ème jour et que 45 à 60 % des récoltes
sont effectuées au cours du premier mois.
Les autres récoltes de moyenne
importance sont effectuées entre 60 et 70 jours et une à 90 jours.
En début de récolte, la couleur des gousses ne varie pas d'un traite-
ment à l'autre et demeure d'un vert tendre. En cours de récolte, des tâches
rouilles apparaissent sur les gousses du traitement par Hypnea, certainement
en liaison avec l'apparition de ces mêmes tâches sur les feuilles.
Les résultats en fin de culture sont données dans le tableau suivant.
Rendement total en t/ha
FLJMURE DE
TEMOIN
&?Va
TRAITEMENT
COMPARAISON
ABSOLU Hypneu
C Zadophoj-a
U Zva
COMPOST,
Rendement
abc
bc
ab
en t/ha
654
491
3;3
593
555
338
Nombre de
gousses /
C
ab
a
bc
C
a
parcelles
3200
2300
1900
2800
3000
2200

L e m e i l l e u r r e n d e m e n t f i n a l (au bout de 100 jours:) est obtenu avec la
fumure de comparaison ; Cladophora e t ilZvcz donn.ent egalement d e b o n s r e n d e -
m e n t s ( 8 3 % d e l a f u m u r e d e c o m p a r a i s o n ) . ‘Ilva compo:stée, Hzjpnea e.t l e tt5moin
a b s o l u d o n n e n t d e s r e n d e m e n t s n o n signifit-:ati.vement d i f f é r e n t s q u i . n ’ a t t e i g n e n t
q u e 5 0 % d e c e u x d e l a f u m u r e d e c o m p a r a i s o n .
L ’ e x p l i c a t i o n d e c e s d i f f é r e n c e s v i e n d r a i t t o u t d ’ a b o r d d e s kquilibres
e n t r e N et K des fumures. Mai.s, s i o n n e .t::ient compte que de ce critère,
l e f a i t q u e CZadophora p r o v o q u e u n r e n d e m e n t p l u s f a i b l e qu’UZzia et même
l a f u m u r e d e c o m p a r a i s o n p a r a î t r a i t a b e r r a n t , c a r l e r a p p o r t N/K dans cette
fumure est de 0,34 c o m m e l ’ i n d i q u e l a thibl)iit alors qu’il. est différent pour
l e s d e u x a u t r e s t r a i t e m e n t s . P o u r celà, 1.1 déccm~osj t i o n d e s a l g u e s d a n s l e
s o l . p o u r r a c o m p l é t e r l ’ e x p l i c a t i o n par 1~)‘; 6quilihrc2; N e t K . E n e f f e t ,
Cicdophora ne se décomposant qu ‘3. part il: .lc 30 jours >I on peut supposer qlJ ‘elle
2. u n r e t a r d p o u r c o u v r i r l e s besoi.ns d c In p l a n t e , ri:tors qu’IJlvc~ e t l a
fumure de comparaison. les assurent beaucoilp plu.~ t ô t : . A v e c QprLea, le désiqui-
l i b r e e n t r e N e t K s e r a i t à 1 ‘ o r i g i n e de ,;on incf [lic;~ci.t6 s u r l e h a r i c o t .
E n c e q u i c o n c e r n e l a qua1 ité, les ri::-;llltat s sont i d e n t i q u e s à c e u x d e s
rendements.
P o u r c e n t a g e d e s g o u s s e s s e l o n 1 a q u a l i t é
FUMURE DE
I;Zva
T R A I T E M E N T
UZva
COMPARAISON
COMPOST.
-~----.
Gousses
sans défaut
79,7
73,l
68,5
Gousses
20,3
26,9
31,5
a v e c d é f a u t
L e t a b l e a u m o n t r e q u e les traitement::; figpnetr, !J~w compostée et le
t é m o i n a b s o l u d o n n e n t d e s g o u s s e s d e main:; b o n n e qualit a v e c p l u s d e 3 0 X
d e g o u s s e s a v e c d é f a u t ,
L a g r o s s e u r d e s g o u s s e s v a r i e a u s s i q.i~ec l e lzraitement : l e s a l g u e s
et la fumure de comparaison donnent des gousses de dimensions moyennes tan-
d i s q u e l e t é m o i n e t lllva compostée donnent des gousses petites et très minces.

- 5 5 -
3 .
C O N C L U S I O N
C e t e s s a i s u r l e h a r i c o t n o u s p e r m e t d ’ a v a n c e r q u e p a r m i l e s a l g u e s
testées, Ulva est la meilleure fumure pour le haricot vert. Cependant, des
c o m b i n a i s o n s e n t r e a l g u e s p o u r r a i e n t a m é l i o r e r l e s r e n d e m e n t s o b t e n u s e n
p a r t i c u l i e r , d a n s l e c a s d e l a f e r t i l i s a t i o n p a r Hgpnea, p o u r l a q u e l l e , u n
t e l p r o c é d é p e r m e t t r a i t d e r é t a b l i r l ’ é q u i l i b r e e n t r e N e t K .

-56-
H A R I C O T
V E R T
R E C O L T E E N (GRAMMES )
_--_. .--.
Fu mure
minif 818
w-*
Cladophorr
O--.,-O
T é m o i n 8bsOlu
+----44
Hypna8
* . ..f.>” <).. *
Illva
10
20
3 0
4 0
50
80
70
8 0
9 0
1 0 0
TEMPS E N ( J O U R S )
Fig* 5.- R é c o l t e H a r i c o t v e r t .

-57-
B.VI. - ESSAI SUR LA TOMATE (Lycupmicum-VAR1 ETE SMALL-FRY)
Nous avons effectué deux essais sur cette culture, successivement et
sur les mêmes parcelles,
le premier en saison sèche et le second
en hivernage.
1 .
P R E M I E R
E S S A I
( S A I S O N
S E C H E )
1.1. CONDITIONS EXPERIMENTALES
Lieu d'expérimentation : CDH
Repiquage : 10.1.82 après un mois de pépinière
Algues testées :Ulva
compostée, Hypnea et CZadophora séchées, snl.ées
et broyées
Dose d'utilisation : 5 t/ha
Fumure de comparaison : 20 t/ha de fumier de cheval l>lil:.: 1 ~,,'];a de 10-10-20
Dispositifs de plantation : dimension des parcelles : 3 x 7,5 m
ecartement : 0,4 m x 1 m
dispositif : six traitements a 3 répétitions
réparties au hasard avec 2 parcelles de
bordure
Apports d'eau : 5 mm par jour en aspersion
Traitements phytosanitaires : Cymbush contre HéZiothi;s , Thiadimefon et
Manèbe contre différentes attaques.
1.2. RESULTATS ET DISCUSSION
1.2.1. Croissance végétative :
La hauteur des plantes au cours du temps fait apparaître une première
différenciation entre les traitements :

---
-*
III--uI-m.----

.
-58-
Hauteurs moyennes en cm (sauLi.gné) et écart type
FUMURE DE
TEMOIN
COMPARAISON
A R S O L U
^.I---
A u b o u t d e 2 0 j o u r s , i l . n ’ y a p a s d e différences s i g n i f i c a t i v e s e n t r e
les traitements.
A 4 7 j o u r s , Ulvn et le témoin semblent. kvoluer m o i n s r a p i d e m e n t , a v e c
une augméntation de la hauteur moyenne de 32 à 36 cm alors que les p?.antes avec
Cl.adophora, Hypnea et ‘la fumure de comparaison croissent de 40 a I:V cm. A
6 1 jours, le taux de la croissance diminucl dans tous les traitments, 1 ‘ a u g m e n -
t a t i o n de l a h a u t e u r m o y e n n e a l l a n t d e 2 c m a v e c l e t é m o i n à 1 3 c m s e u l e m e n t
a v e c l a f u m u r e d e c o m p a r a i s o n ( l e s a l g u e s d o n n e n t d e s t a u x d e c r o i s s a n c e
intermédiaires).
L a r a m i f i c a t i o n d e s p l a n t e s v a r i e a u s s i sui-vant. les traitements. Son
é v o l u t i o n e s t l a m ê m e q u e c e l l e d e l a h a u t e u r , l-es témoins et
IIZw donnant
les plantes les moins ramifiées, l a fumur(l d e c o m p a r a i s o n e t tiypneu d o n n a n t
c e l l e s q u i s ’ é t a l e n t l e p l u s .
L a c o u l e u r d e s f e u i l l e s e s t é g a l e m e n t f o n c t i o n d u t r a i t e m e n t . E l l e e s t
b l e u v e r t a v e c Hgpnea, vert sombre avec (.'iladophoY~a9 verte avec la fumure de
c o m p a r a i s o n e t v e r t p â l e a v e c l e t é m o i n
t: t Lrl va n
T o u s l e s a s p e c t s m o r p h o l o g i q u e s étucl-iés
dans cet: essai montreraient
u n e c a r e n c e a z o t é e a v e c l e s t r a i t e m e n t s /i’?z%z et t&loin. Z U A N G ( 1 9 7 6 ) a e n
e f f e t m o n t r é q u e l a c o u l e u r v e r t p â l e
dl:!:< f e u i l l e s e t l a f a i b l e c r o i s s a n c e
s o n t c a r a c t é r i s t i q u e s d e c e p h é n o m è n e .
L ’ é v o l u t i o n d e l a v é g é t a t i o n s’expI;i.que par les apports des fumures
(chap. B-k) s u r t o u t e n c e q u i c o n c e r n e le t r a i t e m e n t a v e c Hypne~, qui
p r o c u r e u n a p p o r t a z o t é p l u s i m p o r t a n t .

- 5 9 -
1.2.2. Floraison :
Les courbes rcnresentant l e
nombre de fleurs en fonction du temps
(fig. 6.1.) évoluent toutes de la même façon, présentant deux paliers : le
premier qui va du 31 janvier au 31 mars (2 mois) et le second plus bref
allant du 30 avril au 15 Mai (15 jours). Ainsi, ces courbes mettent en évi-
dence deux périodes importantes dans le cycle de la culture : la première
qui s’étend de la pleine fructification à la fin des grandes récoltes (70 Z)
et la seconde de la rrfloraison à la fin de la culture.
La hauteur des palliers (fig. 6.1.) correspond aux quantités de récoltes
dans la plupart des traitements, sauf dans le cas de Cladophorla pour lequel
on obtient un nombre de fleurs cumulé plus important que celui de la fumure
de comparaison, mais un rendement pondéra1 de tomates ;!~US faible.
1.2.3. Récolte :
1.2.3.1. Rendement en tonnelha :
-------------------se
Les rendements obtenus sont présentés dans le tableau suivant :
FUMURE DE
TRAITEMENT
Hypnea
Vlva
C Zndo*hora
COMPARAISON
TEMOIN
18,5
21,5
35,7
15,6
bc
a b
a b
a
C
. -
,
cv = 17,9 %
‘Différence significative à P = 0,05
Le tableau montre par la comparaison deux à deux des traitements qu’il
y a des différences significatives. Cependant si on considère l’ensemble,
seul le témoin paraît statistiquement différent des autres traitements.
Le faible rendement avec le traitement illva s’expliquerait par le
fait que le compost a été utilisé sans son pied de cuve, donc ayant perdu
beaucoup de ses principes actifs:

5 a
nE
0
w
E
L-J
W
3
L ul


*Q)
0 =
CL( .rl
a
w
I
.
In
0 0 I
-w
+
K
vs 0
W
w ‘2’
L m E E”
v)
0 2
d 0 00
I
I
--
c3 0 0
b 5:
0
I
1
w H
#---
ln

*
l-
8/ZL
8/
6h
6/oa
OL/LL
-PIS
-t&C
-tr/SZ
-s/s

LC


-61-
Sur la figure 6-2 (courbes de récoltes en fonction du temps), on obser-
ve trois grands pics de récolte au cours du premier mois. Au delà, les poids
recueillis sont plutôt faibles et étalés dans le temps.
QS trois récoltes correspondent à 88,5 % du rendement avec la fumure
de comparaison, 76,5 % avec Hypnea, 68,7 % avec Cladophora, 61,h % avec Uiva
et: 38 % avec le témoin absolu. Ainsi, on peut arrêter la récolte de tomate
à environ un mois pour la plupart des traitements.
1.2.3.2. Calibre des fruits :
_-__-_--_---------
Le calibre général des fruits de cet essai varie entre moins de 30 et
47 mm. Ce phénomène est normal pour la variété utilisée qui est la Small- Fry.
Pourcentage de tomates selon le calibre
35 - 40 mm
,
l
D’après ces résultats, CZadophora parait donner I.es plus gros fruits.
2 .
D E 17 X 1 E M E
E S S A I
(HIVERNAGE)
2.1. CONDITIONS EXPERIMENTALES
Lieu d’expérimentation : CDH, sur la même bande que le premier
Repiquage : le 26-06-83 après un mois de pépinière
Algues testées : ïJZva, Hypnea et CLadophora
Conditions d’utilisation : séchées et broyées a 5 t/ha
Fumure de comparaison : 20 t/ha de fumier de chevrzl pl:ls 1 i./h.2 de 10-10-20

-62-
Dispositif de plantation : dimension des parcelles : 7,5 m x 3 m
écartement : 0,4 m x 1 m
dispositif : 5 traitements à 4 répétitions
réparties <au hasard.
Traitements phytosanitaires : applications répétées de Manèbe d'abord
en prévention puis contre diverses maladies dues aux insectes et d'ordre
physiologique.
2.2. RESULTATS ET DISCUSSION
Cet essai a étb effectué pour confirmer ou infirmer les résultats (pré-
cédemment obtenus) concernant l'ordre d'efficacité des trois algueo, et
également leur action à une saison différente.
2.2.1. Croissance végétative :
- - -
Hauteur moyenne en cm (chiffres soulignés) et écart type
.-
I
--------
TRAITEMENT
FUMURE DE
TEMOIN
lhypnea
Temps en jours COMPARAISON
ABSOLU
------km.-
H
23
-
24
25
-
-
22
-
16
.B
5,9G
4,66
4,53
5,130
47
62
-
-
56
52
-
-
fi,71
7,9’ 7
10,12
10,28
------Y--- .- <-
55
6 8
-
-
62
1 61
-
-
I
12,37 f
12,l 1
15,28
12,21
-
I ._--
--
---
La hauteur moyenne ne donne pas de différence significative. Les écarts
entre plantes dans un même traitement sont souvent très grands. La croissance
végétative est cependant différente selon le traitement, elle est plus élevée
entre le 16' et le 37e jour, Elle est dc 36 cm avec la fumure de comparaison
dans cet intervalle de temps, de 37 cm ~VI?C Hypnea, de 30 cm avec Cladcphora
et avec UZva et enfin de 23 cm avec le témoin absolu.

-63-
L a c o u l e u r d e s f e u i l l e s v a r i e é g a l e m e n t s e l o n l e t r a i t e m e n t : l a fumu-
re de comparaison provoque une couleur vert sombre de même qu’H$pneu, Cla&phora
c o n d u i t
à u n v e r t t e n d r e , alors qu’lrlua e t l e t é m o i n d o n n e n t u n e c o u l e u r
v e r t p â l e . C e phénomke s ’ e x p l i q u e r a i t p a r l a c o m p o s i t i o n e n a z o t e d e c h a -
cune des fumures (cf. chap.Bll),
Hypnea et la fumure de comparaison étant
r i c h e s e n a z o t e t a n d i s qu’Ulva e s t p l u t ô t p a u v r e .
Comparées au premier essai, l e s p l a n t e s s e d é v e l o p p e n t m o i n s e t c e r t a i n s
problèmes physiologiques observés sont absents du premier. Tous ces phénomènes
s e m b l e n t l i é s à l a p é r i o d e d e c u l t u r e , l ’ h i v e r n a g e f a v o r i s e
e n e f f e t , l e
developpement des diverses maladies.
2 . 2 . 2 . F l o r a i s o n :
Comme au premier essai, l e s c o u r b e s d e f l o r a i s o n e n f o n c t i o n d u t e m p s
(f:ig. 7-l) mettent- en évidence deux périodes importantes de l a c u l t u r e , u n e
p r e m i è r e p l u s l o n g u e q u i d u r e u n m o i s e t d e m i , e t l ’ é b a u c h e d ’ u n e s e c o n d e
qui commencerait au 15 novembre.
2.2.3. Réco1t.e :
F U M U R E D E
TEMOIN
T R A I T E M E N T
Ygxec
u Ivc
Cladopkma
COMPARAISON
A B S O L U
Rendement
c ICI
a b
bc
d
3
e n t/ha
17,7
11,4
13,4
19,9
598
Pourcentage/
62,5
61,6
62,3
55,0
35,8
a u l e r e s s a i
cv == 19,3 %
D i f f é r e n c e significatice à P := 0,05
C e t a b l e a u m o n t r e qu’Hypne,? e s t l a f u m u r e l a p l u s e f f i c a c e p o u r l a p é -
r i o d e d ’ h i v e r n a g e s u r l a t o m a t e , c a r d a n s c e t e s s a i , e l l e n ’ e s t p a s signfi-
c a t i v e m e n t d i f f é r e n t e d e l a filmure de comparaison. Cladophora donne un
meilleur rendement qu’Uii.Q: t,t est s i p n i f i c a t i v e m e n t d i f f é r e n t e d u t é m o i n
a b s o l u .
L e s c o u r b e s d e recoltes ( f i g . 7 - 2 ) m o n t r e n t u n e s e u l e g r a n d e r é c o l t e
a l o r s q u ’ i l y en a v a i t t r o i s a u p r e m i e r e s s a i ( f i g . 6 - Z ) .

1_---
m..“u-m<--L
Il-“--..,--
---,“-,
.
..-

_-

_
.-.-._.
2.2.4. Pourcentage de tomates selon le calibre :
“.I---_
- de 30 mm
L e c a l i b r e d e s f r u i t s d a n s c e t e s s a i e s t g é n é r a l e m e n t p l u s f a i b l e q u e
dans le premier, plus de 80 % d e l a récol ire ayant u n c a l i b r e d e m o i n s d e
30 mm, les différences entre traitements tivoluent c e p e n d a n t d e l a m ê m e f a ç o n
q u ’ a u p r e m i e r e s s a i . L ’ e f f e t d e s fumures sur l e s c a l i b r e s d e s t o m a t e s s e r a i t
plus significatif avec des variétés de tomates plus grosses.
3.
c 0 N c: L u s 10 N
L e s a l g u e s s e m b l e n t e n g é n é r a l p l u s ‘ldaptées q u e l a f u m u r e d e c o m p a r a i -
son dans les conditions du second essai.
Hypneu paraît la fumure la plus appropriée El la tomate parmi les trois
algues testées 9 et serait même plus valahte q u e 3a fumure de comparaison
e n s a i s o n d ’ h i v e r n a g e p c a r e l l e d o n n e un r e n d e m e n t q u i . c o n s t i t u e 62,5 2 de
c e l u i obt.enu a u p r e m i e r essa.i c o n t r e 5 5 ‘Y a v e c l a f u m u r e d e compa.raison.

F i a . 7 .-
D E U X I E M E
E S S A I T O M A T E
Nombre de fleurs
R é c o l t e e n ( g r a m m e s )
Cumulé
4000
II
l - e fumure d e c o m p a r a i s o n
3000
---a..
HTpnia
o-- -0 C l a d o p h o r a
* . . . . . . . . . . *
Ul”a
Q-* Trimoin a b s o l u
2000
1000
Temps ( jours)

--111-
m”------.--
.,------.

.-
.-
- 6 h -
B,VII- ESSAI SUR L’OIGNOrl (APRhin cep)
1 *
C O N D I T I O N S
E :K P E R 1 M E N T A L E S
Lieu d’expérimentation : CDH
V a r i é t é d ’ o i g n o n : Violet de Galmi
A l g u e s u t i l i s é e s : Ulva, Hypnea e t
32.u&phorcz
C o n d i t i o n s d ’ u t i l i s a t i o n : b r u t e s e t s é c h é e s à 5 tjha
F u m u r e d e c o m p a r a i s o n : 1 6 t/ha de fumier ;i: c)leva.] -lus 400 ke/h:t de s-1:
d’ amoniaque , 250 kg de TSP* e t :,I<!O kg/ha d e s u l f a t e d e p o t a s s e .
Dispositifs d’expérimentation : dimension de.s parce1 1.t:~ : Y’, 5 m Y 3 m
écartement
: 10 cm x (20 + 40) cm
d i s p o s i t i f
: c i n q t r a i t e m e n t s à q u a t r e
répéti tions réparti es au hasard.
A p p o r t s d ’ e a u : 6 mm par jour par aspersion
T r a i t e m e n t s p h y t o s a n i t a i r e s : Dimcthoate e t Cymbush p a r puLvérisation.
2 .
R 1: S U 1, T A T S
E T
D I S C U S S I O N
2,l a CROISSANCE VEGETATIVE
L a l e v é e e s t hétéroghne sur l!ensemb?.e de l’essai, Deux semaines après
l a p l a n t a t i o n d e s b u l b i l l e s , i l n’y a IOC % d e p o u s s e s s u r a u c u n d e s traiteme
L e t é m o i n a b s o l u a y a n t l e p l u s f o r t p o u r c e n t a g e d e l e v é e , o n p o u r r a i t
p e n s e r q u e l e s f e r t i l i s a n t s g ê n e n t l a p o u s s é e d e s b u l b i l l e s . E n r é a l i t é ,
c e t t e h é t é r o g é n é i t é e s t d u e à u n e plant::itCon p a r f o i s p r o f o n d e et 2 une nreda-
tien des c o r b e a u x e n c a s d e p l a n t a t i o n t r o p s u p e r f i c i e l l e .
Après remplacement, l e pourcentage d e p l a n t e s l e v é e s
a u g m e n t e , mais
à ïa r é c o l t e , l e p o u r c e n t a g e dc p l a n t e s s u r v i v a n t e s a é t é m o i n d r e . L e c o m p t a -
g e a p r è s r e m p l a c e m e n t a é t é f a i t u n mois a p r è s r e p i q u a g e e t c e l u i à l a r é c o l -
t e l e j o u r m ê m e , d o n c q u a t r e m o i s a p r è s l a m i s e e n p l a c e .
(*> TSP : Superphosphate triple S

-b7-
P o u r c e n t a g e d e p l a n t e s s u r v i v a n t e s
TRAITEMENT FlJMLJRE: DE
TEMOIN
.7il!,I’?L&Xl
~‘lm
CZadophopa
COMPARAISON
A B S O L U
Pourcentage
après rempla
86,7
90,4
92,0
88,6
85,7
cemen t
Pourcentage
à l a r é c o l t e
69,2
79,2
78,4
79,5
72,8
Levée en %
45,9
83,2
79,7
75,4
63,8
De ce tableau, il. ressort qu ‘avec la fumure de comparaison, le pourcenta-
g e d e p l a n t e s s u r v i v a n t e s e s t t o u j o u r s l e p l u s f a i b l e .
‘ L e p o u r c e n t a g e d e p l a n t e s mortt’s entre l e r e m p l a c e m e n t e t la récol.te est
plus important ave5 l a f u m u r e de c o m p a r a i s o n .
Deux semaines après 13 levée, le développement végétatif parait plus
i m p o r t a n t a v e c l e s a l g u e s e t l e t é m o i n . L a c o t a t i o n d e 1 à 1 0 seLon I.‘impor-
t a n c e d u d é v e l o p p e m e n t v é g é t a t i f d o n n e : 8 p o u r h’y~wa, 7 p o u r U.~U,Z e t l e
téno in, 6 p o u r CZatZophorc et 3 pour la fumure de comparaison. La couleur des
feuilles est uniforme à ce stade mais, ’

a partir de trois semaines, des diffé-
rences très nettes commencent à apparaître entre les traitements. Les obser-
v a t i o n s f a i t e s à 4 5 j o u r s n o u s d o n n e n t l e s r é s u l t a t s p r é s e n t é s d a n s l e t a b l e a u
suivant.

1-11
-

,.,
_
_
Caractéristiques de l:t culture à 45 jours
FUMURE DE
TEMOIN
TRAITEMENTS
?,zf*;.:?zea
COMPARAISON
ABSOLU
Hauteur mo-
44,5
j
25,2
/
34,7
34,2
36,5
/
yenne en cm
Encombrement
22,2
/ 15,0
1
25,O
26,7
24,0
moyen en cm
/
Couverture
72,5
46,2
du sol en %
2632
;
62,5
i
Développement
du bulbe
4
1
(
3
2
(coté de 135)
f
-t
Mince
Mince
-.__.--- _fi_---
Couleur des
Bleu--vert
:
Vert
Vert-clair
feuilles
-1--.
I
Ainsi, on remarque que la fumurc dc .:oclparaison couvre plus le sol don-
nant ainsi 46 % de plus que le témoin, 'Iii f: de pius qu'&Pnea, 30 % de plus
que Cladophora et 29 % de plus qu'U!w. i;t hauteur moyenne est également plus
importante tandis que l'étalement est plu:; fort avec les algues. La bulbaison
est plus avancée avec la fumure de comp.xrr:ison.
On peut dire à partir de ces observ:<tions quSà 45 jours la fumure de
comparaison provoque un meilleur dévelopl:r;ment de l'oignon, mais qu’Hypnt?a
semble aussi assez active, tandis qu'li??, e‘~ CZodo,pki;rlz ont un effet moyen.
De même, la couleur des feuilles semble indiquer un manque d'azote
chez le témoin et UZUQ. Toutes ces observkitions semblent liées au::; apports
des différentes fumures en fonction des b::soins de l'oignon (chap. Bli).
En effet, dans un sol pauvre, 1 'oignon demande un apport azoté en début
de culture, rôle rempli par la fumure de comparaison et les algues, sauf
CZadophora qui se décompose assez lentemrbnt (un mois).
A environ 60 jours, le dosage du pH dans le sol eiffectué sur chaque
traitement montre un pH acide avec la furrrrrc de comparaison (5,5) neutre
avec les algues et le témoin (entre 6,5 (31. 7,3).
..----- -.-.-. ._ _ _
. _..x^^--
-.

-69-
Le tableau suivant donne les résultats obtenus :
pH du sol selon le traitement
TRAITEMENT
FUMURE DE
TEMOIN
Hpm2.
Lfîvn
Ci:&p+pa
COMPARAISON
ABSOLU
PH
5,5
731
f5,8
699
7,l
- - -
Hyywa et J?VG semblent donner les pH les plus favorables, à la {culture
de l'oignon compris entre 6,5 et b,o) (CDH-Vulgarisation).
Cependant, les différences ne semblent pas très significatives entre
les différents traitements.
2.2. FLORAISON
Après deux mois de culture, les plantes commencent à fleurir en premier
avec la fumure de comparaison. Les résultats suivants indiquent la floraison
des divers traitements :
Nombre de hampes florales par traitement
et par parcelle
TRAITEMENT
FUMURE DE
TEMOIN
figjnea
COMPARAISON
ABSOLU
u Lva
18
1
7
5
La floraison semble liée à l'efficacité du traitement. Le traitement
qui a le meilleur rendement a le plus de fleurs, tandis que le témoin est
le moins fleuri.
2.3. KECOLTE
La récolte est effectuée après un arrêt d'irrigation de 10 jours pour
obtenir des bulbes bien secs.

-7o-
2.3.1. Rendement :
Les caractéristiques de la rkolte sont: présentées dans ce tableau :
-v----e-
1
UC va
Clatlophora
COEE’ARAISON
-
-
13,2
17,9
ac
ac
- - - - -
32300
31400
w - e - -
-
41
5 7
-
-
-
t
1
CV = 21,7 %
Différence significative à P = 0,05
Le rendement obtenu dépend plus du poids des bulbes que de leur nombre.
Pour chacune des fumures, le rapport des rendements sur celui de la fumure :
de comparaison est équivalent à celui des poids moyens des bulbes. La fumure
de comparaison est supérieureauxautres traitements avec un rendement de 70 %
de plus que celui du témoin, Ce;pendant, la di-fférence avec Hypnea est non
:signif icat ive.
Le poids moyen des bulbes plus élevé avec Cladophora qu’avec ~171.~ 9
s’explique par l’apport en phosphore et potassium en fin de culture avec
Cladopho~a
; 1 ‘oignon a un besoin important en ces deux éléments en fi.n de
cycle pour le grossissement des, bulbes,
Cladophora donne un rendement en bulbes plus faible qu ‘Hypnea alors que
son apport théorique en P et K au moment opportum semble plus favorable à
1 ‘oignon que celui d ‘liypnea. Ce phénomkne s’expliquerait par des facteurs
dont nous n’avons pas tenu compte dans notre étude (rétention d’eau, rôle
de colloîdes organiques, des oligoélèments etc).

- 71-
2.3.2. Q u a l i t é d e l a r é c o l t e :
L e s données relatives à la qualité des bulbes sont présentées dans le
t a b l e a u s u i v a n t :
P o u r c e n t a g e d e b u l b e s s e l o n l a q u a l i t é
mm-... - y- - -
TEMOIN ’ -- &qmea
UZva
A B S O L U
ClUdOp/h~a
396
499
592
598
63,5
50
66,5
5 1
27,5
40,6
21,9
38,6
4,2
594
I 495
I 694 I 496
L a q u a l i t é génerale d e l a r é c o l t e e s t m e i l l e u r e a v e c l a f u m u r e d e c o m p a -
r a i s o n q u i a l e moins d e b u l b e s attaques e t l e p l u s g r a n d p o u r c e n t a g e d e
b u l b e s n o n f l e u r i s (51,6 X>. Parmi les autres fumures, Hgpnea et ~L'Zaa'ophor~a
o n t l e s p l u s g r a n d s p o u r c e n t a g e s d e b u l b e s s a i n s n o n f l e u r i s a v e c r e s p e c t i -
v e m e n t 41,6 e t 39,7 %
L e témoin et Ulva contiennent plus de bulbes fleuris que les autres
t r a i t e m e n t s e t s e m b l e n t f a v o r i s e r l e u r d é d o u b l e m e n t . C e s p h é n o m è n e s p a r a i s -
sent liés aux faibles apports en élèments nutritifs dans ces traitements.
2 . 3 . 3 . C a l i b r e d e s b u l b e s :
L a g r o s s e u r d e s b u l b e s e s t v a r i a b l e s u i v a n t l e t r a i t e m e n t . L e s r é s u l t a t s
o b t e n u s s o n t p r é s e n t é s d a n s l e t a b l e a u c i - a p r è s :

-72-
Pourcentage de bulbes selon le calib’re
Moins de 20
mm
0
0
093
-
Entre 20 et
40 min
3,7
0,6
38,2
41,8 1 7,l 1 5,6
17,6
14,7
8,9
9,4
Entre 40 et
6’0 mm
j22,7/22,1 /56,5
31,l ( 4t,,7 1 27,7
36,:
61,9
x7,9
SO,6
- - -
E’ntre 60 et
io mm
Lt,* j 33,3 / 5,0
25,5 /41,51 33,1
39,3
22,7
24,0
.31,5
Entre 80 et.
100 mm
/17,0 j 38,5 / 0
0 1 4,i’I 25,6
6,6
0,7
19,9
8,5
1oEnF
j
5,5
j 0
1
0
Les bulbes fleuris semblent avoir le plus grand diamètre. La plus grande
partie de la récolte (56 à 90 XI a un calibre compris entre 40 et 80 mm,
donnant ainsi des ‘bulbes moyens. fl!jPrieG et la Eumure de comparaison sont les
seuls traitements à donner des bulbes de plus de 100 mm de diamètre. Les
plus petits bulbes sont donnés par le tkmoin absolu,
3 Y
C 0 N C L IJ S I 0 N
Parmi les algues testées dans cet essai, il semble qu’Hypnea soit la
meilleure fumure pour Les oignons ; eile favorise aussi bien la croissance
végétative que le grossissement des bulbes.. Les r&su‘ltats obtenus avec cette
fumure sont voisins de ceux de la fumure de comparaison aussi bien pour la
croissance vegétative,
le.5 rendements que pour l,a qual.ité de la récolte.

s,vIII- ESSAI SUR LA LAITUE (Lwtuca ~ativa)
1 .
C O N D I T I O N S
E X P E R I M E N T A L E S
Quatre essais o n t é t é m e n é s s u r c e t t e c u l t u r e c h e z u n m a r a î c h e r d e
Cambérène . Tr o i s
s o n t r é p é t é s s u r l e s m ê m e s p a r c e l l e s e t u n a u t r e s u r u n
t e r r a i n d i f f é r e n t e n p a r a l l è l e a v e c l e p r e m i e r . Une seule algue a été testée
s u r c e t t e c u l t u r e : H;ypnen s a l é e , s é c h é e e t b r o y é e .
L e s c o n d i t i o n s e x p é r i m e n t a l e s s o n t p r é s e n t é e s d a n s l e t a b l e a u s u i v a n t .
L ’ i r r i g a t i o n e s t e f f e c t u é e p a r a r r o s o i r à r a i s o n d e 5,5 m m p a r j o u r . L e s
parcell.es utilisées pour les trois essais sont à l’ombre pendant une partie
d e l a j o u r n é e a l o r s q u e l e d e u x i è m e e s s a i e s t e f f e c t u e s u r t e r r a i n d é c o u v e r t
tout le temps.
C o n d i t i o n s e x p é r i m e n t a l e s
a i
1imens ions des
Les déchets de poissons sontutilisés comme fumure de couverture, et
a p p l i q u é s 1 5 j o u r s a p r è s l e r e p i q u a g e .

-
7
4 ._
2 *
R E S U L T A T S E l
D I S C Lt S S 1 0 N
L a r é c o l t e c o n s t i t u e l e s e u l c r i t è r e d e c o m p a r a i s o n e n t r e l e s d e u x
traitements.
2.1. PREMIER ESSAI
L e s c a r a c t é r i s t i q u e s d e l a r é c o l t e s o n t p r é s e n t é e s d a n s c e t a b l e a u .
R é c o l t e
b----- .
PIEDS MAL
RENDEMENT
P A R C E L L E
DEVELOPPES
DEVELOPPES
DEVELOPPES ’
EL t /ha
.-~
Hypnea
33,25
--
Fumure de
comparai-
20,oo
son
D e s r e m p l a c e m e n t s n ’ a y a n t p a s é t é e f f e c t u e s a p r è s l e r e p i q u a g e , o n c o n s -
t a t e q u e l e s a l g u e s f a v o r i s e n t l a s u r v i t : d e s !Plantes a v e c 6 3 Z de pieds sur-
v i v a n t s p a r r a p p o r t a u n o m b r e d e d é p a r t c o n t r e 4 9 2 a v e c l a f u m u r e d e c o m p a -
r a i s o n . C e c i s ’ e x p l i q u e r a i t s o i t p a r u n e retention d ’ e a u p l u s f o r t e a v e c
Hypwa soit par un. excès de matière organi.que dans la Eumure de comparaison
q u i p r o v o q u e r a i t l a b r û l u r e d e c e r t a i n s p i e d s ,
Le rendement est également meilleur a v e c h’gr)T2gil q u i d o n n e 4 0 % d e p l u s
que la fumurr de comparaison. C e t t e diffGr(lnce dc rtlndement n ’ e s t p a s s,eule--
m e n t due ~II n o m b r e d e p i e d s s u r v i v a n t s avec f/3T)?leo par rapport à celui. obtenu
a v e c l a f u m u r e d e c o m p a r a i s o n q u i n ’ e s t q u e dc 2 3 %, m a i s p a r l e p o u r c e n t a g e
de pieds developpés p l u s i m p o r t a n t a v e c Yylwec~. Le p o i d s p a r p i e d s a v e c H:gpnt.:
e s t d e 3 0 4 g p o u r l e s p i e d s d é v e l o p p é s c o n t r e 2 9 4 g e t d e 9 2 g p o u r l e s p i e d s
mal développés contre 42 g avec la fumurc de comparaison. Ce phénomène
s ’ e x p l i q u e r a i t p e u t ê t r e a u s s i p a r l a l i b é r a t i o n d e s é l è m e n t s n u t r i t i f s p a r
chacune des fumurcs pendant leur décompnsit.ion,
i’i~jj~rîi?~i é t a n t p r e s q u e entiere-
ment décomposé au bout: d’un mois alors que .la poudrtx d ’ a r a c h i d e e t l e s d é c h e t s
dc p o i s s o n s ncl sont ~ILL,.’ légi>rement dÉgr;laIG:! n u ~~IIL dl, cet t e p é r i o d e ,

-7i-
2.2. DEUXIEME ESSAI
Le tableau suivant présente les résultats obtenus :
Récolte
1RECOLTE PAR PIEDS BIEN PIEDS PIEDS MAL
RENDEMENT
PARCELLE
DEVELOPPES
DEVELOPPES
DEVELOPPES
EN t/ha Nombre Poids
Nombre Poids
Poids
Nombre
en kg
en kg
en kg
Nombre
Le pourcentage de pieds survivants moins important dans le premier essai
(Et1 % contre 62 ;O> avec ?1;/pnec7, s'expliquerait peut être par la quantité de
matière organique plus élevée, favorisant une plus grande rétention d'eau.
D'autre part, nous constatons que le rendement a baissé avec la fumure
de comparaison alors qu' il
aaugmenté avec flypnea (respectivement -2 ;:/ha
et +l tlha).
Après arrachage, nous avons observé qu'il y avait plus de plantes
attaquées par les nématodes avec la fumure de comparaison, pour laquelle
les feuilles sont aussi plus vertes avec des tâches blanches et des contours
desséches, caractéristiques du manque d'eau (NDIAYE, comm. pers.). On a
également remarqué que la montaison a eté beaucoup plus fréquente avec la
future de comparaison, ce qui a dû provoquer le goût amer des feuilles
dans ce traitement.
De façon générale, le poids moyen par pied est moins important qu'au
premier essai, mais celui obtenu avec Hypnm reste toujours le plus élevé.
2.3. TROISIEME ESSAI
Les résultats obtenus sont présentés dans ce tableau :
Récolte
RECOLTE PAR
PIEDS BIEN
PIEDS
PIEDS MAL
RENDEMENT
PARCELLE
DEVELOPPES
DEVELOPPES
DEVELOPPES
I
EN t/ha Nombre Poids Nombre Poids Nombre Poids
en kg
en kg
Nombre Poids
en kg
-
en kg
Hgpnea
27,5
33
6,2
13
3,2
16
2,8
3
092
-
-
4-J
Fumure
Q c' ompa-
19,5
rai son
!
-.----~1-----

- 7 h-
Le rendement en poids a diminué ~OUI- les deux traitements par rapport
au premier essai, de 17 % avec Hypnea et de 2,5 % avec la fumure de comparai-
son. En revanche, le pourcentage de pied!; survivants est plus important dans
cet essai : 94 % avec Hypnecr et 91 % ave(‘ 1~ fumure de comparaison. La baisse
de rendement ne peut
'5 'expliquer ni par la monoculturc~ de laitue, ce légum
fatiguant très peu les sols, ni uniquement par l'apport dè sel avec &;;;':- ..; malgr
la faible toiérance à la salinitri de cet:c culture, la récolte ayant diminué
dans les deux traitements.
Cependant, le pourcentage du
nomhra de pieds développés
e s t p l u s
é l.evé avec
Iiypneo : (39 % cont.rc; 31 2 awc la fumure de comparaison).
Le poids moyen pour les pieds bien ~iéveloppés est moins important avec
Hypnea (246 g contre '260 g pour In fllml:rr~ dc ïomparnison), mais pour les
autres catGgories la situation préct;dcntli c,st maintenue.
2.4. QUATRIEME ESSAI
Les caractéristiques dc la récolte sorit pr&sentées ci-dessous
Récoltc
RECOLTE P.AR
PIHDS BIEN
PIEDS MAL
RENDEHENT
DEVELOPPES
DEVELOPPES
EN tiha
Nombre Poids
en kg
Hypnea
1 4
33
1,o
Fumure de
Comparai-
13,5
2 9
' 0,8
son
-.-
Le rendement de t@pnw est de 42 ?' par rapport au premier essai ; avec
la fumure de comparaison, on a 67 %., 1,~: pourcentage de pieds survivanrs awm
pendant ce temps avec 95 % de pieds par rapport aux p!rtnttzu de départ avec
Hypnea et 84 % avec la fumure OC ~:u;:I;;I I aison
Le poids moyen d'un pied est plus important avec la f u m u r e tic tw:iyarais
pour ceux qui sont bien JCveloppés t:t !>Jus faible pour le reste.
Les deux traitements ont presque i(: même rendement dans cet essai.

- 7 7 -
3 .
C O N C L U S I O N
D’après les résultats de ces eSSaiS, on remarque qu’Hypnc3a est une bonne
f u m u r e s u r l a l a i t u e d o n n a n t u n r e n d e m e n t d e 4 0 % s u p é r i e u r à c e l u i o b t e n u
a v e c l a f u m u r e d e c o m p a r a i s o n . C e p e n d a n t , l e s é p a n d a g e s Successif$ de cette
a l g u e p o u r r a i e n t n e p a s ê t r e s o u h a i t a b l e s à c a u s e d u s e l apporté,car L a l a i t u e
est très peu tolérante à la salinité et au bout de trois essais, on a une
diminution de rendement de 59 % contre 35 % avec la fumure de comparaison.
C e c e f a i t , i l s e r a i t p e u t ê t r e p l u s r e c o m m a n d é d ’ a l t e r n e r c e t t e f u m u r e a v e c
u n e a u t r e m o i n s o u p a s s a l é e o u La m é l a n g e r à u n e a u t r e p o u r d i m i n u e r l ’ a p p o r t
d e sel.,

1 .
E S S A I S
E N
P O T S
1.1. CONDITIONS EXPERIMENTALES
Lieu d'expérimentation : CRODT
Algues testées : Hypnea et CZadophow
Conditions d'utilisation : salées ou dcssal&es à l'eau douce et s;achéec.
à la dose de 7,5 t/ha.
Fumure de comparaison : 150 kg/ha de 8-18-27
Dispositif de plantation : capacité des pots : 2 litres
nombre
de plantes par pot : 1
dispositifs de l'essai : 6 traitements à 6
répliques réparties au hasard
Apport d'eau : pluvial strict en l#;? (Voir annexe).
1.2. RESULTATS ET DISCUSSION
La croissance végétative est le seul critère de comparaison dans cet.
essai, les pots n'étant pas assez grands pour mener les plantes jusqu'à
la fructification.
Les résultats sont donnés dans le tableau suivant :
Hauteur moyenne en cm et Ecart type
TEMOIN
-
-
-
ENGRAIS F-18-27
TEMPS
-
ABSOLU
Salée
Dessalée
150kg/ha 600kdh:
1235
1392
2195
1498
21,5
1930
30 jours
9,6
492
11,l
292
495
6 , 7
I
5392
4795
36,5
836
895
169
>8,5
57,5
5690
Il,7
19,E
10,7
14,
_--.
-1
5797
62 7
60 jours 3598
--?-
_Ii
11,5
89’5
10,5
._ -~
91,8
9393
94.4
20,7
591
._--

- 7 9 -
A p a r t l e t é m o i n a b s o l u e t l e s e n g r a i s m i n é r a u x , i l n ’ y a p a s d e d i f f é -
rence
s i g n i f i c a t i v e e n t r e l e s d i v e r s t r a i t e m e n t s a C e p e n d a n t l a
tendance est qu’flypnea salée semble être le meilleur engrais en donnant aux
p l a n t e s d e s h a u t e u r s s o u v e n t s u p é r i e u r e s à celle des autres traitements, du
premier au troisième mois.
A v e c d e s r é s u l t a t s i n f é r i e u r s à c e u x d’flypnea salée, tout au long de
l ’ e s s a i , Hypnea d e s s a l é e s s e m b l e a v o i r p e r d u u n e c e r t a i n e q u a n t i t é d ’ é l è m e n t s
n u t r i t i f s p e n d a n t l e l a v a g e ( c h a p i t r e s u r d e s s a l a g e ) . O n c o n s t a t e q u e l e s
différences entre
l e s h a u t e u r s m o y e n n e s n e s o n t p a s s i g n i f i c a t i v e s c h e z
c,‘lai;‘o~phora salée et dessalée car les ecarts s o n t b e a u c o u p t r o p élevc!s d a n s
le même traitement (cf. chp. A.IV) .
2 *
E S S A I E N
P L E I N E
‘1’ E R R E
2.1. CONDITIONS EXPEKIMENTALES
L i e u d’expérimentation
: CRODT
A l g u e s t e s t é e s : I?:‘;I:;;;- ~‘ly.5 b rut e .,
(!IP~~ b r o y é e d e s s a l é e o u s a l é e , ifypnea
dessalée, brute ou broyee et CI~rdopl:~~: salée brute ou broyée.
D o s e d ’ u t i l i s a t i o n : 7,5 t/ha
Fumure de comparaison : 10-10-20 à 750 kg/ha
F u m i e r s d e cheval 7 t/hx et, 114 t/ha
Epandage : e n fumure de fond pour tous les traitements
Dispositifs de plantations : dimensions des parcelles : 2 mz
écartement
: 50 cm x 30 cm
A p p o r t d ’ e a u : p l u v i a l S t r i c t e n 1982 ( v o i r a n n e x e ) .
2.2. RESULTATS ET DiSCUSSION
L a c r o i s s a n c e v é g é t a t i v e a u c o u r s d u t e m p s e t l e r e n d e m e n t e n é p i s c o n s -
t i t u e n t l e s c r i t è r e s d e c o m p a r a i s o n d e s t r a i t e m e n t s , u n e i n t e n s e p r é d a t i o n
a v i a i r e a y a n t e m p ê c h é l a q u a n t i f i c a t i o n d u r e n d e m e n t e n g r a i n .

-----p--w

.
..-~.“-l.-

______
--
..- ._..-

“.-----
--BO-
2 . 2 . 1 . C r o i s s a n c e v é g é t a t i v e :
Hauteurs moyennes en cm au cours du temps
B r o y é e 7t/ha14t/
L a h a u t e u r moyenne des plantes n’est si8ni.f icativement pas différer.te
suivant les traitements r Cependant 9 les f umures orga.niques (algues et fumiers)
paraissent avoir peu d’effet sur les plantes pendant. la première semai-ne p
la hauteur moyenne dans ces traitements Ctant t o u j o u r s i n f é r i e u r e à c e l l e
d e s v é g é t a u x d a n s l e t é m o i n (respectivemcwt: e n t r e 2,& et 3,7 cm et 4,7 cm
p o u r l e t é m o i n ) n C e c i s ’ e x p l i q u e r a i t p a r l a p é r i o d e d e latente q u i précPde
l a l i b é r a t i o n des Glnments n u t r i t i f s l-or,: d e la décomposition des mat ièr-es
organiques.
A un mois de cu.ltllre,
les traitement u’ avec matières organiques sont:
t o u j o u r s m o i n s e f f i c a c e s s a u f a v e c l e s a!gues dessal&es e t CZadophora, q u i
e l l e s , p r o v o q u e n t u n e c r o i s s a n c e p l u s i m p o r t a n t e e t d o n n e n t d e s h a u t e u r s
supérieures à celles des plantes sans apport (t ..a) D A ce stade, la fumure
minérale prédomine, a v e c d e s p l a n t e s d e h a u t e u r s u p é r i e u r e d e 3 1 % à c e l l e s
d u t é m o i n e n t r e 1 e t 4 9 % à c e l l e s d e s a-:gues e t d e 321 à 4 1 % p a r r a p p o r t
au fumier D
A d e u x m o i s , l e s a l g u e s s a u f
C~~CJ,:: is donnent les meilleurs résultats
a v e c d e s m o y e n n e s q u i s o n t jusqu”à 4 3 X s u p é r i e u r e s â c e l l e s d e l a f u m u r e
minérale elle-même supérieure de 6 % a~, :.ém.oin. et entre 8 et 26 /o aux trai-
tements avec fumiers D

-81-
C e t t e é v o l u t i o n d e s t r a i t e m e n t s s ’ e x pl i q u e r a i t p a r l a c inétique d e
l i b é r a t i o n d e s é l è m e n t s n u t r i t i f s a u c o u r s du temps.
Parmi les algues utilisées dans cet essai, CZadophora p a r a i t l a m e i l l e u -
r e f u m u r e p o u r l e m i l .
L e b r o y a g e n e p a r a i t a v o i r u n e f f e t p o s i t i f q u ’ e n d é b u t d e c u l t u r e
j u s q u ’ à u n m o i s . V e r s d e u x m o i s , c e t e f f e t e s t n u l . C e p h é n o m è n e s ’ e x p l i q u e -
r a i t p a r l a l i b é r a t i o n d e s é l è m e n t s n u t r i t i f s q u i s e r a i t f a c i l i t é e
p a r l e
b r o y a g e e t p e r m e t t r a i t l e l e s s i v a g e d e s é l è m e n t s m i n é r a u x t a n d i s q u e l e s
a l g u e s b r u t e s l e s l i b é r e r a i e n t p r o g r e s s i v e m e n t .
2.2.2. Résultats de la récolte :
Nombre et dimensions des épis récoltés
- --. - - -
. - - I - - -
-~.
UZVQ
&Jymed
.’ .: ;7&,’ ::<, i ‘:,;
FUMIEF
TEMOIN lO-lO- ‘s”z8”-- -
If ~
-
-
Brute Broy. Des’.
Des.
Des. Brute Broy. 7t/ha lrJt/
Broy. Broy.
-.
Nombre
45
/
d ’ é p i s
-
-
~~~~~ 2IlI ~ 1;;; 1:;;; 1 +j HI: :j i::_ :;:jI;;;
1;;; ;;
&,pzea dessalée et broyée donne Le meilleur rendement en épis, en nombre
e t e n d i m e n s i o n c o m p a r é e à t o u s l e s a u t r e s traite:.ents.C,‘c,~Jcir;~or~~-2 brute et.
Ulva broyée donnent les plus gros kpis (respectivement 29,7 x 1,s et 29,4 x
1,6 cm). L e f u m i e r à 1 4 t/ha donne les plus petits épis avec la fumure miné-
r a l e (19,4 x 1,2 e t 21,8 x 1,2 c m ) .
En c o n c l u s i o n d e c e t e s s a i n o u s p o u v o n s d i r e q u e d e f a ç o n g é n é r a l e , l e s
a l g u e s s o n t d e b o n n e s f u m u r e s p o u r l e m i l , c a r l e s é p i s s o n t g é n é r a l e m e n t
g r o s e t l ’ é p i a i s o n a s s e z b o n n e . E l l e s d o n n e n t d e m e i l l e u r s r é s u l t a t s q u e l e
f u m i e r s e u l d a n s l e s m ê m e s c o n d i t i o n s d ’ u t i l i s a t i o n .

__ 8 2 _
3 ,
E S S A I A U
c F: N T R E
ORSTOM
D E
B E L
A 1. 'R
3.1. CONDITIONS EXPERIMENTALES
Algues testées : IJZua, Hzjpzea et 1.~ mélange (.50,/50) UZva-Sargasswfi
Conditions d'utilisation : algues brutes, salées et séchées à 5 t/ha
Fumure de comparaison : 8-18-27 à 450 kg/ha plus urée à 150 kg/ha
Epandages : algues et 8-18-27 en fumure de fond
urée en fumure de couverture en 2 épandages.
Dispositif de plantation : dimension des parcelles : 8 m x 2,7 m
écarteme-nt. : 90 cm x 90 cm
disposrtif : 4 traitements à 4 répétitions
réparties au hasard.
Apport d'eau : pluvial strict en 1983.
3.2. RESULTATS ET CISCUSSLON
La croissance des plantes et Les cilpis constituent ici les critères de
comparaison.
3.2010
Croissance végétative :
-~---~-
Hauteurs moyennes en cm au cours du temps
SC ---
.-
-_.--_---_l---
Cl 1 y:(?
!ii vu-
FLJMURE MINE-
S,Q p(rQ
<>L s" c : /m
c."~
RALE
_-----
107
Il4
106
- - - - -
156
159
1 5 1
-.--w--m
168
170
154
- - - -
173
174
1 5 7
-. ..1--1- i- - -
Le melange UZva-Sargasszm parait avoir un très bon effet sur le mil.
La hauteur moyenne à 30 jours est plus élevée que celle des autres traitement
(7 % de plus qu ‘Hypnea) 0 A 15 jours, la situation reste la même et la hauteur
moyenne dans le traitement UZva-Sarga sc;anl est de 10 % supérieure à celle de
la fumure minérale, 11 % :! celle d'Hulxi:w mais reste proche de celle d’lJZva.

-83-
Ces résultats nous montrent que Sargassm améliore légèrement l'effet
de Ulva sur le mil et que la fumure minérale est moins efficace que les
a,lgues dans les conditions de l'essai. Ce phénomène s'expliquerait par la
rétention d'eau par les algues, car l'eau a été déficitaire en cours de
culture.
3.2.2. Récolte :
Le tableau suivant présente les résultats obtenus à
la réco lte.
l
RENDEMENTS
hpn en
- -..--~-~
Poids total des
1,44
1,91
1,91
1,49
pieds en t/ha
-
/
r
t
l
i
Poids moyen d'un
120,8
154,o
153,2
122,5
pied en g
-.
i;ombre d'épis/
99
123
127
113
parcelle
-
Poids total des
0,31
0,42
0,44
0,32
épis en t/ha NS
Pas de différence significative à P = 0,05
Ces résultats confirment ceux
obtenus sur la croissance vÉi;et.ative.
Les t.raitements Ui’va et UZva-Saryassm
paraissent donner les meilleurs rende-
ments aussi bien pour le nombre que pour le poids des épis. Cependant, il
n'y a pas de différence significative entre traitements et les variations
constatées nr sont que des tendances.
4 .
C O N C L U S I O N
Les différences de hauteur entre les essais en pleine terre du CRODT et
de 1'ORSTOM Bel-Air, s'expliqueraient par le fait que les deux terrains sont
totalement différents et peut être que la variété de mil (qui est le souna
pour l'essai) n'est également pas la même.
Pour chacun des trois essais, il n'y a pas de différence significative
entre traitements, mais des tendances variables selon l'essai quant 2 L'effi-
cncité de chacune des algues.

B, X - ESSAI SUR LE MAÏS (Zea ~a~-VARIETE ZMIO)
1
0
C O N D I T I O N S
E X i? E R 1 M E N T A L E S
Lieu d'expérimentation : centre ORSTOM Bel-Air
Algues testées o UZvslHypnea et mélange (50/50) Ulva-Sargassum
Condition d'utilisation : algues brutes,salées, séchées à 5 t/ha
Fumure de comparaison : 300 kg/ha de 8-18-27 avec 300 kg/ha d'urée
Conditions d'épandages : algues et S-18-27 en fumure de fond,
Urée
en fumure d'entretien
Dispositifs de plantations : dimen::i.ons (des pa.rcel 'L-es : 5 m x 2,7 m
é c 3 r t fe me II t : 90 cm x 45 cm
dispositif (expérimental : 4 traitements
en 4 I-Gp~titions réparties au hasard.
Apport d'eau o pluvial strict en loij? (voir annexe)
Traitements phytosanitaires : j~ulv:.risation de cymbush en cours de cultul
2.
R E S U L 7' A T S
Ii '1
Dl SCUSS I@NS
2.1, CROISSANCE VEGETATIVE
Evolution de la hauteur moyenne en cm au cours du temps
- "-_--~-_,l_
- - - -
I
h'ypnea
FUMURE DF
COMPARAISON
_---w-w-
53
44
86
65
110
74
-"------I_
La croissance végétative au cours du temps est plus élevée avec le
traitement [Ilva où on obtient une augmentation de 7.5 % de la hauteur moyen-
ne entre un mois et un mois et demi.
Elltz est par contre plus faible avec la
fumure de comparaison avec un accroissement de 48 'Z de la hauteur moyenne,
au cours dfa la merne p&riodo.,

- 8 5 -
2.2. RECOLTE
L e p o i d s t o t a l d e s p i e d s a p r è s r é c o l t e p o u r c h a c u n d e s t r a i t e m e n t s c o n -
f i r m e l e r é s u l t a t o b t e n u s u r l a h a u t e u r m o y e n n e à d e u x m o i s . L e s ecarts
e n t r e t r a i t e m e n t s s o n t e n c o r e p l u s g r a n d s : UZva permet un poids de 13 %
plus élevé qu’Hypnea, 29 % de plus que le mélange UZva-Sargassura et 60 %
de plus que la fumure de comparaison. Le rendement en poids total des épis
m o n t r e q u ’ a v e c l e r e n d e m e n t p o n d é r a 1 e n é p i s , i l n ’ y a p a s d e d i f f é r e n c e
s t a t i s t i q u e m e n t s i g n i f i c a t i v e e n t r e t r a i t e m e n t s . C e p e n d a n t , u n e t e n d a n c e
n!ollt re qu ‘UZva-Snrcjcl:;sz<n;
et l a f u m u r e d e c o m p a r a i s o n s o n t d e u x à trois fois
moins efficacejque l e s a u t r e s t r a i t e m e n t s .
Rendements en épis et poids des pieds
.hr~:asszlrt~
T R A I T E M E N T S
.--
l:lucr
FUMURE DE
H$pnY?G
+ ;:zva
COMPARAISON
RENDEMENTS
- -
Poids total des
, pieds e n t/ha
929
238
334
135
~.
l,4
097
194
095
-
-
CV = 65,6 %
P a s d e d i f f é r e n c e s i g n i f i c a t i v e à P = 0,05
3 . C O N C L U S I O N
I l s e m b l e d ’ a p r è s c e t e s s a i q u e l a m e i l l e u r e f u m u r e p o u r l e maïs serait
d o n c lliva o u Hypma, cette dernière favorisant moins la croissance végétative.
L a f u m u r e m i n é r a l e s e u l e s e m b l e p e u e f f i c a c e d a n s l e s c o n d i t i o n s d e l ’ e s s a i .
C e p h é n o m è n e s ’ e x p l i q u e r a i t p a r l e f a i t q u e l ’ e s s a i a é t é c o n d u i t e n p l u v i a l
s t r i c t e n t r a i n a n t u n m a n q u e d ’ e a u . D e c e f a i t , les algues ont joué sur la
retention d ’ e a u , comme toute autre matière organique.

- 8 6 .’
B,XI - DISCUSSION SUR LES ESSAIS CULTURAUX
Les rendements obtenus lors des differents essais culturaux montrent
que les algues sont de bons fertilisants dans les So:ts sableux . Leur effica-
cité est cependant variable selon la culture. Cette variabi.lité serait due
aux besoins propres d.e chaque culture en C'lèments fournis par la fumure et
à la disponibilité de ces élèments dans 1~: temps.
Les tableaux suivants donnent les apports des différentes fumures.
App0rt.s des fumures algales en kg/ha
(pour 5 t algues,‘ha!
1_-------
~~
_-__-__---a--
---l-
--.--
ELIW:NTC
i!zjpeci
TJ t,vn
- - -
-_----
-
---i-- - _ - - - .
N
l
141
‘7 ;!
l__--_-___l
_____ _,~___ .^---.--w-v---
P
-t
l 3
7
-__-__ -I.-
. ..-------
1
K
47
65
246
-
-
-
-
-
- 1
- ---------y
.i _. ..-“- ----~ -
-
Appert de fumures de ,:omparaisort (kg/ha)
suivant
les !:uI turcs
PATATE POMME DE
DO1 I(X
TERRE
HARICOT
MIL
MAIS
VERT
4 8 51
550
35
40
81
-.- -.-1 --.---
Les fumures de comparaison util .s&w sont des composés que le CI?D* tente
de vulgariser chez les paysans,
__-___ ._-----.-~^. . -__------
(*) Centre pour 1~ Sveloppement dc 1 ‘Horticulture/ISRA.

- 87 -
L e t a b l e a u s u i v a n t récapi.tule l’ensemble des résultats obtenus.
Rendement en t/ha
y
-
-
Pomme de Patate Tomates Haricot Oignon Laitue
Mil
Maî s
v e r t
Hypnea
14,a
23,2
28,3
333
22,3
33,2
0,3
1,4
Cladbphora
16,3
22,5
21,5
5-3
17,9
-
1 .
1Jl
v<t
23,5
20,6
la,5
535
13,2
-
OS4
134
_---
-L:,tll:~1
Thn
3 i
.:iil
22
Il,7
7
35
15,5
‘f

4,l 6i4
29 8,6, 1
20 - 9 0
0 - , 3
0,5-
&xrt:?<zi’(7::-
/
1”
i-----.
son
1
_
:$rtll lr q u e s o i t 1.a c u l t u r e , l e s a l g u e s s o n t u t i l i s é e s à 5 t/ha d o n c
appt>r t tint une :cneur e n N , P , K fi.xe, alors que la fumure de comparaison
s’::c!;:~!~ 2 c h a c u n e d ’ e l l e . Les tableaux précédents montrent que pour la
furuure de comparaison > l e s a p p o r t s s o n t g é n é r a l e m e n t p l u s i m p o r t a n t s q u ’ a v e c
les algues s u r t o u t e n c e q u i c o n c e r n e l e p h o s p h o r e ( a u m o i n s d e u x f o i s ) .
Cependant, dans la plupart des cas, les rendements obtenus sous fumure algale
n e :Sont statistiquement pas différents de ceux enregistrés avec l a f u m u r e
d e c o m p a r a i s o n . C e c i s e r a i t d û a u f a i t q u ’ a v e c l e s e n g r a i s m i n é r a u x , i l y a
u n tcssivagc q u i e n t r a î n e u n e p a r t i e d e s é l è m e n t s a p p o r t é s , t a n d i s q u ’ a v e c
les ;llgUeS i l s
5 0 n t 1 i.bérés progressivement.
En r è g l e gcinérale, liypnccz p a r a î t ê t r e l ’ a l g u e q u i f o u r n i t l e s m e i l l e u r s
r e n d e m e n t s pond6rau.x s a u f p o u r l a p o m m e d e t e r r e e t l ’ h a r i c o t v e r t .
P a r r a p p o r t à Chdophora, la meilleure efficacité d’Hypneu sur des
CU 1 turcs
q u i o n t d e s b e s o i n s p l u t ô t i m p o r t a n t s e n p o t a s s i u m o u p h o s p h o r e ( v o i r
plus ha,\\1 t
; , s ’ e x p l i q u e r a i t p a r l e u r c i n é t i q u e d e d é c o m p o s i t i o n r e s p e c t i v e .
C e p e n d a n t , d a n s c e r t a i n s c a s o ù l e m o m e n t d e s b e s o i n s c o r r e s p o n d à l a p é r i o d e
de décomposition de C%adqvlzci~a,
cette explication est insuffisante. De ce
f a i t , i l s e m b l e q u ’ i l y a i n t e r v e n t i o n d ’ a u t r e s f a c t e u r s q u e n o u s n ’ a v o n s
pas 4tudifs (rôle des colloldes o r g a n i q u e s , r é t e n t i o n d ’ e a u , r ô l e d e s
oligoél.èmcnts, e t c . . .).
P o u r u n e mc>illeure e f f i c a c i t é d e s f u m u r e s a l g a l e s , o n p o u r r a i t e n v i s a g e r
d ‘lit. i 1 isr:r des (~CIS~~S
fractionnties
o u d e f a i r e d e s c o m b i n a i s o n s d’alguc~s.

c 0 i4SPECTS E C O N O M I Q U E S
L'UTILICATIO~! 4GRICOLE D E S .(Lr;UEc;

-c, - ASPECTS ECONOMIQUES DE L'UTILISATION
AGRICOLE DES ALGUES
L e s e s s a i s c u l t u r a u x o n t m o n t r é q u e l e s a l g u e s d u S é n é g a l p e u v e n t ê t r e
e m p l o y é e s s e u l e s c o m m e f e r t i l i s a n t p o u r b e a u c o u p d e c u l t u r e s . L ’ é v a l u a t i o n
de la ressource algale d i s p o n i b l e a r é v é l é u n e p r o d u c t i o n a n n u e l l e q u i p e u t
a t t e i n d r e p l u s d e 1 0 0 0 0 t o n n e s e n p o i d s s e c . D e c e f a i t , l ’ é t u d e d e l a r e n -
t a b i l i t é é c o n o m i q u e d e l a f e r t i l i s a t i o n p a r l e s a l g u e s n o u s p a r a î t ê t r e u n
point e s s e n t i e l 5 etudier p o u r III~~’ t:vclntuel l e u t i l i s a t i o n d u p r o c é d é .
1 .
C 0 Il T
1.1 . RAMASSAGE
Le rendement pondéra L du rama ssagr~ dépend de La quantité des dépôts,
d e l e u r r é p a r t i t i o n e t d e l a salis:>urc p a r l e s a b l e . E n c a s d e c o l l e c t e
d a n s l ’ e a u , i l d é p e n d n o n s e u l e m e n t del l a q u a n t i t é m a i s a u s s i d e l ’ a l g u e
( c o n f i g u r a t i o n ) e t d e l ’ o u t i l u t i l i s é .
7.1.1. Vitesse de ramassage :
1.1.1.1. A terre :
- - - - - - -
Pour les dépôts, plusieurs techniques de ramassage sont possibles sui-
v a n t l a q u a n t i t é e t l a r é p a r t i t i o n d e s a l g u e s :
- E n c a s d e g r o s d é p ô t s : o n p e u t o p é r e r à l a m a i n o u ‘a l a f o u r c h e .
L’opération est dans ce cas assez rapide.
- En cas de petits dépôts plus ou moins bien répartis, on utilise
d ’ a b o r d l e r â t e a u p o u r r a s s e m b l e r l e s a l g u e s p u i s o n l e s p r e n d à L a faurche
ou à la main.
N o t o n s q u e q u a n d l e s a l g u e s n e s o n t p a s p r i s e s à l a m a i n , l a q u a n t i t é
d e s a b l e p i é g é p e u t a t t e i n d r e 2 0 à 4 0 Z d u p o i d s h u m i d e d e l a r é c o l t e .
U n e s s a i e f f e c t u é s u r u n d é p ô t d ’ u l v e s d e 3 2 k g h u m i d e s p a r m2 a y a n t
u n e é p a i s s e u r d e 1 5 3 2 0 c m a d o n n é l e s r6sultats s u i v a n t s :

- avec un journalier pa‘yré indépendamment du rendement, on arrive à
46 kg sec
par heure,
- avec un journalier payé au kilo d’algues ramas& ,on obtient un
rendement de 55 kg sec
par heure.
1.1.1.2. Ramassage dans l’eau :
_-w---w - - - a - - - - - - - -
Cette technique permet de piéger très peu de sable avec les algues.
Cependant, elle est moins rapide et requiert un maté:riel adapté.
Deux essais ont été faits dans lqeau :
- un ramassage de CZadophom qui est filamenteuse
- un ramassage d ‘ülva qui a une forme de feuil ?Le y
a. -. Ramassage de L”l,adophma :
La col’tecte est effectuée avec un i.XstrumenC comportant plusieurs ran-
gées de crochets, t.raZné dans 1’ eau pour ac.crocher Il.es algues. Le rendement
ainsi obtenu est de 5 kg sec
par heure.
b.- Ramassage d’lllva :
Les algues sont sorties de l’eau î la fourche. Le rendement obtenu est
de 33 kg sec par personne et par heure.
Ces deux rendements très différents s’expliquent par le fait que d’une
part, le materiel de collecte. est diffé.rent, Les ramcsseurs également
(ceux employés pour Chdophom G.tant physiquement moi.ns forts), d’autre
part, le temps utilisé pour décrocher !(:s algues dans le premier cas est
plus long,
4.2. COUT DU KILO D’ALGUES SECHEES
Pour déterminer le prix du kilo d’alg;ues seches, deux hypothèses sont
envisagées, en partant d’un rendement horaire moyen de 50 kg sec par personne
1.2.1. Cas d’un prix fixe de 25 F’ le kilo :
_ ._-I_--.
Ce prix était pratiqué par la société “Sénégalgue” pour acheter aux
ramasseurs le kilo d’Hypnea sec et sans sable en 1981 (MOLLION, comm. pers.).
Dans ce cas, le ramasseur obtiendrait un salaire journalier de 10.000 F.

- t?l -
1 . 2 . 2 . C a s d e r e c r u t e m e n t d ’ u n j o u r n a l i e r :
L e s a l a i r e o f f i c i e l d ’ u n m a n o e u v r e j o u r n a l i e r t r a v a i l l a n t 8 h e u r e s
s ’ é l è v e à 1 2 0 0 F . L e p r i x d u k i l o d ’ a l g u e s d a n s d e t e l l e s c o n d i t i o n s
r e v i e n d r a i t à 3 F .
A i n s i , o n o b s e r v e u n g r a n d é c a r t e n t r e l e s d e u x p r i x d u k i l o d ’ a l g u e s
(3 F et 25 F) . Cependant, d a n s l ’ h y p o t h è s e d u p r i x d e 2 5 F l e k i l o , l e s a l a i -
r e j o u r n a l i e r d e 1 0 . 0 0 0 F s e m b l e s u r e s t i m é , car le rendement horaire réel
d ’ u n t e l r a m a s s e u r e s t p r o b a b l e m e n t i n f é r i e u r à c e l u i q u e n o u s a v o n s e u
( 5 0 kg/h) a P o u r u n t e l p r i x , l ’ a c h e t e u r e x i g e d e s a l g u e s t r i é e s a v e c u n
g e n r e b i e n d é t e r m i n é e t s a n s s a b l e n i c o q u i l l a g e .
P a r c o n t r e , a v e c l e p r i x d e 3 F l e k i l o , le ramasseur prend tout ce
q u ’ i l t r o u v e , ( p l u s i e u r s e s p è c e s e t g e n r e s , s a b l e , e t c . . .> e t on o b t i e n t
u n p r o d u i t d e m a u v a i s e q u a l i t é .
P o u r c e s r a i s o n s , l e s d e u x p r i x a i n s i d é t e r m i n é s s o n t d e s extrêmes dé-
p e n d a n t d e l a qualit d e m a n d é e . U n p r i x d e 1 0 F l e k i l o ii\\.)dS sr!nble p l a u s i b l e
;j”ur I~I-! p r o d u i t a d a p t é a u n e u t i l i s a t i o n c o m m e e n g r a i s .
1 ~ 3. LE TRANSPORT
Le m o y e n d e t r a n s p o r t l e p l u s f r é q u e n t d a n s l e p a y s a n n a t senégalais est
l a c h a r r e t t e . D e c e f a i t , n o s c a l c u l s d e c o û t s o n t t o u s b a s é s s u r c e t y p e d e
v é h i c u l e . U n e c h a r r e t t e d ’ a l g u e s d e 320 k g é g o u t t é e s ( 8 0 % d ’ e a u ) e s t p a y é e
1 5 0 0 F p o u r u n t r a j e t d e 7 km à l’intérieur de Dakar. En poids sec, cette
char;;e représente 64 kg; le transport du kilo
r e v i e n d r a i t d o n c à 2 4 F.
Dans le cas des autres fumures (fumier, c o q u e d ’ a r a c h i d e e t déchets de
dc p o i s s o n ) , l e t r a n s p o r t r e v i e n t à 5Fpar k i l o .
A i n s i , l e p r i x d e t r a n s p o r t d u k i l o d ’ a l g u e s s e r a i t c i n q
f o i s p l u s
sleve q u e c e l u i d e s a u t r e s f u m u r e s o r g a n i q u e s . D a n s c e s c o n d i t i o n s , d i v e r -
s e s a l t e r n a t i v e s d o i v e n t ê t r e e n v i s a g é e s p o u r r é d u i r e c e c o û t , a f i n q u e
l ’ a l g u e reste> c o m p é t i t i v e . T o u t d ’ a b o r d , u n s é c h a g e s u r p l a c e p e r m e t t r a i t
de réduire le poids, a f i n d e n e t r a n s p o r t e r q u e c e q u i e s t u t i l e . De p l u s
o n p e u t e n v i s a g e r d ’ e f f e c t u e r l e t r a n s p o r t e n s a c a u m ê m e p r i x q u e c e l u i
d e s a u t r e s m a t i è r e s o r a g n i q u e s ( 1 0 0 F p a r s a c ) . D e m ê m e , o n p e u t a u g m e n t e r
le poids d’algues transporté dans un sac en utilisant différents procédés:

- par entassement des algues : le poids des algues tasBées dans des sacs
(type sac de riz) peut atteindre 13
ii 17 kg. Le coût du transport du
kilo serait alors de 6 à 8 F.
- par broyage : 1 e, broyage nécessite des investissements (énergie et
achat de broyeur) tels que toute l’économie realisée sur le transport passerait
en coût de transformation. Un sac d’algues broyée pèse 66 kg. Ainsi, le prix
de transport du kilo reviendrait à 1,5 F,
- par construction de balles d’algues : les ball.es d’fiypnec? constituées
par la Sociéte “Sénégalgue” pèsent environ 35 kg3 chacune. Le transport du
kilo reviendrait alors à 3 F (si on envisage de considkrer une bal1.e comme
équivalent à un sac d’algue) a Cependant p cette méthode nécessite aussi cer-
tains investissements comme dans le cas du ‘broyage.
Pour toutes ces rai.sons, 1-e transport des algues entassées dans des
sacs paraît être le meilleur moyen de réduction du coût de transport (6 à 8 FI
Ce prix de transport compétitif des algues , permettrait une extension de
de la zone d’utilisation. des algues (villages côtiers entre Dakar et Fadjout)
En ce qui concerne le transport sur çlc grandes distances, nous avons
étudié le prix de location des véhicules automobiles suceptibles de transpor-
ter des algues à partir des zones de grands dépôts de Mbour et ,Joal.
Le tableau suivant nous donne ces renseignements
Prix de loc,ation suivant. le lieu
DIOLJRBEL LOUGA
N.B : Les Pri_x de location ont éte donnibes par des mareyears.

Les algues ayant une très faible densité,
les prix du kilo donnés dans
ce tableau sont sousestimés et il faudrait compter environ le double pour
les prix réels ; cependant, même dans ces conditions, le prix de l'algue
serait encore compétitif.
1.4 o SECHAGE
Le séchage des algues peut être effectué par plusieurs techniques
(soieil, étuve, etc... >. Cependant celle qui semble la plus adaptée et la
moins chère en investissement est le séchage par le soleil et le vent..
Pour cclà, les algues doivent être étalées en couches minces pour per-
mettre une meilleure evaporation.
t
Ainsi on peut envisager deux solutions pour optimiser le proctid6 : soi
é:aler les algues à même le sol avec comme inconvénient un picgage du sable
au rnmr;ssagc soit l'utilisation de claies de séchage avec comme conséquence
un inv(,stissement de départ. Cependant, la dépense peut être rgduire par
l'emploi de branchages ou de feuilles de palmiers.
2 .
R E N T A B I L I T E D U
P R O C E D E
2.1. PRIX DES FUMURES AUTRES QUE LES ALGUES
2.1.1. Prix des engrais minéraux :
-
Le tableau suivant montre le prix des engrais minéraux en avril 1984
au "Niayes 2".
ENGRAIS 10-10-20 8-18-27
T.S.P
UREE
SULFATE NITRATE SULFATE NITRATE
CHAUX 1
D'AMMO. D'AMMO. POTASSE POTASSE MAGNESIE
132 240
144 600 123 750 150 000 115 000 330 000 205 000 315 000
115 000

-- CJ 4 -
2 . 1 . 2 . P r i x d e s e n g r a i s o r g a n i q u e s :
A c t u e l l e m e n t t r o i s e n g r a i s o r g a n i q u e s s o n t f r é q u e m m e n t u t i l i s é s a u
Sénégal : le fumier, l e s d é c h e t s d e p o i s s o n s e t l a p o u d r e d ’ a r a c h i d e q u e
l ’ o n a p p e l l e é g a l e m e n t t e r r e d ’ a r a c h i d e . D ’ a u t r e s fumures s o n t a u s s i emple-
yées, souvent pour des c u l t u r e s b i e n d é t e r m i n é e s ; p a r exemple : l e t o u r t e a u
d ’ a r a c h i d e q u i e s t e n f o u i a u p i e d d e s c h o u x p o m m é s .
L a p o u d r e d ’ a r a c h i d e c o û t e e n v i r o n 1 8 , 0 0 0 F l a t o n n e , l e s d é c h e t s d e
poissons 16.000 F et 1-e fumier environ 12.500 F,
2.2. PRIX DE REVIENT DES CULTURES SELON LA FUMURE
L e s p r i x d e r e v i e n t c a l c u l é s i c i s o n t c e u x d e s Eumures s a n s Ie t r a n s p o r t c
L e t a b l e a u m o n t r e p a r l e s r a p p o r t s d e pri:q de r e v i e n t q‘~<l 1:3 Lumurc de com-
p a r a i s o n c o û t e p l u s c h e r ( 2 2 8 f o i s p l u s ) que ILa f u m u r e algalc S U I- toutes
l e s c u l t u r e s . P o u r l e m i l , l e s c o n d i t i o n s d e c u l t u r e s titant p e u f a v o r a b l e s ,
i l e s t d i f f i c i l e d e t i r e r u n e c o n c l u s i o n .
L a r e n t a b i l i t é d e 1. ‘ a l g u e e s t p l u s 6lt:vt;e p o u r la pomme de terre, 1.3
t o m a t e e t l ’ o i g n o n q u i s o n t l e s l é g u m e s les plus cultiv,ds e t les pius c o n s o m -
més au Sénégal.
E n c o n c l u s i o n , n o u s p o u v o n s d i r e q u e 1.e:; a l g u e s
c o n s t i t u e n t u n e t r i - s
b o n n e f u m u r e p o u r l e s c u l t u r e s t e s t é e s . Pour 1 e même rendement elles revien-
n e n t 2 à 8 fo,is m o i n s c h e r que l e s fumures de comparai son ut i 1 isées dans
c e s e s s a i s , De p l u s 9 les algues étant ewployées en fumure de fond donc en
un seul épandage, il en. résulte un gain de temps appréciable pour Le paysan.
Nous avons précédemment vu que la quantité d’algues annuellement dis-
p o n i b l e é t a i t d e l ’ o r d r e d e 1 0 , 0 0 0 t o n n e s . C e t te b i o m a s s e v é g é t a l e p o u r r a i t
d o n c , à r a i s o n d e 5 t/ha, f e r t i l i s e r 2 . 0 0 0 h e c t a r e s . II e s t b i e n évic?ent
que cette superficie reste faible par rapport: au total des sols cul-tivés a u
S é n é g a l e t q u e c e t t e m é t h o d e d e f e r t i l i s a t i o n n e p e u t p a s r é v o l u t i o n n e r
l ’ a g r i c u l t u r e s é n é g a l a i s e , n i a p p o r t e r u n e s o l u t i o n g l o b a l e e t d é f i n i t i v e
au problème du renchérissement du coût des engrais minéraux.
En revanche, c e t t e n o u v e l l e t e c h n i q u e de f u m a g e e t d5nrnendement des
sols permettra :
- d ’ u n e p a r t , l a m i s e e n v a l e u r d ’ u n e partie d e s s o l s “Dior’1 q u i r a p -
pelons le sont les sols les plus pauvres 43~1 m a t i è r e s o r g a n i q u e s e t l e s p l u s
d i f f i c i l e s à f e r t i i i s e r p a r 16,s fsngrai.s miiléraux du fait cle l e u r t e x t u r e ,

-35-
,:
:
. 3
-
-t

-
2
m
c l j
I‘

- 9 6 -
ra- CONCLUSIQN
G E N E R A L E
1
II
E S S A I S
C U 1, T U R A TJ X
Tous nos essais ont ét6 menés sur sol i'Diorw ou sol de dune qui est le
plus pauvre et le plus fréquent au Sénégal,
La majeure partie d'entre eux a été e-Pfectuée en culture irriguée ; les
quelques essais réalisés en culture pluviale, et ce lors d'un hivernage peu
favorable, sont ceux sur les ckéales,
Il est certain qu'une expérimentation culturale plus poussée, rê.alisÉ
selon les méthodes officielles serait eneort:' nécessaire pour aboutir à des con-
clusions plus fiables et plus g&&alisablez, Des essais seraient souhait;<oles
sur d'autres t"ypes de sol, à différentes saisons avec des rotations et surtout
portant sur une base statistique plus large.
Cependant, aussi fragmentaires soient--ils, nos essais ont montré qu(~ l'u-
A
AL)
tilisation agricole des algues est adaptablc au Sénégal et(ouvrent de nombreu-
ses voies pour les études ultérieures.
Nous avons vu que les trois algues principales
sur les grèves du Sénégai
( UZ va, Hypnea, CIa.jophora) ont un effet b&G!fice sur les rendements: Cet effet
est d'autant plus remarquable que les apports tant
:en él&ments minéraux (N', P,
K) qu'en matière organique totale, sont largement inférieurs à ceux de la fumu-
re de comparaison. Cet effet serait probablement le résultat ou la combinaison
avec d'autres composants (Oligo éléments, coll-oîdes organiques (par la réten-
tion d'eau), facteurs de croissance) ?
Aucun effet phytosanitaire n'a pu être dêcel6 ~i-1 cours de nos essais. Com-
me mentionne 9 :Le mode d'application est probablement à l'origine de cette contra-
diction avec les arguments de vente des extraits d'algues (fumure par les raci-
nes dans notre cas et aspersion foliaire da.ns celui des extraits).
Il est apparu que les réactions des cultures aux trois algues étudiées 6-
taient variables ; pour la patate douce, la tomate et l'oignon, Hypnea parait
être la meilleure fumure tandis que pour le haricot vert et la pomme ae terre
lJha permet d'avoir les meilleurs rendements, ; pour le mil et le matiis, I/ZVa et
Hypnea donnent à peu près les mêmes rendements, Nous avons attribué ces diffé-
rentes de réaction 2 la fois 2 la composition chimique des algues et 2 leur ci.-.
né-tique de dégradation dans les sols. Pluskurs voies d'études ultérieures appa-
raissent au vu de ces résultat,s :

-97-
- Quelle est la production d'acides humiques et donc la modification à
long terme du sol ?
- Une Combinaison d'algues Serait-~elle ut.ile en dehors (les irnuératifs
matériels ) ?
- Des apports fractionnés seraient-ils efficaces (là encore, abstraction
faite des problèmes de coût) ?
- Un compostage préalable serait-il réellement utile ?
2
.
E F F E T D U
S E L
Nous avons vu que le sel apporté par les algues provient de l'eau de mer
absorbée par capillarité. Des expériences en cases lysimétriques ont montré
que la teneur en sel dans le sol FOU~ des doses d'épandage jusqu'; 5 t/ha é-
tait négligeable et que ce sel migre vers la nappe. Il y a donc lieu de mini-
miser ces apports salins en éliminant le maximum d'eau de mer avant son évapo-
ration sur l'algue.
La centrifugation est pour cela très efficace mais reste cependant peu pra-
tique pour de grosses quantités.
On pourrait imaginer d'autres procédés mécaniques (des pressoirs en conti-
nu par exemple). Le rinçage à l'eau douce semble exclu même en ayant recours
à des distillateurs solaires, car son coût serait trou élevé.
3
.
A S P E C T
E C O N O M I Q U E E T
S O C I O L O G I Q U E
Le prix de revient de la récolte pour l'ensemble des cultures testées est
2 à 8 fois plus élevé avec la fumure de comparaison par rapport aux algues. Cet
aspect de la fumure :~LgalerePrésente son plus grand intérêt pour le paysan séné-
galais qui a en général peu de ressources et pour qui un faible investissement
est essentiel.
L'étude économique montre également que les algues peuvent représenter un
engrais compétitif surtout si leur coût de transport peut-être minimisé pour
l'emploi de sacs ou un compactage.
Cependant, il reste à déterminer juqu'où un chargement d'algues reste conipé-
titif par rapport à des fumures plus traditionnelles (fumier, coques d'arachides,
déchets de poisson) dont l'abondance est aussi variable.

-98 -
4 j>
D E V E L O P P E M E N T
'1.: :L T E: R I E U R
Dans notre estimation sur les quantités disponibl.es, dont nous avons re-
levé la grande variabilité (1000 à 10.000 tonnes), nous n'avons tenu compte
que des dépôts naturels, échoués sur les plages- Nous n"avons aucun moyen d'es-
timer, même grossi&ement, quelle part de 1.;i. biomasse <algale totale est ainsi
rejetée au rivage. Ssil devait apparaître qu'une exploitation plus poussée de
cette biomasse est souhaitable (quel que soi-t le domaine d'application), pïu-
sieurs voies d'études s'ouvrent :
- Déterminer les cycl.es de croissance et de dérive des algues,
- Préciser leur rôle dans la biocoenose littorale,
- Etudier les possibilités technologiques d'une récolte intensive des al-
gues en dérive ou fixées.
- A plus long terme, étudier les possibilités de cu1t.we soit en mer
(radeaux, filets, etc...) soit en bassin 2 terre.

ANNEXE
Pluviométrie
1 9 8 2
2!
Pluviométr e
1 9 8 3
- ,... “.. ._..

3
\\
4

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